BJ 003 FR
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Article 1er
1. Le territoire douanier s'étend sur l'ensemble du territoire de la République du Bénin et de
ses eaux territoriales.
2. Des zones franches soustraites à tout ou partie du régime des douanes peuvent y être
constituées.
Article 2
1. Sur l'ensemble du territoire douanier, les mêmes lois et règlements douaniers doivent être
appliqués sans égard à la qualité des personnes.
2. Les marchandises importées ou exportées par l'Etat ou pour son compte ne font l'objet
d'aucune immunité ou dérogation sous réserve des franchises instituées par la loi de Finances.
Article 4 Nouveau
1.- A l'importation, le tarif des Douanes comprend des droits fiscaux et des droits protecteurs.
2.- Les droits fiscaux sont perçus suivant un tarif unique et sont applicables à toutes les
marchandises quelles que soient leur origine et leur provenance.
3.- Les droits protecteurs sont appliqués suivant un tarif minimum ou un tarif général.
4.- Certaines marchandises peuvent être soumises à des droits intermédiaires entre ceux du
tarif général et ceux du tarif minimum.
5.- Des tarifs privilégiés peuvent être accordés en exécution d’engagements internationaux.
(cf - ORDONNANCE n° 75-18 du 5 Mars 1975)
Article 5
A l'exportation il n'existe qu'un seul Tarif : le Tarif de sortie.
Article 6
Les dispositions du présent code concernant les marchandises fortement taxées ne
s'appliquent qu'aux marchandises dont le droit inscrit au tarif d'entrée ou au tarif de sortie
excède 20%, s'il s'agit d'un droit ad valorem, ou représente plus de 20% de la valeur, s'il s'agit
d'un droit spécifique.
Article 7
Le Gouvernement peut, en cas d'urgence, par décrets pris en Conseil des Ministres :
1. Modifier le Tarif des droits de douane d’importation.
2. Suspendre ou rétablir, en tout ou partie, les droits fiscaux et taxes d'importation.
3. Ces décrets doivent être soumis à la ratification de l'Assemblée Nationale au plus tard,
avant la fin de la deuxième session ordinaire de l'année.
Article 16
Les règlements généraux relatifs à l'application du présent code et des tarifs d'entrée et de
sortie, sont fixés par décrets.
Chapitre IV Conditions d'application du tarif des douanes
Section 1 : Généralités
Article 17
1. Les produits importés ou exportés sont soumis aux droits et taxes inscrits au tarif des
Douanes dans l'état où ils se trouvent au moment où celui-ci leur devient applicable.
2. Toutefois, l'Administration des Douanes peut autoriser la séparation des marchandises qui,
dans un même chargement, auraient été détériorées à la suite d’évènements survenus avant
enregistrement de la déclaration en détail ; le marchandises avariées doivent être, soit
détruites immédiatement, soit réexpédiées à l'intérieur, soit réexportées suivant le cas, soit
taxées selon leur nouvel état.
3. Les droits, taxes et surtaxes spécifiques sont perçus sans égard à la valeur relative au degré
de conservation des marchandises.
Article 21
1. Le magistrat, visé à l'article précédent est nommé par le Ministre de la Justice.
Dans les mêmes formes, il lui est nommé un suppléant.
2. Les assesseurs techniques sont des experts désignés par arrêté conjoint du Ministre des
Finances et des Affaires Economiques et du Ministre compétent selon la nature de la
marchandise dont s'agit et choisis sur une liste établie par la Chambre de Commerce et
d'Industrie. Ces experts sont classés pour chaque chapitre du tarif selon leur qualification.
3. Dans chaque affaire, le président désigne les deux assesseurs techniques appelés à siéger à
la commission en même temps qu'il leur désigne deux suppléants. Les assesseurs techniques
sont tenus au secret professionnel.
4. Après examen des mémoires éventuellement produits et après avoir entendu, ensemble et
contradictoirement, les parties ou leurs représentants dans leurs observations, la Commission,
à moins d'accord entre les parties, après en avoir délibéré dans un délai de 15 jours, rend sa
décision à la majorité des voix.
5. La décision doit indiquer les noms des membres de la Commission, les noms et domicile du
déclarant, l'objet de la contestation, l'exposé sommaire des arguments présentés, les
constatations techniques et les motifs de la solution adoptée. Lorsque la contestation est
relative à l'espèce, la décision doit en outre préciser la position tarifaire des marchandises
litigieuses. La décision est notifiée aux parties.
Article 22
1. Les frais occasionnés par le fonctionnement de la Commission d'expertise douanière sont à
la charge de l'Etat.
2. Les frais d'expertise sont à la charge de la partie qui succombe.
3. La destruction ou la détérioration des échantillons ou documents ne peut donner lieu à
l'attribution d'aucune indemnité.
1er- A L'importation
Article 24
1. A l'importation, la valeur à déclarer est le prix normal des marchandises, c'est-à-dire le prix
réputé pouvoir être fait pour ces marchandises, au moment et dans le lieu fixé ci-après, lors
d'une vente effectuée dans des conditions de pleine concurrence entre un acheteur et un
vendeur indépendants.
Lorsqu'une vente a été effectuée dans ces conditions, le prix normal peut être déterminé à
partir du prix de facture.
2. Le prix normal des marchandises importées est déterminé sur les bases suivantes :
a) Le moment à prendre en considération est la date d’enregistrement de la déclaration au
bureau des Douanes ;
b) Les marchandises sont réputées être livrées à l'acheteur au lieu d'introduction dans le
territoire douanier ;
c) Le vendeur est réputé supporter et avoir compris dans le prix les frais de transport des
marchandises, ainsi que tous les autres frais se rapportant à la vente et à la livraison des
marchandises au lieu l'introduction dans le territoire douanier ;
d) Sont exclus du prix les frais afférents au transport effectué sur le territoire douanier, ainsi
que les droits et taxes exigibles dans ce territoire.
3. Une vente effectuée dans les conditions de pleine concurrence entre un acheteur et un
vendeur indépendants est une vente dans laquelle :
a) Le payement du prix de la marchandise constitue la seule prestation effective de l'acheteur
:
b) Le prix convenu n'est pas influencé par les relations commerciales financières ou autres,
contractuelles ou non, qui pourraient exister, en dehors de celles créées par la vente ellemême,
entre, d'une part, le vendeur ou une personne physique, ou morale associée en affaires
au vendeur, et, d'autre part l'acheteur ou une personne physique ou morale associée en affaire
à l'acheteur ;
c) Aucune partie du produit provenant de la cession ultérieure ou de l'utilisation de la
marchandise ne reviendra directement ou indirectement au vendeur ou à toute autre personne
physique ou morale associée au vendeur.
Deux personnes sont considérées comme associées en affaires si l'une d'elles possède un
intérêt quelconque dans le commerce de l'autre ou si elles possèdent toutes les deux un intérêt
dans le commerce de chacune d'elles, que ces intérêts soient directs ou indirects.
Lorsque le prix normal ne peut être déterminé par comparaison avec le prix fait par le vendeur
à des acheteurs indépendants ou lorsque l'application de l'alinéa précédent ne suffit pas pour
calculer le prix normal, le taux ou le montant de l'ajustement peut-être établi en recherchant
les services et dépenses assumés par l'acheteur et afférents à l'importation ainsi qu'à la revente
des marchandises et en les incorporant pour leur valeur dans la valeur à déclarer, pour autant
que ces services et dépenses seraient assumés par le vendeur dans le pays d'importation s'il
vendait à un acheteur indépendant.
Ces services et dépenses comprennent notamment :
L'étude et la prospection du marché du pays d'importation ;
La publicité pour la marque étrangère sous laquelle les marchandises sont vendues ;
L'entretien des salles d'exposition excédant les besoins d'une organisation normale de
revente ;
La participation aux salons, foires et expositions.
Les services gratuits dus au titre de la garantie du fabricant.
3. Sur demande qui lui en est faite par l'importateur préalablement au dépôt de la déclaration,
l'Administration des Douanes peut déterminer le taux d'ajustement. Ce taux, s'il est accepté
par l'importateur, reste applicable aux opérations subséquentes tant que les facteurs,
contractuels ou non, qui ont été pris en considération pour l'établir restent les mêmes.
4. Pour l'application des paragraphes 2 et 3 ci-dessus le taux d'ajustement peut être déterminé
en utilisant les données des exercices antérieurs de la comptabilité de l'acheteur lorsque les
facteurs retenus auront une stabilité suffisante.
5. Le taux ou le montant de l'ajustement doit être indiqué dans la déclaration.
6. Les dispositions de l'article 24 ci-dessus sont applicables aux marchandises importées pour
être vendues sous une marque de fabrique ou de commerce étrangère après ouvraison
complémentaire.
Article 26
Pour certaines marchandises, dont la liste est établie par voie réglementaire, la valeur à
déclarer peut être fixée forfaitairement ; cette valeur, dite valeur mercuriale, doit figurer sur la
déclaration en douane, concurremment avec la valeur réelle établie et justifiée dans les
conditions fixées par les articles 24 et 25 ci-dessus.
Article 27
Pour les marchandises importées par la voie aérienne, une répartition proportionnelle des frais
de transport aérien suivant les distances parcourues au-delà et deçà de la frontière
géographique du pays d'importation est retenue pour la détermination de la valeur en douane,
cette répartition est établie avec les compagnies de navigation intéressées.
Article 27 bis (nouveau)
Pour l'application des dispositions de l'article 25 du présent Code, les remises pour quantité ou
paiement au comptant supérieures à 10% ne seront éventuellement admises que pour les
produits pharmaceutiques dont les documents justificatifs ne lient pas l'appréciation de
l'Administration des Douanes.
2. - A L'exportation
Article 28
1. A l'exportation, la valeur à déclarer est celle de la marchandise au point de sortie, à la date
de l'enregistrement de la déclaration au bureau de douane, majorée le cas échéant des frais de
transport, jusqu'à la frontière mais non compris le montant :
a) Des droits de sortie ;
b) Des taxes intérieures et charges similaires dont il a été donné décharge à l'exportation.
2. La valeur imposable des produits exportés peut être déterminée par des mercuriales.
Chapitre V Prohibitions
Section I : Généralités
Article 30
1. Pour l'application du présent Code, sont considérées comme prohibées toutes marchandises
dont l'importation ou l'exportation est interdite à quelque titre que ce soit, ou soumises à des
restrictions, à des règles de qualité ou de conditionnement ou à des formalités particulières.
2. Lorsque l'importation ou l'exportation n'est permise que sur présentation d'une autorisation,
licence, certificat, etc., la marchandise est prohibée si elle n'est pas accompagnée d'un titre
régulier ou si elle est présentée sous le couvert d'un titre non applicable.
3. Tous titres portant autorisation d'importation ou d'exportation (licences ou autres titres
analogues) ne peuvent, en aucun cas faire l'objet d'un prêt, d'une vente, d'une cession et, d'une
manière générale, d'une transaction quelconque de la part des titulaires auxquels ils ont été
nominativement accordés.
Section III : Dispositions communes aux bureaux aux brigades et aux postes de
douane
Article 41
1. Les Administrations municipales et, à leur défaut celles du département sont tenues, lors
des réquisitions qui leur sont faites par le Directeur des Douanes, de désigner les maisons et
emplacements propres à l'établissement des bureaux et au logement des agents.
2. La désignation ne doit porter que sur les maisons ou emplacements qui ne sont point
occupés par les propriétaires, à moins qu'il n'y ait impossibilité absolue de s'en procurer
d'autres ; dans ce cas, une partie du local tenu par les propriétaires doit être provisoirement
affectée au service des bureaux et aux logements des agents.
3. Les Administrations municipales et celles du département doivent prendre sans délai les
mesures nécessaires pour que lesdits emplacements et maisons soient mis à la disposition des
agents des douanes.
Article 44
Dans l'exercice de leurs fonctions les agents des douanes doivent être munis de leur
commission d'emploi faisant mention de leur prestation de serment ; ils sont tenus de l'exhiber
à la première réquisition.
Article 45
1. Les agents des Douanes ont, pour l'exercice de leurs fonctions, le droit au port d'armes.
2. Outre le cas de légitime défense, ils peuvent en faire usage :
a) Lorsque des violences ou voies de fait sont exercées contre eux ou lorsqu'ils sont menacés
par des individus armés ;
b) Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser autrement les véhicules, embarcations et autres moyens
de transport dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt ;
c) Lorsqu'ils ne peuvent autrement s'opposer au passage d'une réunion de personnes qui ne
s'arrêtent pas aux sommations qui leur sont adressées ;
d) Lorsqu'ils ne peuvent capturer vivants les chiens, les chevaux et autres animaux employés
pour la fraude, ou que l'on tente d'importer ou d'exporter frauduleusement, ou qui circulent
irrégulièrement.
Article 46
Tout agent des douanes qui est destiné de son emploi ou qui le quitte est tenu de remettre
immédiatement à son administration sa commission d'emploi les registres, sceaux, armes et
objets d'équipement dont il est chargé pour son service et de rendre ses comptes.
Article 47
1. Les agents des brigades des douanes doivent souscrire l'engagement de quitter, pendant
cinq années le rayon des douanes, au cas où ils seraient révoqués à moins qu'ils ne retournent
au domicile qu'ils avaient, dans le rayon avant d'entrer dans l'Administration des douanes.
2. Les agents révoqués qui n'obtempèrent pas, dans le mois, à la sommation de quitter le
rayon, sont poursuivis par le Procureur près le Tribunal compétent, à la diligence de
l'Administration des Douanes, et sont passibles d'une peine de 3 à 6 mois d'emprisonnement.
Article 48
1. Il est interdit aux agents des douanes, sous les peines prévues par le Code Pénal contre les
fonctionnaires publics qui se laissent corrompre, de recevoir directement ou indirectement
quelque gratification, récompense ou présent.
2. Le coupable qui dénonce la corruption est absous des peines, amendes et confiscations.
3. Toute rétribution illicite saisie par un agent qui en fait mention dans le Procès-verbal et la
consigne à la caisse du Chef dépositaire est à répartir comme suit : après prélèvement des
70% attribués au Trésor et aux Fonds communs, le produit restant est partagé entre les
participants à l'exception des Chefs non présents au moment de la saisie, dans les conditions
prévues par les dispositions des textes en vigueur en matière de répartition des amendes et
confiscations douanières.
d) Dans les locaux des entreprises de transport par route (registres de prise en charge, carnets
d'enregistrement des colis, carnets de livraison, feuilles de route, lettres de voiture, bordereaux
d'expédition, etc.).
e) Dans les locaux des agences, y compris celles dites de "transports rapides", qui se chargent
de la réception, du groupage, de l'expédition par tous les modes de locomotion (fer, route, eau,
air), et de la livraison de tous colis (bordereaux détaillés d'expéditions collectives, récépissés,
carnets de livraison, etc.) ;
f) Chez les commissionnaires ou transitaires ;
g) Chez les concessionnaires d'entrepôts, docks et magasins généraux (registres et dossiers de
dépôts, carnets de warrants et de nantissements , registres d'entrée et de sortie des
marchandises, situation des marchandises, comptabilité matières etc.) ;
h) Chez les destinataires et les expéditeurs réels des marchandises déclarées en douane, tous
les documents visés à l'article 24 paragraphe 6 ci-dessus.
i) Dans les établissements bancaires ; comptes de banque et leur documents de banque ou
commerciaux détenus par la banque et dont l'Administration des Douanes juge nécessaire la
communication.
j) Et, en général chez toutes les personnes physiques ou morales directement ou indirectement
intéressées à des opérations régulières ou irrégulières relevant de la compétence de
l'Administration des douanes.
2. Les divers documents visés ci-dessus doivent être conservés par les intéressés pendant un
délai de trois ans, à compter de la date de leur réception, pour les destinataires.
3. Au cours des contrôles et des enquêtes opérés chez les personnes ou Sociétés visées au
paragraphe 1er du présent article, les agents des douanes désignés par ce même paragraphe
peuvent procéder à la saisie des documents de toute nature (comptabilité, factures, copies de
lettres, carnets de chèques, traites, comptes de banque, etc.) propres à faciliter
l'accomplissement de leur mission.
Ces mêmes agents peuvent, s'ils le jugent nécessaire, faire procéder à la mise sous scellés des
marchandises appartenant à ces personnes physiques ou morales et se trouvant dans leurs
magasins, boutiques ou entrepôts. Tous actes de cession portant sur ces marchandises ne sont
pas opposables à l'Administration des Douanes.
4. L’Administration des Douanes est autorisée sous réserve de réciprocité à fournir aux
autorités qualifiées des pays étrangers tous renseignements, certificats, procès-verbaux et
autres documents susceptibles d'établir la violation des lois et règlements applicables à l'entrée
ou à la sortie de leur territoire.
Article 61
1. Dans les vingt-quatre heures de l'arrivée du navire dans le port, le Capitaine doit déposer au
bureau de douane :
a) A titre de déclaration sommaire :
- Le manifeste de la cargaison avec, le cas échéant, la traduction authentique ;
- Les manifestes spéciaux des provisions de bord et des marchandises de pacotille appartenant
aux membres de l'équipage ;
b) Les chartes-parties ou connaissements, acte de nationalité et tous autres documents qui
pourront être exigés par l'Administration des Douanes en vue de l'application des mesures
douanières.
2. La déclaration sommaire doit être déposée même lorsque les navires sont sur lest.
3. Le délai de vingt quatre heures prévu au paragraphe 1er ci-dessus ne court pas les
dimanches et jours fériés.
Article 62
1. Le chargement ou le déchargement des navires ne peut avoir lieu que dans l'enceinte des
ports où les bureaux des douanes sont établis.
2. Aucune marchandise ne peut être déchargée ou transbordée qu'avec l'autorisation écrite des
agents des douanes et qu'en leur présence. Les déchargements et transbordements doivent
avoir lieu pendant les heures et sous les conditions fixées par le Directeur des Douanes.
3. Les opérations reprises au paragraphe 2 précédent ne peuvent se faire ni le dimanche, ni les
jours fériés si ce n'est pour les voyageurs et leurs bagages, et pour les marchandises sujettes à
dépérissement qui risqueraient d'être avariées.
4. Sur la demande des intéressés, et à leurs frais, des autorisations exceptionnelles de
déchargement et de transbordement peuvent être accordées en dehors des lieux, heures et
jours déterminés comme il est dit ci-dessus.
Article 63
Les Commandants des navires de la marine militaire nationale ou étrangère sont tenus de
remplir à l'entrée toutes les formalités auxquelles sont assujettis les Capitaines des navires
marchandes.
Chapitre II Exportation
Article 72
1. Les marchandises destinées à être exportées doivent être conduites à un bureau de douane
pour y être déclarées en détail.
2. Sur les frontières terrestres, il est interdit aux transporteurs de prendre aucun chemin
tendant à contourner ou à éviter les bureaux de douane.
3. Les marchandises destinées à être exportées par la voie maritime ou aérienne ne peuvent
être chargées que dans l'enceinte des ports et rades où les bureaux de Douane sont établis ou
sur un aérodrome douanier.
Article 77
1. IL est interdit aux navires et aux embarcations de toutes sortes de pénétrer dans les eaux
intérieures autrement que pas les estuaires, passes ou rivières conduisant au premier bureau de
douane. Ils ne doivent pratiquer, à la sortie, que les mêmes passes ou cours d’eau et doivent
représenter, s'ils en sont requis, l'acquit de paiement des droits ou toutes autres expéditions.
2. Dans le cas où plusieurs voies navigables également directes conduisent à un même bureau,
la voie autorisée est fixée par décision du Directeur des Douanes.
3. Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables à la navigation dans les fleuves et
rivières limitrophes des Etats qui, par convention, ont reconnu la liberté de la navigation et la
neutralité des eaux .
Article 80
Sont seules exemptées de l'obligation du manifeste, les pirogues ne transportant que des
produits vivriers du cru.
Article 81
Aucune opération ne pourra être effectuée en cours de route sans l'autorisation préalable de la
douane, ou à défaut, de l’autorité administrative du lieu qui devra faire mention détaillée de
l'opération sur le manifeste.
Article 82
Dans toutes les escales, les agents des Douanes pourront se faire présenter le manifeste, la
liste d'équipage et les contrôler. Pour ce contrôle, ils seront autorisés à visiter le bateau dans
toutes ses parties.
Article 83
Toute irrégularité constatée, tant pour la cargaison que pour le personnel, sera mentionnée par
le Chef du bureau de douane ou par l’autorité administrative sur le manifeste, la liste de
l'équipage.
En outre, lorsqu'elle ne sera pas dûment justifiée, elle fera l'objet d'un procès-verbal établi par
l’autorité qui aura constaté l'irrégularité.
Article 91
Les Commandants des navires de la marine militaire nationale ou étrangère et les
Commandants des aéronefs de l'aviation militaire nationale ou étrangère quittant les ports ou
les aérodromes doivent remplir toutes les formalités auxquelles sont assujettis les Capitaines
des navires marchands et les Commandants d'aéronefs.
Article 92
1. Les aéronefs civils et militaires qui sortent du territoire douanier ne peuvent prendre leur
vol qu'à partir des aéroports douaniers.
2. Les mêmes dispositions que celles prévues par les articles 67 à 70 du présent code sont
applicables audits aéronefs et leurs cargaisons.
Les droits de sortie ad valorem sont perçus, soit sur la valeur telle qu'elle est définie ci-dessus,
soit sur les valeurs fixées par les mercuriales officielle, soit encore sur les valeurs déterminées
par les barèmes officiels.
8°) Les marchandises doivent être énoncées, dans les déclarations, sous les dénominations des
tarifs en vigueur ou des mercuriales officielles. Les déclarations doivent également être
rédigées de façon à permettre leur prise en écriture dans les dépouillements de la statistique
commerciale. En particulier la déclaration de la valeur, même lorsqu'elle ne constitue pas un
élément de la tarification, est obligation.
9°) Pour les redevables soumis à la formalité du répertoire de douane, le numéro sous lequel
les opérations ont été inscrites audit répertoire de douane.
10°) Le cas échéant, les renseignements complémentaires nécessaires pour l'application des
réglementations particulières concernant certaines marchandises ou certains régimes
douaniers et pour le contrôle du commerce extérieur et des changes.
11°) Le format, le type, la qualité du papier, poids au mètre carré, couleur des déclarations,
seront définis par voie réglementaire.
12°) La fourniture ses imprimés incombe aux redevables.
Article 108
1. La liste des pièces jointes à la déclaration doit figurer sur la déclaration, avec indication, s'il
y a lieu, du numéro des documents exigés pour le contrôle du commerce extérieur et des
changes.
2. Lorsqu'une circonstance spéciale ouvre droit, pour une marchandise déterminée, à un
traitement de faveur, mention doit en être faite dans la déclaration.
Article 109
Doivent être joints à la déclaration en détail :
1°) A l'importation, les factures prévues par l'article 107.
2°) A l'exportation, dans le cas où les marchandises sont passibles droits de sortie ad valorem,
les factures relatives à l'opération.
3°) Les certificats d'origine, les certificats phytosanitaires et tous autres documents exigés par
l'Administration des Douanes.
4°) Les licences, les certificats d'importation, les engagements de change et tous autres
documents prévus par la réglementation concernant les prohibitions et le contrôle du
commerce extérieur et des changes.
Article 110
1. Les personnes habilitées à déposer les déclarations en détail, lorsqu'elles ne sont pas en
possession des éléments nécessaires pour les établir, peuvent être autorisées à examiner les
marchandises avant déclaration et à prélever des échantillons. Elles doivent alors présenter à
la douane une déclaration provisoire qui ne peut, en aucun cas, les dispenser de l'obligation de
la déclaration en détail. Les déclarations en détail et les déclarations provisoires ne peuvent
être rédigées au crayon. La date, la signature du déclarant et, éventuellement, celle de la
caution doivent être manuscrites.
2. Toute manipulation susceptible de modifier la présentation des marchandises ayant fait
l'objet de déclarations provisoires est interdite.
3. La forme des déclarations provisoires et les conditions dans lesquelles peut avoir lieu
l'examen préalable des marchandises sont déterminées par décision du Directeur des
Douanes.
Article 111
1. Les déclarations en détail reconnues recevables par les agents des douanes sont
immédiatement enregistrées par eux.
2. Sont considérées comme irrévocables les déclarations irrégulières dans la forme ou qui ne
sont pas accompagnées des documents dont la production est obligatoire.
3. Lorsqu'il existe dans une déclaration contradiction entre une mention en lettres ou en
chiffres libellés conformément à la terminologie douanière et une mention non conforme à
cette terminologie, cette dernière mention est nulle. En tout autre cas, sont nulles les mentions
en chiffres contredisant les mentions en lettres de la déclaration.
Article 112
Lorsque le dernier jour valable pour appliquer un tarif est un dimanche ou un jour férié, les
bureaux doivent rester ouverts pour en recevoir et enregistrer les déclarations relatives à
l'application de ce tarif, pendant toute la durée des heures réglementaires telles qu'elles sont
fixées pour les jours ouvrables.
Article 113
1. Après leur enregistrement, les déclarations ne peuvent plus être modifiées.
2. Néanmoins, le jour même du dépôt de la déclaration et avant le commencement de la
vérification, les déclarants peuvent rectifier leurs déclarations en détail, quant ou poids, au
nombre, à la mesure ou à la valeur, à la condition de représenter le même nombre de colis,
revêtus des mêmes marques et numéros que ceux primitivement énoncés, ainsi que les mêmes
espèces de marchandises.
Les dispositions du présent chapitre sont applicables à tous les acquits-à-caution pour lesquels
le présent code n'a pas prévu d'autres règles.
Section II: Expédition d'un premier bureau de douane sur un deuxième bureau
après déclaration sommaire
Article 144
l'Administration des douanes peut dispenser de la déclaration en détail au premier bureau de
douane les marchandises qui doivent être expédiées sur un deuxième bureau pour y être
soumises à cette formalité.
Article 145
Dans le cas prévu à l'article précédent, les transporteurs de marchandises doivent, au premier
bureau d'entrée :
a) produire les titres de transport concernant lesdites marchandises ;
b) souscrire un acquit-à-caution sur lequel ils doivent déclarer le nombre et l'espèce des colis,
leurs marques et numéros, ainsi que le poids de chacun d'eux et la nature des marchandises
qu'ils contiennent.
Article 146
Les agents des douanes du premier bureau d'entrée peuvent procéder à la vérification des
énonciations de l'acquit-à-caution. Les titres de transport doivent être annexés à cet acquit.
Article 147
La déclaration sommaire ne peut être rectifiée par la déclaration en détail déposée au bureau
de destination.
Section I : Généralités
Article 174
Les usines exercées sont des Etablissements placés sous la surveillance de l'administration des
Douanes en vue de permettre la mise en oeuvre et la fabrication de produits en suspension
totale ou partielle des droits dont ils sont passibles.
Article 175
Le régime des usines exercées est accordé par décret qui fixe la réglementation applicable et
les obligations auxquelles sont soumis les exploitants.
Section II : Drawback
Article 186
Le remboursement total ou partiel des droits et taxes de douane supportés par les produits
entrant dans la fabrication des marchandises exportées est accordé selon la procédure prévue
pour l'octroi de l'admission temporaire normale.
Article 187
Pour bénéficier du remboursement prévu à l'article 186 ci-dessus, les exportateurs doivent :
a) justifier de l'importation préalable pour la consommation des produits mis en oeuvre ;
b) satisfaire aux obligations particulières qui seront prescrites par les règlements.
Le droit de magasinage est perçu au profit du Budget National lorsque les marchandises sont
placées en dépôt dans les magasins du Service des Douanes et dans ceux mis à sa disposition
dans les Ports, Aéroport et autres collectivités. Il est liquidé et perçu par le Service des
Douanes dans les mêmes conditions que les autres droits et taxes d'entrée.
Article 195
Les marchandises constituées en dépôt de douane sont inscrites sur un registre spécial.
Article 196
1. Les marchandises en dépôt de douane demeurent aux risques et périls des propriétaires ;
leur détérioration, altération ou déperdition pendant leur séjour en dépôt ne peuvent donner
lieu à dommages et intérêts, quelle qu'en soit la cause.
2. Les frais de toute nature résultant de la constitution et du séjour en dépôt sont à la charge
des marchandises.
Article 197
Les agents des douanes ne peuvent procéder à l'ouverture des colis constitués en dépôt de
douane et à la vérification de leur contenu qu'en présence du propriétaire ou du destinataire
ou, à défaut, d'une personne désignée par le Président du Tribunal de 1ère Instance dans les
conditions prévues par l'article 116, paragraphe 3 ci-dessus.
1. Les passavants et autres expéditions destinés à couvrir la circulation des marchandises dans
la zone terrestre du rayon des douanes doivent indiquer le lieu de destination desdites
marchandises, la route à parcourir et le délai dans lequel le transport doit être effectué. A
l’expiration du délai fixé le transport n'est plus couvert par les documents délivrés.
2. Pour les marchandises enlevées dans la zone terrestre du rayon des douanes les passavants
doivent comporter les mêmes indications que ci-dessus et, en outre, la désignation précise du
lieu de dépôt des marchandises ainsi que le jour et l'heure de leur enlèvement.
3. La forme des passavants, les énonciations qu'ils doivent contenir, les conditions de leur
délivrance et leur emploi sont déterminés par voie réglementaire.
Article 213
Les agents des douanes peuvent se transporter au lieu où les marchandises sont déposées et en
exiger la représentation avant leur enlèvement.
Article 214
1. Les transporteurs sont tenus de ne pas s'écarter de la route indiquée sur le passavant, sauf
cas de force majeure dûment justifié.
2. Ils doivent représenter les marchandises ainsi que les passavants et autres titres en tenant
lieu :
a) aux divers bureaux de douane qui se trouvent sur leur route ;
b) hors des bureaux, à toute réquisition des agents des douanes.
b) qui sont employés au pacage journalier sous réserve qu'ils soient réintégrés tous les soirs à
l'étable et qu'il ne dépassent pas les limites soit du quartier soit du territoire communal, selon
les uns et coutumes de la religion.
c) qui, les jours de foire ou du marché, sont conduits sur les lieux de vente ou en reviennent
par la route la plus directe.
5. Les agents des douanes peuvent procéder aux visites, recensements et contrôles qu'ils
jugent nécessairement pour l'application des dispositions relatives au compte ouvert à la
circulation et au pacage. Les acquits-à-caution ou passavants doivent leur être représentés à
toute réquisition.
6. Les animaux de la catégorie de ceux qui sont prohibés ou fortement taxés à l'entrée, sont
réputés faire l'objet d'une tentative d'exportation en contrebande dans tous les cas d'infraction
ci-après indiqué.
a) lorsqu'ils sont trouvés dans la zone définie plus haut, en violation des dispositions susvisées
et des actes réglementaires pris pour leur application ;
b) en cas de déficit constaté lors des recensements et contrôles
c) en cas de manoeuvre ou fausse déclaration tendant à obtenir indûment la délivrance de titres
de circulation, l'inscription d'animaux à un compte ouvert ou leur radiation, ou l'annulation
des engagements figurant sur les acquits-à-caution ou passavant.
7. Hors le cas où le titulaire du compte ouvert se trouve encore dans les délais de déclaration,
les déficits et excédents sont punissables quelle que soit la cause, car toute différence au
compte ouvert constitue une infraction matérielle qui existe en dehors de l'intention sans que
l'erreur de droit ou l'erreur de fait puisse constituer, pour son auteur une excuse valable.
8. La présomption de fraude résultant de la constatation d'un déficit ou d'un excédent au
compte ouvert ne peut être détruite par aucune preuve contraire.
Titre X Navigation
1. Article 250
Article 250
1. Les infractions aux lois et règlements douaniers peuvent être constatées par un agent des
douanes ou tout autre agent habilité à cet effet.
2. Ceux qui constatent une infraction douanière ont le droit de saisir tous objets passibles de
confiscation, de retenir les expéditions et tous autres documents relatifs aux objets saisis et de
procéder à la retenue préventive des objets affectés à la sûreté des pénalités.
3. Ils ne peuvent procéder à la capture des prévenus qu'en cas de flagrant délit.
B. Saisies à domicile
Article 255
1. En cas de saisie à domicile, les marchandises non prohibées ne sont pas déplacées, sous
réserve que le prévenu donne caution solvable de leur valeur. Si le prévenu ne fournit pas
caution, ou s'il s'agit d'objets prohibés, les marchandises sont transportées au plus proche
bureau ou confiées à un tiers constitué gardien soit sur les lieux de la saisie, soit dans une
autre localité.
2. L'officier municipal du lieu, l'officier de police judiciaire, le représentant de l’Autorité
régionale ou locale ou le chef du village, intervenu dans les conditions prévues à l'article 53
paragraphe 1 ci-dessus, doit assister à la rédaction du procès-verbal ; en cas de refus, il suffit,
pour la régularité des opérations, que le procès-verbal contienne la mention de la réquisition et
du refus.
2. - Force probante des procès - verbaux réguliers et voies ouvertes aux prévenus
contre cette foi légale
Article 261
1. Les procès-verbaux de douane rédigés par deux agents des douanes ou par deux agents de
toute autre administration habilités à cet effet font foi jusqu'à inscription de faux des
constatations matérielles qu'ils relatent.
2. Ils ne font foi que jusqu'à preuve contraire de l'exactitude et de la sincérité des aveux et
déclarations qu'ils rapportent.
Article 262
1. Les procès-verbaux de douane rédigé par un seul agent font foi jusqu'à preuve de contraire.
2. En matière d'infractions constatées par le procès-verbal de constat à la suite d'un contrôle
d'écriture, la preuve contraire ne peut être rapportée qu'au moyen de documents de date
antérieure à celle de l'enquête effectuée les agents verbalisateurs.
Article 263
Les tribunaux ne peuvent admettre contre les procès-verbaux de douane d'autres nullités que
celles résultant de l'omission des formalités prescrites par les articles 250 paragraphe 1, 251 à
257 et 259.
Article 264
1. Celui qui veut s'inscrire en faux contre un procès verbal est tenu d'en faire déclaration par
écrit, en personne ou par un fondé de pouvoir spécial passé devant notaire, au plus tard à
l'audience indiquée par la sommation de comparaître devant le tribunal qui doit connaître de
l'infraction.
2. Il doit dans les trois jours suivants, faire au greffe dudit tribunal le dépôt des moyens de
faux et des noms et qualités des témoins qu'il veut faire entendre ; le tout sous peine de
déchéance de l'inscription de faux.
3. Cette déclaration est reçue et signée par le juge et le greffier, dans le cas où le déclarant ne
sait écrire ni signer.
Article 265
1. Dans le cas d'une inscription de faux contre un procès-verbal constatant la fraude, si
l'inscription est faite dans le délai et suivant la forme prescrite par l’article précédent et en
supposant que les moyens de faux, s'ils étaient prouvés, détruisent l'existence de la fraude à
l'égard de l'inscrivant, le Procureur de la République fait les diligences convenables pour y
faire statuer sans délai.
2. Il pourra être survis au jugement de l'infraction jusqu'après le jugement de l'inscription de
faux ; dans ce cas, le tribunal saisi de l'infraction ordonne provisoirement la vente des
marchandises sujettes à dépérissement et des animaux qui auraient servi éventuellement au
transport.
Article 266
Lorsqu'une inscription de faux n'a pas été faite dans le délai et suivant les formes déterminées
par l'article 264 ci-dessus, il est sans y avoir aucun égard, procédé à l'instruction et au
jugement de l'affaire.
Chapitre II Poursuites
2. - Titres
Article 274
La contrainte doit comporter copie du titre qui établit la créance.
Article 275
1. Les contraintes sont visées sans frais par le juge de 1ère instance.
2. Les juges ne peuvent, sous quelque prétexte que ce soit, refuser le visa de toutes contraintes
qui leur sont présentées, sous peine d'être en leur propre et privé nom, responsables des objets
pour lesquels elles sont décernées.
Article 276
Les contraintes sont signifiées dans les conditions prévues à l'article 290 ci-après.
1er. Transaction
Article 277
1. L’Administration des douanes est autorisée à transiger avec les personnes poursuivies pour
infractions douanières.
2. La transaction peut intervenir avant ou après jugement définitif.
3. Dans le second cas, la transaction laisse subsister les peines privatives de liberté et de
droits.
4. Les modalités d'application des dispositions de l'alinéa premier du présent article sont
déterminées par voie réglementaire.
2. Prescription de l’action
Article 278
L'action de l'administration des douanes en répression des infractions douanières se prescrit
dans les mêmes conditions que l'action publique en matière de délits de droit commun.
2. J u g e m e n t
Article 288
1. Au jour indiqué pour la comparution, le juge entend la partie, si elle est présente, et est tenu
de rendre de suite son jugement.
2. Si les circonstances nécessitent un délai, celui-ci ne peut, sauf le cas prévu par l'article 265
ci-dessus, excéder huit jours et le jugement de renvoi doit autoriser la vente provisoire des
marchandises sujettes à dépérissement et des animaux qui auraient servi éventuellement au
transport.
4. Lorsqu'un jugement a été rendu par défaut, la partie défaillante peut y faire opposition
dans les trois jours de la signification qui lui a été faite.
___________
(1) Dispositions modificatives Ord. 41/PR du 13 Juillet 1968
3. Appel des jugements rendus par les juges d’instance
Article 289
1. Tous les jugements rendus par les juges d'instance en matière douanière sont susceptibles
d'appel.
2. L'appel doit être notifié dans les huit jours qui suivent la signification du jugement, sans
citation préalable, après ce délai, il n'est point recevable et le jugement est exécuté purement
et simplement ; la déclaration d'appel contient assignation devant la Cour d'Appel dans les
délais fixés par les textes en vigueur.
B. - Exploits
Article 296
Les agents des douanes peuvent faire en matière de douane tous exploits et autres actes de
justice que les huissiers ont accoutumé de faire ; ils peuvent toutefois se servir de tel huissier
que bon leur semblera, notamment pour les ventes d'objets saisis, confisqués ou abandonnés.
Article 300
Les juges des tribunaux et leurs greffiers ne peuvent expédier les acquits de paiement ou à
caution, congés, passavants, réceptions ou décharges de soumissions, ni rendre aucun
jugement pour tenir lieu des expéditions.
B. - Action en garantie
Article 302
1. La confiscation des marchandises saisies peut être poursuivie contre les conducteurs ou
déclarants sans que d'Administration des Douanes soit tenue de mettre en cause les
propriétaires quand même ils lui seraient indiqués.
2. Toutefois, si les propriétaires intervenaient ou étaient appelés en garantie par ceux sur
lesquels les saisies ont été faites, les tribunaux statueront, ainsi que de droit, sur les
interventions ou sur les appels en garantie.
E. - Fausses déclarations
Article 305
Sous réserve des dispositions de l'article 113-2 ci-dessus, la vérité ou fausseté des déclarations
doit être jugée sur ce qui a été premièrement déclaré.
de l'administration des douanes, détruits ou envoyés dans une décharge publique aux frais et
risques des adjudicataires.
4. Les adjudications doivent être constatées par des procès-verbaux.
Article 324
1. l’Administration des douanes est habilitée à consentir, pour des considérations de défense
nationale, d'utilité publique ou d'opportunité, des cessions amiables tant à des particuliers
agréés qu'à des services publics.
2. Les cessions amiables ne peuvent être réalisées à titre gratuit ou à un prix inférieur à la
valeur vénale des objets.
3. L’Administration des douanes, est toutefois autorisée :
a) à faire don à des hôpitaux, hospices ou autres établissements de bienfaisance, des
marchandises d'une valeur inférieure à 5.000 francs.
b) à céder aux musées nationaux, gratuitement ou à un prix inférieur à leur valeur vénale, les
objets de caractère historique, artistique ou documentaire susceptibles d'être classés dans le
domaine public.
4. Les cessions amiables autres que celles visés à l'alinéa a) du paragraphe 3 ci-dessus doivent
être préalablement à leur réalisation, autorisées par le Directeur des Douanes et sont
constatées au moyen de soumissions ou de procès verbaux de cession.
Article 325
1. Les marchandises sont aliénées, libres de tous droits et taxes perçus par la douane, avec
faculté pour l'adjudicataire ou le concessionnaire d'en disposer pour toutes les destinations
autorisées par la législation et la réglementation en vigueur.
2. Les marchandises vendues après exposition sont acquises dans l'état où elles se trouvent et
telles qu'elles se poursuivent et comportent sans garantie aucune de la part de l'administration
et sans qu'aucune réclamation puisse être admise pour quelque cause que ce soit, notamment
pour défaut de qualité, de poids, de mesure, de nombre ou d'erreur dans la dénomination de la
marchandise, dans sa consistance ou dans sa composition.
Article 326
1. L'administration des douanes peut faire procéder à la destruction des marchandises sans
valeur vénale et des denrées falsifiées ou impropres à la consommation, des produits nuisibles
à la santé publique et ces objets susceptibles de porter atteinte aux bonnes moeurs et à l'ordre
public.
2. Les destructions doivent être constatées par procès-verbaux.
Article 327
Sous les sanctions édictées par le code pénal, les agents préposés aux ventes ne peuvent
s'immiscer même indirectement dans l'achat ni accepter aucune rétrocession des objets dont la
valeur leur est confiée.
1er- Détenteurs
Article 329
1. Le détenteur de marchandises de fraude est réputé responsable de la fraude.
2. Toutefois, les transporteurs publics ne sont pas considérés, eux et leurs préposés ou agents,
comme contrevenants lorsque, par une désignation exacte et régulière de leurs commettants,
ils mettent l'administration en mesure d'exercer utilement des poursuites contre les véritables
auteurs de la fraude.
3.- Déclarants
Article 332
Les signataires des déclarations sont responsables des omissions, inexactitudes et autres
irrégularités relevées dans les déclarations sauf leur recours contre leur commettants.
5.- Soumissionnaires
Article 334
1. Les soumissionnaires sont responsables de l'inexécution des engagements souscrits, sauf
leur recours contre les transporteurs et autres mandataires.
2. A cet effet, le service auquel les marchandises sont représentées ne donne décharge que
pour les quantités à l'égard desquelles les engagements ont été remplis dans le délais et les
pénalités réprimant l’infraction sont poursuivies au bureau d'émission contre les
soumissionnaires et leur caution.
6.- Complices
Article 335
1. Les dispositions du code pénal relatives à la complicité sont applicables en matière de
douane.
2. Les complices sont passibles des mêmes peines que les auteurs du délit ou de la tentative
de délit.
1er- Généralités
Article 344
Il existe quatre classes de contraventions douanières et trois classes de délits douaniers.
Article 345
Toute tentative de délit douanier est considérée comme le délit même.
4. Contrebande
Article 353
1. La contrebande s’entend des importations ou exportations en dehors des bureaux ainsi que
toute violation des dispositions légales ou réglementaires relatives à la détention et au
transport des marchandises à l’intérieur du territoire douanier.
2. Constituent en particulier, des faits de contrebande :
a) la violation des dispositions des articles 64, 65, paragraphe 2, 67 paragraphe 1 ; 70
paragraphe 1, 72, 75; 77, 208, 209 et 214 ci-dessus ;
b) les versements frauduleux ou embarquements frauduleux effectués soit dans l’enceinte des
ports, soit sur les côtes, à l’exception des débarquements frauduleux visés à l’article 360, 1°
ci-après ;
c) les soustractions ou substitutions en cours de transport de marchandises expédiées sous un
régime suspensif, les manoeuvres ayant pour but ou pour résultat d’altérer ou de rendre
inefficaces les moyens de scellement, de sûreté ou d’identification et d’une manière générale,
toute fraude douanière relative au transport de marchandises expédiées sous régime suspensif ;
d) la violation des dispositions, soit législatives soit réglementaires, portant prohibition
d’exportation ou de réexportation ou bien subordonnant l’exportation ou la réexportation au
paiement des droits ou taxes à l’accomplissement de formalités particulières, lorsque la fraude
a été faite ou tentée en dehors des bureaux et qu’elle n’est pas spécialement réprimée par une
autre disposition du présent code.
3. Sont assimilées à des actes de contrebande les importations ou exportations sans
déclaration lorsque les marchandises passant par un bureau de douane sont soustraites à la
visite des agents des douanes par dissimulation dans les cachettes spécialement aménagées ou
dans des cavités ou espaces vides qui ne sont pas normalement destinés ou logement des
marchandises.
Article 354
Les marchandises de la catégorie de celles qui sont prohibées à l’entrée ou fortement taxées
ou soumises à des taxes de consommation, sont réputées avoir été introduites en contrebande
et les marchandises de la catégorie de celles dont la sortie est prohibée ou assujettie à des
droits sont réputées faire l’objet d’une tentative d’exportation en contrebande dans tous les cas
d’infraction ci-après indiqués :
1° Lorsqu’elles sont trouvées dans la zone terrestre du rayon sans être munies d’un acquit de
paiement, passavant ou autre expédition valable pour la route qu’elles suivent et pour le temps
dans lequel se fait le transport à moins qu’elles viennent de l’intérieur du territoire douanier
par la route qui conduit directement au bureau de douane le plus proche et soient
accompagnées des documents prévus par l’article 208, paragraphe 2 ci-dessus ;
2° Lorsque, même étant accompagnées d’une expéditions portant l’obligation expresse de la
faire viser à un bureau de passage, elles ont dépassé ce bureau sans que ladite obligation ait
été remplie;
3° Lorsqu’ayant été amenées au bureau dans le cas prévu à l’article 204, paragraphe 3, cidessus,
elles se trouvent dépourvues des documents indiqués à l’article 208 paragraphe 2 ;
4° Lorsqu’elles sont trouvées dans la zone terrestre du rayon en infraction à l’article 215,
cidessus.
Article 355
1. Les marchandises visées à l’article 216 ci-dessus, sont réputées avoir été transportées en
contrebande à défaut de justifications d’origine ou si les documents présentés sont faux ,
inexacts, incomplets ou non applicables.
2. Elles sont saisies en quelque lieu qu’elles se trouvent et les personnes visées aux
paragraphes 1 et 2 de l’article 216 sont poursuivies et punies conformément aux dispositions
des articles 350 à 352 ci-dessus.
3. Lorsqu’ils auront eu connaissance que celui qui leur a délivré les justifications d’origine ne
pouvait le faire valablement ou que celui qui leur a vendu, cédé, échangé, ou confié les
marchandises n’était pas en mesure de justifier de leur détention régulière, les détenteurs et
transporteurs seront condamnés aux mêmes peines et les marchandises seront saisies et
confisquées dans les mêmes conditions que ci-dessus, quelles que soient les justifications qui
auront pu être produites.
Article 359
Sont réputées importations ou exportations sans déclaration de marchandises prohibées :
1°) toute infraction aux dispositions de l’article 30 paragraphe 3, ci-dessus, ainsi que le fait
d’avoir obtenu ou tenté d’obtenir la délivrance de l’un des titres visés à l’article 30 paragraphe
3 précité, soit par contrefaçon de sceaux publics, soit par fausses déclarations ou par tous
autres moyens frauduleux ;
2°) toute fausse déclaration ayant pour but ou pour effet d’éluder l’application des mesures de
prohibitions. Cependant, les marchandises prohibées à l’entrée ou à la sortie qui ont été
déclarées sous une domination faisant ressortir la prohibition à l’entrée qui les frappe ne sont
point saisies, celles destinées à l’importation sont renvoyées à l’étranger ; celles dont la sortie
est amendée restent dans le territoire douanier ;
3°) les fausses déclarations dans l’espèce, la valeur ou l’origine des marchandises ou dans la
désignation, soit du destinataire réel ou de l’expéditeur réel, soit de l’Etat de mise à la
consommation ou d’origine, lorsque ces infractions ont été commises à l’aide de factures,
certificats ou autres documents faux, inexacts, incomplets ou non applicables ;
4°) les fausses déclarations ou manoeuvres ayant pour but ou pour effet d’obtenir, en tout ou
partie, un remboursement, une exonération, un droit réduit ou un avantage quelconque
attachés à l’importation ou à l’exportation ;
5°) le fait d’établir, de faire établir, de procurer ou d’utiliser une facture, un certificat ou tout
autre document entaché de faux permettant d’obtenir ou de faire obtenir indûment, dans le
territoire douanier ou dans un pays étranger, le bénéfice d’un régime préférentiel prévu, soit
par un traité ou un accord international, soit par une disposition de loi interne, en faveur de
marchandises sortant du territoire douanier ou y entrant.
Article 360
Sont réputées importations sans déclaration de marchandises prohibées :
1°) Le débarquement en fraude des objets visés à l’article 357 2° ci-dessus ;
2°) La nationalisation frauduleuse des navires ;
3°) L’immatriculation dans les séries normales d’automobiles, de motocyclettes ou
d ’aéronefs sans accomplissement préalable des formalités douanières ;
4°) Le détournement des marchandises prohibées de leur destination privilégiée.
Article 361
1. Est réputée exportation sans déclaration de marchandises prohibées toute infraction aux
dispositions soit législatives, soit réglementaires, portant prohibition d’exportation et de
réexportation ou bien subordonnant l’exportation ou la réexportation au paiement de droits, de
taxes ou à l’accomplissement de formalités particulières lorsque la fraude a été faite ou tentée
par les bureaux et qu’elle n’est pas spécialement réprimée par une autre disposition du présent
code.
2- Dans le cas où les marchandises ayant été exportées par dérogation à une prohibition de
sortie, à destination de pays déterminé, sont, après arrivée dans ce pays, réexpédiées sur un
pays tiers, l’exportateur est passible des peines de l’exportation sans déclaration s’il est établi
que cette réexpédition a été effectuée sur ses instructions, à son instigation ou avec sa
complicité, ou encore s’il est démontré qu’il en a tiré profit ou qu’il avait connaissance de la
réexpédition projetée au moment de l’exportation.
Section II : Peines complémentaires
1er - Confiscation
Article 362
Indépendamment des autres sanctions prévues par le présent code, sont confisqués :
1°) les marchandises qui ont été ou devaient être substituées dans les cas prévus aux articles
347 paragraphe 2 a, 353 paragraphe 2c, et 356, 2° ;
2°) les marchandises présentées au départ dans le cas prévu par l’article 357 1°, ci-dessus ;
3°) les moyens de transport dans le cas prévu par l’article 50 paragraphe 1, ci-dessus.
2. - Astreinte
Article 363
Indépendamment de l’amende encourue pour refus de communication dans les conditions
prévues aux articles 54 et 102 ci-dessus, les contrevenants doivent être condamnés à
représenter les livres, pièces ou documents non communiqués, sous une astreinte de 1.000
francs au minimum par chaque jour de retard. Cette astreinte commence à courir du jour
même de la signature par les parties ou de la notification de procès-verbal dressé pour
constater le refus d’exécuter le jugement régulièrement signifié; elle ne cesse que du jour où il
est constaté au moyen d’une mention inscrite par un agent de contrôle sur un des principaux
livres de la société ou de l’établissement que l’administration a été mise à même d’obtenir la
communication ordonnée.
Article 365
1. Quiconque sera judiciairement convaincu d’avoir abusé d’un régime suspensif pourra, par
décision du Directeur des douanes être exclu du bénéfice du régime de l’admission temporaire
et être privé de la faculté du transit et de l’entrepôt, ainsi que tout crédit de droits.
2. Celui qui prêterait son nom pour soustraire aux effets de ces dispositions ceux qui en
auraient été atteints encourra les mêmes peines.
1er - Confiscation
Article 366
Dans les cas d’infraction visés aux articles 357 2° et 360 1°, la confiscation ne peut être
prononcée qu’à l’égard des objets de fraude. Toutefois, les marchandises masquant la fraude
et les moyens de transport ayant servi au débarquement et à l’enlèvement des objets
frauduleux sont confisqués lorsqu’il est établi que le possesseur de ces moyens de transport
est complice des fraudeurs.
Lorsque les objets susceptibles de confiscation n’ont pu être saisis ou lorsque, ayant été
saisis, la douane en fait la demande, le tribunal prononce pour tenir lieu, de la confiscation, la
condamnation au payement d’une somme égale à la valeur représentée par lesdits objets et
calculée d’après le cours du marché intérieur à l’époque où la fraude a été commise.
Article 369
Lorsque le tribunal a acquis la conviction que les offres, propositions d’achat ou de vente,
convention de toute nature, portant sur les objets de fraude ont été faites ou contractées à un
prix supérieur au cours du marché intérieur, à l’époque où la fraude a été commise, il peut se
fonder sur ce prix pour le calcul des peines fixées par le présent code en fonction de la valeur
desdits objets;
Article 370
Dans les cas d’infractions prévus à l’article 359, paragraphe 4 ci-dessus, les pénalités sont
déterminées d’après la valeur attribuée, pour le calcul du remboursement, de l’exonération, du
droit réduit ou de l’avantage recherchés ou obtenus si cette valeur est supérieure à la valeur
réelle.
3. - Concours d’infractions
Article 371
1. Tout fait tombant sous le coup de dispositions répressives distinctes édictées par le présent
code doit être envisagé sous la plus haute qualification pénale dont il est susceptible.
2. En cas de pluralité de contraventions ou de délits douaniers, les condamnations pécuniaires
sont prononcées pour chacune des infractions dûment établies.
Article 372
Sans préjudice de l’application des pénalités édictées par le présent code, les délits d’injures,
de diffamation, dénonciation calomnieuse, voies de fait, rébellion, corruption ou prévarication
et ceux de contrebande avec attroupement et port d’armes sont poursuivis, jugés et punis
conformément au droit commun.
Frontière de terre :
a) Sur la frontière Togo-Dahomey, par une ligne portant de l'Océan Atlantique, se dirigeant vers
le Nord et
reliant Ségboroué, Bopa, Abomey, Savalou, Batè, Djougou-Birni, Toukountouna, Natitingou,
Tanguiéta, Dassari et
Porga ;
b) Sur la frontière Haute-Volta-Dahomey, par une ligne idéale, parallèle à la frontière
géographique et
passant par Natitingou, Kérou, Sadabourgou, Banikoara pour rejoindre le fleuve Niger ;
c) Sur la frontière Niger-Dahomey, par une ligne idéale, parallèle au fleuve Niger passant par
Guéné pour
relier les frontières géographiques Nigéria-Dahomey et Dahomey-Haute-Volta;
d) Sur la frontière Nigéria-Dahomey, par une ligne idéale portant de l'océan Atlantique et reliant
Sèmè-
Podji, Louho, lta-Djêbou, lssaba, Kétou, Savè, Tchaourou, Kika, Niassi, Pérèrè, Nikki, Kalalé,
Libantè-
Lougou, Bangoun, Guéné, Malanville.
Frontière maritime :
Zone terrestre entre les limites du Togo et du Nigeria.
Article2.
Le Directeur des Douanes et Droits Indirects est chargé de l'exécution du présent arrêté qui sera
enregistré,
publié, communiqué partout où besoin sera et affiché dans toutes les localités comprises dans la
zone du rayon.
Fait à Cotonou, le 28 décembre 1966.
Le Ministre des Finances et des Affaires Economiques,
N. SOGLO.
ARRÊTÉ n° 924 M.F.A.E - D.D. fixant les routes et pistes légales à l’importation
et à l’exportation.
LE MINISTRE DES FINANCES ET DES AFFAIRES EONOMIQUES,
Vu la proclamation du 22 décembre 1965 ;
Vu le décret n° 144 P.R, du 24 décembre 1965, portant formation du Gouvernement ;
Vu le décret n° 215 P.R, du 16 mai 1966, déterminant les Services rattachés à la Présidence de
la République et
fixant les attributions des membres du Gouvernement ;
Vu l'ordonnance n° 54 P.R./M.F.A.E./D.D, du .21 novembre 1966, portant Code des Douanes,
notamment son article
64 ; Vu le décret n° 66-297 P.R./M.F.A.E./D.D, du 29 juillet 1966, portant organisation et
fonctionnement du Service
des Douanes et Droits Indirects ;
Sur la proposition du Directeur des Douanes et Droits Indirects,
ARRETE
Article premier.
Sont désignées comme routes et pistes légales à l'importation et à l'exportation, celles désignées
ci-après:
Frontière du Nigeria
Le transport des marchandises en provenance ou à destination du Nigeria ne pourra avoir lieu
que par les
routes légales et les opérations de douane concernant des marchandises devront être
présentées à l'un des bureaux ou
postes désignés ci-dessous :
Bureau de Porto-Novo
Importation
Voie fluviale de l'étranger (du poste douanier nigérian situé sur l'eau) à Porto-Novo par le poste
douanier
dahoméen de Ponton).
Exportation
Voie fluviale d'Agongué à Porto-Novo par Hêtin, Kessounou et Avagbodji ;
- Route de Hozin à Porto-Novo par Djigbé, Attinsa et Vakon ;
- Route d'Adjohon à Porto-Novo par Azohlissè et Dangbo.
Poste de Dja
Importation
Route allant de la borne 4 à Dja ;
Exportation
Route de Djèregbé à Dja.
Bureau de Meridjonou
Importation
Voie fluviale du chenal de Djoffin (poste nigérian) à Méridjonou.
Exportation
Route d'Adjohon à Méridjonou par Dangbo et Adjarra;
Route de Porto-Novo à Méridjonou.
Poste du Ponton
Importation
Voie fluviale de l'Ouémé, du poste Nigérian au poste du Ponton;
Exportation
Les marchandises sont dédouanées au Bureau de Porto-Novo ou au poste de Dja.
Poste de Djegou
Importation
Chenal de la rivière frontière au poste de Djégou ;
Exportation
1° Route de Takon à Djégou par Kétou;
2° Rivière d'Adjarra;
3° Lagune de Daagbé et Dan à Djégou.
Poste de Bloblo
Importation
Voie fluviale de l'étranger au poste de Bloblo;
Exportation
Route d'Adjohon à Bloblo par Takon et Bagnigbé.
Bureau d’Igolo
Importation
Route d'ldiroko ( Bureau à contrôles nationaux juxtaposés )
Exportation
Route inter-Etat de Porto-Novo à Igolo.
Poste de Baodjo
Importation
Route de l'étranger conduisant au poste de Baodjo;
Exportation
Route d'Adjohon à Baodjo par Sakété.
Poste de Modogan
Importation
Route allant de l'étranger au poste de Modogan
Exportation
Route d'Adjohon à Modogan par Sakété et Digboro.
Poste de Pobe
Importation
1° Route d'Okumbé ( poste nigérian à Pobè )
2° Pistes de l'étranger au poste de Pobè;
Exportation
Route de Dogba et de Sakété à Pobè.
Poste d'Irocogny
Importation
Routes et pistes de l'étranger au poste d'lrocogny;
Exportation
Route de Nassé à lrocogny;
Route de Zagnanado à lrocogny;
Route de Kétou à lrocogny.
Bureau de Savè
Importation
Route d'Okéwo à Savè;
Piste de Moka à Savè par la route d'Okéwo et le village de Gbere;
Piste de Djagbata à Savè;
Piste d'lgbodja à Savè par la piste de Djagbata et le village d'Akon.
Exportation
Route de Ouessè à Savè par la route inter-Etat n° 7 et le village de Agboro-ldouya.
Bureau de Nikki
Importation
Routes et pistes de l'étranger (Dekala, Dakamandji, Coré, Sanu, Yachikira, etc.) au bureau de
Nikki.
Exportation
Route de Péréré, Daroupara à Nikki;
Route de N'Dali à Nikki;
Route de Kalé à Nikki.
Frontières du Niger - Bureau de Malanville
1° En provenance ou à destination du Nigeria: piste allant d'lllo.
Importation
(Nigeria) à Malanville par Lalo.
Fleuve Niger depuis la frontière jusqu'au pont de Malanville.
Exportation
Route de Guéné à Malanville.
2° En provenance ou à destination des Républiques du Niger et de Haute-Volta.
Importation
Pont de Gaya à Malanville.
Exportation
Route de Guéné à Malanville.
Frontière de HAUTE-VOLTA - Bureau de Tanguieta
1° En provenance ou à destination de la Haute-Volta :
Importation
Route de Pama à Tanguiéta par Porga.
Exportation
Route de Natitingou à Porga par Toukountouna, Tanguiéta et Dassari.
2° En provenance ou à destination du Togo.
Importation
Route de Sansanné-Mango à Tanguiéta par Datori, Cobly et Taïacou.
Route de Kandi à Tanguiéta par Boukombé, Manta et Taïacou.
Exportation
Route de Natitingou à Boukombé par Toukountouna, Tanguiéta, Taïacou, Cobly, Datori.
Frontière du Togo - Bureau de Djougou
Importation
Route de Lama-Kara-Dompago-Djougou.
Exportation
Route de Parakou à Djougou.
Route de Wassa-Kolokoudé-Belfoungou à Djougou.
Route de Chabicouma-Birni à Djougou.
Bureau de Savalou
Importation
Route de Korima-Dadja-lgboloudjo-Doumé-Canahoun-Kikoro-Tchetti-Buguidji-Zoudji-Savalou.
Exportation
Route Savalou à Tchetti.
Poste d’Aplahoue
Importation
Route de Tohoun à Aplahoué.
Exportation
Route d'Abomey à Aplahoué.
Bureau d’Athieme
Importation
Route d'Agonmé-Glouzon à Athiémé.
Exportation
Route de Bopa à Athiémé.
Route de Grand-Popo à Athiémé.
Bureau d’Hilla-Condji
Importation
Route inter-Etat de Sanvi-Condji à Hilla-Condji.
Exportation
Route de Grand-Popo à Hilla-Condji.
Article 2.
Sur les fleuves et rivières, les embarquements et débarquements ne pourront s'effectuer,
indépendamment
des points désignés ci-dessus et des opérations de l'espèce, par le port de Porto-Novo que dans
les lieux ci-après :
Dja, Ponton, Méridjonou, Djégou, Bloblo.
Article 3.
Pour les marchandises prises dons le rayon, la route légale est le chemin le plus direct et le plus
fréquenté du
point d'enlèvement jusqu'à la route légale désignée par le présent arrêté, pour aller au poste ou
au bureau des
Douanes le plus voisin, et, après contrôle de la Douane, cette route est la même qu'à
l'importation de ce bureau ou
poste, vers l'étranger.
Article 4.
Le transport des marchandises en transit en provenance ou à destination de la République du
Niger, ne
pourra s'effectuer que sur le trajet suivant : Cotonou - Allada - Bohicon - Dassa - Zoumè - Savè -
Parakou - Kandi -
Malanville.
Article 5.
Le transport des marchandises en transit en provenance ou à destination de la République de
Haute-Volta,
ne pourra s'effectuer que sur les trajets :
1° Cotonou - Allada - Bohicon - Dassa - Zoumè - Savalou - Bassila - Djougou - Natitingou -
Tanguiéta -
Porga .
2° Nikki - Parakou - Djougou - Dompago.
Article6.
Le Directeur des Douanes et Droits Indirects est chargé de l'exécution du présent arrêté qui sera
enregistré,
publié et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Cotonou, le 28 décembre 1966.
Le Ministre des Finances et des Affaires Economiques.
N. SOGLO.
Article4.
Sont considérées comme commissionnaires en douane toutes personnes physiques ou sociétés
faisant
profession d'accomplir pour autrui les formalités de douane concernant la déclaration en détail
des marchandises, que
cette profession soit exercée à titre principal ou qu'elle constitue le complément normal de
l'activité principale.
Article5.
1° L'agrément de commissionnaire en douane est donné à titre personnel. Nul ne peut être
titulaire de
plusieurs agréments sur une même place.
2° Les sociétés doivent obtenir l'agrément pour elles-mêmes et pour toute personne habile à les
représenter.
3° Les personnes habiles à représenter les sociétés auprès de l'administration des Douanes sont
les suivantes
:
A) Pour les sociétés de personnes :
- tous les associés en nom collectif ;
- tous les commandités ;
- le ou les gérants, s'ils ne sont ni associés, ni commandités.
B) Pour les sociétés anonymes :
- le président directeur général ;
- éventuellement, le Directeur général et l'administrateur ayant reçu la délégation prévue par la loi
sur les sociétés
anonymes.
C) Pour les sociétés à responsabilité limitée :
- le ou les gérants.
4° Les entreprises visées ou titre IV ci-dessous pourront, par l'accord du Directeur des Douanes
et Droits
Indirects, désigner toute outre personne habile à les représenter, choisie ou non au sein dé leur
conseil
d'administration.
Article 6.
Les personnes physiques ou sociétés étrangères peuvent être admises à exercer au Dahomey la
profession de
commissionnaire en douane dans les conditions prévues au présent décret et sous réserve que,
dons le pays auquel
elles "ressortissent, les personnes physiques ou sociétés dahoméennes bénéficient, en droit et
en fait, de la même
faculté.
Article 7.
Il est tenu, à la Direction des Douanes et Droits Indirects, un registre, matricule sur lequel sont
inscrits tous
les commissionnaires en douane agréés et les personnes habiles à représenter les sociétés
ayant obtenu l'agrément de
commissionnaire en douane.
Chapitre Il : Procédure d'agrément
Article 8.
La demande d'agrément de commissionnaire en douane, établie sur papier libre, est adressée au
Directeur
des Douanes et Droits Indirects.
Elle doit indiquer le ou les bureaux de douane auprès desquels la profession de commissionnaire
en douane serait
exercée, et être accompagnée des pièces suivantes :
Paragraphe I - Personnes physiques.
a) D'un extrait du registre des actes de naissance ou de toute autre pièce en tenant lieu ;
b) D'un extrait du casier judiciaire ;
c) Une déclaration attestant que le pétitionnaire possède auprès de chaque bureau intéressé
l'établissement
visé à l'article 14 ci-dessous ou l'engorgement d'entrer en possession de cet établissement s'il
obtient
l'agrément ;
d) Des références professionnelles portant au minimum sur deux ans.
Paragraphe II - Pour les sociétés.
1° Quelle que soit la nature de la société :
- un exemplaire du journal d'annonces légales portant constitution de la société ;
- un exemplaire des statuts.
2° En outre :
a) Pour les sociétés par intérêts :
1° Les pièces énumérées au paragraphe 1 - 1° pour chacun des associés en nom collectif, des
commandités
et des gérants s'ils ne sont ni associés, ni commandités, ni statutaires ;
2° Une déclaration émanant d'un associé, d'un commandité ou d'un gérant attestant que la
société possède
l'établissement visé à l'article 14 ci-dessous ou s'engage à entrer en possession de cet
établissement si elle obtient
l'agrément.
b) Pour les sociétés anonymes :
1° Une ampliation de la délibération au cours de laquelle ont été désignés :
- le Président directeur général,
- et, éventuellement, le directeur général ou l'administrateur ayant reçu la délégation prévue par
la loi sur les sociétés
anonymes.
2° Les pièces prévues au paragraphe 1 pour les personnes visées à l'alinéa précédent ;
3° La déclaration visée au paragraphe II - 2 a, 2° ci-dessus émanant du Président Directeur
Général ;
4° Une déclaration du Président Directeur Général indiquant les noms, les lieux et dates de
naissance et la
nationalité des membres d'une même d'administration.
c) Pour les sociétés à responsabilité limitée :
1° Une ampliation de la délibération au cours de laquelle ont été désignés le ou les gérants s'ils
ne sont pas
statutaires ;
2° Une déclaration de ce ou de ces gérants indiquant leurs noms, lieux et dates de naissances et
nationalité ;
3° Les pièces prévues au paragraphe 1 pour ces personnes ;
4° La déclaration visée au paragraphe Il - 2° a, 2° ci-dessus émanant d'un gérant.
5° Les sociétés présenteront également une demande tendant à obtenir l'agrément.
Article 9.
Le Directeur des Douanes et droits indirects accuse réception de la demande d'agrément et
procède sons
délai à une enquêté. Il peut, à cette occasion, exiger du pétitionnaire toutes pièces justificatives
autres 4Je celles
désignées ci-dessus, qui lui paraîtront nécessaires.
Après enquête, les propositions du Directeur des douanes et droits indirects, doivent être
soumises au comité
consultatif, prévu à l'article 35, qui donnent son avis dans le délai d'un mois.
Le Ministre des Finances statue dons les deux mois qui suivent la dote de cet avis, sur la
proposition du
Directeur des douanes et droits indirects.
Le Ministre des Finances et des Affaires Economiques peut subordonner l'octroi de l'agrément à
telles
conditions qu'il juge opportunes ou limiter le bénéfice de l'agrément à certains trafics et à
certaines marchandises.
A défaut de décision dudit Ministre dans ce délai de deux mois, le pétitionnaire est admis, à titre
provisoire,
à exercer la profession de commissionnaire en douane auprès des bureaux pour lesquels sa
demande a fait l'objet d'un
avis favorable du comité consultatif.
Article10.
L'agrément est accordé pour une durée indéterminée.
Il n'est valable que pour le ou les bureaux de douane désignés par la décision ministérielle qui
l'accorde. Par
dérogation aux dispositions qui précédent, tout titulaire de l'agrément peut occasionnellement
opérer dans un bureau
outre que celui pour lequel il a obtenu l'agrément pourvu que cette intervention conserve un
caractére exceptionnel.
Article 11.
L'extension de l'agrément est accordée dans les mêmes formes que l'agrément lui-même. La
demande doit
être seulement accompagnée d'une déclaration par laquelle le pétitionnaire atteste qu'il possède
auprès de chaque
bureau pour lequel il sollicite l'extension de son agrément l'établissement au cas où il viendrait à
obtenir l'extension
de son agrément.
Article 12.
Les décisions accordant l'agrément ou l'extension d'agrément sont publiées au Journal Officiel
sous forme
d'avis aux importateurs et aux exportateurs.
Toutefois, en ce qui concerne les personnes habiles à représenter les sociétés, l'octroi de
l'agrément
personnel est notifié directement aux sociétés par le Directeur des douanes et droits indirects.
Article 13.
Les décisions rejetant la demande d'agrément ou la demande d'extension d'agrément, dont les
motifs n'ont
pas à être indiqués, sont notifiés individuellement aux pétitionnaires par le Directeur des Douanes
et droits indirects.
Une demande d'agrément ne peut pas être renouvelée au cours des douze mois suivant la date
de la décision
de rejet, sauf dispositions contraires de celle-ci.
Chapitre III : Exercice de la profession - Obligations
Article 14.
1° Tout commissionnaire en douane devra dans un délai de deux mois à compter de la date
d'effet de son
agrément et pour chaque bureau auprès duquel il désire opérer habituellement, justifier
préalablement à tout acte de
sa profession :
a) Qu'il possède un établissement dans lequel doivent être conservés les documents visés à
l'article 15 cidessous
que celui-ci est indépendant de tout autre établissement et comporte des installations
convenables et
suffisantes ;
b) Qu'il est immatriculé au registre du commerce et inscrit au rôle des patentes pour l'exercice de
la
profession de commissionnaire en douane.
Il ne pourra accomplir aucun acte de sa profession avant d'avoir apporté ces justifications.
2° Les commissionnaires en douane opérant auprès d'un bureau à contrôles nationaux
juxtaposés ne peuvent
exercer leur profession auprès d'un tel bureau avant d'avoir justifié qu'ils possèdent un
établissement commercial
auprès du bureau dahoméen de rattachement et souscrit l'engagement de conserver dans ledit
établissement les
documents prévus par l'article 15 du présent décret et de les présenter, à la première demande,
au service local des
douanes dahoméennes.
Article 15.
Tout commissionnaire en douane doit conserver, dans l'établissement qu'il possède
obligatoirement auprès
de chaque bureau où il opère, les documents suivants :
1° Les répertoires annuels sur lesquels les opérations de douane qu'il a effectuées pour autrui
sont inscrites
dons les conditions fixées par le Directeur des douanes et droits indirects ;
2° Les documents ou à défaut copies de ces documents relatifs à chaque opération douanière :
a) Ordre de dédouanement ;
b) Copie de la déclaration;
c) Titre de transport;
d) Liste de colisage ;
e) Facture du commissionnaire ;
f) Décompte des frais d'assurance ;
g) Pièces concernant les débours annexes.
Ces répertoires et documents devront être conservés pendant trois ans à compter de la date
d'enregistrement
des déclarations correspondantes.
Article 16.
Les factures délivrées par les commissionnaires en douane à l'occasion de l'exercice de leur
profession
doivent être établies conformément au modèle annexé au présent décret.
Article 17.
1° Le commissionnaire en douane peut agir en son propre nom ou comme mandataire du
propriétaire des
marchandises.
2° II rédige lui-même la déclaration, liquide provisoirement les droits et taxes à peine
d'irrecevabilité de ce
document, et présente lui-même les marchandises à la vérification. Il peut cependant donner
procuration à ses
employés salariés agissant à son service exclusif.
3° Ces opérations doivent être conduites suivant les usages de la profession et conformément
aux
obligations morales inhérentes à l'agrément.
Le commissionnaire en douane ne doit pas servir les intérêts de son commettant au détriment
des règlements
concernant l'importation et l'exportation des marchandises.
Au point de vue de ces obligations, il est responsable de toutes fautes qui viendraient à être
commises par
ses employés.
Article 18.
1° Toute modification dans les statuts d'une société ou dans la composition d'un conseil
d'administration,
tout changement dans les personnes habilitées à la représenter, doit être notifié dans le délai de
deux mois au
Directeur des Douanes et Droits Indirects.
2° Si, dons le délai de deux mois, suivant notification, ni le Directeur des douanes et droits
indirects ni le
comité consultatif n'ont soulevé d'objections, ces modifications sont considérées comme
tacitement approuvées. 3°
En ce qui concerne le changement dans les personnes habiles, l'agrément personnel devient
caduc deux mois après
un changement s'il n'a pas été notifié.
Avant l'expiration de ce délai, les sociétés intéressées doivent demander, en même temps que
l'agrément
personnel de la nouvelle personne habile, l'autorisation de continuer provisoirement à opérer en
douane,
conformément à l'article 20 ci-dessous, jusqu'à ce qu'il ait été statué sur la demande d'agrément
personnel de la
nouvelle personne habile.
Faute d'avoir rempli cette condition, l'agrément de la société devient également caduc.
Article 19.
En cas de décès ou en toute autre circonstance de nature à empêcher un commissionnaire en
douane de
continuer l'exercice de sa profession, le Directeur des Douanes et Droits Indirects, compte tenu
des intérêts en cause,
édicte les mesures provisoires destinées à assurer le fonctionnement normal de l'entreprise
jusqu'à ce que la situation
ait pu être régularisée dans le cadre de la réglementaire de la profession.
Article 20.
Des dérogations aux obligations générales prévues au présent chapitre, auxquelles les
commissionnaires en douane
sont assujettis, peuvent être accordées par le Ministre des Finances et des Affaires Economiques
sur proposition du
Directeur des Douanes et Droits indirects et après avis du comité consultatif.
Chapitre IV : Retrait d’agrément
Section A : Cas de retrait
Article 21.
En cas de :
- renonciation d'un titulaire de l'agrément,
- décès de ce titulaire,
- dissolution d'une société titulaire d'un agrément,
- changement dans les personnes habiles intervenu dans les conditions exposées ci-dessus à
l'article 18, paragraphe 3
in fine,
- faillite, dès le prononcé du jugement déclaratif.
Le Directeur des Douanes et Droits indirects constate d'office la caducité de l'agrément accordé.
Article 22.
Le Directeur des Douanes et Droits indirects peut engager la procédure du retrait d'agrément :
- lorsque les modifications visées à l'article 18 ci-dessus n'ont pas été notifiées dans les
conditions prévues audit
article,
- lorsqu'il estime que ces modifications sont incompatibles avec le maintien de l'agrément,
- lorsque le commissionnaire en douane n'a pas, pendant une période d'un an, exercé une
activité professionnelle
suffisante.
Article 23.
Le prononcé d'une liquidation judiciaire peut entraîner l'ouverture de la procédure de retrait
d'agrément.
Article 24.
Hors les cas énumérés aux articles 21 et 22 ci-dessus, la procédure du retrait d'agrément, peut
être engagée
chaque fois qu'une personne physique ou une société titulaire de l'agrément, ou une personne
habile à représenter une
société agréée a contrevenu à la législation douanière fiscale, ou ne répond plus aux conditions
d'honorabilité ou de
probité auxquelles est subordonné l'agrément.
En cas d'infraction grave à ces mêmes dispositions, le Directeur dés Douanes et Droits indirects
suspend
d'office le bénéfice de l'agrément sous réserve d'engager sans délai la procédure du retrait
devant le comité
consultatif.
En cas de liquidation judiciaire, dès le prononcé du jugement d'ouverture, et en cas de prévention
d'infraction douanière ou d'infraction de droit commun, dés l'ouverture d'une information judiciaire,
le Directeur., des
Douanes et Droits indirects peut également prononcer la suspension du bénéfice de l'agrément.
Article 24 bis.
La suspension prend fin de plein droit en cas d'octroi de concordat ou de décision de relaxe ou
de non lieu.
Section B : Procédure de retrait
Article 25.
Le retrait définitif ou temporaire, ou avec sursis, de l'agrément peut être proposé par le Directeur
des
Douanes et Droits indirects.
Le Directeur des Douanes et Droits indirects effectue une enquête et transmet au comité
consultatif ses
propositions.
Le Directeur des Douanes et Droits indirects informe l'intéressé par lettre recommandée de la
mesure
envisagée et l'invite à fournir des explications écrites, qui doivent être adressées au secrétaire du
comité consultatif.
Ce dernier, quinze jours au moins avant la date de la réunion, avise l'intéressé qu'il peut être
entendu par le comité
consultatif, qu'il lui est loisible de se faire assister par un avocat et que lui ou son défenseur
peuvent prendre
connaissance du dossier détenu au secrétariat.
Le comité consultatif émet un avis et le Ministre des Finances et des Affaires Economiques
statue, dans les
deux mois qui suivent la date de cet avis, sur la proposition du Directeur des Douanes et Droits
indirects.
Section C : Notification du retrait
Article 26.
Les décisions retirant l'agrément à des personnes physiques ou à des sociétés sont publiées au
Journal
Officiel sous forme d'avis aux importateurs et aux exportateurs et, en outre, sont notifiées
individuellement aux
intéressés par le Directeur des Douanes et Droits indirects.
Les décisions retirant l'agrément à des personnes habiles à représenter des sociétés agréées
sont uniquement
notifiées aux sociétés intéressées par les soins du Directeur des Douanes et Droits indirects.
Les cas de caducité énumérés à l'article 21 sont uniquement publiés au, Journal Officiel sous
forme d'avis
aux importateurs et aux exportateurs.
Article 32.
Hors les cas prévus à l'article 21 ci-dessus, l'autorisation de dédouaner peut être retirée chaque
fois que son
titulaire n'a pas rempli ses obligations fiscales ou douanières ou a cessé de présenter des
garanties morales et
financières suffisantes.
En cas d'infraction douanière commise par le titulaire de l'autorisation de dédouaner, le Directeur
des
Douanes et Droits Indirects peut suspendre immédiatement le bénéfice de cette autorisation,
sous réserve d'engager
la procédure de retrait sans délai.
Article 33.
Sauf dans les cas visés à l'article 31, l'autorisation de dédouaner peut être retirée chaque fois
que son
titulaire n'a pas rempli ses obligations fiscales ou douanières ou a cessé de présenter des
garanties morales et
financières suffisantes.
Le Directeur des Douanes et Droits Indirects notifie à l'intéressé par lettre recommandée la
décision de
retrait qui prend effet le lendemain de la date de cette notification. En cas d'infraction douanière
commise par le
titulaire de l'autorisation de dédouaner, le Directeur des Douanes et Droits Indirects peut
suspendre immédiatement
le bénéfice de cette autorisation sous réserve d'engager la procédure de retrait sans délai.
Titre VI : Les services publics et assimilés.
Article 34.
Les entreprises de transport nationalisées ou exploitées en régie directe ou concédées par les
collectivités
publiques peuvent effectuer pour autrui des déclarations en détail pour les marchandises qu'elles
transportent sans
avoir à obtenir l'agrément de commissionnaire en douane à condition de se conformer aux
stipulations de l'article 35
ci-dessous.
Article 35.
Après accord préalable de l'autorité de tutelle, le président directeur général d'une entreprise
visée ci-dessus
doit la faire connaître au Directeur des Douanes et Droits Indirects et certifier que ladite
entreprise possède un
établissement auprès du ou des bureaux où elle désire opérer, dans les conditions prévues à
l'article 14 ci-dessus.
Il doit faire, en outre, connaître au Directeur des Douanes et Droits Indirects les noms des
personnes habiles
à la représenter, ainsi que les changements qui pourraient ultérieurement intervenir dans ces
personnes.
Article 36.
Les entreprises visées à l'article 34 sont assujetties aux obligations et dispositions prévues aux
articles 15, 17
et 18 du présent décret.
Les références au Journal Officiel relatives aux changements dans les personnes habiles à
représenter ces
entreprises et aux modifications des statuts peuvent tenir lieu de notification.
Titre V : Le Comité Consultatif
Article 37 .
Le Comité consultatif est composé comme suit :
- le Ministre des Finances et des Affaires Economiques, Président,
- le Directeur des Douanes et Droits indirects ou son représentant,
- le Directeur du Trésor ou son représentant,
- le Directeur des Affaires Economiques ou son représentant,
- un représentant de la Chambre de Commerce et d'Industrie et un représentant de la Chambre
d'Agriculture,
- Deux représentants des Commissionnaires en douane, nommés par le Ministre des Finances et
des Affaires
Economiques, sur proposition des organismes représentatifs des commissionnaires en douane.
Article 38.
Outre ses attributions ci-dessus définies, le comité consultatif pourra être appelé à émettre un
avis sur les
problèmes qui concernent l'exercice de la profession de commissionnaire en douane.
Article 39.
Le Comité consultatif se réunit sur convocation de son président.
Ses avis sont formulés à la majorité des voix, celle du président étant prépondérante en cas de
partage. Il est dressé
un procès-verbal de chaque séance.
Article 40.
Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires.
Article 41.
Les agréments antérieurement accordés sont maintenus.
Article 42.
Le Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan est chargé de l'exécution du
présent décret
qui sera publié au Journal Officiel de la République du Dahomey.
Fait à COTONOU, le 26 octobre 1967
Par le Président de la République :
Le Ministre des Finances,
des Affaires Economiques et du Plan,
Bertin BORNA
Général Christophe SOGLO :
Le Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice et de la Législation,
Grégoire GBENOU.
c) Sur autorisation particulière du Service des Douanes pour d'autres objets personnels en cours
d'usage,
dont les intéressés justifient avoir besoin en fonction du motif et de la durée de leur séjour.
Chapitre IV : Régularisation de la situation douanière des objets importés en
franchise temporaire
Article 10.
Le régime prend fin normalement par la réexportation définitive ou la mise en entrepôt de douane,
avant
l'expiration de la durée prévue des objets importés en franchise temporaire ou lorsque cessent
d'être remplies les
conditions requises pour son octroi ou son maintien.
Article 11.
1° Avant l'expiration du délai pour lequel le régime de l'importation en franchise temporaire a été
accordé,
le bénéficiaire peut sur sa demande expresse, être autorisé exceptionnellement à mettre à la
consommation les objets
placés sous ce régime.
2° Les droits et taxes applicables sont ceux en vigueur à la date d'enregistrement de la
déclaration en détail
pour la consommation, déclaration qui doit être déposée dans tous les cas, que les objets aient
été importés ou non
sous le couvert d'un titre ou d'un document de contrôle d'importation en franchise temporaire. La
valeur à déclarer
pour l'assiette des droits et taxes est celle des objets à la même date.
Article 12.
1° En cas d'accident dûment établi, la réexportation des véhicules gravement endommagés peut
ne pas être
exigée.
2° Les pièces remplacées peuvent également ne pas être réexportées.
3° Sur autorisation du Service des Douanes, ces véhicules et pièces peuvent être soit soumis
aux droits et
taxes d'entrée, soit abandonnés franco de tous frais à un Bureau de douane sous les réserves et
conditions prévues à
l'article 123 du Code des Douanes, soit détruits aux frais des intéressés sous le contrôle du
Service des Douanes.
4° En cas de destruction, les droits et taxes de douane applicables aux ferrailles sont perçus sur
la valeur des
débris.
Chapitre V : Titres et documents de contrôle d'importation en franchise temporaire
Article 13.
1° Les titres d'importation en franchise temporaire sont des acquits à caution comportant garantie
ou
consignation des droits et taxes qui sont délivrés au bénéficiaire du régirne de l'importation en
franchise temporaire ;
toutefois, les chefs de missions diplomatiques, les membres étrangers des corps consulaires, les
membres étrangers
des Organismes internationaux officiels peuvent importer leurs voitures sous couvert d'acquits
avec dispense de
caution. .
2° Les titres et documents de contrôle doivent être présentés par les bénéficiaires en même
temps que les
objets auxquels ils se rapportent :
a) En cours de régime, à toute réquisition des agents des douanes ;
b) Lors de la réexportation définitive, au service des douanes du Bureau de sortie pour faire
constater cette
réexportation.
Article14.
1° Les titres et documents de contrôle d'importation en franchise temporaire sont délivrés par le
service des
Douanes au moment de l'octroi du régime de l'importation en franchise temporaire.
2° Les organismes de tourisme agréés à cet effet par l'Etat sont autorisés à délivrer, soit
directement, soit par
l'entremise de leurs correspondants à l'étranger, des titres d'importation temporaire pour les
véhicules automobiles,
les motocyclettes et les aéronefs, conformes aux modèles prévus par le Directeur des Douanes
ou par les conventions
internationales. Ils doivent se conformer aux instructions réglementaires et s'engager à acquitter
les droits et taxes
d'entrée applicables aux objets non réexportés.
Par ailleurs, ils sont également tenus de prêter leur concours à l'Administration des Douanes
pour le recouvrement
des pénalités encourues par les titulaires des titres d'importation temporaire pour infraction aux
dispositions du
présent décret.
Article 15.
1° Le bénéfice du régime de l'importation en franchise temporaire est accordé conformément aux
conditions
susvisées:
a) Avec dispense de titre et. de document de contrôle, s'il n'y a pas soupçon d'abus pour certains
objets qui
accompagnent les voyageurs sous réserve que cette opération soit faite bona fide ;
b) Avec titre d'importation en franchise temporaire pour les objets qui ne bénéficient pas des
dispositions
de l'alinéa (a) du présent article.
2° Un titre d'importation en franchise temporaire peut également être exigé pour les objets qui
risquent
d'alimenter des courants de fraude.
Titre II : Régime de l'exportation en franchise temporaire
Chapitre Premier : Nature, bénéficiaire, champ d'application, durée du régime
Article 16.
Le régime de l'exportation en franchise temporaire est accordé aux voyageurs, quelle que soit
leur
nationalité, ayant leur résidence habituelle dans le territoire douanier et qui vont séjourner
temporairement hors de ce
territoire.
Article 17.
Sauf dispositions spéciales contraires, sont réputées avoir leur résidence habituelle dans le
territoire
douanier les personnes qui :
a) Soit y ont leur établissement familial ;
b) Soit y exercent une activité lucrative pour leur propre compte ou pour le compte ou au profit
d'une
personne physique ou morale installée dans ce territoire ;
c) Soit y séjournent habituellement six mois par an au moins ou pendant la plus gronde partie de
leur temps,
alors qu'elles n'y ont pas d'établissement familial et n'y exercent pas d'activité lucrative.
Article 18.
Peuvent être placés sous le régime de l'exportation en franchise temporaire, pour autant qu'ils
sont en
nombre correspondant à des besoins usuels et destinés à l'usage personnel des voyageurs :
a) Les objets non prohibés à l'exportation;
b) Ceux qui son prohibés à l'exportation uniquement en raison de la réglementation du contrôle
du
commerce extérieur et des changes ;
c) Ceux qui sont prohibés à l'exportation pour tout autre motif et qui sont désignés par des textes
réglementaires.
Article 19.
1° Les objets originaires ou non du territoire douanier ne peuvent être placés sous le régime de
l'exportation
en franchise temporaire que s'ils ont acquitté dans ce territoire les taxes et, éventuellement, les
droits exigibles pour
leur mise à la consommation.
2° Ils ne peuvent bénéficier d'aucun des avantages attachés ù l'exportation.
Article 20.
Le bénéfice du régime de l'exportation en franchise temporaire est accordé pour une durée
maximum d'un
an.
Chapitre III : Conditions de réimportation
Article 21.
Les objets exportés en franchise temporaire ne sont pas soumis, lors de leur réimportation dans
le territoire
douanier, aux droits, taxes ou prohibitions d'importation à la condition d'être réimportés à
l'identique dans les délais
fixés à l'article 20 ci-dessus, par la personne même qui les a exportés.
Chapitre IV : Les documents d'exportation temporaire
Article 22.
Les documents d'exportation temporaire sont délivrés par le Service des Douanes. Ils doivent
être présentés
par les bénéficiaires à toute réquisition de ce service.
Article 23.
1° Les objets exportés en franchise temporaire peuvent être réimportés sans formalité pour les
objets
d'origine dahoméenne.
2° Pour les objets d'origine étrangère, la réimportation en franchise est subordonnée à la
présentation, soit
d'un passavant descriptif, soit de la déclaration en détail avec réserve de retour, déposés loirs de
l'exportation.
3° L'exportation en franchise temporaire des objets prohibés par des textes législatifs ou
réglementaires est
subordonnée à la souscription d'un engagement cautionné garantissant le respect des conditions
sous lesquelles le
régime de l'exportation en franchise temporaire a été accordé.
4° L'exportation en franchise temporaire et la réimportation subséquente sans assujettissement
aux droits,
taxes et prohibitions d'entrée peuvent être subordonnées à toute mesure de contrôle et
d'identification jugées
nécessaires par l'Administration des Douanes.
Article 24.
Le Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan est chargé de l'exécution du
présent décret,
qui sera publié au Journal Officiel de la République du Dahomey.
Fait à Cotonou, le 26 Octobre 1967
Par le Président de la République :
Le Ministre des Finances,
des Affaires Economiques et du Plan,
Bertin BORNA
Général Christophe SOGLO :
Le Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice et de la Législation,
Grégoire GBENOU.
Annexe
Liste fixant, par bénéficiaire, le nombre et les catégories d'objets admis au bénéfice du régime de
l'importation en
franchise temporaire.
l. - Objets divers
- les bijoux personnels (50O g.) par voyageur ;
- les vêtements et la linge personnel ;
- les chats et les chiens sous réserve, le cas échéant, de l'accomplissement des formalités
sanitaires ;
- deux appareils photographiques de formats différents (dix rouleaux de pellicule par appareil) ;
- un appareil cinématographique de prise de vues de format réduit avec dix bobines de film ;
- un récepteur de radio portatif ;
- un enregistreur magnétique de son, avec deux bobines ;
- un électrophone avec dix disques ;
- une machine à écrire portative ;
- un instrument de musique portatif ;
- une paire de jumelles.
II. - Moyens de transport
- un véhicule à moteur à deux ou trois roues ;
- une voiture automobile à usage privé ;
- une remorque ;
- une bicyclette ;
- les pièces détachées de faible valeur destinées à la réparation des véhicules et présentées
avec eux.
Titre Premier : Régime général des acquit-à-caution (art. 134 du Code des
Douanes)
Article premier.
Sauf dérogations prévues au chapitre III du titre II du présent décret, les acquits-à-caution sont
délivrés
après déclaration en détail et vérification des marchandises dans les conditions prévues aux
articles 93 et suivants du
Code des Douanes et aux règlements pris pour leur application.
Article 2.
Indépendamment de l'engagement général prévu par l'article 129 du Code des Douanes, les
acquits-àcaution
doivent indiquer :
1° La nature des engagements contractés par le principal obligé et sa caution, tant au regard de
la législation
et de la réglementation douanière que des autres lois et règlements dont l'Administration des
Douanes assure ou
garantit l'application ;
2° Le mode de transport des marchandises et les caractéristiques de l'engin de transport
employé et, le cas
échéant, son nom et ses marques d'immatriculation ;
3° Si le service des douanes l'exige, l'itinéraire qui sera emprunté et l'horaire proposé ;
4° Eventuellement, le délai fixé par le service des douanes pour le rapport de l'acquit-à-caution
au bureau de
douane d'émission ;
5° Le nom et l'adresse de la caution ou le montant de la consignation déposée en garantie des
engagements
souscrits ;
6° Les résultats de la vérification faite, le cas échéant, par le service des douanes;
7° Les moyens de reconnaissance ou de sûreté visés à l'article 5 ci-après.
Article 3.
Le délai accordé pour l'accomplissement des engagements souscrits est fixé par le service des
Douanes,
compte tenu des conditions particulières à chaque opération, à moins que ce délai n'ait été fixé, à
titre général, par
une disposition législative ou rég1ementaire.
Article 4.
Un exemplaire ou une ampliation de la soumission ou la souche du registre dont elle est extraite
est
conservé par le service des Douanes pour justifier éventuellement de l'existence des
engagements souscrits.
Article 5.
1° En vue d'assurer l'identification des marchandises et la régularité des opérations, le service
des douanes
peut subordonner la délivrance des acquits-à-caution à l'apposition des scellements d'estampilles
ou de tous autres
moyens de reconnaissance ou de sûreté qu'il juge utiles, sur les engins de transport, les
emballages ou les
marchandises elles-mêmes et au prélèvement d'échantillons. Il peut également exiger la
réparation des emballages
défectueux et escorter les marchandises.
2° Les échantillons prélevés doivent être placés dans des contenants agréés et scellés par le
service des
douanes. Ces contenants portent référence à l'acquit-à-caution et indiquent le nom du bureau
d'émission de l'acquit et
le nom du bureau de destination.
3° Lorsque les marchandises doivent être représentées à une destination déterminée, les
échantillons
prélevés sont remis au déclarant. Ils doivent accompagner ces marchandises et être également
représentés à
destination.
4° La fourniture des contenants et des emballages incombe au soumissionnaire.
Article6.
Sauf dérogation admise par le service des Douanes, les acquits-à-caution doivent accompagner
les
marchandises qui en font l'objet et être présentés en même temps que ces marchandises et,
éventuellement, les
échantillons, à toute réquisition des autorités habilitées à cet effet.
Article7.
1° Dès qu'une rupture de scellement ou une destruction d'estampille ou de tout autre moyen de
reconnaissance ou de sûreté se produit en cours de validité de l'acquit-à-caution, le
soumissionnaire ou son
représentant doit la signaler aux agents des Douanes s'il s'en trouve à proximité ou, à défaut, aux
agents de la
gendarmerie, et en ce qui concerne les transports par chemin de fer : au commissaire spécial des
chemins de fer, ou
aux chefs et sous-chefs de gare, et aux chefs de service assermentés de toute outre
administration du lieu.
2° L'autorité appelée pour constater les faits appose de nouveaux moyens de scellement, de
sûreté ou
d'identification et indique les opérations auxquelles elle a procédé à cet effet, soit sur l'acquit-à
caution lui-même,
soit dans un procès-verbal de constat, sous réserve d'en faire mention sur l'acquit-à-caution.
Article 8.
1° Lorsque l'acquit-à-caution a été souscrit pour garantir 1'arrivée de marchandises à destination
d'un bureau
de douane ou lorsque l'accomplissement des engagements contractés doit être constaté par le
service des Douanes,
l'acquit-à-caution accompagné, le cas échéant, des échantillons et du procès-verbal de constat
prévu respectivement
aux articles 5 et 7 ci-dessus, doit être remis au bureau de destination en même temps que les
marchandises qu'il
concerne y sont représentées.
2° Le service des Douanes de destination peut procéder à tous les contrôles qu'il juge utiles pour
s'assurer
que les engagements souscrits ont bien été remplis. Après ce contrôle, il annote en conséquence
l'acquit - à - caution
qui est remis au déclarant.
Article 9.
Lorsque l'acquit-à-caution a été souscrit pour garantir l'arrivée de marchandises à une destination
outre
qu'un bureau de douane ou lorsque l'accomplissement des engagements contractés ne peut être
constaté par le service
des Douanes, la personne ou l'autorité habilitée à cet effet doit en justifier par un certificat
approprié.
Article 10.
1° L'acquit-à-caution accompagné, le cas échéant, du procès-verbal de constat et du certificat
prévus
respectivement aux articles 7 et 9 ci-dessus est renvoyé par les soins du soumissionnaire au
bureau de douane
d'émission, qui procède à sa décharge dans la mesure où les engagements souscrits ont été
remplis.
2° Dans le cas prévu à l'article 8 ci-dessus, le service des Douanes du bureau de destination
peut se charger
de renvoyer l'acquit-à-caution au bureau d'émission.
Titre II : Transit
Chapitre 1 : Dispositions générales (art. 14O du Code des Douanes)
Article 11.
Le régime du transit s'applique aux transports effectués par une ou plusieurs voies, à l'exception
de la voie
maritime, de marchandises :
a) Importées par un bureau de douane pour être dirigées sur un entrepôt ou sur un outre bureau
de douane ;
b) Extraites d'un entrepôt pour être dirigées sur un bureau de douane ou sur un autre entrepôt.
Les bureaux et les entrepôts de destination peuvent être ceux de pays liés par convention à la
République du
Dahomey.
Article 12.
1° Les marchandises pouvant être acheminées sous le régime du transit sont expédiées sous la
garantie d'un
acquit-à-caution lequel, sauf les dispositions spéciales prévues aux articles 16, 17, 18, 21 et 22
ci-après, est soumis
aux règles générales édictées au titre premier du présent décret et comporte l'engagement, sous
les peines de droit, de
représenter les marchandises qui y sont décrites dans le délai prescrit et sous scellement intact
au bureau de
destination.
2° Les marchandises exemptes de droits, taxes ou prohibition d'importation, mais dont les
similaires sont
paisibles de droit de sortie ou prohibées à l'exportation, ne sont assujetties qu'au passavant visé
au titre IX article 207
et suivants du Code des Douanes. Elles peuvent toutefois être acheminées sous le régime prévu
aux articles 144 à
148 du Code des Douanes.
Article 13.
A leur arrivée au bureau des Douanes où le transit prend fin les marchandises peuvent recevoir
toutes les
destinations qu'on pourrait leur donner si elles étaient directement importées par ce bureau.
Article 14.
Lorsque les marchandises sont représentées, en vue de la décharge des engagements souscrits,
à un bureau
autre que celui indiqué sur l'acquit-à-caution, le service des Douanes peut autoriser le
changement de destination
sous réserve que le bureau soit lui-même ouvert au transit.
Chapitre II : Transit ordinaire
Article 15.
Le transit ordinaire peut s'effectuer à l'aide de tous les engins de transport.
Article 16.
1° Outre les énonciations exigées dans la déclaration en détail, le déclarant doit éventuellement
mentionner
sur l'acquit à caution toutes précisions de nature à permettre l'identification qualitative et
quantitative des
marchandises au bureau de destination (nombre, poids unitaire, dimensions, volume, marques,
etc.). Ces précisions
doivent obligatoirement être fournies s'il s'agit de marchandises prohibées au tarif des droits
d'importation.
2° Le déclarant doit également prendre l'engagement de placer les marchandises transportées
sous un régime
douanier dés leur arrivée au bureau de destination.
Article 17.
Les mesures d'identification et les précisions respectivement visées aux articles 5 et 16 - 1 ci
dessus peuvent
ne pas être exigées par le service des Douanes lorsque l'expédition s'effectue au moyen d'engins
de transport admis
au scellement douanier. Dans ce cas, ces engins sont seuls scellés.
Chapitre III : Expédition d'un premier bureau de douane sur un deuxième bureau
après déclaration sommaire .
Section I : Dispositions générales
Article 18.
Le régime de l'expédition d'un premier bureau de douane sur un second, après déclaration
sommaire, peut
être accordé aux marchandises destinées à être transportées dans un engin de transport agréé
par le service des
Douanes ou, à défaut, dans un contenant agréé par ledit service.
Article 19.
1° L'acquit-à-caution sous la garantie duquel est effectuée l'expédition d'un premier bureau de
douane sur un
second doit être souscrit en double exemplaire par le transporteur des marchandises.
2° II comporte les mêmes engagements que ceux prévus peur le transit ordinaire.
Article 20.
Le service des Douanes du bureau où est souscrit l'acquit à caution procède au scellement de
l'engin de
transport (ou du contenant) agréé et fait mention de ce scellement sur l'acquit à caution.
Section II : Transit international (art. 148 du Code Douanier)
Article 21.
1° Pour les transports de marchandises effectués exclusivement par la voie aérienne, les
transporteurs admis
à souscrire une soumission générale cautionnée annuelle par laquelle ils s'engagent à supporter
éventuellement les
pénalités prévues par la loi en matière de transit international sont dispensés de la souscription
d'un acquit-à-caution
de transit international lors de chaque opération.
2° Dans ce cas, le manifeste, établi en trois expéditions, porte la mention « Manifeste-acquit de
transit
international ». Le service des Douanes annote ce manifeste-acquit dans les mêmes conditions
qu'un acquit-àcaution,
en conserve un exemplaire et remet les deux autres aux transporteurs pour être déposés au
bureau de douane
de l'aérodrome de destination.
3° A l'arrivée à ce dernier bureau, le service des Douanes annote les deux exemplaires du
manifeste-acquit
dans les conditions prévues à l'article 8-2 susvisé. Un de ces exemplaires est renvoyé au bureau
de douane d'émission
dans les conditions mentionnées à l'article 10 ci-dessus.
Titre III : Entrepôt de douane
Chapitre I : Entrepôt de stockage
Section I : Définition et effets de l'entrepôt
Article 22.
1° Le régime de l'entrepôt de stockage consiste dans la faculté de placer des marchandises pour
une durée
déterminée, dans des établissements soumis au contrôle de l'Administration des Douanes.
2° II existe trois catégories d'entrepôts de stockage :
- l'entrepôt public (ou réel),
- l'entrepôt privé (ou fictif),
- l'entrepôt spécial.
3° Sauf dispositions spéciales contraires, la mise en entrepôt suspend l'application des droits de
douane,
taxes, prohibitions et autres mesures , économiques, fiscales ou douanières.
Article 23.
1° Ces marchandises peuvent entrer en entrepôt, soit directement à leur arrivée dons le territoire
douanier,
soit à la suite d'expédition par transit, mutations d'entrepôts ou transbordement, soit à la
décharge de comptes
d'admission temporaire lorsque ce mode d'apurement est autorisé.
2° Les marchandises placées en dépôt sont réputées hors du territoire douanier. A la sortie de
l'entrepôt,
elles sont traitées comme si elles arrivaient du pays où elles ont été importées. Elles peuvent
recevoir, sauf
restrictions spécialement prévues, toutes les destinations auxquelles les importations faites à la
même date pourraient
donner lieu.
3° Pour les marchandises provenant d'admission temporaire, la mise en entrepôt, lorsqu'elle est
autorisée,
équivaut à la réexportation.
Section II : Dispositions applicables à tous les entrepôts de stockage
Article 24.
1° La déclaration d'entrée en entrepôt de stockage est souscrite par le propriétaire des
marchandises ou en
son nom ou par le commissionnaire en douane agréé pour les marchandises devant être
stockées dans l'entrepôt
public.
2° En cas de déclaration de cession des marchandises en entrepôt de stockage, les obligations
de l'ancien
entrepositaire sont transférées au nouveau.
Article 25.
Les délais maximum de séjour des marchandises en entrepôt de stockage peuvent être prorogés
à titre
exceptionnel par l'administration des Douanes, à condition que les marchandises soient en bon
état.
Article 26.
1° Les marchandises constituées en entrepôt peuvent être transférées dans un entrepôt de la
même catégorie
ou de catégorie différente, sous réserve, dans ce dernier cas, qu'elles y soient admissibles.
2°_Lorsque les marchandises sont transférées dans un entrepôt de même catégorie, le séjour
total en
entrepôt ne doit pas excéder le délai légal prévu pour cette catégorie.
3° Lorsque les marchandises sont transférées dans un entrepôt de catégorie différente, le séjour
dans le
dernier entrepôt ne peut excéder le délai prévu pour cet entrepôt. Toutefois, l'ensemble du séjour
dans les entrepôts
considérés ne peut dépasser la durée légale applicable à celui des entrepôts qui bénéficie du
délai le plus long.
Article 27.
Les marchandises constituées en entrepôt doivent y demeurer sur place en l'état, toutefois, elles
peuvent
avec l'autorisation du Directeur des Douanes et sous les conditions qu'il détermine :
- être changées de place ou de magasin ;
- être cédées à des tiers;
- foire l'objet de certaines manipulations ou de transformations autorisées.
L'entrepositaire doit en faire la demande préalable au Service des Douanes, qui apprécie les
conditions dans
lesquelles doit être exercée la surveillance des opérations. Si les manipulations font l'objet d'une
surveillance
particulière, celle-ci a lieu aux frais des intéressés.
Section III : Entrepôt réel (art. 152 du Code des Douanes)
Article 28.
Sauf dispositions spéciales contraires, l'entrepôt public est ouvert:
1° Aux marchandises, ainsi qu'à leurs emballages, présentés à l'importation directe ou en suite
d'un régime
douanier quelconque et qui sont, soit prohibées, soit passibles de droit de douane, de taxes à
l'importation ou de taxes
intérieures de consommation ;
2° Aux marchandises ou emballages pris à la consommation pour servir à des manipulations en
entrepôt.
Article 29.
1° Les marchandises constituées en entrepôt réel doivent y être alloties de la manière qui est
prescrite par le
service des Douanes. Celui-ci peut exiger que les marchandises prohibées soient placées dans
des locaux distincts
fermés à deux clés comme l'entrepôt principal ;
2° En cas d'insuffisance des magasin de l'entrepôt réel, le concessionnaire peut être autorisé par
l'administration des Douanes à constituer en annexe d'autres magasins qui sont alors soumis aux
mêmes conditions
que l'entrepôt principal.
Section IV : Entrepôt spécial (art. 158 du Code des Douanes)
Article 30.
Sont autorisés :
- l'entrepôt spécial des produits conservés par un procédé frigorifique ;
- l'entrepôt spécial des tabacs ;
- l'entrepôt spécial des nitrates de soude ;
- l'entrepôt spécial des marchandises destinées à l'avitaillement des navires.
Article 31.
Les conditions particulières de fonctionnement des entrepôts spéciaux sont fixées par la décision
qui en
autorise l'ouverture. Les marchandises doivent y être alloties de la manière prescrite par le
service des Douanes.
Dans le magasin à usage d'entrepôt spécial, il ne peut exister que des marchandises constituées
sous ce régime.
Section V : Entrepôt privé ou fictif (art. 162 du Code des Douanes)
Article 32.
1° L'autorisation d'ouvrir un entrepôt privé ou fictif peut être accordée par le Directeur des
Douanes et
Droits Indirects : .
- aux collectivités ou aux personnes physiques ou morales faisant profession principalement ou
accessoirement
d'entreposer des marchandises pour le compte de tiers (entrepôt privé banal) ; .
- aux entreprises de caractère industriel ou commercial pour leur usage exclusif, en vue d'y
stocker les marchandises
qu'elles revendent ou mettent en oeuvre à la sortie d'entrepôt (entrepôt privé particulier).
2° L'entrepôt privé banal peut également être accordé peur les marchandises destinées à figurer
dans les
foires, expositions, concours et autres manifestations du même genre.
Article 33.
1° L'entrepôt privé banal est ouvert aux marchandises de toute nature sauf celles qui sont
exclues de
l'entrepôt prévues par l'article 150 du Code des Douanes.
2° L'entrepôt privé particulier est ouvert uniquement aux marchandises désignées dans
l'autorisation
accordant le bénéfice de ce régime.
Article 34.
La déclaration cautionnée d'entrée en entrepôt privé (fictif) doit comporter l'indication du magasin
où les
marchandises seront déposées. Le Service des Douanes peut, s'il le juge utile, prélever des
échantillons, procéder au
marquage, à l'estampillage ou au plombage des marchandises afin d'en assurer l'identification
ultérieure.
Les marchandises placées en entrepôt privé doivent être alloties de la même manière qui est
prescrite par le
service des Douanes.
Article 35.
Le concessionnaire doit souscrire une soumission cautionnée renouvelable annuellement et
conforme au
modèle suivant : .
Soumission d'entrepôt privé .
l'an
et le
nous, soussignés
admis à bénéficier du régime de l'entrepôt privé pour la période du premier janvier au trente et un
décembre
Prenons l'engagement formel :
1° De réexporter les marchandises entreposées, ou, si elles ne sont pas prohibées, de payer les
droits et taxes
exigibles ou moment de la mise à la consommation et ce dans le délai autorisé à compter du jour
de la déclaration
d'entrée ;
2° D'acquitter à première réquisition les droits et taxes exigibles sur les marchandises non
représentées ou si
ces marchandises sont prohibées de payer une somme égale à leur valeur sur le marché
intérieur ;
3° De représenter les marchandises à toutes les réquisitions des agents des Douanes qui
pourront procéder à
tous les contrôles et recensements utiles ;
4° De ne pas changer les marchandises de place, de ne pas les céder à des tiers, de ne
procéder à aucune
manipulation sans l'autorisation du Directeur des Douanes ;
5° De n'entreposer que des marchandises saines et franches de toute avarie ;
6° De ne pas entreposer des marchandises prohibées à titre absolu ;
7° De conduire directement les marchandises à l'entrepôt désigné aussitôt après vérification,
prise en charge
et délivrance du bon à entreposer ;
8° D'entreposer les marchandises suivant les conditions fixées par la déclaration d'entrée ;
9° De ne pas mêler les marchandises en entrepôt avec des marchandises mises aux prises à la
consommation
;
10° De tenir un registre spécial faisant apparaître les stocks et mouvements des marchandises ;
11° En cas de renonciation au bénéfice de l'entrepôt, d'aviser l'administration des Douanes trois
mois au
moins avant sa fermeture.
Nous reconnaissons que la, présente soumission s'applique aux marchandises entrées en
entrepôt durant
l'année et demeure valable sans restriction jusqu'à l'exécution des engagements souscrits, le tout
conformément aux
articles 149, 150, 156, 162 à 171 du Code des Douanes, et aux articles 32 à 35 du décret
réglementant les régimes
économiques et sans préjudice de l'application des pénalités prévues par la loi, notamment les
articles 346, 347, 348,
349, 350, 356, 359 et 365 du Code des Douanes.
Et nous demeurant à
également soussignés, après avoir pris connaissance de la présente soumission déclarons
souscrire à tous les
engagements qu'elle contient et nous porter caution entière et solidaire, au même titre que le
principal obligé luimême.
Fait à , le
Le Principal obligé,
Bon pour caution solidaire pour les opérations effectuées du 1er janvier au 31
Article 36.
L'entrepositaire désirant renoncer au bénéfice de l'entrepôt privé doit en aviser l'administration
des Douanes
trois mois au moins avant la date de fermeture.
Section VI : Réglementation des entrepôts de produits pétroliers
Paragraphe 1 - Conditions de situation et d'installation
Article 37.
1° Les installations des entrepôts de produits pétroliers doivent être agréées par l'Administration.
Elles
doivent répondre aux conditions exigées par l'application des décrets, arrêtés et règlements en
vigueur relatifs aux
établissements insalubres, dangereux et incommodes, et être, en règle générale, isolées de
toutes autres constructions.
2° L'ensemble des installations doit être fermé au moyen d'une clôture dont la hauteur ne peut
être inférieure
à deux mètres. Toutes les sorties de produits se feront par une seule porte. Les autres
ouvertures seront fermées à
deux serrures, dont la clef de l'une sera détenue par la Douane.
Article 38.
Les réservoirs de stockage ne doivent avoir qu'un robinet de purge, un trou d'homme et deux
ouvertures
communiquant l'une avec la conduite réservée aux entrées, l'outre avec la conduite réservée aux
sorties.
Les ouvertures de jauge doivent être situées de manière qu'il ne se trouve aucun boulon à leur
aplomb.
Le trou d'homme doit être obturé par une plaque masquée par un couvercle mobile s'adaptant à
des pitons
rivés au réservoir et munis d'un dispositif permettant la pose d'un plomb ou d'un cadenas de
sûreté dont la clef doit
demeurer entre les mains du Service.
Les ouvertures du dôme doivent pouvoir être fermées à l'aide d'un couvercle plein ou d'un
couvercle
constitué par un grillage à mailles serrées.
Chaque réservoir doit être pourvu d'escaliers d'accès au dôme à plan suffisamment incliné, à
marches
pleines et munis de garde-fous ; en outre, sur le dôme lui-même doit être installée une passerelle
permettant
d'atteindre facilement les trous de jauge.
Aucun réservoir ne peut être utilisé qu'après avoir été agréé par le service des Douanes, auquel
doivent être
remis au préalable un plan de coupe, une déclaration de contenance et le certificat de jaugeage
établi par le Service
des Poids et Mesures.
Le certificat ou procès-verbal de jaugeage doit indiquer :
- la capacité totale ;
- la capacité moyenne par section d'un millimètre de hauteur ;
- la distance du fond à un peint déterminé de chacune des ouvertures du jauge de dôme, ou à un
point fixe
quelconque correspondant à chacune d'elles.
Chaque réservoir doit foire l'objet d'un nouveau jaugeage par le service des Poids et Mesures :
- tous les dix ans ;
- après chaque réparation ou modification susceptible d'entraîner un changement de volume ou
de fausser les
mesurages effectués par prises de hauteurs.
Les conduites aboutissant à chaque réservoir doivent être établies soit au-dessus du sol; soit
dans des
caniveaux, dont la couverture est disposée de manière à permettre la visite extérieure des
canalisations.
Lorsqu'elles suivent ou traversent des voies publiques, ces conduites peuvent être enterrées
sous réserve
qu'elles soient constituées par des tubes à raccords soudés et que leur pose soit effectuée en
présence du Service. De
même, on peut admettre qu'elles soient noyées dans des banquettes de protection des réservoirs,
à condition qu'elles
ne comportent aucun joint à l'intérieur de ces banquettes.
Dans leurs parties visibles, elles doivent être munies de regards de façon qu'il soit possible de
s'assurer, à
l'entrée, que les produits refoulés sont exclusivement dirigés sur le réservoir en charge, et, à la
sortie, qu'ils sont
uniquement conduits vers le point de sortie.
Les vannes qui en commandent l'ouverture doivent être disposées de telle sorte qu'elles
permettent d'isoler
chaque réservoir des autres. Le service des Douanes peut exiger, le cas échéant, que des
coupures susceptibles d'être
obturées par des joints pleins soient pratiquées en certains points.
Article 39.
Toutes les ouvertures des réservoirs des entrepôts d'huiles minérales, tous les robinets, toutes
les vannes et
tous les regards doivent être munis de dispositifs en permettant le plombage ou la fermeture au
moyen de cadenas de
sûreté dont la clef reste entre les mains du service des Douanes.
Les cadenas doivent être fournis par les entrepositaires.
Paragraphe II - Exercice et obligations des entrepositaires
Article 40.
1° L'entrepôt public en matière de produits pétroliers est un entrepôt spécial placé sous la
surveillance
permanente du service des Douanes. Les déficits constatés imputables à des cas de force
majeure ou à l'évaporation
sont alloués en franchise.
2° L'entrepôt privé spécial des produits pétroliers est un entrepôt de type privé particulier dans
lequel
cependant il peut arriver que soient stockés des produits appartenant à plusieurs sociétés
pétrolières. Il est placé sous
la surveillance intermittente du Service des Douanes. Des freintes d'évaporation sont accordées
dans la limite d'un
plafond.
3° L'entrepôt privé simple d'hydrocarbures est un entrepôt spécial, de type privé, autorisé pour le
stockage
de certains produits pétroliers conditionnés. Il n'ouvre droit à aucune allocation de déficit en
franchise.
Article 41.
1° Dans les communes, sièges de plusieurs entrepôts spéciaux d'huiles minérales, des Bureaux
de douane de
plein exercice, dits « Bureaux des Hydrocarbures », communs à tous les établissements de
l'espèce pourront être
créés par arrêté du Ministre des Finances et des Affaires Economiques.
2° Le logement et l'ameublement des agents des douanes dont le nombre est déterminé par le
Directeur, des
Douanes, l'ameublement, l'équipement, l'éclairage, l'eau et l'entretien des locaux à usage de
bureaux sont à la charge
des entrepositaires. L'ensemble de ces installations doit être soumis à l'agrément du Directeur
des Douanes.
Article 42.
1° Les opérations de visite ou de surveillance accomplies en dehors des heures légales de
bureau, et qui
donnent lieu à rétribution conformément aux textes en vigueur, sont également à la charge des
concessionnaires.
2° Avant d'être admis à commencer leurs opérations, les entrepositaires doivent souscrire :
a) Une soumission générale et permanente qui garantit le paiement des frais précités dûs aux
agents des
Douanes et des frais d'exercice (entretien des locaux, du mobilier, et des appareils de contrôle,
etc.) ;
b) Une soumission générale annuelle portant engagement de réexporter les produits entreposés
ou
d'acquitter les droits et taxes exigibles sur les produits mis à la consommation.
Paragraphe III - Produits admissibles
Article 43.
Sont admissibles en entrepôt les produits suivants :
- huiles minérales brutes, raffinées ou lampantes, y compris le jet-fuel, huiles lourdes ordinaires,
ou water-white, gasoils,
fuel-oils, brais, cokes, paraffine et vaseline, plomb tétraéthyle, d'origine étrangère ;
- huiles raffinées ou lampantes, essences, huiles lourdes ordinaires, water-white, gas-oil, fuel-oils,
road-oils, brais,
cokes, paraffine et vaseline, obtenus dans les pays de la Communauté Européenne sous le
régirne de l'exercice ;
- Alcools, benzols et homologues, huiles de houilles distillant avant 250', résines, huiles végétales
et animales, pris à
la consommation et destinés à la préparation de mélanges avec les produits visés aux deux
alinéas précédents ;
- Huiles animales et végétales d'origine étrangère destinées à la préparation de mélanges avec
les produits visés aux
premiers alinéas ci-dessus.
Paragraphe IV - Fonctionnement
Article 44.
Le dépôt des déclarations d'entrée en entrepôt doit avoir lieu avant le commencement des
opérations.
Article 45.
L'ouverture et la fermeture des robinets, vannes et regards, la prise des bouteurs dans les cuves,
le
prélèvement des échantillons, et en général, tous les actes de contrôle ou de visite ne peuvent
avoir lieu qu'en
présence du service des Douanes et de l'entrepositaire.
Article 46.
En principe, l'entreposage sans surcharge des produits est fait dans des réservoirs vides. Les
contrôles
s'effectuent comme suit :
Après ouverture par le service, des vannes conduisant à ces réservoirs, il est procédé au
refoulement des
produits dans ceux-ci. Dés que la masse s'y trouve complètement en repos, le service mesure,
au moyen de
décamètres métalliques, la hauteur de cette masse. A cet effet, une prise de hauteur est
effectuée par les trous de
jauge dont est muni chaque réservoir ;
Le produit de cette hauteur par la capacité par section de 1 millimètre d'épaisseur indiquée par
les procèsverbaux
de jaugeage établis par le Service des Poids et Mesures fournit le volume de ladite masse.
Ce volume est ensuite transformé au moyen de la densité, soit en volume à 15° centigrades, s'il
s'agit
d'essences ou d'huiles lampantes, soit en poids, s'il s'agit d'autres produits. Pour les calculs, il est
fait application de la
table L. de Lachapelle.
Une déduction est opérée ultérieurement pour tenir compte du volume d'eau contenu dans les
cuves.
La prise en charge définitive du produit s'établit d'après les hauteurs mesurées avant et après
refoulement, la
température ambiante et sa densité. Le volume pris en charge est celui qu'aurait le produit à la
température de 15
degrés centigrades.
Article 47.
L'entreposage avec surcharge peut être autorisé lorsque la hauteur du liquide dans les bacs est
susceptible
d'être mesurée.
Il y a lieu de mentionner pour mémoire au sommier d'entrepôt la hauteur et le volume d'eau non
expulsée
par la purge en vue de son allocation en franchise à l'apurement des comptes ; en outre, il
convient d'y noter la
hauteur totale de la masse entreposée (huile et eau réunies), car les mesures effectuées pour
estimer la différence des
niveaux successifs avant et après opération de sortie doivent porter sur la hauteur totale du
liquide contenu et non sur
celle correspondant aux quantités de produits pris en charge comme passibles des droits.
Il est établi un sommier d'entrepôt distinct pour chaque réservoir. Ce sommier comporte toutes
les
indications nécessaires pour permettre l'exacte perception des droits et taxes exigibles.
L'espèce des produits entreposés, ainsi que leur densité, sont déterminés par le laboratoire au vu
d'échantillons pour la formation desquels le Service doit employer l'un des deux procédés
suivants :
a) Soit prélever une certaine quantité de produits, au moyen d'une éprouvette, à trois endroits
différents de la
masse (au fond, au milieu et un peu au-dessous de la surface) ;
b) Soit plonger jusqu'au fond une éprouvette de deux litres environ percée de plusieurs trous à la
partie
supérieure, et la remonter lentement de manière à recueillir une quantité de produits à toutes les
hauteurs de la masse
;
Article 48.
Avant chaque opération de sortie, en cas de différence entre la hauteur, la densité actuelle et
celles
constatées à la fin de l'opération précédente, le service s'assure que ce défaut de concordance
est uniquement dû à
l'effet de la température.
Les sorties d'entrepôt sont constatées par des compteurs enregistreurs de volume automoteurs,
indéréglables
et inviolables, étalonnés par le service des Poids et Mesures, ou par des bacs jaugeurs, dont le
volume a été avant tout
usage, déterminé par le service précité, ou par prise de hauteur dans les cuves au moyen du
décamètre métallique.
L'ouverture et la fermeture des robinets, vannes et regards, la prise des hauteurs dans les cuves,
le
prélèvement des échantillons, et, en général, tous les actes de contrôle ou de visite ne peuvent
avoir lieu qu'en
présence du Service des Douanes et de l'entrepositaire.
Article 49.
Les citernes des wagons ou camions utilisés doivent avoir été préalablement jaugées par le
Service des
Poids et Mesures.
Les barèmes de jauge doivent être établis de manière que le volume des produits contenus
puissent être
déterminé au moyen du mesurage de la hauteur du creux existant dans chaque cas et non de la
hauteur du liquide luimême
; chaque citerne doit être munie d'une plaque d'identité qui fait corps avec elle et sur laquelle sont
gravés en
creux ou en relief les marques et numéros d'immatriculation du véhicule ; cette plaque doit, en
outre, porter le
poinçon ou le plomb du Service des Poids et Mesures ayant effectué le jaugeage.
Chaque véhicule doit être muni d'échelles et de plates-formes permettant un accès aux trous de
jauge.
Enfin, un nouveau jaugeage doit être fait chaque fois qu'un événement quelconque peut faire
présumer qu'un
chargement est survenu dons le volume primitif des citernes des véhicules.
Le contrôle du volume ou du poids des produits expédiés en chalands-citernes peut également
être opéré par
mesurage direct dans les citernes de ces bateaux sous réserve que celles-ci aient été
préalablement jaugées par le
Service des Poids et Mesures.
Article 50.
Les déficits résultant d'un cas de force majeure dûment constaté sont alloués en franchise. Sont
alloués en
franchise ceux qui sont reconnus provenir de causes naturelles (évaporation, manutention, etc. )
s'ils n'excèdent pas
les proportions suivantes :
- 1 % du lot entreposé pour les huiles minérales et leurs résidus ci-après : fuel-oil, diesel-oil, gas-
oil, brais.
- 2 % pour les huiles minérales blanches : pétrole, jet-fuel et essence.
Ces pourcentages sont calculés par rapport aux quantités totales effectivement prises en charge.
L'eau non
expulsée par la purge dont l'existence a été régulièrement reconnue au moment de la prise en
charge, n'entre pas en
ligne de compte pour ce calcul.
Article 51.
Sont autorisées en entrepôt les manipulations suivantes :
a) Déballages, transvasements réunions ou divisions de colis, embidonnage, enfûtage et, en
général, toutes
opérations de conditionnement ou de reconditionnement ;
b) Addition aux essences de plomb tétraéthyle en vue de la préparation d'essences éthyl'ées ou
éthylisées ; c)
Addition aux essences d'améliorants.
Mélanges entre elles d'essences de qualités différentes. Mélanges d'huiles minérales lourdes
avec d'autres
huiles lourdes, de résidus avec d'autres résidus, et d'huiles minérales lourdes avec des résidus.
Mélanges d'essences avec de l'alcool, ou avec des benzols et homologues, ou à la fois avec de
l'alcool et dés
benzols ou homologues ou encore avec des alcools et des huiles de houille distillant avant 250°.
Mélanges d'huiles minérales lourdes avec des huiles animales ou végétales ou des résines.
Mélanges de pétrole avec le mazout pour la fabrication du produit hygiénique dit anti-malaria.
Mélanges de pétrole ou de gas-oil avec d'autres produits, pour la fabrication d'insecticides ou de
produits
similaires (produits antiacridiens; désherbants, etc.).
Les manipulations énumérées ci-dessus font l'objet d'une déclaration sur papier libre adressée au
Service des
Douanes. Elles sont effectuées sous la surveillance du Service qui tient à cet effet un compte de
ces opérations.
Les divers mélanges autorisés en entrepôt spécial peuvent être déclarés pour toutes les
destinations que
peuvent normalement recevoir les huiles minérales extraites d'entrepôt.
Article 52.
En cas de versement à la consommation, les mélanges d'essence entre elles, les mélanges
d'huiles minérales
lourdes avec d'autres huiles minérales lourdes, les mélanges de résidus avec d'autres résidus et
les mélanges d'huiles
minérales lourdes avec des résidus sont taxés d'après leurs caractéristiques propres et d'après le
tarif applicable, au
constituant le plus fortement imposé.
Les mélanges d'essences avec de l'alcool ou des benzols et homologues ou des huiles de houille
et les
mélanges d'huiles minérales lourdes avec les résines ne sont soumis aux droits que sur la
proportion d'essence ou
d'huile minérale lourde qu'ils contiennent. Il en est de même pour les mélanges d'huiles
minérales lourdes avec les
huiles animales ou végétales prises à la consommation.
Les essences additionnées de plomb tétraéthyle ou d'améliorante sont traitées pour leur total,
comme
essences pures au regard des droits de douane.
Article 53.
Les droits à percevoir à la sortie des produits entreposés sont ceux en vigueur au moment où ils
sont
déclarés pour la consommation.
Lorsque les droits doivent être liquidés sur les déficits lors de l'apurement des comptes, il est fait
application
des droits en vigueur à la date de la dernière sortie.
Article 54.
Seront admis à jouir du bénéfice de l'entrepôt des produits pétroliers, les emballages provenant
de
l'admission temporaire, de fabrication locale, ou importés vides, et destinés à être réexportés
remplis de produits
entreposés. Ces emballages devront faire l'objet d'un compte spécial et être stockés dans des
magasins distincts.
Article 55.
Indépendamment des recensements partiels reconnus nécessaires en cours d'année, il doit être
procédé au
moins une fois par mois à un recensement général quantités entreposées, en vue de s'assurer
de leur concordance
avec celles accusées tant par les écritures du Service des Douanes que par celles tenues par
l'entrepositaire. Les
excédents constatés sont repris en charge dans les écritures de la Douane et du concessionnaire
sans préjudice de
l'action de l'Administration en cas d'infraction dûment constatée ou d'introduction frauduleuse
présumée.
Article 56.
Parallèlement aux comptes d'entrepôt et aux diverses écritures tenues par les agents des
Douanes,
l'entrepositaire doit tenir dans l'enceinte de l'usine une comptabilité régulière et distincte :
1° Des entrées et des sorties par catégories de produits ;
2° Des matières premières provenant de la consommation locale destinées aux mélanges.
Les agents chargés de la surveillance de l'entrepôt ont le droit de consulter cette comptabilité
pour le
recoupement de leurs comptes.
Chapitre II : Entrepôt industriel (art. 168 du Code des Douanes)
Article 57.
Les entrepôts industriels sont des établissements placés sous le contrôle de l'Administration des
Douanes, où
les entreprises qui travaillent pour l'exportation ou à la fois pour l'exportation et pour le marché
intérieur peuvent être
autorisées à procéder, pour ces deux destinations, à la mise en oeuvre de marchandises en
suspension des droits de
douane et des taxes dont elles sont passibles à raison de l'importation.
Article 58.
1° Le régime de l'entrepôt industriel peut être accordé par le Ministre des Finances et des
Affaires
Economiques sur l'avis favorable du Ministre intéressé.
2° Cette autorisation fixe la durée pour laquelle l'entrepôt industriel est accordé et, s'il y a lieu,
d'une part,
les quantités de marchandises susceptibles d'être placées sous ce régime pendant une période
déterminée, d'autre
part, les pourcentages respectifs des produits compensateurs à exporter obligatoirement et de
ceux qui peuvent être
versés à la consommation.
A l'expiration du délai d'entrepôt industriel, et sauf prolongation, les droits de douane et les taxes
afférents
aux marchandises qui se trouvent encore sous ce régime deviennent immédiatement exigibles.
3° Le Directeur des Douanes et Droits Indirects fixe les modalités du contrôle douanier, ainsi que
les
obligations et éventuellement les charges qui en résultent pour l'entrepositaire.
Article 59.
1° Les marchandises importées sous le régime de l'entrepôt industriel et les produits résultant de
leur mise
en couvre ne peuvent faire l'objet de cessions durant leur séjour sous ce régime.
2° Les fabrications scindées entre plusieurs établissements bénéficient chacun de l'entrepôt
industriel
peuvent être autorisées par le Directeur des Douanes et Droits Indirects.
Article 60.
Les marchandises susceptibles d'être mises en oeuvre en entrepôt industriel, les produits
fabriqués admis à
la consommation des comptes et les conditions dans lesquelles s'opère cette compensation sont
les mêmes qu'en
admission temporaire.
Article 61.
1° En cas de mise à la consommation des produits compensateurs, les droits de douane et les
taxes sont
exigibles d'après l'espèce et l'état des marchandises qui ont été constatés à leur entrée en
entrepôt industriel et sur la
base des quantités desdites marchandises contenues dans les produits présentés à la sortie. Les
quantités de
marchandises importées qui correspondent aux déchets de fabrication sont également soumises
aux droits de douane
et aux taxes dans les mêmes conditions.
Toutefois, l'autorisation du Ministre visée à l'article 38 ci-dessus peut prévoir que les droits de
douane seront
perçus sur les produits compensateurs déclarés pour la consommation, d'après l'espèce et sur la
base des quantités qui
sont constatées à la sortie d'entrepôt industriel ; dans ce cas les taxes demeurent exigibles dans
les conditions
indiquées à l'alinéa qui précède.
2° Les droits et taxes applicables sont ceux en vigueur à la date d'enregistrement de la
déclaration pour la
consommation sauf octroi de la clause transitoire prévue à l'article 15 du Code des Douanes, la
valeur à déclarer pour
cette taxation étant celle des marchandises à cette même date, déterminée dans les conditions
fixées à l'article 24 du
Code des Douanes.
Article 62.
Des arrêtés conjoints du Ministre des Finances et des Affaires Economiques et des autres
Ministres
intéressés déterminent en tant que de besoin, les conditions d'application des dispositions du
présent chapitre.
Titre IV : Régime des usines exercées (Art. 175 du Code des Douanes)
Article 63.
Sont obligatoirement placés sous le régime de l'usine exercée tous établissements susceptibles
de produire, à
titre principal ou accessoire, des produits du pétrole ou assimilés.
Article 64.
L'usine exercée doit être séparée de tout autre bâtiment et entourée de clôturé ayant 2,50 m au
moins de
hauteur.
Tous les jours, fenêtres et autres ouvertures existant dans les clôtures doivent être garnis de
treillis de fer à
mailles de 5 centimètres au plus.
Toutes communications avec l'extérieur doivent être fermées à deux serrures, l'une des deux clés
étant
détenue par la douane.
L'Administration peut exiger que des regards et des vannes soient disposés sur les canalisations
d'adduction
et d'écoulement et que les vannes soient munies d'un dispositif, en vue de l'opposition de plombs
ou de cadenas de
fermeture, que les canalisations soient disposées de manière qu'à tout moment il soit possible
d'en faire l'inspection
sur l'intégralité de leur parcours, que tous les réservoirs utilisés pour le contrôle des quantités
mises en oeuvre et de
celles résultant du traitement soient jaugés et gradués suivant ce qui est prescrit par les bacs
d'entrepôts spéciaux.
Article 65.
DÉCRET n° 376 P. R. . M. F. A. E. P. . D. D.
fixant la 1iste des marchandises soumises aux dispositions de l’article 216 du Code
des Douanes
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la proclamation du 22 décembre 1965 ;.
Vu le décret n° 147/PR du 16 mai 1967, portant formation du Gouvernement;
Vu le décret n° 215/PR du 16 mai 1966, déterminant les Services rattachés à la Présidence de la
République et fixant
les attributions des membres du Gouvernement ;
Vu l'ordonnance n° 54/PR/MFAE/DD du 2i : novembre 1966, portant Code des Douanes
notamment son article 216 ;
Vu le décret n° 66-297/PR/MFAE/DD du 29 juillet 1966 portant organisation et fonctionnement du
service des
Douanes et Droits indirects; Sur le rapport du Ministre des Finances, des Affaires Econorniques
et du Plan ;
Le Conseil des Ministres entendu, .
DECRETE
Article premier.
Les marchandises reprises au tableau non limitatif annexé au présent décret et qui peut être
complété en cas
de besoin par arrêté du Ministre des Finances, après avis consultatif de la Chambre de
Commerce et d'Industrie sont
soumises aux dispositions spéciales de contrôle fixées par l'article 216 du Code des Douanes.
Article 2.
Le Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan, est chargé de l'exécution du
présent décret
qui sera publié au Journal Officiel de la République du Dahomey.
Fait à Cotonou, le 26 octobre 1967.
Par le Président de la République :
Le Ministre des Finances,
des Affaires Economiques et du Plan,
Bertin BORNA
Général Christophe SOGLO :
Le Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice et de la Législation,
Grégoire GBENOU.
Tableau
Marchandises soumises aux règles spéciales de contrôle applicables sur l’ensemble du territoire
douanier en
application des dispositions de l’article 216 du Code des Douanes
NUMERO DU TARIF DES DROITS
DE DOUANES D’IMPORTATION
_
DESIGNATION DES MARCHANDISES
___
�_� 24-02 AI
36-06
55-09 AI b
-- AI c
-- AI e
Chap. 71
Ex. 84-51 A
85-15 A
Ex. 90-07 A
Ex. 90-08 A
91-01
91-03
93-01
93-07
_
Cigarettes
Allumettes
Tissus de coton blanchis
Tissus de coton teints
Tissus de coton imprimés Fancy et Wax-block peints
Perles fines, pierres gemmes, métaux précieux, bruts ou mi-ouvrés, alliages de métaux, etc.
Machines à écrire portatives
Appareils émetteurs et récepteurs de radiodiffusion
Appareils photographiques
Appareils de prise de vue
( Horlogerie ) montres, pendulettes, horloges
Armes et munitions
___
}
}
Article 10.
Le Chef du Bureau des Douanes de Cotonou port est le dépositaire comptable du montant des
5%, 10% et
15% qui est centralisé au compte courant postal visé à l'article 23 ci-dessous, et fait l'objet d'un
état semestriel
adressé par le Directeur des Douanes au Ministre des Finances.
Article 11.
Le partage des 6 % réservé aux chefs a lieu par portions égales :
1° Par chefs on entend :
a) Le chef de région et le chef de région adjoint ;
b) Le chef de Bureau, le chef de visite et de section s'il y a lieu ;
c) Le chef de poste ou de brigade.
2° Sont admis au partage :
a) Pour les saisies de Bureau :
- le chef de région et le chef de région adjoint;
- le chef de bureau ;
- le chef de visite et de section. s'il y a lieu.
b) Pour les saisies de campagne :
- le chef de région et le chef de région adjoint ;
- le chef de bureau dépositaire et le chef de brigade ;
- le chef de poste.
Si la part afférente à un grade ne peut être attribuée faute d’ayants-droits, elle profite aux autres
chefs.
Le chef de bureau a droit à une part s'il est à la fois poursuivant et dépositaire. Si les attributions
sont
divisées, il est accordé une demi-part au poursuivant et une demi-part au dépositaire. Lorsqu'il y
a plusieurs
poursuivants ils se partagent par portions égales la demi-part afférente à cette fonction, de même
que lorsqu'il y a
plusieurs dépositaires.
Article 12.
L'employé qui a des droits à la répartition comme chef et saisissant reçoit les parts qui lui
reviennent à ce
double titre ; toutefois aucun cumul de parts, de chef et d'intervenant n'est autorisé.
Article 13.
Dans les affaires contentieuses nécessitant une étude des services centraux, le Directeur et ses
collaborateurs
qui assurent la rédaction des plaintes ou de conclusions ou qui ont participé à la poursuite
judiciaire ont droit à des
parts d'intervenants alors même qu'une transaction interviendrait avant jugement définitif.
Article 14.
Le partage entre les saisissants, préposés et étrangers à l'Administration a lieu par tête et sans
acception de
grade. Toutefois, 1orsqu'une même fonction a été remplie successivement par deux ou plusieurs
ayants-droits, il ne
leur est attribué qu'une seule part qui se divise entre eux. Les mêmes dispositions sont
applicables en ce qui concerne
les intervenants, dont la rétribution est fixée à la moitié de celle des saisissants.
Les agents des brigades qui ont été appelés régulièrement à coopérer aux saisies effectuées
dans les bureaux
ont droit à une port d'intervenant. Dans le cas où la constatation de l'infraction résulterait de
l'initiative ou des
investigations personnelles de l'agent des Brigades celui-ci reçoit une part de saisissant.
Article 15.
Ne sont admis au partage comme saisissants que ceux qui ont effectivement procédé à la saisie
ou contribué
utilement aux opérations qui ont précédé celle-ci ; ou lorsque l'infraction est poursuivie par
d'autres voies de droit,
ceux qui en ont rapporté les preuves complètes.
Sont considérés comme intervenants, ceux qui ont participé utilement aux opérations qui ont
précédé,
accompagné ou suivi la saisie et ceux qui ont procuré des preuves utiles de l'infraction.
Lorsque la qualité de saisissant ou d'intervenant ne résulte pas d'un procès-verbal ou d'un acte
authentique,
elle doit être établie par un acte certifié par le Chef de Bureau et approuvé par le Directeur des
Douanes.
Les transmetteurs d'avis sont admis au partage pour chacun une part de saisissant ou
d'intervenant selon que
l'avis est direct ou indirect. Lorsque la part du transmetteur d'avis, ainsi calculée, excède la part
de l'indicateur, la
différence entre le montant des deux parts est reversée au Fonds commun.
Article 16.
Lorsque les employés d'un service étranger ont pris part à la saisie concurremment avec des
préposés des
douanes, on établit la répartition générale suivant les règles indiquées ci-dessus, puis les parts
afférentes aux agents
étrangers, calculées par tête, sont, lorsque les règlements du service intéressé le comportent,
réunies en une masse qui
est remise entre les mains des comptables de leur service ou des conseils d'administration des
corps de troupe pour
être distribuées aux ayants droit.
Article 17.
En ce qui concerne la sous-répartition aux agents des Douanes des amendes prononcées dans
les affaires
suivies à la requête des autres administrations, le prélèvement au profit du Budget National reste
fixé à 40 % du
produit net. Ce prélèvement est effectué par l'administration des Douanes lorsque l'Administration
poursuivante n'y a
pas elle-même procédé.
La somme à répartir est ensuite divisée en 60 parties, dont 5 au Fonds spécial de lutte contre la
fraude, 10 au
Fonds spécial d'équipement, 15 au Fonds commun à répartir entre les agents, 6 aux chefs et 24
aux saisissants.
Article 18.
Dans les saisies auxquelles ont pris part des militaires, les chefs militaires ne sont admis à la
répartition
qu'autant qu'ils ont personnellement concouru à la saisie. Lorsque la saisie a été effectuée
uniquement par des
militaires, le chef qui a dirigé leur section obtient outre une part de saisissant, sa part dans les 6
%. Il en est de même
dans les saisies opérées par des militaires en concours avec des préposés.
Article 19.
Aucun versement n'est fait aux saisissants et autres ayants-droits sur des sommes provenant de
confiscations
et d’amendes avant que les transactions aient été approuvées par qui de droit ou que les
jugements de condamnation
aient acquis force de chose jugée. Aucune répartition ne peut être faite sans autorisation du
Directeur.
Toutefois, il peut autoriser sur la demande des ayants droit, le versement anticipé aux indicateurs,
par
prélèvement, sur le Fond Spécial (part de 5 % ) de sommes pouvant s'élever à 1/3 de leur port
éventuelle calculée sur
la base de 1/10 de la valeur barèmée. Lors de la répartition du produit de l'affaire, la fraction de la
part de l'indicateur
représentant ces versements anticipés est récupérée et reversée au Fonds spécial
correspondant, conformément à
l'article 8 ci-dessus.
Article 20.
La répartition des amendes pour infraction au règlement des acquits-à-caution est soumise aux
règles
suivantes. :
1° Lorsque l'infraction résulte uniquement du défaut de rapport du certificat de décharge ou du
défaut
d'accomplissement dans les délais des engagements souscrits, il n'y a pas de saisissants
admissibles au partage. Les
6'% représentant la part des chefs sont seuls répartis. Ils sont attribués, par moitié, au chef de
bureau poursuivant et à
l'agent qui a personnellement signalé la non-rentrée de l'acquit ;
2° Lorsqu'il s'agit d'autres infractions, la répartition est effectuée conformément aux règles
tracées par les
articles précédents.
Article 21.
Le produit de la vente des marchandises confisquées et celui des amendes récupérées est
conservé en
consignation par les Chefs de Bureau de Douane jusqu'où moment de la répartition autorisée par
le Directeur des
Douanes.
Article 22.
Les attributions telles qu'elles sont prévues aux articles 4 et 5 ci-dessus sont appliquées au
produit des
affaires contentieuses non encore réparties à la date de signature du présent décret.
Article 23.
Le Fonds commun des saisies est centralisé à un compte courant postal au nom du chef de
bureau des
Douanes à Cotonou. Les frais inhérents au fonctionnement de ce compte postal sont déduits du
fonds spécial de lutte
contre la fraude;
Article 24.
Le Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan est chargé de l'exécution du
présent décret
qui sera publié au Journal Officiel de la République du Dahomey.
Fait à COTONOU, le 26 octobre 1967.
Par le Président de la République :
Le Ministre des Finances,
des Affaires Economiques et du Plan,
Bertin BORNA
Général Christophe SOGLO :
Le Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice et de la Législation,
Grégoire GBENOU.
Acte Uniforme portant Organisation des Sûretés
DÉCRET n° 443 P. R. - M.F.A.E.P. - D.D.
réglementant l'exécution du travail extra-légal
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la proclamation du 17 décembre 1967 ;
Vu a loi n° 59-21/ALD du 31 août 1959, portant Statut Général de la Fonction Publique ;
Vu l'ordonnance n° 54/PR/MFAE/DD du 21 novembre 1966, portant Code des Douanes,
notamment ses articles 37,
62 et 71 ;
Vu le décret n° 440/PR du 21 décembre 1967, portant formation du Gouvernement Provisoire ;
Vu le décret n° 441/PR-SGG du 22 décembre 1967, déterminant les services rattachés à la
Présidence de la
République et fixant les attributions des membres du Gouvernement ;
Vu le décret n° 59-218 du .15 décembre 1959, portant modalités communes d’application du
Statut Général de la
Fonction Publique ;
Vu le décret n° 59-222 du 15 décembre 1959, portant règlement sur la rémunération, les
indemnités et avantages
matériels divers alloués aux fonctionnaires des Administrations et Etablissements publics de
l'Etat et les actes qui
l'ont modifié ;
Vu le décret n° 62-44/PR/MFPT du 2 février 1962, portant statut particulier des Corps du
Personnel du Cadre des
Douanes et Droits Indirects ;
Vu le décret n° 66-297/PR/MFAE du 27 juillet 1966 portant organisation et fonctionnement du
Service des Douanes
et Droits Indirects ;
Vu l'Arrêté général n° 1291/P du 1er avril 1947 et les textes modificatifs subséquents, notamment
le décret n°
331/PR/MFAE du 16 août 1966 , et l'arrêté n° 386/MFAEP/DDT/A1 du 8 juin 1967;
Sur le rapport du Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
Article premier.
Les opérations exigeant l'intervention du service des Douanes peuvent, à titre exceptionnel, être
accomplies,
soit en dehors des heures, soit en dehors des lieux prévus par les lois et les règlements.
Ces opérations sont subordonnées à l'autorisation préalable des Chefs locaux.
I - Dispositions générales
Article 2.
Les opérations à effectuer en dehors des heures légales doivent donner lieu à la production
d'une demande
d'autorisation établie sur papier timbré et contenant l'engagement :
1° De se conformer aux mesures de surveillance jugées nécessaires par le Service des
Douanes ;
2° De verser dans les vingt-quatre heures, dans la caisse du Chef de Bureau, le montant des
redevances
dues.
Cette demande doit être produite une demi-heure ou moins avant la fermeture des Bureaux pour
permettre
aux Chefs locaux de prévenir les Agents désignés pour l'exécution de ces services spéciaux.
Article 3.
En raison du peu de garantie que présente pour l'intérêt du Trésor le travail extra-légal, les Chefs
locaux ont
le devoir de n'autoriser les opérations que pour autant que la nécessité en est bien établie et qu'il
existe un nombre
d'agents disponibles suffisant pour les assurer convenablement.
Il leur est prescrit, d'éviter autant que possible de coter, pour suivre ces opérations, des agents
en repos
hebdomadaire ou qui descendent d'un service de nuit.
Article 4.
Acte Uniforme portant Organisation des Sûretés
Les Agents désignés pour assurer une opération de travail extra-légal sont responsables à
l'égard de leurs
Chefs de l'ordre donné, ces derniers n'étant dégagés d’aucune des responsabilités qui leur
incombent par la
responsabilité propre à leurs subordonnés.
Article 5.
L'autorisation pour l'exécution d'un travail extra-légal dans une unité douanière ne peut être
donnée par le
Chef responsable qu'au profit des Agents servant régulièrement dans cette unité, sauf dérogation
particulière
consentie par le Directeur des Douanes dans des conditions compatibles avec le bon
fonctionnement du Service et
liées aux intérêts bien garantis du Trésor.
Article 6.
Sauf en cas de nécessité dûment établie, les Chefs de Bureaux, les Inspecteurs de visite,
Contrôleurs et
autres agents du Service sédentaire ainsi que les gardes-magasins ne participent qu'aux
opérations rentrant dans leurs
attributions normales au sein de l'unité. .
Article 7.
On ne doit désigner pour les services donnant lieu à paiement d'indemnités que les agents
possédant les
aptitudes voulues, et leur nombre doit être strictement limité aux besoins sainement appréciés
des opérations.
Les agents dispensés de service de nuit pour raisons de santé ne sont admis, en principe, à
participer qu'au
travail indemnisé de jour.
Les agents pourvus d'emplois spéciaux peuvent, s'ils en expriment le désir, prendre part aux
services
indemnisés dans la mesure compatible avec leur état physique et avec l'accomplissement de
leurs obligations.
Article 8.
1° Sont seuls admis à participer aux opérations de travail extra-légal les agents titularisés dans le
service,
possédant les aptitudes voulues et qui au début de l'année ou après une nouvelle affectation en
ont fait la demande
écrite à leur Chef direct.
2° Les agents admis à participer à ces opérations sont désignés à tour de rôle dons la limite de
leur
compétence et de telle façon que le montant des indemnités revenant à chacun d'eux soit
sensiblement égal à la fin de
chaque mois. Si un agent présent à son service pendant tout le mois s'est trouvé moins favorisé
que ses collègues, par
suite de circonstances fortuites, il lui en sera tenu compte le mois suivant pour que l'égalité de
toutes les allocations
reçues soit obtenue en fin d'année.
3° Les Agents qui effectuent un service en dehors des heures ou des lieux fixés par les lois et les
règlements
demeurent soumis à la réglementation applicable pendant les heures légales d'ouverture des
Bureaux, Postes et
Brigades en ce qui concerne la discipline, la tenue et le travail.
4° Tout agent ayant déposé la demande visée à l'alinéa 1 du présent article, désigné pour
accomplir un service donnant lieu à indemnité ne peut s'y dérober. Toutefois, si les raisons
invoquées sont valables, le Chef local peut l'autoriser à ne pas participer à son exécution.
5° Sans préjudice de l'application de sanctions disciplinaires, tout agent qui aura tenté d'obtenir
abusivement des indemnités de travail légal sera exclu des services donnant droit à indemnité,
pour une période déterminée, par décision du Directeur des Douanes, sur proposition des Chefs
directs locaux.
Article 9.
Sont d'office exclus des opérations de travail extra-légal : les Chefs de Région, les Chefs de
Région adjoints et autres Agents des cadres en service à la Région douanière.
II. - Régime indemnitaire et conditions d’indemnisation
Article 10
Les agents qui, en sus des heures de service auxquelles ils sont réglementairement astreints, ont
à fournir un surcroît de travail dans l’intérêt des usagers, bénéficient d'une indemnité calculée
d'après le tarif horaire suivant, par agent et par heure :
OPERATIONS EFFECTUEES
_
SERVICE DES BRIGADES
_
SERVICE DES BUREAUX
___
De 6 heures à 21
Acte Uniforme portant Organisation des Sûretés
heures . . . . . . . . .
_
340
_
450
___
De 21 heures à 6 heures . . . . . . . . .
_
470
_
750
___
Article 11.
L'indemnisation est exclusive de tout repos compensateur. Le temps pendant lequel les agents
sont occupés par une opération donnant 4roit à indemnité n'entre donc pas dons le calcul de
leurs heures de service.
Pour qu'il y ait lieu à paiement d'une redevance, il faut qu'un service ait été spécialement désigné
pour suivre l'opération.
Article 12.
1° Pour la liquidation des indemnités, la durée des opérations si elle est supérieure à une demi
heure, est décomptée par fractions indivisibles de quinze minutes, toute fraction commencée
étant comptée pour quinze minutes.
Toutefois, la première demi-heure est due intégralement, même si le travail a duré moins de
trente minutes.
2° Est comptée pour une durée minimum d'une heure :
a) Toute opération nécessitant l'intervention d'un agent non logé au Bureau et qui doit
spécialement se déplacer de son domicile ;
b) Toute opération ayant lieu la nuit entre vingt et: une heures et six heures. .
3° le dimanche et les jours fériés, toute opération pour laquelle il doit être fait appel au concours
d'un agent non présent ou Bureau et qui doit être spécialement dérangé de son domicile ou de
l'endroit où il profite de son repos sera comptée au moins pour deux heures.
Article 13.
Le paiement de l'indemnité due par .es redevables est exigé dès l'instant que le service a été
commandé et s'est rendu sur le terrain, alors même que l'opération n'aurait pas eu lieu ou qu’elle
aurait été différée. Le montant de l'indemnité est liquidé d'après, la durée d'attente sans pouvoir
être inférieur à celui correspondant à une heure de travail.
Article 14.
Lorsque les mêmes agents participent à plusieurs opérations effectuées successivement pendant
la même demi-heure ou la même heure, suivant le cas pour le compte de redevables différents,
ils ne perçoivent que l'indemnité payé par le premier redevable ; les autres indemnités à
percevoir sont versées à la masse définie à l'article 17 ci-dessous.
Par contre, lorsqu’une où plusieurs opérations concernant des redevables différents sont
effectuées simultanément, il n'est exigé qu'une seule indemnité dont le montant est réparti entre
ces derniers.
Article 15.
Sauf les dimanches et les jours chômés, il y a exemption d'indemnité pour les services
concernant :
1° Les voyageurs, leurs bagages et leurs voitures, à la condition que la visite s'effectue dans les
lieux réglementaires et, dans les ports, dés l'arrivée des paquebots, sans interruption.
2° Le transit international concernant les bagages et les marchandises amenés par le paquebot
ou le train de voyageurs et réexpédiés par le train ou le paquebot correspondant, ainsi que le
transit international des autres marchandises lorsque l’opération ne comporte pas de vérification.
3° Les échantillons de voyageurs de commerce, la perception des' droits sur les provisions de
route et les petites quantités de marchandises importées ou exportées par les voyageurs et, en
général, toutes opérations dépourvues de caractère nettement commercial et susceptibles d'être
effectuées en même temps que la visite des bagages des voyageurs et ne devant pas prolonger
les vacations ordinaires des agents présents à cette visite.
III. - Opérations effectuées en dehors des lieux fixés par les lis et règlements
Article 16.
Lorsque les agents chargés de procéder aux opérations sont appelés dans une localité assez
éloignée de leur résidence et qu'ils se trouvent dans l'obligation de prendre leur repas ou de
coucher hors de chez eux, il leur est dû une allocation représentative de la dépense effectuée.
Cette allocation est fixée au minimum à 450 francs par repas et 500 francs par découcher pour
les agents des deux services.
Acte Uniforme portant Organisation des Sûretés
Article 17.
Lorsqu'il doit être fait appel à des agents en service pour procéder à une opération pendant les
heures
légales, l'indemnité due par les redevables est versée, par Bureau, Brigade ou Poste, à une
masse qui est répartie
également à la fin de chaque mois entre tous les agents ayant participé aux opérations de travail
extra-légal au prorata
des journée de service effectif accomplies par chacun d'eux.
IV. - Escorte
Article 18.
Le régime des escortes est fixé comme suit :
- Escortes effectuées dans l'intérêt exclusif du service sur le terrain d'action et pendant les heures
légales : gratuites
- Escortes effectuées à la requête des redevables sur le terrain d'action du service, en dehors
des heures légales :
indemnisées.
- Escortes effectuées à la requête des redevables en dehors du terrain , d'action du service et
quelle que soit l'heure :
indemnisées.
V. - Opération susceptibles d’être exécutées en travail extra-légal
Article 19.
Les exceptions relatives aux conditions de temps et de lieux faisant l'objet des dispositions ci
dessus, doivent être considérées comme des facilités particulières, ces opérations qui, bien
qu'effectuées pendant les heures légales ou sur tes points normaux ne sont pas imposées au
Service par les règlements ou pour lesquelles les Chefs ont
la faculté d'en subordonner l’accomplissement à telles mesures qu"1]s jugent utiles. C'est le cas,
par exemple pour :
a) Le reconditionnement des marchandises placées dans les tentes ou sur les quais et se
trouvant encore sous régime de douane.
Le transvasement en wagons-foudres destinés à être expédiés sous le régime du transit, de vins
étrangers parvenus en fûts, sauf sur les points où il existe des installations spéciales dont les
conditions d'exercice font l’objet de dispositions particulières.
Afin d'éviter, joute manoeuvre frauduleuse, ces opérations ne peuvent, en effet être effectuées
que sous la surveillance du Service. Si cette surveillance ne peut être assurée par les
factionnaires et qu’il soit nécessaire, en
raison de l'importance ou de la durée du travail, de constituer un service spécial il convient de
subordonner l’autorisation au paiement des indemnités prévues aux articles ci-dessus à moins
que le travail n'ai eu lieu les jours ouvrables et aux heures légales.
b) Les travaux statistiques effectués pour le compte des Chambres de Commerce, sociétés,
syndicats ou simples particuliers.
Ces travaux ne rentrant pas dans les attributions normales du Service, doivent être effectués par
les agents en dehors de leurs heures de service. Ceux-ci ont dès lors droit à rétribution.
c) Les manipulations de toutes sortes, en entrepôt réel, lorsque leur surveillance ne peut être
assurée efficacement par les agents en service normal.
d) Les manipulations en entrepôt fictif qui sont de nature à faire obstacle à l'identification des
produits entreposés et ne pouvant, dès lors, s'effectuer que sous une surveillance spéciale.
e) La surveillance de la dénaturation ou de la mise en oeuvre de produits importés en franchise
ou à un tarif de faveur. Mais la simple constatation de l'arrivée à destination de produits de
l’espèce, constatation qui dans la plupart des cas, peut être opérée par un agent des brigades
coté en service normal, doit être gratuite, lorsque la localité est le siège d'une brigade.
f) Les opérations de déchargement ou de transbordement relatives à des marchandises sujettes
à dépérissement qui risqueraient d'être avariées.
g) Le dédouanement des marchandises parvenues sous le régime du transit international dans
les gares où le
Service n'est, pas installé.
h) Les opérations d'avitaillement.
i) Les opérations d'entrée et de sortie de navires et d'aéronefs.
j) Les opérations relatives au régime d'usine exercée ou d'exercice spécial.
VI. - Liquidation et prise en recette des redevances exigibles
Acte Uniforme portant Organisation des Sûretés
Article 20.
1° L'indemnité, est liquidée par l'Agent ayant effectué le service, sur la demande déposée par. le
redevable.
2° Au niveau de chaque région, les chefs de bureau, de brigade centralisent les demandes après
liquidation de l'indemnité.
Article 21.
Les redevances perçues, supportent avant toute répartition, un prélèvement de 5 % au profit du
Personnel des Régions douanières (Chefs de Région, Chefs Adjoints de Région et autres Agents
des cadres en service à la Région douanière, chargé du contrôle de l'exécution des tâches par
les agents des unités de base.
Une décision du Ministre des Finances, sur la proposition du Directeur des Douanes et Droits
Indirects fixera les modalités de répartition du produit du prélèvement défini ci-dessus, ou
personnel des régions douanière.
Article 22.
Les redevances sont perçues. par les chefs de bureau et brigade contre quittances extraites du
quittancier G.34. Ces sommes sont prises en recettes sur carnet de caisse C 11 sous la
rubrique :« indemnité de travail extralégal».
Article 23.
Les redevances au titre du travail extra-légal sont réparties entre les agents conformément aux
états des
travaux effectués, établis et approuvés par les chefs hiérarchiques.
Article 24.
Sont abrogées, à compter du ler janvier 1968, toutes dispositions antérieures contraires dont
notamment celles de l'arrêté général n° 1291/P du ler avril 1947, de l'arrêté n° 386/MFAE/DD1 /Al
du 8 juin 1967.
Article 25.
Le Ministre des Finances, des Affaires Economiques et du Plan est chargé de l'exécution du
présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République du Dahomey.