Rapport Final
Rapport Final
Rapport Final
CHAPITRE 0
INTRODUCTION GENERALE
0.1.Introduction
Chaque unité du site Jorf Lasfar de l’Office Chérifien des Phosphates est équipée de
plusieurs chaînes de déminéralisation sur résines échangeuses d’ions pour ses besoins en
eau déminéralisée. Afin de garantir une qualité d’eau déminéralisée constante, les résines
nécessitent d’être régénérées régulièrement. Cette régénération entraîne la consommation
de grandes quantités de réactifs chimiques et des rejets de sels dans l’environnement. Pour
le but principal d’optimiser l’installation existante, notre projet vient pour répondre à cette
exigence en faisant l’étude d’une unité d’osmose inverse qui servira de prétraitement à
l’installation de déminéralisation sur résines échangeuses d’ions. L’objectif est d’optimiser
le cycle de régénération des résines qui avait lieu tous les jours.
Le résultat amène une diminution des quantités de réactifs chimiques utilisés. Les gains
économiques sont certains.
Le présent rapport rassemble la démarche suivie pour l’étude de cette nouvelle installation.
Auparavant, au cours d’un paragraphe introductif, on se propose de familiariser le lecteur
avec le contexte de l’industrie concernée et répondre aux questions essentielles qu’il peut
se poser à son sujet. Nous ferons d’abord une description du procédé actuel de traitement
des eaux douces et expliquerons le principe de la technique d’osmose inverse qui fait
l’objet principal de cette étude. Nous présenterons ensuite les analyses des eaux faisant le
contexte du projet, pour entamer à la suite le dimensionnement de l’installation. Puis, nous
ferons une étude d’un système de récupération d’énergie qui permettra un bon rendement
de l’installation. Un chapitre est ensuite consacré à la redéfinition du nouveau cycle de
traitement des eaux pour montrer ses différences techniques avec l’ancien cycle, des
différences qui apportent des intérêts économiques très important qui feront le but d’une
évaluation économique faite dans le dernier chapitre.
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Projet de Fin d’Etudes
La première phase était une phase de réflexion préalable conduisant au choix d’un sujet
important et précis, vu que nous avons changé le sujet proposé par l’organisme d’accueil.
C’est une phase très importante vu qu’elle nous a permis de savoir d’où l’on part et où on
va en formulant la problématique et la logique de sa résolution.
La deuxième phase consistait à une documentation approfondie pour découvrir tout ce qui
est nécessaire à mener cette étude. Nous avons discuté chaque point avec notre parrain et
notre encadrant à l’école et nous avions eu toutes les informations qui nous ont montré le
plan à suivre pour atteindre nos objectifs.
La troisième phase était la phase critique puisque nous avons utilisé les données collectées
et rassemblés pour procéder à la vérification et la mise en évidence des résultats prévus.
Dans cette phase, nous avons eu la chance d’effectuer une visite à la société Jorf Lasfar
Energy Company (JLEC) qui nous a permis de vérifier nos hypothèses et d’avoir plus de
spécifications qui nous ont beaucoup aidé à mener notre étude.
La dernière phase était une phase de synthèse et de rédaction. Les objectifs sont fixés, le
plan de travail est établi, il était donc le temps de rédaction et de mise au point des
différentes démarches. Bien que nous travaillions, durant toute la période du projet, sur la
rédaction du rapport, une finition du rapport final et corrigé par notre encadrant à l’école
était une tâche très importante et inestimable.
Avec plus de 90 ans d’expérience dans la mine et 45 ans en chimie, OCP offre l’une des
plus larges gammes de roche pour divers usages. Premier exportateur de phosphate brut et
d’acide phosphorique dans le monde et l’un des principaux exportateurs d’engrais
phosphatés, OCP joue un rôle central dans ses régions d’implantation et emploie
directement près de 20 000 personnes ce qui le place dans le peloton de tête des plus
grands employeurs du Royaume. Première entreprise industrielle du Maroc, OCP
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Projet de Fin d’Etudes
Le phosphate brut :
Le phosphate brut est exploité pour son contenu en phosphore. La teneur du
phosphate en phosphore, mesurée en pourcentage de P2O5 (pentoxyde de
phosphore), détermine sa qualité. Elle varie de 5 % à 45 %. A moins de 30 %, le
plus gros de la production, le minerai subit un premier traitement sous forme de
lavage, séchage ou enrichissement à sec.
L’acide phosphorique :
Il est obtenu par réaction de l’acide sulfurique avec le calcium de phosphate. La
teneur moyenne du produit intermédiaire ainsi obtenu après concentration est de 52
% de P2O5. L’acide phosphorique purifié est, lui, destiné à des applications
alimentaires et industrielles.
Les engrais :
OCP produit quatre types d’engrais à partir de l’acide phosphorique : le DAP (qui
est l’engrais le plus courant), le TSP (engrais exclusivement phosphaté), le MAP
(engrais binaire à deux éléments fertilisants : phosphore et azote) et le NPK
(engrais ternaire à base d’azote, de phosphore et de potassium).
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Projet de Fin d’Etudes
Chiffres importants :
o OCP est le premier exportateur mondial de phosphates sous toutes formes, de
phosphate brut, d’acide phosphorique, et l’un des principaux exportateurs d’engrais
phosphatés :
Parts de marché à l’export : 29% ;
Phosphates sous toutes formes : 35% Phosphate brut, 51% Acide
phosphorique, 14% Engrais solides ;
o Valeur des exportations : 35,63 milliards MAD, soit 24 % du total des exportations
nationales ;
o Chiffre d’affaires : 43,513 milliards MAD :
Répartition par activité : 24,9% mines, 74,9% chimie, 0,2% autres ;
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Projet de Fin d’Etudes
Le transport du phosphate issu des laveries par la voie humide, et non plus par trains,
permettra des économies en eau (élimination du séchage requis pour le transport par train)
et en énergie (la progression de la pulpe est favorisée par la gravité naturelle) qui mettront
la tonne de phosphate rendue à Jorf Lasfar à moins de 1 dollar au lieu des 8 dollars actuels.
La pulpe de phosphate préparée sera stockée dans des réservoirs à la sortie des laveries,
puis pompée via des pipelines secondaires jusqu’à une station de collecte située à
proximité de la laverie Merah, appelée station de tête. A partir de là, la pulpe alimentera le
pipeline principal qui assurera le transport hydraulique de Khouribga jusqu’à Jorf Lasfar.
Au niveau de ce site, une station terminale constituée de réservoirs de stockage est mise en
œuvre pour la réception et la distribution de la pulpe de phosphate.
A la fin 2010, les études de base réalisées par le bureau américain spécialisé et leader
mondial dans le domaine (PSI) sont bouclées. Et la signature du contrat pour la
construction du pipeline en projet clé en main par le groupe turc Tekfen est prévue pour le
tout début 2011, pour un montant de 3,6 milliards MAD. En avril 2013, date d’entrée en
service du pipeline, la pulpe de phosphate sera injectée dans ce nouveau système,
permettant son transport hydraulique en continu vers le site des industries chimiques à Jorf
Lasfar.
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Projet de Fin d’Etudes
CHAPITRE 1
APERÇU SUR LA TECHNIQUE DE TRAITEMENT DES
EAUX DOUCES
Ce chapitre donne un aperçu général sur la technique de traitement utilisée qui est
l’échange d’ions par résines. Néanmoins, vu la multiplicité des procédés ayant lieu au sein
de la plate-forme Jorf Lasfar, nous allons, pour objectif de simplification et de gestion de
temps, nous limiter sur le cas de la station de traitement de Pakistan Maroc Phosphore
(PMP).
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Projet de Fin d’Etudes
Pour satisfaire leurs besoins en eau de qualités diverses, chaque unité du complexe possède
une station de traitement d’eau douce (TED) dont la fonction principale est de distribuer
les utilités en eau pour les différentes étapes qui rentrent dans les processus de fabrication
[2]. (Voir Figure 1.1)
L’eau brute;
L’eau filtrée, utilisée généralement pour l’alimentation des chaînes de
déminéralisation, le bac d’eau potable et pour le lavage des filtres ;
L’eau potable;
L’eau déminéralisée (désiliciée);
Condensats traitées.
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Projet de Fin d’Etudes
L’eau brute est distribuée par l’ONEP dans les limites de l’installation depuis son stockage
dans un bassin de stockage d’eau brute. Le débit est en moyenne de 700m 3/h, mais des
pics jusqu’à 1000m3/h peuvent arriver.
Le prétraitement (filtration) d’eau brute est alimenté avec un débit de 100 m 3/h, par deux
pompes aspirant à partir du bassin de stockage.
Deux chaines de filtrations sont installées à la station de traitement des eaux douces
(TED) de PMP, chaque chaine de filtration se compose d’un filtre à bi-couche (sable et
hydro-anthracite) et d’un filtre à charbon actif.
C’est un filtre vertical sous pression rempli d’anthracite et de sable qui élimine les
matières en suspension dans l’eau brute.
Filtre à
Filtre bi-couche
charbon actif
Pompe
d’alimentation
Stockage d’eau
brute
Réservoir d’eau
filtrée
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Projet de Fin d’Etudes
Cycle de lavage
Lorsque le filtre fonctionne pendant 24h avec un débit de 100m3/h, il est nécessaire
de procéder à son lavage qui dure 20 à 30 min. Les séquences de lavages sont :
- Arrêt ;
- Vidange partiel Supérieur : Pour avoir un meilleur brassage à l’air ;
- Décolmatage à l’air : En détachant du matériau filtrant les impuretés retenues ;
- Soufflage : ce lavage à contre-courant remet en suspension le matériau filtrant et
évacue, vers l’égout, les impuretés détachées par le brassage à l’air ;
- Lavage à l’eau seul de bas en haut (200m3/h) : doit se poursuivre jusqu’à ce que
l’eau sorte claire à l’égout.
- Les traces du chlore qui reste à travers les conduits d’arrivage d’eau brute via
l’ONEP (élément néfaste pour les résines échangeurs d’ions) ;
- Les odeurs ;
- Les couleurs ;
- Les micros organismes ;
- Et les matières en suspension qui ont échappés à la filtration.
Apres passage par filtre bi-couche, l’eau passe par le filtre à charbon actif de haut en
bas avec un débit de 100m3/h. lorsque le volume d’eau filtré attient 7200m3. Le filtre passe
à son lavage.
Cycle de lavage
- Arrêt ;
- Lavage à l’eau seule de bas en haut (170m3/h), pendant 10 à 15min.
La déminéralisation consiste à l’élimination quasi-totale des ions présents dans l’eau filtrée
et nécessite pour cela la mise en œuvre des échangeurs anioniques fortement basique à la
suite des résines cationiques et éliminateur de CO2. La qualité de l’eau déminéralisée
dépend essentiellement du taux de régénération de l’échangeur cationique. En effet, la
fuite ionique responsable de la conductivité, est constituée par une trace de soude
caustique, provenant de l’échangeur de cations. De celle-ci dépend la teneur en silice dans
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Projet de Fin d’Etudes
Reservoir
d’eau filtrée
Echangeur Echangeur
atmosphérique
cationique anionique
Dégazeur
pompe
Stockage d’eau
désilicée
pompe
Le mécanisme réactionnel de cet échange cationique est présenté dans la Figure 1.4 :
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Projet de Fin d’Etudes
Son rôle est d’éliminer le CO2 dissous dans l’eau. Le dégazeur est équipé d’un
ventilateur qui assure en continu l’écoulement d’air du bas vers le haut à travers un
garnissage pour dégager le CO2.
Le dioxyde de carbone produit pourra être ensuite éliminé par un dégazage physique dans
un dégazeur atmosphérique, par la pulvérisation de l’eau dans un courant d’air.
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Projet de Fin d’Etudes
La figure 1.6 présente le schéma d’ensemble de la station de traitement des eaux douces
(TED) de Pakistan Maroc Phosphore, étant identique avec celles de toutes les autres unités.
La situation de cette station dans le processus de production de l’acide phosphorique est
donnée dans l’annexe B.
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Projet de Fin d’Etudes
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Projet de Fin d’Etudes
CHAPITRE 2
Dans ce chapitre, nous donnons des généralités fondamentales sur l’osmose inverse en
présentant son principe de fonctionnement et de mise en œuvre, le module spiral ainsi que
la configuration des installations.
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Projet de Fin d’Etudes
2.1.Principe : [4]
Pour expliquer le principe de l’osmose inverse, il est important de passer par l’explication
du phénomène inverse : l’osmose.
L'osmose est un phénomène naturel qui se traduit par le transfert de solvant à travers une
membrane sous l'effet d'un gradient de concentration. Si on considère un système à deux
compartiments séparés par une membrane semi-sélective et contenant deux solutions de
concentrations différentes, l'osmose se traduit par un flux d'eau dirigée de la solution
diluée en sel vers la solution concentrée de telle façon à obtenir deux milieux de de
concentration uniforme.
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Projet de Fin d’Etudes
La pression osmotique :
Comme définie précédemment la pression osmotique π est la pression qu’on doit appliquer
pour qu’il n’y ait pas de transfert aux deux côtés de membranes : c’est la pression
d’équilibre.
Cette pression est donnée par la relation suivante: π = i ⋅ C⋅R⋅ T
Avec :
i est le nombre d'espèces d'ions constituant le soluté
C la concentration molaire du soluté (mol.m-3)
T la température (K)
R la constante des gaz parfaits (8,31 J.mol-1.K-1).
1 Entrée d’eau
2 Sortie de concentrât
3 Sortie de perméat
4 Sens d’écoulement de l’eau brute
5 Sens d’écoulement du perméat
6 Matériau de protection
7 Joint d’étanchéité entre module et enveloppe
8 Perforations collectant le perméat
9 Espaceur
10 Membrane
11collecteur de perméat
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Projet de Fin d’Etudes
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Projet de Fin d’Etudes
La Figure 2.14 [5] présente un schéma succinct des principaux éléments constituant le
traitement par osmose inverse :
Figure 2.4 Principaux éléments d’une installation de traitement par osmose inverse
Une installation typique des membranes d’osmose inverse se compose de trois sous-
systèmes distincts : le prétraitement, le procédé à membrane, et le post-traitement.
Essentiellement, toutes les sources d'eau à laquelle l’osmose inverse est appliquée doivent
se soumettre à certains niveaux de prétraitement.
La figure 2.15 [3] illustre une installation typique de l’osmose inverse, y compris
un courant affluent (alimentation) et deux effluents (perméat et le concentrât) :
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Projet de Fin d’Etudes
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Projet de Fin d’Etudes
CHAPITRE 3
ANALYSE DES EAUX
Ce chapitre donne des informations sur les besoins de toutes les usines de l’OCP à la
plate-forme Jorf Lasfar en eau de différentes qualités (eau brute, eau déminéralisée, eau
filtrée, eau potable, etc.) et ce concernant leur quantité (production et consommation) et
en qualité (caractéristiques des eaux d’alimentation et celles produites).
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Projet de Fin d’Etudes
L’OCP reçoit de l’eau brute fourni par l’Office National de l’Eau Potable (ONEP) et ce en
quantités énormes satisfaisant tous les besoins de cette gigantesque plate-forme.
Le Tableau 3.1 présente la consommation générale de l’OCP en eau reçue de l’ONEP pour
l’année 2011 :
Dans le Tableau 3.2 la consommation en eau des trois dernières années est donnée :
Il s’agit donc bien d’une quantité énorme de l’eau consommée annuellement par l’OCP. Et
donc chaque petite réduction concernant les coûts de traitement d’une partie, quoiqu’elle
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Projet de Fin d’Etudes
soit petite, de cette quantité mènera à un grand bénéfice annuel par rapport au traitement
des eaux.
La consommation des différentes unités de Jorf Lasfar est donnée dans le Tableau 3.3 :
On remarque que les pertes sont de l’ordre de 0,09% de la quantité reçue par an.
Par ailleurs, il est clair que l’unité Maroc Phosphore 3 et 4 (MP3&4) consomme la
majorité de ces eaux. C’est la raison pour laquelle nous allons, dans la partie suivante, citer
les besoins en eaux d’autres qualités concernant seulement cette unité.
3.1.2. Besoins en eau filtrée, eau potable, et eau désiliciée à Maroc Phosphore 3 et 4 :
Après passage par les filtres (filtre bi-couche et filtre à charbon actif, voir Filtration
chapitre 1), l’eau filtrée est destinée à produire de l’eau potable (ajout de l’eau de javel) et
l’eau désiliciée, alors qu’une partie est utilisée pour le lavage des filtres :
Le Tableau 3.4 donne les différentes besoins en eau de l’unité MP3&4 pour l’année 2011 :
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Projet de Fin d’Etudes
Tandis que le besoin en 2011 de MP3&4 en eau brute est de 32 740 677 m3, une quantité
annuelle de 3 600 804 de l’eau désiliciée en est produite. Ainsi, la station de
déminéralisation de l’eau concerne une partie de 11% de la quantité intégrale de l’eau
reçue de l’ONEP.
L’eau désiliciée est distribuée, sur les unités de Maroc Phosphore 3&4 et Emaphos,
comme le montre le Tableau 3.5 :
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Projet de Fin d’Etudes
Régénération
Concentration Rég.
Production Appoint Sulfurique chaînes de Emaphos
Mois phosphorique mixed bed
(m3) (m3) 3
(m ) déminéralisation (m3)
(m3) (m 3
)
(m3)
janv-11 313 349 164 099 74 019 21 318 44 514 2 807 7 092
févr-11 281 359 146 567 73 200 12 295 40 306 2 677 5 964
mars-11 302 149 156 718 72 362 19 971 45 697 2 183 5 068
avr-11 284 639 145 172 74 216 12 945 41 351 2 195 8 710
mai-11 299 197 149 809 76 770 16 953 43 668 1 806 10 641
juin-11 301 567 147 666 82 414 14 459 43 905 2 472 10 001
juil-11 316 105 151 268 88 432 15 138 47 591 2 357 11 419
août-11 301 935 144 879 88 791 16 823 44 168 2 480 4 844
sept-11 292 656 145 488 85 087 16 790 40 636 2 442 2 263
oct-11 322 079 165 426 80 128 20 371 45 209 2 536 8 709
nov-11 290 090 143 676 78 209 23 642 42 154 2 259 0
déc-11 295 679 154 308 76 107 20 484 43 135 1 780 0
Total 3 600 804 1 815 076 949 735 211 189 522 334 27 994 74 711
Sachant que plus que 50% de l’eau désiliciée est destinée aux chaudières de la centrale
thermique (eau d’appoint), nous donnerons ici un rapport d’analyses bref sur l’eau
d’alimentation des chaudières pour montrer l’importance des traitements que doivent subir
ces eaux et donner plus d’attention à des améliorations permanentes dont notre projet fait
partie.
L’eau brute d’alimentation de l’unité de traitement des eaux douces (TED) à Maroc
Phosphore, y compris le nouveau prétraitement par osmose inverse, a les caractéristiques
représentées sur le Tableau 3.6 :
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Projet de Fin d’Etudes
Toutes les eaux naturelles contiennent des quantités variées de matière dissoute et
suspendue et de gaz dissous. Depuis que les impuretés de l'eau causent des problèmes dans
les chaudières, une grande attention doit être portée sur la qualité de l'eau utilisée pour
générer la vapeur.
La composition de l'eau d'alimentation des chaudières doit être telle que les impuretés
qu'elle contient, puissent être concentrées un nombre raisonnable de fois dans la chaudière,
sans dépasser les limites de tolérance. Les impuretés doivent être complètement éliminées
dans tous les cas.
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Projet de Fin d’Etudes
Nous remarquons que la qualité de l’eau désiliciée est améliorée presque 600 fois par
rapport à l’eau brute en passant d’une conductivité de 2700 μS/cm à 4 μS/cm. Le
prétraitement par osmose inverse améliora cette qualité presque 45 fois pour avoir une
conductivité de 60 μS/cm et il restera donc à améliorer encore cette qualité par l’échange
d’ions.
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Projet de Fin d’Etudes
CHAPITRE 4
DIMENSIONNEMENT
Dans ce chapitre nous allons déterminer les éléments nécessaires de dimensionnement de
la nouvelle installation de prétraitement par osmose inverse, à savoir le choix de
membranes, le calcul du nombre de modules, le nombre de corps, et le nombre d’étages, et
définir les paramètres de marche (pression, débits, température, etc.) et la configuration
adéquate de cette installation pour un meilleur rendement. Quitte à répéter la même étude
pour les quatre chaînes qui sont identiques, cette étude concerne une seule chaîne de
déminéralisation, et l’exécution sera faite sur les quatre chaînes d’une manière similaire.
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Projet de Fin d’Etudes
La qualité de l’eau traitée est donnée par les analyses présentées dans le chapitre 3
(Tableau 3.6). Il faut noter, ici, que l’OCP à Jorf Lasfar envisage de réaliser un projet très
important qui est le dessalement de l’eau de mer. Ce projet démarrera en 2013 et à partir
de cette année l’eau potable ne sera plus fournie par l’ONEP. La qualité de l’eau dessalée,
exprimée par des analyses qui étaient mises à notre disposition, est énormément semblable
à l’eau brute de l’ONEP utilisé actuellement. Ainsi, notre projet restera compatible avec le
projet de dessalement de l’eau de mer et le bénéfice apporté restera toujours important.
Avec :
28
Projet de Fin d’Etudes
Avec :
A.N :
L’eau traitée est une eau potable contenant beaucoup moins de sels que l’eau de mer. Donc
nous pouvons travailler avec un taux de conversion élevé.
Etant conscients que la facture d’énergie augmente quand nous augmentons le taux de
conversion, nous allons adopter un taux de conversion de 75%.
29
Projet de Fin d’Etudes
Sachant que le taux de conversion est de 75%, le débit d’eau brute à fournir est de 240
m 3/h.
Cette alimentation sera à travers des pompes dont les caractéristiques seront développées
plus loin.
4.7. Prétraitement
Lorsque la source d'eau est déterminée, on réalise une analyse de l'eau complète et précise.
C'est une étape importante pour la conception du système de prétraitement et du système
d'osmose inverse entier, afin de déterminer le type et la taille du prétraitement.
Cette phase consiste à injecter un agent de désinfection pour éliminer les bactéries. Parmi
ces agents nous avons le chlore Cl2. Du fait que le chlore est instable à l’état gazeux, il est
recommandé de l’utiliser sous forme de solution à travers l’injection d’hypochlorite de
sodium NaOCl qui donne avec l’eau l’acide d’hypochloreux (HOCl) suivant la réaction
suivante :
30
Projet de Fin d’Etudes
La solution d'hypochlorite est mélangée avec l’eau à traiter, soit à l’aide d’un agitateur
mécanique ou d’un inducteur de vide pour permettre un mélange optimum.
- On ne dilue pas la solution d’hypochlorite de sodium avant de l’introduire dans le
circuit de traitement, et ce afin de prévenir les problèmes d’entartrage.
- Trois types de pompes sont employés comme hypochlorateur : soit des pompes à
diaphragmes, péristaltique ou à pistons.
Les données concernant le calcul des quantités introduites d’hypochlorite de sodium
(NaOCl) sont fournies dans le Tableau 4.1 :
31
Projet de Fin d’Etudes
On en déduit :
Le nombre de cartouche par micro-filtre :
4.7.5. Déchloration :
En général, les membranes d’osmose inverse ne tolèrent pas le chlore qui est un oxydant
très fort pouvant les endommager d’une manière irréversible. Ainsi, il est obligatoire, dans
32
Projet de Fin d’Etudes
une installation utilisant le procédé d’osmose inverse avec une préchloration, de procéder
déchloration, pour éliminer toute trace de chlore résiduel en amont des membranes. Pour
notre cas, nous avons opté pour l’injection du métabisulfite de sodium qui est un puissant
réducteur.
La neutralisation du chlore résiduel par ce dernier se fait selon les équations suivantes :
Na2S2O5 + H2O NaHSO3 + NaOH + SO2
Sur la base d’un rapport stœchiométrique, pour neutraliser 1g de chlore il faut injecter
l’équivalent de 1,46 g de bisulfate (NaHSO3) ou 2,2g de métabisulfite (Na2S2O5).
Toutefois, un léger excès est à prévoir en amont des pompes hautes pression afin d’éviter
tout accident. Le dosage préconisé est alors de 3 fois la teneur en chlore résiduel, soit 3
ppm.
33
Projet de Fin d’Etudes
Le choix de la membrane déterminera le niveau de rejet de sel. Les membranes pour eau
saumâtre procurent un niveau de rejet de sel de plus en plus élevé. Ces membranes
nécessitent des pressions d'alimentation qui dépendent de la salinité d’entrée.
Comme nous avons cité dans le chapitre 1, quatre grands types de modules sont
commercialisés :
- Les modules tubulaires ;
- Les modules fibres creuses ;
- Les modules plans ;
- Les modules en spirale.
Pour choisir quel type de module, nous avons fait une comparaison entre les différents
modules du point de vue coût, consommation énergétique, encrassement, flexibilité et
l’espace nécessaire. Cette comparaison est présentée dans le Tableau 4.3 :
Tubulaire ++ ++ -- ++ --
Plan + + - + -
Fibre creuse - - ++ -- +
Spirale -- -- + - ++
34
Projet de Fin d’Etudes
On peut conclure que les membranes de module spiralé sont les plus adaptés à notre projet.
Le principe de fonctionnement de module spirale choisi est représentée sur la Figure 4.1 :
35
Projet de Fin d’Etudes
D’après ce tableau on peut constater que le polyamide nous permet de traiter un grand
débit par rapport à l’acétate de cellulose.
Selon les données précédentes on peut conclure les membranes en polyamide nous donne
un taux de rétention élevé et une grande gamme de pH.
Après toutes ces considérations, les membranes en polyamide sont les plus adaptées.
4.9. Configuration
Un système à un seul module est constitué d'un récipient sous pression avec un maximum
de huit membranes reliées en série. Pour atteindre la récupération du système de plus de
50%, une partie du concentré sortant du module s'écoule tandis que l'autre est recyclée et
ajoutée au côté d'aspiration de la pompe haute pression, ce qui augmente le débit
d'alimentation au module. Une fraction élevée du concentrât est recyclé permet de réduire
la récupération élément et donc le risque d'encrassement. D'autre part, ce système présente
les inconvénients suivants:
36
Projet de Fin d’Etudes
Dans un système en un seul étage, deux ou plusieurs modules sont disposés en parallèle.
Les lignes d'alimentation, des produits et le concentré sont raccordées à des collecteurs.
Ce système est généralement utilisé lorsque le taux de conversion est inférieur à 50%
comme dans le cas du dessalement de l’eau de mer.
Les systèmes avec plus d'un étage sont utilisés pour les recouvrements (taux de
conversion) plus élevés du système sans dépasser les limites individuelles de récupération
de l'élément. Habituellement, deux étapes suffisent pour la récupération jusqu'à 80%, et
trois doivent être utilisés pour une meilleure récupération. Ces chiffres sont basés sur
l'hypothèse que les récipients sous pression standard avec six à huit éléments sont utilisés.
37
Projet de Fin d’Etudes
Maintenant que le matériau membranaire est choisi, la deuxième étape consiste à calculer
la pression osmotique d’une telle solution.
Pour ce faire, il faut commencer par exprimer le potentiel chimique de l’eau traité µ1 :
µ1 = µ01 + RT ln a1 + (P-1) V1
Avec
- R = 8,314 J.mol-1/K-1
- T(K) température de la solution eau + polluants
- a1 activité de l’eau en tant que solvant
- P(Pa) pression opératoire
- V1 (m3/mol) volume molaire de solvant
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Projet de Fin d’Etudes
Lorsque l’équilibre est atteint, le potentiel chimique de l’eau dans la solution concentrée et
dans la solution filtrée (eau pure) est le même (µ01=µ1) ; Il résulte la relation de la
pression osmotique suivante :
Π= - (RT /V1) ln a1
Dans notre cas, avec une solution diluée, l’activité du solvant peut s’écrire en fonction de
sa fraction molaire Z1 ou en fonction de la fraction molaire du soluté Z2 :
La solution étant diluée, on peut effectuer un développement limité sur logarithme, ce que
nous conduit à la relation de la pression osmotique suivante :
Sachant que la masse molaire de l’eau est de 18g/mol et la densité de l’eau 1kg/L alors le
volume molaire pour l’eau est de 1,8.10-5 m3/mol.
39
Projet de Fin d’Etudes
Masse
nombre de
Paramètres VMA(mg/l) VMA(g/l) molaire Πi (Pa)
mole (N2)
(g/mol)
Nitrites 10 0,01 48 0,208333333 515099,728
sulfates 600 0,6 96 0,00625 15452,9918
Nitrates 80 0,08 64 0,00125 3090,59837
Arsenic 0,01 0,00001 75 1,33333. 10-7 0,32966383
Baryum 70 0,07 137,3 0,000509832 1260,54995
Cadmium 0,03 0,00003 112,4 2,66904. 10-7 0,65991424
Cyanures 8 0,008 26 0,000307692 760,762675
Chrome 20 0,02 52 0,000384615 950,953344
Manganèse 45 0,045 55 0,000818182 2022,93711
Cuivre 10 0,01 63,5 0,00015748 389,366723
Fluorures 10 0,01 19 0,000526316 1301,30458
Mercure 0,001 0,000001 200,6 4,98504. 10-9 0,01232542
Plomb 0,01 0,00001 207 4,83092. 10-8 0,11944342
Sélénium 2 0,002 79 2,53165.10-5 62,5943973
Bore 20 0,02 10,8 0,001851852 4578,66425
Nickel 9 0,009 58,7 0,000153322 379,085319
Fer 5 0,005 55,84 8,95415.10-5 221,389568
Zinc 9 0,009 65,4 0,000137615 340,249362
Aluminium 2 0,002 26,98 7,4129.10-5 183,282335
Ammonium 1 0,001 18,03 5,54631.10-5 137,131375
Oxygène 10 0,01 16 0,000625 1545,29918
Calcium 72 0,072 40 0,0018 4450,46165
Sodium 168 0,168 23 0,007304348 18059,8444
HCO3- 232 0,232 61 0,003803279 9403,52552
chlore 291 0,291 35,45 0,008208745 20295,9464
SiO3 16,6 0,0166 76 0,000218421 540,041399
CO2 15,4 0,0154 44 0,00035 865,367543
Total 1,706051 0,243234936 601393,197
Pour des débits supérieurs à 2,3 m3/h, les dimensions standard utilisées sont 8 pouces
(203,2mm) de diamètre et 40 pouces (1016 mm) de longueur.
40
Projet de Fin d’Etudes
Le choix du module ne se limite pas seulement au choix des dimensions mais aussi le
choix de la surface totale active.
L’intérêt de la surface totale active réside dans le fait que, en augmentant celle-ci, nous
diminueront le nombre de membranes utilisées.
D’après la liste des différentes membranes illustrées dans l’annexe D, nous avons choisi la
membrane BW30LE-440 de surface spécifique active s = 40,9 m2 de caractéristiques
suivantes :
L’installation comprendra donc 120 modules installés en 2 étages dont chaque corps (train
de modules) contiendra 8 modules. Ainsi le premier étage est un ensemble de 10 corps,
faisant une somme de 80 modules, alors que le deuxième étage contient 5 corps, faisant
une somme de 40 modules.
D’après la fiche technique de la membrane choisie (Annexe D), le flux de perméat produit
par une telle membrane est de 44 m3/j, ce qui correspond à 1,83 m3/h.
41
Projet de Fin d’Etudes
Avec :
A.N: =
L/m2.h
Donc : =
A.N : = 4023 m2
A.N : = 98
42
Projet de Fin d’Etudes
Selon la cette configuration, nous allons avoir une unité d’osmose inverse avec 96
modules, et donc 2 modules de moins.
Avec 2 modules de moins, nous cette installation fonctionnera en surcharge et fournira une
eau de conductivité inférieure à celle désirée. Alors nous allons ajouter un autre bloc de 3
tubes pour que le système fonctionne d’une façon optimale, comme montré sur la Figure
4.10)
Notre nouveau système va être composé de 120 tubes ce qui correspond à un flux
spécifique de = 36,7 L/m2.h
43
Projet de Fin d’Etudes
Débit d’entrée ;
Taux de conversion ;
Qualité de l’eau (eau potable) ;
Température et pH en alimentation ;
Configuration : nombre d’étages, nombre de corps par étages, et nombre de
modules par corps ;
Le nom de la membrane choisie.
Dans un premier temps, il faut entrer au logiciel un des débits (alimentation ou perméat) et
le taux de conversion choisi, et l’autre débit se calcule donc automatiquement. Puis nous
indiquons le système d’unités désiré.
Figure 4.6 Interface d’entrée des débits et du taux de conversion dans le logiciel ROSA 5.4
44
Projet de Fin d’Etudes
Figure 4.7.a Interface d’entrée des paramètres de configuration de l’osmose inverse dans le
logiciel ROSA 5.4
45
Projet de Fin d’Etudes
Figure 4.7.b Interface d’entrée des paramètres de configuration de l’osmose inverse dans le
logiciel ROSA 5.4
46
Projet de Fin d’Etudes
La pression d’alimentation est donc de 15 bars et les taux de conversion de chaque étage
sont résumés sut la Figure 4.9 :
47
Projet de Fin d’Etudes
Figure 4.10 Configuration choisie pour la nouvelle installation pour une seule chaîne
Dans ce chapitre, nous avons donné les éléments nécessaires au dimensionnement de notre
installation de prétraitement des eaux brutes par osmose inverse. Ensuite nous passons à la
récupération d’énergie concernant le concentrât sortant à haute pression, et ce par un
système de récupération dont nous allons relever l’utilité et les paramètres de
fonctionnement.
48
Projet de Fin d’Etudes
CHAPITRE 5
RECUPERATION D'ENERGIE
Ce chapitre décrit le dispositif de récupération d’énergie qui sera mis en œuvre pour
récupérer une quantité importante d’énergie contenue dans le concentrât provenue des
osmoseurs. Nous y présenterons, principalement, le dispositif le plus efficace, donnerons
son principe de fonctionnement et sa configuration adaptée à notre projet, et montrerons
les bénéfices que nous pouvons tirer de ce système dont la mise en place est très
importante.
49
Projet de Fin d’Etudes
5.1. Introduction :
L’énergie est le facteur le plus important du coût de toute installation d’osmose inverse, ce
qui confère une importance vitale à l’équipement de récupération d’énergie pour ce
processus.
La perte de charge à travers les membranes d’osmose inverse est d’environ 1,5 à 2 bar, en
fonction du nombre d’éléments par tube de pression, le concentrât sort donc à haute
pression [10].
Le débit de la pompe haute pression est égal au débit du produit plus les pertes du système.
Le concentrât sous haute pression provenant des membranes est dirigé vers un dispositif
échangeur d’énergie, rempli d’eau brute d’alimentation, qui pressurise l’eau brute
d’alimentation. [11]
50
Projet de Fin d’Etudes
Une petite pompe de recirculation (pompe de surpression) est utilisée pour égaliser la
pression de l’eau brute sortant de l’échangeur d’énergie avec celle de la pompe haute
pression, ce qui permet de récupérer les pertes de la membrane et du système. L’eau brute
rejoint ensuite le débit de la pompe haute pression pour former le débit d’alimentation de
la membrane. [11]
Les premiers systèmes de récupération ont utilisé des pompes centrifuges multi-étagées
fonctionnant en turbine. Puis il a été fait appel à des turbines hydrauliques spécifiques,
dont la technologie est issue des turbines utilisées pour l’entraînement des alternateurs des
usines hydro-électriques. Etant donné la pression d’alimentation élevée, le type de turbine
le plus adapté à notre cas est celui utilisant le principe de la roue Pelton (Figure 5.2).
51
Projet de Fin d’Etudes
Figure 5.3 Système d’osmose inverse intégrant une turbine pour la récupération indirecte
d’énergie du concentrât
La puissance nécessaire à l’entraînement de la pompe haute pression est donc fournie par
le moteur électrique de la turbine de récupération.
Les turbines de récupération Pelton sont utilisées depuis plus de vingt ans. Elles sont
adaptées aux unités d’osmose inverse de toute taille, présentant des débits de concentrât de
10 à 900 m3/h. leur rendement n’a cessé d’être amélioré, pour atteindre actuellement près
de 90%. [11]
Par ailleurs, pour les unités d’osmose inverse, de petites et moyennes capacités, on peut
utiliser une turbine de récupération entraînant une pompe centrifuge placée en série avec la
pompe haute pression proprement dite. Dans ce cas la pression d’alimentation fournie aux
modules d’osmose inverse est obtenue par la somme des pressions délivrées par les deux
pompes, comme présenté sur la Figure 5.4 :
52
Projet de Fin d’Etudes
Figure 5.4 Système d’osmose inverse intégrant une turbine pour la récupération directe
d’énergie du concentrât
Les turbopompes peuvent être alimentées par un débit de concentrât pouvant aller jusqu’à
200 m3/h, leur rendement étant de l’ordre de 60%. [11]
53
Projet de Fin d’Etudes
L’eau brute, fournie par la pompe d’alimentation en eau brute, circule dans un conduit du
rotor, sur le côté gauche à basse pression. Ce flux expulse le concentrât du conduit sur le
côté droit. Une fois que le rotor tourne après une zone scellée, le concentrât à haute
pression circule dans le côté droit du conduit, pressurisant et expulsant l’eau brute vers la
pompe de surpression. Ce processus d’échange de pression est répété pour chaque conduit
à chaque rotation du rotor, afin que les conduits se remplissent et se vident
continuellement. À une vitesse nominale de 1200 tr/min, 20 tours sont complétés à chaque
seconde. Le mécanisme est explicité dans la Figure 5.6 :
54
Projet de Fin d’Etudes
(A) : L’eau brute à basse pression est injectée dans le rotor et pousse l'eau saumâtre de
basse pression au rejet ;
(B) : La chambre du rotor maintenant pleine d'eau brute à basse pression ;
(C) : L’eau saumâtre à haute pression obtenue par la membrane pousse l'eau brute
basse pression vers la sortie haute pression ;
(D) : La chambre est dès lors pleine d'eau saumâtre sous pression. Cette eau étant de
nouveau poussée au rejet par l'eau brute arrivant, le cycle se reproduit (vers l’étape
(A) et ainsi de suite).
55
Projet de Fin d’Etudes
Généralement, dans une installation qui utilise un échangeur de pression, la pompe haute
pression fournit 41% de l'énergie, la pompe booster 2% et l'échangeur de pression 57%.
L'échangeur de pression n'utilise aucune énergie extérieure donc l'économie d'énergie
totale est de 57%. Par ailleurs, la récupération d’énergie par turbine peut atteindre au
maximum 40%, vu que la récupération d’énergie par turbine se fait d’une façon indirecte
moyennant un moteur, un alternateur (si nous voulons produire de l’électricité), ou une
turbopompe, qui consomment aussi de l’énergie et réduisent ainsi l’épargne en énergie qui
est l’objectif de ce dispositif. [12]
Par conséquent, pour notre projet, la récupération d’énergie du concentrât provenue des
osmoseurs se fera par des échangeurs de pression tels qu’ils sont décrits ci-dessus.
Cette installation comprend, en plus des osmoseurs, une pompe haute pression, un
ensemble d’échangeurs de pression, et une pompe de surpression qui compense les pertes
de charge dans le circuit concentrât et dans les échangeurs, afin d’amener l’eau à la même
pression que celle refoulée par la pompe haute pression.
La Figure 5.7 représente un système de traitement par osmose inverse équipé d’un
échangeur de pression pour récupérer l’énergie du concentrât :
56
Projet de Fin d’Etudes
Alors que la pression minimale d’entrée de l’eau brute, comme indiqué dans le Tableau
5.1, est de 1,5 bar, la pression d’eau brute est de 0,6 bar (voir Tableau 3.6). Il est donc
nécessaire d’installer une petite pompe en amont de l’échangeur de pression pour
augmenter la pression de l’eau brute à une pression adéquate.
57
Projet de Fin d’Etudes
Dans le système illustré à la Figure 5.3.4, une pompe de circulation (de surpression) est
requise pour augmenter la pression de l’eau brute en provenance de l’échangeur de
pression, avant qu’elle ne se combine avec l’alimentation à haute pression, dirigée vers les
membranes. Une augmentation de pression est nécessaire pour compenser les pertes de
charges, de l’ordre de 2 bars, provoquées par les faibles frictions dans les membranes,
l’échangeur de pression et la tuyauterie associée. La pratique recommandée est d’utiliser
une pompe de circulation légèrement surdimensionnée, pour supporter le flux estimé
provenant des membranes d’osmose inverse, prenant en compte les variations saisonnières,
l’encrassement des membranes et les pertes de charges des collecteurs.
58
Projet de Fin d’Etudes
Une comparaison des domaines d’utilisation de quatre grandes familles de pompes est
donnée sur la Figure 5.9 [13] :
Il apparaît que le domaine couvert par les pompes roto-dynamiques est incomparablement
plus grand que celui couvert par les autres familles de pompes.
Les deux pompes de surpression, en amont et en aval de l’échangeur de pression, ont le
même débit de 60 m3/h et une différence de pression respectivement de 1 bar et 2 bars.
Ces deux pompes appartiendront donc à la famille I : pompes roto-dynamique. Il reste
donc à choisir entre les trois types de cette famille.
Pour un nombre de tour par minute de :
Le tableau 5.2 résume les éléments essentiels pour dimensionner ces deux pompes (voir
Figure 5.8) :
59
Projet de Fin d’Etudes
Pour la pompe en amont, le rendement global est de 85%, tandis que pour la pompe en
aval il est de 75%.
60
Projet de Fin d’Etudes
La puissance absorbée par ces deux pompes est donnée par la relation suivante :
Avec :
- Masse volumique de l’eau = 1000 kg/m3 ;
- g : Accélération de la pesanteur = 10 m/s2.
- Q : débit de refoulement de chacune des deux pompes = 60 m3/h ;
- H : hauteur manométrique (m).
Ce qui donne pour :
La pompe booster en amont : P = 1,96 kWh
La pompe booster en aval : P = 4,44 kWh
Le Tableau 5.3 résume les caractéristiques des deux pompes à utiliser :
Type de pompe
Cette pompe est alimentée par un débit de 180 m3/h (voir Figure 5.8), ayant une différence
de pression de 14,4 bars, étant donné que la pression d’aspiration de l’eau brute est de 0,6
61
Projet de Fin d’Etudes
H = 144m
n = 3000 tr/min
√ ⁄
√
=16,13 (< 60)
Par conséquent, cette pompe a les caractéristiques rassemblées dans le Tableau 5.4 :
62
Projet de Fin d’Etudes
Il faut noter, à la fin, que les unités échangeurs doivent être isolées du système à osmose
inverse lors d’un nettoyage chimique des membranes, afin d’empêcher les débris des
membranes de pénétrer dans le dispositif échangeur de pression. L’isolation de ces unités
peut se faire de différentes façons : vannes d’isolement, retirer des sections de tuyauterie,
ou retirer les unités du système [12].
Nous avons donc tous les éléments nécessaires à la mise en œuvre du système de
récupération d’énergie du concentrât. Après avoir fait le choix du dispositif de
récupération adéquat, nous avons donné son principe et ses paramètres de fonctionnement
ainsi que le choix des pompes liées à cette installation. Nous redéfinissons ultérieurement
le nouveau cycle de traitement des eaux douces après avoir étudié tous les changements
dus à la mise en place de l’installation de prétraitement.
63
Projet de Fin d’Etudes
CHAPITRE 6
REDEFINITION DU CYCLE DE TRAITEMENT PAR
ECHANGE D’IONS
Ayant fait l’étude du système de prétraitement par osmose inverse mis en œuvre en amont
de celui du traitement par échangeurs d’ions. La qualité de l’eau à l’entrée de ces derniers
changera, ce qui en affectera les conditions opératoires (nouveau cycle d’échange, niveau
de régénération). La nouvelle installation comprendra à la fois un prétraitement par
osmose inverse et un traitement de finition par échange d’ions, ce qui aboutira aussi à des
nouvelles consommations en produits chimiques, en énergie, et en eau de nettoyage des
membranes. Dans ce chapitre on présentera la nouvelle unité (osmose inverse + échange
d’ions) avec les nouvelles conditions opératoires. C’est donc un chapitre qui montre les
différences techniques entre les deux processus, en attendant l’étude économique, faisant
l’objectif du chapitre suivant, pour montrer les bénéfices apportées par cette nouvelle
installation.
64
Projet de Fin d’Etudes
L’eau brute moyennement dure (conductivité d’environ 2700 μS/cm), mais non admissible
dans les chaudières, subit une filtration, une élimination de cations par résines échangeuses
de cations, une élimination CO2 et O2 par dégazage, et une élimination d’anions par résines
échangeuses d’anions, la description de chaque étape étant faite au chapitre 1. En sortie,
l’eau désiliciée (déminéralisée) est à une conductivité de moins de 1 μS/cm. Ainsi, le cycle
de production a un temps relativement court vu l’importance de la concentration à l’entrée,
ce qui se traduit par des cycles de régénérations plus fréquents, générant aussi de grandes
consommations en produits chimiques de régénération (H2SO4 et NaOH).
65
Projet de Fin d’Etudes
La régénération effectuée entre deux cycles de production dont la durée est entre 15 et 17
heures comme le montre le Tableau 6.2.
La régénération des résines cationiques et anioniques se fait selon la démarche décrite dans
le Tableau 6.1 :
La régénération des résines de chaque chaîne de déminéralisation est une opération qui
dure donc en moyenne jusqu’à 3 heures.
Par ailleurs, ces chaînes fonctionnent des durées différentes chaque jour. Chaque chaîne a
donc une durée de marche, une durée de régénération, et une durée d’arrêt.
Dans le tableau 6.2 nous prenons l’exemple du mois d’avril 2012 et nous donnons la
répartition des moyennes mensuelles des heures de marches et de régénération de chaque
chaîne :
66
Projet de Fin d’Etudes
La consommation annuelle des produits chimiques de régénération des résines est donc
très élevée et coûteuse. L’étude économique montrera la réduction des coûts de ces
produits par l’utilisation de l’unité de prétraitement par osmose inverse.
L’idée principale dans le nouveau circuit est de faire subir à l’eau brute un prétraitement
avant de passer au traitement par résines, décrit ci-dessus. Ce prétraitement consiste en le
passage par osmose inverse pour réduire la conductivité de l’eau de 2000 μS/cm à environ
50 μS/cm. Ainsi l’unité de traitement par résines aura en alimentation une eau beaucoup
moins dure et ceci influencera évidement le cycle de régénération des résines et diminuera
les besoins en produits chimiques.
67
Projet de Fin d’Etudes
Certes, ce prétraitement aura aussi son coût et ses charges, mais nous verrons comment ses
avantages couvrent largement ces charges et apportent en plus un bénéfice considérable.
L’eau brute subit une filtration à double couche et une filtration à charbon actif et passe
directement par le système de prétraitement par osmose inverse duquel elle sort à une
dureté très réduite (conductivité 50 μS/cm). Puis, à part la filtration qui est faite en
prétraitement, l’ancienne installation reste la même et traite cette eau de dureté moyenne
pour obtenir l’eau désiliciée. En parallèle, un réservoir d’eau filtrée et d’eau potable (ajout
d’eau de javel à l’eau filtrée), sont mis en place pour satisfaire les besoins des différentes
unités (unité phosphorique, douches, eau incendie, etc.)
Dans ce nouveau circuit de traitement, nous allons garder, pour les échangeurs d’ions, la
même configuration des résines cationiques et anioniques, ainsi que le dégazeur. Soit, la
même quantité de résines et donc le volume qu’elles occupent restera le même, la même
capacité des résines, le même débit d’alimentation des chaînes. Deux paramètres
68
Projet de Fin d’Etudes
Avec :
- V : volume de résine (en m3) ;
- Q : débit (en m3/h) ;
- t : temps de fonctionnement (en h) ;
- S : salinité à fixer par la résine considérée (en éq/m3 d’eau ou méq/L) ;
- C : capacité utile de la résine (en éq/m3 de résine).
Par ailleurs, le cycle actuel de production est entre 15 et 17 heures, comme expliqué ci-
dessus, il est donné par cette même relation dont les paramètres C (capacité utile de la
résine), V (volume de résine), et Q (débit d’alimentation) sont les mêmes.
Ainsi :
Donc :
En conséquence :
Dans l’intervalle des conductivités concernant notre cas, nous pouvons bien prendre en
considération la proportionnalité de la salinité avec la conductivité. En effet, On peut lier
la salinité totale à la conductivité par des relations approchées dont les domaines de
validité sont adaptés à notre cas.
69
Projet de Fin d’Etudes
Ainsi :
Avec
Donc :
Ainsi, sachant que le temps du cycle actuel est entre 15 et 17 heures, le temps du nouveau
cycle, entre deux régénérations, est entre 600 et 680 heures.
Pour les besoins en réactifs, et si pour le cycle actuel nous faisons presque 540 opérations
de régénération des résines par an, nous allons en faire, pour le cycle actuel, entre 13 et 16,
ce qui réduit pratiquement la quantité de réactifs presque 40 fois. Ainsi ces besoins pour le
nouveau cycle sont présentés dans le Tableau 6.5 :
70
Projet de Fin d’Etudes
Le concentrât de basse pression (après l’échange de pression avec l’eau brute) ne sera pas
jeté, comme le cas dans le dessalement de l’eau de mer, étant donné qu’il présente une
quantité considérable et que sa pureté reste acceptable pour d’autres utilisations.
Pour un débit de production de 180 m3/h, nous avons un débit de concentrât de 60 m3/h, ce
qui correspond, pour la somme d’heures de marche des 4 chaînes, à une quantité
journalière du concentrât de 3840 m3. C’est une quantité qui peut servir dans plusieurs
utilités : eaux d’incendie, douches, nettoyages, phosphorique, etc.
Pour ce faire, nous allons mettre en place un réservoir de stockage de cette eau, d’une
capacité de 5000 m3. Nous allons, par la suite, prendre de l’eau de ce réservoir pour les
utilités dites ci-dessus, et la prise à partir du réservoir d’eau brute sera comme appoint en
cas de besoin. (Voir flowsheet final de l’installation Figure 6.3).
Nous avons donné, dans les chapitres 4 et 5, les puissances absorbées par les pompes
supplémentaires. Il faut ajouter à ces puissances une majoration de 20% afin de tenir
compte du rendement globale de la transmission. La consommation énergétique des
pompes est donnée dans le Tableau 6.6 :
71
Projet de Fin d’Etudes
Le type de nettoyage le plus adapté à notre cas est le nettoyage mécanique qui consiste à
décoller et retirer la matière accumulée sur la membrane par des forces mécaniques,
d’origine hydrodynamique. La procédure généralement utilisée est le rétrolavage : une
72
Projet de Fin d’Etudes
partie du perméat est retournée à contre-courant à travers la membrane. Très efficace dans
le cas de dépôts faiblement liés au support, ce type de nettoyage concerne bien notre
installation. Toutefois il ne permet pas de se libérer totalement du nettoyage ou de la
désinfection par voie chimique, mais vise à réduire leur fréquence.
Le nettoyage chimique se compose d’une séquence de lavage acide et basique, ainsi que
d’une phase de rinçage. La durée d’une séquence de nettoyage peut aller de 30 à 60
minutes. Les nettoyages sont effectués à la température la plus élevée que la membrane
peut supporter sans dégradation, soit de 60 à 80 °C.
Par conséquent, le nettoyage des membranes se fait selon les étapes suivantes [15]:
- Le premier rinçage qui a pour but d’éliminer les composants solubles accrochés à
la membrane. On utilise l’effet mécanique d’un écoulement tangentiel à haute
vitesse ainsi que l’effet solvant de l’eau ;
- Le premier nettoyage à base d’acide ayant pour objectif de solubiliser les couches
d’entartrage contenant calcium, tartre et minéraux, et donc d’éviter la formation
d’hydroxydes insolubles difficiles à éliminer ;
- Un deuxième rinçage permettant d’éviter la neutralisation de la deuxième solution
de nettoyage ;
- Le deuxième nettoyage basique ayant principalement pour effet d’hydrolyser la
matière organique et biologique.
La qualité de l’eau utilisée dans les opérations de nettoyage des membranes est
déterminante. Cette eau doit satisfaire aux conditions suivantes :
73
Projet de Fin d’Etudes
Pour nous assurer de l’importance de ce projet et nous rapprocher de ses détails techniques
et économiques, nous avons fait une visite à la société JLEC (Jorf Lasfar Energy
Company) et nous avons eu plusieurs informations formatrices, et donc l’objectif de cette
visite a été parfaitement réalisé. Un compte rendu bref de cette visite est donné dans
l’annexe G.
74
Projet de Fin d’Etudes
CHAPITRE 7
EVALUATION ECONOMIQUE
Ce chapitre présente l’évaluation technico-économique du projet de prétraitement de l’eau
brute par osmose inverse permettant aussi d’évaluer les investissements ainsi que la
faisabilité du projet. En conclusion nous verrons que l’intérêt économique de ce projet ne
laisse pas de choix à part de passer à sa réalisation.
75
Projet de Fin d’Etudes
Dans cette partie, les éléments qui nous concernent sont ceux sur lesquels nous avons réagi
par le nouveau prétraitement à l’aide de l’osmose inverse. En effet, il y a beaucoup
d’éléments qui entrent dans le coût de production de l’eau désiliciée par échangeurs d’ions
(résines, pompes, filtration, produits chimiques, etc.) mais ils ne feront pas partie de cette
étude économique étant donné qu’une telle étude a pour objectif de montrer les économies
apportées par le nouveau procédé et ne concernent donc pas les éléments que nous n’avons
pas changé.
Le Tableau 7.1 donne le coût annuel moyen des réactifs chimiques utilisés dans la
régénération sans prétraitement par osmose inverse :
H2SO4 NaOH
76
Projet de Fin d’Etudes
Etant donné, d’après le tableau 3.4, que la production annuelle d’eau désiliciée est de
3 600 804 m3, le coût de réactifs par m3 d’eau désiliciée est de 2 DH/ m3.
Le deuxième élément entrant dans le coût de la production de l’eau désiliciée, et sur lequel
nous allons agir par la suite, est la quantité d’eau désiliciée de régénération des chaînes de
déminéralisation (excepté celle de régénération du lit mélangé) :
Cette quantité est d’environ 522 334 m3/an. (Tableau 3.1.5) [6]
Par conséquent, le coût de production déterminé par les deux éléments, facteurs de la
régénération des résines, est : 7 281 880 + 3 186 237 = 10 468 117 DH/an
La nouvelle installation prévoit une forte augmentation du cycle de production des résines
et donc une grande réduction en réactifs et en eau désiliciée de régénération.
D’après le tableau 6.5, nous avons les nouvelles consommations annuelles des réactifs par
la nouvelle installation. Le tableau 7.2 donne le coût annuel moyen des réactifs chimiques
utilisés dans la régénération avec prétraitement par osmose inverse :
77
Projet de Fin d’Etudes
D’après le tableau 6.6, le coût d’énergie consommée par l’ensemble des pompes est donné
dans le Tableau 7.4 :
Le coût annuel des nettoyages, filtration à cartouches, et injections des produits chimiques
est résumé dans le Tableau 7.5 :
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- Frais d’installation ;
- Pompes doseuse : 150 000 DH
- Maintenance de routine ;
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- Baisse de productivité ;
- Main d’œuvre
- Autres.
184 203 + 79 653 + 2 404 398 + 2 313 218 + 400 000 = 5 381 472 DH/an
L’intérêt économique de cette nouvelle installation est tiré de la différence entre le coût de
production de la même quantité désirée d’eau désiliciée par l’ancienne et la nouvelle
installation. Cet intérêt est donc représenté par le gain suivant :
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L’élaboration d’une telle solution, fiable et flexible, permettra de limiter amplement les
coûts et sécuriser la production.
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ANNEXES
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Lewatit® est l’une des marques leaders sur le marché mondial des résines échangeuses
d'ions. Des produits d’une grande diversité sont proposés pour des applications tout aussi
variées. La gamme étendue de résines échangeuses d’ions s’articule, suivant les champs
d’application de, autour de trois principaux segments : l’eau, l’industrie alimentaire, la
catalyse et les procédés chimiques.
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Projet de Fin d’Etudes
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Projet de Fin d’Etudes
Un séquestrant est un additif alimentaire dont le rôle est d'améliorer la qualité et la stabilité
de produits alimentaires.
Les séquestrants sont, au sens chimique, des ligands qui forment des complexes
chimiques avec les ions métalliques, tels que le cuivre, le fer et le nickel, qui servent
comme catalyseurs dans l'oxydation des matières grasses. Les séquestrant limitent donc la
disponibilité de ces cations. Les séquestrants sont donc en quelque sorte des agents
conservateurs et des antioxydants.
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Projet de Fin d’Etudes
Reverse Osmosis System Analysis (ROSA) est un logiciel de calculs relatifs au design des
systèmes d’osmose inverse, développé par la société Dow Water & Process Solutions qui
est un fournisseur de technologie de séparation diverses (membranes DOW FILMTEC et
échangeurs d’ions).
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Projet de Fin d’Etudes
Sachant que, pour un très grand débit, nous pouvons mettre plusieurs échangeurs ERI en
parallèle, comme le montre la figure suivante :
Figure F.1 Montage des échangeurs de pression pour une station de traitement des eaux de
barrage faite par SAUR
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G.1. Introduction :
Dans le cadre de notre projet, nous avons eu l’opportunité de visiter la société JLEC (Jorf
Lasfar Energy Company). Une visite très utile par rapport à notre sujet. En effet, JLEC
utilise, pour la production de l’eau déminéralisée utilisable principalement pour la
fabrication de vapeur dans les chaudières, la technique d’osmose inverse. Cette technique
est mise en place, depuis 5 ans, en amont de celle de l’échange d’ions par résines. De ce
fait, nous avons constaté sa très grande utilité à plusieurs niveaux et particulièrement au
niveau économique.
Fondée en 1997, Jorf Lasfar Energy Company (JLEC) se positionne comme un acteur
majeur du secteur de l’énergie du Maroc avec un apport énergétique couvrant plus de 44%
de la demande nationale et 25% de la capacité installée du Royaume. Depuis Mai 2007,
JLEC est détenue indirectement à 100% par Abu Dhabi National Energy Company PJSC
(TAQA), acteur mondial dans le domaine de l’énergie.
Avec ses 350 collaborateurs et ses quatre unités de production, JLEC est la plus
grande Centrale Thermique à charbon Indépendante de la région MENA et principal
fournisseur de l’Office National d’Electricité (ONE), avec une capacité totale installée de
1 356 MW.
Cette visite nous a permis de confirmer notre conception par rapport à la nécessité de
penser à la technique d’osmose inverse. Nous allons donc présenter les informations que
nous avons obtenu durant cette visite, et montrer comment nous étions satisfait par le fait
que notre idée et notre projet réalise, dans la réalité, un gain pour une autre entreprise avec,
bien entendu, des différences que nous prendrons en considération pour apporter ce gain à
notre société d’accueil sous forme d’une étude et dimensionnement d’installation de cette
technique.
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Projet de Fin d’Etudes
Le but de la visite de JLEC était de voir, en réalité, l’installation de l’osmose inverse dans
cette entreprise, l’installation qui a le même objectif que celui de l’OCP : la production de
l’eau déminéralisée. Et ainsi s’informer, pour ce cas réel, sur le fonctionnement de cette
technique, sur ses apports rentables par rapport aux échangeurs d’ions, et aussi sur les
spécificités et contraintes techniques d’un tel projet.
Figure G.1 Filtration double couches pour alimentation des osmoseurs à JLEC
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Projet de Fin d’Etudes
L’eau filtrée est produite à partir de l’eau brute issue de la RADEEJ (Régie Autonome
Intercommunale de Distribution d’Eau et d’Electricité de la province d’El Jadida) par
passage de haut en bas sur des couches d’hydro-anthracite et de sable fin.
Prétraitement osmose :
Bisulfite de sodium
Utilité du produit Utilité du produit : Enlèvement du
chlore
Produit chimique choisi Produit chimique choisi : Bisulfite de
sodium (NaHSO3)
Séquestrant
L’utilité du produit est d’éviter la précipitation sur les membranes d’osmose
inverse.
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pH : 8,0
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