Linguistique Generale

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Linguistique Générale

SEMESTRE 1
1) Pourquoi étudier la linguistique en LLCE ?
2) Apparition du langage et ses origines
3) Définition de la linguistique et évolution de l’antiquité aux temps modernes
4) Naissance de la discipline au 20ème
5) Principes écoles et courants linguistiques
6) Le structuralisme
7) Phonologie
8) Chomsky et la grammaire générative
9) Austin, Searle et l’approche discursive

POURQUOI ETUDIER LA LINGUISTIQUE GENERALE EN LLCE ?

LANGAGE : objet / production humaine, depuis toujours, c’est une propriété, une donnée universelle.
LANGUE : expression culturelle d’un groupe linguistique donné.

 Mise en parallèle entre les langues (ex : en Suisse, l’apprentissage des différentes langues se fait en même
temps et non séparément comme dans la plupart des pays)
► Mise en place automatique de passerelles entre les langues en apprentissage
 Les langues vivent avec les humains, elles ont une durée de vie illimitée. Elles voyagent depuis la nuit des
temps : l’humain a toujours cherché l’humain, a toujours voyagé (ils n’ont pas attendu la Mondialisation…).
 La communication est présentée comme quelque chose de nouveau alors qu’en réalité elle a également
toujours existé (d’ailleurs cette évolution est uniquement due aux progrès et besoins militaires…)
 Les nouveaux outils de communication ayant pour but d’accélérer les échanges entre les gens, voire entre les
pays nous donne l’illusion de maitriser l’espace et le temps: n’utilisant pour ceci comme unique moyen le
langage (écrit ou oral) > grâce à la linguistique (aucune existence d’internet sans l’aide des travaux et
recherches de Chomsky ~1950)
 Existence de règles générales, globales, communes entre toutes les langues : code conventionnel commun.
 Même s’il ne peut que balbutier, l’enfant apprend à parler dès son arrivée au monde.
 Le langage est une culture, avant tout un objet utilitaire (et non un objet de consommation comme un autre).
C’est la représentation du monde tel qu’il a été perçu par les vivants au cours de leur évolution et de la création
du langage. (ex : double négation FR =/ simple en ANG). Chaque langue exprime à sa façon sa vision du
monde.

L’APPARITION DU LANGAGE & SES ORIGINES

ANTHROPOLOGIE: lié à l’humain et à l’évolution de l’homme, « l’homme moderne » (pré-histoire, dernière


de la chaine de l’évolution).

ARCHEOLOGIE: Débat important, remise en question, cercle vicieux

RICHARD LEAKY (anthropologue) est un homme de terrain, de synthèse à la recherche d’une explication, il
vit au Kenya (ses parents ont étudié les origines de l’Homme). Il retrace l’espèce humaine depuis 7 millions
d’années.
Qu’est-ce qui a fait de l’Homme une espèce à part?
Il a conscience que l’existence et la mort font de l’Homme un être unique, le langage et la culture
également.

« La première étape est celle de l’origine de la famille humaine, un fait qui correspond à l’apparition de
l’Homme vertical.
La deuxième étape est la prolifération de l’Homme bipède. RAYONNEMENT ADAPTATIF (multitude
d’espèces), évolution biologique: adaptation de l’environnement (nécessité de dominer).
La troisième étape est l’accroissement du volume du cerveau: origine du genre Homo.
La quatrième étape est l’apparition de l’Homme moderne (langage, capacités artistiques, techniques ►
outils absents dans la nature ► imagination ► développement significatif du cerveau) »

R. Leaky insiste sur « l’interaction entre la société le langage et la culture qui a conduit l’Homme vers un
développement de plus en plus sophistiqué. » Pas de développement biologique à long terme « la sélection
naturelle opère en fonction des conditions immédiates et non pas par rapport à un but à long terme.
Finalement, les premiers humains eurent les homos sapiens comme descendants, mais il n’y a rien là dedans
d’inévitable. » « L’apparition du langage parlé sous la forme que nous connaissons fut un moment
fondamental de la préhistoire humaine, voire le tournant fondamental. »

« Une fois qu’ils furent dotés du langage, les Hommes furent en mesure de créer des mondes d’un genre
nouveau* dans la nature » * monde d’un genre nouveau = « le monde de la conscience introspective, et
c’est lui que nous fabriquons et partageons avec les autres: la culture » ► Le langage devient
notre intermédiaire et la culture notre domaine.

► Le langage permet de rêver, d’imaginer, de concevoir


« seul le langage pouvait briser la prison de l’expérience immédiate dans laquelle les autres créatures sont
enfermées. Mais le langage nous ouvre les infinies libertés de l’espace et du temps » Derek Bickerton

35 000 and auparavant, les Hommes s’étaient accaparé le monde en supprimant les autres espèces ► les
sapiens sapiens
► comment? R. Leaky nous dit que l’évolution naturelle a sauvé notre espèce du mutisme qui aurait pu
bloquer nos progrès

Les outils du langage: centre/organes de la parole (air, boite de résonnance, larynx, les cordes vocales qui
produit les sons et qui se trouvent entre pharynx et larynx ; ils permettent la voix, la parole, le langage)

R. Leaky fait une étude de fossiles ► dans certaines espèces humaines, le larynx et le pharynx sont très
proches ; chez les animaux, le larynx est également près du pharynx ► ce qui leur permet de respirer et de
boire en même temps (≠ homme). La parole est un processus inconscient. Chez les bébés, le larynx est
proche du pharynx ; jusqu’à ses  18 mois ainsi il peut être allaité et peut respirer en même temps ; à partir de 
18 mois le larynx descend jusqu’à ses 14 ans.

► l’Homme a eu la chance de voir son larynx descendre pour lui permettre la parole (≠ autre espèces)
« le langage est une clé de réussite du genre humain, les humains
s’humanisent avec l’apprentissage de la culture, des règles de vie… » R.L.

Depuis l’antiquité l’Homme est au cœur d’un groupe, d’une société ; la famille est une création de l’Homme,
elle est instituée depuis des millénaires, c’est une organisation sociale. On veut se mettre en marge de la
société en faisant quand même partie de cette institution (préhistorique)
DEFINITION DE LA LINGUISTIQUE ET EVOLUTION DE L’ANTIQUITE AUX TEMPS
MODERNES
Une question était débattue pendant des siècles notamment par les philosophes (1866: aucune communication
autorisée concernant la naissance du langage):

Est-ce que le langage est un domaine réservé de la linguistique ou est-il ouvert à tous les domaines,
toutes les disciplines?
En quoi consiste la linguistique, de quand date-t-elle?

DEFINITION: (sens large) la linguistique est l’étude d’une langue et de ses mécanismes
(sens plus précis) c’est de la grammaire traditionnelle ;
cependant la grammaire est plus normative alors que la linguistique est descriptive
La grammaire dicte ce que l’on doit faire avec nos mots, c’est une équation à une norme donnée elle est ►
FORMELLE
La linguistique se contente d’écrire sans donner d’avis sur ce qu’est la langue. C’est un état de fait ► on
décrit cet état, et on fait appel à des outils pour ceci. On émet une hypothèse de travail et on démontre le bien
fondé de cette hypothèse.

Survol historique de la linguistique


C’est un savoir faire très ancien, l’Homme dispose de millénaires de réflexion sur le langage
► L’INVENTION DE L’ECRITURE témoigne d’un cheminement du général vers une analyse de
plus en plus précise. Elle fut crée lorsque le besoin d’en faisait sentir, lorsque l’oral ne suffisait plus.
L’Homme a toujours eu besoin de raconter sa vie: de laisser des traces derrière lui ► transmettre/continuer à
exister même après la mort.
► DESSIN signes symboliques ► rejoint l’écriture

► L’ALPHABET il apparaît grâce à une prise de conscience de l’existence des unités minimales
matérialisée par l’invention des lettres. Le premier alphabet créé provient de plusieurs sources.

 Les Sumériens: écritures cunéiformes ( 3500 av. JC) ► pictogrammes, idéogrammes,


phonogrammes
 L’Egypte Antique: (pharaonique) écriture hiéroglyphes (vers 3300 av. JC) ► 24 signes symboliques
 Minoen: (Crète) (3000-1580 av. JC) ► écritures minoennes = langage hellénique
 Les Grecs: (2000 av. JC) ► système d’écriture (1100 av. JC)
 Les Phéniciens: (1000 av. JC) Byblos, premier alphabet à Ugarit, un système dérivé du cunéiforme
babylonien ► 30 consonnes ► chaque symbole correspondait à un son unique (révolution)
Araméen, Arabe, Hébraïque ► orientaux
+ Hindou, Gothique, Cyrillique…

► Meillet (Linguiste Français): « Ce sont les Hommes qui ont inventé et perfectionné l’écriture, ils ont été
de grands linguistes. Ce sont eux qui ont créé la Linguistique. »

Peut-on dire que nous tenons la datation de la Linguistique?


Avec l’écriture nous n’avons que les résultats, les conséquences, les preuves de l’invention du langage.

La Linguistique et l’Ecriture sont indépendantes dans le cerveau.


► L’Homme a développé le langage en même temps qu’il progressait dans la maîtrise de son
environnement.
Pour remonter le temps de l’Histoire humaine, il faut compter sur ces spécialistes, mais c’est impossible.
Whitney: « la Linguistique était l’œuvre du XIXè siècle et rien ne mérite ce nom auparavant »
Mounin: (Histoire de la Linguistique) « la réflexion qu’une civilisation conduit plus ou moins
explicitement sur son langage fait partie de l’outillage mental de cette civilisation » (la linguistique est
fondatrice d’une civilisation)

La Linguistique n’apparaît pas d’un coup, elle est préparée par la réflexion antérieure ► les vestiges, les
traces de celle-ci
Mounin: (fil conducteur du semestre)
«  La civilisation en question a-t-elle pris conscience de l’analyse des sons linguistiques? Comment? A quel
point? »
«  A-t-elle conduit une analyse des unités signifiantes? »
« Quelle notion a-t-elle enseignées concernant l’analyse du discours? »
« Syntaxe? ≠ Dialectes? Etaient-ils intéressés aux langues des autres peuples? A l’évolution de la langue? Y
a-t-il des traités, ou bien des écrits sur le sujet? » « Questions philosophiques sur le langage? »

► L’Histoire véritable de la Linguistique ne peut commencer, ne peut être possible que lorsque les spécialistes
(anthropologues, archéologues…) ont conscience de l’importance de la langue dans leurs recherches.

- EGYPTE ANTIQUE (sumériens) existe depuis deux siècles (égyptologie) ► décrypté récits et écrits en
hiéroglyphes (astronomie, médecine, mathématiques, géographie). 2 éléments importants:
 documents attestés de cette époque, administration très organisée, fondée sur le système des castes
(scripts, scribes)
► Existence d’écoles de formation des scribes ?
- Activité diplomatique ► présence de traducteurs/interprètes ; rang très important (transmission de père
en fils)
 Plus longue durée de cette civilisation ► STABILITE de cette structure administrative. Existence de
documents qui deviennent des archives ; problème de lecture par le scribe. Formation des scribes: réflexion
sur l’évolution de la langue. Philologie (activité linguistique) beaucoup de formulaires sont, traités poèmes
didactiques… Mais peu de choses sur le langage lui-même.
- Conditionnement de la langue:
« l’invention de l’écriture a amené des réflexions sur la nature de la langue. Parce-que cette technique
devait rendre visible les éléments de la langue parlée et ensuite séparer sinon les mots, du moins les
phrases » Peterson

- SUMERIENS ET AKKADIENS durée de vie du 4è millénaires au 2è millénaire av. JC. Le Sumérien était
la langue vivante poursuivie par les Akkadiens ► bilinguisme. Comme pour l’Egypte, il y avait la fonction de
Script: découverte d’une bibliothèque en Akkadien. Il existait certainement un enseignement de ces langues.
2600 av. JC: syllabaire (dictionnaire) de signes cunéiformes = polysémie des mots. Les recueils de signes
sont comme le début de la linguistique formelle (à plus d’une forme fixe): classement sémantique à la base de
cette linguistique formelle. Dictionnaires bilingues Sumérien/Akkadien: pour chaque entrée, signe (S) +
écriture phonétique Akk + sens. A Ougarit il y avait même un dictionnaire à 4 langues (Hourrite,
Ougaritique, Sumérien et Akkadien). Les Sumériens semblaient avoir eu conscience de la variété des genres (
registres) de leur langue: présence de lexiques avec des listes de mots à utiliser selon l’interlocuteur. ►
Comme en Egypte antique, les Sumériens ont franchi un cap de notation du sémantique/idéographique
au phonétique (mais pas jusqu’à l’alphabet).
Peterson dit qu’avec le Sumérien et l’Akkadien il y a un facteur très important vers une prise de conscience
plus claire des signes phonétiques. « Le manque de connexion entre une valeur syllabique et une valeur
sémantique en Sumérien était en fait un pas en avant par comparaison avec la situation en Sumérien. Elle
doit nécessairement avoir contribué, assuré l’avantage à la méthode d’écriture phonétique. La conscience de
la différence entre les deux principes devint nécessairement plus claire »
► Il existe souvent un transfert du savoir d’une civilisation à l’autre, ce qui a permis d’avancer.

- CHINE ANTIQUE l’écriture est apparue en 2850 av. JC mais elle n’est apparue sous la forme actuelle
qu’environ en 2500 av. JC. L’expérience Chinoise est une expérience humaine à part. L’écriture
idéographique (≠ forme renvoyant vers vos sens comme avec les Hiéroglyphes). Il n’y a pas d’analyse des
sons: écriture non phonétique.
Meillet « la structure de la langue décide de l’invention de l’écriture »
Seul l’ordre des mots donne sens, il existe entre 6 000 et 8 000 caractères courants, un signe pour chaque
mot (avant notre ère, il existait 9 000 signes, et vers les années 600 il y en avait 24 000!)
Aujourd’hui, environ 1 000 sont enseignés dans les écoles, environ 2 000 dans les magasines courants. Une
multiplication des signes impose un besoin d’une clé pour les comprendre: système mot-clé. L’étude de
cette langue n’est pas achevée, la réflexion chinoise sur le langage est restée longtemps close: pas d’influence
sur d’autres civilisations contemporaines. Cette expérience linguistique a toujours intéressé les
anthropologues et les philosophes plus que les linguistiques même.

- HINDOUS le Sanscrit/Sanskrit (anglais) est une réflexion, une tradition orale, il n’y a pas d’écrits.
Panini (grammairien) a écrit un traité, il est remonté jusqu’à … Il a synthétisé la tradition orale. Sa
motivation était d’ordre pragmatique: Pour accomplir des rituels religieux, il faut réciter précisément des
prières, il faut donc avoir une prononciation et une formulation précise. Il a donc réalisé une analyse précise
de la langue par la phonétique. C’est donc la première notion de racine (FR = radical) plus des désinences
qui s’ajoutent. Arrivée à l’écriture est très tardive ( 300 av. JC).

- PHENICIEN les antiques les appelaient déjà les « inventeurs de l’alphabet ».


Mounin dit que leur écriture phonétique n’est pas tout à fait aboutie (aucune voyelle), système incomplet.
Cette écriture est le fruit des peuples alentours. A nos jours, on affirme que c’est le premier alphabet, mais
plus tard il se peut que l’on en trouve des plus anciens. Après beaucoup d’évolutions, cet alphabet a achevé
cette évolution.
Pour atteindre ce stade il faut: - supprimer l’idéogramme
- supprimer les systèmes de tri (mot-clé)
- supprimer les caractères phonétiques complexes (plusieurs choses à la fois)
- supprimer la règle: un caractère = toujours le même son et inversement
► on a eu conscience de l’unité minimale même à cette période.
Meillet insiste sur le fait que le progrès n’est pas apparu d’un seul coup.
Peterson « Il semble que les grandes simplifications dans les méthodes d’écriture se produisent au cours de
leur transfert d’un peuple à un autre. »
► Cet alphabet comme pour les précédents est une structure de la langue, et il a dû être d’une grande
aide pour cet usage précis de caractères.

- HEBREU il n’existe aucune analyse linguistique (≠ ailleurs). Mais la bible témoigne de cette recherche de
l’origine des noms et des mots. ► Mythe de la Tour de Babel.

- GRECS beaucoup de documents, d’écrits ; réflexion sur le langage ► réflexion sur la langue elle-même et
sur le langage. Leur alphabet est emprunté aux phéniciens mais contrairement au leur il n’est pas constitué
uniquement de consonnes mais également de voyelles, il est complet et parfait à leur insu. Ils ont une
conscience empirique (art de la Musique, Maîtres de diction), ils sont des orateurs nés. Il existe également des
recherches pour décrire les parties du discours (Aristote, Platon)
Denis de Thrace (grammairien 170-90 av. JC) « 8 parties du discours »: article, nom, pronom, verbe,
participe, préposition, conjonction, adverbe ► analyse du discours. Traduite en Arménien, Cyrillique,
Hébreu, Arabe (+ occident) ► très imprécis. Répartition des catégories empruntées à Platon et Aristote.
► Absence totale d’intérêt pour les langues étrangères. Etablissement de la notion de Philologie, conscience
du vieillissement de la langue chez les Grecs.

- ROMAINS au début ne faisaient que reprendre la langue Grecque, mais leurs travaux constituent la base de
l’enseignement traditionnel en occident. Ils ne portent aucun intérêt pour les autres langues également: pas de
comparaison. Même en transmettant le Grec ils n’ont rien retenu. Ils ont légué la tradition de l’intérêt des
origines du langage.
Varron (avocat 116-27 av. JC) traité sur les origines du langage. Il s’élevait contre l’acharnement à
rechercher cette origine première.
Lucrèce (poète 98-55 av. JC) antithéologique

- MOYEN AGE (14ème) évangélisation des peuples, la difficulté lorsqu’il n’y a pas d’écriture est la traduction
des textes
► il faut donc créer un alphabet différent pour chaque langue:
- Celte et Germain (2è & 4è siècles)
- Slave (Cyrillique au 9è siècle)
- Islam (9è siècle) traités complets de grammaire arabe)
► influence/emprunts à notre civilisation. Situation non homogène.
Mounin description phonétique, travaux remarquables

- 9-15è siècles: grande chaine de Grammairiens, profonde tradition d’abord grammairienne, puis
philosophique. Emergence rapide: motivations qui rappellent la civilisation Hindoue, obligation de réciter de
manière quasi parfaite la parole divine. Un des premiers grammairiens date du 9è siècle, il a réalisé des écrits
sur l’articulation: Al Khalil (…) al-Farahidi.
Réalistes: « le mot a un rapport intrinsèque avec l’Idée » Platon
≠ Nominalistes: « l’Idée n’a d’esprit que dans les hommes, les mots ne sont ni choses, ni germes de choses,
les mots ne sont que des noms » Aristote

- 14è - 19è
15è: on distingue mieux la phonétique et les sons
1660: fondation de l’école de Port Royal
► Invention de l’imprimerie
► Apparition de l’étude phonétique, dictionnaires bilingues..
Tournant linguistique: découverte du Sanscrit avant déjà on en avait fait la découverte, mais son
déchiffrage était alors impossible (► 1786-1816). C’est un nouveau point d’appui dans la question de
l’origine du langage.
Franz Bopp (1791-1867) a publié un livret (1816) sur le travail de grammaire comparée dans tous les
domaines (méthode de linguistique pure)

DIFFERENTES ECOLES (résumé)


Des théories anciennes sont connues sur le langage (25 siècles auparavant en Inde)
1660: Grammaire de Port Royale. Arnaud et Lancelot, première tentative moderne de la formation d’une
théorie du langage
► lien entre langue et logique. Différentes catégories de mots (tradition philologique Grecque) ;
différences entre les langues (comme variation de surface): idée de réflexion de quelques siècles avant Port
Royal.
19è: apparition de la grammaire comparée qui tente de reconstruire les langues originelles (Frères
Grimm, Franz Bopp)
► Elaboration de lois de la phonétique qui rendent compte de l’évolution des sons à travers le temps:
reconstruction d’une langue hypothétique unique  la langue indo-européenne
20ème SIECLE: NAISSANCE DE LA DISCIPLINE ; LINGUISTIQUE STRUCTURALE
Ce courant réunit les écoles et les approches linguistiques caractérisées par la langue comme un système
décomposable. On ne peut objectiver l’expérience que par l’élaboration d’une structure (Ferdinand de
Saussure, Trotski, Sapir, Lou Field) étude de la langue en tant que structure telle.

FERDINAND DE SAUSSURE (1857-1913)


Cours de Linguistique Générale (1916): publié par Charles Bally et Albert Sechehaye, le langage est
considéré comme une institution sociale, un outil social. Il met l’accent sur la notion de système
(grammatical réinventé), chaîne parlée = phrase ; signe/unité = mot, ce sont les fonctions des parties du
langage. Ce livre est tiré d’une série de conférences publiées par deux de ses étudiants après sa mort. Tous les
faits de langue sont à étudier, il faut abandonner un point de vue normatif. Réhabilitation de l’étude
linguistique, la langue est définie en terme de signes:
« La langue est un système de signes exprimant des idées (…) la tâche du linguiste est de différencier ce que
fait de la langue un système spécial dans l’ensemble du système de communication ».
Les notions employées sont:
- signe linguistique= objet qui réunit un signifiant (production phonique) et un signifié (contenu sémantique)

[ex. le signe CHAISE ou CHEVAL signifiant = ch-ai-se ► [ʃɛz]


ch-e-v-a-l ► [ʃəvɑl]
signifié = nomination d’un objet/animal

ex. « le travail sur le dossier X vous sera réclamé cette semaine »
semaine: signifiant = s-e-m-ai-ne ► [səmɛn]
signifié = soit - cycle de répartition du travail (dans le contexte)
- période de 7 jours fixée par la calendrier
- suite de 7 jours consécutifs (ex. le samedi est un jour de la semaine)
« le travail sur le dossier X vous sera réclamé cette semaine » est une suite de sons articulés ; ce sont des
éléments phonétiques en parallèle à leur signification:
1er niveau PLAN PHONETIQUE semaine travail
ème
2 niveau PLAN SEMANTIQUE cycle de répartition du travail action de travailler/effet du travail

Découpage phonétique
Semaine peut être découpé en: s/ə/m/ɛ/n
Travail peut être découpé en: t/R/ɑ/v/ɑ/j
s ɛ n = scène r a j = rail s ə = se/ce t a j = taille m ɛ s = messe R ɑ = rat

Découpage en lettres
Semaine = S-E-M-A-I-N-E EMANES MAINS MINE
Travail = T-R-A-V-A-I-L LIRAAIR RAILRAT AVRIL]

Il existe entre 20 et 60 caractères phonétique pour une langue: c’est un pas géant de la grammaire à l’ère
linguistique au XXè grâce à Ferdinand De Saussure.
Eléments du travail de De Saussure
1) Système dans lequel chaque élément ne peut être défini que par sa/ses relations avec les autres ►
opposition ou équivalence
2) Impression donnée à la valeur et à la position du signe au sein du système
3) (rupture avec ce qui précède) absence de lien entre le langage et la réalité ► arbitraire du signe
Distinction entre LANGUE (système au sein d’une institution sociale)
≠ PAROLE (ensemble de ce que nous réalisons individuellement: USAGE)
Il est un précurseur du structuralisme, l’ensemble de ses travaux sont les principales sources des travaux des
écoles de linguistique
LE STRUCTURALISME est un mouvement qui a touché l’ensemble du XXè siècle ; beaucoup de courants
de pensée (anthropologie, littérature, philosophie, pédagogie…) utilisent le structuralisme comme un outil.
(définition) Considérer un phénomène à partir de sa place au cœur d’un système. Une structure possède une
organisation logique mais implicite. Toute structure repose sur un double statut: REEL/IRREEL.
Il a été très critiqué en tant que courant de pensée.
(la méthode globale s’est avérée catastrophique par rapport à la méthode traditionnelle)

LA PHONOLOGIE (très inspirée par les travaux de De Saussure) définition = production phonique totalement
personnel et unique pour chacun. C’est une discipline structuraliste.
Baudouin de COURTENAY (1845-1929) nous dit qu’il existe deux types de phonétique: concret (signaux)
et signaux phoniques qu’on emploie à des fins de communication. 1920: description de ces signes
phoniques.
Léon TROTSKI (1890-1938) a commencé à publier des articles à 15ans.

CERCLE LINGUISTIQUE DE PRAGUE (1926)


- Nikolaï TROUBETZKOY (1890-1938)
- Roman JAKOBSON (1896-1982)
- Joseph VACHEK
- Sergei KARCEVSKI
1928: premier congrès international de linguistes.
Distinction entre: phonétique (étude du sens de la parole) ≠ phonologie (étude des sons de la langue)
► La phonologie structurale qui considère la langue comme une fonction…
1930: on commence à faire créer des sections locales dans le monde entier

(+ écoles Danoise, Américaine, Londonienne…)

CERCLE DE COPENHAGUE (1921)


- Louis HJELMSLEV (1890-1965) Glossématique (différend du Phonème du cercle de Prague)

ECOLE DE LONDRES phonologie prosodique


- Daniel JONES (1881-1967)
- J.R. FIRTH analyses de frontières phonologiques
- R.H. ROBINS

ECOLE NORD-AMERICAINE
- Edouard SAPIR (1884-1939) sound patterns
- Leonard BLOOMFIELD (1887-1949)
« Théorie du plan d’expression de la langue d’après
l’examen des systèmes d’expérience de la langue spécifique »
Language, L.B.
► Noam CHOMSKY (7 décembre 1928-) lui succède et le détrône
► La linguistique à pour seule tâche la description objective des langues
- Benjamin Lee WHORF (1897-1941) étudie les rapports entre la langue et notre vision du monde

BEHAVIORISME ► Leonard BLOOMFIELD (comportementalisme): stimulus/réponse

DISTRIBUTIONALISME ► Zellig HARRIS (1909-1992)


Methods in Structural Linguistics (1951): approche empirique sur ce que l’on constate. Les langues sont
des données que nous avons ► un corpus. Ambigüité syntaxique
[ex. le menuisier travaille le bois/le dimanche]

NEO-BLOOMFIELDIENS développement d’une analyse phonologique (travail sur les langues


Amérindiennes)
- Morris SWADESH (1909-1967)
- C.F. Hackett
- Kenneth Lee Pike

LES FONCTIONNALISTES (à l’issue du cercle de Prague)


- Léon TROTSKI

Nikolaï TROUBETZKOY Principes de Phonologie (1939)


définition PHONEME = « la plus petite unité fonctionnelle et opposition phonologique c’est l’opposition
phonique qui permet de distinguer deux unités sémantiques »

PHONOLOGIE = examen, mise en hiérarchie des faits phoniques d’une langue particulière. Elle
s’oppose à la phonétique.
C’est une approche structuraliste où la forme ne se définit que par la fonction ; deux courants:
- celui de l’école de Copenhague: Phonématiciens, Hjelmslev
- celui du Réalisme et du Fonctionnalisme:
Roman Jakobson: pour lui le phonème est constitué de deux faisceaux (traits distincts), le premier est le
trait sonore, et le deuxième est la tonalité. Il s’attache aux faits observables de la langue.
Emile Benveniste (1902-1976)
André Martinet (1908-1999): a réalisé une théorie générale de la langue qui ne néglige pas les éléments
historiques de la langue qui est une approche structurale. Il analyse les faits de la langue grâce aux
fonctions de communication qu’il considère « centrales » (► fonctionnalisme) pour toute langue.

- LA DOUBLE ARTICULATION (Martinet)


1ère – MONEMES = unités linguistiques minimale ayant une forme et un sens.
C’est l’unité minimale signifiante (elle peut être polysémique)
[ex. voilà notre père/mère/frère ► monèmes
Que l’on peut les remplacer (problème de sens et de fragmentation) par:
là = élément indépendant ; voilà ► voide (x) voilà-bas (x) voici (√)
► Monème à part entière que l’on ne peux pas décomposer n’importe comment
a) je suis en retard
b) je ne sais pas
c) il n’est pas là]

2ème – PHONEMES = unités linguistiques ayant seulement une forme mais pas de sens
► unités phoniques = lettres
 Quelques dizaines de phonèmes suffisent à la composition de milliers de monèmes
[ex. Père [p ɛ R] Mère [m ɛ R] Frère [f R ɛ R]]

La liste ouverte/fermée
MONEME appartient à une liste ouverte, infinie parce qu’une langue a toujours besoin de se
renouveler (plan oral)
[ex. automobile ► auto + mobile = 2 monèmes
Leur association est tellement constante qu’il est aujourd’hui considéré comme un seul
monème alors qu’historiquement il y en a deux (préfixation de auto à mobile)
porte-clés / porte manteau ► deux monèmes]
► Recomposition de certains éléments de la langue

PHONEMES appartient à la liste fermée, terminée, stable (plan écrit). Le locuteur identifie les sont
d’un autre locuteur qui parle la même langue grâce à la fonction de ce même son et à son
environnement au sein de cette même langue
► grâce à la double articulation

LA GRAMMAIRE GENERATIVE – Noam CHOMSKY (1928-)


(= Grammaire Chomskyenne) Noam Chomsky est un professeur de linguistique (Massachusetts) engagé
politiquement dans les années 68 des Etats-Unis. Il étudie la philosophie (1945, professeur Harris) ; il soutient
sa thèse en 1955 et il en publie un livre:
La Structure Syntaxique (1957)

GRAMMAIRE GENERATIVE se distingue entre autre par sa recherche d’une structure de base des
éléments naturels. Chomsky s’interroge sur le bien fondé de la langue ► c’est une science cognitive

Aspect de la théorie syntaxique (1965): impact important sur les philosophes du langage
[ex. RAPPEL le menuisier travaille le bois/le dimanche] Harris

Fasciné par la capacité de l’Homme à toujours créer la langue/le langage:


► Comment expliquer qu’un locuteur reconnaisse immédiatement si une phrase appartient ou non à sa
langue?
► Comment expliquer qu’un locuteur produise ou comprenne une phrase qu’il n’a jamais entendue ou
prononcée auparavant?

C’est une grammaire théorique, universelle, ancrée en nous.


Elle comporte deux notions principales:
► COMPETENCE: un ensemble de possibles linguistiques donnés par le seul fait d’avoir maitrisé la
langue
(connaissance de la langue = code)
► PERFORMANCE: usage/emploi de cette possibilité, réalisation de ces règles abstraites. Mise en œuvre
de la compétence des actes/énoncés concrets (expression ou compréhension)
[ex. La table est grande: est et non pas sont relève de la compréhension, de l’emploi de la phrase dans un
texte sensé]

L’APPROCHE DISCURSIVE – SEMANTISME

- Malcolm David ROSS (1942-)


- Charles J. FILLMORE (1929-)
- George LAKOFF (1941-)
► Recherche de l’unité minimale ayant une fonction
[Centralité de la syntaxe chez Chomsky]

- Malcolm COULTHARD (-)


- John Mc Hardy SINCLAIR (1933-2007)
- Henry WIDDOWSON (1935-)
► Travaux sur le discours, unité de base de communication dans la langue. Il existe plusieurs énoncés
qu’ils ont appelés discours.

ANALYSE DU DISCOURS: analyse des règles du discours, langue en tant que chaîne d’énoncés. On ne peut
pas se baser que sur l’énoncé en tant que tel (il faut parfois l’expression du visage [ex. ah…].
John Mc Hardy SINCLAIR: discours comme étape de l’étude de la fonction de la langue et de
l’organisation des unités linguistiques se situant au dessus du rang de la phrase. Le discours se trouve entre
l’analyse grammaticale et l’organisation linguistique.
Il y a un écart entre une maîtrise de la langue correcte et une maîtrise correcte de la langue.

L’ACTE DE PAROLE:
John Langshaw AUSTIN philosophe anglais, il est le premier à avoir mentionné la notion d’Acte de Parole
« Parler une langue c’est adopter un comportement »
- How to do things with words (► Dire c’est faire) (1962) SPEECH ACTS = acte du langage

John SEARLE philosophe américain, il adopte la proposition d’Austin et élabore une théorie d’analyse de
l’acte de parole. Pour lui il existe des frontières entre les énoncés.
1è acte assertif: engage la responsabilité du locuteur sur l’existence d’un état de chose sur la vérité de la
proposition exprimée [ex. si j’affirme qu’il pleut].
2è acte directif: tentative menée par le locuteur pour mener l’auditeur à faire quelque chose.
3è acte promissif: oblige le locuteur à adopter une certaine conduite dans le futur.
4è acte expressif: exprimer un état psychologique du locuteur vis-à-vis d’un état de chose précisé dans
l’acte.
5è acte déclaratif: provoque une modification d’un statut ou d’une situation de l’objet auquel il est fait
référence seulement si cette déclaration a été accomplie avec succès.

Linguistique Générale
FIN SEMESTRE 1
GRAMMAIRE = NORMATIVE / LINGUISTIQUE = DESCRIPTIVE
Les progrès se font en réaction à ce qui a déjà été fait, en général

La Linguistique se décline en trois axes principaux (deux volets chacun)


1) Etudes en Synchronie (ES) et Diachronie (ED)
ES: s’intéresse à l’état d’une langue à un moment donné de sa « vie »
≠ ED: s’intéresse à l’histoire et aux changements structurels que la langue a subis

2) Etudes Théoriques (ET) et Appliquées (EA)


ET: base de l’étude appliquée, étude de la création et des structures (Chomsky: modèle théorique), étude
plus générale que l’étude appliquée
≠ EA: approche théorique sur une langue donnée, étude plus précise de cette langue

3) Etudes Contextuelles (EC) et Indépendantes (EI)


EC: interaction entre le langage et le monde (analyse de la parole)
≠ EI: considère le langage pour lui-même indépendamment de ses conditions extérieures (« speech patterns »
de Bloom)

La première définition de la linguistique: étude scientifique du langage (qu’est-ce que ça désigne, sous
entend ?)
On peut en revanche donner une deuxième définition de la linguistique, plus précise:
LANGAGE = selon Desaussure & Martinet: la langue est une fonction centrale pour la communication.
Cette affirmation est une révolution au XXème (avant c’était principalement un expression de la pensée)

LA LANGUE = INSTITUTION SOCIALE

LE CARACTERE SPECIFIQUE DU LANGAGE NATUREL► HUMAIN


≠ communication ► insuffisant d’affirmer cela (ex: rire, regard)
► de communication entre les hommes et les femmes appartenant à une même communauté linguistique
Depuis plus d’un siècle: pour les études du langage une série de critères sont indispensables:

► ne relevant pas des langues humaines:


× L’INTENTION: séparation des phénomènes de ceux qui ont l’intention de communiquer ≠ n’en ont pas
l’intention (indices – ex: nuages noirs = pluie)
► Emergence de la SEMIOLOGIE (par Eric Buyssens en 1934)
Classification après l’étude des messages:
(1er): les moyens de communication « asystématiques » n’ayant pas de règles stables d’un message à
l’autre (panneaux publicitaires)
ème
(2 ): le langage humain (code de la route: avec des règles ► système)
ème
(3 ): ≠ entre les systèmes de communication établis et ceux qui se substituent à ceux-ci
(braille, langage des signes, morse…)

× L’ARBITRAIRE: quelque chose de fondamental dans le système linguistique ► tout ce que nous
employons, quelque chose de conventionnel

× LA LINEARITE: les langues naturelles se déroulent selon les lignes irréversibles du temps (ce n’est pas
spécifique au langage humain)

× LE CARACTERE DISCRET (Saussure): du message ou du signe du langage (ne dit pas son nom). Les
unités phonétiques s’opposent les unes aux autres sans nuance (► en anglais elles sont présentes ou
absentes)
Le caractère discret n’est pas propre au langage (code de la route: ce sont des panneaux dont les
représentations sont souvent approximatives ≠ cartes qui sont à l’échelle d’une ville: tout ce qui est dessiné
n’est pas un caractère discret, mais un caractère réel)
Linguistique Générale

SEMESTRE 2

1) Introduction aux grandes questions de la linguistique comme une discipline de Sciences Humaines
2) Phénomène non Linguistique
3) Description des Langues et de leurs outils
4) PHONETIQUE
5) Organes phonétiques: Description et Fonctions
6) Centre Phonateur: production et perception des sons
7) Critères articulatoires
8) Classification des Phonèmes: voyelles nasales et orales
9) Classification des Phonèmes:
- consonnes orales OCCLUSIVES
- consonnes orales CONSTRICTIVES
- semi-voyelles ou semi-consonnes
- consonnes NASALES
10) Autres phénomènes acoustiques: AFFRIQUEES, DIPHTONGUES, GEMINEES…
11) La syntaxe de Martinet: présentation générale
LA DOUBLE ARTICULATION comme caractère spécifique du langage
Nombre limité de signes (phonèmes = 2ème articulation)

[ex] 1) Le Monème
Réclamé / r e k l a m e /
Dans "le travail sur le dossier X vous sera réclamé cette semaine”
1er phonème / é = e /
2er phonème / é = e /
2) Les mêmes éléments phonétiques se répètent dans le monème
Dossier / d o s j e /
3) Le même phonème / a / apparaît dans
Réclamé Sera Travail

[ex] FEU MESSAGE


(A) Vert Voie libre (piétons + voitures)
(B) Orange Voie libre (voitures)
(C) Rouge Voie libre (piétons + voitures)
(D) Orange clignotantVoie libre (voitures)

LA RELATION
TEMPS: selon les langues, la conception du temps varie plus ou moins
Découpages syntaxiques
► le système langagier est avant tout SYMBOLIQUE
Les langues naturelles trouvent leur caractère spécifique dans d’autres fonctions que la communication
immédiate

CARACTERE VOCAL DU LANGAGE


Comme on peut le remarquer, on apprend le langage d’une façon orale avant de l’apprendre à l’écrit
► LA PAROLE AVANT L’ECRITURE
LE LANGAGE EST-IL UNE INSTITUTION HUMAINE?
Caractère vocal et linéarité:
L’ordre des monèmes a une valeur distinctive
Les énoncés vocaux se déroulent dans le temps comme une succession de monèmes et de phonèmes
Ex  : avec les monèmes Marie Pomme Aime
On peut uniquement formuler
Marie aime les pommes ≠les pommes aime, Marie≠Marie pommes aime
L’ordre des phonèmes a également une valeur distinctive

ETUDE SCIENTIFIQUE
SCIENTIFIQUE ≠ PRESCRIPTIF (imposé)

1) La double articulation et quelques notions annexes


A) Economie langagière et double articulation
Les langues ont-elles toutes le même type d’articulation ?
Articulation propre : tu me manques ≠ I miss you
B) La double articulation est-elle constante ?
Elle est grande (affirmation) ≠ est-elle grande ? (interrogation)
► A l’oral, c’est différent : on dira aussi elle est grande ? pour poser la question mais on utilisera
l’intonation pour dissocier la question de l’affirmation
Intonation = montée de la voix ► tension progressive
= descente de la voix ► détente progressive

► L’opposition de l’une ou l’autre dans un message est la reconnaissance de la montée ou la descente de la


voix
Pour différencier /Pierre/ et /bière/  ► /p/ s’oppose à /b/
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
m
UNITE ET CHOIX m
C’est un beau jour : ce/est/un/beau/jour u
Page14 un/ beau/ jour n
i
CONTRASTES ET OPPOSITIONS c
Rapport paradigmatique = opposition : ligne a
verticale t
Rapport syntagmatique = contraste : ligne i
horizontale o
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DEFINITION DE LA LANGUE
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LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
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LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
Une description suppose une sélection. La
BASE COMMUNE POUR TOUTES LES langue est décrite en fonction de ce que l’on y
LANGUES trouve.
Page14 Instrument communication, doublement La communauté linguistique n’est pas homogène
articulé (phonèmes et monèmes) dans son évolution, il n’y a pas d’ordre
Un certain nombre d’indices pas nécessairement expressionnel également (en plus de la
intentionnels phonétique): - Lexical - Syntaxique
► Registres d’une langue
FAITS DE SYMBOLISME:
- Accent (intonation) d’insistance LA PERTINENCE: Seuls les éléments porteurs
- Signes (de Saussure) d’information sont pertinents en linguistique
- Ecriture ► apogée, clôture du cycle de
l’humain (géométrique)
► Récepteur-émetteur connaissent le code
pour communiquer
- Gestes devenus des signes ► langage
► Cette genèse se répète tout au long de
l’histoire humaine
Ils précisent, accentuent ce qui est dit. Parfois,
il ne fait pas que compléter la parole, il peut la
remplacer.
«  le corps parle »
Cri à la naissance = cri primal, toute
première forme du langage avec les rires, les
plaintes du bébé
- Attitude

LA DESCRIPTION DES LANGUES:


= description des constituants de la langue
(les constituants d’une langue sont ses
différentes catégories)

OUTILS DE LA DESCRIPTION
Synchronie = travail sur la langue du moment
figé, sur une petite échelle de temps (10 ans
maximum)
► Etude diachronique = travail sur
l’évolution de la langue
Diachronie = étude de la langue sur une
période donnée (e.g. 5ans)
Synchronie dynamique = travail sur
l’évolution des langues, mais plus restreint
(l’accent par exemple) glissement /
modification / évolution remarquable
Les registres d’une langue = étude d’une
langue avant tout par son fonctionnement
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
Phonétique = description physiologique en
CHOIX ET FONCTION terme d’articulatoire des sons des langues
1) L’énoncé 2) Le monème Articuler correctement = donner satisfaction à
Page14 « ferme la fenêtre » /MILLE/ chaque son
3 unités de 1ère 3 unités de 2ème - Translitération = remplacement d’une lettre,
articulation: les articul° (phonèmes) d’un mot par lettre plus ou moins proche dans
monèmes = 3 choix (m/i/l) = 3 choix une autre langue (noms et prénoms)
er
1 choix : 1er choix : /m/ ≠ Transcription = symbolisation d’un son par
/ferme/ au lieu au lieu de /v/ signe phonétique
de (ville) ► L’air inspiré/expiré = élément clé dans la
/ouvre/laisse 2è choix : /i/ au réception/expression des sons. Le mouvement
ouvert/laisse lieu de /a/ des lèvres ne permet pas la production des sons
fermé/… (mal) ► mouvement de l’air plus organes
2è choix : /la/ 3è choix : /i/ au
au lieu de lieu de /ou/ Le centre de la parole
/une/ (moule)
è
3 choix :
/fenêtre/ au
lieu de /porte/
► Les éléments de la chaîne parlée sont
uniquement ceux dont la présence n’est pas
automatiquement entraînée par le contexte où ils
apparaissent

ELIMINER LE SENS ?
/ k a j e / (cahier)
/ œ̃ k a j e v e r / (un cahier vert)
/lekajeʒò/ (le cahier jaune)
/ k a j e / (cahier)
ou / k a j e /(caillé)
► Recenser unités significatives grâce à la
comparaison et au contexte

LA FORME GARANTIE DU CARACTERE LE CENTRE DE LA PAROLE


LINGUISTIQUE L’audition
« Maison  » = maison individuelle/villa/maison Les organes phonateurs:
du peuple/maison en lotissement/maison de la Le
culture/… lary
Monème (ou signe plus complexe) = virtualités nx
sémantiques et la
► A chaque différence de sens d’un mot dans glot
un message donné correspond nécessairement à te
une différence de forme quelque part dans le Le
message ► (le canard enchaîné) pha
ryn
PHONOLOGIE ET PHONETIQUE x
- Caractère vocal Les
- Fonction de la Communication foss
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
es Le cerveau
nas
ales L. Bordy, Eléments de phonétique, Editions JB
Page14 Le Ballière, 1968
voil LARYNX
e du Cordes vocales relient les deux muscles du
pala larynx
is Lorsque l’air passe = il y a un certain nombre de
La vibrations
cavi ► Séparation des cordes vocales : la glotte
té ► Entrée de la cavité buccale (schéma)
buc Choix de l’entrée par la bouche ou par le nez
cale
Planch
er
Voute
palatin

palais
dur/pal
atal

=
voile
du
palais
(palais
mou) / Le volume de la cavité buccale est fixe et non
vélaire modifiable
La langue Voile du palais = phénomène vélaire
RadicaleCoronale Bords latéraux
Dorsale Apicale

Les lèvres

LA LANGUE
possède 17 muscles
Partie radicale = naissance de la langue (paroi
pharyngale)
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
Partie dorsale = fait face au voile du palais  Articulatoire: description
Partie coronale = incisives supérieures physiologique et description anatomique de
Partie apicale = s’appuie sur les incisives/pointe la production des sons du langage
Page14 de la langue  Timbre: qualité spécifique d’un son (≠
► variété très importante des sons articulés entre A et O) ► son complexe

2) Description phonétique et technologie


nouvelle
LEVRES Son produit d’une manière constante? non
Souplesse extrême /i/ est différent selon s’il est énoncé par un
Elles peuvent changer de forme et de volume, et homme, une femme, un enfant
elles peuvent aussi modifier le phonateur (► Personne ne prononce de la même manière
cavité buccale) deux sons identiques
Sourire = volume réduit la cavité buccale IDIOLECTE: chaque individu a sa marque
≠ lorsqu’elles vont vers l’avant = volume de fabrique, une façon de parler totalement
supplémentaire ([i] ou [ou]) différente
Nous avons des différences phonétiques
CERVEAU révélées grâce à ces technologies
Il permet tous les mouvements des organes ► la
parole TYPES DE DIFFERENCES
► Possibilité de production de sons/bruits ARTICULATOIRES
illimitée, aucun système linguistique n’utilise 1ère: différence articulatoire non perçue par
toutes les possibilités des phénomènes l’oreille humaine: idiolecte
acoustiques. Il n’y a jamais les mêmes sons ► ces différences sont propres au son et au
entre les langues. fonctionnement
è
► Ces phénomènes doivent être différenciés 2 : différence articulatoire perçue par l’oreille
absolument (production + perception) ([m] ≠ et altération articulatoire
[p]…). Chaque écart produit une articulation Nous ne produisons pas des sons purs
différente. (succession de sons)
► Son : jeu de tous les organes (nombre, Mise à l’épreuve des différents sons
forme et volume des organes en question) Traits caractéristiques des sons articulés toujours
CCL: parler n’est pas simplement remis en cause ► les sons = parce que altérés à
l’accumulation/la juxtaposition de sons : chaque production
- -
acoustique articulatoi NATURE DES DIFFERENCES PERÇUES
- timbre re PAR L’OREILLE
Phonétique: description physique, acoustique et A) Des différences propres aux sons et à leur
physiologique (articulatoire des sons des fonctionnement au sein d’une chaîne phonique:
langues) et la perception de ces phénomènes Notion d’Altération: changements plus ou
produits  ► Les langues sons concernées par moins importants des caractéristiques initiales
sons articulés et non acoustiques d’un son
► Entourage phonétique /k/ de qui ≠
1) SONS DES LANGUES /k/ de cou
 Acoustique: description physique air
en vibration (mouvement clochette)  PROPRIETES ACOUSTIQUE ►
 ► Les différences des sons sont en oreille = sensible (les sons acoustiques)
lien avec l’état physique de l’objet  PROPRIETES ARTICULATOIRE ►
oreille accompagne (les sons articulés)
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
Voile du palais ► vélaire
Le locuteur énonce la chaîne phonique = Luette ► uvulaire
succession d’une manière non isolée Pointe de la langue ► apicale
Page14 (enchaînement) Dos de la langue ► dorsale
Modification des caractéristiques articulatoires Pharynx ► pharyngale
initiales et conditionnement des sons par les Cordes vocales (larynx) ► sonore
précédents et les suivants (vibration des cordes vocales)
► Phénomène de liaison les écoles = /les ► sourde (aucune
écoles/ vibration des cordes
= /les  écoles/ vocales)
les livres = /les 
livres/ 2) Les modes d’articulation
= Chaîne phonétique ► liaison = Aperture = les organes se déplacent pour
enchaînement entre plusieurs monèmes produire un son, ils quittent leur lieu
Les écoles  = liaison avec le /s/ qui le fait initial. Espace délimité entre l’organe
apparaitre ► modifie l’articulation des deux articulateur et lieu d’articulation vers lequel
monèmes qui précèdent /l/ /e/ s’est tendu cet organe pendant toute la durée
de production du son, réalisation phonique
B) Différences touchant le vivant, le locuteur (►
les accents : Marseille, Lyon, Paris…) = Groupe A) Le degré d’aperture
phonétique Consonnes labiales: en fonction de
Il faut qu’il y ait un écart important pour être l’ouverture plus ou moins importante des lèvres
reçu par l’oreille = degrés d’aperture
Les phénomènes acoustiques se distinguent
3) Comment s’organisent ces sons? par le degré de ce mouvement
En systématisant… Pour des raisons d’ordre technique, l’air est
- LINEARITE - SUCCESSION gêné à ce moment-là
- DUREE - SILENCE /p/ Pierre /b/ Bernard ►
consonnes obstructives, occlusives
4) Identifier les phonèmes /f/ Florent /v/ Véronique ► consonnes
Comparaison entre: sur /syR/ restrictives, constrictives
sec /sɛk/ phonème ► Différents degrés d’aperture
[s]
site /sit/ B) L’oralité et la nasalité
(Voile du palais et palais dur) lorsque l’air
Comparaison entre: dur /dyR/ passe par la cavité buccale
phonème [d] ► Phonème: Phonème oral
= Lorsqu’il passe par le nez ►
dans /dã/ phénomène nasal
= Lorsqu’il passe par les deux ►
nasalisation
LES CRITERES ARTICULATOIRES
1) Points d’articulation (organe ► adjectif qui C) La force articulatoire, la surdité, la sonorité
correspond à l’organe) Phonème fort = sourd ► air expulsé au
Lèvres ► labiale niveau de la bouche (p, f, b)
Dents ► dentale Phonème moyen
Alvéoles des dents ► alvéolaire Phonème faible ou doux = sonore ► air
Palais ► palatale expulsé au niveau des dents (s, t, d)
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
D) La quantité = temps ou durée du
mouvement articulatoire ► caractéristique
supplémentaire distinctive
Page14
3) Les trois phases d’une articulation:
CATASTASE / TENUE / METASTASE
Comme on a une succession de phénomènes
physiologiques pour produire des phonèmes, on
peut les décomposer (distinction des étapes
théoriques)
 Catastase = première phase préparatoire au
cours de laquelle les organes qui entrent en
jeu se déplacent pour occuper la position
nécessaire à la production d’un phonème
donné
 Tenue = une fois que les organes ont quitté
leur point initial et qu’ils occupent la position
voulue et s’y maintiennent. Phase la plus
difficile, demande une énergie colossale,
contrôle absolu de la respiration, expiration
► prend le plus de temps
 Métastase = une fois le phonème produit,
les organes quittent la position non naturelle
et reprennent leur point de départ, ils sont au
repos
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
CLASSIFICATION DES PHONEMES Maxima: phonème/voyelle [u]/ou/ /cou/
Jacobson: (bouche) grande ouverte [a]/pas/
Phonèmes vocaliques = voyelles (►
Page14 vocalises), c’est mesurable, régulier Critères de description supplémentaires
Phonèmes non vocaliques = consonnes FERMEE OUVERTE ANTERIEURE
(musicales) POSTERIEURE
ARRONDIE (non rétractée) NON
Voyelles orales et nasales ARRONDIE (rétractée)
= résonnance produit/libre passage de l’air dans
l’appareil phonateur Le [i] de /ici/ ► voyelle fermée
antérieure et rétractée
Mouvement articulatoire double ► deux Le [u]de /cou/ ► voyelle fermée
mouvements simultanés postérieure et arrondie
- soulèvement d’une partie de la langue vers Le [a]de /pas/ ► voyelle ouverte
la voûte palatine
- mouvement des lèvres ► Multiplication des critères pour mieux
cerner une langue, pour mieux décrire les
Consonnes = deux types : Constrictives (bruit différentes manières d’accomplissement d’un
provoqué par le rétrécissement du passage de phonème
l’air) (/f/, /v/)
- Occlusives : (fermeture ouverture Le rôle de ces paramètres dans la description
soudaine : explosion (/t/, /d/, /p/) phonétique des voyelles
A) Position de la langue et mouvement lingual
Pour décrire les phonèmes, on tient compte de: Voyelle palatale/voyelle antérieure
- organes qui les articulent Voyelle vélaire/voyelle postérieure
- disposition de ces organes

1. Orales
Paramètres de forme et de volume d’organes
phonateurs
1) Position de la langue
2) Position des lèvres
3) Degré d’ouverture

Les voyelles sont répercutées dans la cavité


buccale…
Lorsque la langue est à l’avant ► elle réduit
le volume de la cavité buccale
Lorsque les dents se collent aux dents, les
commissures se rapprochent ► ouverture
minimale (/i/ degré d’aperture minima)
≠ Lorsque la langue se trouve au fond du
palais ► espace important, les lèvres sont
plus en avant (/ou/ degré d’aperture maxima)
Bouche plus grande ► /a/

Cavité buccale (boîte de résonnance)


Minima: phonème/voyelle [i] /ici/
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
[e] de [fe] = /fée/ ► voyelle
B) Position des lèvres et mouvement labial fermée
Voyelle labiale/ voyelle arrondie ou non [ɛ] de [sɛt] = /sept/ ► voyelle ouverte
Page14 rétractée (Martinet) [a] de [sak] = /sac/ ►voyelle très
Voyelle non-labiale /non-arrondie ou ouverte
rétractée
2) Voyelles palatales (antérieures) non
C) Ouverture de la bouche et degré d’aperture labiales
× Ouverture de la bouche : voyelle ouverte [y] pys /puce/ ► très
ou voyelle fermée fermée
× Degré d’aperture: le [a]d’avant : [Ø] Ø /peu/ ou /peut/ ► fermée
/patte/ [pat] [a] [œ] pœr /peur/ ► ouverte
le [ɑ] d’arrière
/pâte/ [pɑt] [ɑ] 3) La suivante est mi-ouverte parce que son
 Voyelles intermédiaires point d’articulation linguale et son degré
[y] de /pur/ d’aperture = intermédiaire:
[œ] de /peur/ [a] gЯanje /grenier/ ► voyelle mi-
 Voyelles moyennes, neutres et ouverte
centralisées
 Timbre vocalique
aigu /i/ grave /ou/ NASALES
diffus/i/ /ou/ compact /a/ 1) Les voyelles palatales non labiales
► Timbres intermédiaires (entre les [ɛ̃] de [vɛ̃] = /vain/ ► voyelle ouverte
deux) Mais aussi vin/vain/vingt
/i/ /é/ /è/ /ẽ/ /ä/ /a/ /ö/ /o/ /õ/ /ou/ /u/
2) Les voyelles palatales labiales
× Quantité ou durée [œ̃] de [bRœ̃] = /brun/ ► voyelle ouverte
Voyelle longue: /â/ /î/ /û/
Voyelle brève:/a/ /i/ /u/
VOYELLES ORALES
2. Nasales
 Seulement deux articulations: P
× PALATALE ► labiale ou non labiale A
× VELAIRE► toutes labiales L
/ɛ̃/ =vin /ɛ̃/ A
/œ̃/ = un /œ̃/ T
 Très ouvert/très fermé: A
/ᾶ/ = vent /ᾶ/ L
► FR : 16 voyelles, 12 orales, 4 nasales E
/ɔ̃/ =fond /fɔ̃/ S

(
PHONEME (voyelle) a
VOYELLES ORALES n
1) Voyelles vélaires (antérieures) non labiales t
Classées en fonction du degré d’aperture é
[i] de [li] = /lit/ ► voyelle très r
fermée i
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
e p
u o
r s
Page14 e t
s é
) r
FERMEE TRES FERMEE i
OUVERTE TRES OUVERTE e
u
[e] [i] [ɛ] r
[a] e
dé cri mère s
date )
FERMEE TRES FERMEE
[θ] [y] [œ] OUVERTE TRES OUVERTE

f [o] [u] [ᴐ]


o [ɑ]
u
r
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s
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[
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] note

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ə pâle
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n VOYELLES NASALES

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LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
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r
i CLASSIFICATION DES CONSONNES
e I point d’articulation
u II mode d’articulation
r III genre/type d’articulation
e
s I consonne occlusive: ouverture
) Consonne constrictive: rétrécissement et
frottement de l’air sur les parois
► constrictive fricative = /f/ /v/
VELAIRES (postérieures
/z/
FERMEE OUVERTE FERMEE ► constrictive spirante = [θ]/thin/
OUVERTE [Õ] /then/

[ɛ̃] brin II articulation : SONORE/SOURDE


[ɔ̃] bon Consonne vélaire = constriction au niveau du
voile du palais
Vélarisation ou emphase [k] /cou/
Réalisation
[ Sifflantes
œ [s/z]
̃ Chuintantes
] [ʃ]
Liquides
b [R/l /m/n]
r Nasales
u [m/n]
n Vibrantes
[r] (r roulé)
Latérales
[l]

[
ã
]

p
l
IIItype de phonème/consonne

Consonnes orales occlusives


1. Occlusives labiales ► nez + cavités bouchées ; + boîte de résonnance minimum (lèvres fermées)
Occlusives bilabiale forte sourde ► langue au repos
[p] /porte/ [pɔRt]
[p] /pape/ [pap]
Occlusives bilabiales douce sonore
[b] /beau/ [bo]
2. Occlusives apico-dentales
Occlusive forte sourde
[t] /toute/ [tut]
Occlusive douce sonore
[d] /dos/ [do]
3. Occlusives post dorsales post palatales/post dorsales pré vélaires/post dorsales post vélaires
Occlusives  forte sourde [k]/coûte/
douce sonore [g]/gai/
4. Occlusives glottales ou laryngales
Occlusives (hamza) = [ʔ] = a d’attaque: /a/ /après/
5. Occlusives médiodorsales médio-palatales
Occlusives [k] /quelqu’un/

Consonnes orales constrictives


1. constrictives labio-dentales
Constrictive forte sourde [f] /fou/ = /fu/
Constrictive douce sonore [v] /vie/ = /vi/
2. Constrictives apico dentales
Constrictive forte sourde [s] /pousser/ = /puse/
Constrictive douce sonore [z] /épouser/ /epuze/
3. Constrictives pré-dorsale/pré palatale
Constrictive forte sourde [ʃ] /chef/ [ʃɛf]
Constrictive douce sonore [ʒ] /gîte/ [ʒit]
4. Constrictives médio dorsales /médio palatales
Non labiales: constrictives douce sonore [j] /quille/ [kij]
Labiales: constrictives douce sonore[y] /puis/ [pyi]
/huile/ [yil]
5. Constrictives post dorsales /pré vélaire
Constrictive [R] /route/ = [Rut]
6. Constrictives post dorsale/ pré vélaire
Constrictive [w] /toi/ = [twa]
/oui/ = [wi]
7. Constrictives latérales (liquides)
Constrictive [l] /loup/ = [lu]
8. Constrictives apico-alvéolaires vibrantes
Constrictive [r] /R/ roulé, usage régional
[ɹ] type du /R/ en anglais
Les semi voyelles ou semi consonnes
[w] /toi/
[ʮ] /puis/
[j] /bille/
[ɹ] de l’anglais /right/

Consonnes nasales
1. Nasales bilabiales
[m] /mousse/ [mus]
2. Apico-dentales ou apico-alvéolaire
[n] /nous/ [nu]
3. Nasales médiodorsales/médio palatales
[ɲ] /ligne/ [liɲ]
/agneau/ [aɲn]

En français, il y a 36 phonèmes ► 16 voyelles + 20 consonnes


(sang le [g] qui est seulement à la fin des mots étrangers /parking/)

CONSONNES

ORALES LABIALES DENTALES


PALATALES VELAIRES
sonores [b] bal [d] dur [g] gare
Occlusives sourdes [p] pot [t] tir [k] col
Fricatives sonores [v] vol [z] zut [ʒ] jour
sourdes [f] fer [s] sol [ʃ] char
Liquides [l] lac [R]rat
Semi-voyelles [w] oui [j] paille
M [ʮ] nuit
Nasales l d p v
NASALES LABIALES DENTALES
PALATALES VELAIRES
[m] mer [n] non [ɲ] digne [ɧ] smocking

I LES AFFRIQUEES (pas dans la langue française)


LA CATASTASE LA TENUE LA METASTASE
ème
Non audible à l’oreille 3 étape : organes reviennent à leur lieu initial
non audible non plus mouvement articulatoire simple

André Martinet « affriquées : articulation occlusives dont la 3ème étape est identifiable comme fricatives
(consonnes constrictives) »

UNE AFFRIQUEE: mi-occlusif / semi-occlusif / demi-occlusif


C’est consonne qui commence par une occlusion et qui se poursuit comme une constrictive
gadget [gadʒɛt] budget [bydʒɛ] grandes ondes [gRαdzɔ:d]
Leur présence se fait grâce à la séparation lente des organes qui permet l’occlusion (3è étape: métastase)

II LES DIPHTONGUES ► voyelles à la place des consonnes


(elles sont seulement dans mots d’emprunt et ne figurent pas en français)
Exemples de l’anglais
/ay/ = [ei] /day/ = [dei]
/i/ = [ai] /time/= [taim]
/ou/  = [au] /mouse/ [maus]

Ne pas confondre avec les formes orthographe françaises


/au/ /eu/ /ou/
[o] [ö] [u] ► phonèmes simples

DIPHTONGUE: modification en cours d’utilisation des caractéristiques initiales d’un phonème

IIILES GEMINEES ► CONSONNES REDOUBLEES


GEMINEES: lorsqu’une consonne est articulée deux fois de suite, les mouvements articulatoires sont
regroupés
/illégal/ [il:egâl] 2ème phrase (tenue) : prolongée, doublée
/appartement/ [apartəmã] 3ème phrase (métastase) : supprimée
/bonne nature/ [bɔnnaty:R] 1ère phrase (catastase) : remplace la 3ème
► liaison des deux consonnes au lieu de double prononciation

IVLA SYLLABE: phénomène sonore qui peut ou pas coïncider avec la segmentation de la langue écrite
► c’est une certaine intensité acoustique, on ne les entend pas de la même manière (syllabes accentuées
►toniques
La voyelle = noyau de la syllabe non accentuées ► atonnes

/pomme/ = (pomme) = [pɔm]


/oh !/ [o] une voyelle = 1 syllabe
/poésie/ [pɔezi] 3 voyelles = 3 syllabes [pɔ/e/zi] = /cv.v.cv/
/peuple/[pœplə] 1 voyelle = une syllabe [p/œ/pl/(ə)] = /cvcc/
/strophe/ [stRɔf] 1 voyelle = une syllabe [stRɔf] = /cccvc/

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