SÉMIOLOGIE - Résumé

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Résumé Sémiologie Martin Evi

SÉMIOLOGIE (résumé des grandes lignes)

INTRO :
- Origine terme
- Origine utilisation
- Les langues sont des ensembles de signes è la linguistique fait partie de la sémiologie.
- Rôle dans transmission culturelle

1) QUESTION ORIGINE DES LANGUES

1)1) L’origine de la question de l’origine des langues


- « Quelle est la plus ancienne civilisation, l’égyptienne ou la phrygienne ? »
- Expérience berger / chèvre + expérience Roi d’Écosse è hébreu
- Relation avec la bible : Lien fort entre dieu et le langage : 2 conceptions : création de Dieu +
dénomination par Adam et récit Tour de Babel (multiples langues parlées).
- Renaissance (= contestations catholicisme et contre hébreu) : avis opposé : première langue
était germanique.
- Fascination pour les langues è comparaison des langues è hypothèse de l’indo-européen et
idée d’un idiome ancestral commun aux langues européennes.
- Important de savoir que les informations sont rares et couteuses à l’époque.

1)2) Les espoirs du comparatisme


- Sanskrit : langue d’Asie (Inde) è donne lieu à des grammaires/religion.
= Point de départ comparaison et de l’écriture (car on voulait conserver la pureté de ce Sanskrit)
- Analyse des ressemblances entre Sanskrit (langue mère à l’époque) et langues européennes
(latin, grec) è elles auraient une origine commune = étude indo-européenne (allemands).
- Grammaire comparée (science allemande)è on étudie la structure interne = comparer
grammaires.
- 3 grands travaux : Rasmus Rask / Franz Bopp/ Jacob Grimm
- Comparent ET/EN on cherche des correspondances systématiques entre les langues (règles) è
parenté linguistique entre le latin, grec, sanskrit.
- Loi de Grimm (Loi de Rask) = premier modèle des lois phonétiques (régularité dans la
transformation des langues (sons)).
è Conclusion : les 2 langues (latin et gothique) sont descendantes d’une langue
ancestrale (car régularité) (+ voir sons occlusifs /sons fricatifs).
è ON CHERCHE DES RÉGULARITÉS POUR COMPARER LES LANGUES ET EXPLIQUER
LES CHANGEMENTS PHONÉTIQUES.
- Il y a toujours une recherche de la langue originelle (graal des chercheurs).
- Néogrammairiens : chercheurs qui voulaient expliquer les exceptions. Pour eux, tout
changement phonétique peut s’expliquer par des lois qui ne comportent pas d’exception. (Pas
très bien compris).
- Auguste Schleider : influence sur le courant comparatiste. Voit la langue comme un
organisme vivant indépendamment de la volonté humaine (= les lois qui changent ne
dépendent pas des humains. La langue naît, suit des règles, vieillit et meurt.
La linguistique comparative a pour but de reconstruire l’arbre généalogique des langues sur
la base de leurs liens de parenté et donc de trouver la langue mère (« Ursprache » = langue
indo-germanique).
- Langue + culture = miroir de l’un, de l’autre.
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1)3) L’indo-européen entre mythe et théorie


- Les linguistes ont leur responsabilité dans les horreurs du 20e siècle.
è Grammaire comparée = symbole de puissance et affirmation nationale allemande pour 2
raisons :
o Les Allemands veulent s’éloigner du latin, veulent leur langue originale. Ils favorisent
le Sanskrit (indo-euro) car c’est une langue qui écrase les descendances
latines/romanes (recherche de fierté nationale).
o Sanskrit (ressemblances latines, grec) n’a aucune ressemblance avec l’hébreu =
libération nationaliste allemands.
- Les « fous du langage » associent biologie et langue : le darwinisme social est associé à la
linguistique è veulent étayer l’idéologie d’une race aryenne supérieure.
- Souhait de situer l’origine de l’indo-euro à tel endroit ( = recherche pays originaire) ->
découvertes très idéologiques (Ukraine, Mésopotamie, Turquie-Irak (avec les agriculteurs)…).
- Révolution Saussurienne (comparatiste) (20e siècle) -> focus sur les langues contemporaines
(structuralisme) !

1)4) Les audaces du comparatisme linguistique à la fin du 20e siècle

- Il y a +- 6000 langues dans le monde regroupées en 12 macro-familles.


- Il y a des familles qui contiennent une seule ou plusieurs langues ?
o Langue isolée -> difficile de trouver l’origine
o Familles de plsr langues -> + facile de retrouver les protolangues
Greenberg : 4 familles de langues en Afrique et 3 en Amérique (si j’ai bien compris). Et l’indo-
européen = macro-famille : l’eurasiatique.
- Ruhlen : peut-on reconstruire la langue mère grâce à ces reconstructions ? Dans « L’origine
des langues » il compare les familles et isole 27 racines communes ayant constitué le voc de
cette langue mère. Plausible mais peu fiable.
- Hypothèse de l’Ève africaine : lien entre génétique et la langue + goulot d’étranglement è
possibilité d’une langue mère

2) ORIGINE DU LANGAGE
2)1) De la question de l’origine des langues à celle de l’origine du langage

- Comment les hommes ont-ils acquis le langage ? 4 théories :


o Théorie du « bim-bam », « ding-dong », « ouah -ouah », « ho-hisse » (pas à connaître)
- Rejet de la Société Linguistique de Paris -> veulent se mettre en garde contre des discussions
non objectives avec la science + rejet suite à l’évolutionnisme (Darwin).
Rejet de l’évolutionnisme : langage pourrait provenir d’un développement des organes
(cerveau) + émotions è donc frontière entre homme et animal pas si infranchissable que ce
qu’affirment les théories dualistes.
Autres théories ont cependant émergé (à ne pas connaître). Logique car il n’y a aucun fossile
du langage -> imagination.
- À partir de quand y a-t-il un langage ? Plusieurs hypothèses mais 1 seule exigence :
développer des hypothèses compatibles avec le cadre général de la co-évolution génétique
et culturelle.
Cultures cumulatives : L’homme vit dans une nature transformée par cette accumulation de
techniques, savoirs -> niches culturelles. À l’intérieur de celles-ci : la sélection naturelle (ex :
feu) = CO-ÉVOLUTION
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2)2) La culture mythique selon Donald : l’invention du symbole


- Donald propose 3 grandes transitions cognitives.
Elles ont doté l’homme
o D’une nouvelle façon de représenter la
réalité
o D’une nouvelle façon de communiquer
o Une nouvelle culture
Les 2 premières cultures (épisodique et mimétique) -
> changements visibles de notre corps.
La 3ème pas vraiment (même si symboles = plasticité
cérébrale).

Accroissement du cerveau = indice


d’hominisation et de capacité cognitive.

Donc 1 et 2 = biologiques
La 3 = technologique (la dernière n’est donc pas
visible – plasticité)

- Pourquoi un stade mimétique ? Intermédiaire entre phase épisodique (observés encore chez
les grands singes) et la mythique (suppose un langage développé).
Première étape selon lui, vers le langage = imitation = mimésis. Donc une communication
mimétique sans langage (bizarre mais à comparer à une situation où on ne sait pas parler -> on
utilise le mime (voir-faire)).
Donc ce stade mimétique = TRANSITION
ATTENTION !!! Mimétisme n’est pas l’invention du symbole car bcp plus limité que le langage
symbolique.
- Transition cognitive entre mimétique et mythique (naissance homo sapiens) – qu’est-ce que
le langage apporte de + ?
Le langage ne sert pas à rendre + efficaces nos techniques mais il a un rôle lié au
développement de relations sociales.
LANGAGE = MÉDIATEUR SOCIAL (commérages) è épouillage social
è Transmission d’histoire, de mythes (perception de la réalité + histoire collective).
- Évolution continue (coupure : le langage n’est pas apparu comme ça)
- Capacité symbolique (signifié/signifiant) mais ne signifie pas l’origine du langage (le symbole
est déjà répandu chez les singes).

2)3) L’hypothèse de l’origine narrative du langage : Victorri


- Origine du langage (et donc des pressions sélectives) selon lui = VIOLENCE*
- La fonction narrative du langage est :
o Spécifique (propre à notre espèce – singes ne peuvent pas)
o Universelle (tous les humains racontent des histoires)
NARRATION = FONCTION du langage (langage construit pour histoire)
- Protolangage (= langage Tarzan, vocabulaire sans grammaire)
è 3 observations :
o Les langues créoles.
o Essai d’apprentissage de langues chez le chimpanzé.
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o Apprentissage du langage chez l’enfant, qui passe par les mêmes étapes.
Donc protolangage -> protohistoire (permet de s’adapter à l’environnement)
- Passage de ce langage primitif à un langage grammatical ?
3 grandes caractéristiques du nôtre :
o La temporalité (hier)
o La récursivité (enchainer phrases)
o La modalité (je crois que)
- Autre usage du langage (que fonction narrative) : partage de valeurs culturelles.
- Narration : établit règles des comportements sociétés
= FONCTION PRESCRIPTIVE de la narration : mythes et religions fondent des interdits sur des
récits de personnages sacrés qui violent ces interdits = exemplarité négative. Héros -> rejetés
-> divinités car boucs émissaires qui ressoudent les tribus pleines de violence-> recréent des
communautés.
Mimétisme pas que positif : désir mimétique conduit à la VIOLENCE*. L’homme pour connaître
ses désirs, se tourne vers les autres pour se décider (modèle lointain/proche) -> rivalité ! 1 vs 1
-> peuple contre peuple. Le canalisateur / régulateur = bouc émissaire : sa mort réconcilie,
exemple, sacré.
è Mythes = évocation des actes reprochés qui reproduisent la violence afin de s’en souvenir
et de ne pas la reproduire.
èChez l’homme, la régulation sociale passe par des moyens socioculturels et non
biologiquement. C’est bien parce que nous sommes capables de commettre des actes
violents qu’ils sont culturellement prohibés et punis.
- Comportements moins instinctifs -> plus réfléchis (grâce à l’accroissement du cerveau).
De Waal « politique du chimpanzé » -> conflits leadership -> violence dans les groupes.
Solution : la parole -> évoquer le passé / capter attention / calmer les choses. Le discours fait
communiquer = CONSCIENCE COLLECTIVE.
RACONTER HISTOIRE = ENJEU SOCIAL VITAL ! LANGUE-MÈRE -> LANGAGE COMPLEXE
Ex : contes des mille et une nuits (raconte pour survivre). LANGAGE RÉDUIT VIOLENCE

2)4) Le rêve itinérant du lézard


- DONC la première fonction du langage = réduire violence. Autres ?
- Exemple société aborigène Australie è connaissance paysage permet survie è
APPRENTISSAGE = longue tradition culturelle cumulative & dimension sociale d’un
enseignement actif.
Cette faculté d’orientation est en lien avec la MYTHOLOGIE (« temps du rêve » -> récit lézard
totémique) qui laissent des marques dans le paysage è cartes narratives + rêves itinéraires.
STEP 2 : il faut retenir ces cartes-narratives è pas écrites ? alors fixées dans la mémoire ! (La
culture orale n’empêche PAS le développement graphique) è utilisent des systèmes
mnémoniques (signes pour transmettre : chants, musiques, arts…)
DIMENSION PRESCRIPTIVE de ces récits : forment des lois, règles, modèles.
è Vie matérielle faible / vie culturelle riche (transmission du savoir par les signes (langage)
grâce à la mémoire sociale).

2)5) Découverte de l’oralité au XXe siècle


- Parry : étude des textes d’Homère è très formulaire, systématisé, évoque un héro/dieu =
tradition orale.
Observe ensuite les chants (pas en eux-mêmes mais leur réalisation) des Guslar (barde) et leurs
techniques d’apprentissage (travail repris par Lord) : création de chants (récitation) qui
nécessite une matière première de la mémoire.
Comment faire ces chants sans l’aide de l’écrit (fixe) ? è APPRENTISSAGE par familiarisation :
le poète improvise avec les formules connues MAIS répète également ce que disent les muses
(donc pas qu’invention).
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Le Guslar pense répéter à chaque fois la même chose (car il n’a pas d’écrits) è NON. Identité
des versions = identité non « photographique » mais « thématique »
- Multiformité du chant : pas de version de référence, chacune est unique. C’est la conséquence
de 2 facteurs :
o Les limites matérielles de possibilité de conservation d’une mémoire n’ayant pas le
support de l’écrit.
On répète -> le discours se déforme è on veut mettre des formes plus stables
(versification) DONC RYTHME (FORME CHANTÉE) INDISPENSABLE À LA
CONSERVATION DES MESSAGES ET TRANSMITION SAVOIR
MAIS mémoire individuelle a des limites : on raconte en aménageant nos souvenirs !
Si on se rappelle de ces histoires c’est parce qu’elles appartiennent au groupe et sont
de type MYTHOLOGIQUE.

+ Simples faits divers è mythes ? On parle d’histoire qui datent d’il y a fort fort
longtemps (en vrai ça date d’il y a 40 ans) = dimension LÉGENDAIRE
+ Pour la survie du groupe il fallait une histoire : la parole du mythe = la parole de
vérité
+ Pour retenir , il faut marquer les esprits (certaines formes sont + marquantes)
è pour qu’une histoire soit retenue, on la transforme en discours mythique.
MYTHOLOGISATION è MÉMORISATION (MYTHE A UNE FORME MNÉMONIQUE)
o Les changements historiques des conditions d’interaction sociale.
On s’adapte à notre public , contexte social, quand on raconte une histoire =
adaptation immédiate à la réalité.

2)6) Permanence de l’oralité et d’Homo Narrans


- L’oralité a toujours une fonction !
On a appris par « voir-faire » (mimétique , ne passe pas par l’écrit)
Il existe toujours un « oui-dire » (rumeurs, traditions, ne passe pas par l’écrit non plus)
Ex : Orr « Talking about machines” è modes d’emploi -> on préfère utiliser l’oral pour
retenir et comprendre = besoin d’interaction, coopération, compétition
= IDENTITÉ COLLECTIVE DE TYPE ORAL

Ex: « two-steps flow » theory of communication: lié à l’oralité -> leader d’opinion
Côté informel est très important (il faut parler hors du boulot – diminue le stress)

è LA COM S’EST EMPARÉE DE L’ORALITÉ, LE STORYTELLING. L’humain a la capacité de


transmettre des choses qui n’existent pas. C’est apparu avec l’évolution cognitive (innéistes,
tout est apparu comme ça « pouf » dans notre tête). On parle de fictions (ex : chumpi) et
c’est ce qui nous fait réaliser collectivement les choses.
è LA COOPÉRATION HUMAINE REPOSE SUR DES MYTHES !! Et nos institutions modernes
reposent sur la même base. (EX : Peugeot , fiction de droit, entité juridique, société à
responsabilité limitée (SA) donc qui n’existe que dans nos têtes).
- Dur de faire croire à tout ça mais quand ça marche, ça rassemble les gens.
Réalité imaginaire (chose à laquelle on croit) ≠ mensonges !
Grâce aux mythes, les sapiens vivent dans une double réalité́ :
o D’un côté́, la RÉALITÉ OBJECTIVE des rivières, des arbres et des lions,
o De l’autre, la RÉALITÉ IMAGINAIRE des dieux, des nations et de sociétés. (+
puissante).

3) NAISSANCES ET POUVOIRS DES ÉCRITURES


On va parler du lien entre la culture et l’écriture (née entre le 3 et 4e millénaire).
3)1) Les naissances multiples et la diversité des écritures.
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- Écriture = tout système de signes, essentiellement visuels, capable d’encoder n’importe quel
énoncé linguistique, et donc, de transposer sa matérialité́ phonique en matérialité́ optique
(ou tactile pour le braille).
+ établit lien entre signe et énoncé.
- Avant l’écriture, c’était les signes (depuis 100 000 ans). Il existait p-e des proto-écritures.
- On veut analyser ces dispositifs visuels en relation avec les contextes d’énonciation rituelles.
MAIS ON N’OPPOSE PAS ÉCRITURE ET ORALITÉ => C’EST UN PASSAGE PROGRESSIF
- PAS qu’une seule écriture : elles sont différentes et indépendantes. Le MODÈLE
DIFFUSIONNISTE fonctionne dans des ZONES mais PAS au niveau MONDIAL
- Écritures
o Figuratives (composées d’éléments matériels : hiéroglyphes, pictogrammes …)
o Abstraites : aucun lien avec la réalité (A signifie A). Mais pas mal étaient au départ
analogiques -> abstraits = idéogrammes.

- Modifications :
o Simplification des formes (clous – cunéiforme)
o Nombre de traits diminue, graphisme changent, signes pivotent de 90°
o PASSAGE DES PICTOGRAMMES (objet) AUX IDÉOGRAMMES (idée)

- Diversité selon la forme d’encorder : 2 procédés


o Encodage idéographique (globalement)
o Encodage phonétique : (1 ou plusieurs phonèmes)
§ Syllabiques : on emploie des syllabes pour écrire les signes phonétiques.
§ Consonantiques : séries de consonnes.
§ Alphabétiques : essayent de décrire tous les sons dans un mot.
è Pas exclusives
- Principes syllabique : ex è U2 = you too, oqp = occupé
- Écritures consonantiques : ex è qlqch, pq …

3)2) L’émergence des écritures idéographiques au proche-orient


- Écriture sumérienne (Mésopotamie – 4e millènaire – plus ancienne) – Uruk récent.
= Signes, animaux, dessins plus abstraits (ayant circulé dans le croissant fertile) + présence
symbolique.

2 productions préalables différentes :


o Motifs tracés/peints sur les vases, gravés sur les cylindres (sceaux)
Représentations simplifiées et stylisées – but = marquer la propriété d’un bien
Sceaux(-cylindres) = premiers systèmes de reconnaissance et d’administration des
biens.
Rôles de ces signes : présence d’une personne, signature, fonctions, signaler position
hiérarchie… CONTEXTE ICONOGRAPHIQUE.
o -Jetons en pierre/argile avec des formes/traits élémentaires
Facilitent calculs, dénombrement
Développement économique -> inventions -> commerce a besoin d’éléments
d’échange -> nouveaux modes de notation (économique) -> jetons deviennent
insuffisants.
Notion de représentation (se fait de manière abstraite)
3 moutons = 3 dessins de moutons / 3 moutons = 3 traits
-Cailloux (calculi) de ≠ formes, certains percés ou non…
Deviennent ensuite enfermés dans des bulles enveloppes = preuves + indication pour
savoir ce qu’il y a dedans.
-Tablettes ovales et rectangulaires « numérales »
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Système de signes propres à coder, fixer tous les messages.


è au début, écriture = aide-mémoire en économie
è Signes numéraux + pictogrammes qui précisent ce qui est compté
- Pictogrammes (dessin représentatif)
o Simplifiés
o Représentent : l’objet entier / une partie de l’objet / un énoncé abrégé
o Chacun n’a pas sa propre représentation mais représente un champ sémantique (ex :
un dessin de pied ne signifie pas juste le pied mais le foot, marche, talon, …) = ON
ÉLARGIT LE SENS PREMIER
è On passe de pictogramme à (vs) idéogramme : simple peinture du réel vs accolade
sémantique du dessin MAIS dans les 2 cas, ce sont des écritures de choses (pas de sons de
langage).
Avantage : ces écritures peuvent être lues dans n’importe quelle langue.
Inconvénient : trop de nuances, impossibles à traduire à l’écrit + écriture limitée car ce n’est
qu’un aide-mémoire qui ne peut pas représenter des choses irréelles (âme, jalousie…).
DONC écriture phonétique émerge.

3)3) Apparition d’une écriture phonétique


- Sumérien avait des mots monosyllabiques è facilite le passage à une écriture phonétique
- Quand on dessine un signe : vise la réalité ou le nom qu’il désigne (ex : chat) è rébus
è traduction des mots de la langue (ex : flèche ) -> pas compris :’(
- Sumériens commencent à représenter les sons (plus que unique signification idéographique
mais aussi phonétique).
- Alors pourquoi ne pas avoir tout transformé en phonétique ? Il n’ont pas diminué le nombre
de sigles, au contraire ils y ont ajouté les phonétique (cumul).
- Résistance au changement : tendance à la conservation (scribes pouvaient alors garder le
contrôle sur la communication (si simple -> tout le monde y touchera)).
- Akkadiens (renforce caractère phonétique) è consonnes essentielles (riches) , voyelles
nuancent les choses (quelques-unes).
- Un signe peut signifier plusieurs phonèmes (b,v ou f) è difficile à comprendre et lecture
dépend du contexte è signes déterminatifs (alourdissent le texte).
- 3ème millénaire = réduction du nombre de signes + simplification !
è donc écriture = aide-mémoire ET note les sons !
- Écriture = outil de pouvoir (pouvoir développe l’écriture) = FONCTION COMMÉMORATIVE
(transmission mémoires dans le temps).
- Écriture = moyen de dialoguer et communiquer à distance. OUI mais elle n’a pas été inventée
pour ça de base.
- IDEM pour les mythes è n’a pas été créé pour !
- Signe/image è signe/son

3)4) L’émergence des écritures consonantiques et alphabétiques


- On écrit les sons avec des phonogrammes (A représenté le son A).
- On divise les syllabes en phonèmes (chat = ch + at) puis plus tard, en consonnes et voyelles.
- Alphabet (Sinaï vers – 1600) inventé par des mines de turquoise (langue sémitique).
= Protosinaïtique (langue sémitique) même si on pense qu’il vient plutôt du Proche-Orient
sous influence de l’Égypte.
- Procédé acrophonique = on garde le premier son : réduction.
- Donc aucun lien entre hiéroglyphes égyptiens et alphabet consonantique.
Phéniciens répandent leur écriture consonantique (cananéenne) è adaptation de cette
écriture pour les langues (Grecs).
- Grecs è invention voyelles è PAS INVENTÉ L’ALPHABET.
è La simplicité de l’écriture de l’écriture alphabétique qui va condamner les écritures précédentes.
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DONC ALPHABET CANANÉEN (= PHÉNICIEN, consonnantique, croissant fertile, 2è millénaire) =


ORIGINE ALPHABETS !
- Rapport entre démocratie et alphabétisation grâce à l’écriture + simple.
- Ferrara : 3 constantes importantes :
o Iconicité : on part TOUJOURS de l’icône vers le symbole.
o Syllabe
o Syntaxe limitée : se complexifie petit à petit (long travail collectif) = Écriture = culture
cumulative.

3)5) Vers une compréhension des cultures de l’écrit


- Havelock / McLuhan : La transmission orale è transmission écrit (matérielle = médium) =
transformation sociétés !
Avant : écrits en vers / Platon : écrits en prose. Ce qui change c’est que Platon connaissait
l’alphabet (médium è façon de penser).
- Goody : 2ème GM – reconstitution Shakespeare mentalement è écrits importants.
o Miracle grec : écriture ?
Pour comprendre ce que l’écriture apporte è Comprendre passage entre une société sans
écriture vers une société́ avec écriture (cause système démocratique).
« Voir-faire » toujours présent mais langage se transmet par « ouï-dire » dans société orale
è on transmet qu’en face à face (stockage informations dans la mémoire).
Ce stockage explique que le passé est englouti à chaque génération. CONSÉQUENCES
COMMUNICATION ORALE SUR TRANSMISSION CULTURELLE
Exemples avec les
o Mots (vocabulaire)
o Généalogies (ancêtres) ex : TIV écrits ≠ vérités è modifient et adaptent.
o Récits
è Phénomène homéostatique, d’équilibre. Équilibre entre la nécessité de transmettre de
l’information, et les capacités mnésiques ET nécessités sociales de la mémoire humaine.
Bref, si on n’écrit pas, on ne retient pas correctement, on modifie/ adapte les récits.
AUTORITÉ. Quand on écrit è distance et perte d’autorité !
- SI LE TEXTE EST ÉCRIT :
o Triangle rhétorique è logos (contenu) devient le 1er.
o Attention est mobilisée (distance, isolement du lecteur pour lire et comprendre).
o Objectivité du texte indépendante de l’énonciation narrative
o Texte existe par lui-même
o Information auditive è visuelle
o Contradictions + faciles à prouver
o Passe des mythes à l’histoire
o Esprit critique

3)5)1. Du mythe à l’histoire


- Écrire des récits permet de
o les expliquer :
o Écrits voyagent è comparaisons
o Ceux qui écrivent réfléchissent, s’expliquent et se corrigent.
è Écrire un mythe, ce n’est donc pas juste enregistrer passivement une énonciation orale. Le poète
qui écrit se trouve face à des problèmes, des contradictions, des non-sens qui ne seraient pas aperçus
dans une énonciation orale.
o Autre conception de la vérité
o Maximum de logique
o Corrections
o Respect du principe de non-contradiction
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o Texte écrit peut être fixé


o Complexification : problème (incompréhensions – étrange- mystères)
o Démarche interprétative (donner du sens)
o Rhapsodes (ceux qui écrivent les textes chantés)
o Critique
o Travail de poète è travail d’interprète
o On cherche le sens caché (allégorie/métaphore/symbole)
o Basculement de la tradition mythique : MYTHE è HISTOIRE
o Part de réalité conservée (Hérodote : historia = enquête)
è Les sociétés traditionnelles (orales donc SANS écrits) ne faisaient pas cette différence ! Ils ne sont
pas stupides pour autant, ils n’avaient juste pas les écrits.
o Distingue le passé du présent + aperçu profondeur du temps.
o Sceptiques
è ON NE SÉPARE PAS SOCIÉTÉS DE L’ « ORAL » ET DE L’ « ÉCRITURE » !!!
è ORAL + ORAL ET ÉCRIT
- HISTOIRE VS MÉMOIRE (coexistent aussi)

è Nos sociétés sont des sociétés de l’écrit mais également de l’oral !


è Écrits (sens de la situation orale + forme visuelle stable) è développement histoire.

3)5)2. Développement des sciences


- Ce ne sont pas les grecs qui ont tout fait è on questionne le génie grec.
On questionne + ce qui a été conservé et écrit.
- Écrits ont un autre rôle que de doubler la parole ! è efficacité sur les sociétés
On a retrouvé des actes de vente, achat, contrats location, testaments, livres de comptes,
inventaires, recensements etc. = « technologies de l’esprit »
è donc pas encore de textes au début
- Les listes et tableaux :
o pensée sauvage/mythologique se domestique
o mettent la pensée en ordre
o rendent visibles les catégories
o moins proches paroles
o fréquent et rigide
o autre façon de penser
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o agencement matériel qui n’a rien à voir avec la linéarité de la parole


o début/fin
o séparer les concepts, décontextualiser les éléments >< façon dont nous parlons (façon
continue)
o contexte social : utile pour les cérémonies (qui a donné quoi ?)
o modifiable, retravaillable, séparable…
o mise en forme de l’info + transmission savoirs
o MOINS BESOIN DE LA MÉMOIRE ÉPISODIQUE
o Détachée de la situation sociale/contexte linguistique (mots isolés)
o Enregistrement phénomène naturel (médecine, zoologie, météo…)
o Visibilité de certains éléments qu’on ne voit pas à l’oralité
o Catégories / définitions / critères (>< oralité : sert juste à se faire comprendre)
o Scribes (1ers à les utiliser)
o Onomastique d’Amenope (2000 entrées è ajd 610)
o Mise en ordre du monde : on démarre du + haut, + fort, + puissant
o Micro-effets :
§ Mise en ordre éléments listés (haut = mieux, top 100…)
§ Classes et définitions (où commencent et finissent-elles ?nature..)
§ Où ranger cet élément ?
§ Hyper-généralisation (choix, officialiser)
§ Recherche exhaustivité (réflexion s’il manque quelque chose par ex)

3)6) Écriture et la question du « grand partage »


- On compare des sociétés = on compare des évolutions
- Différences è pourquoi ?
On prend souvent la rationalité comme cause è rationnels vs autres
Voir tableau è séparation très dichotomique sans expliquer le fond
Latour : ces explications sont insatisfaisantes car :

o Aspect binaire, dichotomique par simplification


o Aspect ethnocentrique (opposition « nous » et « eux »)
- Ex de l’Homme Zoulou è selon les évolutionnistes, ces peuples primitifs font des erreurs de
raisonnement (car ils sont bêtes limite)
>< Lévy-Bruhl : la pensée de sprimitifs n’est pas liée à l’ignorance. ILS NE RAISONNENT PAS
MAL MAIS DIFFÉREMENT (raisons sociologiques : groupe social façonne son esprit
#Durkheim)
- Pensée :
o Mystique : ces sociétés se fondent sur des croyances à des forces surnaturelles =
société avec participation (= autre fonctionnement esprit)
o Prélogique : n’obéissent pas aux règles de la logique
è Il y a toujours une dichotomie entre ces sociétés mystiques et prélogiques vs scientifiques
de Lévy-Bruhl
- Lévi-Strauss et Goody pas d’accord car trop dichotomique è il faut observer les éléments
matériels qui accompagnent le processus de domestication de l’esprit.
è Ce sont des petites différences accumulées qui font que.
è C’est également à cause du manque d’instrument (écriture).
- Latour dit que ce n’est pas que l’écriture qui fait que, mais également la pratique de celle-ci
è stop dichotomie
- Le principe de non-contradiction à la découverte du syllogisme :
Inférence : opération cognitive par laquelle un sujet
dérive, une ou diverse conclusions, d’informations qu’il reçoit ou détient déjà.
è inférence et syllogisme : impossible sans écriture et apprentissage (intelligence)
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è Les gens ont du mal à faire un raisonnement en dehors de leur contexte !!


è Ça ne veut pas dire que toutes les sociétés de l’oralité ne raisonnent pas mais tous ne sont
pas capables de trouver la conclusion d’un syllogisme hors contexte.

3)7) Cultures théoriques et cognition selon Donald


ème
- Écriture = 3 transition cognitive (entre mythique et théorique).
- L’homme va décharger une partie de sa mémoire interne (engrammes) dans une mémoire
externe (exogames).
è la mémoire socialement distribuée va sortir de nos cerveaux, et s’installer dans
l’environnement sous une forme solide, mobile et reproductible + si auteur meurt , textes
restent !
è mémoire externe échappe – à la mémoire individuelle et ses problèmes – à la nécessité
d’une communication permanente.
- Écrit par rapport oral :
o Écrits fixes, inertes
o Modification selon le contexte, situation
o Seuls les auteurs traitent l’information
o Diminue pression sélective sur la mémoire biologique (retenir)
o Doit pouvoir trier l’info
o Naissance de nouvelles disciplines (maths, rhétorique, philo…))
o PAS DE CONSÉQUENCE DIRECTE SUR LA FORME DU CERVEAU >< LANGAGE
è Capacité de lire et écrire n’est pas un instinct è s’apprend par le « DRESSAGE ».
- Ce dressage (apprentissage) a un impact sur la plasticité du cerveau.
Notre cerveau est malléable (se produit quand on apprend à lire/écrire).
Pour écrire on recycle des zones du cerveau qui (en société oralité) servent à autre chose (ex :
traces sable).

- Écritures chinoises (hémisphère gauche/droit) è variabilité́ qui peut construire


l’organisation du cortex sous l’influence de l’environnement et du « dressage » culturel
(cognition – culture-
- Écriture è influence cerveau è Certaines zones du cerveau sont particulièrement plastiques,
et ce sont elles qui sont utilisées pour l’apprentissage de l’écriture. è suppose donc un
ENTRAINEMENT INTENSIF.

3)8) Le pouvoir des signes aujourd’hui


- Développement écriture repose sur les formes de communication (mime et mythe) mais les
recompose :
o Au niveau des sociétés
o Comme au niveau de la cognition des individus alphabétisés.
- Conséquences démographiques essentielles au niveau mondial
o Taux de fécondité diminue avec l’alphabétisation des femmes
o Révolutions
è Population alphabétisée è modernité !
- Todd & Courbage : alphabétisation a un côté sombre :
o Crée des problèmes
o Les gens sont + conscients + savant è troubles conscience de masse
o Rem : Le Suicide de Durkheim
è Le progrès culturel lié à l’écriture déstabilise les populations !
o Conséquences sur les familles / conflits
o Dimension politique
Résumé Sémiologie Martin Evi

4) Origines de la grammaire et approches structurales du langage et des signes


4)1) Configuration ancienne des savoirs sur le langage et sur les signes en général
- Comment sont nées les théories à propos du langage et des signes ?
- 3 sciences à l’origine de ces théories sur le langage :
o Rhétorique (message efficace, persuasif) = énoncés
o Dialectique (vérité, raisonnement correct) = énoncés = trivium
o Grammaire (science des énoncés, correction, code) = mots
è pas toujours équivalentes (l’une peut prendre le dessus selon certains auteurs)`

4)2) Quelques considérations sur l’origine de la grammaire


- L’histoire de la grammaire = nouveaux besoins dans les sociétés !
- Grammaire = technique des lettres (donc lien entre grammaire et écriture)
- Tableau paradigmes
o STEP 1 : besoin de trouver un ordre/logique è on fait des classifications , on analyse
le langage = on trouve des CLASSES DE MOTS.
o STEP 2 : mise en évidence éléments (racine, radical, terminaison) = vu à l’écrit

è l’écriture permet la décontextualisation, et donc l’analyse et la mise en avant de rapports


systématiques entre les éléments de la langue. (et encore pas de représentation claire de l’écriture
pour les inventeurs ! )

Mettre l’écriture au point = épilinguisitique suffit (feeling)


Une fois qu’on a l’écriture = métalinguistique (représentation du langage)
è Donc les inventeurs ne sont pas de grands grammairiens, c’est grâce à l’écriture qu’on en sait plus.
ÉCRITURE è LOGIQUE
- 5 grandes traditions d’étude grammaticale (babyloniennes et
égyptiennes/indienne/grecque/chinoise)
- Grecs : 1ère représentation complète de tous les phonèmes (écrits de la langue telle qu’elle
est).
- Invention alphabet = développement empirique (petit à petit et sans connaissances
métalinguistique)
- Invention grammaire = grâce à l’accès à l’écriture (selon Debordes et Auroux) et grâce à
l’école (apprentissage scolaire = « mousikè » = chant = tradition orale).
- GESTE STRUCTURAL = chercher derrière des changements, quelque chose qui reste et qui
permet d’expliquer les changements (ex : atomes ou alphabet). Lié à l’enseignement
(dressage) de l’alphabet -> façon de penser ≠.
- Décomposition de la parole pour l’écrire (ceux qui apprennent la « musikè » ont dû
apprendre la prose) è enseignement « grammatikè » (on ne retient plus, on comprend et
écrit).
- Platon (dialecticien – rapport vérité) : il faut assembler les mots d’une certaine façon pour
avoir une phrase.
- Décomposer le langage chez les grecs : approche philosophique (dialectique – grammaire).
- Grammairiens : approche philologique des textes + correction de la langue (idée d’avoir des
règles générales (rhétorique – grammaire) + affaire de langue, non de discours). C’est un
travail normatif (tout le monde doit le comprendre) è c’est là que nait la linguistique.
- Langue = système / Grammaire = « tékhnê ».

DONC : ÉCRITURE è LOGIQUE è ÉCOLEè GRAMMAIRE è ALPHABET è GESTE STRUCTURAL è


ASSEMBLAGE ET DÉCOMPOSITION è RÈGLES GÉNÉRALES è LINGUISTIQUE
Résumé Sémiologie Martin Evi

4)3) Révolution technologique de la grammatisation


- Grammatisation : avant, il n’y avait de la grammaire que pour le latin, puis multiplicité de
grammaires è apparition langues néolatines + latin disparaît (sauf pour administration,
religion et culture intellectuelle).
- Ceux qui ne parlent pas le grec et latin, apprennent la grammaire pour apprendre le latin.
Donc la grammaire est une technique pour apprendre les langues è donc description de +
en + de langues sur base de la tradition gréco-latine.
- On peut donc explorer la planète entière et la coloniser. Ce processus de «grammatisation» a
donné à l’Occident des moyens de connaissance et de domination sur les autres cultures de
la planète = révolution technologique qui vient de l’Europe !
- Mise en place de grammaires générales (parce qu’il y en a plusieurs) = trouver des règles
communes à ces langues. (ex : celle de Beauzée, de Port Royal …)
- Auroux : 2 caractéristiques des grammaires générales :
o La grammaire générale représente l’idée qu’il y aurait des universaux à toutes les
langues.
o Sont fortement liées à la logique et la dialectique (grammaire - dialéctique).
- En bref, elles cherchent à définir la base de toutes les langues.
- Mise en place de grammaires comparées (explique les rapports entre les langues).

4)4) Aux origines de structuralisme européen : De Saussure (comparatiste)


4)4)1. Les aléas de l’écriture du Cours de linguistique générale
- Livre le plus important en linguistique/sémiologie en Europe
- De Saussure (étudie à Berlin) : héritage scientifique -> s’en sert sur la question de la langue.
- Veut faire un système général du langage (à 15 ans) et souhaite amener une dimension
scientifique à la linguistique -> apport une certaine rigueur.
- Écrit « Le système primitif des voyelles dans les langues indo-européennes »
- Ici, nous sommes encore dans le comparatisme (grammaire comparée) -> recherche des
régularités.
- Hypothèse neuve de Saussure : il faut supposer un phonème supplémentaire (une voyelle)
et repère une voyelle.
- Selon lui, il faut prendre les voyelles comme un tout, dans leurs interactions avec les autres =
on étudie un système de voyelle dans son ensemble è UNE LANGUE C’EST UN TOUT
(analyse des interactions) = STRUCTURALISME.
- Rem : « Le cours de linguistique générale » a été écrit par des étudiants de Saussure après sa
mort en utilisant ses notes (Bally et Sechehaye) -> ont modifié les pensées de Saussure ! Leurs
idées sont plus tranchées !
- Idées enrichies par le Cercle de Prague et le Cercle de Copenhague.

4)4)2. La langue en elle-même et pour elle-même


- « La linguistique a pour unique et véritable objet la langue envisagée en elle-même et pour
elle-même. » -> sens de la phrase méthodologique, il faut s’intéresser à la langue en tant que
telle (car liée à pleins de domaines).
- Les langues ont 2 côtés :
o Côté sonore physique // côté conceptuel relevant du psychologique
o Côté individuel // côté social
o Relèvent d’une série de règles au présent // produit de leur histoire
è On peut se heurter à d’autres domaines è il faut définir le domaine propre à la
linguistique è il faut alors se mettre sur le terrain de la langue + la prendre comme norme
de toute autres manifestations du langage.
Résumé Sémiologie Martin Evi

4)4)3. Synchronie et diachronie


- Saussure : les comparatistes ne sont pas assez systématiques dans leurs évidences de
régularités -> ils n’ont pas analysé les interactions systémiques existant entre des ensembles
d’éléments d’une langue (voyelle évolue, mais pas seule).
- 2 façons d’étudier selon Paul (comparatiste)
o Évolutive (diachronique) : transformations des langues au fil du temps
o Synchronique : décrit les relations de la langue à un moment donné
- Saussure privilégie la dimension synchronique, donc les règles des interactions au présent. On
peut définir ces rapports synchroniques sans besoin d’explications historiques (Paul pense que
non -> besoin de se référer à l’histoire). Saussure pense que les dérivations viennent de leur
intégration dans un ensemble/système de langue è Donc, on prend les éléments comme un
tout et non pas un par un avec leur histoire.
è Divise la science du langage :
o Diachronique (évolutive / historique) : étudie transformations langue fil du temps
(idée des comparatistes)
o Synchronique (statique/ descriptive) : étudie structure langue, rapports, règles à un
moment.
- Axe AB = simultanéité, CD = successivité (AB prioritaire, seule réalité qui soit).
è On doit étudier la langue comme un système d’interactions à un moment donné.

4)4)4. Linguistique externe et interne


- La langue change avec une logique interne (donc pas par des personnes).
- Il y a donc la linguistique interne et externe mais certes certains facteurs externes peuvent
être étudiés (mœurs, politique, institutions …)
è COMPARATISTES : externe, diachronique
è SAUSSURE : interne, synchronique

4)4)5. Langue et parole


- Distinction (par Saussure)
essentielle quand on définit ce
qui occupe la linguistique.
- Circuit de la parole (ci-contre)
- Saussure : le langage peut aller
dans pleins de directions, la
langue, moins.
Il faut sortir de l’acte individuel
et aborder le fait social -> faire
sortir la partie physique de la
linguistique.
- Langue incomplète dans chaque
cerveau mais existe dans la
masse (pas de propriété privée
de la langue)
- PAROLE : individuel, ce qu’on
dit, psychophysique, volonté, intelligence, accessoire = LANGUAGE - LANGUE

LANGUE : social, empreinte dans le cerveau, psychique, essentiel
= LANGAGE - PAROLE

è Il faut qu’il y ait une masse parlante car la langue n’existe pas en dehors du fait social = LANGUE
SOCIALE ≠ PAROLE (acte individuel – volonté - intelligence). LA PAROLE = MISE EN ŒUVRE DU
LANGAGE.
Résumé Sémiologie Martin Evi

4)4)6. La langue comme code (rem : partie + détaillée car découverte en


même temps <3 )
- Langue = code
- Afin de décrire la langue en elle-même, le linguiste doit partir de la parole. Il décrit donc le
CODE.
Langue = code (= organisation permettant la rédaction du message)
Parole = message
- Schéma Saussure = circuit ≠ de celui de Shannon et
Weaver ! Lien très profond.
Dénominateur commun = le code. On ne le voit pas
mais au moment où la source émet : elle encode et
puis on décode. (Chez Saussure, code = flèche)
La langue serait donc un code partagé entre les
individus.
- Ce code est d’ordre social : on ne le choisit pas, on
l’aborde / enregistre de façon passive. Mais ce n’est
pas parce qu’on n’en a pas conscience qu’il n’y a pas
de code. Donc il faudrait le comprendre, comprendre
ses règles en écoutant parler les gens.
Il tente donc de reconstituer la grammaire, le code de
la langue.
PAROLE = CRÉATION DE MESSAGES À PARTIR DU CODE.

4)4)7. Le code comme trésor de signes : le signifiant et le signifié


- Code = système qui associe des messages à des signaux et qui permet ainsi à deux
dispositifs de traitement de l’information (des machines ou des organismes) de
communiquer.
- On peut le représenter par le code morse : associe points/barres aux lettres de l’alphabet.
L’alphabet est une forme de code permettant de transformer message oral en signal.
- Si l’on prend un énoncé́ oral brut (phonétique) en tant que signal, de quoi est-il le
message ?
Le signal d’une phrase (ex : la baleine est un mammifère marin) est découpé en signaux (les
mots) è renvoi à la réalité è ex : le phonétique labalen = la baleine). Mais relation code
entre signal et réalité = compliqué.
- Saussure va donc étudier ça et considère la langue comme nomenclature (liste de termes
correspondant à autant de choses). CRITIQUÉ CAR :
o suppose que les choses préexistent les mots, chaque langue aurait donc décider de
nommer les éléments composant le monde è LANGAGE = ÉTIQUETTES ASSOCIÉS
AUX MOTS (pas top car ne représente pas le réel qui est un construit social).
o Association entre un nom et une chose = opération simple. Pourtant les choses
visibles peuvent correspondre à plusieurs choses (cheval – quadrupède –
mammifère…) è nie la possibilité d’une description purement linguistique d’une
chose.
Donc Saussure : nouvelle théorie : le signe linguistique unit non pas une chose et un nom,
mais un concept et une image acoustique.
L’image acoustique n’est pas un son matériel mais l’empreinte psychique du son , la
représentation par nos sens, psychique (on peut dire une phrase mais ne pas la prononcer –
juste y penser dans notre tête)
Le signe est alors une entité psychique à deux faces : concept et image acoustique.
Résumé Sémiologie Martin Evi

Le problème courant vient donc de la terminologie : dans la langue courante, le mot « signe »
désigne parfois l’image acoustique, en oublie que si un mot est « signe », c’est parce qu’il
porte également le concept.

- Signifié (CONCEPT) et
signifiant (IMAGE
ACOUSTIQUE)

o Le signifiant n’est pas un son, mais l’idée d’un son


Le signifiant n’est pas que le côté matériel du signe (psychique – on l’imagine avant
de parler). Un signe n’est donc pas qu’une chose matérielle ( c’est aussi un son,
image acoustique) SIGNE = UNION ENTRE SIGNIFIANT (IMAGE) ET SIGNIFIÉ
(CONCEPT).
RELATION DÉCRITE EN TERME DE CODE.
è Aussi bien signifié que signifiant sont des entités mentales
è Le signifiant n’est pas un son mais une idée de son.
Le signifié du mot table n’est pas une table mais l’idée d’une table (on ne peut
pas manger sur le concept de table).

4)4)8. Le code comme système de signes : le signifiant et le signifié


(répétitif oupsi)
o Le signifiant n’est donc pas un son mais une idée de son
Les sons qu’on entend sont ramenés à une image acoustique (ex du « R » : peut se
prononcer de différentes manières mais reste une image acoustique , invariant dans
nos têtes) è idem pour animaux et phonèmes et les lettres.
Les lettres : on identifie toujours la même peu importe la police.
Les sons oraux : on unit le A grave et le A aigu)
è ce qui doit nous inquiéter ce sont les valeurs des éléments de la langue, les relations qu’ils ont
entre, les règles.
L’image acoustique = impression psychologique (son ≠ selon les auditeurs).
Le linguiste ne doit donc tenir compte que des éléments différentiels
(= éléments reconnus différents des autres : qu’on distingue bien un O d’un A par
exemple).
Certaines langues ont 12 phonèmes, d’autres 105. Elles divisent les sons possibles
autrement. Nous, on a divisé le français en 36 phonèmes.
Les divisions sont très différentes entre les langues. La substance phonique n’est
pas fixe, ça peut se diviser en autant de partie que l’on veut

o Le signifié du mot table n’est pas une table, mais l’idée d’une table

Saussure : il n’y pas de synonymes absolus. Un mot n’est jamais le même qu’un
autre. Une langue est donc une série d’oppositions entre les termes !
Les idées sont indéterminées sans les mots , sans les signes/langage on ne saurait
distinguer les idées.
On peut donc représenter le fait linguistique dans son ensemble = la langue,
comme ça : une série de subdivisions contiguës dessinées à la fois sur le plan
indéfini des idées confuses (A) et sur celui non moins indéterminé des sons (B). (En
gros faut prendre les 2 en même temps)
è la langue est plutôt de : « servir d’intermédiaire entre la pensée et le son, dans
des conditions telles que leur union aboutit à des délimitations réciproques d’unités.
» ! (VOIR CI-DESSOUS EXPLICATIONS + CLAIRE)
Résumé Sémiologie Martin Evi

« (La langue constitue des groupements pensée-son, en les séparant du reste de la masse amorphe
des pensées et des sons. La langue pourrait donc apparaître comme le « domaine des articulations »,
à savoir : la subdivision de la chaîne parlée en syllabes (chaînes des signifiants) ou bien la subdivision
de la chaîne des significations en unité significatives (chaîne des signifiés). Chaque terme linguistique
est un petit membre, un articulus, où une idée se fixe dans un son, et où un son devient le signe d’une
idée.

4)4)9. Radicalité de l’arbitraire du signe


- Dans un texte de Platon (Le Cratyle) : il y a 2 écoles de pensée :
o La première concerne le rapport naturel entre noms et choses qu’ils désignent –
sans ce rapport, il n’y aurait pas de nom authentique.
Ils découpaient alors les mots afin d’en trouver un sens ≠ de l’étymologie
d’aujourd’hui -> recherche de mots liés par le sens avec d’autres mots = vrai jeu
d’interprétation (ex : ancêtre = ancien être alors que non)
o Arbitraire du signe par Hérmogène
Pour lui, ce sont des règles : on associe des sons aux éléments du monde è lié à des
règles sociales, conventions,… Justifie le fait que les autres peuples utilisent d’autres
mots pour désigner les mêmes choses car règles ≠.
Rapport arbitraire entre les noms et choses.
- Ce n’est qu’ s’il y a société qu’il peut y avoir signe è Pas de signes naturels (il faut du
social).
Les signes sont arbitraires par rapport aux signifiés. Même pour les onomatopées (imitation
bruits naturels), elles se disent ≠ selon chaque langue.
- Mais attention, tout n’est pas arbitraire dans la langue selon lui !
Ex : 20 c’est arbitraire = immotivé / 19 : c’est « dix » et « 9 » = motivée relative

Ce n’est pas, pour lui, un simple changement d’étiquette, mais pour lui le langage joue des 2
côtés (lien signifiant/signifié) !! Le signe est arbitraire, mais des 2 côtés !! Le contenu
comme l’expression ! Le signifiant comme le signifié !
- C’est parce que c’est arbitraire, que la langue est très compliquée à réformer, parce que
justement c’est prévu par une institutionnalisation = LANGUE SOCIALE ET CONSERVATRICE !
Une révolution est donc impossible car la langue = facteur de conservation.

(Ce chapitre-là n’est pas clair du tout, j’en suis désolée, je ne l’ai pas bien compris L )

4)4)10. Structure du code linguistique : axes syntagmatiques et


paradigmatiques
- 2 axes sur la langue :
o Axe syntagmatiqueè l’article du
nom « baleine » = la syntaxe (étude
des mots entre eux)
Syntagme linéaire (on dit les mots les
uns après les autres (relation))
o Axe paradigmatique (ou associatif)
è les mots que l’on aurait pu utiliser
à la place de ceux de la phrase (selon
le sens) = champ sémantique
Les mots s’associent dans la mémoire
– on pense au champ sémantique

(+ même théorie de Eco mais dite autrement)


Résumé Sémiologie Martin Evi

4)4)11. Structure du code : la double articulation


- 1ère articulation
o Morphèmes : unités dotés de signification = mots
o Syntagmes : morphèmes combinés = phrases
- 2ème articulation
o Phonèmes : les mots en sont composés – pas de signification en eux-mêmes
(dépourvus de signifiés) mais une valeur (puisée dans son rapport aux autres signes).
è Si je dis «tache», «bâche», «cache» au lieu de «vache», la signification du mot
change complètement. Cela signifie que « t », « b » et « c » (k) sont des « phonèmes
» en français, des « unités distinctives ».
- Phonétique vs Phonologie : étudie les sons de la voix humaine en eux-mêmes vs étudie les
sons et leurs différences en tant qu'éléments d'un système, donc dans chaque langue

4)5) Du structuralisme linguistique à la sémiologie et au-delà


4)5)1. La sémiologie saussurienne
- Signe = Union du signifiant et signifié ET élément fondamental du système qui n’existe pas
que dans le langage è Il existe des signes voire des systèmes de signes non verbaux.
Saussure va donc fonder, de façon simultanée, la linguistique comme science et la
sémiologie comme théorie scientifique de la signification.
= concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale / qui
formerait une partie de la psychologie générale / qui s’appellera SÉMIOLOGIE (≠
systèmes de signes, gestuels, types d’écritures).
Sémiologie (qui fait donc partie de la linguistique) nous apprend en quoi consistent les
signes et les lois qui les régissent.
- Sémiologie part de la convention sociale que sont les signes, pour en déduire des propriétés
communes è OBJECTIF : théorie générale du signe mais générer la conception du signe
linguistique à tous les systèmes de signes.
- Question : linguistique = subordonnée ou pilote de la sémiologie ? Linguistique +
importante que sémiologie car :
o Plus complexe
o En décrivant un systèmes de signes, on passe par la langue
o Vient de l’arbitraire du signe car la langue est le système arbitraire par excellence,
elle nous fait mieux comprendre ce que sont les systèmes sémiologiques. Ce qui est
social est arbitraire. (un signe est arbitraire sinon il n’est pas un signe (indice
naturel))

4)5)2. Développement de la sémiologie et du structuralisme européens


- Sémiologie étudiée è science par excellence / méthode/ recherche dont il faut trouver le
sens et la logique cachées derrière les pratiques sociales.
- Apogée entre 50’ et 80’ du structuralisme (on cherche la structure derrière les phénomènes).
On va donc appliquer les règles de la linguistique pour décrire les codes sociaux ! (on n’est
plus sur le langage mais sur tous les types de signes et codes culturels : on se demande ce
qu’il y a derrière chaque geste, vêtement…)
è on fait donc une analogie des signes linguistiques aux signes non linguistiques (on
applique ce qu’on a réussi avec le langage sur le reste)

- Ce premier courant propose de s’appuyer sur le langage verbal et sur d’autres systèmes
sémiologiques è établir des notions et distinctions. Il met en avant :
o Le fait que beaucoup de principes établis par les linguistes ne s’appliquent pas qu’à la
langue ⇒ tout système de code/de signes relève de la sémiologie plutôt que de la
linguistique.
Résumé Sémiologie Martin Evi

o Le fait que les linguistes ont été amenés à déterminer quelles particularités
distinguaient les langues des autres codes, posant les fondements de la typologie
des systèmes de signes.
è On met en avant le côté linéaire du signifié/signifiant linguistique (on lit pas tout
en même temps) ou encore la double articulation. Dans les signes non linguistiques,
ça n’existe pas .
- Les auteurs veulent se limiter à l’étude des signes qui ont pour but la communication. Ils vont
cependant prendre tout ce qui relève de la signification (comm ou pas).
- Après la guerre : linguistique = modèle par excellence de toutes les sciences humaines
Pionnier : Lévi-Strauss è lecture structuraliste de faits sociaux (au-delà de la langue)è
phonologie + idées structurales, transpose tout aux systèmes de parenté (Afrique centrale) =
système de communication sociale spécifique, comme une sorte de « langue » assurant des
formes spécifiques de cohésion sociale (semble être un code pour communiquer entre
individus, similaire au code du langage
è modèle linguistique s’applique ailleurs que dans l’étude de la langue, la parenté est le
1er.

Elmund Leach fait comme Lévi-Strauss avec des aspects non-verbaux (cuisine, musique,
architecture…) qui sont des ensembles structurés contenant de l’information codée d’une
manière analogue aux sons, mots …
è CONSIDÈRE ÇA COMME DES PAROLES DONT ON DOIT RETROUVER LE CODE. (ex :
linguistes qui essayent de trouver les règles derrière les langues).
= DÉCODAGE : décoder aspects culturels comme Saussure a fait avec la langue.
2 exemples :
o Le triangle culinaire de Lévi-Strauss dans « Le cru et le cuit »
= dimension de la cuisine par rapport à la théorie de Jakobson (langues organisées
en systèmes d’oppositions binaire (ex : « B » >< « V »)
= il n’existe pas de société sans langage // pas de société sans cuisine.
= cherche des oppositions entre ≠ types d’aliments : oppose le cuit (transformation
culturelle du cru) et le pourri (transformation naturelle du cru).
= il y aurait 2 oppositions binaires :
§ Élaboré (cru) / non élaboré
(cuit/pourri)
§ Culture / Nature

Les hommes se basent sur le modèle


social, pour savoir si c’est comestible/pas è signification sociale/culturelle.
Manger n’est pas que se nourrir, c’est mettre en œuvre un système de significations
sociales/culturelles sur base d’oppositions.
è recherche de Lévi-Strauss = recherche d’une super langue, d’un code profond
basé sur le système d’opposition.
o Roland Barthes et le « Système de la mode »
= vêtement ne servent pas juste à se protéger, se vêtir, se faire remarquer mais a
aussi une fonction de signification : c’est un acte profondément social
= On y retrouve la distinction classique langue/parole :
§ Un changement dans la pièce è changement de sens
§ Il existe des règles qui président l’association des pièces entre elles
è Parole = fabrication anomique (disparue de nos sociétés) ou port individuel des
vêtements.
Résumé Sémiologie Martin Evi

è C’est donc la vie sociale tout entière qui pourrait s’interpréter en termes de
codes ⇒ ce qui est souvent décrit comme le « contexte », pourrait lui-même être
interprété comme une « langue », un « code ».

4)5)3. Les critiques de la sémiologie et du structuralisme européens


- Critiques de Saussure et du Cours et au structuralisme qui a suivi :
o L’étude du code au détriment du référent
On oublie le référent (trop focus sur signifiant/signifié)
Or c’est pour désigner un référent qu’on utilise les signes linguistiques.
è triangle sémiotique
Saussure ignore la distinction traditionnelle entre science et référence è pensée que
les choses n’existent pas sans les mots qui les désignent. Donc certains imaginent le
langage comme système autarcique, indépendant de la réalité.
o L’étude du code, au détriment de la communication sociale
Dimension trop réduite aux portions congrues : travaux structuralistes ont une
position a-historique / a-sociale (un peu comme la grammaire ne s’intéressait pas aux
dimensions politiques, juridiques ou épidictiques)
Structuralisme en lingui = limitatif (la langue n’a pas de société, vit en l’air…)

è Structuralistes étudient le code en laissant tomber tout le reste.

5) Une approche inférentielle et pragmatique du langage et de la communication


5)1) Critique du modèle du code
- Sperber et Wilson : quand on communique : on ne fait pas que coder et décoder signaux et
messages è on infère un sens àpd la capacité humaine et se représenter les capacités
mentales d’autrui.
- Le structuralisme n’a pas abouti à confirmer son hypothèse de base (juste ≠ sémiologies).
L’histoire récente de la sémiotique a été́ une réussite institutionnelle, mais un échec
intellectuel.
Le code signal/message n’a pas été découvert = tout n’est pas code.

5)2) Décodage et inférence dans la compréhension verbale : l’apport de Grice


- Les auteurs proposent le modèle inférentiel de communication (référence à la pragmatique
et à Grice). Il décide d’étudier les processus d’interprétation de tout énoncé.
- Phrases vs Énoncé
Va faire une différence :
o La phrase : suite de mot avec syntaxe et valeur sémantique. Son sens dépend du
code (pas du contexte) è étude phrase = objet de la linguistique.
o L’énoncé : résultat de l’énonciation d’une phrase = prononciation effective dans des
circonstances concrètes è l’énoncé est moins ce que le locuteur dit < que ce qu’il
veut communiquer en disant la phrase è étude énoncé = objet pragmatique
(réalité). (ex : il est midi è l’examen est fini).
è L’interprétation d’une phrase dépasse sa signification è entre phrase ≠ énoncé.
Ce qui est communiqué par un énoncé c’est l’addition :
o Ce qui est dit (phrase dans sa signification conventionnelle)
+
o Ce qui est récupéré/déduit/interprété
DONC = ce qui est dit + ce qui est implicité !

- Simplicité de comprendre ces énoncés : pourquoi ? Grice va différencier les ≠ types


d’inférences è on sort du modèle codique de la communication.
Résumé Sémiologie Martin Evi

5)3) Vers un modèle inférentiel de la communication

- On communique en raisonnant.
Inférer (moins conscient que résonner) = processus cognitif è prémisses è conclusions
PROCESSUS INFÉRENTIEL ≠ PROCESSUS DE DÉCODAGE
- Ces inférences sont non réfléchies, conscientes è pas de type démonstratif.
La plupart de nos inférences ne sont pas de syllogismes (manque majeure/mineure).
Inférences è incertaines + hypothèses + on arrive pas forcément à la bonne conclusion.
SYLLOGISME = DÉMONSTRATION / INFÉRENCES : INTERPRÉTATIONS.
- Une inférence est pragmatique parce qu’elle n’est pas déclenchée par les seules formes de
signification de la phrase , mais par la conjonction d’informations linguistiques et
d’informations non linguistiques. (ex : bateaux et phrares).
- Si la communication échoue c’est parce que nos interprétations se basent sur des indices
hypothétiques.
è remise en question du modèle du code par Sperber & Wilson : 3 thèses du code :
1. Un code permet d'associer à tout sens une expression, et à toute expression un sens.
2. Les langues humaines sont des codes.
3. Le locuteur encode au moyen d'une expression le sens qu'il veut.
FAUX !!!
1. Le communicateur produit un indice du sens voulu.
2. Le destinataire, dans tous les cas, infère ce sens voulu à partir de l'indice fourni et du
contexte.
3. Un énoncé linguistique est un indice complexe du sens voulu par le locuteur. Ce n'est pas
un encodage de ce sens voulu.

è Quand on communique, on cherche à comprendre les intentions de l’autre et non un


codage/décodage. Code lingui = juste un rôle partiel dans le processus de communication.

(Désolée , les derniers chapitres sont un peu trop détaillés mais très difficile à comprendre).

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