Resu Thermo
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Le système est la partie de l'univers que l'on étudie et s'oppose au milieu extérieur (séparé par une
surface de contrôle). Un système peut être ouvert (échange de matière et d'énergie avec l'extérieur),
fermé (échange d'énergie mais pas de matière) ou isolé (ni énergie ni matière).
⃗
Définition de la pression : F fluide→ paroi = P S u⃗n (1 Pa = 1 N.m-2 = 10-5 bar)
L'équation liant les variables d'état d'un système est nommée équation d'état du système.
Une grandeur exprimée en fonction des variables d'état (n, V, P, T) est appelée une fonction d'état.
Une grandeur extensive (V, m, n) est relative au système entier, elle est additive, tandis qu'une
grandeur intensive (P, T, ρ) est définie en chaque point du système et n'est pas additive.
L'équilibre thermodynamique est atteint lorsque les équilibres mécanique et thermique sont atteints.
Hypothèses du modèle du GP : atomes ponctuels, aucune interaction à distance entre les atomes
uniquement des chocs élastiques entre eux, chaos moléculaire (gaz homogène, distribution des
vitesses isotrope).
Définition de la température cinétique : elle est reliée à l'énergie cinétique moyenne d'un atome
1 *2 3
selon la relation ⟨ E c ⟩ = m v = k B T où v* est la vitesse quadratique.
2 2
Ainsi pour un gaz parfait monoatomique : v * =
3 k BT
m √
On déduit alors l'équation d'état d'un gaz parfait : P V = n RT
avec R = N A k B la constante des gaz parfaits et kB la constante de Boltzmann.
• Énergie totale et interne d'un système
Si CV ne dépend pas de T, on a : Δ U = C V Δ T
• Ordres de grandeur
• Premier principe
Lorsqu'un système fermé échange de l'énergie avec le milieu extérieur, la variation de l'énergie
totale du système vérifie : ΔE = W + Q avec W le travail des forces extérieures non conservatives
et Q le transfert thermique reçu à travers la surface délimitant le système.
Remarques :
– Le premier principe traduit la conservation de l'énergie.
– Cas du système immobile et l'énergie potentielle extérieure constante : Δ E = Δ U = W + Q
– Pour une transformation élémentaire : dU = W Q
δW et δQ représentent une quantité élémentaire de travail et de chaleur échangée. La notation
dU représente une variation élémentaire de la fonction d'état U. Contrairement à W et Q, la
variation de U est indépendante du chemin suivi, elle ne dépend que de l'état initial et final.
– Un transfert thermique Q peut se faire par conduction, convection et rayonnement.
• Enthalpie
L'enthalpie (en Joule) est une fonction d'état extensive définie par la relation : H = U + PV
Cette fonction est très utile lors d’une transfo isobare/monobare où le 1er P s’écrit : Δ H = Q
• Second principe
A tout système thermodynamique est associé une fonction d'état, notée S, appelée entropie.
La variation s’écrit : ΔS = Séchangée + Scréée (en J.K-1)
Q
– Séchangée représente l’entropie échangée avec l'extérieur. Pour un système fermé : S échangée =
TF
où TF est la température de la frontière du système (par où l'échange de chaleur se fait).
– Scréée représente l’entropie créée par irréversibilité : Scréée ≥ 0.
On a Scréée = 0 si la transformation est réversible.
Remarques :
– Le premier principe donne la possibilité de transformer du travail en chaleur et vice et versa.
Mais il ne rend pas compte de l’irréversibilité de ces transformations. Le second principe est un
principe d’évolution. L'entropie s'interprète comme la mesure du désordre d'un système.
– S est une fonction d’état, la variation de cette fonction entre deux états est donc indépendante du
chemin suivi par la transformation. Séchangée et Scréée ne sont pas des fonctions d'état.
– Pour une transformation élémentaire : dS = δ S échangée + δ S créée
– Causes d’irréversibilité : les défauts d’homogénéité de T, P, n* ; les phénomènes dissipatifs ; les
réactions chimiques.
γ γ−1 γ 1−γ
• Loi de Laplace P V =cste T V =cste T P =cste
Elle est valable pour un GP idéal en évolution isentropique (adiabatique+réversible=>isentropique).
• Variation de U, H et S
ΔU ΔH ΔS
( ( ))
γ
nR Pf V f
Δ U = CV Δ T Δ H = CP Δ T Δ S= ln
γ−1 Pi V i
Gaz parfait
( ( ))
γ−1
idéal ou ou nR Tf Vf
Δ S= ln
γ−1 Ti Vi
nR nR
U= T H= T
(( ) ( ) )
−1 −1 nR Tf
γ
Pf
1− γ
Δ S= ln
γ−1 Ti Pi
Phase
condensée
idéale
ΔU = C ΔT Δ H = C ΔT
Δ S = C ln
( )
Tf
Ti
Lors d'un ΔH m l φ 1 → φ 2 (T )
changement Δ H = m l φ 1 → φ 2 (T ) ΔS= =
T T
d'état
Méthodes et conseils en thermodynamique
• Méthodologie
1. Définir soigneusement le système étudié.
2. Caractériser la transformation : est-elle monobare, monotherme, isobare, isotherme,
adiabatique, quasistatique, réversible… ?
3. Un schéma comme décrit ci-dessous permet de faire le bilan des informations :
initial → final
(P,T,V) (P,T,V)
4. La liste des lois vues en thermodynamique est relativement restreinte :
- 1er principe - 2nd principe
- Loi des gaz parfaits - Loi de Laplace
(l’utilisation des deux principes nécessite bien sûr de connaître les expressions des ΔU, ΔH, ΔS)
- L'équilibre entre deux phases n'est possible que sur les lignes. Ainsi à T fixée, il n'existe qu'une
seule pression permettant l'équilibre (la pression de saturation Psat ). Il s'agit donc aussi de la valeur
maximale de la pression d'un gaz à T fixée.
- Point triple (coexistence des trois phases)
- Point critique (état fluide hypercritique au-delà car distinction impossible entre liquide et gaz).
- Pour l'eau la pente s=l est négative.
ΔH m Δ h φ 1→φ 2 (T )
Entropie : Δ S = = où m est la masse de corps pur qui change d'état et T
T T
la température de changement d'état.
Machines thermiques
• Dans une machine thermique, un fluide nommé agent thermique décrit un cycle au cours duquel
il échange du travail avec l'extérieur et de la chaleur avec plusieurs sources à des températures
différentes. Le système étudié est l'agent thermique, l'algébrisation des échanges énergétiques se
fait donc de son point de vue. S'agissant d'un cycle : Δ U =0 et Δ S =0
Le 1er principe aboutit à : W = −∑ Qi
i
Q
Le 2nd principe aboutit à : ∑ Ti ⩽ 0 (inégalité de Clausius)
i i
gain énergétique
• Rendement (moteur) et efficacité (récepteur) sont définis par : η = e =
coût énergétique
• Moteur
Le fluide prend de la chaleur à la source chaude (QC>0) pour la donner à la source froide (Qf<0).
Il donne du travail à l'extérieur (W<0), le dispositif mécanique.
−W T
Rendement d'un moteur : η = . L'application des deux principes donne : η ⩽ 1− f
Qc Tc
Théorème de Carnot : le rendement d'un moteur ditherme (2 sources de chaleur) est maximal
lorsque le cycle est décrit d'une manière réversible. Le rendement est alors égal au rendement de
T
Carnot qui ne dépend que des températures des deux sources : ηC = 1− f .
Tc
ODG du rendement d'un moteur à essence : η ≃ 30−40 %
• Un cycle de Carnot est un cycle ditherme réversible permettant d'atteindre un rendement ou une
efficacité maximum. Il est composé de deux isothermes réversibles et de deux adiabatiques
réversibles.
• Récepteurs
Qf Tf
Efficacité d'un réfrigérateur : e F = . L'application des deux principes donne : e F ⩽
W T c −T f
L'efficacité est égale à celle de Carnot seulement si le cycle est décrit d'une manière réversible.
ODG de l'efficacité : Frigo : e ≃ 7 Congélateur : e ≃ 2
- Pompe à chaleur : Le fluide prend de la chaleur à la source froide (QF>0) pour la donner à la
source chaude (QC<0). Il prend du travail à l'extérieur (W>0).
−Qc Tc
Efficacité d'une pompe : e P = . L'application des deux principes donne : e P ⩽
W T c −T f
L'efficacité est égale à celle de Carnot seulement si le cycle est décrit d'une manière réversible.
ODG de l'efficacité : Pompe à chaleur: e ≃ 4