Propos de Conduite Dentretien
Propos de Conduite Dentretien
Propos de Conduite Dentretien
D 'après Dominique, le jeu et le choix de nos postures de formateurs sont irrigués par nos logiques
d'arrière-plan.
Elles sont constituées des rôles qu'on s'attribue, de ce qu'on s'autorise et de ce qu'on s'interdit, de
notre conception du métier, de nos savoirs professionnels , des émotions – souvenirs heureux ou
douloureux du métier- et des valeurs qui soutiennent notre engagement dans le métier.
Les exemples de phrases sont extraits des entretiens filmés par l'équipe de D.B.
La posture d'accueil :
Elle définit l'atmosphère, le climat, la nature et l'objectif de l'entretien, la durée, la place et le rôle de
chacun.
La posture d'accueil est importante en début d'entretien mais aussi tout au long.
Geste de cadrage :
Il est précis.
« Pour ce qui me concerne, ce que je viens de voir correspond à ce qu'on peut attendre de vous à ce
moment de l'année. »
« J'ai repéré des éléments intéressants qui montrent que vous avez construit des choses, d'autres qui
sont à travailler et dont nous pourrions parler. »
Geste d'écoute active :
Geste de dévolution :
Passer d’un discours intuitif de type général à un discours factuel s’appuyant sur les observations.
« Vous dites que ce moment est trop long. Quelle durée précisément… »
« Qu’est-ce qui vous fait dire que les enfants n’écoutent pas. A quoi le voyez-vous ? A quels
moments l’observez-vous ? »
La posture est délicate et demande de percevoir au travers des propos du stagiaire s’il est en
état d’entendre et comprendre l’enjeu du problème soulevé.
Geste d’apostrophe :
Geste de guidage :
«Quelles sont, pour vous, les finalités recherchées pour ce temps de rituels ?.... Quelle durée
raisonnable servirait ces finalités posées ? …. Quels sont, selon vous, les moments offerts qui
servent ces finalités (que nous venons de repréciser) et quels sont ceux qui pourraient être
différés ?
Posture de traduction :
La préoccupation du formateur est d'amener le stagiaire une fois le problème analysé à secondariser
à tirer un.e règle qui généralise le problème rencontré par exemple sur des compétences spécifiques
de l'enseignant : la conduite de classe ou un objectif de séance à bien cerner ( Florence)
En partant d’une phase de synthèse « d’accord donc l’idée c’est de passer à… », le formateur
aide le stagiaire à mettre l’action en mots, à traduire sa pratique
réutiliser les mots nouveaux introduits aux enfants ; s’entraîner, surtout en calcul
mental ; noter le travail au tableau ; s’assurer que les élèves ont tout compris dans la
consigne).
La dernière préoccupation du formateur est d’apporter des savoirs théoriques, des modèles,
des techniques éprouvées. La question est de choisir le moment, les concepts opportuns.
Les gestes font alors référence à des bibliographies, des instructions officielles, des sites, des
revues pour répondre à des questions ou problèmes posés. Les commentaires explicatifs, ou
apport de documents, peuvent d’ailleurs être très brefs.
Remarques :
Ces postures et les gestes qui les expriment se succèdent, s’enchaînent ou se
superposent très rapidement lors des échanges. Leur ordre n’est pas anodin cependant quant à
leurs effets sur l’espace et l’autorisation qui est laissée au stagiaire pour réfléchir sur sa
pratique. Le jeu des postures du formateur est aussi dépendant de la nature de l’engagement
du stagiaire dans l’entretien : ce que nous n’avons pas pu encore étudier.
Conclusion et perspectives
A la suite de ces travaux, D insiste sur le fait que le formateur passe de postures d'accueil et de
bienveillance à des postures permettant d'avancer dans la réflexion.
Il se crée alors un réel échange.
L'idée est que formateur et formé sont là pour réfléchir et construire ensemble.
Nous serions là alors dans une réelle coopération dans le but d'un développement professionnel du
formé.