Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
du béton
Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
I.1. Introduction:
Le béton est un matériau composite aggloméré constitué de granulats durs de diverses
dimensions collées entre eux par un liant. Dans les bétons courants, les granulats sont des
grains de pierre, sable, gravier, cailloux et le liant est un ciment, généralement un ciment
portland. Les composants sont très différents: leurs masses volumiques vont, dans les bétons
courants de 1 (eau) à 3 (ciment) t/m3. Si le type de liant utilisé n'est pas un ciment, on parle
alors, selon le liant utilisé, de béton de résine, de béton d'hydrocarboné, de béton d'argile, etc.
.
Figure (I.1) : Composition de béton
De même les granulats très légers ont des masses volumiques inférieures à 100 kg/m3.
Ordre de grandeur des proportions des constituants d'un béton courant, présentés dans le
tableau ci-dessous
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Tableau ( I.1) : La composition des constituants de béton en poids et en volume
Constituants Eau Air Ciment Granulats
Volume (%) 14 - 22 1–6 7 – 14 60 – 78
Poids (%) 5–9 9 – 18 63 – 85
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Ce sont généralement les Basaltes, Quartzites, Grès, Porphyre, Diorite, granites, Schistes,
Laitier. Pour la composition des bétons, on utilise en général des matériaux naturels
alluvionnaires :
Sables et graviers. Cependant, lorsque ces matériaux font défaut localement, il est possible
d’utiliser des roches éruptives ou sédimentaires transformées en granulat par concassage.
Silex, calcaires durs, silico-calcaires.
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
I.2.1.3.d.2. Les granulats lourds :
Ils sont essentiellement employés pour la confection des bétons lourds utilisés pour
la construction d’ouvrages nécessitant une protection biologique contre les
rayonnement produits, par exemple, dans les réacteurs et piles atomiques : la protection est
d’autant plus efficace que l’épaisseur est plus grande et la densité du béton plus élevée. On
utilise en particulier :
La barytine, sa densité absolue est 4,2 à 4,7
La magnétite, sa densité absolue est 4,5 à 5,1
Les riblons, la densité absolue est celle du fer :7,6 à 7,8
La grenaille d’une densité absolue de: 7,6 à 7,8
I.2.1.3 d.3. Les granulats légers :
Ils sont utilisés pour la confection de bétons légers. Ces bétons présentent en général des
résistances d’autant plus faibles qu’ils sont plus légers, mais cette dernière qualité peut, dans
certains cas, être particulièrement intéressante (préfabrication, isolations, gain de poids sur
fondations difficiles ou onéreuses, etc.) La densité absolue de ces granulats est généralement
inférieure à 1.
I.2.1.3 d.4. Granulats très durs :
Quartz, corindon, carborundum, paillettes de fonte, etc., sont incorporés au béton pour anti-
usure (sols industriels par exemple).
I.2.2. Le ciment :
I.2.2.1. Généralités-Historique :
Le ciment est un liant hydraulique (Définition : hydraulique = il durcit sous l’eau).
Les romains furent les premiers à fabriquer un véritable liant hydraulique en mélangeant de la
chaux aérienne avec des cendres volcaniques du Vésuve (cendres volantes appelées
Pouzzolane) [16].
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
En 1756, l’anglais du nom de SHEATON mis au point un produit, capable de faire prise sous
l’eau. On parla pour la première fois de ciment. Ce ciment fût fabriqué à partir de pierres de
l’île de Portland.
D’où l’origine du nom donné aujourd’hui au ciment (Ciment Portland).
I.2.2.2. Principe de fabrication du ciment Portland :
La cuisson à 1 450°C d’un mélange composé d’environ 80 % de calcaire et20%
d’argile, donne une roche artificielle appelée CLINKER.C’est le constituant de base du
Ciment.
Le clinker est ensuite broyé avec environ 5% de gypse pour donne du ciment Portland
artificiel (C.P.A.).
Il existe 4 procédés de fabrication du ciment suivant l’état de la nature des matières premières
et suivant certaines conditions économiques. La production journalière d’une usine est en
moyenne égale à 2500 Tonnes. Parmi les procédés de fabrication on peut citer :
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Tableau (I.2) : Fabrication du ciment
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
I.2.2.4. Utilisation des ciments :
CPJ 35 :( Ciment Portland Composé Classe 35)
Peut être utilisé en maçonnerie, en béton courant (non armé ou armé), fondation, poutre de
petite portée, poteau. Mais il faut dire qu’en fait son domaine d’emploi privilégié est les
enduits, mortier et chape. Ce n’est pas un ciment de structure.
Le CPJ 35 peut être aussi utilisé pour les blocs préfabriqués en mortier ou en béton non armé.
Ex : agglomérés, hourdis (corps creux).
Le CPJ 35 peut être utilisé pour la stabilisation des sols (grave ciment). Il peut être
Également utilisé pour les travaux en grande masse peu sollicité en traction. Ex : barrage
CPA 45 :( Ciment Portland Artificielle Classe 45)
Pour BA sollicité (poteau, poutre, dalle) ; c’est le ciment de structure courant :
B é t o n armé,
B é t o n précontraint,
D a l l a g e industriel,
B é t o n routier,
O u v r a g e de génie civil
CPA 55 R : (Ciment Portland Artificiel Classe 55 R)
BA très fortement sollicité (ossature porteuse) et avec prise rapide:
B A avec décoffrage rapide.
E l é m e n t s préfabriqués en BA (poutre, poutrelle, pré-dalle).
B é t o n précontraint.
Les CHF et CLK sont surtout destinés aux fondations, aux travaux souterrains, milieux
agressif, travaux en grande masse, travaux d’injection.
I.2.3. L’eau de gâchage :
Tout comme les autres composants du mélange, l'eau doit être propre.
L’emploi d’eau de mer est interdit selon la norme [23] NF EN 1008.
Le dosage doit faire preuve d’une attention particulière : trop d'eau dans le béton et le mortier
entraîne la naissance de fissures et une perte de résistance au moment du séchage.
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Une eau de gâchage non adéquate va ralentir la prise, réduire la résistance mécanique,
favoriser la corrosion des armatures.
Les impuretés, telles que les composés chimiques relativement réactifs ou les particules en
suspension, indésirables du fait de leur quantité ou de leur qualité, vont influer négativement
sur les propriétés du béton et des armatures.
I.3. Propriétés du béton :
Le béton doit être considéré sous deux aspects :
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
L’ouvrabilité peut s’apprécier de diverses façon et en particulier par des mesures de plasticité.
Il existe de nombreux essais et tests divers permettant la mesure de certaines caractéristiques
dont dépend l’ouvrabilité. Nous n’en citerons que quelques uns, les plus couramment utilisés
dans la pratique.
I.3.1.1. Affaissement au cône d’Abrams :
Cet essai consiste à mesurer la hauteur d’affaissement d’un volume tronconique de béton
frais où ce dernier est compacté dans un moule ayant la forme d'un tronc de cône. Lorsque le
cône est soulevé verticalement, l’affaissement du béton permet de mesurer sa consistance[17].
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
I.3.1.2. La masse volumique du béton frais:
On mesure la masse volumique du béton frais à l’aide d’un récipient étanche à l’eau et
suffisamment rigide. Le béton est mis en place dans le récipient et vibré à l’aide d’une aiguille
vibrante, une table vibrante ou un serrage manuel en utilisant une barre ou tige de piquage,
après un arasement approprié. Le récipient et son contenu doivent être pesés afin de
déterminer la masse volumique qui sera calculée en utilisant la formule suivante :
D =m2-m1 / V …………...........(2)
D : est la masse volumique du béton frais (kg/m3).
m1 : est la masse du récipient (kg).
m2 : est la masse du récipient plus la masse du béton contenu dans le récipient (kg).
V : est le volume du récipient en mètre cube (m3).
La masse volumique du béton est arrondie aux 10 kg/m3 les plus proches [18].
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
L e s caractéristiques de déformations sous charge du béton sont connues et
peuvent être mesurées.
I.3.2.1. Résistance à la compression:
Parmi toutes les sollicitations mécaniques, la résistance du béton en compression uni-axiale
a été la plus étudiée, vraisemblablement parce qu’elle projette généralement une image globale
de la qualité d’un béton, puisqu’elle est directement liée à la structure de la pâte de ciment
hydratée. De plus, la résistance du béton en compression est presque invariablement l’élément
clé lors de la conception des structures en béton et lors de l’établissement des spécifications
de conformité [19].
Un béton est défini par la valeur de sa résistance caractéristique à la compression à 28 jours, f
c28. La résistance à la compression du béton est mesurée par la charge conduisant à
l’écrasement par compression axiale d’une éprouvette cylindrique de 16 cm de diamètre et de
32 cm de hauteur. Les éprouvettes sont chargées jusqu'à rupture dans une machine pour essai
de compression, La charge maximale atteinte est enregistrée et la résistance en compression
calculée.
La résistance à la compression est donnée par l'équation suivante :
fcj = F / Ac …………………………………(3).
Où :
- fcj: résistance en compression, exprimée en méga pascal (Newton par millimètres carrés) ;
- F : charge maximale, exprimée en Newtons.
- Ac : l'aire de la section de l'éprouvette sur laquelle la force de compression est appliquée,
calculée à partir de la dimension nominale de l’éprouvette.
La résistance à la compression doit être exprimée à 0,5 MPa (N/mm2) près.
I.3.2.2. Résistance à la traction par flexion:
Des éprouvettes prismatiques de dimensions 7 x 7 x 28 cm sont soumises à un moment de
flexion par application d’une charge au moyen de rouleaux supérieurs et inférieurs. La charge
maximale enregistrée au cours de l’essai est notée et la résistance à la flexion est calculée.
[20] Les mesures sont faites sur une presse qui répond aux normes [24]NF P 18-407 (NA
428), munie d’un banc de flexion à 4 points.
Pour une charge totale P, le moment de flexion constant entre les deux points d’application de
la charge est : M = P×a / 2 et la contrainte de traction correspondante sur la fibre inférieure est
ftj = 6M / a³, la relation suivante permet de calculer la résistance :
f tj = 1.8P/ a2 …………………………..(4).
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
I.3.2.3. La durabilité :
Le béton offre une grande pérennité face aux agressions physico-chimiques du milieu
environnant (gel, pluie et pollution atmosphérique....). Il est particulièrement adapté pour la
réalisation d’ouvrages devant résister à des conditions difficiles et extrêmes. La porosité et
la compacité.
Ces propriétés conditionnent les deux premières. Plus un béton est compact (ou moins, il est
poreux), plus ses performances seront élevées et sa durabilité importante. On améliore la
compacité du béton en optimisant la dimension et l’empilement des granulats et en réduisant
la quantité d’eau.
L a tenue au feu.
L a capacité d’isolation thermique et acoustique.
La résistance au choc.
I.4. Les méthodes de calcul de la composition des bétons
I.4.1. Méthode de Fuller-Thompson :
Fuller et Tompson ont proposée, pour les agrégats seuls, sans ciment, une courbe d’équation :
P%=100*(d/D)m
ou l’exposant m est voisin de 0.5d ou la parabole de Fuller :
p% = 100*(d/D)1/2
p : pourcentage en poids passant a trévère la passoire de diamètre d (en mm).
D : grosseur maximum de l : grosseur maximum de l’agrégat.
I.4.2. La méthode Bolomey
Par une formule appropriée on trace une courbe granulométrique de référence et l’on
s’efforce de réaliser avec les granulats dont on dispose une composition granulaire totale(ciment
compris) dont la courbe soit aussi proche que possible de la courbe de référence théorique.
La formule de base est la suivante :
p A 100 A
d
D
p : est le pourcentage de grains passant à la passoire de diamètre d
D : est le diamètre du plus gros grain
A : varie de 8à16, sa valeur étant d’autant plus élevée que le dosage en ciment est plus fort.
Cette méthode aboutit théoriquement tout au moins à une granularité continue.
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
I.4.3. Etude théorique de Caquot :
parois Caquot, dans un mémoire intitulé <<le rôle des matériaux inertes dans le béton>>,a
donne une solution mathématique du problème de la composition granulométrique des betons.il
met en évidence :
-que le vide des agrégats décroit comme la racine cinquième de leur grosseur maximum ;
-que l’effet de paroi est un facteur essentiel a considérer.
Caquot considère qu’un ensemble des grains de même dimension occupe, en masse indéfinie,
une proportion de plein voisine de B=0.56, En pratique le volume totale occupe par ces grains et
limites par les paroi du recipient qui les contient. Le volume des pleins diminue d’une quantité
proportionnelle a la grosseur de l’agrégat et a la surface des. C’est l’effet de paroi.les grains les
plus gros exercent un effet de paroi sur les grains plus petites qui remplissent leur vides.
I.4.4. La méthode Faury :
En 1942 Faury proposa, comme suite à une étude générale du béton, une nouvelle loi de
granulation du type « continu ».
Il s’inspirait pour cela d’une théorie de Caquot relative à la compacité d’un granulat de
dimension uniforme correspondant à un serrage moyen. La loi de granulation qui en découle est
5
une loi fonction de d ; c’est pourquoi Faury adopta une échelle des abscisses graduée en 5 d .
la pente de la droite de référence n’est pas la même pour chacune de ces deux catégories.
On trace donc pour l’ensemble du mélange, ciment compris, une courbe granulométrique de
référence qui est composée de deux droites si l’on opère sur un graphique gradué, en abscisse, en
5
D.
D
L’abscisse du point de rencontre de ces deux droites est fixée à et son ordonnée Y est donnée
2
par une formule tenant compte de la grosseur D du granulat et comportant certains paramètres
dont la valeur est à choisir dans des tableaux en fonction de la qualité es granulats (roulés ou
concassés) et de la puissance du serrage (simple piquage ou vibration plus ou moins intense).
Cette valeur se calcule par la formule suivante :
B
Y A 175 D R
D 0.75
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
B : varie de 1à2 selon que le béton est ferme ou mou.
R : est le rayon moyen du moule.
I.4.5. Méthodes de joisel :
Joisel s’ Caquot qui avait évidence l’effet de paroi exerce par les grains les uns sur les
autres. Ses calculs étaient basées sur une compace de l’agrégat de 0.56.Joisel reprend les calculs
de Caquot en faisant varier la compacité de 0.52 à 0.70 et en déterminant chaque foie ,
l’équation de la courbe représentative du vide en fonction du rapport des dimensions extrême
des grains.les écarts de compacité changent alors l’échelle des abscisses gradues suivant dm(au
lieu de1/5) ou m varie pratiquement de 0.16 à 0.32,de sort que la courbe granulométrique de
référence soit la plus simple possible, c’est-à-dire une droite.
La notion d’effet de paroi, valable pour les grains supérieurs à 0.2 mm par exemple , ne les plus
dans les cas des grains très fins, car l’eau les isole les uns des autres, c’est le cas des grains de
ciment en particulier :on considère qu’ils ont une dimension maximum de 0.2 mm en passoire
comme l’eau d’eau de gâchage sert, d’une part, à mouiller l’agrégat et, d’autre part, à
confectionner la pate de ciment pure, joisel fait dépendre en partie l’eau de gâchage du béton du
celle demande par le ciment employé et de la grosseur maximum de l’agrégat utilise.
Le dosage optimum de l’eau dépend de la nature du ciment.il est pratiquement indépendant du
dosage du ciment (si la composition du béton est voisin de celle qui donne la compacité
maximum). Il existe, en effet, un certain dosage optimum du ciment auquel correspond une
compacité maximum .Un béton présentant cette compacité maximum contiendra un vide total
constitue par 15% d’air et 85% d’eau. Cette quantité d’air ne pourra pas être réduite, car
<<l’eau et l’air ne sont pas des fluides interchangeable >>.
Les principes ci-dessus sont déduits de nombreux résultats expérimentaux .il permettent de
tracer des abaque servant à déterminer la droite de référence et à la justifier. La droite
correspond, dans des conditions déterminée, à la compacité maximum.
I.4.6. Méthode d’Abrams :
Méthode de la représentation global de la granulométrie des agrégats à l’aide d’un indice
numérique appelé<< module de finesse >> a été donnée, en 1918, par Abrams. Ce module est la
somme des refus en poids divisée par 100, obtenus par certains tamis américains de la série
Tayler qui a été remplacé par les tamis AST
Le module augmente avec la grosseur de l’agrégat ; il sera de 1, pour les sables tres fins et de 7
pour de gros graillions.
Il existe, pour chaque granulométrie a composée, un module optimum demandant un minimum
d’eau ,Ce module est en fonction de la grosseur maximum des agrégats et du dosage en
ciment ,La méthode d’Abrams est très utilisées aux U, S, A ,Elle été considérablement améliorer
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
lorsque l’on a pense a introduire le ciment (module de finesse :0) et lorsque les modules ont été
calcule avec les volumes absolus de matière et non plus avec les poids , On remarque alors que
la grosseur maximum de l’agrégat intervient d’une manière prépondérant .le dosage du ciment
influe peu sur les valeurs maximum a prendre. Le module diminue avec le pourcentage de vide
laissé par les agrégats .C’est en particulier le cas des agrégats concassés.
I.4.7. Méthode de Vallette :
R.Vallette a mis au point une méthode essentiellement expérimentale mais qui nécessite
cependant un certain nombre de calculs préparatoires. Cette méthode est souvent désignée par
dosage des bétons à compacité maximale ou dosage des bétons à minimum de sable ou dosage
des bétons à granularité discontinue.
La méthode Vallette proprement dite est quelquefois utilisée avec certaines variantes. Voici
sommairement résumé le principe de cette méthode.Dans les cas les plus courants on partira, en
général, de deux granulats (bétons binaires) : un sable 0/5 mm et un gravier présentant le plus
souvent une certaine discontinuité avec le sable,un 16/25 mm par exemple.
On calcule d'abord le dosage de sable et de ciment devant donner, en principe, le mortier plein à
minimum de ciment ; ce dosage s'obtient en mesurant les vides du sable mouillé et en calculant
le dosage en ciment permettant de remplir le volume des vides du sable par un volume égal de
pâte pure de ciment.
On ajoute ensuite le maximum de gravier mouillé compatible avec une ouvrabilité permettant un
moulage correct et une mise en œuvre facile dans les conditions du chantier. C'est la partie
essentiellement expérimentale de la méthode et elle repose sur l'appréciation de l'opérateur en ce
qui concerne la
Convenance du béton ; il doit donc être un praticien connaisseur en la matière. On obtient alors
le béton plein à minimum de sable et le moins dosé (en ciment). Les dosages en ciment auxquels
on aboutit ainsi sont presque toujours très nettement au-dessous des dosages nécessaires pour
obtenir les résistances souhaitées, la plasticité nécessaire, l'étanchéité ou autres qualités. Pour
déterminer la composition du béton de dosage en ciment suffisant pour la résistance à obtenir, on
fixe a priori dans certains cas, ou on évalue par un calcul approprié, le volume de pâte pure
compensatrice à substituer à un égal volume plein de sable mouillé.
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
I.4.8. Méthode de Baron et Lesage
I.4.8.1. Détermination des quantité :
On a utilisé la méthode de Baron-Lesage pour déterminer les dosages de chaque constituant
Pour les bétons de bâtiment Gorisse recommande un E/C compris entre 0.4 et 0.5.
d'un béton de structure.
Pour caractériser la maniabilité de nos bétons, nous avons utilisé le cône d'Abrams disponible à
notre niveau. Nous avons fixé une maniabilité correspondante à un affaissement variant entre 6
cm et 9 cm maniabilité souhaitée sur chantier pour la bonne mise en place d'un béton de
structure.
I.4.8.2. Détermination des compositions granulaires optimales :
La première partie de notre travail consiste à mettre au point une formulation optimale pour le
béton ordinaire et pour le béton à haut performance.
Les granulats (S, G) sont dosés de sorte que le squelette minéral soit optimal dans chaque cas.
Les bétons ont les mêmes :
Nature et rapport E/C.
Nature de granulats.
Maniabilité.
Les variables de la recherche ont été par conséquent les dosages en granulats. Après Gorisse , le
rapport S/G optimal est compris entre 0.5 et 0.8, six valeurs du rapport ont été choisies et
expérimentées avec un pas de 0.05, pour chaque composition on mesure la maniabilité avec le
cône d'Abrams.
Ainsi, avec un dosage en ciment fixé dans notre cas à 350 Kg/m" C.P.j 425.qui est le dosage le plus
répondu dans la composition des bétons de chantiers, nous faisons varier les quantités des
différents granulats jusqu'à obtenir le rapport qui conduit à la maniabilité maximale pour un
E/C donné.
Pour se faire, et pour chaque rapport S/G considéré, on fixe une valeur de S et on calcule la
valeur de G correspondante. Les valeurs de S choisies sont comprises entre 500 et 1000, ces
valeurs ont été choisies avec un pas de 100.
I.4.9. Méthode de G. DREUX
I.4.9.1. Données de base :
I.4.9.1.a. Nature de l’ouvrage :
La connaissance de la nature de l’ouvrage est nécessaire : ouvrage massif ou au contraire
élancé etde faible épaisseur, faiblement ou très ferraillé. Il sera nécessaire de connaître
l’épaisseur minimale et les dispositions des armatures dans les zones les plus ferraillées :
distance minimale entre elles et couvertures par rapport au coffrage.
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
I.4.9.1.b. Résistance souhaité :
On demandera en générale, une résistance nominale 𝜎′𝑛 à la compression à 28 jours et compte
tenu des dispersions et de l’écart quadratique, il foudra viser une résistance moyenne à 28 jours :
f’c28j=fc28j+15%*fc28j
I.4.9.1. c. Ouvrabilité désirée :
Elle en fonction de la nature de l’ouvrage (plus ou moins massifs ou plus ou moins ferraillé ),
de la difficulté du bétonnage , des moyens de serrage, etc….., elle peut se définir en générale par
la plasticité désirée mesurée par affaissement au cône comme indique le tableau suivant :
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Tableau (I.4) : Dimension maximale du granulat
hm = épaisseur minimale
I.4.9.3. Dosage en ciment:
On commencera par évaluer approximativement le rapport C/E en fonction de la résistance
moyenne désirée σ’28
f’c28j= G.Rc28j((C/E)-0,5)
Avec :
σ’28 : Résistance moyenne en compression désirée ( à 28 jours) en bars,
σ’c : Classe vraie du ciment ( à 28 jours) en bars,
C : Dosage en ciment ( en kg/m3),
E : Dosage en eau totale sur matériau secs ( en litre),
G : Coefficient granulaire.
Tableau (I.5) : Valeurs approximatives du coefficient granulaire (G)
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Le dosage en ciment est en fonction de C/E, mais également du dosage en eau E nécessaire pour
une ouvrabilité satisfaisante. L’abaque de la figure I.9 permet d’évaluer approximativement C en
fonction de C/E et de l’ouvrabilité désirée qui doit être considérée comme une donnée au
problème.
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Tableau (I.6) : Correction en pourcentage sur le dosage en eau en fonction de la dimension
maximale des granulats
Correction du dosage en
+5 +9 +4 0 -4 -8 -12
eau (%)
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Tableau (I.7) : Valeurs de K
400+fluidif -2 0 -4 -2 -6 -4
400 0 +2 -2 0 -4 -2
Dosage 350 +2 +4 0 +2 -2 0
en
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
ciment
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 +10 +6 +8 +4 +6
K: Facteur de correction .
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Tableau (I.8) : Valeurs du coefficient de compacité
Compactage
Coefficient de compacité
serrage)
Consistance
D=5 D=10 D=16 D=25 D=40 D=63 D=100
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Chapitre I: Les composants et propriétés du béton
Si les masses spécifiques de chacun de ces granulats sont ώ1, ώ2, ώ3 les masses de chacun deux
sont :
PI = VI ώ1
P2 = V2 ώ2
P3 = V3 ώ3
∑ PI + P2 +P3 = G = masse totale du granulat.
Apres avoir obtenu les résultats du calcul on ferra les essais d’études en préparant des gâchées
d’essais et en fonctionnant des éprouvettes afin de vérifier la consistance et la résistance du
béton
I.5. Conclusion
Le béton est l’un des matériaux de construction les plus utilisés dans le monde, il fait
partie de notre cadre de vie. Il a mérité sa place par ces performances, sa souplesse d’emploi
ainsi que par la diversité qu’il permet dans les formes, les couleurs et les aspects.
Le béton est un matériau très en demande et son utilisation ne cessera de croître au
cours des années à venir. Afin d’assurer la croissance de ce matériau de construction
indispensable, l’approche du développement durable doit être intégrée à la production du
ciment et du béton.
Cette approche consiste à optimiser l’utilisation des ajouts cimentaires des résidus
industriels, afin de remplacer le ciment dans le béton, et d’utiliser les matériaux recyclés pour
la réalisation des bétons, ce qui permettra d’augmenter la production de ce dernier à un coût
compétitif, et protéger la nature des stocks grandissants des résidus industriels.
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