Chapitre I
Chapitre I
Chapitre I
1- Introduction
Notre pays jouit de potentialits naturelles des phosphates dont leur traitement
thermique demande une nergie norme. En effet, de nombreux travaux ont t mens et
dvelopps, dans le but de mettre au point des traitements et des voies de valorisation des
phosphates moins coteuses du point de vue rendement global [7 - 17]. Toutefois, les rsultats
restent incomplets notamment dans le cas du traitement thermique. Un protocole de mlange
chaud, non abord par les chercheurs diffrents chelles, qui sera tudi tout le long de ce
travail de thse a pour objectif deffectuer un traitement thermique des phosphates qui
minimise le cot nergtique tout en respectant les normes dutilisation. Bien entendu, tout
gain nergtique a des consquences bnfiques sur la protection de lenvironnement. Nous
allons dans ce qui suit prsenter une synthse bibliographique permettant dtablir un tat
dart sur le contexte scientifique de notre recherche ; en tenant en compte la situation
industrielle des procds de traitement thermique des phosphates au Maroc. Pour ressortir la
diversit des problmes sur lesquels nous focalisons, nous exposons des gnralits sur : les
phosphates naturels, leffet des impurets et de la calcination sur la qualit du phosphate et de
ces drives et sur les processus de valorisation des phosphates et sur lenvironnement. Enfin,
nous aborderons les phosphates en tant que milieux granulaires afin de prvoir les
comportements des mlanges granulaires.
apatitique. A plus grande chelle, les substitutions engendrent, de manire gnrale, des
variations de cristallinit, de la stabilit thermique et de la solubilit [18].
Le tableau 1. 1 donne un aperu non exhaustif des diffrentes substitutions pouvant tre
releves sur les sites Me2+, XO43- et Y- [19].
Tableau 1. 1 : Principales substitutions possibles de Me2+, XO43- et de Y- dans le rseau
apatitique Me10(XO4)6Y2 [19].
Me2+
XO43-
Y-
Ca2+
Sr2+
Ba2+
PO43-
OH-
Cd2+
Pb2+
Mn2+
AsO43-
F-
Eu2+
Ed4+
Mg2+
VO43-
Cl-
Cu2+
Al3+
La3+
SO42-
Br-
Nd3+
Na+
Li+
HPO42-
I-
K+
U4+
Th4+
CO32-
CO32-
lacune
...
...
MnO43-
O2-
GeO44-
S2-
SiO44-
lacune
GrO43-
...
...
...
Le rseau apatitique est trs flexible. Il prsente un ensemble de plans, d'axes de
symtrie et de tunnels qui sont une des caractristiques essentielles de 1'apatite. Les tunnels
sont perpendiculaires au plan de rfrence 001 et traversent le cristal d'un bout l'autre, leurs
axes constituent des axes de symtrie. Le diamtre de ces tunnels peut varier entre 3 3.5 A
et ils ont pour intrt l'change avec l'extrieur, par exemple lchappement des gaz et
lapport des lments trangers [19]. Il peut admettre la fois des substitutions anioniques et
cationiques.
La valeur des paramtres de maille, la position des ions, leur rpartition entre les sites,
la dformation des angles et des longueurs de liaison sont bien videmment relies la nature
des ions de substitution: rayon ionique, charge, polarisabilit, lectrongativit, ... etc. Les
grandeurs thermodynamiques comme la solubilit, l'enthalpie de formation vont, elles aussi,
dpendre de ces substitutions [19].
La teneur de CO2 dans les francolites avec excs de fluor varie selon les ges
gologiques. En effet, les roches sdimentaires plus anciennes contiennent gnralement des
francolites avec une quantit limite de substitution carbonate alors que des phosphates
naturels sdimentaires plus jeunes peuvent avoir des compositions qui englobent le modle
francolite (Figure 1. 1).
CO2(%)
0
Pliocne-Miocne
Eocne
Eocne-Palocne
Paliocne-cretac
Cretac suprieur
Cretac
Permien
Dvonien
Ordovicien
Cambrien
Infracambrien
Prcambrien
Figure 1. 1 : Variation de la teneur en CO2 dans les francolites avec excs de fluor de divers
ges gologiques [20].
ii) Les phosphates magmatiques (igns) : ils sont dorigine volcanique et se diffrent
galement dun dpt lautre et dans la mme mine. Ils ont fourni environ 10% 20% de la
production mondiale des dix dernires annes. Ils contiennent gnralement des varits de
fluoroapatite, d'hydroxyapatite ou de chlorapatite qui sont relativement peu ractives et donc
moins appropries pour l'application directe en fertilisation. Les apatites pures de ces varits
contiennent lgrement plus de 42% de P2O5.
Dautres types de phosphates de moindre importance, existent aussi tels que les
phosphates mtamorphiques ayant une forme intermdiaire de phosphate plus complexes. Ce
sont gnralement des roches sdimentaires qui ont subi des altrations dues la temprature
et la pression, donnant lieu une recristallisation. A cause de leur origine sdimentaire, ils
contiennent les mmes impurets que les PS.
2. 2. 1 - Effet de la substitution carbonate sur les caractristiques des francolites
Les francolites se diffrent des fluorapatites par leurs compositions chimiques [21]. Le
tableau 1. 2 reprsente quelques compositions chimiques moyennes de francolite et de
fluorapatite.
Fluorapatite
Francolite
CaO
55.6
55.1
P2O5
42.2
34.0
CO2
0.0
6.3
3.77
5.04
Na2O
0.0
1.4
MgO
0.0
0.7
Phosphate de
cristallins
Benguerir
9.360
9.421
9.372
6.889
6.882
6.888
Hydroxyapatite Fluorapatite
Francolite
9.369 (Variable avec la
teneur en CO2 et H2O)
6.890 (Variable avec H2O)
3-
6.8
9.38
6.4
9.37
6.0
9.36
5.6
9.35
5.2
9.34
4.8
9.33
4.4
9.32
4.0
9.31
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
1.2
1.4
1.6
2-
10
La solubilit dans le CAN des francolites ayant une substitution maximale de CO32(CaO/P2O5 = 1.67) est d'environ 7 % du P2O5. Cette valeur diminue avec la diminution de la
substitution carbonate jusqu' environ 1 2 % du P2O5. Pour les francolites ayant une
substitution carbonate trs faible (CaO/P2O5 = 1.33), la solubilit est la mme que dans les
apatites magmatiques (Figure 1. 3). Nous notons que, les phosphates marocains ont une
solubilit qui varie entre 4.5 7 %.
7
6
5
4
3
2
1
0
1.30
1.35
1.40
1.45
1.50
1.55
1.60
1.65
1.70
CaO/P2O5(%)
Figure 1. 3 : Relation entre le ratio CaO/P2O5 en poids et le P2O5 soluble dans le CAN, pour
des francolites en excs de fluor [20].
Daprs ce qui prcde, il apparat que la solubilit des francolites augmente avec la
diminution du paramtre cristallographique "a" et la croissance de degr de substitution
carbonate. Cela veut dire que, seules les carbonates lis avec l'apatite qui dterminent la
solubilit des francolites. Alors que, les carbonates libres affectent la dissolution des
phosphates naturels parce qu'ils sont plus solubles que ces derniers. La prsence des
carbonates en quantit significative peut annuler la solubilit du phosphate naturel [21 - 23].
Ainsi, on note que dautres impurets affectent galement la solubilit [17]. En consquence,
le taux des impurets (composition chimique) dterminent les problmatiques et lgislations
11
de la valorisation des PN. Pour cela, on fait toujours recourir aprs toute valorisation des
caractristiques chimiques.
2. 2. 3 - Caractristiques chimiques de quelques phosphates marchants
Les phosphates marchands sont caractriss par leurs proprits physico-chimiques et
minralogiques (teneurs en P2O5, le CaO/P2O5 et les impurets) ; les plus connus dans le
monde sont: de Florida et de Nord de Carolina (USA), de Khouribga (Maroc), de Gafsa
(Tunisie), de Kola (Russie), et de Taba (Sngal). La teneur en P2O5 du phosphate marchand
se situe entre 26 et 38 % (Tableau 1. 4) [24].
Tableau 1. 4 : Composition chimique de quelques phosphates marchands [24].
Karatau
Eastern
Gafsa
Khouribga
Florida
Jordan
Taba
P2O5 %
28.9
28.1
29.6
32.0
32.1
33.9
36.7
CaO %
43.0
49.5
50.4
51.8
47.2
52.0
50.0
SO3 %
0.9
1.5
3.3
1.9
1.1
1.3
0.01
SiO2 %
7.2
8.2
2.8
2.3
8.0
3.2
5.0
F%
3.0
3.2
3.4
3.9
3.7
4.0
5.0
MgO %
2.2
0.8
0.7
0.5
0.5
0.2
0.04
Fe2O3 %
1.5
0.3
0.4
0.2
1.4
0.2
0.9
Al2O3 %
0.6
0.5
0.4
0.4
1.1
0.2
1.1
CO2 %
6.0
7.1
6.8
5.6
3.5
4.2
1.8
Cd (ppm)
40
15
9.1
86.7
As (ppm)
14
11
4.5
13.3
11.3
17.4
Cr (ppm)
35
23
144
200
60
92
140
Hg (ppm)
75
20
144
855
199
48
270
U (ppm)
84
123
44
88
141
78
67
V (ppm)
63
52
27
106
108
70
523
12
concentration leve de minraux phosphats. De ce fait, la teneur de P2O5 potentiel n'est pas
un critre sr pour estimer la qualit du phosphate qui est affecte par les impurets [24].
2. 3 - Les impurets des phosphates
Les dpts de qualit suprieure des phosphates naturels sont puiss jour par jour
dans le monde. Tandis que les sources actuelles seront drives des sources de qualit
infrieure contenant diverses impurets qui peuvent se rencontrer selon trois origines
principales: (i) celles lies aux lments substitus dans la structure de lapatite, (ii) celles
provenant des autres phases prsentes dans les phosphates et (iii) celles dpendant des
conditions physico-chimiques lors de la formation des phosphates. Ces impurets sont parfois
bien spares (exogangue) ou intimement mlanges au minerai (endogangue), les teneurs de
ces impurets changent considrablement parmi les sources de phosphate naturel et dans le
mme gisement selon les conditions de sdimentations [7]. Elles incluent, dans diverses
combinaisons et concentrations, de la matire organique, de quartz, des minraux argileux,
des carbonates, des lments radioactifs et des oxydes de mtaux... .En effet, la matire
organique (MO) est un constituant caractristique des phosphates sdimentaires, elle prsente
en association aux minraux (argileux ou carbonats) [25]. Les carbonates sont
principalement reprsents par de la calcite, de la dolomite, de la ferrifre et de lankrite, ils
introduisent donc Ca, Fe et Sr comme principales impurets dans la structure cristalline [25].
Par ailleurs, le quartz peut se rencontrer en tant que graines dtritiques ou en tant que varits
microcristallines. Les autres silicates peuvent comprendre des feldspaths et des micas (biotite
et muscovite). La teneur en silice va dpendre principalement de la proportion de quartz et de
minraux des argiles dtritiques ou noformes (muscovite, illite, kaolinite, montmorillonite
) pendant la diagense. Le quartz peut reprsenter une proportion importante de la matrice
des phosphates. Entre autre, les zolites, y compris la clinoptilolite et la heulandite, sont de
temps en temps trouves [16 , 17 , 24 , 25].
Les PN contiennent galement des lments dangereux comprenant des mtaux lourds,
par exemple le cadmium (Cd), le chrome (Cr), le mercure (Hg) et le plomb (Pb). Ainsi que
des lments radioactifs, comme l'uranium (U) qui se prsente sous diffrentes formes des
oxydes, plus ou moins en quilibre radioactif avec ses descendants, les teneurs en U
dpendent donc fortement de lintensit des conditions rductrices. On note que, la matire
organique peut tre responsable des teneurs leves en U, larsenic (As) et le baryum (Ba), et
beaucoup moins en plomb (Pb), en cadmium (Cd) et en zinc (Zn) [26].
13
2. 4 - Effet des impurets sur la qualit des phosphates et de ses drives et sur les
procds de valorisation.
L'ensemble des impurets, aussi bien majeures qu' l'tat de traces, manifeste des effets
nfastes lors des diffrentes tapes de transformation des phosphates en ses drives ainsi que
sur lutilisation directe [27 , 28]. Dans le domaine industriel, la matire organique pose de
srieux problmes. Elle agit, trs fortement, sur le ralentissement des cintiques de la
cristallisation des cristaux de dihydrat. Elle influence galement la forme des cristaux de
hmi-hydrat qui ont un rle direct sur la filtrabilit et la permabilit des acides
phosphoriques lors de sa sparation de la phosphogypse [27 - 29]. En effet, la matire
organique provoque la formation des mousses qui dfavorise le refroidissement de la raction
de l'attaque du phosphate par lacide sulfurique (raction exothermique). Ainsi, la temprature
et la viscosit de la bouillie augmentent ; ce qui entraine la formation des phosphogypses
hmi-hydrats.
En plus, la prsence des composants organiques constitue un lment gnant [14 , 27 29]:
- ils rduisent les sulfates en sulfures et entranent par la suite une intense corrosion des
racteurs [30 - 32].
- ils contaminent galement le produit fini en donnant la couleur noire lacide
phosphorique qui varie entre le vert clair et le vert fonc [30].
- ils gnent considrablement la rcupration des mtaux lourds, lors de leur extraction en
interagissant avec les solvants organiques pour former des mulsions stables et/ou des crasses
linterface organo-aqueuse.
- ils ont un effet ngatif sur le stockage de lacide phosphorique commercial [27].
Les argiles occupent une place importante parmi les minraux associs aux phosphates.
Leurs impacts sur le traitement et la valorisation des minerais de phosphates sont galement
prsents, ils affectent la filtrabilit et la qualit des acides produits. Ainsi, ils gnrent des
encrassements le long des processus de transformations [30 - 32].
En outre, les constituants MgO, Al2O3, Fe2O3 et F affectent la qualit chimique de
l'acide et changent ses caractristiques physiques, notamment sa viscosit et sa densit [28].
Elles sont par ailleurs gnratrices d'ennuis lors de la concentration de l'acide (formation de
boues), de son stockage et de son expdition (post-prcipitation). Ainsi, le fluor est considr
comme un abaisseur de la ractivit. Tandis que, le calcium et les carbonates libres rduisent
14
16
i) La calcination flash : la calcination flash est une opration trs rapide dun solide,
gnralement sous forme fine en suspension dans un gaz. Les valeurs typiques sont des
chauffages et refroidissements de lordre de 103 105 K.s-1 et des dures dexposition de
lordre de quelques diximes de secondes jusqu quelques secondes. La reprsentation de
lvolution de la temprature en fonction du temps permet dobtenir lhistorique thermique
des particules (Figure 1. 4).
relle
thorique
Temprature (C)
800
600
400
200
0
0
Temps (heure)
17
ont
fait
lobjet
de
nombreuses
tudes
aussi
bien
thoriquement
1/2 O2
H = - 29.4 kcal.mol-1
CO
1/2 O2
H = - 68.2 kcal.mol-1
CO2
5/2 O2
FeO + 2 SO2
H = -163.2 kcal/mol
CaO
FeO +2 CaS
18
+1/2 O2
H = 52 kcal /mol
CaO
CaSiO3
H = - 21 kcal/mol
SiO2
2CaO
Ca2SiO4
H = - 29 kcal/mol
CaO +
MgO
2CO2
CaO +
CO2
Par la prsence, dans le phosphate brut, du dioxyde de soufre ou des sulfures minraux,
la chaux ainsi produite peut subir une sulfatation exothermique avec excs de lair selon la
raction suivante.
CaO (s)
SO2 (g)
1/2 O2 (g)
CaSO4(s)
L'hydroxyde (chaux teinte) est obtenu par addition deau la chaux vive.
CaO + H2O > Ca(OH)2
H = - 15.67 kcal/mol
On assiste ensuite une raction partielle de la chaux ainsi forme avec le di-phosphate
de calcium (Ca2P2O7).
CaO +
Ca2P2O7
19
Ca3(PO4)2
CaF2
Ca10(PO4)6F2
20
2400
Paramtre "a"
La taille moyenne des cristaux
9.365
2000
Paramtre a (A)
9.360
1600
9.355
9.350
1200
9.345
800
9.340
9.335
9.370
400
500
600
700
800
900
Tempratude de calcination (C)
1000
21
22
- Le chauffage direct consiste envoyer des gaz chauds du sens de la progression du solide.
Un ou plusieurs brleurs est (sont) donc plac(s) lentre ou la sortie du four et les gaz
chauds quils produisent parcourent lintrieur du tube afin de chauffer le solide. Sur des fours
de trs grandes longueurs, une srie de brleurs est dispose tout au long du tube rotatif.
- Le chauffage indirect consiste chauffer les parois du tube rotatif, il peut tre ncessaire
dans le cas o un contact entre la charge et les gaz chauds de combustion nest pas souhait.
iii)- Etudes thoriques du transport des solides granulaires dans les fours tournants :
ltude de lcoulement travers le cylindre rotatif revt une grande importance parce que le
type de mouvement va fortement influencer le mlange. Ceci conditionnera lintensit des
transferts de chaleur et de masse et finalement aura un impact considrable sur le rendement de
la calcination. Ces tudes concernent: i) le rgime dcoulement, ii) lestimation du temps de
sjour et iii) les modes de transfert thermiques [52].
Influence de la temprature sur la calcination en four tournant : on distingue deux
types de chauffage:
- Chauffage uniforme : le four est chauff dune manire constante et uniforme sur toute sa
longueur. Ce choix de chauffage est gnralement typique des fours tournants lectriques, o
lintrt est de garder la mme temprature sur toute la longueur du cylindre.
- Chauffage non uniforme : le chauffage est diffrent sur le long du four. Ce type de
chauffage est semblable la configuration de chauffage contre-courant frquemment
rencontre en industrie, o le brleur du four se situe la sortie du cylindre. On peut
rencontrer aussi des fours industriels chauffs en mode co-courant, dans ce cas, le brleur
est plac lentre du cylindre.
Influence du temps de sjour sur la calcination en four tournant : ici on note la
dpendance entre le temps de sjour, la temprature de calcination, la cadence et langle
dinclinaison du four [50].
Les tudes sur la distribution du temps de sjour des solides dans un four ont indiqu
que le mouvement des solides peut tre trait comme un dbit de la matire, avec un peu de
dispersion axiale. Les fours actuels sont manipuls en tant que mlangeurs idaux avec un
degr de mixage, afin d'identifier les facteurs qui causent le mouvement rapide ou lent des
particules dans le four.
24
Le temps de rsidence moyen des solides est dfini comme le rapport entre la quantit
de la matire dans le four dans les conditions de fonctionnement et le dbit d'entre de la
matire, selon l'quation:
m
qm
(1. 1)
les
applications
possibles
des
lits
fluidiss
on
peut
citer:
le
25
La calcination du phosphate base de lit fluidis est une opration efficace qui aboutit
un produit fini de meilleur qualit tous en contrlant l'mission de polluants. Cependant, le
poids nergtique de la calcination est tellement considrable, il doit tre donc un bon thme
de rflexion du point de vue conomie dnergie [31 , 55]. La figure. 1. 6 illustre le schma
descriptif du procd de calcination du phosphate base de lit fluidis.
:
:
:
:
:
:
:
:
:
26
27
i=n
m P
P=
i =1
i=n
i i
(1. 2)
i =1
La valeur de P est la moyenne des valeurs pour chaque solide pondre par les masses.
Cependant, cette loi ne s'applique pas toutes les proprits extensives pour tous les
systmes. En effet, il peut se produire des ractions chimiques ou physiques modifiant les
proprits. Ainsi, cette loi des masses est en gnral respecte pour des proprits telles que le
volume ou la capacit calorifique, mais pas toujours. Les proprits intensives (la
temprature, la pression...), quant elles, ne suivent pas une loi des masses.
ii) Temprature de mlanges granulaires : dans le cas d'un mlange dit idal des solides,
les tempratures Ti et lnergie calorifique apporte par chacun des solides est mise en
commun. Le bilan des changes thermiques se traduit par:
i =n
m C
i =1
pi
T =
i =n
m C
i =1
pi
Ti
(1. 3)
m C
T=
i
i =1
i =n
pi
(1. 4)
m C
i =1
Ti
pi
Dans certains cas, les interactions entre les deux solides absorbent ou au contraire
gnrent de la chaleur. Particulirement, dans notre cas, le phosphate chaud fournit de la
chaleur au froid. De ce fait, la vitesse de la temprature du refroidissement du mlange
diminue en fonction du temps de mlange.
4. 3. 2 - Mcanismes de mlange et de sgrgation granulaires
i) Mcanismes de mlange granulaires
Les diffrents mcanismes de mlange sont dcrits, selon Lacey [65], de la faon
suivante:
29
Mlange par convection: les particules subissent un mouvement en bloc lors de leur mise
en mouvement;
Mlange par diffusion: lorsque les particules se dplacent, elles subissent des chocs
responsables du caractre alatoire de leur dplacement. Au contraire de la diffusion
molculaire, une nergie extrieure doit tre dans ce cas apporte aux particules;
Mlange par cisaillement: si un milieu granulaire subit une action mcanique, un brassage
des particules se produit au niveau des plans de glissements entre couches adjacentes.
Il est souvent difficile de dissocier ces trois mcanismes. La prpondrance de lun ou
lautre de ces mcanismes est impose par le type de mlangeur utilis mais aussi par la
nature des particules. Le mlangeur privilgie un mcanisme selon son action mcanique.
Seules des notions qualitatives peuvent tre mises pour valuer laction des caractristiques
des poudres sur le type de mcanisme.
ii) Mcanismes de sgrgation
La sgrgation, aussi appele d-mlange, est le processus inverse du mlange. Les
phnomnes de sgrgation apparaissent dans un mlangeur quand des diffrences de
proprits entre les particules (diffrence de taille des particules, de forme et de densit)
imposent un mouvement prfrentiel de certaines dentre elles dans une certaine partie du
mlangeur.
Le mlange des poudres est fortement dpendant des proprits dcoulement des
constituants, elles-mmes lies directement aux caractristiques des poudres, telles que la
cohsion, la distribution granulomtrique, la densit vraie et apparente, la forme et proprits
de surface des particules et la friabilit.
Les paramtres ambiants comme lhumidit et la temprature jouent aussi un rle
important car ils peuvent modifier les caractristiques des grains au cours du mlange. Ces
diffrents paramtres influent sur les liaisons inter-particulaires et interviennent sur lquilibre
des forces appliques aux particules.
Daprs ce qui prcdent, il apparat donc intressant de relier les caractristiques des
produits, les mcanismes de mlanges et le systme dagitation afin de favoriser plus
dchange entre les milieux mlangs.
30
5 - Conclusion
Ce premier chapitre bibliographique, nous a permis de rappeler les principes de base des
mcanismes de traitement thermique des phosphates qui est une tape indispensable pour une
meilleure valorisation des phosphates. Il en rsulte que les problmatiques et les enjeux sont
multiples, lors de cette opration de traitement thermique. Ceci provient essentiellement des
impurets qui ont des effets nfastes sur la qualit des phosphates et de ses drives et sur les
oprations de valorisation. Ces problmatiques sont couples entre eux. Elles ncessitent une
optimisation ou une innovation dun nouveau procd de traitement thermique conforme aux
exigences imposes par les utilisateurs.
L'opration de calcination apparat la plus approprie pour l'enrichissement des
phosphates. Cependant, son cot nergtique lev et ses pertes calorifiques pendant la phase
du refroidissement imposent penser un traitement thermique optimal. Dans ce sens, notre
protocole Mlange chaud propos dans le cadre de cette thse vise une amlioration du
traitement. En effet, comme nous allons le prouver par la suite, il est possible daboutir un
produit fini avec des caractristiques acceptables en mlangeant judicieusement le phosphate
brut et le phosphate calcin 800C.
31