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THERMODYNAMIQUE

I/ Rappel de notions utilisées :

1- La thermodynamique chimique :

Elle étudie les échanges d’énergie qui accompagnement les changements d’état et
les réactions chimique.
L’application de la thermodynamique à la chimie présente un double intérêt .Elle
permet d’évaluer l’énergie échangée lors d’une réaction et d’autre part, d’étudier
l’évolution de la réaction.

2- Le système :

Le système correspond à la portion de l’espace que l’on étudie.par rapport à lui, le


reste de l’univers constitue le milieu extérieur. On distingue différents système :

 Système ouvert :
Système permettant échange de matière, chaleur et travail avec le
milieu extérieur.
 Système fermé :
Système permettant échange de chaleur et travail avec le milieu
extérieur.
 Système isolé :
Système n’admettant aucun échange avec l’extérieur.

Par conventions, l’énergie reçue par le système est positive l’énergie cédée est
négative.

3- Variables d’état :

L’état d’un système est défini par des variables d’état. Elles sont extensives quand
elles dépendent de la quantité de matière du système (par exemple, volume) et
intensives, dans le cas contraire (par exemple, température).
Une fonction des variables d’état porte le nom de fonction d’état.
Les variables d’état sont souvent reliées entre elle par des équations d’état (par
exemple, la relation des gaz parfaits PV=n RT).

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 Etat initial, état final :

La modification d’une ou de plusieurs variables d’état correspond à la


transformation du système .dans la transformation chimique, il est nécessaire de
définir l’état initial et l’état final ; ceci concerne : les espèces chimique, les
variables d’état physique (P, T, V) et les conditions de la transformation (à volume
constant ou à pression constante).Pour les espèces chimique, réactifs et produits, il
faut spécifier l’état physique (gaz, liquide ou solide),la variété allotropique (par
exemple , C diamant ou C graphite), le nombre de moles la concentration ou la
pression partielle.

 Etat standard :

Pour un corps pur il correspond à l’état physique le plus stable, sous une pression
de 1 atmosphère, à la température T de l’expérience. (Par exp : à 298K, l’état de
l’eau est le liquide ; pour le carbone c’est le graphite).

II- Premier principe de la thermodynamique :

Le premier principe de la thermodynamique stiple que lors de toute


transformation, il y a conservation de l'énergie. Elle ne peut donc être crée ou
détruite, c'est une grandeur conservative. Toute l'énergie, quelle que soit sa
forme, perdue (gagnée) par le système est récupérée (fournie) par le milieu
extérieur. Il en résulte que l'énergie d'un système isolé reste constante.

1- L’énergie interne :

*l'énergie interne d'un système est une fonction d'état qui ne dépend que de l'état
du système et non de la manière dont cet état a été atteint.

*U est une fonction d'état extensive et la variation d'énergie interne s'exprime par:

∆U=U2-U1

U1 et U2 étant les énergies internes initiale et final du système. Cette écriture


implique la convention de signe suivante :

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− Énergie cédée au milieu extérieur : ∆U < 0
− Énergie gagnée par le système : ∆ U >0

*Tout échange d’énergie entre le système et le milieu extérieur s’effectue soit sous
forme de travail W, soit sous forme de chaleur Q, soit sous les deux formes à la
fois. Diverses expériences ont démontré l’équivalence entre chaleur et travail.
Nous séparerons cependant les deux grandeurs dans l’écriture pour mettre en
évidence les deux formes d’échanges :

U2-U1=W+Q
*Le travail élémentaire reçu en grandeur et en signe

d W=- Pext dV
*Travail lors d’une transformation réversible :

Exp : détente réversible isotherme d’un gaz idéal.

Etat 1 :P1, V1, T Détente : P1> P2

Etat 2 :P2, V2, T V 2 > V1

δW rév = - P dV
v2

W rév =- ∫
V1 P dV / PV = n RT
v2

=- ∫ V1 n RT
‫܄܌‬
‫܄‬

v2

= n RT ∫V1
‫܄܌‬
‫܄‬
= - RT ln
‫܄‬૛
‫܄‬૚

‫܄‬૛
W rév = - n RT ln ‫܄‬૚

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*Travail lors d’une transformation irréversible (spontanée) :

Exp : détente irréversible isotherme d’un gaz idéal.

Variation brutale de p : p2< p1 : dés l’instant initial la pression extérieur et égale


à p2 et pendant la transformation le gaz travaille contre cette pression

Etat 1 :P1, V1, T


; PV =n RT

Etat 2 :P2, V2, T

Variation brutale de p : p2< p1

δ W irrév = - PdV
v2

W irrév= - ∫V1 p2 dV

cte

Wirré = - P2 (V2-V1)
*La valeur absolue du travail fourni par un système au milieu extérieur est
supérieure dans une transformation réversible à celui fourni lors d’une
transformation irréversible

Wrév > Wirré

*Chaleur ou énergie calorifique Q :


• Définition :
La chaleur Q, ou énergie calorifique ou thermique échangée est l’énergie en
mouvement dont l’écoulement se fait d’un milieu chaud vers un milieu de plus
basse température.
• Expression :
La chaleur reçue par un système (>0) peut provoquer une variation de sa
température .relation de proportionnalité entre la chaleur reçue δQ et la
variation de température dT.

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Pour 1 mole :δ Q = C dT

Pour n mole : δ Q = nC dT

C : capacité calorifique molaire d’une substance = quantité de chaleur qu’il faut


fournir à 1 mole d’une substance pour élever sa température de 1 degré.
C s’exprime en J /mol.K
D’où
δ‫ۿ‬
C=
δ‫܂‬

δ‫ۿ‬ δ‫ۿ‬
CP = ( δ‫ ) ܂‬p CV = ( δ‫ ) ܂‬V

à P = cte à V = cte

T2

à P = cte QP = ∫ T1 ncp dT
T2

à V = cte QV = ∫ T1 ncV dT

La capacité calorifique CP ou CV d’un corps pur change avec la température suivant


une loi de la forme :C=a+bT+cT 2+……….

Relation entre CP etCv


CP - CV = R

Formule de MAYER

Remarque :

• Pour un système isolé : U1= U2 U= 0


• La loi de joule : « l’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la
température ».
Δ Ugaz parfait =0 ; lors de n’import quel processus isotherme.
• Pour une transformation cyclique : ΔU= 0

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*Transformation adiabatique :
Au cours d’une transformation adiabatique, un système ne peut pas échanger de
chaleur avec le milieu extérieur

d U = δQ + δW = δW = - P ext .dV

Or δWad = nc v dT avec n, nombre total de moles

Wad = nc v dT = nc v (T2-T1)

Si et seulement si CV conserve une valeur constante dans l’intervalle ∆ T


• Cas particulier des gaz parfaits :

Considérons la transformation adiabatique d’une mole d’un gaz parfait :

۱‫ܞ‬
Wad =CV (T2 - T1)= (P2V2 – P1V1)
‫܀‬

Dans le cas d’une transformation réversible, nous pouvons écrire :

d U = δW = - P dV

‫܂܀‬
Soit Cv dT = - ‫܄܌‬
‫܄‬
‫܂܌‬ ‫܄܌ ܀‬
=-
‫܂‬ ۱‫܄ ܞ‬

‫܀‬
Et après intégration : ln T = - ln V + cte
۱‫ܞ‬

Prenons la relation de Mayer : CP - CV =R

۱‫ܘ‬ ‫܀‬
-1=
۱‫ܞ‬ ۱‫ܞ‬

۱‫ܘ‬
On note: =γ
۱‫ܞ‬

 Pour un gaz monoatomique


Cp = R

۱‫ܘ‬ ହ
γ= = = 1, 67
۱‫ܞ‬ ଷ

Cv = R

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 Pour un gaz diatomique :


Cp = R

۱‫ܘ‬ ଻
γ= = = 1, 4
۱‫ܞ‬ ହ

Cv = R

Et donc : ln T = - (γ-1) ln V + cte

ln (T.Vγ-1)= cte

(T.Vγ-1)= cte…………… …………(1)

‫ܞ۾‬ ‫ܞ۾‬ γ-1


Posons T = . V = cte
‫܀‬ ‫܀‬
γ-1
PV . V = R.cte

γ ……………(2)
(P.V )= cte

Replaçons V dans l’expression (1)

‫܂܀‬ ‫܂܀‬
V= T. ( ) γ-1 = cte Tγ . P1-γ = cte
‫۾‬ ‫۾‬
ଵିγ
T. P γ
= cte ……………(3)

• Attention, ces relation(1; 2 et 3) n’est valable que pour la transformation


adiabatique réversible d’un gaz parfait.

2- Application aux réactions chimique (thermochimie)

La réaction chimique est une évolution de la matière entre un état initial, celui
des substances de départ, et un état final : celui des substances formés.

Ces états sont caractérisés de la façon suivante par les variables température,
pression et volume, quantité de substance.

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*Température : les états initial et final sont supposés être à la même
température. Les substances formés sont ramenées à la température des
substances de départ.

*Volume et pression : d’une façon générale, les réactions chimiques ont lieu soit
dans une enceinte fermés (volume constante) soit sous la pression
atmosphérique (pression constante).nous envisagerons les deux cas dans notre
étude : l’état initial et l’état final ont même volume, ou bien ces deux ont
même pression.

*Quantité de substance : c’est celle qui correspond à l’équation de réaction.

2.1 Expression de la chaleur de réaction

a/réaction à volume constant


Soient W et Qv le travail et la chaleur que système échange avec le milieu extérieur
au cours d’une réaction à volume constant. La variation d’énergie interne entre les
états initiaux 1 et final 2 s’écrit :

U2-U1=W+QV

Elle ne dépend pas du chemin suivi .effectuons donc le calcul pour une évolution
réversible .l’effet thermique QV observé est la chaleur de réaction à volume
constant le travail W s’écrit

W=-∫ P dv=0

Puisque dV =0 à volume constant.par suite :


QV=U2-U1= ∆U

La chaleur de réaction à volume constant est égale è la variation d’énergie interne


du système .par conséquent, elle ne dépend que des états : initial et final.

b/ réaction à pression constante

De la même façon, nous aurons

U2-U1= W+ QP

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En appelant QP la chaleur échange à pression constante.

Choisissons un chemin réversible pour calculer U2-U1 puisque U2-U1 ne dépend

pas du chemin suivi. Le travail calculé pour une transformation réversible s’écrit :
V2
W= ∫
V1 - PdV = PV1 –PV2

En appelant V1 et V2 les volumes initial et final, et P la pression constante de la


réaction. D’ou :

U2-U1= PV1 –PV2+ QP

Et QP= (U2+ PV2)-(U1+ PV1)

QP est la différence entre deux quantités dans les quelles interviennent les même
fonctions d’état (U, P et V).

Dans l’une figurent les valeurs de ces fonctions dans l’état final, dans l’autre
figurent les valeurs des fonctions dans l’état initial.

Définissons une nouvelle fonction d’état :

H= U+PV
Que nous appelons enthalpie du système.

Nous voyons que Qp est la différence des valeurs que prend l’enthalpie H entre les
deux états de l’évolution
QP= H2- H1

La chaleur de réaction à pression constante est égale à la variation d’enthalpie du


système .par suite, elle ne dépend que des états : initial et final.

*le signe de l’enthalpie de réaction dépendra de l’effet thermique observé :

• Réaction exothermique : le système cède de la chaleur au milieu


extérieur .son énergie (ou son enthalpie) diminue : H < 0.

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• Réacion endothermique :le système recoit de la chaleur du milieu
exterieur .son enthaipie augmente : H > 0.

c/relation entre chaleur de réaction à volume constant et chaleur de


réaction à pression constante :

Les chaleurs de réaction mesurées à pression constante et à volume constant au


cours d’une même transformation ne sont pas indépendantes :

QP= QV+P∆V= QV+ ∆n RT

∆H=∆U+P∆V=∆U+∆n RT

∆V =variation de volume entre l’état final et l’état initial, lors d’une réaction à
pression constante

∆n=variation du nombre de moles de gaz = Σ nombre de moles de gaz des


produits -Σ nombre de moles de gaz des réactifs.

-1 -1
R = constante de gaz parfait = 8, 32J.K .mol = 0,082atm.l.K-1.mol -1 =

2cal/K.mol

2.2 Enthalpie de réaction, enthalpie de formation :


L’enthalpie de réaction correspond à la chaleur de réaction, échangée, à pression
constante, par le système en évolution au cours d’une réaction chimique .elle est
égale à la variation d’enthalpie du système entre l’état final et l’état initial.

Qp= ∆ H=Hf -Hi

L’enthalpie de formation d’un composé correspond à la variation d’enthalpie, lors


de la réaction de formation de ce composé, à partir des éléments, à pression
constante. Elle est rapportée à une mole de produit, donc exprimé en KJ/mol.

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Dans la condition standard, réactifs et produits sont dans leur état le plus stable,
cette quantité de chaleur absorbée ou libérée par une mole du produit, est

l’enthalpie standard de formation ∆Hf°

Par convention, l’enthalpie standard de formation des éléments est nulle.

Les stabilités des différentes molécules peuvent être comparées ente elles et par
rapport aux éléments constituants en comparant les valeurs des enthalpies de
formation.

*La molécule la plus stable, est celle qui a une enthalpie standard de formation

∆Hf° la plus basse.

* Une enthalpie standard de formation ∆ Hf° négative correspond à un composé

plus stable que ses éléments constituants.

* Une enthalpie standard de formation ∆ Hf° positive correspond à un composé

moins stable que ses éléments constituants.

2.3 Energie de liaison énergie de dissociation :

Energie de liaison (appelée aussi enthalpie de liaison) correspond à l’énergie


dégagée par le système, lors de la formation d’une liaison covalente, entre deux
atomes, pris à l’état gazeux, pour former un composé gazeux. Elle est déterminée
à P=1 atm, T=298 K (le plus souvent) et pour 1 mole de composé formé. Elle est
exprimée en KJ/mol.

Les énergies de liaison sont toujours négatives, car la molécule formée est un
édifice plus stable que les atomes de départ.

L’enthalpie de la molécule est inferieur à l’enthalpie des atomes constituants et la


réaction est exothermique.

La réaction de dissociation, par laquelle la molécule est divisée en atomes ou


radicaux libres. C’est l’inverse de la réaction de formation.

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L’énergie qu’il faut fournir au système pour rompre la liaison porte le nom
d’énergie de dissociation .elle a la même valeur absolue que l’énergie de liaison,
mais elle est positive.

2.4 Détermination des chaleurs de réaction


A/voie indirecte :

Les fonctions d’état sont additives et elles dépendent uniquement des états :
initial et final, pas de la voie suivie

Dans le cas de certaines réactions, la chaleur de la réaction ne peut être mesurée


directement .mais comme elle ne dépend que de l’état initial et final, on utilise
une suite de réaction intermédiaires connues dont les chaleurs sont mesurables,
pour aboutir au résultat désiré on construit ainsi un cycle thermodynamique.

Etat initial Etat final

Réactifs ∆ H1 produits

∆ H2 ∆ H4

A ∆ H3 B

∆ H1 = ∆H2 + ∆H3 + ∆H4


B/ A partir des enthalpies de formation

Deux résolutions sone possibles :

• On peut construire un cycle thermodynamique comme ci-dessus

∆Hf°produits
Eléments produits

∆ Hf°réactifs ∆ Hf°réaction
Réactifs

Le bilan thermodynamique conduit à la relation :

∆Hf°produits= ∆Hf°réactifs + ∆Hf°réaction


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• On peut appliquer la loi de Hess

∆H°réaction=Σ ∆Hf° produits-Σ ∆Hf° réactifs

C/A partir des énergies de liaison

Comme dans le cas précédent, on peut construire un cycle, ou bien appliquer la loi
de Hess, pour faire le bilan thermodynamique des liaisons formées et des liaisons
détruites au cours d’une réaction, ce qui permet de calculer l’enthalpie de la
réaction

Les valeurs des énergies de liaison, indiquées dans les tables sont des valeurs
moyennes. Les énergies de liaison différent légèrement, pour une même liaison, en
fonction de la nature de la molécule. Par exemple, pour l’énergie de liaison C-O,
calculée dans l’éthanol(C2H5OH) on obtient une valeur de – 349,87 KJ /mol .tandis
que le calcul à partir du méthoxyméthane (CH3O CH3) donne une valeur de – 348,19
KJ /mol.

Inversement, les énergies de liaison peuvent être calculées par le biais des
enthalpies de formation, selon le schéma :

Σ E.L .du produit


Eléments sous forme atomique composé moléculaire
à l’état gazeux à l’état gazeux

Σ E.L .des éléments ∆Hf°.prod.gaz


Stables

Élément dans leur état physique


le plus stable (molécules)
Exemple : calculer l’énergie de liaison O-H, dans l’eau gazeuse, à partir des
données suivantes

∆Hf °(H2Og)=- 241,56 KJ /mol

∆HH-H = E.L H-H=-434,72 KJ /mol

∆ HO=O= E.L O=O=-494,91 KJ /mol

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2 E.LO-H

2Hg+O (g) H2Og



E.L O=O+ E.L H-H ΔHof (H2Og)


H 2g + O2 g


2 E.L O-H= E.L O=O+ E.L H-H+ ∆ Hf°(H2Og)


2 E.L O-H= (-494, 91) + (-434, 72) + (-241, 56) =-923, 74 KJ/mol

E.L O-H = -461, 87 KJ/mol

2.5/ variation des chaleurs avec la température


a/ Elévation de température d’un corps pur, sans changement d’état

Dans ce cas, les chaleurs de réaction sont calculées en tenant compte de la


quantité de chaleur échangée au cours de la variation de la température T1 à la
température T2, selon les relations :

T2 T2
Qp=∆H=n ∫T1 CPdT Qv=∆U=n ∫T1 CVdT

CP et Cv sont les capacités calorifiques molaires à pression ou volume constant.

Capacité calorifique molaire : énergie nécessaire pour élever de 1 degré, la


température d’une mole du corps considéré, à pression ou volume constant
(exprimées en J/mol.K).

b/Elévation de température d’un corps pur, avec changement d’état :

Lors d’un changement de phase qui intervient dans l’intervalle de température


considéré, il peut y avoir sublimation, vaporisation, condensation, fusion,
liquéfaction.
Pendant ce processus, la température reste constante, mais le système subit un
échange de chaleur ou de travail, avec le milieu extérieur.

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La chaleur latente de changement de phase est la quantité de chaleur échangée
avec le milieu extérieur lorsqu'une mole d’un corps change d’état physique, à T et
P constantes.

Les chaleurs latentes sont positives, lors du passage d’un corps, d’une phase plus
condensée à une phase moins condensée (par exemple, passage solide Liquide)
et elles sont négatives dans le cas contraire (par exemple, gaz Liquide).

On utilise, par exemple, le terme de chaleur latente de vaporisation ou enthalpie


de vaporisation.

Exemple : calculer la variation d’enthalpie qui intervient lors de l’élévation de la


température de 10 grammes de tétrachlorure de carbone CCl4 de – 40 °c à + 80 °c,
sous la pression de 1 atmosphère.

On donne : ∆ Hfus= 2677,71 J/mol ; ∆ Hvap = 29870,28 J/mol

Tfus = -24 °c ; Tvap = + 77 °c

Cp (sol) =122,31 J/K.mol ; Cp (liq)=135,18 J/K.mol ; Cp (gaz)=74,02 J/K.mol

c/ Détermination des chaleurs de réaction à des températures différents

Pour une réaction chimique quelconque, pour laquelle on connaît la chaleur de


réaction à la température T1 et on désire la calculer pour la température T2
Il y a deux possibilités à envisager :
1/ on effectue la réaction à la température T1 et ensuite on élève la température
des produit à T2
2/ on élève la température des réactifs à la température T2 à laquelle on effectue
la réaction
• La loi de Kirchoff permet de calculer la variation d'enthalpie standard d'une
réaction à la température T2, connaissant la variation d'enthalpie standard
de cette réaction à la température T1, en utilisant les capacités calorifique
pour lesquelles nous disposons de mesures précises.
்ଶ Loi de Kirchoff
∆H°r(T2) = ∆H°r(T1) + ‫்׬‬ଵ ∆(݊ܿ‫ )݌‬dT

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• La loi de Kirchoff est valable à condition qu'aucun constituant ne change
d'état entre les températures T1 et T2. Les températures s'expriment en
Kelvins.
Exemple : calculer l’enthalpie molaire standard de formation de l’oxyde de
carbone à 600 k, P= 1 atm. On donne:
∆ Hf° (COg) [298]=-110, 39 KJ/mol Cp (COg) =29, 09 J/mol.K
Cp (O2g) =29, 26 J/mol.K Cp (Cs) = 8, 57 J/mol.K

III/Deuxième principe de la thermodynamique :


Le premier principe de la thermodynamique ne permet pas d’indiquer le sens
d’évolution d’un système, d’affirmer si une transformation est spontanée ou non,
car c’est un principe conservatif.

Le second principe de la thermodynamique est un principe non conservatif qui


prévoit l’existence d’une fonction d’état évolutive l’entropie, notée S.

La variation d’entropie ∆S, qui ne dépend que de l’état initial et de l’état final,
reflète la variation de l’ordre moléculaire d’un système, au cours d’une
transformation.

∆ S=Sf - Si

Pour une substance donnée, les particules constituantes sont plus ordonnées à
l’état solide qu’à l’état liquide. Le désordre est maximal à l’état gazeux :

Solide Liquide Gaz

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1- Définition :
L’entropie d’un système est une mesure du degré de désordre d’un
système, c’est une fonction d’état qui dépend de la température et de la
chaleur échangée.
Par définition

2 ௗொ 2 ௗ் ்ଶ
∆ S =1∫ =1∫ n c = n c ln ்ଵ
் ்

La variation de l’entropie∆ S, nous donne la variation du désordre pendant une


transformation, et plus T plus ΔS .

ème
2- Enoncé du 2 principe

« L’entropie de l’univers reste constante dans une transformation réversible et


elle augmente dans une transformation irréversible. En aucun cas l’entropie de
l’univers ne diminue ».

*univers= système isolé pas d’échange de chaleurs donc

dQ=0 d’où ∆ S = 0 transformation réversible ( )

∆ S >0 transformations irréversible ( )

*Remarque :

Pour les réactions chimiques (système non isolé) l’entropie peut diminuer.


CO (g) + ଶ O 2 (g) C O 2 (g)

∆S = - 28, 3 cal/k. ∆S car on passé de deux gaz vers un seul gaz, donc du
désordre vers l’ordre.

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3- Calcule de l’entropie

A/ pendant un changement de phase :


Fusion évaporation
Solide liquide gaz
Congélation condensation
Un changement de phase se fait à température constante et à chaleur constante

ொ = ΔH
∆S =
் ்

௡∆Hfus
• la fusion : A(s) A( l ) ∆Sfus=
்fus
௡∆Hvap
• la vaporisation : A( l) A( g) ∆Svap=
்vap

Remarque :

- L’unité de ∆S est : cal/K = unité entropique (ue) ou bien J/K.


- ∆Hfus et ∆Hvap sont tabulées leur unité : cal/mol ou J/mol ou bien cal/g ou
J/g
4- Evolution d’un système non isolé (l’enthalpie libre)
L’évolution d’un système isolé est définie par l’augmentation de son
entropie ∆S, pour un système non isolé(les réactions chimiques), on définit
une fonction d’état qui permet de dire si une réaction est spontanée

(possible) ou pas c’est l’enthalpie libre ∆G.

∆G = ∆H - T∆S
∆G est aussi appelée la fonction de GIBBS, elle relie l’enthalpie et l’entropie à T et
P constant.

Soit la réaction suivante :

2
aA+bB cC+dD
1

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• Si : ∆G< 0 La réaction est spontanée, possible et elle est irréversible, elle se
fait dans le sens (1).

• Si : ∆G= 0 La réaction est réversible, on est à l’équilibre


• Si : ∆G> 0 La réaction est impossible à T et P imposées dans le sens(1), elle
sera possible dans le sens (2).

5/ utilisation de l’enthalpie ∆G dans les réactions chimiques

a/A l’état standard :

T = 25°C, P = 1 atm, on applique la loi de Hess.

∆GR° =Σ n ∆Gf° (produits) - Σ n ∆Gf° (réactifs)

∆Gf° sont tabulées.

L’enthalpie libre standard de formation des éléments est nulle (∆Gf°= 0)

b/ à T ≠ 298 K et P = 1 atm

∆GT = ∆H T - T ∆ST
∆H T = ∆H° + ∫
T
298 ∆ (n c p) dT
Loi de kirshoff
dT
∆S T = ∆S°+ ∫
T
298 ∆ (n c p)

Exercice : soit la réaction : C 2H6(g) C 2H4(g) + H2(g)

Calculer l’enthalpie libre de cette réaction à 1000 K

C 2H6 C 2H4 H2
∆H°f (k cal / mol) -20 13 0
Cp (cal/mole.k) 41,4 32,6 6,8
S°(cal / k.mol) 55 53 31

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