Reponse Immunitaire
Reponse Immunitaire
Reponse Immunitaire
De même que l'on distingue une immunité spécifique d'une immunité non spécifique,
on distingue une immunité humorale (reposant sur la synthèse et la sécrétion de
substances solubles) d'une immunité cellulaire.
L’immunité est assurée en premier lieu par des barrières naturelles physico-chimiques
(la peau, le mucus des muqueuses, les enzymes et les sucs digestifs…), puis par
l’ensemble des molécules (protéines du complément, anticorps), cellules
(macrophages, lymphocytes), tissus et organes lymphoïdes) du système immunitaire.
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1. Réponse immunitaire innée
L’immunité innée est la première ligne de défense vis-à-vis des agents infectieux et
pathogènes qui nous entourent. Elle est mise en jeu immédiatement et est
fonctionnelle 4 jours. L’immunité innée est une immunité rapide, non spécifique et
sans mémoire.
Les PRR sont des récepteurs exprimés au niveau de différentes cellules : les
macrophages, les cellules dendritiques (CD), les cellules NK (« natural killer »), les
polynucléaires, les mastocytes et les cellules résidentes (fibroblastes, cellules
musculaires, cellules épithéliales).
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Dans les tissus où débute l’infection, existent en permanence des macrophages et des
cellules dendritiques, dont l’une des propriétés est la capacité de reconnaître le non-
soi infectieux.
Les macrophages et les cellules dendritiques reconnaissent des molécules portées par
la paroi des micro-organismes, molécules appelées PAMP, communes à de
nombreuses familles de micro-organismes. Ces PAMP sont uniquement produits par
les micro-organismes et non par les cellules du soi, permettant ainsi une distinction
nette entre soi et non-soi. Ces différents PAMP sont reconnus par des récepteurs PRR
présents chez les macrophages et les cellules dendritiques, notamment dans leur
membrane.
Lors d’une infection, une excitation nerveuse déclenche une réaction générale qui a
pour centre l’hypothalamus et qui se traduit par une élévation de la température
interne. C’est la fièvre. Celle-ci permet à elle seule, dans certains cas, de tuer l’agent
étranger (par exemple, 90 % des virus polyomyélitiques sont détruits à 38,5 °C).
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des micro-organismes.
Cet épithélium comprend la peau, les sécrétions glandulaires et les cellules
épithéliales des muqueuses des tractus respiratoires (BALT), gastro-intestinales
(GALT) et uro-génitales. Elles contiennent des substances de défense microbicides.
Ces barrières sont appelées barrières naturelles.
a) Peau
La peau est une barrière très importante contre l’environnement externe et sa grande
surface lui permet de jouer un rôle important dans les réactions de défense non
spécifiques. Le risque d’infection survient quand cette barrière est lésée (plaie, piqûre,
morsure, brûlure).
b) Secrétions glandulaires
Le sébum sécrété par les glandes sébacées et la sueur sécrétée par les glandes
sudoripares ont une action antifongique par certains acides gras et antibactérienne par
l’acide lactique.
c) Flore commensale
Les germes de la flore commensale rentrent en concurrence avec les agents
pathogènes vis-à-vis de l’espace vital et forment un biofilm protecteur à la surface des
muqueuses. La flore commensale défend son territoire et s’oppose à l’implantation de
bactéries virulentes. Un traitement antibiotique agressif, en détruisant la flore
intestinale normale, peut favoriser le développement de germes pathogènes (ex :
diarrhées post-antibiothérapiques).
a) Facteurs mécaniques
Les turbulences de l’air au niveau du nez, les mouvements des cils vibratiles qui
tapissent l’arbre respiratoire, le balayage de la muqueuse oculaire par les paupières,
les vibrations de l’épithélium cilié de l’intestin ou le lavage sous pression de la
muqueuse urétrale par l’urine s’opposent à l’implantation des micro-organismes.
b) Facteurs chimiques
Les facteurs chimiques sont représentés par les sécrétions comme les larmes, la salive,
le mucus nasal et bronchique, le suc gastrique, la bile.
Ces sécrétions jouent un rôle parce qu’elles sont toxiques pour les micro-organismes
(acidité, lysozyme, sels biliaires, enzymes protéolytiques) ou parce que le mucus
qu’elles contiennent englue les micro-organismes (il forme une substance visqueuse
emprisonnant les éléments étrangers et qui sera ensuite éliminée par expectoration).
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Une fois l’agent infectieux dans l’organisme, les modules induits prennent le relai. En
effet, une fois reconnu (interaction PRR-PAMP), l’agent infectieux sera phagocyté
par une cellule phagocytaire qui sera à l’origine de la formation du signal danger, et
qui activera ainsi la réaction inflammatoire à l’endroit où elle est rentrée en contact
avec l’agent pathogène. L’activation de la réaction inflammatoire se fera grâce à des
cytokines.
a) Lymphocytes NK
Les lymphocytes NK sont capables de lyser des cellules cibles de manière spontanée,
sans activation préalable et sans rentrer en contact avec l’agent pathogène.
L’activation des lymphocytes NK entraine la libération d’interféron gamma
responsable de l’activation des macrophages et de cytotoxines solubles comme le
TNF-α qui engendre une mort cellulaire par apoptose en fragmentant l’ADN des
cellules cibles.
Les polynucléaires neutrophiles sont les premières cellules à se rendre sur le lieu de
l’inflammation, suivis quelques heures plus tard par les monocytes, qui subiront une
différenciation en macrophages.
Les polynucléaires passent par diapédèse du vaisseau sanguin où il situe en temps
normal, vers les tissus conjonctifs cibles.
Les neutrophiles, les monocytes et les macrophages sont des cellules phagocytaires
attirés sur les lieux d’une inflammation par chimiotactisme. Ces signaux d’appel sont
constitués de différents stimuli : histamine relarguée par les mastocytes, granulocytes
basophiles, débris de cellules.
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La phagocytose est un procédé par lequel certaines particules (poussières, bactéries,
cellules, débris cellulaire…) sont éliminées au cours d’une digestion intracellulaire
par des enzymes hydrolytiques des phagocytes. Ce mécanisme de défense non
spécifique est effectué par les phagocytes.
Elle s'amorce par une réaction inflammatoire qui permet le déplacement des
phagocytes (granulocytes et macrophages) par chimiotactisme vers le lieu de
l'inflammation.
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1) Reconnaissance et adhésion de la cellule phagocytaire à la particule via les
lectines. On observe une attraction chimique (chimiokines, histamine, kinines,
prostaglandines, leucotriènes) des phagocytes vers le foyer d’infection.
2) Ingestion de la particule
- Formation de pseudopodes, prolongements cytoplasmiques par la cellule
phagocytaire afin d‘entourer la particule à phagocyter
- Formation d’un phagosome, vacuole intracellulaire contenant les particules
nouvellement internalisées
- Formation d’un phagolysosome, vacuole « digestive », correspondant à la fusion
d’un phagosome et d’un lysosome.
3) Digestion intracellulaire
- Dégradation des particules par les enzymes hydrolytiques des lysosomes
- Exocytose des débris de particules hors de la cellule phagocytaire
Lors d’un contact avec un allergène, deux types de médiateurs sont libérés par les
basophiles et les mastocytes : les médiateurs préformés (Histamine, Héparine,
Tryptase) qui permettent une activation du complément, une attraction des
polynucléaires et les médiateurs néoformés tel que l’IL4, l’IL5 qui permettent une
prolifération et une différenciation des cellules B, basophiles, éosinophiles.
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possèdent des récepteurs pour le fragment C3b du complément, pour les fragments Fc
des IgG et des IgE et des récepteurs pour l’histamine.
1.4. Interférons
Les interférons (IFN) sont des protéines (glycoprotéines de la famille des cytokines).
naturellement produits par les cellules du système immunitaire, mais également par
d'autres types cellulaires (cellules dendritiques, mononuclées, épithéliales, etc.) en
fonction des sous types.
Ils sont produits en réponse à la présence d'une double hélice d'ADN étranger dans
l'organisme. Ils ont pour rôle de défendre l'organisme des agents pathogènes tels les
virus, bactéries, parasites et cellules tumorales. Ils le font en induisant la production
de protéines de la fonction immunitaire (notamment antivirales et anti-bactériennes,
ou à effet sur la réponse immune, et à visée anti-prolifératives).
Ils renforcent la réponse immunitaire en inhibant la réplication virale dans les cellules
de l'hôte, en activant des cellules NK et les macrophages et améliorent la résistance
des cellules de l'hôte aux infections virales.
Ils sont utilisés dans le traitement de maladies virales (hépatites, virus des papillomes,
VIH, etc.), et éventuellement en cancérologie
La réponse immunitaire adaptative est la seconde ligne de défense contre les agents
infectieux. Elle se met en place au bout de 4 jours environ et est caractérisé par la
participation des lymphocytes qui ont un rôle majeur. Les lymphocytes sont de deux
types, les lymphocytes B (LB) et les lymphocytes T (LT).
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L’immunité innée fait intervenir les récepteurs BCR présents sur les LB, et les
récepteurs TCR présent sur les LT ; ces récepteurs vont reconnaître un seul ligand
uniquement. En effet, un lymphocyte est programmé pour répondre à un antigène, il
présente donc un seul type de récepteur.
2.1 Lymphocytes T
Les lymphocytes T sont induits dans les organes lymphatiques.
Pour les lymphocytes T4 : Résumé des différentes étapes de l'induction menant à la
sécrétion de cytokines (messagers chimiques activateurs) et à l'expansion clonale des
LT4.
Les lymphocytes T4 différenciés sont appelés helpers ou auxilliaires car ils vont
coopérer avec les LB et les LT8.
Pour les lymphocytes T8 : Les LT4 activés produisent des interleukines les auto-
activant (mitoses) et activant les LT8 lorsqu'ils ont été induits par la reconnaissance
d'un épitope présenté par un CMH de type I. Les LT8 se différencient alors en
lymphocytes T cytotoxiques.
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2. L'antigène est phagocyté puis dégradé dans le LB
3. Le LB présente un peptide du non soi issu de l'antigène avec le CMH de classe
II
4. Le peptide du non soi peut alors être reconnu par le récepteur spécifique du
LT4
5. Le LT4 est enfin activé et produit des cytokines et des récepteurs aux
cytokines . Cela permet l'autoactivation du LT4
6. Les interleukines permettent l'activation du LB qui possède des récepteurs aux
interleukines depuis la reconnaissance entre anticorps membranaire et épitope
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