LAL Evasion de Saint Lazare

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 3

Fiche synthétique : LAL 12.

«Évasion de Saint-Lazare», Manon Lescaut

Introduction Ce texte est extrait de Manon Lescaut, un roman publié par l’Abbé
Antoine François Prévost en 1753. Le roman raconte la passion
dévorante de deux jeunes gens que socialement tout sépare. Cet
amour transgressif est très vite condamné par la société et
entrainera les deux amants dans de folles aventures. Punis par leurs
exactions, les amants ont été séparés et incarcérés dans les prisons
de Saint-Lazare et de l'Hôpital. Le jeune homme qui ne songe qu’à
libérer Manon doit pour cela s’évader d’abord. Il y parvient grace à
l’arme que lui a prêté Lescaut, le frère de la jeune femme, mais au
prix du meutre d’un homme. Ce roman d’aventures pose des
questions morales dès lors que la passion conduit Des Grieux à
braver toute autre loi que celle du cœur.
Problématique Comment le récit d’une libération annonce-t-il une perpétuelle
condamnation à la marginalité ?
Mouvement 1 : Une scène - Discours direct : actualisation de la scène qui nous donne
dramatique (l.1 à 8) l’impression de se déroules sous nos yeux.

- Champ lexical du prison : « « les clefs », « une porte », « une


espèce de barrière ». Des Grieux fait progresser son récit par
étapes. Il cite un à un les objets qui symbolisent son
emprisonnement

- Expression chaleureuses : « mon cher fils » (l.1) et « mon fils »


(l.7) : mise en relief la bonté et l’affection du supérieur.

- Interrogations : « Que vous ai-je fait ? Quelle raison avez-vous de


vouloir ma mort ? » (l.1) => soulignent la peur grandissante du
religieux.

- Parallélisme / Antithèses : « Je n’ai pas dessein de vous tuer si


vous voulez vivre » (l.3) souligne la pression immorale de Des Grieux
exercée sur le Père dont la vie est en jeu.

- Interjections / Questions oratoire : « Ah ! mon fils, ah ! qui l’aurait


cru ? Point de bruit, mon Père » (l.7). Les échanges brefs traduisent
la surprise, l’émotion mais aussi le rythme rapide de l’évasion et de
la hardiesse de Des Grieux. Les échanges brefs traduisent la
surprise, l’émotion mais aussi le rythme rapide de l’évasion et de la
hardiesse de Des Grieux.

Conclusion partielle Ce premier mouvement renseigne sur un duel théâtral où Des


Grieux prend toutes les précautions possibles et réduit le religieux
au silence. C'est une scène dramatique teintée de comédie grâce au
renversement du pouvoir, dans laquelle Des Grieux apparaît comme
un personnage violent et menaçant, contrairement au Supérieur qui
est présenté comme un lâche.

Mouvement 2 : Un crime - Indication de lieu / Passé simple : « nous arrivâmes à une espèce
sans scrupules (l.8 à 14) de barrière, qui est avant la grande porte de la rue ». Précision du
cadre spatial + intensification du rythme de la progression des deux
personnages, le Père et Des Grieux

- Complément circonstanciel de manière : « avec ma chandelle


dans une main et mon pistolet dans l’autre » (l.10). Des Grieux,
brillant orateur, crée du suspense dans son récit en annonçant le
drame à venir en parlant du pistolet.

- Présent de narration : « Un domestique […] se lève et met la tête à


la porte » => Dramatisation du récit.

- Asyndète / Verbes d’action : « Je ne le marchanai point; je lui


lâchai le coup au milieu de la poitrine » => Violence du meurtre qui
est marqué par la soudaineté et l’irrémédiabilié du geste.

Le deuxième mouvement, le chevalier Des Grieux se montre sans


Conclusion partielle moralité après avoir commis un meurtre. Ce crime sans scrupules
entrainera ensuite à la chute dans la marginalité du protagoniste.

Mouvement 3 : La chute - Modalisateur : « Voilà de quoi vous êtes cause, mon Père » (l.15)
dans la marginalité et Des Grieux veut justifier son action et plaide d’une certaine façon
l’immoralité son innocence. Il accuse le comportement du religieux d’avoir
conduit à ce meurtre.

- Ironie : « il n’osa refuser de l’ouvrir » (l.16). Le Supérieur ne peut


que constater son impuissance (physique et religieuse) face à Des
Grieux

- Adverbe « fièrement » + « heuresement » : Réunion avec Lescaut


et le bandit => le caractère ravageur et aliénant de la passion
amoureuse qui pousse Des Grieux à commettre un tel crime.

- champ lexical de l’agréable :


“volupté”, “douceur”, “duvet”,
“douce chaleur”, “facilement”,
“coeur”
champ lexical de l’agréable :
“volupté”, “douceur”, “duvet”,
“douce chaleur”, “facilement”,
“coeur”
champ lexical de l’agréable :
“volupté”, “douceur”, “duvet”,
“douce chaleur”, “facilement”,
“coeur”

Conclusion générale Cette scène romanesque, placée sous le signe de l’aventure et du


sentiment, s’inscrit dans une longue tradition littéraire, tout en
conservant sa singularité. Si Des Grieux se libère de Saint-Lazare, il
semble toutefois prisonnier de sa passion pour Manon condamné à
jamais à la marginalité.

Ouverture : Les liasions dangereuses => thème de la marginalité du


personnage

Vous aimerez peut-être aussi