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Introduction
Ils sont préparés selon des procédés permettant d’enlever la capacité de reproduire
la maladie tout en conservant celle d’induire une réponse immunitaire immunogénicité).
Tableau I Exemples de vaccins utilisés.
1. Vaccin vivant
Après l’administration d’une dose d’un vaccin vivant, les particules virales vaccinales
se multiplient et activent l’immunité innée puis adaptative. Une infection se produit
souvent inapparente ou peut induire une fièvre, une sensation de malaises, une
éruption pendant la période de réplication (7 à 21 jours). La production d’anticorps
(Ac) survient dans les 15 à 21 jours, temps nécessaire à la différenciation des
lymphocytes B dans la rate et les ganglions. L’immunité humorale peut être mesurée
par un dosage des anticorps sériques.
La réponse immunitaire induite et la protection conférée semble de même nature et
de même intensité que celles induite par l’infection naturelle. Cependant, elle est
meilleure que celle générée par les vaccins atténués. En effet, elle donne une
meilleure réponse innée, une production d’anticorps plus importante et plus
persistante en raison de la réplication systémique (Fig : 1).
Le taux d’anticorps est plus élevé et durable.
Donc :
Très bonne immunogénicité,
Ne nécessitent pas d’adjuvants;
Induisent de fortes réponses humorales et cellulaires.
Une mémoire immunologique;
Ne nécessitent pas de rappels.
On note :
2. Vaccin inactivé
L’injection de vaccins inactivés est suivie de leur élimination rapide par les cellules
phagocytaires qui sont incapables d’activer les réponses nécessaires à la protection.
De ce fait, pour être efficaces, les vaccins inactivés nécessitent la présence d’un
adjuvant qui va retenir les antigènes suffisamment longtemps au site d’injection afin
de permettre aux cellules dendritiques de le prendre en charge puisque ce sont les
seules cellules capables de stimuler les lymphocytes naïfs. Une réaction
inflammatoire locale, se développe au site d’injection et au niveau ganglions
satellites.
Les vaccins inactivés peuvent être:
Des vaccins polysaccharidiques,
Des vaccins entiers ou des vaccins à protéines purifiées
Des vaccins conjugués (polysaccharides conjugués à une protéine). La
réponse immune induite s’apparente à celle induite par les vaccins
entiers ou les vaccins à protéines purifiées.
a) Vaccin polysaccharidique :
Induisent une réponse en anticorps dirigés contre les polysaccharides capsulaires
des germes à multiplication extra-cellulaire ( S.pneumoniae, N. meningitidis,
Haemophilus influenzae, Salmonella typhi ).
Les polysaccharides stimulent directement les lymphocytes B. On obtient une
production d’anticorps (IgM) sans cellules à mémoire. C’est une réponse T
indépendante. Il n’ya pas d’immunité cellulaire.
On notera :
Une faible immunogénicité de ces vaccins dans les 2 premières
années de vie (car les lymphocytes B immatures répondent peu à
l’activation par les polysaccharides).
Une protection conférée, par ces vaccins, relativement courte.
Absence de doses de rappel (car inutiles). On doit revacciner.
c) Vaccin conjugué
La conjugaison consiste au couplage du polysaccharide à une protéine. Elle induit
une réponse immune T dépendante très tôt dans la vie. Les anticorps produits sont
plus fonctionnels et de meilleure avidité que ceux induits par le vaccin
polysaccharidique non conjugué. La réponse immunitaire induite s’apparente à celle
induite par un vaccin inactivé entier ou un vaccin inactivé à protéines purifiées.
Ce sont des Substances qui sont mélangées (combinées) à l’Ag vaccinant. Elles
potentialisent la stimulation du système immunitaire.
Les adjuvants empêchent l’élimination rapide, de l’Ag injecté, par les macrophages
résidents. Ils le retiennent plus longtemps en favorisant le développement d’une
réaction inflammatoire ainsi que sa prise en charge par les cellules dendritiques.
Les anticorps
Les anticorps peuvent être utilisés dans un but thérapeutique : pour traiter une
pathologie (sérothérapie) ou dans un but prophylactique : pour prévenir une
pathologie (séroprophylaxie). Ils peuvent être polyclonaux d’origine humaine ou
d’une autre espèce (Ac hétérologues ou Xéno-anticorps). Comme il peut s’agir
d’anticorps monoclonaux.
LT
Sérum
anti- LB
lymphocytai Eliminati
re on des
(SAL) LT et LB
Figure 4: Anticorps polyclonaux hétérologues anti lymphocytes.
2. Les anticorps monoclonaux
Les anticorps monoclonaux (monoclonal antibody = mab) sont des Ig homogènes sur
le plan structural : elles ont la même combinaison isotypique, allotypique et
idiotypique. Elles sont synthétisées par des hybridomes c-a-d des cellules issues de la
fusion (induite in vitro) d’un LB activé par un Ag et d’une cellule myélomateuse
(cancéreuse). Les Ac monoclonaux utilisés sont préparés à partir de la culture
d’hybridomes initialement murins et avec le développement que connait ce
domaine, on assiste à la production de mab chimèriques et actuellement de mab
humanisés (Fig : 5).
Anticorps conjugués
Radio- Cellu
isotop le
e cible
Figure 6: Anticorps monoclonal couplé à un radio-isotope.
L
T Mab anti-
lymphocyte
L s (anti-CD3,
B
Déplét anti-CD25)
ion
Figure 8: Anticorps monoclonaux anti LT et anti récepteur à l'IL2. Ils vont permettre
l’élimination des LT ainsi que tous les lymphocytes naïfs et activés.
Les cellules
Les immunosuppresseurs
1. Les corticoïdes :
Les corticoïdes appartiennent à la famille des hormones stéroïdes. Leur
récepteur GRE (glucocorticoid responsive elements) se trouve dans le cytosol
des cellules et dans le noyau. Les corticoïdes contrôlent l’expression de
multiples gènes de l’inflammation comme ceux de nombreuses cytokines. Ils
contrôlent l’expression de nombreux gènes.