Séance 6 Lecture Linéaire-1
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-Le contraste entre Raphaël et les prétendants de Foedora est frappant : ces
derniers sont décrits comme « bien frisés, jolis, pimpants, cravatés à
désespérer toute la Croatie, riches, armés de tilburys et vêtus d’impertinence
»(l.2-3)
-Les adjectifs simples et bisyllabiques dressent le portrait de jeunes gens
superficiels et immatures, habillés comme des poupons : « bien frisés, jolis,
pimpants »(l.2-3) .
-L’assonance en « i » restitue le clinquant de cet entourage amical : « bien
frisés, jolis, pimpants, cravatés à désespérer toute la Croatie, riches, armés de
tilburys et vêtus d’impertinence ».
c) Un héros romantique
-En rentrant à son domicile, son exclamation « Foedora ou la mort » (l.4) fait de
lui un héros romantique, prêt à tout sacrifier pour un idéal.
-Lorsqu’il ajoute « Foedora, c’est la fortune » (l.4-5), l’attribut « fortune » est
à comprendre de façon polysémique : la fortune désigne à la fois la richesse et
le hasard, la chance (cf latin : fortuna, ae, f). Raphaël place la Comtesse au
carrefour de sa destinée.
-Ainsi les souvenirs de la soirée lui reviennent pêle-mêle : du mobilier aux
vêtements en passant par la démarche de Foedora. Tout a séduit Raphaël, ce que
confirment les multiples expansions du nom (« beau », « gothique », « à la Louis
XIV », « gracieuses », « séduisante » l.5-7…).
-L’adjectif épithète « tentateur»(l.7) qui qualifie le corsage de la Comtesse est
particulièrement révélateur du danger sous-jacent.
II. De la rage à la prise de décision (de « Quand j’arrivai dans ma
mansarde nue » à « pour arriver promptement au drame »
a) Un contraste saisissant
-Le contraste est d’autant plus saisissant lorsque Raphaël rentre dans sa «
mansarde nue, froide ». La comparaison comique qui suit (« aussi mal peignée
que la perruque d’un naturaliste » l.8) témoigne de sa lucidité cynique : les «
images du luxe de Foedora » (l.9) ne peuvent cohabiter avec sa pauvreté.
-Ou si ces deux plans cohabitent, la souffrance atteint son paroxysme. Ainsi, le
champ lexical du crime fait craindre l’irruption de la violence : « mauvais
conseiller », « les crimes », « en frissonnant de rage »(l.10).
-Naît alors progressivement un personnage de plus en plus complexe : révolté
contre le contraste insoutenable entre sa pauvreté et la richesse entourant la
Comtesse, Raphaël de Valentin valorise néanmoins sa situation. En effet, le terme
« misère » (l.11) est qualifié d’adjectifs mélioratifs « décente et honnête» (l.11);
le terme «mansarde» de «féconde»(l.11).
-Sans idéaliser la pauvreté dont il souffre autant mentalement que physiquement
(« tout affamé » l.13), Raphaël reconnaît qu’elle est le terreau de la créativité et
du travail intellectuel (« féconde »l.11).
b) Un sentiment de révolte