Linguistique Generale
Linguistique Generale
Linguistique Generale
SEMESTRE 1
1) Pourquoi étudier la linguistique en LLCE ?
2) Apparition du langage et ses origines
3) Définition de la linguistique et évolution de l’antiquité aux temps modernes
4) Naissance de la discipline au 20ème
5) Principes écoles et courants linguistiques
6) Le structuralisme
7) Phonologie
8) Chomsky et la grammaire générative
9) Austin, Searle et l’approche discursive
LANGAGE : objet / production humaine, depuis toujours, c’est une propriété, une donnée universelle.
LANGUE : expression culturelle d’un groupe linguistique donné.
Mise en parallèle entre les langues (ex : en Suisse, l’apprentissage des différentes langues se fait en même
temps et non séparément comme dans la plupart des pays)
► Mise en place automatique de passerelles entre les langues en apprentissage
Les langues vivent avec les humains, elles ont une durée de vie illimitée. Elles voyagent depuis la nuit des
temps : l’humain a toujours cherché l’humain, a toujours voyagé (ils n’ont pas attendu la Mondialisation…).
La communication est présentée comme quelque chose de nouveau alors qu’en réalité elle a également
toujours existé (d’ailleurs cette évolution est uniquement due aux progrès et besoins militaires…)
Les nouveaux outils de communication ayant pour but d’accélérer les échanges entre les gens, voire entre les
pays nous donne l’illusion de maitriser l’espace et le temps: n’utilisant pour ceci comme unique moyen le
langage (écrit ou oral) > grâce à la linguistique (aucune existence d’internet sans l’aide des travaux et
recherches de Chomsky ~1950)
Existence de règles générales, globales, communes entre toutes les langues : code conventionnel commun.
Même s’il ne peut que balbutier, l’enfant apprend à parler dès son arrivée au monde.
Le langage est une culture, avant tout un objet utilitaire (et non un objet de consommation comme un autre).
C’est la représentation du monde tel qu’il a été perçu par les vivants au cours de leur évolution et de la création
du langage. (ex : double négation FR =/ simple en ANG). Chaque langue exprime à sa façon sa vision du
monde.
RICHARD LEAKY (anthropologue) est un homme de terrain, de synthèse à la recherche d’une explication, il
vit au Kenya (ses parents ont étudié les origines de l’Homme). Il retrace l’espèce humaine depuis 7 millions
d’années.
Qu’est-ce qui a fait de l’Homme une espèce à part?
Il a conscience que l’existence et la mort font de l’Homme un être unique, le langage et la culture
également.
« La première étape est celle de l’origine de la famille humaine, un fait qui correspond à l’apparition de
l’Homme vertical.
La deuxième étape est la prolifération de l’Homme bipède. RAYONNEMENT ADAPTATIF (multitude
d’espèces), évolution biologique: adaptation de l’environnement (nécessité de dominer).
La troisième étape est l’accroissement du volume du cerveau: origine du genre Homo.
La quatrième étape est l’apparition de l’Homme moderne (langage, capacités artistiques, techniques ►
outils absents dans la nature ► imagination ► développement significatif du cerveau) »
R. Leaky insiste sur « l’interaction entre la société le langage et la culture qui a conduit l’Homme vers un
développement de plus en plus sophistiqué. » Pas de développement biologique à long terme « la sélection
naturelle opère en fonction des conditions immédiates et non pas par rapport à un but à long terme.
Finalement, les premiers humains eurent les homos sapiens comme descendants, mais il n’y a rien là dedans
d’inévitable. » « L’apparition du langage parlé sous la forme que nous connaissons fut un moment
fondamental de la préhistoire humaine, voire le tournant fondamental. »
« Une fois qu’ils furent dotés du langage, les Hommes furent en mesure de créer des mondes d’un genre
nouveau* dans la nature » * monde d’un genre nouveau = « le monde de la conscience introspective, et
c’est lui que nous fabriquons et partageons avec les autres: la culture » ► Le langage devient
notre intermédiaire et la culture notre domaine.
35 000 and auparavant, les Hommes s’étaient accaparé le monde en supprimant les autres espèces ► les
sapiens sapiens
► comment? R. Leaky nous dit que l’évolution naturelle a sauvé notre espèce du mutisme qui aurait pu
bloquer nos progrès
Les outils du langage: centre/organes de la parole (air, boite de résonnance, larynx, les cordes vocales qui
produit les sons et qui se trouvent entre pharynx et larynx ; ils permettent la voix, la parole, le langage)
R. Leaky fait une étude de fossiles ► dans certaines espèces humaines, le larynx et le pharynx sont très
proches ; chez les animaux, le larynx est également près du pharynx ► ce qui leur permet de respirer et de
boire en même temps (≠ homme). La parole est un processus inconscient. Chez les bébés, le larynx est
proche du pharynx ; jusqu’à ses 18 mois ainsi il peut être allaité et peut respirer en même temps ; à partir de
18 mois le larynx descend jusqu’à ses 14 ans.
► l’Homme a eu la chance de voir son larynx descendre pour lui permettre la parole (≠ autre espèces)
« le langage est une clé de réussite du genre humain, les humains
s’humanisent avec l’apprentissage de la culture, des règles de vie… » R.L.
Depuis l’antiquité l’Homme est au cœur d’un groupe, d’une société ; la famille est une création de l’Homme,
elle est instituée depuis des millénaires, c’est une organisation sociale. On veut se mettre en marge de la
société en faisant quand même partie de cette institution (préhistorique)
DEFINITION DE LA LINGUISTIQUE ET EVOLUTION DE L’ANTIQUITE AUX TEMPS
MODERNES
Une question était débattue pendant des siècles notamment par les philosophes (1866: aucune communication
autorisée concernant la naissance du langage):
Est-ce que le langage est un domaine réservé de la linguistique ou est-il ouvert à tous les domaines,
toutes les disciplines?
En quoi consiste la linguistique, de quand date-t-elle?
DEFINITION: (sens large) la linguistique est l’étude d’une langue et de ses mécanismes
(sens plus précis) c’est de la grammaire traditionnelle ;
cependant la grammaire est plus normative alors que la linguistique est descriptive
La grammaire dicte ce que l’on doit faire avec nos mots, c’est une équation à une norme donnée elle est ►
FORMELLE
La linguistique se contente d’écrire sans donner d’avis sur ce qu’est la langue. C’est un état de fait ► on
décrit cet état, et on fait appel à des outils pour ceci. On émet une hypothèse de travail et on démontre le bien
fondé de cette hypothèse.
► L’ALPHABET il apparaît grâce à une prise de conscience de l’existence des unités minimales
matérialisée par l’invention des lettres. Le premier alphabet créé provient de plusieurs sources.
► Meillet (Linguiste Français): « Ce sont les Hommes qui ont inventé et perfectionné l’écriture, ils ont été
de grands linguistes. Ce sont eux qui ont créé la Linguistique. »
La Linguistique n’apparaît pas d’un coup, elle est préparée par la réflexion antérieure ► les vestiges, les
traces de celle-ci
Mounin: (fil conducteur du semestre)
« La civilisation en question a-t-elle pris conscience de l’analyse des sons linguistiques? Comment? A quel
point? »
« A-t-elle conduit une analyse des unités signifiantes? »
« Quelle notion a-t-elle enseignées concernant l’analyse du discours? »
« Syntaxe? ≠ Dialectes? Etaient-ils intéressés aux langues des autres peuples? A l’évolution de la langue? Y
a-t-il des traités, ou bien des écrits sur le sujet? » « Questions philosophiques sur le langage? »
► L’Histoire véritable de la Linguistique ne peut commencer, ne peut être possible que lorsque les spécialistes
(anthropologues, archéologues…) ont conscience de l’importance de la langue dans leurs recherches.
- EGYPTE ANTIQUE (sumériens) existe depuis deux siècles (égyptologie) ► décrypté récits et écrits en
hiéroglyphes (astronomie, médecine, mathématiques, géographie). 2 éléments importants:
documents attestés de cette époque, administration très organisée, fondée sur le système des castes
(scripts, scribes)
► Existence d’écoles de formation des scribes ?
- Activité diplomatique ► présence de traducteurs/interprètes ; rang très important (transmission de père
en fils)
Plus longue durée de cette civilisation ► STABILITE de cette structure administrative. Existence de
documents qui deviennent des archives ; problème de lecture par le scribe. Formation des scribes: réflexion
sur l’évolution de la langue. Philologie (activité linguistique) beaucoup de formulaires sont, traités poèmes
didactiques… Mais peu de choses sur le langage lui-même.
- Conditionnement de la langue:
« l’invention de l’écriture a amené des réflexions sur la nature de la langue. Parce-que cette technique
devait rendre visible les éléments de la langue parlée et ensuite séparer sinon les mots, du moins les
phrases » Peterson
- SUMERIENS ET AKKADIENS durée de vie du 4è millénaires au 2è millénaire av. JC. Le Sumérien était
la langue vivante poursuivie par les Akkadiens ► bilinguisme. Comme pour l’Egypte, il y avait la fonction de
Script: découverte d’une bibliothèque en Akkadien. Il existait certainement un enseignement de ces langues.
2600 av. JC: syllabaire (dictionnaire) de signes cunéiformes = polysémie des mots. Les recueils de signes
sont comme le début de la linguistique formelle (à plus d’une forme fixe): classement sémantique à la base de
cette linguistique formelle. Dictionnaires bilingues Sumérien/Akkadien: pour chaque entrée, signe (S) +
écriture phonétique Akk + sens. A Ougarit il y avait même un dictionnaire à 4 langues (Hourrite,
Ougaritique, Sumérien et Akkadien). Les Sumériens semblaient avoir eu conscience de la variété des genres (
registres) de leur langue: présence de lexiques avec des listes de mots à utiliser selon l’interlocuteur. ►
Comme en Egypte antique, les Sumériens ont franchi un cap de notation du sémantique/idéographique
au phonétique (mais pas jusqu’à l’alphabet).
Peterson dit qu’avec le Sumérien et l’Akkadien il y a un facteur très important vers une prise de conscience
plus claire des signes phonétiques. « Le manque de connexion entre une valeur syllabique et une valeur
sémantique en Sumérien était en fait un pas en avant par comparaison avec la situation en Sumérien. Elle
doit nécessairement avoir contribué, assuré l’avantage à la méthode d’écriture phonétique. La conscience de
la différence entre les deux principes devint nécessairement plus claire »
► Il existe souvent un transfert du savoir d’une civilisation à l’autre, ce qui a permis d’avancer.
- CHINE ANTIQUE l’écriture est apparue en 2850 av. JC mais elle n’est apparue sous la forme actuelle
qu’environ en 2500 av. JC. L’expérience Chinoise est une expérience humaine à part. L’écriture
idéographique (≠ forme renvoyant vers vos sens comme avec les Hiéroglyphes). Il n’y a pas d’analyse des
sons: écriture non phonétique.
Meillet « la structure de la langue décide de l’invention de l’écriture »
Seul l’ordre des mots donne sens, il existe entre 6 000 et 8 000 caractères courants, un signe pour chaque
mot (avant notre ère, il existait 9 000 signes, et vers les années 600 il y en avait 24 000!)
Aujourd’hui, environ 1 000 sont enseignés dans les écoles, environ 2 000 dans les magasines courants. Une
multiplication des signes impose un besoin d’une clé pour les comprendre: système mot-clé. L’étude de
cette langue n’est pas achevée, la réflexion chinoise sur le langage est restée longtemps close: pas d’influence
sur d’autres civilisations contemporaines. Cette expérience linguistique a toujours intéressé les
anthropologues et les philosophes plus que les linguistiques même.
- HINDOUS le Sanscrit/Sanskrit (anglais) est une réflexion, une tradition orale, il n’y a pas d’écrits.
Panini (grammairien) a écrit un traité, il est remonté jusqu’à … Il a synthétisé la tradition orale. Sa
motivation était d’ordre pragmatique: Pour accomplir des rituels religieux, il faut réciter précisément des
prières, il faut donc avoir une prononciation et une formulation précise. Il a donc réalisé une analyse précise
de la langue par la phonétique. C’est donc la première notion de racine (FR = radical) plus des désinences
qui s’ajoutent. Arrivée à l’écriture est très tardive ( 300 av. JC).
- HEBREU il n’existe aucune analyse linguistique (≠ ailleurs). Mais la bible témoigne de cette recherche de
l’origine des noms et des mots. ► Mythe de la Tour de Babel.
- GRECS beaucoup de documents, d’écrits ; réflexion sur le langage ► réflexion sur la langue elle-même et
sur le langage. Leur alphabet est emprunté aux phéniciens mais contrairement au leur il n’est pas constitué
uniquement de consonnes mais également de voyelles, il est complet et parfait à leur insu. Ils ont une
conscience empirique (art de la Musique, Maîtres de diction), ils sont des orateurs nés. Il existe également des
recherches pour décrire les parties du discours (Aristote, Platon)
Denis de Thrace (grammairien 170-90 av. JC) « 8 parties du discours »: article, nom, pronom, verbe,
participe, préposition, conjonction, adverbe ► analyse du discours. Traduite en Arménien, Cyrillique,
Hébreu, Arabe (+ occident) ► très imprécis. Répartition des catégories empruntées à Platon et Aristote.
► Absence totale d’intérêt pour les langues étrangères. Etablissement de la notion de Philologie, conscience
du vieillissement de la langue chez les Grecs.
- ROMAINS au début ne faisaient que reprendre la langue Grecque, mais leurs travaux constituent la base de
l’enseignement traditionnel en occident. Ils ne portent aucun intérêt pour les autres langues également: pas de
comparaison. Même en transmettant le Grec ils n’ont rien retenu. Ils ont légué la tradition de l’intérêt des
origines du langage.
Varron (avocat 116-27 av. JC) traité sur les origines du langage. Il s’élevait contre l’acharnement à
rechercher cette origine première.
Lucrèce (poète 98-55 av. JC) antithéologique
- MOYEN AGE (14ème) évangélisation des peuples, la difficulté lorsqu’il n’y a pas d’écriture est la traduction
des textes
► il faut donc créer un alphabet différent pour chaque langue:
- Celte et Germain (2è & 4è siècles)
- Slave (Cyrillique au 9è siècle)
- Islam (9è siècle) traités complets de grammaire arabe)
► influence/emprunts à notre civilisation. Situation non homogène.
Mounin description phonétique, travaux remarquables
- 9-15è siècles: grande chaine de Grammairiens, profonde tradition d’abord grammairienne, puis
philosophique. Emergence rapide: motivations qui rappellent la civilisation Hindoue, obligation de réciter de
manière quasi parfaite la parole divine. Un des premiers grammairiens date du 9è siècle, il a réalisé des écrits
sur l’articulation: Al Khalil (…) al-Farahidi.
Réalistes: « le mot a un rapport intrinsèque avec l’Idée » Platon
≠ Nominalistes: « l’Idée n’a d’esprit que dans les hommes, les mots ne sont ni choses, ni germes de choses,
les mots ne sont que des noms » Aristote
- 14è - 19è
15è: on distingue mieux la phonétique et les sons
1660: fondation de l’école de Port Royal
► Invention de l’imprimerie
► Apparition de l’étude phonétique, dictionnaires bilingues..
Tournant linguistique: découverte du Sanscrit avant déjà on en avait fait la découverte, mais son
déchiffrage était alors impossible (► 1786-1816). C’est un nouveau point d’appui dans la question de
l’origine du langage.
Franz Bopp (1791-1867) a publié un livret (1816) sur le travail de grammaire comparée dans tous les
domaines (méthode de linguistique pure)
ex. « le travail sur le dossier X vous sera réclamé cette semaine »
semaine: signifiant = s-e-m-ai-ne ► [səmɛn]
signifié = soit - cycle de répartition du travail (dans le contexte)
- période de 7 jours fixée par la calendrier
- suite de 7 jours consécutifs (ex. le samedi est un jour de la semaine)
« le travail sur le dossier X vous sera réclamé cette semaine » est une suite de sons articulés ; ce sont des
éléments phonétiques en parallèle à leur signification:
1er niveau PLAN PHONETIQUE semaine travail
ème
2 niveau PLAN SEMANTIQUE cycle de répartition du travail action de travailler/effet du travail
Découpage phonétique
Semaine peut être découpé en: s/ə/m/ɛ/n
Travail peut être découpé en: t/R/ɑ/v/ɑ/j
s ɛ n = scène r a j = rail s ə = se/ce t a j = taille m ɛ s = messe R ɑ = rat
Découpage en lettres
Semaine = S-E-M-A-I-N-E EMANES MAINS MINE
Travail = T-R-A-V-A-I-L LIRAAIR RAILRAT AVRIL]
Il existe entre 20 et 60 caractères phonétique pour une langue: c’est un pas géant de la grammaire à l’ère
linguistique au XXè grâce à Ferdinand De Saussure.
Eléments du travail de De Saussure
1) Système dans lequel chaque élément ne peut être défini que par sa/ses relations avec les autres ►
opposition ou équivalence
2) Impression donnée à la valeur et à la position du signe au sein du système
3) (rupture avec ce qui précède) absence de lien entre le langage et la réalité ► arbitraire du signe
Distinction entre LANGUE (système au sein d’une institution sociale)
≠ PAROLE (ensemble de ce que nous réalisons individuellement: USAGE)
Il est un précurseur du structuralisme, l’ensemble de ses travaux sont les principales sources des travaux des
écoles de linguistique
LE STRUCTURALISME est un mouvement qui a touché l’ensemble du XXè siècle ; beaucoup de courants
de pensée (anthropologie, littérature, philosophie, pédagogie…) utilisent le structuralisme comme un outil.
(définition) Considérer un phénomène à partir de sa place au cœur d’un système. Une structure possède une
organisation logique mais implicite. Toute structure repose sur un double statut: REEL/IRREEL.
Il a été très critiqué en tant que courant de pensée.
(la méthode globale s’est avérée catastrophique par rapport à la méthode traditionnelle)
LA PHONOLOGIE (très inspirée par les travaux de De Saussure) définition = production phonique totalement
personnel et unique pour chacun. C’est une discipline structuraliste.
Baudouin de COURTENAY (1845-1929) nous dit qu’il existe deux types de phonétique: concret (signaux)
et signaux phoniques qu’on emploie à des fins de communication. 1920: description de ces signes
phoniques.
Léon TROTSKI (1890-1938) a commencé à publier des articles à 15ans.
ECOLE NORD-AMERICAINE
- Edouard SAPIR (1884-1939) sound patterns
- Leonard BLOOMFIELD (1887-1949)
« Théorie du plan d’expression de la langue d’après
l’examen des systèmes d’expérience de la langue spécifique »
Language, L.B.
► Noam CHOMSKY (7 décembre 1928-) lui succède et le détrône
► La linguistique à pour seule tâche la description objective des langues
- Benjamin Lee WHORF (1897-1941) étudie les rapports entre la langue et notre vision du monde
PHONOLOGIE = examen, mise en hiérarchie des faits phoniques d’une langue particulière. Elle
s’oppose à la phonétique.
C’est une approche structuraliste où la forme ne se définit que par la fonction ; deux courants:
- celui de l’école de Copenhague: Phonématiciens, Hjelmslev
- celui du Réalisme et du Fonctionnalisme:
Roman Jakobson: pour lui le phonème est constitué de deux faisceaux (traits distincts), le premier est le
trait sonore, et le deuxième est la tonalité. Il s’attache aux faits observables de la langue.
Emile Benveniste (1902-1976)
André Martinet (1908-1999): a réalisé une théorie générale de la langue qui ne néglige pas les éléments
historiques de la langue qui est une approche structurale. Il analyse les faits de la langue grâce aux
fonctions de communication qu’il considère « centrales » (► fonctionnalisme) pour toute langue.
2ème – PHONEMES = unités linguistiques ayant seulement une forme mais pas de sens
► unités phoniques = lettres
Quelques dizaines de phonèmes suffisent à la composition de milliers de monèmes
[ex. Père [p ɛ R] Mère [m ɛ R] Frère [f R ɛ R]]
La liste ouverte/fermée
MONEME appartient à une liste ouverte, infinie parce qu’une langue a toujours besoin de se
renouveler (plan oral)
[ex. automobile ► auto + mobile = 2 monèmes
Leur association est tellement constante qu’il est aujourd’hui considéré comme un seul
monème alors qu’historiquement il y en a deux (préfixation de auto à mobile)
porte-clés / porte manteau ► deux monèmes]
► Recomposition de certains éléments de la langue
PHONEMES appartient à la liste fermée, terminée, stable (plan écrit). Le locuteur identifie les sont
d’un autre locuteur qui parle la même langue grâce à la fonction de ce même son et à son
environnement au sein de cette même langue
► grâce à la double articulation
GRAMMAIRE GENERATIVE se distingue entre autre par sa recherche d’une structure de base des
éléments naturels. Chomsky s’interroge sur le bien fondé de la langue ► c’est une science cognitive
Aspect de la théorie syntaxique (1965): impact important sur les philosophes du langage
[ex. RAPPEL le menuisier travaille le bois/le dimanche] Harris
ANALYSE DU DISCOURS: analyse des règles du discours, langue en tant que chaîne d’énoncés. On ne peut
pas se baser que sur l’énoncé en tant que tel (il faut parfois l’expression du visage [ex. ah…].
John Mc Hardy SINCLAIR: discours comme étape de l’étude de la fonction de la langue et de
l’organisation des unités linguistiques se situant au dessus du rang de la phrase. Le discours se trouve entre
l’analyse grammaticale et l’organisation linguistique.
Il y a un écart entre une maîtrise de la langue correcte et une maîtrise correcte de la langue.
L’ACTE DE PAROLE:
John Langshaw AUSTIN philosophe anglais, il est le premier à avoir mentionné la notion d’Acte de Parole
« Parler une langue c’est adopter un comportement »
- How to do things with words (► Dire c’est faire) (1962) SPEECH ACTS = acte du langage
John SEARLE philosophe américain, il adopte la proposition d’Austin et élabore une théorie d’analyse de
l’acte de parole. Pour lui il existe des frontières entre les énoncés.
1è acte assertif: engage la responsabilité du locuteur sur l’existence d’un état de chose sur la vérité de la
proposition exprimée [ex. si j’affirme qu’il pleut].
2è acte directif: tentative menée par le locuteur pour mener l’auditeur à faire quelque chose.
3è acte promissif: oblige le locuteur à adopter une certaine conduite dans le futur.
4è acte expressif: exprimer un état psychologique du locuteur vis-à-vis d’un état de chose précisé dans
l’acte.
5è acte déclaratif: provoque une modification d’un statut ou d’une situation de l’objet auquel il est fait
référence seulement si cette déclaration a été accomplie avec succès.
Linguistique Générale
FIN SEMESTRE 1
GRAMMAIRE = NORMATIVE / LINGUISTIQUE = DESCRIPTIVE
Les progrès se font en réaction à ce qui a déjà été fait, en général
La première définition de la linguistique: étude scientifique du langage (qu’est-ce que ça désigne, sous
entend ?)
On peut en revanche donner une deuxième définition de la linguistique, plus précise:
LANGAGE = selon Desaussure & Martinet: la langue est une fonction centrale pour la communication.
Cette affirmation est une révolution au XXème (avant c’était principalement un expression de la pensée)
× L’ARBITRAIRE: quelque chose de fondamental dans le système linguistique ► tout ce que nous
employons, quelque chose de conventionnel
× LA LINEARITE: les langues naturelles se déroulent selon les lignes irréversibles du temps (ce n’est pas
spécifique au langage humain)
× LE CARACTERE DISCRET (Saussure): du message ou du signe du langage (ne dit pas son nom). Les
unités phonétiques s’opposent les unes aux autres sans nuance (► en anglais elles sont présentes ou
absentes)
Le caractère discret n’est pas propre au langage (code de la route: ce sont des panneaux dont les
représentations sont souvent approximatives ≠ cartes qui sont à l’échelle d’une ville: tout ce qui est dessiné
n’est pas un caractère discret, mais un caractère réel)
Linguistique Générale
SEMESTRE 2
1) Introduction aux grandes questions de la linguistique comme une discipline de Sciences Humaines
2) Phénomène non Linguistique
3) Description des Langues et de leurs outils
4) PHONETIQUE
5) Organes phonétiques: Description et Fonctions
6) Centre Phonateur: production et perception des sons
7) Critères articulatoires
8) Classification des Phonèmes: voyelles nasales et orales
9) Classification des Phonèmes:
- consonnes orales OCCLUSIVES
- consonnes orales CONSTRICTIVES
- semi-voyelles ou semi-consonnes
- consonnes NASALES
10) Autres phénomènes acoustiques: AFFRIQUEES, DIPHTONGUES, GEMINEES…
11) La syntaxe de Martinet: présentation générale
LA DOUBLE ARTICULATION comme caractère spécifique du langage
Nombre limité de signes (phonèmes = 2ème articulation)
[ex] 1) Le Monème
Réclamé / r e k l a m e /
Dans "le travail sur le dossier X vous sera réclamé cette semaine”
1er phonème / é = e /
2er phonème / é = e /
2) Les mêmes éléments phonétiques se répètent dans le monème
Dossier / d o s j e /
3) Le même phonème / a / apparaît dans
Réclamé Sera Travail
LA RELATION
TEMPS: selon les langues, la conception du temps varie plus ou moins
Découpages syntaxiques
► le système langagier est avant tout SYMBOLIQUE
Les langues naturelles trouvent leur caractère spécifique dans d’autres fonctions que la communication
immédiate
ETUDE SCIENTIFIQUE
SCIENTIFIQUE ≠ PRESCRIPTIF (imposé)
d a
o u
n s
t s
i
l
a d
’
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
Une description suppose une sélection. La
BASE COMMUNE POUR TOUTES LES langue est décrite en fonction de ce que l’on y
LANGUES trouve.
Page14 Instrument communication, doublement La communauté linguistique n’est pas homogène
articulé (phonèmes et monèmes) dans son évolution, il n’y a pas d’ordre
Un certain nombre d’indices pas nécessairement expressionnel également (en plus de la
intentionnels phonétique): - Lexical - Syntaxique
► Registres d’une langue
FAITS DE SYMBOLISME:
- Accent (intonation) d’insistance LA PERTINENCE: Seuls les éléments porteurs
- Signes (de Saussure) d’information sont pertinents en linguistique
- Ecriture ► apogée, clôture du cycle de
l’humain (géométrique)
► Récepteur-émetteur connaissent le code
pour communiquer
- Gestes devenus des signes ► langage
► Cette genèse se répète tout au long de
l’histoire humaine
Ils précisent, accentuent ce qui est dit. Parfois,
il ne fait pas que compléter la parole, il peut la
remplacer.
« le corps parle »
Cri à la naissance = cri primal, toute
première forme du langage avec les rires, les
plaintes du bébé
- Attitude
OUTILS DE LA DESCRIPTION
Synchronie = travail sur la langue du moment
figé, sur une petite échelle de temps (10 ans
maximum)
► Etude diachronique = travail sur
l’évolution de la langue
Diachronie = étude de la langue sur une
période donnée (e.g. 5ans)
Synchronie dynamique = travail sur
l’évolution des langues, mais plus restreint
(l’accent par exemple) glissement /
modification / évolution remarquable
Les registres d’une langue = étude d’une
langue avant tout par son fonctionnement
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
Phonétique = description physiologique en
CHOIX ET FONCTION terme d’articulatoire des sons des langues
1) L’énoncé 2) Le monème Articuler correctement = donner satisfaction à
Page14 « ferme la fenêtre » /MILLE/ chaque son
3 unités de 1ère 3 unités de 2ème - Translitération = remplacement d’une lettre,
articulation: les articul° (phonèmes) d’un mot par lettre plus ou moins proche dans
monèmes = 3 choix (m/i/l) = 3 choix une autre langue (noms et prénoms)
er
1 choix : 1er choix : /m/ ≠ Transcription = symbolisation d’un son par
/ferme/ au lieu au lieu de /v/ signe phonétique
de (ville) ► L’air inspiré/expiré = élément clé dans la
/ouvre/laisse 2è choix : /i/ au réception/expression des sons. Le mouvement
ouvert/laisse lieu de /a/ des lèvres ne permet pas la production des sons
fermé/… (mal) ► mouvement de l’air plus organes
2è choix : /la/ 3è choix : /i/ au
au lieu de lieu de /ou/ Le centre de la parole
/une/ (moule)
è
3 choix :
/fenêtre/ au
lieu de /porte/
► Les éléments de la chaîne parlée sont
uniquement ceux dont la présence n’est pas
automatiquement entraînée par le contexte où ils
apparaissent
ELIMINER LE SENS ?
/ k a j e / (cahier)
/ œ̃ k a j e v e r / (un cahier vert)
/lekajeʒò/ (le cahier jaune)
/ k a j e / (cahier)
ou / k a j e /(caillé)
► Recenser unités significatives grâce à la
comparaison et au contexte
=
voile
du
palais
(palais
mou) / Le volume de la cavité buccale est fixe et non
vélaire modifiable
La langue Voile du palais = phénomène vélaire
RadicaleCoronale Bords latéraux
Dorsale Apicale
Les lèvres
LA LANGUE
possède 17 muscles
Partie radicale = naissance de la langue (paroi
pharyngale)
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
Partie dorsale = fait face au voile du palais Articulatoire: description
Partie coronale = incisives supérieures physiologique et description anatomique de
Partie apicale = s’appuie sur les incisives/pointe la production des sons du langage
Page14 de la langue Timbre: qualité spécifique d’un son (≠
► variété très importante des sons articulés entre A et O) ► son complexe
1. Orales
Paramètres de forme et de volume d’organes
phonateurs
1) Position de la langue
2) Position des lèvres
3) Degré d’ouverture
(
PHONEME (voyelle) a
VOYELLES ORALES n
1) Voyelles vélaires (antérieures) non labiales t
Classées en fonction du degré d’aperture é
[i] de [li] = /lit/ ► voyelle très r
fermée i
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
e p
u o
r s
Page14 e t
s é
) r
FERMEE TRES FERMEE i
OUVERTE TRES OUVERTE e
u
[e] [i] [ɛ] r
[a] e
dé cri mère s
date )
FERMEE TRES FERMEE
[θ] [y] [œ] OUVERTE TRES OUVERTE
leur sou
[
ə
] note
g
r
ə pâle
d
i
n VOYELLES NASALES
V P
E A
L L
A A
I T
R A
E L
S E
S
(
LINGUISTIQUE GENERALE – SEMESTRE 2 – MME SALHOUL
( a
a n
n
Page14 t
é
r
i CLASSIFICATION DES CONSONNES
e I point d’articulation
u II mode d’articulation
r III genre/type d’articulation
e
s I consonne occlusive: ouverture
) Consonne constrictive: rétrécissement et
frottement de l’air sur les parois
► constrictive fricative = /f/ /v/
VELAIRES (postérieures
/z/
FERMEE OUVERTE FERMEE ► constrictive spirante = [θ]/thin/
OUVERTE [Õ] /then/
[
ã
]
p
l
IIItype de phonème/consonne
Consonnes nasales
1. Nasales bilabiales
[m] /mousse/ [mus]
2. Apico-dentales ou apico-alvéolaire
[n] /nous/ [nu]
3. Nasales médiodorsales/médio palatales
[ɲ] /ligne/ [liɲ]
/agneau/ [aɲn]
CONSONNES
André Martinet « affriquées : articulation occlusives dont la 3ème étape est identifiable comme fricatives
(consonnes constrictives) »
IVLA SYLLABE: phénomène sonore qui peut ou pas coïncider avec la segmentation de la langue écrite
► c’est une certaine intensité acoustique, on ne les entend pas de la même manière (syllabes accentuées
►toniques
La voyelle = noyau de la syllabe non accentuées ► atonnes