Sérodiagnostic
Sérodiagnostic
Sérodiagnostic
ET D’IMMUNISATION
Introduction :
♦ Le diagnostic biologique des maladies infectieuses se fonde sur deux types d'investigations :
la recherche de l'agent pathogène responsable, dans les humeurs ou les tissus du malade ;
c'est le diagnostic direct.
la recherche de la réponse immunitaire spécifique de l'organisme à l'agent pathogène ;
c'est le diagnostic indirect.
Les anticorps sont sécrétés par les plasmocytes des organes lymphoïdes et de la
moelle osseuse.
Ces plasmocytes proviennent de la maturation de lymphocytes B qui ont fixé
l'antigène grâce à des récepteurs de surface spécifiques.
La fixation seule est suffisante pour activer le lymphocyte B dans le cas de quelques
antigènes appelés "thymoindépendants", qui sont de nature polysaccharidique.
Mais le plus souvent, la coopération de lymphocytes T auxiliaires est indispensable à
l'activation, dans le cas des antigènes "thymodépendants" qui sont de nature protéique.
Un agent infectieux ne constitue pas toutefois un antigène unique, c'est une
mosaïque de déterminants antigéniques (d'épitopes).
Chaque déterminant antigénique pourrait n'avoir été fixé que par un lymphocyte B unique
dont l'activation ferait apparaître un seul anticorps puisque, selon la théorie clonale, une
cellule synthétise un anticorps et un seul.
En fait, chaque déterminant antigénique est fixé par une famille de lymphocytes B
dont l'activation fait apparaître une famille d'anticorps : la réponse immunitaire à
l'infection est polyclonale.
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1.2. La réponse évolue dans le temps :
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SERODIAGNOSTICS
1. Définition :
4. Les indications :
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À peu près toutes les maladies infectieuses et parasitaires, à part la tuberculose ,
peuvent avoir un sérodiagnostic.
Les tests précoces peuvent montrer les anticorps à 8-10 jours : c’est la séroconversion.
Plus tard, c’est l’augmentation du titre des anticorps qui montrera que l’infection
est récente.
En différenciant les deux types d’anticorps, IgG et IgM, avec l’évolution de leur
concentration, cela peut aider le médecin à surveiller la bonne réponse au
traitement, pour certaines infections.
Lorsqu'un individu est contaminé par une bactérie, un virus, un champignon ou un
parasite, il met en œuvre une série de mécanismes de défense pour se protéger.
L'un de ses moyens est la fabrication d' anticorps circulant dans le sang où on peut
les doser.
Les anticorps sont spécifiques de la maladie ou du germe qui a entraîné leur
synthèse.
Une absence d'anticorps signifie donc que le sujet n'a jamais été contaminé.
La présence d'anticorps peut être le témoin d'une infection récente ou la cicatrice
d'une infection ancienne.
On pratique plusieurs dosages successifs pour différencier les deux situations.
Certains anticorps sont protecteurs vis-à-vis de la maladie, d'autres ne sont que le
témoin des mécanismes de défense.
Pour confirmer un diagnostic suggéré par l'examen clinique sans preuve formelle, c'est le
cas d'une rubéole, de certaines parasitoses digestives, d'une syphilis atypique, du SIDA.
Pour distinguer la bonne hypothèse parmi celles fournies par l'examen clinique, par
exemple une toxoplasmose et une mononucléose qui se traduisent toutes deux par des
ganglions d'allure identique.
Avant une vaccination, pour éviter de vacciner un sujet déjà protégé contre la rubéole, les
oreillons ou l'hépatite par exemple.
Pour suivre l'évolution d'une maladie et l'efficacité des traitements.
Pour conseiller des patients non immunisés mais que l'on ne peut vacciner, comme les femmes
en début de grossesse qui ne possèdent pas d'anticorps contre la rubéole ou la toxoplasmose,
maladies bénignes pour la mère mais qui peuvent être dramatiques pour le fœtus.
Lors des dons du sang, pour éliminer tous les flacons susceptibles de transmettre une
hépatite ou le SIDA.
♦ Il existe en outre des observatoires de santé qui surveillent l'apparition ou l'évolution des
épidémies par sérodiagnostic, comme c'est le cas pour la grippe.
♦ Cela permet non seulement d'avertir les populations du danger qu'elles courent, mais aussi
de définir avec précision les sous-types de virus actifs qui doivent entrer dans la composition
des vaccins.
Pour vérifier s’il y a des anticorps, le laboratoire met le sérum du patient en présence
des éléments spécifiques (antigènes) de la bactérie ou du virus recherchés.
Une réaction "antigènes-anticorps" a lieu en cas de présence des anticorps, qui, encore
faut-il qu’ils soient en nombre suffisent pour être détectés.
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Un sérodiagnostic négatif (taux faible d’anticorps), plus fréquent en début d’infection
n’exclut pas sa présence, d’où la nécessité de refaire le dosage dix jours plus tard.
Le principe des dosages est celui des dilutions.
Un réactif chimique mélangé au sérum du malade provoque, par exemple, un
changement de couleur en présence de l'anticorps recherché.
La dernière dilution positive donne le taux de référence.
Les sérodiagnostics de la rubéole et de la toxoplasmose sont obligatoires pour la mère
lors des examens prénuptial et prénatal.
Ceux de la syphilis et du SIDA ne sont que conseillés.
9. L'antigène utilisé :
11. Précautions :
♦ Toutes ces raisons justifient certaines précautions dans l'interprétation des résultats des
sérodiagnostics, qui doit tenir compte de l'état immunologique du sujet concerné :
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LA SEROLOGIE
1. Définition :
un dépistage,
un diagnostic (une maladie auto-immune par exemple),
suivre l’évolution d’une maladie,
évaluer l’efficacité d’une vaccination.
♦ Cependant, la sérologie ne peut être effectuée que pour certaines maladies infectieuses.
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Les différentes sérologies Les techniques utilisées
La sérologie virale
La sérologie de l’hépatite A Recherche des anticorps anti- VHA (type IgM et IgG)
La sérologie bactérienne
La sérologie parasitaire