Recommandation Vaccinale Statut Vaccinal Inconnu
Recommandation Vaccinale Statut Vaccinal Inconnu
Recommandation Vaccinale Statut Vaccinal Inconnu
Décembre 2019
Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de Santé en décembre 2019.
© Haute Autorité de Santé décembre 2019
Rattrapage vaccinal en situation de statut vaccinal incomplet, inconnu ou incomplètement connu
Sommaire
Abréviations et acronymes ................................................................................................................................. 5
Messages clés .................................................................................................................................................... 7
Introduction ................................................................................................................................... 12
2. Contexte ............................................................................................................................. 15
2.1 Contexte scientifique ...................................................................................................................... 15
2.2 Contexte migratoire français et enjeux du rattrapage vaccinal chez les personnes migrantes .... 15
2.3 Contexte législatif et réglementaire en matière de vaccination en France .................................... 18
10. Etude de coût-efficacité des sérologies et coûts du rattrapage et des sérologies ..... 173
10.1 Coûts des sérologies et des vaccins ............................................................................................ 173
10.2 Etudes médico-économiques ....................................................................................................... 174
11. Articulation du rattrapage vaccinal avec un bilan de santé pour les migrants
primo-arrivants ................................................................................................................ 189
Abréviations et acronymes
Messages clés
Dans le cadre de la saisine par la Direction générale de la santé portant sur le rattrapage
vaccinal des personnes dont le statut vaccinal est inconnu ou incomplètement connu, la HAS
et la SPILF, dans le cadre d’un partenariat, ont pris en considération les éléments suivants :
• Les recommandations internationales disponibles concernant le rattrapage en population
générale et chez les migrants primo-arrivants qui préconisent dans leur grande majorité,
en l'absence de preuve vaccinale, une revaccination systématique selon le calendrier en
vigueur et plus rarement l'usage de sérologies ;
• Les enquêtes et études de pratiques de rattrapage vaccinal des professionnels de santé
en France révélant des pratiques hétérogènes et différentes en médecine générale et en
centres spécialisés ;
• Les données de couverture vaccinale et de séroprévalence, en particulier chez les mi-
grants primo-arrivants en Europe, soulignant qu'une grande partie des migrants ont déjà
reçu des vaccinations antérieures à l'arrivée sur le territoire, pouvant justifier de l'usage de
certaines sérologies ;
• Les données de sécurité des vaccins, et en particulier du risque de réaction
d’hyperimmunisation en cas de vaccinations répétées, avec deux principaux effets indési-
rables rapportés qui sont d'évolution favorable : l'œdème extensif du membre ou, de sur-
venue exceptionnelle et d'évolution bénigne, le phénomène d’Arthus ;
• Les performances et l’intérêt des sérologies et tests rapides dans la pratique du rattra-
page vaccinal, ainsi que les études coût-efficacité des sérologies par rapport à la vaccina-
tion d'emblée, et qui justifient l'usage de certaines sérologies telles que le dépistage de
l'hépatite B (3 marqueurs) en prévaccinal et des anticorps anti-tétaniques et anti-HBs en
postvaccinal, ainsi que la sérologie varicelle et l'usage de tests rapides dans certains con-
textes ;
• Les barrières documentées à la vaccination, en particulier dans les populations migrantes
ou les plus précaires ou en situation de handicap, et les actions permettant de les lever.
Ainsi, au terme de leur évaluation, la HAS et la SPILF formulent des recommandations sur la
conduite à tenir en termes de rattrapage vaccinal en situation de statut vaccinal incom-
plet, inconnu ou incomplètement connu à destination des professionnels de santé, ainsi que
des recommandations à destination des décideurs publics sur les changements structurels
et les moyens nécessaires pour favoriser leur mise en œuvre afin de faire progresser la
couverture vaccinale de la population sur le territoire français et de réduire le risque épidé-
mique.
être pratiquée, la réalisation d’un TROD AgHBs (et VIH et VHC si indiqués) avant vacci-
nation est préconisée.
Enfin, pour garantir une mise en œuvre optimale du rattrapage vaccinal auprès des per-
sonnes insuffisamment vaccinées (personnes migrantes, enfants et adultes en situation de
précarité et personnes éloignées du système de santé), la HAS et la SPILF recommandent
de mettre en place des parcours simplifiés d’accès à la prévention et aux soins et en
particulier aux vaccins. Ceci passe notamment par :
• La réorganisation des différentes structures de santé publique et médico-sociales
existantes, sur des unités de lieux, ou à l'aide de nouvelles structures, qui assureraient
l’ensemble de ces missions complémentaires, permettrait une approche globale médico-
psycho-sociale incluant la prévention et les soins, en levant les cloisonnements structurels
actuels. Cela faciliterait l’accès à la vaccination, aux dépistages et aux soins dans des
lieux uniques et améliorerait la cohérence dans le parcours des personnes les plus vulné-
rables ;
• Une dotation suffisante des structures du secteur de la prévention ;
• L’accès sur l’ensemble du territoire à des vaccinations proposées gratuitement
dans de telles structures doit être encouragé et une communication suffisante, notamment
auprès des personnes en situation de précarité ou en perte d’autonomie, doit y être asso-
ciée ;
• La mise en place et le financement d’actions visant à réduire les barrières à l’accès
aux soins et à la prévention pour les personnes migrantes, en situation de précarité
et/ou éloignées des soins constituent une priorité. Les actions ayant démontré une ef-
ficacité sont les suivantes : actions de communication adaptée de promotion de la vacci-
nation dans les structures médico-sociales et orientation des personnes vers les disposi-
tifs de prévention ; mise à disposition gratuitement de vaccins dans les lieux fréquentés
par celles-ci ; limitation des barrières structurelles ; actions communautaires ou d’« aller-
vers », accès à l’interprétariat professionnel dans toutes les situations où il y a une bar-
rière de la langue ; et les programmes de médiation en santé favorisant le lien entre les
populations éloignées de la prévention et les professionnels de santé.
Introduction
Si le calendrier des vaccinations français inclut des recommandations de vaccination chez les
sujets n'ayant jamais été vaccinés, il n’existe pas de recommandation officielle sur le rattrapage
vaccinal pour les personnes dont le statut vaccinal est incomplet, inconnu ou incomplètement
connu.
Or, les situations pour lesquelles les individus n’ont jamais été vaccinés sont peu fréquentes, y
compris à l’étranger, compte tenu de la mise en œuvre du Programme élargi de vaccination (PEV),
créé en 1974 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les pays en développement,
avec le soutien du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et de l’alliance GAVI (Alliance
globale pour les vaccins et l'immunisation). Les maladies à prévention vaccinale couvertes par le
PEV étaient initialement la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la rougeole, la poliomyélite et la
tuberculose. Depuis, des vaccinations supplémentaires ont été ajoutées aux 6 premières recom-
mandées. La plupart des pays, incluant la majorité des pays en développement, ont ajouté la vac-
cination contre l’hépatite B (1992), la fièvre jaune (1988) et contre l’Haemophilus influenzae de
type b (Hib) (1998) à leur calendrier de vaccination de routine de l’enfant et beaucoup de pays
travaillent à l’inclusion du vaccin conjugué contre le pneumocoque et des vaccins rotavirus à leur
calendrier.
Cependant, les couvertures vaccinales peuvent être insuffisantes (au regard du calendrier vaccinal
du pays d’origine parfois, et surtout, au regard du calendrier vaccinal français plus exigeant, no-
tamment en termes de rappels au-delà de l’âge de 2 ans) et les situations pour lesquelles les
schémas vaccinaux ne sont pas complets ou dont la preuve de la vaccination ne peut être appor-
tée, sont les plus fréquentes.
Or, en l’absence de traçabilité de la vaccination (carnet de vaccination papier ou dématérialisé) ou
d’autres preuves de vaccination, la question du rattrapage vaccinal mérite d’être posée pour toute
personne quels que soient son âge, son origine géographique ou ou son niveau d'exposition au
risque de maladies à prévention vaccinale au regard du calendrier vaccinal établi en France.
C’est particulièrement le cas pour les personnes migrantes primo-arrivantes en provenance d’un
pays dans lequel les pathologies infectieuses ont une épidémiologie différente de celle observée
en France ou en Europe et pour les personnes en situation d’exclusion ou de précarité.
Par ailleurs, des épisodes épidémiques récents ont donné lieu, pour en limiter l’extension, à des
campagnes de vaccination : rougeole, varicelle, grippe dans les camps de migrants de Calais,
Grande-Synthe et de Paris.
La Direction générale de la santé (DGS) a donc saisi le 7 juillet 2017 la Haute Autorité de Santé
(HAS) afin de définir la conduite à tenir en termes de stratégie vaccinale pour les personnes mi-
grantes et en population générale, incluant notamment une analyse du bien-fondé de l’usage des
sérologies, l’identification des publics susceptibles d’en bénéficier et les acteurs compétents
(Annexe 1 Saisine de la Direction générale de la santé).
1.1 Saisine
En l’absence de recommandations vaccinales officielles françaises chez les sujets dont le statut
vaccinal est inconnu ou incomplètement connu, la Direction générale de la santé (DGS) (sous-
direction de la santé des populations et de la prévention des maladies chroniques) a saisi, le 7
juillet 2017, la Haute Autorité de Santé (HAS), afin de définir la conduite à tenir en termes de stra-
tégie vaccinale pour les personnes migrantes et en population générale, incluant notamment une
analyse du bien-fondé de l’usage des sérologies, l’identification des publics susceptibles d’en bé-
néficier et les acteurs compétents (Annexe 1).
Il est attendu que cette analyse intègre l’articulation de la question vaccinale avec les recomman-
dations existantes en matière de dispositifs de dépistage et de prise en charge, ainsi qu’avec la
réglementation en vigueur, notamment concernant les personnes étrangères.
L’objectif de la mise à jour du statut vaccinal vise à prévenir le risque infectieux de contamination
et de transmission chez des personnes réceptives et plus exposées.
L’objectif initial du demandeur est de disposer d’une conduite à tenir portant sur la nécessité de
procéder au rattrapage des vaccinations inscrites au calendrier vaccinal français, en l’absence
d’informations, ou en situation de documentation incomplète du statut vaccinal antérieur, en parti-
culier pour les personnes migrantes.
Une réponse au 31 décembre 2017 était attendue par la DGS à la saisine du 7 juillet 2017 concer-
nant les personnes migrantes et à la fin du premier trimestre 2018 s’agissant du reste de la popu-
lation. Ces délais n’étant pas compatibles avec le programme de travail de la HAS en 2017, ce
travail a été inscrit au programme de travail 2018 de la HAS.
2. Contexte
rité d’entre eux ne quittant pas le territoire français (9). Il est difficile d’estimer le nombre de mi-
grants en situation irrégulière ou « sans-papiers », mais en se basant sur les estimations concer-
nant l’aide médicale d'Etat (AME), dont bénéficient 311 110 personnes au 31 décembre 2016, on
estime qu’ils pourraient être 500 000 sur le territoire français. Des situations particulières sont
également à considérer puisqu'elles véhiculent leurs propres risques comme la vie en camps (Ca-
lais, Grande Synthe, Porte de la chapelle à Paris, etc.), en hôtel social ou en centre d’hébergement
d’urgence, à la rue, chez des compatriotes, etc. Il est aussi important d’individualiser certaines
populations spécifiques comme les demandeurs d’asile non francophones isolés socialement, les
femmes migrantes, la population Roms vivant en habitat précaire, les mineurs étrangers isolés non
accompagnés, les migrants âgés > 60 ans, les étrangers malades, etc.
L’Europe dont la France, accueille un nombre significatif de migrants originaires de pays à faible
niveau de ressources, parfois en situation de conflits et ayant des parcours migratoires variés,
mais souvent difficiles. Parmi les migrants primo-arrivants, beaucoup cumulent des facteurs de
vulnérabilité sociale, juridique et médicale (absence de droit au séjour ou droit au séjour précaire,
absence de droit au travail ou chômage, absence de droits à une couverture maladie, absence de
logement personnel, absence de ressources propres, isolement social et familial, fragilité psycho-
logique, etc.) (10, 11) qui peuvent exposer à un sur-risque d’exposition à certaines maladies infec-
tieuses qui pourraient être, pour certaines, prévenues par la vaccination.
Les migrants primo-arrivants ne disposent, le plus souvent, pas de preuve vaccinale et ont souvent
oublié les vaccins qu'ils ont reçus (12). La majorité d'entre eux semble avoir bénéficié de vaccina-
tions dans l'enfance avant l'âge de 2 ans, conformément à l'application du Programme élargi de
vaccination (maintenant appelé National Immunization Programme) et ne sont donc le plus sou-
vent pas à jour de leurs vaccinations au regard du calendrier vaccinal français, même quand ils ont
été correctement vaccinés dans leur pays d'origine. A cela, il faut rajouter des couvertures vacci-
nales hétérogènes en fonction des pays d'origine consultables sur le site de l’OMS
(http://apps.who.int/immunization_monitoring/globalsummary) (13) et des conditions de vie variable
en infra-régional, les zones instables pouvant être exposées à des ruptures de campagnes de
vaccination. Certains ont pu avoir reçu un début de rattrapage vaccinal dans les pays dans les-
quels ils ont vécu ou qu’ils ont traversé notamment en Europe (Grèce, Italie, etc.).
Ces couvertures vaccinales insufisantes doivent être confrontées au risque de Maladies infec-
tieuses à prévention vaccinale (MIPV) qui pourrait être augmenté pour une partie des mi-
grants/immigrés (14). Au-delà du sur-risque d'exposition à certaines maladies infectieuses dans
les pays d'origine du fait de leur prévalence, il a également été démontré que les difficultés du
parcours migratoire et les mauvaises conditions d'accueil dans le pays de destination surajoutées
à la précarité, au mauvais état de santé, au défaut d’hygiène, à la surpopulation des centres
d’hébergements ou les camps et aux difficultés d'accès aux soins augmentent leur risque
d’exposition aux maladies infectieuses (15-17). Des barrières formelles ou informelles peuvent
exister dans l’accès à la vaccination. Cela est particulièrement vrai pour les migrants vivant dans
les camps, comme à Calais ou à Paris, ou dans des conditions de grand dénuement. Une revue
de la littérature sur la prise en charge des migrants (18) indique que les centres de migrants sur-
peuplés, les centres de détention et le rapide turn-over, sont tous autant de facteurs de risque
d’épidémies et de transmissions de maladies infectieuses.
Des épisodes épidémiques récents ont d'ailleurs été observés en France, dans des camps, et ont
donné lieu, pour en limiter l’extension, à des campagnes de vaccination : rougeole, varicelle,
grippe dans les camps de migrants à Calais, Grande-Synthe et à Paris. Plusieurs camps de mi-
grants désirant se rendre en Angleterre se sont constitués en 2015 près des villes du Nord de la
France comme Calais et Grande Synthe. Ces camps ont accueilli jusqu’à plusieurs milliers
d’occupants, majoritairement des hommes jeunes originaires d’Érythrée, d’Éthiopie, du Soudan et
d’Afghanistan ou des familles originaires d’Irak ou de Syrie (19). Dans ces camps, plusieurs mala-
dies à prévention vaccinale ont entrainé des phénomènes épidémiques (rougeole, grippe A(H1N1)
et varicelle) ou des cas isolés (tuberculose, hépatite A). L’épidémie de rougeole est survenue dans
le camp de Calais en 2016 (19, 20). En tout, 13 cas ont été recensés, concernant 9 migrants, un
bénévole et 3 personnels soignants du service d'accueil des urgences (SAU) de Calais. Le premier
cas a été identifié chez un migrant adulte, arrivé depuis un mois et le deuxième, chez un bénévole
d’une Organisation non gouvernementale (ONG) caritative résidant et intervenant dans le campe-
ment. Le virus isolé était de génotype B3, souche exceptionnelle en France, mais circulant de
manière importante dans d’autres pays européens comme l’Angleterre et l’Espagne. Il a donc été
évoqué l’hypothèse d’une importation de la souche par une personne étrangère. Une autre épidé-
mie de varicelle a été rapportée chez des réfugiés Soudanais en provenance de Calais, en dé-
cembre 2015. Lesens et al. ont évalué que 52 % de ces réfugiés, d’âge moyen de 26 ans, n’étaient
pas immunisés contre la varicelle (21).
Plusieurs épidémies de rougeole ont été recensées au sein des populations migrantes dans
l’Union Européenne, attribuées à une couverture vaccinale insuffisante chez ces populations (22).
Parmi les cas de rougeole survenus au cours de la période 2007-2010, les migrants représentaient
de 0 % (Hongrie, Slovénie, Malte, Finlande) à plus de 20 % des cas recensés (République
Tchèque, Grèce, Danemark, Norvège). La prévalence de l’infection par le virus de l’Hépatite B
(VHB) est élevée parmi les populations migrantes, notamment d’Asie du Sud-Est et d’Afrique sub-
saharienne et, pour autant, plus de 50 % d’entre eux semblent ne pas être immunisés contre le
VHB, et pourraient bénéficier d’un rattrapage vaccinal s’il est indiqué (23, 24). Un risque augmenté
de varicelle a également été identifié pour certains migrants, en particulier originaire de zone tropi-
cale où la séropositivité est plus faible (25). La séroprévalence de l’hépatite A est élevée dans les
pays d’origine (26). Un ictère aigü a été diagnostiqué chez 0,3 % des migrants pris en charge dans
les centres d'accueil et de soins pour migrants en Grèce (27). Des cas sporadiques de diphtérie
ont été rapportés parmi les demandeurs d’asile et les réfugiés accueillis en Europe (28, 29). Des
cas sporadiques de méningocoques de sérogroupe B (30), W (souche ST 11) ont également été
rapportés dans les centres d'accueil (31). L’incidence de la tuberculose est élevée parmi les mi-
grants originaires des pays de faible ou forte endémie (32). Il est aussi important de noter que la
prévalence du VIH est élevée parmi certaines populations migrantes, et est augmentée par les
fréquentes contaminations qui surviennent sur le territoire français (15, 33). Les mauvaises condi-
tions d’hébergement et d’hygiène exposent les migrants au risque de virose respiratoire et plus
particulièrement, à la grippe. Les infections respiratoires étaient une des premières causes de
consultation (16). Des épidémies de méningite ont aussi été décrites dans des camps de réfugiés
où les conditions d’hygiène n’étaient pas réunies (14).
Ainsi, bien que le risque de développer une maladie infectieuse à prévention vaccinale demeure
faible, ce risque doit être considéré, et les maladies infectieuses dépistées ou diagnostiquées
précocement afin de garantir un accès aux soins rapide et, mieux, prévenu par la vaccination. Le
rattrapage vaccinal des migrants présente ainsi, le double intérêt de protéger les migrants et leur
famille (conditions de vie, risque lié au voyage), mais aussi de protéger la communauté d’accueil
(éviter les épidémies et leurs conséquences sanitaires et économiques), voire la population mon-
diale (en vue d’une éradication). La question de la vaccination des migrants rejoint celle de l’accès
aux soins des migrants qui nécessitent de tenir compte des principes d’équité, de durabilité et
d’intégration des programmes. En 2016, l’OMS, l’UNHCR et l’Unicef ont souligné que les migrants,
les demandeurs d’asile et les réfugiés devaient bénéficier d’un accès « équitable et non discrimina-
toire » aux vaccinations (34). Les trois organisations internationales recommandent de vacciner les
migrants, sans délai, en accord avec les calendriers de vaccination du pays d'accueil, et de fournir
aux populations migrantes des certificats attestant des vaccinations administrées, afin d'éviter des
revaccinations inutiles.
1 Des précisions réglementaires ont été apportées à la présente feuille de route postérieurement au COI du 17 mai 2018.
Le certificat médical est délivré à l’issue d’une visite médicale organisée par l’Office français de
l’immigration et de l’intégration (OFII). L’arrêté du 11 janvier 2006 (37) relatif à la visite médicale
des étrangers autorisés à séjourner en France dispose qu’un examen médical de contrôle et de
prévention comporte obligatoirement « une vérification du statut vaccinal qui doit être conforme à
la législation et à la réglementation en vigueur ». « A l’issue des différents examens, il est délivré
un certificat indiquant que l’intéressé remplit ou ne remplit pas les conditions médicales autorisant
son séjour en France ». La visite médicale obligatoire conditionne la délivrance de la première
carte de séjour temporaire ou pluriannuelle. En 2016, 211 949 visites médicales ont été effectuées
par l’OFII (38). Cependant, seule une minorité des personnes issues de l'immigration bénéficient
de cette consultation qui ne peut donc pas être considérée comme une garantie suffisante de mise
en oeuvre du rattrapage vaccinal.
De plus, différentes catégories d’étrangers sont dispensées de la visite médicale. « Désormais, la
visite médicale qui précède la délivrance d’un premier titre de séjour est supprimée si le deman-
deur est présent en France depuis plusieurs mois au moment de la demande du premier titre de
séjour (conjoints de Français entrés en France avec un visa de court séjour, parent d’enfant Fran-
çais, réfugié, protégé subsidiaire, jeune majeur entré en France avant 13 ans, étrangers régulari-
sés dans le cadre de l’admission exceptionnelle au séjour, etc.) » (39).
Concernant les étudiants étrangers, « depuis le 1er janvier 2017, les étudiants sont également
dispensés de l’obligation de présenter un certificat médical pour obtenir leur titre de séjour et ne
passent plus de visite médicale auprès de l’OFII. Ainsi, cette simplification évite un déplacement
inutile en préfecture, un rendez-vous médical n’étant plus nécessaire pour que le dossier soit com-
plet » (39).
En effet, l’article L. 313-7 du CESEDA, modifié par la loi n°2016-274 du 7 mars 2016 relative au
droit des étrangers en France (40), dispose que les établissements d'enseignement supérieur sont
responsables du suivi sanitaire préventif des étudiants étrangers. Ainsi, les services de santé uni-
versitaires sont au cœur du dispositif de prévention. Ce suivi sanitaire ne conditionne pas la déli-
vrance du titre de séjour étudiant.
Concernant le suivi médical des demandeurs d’asile, le cahier des charges des lieux
d’hébergement pour demandeurs d’asile prévu à l’article R. 744-6 du CESEDA, et annexé à
l’arrêté du 29 octobre 2015 (40) dispose que « A leur entrée dans le centre, le responsable du
CADA (centre d’accueil des demandeurs d’asile) doit s'assurer que les demandeurs d'asile bénéfi-
cient de la Couverture maladie universelle (CMU) pour les consultations et les soins. Une visite
médicale est obligatoire dès l'admission. L'équipe du CADA pourra également procéder à une
évaluation de la vulnérabilité des personnes hébergées dans le centre et en informer l'OFII, qui
prend en compte les besoins particuliers de l'intéressé. En matière de suivi sanitaire, les CADA
sont tenus de mettre en œuvre les procédures établies à cet effet par l'Office français de l'immigra-
tion et de l'intégration, en charge du suivi sanitaire du Dispositif national d’accueil (DNA).
Ce suivi sanitaire peut être effectué, en lien avec la médecine de ville. Le suivi sanitaire des en-
fants, notamment des vaccinations, est assuré par les services de la protection maternelle et infan-
tile ou à défaut la médecine de ville. (…) ».
Enfin, le réglement sanitaire international (41) fait mention de certaines maladies infectieuses et
transmissibles, comme la fièvre jaune, relevant d’un contrôle sanitaire afin d’éviter l’introduction sur
le territoire national en provenance de pays tiers.
3. Méthode de travail
La méthode de travail repose, d’une part, sur l’analyse critique et la synthèse de la littérature
scientifique et de la littérature « grise » et, d’autre part, sur l’avis d’un groupe thématique pluridisci-
plinaire de professionnels compétents en la matière. Par ailleurs, une consultation publique sur
l'avant-projet de recommandation est réalisée sur le site de la HAS.
De plus, une veille a été réalisée jusqu’au passage devant le Collège de la HAS et le conseil
d'administration de la SPILF.
Les publications (article intégral) ont ensuite été évaluées en fonction des critères d’inclusion et
d’exclusion fixés pour chacune des questions évaluatives.
Ont été pris en compte, selon leur qualité méthodologique, les recommandations, les revues sys-
tématiques et méta-analyses, les essais randomisés, les études observationnelles, les études
qualitatives, les études économiques et les modélisations.
Pour les recommandations, les références retenues ont été les articles en langue française, an-
glaise, italienne et espagnole, et comprennent les recommandations nationales et internationales
émanant d'institutions publiques ou de groupes d'experts et de sociétés savantes. Ont été exclues
du champ de l’analyse, les références ne traitant pas de recommandations, issues de pays à res-
sources limitées et les recommandations portant sur la vaccination du voyage.
Pour les études de pratiques, les références retenues ont été les articles en langue française,
anglaise, italienne et espagnole, et comprennent les articles décrivant les pratiques actuelles en
France et/ou en Europe, sans restriction inhérente à la méthode ou à un effectif.
Ont été exclues du champ de l’analyse, les références ayant eu lieu dans un contexte régional ou
dans des pays à ressources limitées. Les lettres et éditoriaux, ainsi que les études publiées uni-
quement sous forme d'abstract (et insuffisamment décrites) ont été exclus.
Pour les études de séroprévalence et de couverture vaccinale, les références ont été les articles
en langue française et anglaise, et comprennent les articles portant sur les migrants en France
et/ou en Europe, sans restriction inhérente à la méthode ou à un effectif.
Les références françaises ont été recherchées dans les bases LiSSA, la BDSP et Science direct
(Elsevier - Masson). Les thèses ont été également recherchées (Sudoc).
Afin de diffuser le plus largement possible l’information sur la tenue de cette consultation, les prin-
cipales associations de patients et d’usagers du système de santé, collèges nationaux profession-
nels et sociétés savantes, institutions publiques, syndicats, industriels, identifiés au cours du pro-
jet, ont été informés par courriel du début de la consultation.
Un communiqué de presse a été adressé aux principaux médias potentiellement intéressés par le
sujet.
Les contributions ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire en ligne permettant aux répondants
de donner un avis formalisé à l’aide d’une échelle de Likert de 1 (absolument pas d’accord) à 9
(parfaitement d’accord) sur le projet dans son ensemble (avis global) et pour chaque chapitre des
recommandations. Des commentaires libres ont été recueillis pour chaque chapitre, ainsi que pour
l’identification des leviers et obstacles potentiels pour la mise en œuvre de ces recommandations.
Les participants pouvaient répondre à tout ou partie du questionnaire.
Un seul avis collectif par association, institution ou organisme était attendu. Les personnes qui
souhaitaient répondre à titre individuel ont été invitées à se rapprocher de leurs représentants
professionnels ou associatifs.
- Bilan primo-arrivant
de Monléon et al., - Rattrapage pour les
Mise à jour des vaccinations R : non
2014 différentes valences selon
de l'enfant arrivant de Groupe d’experts précisée
l'âge Non précisée NON
(46) l'étranger (adopté, refugié ou en vaccinologie V : non
migrant) en France - Populations migrantes, dont
France précisée
adoptées
- Sérologies prévaccinales
Public Health Vaccination of individuals with - Rattrapage pour les Non précisée NON non précisé R : Joint
L'ensemble des recommandations proposent des règles de bonnes pratiques ou des prin-
cipes généraux pour le rattrapage vaccinal qui peuvent être résumés comme suit.
• Rappel des sept règles de base du rattrapage vaccinal selon InfoVac France (43) ;
Chaque dose de vaccin compte, on ne recommence pas tout ;
Tous les vaccins (inactivés ou vivants) peuvent être administrés le même jour ;
Dans le cas où les vaccins ne sont pas administrés le même jour, aucun intervalle particulier n’a
à être respecté entre des vaccins inactivés. Par contre, un délai d’un mois est recommandé
entre 2 vaccins viraux vivants ;
Protéger en priorité contre les infections invasives le plus sévères ;
Effectuer le rattrapage le plus rapidement possible en profitant de toutes les occasions de vac-
ciner, même en cas d'infection banale ;
Terminer le rattrapage en tenant compte de la tolérance de l'enfant et de ses parentsvis-à-vis du
nombre d'injections à chaque séance et des possibilités de nouvelles consultations dans des
délais acceptables ;
Chaque fois que possible, se recaler sur le calendrier en vigueur.
• Rappel des procédures de rattrapage selon InfoVac France (43) :
Déterminer, pour chaque valence, le nombre de doses que le sujet aurait dû recevoir en tenant
compte de 2 paramètres :
− l’âge lors du début de sa vaccination : si la primo-vaccination a été de qualité (nombre de
doses et intervalles corrects pour l'âge), le rappel vaccinal sera probablement optimal quel
que soit le délai après lequel ce rappel est effectué,
− l’âge au moment du rattrapage.
On ne dépassera pas le nombre d'injections qui seraient pratiquées si ce patient était primo-
vacciné à cet âge.
Choisir les combinaisons les plus adaptées (permettant de réduire le nombre d’injections) ;
Proposer le schéma le plus raisonnable en nombre d’injections pour l’enfant : si l’utilisation des
vaccins combinés permet de diminuer le nombre d’injections, il est possible de les utiliser même
si les combinaisons n’ont pas d’AMM à cet âge ;
Respecter les intervalles optimaux entre les doses itératives.
- Chez les nouveau-nés : le BCG et, chez ceux nés de mère porteuse de l’antigène anti-HBs, la vaccina-
tion contre l’hépatite B en association avec des immunoglobulines spécifiques anti-HBs.
Ce guide n'a pas été réactualisé en fonction des évolutions législatives et réglementaires
spécifiant les compétences des professionnels de santé en matière de vaccination.
Les infirmiers sont dorénavant autorisés à pratiquer, sans prescription médicale, la vaccina-
tion contre la grippe aux personnes majeures éligibles à la vaccination, qu’elles aient ou non
déjà été vaccinées précédemment (sauf antécédents d'allergie). Certains infirmiers, dans le
cadre de protocole de coopération (article 51 de la loi HPST), sont autorisés, par délégation
de tâches, à prescrire certaines vaccinations sous les conditions déterminées au protocole.
Les sages-femmes peuvent également désormais, prescrire et pratiquer les vaccinations
contre la rubéole, la rougeole et les oreillons, le tétanos, la diphtérie, la poliomyélite, la co-
queluche, l'hépatite B ; la grippe, les infections invasives à méningocoque C, et les infections
invasives à Haemophilus Influenzae de type B chez les personnes de l'entourage de l'enfant
ou de l'entourage de la femme enceinte.
• IOM, Corée du Sud (Korean Society of Infectious Diseases - KSID), Allemagne (STIKO) : Les
professionnels des centres d’accueil de migrants, puis les professionnels de santé de ville, une fois
les migrants bien installés (58, 73, 74) ;
• Comede : Les médecins généralistes, sages-femmes, gynécologues, médecins de centres de
vaccinations et de centres de Protection maternelle et infantile (44) ;
• Australie (ASID) : Tous les professionnels de santé (72) ;
• Royaume-Uni (National Institute for Health and Care Excellence - NICE) : pour lutter contre le
risque accru de certaines populations, en particulier les migrants de moins de 19 ans, ainsi que
leurs parents, d’être incomplètement ou non immunisés, les responsables des centres sociaux et
des services d’immigration, les directeurs de santé publique, les pédiatres, médecins généralistes,
les infirmières scolaires et travaillant dans les structures en lien avec les enfants, et tous les pro-
fessionnels de santé en lien avec les enfants de moins de 19 ans, les spécialistes de la vaccination
ainsi que les travailleurs sociaux, devraient être impliqués dans l’amélioration de la vaccination des
enfants (51) ;
• Espagne (Asociación Española de Pediatría) : Les urgences, les consultations de médecine, les
admissions à l’hôpital et les centres de soins primaires (59).
Selon de Monléon et al. (46) et le Comede (44), qui citent le Guide des vacinations de 2012
(42) : il n’y a pas d’inconvénient à administrer un vaccin ROR, Haemophilus influenzae de
type b, hépatite B ou poliomyélite à une personne éventuellement déjà immune). Cette posi-
tion est partagée par les Canadiens (68), les Australiens (69), et les Nord-Américains (78).
Selon InfoVac France, il n’y a pas d’inconvénient à administrer un vaccin ROR, Haemophilus
influenzae de type b, hépatite B ou poliomyélite à une personne éventuellement déjà im-
mune pour l’une ou l’autre des maladies (43). Pour le tétanos et surtout la diphtérie, il existe
cependant un risque théorique d’hyper-immunisation et d’hyper-réactogénicité (phénomène
d’Arthus).
Il existe également des schémas de rattrapage vaccinal accéléré spécifiques pour l’hépatite
B. (cf chapitre hépatite B)
Par souci de clarté, pour la vaccination diphtérie, poliomyélite, coqueluche, tétanos n’a été
abordée, dans ces tableaux, que la primo-vaccination. La poursuite du rattrapage vaccinal
dépend du calendrier vaccinal des pays concernés et non pas du statut vaccinal inconnu.
En cas de statut vaccinal inconnu, les recommandations des sociétés savantes préconisent
toutes, en règle générale, une primo-vaccination complète à l'exception du groupe d'experts
InfoVac France (43), des recommandations suisses (54) et de l'ACIP en seconde
intention (63). Les positions détaillées quant aux sérologies prévaccinales, seront explicitées
dans les chapitres correspondants ci-dessous.
Les seules sérologies vaccinales débattues par l’ensemble des sociétés savantes concer-
nent le tétanos, la varicelle, la rubéole, l’hépatite A et l’hépatite B. Pour les autres valences,
en cas de statut vaccinal inconnu, il est toujours proposé de considérer la personne comme
non vaccinée.
A noter que les intervalles proposés sont les intervalles minimaux entre chaque dose.
Chaque intervalle est à compter à partir de la première dose.
Tableau 2. Recommandations sur le rattrapage vaccinal en cas de statut vaccinal inconnu – stratégie de rattrapage population générale ou
populations particulières
Promoteur,
Haemophilus
année, Population DTPC (PV)* Hépatite B ROR Pneumocoque Méningocoque
influenzae b
référence, pays
Promoteur,
Haemophilus
année, Population DTPC (PV)* Hépatite B ROR Pneumocoque Méningocoque
influenzae b
référence, pays
1 dose PPV23v
Aborigènes Adultes non à 50 ans puis 1
1 dose
adultes immuns : 3 doses dose 5 ans
après
Femmes
en période Après
péri- Après sérologie sérologi
conception e
nelle
[< 12mois] [<12 mois]
Sérologie complète [< 12 mois]
3 doses PCV13 Men C
1 dose DTPCa puis 3 doses
si Ac antiHbs < 10 M0-M2-M8 2 doses
sérologie tétanos 1 M0-M2-M8
UI/ml : 1 dose
Enfants mois après, puis 2 doses
poursuite selon Puis contrôle à 1
[12 à 23 mois] [> 12 mois]
taux Ac* mois, poursuite du [1 à 5 ans]
InfoVac, schéma selon taux ** 2 doses PCV13 Men C ***
1 dose
2019 M0-M2 1 dose
(43)
2 doses
France pour
toutes Jusqu’à 24 ans
dTPca puis dosage les inclus
Adultes Idem enfants**
Ac* personn Men C ***
es nées 1 dose
après
1980
Direction 1 dose DTPCa puis [1 à 2 ans]
générale de la sérologie tétanos 1 [>1 an]
13v-PCV [1 et 5 ans]
santé/Comité Enfants mois après, puis 3 doses 2 doses MenC
poursuite selon 2 doses 1 dose
technique des 1 dose
vaccinations, taux Ac*
2012 Adultes dTPca-dTP-dTP Jusqu'à 24 ans inclus
Promoteur,
Haemophilus
année, Population DTPC (PV)* Hépatite B ROR Pneumocoque Méningocoque
influenzae b
référence, pays
(42)
France
Après
Anselem et Femmes sérologi
Launay, en période e, 2
2016 péri- doses
(47) conception espacée
France nelle s d’un
mois
[2 mois -1 ans] :
MenB
2 doses
[2 mois-10 ans]
DTPCa [1 ans à 2 ans]
3 doses [2 mois -1 an]
MenB
4 semaines entre 13v-PCV
2 doses
chaque dose 2 doses [<12 mois]
Public Health [2 mois-1 ans] M0-M2
M0-M1 3 doses
England, 3 doses Men C
Enfants [10-18 ans] 2 doses M0-M1-M2
2017 4 semaines entre 1 dose
dTP [Jusqu’à 10 ans]
(49) chaque dose
3 doses [1 à 2 ans] 1 dose
Royaume-Uni [2 à 10 ans]
1 mois entre 13v-PCV
Men C
chaque dose, 1 dose
1 dose
Ca: femmes
enceintes 16-32 SA
[10-25 ans]
Men ACWY
1 dose
Adultes [10-18 ans] Non recommandé 2 doses [10-25 ans]
Promoteur,
Haemophilus
année, Population DTPC (PV)* Hépatite B ROR Pneumocoque Méningocoque
influenzae b
référence, pays
dTPca-dTP-dTP Men ACWY
1 mois entre 1 dose
chaque dose
coqueluche:
femmes enceintes
16-32 SA
[<12 mois]
DTPCa
4 doses
M0-M1-M2-M8 [<12 mois]
[1-4 ans] [<12 mois] 13v-PCV
DTPCa 3-4 doses (si 3 doses [<12 mois]
M0-M1-M7 combine)
M0-M2-M8 4 doses
[5-10 ans] même intervalle que [1-18 ans]
DTPCa M0-M1-M2-M8
Enfants dTPca 2 doses MenC
Robert Koch [1-2 ans]
Institute, 3 doses 1 dose
[1 ans-18 ans] 13v-PCV [1-4 ans]
2017 M0-M1-M7 2 doses 1 dose
3 doses
(58) [11-18 ans] M0-M2
M0-M1-M7
Allemagne dTPca-dTP-dTP
M0-M1-M7
Sérologie post
vaccinale en cas de
réaction cutanée
dTPca-dTP-dTP 1 dose [>=60 ans]
M0-M1-M7 pour les PP23V-v
Adultes Sérologie post Non recommandé personn Non recommandé Non recommandé
1 dose
vaccinale en cas de es nées
réaction cutanée après
Promoteur,
Haemophilus
année, Population DTPC (PV)* Hépatite B ROR Pneumocoque Méningocoque
influenzae b
référence, pays
1970 et
2 doses
en cas
de désir
de
grosses
se si
séronég
ative
pour la
rubéole
[4 mois – 9 ans] [< 12 mois]
DTPCa MenB
3 doses [<1an]
[Jusqu’à 9 ans] : 2 doses
2 mois entre 13v-PCV
3 doses M0-M2
National chaque dose [4 mois- 9 ans] 2 doses
Immunisation M0-M2-M4 MenC,
Enfants 3 doses 2 doses M0-M2
Advisory 1 dose
Committee, [10 -18 ans] 2 mois intervalle [1-2 ans]
2018 dTPca 13v-PCV
[1-18 ans] :
(53) 3 doses 1 dose
MenC
Irlande 1 mois intervalle
entre chaque dose 1 dose
Agence de la [<7 ans] [12 -23 mois] [<12 mois] : [12-59 mois
santé publique DTPCa 3 doses 13v-PCV 3 doses MenC
du Canada, Enfants 2 doses
4 doses M0-M1-M6 2 doses M0-M2-M4 1 dose
2018 M0-M2-M4-M10 S0-S8 [12-23 mois] 5-11 ans]
Promoteur,
Haemophilus
année, Population DTPC (PV)* Hépatite B ROR Pneumocoque Méningocoque
influenzae b
référence, pays
(67, 68) [7-17 ans] [Jusqu’à 5 ans] 2 doses MenC
Canada dTPca 13v-PCV M0-M2 envisager
3 doses 2 doses [24-59 mois] 1 dose
M0-M2-M8 M0-M2 1 dose [7 - 18 ans]
MenC ou ACWY
Selon épidémiologie
locales et
considérations
programmatiques
1 dose
1 dose [Jusqu'à 24 ans]
dTPca-dTP-dTP 3 doses si né
Adultes MenACWY
M0-M2-M8 M0-M1-M6 après
1970 1 dose
Promoteur,
Haemophilus
année, Population DTPC (PV)* Hépatite B ROR Pneumocoque Méningocoque
influenzae b
référence, pays
[8 -10 ans]
dTPca
2 doses
M0-M2
Promoteur,
Haemophilus
année, Population DTPC (PV)* Hépatite B ROR Pneumocoque Méningocoque
influenzae b
référence, pays
2 doses
M0-M2
[30 -65 ans]
dTP
2 doses
M0-M2
[2-3ème trimestre de
Femmes grossesse]
enceintes dTca
1 dose
Asociación
Española de
Pediatría, 2011 Enfants Vaccination selon recommandations nationales
(59)
Espagne
• Taux < 0,1 UI/ml : Si la réponse après cette dose unique est faible, l’enfant n’a probablement jamais été vacciné et il faut appliquer un programme complet
de rattrapage.
• Taux > 1 UI/ml : réponse de type anamnestique. Le patient a probablement été vacciné auparavant, le plus souvent avec un vaccin combiné et avec une
primo-vaccination de bonne qualité. Son schéma vaccinal peut être considéré comme complet après ce rappel.
• Taux entre 0,1 et 1 UI/ml, il faut proposer une dose supplémentaire 6 mois après (la primovaccination n’a probablement pas été complète).
Anti HBs > 100 mUI/ml : réponse anamnestique, avait été vacciné ; s’en tenir là ;
Anti HBs entre 10 et 100 mUI/ml : il avait été vacciné, il est protégé, mais il n’est pas certain qu'il le soit à long terme (peu de données disponibles). Il
semble raisonnable de proposer un rappel 6 mois plus tard ;
Anti HBs < 10 mUI/ml : probablement jamais vacciné. Poursuivre le schéma complet
Poursuivre le schéma complet :
Règle générale : deux injections à 2 mois d’intervalle, rappel au moins 5-6 mois plus tard
Entre 11 et 15 ans : 2 injections de vaccins dosés à 20μg à 6-12 mois d’intervalle suffisent (en l’absence de risque élevé d’infection
par le virus de l‘hépatite
B dans l’intervalle).
*** 2e dose de préférence avec un ACWY aux personnes de 11 à 24 ans ayant été vaccinées avant l’âge de 5 ans.
Tableau 3. Recommandations sur le rattrapage vaccinal en cas de statut vaccinal inconnu – stratégie de rattrapage population générale ou
spécifiques (suite)
Promoteur,
Population HPV Hépatite A Varicelle BCG Grippe
année, référence, pays
[<10 ans]
[9-14 ans]
1 à 2 doses (selon volonté et
2 doses
âge de la 1ère dose)
M0-M6
Enfants [10-14 ans] : idem
[15-18 ans] M0-M1
Australian Technical 3 doses
Advisory Group on [14-18 ans] : 2 doses
M0-M1-M4
Immunisation, M0-M1
2018
[> 15 ans]
(70, 71) 2 doses
Adultes 3 doses
Australie M0-M1
M0-M1-M4
[A partir de 2 ans]
Nouveau nés
Aborigènes 2 doses après
en zone de A partir de 6 mois
enfants sérologie
forte endémie
M0-M6
[12-15 ans]
InfoVac, 2 doses
2019 M0-M6
Enfants
(43) [15-19 ans]
France 3 doses
M0-M1-M6-7
Anselem et Launay, Femmes en
2016 période Après sérologie
péri-
(47) conception 2 doses à 1 mois d’intervalle
France nelle
Promoteur,
Population HPV Hépatite A Varicelle BCG Grippe
année, référence, pays
[12-14 ans]
Public Health England, 2 doses
2017 M0-M6
Enfants
(49) [15-18ans]
Royaume-Uni 3 doses
M0-M1-M4
[9-14 ans]
2 doses
M0-M6 [5-18 ans]
Robert Koch Institute, Enfants A partir de 60 ans
[>14 ans] 2 doses
2017
3 doses
(58) M0-M1-M7
Allemagne Femmes séronégatives avec
Adultes désir d’une grossesse : 2
doses
[< 9 ans]
[9-14 ans] [7 à 12 ans]
2 doses 2 doses 2 doses
Agence de la santé M0-M1
M0-M6 M0-M3
publique du Canada, Enfants
[15-18 ans] [à partir de 12 ans)
2018 3 doses 2 doses [> 9 ans]
(68) M0-M1-M16 M0-M1
1 dose
Canada
[<27 ans] [18-49 ans]
Adultes 1 dose/an
M0-M1-M16 2 doses
Filles [6 mois-18 ans]
Office fédéral de la santé [15-18 ans] Originaires de
publique/Commission pays endémiques [11-18 ans] Nourrissons 2 doses
3 doses
fédérale pour les et susceptibles 2 doses nés de parents M0-M1
M0-M1-M2
vaccinations, Enfants d’y retournés originaires de
Garçons : M0-M1 [9-18 ans]
pays de haute
2018 [11-18 ans] 2 doses 1 dose
endémicité
(54) 3 doses M0-M6
M0-M1-M6
Promoteur,
Population HPV Hépatite A Varicelle BCG Grippe
année, référence, pays
Suisse
Femmes
1 dose
enceintes
Filles et garçons :
Seulement si [18-39 ans]
Jusqu’à 26 ans
Adultes indications 2 doses 1 dose
3 doses spécifiques M0-M1
M0- M1 ou 2 -M6
Asociación Española de Vaccinations Vaccinations
Pediatría, 2011 Vaccinations selon Vaccinations selon
selon Vaccinations selon selon
Enfants recommandations recommandations
(59) recommandations recommandations nationales recommandati
nationales nationales
Espagne nationales ons nationales
Tableau 4. Recommandations sur le rattrapage vaccinal en cas de statut vaccinal inconnu – stratégie de rattrapage spécifiques aux populations
migrantes
Promoteur,
Populati Co-
année, DTPC Hépatite B ROR Méningocoque Pneumocoque Haemophilus
on administration
référence, pays
[< 10 ans]
[<10 ans] : 3 doses
DTPCa : M0-M1-M3 [<12 mois] [<7 mois]
3 doses [> 10 ans] : 13v-PCV 4 doses
M0-M1-M2 [11-15] Menc 3 doses [7-11 mois]
Australasian 2 doses Pour tous les [12-59 mois] 3 doses
Society for Enfants [10-18 ans] : adultes 2 doses âges Oui
13v-PCV [12-17 mois]
Infectious 3 doses dTP avec M0-M4 1 dose à partir
Diseases/Refu- de 1 ans 1 dose 2 doses
1 dose ca ou au choix
gee Health [< 10 ans] [18-59 mois]
Intervalle minimal - [10-19 ans]
Network of 1 dose
Australia, 4 semaines entre 3 doses
chaque dose pédiatriques
2016
M0-M1-M3
(72)
Australie Menc
3 doses dTP avec Pour tous les
une dose âges
3 doses :
Adultes contenant ca 2 doses 1 dose à partir 1 dose MenACWY Oui
M0-M1-M3
4 semaines entre de 1 ans
chaque dose Si facteurs de
risque
Australian Après Idem
Idem
Technical Idem population sérologie pays populatio Idem population Idem population
Enfants population Oui
Advisory Group générale moyenne à n générale générale
générale
on forte endémie générale
Immunisation,
Adulte Idem Idem Idem Non mentionné Non mentionné Oui
2018 Idem population
population populatio population
Promoteur,
Populati Co-
année, DTPC Hépatite B ROR Méningocoque Pneumocoque Haemophilus
on administration
référence, pays
(71) générale générale n générale
Australie générale,
sérologie
rubéole
pour
femme en
âge de
procréer
Korean Society
of Infectious
Diseases, dTca-dT-dT Non Non
2015 Adultes 1 dose Oui
M0 M1 M7 mentionné mentionné
(73)
Corée du Sud
[< 15 ans]
DTPCa Sérologie
complète. Si [=12 mois]
3 doses [12-23 mois]
négative, Men C
Enfants M0-M2-M8 2 doses 13v-PCV Non mentionné Oui
vaccination 1 dose
Comité pour la 2 doses
complète M0
santé des
[> 15 ans] M2 M6
exilés,
dTPca-dTP-dTP
2015
(44) Sérologie
complète. Si Jusqu’à 24
France négative, 2 doses si
nées ans inclus
Adultes dTPca-dTP-dTP vaccination Oui
complète M0 après Men C
M2 M6 1980 1 dose
de Monléon et 1 dose DTPCa Sérologie [<12 mois] [< 12 mois] [< 12mois]
Enfants 2 doses Oui
al., 2014 puis sérologie complète Men C 3 doses 3 doses PCV13
Promoteur,
Populati Co-
année, DTPC Hépatite B ROR Méningocoque Pneumocoque Haemophilus
on administration
référence, pays
(46) tétanos 1 mois si Ac antiHbs < 2 doses M0-M2-M8 M0-M2-M8
France après, puis 10 UI/ml : 1
poursuite selon dose
[1 à 5 ans] [12 à 23 mois]
taux Ac* Puis contrôle à
[> 12 mois] 1 dose 2 doses PCV13
1 mois,
poursuite du Men C M0-M2
schéma selon 1 dose
taux **
2 doses
pour les Jusqu’à 24
dTPca puis femmes ans inclus
Robert Koch Adultes Idem enfants** Oui
Institute, dosage Ac* nées Men C
après 1 dose
2017 1980
(58)
Idem
Allemagne Idem population Si sérologie populatio
Adultes > 60 ans Oui
générale négative n
générale
[< 18 ans]
[> 2 mois] [Jusqu’à 6 ans]
European
DTPCa 3 doses selon Reco 1 à 3 doses selon
Centre for 13v-PCV
Enfants 3 doses intervalle recommandati 2 doses nationales âge et Oui
Disease 1 a 3 doses selon
de 1 mois entre ons nationales sauf épidémie recommandations
Prevention and reco nationales
Control, chaque dose nationales
2015 dTPca-dTP-dTP [>=65 ans]
Reco
(14) Adultes intervalle de 1 3 doses 2 doses nationales selon Oui
Europe mois entre chaque sauf épidémie recomandations
dose nationales nationales
[< 7 ans] Si sérologie 2 doses Revaccination [< 12 mois] [7-11 mois]
Advisory
Enfants DTPCa négative revaccinat Men ACWY 1 3 doses Oui
Committee on 4 doses : M0-M2-
ion dose
Immunization 3 doses 3 doses M6 M0-M1-M3
d’emblée
Promoteur,
Populati Co-
année, DTPC Hépatite B ROR Méningocoque Pneumocoque Haemophilus
on administration
référence, pays
Practices, M0-M1-M4 M0-M1,2-M6 ou après [12 -24 mois] [12-14 mois]
2017 sérologie anti- [11-15 ans] sérologie 2 doses : 2 doses
tétanique si rougeole,
(63) 2 doses M0-M2 M0-M2
réaction locale, rubéole,
Etats-Unis adultes [24 mois-59 15-59 mois
oreillon
ou seconde M0-M4 mois] 1 dose
en 2 1 dose
intention si
intention
document
attestant que la M0-M1
personne a eu
plus de 3
doses sérologies**
[>7 ans]
dTPca-dTP-dTP
M0-M1-M7
1 ou 2
doses
revaccinat
Si sérologie ion
d’emblée >=65 ans
dTPca puis dTP 2 négative
ou après Men ACWY 1 13v-PCV
Adultes doses 3 doses Oui
sérologie dose PP23V-v
M0-M1-M7 Intervalle M0- rougeole,
M1-M3 1 mois d’intervalle
rubéole,
oreillon
en 2
intention
Canadian 3 doses si
Collaboration Vaccination selon sérologie
Non
for Immigrant Enfants âge et négative 2 doses Non mentionné Non mentionné Oui
mentionné
and Refugee recommandations Selon
Health, recommandati
Promoteur,
Populati Co-
année, DTPC Hépatite B ROR Méningocoque Pneumocoque Haemophilus
on administration
référence, pays
2011 ons
(66) canadiennes
Canada Adultes 3 doses si
Non
dTPca-dTP-dTP sérologie 1 dose Oui
mentionné
négative
[<12 mois] :
[<7 ans] [2 -7 mois]
3 doses
DTPCa MenC, 13v-PCV
M0-M2-M4
4 doses 1 dose 3 doses
[12-23 mois]
Agence de la M0-M2-M4-M10 3 doses [7 - 18 ans] M0-M2-M8
Enfants 2 doses 2 doses Oui
santé publique [7-18 ans] M0-M1-M6 MenC ou [Jusqu’à 5 ans]
du Canada, M0-M2
dTPca ACWY 13v-PCV
2018 3 doses 1 dose 2 doses
(81) [24-59 mois]
M0-M2-M8 M0-M2
Canada 1 dose
[Jusqu'à 24
dTPca-dTP-dTP 3 doses 1 dose si ans]
Adultes née après Oui
M0-M2-M8 M0-M1-M6 MenACWY
1970
1 dose
National Migrants non
Immunisation immuns de
Advisory pays de
Committee, moyenne ou Non Non
Adultes Non mentionné 2 doses Non mentionné Non mentionné
2018 haute endémie mentionné mentionné
(53) 3 doses
Irlande M0-M1-M6
Health Adulte et Idem
Adulte Idem
Protection Idem population enfants après populatio Idem population Idem population
et population Oui
Surveillance générale sérologie n générale générale
enfants générale
Centre, complète : M0- générale
Promoteur,
Populati Co-
année, DTPC Hépatite B ROR Méningocoque Pneumocoque Haemophilus
on administration
référence, pays
2015 M1-M6
(52)
Irlande
Public Health
England, Adulte
2017 et Idem population générale Oui
(49) enfants
Royaume Uni
Istituto Non
Enfants Selon Recommandation nationale jusqu’à 14 ans
Nazionale per la mentionné
promozione
della salute
delle
popolazioni
Migranti e per il Si
Suivre
contrasto delle Suivre séronégatifs,
recomma Non
malattie della Adultes recommandations doses selon
ndations mentionné
Povertà, nationales recommandati
nationales
ons nationales
2017
(57)
Italie
European Selon
Centre for Selon Selon recomand Selon
Disease recomandations recomandation ations Non recomandations
Enfants Non mentionné Oui
Prevention and nationales et s nationales et nationales mentionné nationales et
Control, calendrier calendrier et calendrier
2018 calendrier
(61) Selon Non Selon Non
Adultes Non mentionné Oui
Europe recomandations recommandé recomand mentionné
Promoteur,
Populati Co-
année, DTPC Hépatite B ROR Méningocoque Pneumocoque Haemophilus
on administration
référence, pays
nationales et ations
calendrier nationales
et
calendrier
InfoVac, Après
Idem
2012 sérologie, idem
Adultes/ idem population populatio idem population idem population
idem population Oui
(79) enfants générale n générale générale
population générale
Suisse générale
générale
Tableau 5. Recommandations sur le rattrapage vaccinal en cas de statut vaccinal inconnu – stratégie de rattrapage spécifiques aux populations
migrantes (suite)
Promoteur,
année, référence, Population HPV Hépatite A Varicelle BCG Grippe
pays
Australian Technical
[> 14 ans, nés après 1992]
Advisory Group on Idem population
Immunisation, Enfants Non mentionné 2 doses Non mentionné
générale
2018 après sérologie
(71) M0-M1
Australie Après sérologie personnes
originaire pays tropicaux
Idem population
Adultes 2 doses Non mentionné Non mentionné
générale
Promoteur,
année, référence, Population HPV Hépatite A Varicelle BCG Grippe
pays
M0-M1
Après sérologie personnes
originaire pays tropicaux et
femmes en âge de procréer
Korean Society of
Infectious Diseases,
2 doses 2 doses
2015 Adultes Non mentionné Non mentionné Non mentionné
M0-M6 M0-M1
(73)
Corée du Sud
Comité pour la santé
des exilés, [>=65 ans et
2015 Adultes Non mentionné Non mentionné Non mentionné Non mentionné recommandatio
(44) ns spécifiques]
France
[12-15 ans]
2 doses
de Monléon et al.,
M0-M4 Cas indexs
2014
Enfants séronégatifs
(46)
[15-19 ans] d’un cas avéré
France
3 doses
M0-M1-M6-7
Robert Koch Institute, Idem population
Enfants Idem population générale
2017 générale
(58) 2 doses chez femmes en âge
Adultes [> 60 ans]
Allemagne de procréer séronégatives
European Centre for Selon Recommandatio
Recommandations
Disease Prevention Enfants Non mentionné Non mentionné recommandations ns nationales
nationales sauf épidémie
and Control, nationales, pas de sauf épidémie
Promoteur,
année, référence, Population HPV Hépatite A Varicelle BCG Grippe
pays
2015 revaccination
(14) Pas recommandé chez Recommanda-
Recommandations
Europe Adultes Non mentionné Non mentionné adulte sauf si raison tions nationales
nationales sauf épidémie
spécifique sauf épidémie
[7-12 ans]
2 doses
[12-23 mois et
M0-M3
Enfants Adoptés]
Advisory Committee [13-18 ans]
2 doses
on Immunization 2 doses
Practices, M0-M1
2017 [9-14 ans]
(63) 2 doses Entourage
Etats-Unis adoptés et sans
M0-M6 abris : Selon âge et
Adultes 2 doses à 1 mois d’intervalle Non mentionné
[15-18 ans] calendrier vaccinal
2 doses
3 doses M0-M6
M0-M1-M16
[< 13 ans]
sans sérologie préalable
Intervalles et doses 2 doses
Canadian
selon âge et M0-M3
Collaboration for Enfants Non mentionné Non mentionné Non mentionné
Immigrant and recommandations [>13 ans]
Refugee Health, nationales sérologie négative
2011 2 doses
(66) M0-M1
Canada Intervalles et doses
selon âge et Si sérologie négative 2 doses
Adultes Non mentionné Non mentionné Non mentionné
recommandations M0-M1
nationales
Promoteur,
année, référence, Population HPV Hépatite A Varicelle BCG Grippe
pays
[< 13 ans]
sans sérologie préalable
[9-14 ans] 2 doses
Si origine pays [< 9 ans]
2 doses endémique, M0-M3
2 doses
M0-M6 adoptés : 2 [>13 ans]
Enfants doses après Non mentionné M0-M1
[15-18 ans] sérologie négative
Agence de la santé sérologie [> 9 ans]
3 doses 2 doses
publique du Canada, M0-M6 1 doses
M0-M1-M16 M0-M1
2015
sérologie chez personnes
(68) originaire de pays tropicaux
Canada
Si origine pays
endémique, si 18-49 ans :
[<27 ans] hépatite B ou C 2 doses après sérologie chez
Adultes 3 doses chronique : personnes originaire de pays Non mentionné 1 dose/an
M0-M1-M16 2 doses après tropicaux
sérologie M0-M1
M0-M6
National Immunisation
Advisory Committee, Professionnels de santé
2018 séronégatifs originaires de
pays tropicaux
(53)
2 doses : M0-M1
Irlande
Health Protection
Surveillance Centre, Femmes migrantes
2015 Enfants et Idem population
Non mentionné séronégatives en âge de
adultes générale
(52) procréer : M0-M1
Irlande
Public Health Enfants et Idem population Non mentionné Idem population général Non mentionné
Promoteur,
année, référence, Population HPV Hépatite A Varicelle BCG Grippe
pays
England, adultes générale
2017
(49)
Royaume-Uni
Istituto Nazionale per
la promozione della
salute delle
popolazioni Migranti e
per il contrasto delle Enfants idem population générale jusqu’à 14 ans
malattie della Povertà,
2017
(57)
Italie
Istituto Nazionale per
la promozione della
salute delle
popolazioni Migranti e Chez les séronégatifs
per il contrasto delle Adultes Recommandations selon
malattie della Povertà, calendrier et schema
2017 vaccinal national
(57)
Italie
InfoVac,
2012 Adultes/ idem population idem population Après sérologie, Cf Idem population idem population
(79) enfants générale générale population générale générale générale
Suisse
** ACIP : au choix : soit sérologie prévaccinale (diphtérie et tétanos), soit rappel puis sérologie de réponse vaccinale 4 semaines après.
Recommandations vaccinales
Les recommandations françaises de vaccination contre l’hépatite B sont les suivantes (45) :
En population générale :
• Un rattrapage vaccinal est recommandé chez les enfants et les adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans
révolus. Tout enfant ou adolescent âgé de moins de 16 ans, non-antérieurement vacciné, devrait se voir
proposer la vaccination contre l’hépatite B à l’occasion d’une consultation médicale ou de prévention.
Dans ce contexte, pour les adolescents de 11 à 15 ans révolus, un schéma simplifé à deux injections sé-
parées de six mois peut être utilisé (cf. schémas vaccinaux ci-dessus).
• Pour les nourrissons, l’utilisation d’un vaccin combiné hexavalent contre la diphtérie, le tétanos, la coque-
luche (vaccin acellulaire), la poliomyélite (vaccin inactivé), les infections à Haemophilus infuenzae de type
b et l’hépatite B permet d’immuniser contre ces maladies en une seule injection aux âges de 2, 4 et 11
mois, selon le nouveau schéma vaccinal introduit en 2013.
Pour les populations particulières :
• Enfants et adolescents accueillis dans les services et institutions pour l’enfance et la jeunesse handica-
pées;
• Enfants d’âge préscolaire accueillis en collectivité;
• Nouveau-nés de mère porteuse de l’antigène HBs ainsi que ceux nés en Guyane ou à Mayotte;
• Enfants et adultes accueillis dans les institutions psychiatriques;
• Personnes ayant des conduites sexuelles à risques;
• Usagers de drogues par voie parentérale ou intranasale;
• Voyageurs ou personnes amenées à résider dans les pays de moyenne ou de forte endémie;
• Personnes susceptibles de recevoir des transfusions massives et/ou itératives ou des médicaments
dérivés du sang (hémophiles, dialysés, insuf sants rénaux...), candidats à une greffe d’organe, de tissu
ou de cellules, and devant être traitées par certains anticorps monoclonaux;
• Personnes de l’entourage d’une personne infectée par le virus de l’hépatite B ou d’un porteur chronique
de l’antigène HBs (personnes vivant sous le même toit) ;
• Partenaires sexuels d’une personne infectée par le virus de l’hépatite B ou d’un porteur chronique de
l’antigène HBs;
• Personnes détenues qui peuvent cumuler un certain nombre de facteurs d’exposition au virus de
l’hépatite B;
• Personnes porteuses d’une hépatopathie chronique, séropositives au VIH ou au virus de l'hépatite C.
En Allemagne (58) et en Australie (71, 72) la vaccination VHB est recommandée chez les adultes
migrants séronégatifs et chez les enfants migrants.
La Canadian Collaboration for Immigrant and Refugee Health (CCIRH) recommande la vaccination
des migrants séronégatifs en provenance de pays de moyenne à forte endémie (prévalence
AgHbs ≥2%) et de tous les enfants migrants âgés de moins de dix ans (66).
La CCIRH justifie cette vaccination par trois arguments (recommandation à niveau de preuve mo-
déré) (66) :
La vaccination périnatale universelle des enfants dans les pays endémiques a permis une réduction
drastique du taux d’infection chronique par le virus de l’hépatite B et réduit la mortalité lié au carci-
nome hépatocellulaire;
Dans les pays de faible séroprévalence d’infection chronique par le virus de l'hépatite B, la vaccination
des adultes diminue le risque d’infection aigüe;
Peu d’effets secondaires liés à la vaccination ont été décrits.
La vaccination de l’adulte contre l’hépatite B a permis une baisse du taux d’hépatite B aigüe. Une mé-
ta-analyse concernant l’efficacité du vaccin contre l’hépatite B chez des agents de santé dans des
pays ou la prévalence de l’hépatite B est faible a permis de mettre en évidence une diminution du taux
d’hépatite B aigue de 68% [IC 95% : 35%–84%] par rapport aux non vaccinés (82);
Etant donné les faibles risques de passage d’hépatite B aigue à chronique chez l’adultes (<5%), au-
cune etude montrant l’éfficacité du vaccin sur la morbi/morrtalité associée à l’hépatite B chronique n’a
pu être mise en évidence;
Une étude canadienne a montré que les enfants vivant dans une maison où vit une personne ayant
une infection chronique par le virus de l’hépatite B ont un risque de contamination de 1 à 2 % par an
durant la première decennie de vie (83);
Les enfants immigrés ont donc un risque d’acquérir l’hépatite B au Canada étant donné qu’ils sont plus
à risque que la population générale de vivre auprès de personnes ayant une infection chronique silen-
cience par le virus de l’hépatite B. Une étude au Québec a montré que le taux d’hépatite B aigüe avait
diminué après l’instauration d'un programme de vaccination scolaire.Le taux d’hépatite B aigüe avait
diminué dans toutes les tranches d’âge sauf chez les moins de 10 ans, et parmis eux 53% étaient nés
hors du Canada (84).
L’ASPC (Canada) recommande le vaccin dans les cas suivants (68) :
• Les adultes et les enfants qui ont immigré au Canada en provenance de pays à forte prévalence de
l’hépatite B chronique (HBC).
• Les enfants nés au Canada dont les familles ont immigré au pays en provenance de régions à forte pré-
valence de l’HBC et qui pourraient être exposés au virus par l’intermédiaire de porteurs au sein de leur
famille élargie ou lors de séjours dans leur pays d’origine.
• Personnes dont les habitudes de vie exposent à un risque d’infection nottament (conduites sexuelles à
risque, antécédents d’infections transmissibles sexuellement, utilisateurs de drogues injectables, les
hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes)
En Irlande (52) le vaccin VHB est recommandé dans les cas suivants :
• Tous les enfants de moins de 10 ans sans sérologie préalable
• Chez les non immuns selon les situations suivantes :
Tous les migrants originaires de pays de moyenne à haute endémie (≥ 2 %),
Les enfants nés de parents originaires de pays de moyenne à haute endémie (≥ 2 %)
Les personnes à risque d’exposition au sang
L’entourage (vivant sous le même toit) et les contacts sexuels des personnes infectées par le virus de
l’hépatite B,
Les familles qui adoptent ou logent un enfant originaire de pays où la prevalence est ≥ 2 %,
Les nourrissons nés de mères porteuses de l’AgHBs ;
Les enfants infectés par le VIH et ceux exposés,
Les consommateurs de drogue injectable et les hommes ayant des relations sexuelles avec les
hommes.
Dans les recommandations irlandaises (85), le dépistage et la vaccination de l'hépatite B sont
justifés par les arguments suivants :
• L’hépatite B est une maladie aux conséquences potentiellements graves. Cepandant c’est une maladie à
prévention vaccinale pour laquelle il existe des tests de diagnostic fiables et simples ainsi que des traite-
ments permettant d’améliorer le devenir des patients.
• La probabilité de passage à la chronicité lorsque l’infection a lieu dans la petite enfance est très élevée
(90 %) et de 30 % avant 5 ans (86)
• Entre 15 et 40% des personnes ayant une maladie chronique développent une cirrhose, une insuffisance
hépato-cellulaire ou un carcinome hépatocellulaire (86)
• L’hépatite B est une maladie à prévention vaccinale, les non immuns peuvent donc bénéficier d’une
vaccination pour prévenir une infection.
Aux Etats-Unis, le vaccin de l’hépatite B est recommandé dans la population générale dans les
indications suivantes :
• Pour tous les moins de 19 ans (64);
• Pour les adultes séronégatifs à risque: (64)
Hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes;
Antécédents d’injection de drogue;
Personnes infectées par le VIH;
Entourage familial de personnes infectées par le virus de l’hépatite B chronique;
Personnes originaires de pays de faible prévalence et qui sont membres d’une communauté avec une
prévalence est ≥ 2% ;
Enfants transfusés avant la migration par des produits sanguins labiles ou des médicaments dérivés
du sang ;
Personnes sous hémodialyse, personnes présentant une cytolyse d’étiologie indéterminée, personnes
sous immunosuppresseurs.
Pour la population migrante, les indications sont les suivantes (65) :
• Adultes :
Nouveaux arrivants nés ou ayant vécu dans un pays de moyenne à forte endémie pour l’hépatite B
chronique;
Pour les primo-arrivants de pays de faible prévalence, l’indication au dépistage a lieu s’ils appartien-
nent à un groupe à haut risque (homme ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), par-
tenaires sexuels multiples, usagers de drogues par voie IV, infection par le VIH, personnes habitants
avec une personne ayant une hépatite B chronique, personnes immunodéprimés, personnes avec un
antecedent de trnfusion avant la migrations, femmes enceintes);
Si l’Ag HBs est négatif, selon les antécédents vaccinaux, il convient de poursuivre une vaccination dé-
jà débutée ou de pratiquer une vaccination complète en suivant les recomandaitons nationales de
l’ACIP.
• Enfants et adolescents :
Nouveaux arrivants nés ou ayant vécu dans un pays de moyenne à forte endémie pour l’hépatite B
chronique quelques soient les antécédents de vaccination.
Pour ceux nés dans les pays de faible endémie (< 2%) : seuls seront dépistés les cas suivant: HSH,
partenaires sexuels multiples ou antécédents d’exploitation sexuelle, usagers de drogues par voie IV,
infection par le VIH, personnes habitants avec une personne ayant une hépatite B chronique, antécé-
dent familial d’hépatite B chronique (s’il s’agit de la mère, l’ensemble des enfants doivent être dépis-
tés), enfants immunodéprimés, aux antecedents de tranfusion avant la migration et les adolescentes
enceintes.
Si l’Ag HBs est négatif ainsi que l’AcHBc, il convient selon les antécédents vaccinaux de poursuivre
une vaccination déjà débutée ou de pratiquer une vaccination complète en suivant les recomandations
nationales de l’ACIP. La vaccination peut être débutée sans attendre les résultats des sérologies.
• Le dépistage de l'hépatite B est recommandé pour tous les migrants originaires des pays de moyenne et
forte endémie (>=2%) (87).
• Le Green Book recommande la vaccination notamment chez les sujets contacts de personnes infectées
par le virus de l’hépatite B, les usagers de drogues par voie intra-veineuse, les familles qui adoptent des
enfants originares de pays de moyenne à haute endémicité ainsi que les différents groupes à
risques (88).
• Le Public Health England (50) a émis des recommendations spécifiques pour les migrants avant leur
arrivée sur le territoire, et rappelle qu’il faut dépister et vacciner les personnées nées ou ayant vécu dans
les pays de moyenne à forte endémie d’hépatite B (2 %)
En Italie (57), les recommandations prennent en compte la prise en charge des migrants à la fron-
tière et recommandent de proposer, dans le cadre des soins de santé, le test de dépistage de
l'infection par le VHB aux migrants en provenance de pays où la prévalence de l'HBsAg est> 2%
et, quelle que soit leur provenance, aux sujets présentant des facteurs de risque (infection par le
VIH, transfusions sanguines antérieures ou dérivés du sang, toxicomanie, partenaires sexuels
multiples, abus sexuels, membres de la famille proche infectés par le VHB, traitement immuno-
suppresseur) et aux femmes enceintes. Ils recommandent de vacciner les migrants séronégatifs.
Ces recommandations sont des recommandations de grade A.
En Suisse, les recommandations ciblent la vaccination contre l’hépatite B pour les personnes pro-
venant de zones d’endémie haute ou intermédiaire pour l’hépatite B (54).
Ainsi, les recommandations concernant les migrants diffèrent pour la plupart de celles de la popu-
lation générale dans la mesure où pour celles-ci:
Il n'est pas recommandé de sérologies prévaccinales chez l’enfant;
Il n'est pas recommandé de dépistage ni de vaccination systématique chez l’adulte sauf cas particu-
liers (adultes à risque, immunodépression et professionnels de santé);
A noter que seuls les Australiens recommandent la vaccination des adultes en population générale
dans le cadre du rattrapage.
Selon Prymula et al. (77) l’infection par le virus de l’hépatite B est fréquent parmi les immigrants
originaires d’Afrique Subsaharienne, Asie du Sud-Est et Europe de l’Est. La vaccination contre
l’hépatite B paraît donc être le moyen le plus sure et efficace pour protéger les non immuns.
Selon les recommandations de l’ACIP de 2018 (64) et du CDC de 2018 (65), il convient de vacci-
ner immédiatement après la prise de sang. Le seuil d’Ac HBs considéré comme protecteur est 10
UI/L.
Selon les recommendation allemandes du STIKO (58), la sérologie prévaccinale n’est pas indis-
pensable avant la vaccination contre le VHB. Il n’y a aucun risque à vacciner une personne infec-
tée, le vaccin ne sera simplement pas efficace en cas de portage chronique ou d'immunité ac-
quise. Chez l’enfant et l’adolescent, il n’ya pas d’indication à monitorer la vaccination avec des
sérologies postvaccinales. Il est par contre recommandé chez l’adulte pour lequel le vaccin est
indiqué, de doser les Ac antiHBs 4 à 8 semaines après la 3ème dose de vaccin VHB. Une personne
est alors considérée comme immunisée en cas de taux anti-HBs ≥ 100 IU/l.
Pour les faibles répondeurs (titre Ac anti-HBs compris entre 10-99UI/l), il est recommandé de faire
immédiatement une dose de vaccin supplémentaire avec un contrôle sérologique 4 à 8 semaines
après. Si les anticorps sont toujours inférieurs à 100 UI/l, il est possible de revacciner jusqu’à 2
doses supplémentaires avec des nouveaux contrôles sérologoques après chaque dose. Au delà
de 6 doses vaccinales ; l’interêt d'adminsister de nouvelles doses en cas de marqueurs toujours
inférieurs à 100 UI/l est controversé.
Dans le cas des non répondeurs (titre en Ac anti-HBs < 10 UI/l), il est recommandé de faire une
sérologie Ag HBs et Ac anti-HBc à la recherche d’une infection chronique par le VHB. En cas de
négativité des marqueurs, il est recommandé de procéder selon les mêmes indications que celles
définies pour les faibles répondeurs.
Une dose de vaccin suivie d'un contrôle sérologique décrit ci-dessus doit être administrée aux
personnes vaccinées contre l'hépatite B pendant la petite enfance, présentant un risque d'infection
par le VHB nouvellement apparu et dont le taux d’anticorps anti-HBs est inconnu. Ces personnes
sont les suivantes: Personnes à risque d’hépatite B sévère (immonodépression, immunosupres-
sion, autres pathologies chroniques), personnes à risque accru d'exposition non professionnelle,
par exemple: personnes en contact avec des porteurs d'HBsAG appartenant à la famille ou en
colocation, personnes à risque élevé de contracter l'hépatite B par contact sexuel, utilisateurs de
drogues injectables, détenus, patients hospitalisés en psychiatrie et personnes présentant un
risque accru d’exposition professionnelle.
entre 10 et 100 UI/L, ils recommandent de refaire une dose. Le seuil de 100 UI/L est donc considé-
ré comme protecteur.
Les recommandations irlandaises considèrent que dans les suites d’une primo-vaccination, il est
préférable d’atteindre un seuil d’AcHBs suppérieur à 100UI/L, bien que le seuil de 10UI/L soit gé-
néralement considéré comme acceptable et protecteur contre une infection après un schéma
complet (85). Ils précisent que le titre d’AcHBs décroit souvent en post-vaccination, une réponse
anamnestique se développe rapidement après exposition au virus.
Les Canadiens considèrent que les sujets qui présentent un titre d’anticorps anti-HBs d’au moins
10 UI/L (titre adéquat) après l’achèvement d’un calendrier recommandé sont protégés à vie (81).
Enfin, les différentes sociétés savantes ne recommandent pas les mêmes schémas de rattrapage
avec des différences au niveau des intervalles entre chaque dose. Les Canadiens et les Français
utilisent le schéma le plus long M0-M1-M6 ou M7 (43, 81) alors que les Australiens ont le schéma
le plus court : M0-M1-M3 (71, 72).
Des schémas de vaccinations accélérés sont égalements proposés par plusieurs sociétés
savantes :
Plusieurs sociétés savantes italiennes (56) recommandent le dépistage et la vaccination gratuite
contre l'hépatite B pour les migrants, les usagers de drogues par voie injectable et les prisonniers.
Un schéma accéléré de rattrapage vaccinal adapté à la population cible est proposé pour assurer
une meilleure observance avec des doses à M0, M1 et M2 et si possible une dose à M6. Pour les
sans-abris, un autre schéma accéléré peut être proposé avec une dose à J0, J7, J21 et un rappel
à M12, avec des résultats indiquant une meilleure observance et des résultats de séroconversion
similaires à ceux du schéma traditionnel (Grade A3).
Les Irlandais (NIAC) recommandent en cas de risque immédiat ou de possibilité de mauvaise
compliance le schéma suivant : M0, M1 et M2 ou J0, J7, J21 et boost à M12 (85).
En France, le schéma J0, J7, J21 suivi d’un rappel à M12 n’est recommandé qu’en cas de risque
immédiat et chez les détenus (43).
Au Royaumme Uni (GreenBook), il y a possibilité d'utiliser un schéma accéléré en cas
d’exposition, s’il s’agit d’un adolescent, d’un usager de drogues IV ou d’un prisonnier (50).
Enfin pour les 11-15 ans, les Australiens (71, 72), les Suisses (54), les Nord Américains (62, 63)
ainsi que les Français (43, 45, 46), recommandent deux doses adultes espacées de 6 mois en
l’absence de risque de contamination entre les 2 doses.
► 1-b) Hépatite A
La vaccination contre l’hépatite A des migrants est recommandée par l’ACIP (Etats-Unis (63)),
l’ASID (Australie (72)), l’ATAGI (Australie (70, 71)), l’ASPC (Canada (68)) dans leurs partie con-
cernant les migrants et le KSID (Corée du Sud (73)) chez les :
• ACIP (Etats-Unis (63)) : Nourrissons 12-23 mois avant entrée dans le territoire ;
• ACIP (Etats-Unis(63)), ASPC (Canada (68)) : Enfants adoptés ainsi que leur entourage
• Populations précaires : Aborigènes (ATAGI-Australie (70, 71)) et les sans abris (ACIP-Etats-Unis (63)),
prisonniers et usagers de drogues par voir injectable (recommandations italiennes (56));
• Adultes ayant une hépatite B ou C chronique (ASID, ASPC, plan de vaccination Suisses) (68, 72, 79) ;
• Enfants et adultes migrants non immuns (ASPC-canada, KSID seulement pour les adultes) (68, 73).
Les Français recommandent de vacciner les enfants nés de familles où au moins un des membres
est originaire de pays de haute endémicité et susceptible d’y séjourner, mais ne remboursent pas
le vaccin dans cette indication (43).
Dans son article concernant le rattrapage vaccinal à l’adolescence, Meynard et al. recommandent
de vacciner les enfants originaires de pays de moyenne et haute endémicité qui vivent en Suisse
et retournent dans leur pays pour des séjours temporaires (79).
► 1-c) BCG
La vaccination contre la tuberculeuse de certaines personnes migrantes est recommandée par les
sociétés savantes suivantes : Guide des vaccinations 2012 (42) , ECDC (Europe (61)), ASID (Aus-
tralie, (72)), ATAGI (Australie, (71)) NIAC (Irlande, (53)), Plan de vaccination Suisse 2018 (54) et
l’OMS (94).
Le vaccin peut garantir une protection à long terme (jusqu’à 20 ans ou plus) (OMS (94)).
Les recommandations sont les suivantes :
• Enfants de moins de 5 ans (ASID (72)) ou de moins de 15 ans dont au moins un des deux parents (Guide
des vaccinations 2012 (42)) ou dont les parents sont originaires de pays de moyenne à haute endémicité
(NIAC, plan de vaccination Suisse 2018 (53, 54)).
• Adolescents de 16 ans et adultes jusqu’à 35 ans originaires de pays dont l’incidence de la tuberculose
est > 500 pour 100000 habitants (NIAC, 2018 (53));
• Enfants de moins de 16 ans non vaccinés vivant ou avec le projet de vivre avec des personnes origi-
naires de pays de haute endémicité pour une période > 3 mois (NIAC, 2018 (53));
• Personnes de plus de 35 ans non vaccinés séronégatif avec profession à risque (NIAC, 2018 (53));
• Enfants nés dans un pays de forte endémie tuberculeuse (Guide des vaccinations 2012 (42)),
• Enfants résidant en Ile-de-France en Guyane ou à Mayotte (Guide des vaccinations 2012 (42));
• Enfants vivant dans des conditions de vie particulières l'exposant à un risque accru : logement défavo-
rables (habitat précaire ou surpeuplé) ou socio-économiques défavorables ou précaires (en particulier
parmi les bénéficiaires de la CMU, CMUc, AME, etc.) ou en contact régulier avec des adultes originaires
d’un pays de forte endémie (Guide des vaccinations 2012 (42));
• Nouveaux-nés aborigènes (ATAGI-Australie (71));
• Enfans et adolescents de moins de 16 ans avec un dépistage négatif (Irlande 2018 (53)).
L'ECDC en 2015 (60), préconise la vaccination suivant les recommandations nationales, la revac-
cination n’est pas recommandée.
En France, les recommandations du calendrier vaccinal 2019 sont les suivantes (45) :
Pour les enfants exposés à un risque élevé de tuberculose, la vaccination par le BCG est recom-
mandée à partir de l’âge de 1 mois, idéalement au cours du 2ème mois. Toutefois pour les enfants
originaires de Guyane, de Mayotte ou ayant un membre de l’entourage atteint d’une tuberculose
récente (moins de 5 ans), la vaccination est recommandée avant la sortie de la maternité. Le vac-
cin peut être coadministré avec les vaccins prévus à l’âge de 2 mois. Chez les enfants à risque
non-vaccinés, la vaccination peut être réalisée jusqu’à l’âge de 15 ans.
Il n’est plus indiqué de pratiquer une intradermoréaction (IDR) à la tuberculine préalablement à la
vaccination pour les enfants de moins de 6 ans, à l’exception de ceux ayant résidé ou effectué un
séjour de plus d’un mois dans un pays de forte incidence de la tuberculose. La vaccination ne
s’applique qu’aux personnes ayant une intradermoréaction à la tuberculine négative. Seule la
forme intradermique du BCG est disponible en France.
Sont considérés comme enfants à risque élevé de tuberculose les enfants qui répondent au moins
à l’un des critères suivants :
• -Enfant né dans un pays de forte endémie tuberculeuse ;
• Enfant dont au moins l’un des parents est originaire de l’un de ces pays ;
• Enfant devant séjourner au moins un mois d’af lée dans l’un de ces pays ;
• Enfant ayant un antécédent familial de tuberculose (collatéraux ou ascendants directs) ;
• Enfant résidant en Île-de-France, en Guyane ou à Mayotte ;
• Enfant dans toute situation jugée par le médecin à risque d’exposition au bacille tuberculeux, notamment
enfant vivant dans des condi- tions de logement défavorables (habitat précaire ou surpeuplé) ou socioé-
conomiques défavorables ou précaires (en particulier parmi les béné ciaires de la CMU, CMUc, AME...)
ou en contact régulier avec des adultes originaires d’un pays de forte endémie.
En France, le Haut conseil de santé publique a défini la notion de haute endémicité par un seuil de
40 / 100 000 habitants (95).
L’ACIP (63) met en garde contre les possibles interactions entre vaccins vivants et tests de dépis-
tage de la tuberculose (IDR/et ou quantiféron). L’IDR et le quantiféron peuvent être négativés via
des phénomènes immunologiques post-vaccination. Même si les données concernent surtout le
vaccin ROR, il est recommandé du fait du risque de faux négatifs de realiser l’injection et le dépis-
tage soit le même jour ou après un intervalle de 28 jours.
L’administration du vaccin le jour du dépistage est préférée car elle n’interfère pas dans la lecture
de l’IDR ni du quantiféron tout en assurant l’immunité de la personne.
Si le vaccin ROR a été administré de manière récente, le dépistage doit être fait au moins 4 se-
maines après le vaccin.
Il est déconseillé de faire le dépistage puis le vaccin après la lecture de l’IDR car cela fait porter le
risque de ne recevoir ni le vaccin ni la lecture de l’IDR si la personne est perdue de vue.
Il en est théoriquement de même pour l’ensemble des vaccins vivants. Cependant, en l’absence
de données, s’il existe un risque de manquer une vaccination, il ne faut pas retarder celle-ci a
cause de risques hypothétiques.
Les différentes recommandations pour cette vaccination chez l’enfant sont les suivantes :
• NIAC (Irlande (53)) : 3 doses DTPCa jusqu’à 9 ans puis à partir de 10 ans 1 dose dTPca et 2 doses dTP ;
• ASPC (Canada (68)) : 4 doses DTPCa jusqu’à 6 ans puis à partir de 7 ans 3 doses dTPca ;
• PHE (Royaume Uni (49)) : 3 doses DTPCa jusqu’à 10 ans plus à partir de 10 ans 3 doses de dTP avec 1
dTPca chez les femmes enceintes entre 16-32 SA ;
• STIKO (Allemange (58)) 4 doses en primovaccination de DTPCa jusqu’à 4 ans puis 3 doses dTPca jus-
qu'à 10 ans puis à partir de 11 ans : dTPca puis 2 doses dTP ;
• InfoVac, guide des vaccinations (France (42, 43)), vaccin en fonction du taux d’Ac anti tétanique dosé 1
mois après un dose de DTPCa, si la personne n’a jamais été vaccinée ou si elle est séronégative, les re-
commandations sont les suivantes :
1 à 10 ans : 2 doses de DTPCa en primo-vaccination, 1er rappel à M8-12, puis rappels suivant selon
âge et calendrier vaccinal ;
11-15 ans : 2 doses DTPCa ou 2 doses dTPca puis, 1er rappel à M8-12, puis rappels suivant rappel
selon âge calendrier vaccinal. Il est discuté le risque théorique mais non démontré de réactogénicité
accrue en cas de doses multiples de la valence diphtérie fortement dosée et le fait d'utiliser des vac-
cins faiblement dosés en diphtérie ;
A partir de 16 ans : dTPca 1 dose puis 1 dose dTP, 1er rappel à M8-12, puis rappel selon âge et ca-
lendrier vaccinal. Les experts soulignent le fait qu'aucune donnée ne permet d'être sur qu'une
primoaccination avec des doses faibles de diphtérie et de coqueluche confèrent une immunité au long
terme.
• ATAGI, ASID (Australie (71, 72)) : DTPCa jusqu’à 9 ans puis à partir de 10 ans : dTPca puis 2 doses
dTP ;
• ACIP (Etats Unis (63)) 3 doses DTPCa jusqu’à 6 ans puis à partir de 7 ans : 1 dose dTPca puis 2 doses
dTP ;
• ECDC (Europe (14)) 3 doses DTPCa pour les moins de 18 ans ;
• Comede (France (44)) 3 doses DTPCa jusqu’à 14 ans et à partir de 15 ans : dTPca puis 2 doses dTP ;
• Plan de vaccination Suisse (79) : Donner une première dose de vaccin DTCa / dTCa (selon l’âge) puis
contrôler les anticorps anti-tétanos 4 semaines après la vaccination pour déterminer la suite de la vacci-
nation (0 à 2 doses supplémentaires) ou considérer empiriquement les enfants et adultes comme non
vaccinés.
Concernant l’âge à partir duquel il est recommandé d’utiliser les vaccins faiblement dosés, peu de
justifications sont retrouvées.
Selon les experts d’InfoVac, en primo-vaccination, chez l’adulte et l’adolescent de plus de 11 ans,
l’indication d’utiliser un vaccin avec fortement dosé en diphtérie est à discuter suivant le
contexte (43). A cet âge, il existe en effet un risque théorique mais non démontré́ de réactogénicité
accrue en cas de doses multiples de la valence Diphtérie et il semble préférable d’utiliser des vac-
cins avec une dose réduite. Il n’y a cependant pas d’études sur l’immunogénicité et la tolérance de
ces vaccins dans ce contexte ce qui explique qu’actuellement ces vaccins n’aient pas d’AMM en
primo-vaccination. Ce cas est cependant très exceptionnel. Les experts Infovac conseillent donc
l’utilisation de vaccins faiblement dosés (43).
Les Suisses (54) justifient que le rattrapage vaccinal des adolescents et adultes pour la coque-
luche ne nécessite qu’une dose de vaccin faiblement dosé à partir 11 ans en citant un étude sur
des adolescents de 11 à 18 ans non vaccinés et sans anamnèse de coqueluche ayant reçu 1 dose
de dTca entraînant une séropositivité de 90% contre la toxine de la coqueluche, avec un titre simi-
laire à celui obtenu chez les nourrissons après 3 doses (97). Ils citent également une autre étude
ayant démontré l’utilité d’effectuer un rappel dTca (plutôt que dT) chez des adolescents de 10 à 18
ans ayant déjà reçu 3 doses de vaccin DTCa comme nourrisson : l’immunogénicité contre les
antigènes de la coqueluche était significativement plus élevée qu’après 3 doses chez les nourris-
sons (98), reflétant l’exposition à la coqueluche pendant l’enfance. Ils précisent également
qu’aucune étude de rattrapage vaccinal n’existe concernant les enfants de 8 à 10 ans n’ayant
jamais été vaccinés contre la coqueluche. Enfin, étant donné la fréquence de la coqueluche en
milieu scolaire et le fait qu’une dose de vaccin suffit dès 11 ans, ils ont considéré comme un com-
promis approprié de recommander un schéma de rattrapage avec 2 doses de vaccin coqueluche
pour les enfants de 8 à 10 ans encore non vaccinés (au lieu de 4 doses en tout pour les enfants de
4-7 ans).
Les Canadiens (CCIRH (66)) justifient la nécessité de vacciner les migrants contre la diphtérie, le
tétanos, la coqueluche ainsi que la poliomyélite par le fait que les programmes de vaccination
pédiatriques ont permis une baisse de l’incidence et de la mortalité associée à la diphtérie, coque-
luche, tétanos et poliomyélite (différence absolue de 92,9%-99,9% de réduction de cas et 99.2%–
100% de reduction de mortalité) par rapport à la période prévaccinale, sans évènements indési-
rables importants liés à la vaccination. Par ailleurs ils dissent qu’une grande proportion des immi-
grés adultes sont récéptifs au tetanos (40%–50%), et à la diphtérie (60%) avec un risque qui aug-
mente avec l’âge. La vaccination permet donc de diminuer le risque d’épidémie et au niveau indi-
viduel une baisse de la morbi-mortalité (recommendation de vaccination avec haut niveau de
preuve).
Dans leur article, Prymula et al. (77) justifient la vaccination des migrants contre la diphtérie, le
tétanos, la coqueluche et la poliomyélite par le fait que l’indidence de la mortalité en lien avec la
diphtérie, le tetanus, et la coqueluche a fortement diminué depuis la vaccination des dernieres
décennies. Une grande proportion des adultes immigrants restent susceptibles au tetanos (40-
50%) et à la diphtérie (60%). Le risque de diphtérie cutanée reste élevé pour les migrants. La re-
crudescence de la coqueluche inciterait également à vacciner les migrants quand bien même si
aucun lien de causalité n’a été établi entre les migrants et sa recrudescence.
Les Britanniques (50) indiquent la vaccination dès 9 mois et recommandent qu'il soit réalisé avant
l’entrée sur le territoire.
Les Irlandais (53) justifient la vaccination des migrants contre le ROR par les arguments suivants :
• La rougeole et la rubéole sont des maladies à prévention vaccinale
• 30% des cas de rougeoles font au moins une complication
• La promiscuité favorise la transmission du virus de la rougeole et de la rubéole et l’émergence
d’épidémies exposant les non immuns au risque de contracter la maladie.
• Le taux d’immunisation contre la rubéole est plus faible chez de nombreux pays d’origine des migrants
• La transmission de la rubéole peut être dangereuse chez les femmes enceintes
• Il existe un test fiable et simple permettant de connaître le statut immunitaire vis a vis de la rubéole.
Les Canadiens (CCIRH (66)) justifient la vaccination des migrants contre le ROR par les
arguments suivants :
• Les campagnes de vaccinations pédiatriques ont permis une diminution drastique de l’incidence et de la
mortalité associée à la rougeole, à la rubéole, et à la rubéole congénitale (différence absolue de 95.9%–
99.9% de reduction de cas et 100% de reduction de mortalité). La Rubéole et les Oreillons ne font pas
partie du calendrier vaccinal de beaucoup de pays dont sont originaires la majorité des migrants. Une
large proportion d’adultes migrants (20-30 %) pourrait être réceptifs à la rubéole et donc à risque de syn-
drome de rubéole congénitale. La recommandation concernant la vaccination contre le ROR est à haut
niveau de preuve (accord professionnel).
Les différences entre les sociétés savantes concernent le nombre de doses à administrer chez
l’adulte, en effet, l’ACIP (Etats Unis (63)), les sociétés canadiennes (66, 81), le STIKO (Alle-
magne (58)) - sauf pour les femmes en âge de procréer, les travailleurs de santé, les étudiants des
établissements post-secondaires et les militaires), et le KSID (Corée du Sud (73)) préconisent
d’administrer une seule dose de vaccin. Cela est justifié par le fait qu’une dose de ROR permet
d’avoir une immunité complète pour la rubéole dans à peu près 95 % des cas, et 100 % des cas
avec la deuxième dose (CCIRH, ASPC, ASID, NIAC (53, 66, 72, 81)).
L’ASPC (Canada (81)) précise toutefois qu’une deuxième dose du vaccin ROR ou ROR-V (selon
l'âge et les facteurs de risque) est recommandée pour assurer une protection contre la rougeole,
les oreillons (ROR et ROR-V) et la varicelle (ROR-V) chez certaines personnes (les voyageurs, les
travailleurs de la santé, les étudiants des établissements post secondaires et les militaires) et que
bien qu'il ne semble pas nécessaire d'administrer une deuxième dose du composant anti-
rubéoleux dans le vaccin pour éliminer le syndrome de rubéole congénitale, cette dose n'est pas
dangereuse et pourrait être bénéfique aux personnes qui ne répondent pas à la primovaccination
(de 1 à 5 % des personnes).
► 2-c) Méningocoques
A propos de la vaccination contre les méningocoques, les principales différences concernent les
sérotypes de méningocoque dont les recommandations diffèrent selon les pays et les sociétés
savantes. Ainsi, sont recommandés soit le vaccin contre le Méningocoque C, soit ACWY et B dans
certains pays. Aucune recommandation spécifique pour les populations migrantes et qui diffèrerait
des recommandations en population générale n'a été identifiée.
Les Britanniques (50) dans leurs recommandations de bilan avant l’arrivée dans le pays, ainsi que
l’ECDC préconisent la vaccination contre la méningite selon les indications locales si le refugié vit
dans des conditions de surpopulation. En effet, dans son avis d’experts en 2015 l’ECDC (60) juge
qu’une vaccination contre les sérogroupes ACYW pourrait diminuer le portage et ainsi le risque de
transmission de la bactérie et réduire le risque d’épidémie en particulier dans les situations de
surpopulation et de mauvaises conditions de vie. Ils précisent que lorsque le vaccin quadrivalent
n’est pas disponible, le vaccin contre les serogroupes A et C peut être considéré selon les disponi-
bilités locales. Ils justifient leur position par le fait que le portage du méningocoque est supérieur
chez les personnes vivant dans des conditions de surpopulation (99) et que même si la bactérie
touche essentiellement des enfants, elle est une cause de sepsis et de mortalité chez les adoles-
cents et adultes, en particuliers s’ils sont dans des camps de réfugiés (100, 101).
Prymula et al. (77) précisent que les conditions de vie précaires et surpeuplées favorisent la
transmission du méningocoque. Ces conditions posent particulièrement problème dans plusieurs
camps du fait de l’exposition aux porteurs asymptomatiques.
► Grippe et pneumocoque
Pour les personnes pour lesquels il existe des recommandations de vaccination, en cas de statut
vaccinal inconnu, il est recommandé de revacciner étant donné l’absence de risque lié à la vacci-
nation d’une personne déjà immune (Recommandations groupe d’experts français (46), Cana-
diens (68), les Australiens (71), et l’ACIP (78), Comede (44), Guide des vacinations 2012 (42).
La grippe est recommandée par les sociétés savantes suivantes : ASPC (Canada (68)), ATAGI
(Australie (71)), Comede (France (44)), STIKO (Allemagne (58)), l’ECDC (Europe (60)) et l’ACIP
(Etats Unis (78)).
Les recommandations sont les suivantes :
• ASPC (Canada (68)) : 2 doses si < 9 ans, 1 dose > 9 ans ;
• ATAGI (Australie (71)) : Aborigènes à partir de 6 mois ;
• Comede (France (44)) : A partir de 65 ans et personnes à risque selon les recommandations françaises ;
• STIKO (Allemagne (58)) : Vaccination systématique à partir de 60 ans dans la population générale et
migrante ;
• ECDC (Europe (60)) : vaccination des migrants selon recommandations nationales et en cas de surpo-
pulation, d’épidémie locale, les personnes à risque et les femmes enceintes.
• ACIP : (Etats Unis (78)) : tous les enfants de 6 à 59 mois, les adultes de 50 ans et plus, les femmes
enceintes en perdiode hivernale, et les personnes à risques.
• PHE (50) : avant l’arrivée sur le territoire, en cas de surpopulation.
Concernant les femmes enceintes, il est recommandé par l’ACIP (63) de vacciner à n’importe quel
trimestre pendant la campagne de vaccination. C'est le cas également en France (45).
Concernant les migrants, dans un article du CDC (102) datant de 2014, il est recommandé de
vacciner non seulement les enfants, mais également les adolescents résidents dans des foyers
d’accueil (haut risque épidémiques) contre les infections invasives à pneumocoque et la grippe
après le recenssement de 16 cas d’infection pulmonaire secondaire au pneumocoque (sérotype 5,
souche vaccinale retrouvée dans le prevenar 13), à la grippe, aux deux, ou sans documentation
chez des mineurs non accompagnés durant l’été 2014. Ainsi dans ses guidelines pour la prise en
charge des mineurs non accompagnés, Ciaccia et John (103) recommandent de vacciner jusqu’à
l’adolescence les enfants contre le prevenar 13 et contre la grippe.
De même, l’ECDC dans son rapport d’experts sur la santé des migrants (60) recommande la vac-
cination contre la grippe en cas de surpopulation, d’épidémie locale, chez les femmes enceintes et
les personnes fragiles.
Les Britanniques (50) dans leurs recommandations de bilan avant l’arrivée dans le pays, préconi-
sent la vaccination contre la grippe selon les indications locales si le refugié vit dans des conditions
de surpopulation.
► 3-c) Varicelle
Les recommandations des sociétés savantes qui traitent à la fois de la population générale et des
migrants (STIKO (58), Australian Technical Advisory Group on Immunisation (71), ASPC (68)) sont
les suivantes:
• STIKO (Allemagne (58)) :
Les femmes séronégatives en âge de procréer ou avec un désir de grossesse ;
Les adolescentes entre 9 et 17 ans ;
Un article français de Doret et Marcellin (48) cherchant à établir des recommandations pour la
pratique clinique concernant les vaccinations contre la coqueluche, la grippe, la varicelle et la ru-
béole dans le post-partum immediat à travers une revue de la littérature n'a pas identifié
d’arguments suffisants pour rendre la vaccination contre la varicelle obligatoire chez les personnes
non immunisées en post-partum (bien qu’elle soit recommandée) dans la population générale du
fait de la forte séroprévalence de la varicelle : 98 % selon une cohorte française, avec une séropo-
sitivé (IgG positifs) de 99,4% chez les femmes avec antécédent de varicelle, de 89,6% chez celles
qui déclaraient ne pas avoir d’antécédent de varicelle, et de 99,8% chez celles qui ne savaient pas
(105). En revanche, des études notamment irlandaises indiquaient une faible séroprévalence de la
varicelle chez les femmes originaires d’Afrique sub-saharienne, d’Europe de l’Est et d’Europe
centrale (80%) (104). Au final, selon les auteurs, il n’y a actuellement pas d’argument scientifique
fort pour recommander une politique de vaccination systématique dans le post-partum immédiat
chez les femmes sans antécédent de varicelle dans le but de prévenir une infection maternofœtale
lors d’une future grossesse, à l’exception des femmes d’origine africaine, d’Europe centrale et de
l’Est, plus souvent séronégatives pour le VZV (accord professionnel). Cette conclusion était nuan-
cée par le fait qu’au regard des recommandations du HCSP visant à réduire les formes graves
chez l’adulte, cette vaccination pourrait être discutée avec les femmes sans antécédent certain de
varicelle (accord professionnel).
De même, de Monléon et al. (46), utilisent la faible prévalence de la varicelle dans les pays tropi-
caux pour justifier la vaccination chez les adolescents de 12 à 18 ans n’ayant pas d’antécédent
clinique de varicelle ou dont l’histoire est douteuse.
Les Canadiens (CCIRH (66)) justifient également la vaccination contre la varicelle chez les mi-
grants par les arguments suivants :
• Les adultes sont plus à risque de faire des varicelles graves ou compliquées que les enfants avec des
taux d’atteinte pulmonaire, neurologiques plus élevées ainsi que plus d’hospitalisations et de décès (106).
• La varicelle peut aussi avoir des conséquences néfastes chez la femme enceinte, les fœtus et les nour-
rissons (106).
• Plusieurs épidémies ont été documentées chez les adultes migrants originaires de pays tropicaux peu de
temps après leur arrivée à destination (107-110).
• Une étude américaine est également citée où il est mis en évidence une plus grande mortalité chez les
personnes nées en dehors des Etats-unis, en lien probable avec une survenue à un âge plus tardif (111).
Dans leur article, Prymula et al. (77) justifient la vaccination contre la varicelle par le fait que celle-
ci fait partie des maladies à prévention vaccinale pour lesquelles les migrants présentent une plus
grande susceptibilité: les facteurs prédictifs de cette transmission incluent un âge plus jeune, une
arrivée récente, ainsi qu’être originaire d’un pays tropical. Les migrants originaires de pays tropi-
caux sont 5 à 10 fois plus à risque de varicelle en comparaison aux personnes originaires des
pays de l’ouest (112). L’importance du risque est determiné par la taille de la communauté dans le
pays d’origine ou par la surpopulation des ménages. Un antécédent personnel d’infection par le
virus de la varicelle parmis les immigrés est cependant insuffisant pour assurer une immunité. Les
migrants devraient être vaccinés afin de minimiser le risque d’épidémie lors de leur installation
dans de nouvelles communautés.
► 3-d) HPV
Le vaccin contre l’HPV est considéré comme prioritaire par les Canadiens (CCIRH (66)) étant
donné la grande proportion de migrantes parmi les femmes atteintes du cancer du col de l’uterus.
Les arguments de la CCIRH (Canada (66)) pour justifier le dépistage et la vaccination des mi-
grantes sont les suivants :
• Les filles immigrées sont plus susceptibles de ne pas se faire vacciner contre le virus de l’HPV lors des
campagnes de vaccination scolaire, souvent en lien avec leur âge lors de leur arrivée dans le pays
d’accueil. Une étude montre que des sous-groupes de migrantes, en particulier en provenance d’Asie du
Sud et du Sud Est ont des taux de dépistage du cancer du col de l’utérus plus bas que la population gé-
nérale et que 60 à 90 % des femmes atteintes de cancer du col de l’utérus n’ont pas eu de dépistage ni
de vaccination (113).
Les Irlandais (53) justifient la vaccination des migrants par le fait que c’est une maladie à préven-
tion vaccinale qui peut avoir des conséquences graves et évitables.
Les Suisses (79) recommandent la vaccination chez les adolescents non vaccinés ou sans preuve
étant donné la faible vaccination dans les pays les moins favorisés.
Tableau 6. Présentation des recommandations françaises et internationales- conduite à tenir devant un statut vaccinal inconnu
En seconde pour
diphtérie-tétanos-
Centers for Disease Control and polio-coqueluche En cas de réaction
Prevention, intention, si notion de locale pour diphtérie-
2015 3 doses en primo- tétanos-polio-
(62) vaccination, rubéole coqueluche ou au
chez les femmes en choix après un
Etats-Unis Seuls documents écrits
âge de procréer, rappel si notion 3 Non précisé oui
Centers for Disease Control and sont acceptés doses de primo-
varicelle si origine de
Prevention, pays tropicaux, vaccination
2018 Hépatite B chez Pour l’hépatite B
(65) migrants, hépatite A dans certaines
Etats-Unis chez enfants entre indications
12-24 mois, adoptés,
entourage d'adoptés
Canadian Collaboration for Sérologie varicelle à En cas de réaction
Immigrant and Refugee Health, Seuls documents écrits
partir de 13 ans, locale pour diphtérie-
acceptés, mais s’en Oui Non
2011 Hépatite B chez tétanos-polio-
méfier
(66) migrants coqueluche
Les recommandations concernant l’utilisation des sérologies pré et post vaccinales différènt
selon les pays. Elles sont décrites ci-après selon les valences concernées.
► Recommandations générales :
La recommandation de l’ASPC (Canada (68)) est la suivante :
• Pour la population générale :
Les personnes qui déclarent que leur immunisation est incomplète ou qui n’ont pas un dos-
sier d'immunisation adéquat devraient être considérées comme non immunisées et être
vaccinées conformément au calendrier de vaccination adapté à leur âge et à leurs facteurs
de risque.
Ils justifient leur position par les arguments suivants :
Il n'est pas pratique de faire subir systématiquement des tests sérologiques aux enfants et aux
adultes qui n’ont pas de dossier de vaccination.
Il n'a pas été démontré qu'une immunisation répétée avec les vaccins contre la varicelle, le
ROR, la poliomyélite inactive, l’haemophilus influenzae de type b, le méningocoque, les hépa-
tites A et B et la grippe, peut provoquer des effets indésirables sans égard à la réception de ces
vaccins.
En général, les réactions les plus fortes au site d'injection ont lieu après la première dose d'un
vaccin vivant, puis sont moins marquées ou absentes après les doses suivantes. Avec un vac-
cin inactivé, au contraire, l'intensité de la réaction au site d'injection a tendance à augmenter
dose après dose. La survenue, au site d'injection, d'une réaction importante à une dose anté-
rieure ne constitue pas une contre-indication au maintien du calendrier recommandé.
Ils précisent que les personnes qui développent une réaction sévère au point d'injection
après l'administration de vaccins, particulièrement ceux contre le tétanos, la diphtérie et la
coqueluche, devraient subir un examen avant de recevoir une dose supplémentaire de ces
vaccins. Pour ces patients, les canadiens considèrent qu’il faut faire l'évaluation des avan-
tages de poursuivre la série de vaccination et des risques de réactions indésirables. Si les
tests sérologiques sont faits, ils peuvent servir à déterminer s'il faut poursuivre l'immunisa-
tion. Enfin ils rappellent qu’il n'existe pas de corrélations sérologiques pour la protection
contre la coqueluche ; toutefois, il est possible d'utiliser la corrélation indirecte avec la diphté-
rie et le tétanos.
• Pour les nouveaux arrivants :
Les nouveaux arrivants n'ayant pas de preuve complète d'immunisation devraient être con-
sidérés comme étant non-vaccinés et devraient être vaccinés conformément au calendrier
de vaccination adapté à leur âge et à leurs facteurs de risque, sauf si leur immunité a été
établie au moyen d'un test sérologique.
Les Suisses (54) considèrent qu’en cas d’anamnèse inconnue, il est recommandé de donner
une première dose de vaccin DTCa / dTca (selon l’âge) puis de contrôler les anticorps anti-
tétanos 4 semaines après la vaccination pour déterminer la suite de la vaccination (0 à 2
doses supplémentaires). Ils précisent néanmoins qu’il est également alternativement pos-
sible de considérer empiriquement les enfants comme non vaccinés.
Dans un article plus ancien reprenant les recommandations du plan de vaccination
suisse (79), il est précisé que les sérologies prévaccinales permettent de diminuer le risque
d’hyperimmunisation ainsi que d’éviter une vaccination inutile, et peuvent être faites dans le
cadre du bilan de primo-arrivant.
Enfin, dans un article détaillant et expliquant le plan de vaccination Suisse 2009 où apparaît
pour la première fois des recommandations sur le rattrapage vaccinal en cas de statut in-
connu ou incomplet (116), le Pr Siegrist souligne, qu’étant donné la facilité avec laquelle les
carnets de vaccination tendent à s’égarer, il est fréquent que l’anamnèse vaccinale soit in-
connue exposant soit au risque d’en faire trop, ce qui inclut un risque d’hyperimmunisation,
soit de ne pas en faire assez. Concernant la diphtérie-tétanos-coqueluche- polio Hib, il est
recommandé de donner une première dose de vaccin adapté à l’âge (avec/sans Hib et co-
queluche) suivi d’un dosage des anticorps anti-tétaniques après quatre semaines ce qui
permet de déterminer si des cellules mémoires persistent en nombre suffisant et de décider
de la suite de la vaccination. De même, en cas d’anamnèse inconnue, il est recommandé un
dosage des anticorps anti-HBs 4-6 semaines après une dose de rappel de vaccin contre
l’hépatite B. Par contre, la sérologie est considérée comme inutile au rattrapage des vaccina-
tions ROR et varicelle : une immunité préexistante neutralisant les souches vaccinales cor-
respondantes, le risque d’hyperimmunisation est nul.
Hépatite B
Concernant les sérologies pré et postvaccinales du VHB, les recommandations diffèrent
selon les pays :
Les Anglais dans leur GreenBook (88) recommandent le dépistage aux :
• Personnes nées ou ayant résidé pendant un certain temps dans un pays de moyenne à forte en-
démie d’hépatite B chronique (>2%).
• Partenaires sexuels et entourage proche (famille) des personnes infectées par le virus de l’hépatite
B.
• Personnes aux pratiques sexuelles à risques (partenaires multiples) et usagers de drogues
• Les sérologies recommandées sont l’AgHBs isolé dans un premier temps, et si celui-ci est négatif,
doser l’AcHBc et AcHBs dans un second temps.
Selon le Public Health England (50), ce bilan doit également être fait au migrants avant leur
arrivée sur le territoire.
Les italiens ont des attitudes différentes selon les sociétés savantes :
• L’Italian Association for the Study of the Liver (56) recommande le dépistage de tous les migrants
des pays de forte endémie et de toutes les femmes migrantes quelle que soit leur origine.
Le dépistage recommandé est le suivant : Ag HBs, Ac anti-HBs
• L’Istituto Nazionale per la promozione della salute delle popolazioni Migranti e per il contrasto delle
malattie della Povertà (57) recommande dès l’arrivée à la frontière le dépistage de l'infection par le
VHB aux migrants en provenance de pays où la prévalence de l'Ag HBs est> 2% et, quelle que
soit leur provenance, aux sujets présentant des facteurs de risque (infection par le VIH, transfu-
sions sanguines ou produits sanguins antérieurs, toxicomanie, partenaires sexuels multiples, abus
sexuels, membres de la famille proche infectés par le VHB, traitement immunosuppresseur) et aux
femmes enceintes.
Le bilan recommandé est le suivant : Ag HBs, Ac anti-Hbc, Ac anti-HBs (recommandation de
grade A)
L’ASPC (Canada (81)) recommande les sérologies prévaccinales dans les indications sui-
vantes :
• Femmes enceintes
• Personnes originaires de pays ou l’Ag Hbs est endémique
• Personnes ayant des contacts sexuels
• Familles de personnes originaires de pays endémiques,
Le bilan recommandé est le suivant : Ag HBs, Ac anti-HBc, Ac anti-HBs.
Les sérologies postvaccinales sont, quant à elles, recommandées dans les cas suivants :
• Chez les nourrissons : les bébés dont la mère est infectée par le virus de l’hépatite B doivent subir
un test de dépistage dès l’âge de neuf mois. Les tests doivent être effectués un à quatre mois
après l’administration de la dernière dose du vaccin.
• Pour les groupes à risqué élevé (cf document concerné): dosage des titres d’anticorps anti-Hbs un
à six mois après avoir terminé la série vaccinale.
La CCIRH (Canada (66)) recommande de faire une sérologie complète Ag HBs, Ac anti-HBc,
Ac anti-HBs aux personnes originaires de pays de moyenne à forte endémie (Prévalence de
l'Ag HBs ≥ 2 %).
Une autre étude citée par les canadiens indique que le dépistage de l'hépatite B présente un
rapport coût/bénéfice supérieur à la vaccination systématique chez les adultes à risque (91).
En France, InfoVac (43) recommande de faire une sérologie complète (Ag HBs, Ac anti-HBc,
Ac anti-HBs) aux personnes originaires de pays de moyenne à forte endémie ainsi qu’une
sérologie postvaccinale en cas d’Ac anti-HBs < 10 UI/L, 4 semaines après une dose immé-
diate. Le guide des vaccinations 2012 (42) recommande dans son chapitre sur le statut vac-
cinal inconnu la réalisation d'une sérologie prévaccinale afin de connaître le statut immuni-
taire vis à vis du VHB chez les enfants originaires de pays endémiques. Il est recommandé
de doser l’Ag HBs et l’Ac anti-HBs.
Egalement en France, de Monléon et al. (46) propose de faire les sérologies Ag HBs et anti-
corps anti- HBs.
Guérin dans son article sur le rattrapage vaccinal des enfants adoptés (120, 121) considère
qu’avant toute vaccination contre l’hépatite B, il est utile de pratiquer une recherche de
l’antigène HBs et des anticorps anti-HBc. Il cite une étude aux États-Unis, sur cinq orphelins
roumains adoptés par des familles, quatre ont été trouvés porteurs chroniques de l’Ag HBs,
malgré un test initial négatif en Roumanie (122). Il en conclut qu’il n’y a pas d’inconvénient à
effectuer la vaccination à une personne Ag HBs positive, mais ignorer ce statut peut priver
l’enfant de traitement et menacer l’entourage non protégé de contamination.
En ce qui concerne l’Allemagne, le STIKO ne détaille pas les sérologies mais précise que
l’utilisation des sérologies pré et post vaccinales est indiquée en cas de situation
spécifique (58) : éviter des injections inutiles, pour des raisons financières, dans le cas d’un
haut risque d’exposition (partenaire sexuel de patients porteurs chroniques) ou chez les
personnes vaccinés dans la petite enfance, présentant un risque d’infection nouvellement
apparu* et dont le taux d’anticorps anti-HBs est inconnu.
Ces personnes sont définies comme les personnes à risque d’hépatite B sévère (immonodé-
pression, immunosupression, autres pathologies chroniques), personnes à risque accru
d'exposition non professionnelle, par exemple: personnes en contact avec des porteurs
d'HBsAG appartenant à la famille ou en colocation, personnes à risque élevé de contracter
l'hépatite B par contact sexuel, utilisateurs de drogues injectables, détenus, patients hospita-
lisés en psychiatrie et personnes présentant un risque accru d’exposition professionnelle.
Aux Etats-unis, l’ACIP en janvier 2018 (64) en population générale ainsi que les CDC
2018 (65) recommendant les sérologies prévaccinales chez les migrants dans les cas sui-
vants :
• Personnes nées dans pays de moyenne à forte endémie d’hépatite B chronique (Prévalence
AgHbs ≥2%);
• Enfants nés aux Etats Unis non vaccinés mais issus de parents nés dans des pays de haute en-
démicité d’hépatite B (≥8%);
• Personnes originaires de pays de faible prevalence et qui sont membre d’une subpopulation avec
une prevalence ≥2% (population d’indigènes);
• Enfants transfusés avec produits sanguins ou derives du sang avant la migration
• Femmes enceintes;
• Autre groupe à risque : Hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, antecedents
d’injection de drogue, personnes infectées par le VIH, entourage familial de personnes infectées
par le virus de l’hépatite B chronique, personnes sous hemodyalise, personnes présentant une cy-
tolyse d’étiologie inderterminée, personnes sous immunosuppresseurs
La sérologie postvaccinale n’est pas considérée comme nécessaire après une vaccination
chez des enfants ou des adultes sans facteurs de risque.
Les indications selon l’ACIP (64) sont les suivantes :
• Enfants nés de mère AgHBs positif ou inconnues : cas particulier ou la sérologie post vaccinale
doit consister en les dosages des Ag Hbs et AcHbs;
Les suisses (54) recommandent de doser les Ac anti-HBc, les Ac anti-HBs, et l’Ag HBs avant
toute vaccination chez le migrant.
Enfin, les australiens (72, 114) recommandent le dépistage de tous les migrants par les 3
marqueurs (Ag HBs, Ac anti-HBc, Ac anti-HBs) et l’ASID (72) recommande la sérologie post
vaccinale dans les indications suivantes :
• Les enfants nés de mères atteintes de l’hépatite B ;
• Les personnes exposées à un risque professionnel ;
• Les personnes à risque d’hépatite B sévère ou compliquée ;
• Les personnes habitants avec une personne atteinte d’hépatite B (famille, partenaire sexuel, con-
tacts rapprochés).
Rubéole
La sérologie vis-à-vis de la rubéole est recommandée pour :
• KSID (Corée (73)), ASID (Australie (72)), ATAGI (Australie (114)), ACIP (Etats Unis (64)), NIAC
(Irlande (53)) : les femmes en âge de procréer ou enceintes.
• Suisse (54) : les femmes enceintes
• ACIP (Etats Unis (64)) : En prévaccinal dans le cadre d’un rattrapage vaccinal mais uniquement en
seconde intention ;
• InfoVac France (43) : les femmes enceintes, et les femmes en âge de procréer ;
• ASPC, CCIRH (Canada (66, 81)) : ne recommandent pas de sérologie avant la vaccination mais la
vaccination d'emblée à moins d'une preuve antérieure d'immunisation contre la rubéole en raison
d'un test sérologique antérieur ou d'une preuve qu'il a reçu le vaccin contenant le virus de la ru-
béole. À moins qu'il existe une contre indication, les personnes réceptives à la rubéole devraient
être immunisées avec une dose de vaccin ROR le plus tôt possible après leur arrivée au Canada.
Les femmes en âge de procréer, nées dans un pays étranger où le vaccin contenant le virus de la
rubéole n'est pas administré, devraient être immunisées en priorité. Les femmes réceptives en-
ceintes devraient recevoir le vaccin ROR après l'accouchement.
Une étude médico-économique citée dans les recommandations conclue que l'usage des
sérologies prévaccinales contre le virus de la rougeole n'est pas coût-efficace (119).
Anselem et Launay (47) dans leur article sur la mise à jour vaccinale en période pré-
conceptionnelle recommande de pratiquer une sérologie rubéole puis la vaccination en cas
de séronégativité compte tenu du risque élevé de fœto-pathie (syndrome de rubéole congé-
nitale).
Rougeole :
La sérologie rougeole est recommandée en Australie (ATAGI (114)) et par Anselem et Lau-
nay (47) en France en période préconceptionelle en l'absence de notion d'antécédent de
rougeole ou de vaccination par au moins une dose de vaccin ou de statut vaccinal inconnu.
Parmi les arguments décrits, figurent la recrudescence de la rougeole et ainsi que le taux
élevé (10,4 %) de femmes enceintes séronégatives (123).
Les Suisses (54) recommandent la sérologie rougeole chez les femmes enceintes non vac-
cinées.
Varicelle
La sérologie vis-à-vis du virus de la varicelle est recommandée chez :
• STIKO (Allemagne (58)), ECDC (Europe (14)), NIAC (Irlande (53)) : Les femmes en âge de pro-
créer avec une histoire personnelle peu claire (population générale et migrante);
• ASID (Australie (72)) : Les adolescents et adultes de plus de 14 ans sans histoire de varicelle dans
la population générale et migrante ;
• KSID (Corée (73)) : Les migrants adultes sans histoire naturelle de varicelle ;
• ACIP (Etats Unis (64)) : Les adultes originaires de pays tropicaux sans histoire naturelle de vari-
celle, femmes en âge de procréer sans histoire naturelle de varicelle;
• CCIRH, ASPC (Canada (66, 81)) : Les adolescents et adultes de plus de 13 ans originaires pays
de moyenne à forte endémie;
• Infovac Suisse (55) : adolescents primo-arrivants ;
• Plan de vaccination Suisse 2018 (54) : femme enceinte non vaccinée;
• InfoVac France (43) : adolescents et jeunes adultes de la population générale en l’absence
d’histoire naturelle de varicelle, chez les femmes en âge de procréer ;
• de Monléon et al. (France (46)) : Une sérologie prévaccinale varicelle chez le grand enfant ou
l’adolescent arrivant en France.
L'ACIP (64) préconise de réaliser une sérologie vis-à-vis du virus de la varicelle uniquement
en cas de certitude du clinicien que le patient attendra les résultats et reviendra se faire vac-
ciner. L'ACIP (64) précise qu'il est possible de ne pas pratiquer de sérologie vis-à-vis du
virus de la varicelle dans les cas suivants :
• Exposition à une personne atteinte de varicelle ou zona ;
• Age <6 ans ;
• Difficulté à prévoir des rendez-vous de suivi ;
• Manque de moyens pour payer le test ;
• Ou pour n’importe quelle raison personnelle qui rendrait le suivi sérologique et vaccinal compliqué.
La CCIRH (66) justifie sa position concernant la sérologie prévaccinale pour la varicelle par
les arguments suivants :
• Les tests de dépistages de l’immunité contre la varicelle ont une bonne spécificité (>95%).
• La plupart des adultes avec une histoire clinique de varicelle sont immunisés par le virus (124).
• Cependant dans le cas des migrants, elle peut être moins fiable étant donné que leur immunité est
en générale inférieure à celle attendue pour l’âge (112, 125).
• Dans les populations immigrées adulte, il parait donc plus prudent de realiser des sérologies pré-
vaccinales ou de vacciner de façon empirique (si le test n’est pas possible) pour éviter une conta-
mination.
Les Suisses (55), recommandent soit de réaliser une sérologie varicelle en même temps que
la sérologie tétanos, soit de vacciner par deux doses d’emblée.
En France, Anselem et Launay (47) recommandent qu’en population générale, en l'absence
d'antécédent clinique de varicelle, une sérologie peut être pratiquée quand bien même celle-
ci est positive chez 70 à 80 % des femmes n'ayant pas de notion d'un antécédent de vari-
celle clinique (126). Dans les pays tempérés, en revanche, la séroprévalence est de l'ordre
de 90 à 95 %.
Le choix de faire ou non des sérologies prévaccinales a été justifié par l’ASID (Australie (72))
et le CDC (Etats-Unis (65)) à partir de plusieurs études médico-économiques qui concluent
que l'usage des sérologies prévaccinales contre le virus de la varicelle présente un meilleur
rapport coût/bénéfice par rapport à la vaccination systématique (127), ou par rapport à l'ab-
sence de vaccination (128) ou encore que l'usage des sérologies prévaccinales contre la
varicelle présente un meilleur rapport coût/bénéfice par rapport à la vaccination systéma-
tique (119).
Hépatite A
La sérologie contre le virus de l'hépatite A est recommandée dans les cas suivants :
• CDC (Etats Unis (65)) : Enfants de plus de 2 ans en provenance de pays de forte endémie chez
qui le vaccin est indiqué. La sérologie prévaccinale chez les nourrissons entre 12-23 mois aux
Etats-Unis n’est pas recommandée car non coût-efficace (129).
• ASPC (Canada (81)) : En cas d'hépatite B ou C chronique et chez les migrants;
• de Monléon et al. (46) : Sérologie hépatite A en cas de symptômes.
Le choix de faire ou non des sérologies prévaccinales a été justifié par le CDC (Etats-
Unis (65)) à partir de plusieurs études médico-économiques qui concluent que l'usage des
sérologies prévaccinales contre la varicelle et l'hépatite A présente un meilleur rapport
coût/bénéfice par rapport à la vaccination systématique au contraire de la sérologie rou-
geole, tétanos et hépatite B (119).
Selon les Irlandais (53), les documents de vaccination d’enfants (adoptés ou migrants) en
provenance de certains pays peuvent manquer de précision et devrait être pris avec pru-
dence. Un manque de protection contre les maladies à prévention vaccinales peut être due à
des conditions de stockages inapropriées, ou une mauvaise manipulation des vaccins ou à
des déficits immunitaires induits par une malnutrition sévère. En l’absence d’information et
de documents fiables les enfants doivent être considérés comme non immuns et recommen-
cer un programme de vaccination complet adapté à l’âge.
L’ACIP (78) précise que certains pays et organismes utilisent des vaccins avec une produc-
tion non conforme, la plupart des vaccins produits dans le monde le sont avec de bons stan-
dards de qualités. Cependant, en cas de doute sur la validité du document écrit, le profes-
sionnel de santé peut décider de pratiquer une revaccination.
Concernant la transmission orale, les recommandations allemandes du STIKO (58) considè-
rent que les informations anamnestiques concernant les vaccinations antérieures et les an-
técédents personnels de maladie à prévention vaccinale sont, à l’exception de la varicelle,
non fiables et ne devraient pas être prises en compte dans le programme de rattrapage vac-
cinal.
De même, l’ACIP (78) considère que s’agissant de la grippe, une déclaration orale de vacci-
nation faite par un adulte suffit pour le considérer comme vacciné. Cela n’est pas valable
pour les enfants. Ceci est basé sur des études montrant que les informations orales concer-
nant le vaccin contre la grippe sont suffisament sensibles (133).
Dans leur étude, Heininger et al. (134) ont en effet conclu qu’une histoire antérieure de vari-
celle avec des manifestations cliniques typiques était de forte validité. Les allemands re-
commandent donc de ne pas vacciner si l’histoire personnelle est typique mais de le faire au
moindre doute chez les adolescents et les adultes au vu des risques de complications à ces
âges.
L’ACIP (Etats-Unis (78)), malgré la présence claire et indéniable assez fréquente d’une his-
toire verbale de vaccination antérieure, le débat sur la validité de ce que rapportent par le
souvenir les parents ou la personne concernée persiste (135-139). Les documents écrits en
revanche sont considérés comme des preuves fiables de vaccination quand ils sont dispo-
nibles. Il est donc recommandé de ne s’appuyer que sur les documents écrits (140).
Dans son article dans la Revue du praticien du 20 septembre 2010 (76) sur le bilan de santé
initial des enfants adoptés à l’étranger, Caroline Chalvignac et al. disent que les carnets de
vaccinations ne sont pas fiables de la même manière selon le pays d’origine des enfants :
• Le carnet de santé d’un enfant ayant vécu en Thaïlande, en Inde ou en Corée du Sud peut être
considéré comme valable.
• Pour les enfants de Chine, ou des autres pays d’Asie, elle conseille de reprendre l’ensemble des
vaccinations selon les recommandations françaises pour les enfants âgés de moins de 1 an, et de
demander des sérologies pour les plus âgés avant de refaire les vaccins.
• Les études portant sur l’efficacité vaccinale des enfants africains sont rarissimes. Les données
publiées concluent que les enfants adoptés sont rarement immunisés comme le voudraient les re-
commandations de notre pays; elle conseille donc de reprendre les vaccinations depuis le début,
après cependant avoir vérifié leur statut immunologique vis-à- vis de l’hépatite B et de la tubercu-
lose.
• Les études portant sur l’immunité des enfants d’Europe de l’Est sont contradictoires. Certaines
parlent de données peu fiables dans ces pays et concluent que jusqu’à 43 % des enfants sont en
fait non vaccinés, d’autres plus récentes trouvent, au contraire, le taux le plus élevé de protection
vaccinale chez les enfants d’Europe de l’Est, en tête devant tous les autres continents (141). En
fait, il semblerait que les enfants des orphelinats soient en règle générale moins bien vaccinés que
ceux ayant vécu en famille d’accueil. La solution la plus économique serait probablement de re-
prendre le calendrier vaccinal à son tout début pour les enfants de moins de 1 an, et de faire des
sérologies pour les autres.
• Les enfants arrivant d’Amérique du Sud ont, en règle générale, un dossier médical fiable. Il n’est
donc pas nécessaire de refaire les vaccinations, ou de demander des sérologies, si elles sont men-
tionnées. On reprend le calendrier vaccinal là où il avait été arrêté au départ de l’enfant.
Dans leur article sur le bilan et rattrapage vaccinal des enfants adoptés, Guerin et al. (120)
propose comme sérologie vaccinale celle de dTP, et précise que quand il y a des documents
fiables attestant de la vaccination des enfants, il faut les prendre en compte, même s’il cite
une étude sur la vaccination des enfants adoptés qui analyse un groupe de 70 enfants arri-
vant aux Etats-Unis avec un carnet de vaccination rempli et qui ne sont pas protegés contre
la diphtérie dans 3 % des cas, contre le tétanos dans 3 %, la coqueluche dans 50 %, la polio
de type 1 dans 42 %, de type 2 dans 35 %, de type 3 dans 38 %, la rougeole 10 %, les oreil-
lons 19 % et la rubeole 16 %. Il en conclu de faire des sérologies au moindre doute (142,
143).
De Monléon et al. (46) considèrent que seules les vaccinations inscrites sur des documents
nationaux ou internationaux et comportant les noms des vaccins et les dates d’administration
doivent être considérées comme des preuves de vaccinations antérieures. Ils précisent par
ailleurs qu’il faut tenir compte de possibles carnets ou certificats de vaccination de complai-
sance
Dans son article sur la vaccination des primo-arrivants en Europe, Prymula et al. (77) consi-
dèrent qu’il existe de nombreuses barrières quant à l’évaluation du statut vaccinal du mi-
grant : l’absence de preuve vaccinal, les difficultés d’interprétariat des documents, et les
documents dont l’authenticité est discutable. Dans ces cas, il est recommandé de considerer
la personne comme non-vaccinée et de recommencer la vaccination.
Enfin, les recommandations espagnoles (59) considère que la fiabilité de l'information liée au
carnet de vaccination est liée au pays d'origine. Selon l’article, environ 70 % des enfants de
l'adoption internationale ont un certificat de vaccination valide, pour 15% celui-ci n'est pas
valide et environ 15 % ne possèdent aucun document (144). Les situations les plus cou-
rantes dans la pratique pédiatrique, lors de l'évaluation des certificats de vaccination d'en-
fants immigrés ou d'enfants issus de l'adoption internationale, sont: d'être incomplets ; de
diffèrer de l'espagnol dans la directive et/ou les antigènes de vaccination utilisés ; de ne pas
possèder de documents d'accréditation, de manquer de fiabilité du certificat, de n'avoir ni
cachet ni signature, ou de ne pas coïncider avec les dates ou le nom de l'enfant ; et d'être
dans une langue qui n'est pas lisible et difficile à traduire, bien que l'OMS ait tendance à
utiliser des carnets en anglais et dans la langue autochtone (145-147).
Un carnet valide implique des références fiables, une identité fiable ainsi qu’une signature ou
cachet.
4.5 Traçabilité
En ce qui concerne la traçabilité du rattrapage vaccinal, l’OMS considère que les pouvoirs
publics doivent envisager de fournir, aux personnes vaccinées ou en charge des enfants
vaccinés, les documents attestant de cette vaccination afin d'éviter toute revaccination inu-
tile.
Plusieurs préconisations sur la traçabilité du rattrapage vaccinal sont formulées dans les
recommandations identifiées :
• STIKO (Allemagne (58)) : Refaire ou faire un carnet de santé si celui-ci n’est pas disponible ;
• CCIRH, ASPC (Canada (66, 81)) : Carnet de santé écrit ou électronique lorsque cela est possible ;
• ASID, ATAGI (Australie (72, 114)Erreur ! Signet non défini.) : Documenter les vaccins sur
l’Australian Immunisation Register (AIR) (ouverte aux plus de 20 ans depuis 2016) ainsi que sur
document papier ;
• PHE (Royaume Uni (49)) : Tous les documents médicaux et résultats de bilan doivent être tracés
de façon électronique et les résultats du bilan de santé doivent être communiqué aux autorités an-
glaises dès que disponibles
• Guide des vaccinations 2012 (42) : Toute vaccination doit être consignée sur le carnet de santé de
l’enfant ou de l’adulte. À défaut, un certicat sera délivré
• Les Irlandais (53) et l’ECDC (Europe (14)) recommandent de délivrer aux migrants des documents
attestant de la vaccination
L’IOM (74) et l’Irlande (53) proposent une feuille de route pour guider les professionnels de
santé à la prise en charge du migrant sur laquelle les vaccinations antérieures et futures sont
tracées.
Les Suisses avec l’Université de Genève ont mis en place deux outils pour aider les profes-
sionnels de santé dans le domaine du rattrapage vaccinal : la première est de faire appel au
réseau d’experts InfoVac (www.infovac.ch), et la seconde vivac (www.viavac.ch), un logiciel
expert d’aide à la décision permettant de définir les plans de rattrapage des patients en indi-
quant leur date de naissance et les vaccinations déjà reçues. Il est intégré au carnet de vac-
cination électronique www.mesvaccins.ch. Il est recommandé par l’Office fédéral de la santé
publique et la Commission fédérale pour les vaccinations dans son plan de vaccination
2018 (54).
En France, un réseau d'experts indépendants InfoVac est également mis en place pour ré-
pondre aux professionnels de santé sur les modalités de rattrapage et un carnet de vaccina-
tion électronique est également disponible pour les professionnels de santé sur le site
mes.vaccins.net. Le carnet de vaccination électronique est couplé à un logiciel expert d'aide
à la décision et permet à la fois de conserver la trace des vaccins adminsitrés et d'obtenir
des recommandations vaccinales personnalisées. Toutefois, il n'est pas d'utilisation gratuite
pour les professionnels de santé.
lement le recours à des interprètes adaptés à l’âge si nécessaire qui sont mis à disposition
par le gouvernement australien. L’évaluation médicale doit comporter au moins deux visites :
la première pour le bilan de santé et la seconde pour le rendu des résultats, la poursuite de
la vaccination et le début d’un éventuel traitement.
L’ATAGI (Australie ((114)) propose des applications pour aider au rattrapage vaccinal et a
mis en place une politique permettant une vaccination contre le ROR, le DTPCa, la varicelle
et l’hépatite B gratuite pour les plus de 20 ans. Afin d’effectuer le rattrapage vaccinal tout en
prenant en compte les facteurs de risques de la personne adulte, les Australiens ont mis en
place le principe HALO : Health, Age, Lifestyle, Occupation.
Le STIKO (Allemagne (58)) recommande de commencer le rattrapage vaccinal des résidents
dans des centres communaux le plus tôt possible, à travers les autorités locales ou des mé-
decins commissionnés par les autorités locales, puis de compléter le rattrapage vaccinal par
des professionnels de santé privés une fois le migrant bien installé.
Selon l’ECDC, 2018 (61), la mise en place de services de soins primaires pour les migrants
pourrait prévenir d’éventuelles barrières futures à la vaccination, au diagnostic et à la prise
en charge globale. Les cliniciens devraient fournir aux migrants des certificats de vaccina-
tion.
De même, une mobilisation sociale, culturelle et linguistique pourrait être un bon moyen pour
favoriser la vaccination des migrants. Il existe plusieurs opportunités de vaccinations pen-
dant les différentes étapes du trajet migratoire : il convient de profiter de chacune pour vac-
ciner. Des informations concernant la vaccination devraient être disponnibles dans plusieurs
langues.
Les anglais considèrent (50, 148) qu' :
• Il faut prendre le temps d’expliquer aux migrants le fonctionnement du système de santé anglais et
ce qu’ils peuvent en attendre.
• Il est important de comprendre les expériences de vie passées des migrants, leurs circonstances
de migrations et leurs besoins en termes de santé.
• Il faut du temps pour créer un lien de confiance avec ces patients.
• Il est important que les migrants puissent comprendre pourquoi ils sont questionnés sur leur his-
toire personnelle, et que les procédures de santé ne sont pas liées aux procédures d’immigration.
Les canadiens (66, 81) considèrent que les taux de vaccinations peuvent être augmentés en
réduisant les barrières culturelles et linguistiques, à travers l’éducation des migrants, en
s’appuyant sur les systèmes de reconvocation et rappels téléphoniques (plus effectives mais
plus chers). Ils considèrent également qu'à accès et éducation appropriés les migrants ac-
ceptent généralement la vaccination et sont compliants.
Dans son document concernant le rattrapage vaccinal à l’adolescence, Meynard et al. (79)
préconisent que le premier entretien infirmier ou médical soit fait avec un interprète pour
aborder les questions, les croyances des jeunes et des adultes, et obtenir une anamnèse
vaccinale la plus précise possible ainsi que pour saisir les opportunités de promotion de la
santé.
Dans son article sur la vaccination des primo-arrivants en Europe, Prymula et al. (77) propo-
sent un financement spécialement dédié à la vaccination afin que ceux-ci ne soient pas à la
charge des primo-arrivants.
Enfin, selon l’OMS, la vaccination des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants n'est
pas recommandée aux postes-frontières, à moins qu'une flambée épidémique de maladie à
prévention vaccinale ne sévisse dans les pays de transit ou d'accueil. Elle considère égale-
ment que la crise des réfugiés doit inciter tous les pays à examiner les lacunes en matière
d'immunité chez leurs populations, à veiller à la mise en place de services de vaccination
adaptés et à assurer une communication et une mobilisation sociale efficaces dans les
zones et chez les groupes où la couverture vaccinale laisse à désirer.
L'essentiel
Dans le volet vaccination du questionnaire, une première question portait sur les grands
principes de vaccination mis en œuvre lors de la prise en charge d’une personne migrante
âgée de 2 ans et plus en l’absence d’informations sur ses vaccinations antérieures. Le Ta-
bleau 7 reprend les différentes réponses en fonction des caractéristiques des répondants.
En fonction du calendrier et de l'âge 26,6 27,9 24,2 0,44 30,3 24,2 0,19
Consultation d'un site spécialisé 23,4 29,2 12,9 0,00 17,9 26,9 0,05
1: Médecins généralistes libéraux, médecins salariés en centre de santé, médecins exerçant en PASS et méde-
cins exerçant dans des stuctures associatives
2: Médecins exerçant en CeGIDD, en centre de vaccinations polyvalentes ou internationales, CLAT, pé-
diatre/PMI, médecin de santé publique/Réseau ville hôpital, maladies infectieuses/médecine interne, autre
p: test du Chi 2
Les pratiques étaient hétérogènes avec un tiers (33,1%) des médecins qui déclaraient refaire
une primo-vaccination complète indépendamment de l’interrogatoire et 26,6% des médecins
interrogés qui déclaraient reprendre le calendrier vaccinal français en fonction de l’âge en
considérant que la primovaccination avait bien eu lieu. D'autres déclaraient s’aider d’outils
pour déterminer de manière plus précise les vaccins que le consultant aurait pu avoir reçu et
en tenait compte dans les choix de rattrapage vaccinal et 23,4% consultaient un site spécia-
lisé informant sur le calendrier vaccinal du pays d’origine (OMS et ECDC en particulier) et
adaptaient leurs prescriptions à ce calendrier.
Près d’un tiers des répondants avait recours à l’utilisation de sérologies prévaccinales afin de
connaitre le statut immunitaire vis-à-vis de la maladie et d’adapter les prescriptions aux ré-
sultats. Cette pratique était plus fréquente parmi les praticiens le plus jeunes (39,9% pour les
moins de 55 ans vs 15,0% pour les 55 ans et plus, p<0,001).
La sérologie qui était le plus souvent proposée en prévaccinale était la sérologie hépatite B
et, dans une moindre mesure, la sérologie tétanos.
Enfin, une proportion plus faible des participants (16,9%) déclarait pratiquer des sérologies
un mois après une dose de rappel (anticorps antitétaniques) et adaptait leur prescription au
résultat.
Quand les médecins étaient interrogés sur le crédit qu’ils apportaient au statut vaccinal dé-
claré par l’individu, seuls 53,4% d’entre eux considéraient l’information délivrée comme rece-
vable quand le consultant déclarait avoir déjà été vacciné, mais 81,3% étaient plus disposés
à croire un patient quand ce dernier déclarait n’avoir jamais été vacciné.
Parmi les répondants (n=318), 55,4% déclaraient effectuer un maximum de deux injections à
l’occasion d’une même consultation pour un même patient.
Les médecins étaient 29,3% à estimer qu’il existait un risque de suvaccination / hyperimmu-
nisation des migrants en France.
Enfin, 14,2% des médecins seulement déclaraient qu'il existe une place pour la vaccination
contre l’Hépatite A chez les migrants vivant en France (en dehors du contexte d’un retour au
pays) ».
Les Figure 1 et Figure 2 représentent les réponses des médecins en fonction de leur mode
d’exercice à trois mises en situation cliniques : prise en charge d’un enfant érythréen de 4
ans primo-arrivant, d’une jeune fille rom de 14 ans et d’un homme d’origine syrienne âgé de
35 ans arrivant sur le territoire français.
Comme dans la première question, le recours aux sérologies tétanos prévaccinales et post-
vaccinales concernaient moins d’un répondant sur cinq.
Les médecins exerçant dans des structures hospitalières ou de santé publique déclaraient
plus souvent effectuer la sérologie tétanos après un rappel par rapport aux médecins exer-
çant dans des structures de soins primaires pour la situation concernant l’enfant érythréen
(respectivement 25,6% et 13,1% avec p<0,01) et pour la jeune fille rom (respectivement
23,8% et 11,7% avec p<0,01).
Au-delà de la sérologie tétanos, les sérologies prescrites et les vaccins proposés par les
médecins interrogés dans les 3 situations cliniques sont détaillés dans les Figure 3 Figure 4
Figure 5 Figure 6.
Figure 3 Rattrapage vaccinal chez un syrien âgé de 35 ans qui dit ne pas avoir fait de
vaccination depuis l’enfance. Il ne présente pas de cicatrice vaccinale. Quelles sérologies
prévaccinales prescrivez-vous ?
Figure 4 Rattrapage vaccinal chez un syrien âgé de 35 ans qui dit ne pas avoir fait de
vaccination depuis l’enfance. Il ne présente pas de cicatrice vaccinale. Quels vaccins?
Figure 5 Rattrapage vaccinal chez un enfant de 4 ans érythréen, sa mère dit avoir fait des
vaccins après la naissance. Il ne présente pas de cicatrice vaccinale. Quelles sérologies
prévaccinales ?
Figure 6 Rattrapage vaccinal chez un enfant de 4 ans érythréen, sa mère dit avoir fait des
vaccins après la naissance. Il ne présente pas de cicatrice vaccinale. Quels vaccins?
Pour terminer, une question globale était posée sur le bilan de santé à prescrire pour un
homme migrant âgé de 30 ans originaire d’Afrique subsaharienne.
Figure 7 Examens que vous prescririez pour un homme originaire d’Afrique subsaharienne âgé
de 30 et récemment arrivé sur le territoire français en fonction du type d’exercice du médecin.
L'essentiel
Cette enquête, bien que non représentative, a permis de mettre en évidence des pra-
tiques hétérogènes de rattrapage vaccinal des médecins français auprès des per-
sonnes migrantes dont le statut vaccinal n’est pas connu en l'absence de recomman-
dations clairement établies.
Près d’un tiers des médecins reprennent une primo-vaccination complète, là où un sur
quatre se contente de reprendre le calendrier vaccinal français en considérant qu’une
primo-vaccination a bien eu lieu. Une proportion significative, mais faible si on se base
sur les recommandations existantes du groupe d’expert Infovac®, consulte un site
spécialisé pour tenir compte des calendriers des pays d’origine (24 %) et/ou utilise des
sérologies prévaccinales (principalement pour l’hépatite B et dans une moindre mesure
tétanos) (33 %)ou, de manière plus anecdotique, postvaccinales pour le tétanos (17
%). Des différences notables de pratiques sont constatées en fonction du sexe et du
mode d'exercice. L’exercice hospitalier ou dans des structures de santé publique tels
ques les centres de vaccination, semblent favoriser le recours aux sérologies postvac-
cinales (22 % vs 8 %)même si cette pratique reste minoritaire et pourrait être expliquée
par des difficultés d’accessibilité (complexification des parcours en démultipliant les
consultations, coût des sérologies chez des patients ayant une couverture maladie in-
suffisante) ou de coordination, mais aussi de temps que les médecins ont à consacrer
au rattrapage vaccinal.
L’étude de Chaud et al. (19) décrit la mise en place d’un système de surveillance épidémio-
logique des migrants vivant dans les camps de Calais et Grande-Synthe en 2015. Les objec-
tifs de la surveillance étaient de détecter précocement toute épidémie et de suivre les ten-
dances de pathologies-cibles afin d’adapter l’offre de soins curatifs et préventifs. La surveil-
lance a été organisée selon deux modalités. D’une part, le dispositif de signalement à l’ARS
des maladies à déclaration obligatoire et des cas groupés de pathologies infectieuses a été
renforcé. D’autre part, la Cire a mis en place un système de surveillance syndromique per-
mettant d’alerter sur la survenue de syndromes nécessitant une intervention autour des cas,
comme les diarrhées sanglantes ou les ictères fébriles, et de suivre les tendances de cer-
taines pathologies comme la grippe, la gale ou les traumatismes. La surveillance syndro-
mique s’est appuyée sur les données des consultations médicales assurées par les centres
hospitaliers (PASS de Calais et de Dunkerque et SAU des hôpitaux de Calais, Dunkerque et
Grande-Synthe) et les dispensaires des organisations non gouvernementales (ONG) (Méde-
cins sans frontières, Médecins du monde et Croix-Rouge française). Plusieurs épisodes
épidémiques déjà évoqués plus haut ont été détectés dans le campement de Calais : une
épidémie de grippe A(H1N1), un foyer épidémique de rougeole et une épidémie de varicelle,
qui ont donné lieu à la mise en œuvre rapide de campagnes de rattrapage vaccinal. Une
campagne de vaccination antigrippale, débutée juste avant le début de l’épidémie par une
ONG anglo-pakistanaise, a permis de vacciner environ 3 000 personnes et en a ainsi proba-
blement limité l’impact. Concernant l’épidémie de rougeole, une campagne de vaccination
ciblant les personnes âgées de 1 an à 35 ans a été débutée par l’Eprus et Médecins sans
frontières 23 jours après le début de l’épidémie et a permis de vacciner plus de 2000 per-
sonnes à Calais et 450 à Grande-Synthe. Les auteurs concluent que le faible nombre de cas
de rougeole recensés et l’arrêt de la circulation du virus sont probablement liés en partie à la
vaccination, mais aussi à un niveau d’immunité élevé chez les migrants. Enfin, la survenue
d’une épidémie de varicelle qui s’est accélérée suite à l’arrivée d’un afflux massif de per-
sonnes sur le campement, notamment originaire du Soudan où le taux de séro-protection est
faible - (60%), a motivé la mise en place d’une campagne de vaccination systématique des
patients contacts sans antécédent de varicelle (anamnèse seule) de 12 à 39 ans qui a été
débutée 15 semaines après le début de l’épidémie. Au total, 800 vaccinations ont été effec-
tuées qui se sont suivies d’une diminution rapide du nombre de cas. Les auteurs concluent à
l’efficacité d’un système de surveillance épidémiologique dans le contrôle des menaces épi-
démiques. Ils soulignent néanmoins que la persistance de conditions de vie instables dans
les camps ainsi que la grande mobilité des personnes ont compliqué la mise en place des
campagnes de vaccination. Leur constat relève l’importance d’un signalement très précoce à
l’ARS, ainsi que le recours à l’intervention des associations sur le terrain afin de faciliter
l’identification des contacts et les sensibiliser aux mesures de contrôle. Il montre également
la nécessité de proposer des vaccinations en routine pour prévenir les phénomènes épidé-
miques et la survenue de cas graves de pathologies à prévention vaccinale.
Pour le méningococque, le rattrapage était proposé par 33 % (n = 427) des médecins. Dans
l'étude Reco-Rev (n=481), le statut vaccinal des enfants vis-à-vis de ces deux vaccinations a
été vérifié: 57 % des enfants de 11-24 mois ont été vaccinés suivant un schéma conforme
aux recommandations intégrant le VPC 13 et seuls 31,3 % des enfants âgés de 11 à 24 mois
ont reçu une injection du vaccin Méningocoque C.
Ces deux études ont souligné les difficultés de mise en œuvre des recommandations de
rattrapage et la faible adhésion par les médecins généralistes, et en particulier pour la vacci-
nation contre le méningocoque C dont seuls un tiers la proposaient systématiquement. Elles
indiquaient également que les opportunités de rattrapage vaccinal en médecine générale
sont le plus souvent des consultations pour d’autres motifs (visite pour un autre vaccin, visite
systématique, visite des 24 mois ou demande de certificat) et rarement des consultations
supplémentaires motivées par le rattrapage vaccinal.
l’enfant avec le bilan initial. La sérologie diphtérie est demandée dans 9 consultations, la
sérologie poliovirus dans 5 consultations, la sérologie coqueluche dans 4 consultations et la
sérologie Haemophilus influenzae de type B dans 3 consultations. Une sérologie rougeole
prévaccinale est demandée dans 8 des consultations. Les sérologies rubéole et oreillons
étaient demandées dans 3 des consultations. Aucune de ces trois sérologies n’est prescrite
dans 16 des consultations ce qui implique généralement pour celles-ci une revaccination
systématique par le vaccin trivalent. Il n’a pas été demandé quelle était la stratégie suivie en
fonction des résultats.
La reprise de la vaccination contre le méningocoque C et le pneumocoque est commune à
l'ensemble des consultations selon l’âge de l’enfant, y compris par les médecins tenant
compte du calendrier vaccinal dans le pays d’origine ; ces vaccins sont très rarement rap-
portes dans les antécédents vaccinaux. L’origine géographique de l’enfant influe peu sur les
pratiques sauf pour guider l’indication de serologie de l’hepatite A dans 2 consultations.
Une 2ème partie de l’étude évalue dans quelle mesure le bilan d’arrivée entraîne une modifi-
cation de la stratégie de rattrapage vaccinal, en comparaison à la prise en compte des anté-
cédents seuls dans une consultation d'orientation et de conseil en adoption du centre hospi-
talo-universitaire de Rennes. Les dossiers de 118 enfants adoptés à l'international consultant
une première fois dans le centre entre juillet 2009 et avril 2012 ont été analysés. Tous les
documents du pays d’origine concernant la santé de l’enfant et disponibles étaient pris en
compte (rapport médical et carnet de vaccination). Chaque antécédent rapporté est considé-
ré comme une présomption (de vaccination ou d’infection) et l’information est reportée dans
le dossier médical de l’enfant du CHU. En cas d’absence de document, l’enfant est ici consi-
déré par défaut comme n’ayant jamais été vacciné (ou contracté une maladie infectieuse à
prévention vaccinale). Dans ce centre, sont proposés systématiquement : un dépistage de la
tuberculose par IDR, une sérologie de l’hépatite A, une sérologie complète de l’hépatite B et
des sérologies diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, et la recherche d’une cicatrice
évocatrice d’une vaccination par le BCG. Pour 33 % des enfants (39/118), les résultats des
sérologies du tetanos et de la diphterie ne modifiaient pas l’attitude qui aurait été consécutive
à la seule prise en compte des antécédents vaccinaux. Pour 44,1 % des enfants (52/118),
les résultats des tests sérologiques modifiaient l’attitude qui aurait été consécutive à la seule
prise en compte des antécédents vaccinaux :
- 59,6% (31/52) de ces modifications conduisaient à administrer au moins une dose supplé-
mentaire de vaccin (= 26,3% de l’effectif total),
- 40,4 % (21/52) de ces modifications conduisaient à une réduction du nombre de doses de
vaccin à administrer (= 17,8% de l’effectif total).
Une primovaccination systématique aurait par consequent été inutile chez 65,3% des en-
fants (77/118). Elle aurait en revanche été indiquée chez 34,7 % des enfants (41/118).
Le résultat de la sérologie tétanique était concordant avec les antécédents vaccinaux pré-
sumés dans 55,1 % des cas.
Concernant le dépistage de l'hépatite B, son résultat faisait modifier l'attitude qui aurait été
consécutive à la seule prise en compte des antécédents de l'enfant dans 22,9 % des cas et il
ne la faisait pas modifier dans 75,4 % des cas. Au total, une vaccination s’avérait indiquée
pour 57,6 % de l’effectif total (68/118). Le titre des Ac anti-HBs concordait avec les antécé-
dents vaccinaux présumés dans 78,4 % des cas.
Les données de l'examen clinique et les résultats de l'IDR concordaient avec les antécé-
dents rapportés dans au moins 32,2 % des cas.
La sérologie était en faveur d'une immunite post-infectieuse ancienne chez 45,8 % des en-
fants (54/118). Pour 2 enfants étaient retrouvées des IgM signant l'infection au stade aigü,
soit une prevalence de 1,7 % (2/118).
L’auteur conclue ce travail en faisant le constat qu’au sein de ces 25 consultations, il n’y
avait pas une conduite à tenir identique.
A l’issu d’un travail de revue de la littérature et au regard des résultats de son enquête de
terrain, l’auteur conclue que plusieurs éléments paraissent intéressants à considérer pour
définir une stratégie de rattrapage des vaccinations : l’innocuité de la réitération de plu-
sieurs vaccins à l’exception des vaccins contenant les valences diphtérie et tétanos, la né-
cessité d’une utilisation judicieuse des sérologies (on remarque en particulier que certaines
d’entre elles –poliomyélite, coqueluche et anti streptococcique ndlr- ne sont pas pertinentes
pour rendre compte d’une immunité postvaccinale, là où les sérologies tétanos et diphtérie
pourraient avoir un intérêt en pré ou post vaccinal), l’intérêt de stimuler une éventuelle mé-
moire immunitaire par un rappel vaccinal avant un contrôle sérologique (mise en évidence
potentielle d’une réponse anamnestique), l’importance du dépistage de l’hépatite B et de la
tuberculose notamment dans une finalité prévaccinale. Enfin, le terrain de l’enfant est éga-
lement à prendre en compte, sa nature pouvant influer sur cette problématique vaccinale (en
particulier en cas de VIH, de malnutrition, ou de certaines hémoglobinopathies).
A noter:
Le vaccin Varicelle est recommandé:
• aux adolescents âgés de 12 à 18 ans n'ayant pas d'antécédent clinique de varicelle ou dont l'his-
toire est douteuse
• aux femmes en âge de procréer, notamment celles ayant un projet de grossesse, et sans antécé-
dent clinique de varicelle.
de ce rappel unique (IgG antitétanique>1 UI/ml), 6.5% avait un taux entre 0.5 et 1 et 11.5%
seulement un taux inférieur à 0.5. Parmi ceux ayant eu une sérologie préalable à la vaccina-
tion (n=617/3529), 58% avait un taux supérieur à 1 UI/ml d’emblée, 16.5% entre 0.5 et 1 et
25.5% <0.5.
Tableau 8 Vaccination DTCaP (<16 ans) / dTcaP (≥ 16 ans) du 01/07/2017 au 30/09/2018 portant
sur 3529 nouveaux patients
Retard : compléter les doses manquantes en absence de contre-indication, en respectant les intervalles minimum entre elles et sans dépasser le nombre de doses préconisé pour une personne du même âge jamais vaccinée (pour l’adulte correctement
vacciné dans l’enfance contre DTP avec au moins 5 doses, 1 rappel suffit)
Classiquement pas plus de 2 injections par séance (même si plus sont possibles), voir les RCP pour les associations les plus pertinentes, préconisation de délai entre 2 vaccins différents seulement pour les vaccins viraux vivants : soit le même jour soit à un mois d’écart.
Vaccination contre la varicelle : indiquée en absence d’immunité à l’adolescence et pour les femmes en âge de procréer (voir le texte de la recommandation vaccinale)
Cf. Infovac-France. Rattrapage des vaccinations chez l’enfant et l’adulte. Mars 2015. : https://www.infovac.fr/index.php?option=com_docman&view=download&alias=1429-2015-03-07-fiche-rattrapage&Itemid=431
Migrants - Spécificités
. Compléter le bilan sanguin à un mois si résultats récents non disponibles : NFS-P - glycémie - créatininémie/DFG - Ag HBs - Ac anti-HBs - Ac anti-HBc - ASAT/ALAT - sérologie VHC - dépistage VIH
+ sérologie varicelle (contrôle d’immunité - Titre des IgG) à partir de l’âge de 12 ans jusqu’à 18 ans et au-delà pour les femmes en âge de procréer
. Dépister la tuberculose : IDR si < 15 ans (et ≥ 3 mois) / Radiographie thoracique si ≥ 15 ans
. BCG : vaccination indiquée de l’âge de 1 mois (idéalement au cours du 2ème mois pour les nourrissons) jusqu’à l’âge de 15 ans si dépistage TB négatif à partir de l’âge de 3 mois et pas de cicatrice vaccinale de BCG et pas de VIH (pas d’autre vaccination dans
le bras pendant 3 mois)
. Vaccination contre ROR et la varicelle : envisageable si pas de TB active non traitée et pas d’immunodépression sévère (dépistage VIH à considérer)
. Vaccination contre l’hépatite B : en fonction du titre des Ac anti-HBs si Ag HBs et Ac anti-HBc négatifs (cf. ibid) < 10 mUI/ml ou UI/l Schéma vaccinal complet à réaliser
Si une dose récente à été préalablement injectée : 1 dose à 6 mois
10 à 100 mUI/ml ou UI/l Si âge compatible avec une vaccination < 10 ans : 1 dose
Si âge compatible avec une vaccination > 10 ans : s’en tenir là
> 100 mUI/ml ou UI/l S’en tenir là
* Recommandations vaccinales spécifiques pour les personnes immunodéprimées ou aspléniques (HCSP, 2014) : https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=504
Dr G. Delobre – Janvier 2018
Sérologie tétanos
4-6 semaines après Interprétation Conduite à tenir
injection
N’a probablement jamais été Appliquer le programme complet de
< 0,1 UI/ml
vacciné. rattrapage
Refaire 2 doses en
0,1 - 0,5 UI/ml
Primovaccination effectuée mais plus à 2 et 6 mois.
0,1 – 1 UI/ml
incomplète. Refaire 1 dose à 6
0,5 – 1 UI/ml
mois.
Sérologie tétanos
4-6 semaines après Interprétation Conduite à tenir
injection
A sûrement été vacciné auparavant Considérer le schéma vaccinal comme
> 1 UI/ml
(le plus souvent DTP) complet.
Si carnet présent :
Compléter les doses manquantes. (Nombre de rappels vaccinaux à effectuer = nombre de vac-
cins nécessaires – nombre de vaccins reçus)
• Mise à jour de la vaccination contre le méningocoque C, l’HPV (de 11 ans à 19 ans) et le pneumo-
coque si l’enfant est âgé de moins de 24 mois.
DEUXIEME CONSULTATION
• Rendu des résultats des sérologies.
• Mise à jour de la vaccination ROR :
si la sérologie VIH est négative
si jamais vacciné et après administrer deux doses de ROR à au moins un mois d’intervalle avec
absence de conception dans le mois qui suit.
• Mise à jour de la vaccination hépatite B :
Si sérologie hépatite B négative (AgHBs négatif, Ac ant HBs négatif et Ac anti HBc négatif) : In-
jecter trois doses d’hépatite B enfant à M0, M1 à M2 et M6
Si Ac HBc négatif et Ac HBs positif l’enfant a déjà été vacciné contre l’hépatite B, se référer au
tableau 5 pour déterliner si des rappels sont nécesaires.
• Mise à jour de la vaccination contre la varicelle :
Si pas d’antécédent clinique et sérologie négative
Si sérologie VIH est négative
De 12 ans à 18 ans révolus deux doses à au moins 6 semaines d’intervalle avec absence de
conception dans le mois qui suit.
• Programmer les rendez vous ultérieurs en fonction du schéma de rattrapage prescrit
DEUXIEME CONSULTATION
• Rendu des résultats des sérologies.
• Mise à jour de la vaccination ROR :
si la sérologie VIH est négative
si jamais vacciné et né après 1980 administrer deux doses de ROR à au moins un mois
d’intervalle
si femme en âge de procréer et née avant 1980 administrer une dose de ROR si sérologie ru-
béole est négative pas de conception dans le mois suivant la vaccination.
• Mise à jour de la vaccination hépatite B :
Si sérologie hépatite B négative (AgHBs négatif, Ac ant HBs négatif et Ac anti HBc négatif) :
Injecter trois doses d’hépatite B adulte à M0, M1 à M2 et M6
Si Ac HBc négatif et Ac HBs positif l’adulte a déjà été vacciné contre l’hépatite B,
• Mise à jour de la vaccination contre la varicelle :
Si pas d’antécédent clinique et sérologie négative
Si sérologie VIH est négative
De 16 ans à 18 ans révolus deux doses à au moins 6 semaines d’intervalle avec absence de
conception dans le mois qui suit.
Chez les femmes en age de procréer deux doses à au moins 6 semaines d’intervalle avec ab-
sence de conception dans le mois qui suit.
• Programmer les rendez vous ultérieurs en fonction du schéma de rattrapage prescrit.
Enfants 6 - 16 ans
JO 48-72h M2 M8 à 12
Sérologies en Ceggid
Lecture des résultats
VIH, VHB, VHC
JO 48-72h M2 M8 à 12
+ /- VHB + /- VHB (si
Méningite C + /-VHB (si vaccination
-selon séro vaccination
Si < 24 ans débutée)
-selon risque (CV) débutée)
• Survaccination
Survaccination (phénomène d’Arthus)
Effets secondaires (locaux, généraux)
difficulté en conditions précaires (impact sur adhésion communautaire)
Pas de risque de survaccination pour : Hib, HepB, Meningo, ROR, polio
Problème principal = DTC
• PCV13
Schéma de rattrapage
7 à 11 mois : 3 doses (M0, M2, M7-12)
> 1 ans : 2 doses (M0, M2)
> 2 ans : 0 dose (sauf FR sp.)
• NmC
Schéma vaccinal
de 12 mois à 24 ans : 1 dose (M0)
(+ 2nde dose : A5 dès 11 ans, selon Infovac)
• HepA
Majorité des enfants > 5 ans immunisés en pays en développement
Indiqué pour enfants placés en collectivité (MECS…)
si symptôme : faire sérologie ; Hep A confirmée : vacciner l’entourage
+ communautés de vie en situation d’hygiène précaire
+ fratrie si adoption
Schéma vaccinal : 1 (2) dose(s) : M0-M6/12 (non remboursé)
Problème de la vaccination en épidémie (pseudo échecs et attention au risque d’épidémie sco-
laire)
• VZV
prévalence faible en milieu tropical
de 12 à 18 ans sans ATCD ou histoire douteuse
CI : Immunodépression, TB maladie non traitée, grossesse
Schéma vaccinal à 2 doses : M0-M1
+/- sérologie varicelle prévaccinale
• ROR
non vaccinés de 2 à 16 ans
Schéma vaccinal 2 doses : M0-M1
CI = grossesse (et pendant 3 mois, immunodépression) et tuberculose non traitée (donc de pré-
férence dépistage TB avant, et le faire à la seconde consultation permet d’avoir le résultat de la
sérologie VIH, TB et bHCG)
• HiB
Morbidité ++ 4 à 18 mois (rare < 3 mois, > 5 ans)
Schéma de rattrapage :
6 à 12 mois : 2 doses + 1 rappel (M0-M2-M8/12)
12 mois à 5 ans : 1 dose
> 5 ans : 0 dose (sauf FR sp.)
• Tuberculose et BCG
Dépistage des migrants : enfants < 15 ans, IDR avant collectivités
Dépistage des populations très précaires :
- Hébergées stables (autour des cas)
- Difficiles d’accès (Dépistage Radio Itin Syst), pas ITL
Tests
Quantiféron (> 5 ans)
• Hep B
Schéma vaccinal : M0, M2, M5-6
Ado 11-15 ans (20 µg) : M0, M6-12
pays à forte prévalence : faire sérologie avant toute vaccination ! (Reco 2014)
Ac Anti HBs > 100 mUI/ml : protégé
Ac Anti HBs 10 - 100 mUI/ml : mémoire insuf, rappel à M6
Ac Anti HBs < 10 mUI/ml : + 1 injection et refaire séro après 1 mois (à M2) (résultats : idem, soit
3ème dose M5/6)
• Polio (VPO/VPI)
Polio endémique : Afghanistan, Inde, Nigéria et Pakistan + Cameroun, Éthiopie, Kenya, Somalie
et Syrie (2013)
VPO (3 doses + rappels) en cours de suppression mondiale
Excrétion postvaccinale (jusque 9 mois) : effet rappel /contacts
EII : Polio post vaccinales + entourage et flambées locales (réversion de neurovirulence)
Recommandation mondiale : ajouter 1 IPV après VPO (OMS)
(+++ si 3ème VPO récent, jeune < A ans, ou AEG)
(CDC : si 3ème dose avant 4 ans ou si mélange VPO/VPI)
• Le rattrapage vaccinal doit permettre la scolarisation la plus précoce. La mise à jour des vaccins
obligatoire doit survenir dans les 3 mois suivant l’admission en établissement scolaire ; ceci ne
pouvant constituer un élément limitant son inscription et son admission au moins temporaire (ar-
ticle R3111.17 du Code de la santé publique).
M 6 – 10 ans 11 – 15 ans
dtcP/DTCP*, Hep B, BS, Rx
0 DTCP*, Hep B, BS, Rx Tho
Tho
1 ROR, IDR, BCG ROR, IDR, BCG
2 DTCP, Hep B Hep A, Hep B
M 6 – 10 ans 11 – 15 ans
Deux tableaux sont ensuite proposés détaillant les vaccinations prioritaires à faire dès la
première consultation et les vaccinations secondaires à faire à partir de la deuxième consul-
tation.
► En Guyane Française
Une réflexion est actuellement menée en Guyane française pour évaluer la place que
pourrait occuper les TROD Ag HBs, voire anti HBs, dans le rattrapage vaccinal dans les lieux
où l'accès à la biologie est difficile.
- Les sérologies VHA et VZV ont été pratiquées dans un premier temps puis arrêtées au vu
du très fort taux de couverture immunitaire.
- Vaccination HPV et sérologie rubéole (+toxo) pour les MNA féminine, pour avoir une anté-
riorité tracée plus que pour la décision vaccinale car je ferais malgré tout au moins un (ou
deux) ROR (cf supra). En pratique seuls des garçons ont été reçus.
- Pour les autres vaccinations liées aux comorbidités (pneumocoque, grippe, HiB...) les
recommandations vaccinales habituelles sont suivies.
L'essentiel
Les expériences et les pratiques de rattrapage sont très diverses et incluent les situa-
tions de couverture vaccinale insuffisante, de retard à la vaccination, de rattrapage de
cohortes éligibles à de nouvelles recommandations ou encore de rattrapage pour les
étrangers par rapport au calendrier vaccinal français en vigueur.
Les études identifiées dans la littérature soulèvent la diversité des situations dans les-
quelles la question du rattrapage vaccinal est posée et l'hétérogénité des pratiques
dans ces différents contextes.
Les protocoles de rattrapage vaccinal décrits ensuite reflètent les pratiques dans des
centres spécialisés et mettent en évidence l'usage fréquent de sérologies systéma-
tiques pour le VHB, le VIH, la varicelleet le tétanos (souvent en postvaccinal) et la pra-
tique du dépistage de l'infection tuberculeuse latente. L'utilisation des autres sérologies
dans une perspective de rattrapage vaccinal apparaît plus limitée.
Les séquences de vaccinations et de sérologies proposées peuvent toutefois variées
entre les centres ; l'ensemble des vaccinations figurant au calendrier vaccinal sont
poursuivies.
cinaient que ceux répondants à certains critères (demandeurs d'asile, réfugiés, étudiants…).
Il s'agissait de la Grèce, la République Tchèque, la Finlande, l'Allemagne, le Danemarque,
les Pays-Bas.
Pour déterminer le statut vaccinal, la plupart des pays se réfèraient au carnet de vaccination
vérifié pendant la visite initiale de dépistage des migrants. Dans dix pays, l'hsitorique vacci-
nal était fondé sur le déclaratif sans preuve nécessaire, dans 7 pays soit fondé sur le décla-
ratif soit sur le carnet vaccinal. Deux pays utilisaient des sérologies prévaccinales pour dé-
terminer si une vaccination était nécessaire (Italie et Espagne).
Un rapport récent de l’OMS souligne l’hétérogénéité des politiques et des pratiques vacci-
nales en Europe ainsi que les barrières d’accès à la vaccination pour les migrants et refu-
giés (159).
Sur les 42 pays de la région OMS Europe disposant d'un programme national de vaccina-
tion, seulement 11 pays ont établi des recommandations spécifiques pour les migrants et les
réfugiés (la France n’en faisait pas partie) (cf Figure 8). Ces pays sont l’Allemagne, la Grèce,
l’Italie, la Lettonie, les Pays-Bas, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, le Tadjikistan, le
Royaume-Uni et l’Ouzbékistan.
Les programmes vaccinaux contenaient des recommandations générales concernant soit la
population migrante en générale soit seulement des groupes spécifiques tels que les en-
fants, les travailleurs, les réfugiés ou les demandeurs d’asile. Certains programmes natio-
naux incluent des recommandations applicables à des situations spécifiques comme des
situations épidémiologiques urgentes (Roumanie) ou des vaccins spécifiques (Portugal). Six
pays seulement ont des recommandations vaccinales incluant les migrants à la fois dans
leur programme vaccinal national mais également dans d’autre directives spécifiques à des-
tination des migrants (circulaires, recommandations nationales…). Il s’agissait de
l’Allemagne, la Grèce, l’Italie, le Portugal, la Slovaquie et le Royaume-Uni.
Les migrants sans droit au séjour n’ont accès aux services de vaccinations que dans très
peu de pays, du fait de barrières administratives au sein des pays hôtes et de l’absence
d’accès gratuit aux soins. Le manque de ressources humaines et financières, en particulier
de médiateurs culturels et/ou d’interprètes est vu comme un frein à la mise en œuvre de
politiques vaccinales nationales et au recueil systématique de données vaccinales. Les pro-
blèmes socio-économiques, socio-culturels et éducatifs restent des obstacles importants
pour les migrants et les réfugiés dans l’accès aux services vaccinaux disponibles. Des inter-
ventions ciblées ont montré leur efficacité dans l’amélioration de l’adhésion aux programmes
vaccinaux, chez les migrants et réfugiés. Un programme spécifique facilitant l’accès et
l’acceptation de la vaccination par les migrants est rapporté par 6 pays (sensibilisation, cam-
pagnes de rattrapage…).
Figure 8: Immunisation des migrants et refugiés dans les pays membres de la région OMS
Europe
Source: A review of evidence on equitable delivery, access and utilization of immunization services for migrants and refugees in the WHO Euro-
pean region. OMS, 2017
Hargreaves et al. (160, 161) ont étudié les politiques vaccinales à destination des popula-
tions migrantes primo-arrivantes dans 32 pays européens dont la France.
L’objectif principal de cette étude était de connaître les pratiques actuelles de chaque pays
concernant la vaccination des migrants, l’existence et l’application de recommandations
nationales, les différences d’approche des enfants et des adultes, l’existence d’un coût.
L’enquête devait permettre d’étayer des stratégies pour développer la vaccination.
Un questionnaire unique a été soumis à un expert par pays de l’UE/EEA et la Suisse. Les
pays inclus étaient : Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Chypre, République Tchèque,
Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Islande, Irlande, Italie,
Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays Bas, Norvège, Pologne, Portugal,
Figure 9 : Vaccinations administrés chez les adultes et enfants migrants: approches identifiés
à travers l'Europe, 2017 (n = 32 pays).
La conduite concernant la vaccination des migrants à statut vaccinal inconnu est variable
selon les pays. La plupart (30 sur 32) proposent une revaccination complète des enfants
selon le calendrier vaccinal local. Quatre pays rapportent que les adultes ne sont pas du tout
vaccinés en rattrapage, un seul pays rapporte l'uilisation des sérologies avant d’effectuer un
rattrapage vaccinal chez l’adulte.
L’aspect du financement est également variable : dix pays rapportent que le coût de la vac-
cination revient à la personne vaccinée. Un seul pays rapporte la gratuité mais pour les en-
fants uniquement. Un autre rapporte que la vaccination au cours de la première visite médi-
cale à l’arrivée est gratuite mais pas les suivantes.
L'essentiel
A l'issue de la revue de la littérature, peu d’études ont étudié les pratiques de rattra-
page vaccinal auprès des personnes à statut vaccinal inconnu et plus particulièrement
des personnes migrantes. Cependant, les enquêtes disponibles soulignent
l’hétérogénéité des pratiques, des recommandations, des politiques et des moyens
consacrés à cette question et l’utilité de disposer de recommandations nationales voire
européennes claires et applicables. De nombreux freins à la mise en œuvre du rattra-
page vaccinal ressortent aussi de ces travaux et notamment la difficulté d'appliquer
des recommandations trop complexes et la prise en charge financière de la vaccination
qui est hétérogène.
► Hépatite A
Immunité préalable
Pays Source Population
Seuil Ig G
Selon seuil du fabricant
91.2 % ;
604 demandeurs
Variable selon les régions d'origine: 78.1%
Jablonka et d'asile ou réfugiés de 2
pour l'Europe, 91.5% pour le bassin
Allemagne al., 2017 à 68 ans (80%
méditerranéen de l'Est, 94.5% pour l'Afrique
(169) originaires du Moyen
et 100% pour le sud-est asiatique
Orient)
Variable selon l'âge
70.3% [IC 95% 60.4–79.1%] chez < 18 ans
620 demandeurs
d'asile originaires de Seuil hépatite A ≥_20 mUI/mL
Freidl et al.,
Pays-Bas Syrie, Iran, Iraq, 84% (selon pays d'origine : 53,7 % Iran–
2018 (195)
Afghanistan, Erythrée 100% Erythrée)
et Ethiopie
► Rougeole
Absence d'immunité
Séroprévalence
Pays Source Population préalable
Seuil de IgG
(% séronégatifs IgG)
Jablonka et 678 nouveaux
Allemagne 7.4 % [IC 95 % : 5.5-9.6]
al., 2016 (197) réfugiés
Seuil >13,4 AU/mL
Jablonka et 552 réfugiés en
Allemagne 89.9 % [IC 95% : 5.3 % [IC 95% 3.4–7.2%]
al., 2017 (198) centres d'accueil
87.3–92.4%]
Enfants nés hors Allemagne:
Enquête N?
Enfants nés hors
séroprévalence Allemagne: N? seuil: < 150 mIU/ml
Poethko-
chez 13 977 14.7 % [IC 95%:11.7–18.4]
Allemagne Müller et al., seuil: ≥ 350 mIU/ml
enfants et vs 8.5% chez les enfants
2012 (199) 76.9 % [IC 95%
adolescents de 0 migrants nés en Allemagne et
à 17 ans 73.0–80.3]
10,0% chez les enfants non
migrants (p<0.001)
Réfugiés
résidents dans un
centre d'accueil Seuil fabricant ELISA : <9
Takla et al., UI/mL
Allemagne avec cas de
2012 (200)
rougeole déclaré 39 /300 (13%)
originaires de 18
pays différents
243 migrants
Llenas-García séropositifs au
Espagne et al., 2013 VIH pris en 92.2% 4,9%
(201) charge en service
spécialisé
116 détenus
masculins
Gétaz et al., 7 / 116 (soit 6% [IC 95% 2.5–
Suisse principalement
2011 (202) 12.0])
d'origine africaine
et des balkans
Seuil qualitatif
23,647
79.9 % [IC 95%:
échantillons de
79.4–80.4]
Toikkannen et demandeurs
Allemagne (selon pays
al., 2016 (203) d'asile en centre
d'accueil de + de d'origine min- max
12 ans : 68.8% Rwanda-
95.2% Somalie)
622 Demandeurs Seuil: ≥ 0.20 IU/mL
d'asile adultes 88%
Freidl et al., originaires de
Pays-Bas (selon pays
2018 (195) Syrie, Iran, Iraq,
Afghanistan, d'origine min- max:
Erythrée et 83,5 Iran –93%)
Absence d'immunité
Séroprévalence
Pays Source Population préalable
Seuil de IgG
(% séronégatifs IgG)
Ethiopie
79,9% (Erythrée) à
100% (Pakistan et
256 migrants
Bungladesh) avec
demanderus
des taux
d'asile arrivants
supérieurs aux
en Italie (52%
Ceccarelli et couvertures
Italie originaires
al., 2018 (204) vaccinales
d'Erythrée et 31%
annoncées par
d'Afrique de
l'OMS pour le
l'ouest et 16%
Sénégal, Mali,
d'Asie)
Nigéria, Pakistan
et Bangladesh
Source : adapté de Mipatrini et al. en 2017 (12)
► Oreillons
Absence d'immunité
Séroprévalence préalable
Pays Source Population
Seuil de IgG (% d'individus séronégatifs
IgG)
Jablonka et
Allemagne al., 2016 678 nouveaux réfugiés 10,2 % [IC 95 % : 8.0-12.5]
(197)
Enfants nés hors
Enfants nés hors Allemagne: N?
Enquête Allemagne: N? Seuil: < 16 RU/ml
Poethko- séroprévalence chez
Allemagne Müller et al., 13,930 enfants et 18.7 % [IC 95% 15.2–22.7]
Seuil: ≥ 22 RU/ml vs 16.0% chez les enfants
2012 (199) adolescents de 0 à 17
ans 75.5 % migrants nés en Allemagne
[IC 95%: 71.0–79.4] et 14,8% chez les enfants
non migrants (p=0,152)
239 migrants
Llenas-
séropositifs au VIH pris
Espagne García et al., 70.3% 22.2%
en charge en service
2013 (201)
spécialisé
622 Demandeurs ≥45 IU/mL
d'asile adultes
Freidl et al., 91% (selon pays
Pays-Bas originaires de Syrie,
2018 (195) d'origine 81 Iraq–
Iran, Iraq, Afghanistan,
Erythrée et Ethiopie 95,4% Iran)
► Rubéole
Absence d'immunité
Séroprévalence préalable
Pays Source Population
Seuil de IgG (% d'individus séronégatifs
IgG)
Enfants nés hors
Enquête Allemagne: N?
Enfants nés hors
séroprévalence Allemagne: N? Seuil: < 8 UI/ml
Poethko-
chez 13,968 19.5 % [IC 95%: 16.3–23.1]
Allemagne Müller et al., Seuil: ≥ 11 UI/ml
enfants et vs 10.0% chez les enfants
2012 (199) 79.6 % [IC 95%:
adolescents de 0 migrants nés en Allemagne
à 17 ans 75.8–82.9]
et 10,5% chez les enfants
non migrants (p<0.001)
Jablonka et
678 nouveaux
Allemagne al., 2016 2,2 % [IC 95 %: 1.2-3.4]
réfugiés
(197)
Seuil >20 IU/mL
23,643
85.1 % (84.7–85.6)
échantillons de
Toikkannen (selon pays
demandeurs
Allemagne et al., 2016 d'origine min- max :
d'asile en centre
(203) 66,2% Bosnie
d'accueil de + de
12 ans Herzegovie- 97.9%
Mali)
Jablonka et Seuil > 11IE/mL
554 réfugiés en
Allemagne al., 2017 86.6% [IC 95% 4.9% [IC 95%: 3.2–6.5%]
centres d'accueil
(198) 83.9–89.3%]
262 migrants
Llenas- séropositifs au
Espagne García et al., VIH pris en 89.3% 28 (10.7 %)
2013 (201) charge en service
spécialisé
7.7% (616/8025) chez les
Seuil: ≥10 IU/mL femmes nées hors des
Kakoulidou Sérums de
95.8% pays nordiques et 10.2%
Suède et al., 2010 femmes prélevés
(39,890/41,637) en (118/1155) des immigrées
(205) en prénatal
population générale récentes et réfugiées en
suède
Sang séché (papier
buvards):
Originaire du reste de
l'Europe (n= 1340)
Hardelid et 18882 sérums de 2.5% [IC 95%: 1.9, 3.4]
Royaume-
al., 2009 femmes prélevés Afrique du nord, Asie
uni
(206) en prénatal centrale et de l'Ouest
(n=868)
3.6% [IC 95% 2.5, 5.2]
Amérique (n= 536)
4.1% [2.6, 6.5]
Absence d'immunité
Séroprévalence préalable
Pays Source Population
Seuil de IgG (% d'individus séronégatifs
IgG)
Asie de l'Est et du sud -est
et Océanie (n= 536)
3.9% [IC 95%: 2.3, 6.5]
Afrique Sub-Saharienne
(n=1732):
5.1% [IC 95%: 4.1, 6.3]
Asie du Sud (n= 2117)
6.2% [IC 95% 5.2, 7.4]
622 demandeurs
d'asile adultes Seuil ≥10.0 IU/mL
Freidl et al., originaires de 94% (selon pays
Pays-Bas
2018 (195) Syrie, Iran, Iraq, d'origine min- max:
Afghanistan, 84 Iraq–98%)
Erytrée et Ethiopie
Source : adapté de Mipatrini et al en 2017 (12)
► Varicelle
Absence d'immunité
Séroprévalence préalable
Pays Source Population
Seuil de IgG (% d'individus
séronégatifs IgG)
678 nouveaux
Jablonka et
Allemagne réfugiés (origine 3.3 % [IC 95 % 1.9-4.9]
al., 2016 (197)
non renseignée)
554 réfugiés en >100 UI/L
Jablonka et centres d'accueil
Allemagne 91.2% [IC 95% : 2.5 % [IC 95%: 1.4–4.0%]
al., 2017 (198) (83% originaires du
Moyen Orient) 88.8–93.3%]
Seuil qualitatif:
23 647 échantillons
87.5 [IC 95%: 87.1–
de demandeurs
Toikkannen et 87.9)
Allemagne d'asile en centre
al., 2016 (203) (selon pays d'origine
d'accueil de + de 12
ans min- max : 64,0%
Sudan- 93,4% Syrie)
289 migrants
Llenas-García
séropositifs au VIH
Espagne et al., 2013 95.2% 4,8%
pris en charge en
(201)
service spécialisé
29 Soudanais et 2 96% après l'épisode 16 soit 52% considérés
Lesens et al., érythréens venant épidémique avec un non immuns à leur arrivée
France
2016 (21) de Calais en centre taux d’attaque de en France (avant
d’hébergement 39% l’épisode épidémique)
de Valliere et 248 demandeurs 12/74 testés soit 16,2 %
Suisse
al., 2011 (25) d'asile (rapportant l'absence
Absence d'immunité
Séroprévalence préalable
Pays Source Population
Seuil de IgG (% d'individus
séronégatifs IgG)
d'antécédents de
varicelle)
110 prisonniers
Gétaz et al., 14/110 testés soit 12.7%
Suisse majoritairement
2010 (207) [IC 95%: 6.5-18.9]
migrants
622 demandeurs
d'asile adultes Seuil: 0.26 IU/mL
Freidl et al., originaires de Syrie, 96% (selon pays
Pays-Bas
2018 (195) Iran, Iraq, d'origine 92 Iran–
Afghanistan, 98% Iraq)
Erytrée et Ethiopie
Source : adapté de Mipatrini et al en 2017 (12)
Dans l'étude de Jablonka et al., 2016 (197), les taux de séropositivité des personnes mi-
grantes étaient globalement bons avec 90.9 % [IC 95 % : 88.8-93.1] immunisées contre les
maladies ROR mais étaient très variable selon l'âge avec des valeurs nettement plus faibles
chez les enfants : 73,1 % des réfugiés mineurs présentaient une immunité complète contre
les 3 maladies ROR, et seuls 68.9 % des enfants et adolescents étaient immunisés contre
les 4 maladies ROR et varicelle.
Dans l'étude de Jablonka et al., 2017 (198), 27,9% des personnes migrantes arrivant en
centres d'accueil, présentaient une immunité incomplète contre les 3 maladies ROR. Il
s'agissait majoritairement d'hommes adultes originaires de Syrie, d'Afghanistan d'Irak, du
Pakistan et du Soudan.
Dans l'étude de Llenas-García et al. (201), portant sur des migrants séropositifs au VIH, le
statut séronégatif au virus varicelle Zona (VZV-IgG) est associé statistiquement au fait d'être
originiaire d'Afrique sub-saharienne (prevalence ratio [PR]: 6.52 [IC95% CI: 1.71-24.84]; p
=0.006), alors qu'un niveau d'education secondaire est un facteur protecteur (PR: 0.25 [IC
95% : 0.07-0.97]; p =0.045). Quatorze patients (4.8%) avaient une indication au vaccin
contre la varicelle; et 81 patients (29.7%) avaient une indication au vaccin ROR, la plupart du
temps en raison de l'absence d'immunité vie à vis des oreillons (IgG negatif : 53.1%) ou de la
rubéole (IgG negatif: 24.7%).
► Diphtérie
Séro-prévalence Absence
Pays Source Population d'immunité
Seuil de IgG préalable
Grabmeier–
713 Patients infectés par Seuil >0.1 IU/ml
Pfistershammer
Autriche le VIH suivis en clinique,
et al., 2015 84%
migrants
(208)
250 Patients VIH-1
originaires d'Afrique su-
Mullaert et al., Seuil ≥ 0.1 IU/ml 69.0%
France saharienne sous
2015 (166) [IC 95%: 63.2–74.7]
traitement (cohorte
ANRS)
620 Demandeurs d'asile Seuil ≥ 0.01 IU/mL
en centres d'acceuil
Freidl et al., 82% (selon pays
Pays-Bas originaires de Syrie, Iran,
2018 (195) d'origine 65 % Afghan–
Iraq, Afghanistan,
Erythrée et Ethiopie 88% Iran)
► Tétanos
Séro-prévalence Absence
Pays Source Population d'Immunité
Seuil > 0.1 IU/ml préalable
Grabmeier-
711 Patients infectés par
Pfistershammer
Autriche le VIH suivis en clinique, 51%
et al., 2015
N? migrants
(208)
250 Patients VIH-1
originaires d'Afrique sub-
Mullaert et al.,
France saharienne sous 70.8% [IC 95%: 65.0–76.3]
2015 (166)
traitement (cohorte
ANRS)
78% population totale
Rapisarda et Selon région d'origine:
al., 2014 4116 travailleurs du
Italie Italie (n=1530) 91% <0.001
bâtiment
(210) Roumanie (n=567) 83%
Albanie (n=215) 81%
Séro-prévalence Absence
Pays Source Population d'Immunité
Seuil > 0.1 IU/ml préalable
Maroc (n=236) 64%
Tunisie (n=385) 81%
Syrie (n=221) 84%
Egypte (n=962) 63%
Tabibi et al., 96 Éleveurs d'origine 80,8% (vs 91,1% chez les 19.2% (vs
Italie
2013 (211) étrangère éleveurs italiens) 8.6%).
Steens et al., 7903 individus
Pays-Bas 94%
2010 (212) N migrants?
92 enfants migrants de 6
mois à 16 ans originaires 1 mois après un rappel:
de 23 pays différents Seuil > 0,1 UI/mL:
de la Fuente et majoritairement Europe
Suisse 55/55 testés (soit 100,0 %)
al., 2013 (213) de l'Est et Afrique su-
saharienne (68 sans Seuil < 1,0 UI/mL:
documentation de 2/ 55 testés (soit 3,6 %)
vaccination)
Seuil [0.1-0,5 IU/mL[ :
678 refugiés adultes
avec bilan en centres 19.8 % [IC 95%: 16.8–23.0]
Seuil [ 0,5-1 IU/mL [: 27.9 % [IC
Jablonka et al., d'accueil majoritairement
Allemagne 95%: 24.5–
2017 (209) masculins sans 8.7 % [IC 95%: 6.8–10.9] 31.3]
vaccination antérieure Seuil >1 UI/mL :
déclarée (678/ 801)
43.7 % [IC 95%: 39.7–47.3]
Seuil ≥ 0.01 IU/mL
620 demandeurs d'asile 98% (selon pays d'origine
adultes originaires de 86 % Erythrée –100%)
Freidl et al.,
Pays-Bas Syrie, Iran, Iraq,
2018 (195)
Afghanistan, Erytrée et Seuil ≥ 1 IU/mL
Ethiopie 82% (selon pays d'origine
41 Erythrée–96% Iran)
► Poliomyélite
Immunité préalable
Pays Source Population Prévalence (test de neutralisation sur
plaques)
Mullaert et 250 Patients VIH-1 Seuil titre d'Ac neutralisant
France al., 2015 originaires d'Afrique ≥ 10
(166) sub-saharienne sous 64.4% [IC 95%: 58.5–70.3]
Immunité préalable
Pays Source Population Prévalence (test de neutralisation sur
plaques)
traitement (cohorte 3 virus
ANRS) 87.2% [IC 95%: 83.1–91.3]
virus polio 1
84.8% [IC 95%: 80.4–89.3]
virus polio 2
72.8% [IC 95%: 67.3–78.3]
virus polio 3
12/629 (soit 1,9
629
Böttcher et %) excréteurs de
refugiés/demandeurs
Allemagne al., 2015 virus type Sabin
d'asile syriens âgés
(214) dans les selles
de moins de 3 ans
(PCR)
Seuil titre d'Ac neutralisant
573 refugiés ≥8
Tafuri et al., /demandeurs d'asile 99.6 % polio virus 1
Italie
2010 (215) africains et
asiatiques 99.8% polio virus 2
99.5% polio virus 3
152 Migrants dans
centre d'acceuil à
0 / 152 excréteurs
Bari dont 30%
Tafuri et al., de virus type
Italie provenant
2012 (216) Sabin dans les
d'Afghanistan, du
selles (PCR)
Nigeria, et du
Pakistan
Seuil titre d'Ac neutralisant
300 demandeurs ≥8
d'asile adultes 91% (selon pays d'origine
Freidl et al., originaires de Syrie, 88–94%) polio virus type 1
Pays-Bas
2018 (195) Iran, Iraq, 95% (90–98%) polio virus
Afghanistan, Erytrée type 2
et Ethiopie 82% (76–86%) polio virus
type 3
► Coqueluche
► Méningocoques
► Fièvre jaune
Séroprotection
Pays Source Population Seuil titre d'Ac neutralisant
aYF17D-specifique > 10
250 Patients VIH-1 originaires
Mullaert et al.,
France d'Afrique su-saharienne sous 85.9% [IC 95% 81.6–90.2]
2015 (166)
traitement (cohorte ANRS)
► Papillomavirus humains
L'étude de Bruni et al. (217), met toutefois en évidence une très forte hétérogénéité intra
pays et intra régionale. La distribution par classe d’âge reflètait un premier pic chez les
femmes jeunes (< 25 ans) et dans certaines régions, un second pic modeste était observé
après 40 ans. Ce second pic était clairement identifié chez les plus de 45 ans en Amérique
central et Amérique du Sud et chez les plus de 55 ans en Afrique de l'Est. Parmi les femmes
présentant des données avec un typage d’HPV (n=215 568), les 5 les plus fréquemment
retrouvés dans le monde était HPV-16 (3.2%), HPV-18 (1.4%), HPV-52 (0.9%), HPV-31
(0.8%), et HPV-58 (0.7%).
Dans l'étude de Chironna et al. (218), la prévalence de l'HPV était supérieure à celle obser-
vée chez les femmes italiennes (39,1% versus 30,4%) (221). Les génotypes les plus fré-
quemment retrouvés étaient le HPV 53 chez 13.5 % [IC 95 % : 4.8–22.3] des femmes HPV
positive, suivi du type 16 chez 12.0 % de celles-ci [IC 95 % : 3.6–20.1]. Les autres génotypes
canécrogènes ou possiblement cancérogènes (35, 39, 45, 51, 58, 66 et 68) ont été retrouvés
chez 8.5 % [IC 95 %: 1.4–15.6] des femmes positives.
Dans l'étude de Tornesello et al. (219), la prévalence de l'HPV était supérieure à celle obser-
vée chez les femmes italiennes (57,9% versus 19.4% chez les femmes nées en Italie).
Dans une étude allemande de Mikolajczyk et al. (226), le statut vaccinal pour le ROR et
l'hépatite B chez les enfants d'âge pré-scolaire a été examiné au cours des examens d''en-
trée en collectivités obligatoires en Baviaire de 2004 à 2005 (N = 2,043). Aucune différence
sur le statut vaccinal n'a été mise en évidence en fonction du score d'acculturation.
La couverture vaccinale à au moins 3 doses d'hépatite B était similaire parmi les immigrés et
la population d'origine allemande, mais le risque de schéma incomplet (1 ou 2 doses) par
rapport au schéma complet était statisquement plus élevé (OR = 2.74 [IC 95% : 1.34-5.61] et
le risque d'absence de vaccination plus faible (OR = 0.30 [IC 95%: 0.12-0.77] parmi les mi-
grants moins acculturés comparée à la population allemande.
L’étude de Nakken et al. (227) évalue le statut vaccinal et les besoins de santé d’une popula-
tion de migrants en centre d’accueil au Danemark. Le rattrapage vaccinal est basé sur
l’interrogatoire seul et la connaissance du calendrier vaccinal du pays d’origine, sans aucune
réalisation de sérologie qui est jugée trop coûteuse et difficile à mettre en œuvre en pratique.
Parmi les 2 126 enfants demandeurs d’asile inclus, 33% n’étaient pas à jour de leurs vaccins
si on considérait les recommandations danoises, 7% partiellement et 60% correctement. Les
garçons, les enfants âgés de 12 à 17 ans et les enfants originaires d’Afghanistan et
d’Erythrée étaient ceux qui présentaient les couvertures vaccinales les plus faibles. Les vac-
cins les plus souvents administrés étaient DTPCaHib et VPC13.
La mise en œuvre du rattrapage vaccinal semble inégale entre les enfants migrants et les
enfants nés dans le pays d’accueil, avec un retard pour les premiers (228, 229).
Une étude danoise a comparé à partir de registre national la couverture vaccinale des en-
fants réfugiés qui ont obtenu un permis de résidence au Danemark entre 1993 et 2010 (n=16
701) à celle d'enfants nés au Danemark et appariés selon un ratio 1:6 sur le sexe et l’âge (n=
100 206) (228).
La couverture vaccinale pour l'ensemble des vaccinations des enfants réfugiés était significa-
tivement moins élevée que celles dans la cohorte des enfants nés au Danemark. Le taux de
couverture vaccinale le plus faible était retrouvé pour la vaccination contre le DTCaP
(HR=0,50 [IC 95 % : 0.48–0.51]. La participation des enfants aux examens de santé était
aussi plus faible parrmi les réfugiés avec le taux de participation le plus faible constaté pour
la visite des 5 ans (HR=0,48 [IC 95 %: 0,47–0,50]. L'ajustement de l'analyse selon les reve-
nus des parents augmentait les Hazard ratio de 10 à 20%.
Une autre étude danoise a comparé à partir de registre national la couverture vaccinale de la
vaccination contre le HPV des filles réfugiées qui ont obtenu un permis de résidence au
Danemark entre 1994 et 2010 (n=3 264) à celle de filles nées au Danemark et appariées sur
le sexe et l’âge (n=19 584) (229).
La couverture vaccinale des filles réfugiées était signigifactivement moins élevée que celle
dans la cohorte des jeunes filles nées au Danemark pour celles concernées par le pro-
gramme de vaccination de routine (OR ajusté sur le niveau de revenu =0.73 [IC95% 0.61–
0.89]). Après ajustement sur le niveau de ressources, la différence n'était plus significative
pour celles concernées par le programme de rattrapage (OR=0.88 [IC 95%: 0–76–1.01]). La
région d’origine, la durée de résidence et le revenu étaient les autres facteurs associés.
Les auteurs soulignent que les filles sont confrontées à des défis en matière d'accès et d'uti-
lisation des soins de santé au-delà de ceux qui peuvent être attribués aux effets déjà connus
du revenu dans la prévention de l'HPV.
Un constat similaire a été fait en France chez les enfants en situation de précarité dont les
couvertures vaccinales semblent particulièrement faibles (12, 223, 230).
L'essentiel
A partir des études identifiées ci-dessus portant sur la couverture vaccinale des per-
sonnes migrantes en Europe, il peut être fait le constat suivant :
• L'infection chronique par le virus de l'hépatite B est une préoccupation chez les mi-
grants, en particulier chez ceux originaires d'Asie du Sud-Est, du Pacifique et
d'Afrique sub-saharienne où la séroprévalence de l'hépatite B est la plus élevée ain-
si que chez les migrants originaires de l'Europe de l'Est et d'Asie centrale où la sé-
roprévalence est intermédiaire. Le dépistage est donc essentiel pour identifier les
personnes malades mais aussi pour évaluer l'immunité acquise ou post vaccinale
dans un contexte où la couverture vaccinale est faible (variant de 10 à 50%) ;
• L'immunité vis-à-vis de l'hépatite A est variable de 70 % à 90 % selon l'origine géo-
graphique et l'âge ;
• L'immunité est insuffisante vis-à-vis de la rougeole puisque, selon les études, entre
77 % et 90 % des migrants, demandeurs d'asile ou réfugiés possèdent des anti-
corps Ig G ;
• La séroprévalence vis-à-vis de la diphtérie est très variable selon les pays d'origine
mais aussi selon les seuils considérés variant de 28 % à 84 % pour des seuils supé-
rieurs à 0,1 UI/ml ; toutefois l'absence d'immunité préalable chez les migrants
semble rare (moins de 2 %) ;
• Près de 20 à 30 % des migrants adultes présentent des seuils anticorps anti-
tétaniques inférieurs à 0,1 UI/ml suggérant la possible absence d'immunité préa-
lable au regard du tétanos chez un grand nombre de migrants ;
• L'immunité préalable vis-à-vis de la poliomyélite semble élevée (supérieure à 90 %)
parmi les migrants mais là encore des disparités régionales existent ;
• Le portage du méningocoque a été très peu étudié chez les migrants mais 5% des
demandeurs d'asile seraient porteurs asymptomatiques ;
• La prévalence des papillomavirus chez les femmes migrantes est plus élevée que
dans la population générale selon plusieurs études et la couverture vaccinale sou-
vent nulle, le vaccin ayant été introduit dans peu de calendriers vaccinaux.
Enfin, plusieurs études soulignent une couverture vaccinale moindre chez les enfants
immigrés par rapport aux enfants vivants dans leur pays d'origine, y compris chez des
enfants arrivés depuis plusieurs années, suggérant ainsi des inégalités d'accès à la
vaccination dans les pays d'accueil.
Les anticorps peuvent être mesurés par hémagglutination passive ou par méthode immuno-
enzymatique de type ELISA.
Le test de référence pour la détection des anticorps anti-tétanique est le test de neutralisa-
tion in vivo réalisé chez la souris parce qu'il permet une mesure de l'antitoxine active dans le
sérum. Ce test est sensible, détectant les anticorps neutralisants à des titres très faibles de
0,001 UI/mL. Toutefois, il n'est pas utilisé en routine. Il est établit que le seuil minimum d'an-
ticorps nécessaire pour une protection clinique est de 0,01 IU/mL par cette technique (233).
L'intéraction entre les anticorps anti-tétanique et la toxine tétanique ou toxoide tétanique peut
être également mesurée in vitro par haemagglutination passive, par radioimmunoessai (RIA)
ou par une méthode immunoenzymatique (standard or modified enzyme-linked immunosor-
bent assays (ELISAs), et par des tests rapides d'immunofluorescence. Ces tests sont
simples, rapides et peu couteux (à l'exception du test par radioimmunoessai) mais moins
spécifique que la méthode de neutralisation in vivo. Les tests ELISAs sont les plus commu-
nément utilisés pour détecter les anticorps antitétanique Ig G. Une bonne corrélation entre
les ELISA indirect et les essais de neutralisation a été démontré (234, 235), dès lors que les
concentrations en anticorps sont supérieures à 0,16–0,2 IU/mL (234). La plus faible valeur
ELISA prédictive avec fiabilité de la protection clinique est de 0,16 IU/mL (234).
Selon l'OMS, pour les tests de neutralisation in vivo ou les titrages immuno-enzymatiques
ELISA modifiés, il est estimé généralement que les concentrations dépassant 0,01 UI/ml
sont protectrices, tandis que des concentrations d’anticorps d’au moins 0,1-0,2 UI/ml sont
considérées comme protectrices pour les méthodes ELISA standard (232). Toutefois, des
cas de tétanos ont été constatés chez des sujets dont la concentration en anticorps était
supérieure à ces seuils. Ainsi, une concentration en anticorps normalement considérée
comme protectrice ne constitue pas nécessairement une garantie d’immunité dans toutes les
circonstances. L'objectif doit être de maintenir une forte concentration en anticorps tout au
long de la vie.
Dans sa mise à jour sur le tétanos en 2018, l'OMS considère (232) qu'il existe peu d'informa-
tion sur le bénéfice clinique du TQS® et les études publiées portent sur de relativement
faibles effectifs (par exemple n= 97 (241), n=200 (238), n=299 (240), n=988 (239) et
n=1 018 (236).
Quatre de ces études ont été réalisées dans les services d'urgences et ont rapporté des
sensiblités et spécificités moyennes comparées aux techniques les plus couramment utili-
sées d'ELISA. Ces performances sont détaillées dans le Tableau 25 extrait du rapport de
l'OMS (232).
Tableau 25 Sensibilités et spécificités par rapport aux tests ELISA issues des études menées
avec le TQS®
Sensibilité Spécificité
Seuil de
Etudes Milieu Population (%) [IC (%) [IC VPP VPN
détection
95%] 95%]
Sang total
Réalisation
Stubbe et al., 299 Patients non 0,15
dans les 85,3 % 87,2 % 92,1 77,2
2007 (240) porteurs de plaie IU/mL
services
d'urgences
Sang total,
réalisation
Stubbe et al., 299 Patients non 0,10
dans les 93,9 % - - -
2007 (240) porteurs de plaie IU/mL
services
d'urgences
Sensibilité Spécificité
Seuil de
Etudes Milieu Population (%) [IC (%) [IC VPP VPN
détection
95%] 95%]
Sang
capillaire,
Colombet et 69 % 98 %
réalisation 932 Patients
al., 2005 0,2 IU/mL - -
dans les porteurs de plaie [66-72] [90-99]
(239)
services
d'urgences
Sang total,
Colombet et 84 % 99 %
réalisation 927 Patients
al., 2005 0,2 IU/mL - -
en porteurs de plaie [82-86] [92-100]
(239)
laboratoire
Sérum,
Colombet et 86 % 99 %
réalisation 932 Patients
al., 2005 0,1 IU/mL - -
en porteurs de plaie [83-88] [93-100]
(239)
laboratoire
Sérum,
Paulke-
réalisation 55 % 100 %
Korinek et 100 patients non
dans les 0,1 IU/mL 100% -
al., 2008 porteurs de plaie [43-66] [82-100]
cliniques du
(241)
voyage
Sérum,
Hatamabadi réalisation 86 % 98 %
200 patients
et al., 2011 dans les 0,1 IU/mL 99,3 % 65,1%
porteurs de plaie [80-91] [87-100]
(238) services
d'urgences
Sang total 0,2 IU/mL
ou sérum, (sang 83,0 % 99,6 % 42,9%
Elkharrat et 97,5 %
réalisation 1018 Patients total),
al., 2010 [80.4- [98.9 - [37.1 -
dans les porteurs de plaie [92-99]
(236) 0,1 IU/mL 85.3] 99.9] 48.9]
services
d'urgences (sérum)
Plusieurs autres études ont été identifiées à partir de la littérature comparant les perfor-
mances des tests rapides à la technique de référence ELISA.
Tableau 26: Sensibilités et spécificités par rapport aux tests ELISA issues des études menées
avec le TQS® identifiées à partir de la recherche de la littérature.
Référence,
Sensibilité Spécificité
Etudes Milieu Population Seuil de
(%) (%)
détection
Sang total (veineux), ELISA
Cavenaile et 1744 patients non
réalisation dans les 93 % 94 %
al., 2012 (237) porteurs de plaie 0,15UI/mL
services d'urgences
Sang total (veineux), ELISA
Cavenaile et 1744 patients non
réalisation dans les 92 % 98 %
al., 2012 (237) porteurs de plaie 0,10UI/mL
services d'urgences
Schlumberger 115 sérums de ELISA
sérum, réalisation en
et al., 2015 patients 100% 1%
laboratoire, TQS 0,1UI/mL
(242) cambodgiens
Référence,
Sensibilité Spécificité
Etudes Milieu Population Seuil de
(%) (%)
détection
Schlumberger 115 sérums de ELISA
sérum, réalisation en
et al., 2015 patients 91% 12%
laboratoire, Tétanotop 0,1UI/mL
(242) cambodgiens
Schlumberger 80 sérums de Séro-
sérum, réalisation en neutralisation
et al., 2015 patients 100% 1%
laboratoire, TQS
(242) cambodgiens 0,01 IU/mL
Schlumberger 80 sérums de Séro-
sérum, réalisation en neutralisation
et al., 2015 patients 91% 14%
laboratoire, Tétanotop
(242) cambodgiens 0,01 IU/mL
Dans l'étude de Cavenaile et al. (237), la valeur prédictive positive du TQS était 99 % et la
valeur prédictive négative de 81 % (référence ELISA 0,1UI/mL).
Dans l’étude de Schlumberger et al. (242) réalisée au Cambodge, les raisons évoquées pour
expliquer la très faible spécificité retrouvées sont la présence dans les sérums des patients
d’anticorps non protecteurs contre la maladie, due à une exposition régulière à la bactérie
(plaies chroniques mal soignées, présence de bétail).
L’étude suisse de Garcia de la Fuente et al. (213) est une étude rétrospective monocentrique
en consultation hospitalière portant sur 92 enfants immigrés primo-arrivants, provenant de 32
pays. Les auteurs émettent l’hypothèse qu’un enfant vacciné contre le tétanos l’est aussi
contre la diphtérie, la poliomyélite et la coqueluche. Selon les recommandations nationales
en vigueur en Suisse, chaque sujet reçoit une dose de rappel vaccinal. Les enfants de moins
de 8 ans ont reçu une dose de vaccin contenant l’anatoxine tétanique, soit par un vaccin
pentavalent pour les sujets immunisés contre l’hépatite B, soit par un vaccin hexavalent
(DTPCa-HiB-VHB) soit par un pentavalent (sans VHB). Les enfants de plus de 8 ans rece-
vaient une dose de vaccin dTP ou dTP-ca.
Une sérologie antitétanique a été effectuée 1 mois après la dose vaccinale par méthode
ELISA. Lorsque le dosage en anticorps était inférieur à 0,5 UI/mL, les sujets recevaient deux
doses supplémentaires de vaccin, lorsque ce dosage était entre 0,5 et 1 UI/mL une seule
dose supplémentaire était administrée.
Seulement 4 patients avaient une preuve du statut vaccinal. Au total, 68 patients ont reçu
une seule dose vaccinale dont 63 avaient un statut vaccinal inconnu, et 55 d’entre eux ont
effectué une sérologie (87,3%). La grande majorité des résultats de sérologie étaient supé-
rieurs à 0,1 UI/mL à l'exception de 2 patients présentant un taux (3,6%) inférieur à 1 UI/mL.
Ces deux patients ont donc reçu une dose vaccinale supplémentaire. Les auteurs émettent
l’hypothèse selon laquelle le dosage post-dose est un meilleur indicateur d’une immunisation
préalable que le dosage pré-dose, car il mesure la réponse anamnestique. Par ailleurs, les
auteurs concluent que la vaccination chez les enfants à statut vaccinal inconnu devrait être
suivie d’une sérologie, la plupart des enfants n’ont eu en effet besoin que d’une dose de
rappel dans cette étude.
Sève et al. (231) ont mené une étude prospective monocentrique sur 543 personnes nées
hors d’Europe vues en centre de vaccination pour lesquelles se posait la question d’une
vaccination complète ou d’un simple rappel. Un TQS a été réalisé de façon systématique. En
cas de TQS° positif, un rappel vaccinal unique était réalisé. En cas de TQS° négatif, une
sérologie tétanos par technique ELISA un mois après une dose de vaccin DTCaP/dTcaP
était réalisée. La vaccination complète selon un schéma de primovaccination n'était réalisée
que si le taux d’anticorps mesuré par ELISA était inférieur à 1 UI/mL.
Le TQS était positif chez 67,7 % (368/543), soit chez 286 adultes (72 %) et 82 enfants (56
%), orientant la stratégie de rattrapage vers un rappel unique.
Parmi les 116 adultes (29,3 %) et 65 enfants (44,2 %) présentant un TQS° négatif (soit 33 %
de la population totale), un taux sérique supérieur à 1 UI/mL un mois après une dose vaccin
a été constaté chez 61 patients adultes (73,5 %) et 43 enfants (87,8 %) témoignant d’une
réponse anamnésique à une vaccination antérieure. Ainsi, la réalisation d'un schéma de
primo-vaccination devant une sérologie quantitative post-dose unique < 1UI/mL a été néces-
saire chez 21,7 % (28/129) des sujets.
L'étude de Poinsard et al. (243) réalisée chez 53 enfants de moins de 16 ans consultant en
PASS, dont le statut vaccinal (connu ou inconnu) était déterminé à partir de preuve écrite,
visait à évaluer l’intérêt du test rapide tétanique TQS° sur sang total dans la détermination du
statut vaccinal. Les auteurs émettent l’hypothèse qu’un enfant vacciné contre le tétanos l’est
aussi contre la polio et la diphtérie. Au total, 51 enfants n’avaient pas de preuve du statut
vaccinal. L’âge moyen était de 6,5 ans. En cas de test positif, les auteurs considéraient
l'existence d'une vaccination antérieure et un rappel unique était proposé. En cas de test
négatif, une primovaccination complète était proposée.
Au total, parmi les 53 enfants, 36 TQS° ont été positifs soit 67,9 %. Les auteurs concluent à
l'intérêt de l'utilisation du TQS d'une part en raison d'une informativité supérieure à l'anam-
nèse seule et de la possibilité d'épargner des doses inutiles et potentiellement à risque
d’effets indésirables (gonflement étendu d’un membre et phénomène d’Arthus) et d'autre part
pour des raisons économiques. En effet, l'utilisation du TQS a été moins coûteuse que la
primovaccination systématique avec une économie allant de 273 à 530 euros selon le
nombre de doses qui auraient été réalisées.
Figure issue de: Plotkin S, Orenstein W, Offit P, Edwards KM. Plotkin’s vaccines, seventh edition. New York (NY): Elsevier; 2017: Chapter 58,
Tetanus toxoid, p. 1071
Une dose unique de vaccin en l'absence de priming n'induit qu'une protection limitée, voire
aucune protection. Deux à quatre semaines après la seconde dose, le taux moyen d'anti-
corps antitoxine tétanique devient supérieure au seuil putativement protecteur de 0,01
IU/mL. Une année après la seconde dose, il est attendu une baisse du titre moyen d'anti-
corps qui peut chuter en dessous du seuil de protection. Après chaque dose de vaccin, l'im-
munité est boostée, et elle persiste au dessus du seuil protecteur pendant un temps puis
diminue à nouveau avec le temps.
Une immunité protectrice est induite par une primo-vaccination de 3 doses avec une immuni-
té persistante pendant au moins 5 ans. Après la troisième dose, chaque rappel supplémen-
taire reçue à un minimum d'un an d'intervalle augmente le titre en anticorps et ainsi prolonge
la durée d'immunité. L'immunité peut alors persister approximativement 10 ans après la
4ème dose de vaccin et au moins 20 ans après la cinquième dose.
Il persiste une mémoire immunitaire qui peut être mise en évidence par la réponse à une
revaccination pratiquée des années plus tard (244, 245).
Les titres d'anticorps des individus ayant reçu 3 doses à 5, 6 and 15 mois sans être revacci-
né ensuite suggère que les titres d'anticorps protecteur au-dessus du seuil de 0,1 IU/mL (par
ELISA) peuvent persister jusqu'à 25 ans après la dernière immunisation.
A noter que plusieurs facteurs peuvent influencer la réponse immunitaire aux vaccins et en
particulier, le paludisme et l'infection par le VIH.
La durée de l'immunité après vaccination contre la rougeole est très variable et plus courte
qu'après infection par le virus sauvage, mais elle persiste des années, même dans les pays
non-endémiques. Les titres d'anticorps induit par la vaccination diminuent avec le temps et
peuvent être indétectable. Néanmoins, une réponse immunitaire mémoire persiste et, après
exposition au virus de la rougeole, la plupart des personnes vaccinées produise une réponse
immunitaire spécifique sans développer de symptômes cliniques (246).
Une réponse séropositive par technique ELISA ne représente pas nécessairement une pro-
tection, et une diminution des titres en anticorps anti-IgG ou l'absence d'anticorps anti-IgG ne
signifie pas nécessairement susceptibilité à l'infection. La technique par ELISA conduit à une
surestimation de la protection puisque à la fois les anticorps neutralisant et non neutralisant
conduisent à la positivité (267).
Le taux d'anticorps neutralisant nécessaire pour obtenir une protection clinique n'est pas
établi, dans la mesure où l'immunité cellulaire joue un rôle dans la stimulation de la réponse
immunitaire.
Un seuil de détection des anticorps IgG contre la rubéole de 10 UI/ml a été adopté (273,
274).
Les anticorps spécifiques sont corrélés avec l'immunité, mais il n'a pas été possible
d'identifier un type spécifique d'anticorps ou de définir un niveau d'anticorps qui seraient
invariablement corrélée à une protection absolue. Cependant, un titre d'anticorps IgG anti -
rubéole >10 UI/ml est considéré comme protecteur pour la majorité des personnes.
Bien que cette méthode soit la référence pour le diagnostic biologique de l’immunité au VZV,
celle-ci est difficile à pratiquer en routine et coûteuse (279).
Un autre test sérologique a été développé: test glycoprotéine (gp) ELISA, qui a été large-
ment utilisé pour évaluer la réponse au vaccin contre la varicelle. Ce test utilise les glycopro-
téines du VZV qui sont coatées sur 96 plaques ELISA. Ce test a été développé et est utilisé
exclusivement par Merck et co. Il ne s'est toutefois pas révélé être un corrélat de protection
fiable.
Selon l'OMS, les différents kits ELISA commerciaux disponibles ne sont pas intéressants
pour identifier l'immunité induite par la vaccination (278).
séché chez les individus ayant été infectés est de 100%. Pour la population vaccinée, la
sensibilité et la spécificité du test sur sang séché sont de 97,7 % et 100 % respectivement,
24 mois après la 2ème dose. L’hypothèse évoquée pour expliquer la sensibilité inférieure à
100 % est la présence de faux négatifs.
Tableau 27 Synthèse des performances sur sang total des tests rapides d’orientation
diagnostique marqués CE à partir des seules études indépendantes
Référence Performances
Nom du test Références
standard annoncées
Sensibilité (IC 95 %) Spécificité (IC 95 %)
Vikia® HBs Ag ELISA si +,
Bottero et al.,
(bioMé-rieux, quantification 96,5 % 99,9 %
2013 (284)
France) EIA + PCR
Vikia® HBs Ag
AxSYMHBs Ag Njai et al.,
(bioMé-rieux, 90,0 % [79,5-96,2] 99,8 % [98,7-100,0]
ELISA 2015 (285)
France)
Vikia® HBs Ag Medina Cruz
EIA (Ag HBs
(bioMé-rieux, 59,46 % 99,92 % et al., 2015
One Radim)
France) (286)
Compte tenu des performances de ces tests, et des données d'efficacité clinique associée, la
HAS a conclu que le dépistage biologique de l’hépatite B fondé sur la recherche des trois
marqueurs de l’infection virale (Ac anti-HBc, Ag-HBs et Ac anti-HBs) par méthode immuno-
enzymatique ELISA reste la référence. Mais au vu de leurs performances et des résultats
des expérimentations menées en France confirmant les avantages des TROD en pratique, la
HAS, a recommandé l’utilisation des TROD VHB comme un outil de dépistage complémen-
taire au dépistage classique dès lors que ce dispositif de dépistage peut se révéler plus
adapté pour atteindre des populations à risque non ou insuffisamment dépistées et éloignées
des structures d’accès commun.
Par ailleurs, en 2016, un seul TROD détectant les autres marqueurs de l’hépatite virale B
avait obtenu le marquage CE. Il s’agit du test Toyo Ac anti-HBs (HBsAb) RAPID TEST, qui,
malgré son marquage CE, était encore en cours d’évaluation par la société Nephrotek avant
une éventuelle distribution en France.
Le CNR des hépatites virales B, C et D a mené une évaluation des performances de TRODs
sur sérum (et non sur sang total) pour la détection des anticorps HBs incluant le TROD Toyo
et 2 tests QuickProfile (287).
La spécificité était satisfaisante et variait de 96%-98% selon le test, tandis que la sensibilité
était médiocre variant de 60,4 %-69,5 %.
La sensibilité était mauvaise pour des titres en anticorps HBs <100 UI/L. La sensibilité
approchait les 90 % pour des titres >100 UI/L
Aucun TROD détectant les Ac anti-HBc ne disposait d’un marquage CE en raison de perfor-
mances insuffisantes.
L’étude rétrospctive de Hommel et al. (289) a évalué l’intérêt d’un rattrapage tardif de
l’hépatite B chez des usagers consultant dans le centre de vaccination internationale de
Strasbourg et n’ayant pas achevé leur vaccination complète contre l'hépatite B entre 1999 et
2010 (sujet ayant débuté une vaccination contre l’hépatite B par deux doses à un mois
d’intervalle et n’ayant pas reçu de troisième dose). Tous les sujets non à jour de la troisième
dose de vaccin contre l’hépatite B, se sont vus proposer une dose de vaccin quel que soit le
délai écoulé depuis les deux premières injections.et, un mois plus tard, un contrôle de leur
taux d’anticorps anti-HBs. Parmi les 616 cas inclus rétrospectivement dans l’étude, 317 (51,5
%) ont eu une sérologie de contrôle.
Une réponse vaccinale (titre d'Ac supérieurs à 10UI/L) a été retrouvée chez 91,5 % d’entre
eux. Le titre d’Ac était supérieur à 500 UI/L pour la grande majorité des répondeurs (211/290
soit 72,8 %).
Dans cette étude, le sexe, le délai de retard ainsi que l’âge au début de la vaccination sem-
blent jouer sur la réponse immunitaire. Les non répondeurs avaient un retard significative-
ment plus élevé (7,7 ans) que les répondeurs (6,4 ans) (p = 0,04) et ont commencé la vacci-
nation plus tardivement (la réponse en taux d’Ac étaient moins élevée chez les patients ré-
pondeurs ayant débuté la vaccination après l’âge de 40 ans, p = 0,03). Les femmes ont pré-
senté un meilleur taux de réponse que les hommes (95,0 % versus 88,7 %) sans retrouver
d’explication immunologique. Les auteurs concluent qu'un délai de retard important entre les
deux premières doses et la troisième dose de vaccin contre l’hépatite B ne doit pas être un
frein à la mise à jour de cette vaccination (intervalle de temps en moyenne de plus de sept
ans entre la 2ème et la 3ème dose). Ils notent cependant que le délai d’un mois à respecter
entre le rappel et le contrôle sérologique a été probablement un facteur limitant expliquant
sans doute les 48,5 % de patients perdus de vue.
L’équipe de Chiara et al. (290) a effectué une étude prospective sur 4 486 étudiants italiens
évaluant les déterminants d’une mauvaise réponse à une vaccination contre l’hépatite B bien
conduite, avec 3 doses de vaccins documentés pour tous les sujets inclus. Un dosage des
anticorps anti-HBs a été effectué à l’inclusion. S’il était inférieur à 10 UI/L, une dose de vac-
cin anti hépatite B était proposée suivi d'une nouvelle sérologie 20 à 30 jours après. Ont été
analysés : l’âge, le sexe des sujets, le temps depuis la dernière dose, l’âge au début de la
primovaccination, la spécialité du vaccin reçue à chaque dose.
Au total, 279 sujets (6,2 %) avaient un dosage prévaccinal inférieur à 10 UI/L. Parmi ceux-ci,
264 (94,6 %) avaient une réponse protectrice post vaccinal. Les auteurs ont retrouvé un
risque plus élevé d’avoir une sérologie anti-HBs <10 UI/L pré vaccinal (non protecteur) si le
sujet avait été vacciné par la spécialité Recombivax° par rapport à Engerix B° (plus dosé en
antigène), et si le temps passé entre l’administration de la 3e dose et le début de l’étude était
court. Par ailleurs, les auteurs ont évalué les facteurs prédictifs d’une bonne réponse im-
mune (Ac anti HBs > 100 UI/L) après un rappel unique chez des patients ayant un titre d'an-
ticorps < 10 UI/L. Le titre en anticorps post-dose était corrélé au dosage pré-dose. Au total,
les auteurs concluent que la perte des anticorps ne se traduit pas par une perte de protection
vaccinale. Il est possible selon cette étude de prédire la mauvaise réponse post-dose de
rappel chez des patients n’ayant pas un dosage en anticorps suffisant au départ.
L'étude de Roudot-Thoraval et al. (291) rapporte les résultats d'actions de dépistage systé-
matique des infections par le VHB et VHC mises en œuvre dans deux PASS de 2007 à 2015
(étude PRECAVIR). Le dépistage était systématiquement proposé aux consultants (n=3540).
Il s’agissait de migrants dans 94% des cas, majoritairement originaires d’Afrique subsaha-
rienne (66%) ; 78% etaient demandeurs d’asile ou en sejour irregulier. Au total, 2 870 d’entre
eux (soit 81 %) ont accepté le prélèvement. Le taux de réalisation était plus élevé quand le
test pouvait être fait sur place immédiatement. La majorité des patients (97%) revenaient
chercher le résultat. Cette stratégie a permis de dépister 211 infections par le VHB (7,4 %
avaient un Ag HBs positif) et 88 par le VHC (3,1 %), dont seuls 21 avaient connaissance de
leur statut. Parmi les 2 870 sujets testés pour le VHB, 1 067 (37,2%) avaient déjà été en
contact avec le virus, comme en témoignait la présence d’anticorps anti-HBc et anti-HBs
(n=714 ; 24,9%) ou d’anticorps anti-HBc isolé (n=353 ; 12,3%). Enfin, 148 sujets (5,2%)
avaient un profil post-vaccination (anticorps anti-HBs isolés). L’article ne précise pas si la
vaccination était proposée.
L’étude Optiscreen III (étude de soins courants, randomisée, contrôlée, monocentrique) avait
comparé au sein d’une population migrante en situation de précarité sociale (Médecins du
Monde) les taux d’acceptabilité, de rendu des résultats (objectif principal) et d’accès à une
prise en charge en service spécialisé (objectif secondaire) après une offre de dépistage soit
par tests rapides VHB (détectant l’antigène HBs), VHC et VIH, soit par un dépistage clas-
sique sérologique par ELISA (292). Les tests rapides utilisés étaient les tests VIKIA® VIH,
VIKIA® HBs Ag et Oraquick® HCV.
Meme si elle concerne le dépistage et non le rattrapage vaccinal, les résultats d’Optiscreen
III indiquent que le dépistage combiné par TROD VIH/VHB/VHC est bien accepté dans une
population migrante en situation de précarité sociale (fréquentant les Caso de Médecins du
Monde) puisque le taux d’acceptabilité de cette offre de dépistage par TROD a été meilleur
que celui du dépistage biologique (98 % versus 70 %, respectivement). L’accès au dépistage
apparaît ainsi nettement amélioré. Dans cette population, la prévalence du VHB est la plus
élevée (8,4 %) comparée à celle du VIH (2,6 %) et celle du VHC (2,9 %).
L’étude Optiscreen III met également en évidence un très bon lien vers le soin dans les
suites du dépistage (quelle que soit sa modalité) : la majorité des individus testés positifs ont
été vus en consultation spécialisée dans les 4 mois (15/18 par tests ELISA versus 18/20 par
tests rapides). Cependant, en raison des faibles effectifs, aucune différence statistiquement
significative en ce qui concerne le lien vers le soin n’a été observée entre les deux modalités
de dépistage. Par ailleurs, dans cette étude, les conditions d’accès aux soins ont été facili-
tées et accélérées de sorte que les patients soient vus en hospitalisation de jour à Saint-
Antoine le plus rapidement possible (min : 1 semaine, max : 1 mois).
La HAS avait considéré dans son rapport de 2016 (283) que les résultats des TROD sur le
lien vers le soin étaient encourageants mais elle insistait sur la nécessité de mettre en place
une articulation en amont entre les acteurs du dépistage, les structures médico-sociales et
les structures de soins.
L'essentiel
La pertinence des sérologies a été étudiée au regard de la fiabilité des tests (sensibili-
té, spécificité et valeurs prédictives), de l'existence d'un corrélat de protection et de leur
intérêt discriminant dans le cadre du rattrapage vaccinal.
• Le dosage des anticorps anti-tétaniques par ELISA est une technique validée avec
un corrélat de protection établi, il présente donc un intérêt pour évaluer le statut
vaccinal antérieur d'une personne; il est utile dans la détermination du statut vacci-
nal notamment en situation postvaccinal puisqu'il permet de révéler une réponse
anamestique à une vaccination antérieure.
• Si le dosage des anticorps anti-tétaniques par ELISA est une technique validée, les
tests rapides contre le tétanos présentent quant à eux des performances moindres
et ne permettent d'obtenir que des résultats qualitatifs, leur intérêt dans la conduite
à tenir pour le rattrapage vaccinal est donc limité au regard des algorithmes de vac-
cination proposé en situation de rattrapage vaccinal.
• La sérologie rougeole proposée en laboratoire d'analyse biomédicale à partir de
tests ELISA est souvent utilisée dans un contexte diagnostique, mais les anticorps
détectés peuvent ne pas être protecteurs (anticorps neutralisants mesurés unique-
ment par tests de séro-neutralisation non réalisés en routine) ce qui limite leur inté-
rêt dans un contexte de rattrapage vaccinal. Par ailleurs, les seuils proposés des dif-
férents kits ELISA ne sont pas standardisés et validés;
• La sérologie oreillons par technique ELISA ne constitue pas non plus une technique
validée, les anticorps détectés peuvent ne pas être des anticorps protecteurs (anti-
corps neutralisants mesurés par tests de séro-neutralisation non réalisés en rou-
tine);
• La sérologie rubéole par test immuno-enzymatique est, quant à elle, bien validée :
un seuil de détection des anticorps IgG contre la rubéole de 10 UI/ml est considéré
comme protecteur et adopté.
9. Risque d'hyper-immunisation
Les réactions les plus fréquentes rencontrées après vaccination sont les réactions locales
(inflammation locale non spécifique ou liée à un phénomène d’Arthus, ou plus rarement no-
dules persistants, abcès stériles et eczéma) ou des réactions générales bénignes telles que
la douleur, la fièvre, l’asthénie, l’anorexie ou des épisodes d’hypotonie-hyporéponse. Des
réactions générales plus préoccupantes et en particulier des réactions anaphylactiques, mais
aussi des urticaires, des angio-œdèmes ou des crises d'épilepsie peuvent également surve-
nir dans de rares cas (293, 294).
Les données de la littérature suggèrent fortement que la majorité des réactions locales et
généralisées bénignes et modérément graves ne résulte pas d’une réaction
d’hypersensibilité, mais bien plutôt d’une inflammation non spécifique, comme en témoigne
la tolérance usuelle des injections de rappel (293). Dans l’étude de Gold et al. (295), seul 10
% des enfants rapportant des réactions généralisées, présumées allergiques, à des vaccins
divers (vaccins associés contenant des anatoxines, vaccins contre l’hépatite B, vaccins du
type ROR, etc.) ont présenté une récidive lors des injections de rappel.
Dans la majorité des cas, les symptômes faisant suite aux injections de rappel ont différé des
symptômes rapportés initialement, et n’ont pas évoqué une réaction allergique.
Une revue systématique de la littérature a été réalisée afin d’identifier des articles traitant du
risque d’hyper-immunisation en cas de revaccination systématique. Elle a permis d’identifier
les articles résumés ci-dessous.
9.1 BCG
Bien que la revaccination systématique par le BCG ne soit pas recommandée par l’OMS,
des complications associées à la revaccination accidentelle ou non ont été décrites dans la
littérature, tels que des réactions cutanées locales (ulcération chronique ou « BCGite ») ou
des réactions générales (granulome cutané, lupus) (296-300). Le mécanisme des lésions
cutanées liées au BCG reste incertain. Les hypothèses évoquées (296) sont celle d’un pro-
cessus infectieux ou d’un phénomène d’Arthus (vascularite), ou encore d’une réaction
d’hypersensibilité de type 4.
Les vaccins les plus fréquemment incriminés dans les cas d’OEM sont résumés dans l’étude
rétrospective de Woo et al. (309) portant sur l'analyse des déclarations de pharmacovigi-
lance rapportés au système VAERS aux Etats-Unis sur une période de 13 ans (cf. figure ci-
dessous). Les vaccins anatoxiniques prédominent dans ce registre. Au total, 497 cas d’OEM
ont été déclarés en 13 ans dans ce registre de pharmacovigilance.
Figure 11 nombre de cas signalés d’OEM dans le système de pharmacovigilance des vaccins
des Etats-Unis (Vaccine Adverse Reporting System, VAERS) extrait de Woo et al., 2003 (309).
Dans l'article de Jacquet et al. (308), l'incidence de l’OEM associée à la vaccination quadri-
valente estimée à partir de 6 études dans 5 pays variait de 0.6% et 3.3% selon les études,
dans les cas de 4 ème et 5 ème dose vaccinale respectivement.
Des études plus récentes retrouvent une fréquence d’OEM estimée entre 2 et 6% des sujets
vaccinés, à partir de la 4ème dose vaccinale (294, 310).
Dans le cadre de la vaccination DTPCa, la fréquence d’OEM semble augmenter avec le
nombre de rappels (308, 311, 312). Toutefois, le risque d’OEM diminue lorsque les rappels
ultérieurs sont effectués avec un vaccin faiblement dosé en anatoxine (306, 313).
Un lien entre le taux d’anatoxine et l’OEM été décrit dans le cas de la toxine diphtérique mais
d’autres études n’ont pas permis de retrouver une corrélation entre le taux d’anatoxine et la
survenue d’OEM (314).
La fréquence de ses réactions n’est pas connue mais elles ne sont qu’exceptionnellement
rapportées. Dans l'étude de Halperin et al. (318) évaluant la fréquence de survenue d'effets
indésirables après vaccination par DTCa selon le délai depuis la dernière injection de DT/dT
chez plus de 7000 personnes de moins de 20 ans, aucun évènement de type OEM ou Ar-
thus n'a été rapporté, y compris pour des délais de revaccination de moins de 2 ans dans
certains cas.
Cette réaction est le plus souvent décrite après une vaccination contre la diphtérie ou le
tétanos mais a aussi été décrit avec d’autres vaccins comme le vaccin contre l’hépatite B et
le pneumocoque ou la rougeole (319, 320).
Il n’a pas été retrouvé de publication rapportant un ou des cas de réactions postvaccinales
en lien avec une hyperimmunité à l’occasion de rattrapage vaccinal chez les migrants.
On note que chez plus de 50 enfants migrants dont le titre d’IgG anti-tétaniques était très
élevé pour 2/3 d’entre eux (> 10 UI/ml) à un mois d’un rappel vaccinal avec antigènes téta-
nique, diphtérique et poliomyélitique +/- autres valences (vaccins à doses réduites
d’anatoxines à partir de l’âge de 8 ans), aucun effet indésirable significatif n’a été
rapporté (213).
Zafack et al. ont également mené une analyse rétrospective des signalements concernant
des patients qui avaient présenté une réaction lors d'une première vaccination entre 1998 et
2016 et a calculé le taux de récidives « sérieuses » lors d’une nouvelle administration (321).
Au total, 5 600 patients qui avaient reçu 6 786 doses de vaccins temporellement associé à
un effet indésirable ont été recensés. Des informations sur une nouvelle immunisation
étaient disponibles pour 1 731 patients d'entre eux (31 % du total). Sur ces 1 731 patients
inclus dans l'analyse, 1 350 (78 %) ont été ré-immunisés. La majorité des enfants ré-
immunisés a été des nourrissons de moins de deux ans (803/1350 soit 59 %) et les réactions
de type allergique ont été les plus fréquemment rapportées (659/1350 soit 49%).
Une récidive de l’effet a été observée pour 215/1 350 (16 %) dont 42/215 (18 %) ont eu une
réaction plus sévère que la réaction initiale. Les nourrissons de moins de 2 ans avaient un
risque moindre (12 %) que les enfants de 2 à 17 ans (23 %) et plus âgés (29 %, P < 0,001).
Les enfants avec une réaction sérieuse ont été moins souvent ré-immunisés que ceux avec
une réaction moins grave (60 % versus 80 %, RR = 0,8 [IC 95%: 0,66 - 0,86]) mais ont ont
présenté moins de récurrence (8% versus 17%, RR = 0,5 [IC 95%: 0,25 - 0,95]).
Des réactions locales étendues ont récidivé chez 44 des 203 patients ré-immunisés (22%).
Six sur neuf (6/9, 67 %) patients ayant présenté une réaction locale étendue au-delà de
l’articulation la plus proche et durant au moins 4 jours ont récidivés. Parmi les 92 enfants
ayant présenté une fièvre post-vaccination, 71 ont été ré-immunisés et une récidivie a été
constatée chez 11 patients (15%). Les réactions allergiques ont récidivé chez 76 des 659
patients (soit 12 %) mais aucun patient n’a présenté d’anaphylaxie. Les enfants avec un
épisode d’hypotonie, hypo-réactivité avaient le taux de récidive le plus faible (1/50, 2 %).
Aucune récidive n'a été constatée chez les 11 patients qui avaient présenté des convulsions
afébriles et 3 récidives sont survenues parmi les 36 enfants ayant présenté des convulsions
fébriles (8%).
Les auteurs concluent que la plupart des patients ayant présenté une réaction bénigne ou
modérée peuvent recevoir sans risque une nouvelle immunisation. Le taux de récurrence
varie selon le type des réactions initiales. Les risques en cas de réactions sévères qui en-
trainent le plus souvent l’abstention sont difficiles à évaluer.
Le Guide canadien pour les vaccinations recommande que les personnes ayant développé
un syndrome de Guillain Barré dans les 6 semaines qui suivent l’administration d’un vaccin
ne devraient recevoir aucune autre dose. En dehors de cet intervalle, la revaccination serait
possible (307). Le même guide souligne qu’il n’y aurait pas de risque et donc de contre-
indication à répéter une dose de vaccin DTCa aux personnes ayant un antécédent de réac-
tion locale importante au point d’injection. Il préconise par contre en cas de réaction grave au
point d’injection (rares) après un vaccin contenant l’anatoxine diphtérique ou tétanique
d’attendre au moins 10 ans avant d’envisager une nouvelle dose de rappel. Les antécédents
de convulsion fébrile et de perte de connaissance après un vaccin (malaise vagal), ne sont
pas non plus retenus comme des contre-indications à une nouvelle vaccination. La survenue
d’un syndrome oculo-respiratoire suite à un vaccin antigrippal est par contre une contre-
indication à une nouvelle vaccination par la grippe.
L'essentiel
L’œdème étendu du membre et les réactions d’hypersensibilité de type de phénomène
d’Arthus sont les deux principaux effets indésirables liés à une revaccination d'une
personne déjà immune. Celles-ci semblent surtout être imputées aux vaccins avec
anatoxine (tétanos, diphtérie et coqueluche) mais peuvent concerner plus rarement
d’autres vaccins inactivés. La fréquence des phénomènes d'Arthus n’est pas connue
mais ils ne sont qu’exceptionnellement rapportés. Ces réactions régressent le plus
souvent en quelques jours sans séquelles.
Bien que peu d'études ont évalué la récurrence d'un effet indésirable en cas de re-
vaccination, les quelques travaux disponibles concluent que la récidive de l’effet n'est
pas systématique, sa fréquence variant selon l'effet initial et semblant ne suvenir que
dans moins de 20% des cas.
Tableau 28 Coûts des sérologies (NABM) et coûts unitaires des vaccins (ameli)
Coûts à la NABM
Tarifs du B Coûts TTC
Sérologie Vaccins
(métropole): 0,27 (hors honoraire de
(contrôle de l'immunité) (dose unitaire)
depuis le dispensation)
5/07/2002
Varicelle
VARICELLE : SD : CONTROLE
60 B soit 16,20 € VARIVAX, 39,25 €
D'IMMUNITE PAR EIA (code 1779)
VARIRLIX
VARICELLE : SD : CONTROLE
40 B soit 10,80 €
D'IMMUNITE PAR IFI (code 1780)
Hépatite B
HEPATITE B (VHB):SD CONTROLE
ENGERIX B 20 /
AVANT VACCINATION:AC ANTI 100 B soit 27,0 € 16,74 € / 9,31 €
B10
HBS+AC ANTI HBC EIA (code 4713) 15,89 € / 8,83 €
HBVAXPRO 10 / 5
HEPATITE B (VHB):SD CONTROLE
APRES VACCINATION:AC ANTI- 50 B soit 13,50 €
HBS PAR EIA (code 4714)
ROR:
RUBEOLE : SD PAR IHA OU EIA
36 B soit 9,72 € M-M-RVAXPRO/ 13,48 €
(code 1773)
PRIORIX
RUBEOLE : SD D'UNE IMMUNITE
POSTVACCINALE PAR 20 B soit 5,4 €
AGGLUTINATION (code 4717)
ROUGEOLE : SD CONTROLE
D'IMMUNITE : IGG OU IG TOTALES
PAR IHA (code 1772) ou
40 B soit 10,80 €
ROUGEOLE : SD CONTROLE
D'IMMUNITE : IGG OU IG TOTALES
PAR IFI (code 1771)
ROUGEOLE : SD CONTROLE 70 B soit 18,9 €
D'IMMUNITE : IGG OU IG TOTALES
Coûts à la NABM
Tarifs du B Coûts TTC
Sérologie Vaccins
(métropole): 0,27 (hors honoraire de
(contrôle de l'immunité) (dose unitaire)
depuis le dispensation)
5/07/2002
PAR EIA
OREILLONS (V. OURLIEN) :
IMMUNITE ANCIENNE : SD : IGG 70 B soit 18,9 €
PAR EIA (code 1758)
dTP REVAXIS
DTcaP: 8,88 €
INFANRIXTETRA/
TETRAVAC 13,61 €
acellulaire
dTCaP: 23,37 €
TETANOS : SERODIAGNOSTIC BOOSTRIXTETRA/
50 B soit 13,50 €
PAR EIA (code 1332) REPEVAX
DTCaPHib:
PENTAVAC 25,50 € / 27,21 €
INFANRIX QUINTA
DTCaPHiHB: 38,07 € / 37,49 € /
INFANRIX HEXA 35,76 €
HEXYON VAXELIS
Diphtérie Non remboursé
Ces stratégies ont été comparées au statut quo c’est-à-dire à l'absence de dépistage ou
vaccination.
L'horizon temporel est vie entière.
A leur arrivée, les migrants étaient soient susceptibles, immuns, porteurs chroniques stables
(avec enzymes hépatiques normales et niveau faible d'ADN circulant), ou présentait une
infection chronique active (enzymes hépatiques élevées, haut niveau d'ADN circulant et
AgHBe positif) mais ne présentaient ni cirrhose, ni carcinome hépatocellulaire. Les probabili-
tés annuelles de transition d'un état à un autre étaient issues d'études de cohorte ou d'autres
études médico-économiques et revues systématiques.
Il est posé comme hypothèse que le taux annuel d'infection chez les individus susceptibles à
leur arrivée au Canada est de 4,8 pour 100,000 parmi les 30-39 ans, et de 3,1 pour 100,000
parmi les plus de 40 ans (taux équivalent à la population générale en l'absence de données
spécifiques aux migrants). Il est estimé que 5% des adultes immigrants qui développent une
hépatite B aigue développeront une hépatite chronique par la suite. Tous les nouveaux cas
d'infection chronique acquis à l'âge adulte sont supposés des infections actives (taux élevé
d'enzymes hépatiques et d'ADN viral circulant).
Dans le scenario de référence, il est estimé que 6,5% de la cohorte hypothétique d'immigrés
est chroniquement infectée à l'arrivée et que 32% disposaient d'une immunité antérieure
contre le virus de l'hépatite B.
Le taux d'acceptation du dépistage a été fixé à 70 %. Le taux d'acceptation de la vaccination
a été fixé à 70 % pour la première dose et à 85 % et 90 % pour la seconde et troisième dose
respectivement. L'efficacité vaccinale était considérée après chacune des doses de 42,5 %,
75 % et 90 %, respectivement et se maintenait durant toute la vie. Le taux d'acceptation de
consultation d'un spécialiste en cas de sérologie positive à l'AgHBs est de 60 %. Dans 75 %
des cas, le traitement est instauré immédiatement et l'efficacité du traitement pour réduire le
risque de cirrhose, de carcinome hépatocellulaire ou de décès est de 50 %.
Tableau 29 Coûts et années de vie ajustées sur la qualité de vie des différentes stratégies
testées dans une cohorte de migrants canadiens
Ces résultats s'expliquent par les coûts importants engendrés par la vaccination comparés
aux bénéfices absolus de celle-ci qui restent faibles en termes de réduction de la morbidité
et de la mortalité en raison d'un nombre limité de nouvelles infections chroniques rapportées
chez l'adulte. En effet, la vaccination des adultes migrants a un impact moindre cez l'adulte
que chez l'enfant du fait que seulement 5% environ des adultes sont susceptibles de déve-
lopper une infection chronique après un épisode aigu, alors que le risque de passage à la
chronicité est de près de 90% dans la période néonatale et de 25 à 50% chez les jeunes
enfants (322). Par ailleurs, la vaccination n'a aucun effet en termes de réductions de la mor-
bi-mortalité chez les individus déjà porteurs chroniques.
D'autres études antérieures avaient conclu que le dépistage de l'hépatite B chez les migrants
adultes était au moins modérément coût-efficace.
L'étude nord-américaine de coût-résultat de Hutton et al. (91), quatre stratégies de vaccina-
tion et dépistage ont été testées à partir d'un arbre de décision couplé à un modèle de Mar-
kov, selon une perspective sociétale (avec prise en compte des seuls coûts directs). La po-
pulation simulée est une cohorte hypothétique de 10 000 d'adultes originaires d'Asie et des
îles pacifiques nés ou non aux Etats-Unis âgés de 20 à 60 ans (40 ans en analyse de réfé-
rence).
Tous étaient de statut inconnu vis-à-vis de l'infection contre l'hépatite B et asymptomatiques
en cas d'infection chronique.
Les 4 stratégies testées sont les suivantes:
• Vaccination universelle: primo-vaccination à 3 doses sans sérologie préalable;
• Dépistage des porteurs chroniques et traitement: les personnes positives à l'Ag HBs sont orientées
vers un spécialiste qui évalue la pertinence d'un traitement ou la surveillance;
• Dépistage des porteurs chroniques, traitement et vaccination de l'entourage proche: les personnes
positive à l'Ag HBs sont orientés vers un spécialiste qui évalue la pertinence d'un traitement ou la
surveillance et les personnes de l'entourage sont dépistées (AgHBs et Ac-HBs) et vaccinées si né-
cessaire;
• Dépistage combiné d'une immunité antérieure et des porteurs chroniques par l'Ag HBs et l'Ac anti-
HBs : les personnes positives à l'Ag HBs sont orientés vers un spécialiste qui évalue la pertinence
d'un traitement ou la surveillance et les personnes non immunes sont vaccinées par une primo-
vaccination à 3 doses.
Ces stratégies ont été comparées au statu quo c’est-à-dire à l'absence de dépistage ou
vaccination.
L'horizon temporel est vie entière.
A leur arrivée, les migrants étaient soit susceptibles, immuns,soit présentaient une infection
chronique. Les probabilités annuelles de transition d'un état à un autre étaient issues
d'études de cohorte ou d'autres études médico-économiques et revues systématiques.
Il est posé comme hypothèse que le taux annuel d'infection chez les individus susceptibles
est de 4,8 pour 100,000.
Dans le scenario de référence, il est estimé que 10% de la cohorte hypothétique est chroni-
quement infectée à l'arrivée et que 50% disposaient d'une immunité antérieure contre le
virus de l'hépatite B.
Le taux d'acceptation des différentes interventions a été fixé à 70%. Toutefois, dans la stra-
tégie dépistage, traitement et vaccination, tous les individus dépistés AgHbs positif accepte
le suivi médical et toutes les personnes non immunes acceptent la vaccination. Dans la stra-
tégie intégrant la vaccination de l'entourage, il est fait l'hypothèse que 70% des personnes
proches sont vaccinées.
La compliance des individus vaccinés au schéma complet à 3 doses a été fixé à 100%. L'ef-
ficacité vaccinale était considérée à 95% après 3 doses et se maintenait durant toute la vie.
Strategy
Strategy Strategy Strategy
Strategy Screen, Treat,
Outcome Universal Screen and Screen, Treat,
Status Quo and Ring
Vaccination Treat and Vaccinate
Vaccinate
Costs ($1000)
Program – 673 189 597 467
Health care 846 008 845 965 866 015 865 995 868 145
Total 846 008 846 638 866 204 866 592 868 612
Outcomes
Infected
people
– – 700 700 775
identified by
screening, n
HBV-related
288.12 288.00 230.52 230.47 224.30
deaths, n
Children born
13.06 13.06 12.03 12.03 11.91
with HBV, n
QALYs
237 289 237 290 237 849 237 850 237 909
experienced
* HBV hepatitis B virus; QALY quality-adjusted life-year.
† All costs [2006 $USD] and QALYs were discounted to the present at 3%. Costs are expressed in 2006 dollars. Costs
and QALYs for HBV-infected children born to women in the cohort were calculated on the basis of newborn life
expectancy and other newborn variables and are included in this table in total costs and QALYs experienced
Dans l'étude canadienne de Wong et al. (90), trois stratégies de vaccination et dépistage ont
été testées à partir d'un modèle de Markov, selon une perspective financeur. La population
simulée est une cohorte hypothétique d'immigrés nés à l'étranger et résidant au Canada, non
connus pour être infecté par le VHB.
Les 3 stratégies testées sont les suivantes:
• Dépistage opportuniste par le médecin généraliste des porteurs chroniques et traitement: le dépis-
tage comprend les 3 marqueurs (Ag HBs, Ac HBs, Ac HBc), les personnes positives à l'Ag HBs
sont orientées vers un spécialiste qui évalue la pertinence d'un traitement ou la surveillance;
• Dépistage opportuniste par le médecin généraliste des porteurs chroniques et traitement des por-
teurs chroniques et des personnes non immuns de 20 à 65 ans nés à l'étranger et vivant au Cana-
da: les personnes positives à l'Ag HBs sont orientées vers un spécialiste qui évalue la pertinence
d'un traitement ou la surveillance et les personnes non immunes sont vaccinées par une primo-
vaccination à 3 doses;
Dans l'étude américaine coût-bénéfice de Jazwa et al. (325), deux stratégies de vaccination
et de dépistage outre-mer ont été testées à partir d'un arbre de décision couplé à un modèle
de Markov, selon une perspective financeur.
Les 2 stratégies testées sont les suivantes:
• Vaccination universelle par une primo-vaccination à 3 doses sans dépistage préalable (l'étude tient
compte d'un possible dépistage opportuniste ultérieur);
• Dépistage combiné d'une immunité antérieure et des porteurs chroniques par l'Ag HBs et l'Ac anti-
HBs: les personnes positives à l'Ag HBs sont orientés vers un spécialiste qui évalue la pertinence
d'un traitement ou la surveillance et les personnes non immunes sont vaccinées par une primo-
vaccination à 3 doses.
Les données de prévalence sont issues d'une étude de cohorte de 26 548 immigrés de plus
de 6 ans arrivés dans le Minnesota et en Géorgie suivis de 2005 à 2010.
La prévalence de l'infection chronique à VHB durant les 6 années de suivi a été de 6,8%
dans la population totale des réfugiés arrivant dans le Minnesota et en Géorgie et de 7,1%
parmi les réfugiés de plus de 6 ans.
Les différents états considérés dans le modèle étaient : porteurs chroniques inactifs, infec-
tion chronique, cirrhose compensée, cirrhose décompensée et carcinome hépatocellulaire.
A leur arrivée, les réfugiés ne présentaient ni cirrhose décompensée, ni carcinome hépato-
cellulaire.
Les principales hypothèses associées au modèle sont les suivantes:
La compliance au dépistage et à la vaccination dans le dispositif outer-mer est de 100 %;
La sensibilité et la spécificité des tests de dépistage est de 100 %;
Les personnes atteintes d'infections aigues d'hépatite A étaient exclues (considérées comme
trop malades pour s'installer aux Etats-Unis);
Les personnes AgHBs positive n'étaient pas vaccinées;
Pour les deux stratégies, 30 % des réfugiés disposaient d'une information documentée sur leur
statut vaccinal (estimé à partir de la cohorte);
Parmi les individus testés AgHBs positifs, 60 % étaient suivis par un spécialiste pour une mise
en place de traitement, et les autres 40% subissaient l'évolution naturelle de la maladie;
Indépendamment du dépistage, 2% des réfugiés débutaient un traitement;
Dix pour cent des individus par an étaient perdus de vue du traitement ou du suivi.
Le taux d'actualisation des coûts (rapportés en US 2012 dollars) et des bénéfices était de 3%
par an.
Les résultats sont présentés selon la métrique du bénéfice net, calculé en soustrayant le
coût par personne du programme combiné moins le coût par personne de la vaccination
universelle.
La stratégie combinée (dépistage et vaccination et traitement) présente un bénéfice net posi-
tif, c'est à dire qu'elle est plus coût-efficace que la stratégie de vaccination universelle, quand
la valeur statistique de la vie était estimée à 5 000 000 US $.
Alors que les coûts d'initiation du programme pour la stratégie combinée présente des coûts
supérieurs à la stratégie vaccination universelle (154 084 $ vs. 73 758 $, respectivement,
n=58,538 réfugiés), la stratégie combinée présente un bénéfice net positif dès la 5ème an-
née d'implémentation.
Dans le scénario de référence, avec un taux de dépistage opportuniste de 50% pour la stra-
tégie vaccination universelle, après 5 ans d'implémentation, le bénéfice net de la stratégie
combinée est de 90 millions de dollars et de 20 décès associés à l'hépatite B évités. Ce
résultat est la conséquence de la réduction des coûts associés au traitement précoce et
donc à la prévention des conséquences et séquelles associées à l'évolution de la maladie et
Dans l'étude italienne de Ruggeri et al. (326), le coût-efficacité du dépistage (par l'Ag HBs et
Ag HBe associé à un dosage des ALAT) des sujets à risque a été comparé à l'absence de
dépistage à partir d'un modèle de Markov, selon une perspective financeur tiers payant. La
population simulée est une cohorte hypothétique de 100 000 personnes faisant parti des
groupes à risque d'infection VHB (immigrés provenant d'Asie du sud-est, d'Afrique, d'Amé-
rique du sud, d'Europe de l'est - hors Hongrie, de personnes injecteurs de drogues, des
personnes dialysées,…) et dont la prévalence de l'infection chronique était estimée à 7 %.
La stratégie de dépistage était proposée à tous les sujets à risque ainsi qu'un traitement des
personnes infectées et développant une cirrhose ou un carcinome hépatocellulaire selon un
protocole de soins précis défini en accord avec les recommandations italiennes en fonction
de la présence ou non de l'AgHBe: soit un traitement par interféron pégylé en première ligne
puis après 6 à 12 mois un traitement par analogue nucléosidique ou nucléotidique (lami-
vudine ou adefovir ou entecavir ou tenofovir). Dans la stratégie absence de dépistage, les
individus étaient traités lors de l'apparition d'une cirrhose ou d'un carcinome hépatocellulaire.
L'horizon temporel était de 40 cycles d'un an.
Dans cette étude, aucun dosage de l'Ac anti-HBs n'est proposé. La vaccination n'était donc
pas étudiée. Seuls les résultats principaux sont présentés.
Dans le scénario de référence, la stratégie de dépistage engendre des coûts de 67,007 € par
personne et rapporte 20,07 QALY alors que l'absence de dépistage coûte 7 949 € par patient
et permet de gagner au total 16,63 QALY. La stratégie de dépistage présente ainsi un ratio
coût-bénéfice incrémental de 18 256 € /QALY gagné par rapport à l'absence de dépistage.
Dans l'analyse de sensibilité probabiliste, dans 95% des scenarios testés, le ratio coût-
bénéfice incrémental était inférieur au seuil communément considéré de 40,000 € /QALY
gagné.
Dans l'étude américaine d'Eckman et al. (327), le coût-efficacité du dépistage (par l'Ag HBs)
suivi du traitement (si nécessaire) des populations adultes avec une prévalence de plus de 2
% d'infection chronique, a également été comparé à l'absence de dépistage à partir d'un
modèle de Markov, selon une perspective sociétale.
La stratégie de dépistage était proposée à tous les sujets à risque ainsi qu'un traitement des
personnes infectées et développant une cirrhose ou un carcinome hépatocellulaire selon un
protocole de soins précis défini en accord avec les recommandations de l'American Associa-
tion for the Study of Liver Diseases (AASLD), en fonction de la présence ou non de l'AgHBe.
Dans la stratégie absence de dépistage, les individus étaient traités lors de l'apparition d'une
cirrhose décompensée ou d'un carcinome hépatocellulaire.
L'horizon temporel était vie entière. Le taux d'actualisation des coûts et des bénéfices était
de 3 % par an.
Dans cette étude, aucun dosage de l'Ac anti-HBs n'est proposé. La vaccination n'était donc
pas étudiée. Seuls les résultats principaux sont présentés.
Dans l'analyse de référence, l'absence de dépistage était la stratégie la moins efficace et la
moins chère. Le ratio coût-efficacité incrémental du dépistage suivi d'un traitement (prolongé
par des analogues à faible coût suivi d'un traitement de secours à coût élevé en cas de sur-
venue de résistance) était de 29 230 $/ QALY supplémentaire gagné par rapport à l'absence
Dans l'étude canadienne de Merrett et al. (128), quatre stratégies de vaccination ont été
testées chez les immigrés adultes à partir d'un arbre de décision couplé à un modèle de
Markov, selon une perspective sociétale (avec prise en compte des coûts directs et indi-
rects). La population simulée est une cohorte hypothétique de de 100 000 migrants arrivants
aux Etats-Unis âgés de 30 ans.
Les 4 stratégies testées sont les suivantes:
• Vaccination universelle: primo-vaccination à 2 doses sans sérologie préalable;
• Dépistage universel des anticorps et vaccination des susceptibles;
• Vaccination des individus rapportant l'absence d'antécédent de varicelle ou avec des antécédents
incertains;
• Dépistage universel des anticorps uniquement chez les individus rapportant l'absence d'antécédent
de varicelle ou avec des antécédents incertains, et vaccination des susceptibles.
Ces stratégies ont été comparées au statut quo c’est-à-dire à l'absence de dépistage ou
vaccination.
Les données de prévalence sont issues d'une étude de cohorte de 1480 adultes immigrés et
réfugiés originaires de 6 régions géographiques différentes et recrutés dans 5 cliniques de
Montréal, vivant au Canada en moyenne depuis 2 ans. Ces données ont également été
comparées à celles de la cohorte hypothétique.
L'horizon temporel est de 20 ans.
Les probabilités annuelles de transition d'un état à un autre étaient issues d'études publiées.
Il est posé comme hypothèse que le taux d'attaque annuel de la varicelle chez les individus
susceptibles est de 7 %.
Dans le scenario de référence, il est estimé que le taux de séroconversion est de 78 % après
une dose et de 99 % après deux doses de vaccins, un taux de déclin de l'immunité de 3 %
par an est considéré.
Le taux d'acceptation de la vaccination a été fixé à 70 %. La compliance des individus vacci-
nés au schéma complet à 2 doses a été fixé à 90 %.
Dans le scenario de référence, la sensibilité des antécédents de varicelle rapportés était de
43 % et la spécificité de 89 % par rapport à la présence d'anticorps contre le virus Varicelle.
La sensibilité de la sérologie des anticorps par ELISA était de 99 % et la spécificité de 99%.
Le coût du vaccin était de 35,01 $ Can incluant les frais d'administration et les frais médicaux
tandis que les coûts associés à la sérologie étaient de 20 $ Can.
Dans le scénario de référence, la sérologie sélective des seuls individus sans antécédents
rapportés de varicelle était la méthode la moins chère, permettant d'économiser 585,000 $
Can par rapport à l'absence d'intervention. Cette stratégie permettait d'éviter 37 % des cas
de varicelle, comparée à l'absence d'intervention. Le dosage sérologique de l'ensemble des
individus était aussi coût-efficace comparé à l'absence d'intervention et conduisait à éviter
42 % des cas. Cette stratégie était plus chère que la sérologie sélective et présentait un ratio
coût-bénéfice de 384,600 $ Can par QALY gagné comparé à la sérologie sélective.
Ces résultats varient en fonction de la séroprévalence de la varicelle. En effet, pour une
séroprévalence de 84 % (e.g. celle des immigrés d'Asie du sud à 35 ans), toutes les straté-
gies sont « cost-saving »" et permettent de réduire les coûts comparées à l'absence d'inter-
vention, et la stratégie de sérologie sélective reste la moins chère. A une séroprévalence de
97 %, correspondant à la séroprévalence en population générale des individus âgés de 35
ans, l'absence d'intervention était la stratégie la moins chère.
Les seuils de séroprévalence en dessous duquel chacune des stratégies sont « cost-
saving » comparé à l'absence d'intervention, étaient de 95 % pour la sérologie sélective, de
92 % pour la sérologie prévaccinale universelle; de 90 % pour la vaccination sélective et de
85 % pour la vaccination universelle.
Les analyses de sensibilités menées montrent que les résultats sont robustes en faisant
varier les principaux paramètres. Toutefois, il convient de noter que l'absence d'intervention
devient la stratégie la moins chère quand le taux d'attaque annuel de la varicelle est inférieur
à 3,8 % parmi les personnes susceptibles (112, 125).
où S est le coût du dépistage des Ac, V est le coût de la vaccination, PV est la valeur prédic-
tive positive du test, C est la compliance au vaccin, D est le coût moyen de la maladie, A est
le taux d'attaque de la maladie, et E est l'efficacité vaccinale.
Cette formule qui dérive du modèle économique a été utilisée pour déterminer la stratégie de
vaccination la moins coûteuse (étude de minimisation des coûts) pour l'hépatite A et l'hépa-
tite B, la varicelle, la rougeole et le tétanos chez les adultes et adolescents en Catalogne.
Les données de séroprévalence de l'hépatite A, B, de la varicelle et du tétanos sont issues
d'une étude de cohorte réalisée en Catalogne en 2002 à partir d'un échantillon représentatif
d'adultes (n=1 295) et d'individus âgés de 5 à 14 ans (n=1 324). Les tests utilisés pour dé-
terminer le niveau d'anticorps anti-HBc, anti-HAV, anti-varicelle et anti-rougeole étaient des
tests commerciaux de type ELISA. Le test d'hémagglutination passive (titre >0.01 U/ml) ont
été utilisés pour déterminer le niveau d'Ac anti-tétanique.
Dans cette étude, les valeurs prédictives positives des sérologies étaient déterminées en
considérant une sensibilité de 99 % et une spécificité de 99% pour tous les tests de dépis-
tage. L'efficacité vaccinale était fixée à 95 % pour l'hépatite A, hépatite B et le tétanos et le
vaccin contre la rougeole et à 90 % pour le vaccin contre la varicelle.
La compliance au dépistage était de 100% dans cette étude tandis que la compliance à la
vaccination variait de 100, 90 et 80 % pour la 1ère, 2nde et 3ème dose, respectivement,
quand tous les individus étaient vaccinés sans sérologie préalable et de 90, 80 et 70 %
quand les individus susceptibles étaient vaccinés après sérologie prévaccinale. Le détail des
coûts ne sont pas détaillés ici.
A partir de ces valeurs critiques, les données de séroprévalence des individus de Catalogne
ont été appliquées.
A partir des données de séroprévalence catalanes, la stratégie de vaccination sans sérologie
préalable (p inférieur à p∗) constitue la stratégie la moins coûteuse pour l'hépatite B, la rou-
geole, le tétanos chez les adultes et adolescents (de 5 à 14 ans) quelles que soient les
tranches d'âge et pour l'hépatite A chez les individus de 5 à 24 ans.
La stratégie de sérologie prévaccinale et vaccination des non immuns (p supérieur à p∗)
constitue la stratégie la moins coûteuse pour la varicelle chez les adultes et adolescents
quelles que soient les tranches d'âge et pour l'hépatite A chez les adultes âgés de plus de 24
ans.
Dans l'étude de Cohen et Veenstra (118), des modèles de décision ont été développés pour
comparer la vaccination d'emblée à la sérologie prévaccinale suivie d'une vaccination des
sujets non-immuns, selon une perspective sociétale, pour une cohorte hypothétique d'en-
fants âgés de 12 mois adoptés à l'international ou immigrés et pour les 2 vaccins néces-
saires à l'âge de 12 mois disposant d'une sérologie fiable et disponible facilement.
Un premier modèle a été développé pour comparer la vaccination avec un vaccin injectable
contre les virus de la poliomyélite versus une sérologie des anticorps anti-poliovirus 1, 2 et 3
suivie d'une vaccination des individus non immuns selon 4 branches:
1) immunisation complète contre la diphtérie et le tétanos, 2) immunisation contre la diphtérie
seulement mais pas le tétanos, 3) immunisation contre le tétanos seulement et pas contre la
diphtérie, et 4) immunisation ni contre la diphtérie ni contre le tétanos.
Un modèle de décision similaire à deux branches a été développé pour la vaccination d'em-
blée avec un vaccin DTaP versus la sérologie des anticorps antidiphtériques et antitéta-
niques.
Les données de séroprevalence chez les enfants adoptés à l'international sont issues
d'études publiées dans des journaux à comité de lecture: la séroprévalence contre la polio
(62 %), la diphthérie (70 %), et le tétanos (65 %). Aucune donnée spécifique aux migrants
n'a été identifiée.
L'efficacité vaccinale considérée était de 99 % pour la polio et le tétanos, et de 95 % pour la
diphthérie. La compliance à la vaccination était de 85 %.
L'essentiel
Si aucune étude comparant le coût-efficacité d'une vaccination d'emblée par rapport à
la réalisation d'une sérologie prévaccinale n'a été identifiée dans un contexte français,
les données médico-économiques suggèrent:
• Que la sérologie sélective des seuls individus sans antécédents rapportés de vari-
celle associée à une vaccination des non immuns est considérée, par rapport à une
vaccination d'emblée, comme la plus stratégie coût-efficace voir même permettant
de faire des économies selon la prévalence de la varicelle dans les populations ;
• Que la stratégie de vaccination sans sérologie préalable pour le DTCaP est généra-
lement plus coût-efficace que la sérologie préalable selon l'âge et les données de
séroprévalence ;
• Chez les adultes migrants ou réfugiés la stratégie de dépistage de l'infection par le
VHB serait plus coût-bénéfique que la stratégie visant également à identifier les in-
dividus non-immuns afin de leur proposer une vaccination compte tenu des risques
faibles d'exposition et de passage à la chronicité chez l'adulte.
• Aucune étude spécifique n'ayant été menée en France, les différences en termes de
taux de prévalence des populations et de l'organisation du dépistage sont donc à
considérer avec précaution avant de généraliser ces résultats.
migrants primo-arrivant. D’autres sociétés travaillent sur le sujet dont le HCSP qui a été saisi
sur la question du bilan de santé chez les mineurs isolés étrangers, la HAS saisie de la
question du dépistage de la tuberculose, l’Académie de médecine qui a monté un groupe de
travail sur la question, l’Institut Convergences et Migration et son département santé qui
réfléchissent sur le sujet, la commission Migrant de la Société française de lutte contre le
sida, le groupe Vaccination et Prévention de la SPILF, le collectif national des PASS, la So-
ciété française de pédiatrie via son groupe GPTrop, etc.
Des pistes de bonnes pratiques pour la mise en place de ce bilan sont proposées par Vignier
et al. (333). Elles sont synthétisées dans le tableau ci-après.
Tableau 33: Bilan de santé systématique recommandé en fonction du pays d'origine chez une
personne migrante asymptomatique d'après Vignier et al., 2019 (333)
Caraïbes
Afrique Asie Amérique
Afrique du (dont
subsaharienne centrale et Latine (dont
Nord Martinique et
(dont Mayotte) du Sud-Est Guyane)
Guadeloupe)
Interrogatoire détaillé X X X X X
Recherche ATCD de
X X X X X
violences
Recherche situations de
X X X X X
vulnérabilité sexuelle*
Recherche troubles du
sommeil et syndrome X X X X X
anxio-dépressif
Examen clinique complet
X X X X X
avec prise de TA
Bandelette urinaire X
Dextro ou glycémie à
jeûn Si ≥ 45 ans
ou hémoglobine glyquée
Haïti/Rép
Cliché thoracique X X X X
dominicaine
X X X Haïti/ Rép
Intradermoréaction à la X
si ≤ 18 si ≤ 18 si ≤ 18 dominicaine
tuberculine ou IGRA si ≤ 18 ans**¤
ans**¤ ans**¤ ans**¤ si ≤ 18 ans**¤
NFS, créatinine, ASAT,
X X X X X
ALAT
Sérologies VIH, VHB (Ag
HBs, Ac anti HBs, Ac X X X X X
antiHBc), VHC
± ± ± ± ±
TPHA/VDRL
si FdR si FdR si FdR si FdR si FdR
PCR
± ± ± ± ±
Chlamydiae/gonocoque
±
Sérologie bilharziose X
si FdR****
Examen parasitologique
des selles ou traitement
anti-parasitaire
systématique
(ivermectine 200 µg/kg ± ± ±
dose unique +
albendazole dose unique
chez l’adulte de 400 mg
ou 3 jours de suite)
Examen parasitologique
±
des urines
Caraïbes
Afrique Asie Amérique
Afrique du (dont
subsaharienne centrale et Latine (dont
Nord Martinique et
(dont Mayotte) du Sud-Est Guyane)
Guadeloupe)
Sérologie maladie de X
Chagas si FdR***
Electrophorèse de
± ± ±
l’hémoglobine
Anticorps antitétanique 1
mois après un rappel X X X X X
dTPca
Anticorps anti-HBs 1
mois après un rappel du
X X X X X
vaccin contre le VHB si
indiqué
Sérologie varicelle ±
Programmes nationaux
de dépistage selon
recommandations
X X X X X
nationales (frottis du col,
mammographie, sang
dans les selles)
ATCD : antécédent ; FdR : facteur de risque ; IGRA : test de détection de la sécrétion in vitro de l’interféron gamma spécifique de Mycobacterium
tuberculosis ; * situation individuelle (isolement social, etc.) ou contextuelle (absence de logement, ressoruce, papier, etc.) exposant au risque
d'une sexualité non choisie ** Chez tous les migrants originaires de zones de forte endémie pour l’Organisation mondiale de la santé.*** Originaire
de zones rurales pauvres avec habitat précaire (Bolivie surtout).**** Principalement originaire de la vallée du Mékong et zones rurales du sud-est
de la Chine (risque faible) Sources : ministère de la santé, HAS, HCSP, ECDC et avis d’experts,
Sénégal vs moins de 1 % chez les personnes nées en France) (339). Cependant, les immi-
grés sont le plus souvent plus instruits que la majorité de la population de leur pays de nais-
sance. De plus, leur niveau d’instruction contraste avec la précarité à laquelle ils font face en
France, en particulier au regard du travail et du logement.
Migration est souvent synonyme de rupture d’activité pour beaucoup d’immigrés. Dans
l’enquête TeO en 2008, le taux de chômage des immigrés d’Afrique subsaharienne était
supérieur à 15 % de la population active alors qu’il était inférieur à 10 % dans la population
majoritaire (335). Parmi les actifs, on observait une surreprésentation d’ouvriers parmi les
hommes (48 % vs 36 % dans la population majoritaire) et d’employées non qualifiées pour
les femmes (37 % vs 23 %). Les immigrés étaient également moins souvent propriétaires de
leur logement (39 % vs 63 % pour la population majoritaire). Il faut en médiane 6 ans pour
les femmes originaires d’ASS et 7 ans pour les hommes avant de disposer des trois piliers
de l’installation (accès à un premier logement personnel, accès à un premier titre de séjour
d’un an ou plus, et obtention d’une première activité permettant l’indépendance financière,
légale ou non) (336). En 2016, le taux de chômage des étrangers atteignait 20 %, soit deux
fois plus que celui de la population française et était encore plus élevé parmi les étrangers
non originaires de l’Union Européenne (8). Parmi les actifs, les étrangers sont sous repré-
sentés parmi les cadres et les professions intermédiaires (8).
A ces facteurs de précarité, il faut rajouter la vulnérabilité affective et psychologique,
l’isolement social en lien avec les séparations sur le long terme avec la famille, pour certains,
la barrière de la langue, aggravant ainsi la fragilisation liée à la précarité. Les demandeurs
d’asile cumulent souvent ces facteurs de vulnérabilités, auxquelles il faut ajouter les vio-
lences subies ou dont ils ont été témoins et la souffrance psychique et plus particulièrement
les psycho-traumatismes qui peuvent en découler.
Même s’il faut se prémunir du culturalisme et même si la précarité explique une grande par-
tie de la vulnérabilité des personnes issues de l’immigration, les représentations individuelles
et collectives, mais aussi le poids du secret et des stigmatisations, peuvent, pour certains,
contribuer aux difficultés d’intégration et de prise en charge sociale et sanitaire.
Ainsi, les immigrés en général et en particulier ceux originaires d’Afrique sub-saharienne et
les demandeurs d’asile connaissent souvent des situations sociales difficiles, en particulier
dans les premières années suivant leur arrivée en France, les exposant à des situations
difficiles dans lesquelles la santé est rarement une priorité. Les motifs de migration, le sexe,
le niveau d’éducation et les conditions d’immigration dessinent cependant une certaine di-
versité, dont il faut savoir tenir compte. Les descendants d’immigrés et les personnes origi-
naires des DOM/TOM rencontrent aussi des difficultés d’intégration et des difficultés d’accès
au marché du travail, malgré un capital scolaire plus élevé que les immigrés.
L’accès aux soins recoupe la capacité à accéder et entrer dans le système de soins, à y
recevoir les soins et les services nécessités par l’état de santé et, si besoin, à maintenir un
suivi au long cours (341). Plusieurs indicateurs peuvent être utilisés pour évaluer les inégali-
tés d’accès aux soins et les barrières.
situation irrégulière par l’intermédiaire d’une aide sociale ayant valeur de couverture maladie
: l’Aide Médicale d’État (AME). La couverture maladie de l’Assurance Maladie ne couvre
souvent d’une partie du coût des vaccins ou des examens complémentaires comme les
sérologies.
Cette couverture maladie, doit ainsi être complétée par une complémentaire santé que les
assurés doivent souscrire auprès d’un organisme privé. Les personnes en situation de pré-
carité sous un seuil de revenu peuvent bénéficier de la Couverture Maladie Universelle
Complémentaire (CMU-C). Les bénéficiaires de l’AME bénéficient, eux, déjà d’une couver-
ture complète base + complémentaire (pour les soins, les médicaments et les examens du
panier de soins de la Sécurité sociale, hors médicaments remboursés à 15%).
Pour les personnes qui ne disposent d’aucune couverture maladie, des dispositifs gratuits
existent dans les hôpitaux : les Permanences d’Accès aux Soins de Santé. Des consulta-
tions associatives gratuites existent ainsi dans certains endroits (Caso de Médecin du
Monde, Centres de santé di Comede, Réseau Louis Guilloux, Réseau Ville Hôpital 77 Sud,
etc.). Un accès gratuit à la vaccination est également possible dans les Centres de Vaccina-
tion gratuits hospitaliers ou départementaux et les centres de Protection Maternelle et Infan-
tile (PMI) pour les enfants de moins de 6 ans.
Bien qu’en théorie le système de protection sociale français garantisse dans la majorité des
cas une prise en charge de la santé pour les personnes françaises ou étrangères résidant
régulièrement sur son sol, la complexité du système de protection sociale conduit cependant
à multiplier les obstacles à l’accès à la santé et au renouvellement de l’Assurance maladie
des ressortissants étrangers pourtant en séjour régulier en France. Pour les populations
démunies, l’obstacle financier reste un frein pour l’accès aux soins en raison des restes à
charge (357), des franchises, des dépassements d’honoraires, du dysfonctionnement des
systèmes de dispense d’avance des frais, des prestations non couvertes, etc. Le système
d’assurance maladie de base apparait insuffisant pour garantir une prise en charge et une
assurance complémentaire santé s’avère indispensable, même (surtout) pour les personnes
en ALD. L’aide d’un intervenant social est la plupart du temps nécessaire pour faire face aux
délais d’instruction des demandes de couvertures maladie et de régularisation qui s’allongent
du fait des contrôles destinés à lutter contre la fraude, à la barrière de la langue pour certains
et aux difficultés d’utilisation d’un système complexe. Par ailleurs, pour les personnes en
situation de précarité sociale, à la barrière financière s’ajoute les barrières numérique si pas
d’accès ou pas de maitrise d’internet, linguistique et administrative, mises en exergue dans
de récentes études et enquêtes selon lesquelles les populations précaires sont de loin les
moins efficacement accompagnées dans leur accès aux droits, notamment à la couverture
maladie (358). La difficulté d’accéder aux informations sans avoir un accès internet ou en
ayant des difficultés en français, l’accès difficile à un travailleur social, sont autant de freins à
l’accès aux soins.
Une des principales barrières à l’accès aux soins est l’absence de couverture maladie com-
plémentaire, le reste à charge étant estimé de l’ordre de 25 % du coût des soins en son
absence (357). Les Français qui en ont une ont significativement plus de visites chez le mé-
decin que les autres (359). Parmi les 7 % d’habitants non couverts par une couverture mala-
die en 2008, plus d’un sur deux évoquait des raisons financières (360). Selon l’enquête
ESPS 2012, 89 % des personnes vivant en ménage ordinaire en France métropolitaine dé-
claraient bénéficier d’un contrat de complémentaire santé privé, 6 % de la CMU-C et 5 % ne
pas être couvertes par une complémentaire santé (361).
Dans son rapport sur la pauvreté, l’Observatoire National de la Pauvreté et de l'Exclusion
Sociale (ONPES) estime que 18,6 % des Français originaires de France ou de l’Union euro-
péenne (UE) étaient à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2012 (362). Ce taux
monte à 35,6 % chez les personnes originaires de pays hors UE. Les personnes les plus
modestes consacrent une part plus importante de leur revenu à se soigner que le reste de la
population (363).
En 2012, le taux de non-recours à la CMU-C en France métropolitaine était estimé entre
21 % et 34 % (364). Le taux de non-recours à l’ACS en 2012 était encore plus élevé, com-
pris entre 57 et 70 % de la population éligible et les garanties offertes par les contrats sont
souvent limitées (365).
Peu de données sont disponibles sur la couverture médicale des immigrés en France. Dans
l’enquête Trajectoire et Origines (TeO), l’absence totale de couverture médicale apparaissait
marginale, que ce soit dans la population majoritaire (1 %) ou pour les immigrés (2 % pour
les femmes et 3 % pour les hommes) (366). En revanche, on constatait que les bénéficiaires
de la CMU ou de l’AME étaient beaucoup plus nombreux chez les immigrés que dans la
population majoritaire, un phénomène accentué pour les femmes (6 % des hommes et 12 %
des femmes parmi les immigrés contre respectivement 3 % et 5 % au sein de la population
majoritaire). L’AME concernait 1 % des personnes immigrées. La plus grosse différence
entre immigrés et population majoritaire concernait l’absence de couverture complémentaire
qui touchait 23 % des hommes et 21 % des femmes immigrées contre respectivement 6 % et
5 % dans la population majoritaire. Les immigrés originaires de Turquie et d’ASS y étaient
les plus exposés. Ces différences corroborent des résultats antérieurs de 2009 (367). Les
personnes en situation de précarité fréquentant les consultations associatives et qui sont
majoritairement issus de l’immigration, sont souvent dépourvues de couverture maladie.
C’était le cas de 84 % des consultants des Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation
(CASO) de Médecins du Monde (MdM) en 2016, alors que 80 % relevaient, au regard de
leur situation administrative, d’un dispositif de couverture maladie (53 % de l’AME, 26 % de
l’Assurance Maladie et 2 % d’une couverture de base européenne ou VISA) (368). Les diffi-
cultés administratives et la complexité des démarches constituent les principaux obstacles
rapportés. Ces résultats apportent un éclairage important sur la problématique de l’accès à
une couverture maladie mais doivent cependant être interprétés avec prudence en raison,
soit du mode de recueil du statut de couverture maladie (déclaratif, type de questions po-
sées, méconnaissance du statut par les personnes interrogées), soit en raison des spécifici-
tés de la population d’étude (personnes en situation de précarité sans couverture maladie se
présentant à une consultation gratuite).
Les obstacles à l’accès aux soins font l’objet d’une analyse détaillée chaque année par le
Comede et Médecins du Monde auprès de leurs consultants (368). Un tiers des consultants
des CASO en 2016 évoquent des difficultés administratives, 23% une méconnaissance des
droits et des structures, 17 % une barrière linguistique et 18 % des difficultés financières,
comme principaux obstacles dans leur accès aux soins. Les difficultés financières concer-
nent en général l’impossibilité d’avancer les frais ou de souscrire à une complémentaire
santé. Quant à l’accès à l’interprétariat et à la médiation en santé, récemment reconnus dans
la loi de santé de 2016, leur accès est le plus souvent non effectif dans les structures de
santé, y compris dans les services spécialisés comme les PASS (369, 370). Selon les mé-
decins des CASO, 47 % des patients présentaient un retard de recours aux soins, 38 %
nécessitaient une prise en charge urgente ou assez urgente et 45,5 % des femmes en-
ceintes présentaient un retard de suivi de grossesse (368). Là encore, le principal facteur de
retard à l’accès aux soins était l’existence d’une protection maladie et son degré de couver-
ture. En 2013, plus des trois quarts des obstacles recensés dans le cadre des permanences
téléphoniques du Comede étaient des difficultés d’accès à la protection maladie (371). Le
Comede souligne ainsi la complexité des procédures, les demandes abusives de pièces
justificatives et les obstacles linguistiques participant à l’exclusion des droits et au renonce-
ment de la personne aux soins.
Le renoncement aux soins correspond aux situations dans lesquelles « les individus renon-
cent à des soins quand ils ne sollicitent pas les services de soins et les professionnels de
santé alors qu’ils éprouvent un trouble, constatent un désordre corporel ou psychique ou
quand ils n’accèdent pas à la totalité du soin prescrit » (372). Malgré la mise en place et une
augmentation du nombre de bénéficiaires de l’Assurance Maladie, de la CMU-C et de l’ACS,
un nombre croissant de personnes, et en particulier celles dont le niveau de vie est le plus
modeste, renoncent à se soigner pour des raisons financières (362). Le renoncement aux
soins a été retenu comme un indicateur de l’accès aux soins et est, depuis, largement utilisé
pour évaluer les politiques publiques visant la réduction des inégalités sociales de santé
(373). Il est mesuré à intervalle régulier dans les Enquêtes sur la Santé et la Protection So-
ciale (ESPS) et a été intégré a de nombreuses autres enquêtes (374, 375). Le renoncement
aux soins est associé à un plus mauvais état de santé quatre ans plus tard (376).
Les renoncements concernent principalement les soins dentaires et, dans une moindre me-
sure, l’optique et les consultations de médecins généralistes et spécialistes. Le renoncement
aux soins pour raisons financières est fréquent en France en population générale : taux de
11 % à 26 % dans les 12 derniers mois en fonction des années et des définitions utilisées
(361, 374). Il a été estimé à 20 % à Paris (377). Le taux de renoncement aux soins pour
raisons financières varie de 15 % chez les bénéficiaires d’une couverture maladie complète
à 20 % chez les bénéficiaires de la CMU-C et 33 % chez les personnes non protégées par
une assurance maladie complémentaire. Il est de 25 % chez les bénéficiaires de l’AME et de
44 % chez les assurés éligibles à l’ACS et n’y ayant pas souscrit. Il est plus élevé chez les
femmes (18 % vs 12 % chez les hommes), chez les chômeurs (28 % vs 14 % chez les ac-
tifs), chez ceux ayant un revenu inférieur à 876 euros (25 %). Les données sont plus rares
pour les personnes en situation de vulnérabilité ou ne bénéficiant pas d’une couverture so-
ciale et reposent principalement sur les données associatives de MdM (taux de renoncement
aux soins au cours des 12 derniers mois de 20 % ; 22 % à l’échelle de l’ensemble des
centres européens) (352). Le renoncement aux soins semble ainsi principalement expliqué
par les difficultés financières et une couverture maladie insuffisante des personnes en besoin
de soins. Les femmes renoncent plus souvent aux soins pour raison financière que les
hommes. Les personnes en moins bon état de santé renoncent plus souvent aux soins. Il est
également plus fréquent chez les personnes ayant connu des trajectoires de vie difficiles,
ayant un faible niveau socio-économique, ayant une forte attente et demande de soins, et/ou
présentant certaines caractéristiques psychologiques (notamment les personnes ayant une
faible estime d’elles-mêmes) (378, 379).
Les expériences de refus de soins ont également été fréquemment rapportées et semblent
principalement liés au type de couverture maladie du patient. Ainsi, un taux de refus de soins
moyen de 19 % était opposé aux bénéficiaires de la CMU-C par les médecins généralistes,
ce taux montait à 25 % pour les spécialistes. Des études de « testing », consistant à effec-
tuer des tentatives multiples de prise de rendez-vous, ont confirmé des taux de refus de
soins élevés auprès des bénéficiaires de la CMU-C (380, 381). Pour les bénéficiaires de
l’AME, il a été estimé à 34 % de la part des médecins généralistes de secteur 1 et 59 % pour
ceux exerçant en secteur 2 (382, 383). Les données sont plus rares pour les personnes ne
bénéficiant pas d’une couverture sociale et reposent principalement sur les données asso-
ciatives de Médecin du Monde (taux de refus de soins au cours des 12 derniers mois chez
les consultants des CASO de 4 % ; 17 % à l’échelle de l’ensemble des centres
européens) (352). Peu de données sont disponibles sur les refus de soins vécus par les
populations immigrées. Dans l’enquête TeO, le taux de refus de soins avoisinait 15 % des
répondants, sans variation selon que les enquêtés soient issus de l’immigration ou
non (366). Les facteurs associés aux refus de soins ont été peu étudiés, en particulier au-
près des immigrés
L’organisation territoriale de l’offre de soins joue également sur l’accès aux soins. Elle appa-
rait problématique dans les territoires ruraux et urbains défavorisés et a des conséquences
différenciées en fonction des classes sociales concernées (372, 384). La répartition inégale
de l’offre médicale sur le territoire, la concentration médicale sur certains territoires et, à
l’inverse, la désertification de certains autres contribuent fortement à ces inégalités. Elle est
particulièrement problématique pour ce qui concerne l’accès aux soins gratuits dans les
PASS et de la possibilité d’hospitalisation dans le cadre du DSUV très variable d’un territoire
à l’autre. Les enjeux liés à l’organisation territoriale impactent d’autant plus les immigrés
qu’ils vivent plus souvent dans les quartiers pauvres (335).
• la mobilité des migrants à travers les pays européens pouvant entrainer l’administration de plu-
sieurs vaccins à des intervalles rapprochés non recommandés
• les services de dépistage et de vaccination ne sont pas toujours assurés pour les migrants et ne
sont pas toujours facilement accessibles, ni centrés sur les besoins des migrants
• l’absence d’information disponible sur le statut vaccinal des migrants
• la crise économique frappant les pays d’accueil, compliquant l’accès des migrants aux soins et
exacerbant les risques de maladies infectieuses pour les migrants
• le manque de coordination entre les autorités de santé publique peuvent entrainer une duplication
des vaccinations ou à l’inverse leur absence
Une étude qualitative menée en Australie a isolé quatre problématiques en lien avec le rat-
trapage vaccinal parmi les réfugiés (424) :
• l’absence de recommandations nationales sur le rattrapage vaccinal
• absence de détermination claire des rôles et responsabilités de chacun
• absence de registre central d’immunisation
• insuffisance de formation des médecins généralistes
Les barrières qui ont été mises en évidence par l’université de Copenhague (Marie Norre-
dam, Inequalities in vaccine uptake among refugees and immigrants, 4th ESCMID confe-
rences on vaccine, Dubrovnik) étaient :
• le manque de connaissance des services de prévention pour l’enfance
• la barrière de la langue et le manque d’interprètes
• un mode de vie complexe (trauma, intégration, vie transnationale)
• l’absence de compétences transculturelles dans les systèmes de santé
couvertures vaccinales étaient atteintes dans les comtés proposant la vaccination des filles
dans toutes (adjusted IRR: 1.3, 95% CI: 1.1-1.5) ou une partie des écoles (adjusted IRR: 1.2,
95% CI: 1.1-1.3) comparées à ceux ne l’offrant pas.
La plupart de ces études ont démontré une amélioration de la couverture vaccinale mais
aucune n’était un essai interventionnel randomisé. La traçabilité des vaccins était le plus
souvent assuré sous forme papier.
Certaines de ces actions prévoyaient le recours à des interprètes professionnels (428). Les
résultats des revues systématiques des études de Flores, 2005 (434) et de Karliner et al.,
2007 (435) suggèrent que le recours à des interprètes professionnels est associé à une
amélioration globale des soins. Dans la revue de la littérature menée par Flores et al a partir
de 36 études, le recours à l’utilisation d’un service d’interprétariat a permis d'améliorer les
taux de prise en charge (personnes acceptant un dépistage) et à effacer les différences de
couverture vaccinale antigrippale entre les migrants qui ne parlent pas la langue et les natio-
naux (434). Cependant, il est souligné qu’un recours à un interprète non professionnel peut
conduire à une mauvaise interprétation avec des erreurs pouvant avoir des conséquences
cliniques.
Les regroupements des structures de santé pour les migrants pourraient permettre de pré-
venir les barrières à la mise en œuvre du rattrapage vaccinal chez les migrants (61). La
délivrance d’une information en plusieurs langues en tenant compte de celles parlées par les
communautés concernées est également considérée comme un moyen d’améliorer le niveau
de connaissance sur les vaccins (61).
Conduit entre 2010 et 2013, le projet PROMOVAX (Promote Vaccination Among Migrant
Population) (436) est un projet qui a mis en collaboration 11 institutions de 8 pays de l’Union
Européenne (Italie, Allemagne, Norvège, Croatie, Grèce, Chypre, Pologne, Hongrie) (409,
437). Chaque pays avait passé en revue les pays d’origine et les données démographiques
des populations migrantes ainsi que les textes de loi et les recommandations de bonnes
pratiques consacrées aux migrants. Le but était d’étudier les barrières que rencontraient les
migrants pour se faire vacciner et de développer des outils éducatifs à la fois pour eux mais
également pour les professionnels de santé et de proposer des recommandations. Le projet
a débouché sur la création d’un kit (« Toolkit » PROVOMAX) à destination des profession-
nels de santé, en anglais, et des patients, dans les langues pertinentes par rapport aux po-
pulations accompagnées dans le cadre du projet et disponibles sur leur site internet
(www.promovax.eu). Il contient un guide, un formulaire d’interrogatoire et 2 carnets vacci-
naux (un pour le professionnel de santé et un pour le patient). Pour les patients, la documen-
tation est disponible en plusieurs langues (arabe, chinois, somalien, roumain, népalais, bul-
gare…), comporte des informations sur les différentes maladies à prévention vaccinale et
traite des idées reçues sur la vaccination.
Hui et al. (438) ont réalisé une revue de la littérature à l’initiative d’un groupe de recherche
multinational dont l’objectif est d’identifier :
• d'une part les interventions sur le terrain qui ont permis d’augmenter la couverture vaccinale chez
les migrants et qui ont fait l'objet d'une publication,
• d'autre part, les stratégies de vaccination des migrants qui sont coût-efficaces.
Sur les 2 970 études d’intervention identifiées, seulement trois études ont été retenues, dont
deux sont de qualité moyenne selon le score Newcastle-Ottawa, et une est de faible qualité.
La première, l'étude de Brockmann et al. (428), réalisée en Allemagne dans une population
de migrants internationaux demandeurs d’asile, a retrouvé un taux de couverture vaccinale
de 58% parmi les migrants exposés dans le cadre d’une intervention associant l’information
sur les maladies à prévention vaccinale, l’invitation à des campagnes de vaccination, et la
remise de matériel en différents langues ou avec des interprètes, comparé à un taux de 6%
parmi les réfugiés vaccinés en dehors de cette intervention. Les auteurs soulignent le besoin
d’innovations et de moyens supplémentaires pour obtenir des couvertures vaccinales satis-
faisantes parmi les demandeurs d’asile.
La seconde, l'étude de Milne et al. en Australie (422) a proposé une stratégie de vaccination
dans des écoles d’anglais pour étrangers avec la transmission d’une convocation vers un
médecin et la transmission d’une liste de médecins disponibles. Au total, 74% des étudiants
ont reçu une vaccination ROR comparé à un taux de vaccination historique de 30%.
L’étude de Spadea et al. en Italie (427) a proposé une campagne de vaccination un jour
donné renouvelée chaque mois dans des camps de gens du voyage afin d’améliorer le dé-
pistage de la tuberculose. Dans cette action d’ « aller vers », la couverture vaccinale a été
augmentée de 30% par rapport à l’année précédente.
Riccardo et al. ont interrogé des responsables de politiques de santé du réseau de pays
méditerranéens Episouth sur la vaccination des migrants afin de connaître les barrières ad-
ministratives et organisationnelles à ce rattrapage vaccinal (411). Vingt-deux pays ont ré-
pondu au questionnaire, soit un taux de réponse de 85%. Vingt pays ont rapporté la pré-
sence de migrants sur leur sol. Pour 90% des répondants, l’accessibilité à la vaccination était
la même pour les nationaux que pour les migrants, bien que quelques groupes spécifiques
ne soient pas concernés par cette politique, en particulier les Roms. Les vaccins sont fournis
gratuitement à 68% des enfants migrants et 50% des adultes, qu’ils soient en situation régu-
lière ou non.
La vaccination a lieu dans le système de soins classique pour 86.4% des pays. Dans 45.5%
des pays, il existe des activités de sensibilisation, et 18.2% d’entre eux rapportent l’existence
d’actions ciblées sur la promotion du rattrapage vaccinal.
Les mesures proposées par les auteurs sont :
- L’engagement des autorités pour l’amélioration de la couverture vaccinale et la réduc-
tion des inégalités à l’accès aux soins en général, avec augmentation des moyens financiers
alloués, et ciblage spécifique des populations migrantes.
- Le renforcement de la confiance dans le système de santé publique et l’implication de
travailleurs communautaires mobiles
- Le renforcement de la formation des soignants et l’emploi de médiateurs culturels
- La surveillance de la couverture vaccinale, des données épidémiologiques et démo-
graphiques, et le partage d’expériences entre pays
Les auteurs sollicitent également l’appui des organisations internationales pour la création
d’outils de formation et de communication techniques dans ce but, et promouvoir la rédaction
de recommandations officielles.
13. Recommandations
Le rattrapage vaccinal a pour objectif de compléter le statut vaccinal pour assurer la meil-
leure protection possible contre les maladies infectieuses à prévention vaccinale. Il vise
l’ensemble des individus, à tous les âges de la vie et quel que soit leur lieu de naissance.
L’objectif est de garantir une immunité à la fois individuelle et collective pour certains vaccins
(immunité de groupe). L’amélioration de la couverture vaccinale de la population constitue un
enjeu majeur pour lutter contre l’émergence et la réémergence d’agents pathogènes, et la
propagation d’épidémies (rougeole, coqueluche, etc.).
Le rattrapage vaccinal doit être réalisé sur le fondement du calendrier vaccinal français en
vigueur et tenir compte des obligations vaccinales. Ces recommandations s’appliquent en
population générale à toutes les situations de rattrapage quand le statut vaccinal antérieur
de l’individu est incomplet, inconnu ou incomplètement connu. Des recommandations parti-
culières qui concernent des populations spécifiques et plus particulièrement les personnes
migrantes sont également formulées.
19) Il n'existe pas d'association déconseillée entre les vaccins qui sont recommandés dans
le calendrier vaccinal français en vigueur (à l’exception de l’interaction vaccin fièvre jaune-
vaccin rougeole). La réponse immune à des vaccins inactivés n’interfère pas de manière
significative avec la réponse à d’autres vaccins, inactivés ou vivants atténués. Il n’y a
donc pas d’intervalle de temps minimal à respecter entre chaque vaccin pour
l’administration de vaccins différents. Tous les vaccins peuvent être administrés le même
jour ou à n’importe quel intervalle sur des sites d’injections distincts à l’exception des
vaccins vivants viraux qui doivent être administrés le même jour ou à 4 semaines
d’intervalle. Toutefois, la co-administration simultanée des vaccins fièvre jaune et ROR
doit quant à elle, être évitée et un délai minimum de 4 semaines entre les 2 vaccins est
recommandé. Cependant, dans le contexte où une protection vaccinale très rapide est
nécessaire (vaccination autour d’un cas de rougeole, ou départ imminent en zone
d’endémie amarile par exemple), les deux vaccins pourront être administrés le même jour
ou à n’importe quel intervalle. La co-administration du vaccin BCG, qui est un vaccin vi-
vant bactérien et non viral, avec d’autres vaccins vivants et/ou inactivés est possible le
même jour ou à tout intervalle (et ce malgré les informations contradictoires figurant dans
le RCP du vaccin BG AJ Vaccine à la date de ce rapport).
Vaccins vivants atténués
Vaccins Vivants viraux Vaccins vivants bactériens
Rougeole
Oreillons BCG
Rubéole
Varicelle - Zona
Fièvre jaune (réservé aux voyageurs à
destination des zones d'endémie)
Polio orale (non disponible en France)
Rotavirus oral (disponible mais non inscrit au
calendrier vaccinal)
Grippe nasale (non disponible en France)
20) Il n’y a pas d’inconvénient à administrer les vaccins ROR, varicelle, poliomyélite inactivé,
Haemophilus influenzae b, hépatite A et hépatite B à une personne éventuellement déjà
immune vis-à-vis de l’une ou l’autre de ces maladies.
21) L'administration de doses excédentaires de vaccins à base d'anatoxines tétaniques ou
d'antigènes diphtériques peut entrainer une réactogénicité accrue. Les manifestations
sont le plus souvent bénignes et régressent sans séquelles (œdème étendu du membre
injecté et, exceptionnellement, de vrais phénomènes d’hyperimmunisation tel que le phé-
nomène d’Arthus, vascularite locale liée à une hypersensibilité retardée de type III, sans
gravité). Elles seraient plus fréquentes avec les vaccins anatoxiniques chez les personnes
présentant des taux d’IgG antitétaniques les plus élevés. Le risque de survenue d’effets
indésirables liés à une hyperimmunisation est très faible et ne contre-indique pas le rat-
trapage vaccinal et la reprise du calendrier vaccinal français. La survenue d’un œdème
étendu du membre ou d’un phénomène de type Arthus doit inviter à interrompre la vacci-
nation DTPCa/dTPca et à proposer un dosage des anticorps antitétaniques. Un avis spé-
cialisé est alors souhaitable.
22) Pour les vaccins nécessitant plusieurs injections, le professionnel établit un plan de rat-
trapage adapté à l’âge et aux informations disponibles, et informe l’intéressé des modali-
tés de sa poursuite. Les schémas de vaccination doivent respecter les intervalles mini-
maux entre chaque dose (cf. Tableau 38). A l'inverse, l’allongement de l’intervalle entre
les doses n’a pas de conséquence majeure sur la réponse vaccinale - si ce n’est de retar-
der la protection - et le plan de rattrapage peut être poursuivi sans dose supplémentaire.
Les schémas accélérés validés peuvent être utilisés dans des situations qui nécessitent
l’obtention d’une protection rapide. Le recalage sur le calendrier vaccinal français en vi-
gueur est ensuite la règle.
23) L’administration de doses trop rapprochées de certains vaccins inactivés comme le vac-
cin polyosidique pneumococcique VPP23 peut entrainer une plus faible réponse (hypo-
réponse), susceptible de se traduire par une protection cliniquement moins efficace. C’est
pourquoi, après une injection du VPP23, il est recommandé d’observer un délai de 1 an,
avant l’injection du VPC13. En complément, un délai d'au moins 5 ans sera respecté
avant une nouvelle injection de VPP23 en raison d'une moins bonne tolérance du vaccin à
intervalle plus rapproché. Après une injection de VPC13, l’intervalle minimal à respecter
avant l’injection d’un VPP23 n’est que de 8 semaines. Il est donc souhaitable de récupé-
rer les informations sur les antécédents vaccinaux. Cependant, en l’absence d’information
accessible, le rattrapage est mis en œuvre sans tenir compte de ce risque de moindre ré-
ponse ou de tolérance.
24) La présence d’une infection mineure ou d’une fièvre de faible intensité ne doit pas retar-
der le rattrapage vaccinal. L’existence d’une maladie fébrile (> 38°) ou d’une infection ai-
guë modérée ou sévère ne contre-indique pas la vaccination mais peut conduire à la diffé-
rer de quelques jours.
25) Les contre-indications médicales définitives à la vaccination sont extrêmement rares, les
principales étant une allergie grave connue à l’un des composants du vaccin, une réaction
allergique grave lors d’une précédente injection du vaccin, un syndrome de Guillain Barré
dans les 6 semaines qui suivent l’administration d’un vaccin, la survenue d’un syndrome
oculo-respiratoire suite à un vaccin antigrippal et, pour les vaccins vivants atténués, une
immunodépression congénitale ou acquise. Les vaccins vivants sont contre-indiqués pen-
dant la grossesse (sauf en cas de réelle nécessité et seulement après une évaluation ri-
goureuse des risques potentiels et des bénéfices attendus pour ce qui concerne la vacci-
nation anti-amarile). La grossesse doit être évitée dans le mois qui suit la vaccination
avec un vaccin viral vivant. Cependant, une vaccination avec un vaccin vivant réalisée par
inadvertance au cours de la grossesse n’est pas une indication à interrompre la gros-
sesse. Le vaccin grippal injectable est, lui, recommandé quel que soit le trimestre de la
grossesse. Chez la femme allaitante, il n’y a pas de précaution d’emploi concernant
l’administration des vaccins inactivés. Concernant les vaccins vivants atténués, les vac-
cins amaril et varicelle ne sont pas recommandés au cours de l’allaitement (tant que le
nourrisson n’a pas atteint l’âge de 6 mois pour le vaccin amaril). Vis-à-vis du vaccin ROR,
l’allaitement n’est pas une contre-indication.
26) Le rattrapage vaccinal doit respecter les obligations vaccinales en vigueur et assurer en
autre la réalisation des vaccinations exigibles pour l’entrée ou le maintien en collectivités
(11 valences pour les enfants nés depuis le 1er janvier 2018 et 3 valences- DTP- pour les
autres).
27) Pour les mineurs, le consentement d’un des représentants légaux est requis avant la
réalisation d’une vaccination. Toutefois, le professionnel de santé peut se dispenser d'ob-
tenir le consentement du ou des titulaires de l'autorité parentale sur les décisions médi-
cales à prendre lorsque l'action de vaccination s'impose pour sauvegarder la santé d'une
personne mineure, dans le cas où cette dernière s'oppose expressément à la consultation
du ou des titulaires de l'autorité parentale afin de garder le secret sur son état de santé.
Quand une personne mineure y consent après en avoir été informée et qu’elle refuse ex-
pressément d’en informer la ou les personnes titulaires de l’autorité parentale, elle peut en
bénéficier en se faisant accompagner par une personne majeure de son choix conformé-
ment à l’article L1111-5 du code de santé publique modifié par la loi n°2016-41 du 26 jan-
vier 2016 - art. 7. L'optention du consentement d'un des représentants légaux constitue
un frein à la mise en œuvre du rattrapage vaccinal des mineurs, alors que celui-ci pourrait
être réalisé par exemple dans les centres de vaccination ou dans les cabinets de méde-
cine générale. La difficulté de l’obtention de l’autorisation de soin par les personnes exer-
çant les droits et devoirs liés à l’autorité parentale à l’égard des enfants mineurs accueillis
dans les services de l’Aide Sociale à l’Enfance est également souvent un frein au rattra-
page vaccinal. L'assouplissement de ces dispositions permettrait de favoriser le rattra-
page des personnes mineures, en particulier, pour les mineurs non accompagnés.
28) Pour les personnes d’origine étrangère ou vaccinées à l’étranger, les calendriers vacci-
naux et les taux de couvertures vaccinales actuels dans les différents pays du monde
peuvent être consultés sur les sites spécialisés suivants :
• Pour l’international (OMS) : http://apps.who.int/immunization_monitoring/globalsummary
• Pour l’Europe (ECDC) : http://vaccine-schedule.ecdc.europa.eu/Pages/Scheduler.aspx
Toutefois, leur utilisation en pratique comme référence pour le rattrapage vaccinal n’est pas
recommandée compte tenu de l’évolution des recommandations dans le temps et de la diffi-
culté à extrapoler les couvertures vaccinales nationales au statut individuel. Ils peuvent tout
de même être des outils d’aide à l’information sur les vaccins que la personne est censée
avoir reçue et au décryptage des carnets de vaccination quand ils sont disponibles, en parti-
culier pour les vaccinations récentes chez les enfants migrants âgés de moins de 2 ans.
L’interprétation des carnets de vaccinations issus de pays étrangers tiendra compte de la
langue du pays d’origine et des abréviations habituelles dans les pays anglophones et his-
panophones
• DTP ou DTaP ou Tdap : Diphteria, Tetanus, acellular Pertussis (coqueluche acellulaire) Vaccine
• DTwP : Diphtheria, Tetanus, (whole) Pertussis (coqueluche à germe entier) Vaccine
• MMR : Measles, Mumps, Rubella Vaccine (Rougeole Oreillons Rubéole)
• OPV : Oral Polio Vaccine et IPV : Inactivated Polio Vaccine
• HepB ou HB ou HBV : Hepatitis B Vaccine
• HepA: Hepatitis A Vaccine
• HPV : Human Papillomavirus Vaccine
• PCV : Pneumococcal Conjugate Vaccine
• PPV23 : 23-valent Pneumococcal Polysaccharide Vaccine
• MCV : Meningococcal Conjugate Vaccine
• MenC / MenB / MenACYW : Meningococcal C / B / ACYW Vaccine
• VZV : Varicella Vaccine
• Rota : Rotavirus Vaccine
• SRP : Sarampion, Rubéola, Paperas (Rougeole Rubéole Oreillons)
• VAR : Vaccin anti-rougeole
• VAA :Vaccin anti-amaril ou FJ : fièvre jaune
Quand seuls les noms commerciaux sont disponibles et pour les autres langues, les sites de
l’OMS et de l’ECDC précisant le calendrier vaccinal dans le pays d’origine (voir ci-dessus) et
le glossaire développé par mesvaccins.net ou par le CDC américain peuvent être une aide à
• Faciliter et financer l’accès à l’interprétariat professionnel dans toutes les situations où il y a une
barrière de la langue ;
• Développer et financer des programmes de médiation en santé favorisant le lien entre les popula-
tions éloignées de la prévention et les professionnels de santé ;
• Mettre en place un parcours de prévention et d’accès à un accompagnement médico-psycho-social
et aux soins pour les mineurs étrangers non accompagnés et les personnes migrantes ;
• Favoriser la coordination des acteurs pour l’accueil des migrants primo-arrivants en multipliant les
portes d’entrée dans le système de santé ;
• Développer des outils d’aide au rattrapage vaccinal à destination des professionnels de santé et
des bénéficiaires potentiels des vaccinations. Le développement de logiciels experts (disponibles
sur ordinateur ou via des applications pour smartphone) permettant de guider l'ensemble des pro-
fessionnels de santé impliqués dans un rattrapage individualisé doit etre encouragé afin de simpli-
fier la démarche de rattrapage et d'intégrer plus facilement l'ensemble des recommandations de
rattrapage formulées. La traduction en plusieurs langues de documents d’information telle que la
carte postale du calendrier vaccinal français simplifié, est à poursuivre. De même que l’intégration
des informations spécifiques à la vaccination à des outils plus généraux, tel que le livret de santé
bilingue élaboré par Santé publique France est souhaitable. Ces outils sont utiles pour une meil-
leure compréhension du plan de rattrapage établi. De plus, le développement des outils simplifiés
incluant des pictogrammes ou des iconographies qui permettraient de s'assurer d'un antécédent de
varicelle, d'illustrer des actes tels que la prise de sang ou l'injection vaccinale et de clarifier la finali-
té de la vaccination et du recueil de données apparaît également utile.
42) Assurer l’accompagnement médico-social de ceux qui en ont besoin pour accéder à la
prévention et aux soins (ouverture des droits à l'Assurance maladie, à la complémentaire
santé solidaire (CSS) ou à l’aide médicale d'Etat (AME), orientation vers les centres de
vaccination polyvalents, les PMI ou la médecine générale) et développer de nouvelles
offres répondant aux besoins des populations prioritaires.
43) Renforcer la formation de l’ensemble des professionnels de santé, de la prévention et du
social en matière de vaccination, de parcours de soins des publics prioritaires et en parti-
culier des personnes migrantes primo-arrivantes, mais aussi de bonnes pratiques en
termes de rattrapage vaccinal.
44) Prendre en compte les éventuelles réticences à la vaccination, les croyances ou repré-
sentations et la dimension culturelle et religieuse. De ce fait, l'écoute, l’information et l'ob-
tention d'un consentement libre et éclairé de la personne sont indispensables.
45) Les situations de pénurie ou de tensions d’approvisionnement (conduisant à d’éventuels
contingentements) fréquemment rencontrées avec les vaccins ne sont pas de nature à fa-
voriser les initiatives de rattrapage vaccinal. Si des recommandations provisoires peuvent
être formulées par la HAS pour pallier les difficultés associées, ces recommandations de-
vraient à l’avenir intégrer les situations spécifiques de rattrapage.
• Son utilisation en prévaccinal (avant vaccination) n’est pas recommandée. Une dose administrée
d’emblée de vaccin dTPCa ou DTPCa (+/- autres valences) selon l’âge est le plus souvent bien to-
lérée. Le risque de réaction hyper-immune est faible et le phénomène, lorsqu’il survient, est le plus
souvent bénin, d’évolution favorable sans séquelle. Cette approche permet en outre de s’assurer
de la vaccination contre les maladies associées (diphtérie, poliomyélite et coqueluche). Par ail-
leurs, dans les études, la sérologie prévaccinale n’apparaît pas comme une stratégie coût-efficace
par rapport à la vaccination d’emblée. Enfin, la détection prévaccinale des anticorps antitétaniques
présente une faible valeur prédictive négative et n’est donc pas recommandée en dehors de situa-
tions particulières (hyperréactogénicité).
• En post vaccinal, la réalisation d’un dosage des anticorps antitétaniques (Ig G) par méthode immu-
no-enzymatique de type ELISA, 4 à 8 semaines après une dose, constitue en revanche une straté-
gie intéressante ; elle permet en effet de mettre en évidence une réponse anamnestique confir-
mant que le patient a préalablement été correctement primo-vacciné, évitant ainsi l'administration
de doses de vaccins supplémentaires inutiles et qui complexifieraient le schéma de rattrapage. Elle
est donc recommandée dès lors que le professionnel est assuré de ne pas perdre de vue la per-
sonne vaccinée.
55) Pour être interprétable, les contrôles postvaccination des anticorps antitétaniques et
antiHBs doivent respecter un délai de 4 à 8 semaines après les vaccinations, ce délai ne
devant pas être réduit. Il est important de noter que l’antigène HBs peut être faussement
positif dans les jours qui suivent une vaccination.
56) Le raisonnement appliqué à la protection contre le tétanos est extrapolé à la diphtérie, à
la coqueluche et à la poliomyélite dans la mesure où les pays appliquant le Programme
Élargi de Vaccination (National Immunization Program) utilisent des vaccins combinés
DTCa et parce que la vaccination contre la poliomyélite (vaccin oral ou inactivé) peut être
effectuée séparément mais habituellement lors des mêmes séances de vaccination.
57) Un contrôle sérologique varicelle est recommandée pour les personnes migrantes de
12 à 40 ans, qui ne déclarent pas d’antécédent clinique de varicelle (recherché à
l’interrogatoire en présentant une photo des vésicules varicelleuses sur peau blanche et
peau noire) et originaires d’un pays à faible séroprévalence pour la varicelle, en particulier
les pays tropicaux (Afrique sub-saharienne, Asie du Sud-Est, Amérique centrale et du
Sud). En population générale (hors contexte de migration), ce contrôle sérologique peut
également être utile chez les adolescents âgés de 12 à 18 ans n’ayant pas d’antécédent
clinique de varicelle et chez les femmes en âge de procréer. En effet, la sérologie peut
être utile pour déterminer si une personne a été ou non immunisée naturellement en l'ab-
sence de données cliniques antérieures. Les anticorps développés en cas de varicelle
maladie sont en effet protecteurs et confèrent une protection durable. Toutefois, en l'ab-
sence de corrélat de protection établi, la sérologie ne peut être utilisée pour déterminer
l'efficacité protectrice en réponse à une vaccination. Elle n'est donc pas recommandée
chez les personnes qui déclareraient avoir été vaccinées contre la varicelle sans en avoir
la preuve ou afin de s'assurer du maintien de la protection conférée par une vaccination
antérieure.
- HepB (après
sérologie pour les
- Réaliser une sérologie hépatite B
- dTcaP personnes exposées à
avant ou 4 à 8 semaines après la
un risque > 15 ans)
- MenC vaccination si personne originaire d’un
- ROR - Varicelle en pays de forte ou moyenne endémicité
14-18 ans l’absence d’antécédent
- HepB (14-15 ans) - Hépatite A si un des parents est né à
pour les adolescents
- HPV (filles âgées de l'étranger, que l'enfant est susceptible
de 12 à 18 ans et les
14-18 ans et HSH) d'y séjourner et qu'il a une sérologie
femmes en âge de
négative
procréer (avec ou sans
sérologie préalable)
Age au moment du
Vaccins Nombre de doses nécessaires
rattrapage
DTCaP 3
Hib 3
2 mois - 1 an HepB 3
VPC 13 3
Men C 1 (avec Neisvac)
3
DTCaP 1
Hib 3
HepB 2
1 an- 5 ans VPC 13 (plus indiqué au delà de 2
ans, sauf facteurs de risque) 1 dès 12 mois (6 mois après une
Men C première dose si elle a été reçue avant 12
ROR mois)
2
DTCaP 3
HepB 3 (ou 2 dosage adulte pour les 11-15 ans)
6 ans - 13 ans Men C 1
ROR 2
HPV (si >11 ans) 2
dTcaP ou dTP (si ≥ 40 ans) 3 dont 2 de dTP
HepB jusqu'à 15 ans 3 (ou 2 dosage adulte pour les 11-15 ans)
Men C jusqu'à 24 ans 1
≥ 14 ans
ROR (nés ≥1980) 2
HPV (fille juqu'à 19 ans révolus et 2 ou 3 doses selon l’âge d’administration
HSH juqu'à 26 ans révolus) de la 1° dose, 3 doses chez les HSH
Pour les enfants âgés de 12 mois à 5 ans : vaccination par une dose unique du vaccin Hib
monovalent est administrée
DTP (2 doses + rappel)
Ces enfants n’ayant pas été immunisés contre la coqueluche, l'Haemophilus influenzae B et
l'Hépatite B, et compte tenu d’une part de l’absence de vaccin monovalent disponible pour la
coqueluche et d’autre part du risque de réactogénicité accrue à administrer 3 doses
supplémentaires de vaccins combinés fortement dosés en anatoxine antitétanique, il est
recommandé de réaliser une à deux doses (en fonction de la tolérance) d'un vaccin combiné
contenant la valence Ca à au moins 8 mois d'intervalle des précédentes doses de DTP et
entre chaque dose (DTPCaHibHepB jusqu'à 36 mois ou DTPCaHib (Pentavac) + HepB ou
DTPCa + Hib + HepB pour les plus de 36 mois et moins de 5 ans). La primovaccination anti
hépatite B sera complétée par le vaccin monovalent comme suit:
Pour les moins de 36 mois : DTPCaHibHepB, puis HepB à M1, puis DTPCa + HepB à M8
Pour les enfants âgés de 36 mois à 5 ans : DTPCaHib (Pentavac) + HepB, puis HepB à
M1, puis DTPCa + HepB à M8
• Pour les enfants de 6 ans ou plus n'ayant pas reçu une primovaccination complète (2 doses +
premier rappel) et ayant reçu au moins une dose, compléter la primovaccination par DTCaP jus-
qu'à 13 ans et dTcaP au-delà: 2ème dose sans attentre si non reçue et premier rappel au moins 6
mois après la 2ème dose
• Pour les personnes âgées de 6 ans et plus correctement primo-vaccinées (2 doses + premier
rappel) avec le DTCaP mais n’ayant pas reçu les rappels ou en retard pour le dernier rappel, il est
recommandé d’effectuer un rappel unique DTCaP (≤13ans), dTcaP (14-39 ans) ou dTP (≥40 ans)
immédiatement. Les rendez-vous du calendrier vaccinal peuvent ensuite être repris (voir tableau
4.7b du calendrier vaccinal 2019) ;
• Pour les enfants de moins de 13 ans, le rappel suivant sera effectué à 6 ans ou à 11-13 ans selon
l’âge si un intervalle minimal de 2 ans est respecté (exemple un enfant ayant reçu un rappel à l’âge
de 5 ans, sera revacciné à l’âge de 7 ans puis à 11-13 ans) ;
• Pour les 14 ans ou plus, le rappel suivant est effectué au prochain rendez-vous vaccinal si
l’intervalle entre le dernier rappel et le prochain rendez-vous vaccinal à âge fixe n’est pas inférieur
à 5 ans et n’excède pas 25 ans (exemple : une personne vaccinée à 43 ans et ayant 50 ans, rece-
vra un rappel à 65 ans) ;
• Pour les plus de 65 ans, le rappel suivant est effectué au prochain rendez-vous vaccinal si
l’intervalle entre le dernier rappel et le prochain rendez-vous vaccinal à âge fixe n’est pas inférieur
à 5 ans et n’excède pas 15 ans (exemple : une personne vaccinée à 63 ans et ayant 68 ans, rece-
vra un rappel à 75 ans) ;
• Pour les personnes ayant bénéficié d'une primovaccination DTCaP avec les anciens calendriers
vaccinaux ou en période de pénurie, le calendrier vaccinal 2019 propose des tableaux de transition
(4.7a et 4.7b) pour se recaler sur le calendrier actuel ;
• Pour les enfants migrants correctement vaccinés avec le vaccin polio oral (sans détermination du
vaccin trivalent ou bivalent) et n'ayant pas reçu de dose de vaccin polio inactivé injectable, il est re-
commandé d'effectuer un rappel avec un vaccin polio inactivé injectable trivalent ;
• Pour les femmes migrantes ayant reçu pendant leur grossesse une vaccination antitétanique avec
une à trois doses de vaccin monovalent dans le pays d'origine, un rappel unique par un vaccin
quadrivalent dTcaP est réalisé.
65) Concernant la vaccination contre le pneumocoque
Pour les nourrissons âgés de 5 à 23 mois ayant reçu une première dose avant 12 mois : admi-
nistrer une seconde dose de PCV13 au moins 2 mois après la première et administrer la 3e
dose 5-6 mois après la 2ème ;
Pour les nourrissons âgés de 12 à 23 mois ayant reçu la première dose après l'âge de 12 mois :
administrer une seconde dose de PCV13 au moins 2 mois après la première et pas de 3ème
dose ;
Plus d’indication vaccinale au delà de 24 mois sauf indications particulières (immunodépression,
maladie sous-jacente…).
• Une approche simple, visant à assurer un rattrapage vaccinal immédiat optimal et réalisable sur un
laps de temps court pour les personnes susceptibles de ne pas pouvoir être revue et/ou lorsque le
professionnel exerce dans des conditions ne permettant pas une approche avancée (rattrapage
simplifié). Ce rattrapage simplifié peut notamment être envisagé pour les personnes migrantes
non stabilisées dans le logement, susceptibles de ne pas pouvoir être revues, et pour lesquelles il
est souhaitable de faire un maximum au cours d’une consultation unique. Il se prête aussi aux ac-
tions hors les murs des centres de vaccinations souvent réalisées en un temps. Ce rattrapage sim-
plifié est susceptible d’être complété à distance, lorsque la situation, notamment sociale, de la per-
sonne sera stabilisée. Les personnes chez qui un rattrapage simplifié est mis en œuvre doivent en
être informées et tout doit être fait pour les encourager à poursuivre et à compléter leur vaccina-
tion, dès que les conditions le permettront.
• Une approche plus complète reposant notamment sur l'adaptation du rattrapage à l’immunité réelle
du patient qui sera documentée grâce aux sérologies recommandées (rattrapage avancé).
Ces deux approches sont résumées dans le Tableau 36 et le Tableau 37 et détaillées ci-
dessous.
Rattrapage simplifié
Administrer les vaccins indiqués selon l’âge en privilégiant les
vaccins protégeant contre les maladies invasives et/ou néces-
sitant plusieurs injections (Tableau 34)
Modalités du rattrapage en un temps au cours d'une séance
vaccinal simplifié dans des sites différents
sans restrictions du nombre d'injections ou d’antigènes, mais
dans la limite du nombre accepté par la personne à vacciner
(en pratique jusqu'à 4 injections).
Pour les personnes exposées au risque de contamination par le virus
de l’hépatite B, réaliser une sérologie prévaccinale complète (AgHBs,
Ac antiHBs, Ac antiHBc) (Tableau 39) associée quand cela est
indiqué au dépistage du VIH et du VHC.
Sérologie prévaccinale, à Pour les personnes migrantes, réaliser un « bilan de santé migrants »
défaut Trod incluant les sérologies hépatites B, C, et VIH et une sérologie
varicelle quand elle est indiquée.
quand la biologie n'est pas accessible, réaliser dans la mesure du
possible un Trod AgHBs (et VIH et VHC si indiqués) avant
vaccination en présence d'exposition à un risque.
En cas de nouvelle consultation, compléter le schéma de primo-
Modalités de poursuite du vaccination, puis reprendre le calendrier vaccinal selon l’âge en
rattrapage vaccinal respectant les intervalles minimaux entre deux rappels (Tableau 38).
postvaccinal
Rattrapage avancé
Administrer les vaccins indiqués selon l’âge en privilégiant les vaccins proté-
geant contre les maladies invasives et/ou nécessitant plusieurs injections
Modalités du (Tableau 34)
rattrapage
dans des sites différents
vaccinal
sans limiter le nombre d’injections et d’antigènes dans la limite de ce qui est ac-
cepté par la personne à vacciner et/ou son représentant légal
Pour les personnes exposées au risque de contamination par le virus de l’hépatite B,
réaliser une sérologie prévaccinale de l’hépatite B complète (AgHBs, Ac antiHBs, Ac
antiHBc) (Tableau 39) associée quand cela est indiquée au dépistage du VIH et du
VHC.
Pour les enfants âgés de 12 à 18 ans et les femmes en âge de procréer, sans
antécédent de varicelle, réalisation d'une sérologie varicelle.
Sérologie Pour les personnes migrantes, réaliser un « bilan de santé migrant » incluant
prévaccinale notamment les sérologies hépatites B, C, et VIH, une sérologie varicelle pour les
personnes de 12 à 39 ans sans antécédent de varicelle maladie, une sérologie
hépatite A pour les enfants de 1 à 18 ans et une IDR ou un test IGRA (< 18 ans)
quand elles sont indiquées. Pour les enfants et dans une moindre mesure les adultes
réticents au prélèvement, sans risque de perte de vue et dans le souci de limiter le
nombre de prélèvements, ce bilan peut être réalisé 4 à 8 semaines après une
première vaccination.
Sérologies Réaliser un dosage des anticorps antitétaniques 4 à 8 semaines après une dose
Rattrapage avancé
post de DTCaP±Hib±HepB/dTcaP/dTP selon l'âge
vaccinales
Réaliser un dosage des anticorps anti-HBs 4 à 8 semaines après une dose de
vaccin contre l’hépatite B si la vaccination est indiquée.
• Administrer une dose de Méningocoque C (Men C): si nourrisson ≥5 mois : une dose de Neisvac
suivie d’un rappel à partir de l'âge de 1 an et au moins à 6 mois d’intervalle après la première dose
si celle-ci a été administrée avant 1 an, pour les nourrissons et enfants de 12 mois et plus : 1 dose
de MenC jusqu’à 24 ans révolus..
• En l’absence de signes cliniques évocateurs d’une immunodépression ou de tuberculose maladie,
administrer une dose de ROR (sans sérologie rougeole, ni dépistage du VIH et de la tuberculose
préalable) si :
Enfants ≥ 1 an ;
Adultes nés après 1980 ou femmes en âge de procréer nées avant 1980 ;
Personnes migrantes sans preuve vaccinale nées après 1980.
• L'administration des autres vaccinations non encore réalisées est envisageable dès que possible
en fonction du nombre de doses déjà réalisées et de la tolérance du patient.
Vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) 9 valent pour les jeunes femmes de 11 à
19 ans et jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes jusqu’à 26 ans;
Vaccination contre la varicelle pour les adolescents de 12 à 18 ans, les femmes en âge de pro-
créer et les adultes migrants de moins de 40 ans originaires de pays tropicaux, sans antécédent
clinique de varicelle et séronégatifs au VZV ;
Vaccination BCG :
- Recommandée pour tous les enfants de moins de 15 ans exposés à un risque élevé de tuberculose et
les enfants migrants venant de pays de forte endémicité pour la tuberculose (incidence > 40/100 000). Afin
d'écarter une infection tuberculeuse latente, la vaccination sera précédée d’un test de relargage de l’Interféron
Gamma (IGRA) (préférentiellement chez les 0- 5 ans) ou d’une intra-dermo-réaction à la tuberculine (IDR) chez
les enfants âgés de 6 ans et plus et chez les enfants âgés de moins de 6 ans ayant résidé ou effectué un séjour
de plus d’un mois dans un pays de forte incidence de la tuberculose ;
- Les enfants présentant une cicatrice de la partie supérieure du bras gauche évocatrice d’une vaccina-
tion antérieure ne relèvent pas d’une revaccination ;
- L’administration d’un vaccin vivant viral comme le ROR est susceptible de faussement négativer une
IDR ou un test IGRA. La stratégie de rattrapage devra en tenir compte en réalisant l’IDR ou l’IGRA et sa lecture
avant la vaccination ROR ou en réalisant l’IDR ou l’IGRA plus de 4 semaines après la vaccination ROR.
- ou M0-M6 pour les 11-15 ans avec le vaccin Engerix B 20® et en l’absence d’indication d’une immuni-
sation rapide (risque de contamination dans l’intervalle séparant les 2 doses). A ce titre ce schéma ne semble pas
approprié pour les jeunes migrants chez qui un schéma classique sera privilégié ;
- ou M0 puis dosage des anticorps anti HBs 4 à 8 semaines après l'injection et poursuite selon que le
titre en Ac anti-Hbs est ≥ ou < 100 UI/l (Tableau 41) ;
- ou schéma accéléré à 3+1 doses (J0, J7, J21, suivi d’un rappel à 1 an après, indispensable pour assu-
rer une protection au long cours) en utilisant uniquement le vaccin Engerix B20®, en particulier si une protection
vaccinale très rapide est nécessaire ou s’il y a un fort risque de perte de vue (et hors contexte de pénurie).
En prévaccinal, dans les autres situations, il n'y a pas d'indication à la vaccination contre le
VHB ;
Les vaccins qui peuvent être utilisés sont : hexavalents jusqu’à 3 ans, monovalent dosage pé-
diatrique (dose 5 µg ou 10 µg selon la spécialité) jusqu’à 15 ans et dosage adulte (dose 10 µg
ou 20 µg selon la spécialité) à partir de 16 ans, ou Engerix B 20® en schéma M0-M6 chez les
11-15 ans révolus et en schéma accéléré chez les adultes.
Ac anti
Ag HBs Ac anti HBc Interprétation Conduite à tenir
HBs
Infection aiguë ou Orientation pour prise en charge
Positif Négatif Positif chronique par le virus de spécialisée
l’hépatite B Pas d’indication vaccinale
Si indication, vaccination 3
Non immun ou immunité doses ou administrer une dose
Négatif ou
Négatif Négatif post vaccinale avec perte puis titrer les Ac antiHBs 4 à 8
<10UI/l
des Ac anti HBs semaines plus tard (voir Tableau
41)
En l’absence de preuve
vaccinale, la durée de l'immunité
Positif 10- Immunité post vaccinale est inconnue, une dose
Négatif Négatif
99UI/l acquise supplémentaire unique de
vaccin Hep B peut être
administrée
Positif Immunité post vaccinale
Négatif Négatif Pas d’indication vaccinale
≥100UI/l acquise à long terme
Immunité acquise après
Négatif >10UI/l Positif Pas d’indication vaccinale
maladie
Pas d’indication vaccinale ni de
Anticorps antiHBc isolé.
recherche de l’ADN VHB hors
Immunité acquise après
Négatif Négatif Positif contexte particulier
maladie dans la plupart
(immunodépression et
des cas*
grossesse)
* après exclusion d’un éventuel résultat faux positif du dosage vis-à-vis des Ac antiHBc par un second test.
• Le dépistage par Trod Ag HBs ne peut pas se substituer au dépistage biologique en raison de ses
performances moindres sur sang capillaire qui imposent une confirmation sérologique systéma-
tique en cas de positivité. Le Trod Ag HBs peut cependant être utilisé lorsque le dépistage biolo-
gique classiquen’est pas accessible dès lors qu’il facilite l’accès au dépistage dans un cadre médi-
calisé ou non médicalisé, y compris pour les populations particulièrement exposées, insuffisam-
ment touchées par le dispositif classique de dépistage comme les personnes migrantes, les per-
sonnes détenues, les personnes en situation d’isolement, de vulnérabilité ou de précarité, ou les
populations marginalisées difficiles à atteindre en dehors d’actions spécifiques hors les murs.
• L’utilisation des tests rapides anticorps antiHBs et anticorps antiHBc n’est pas recommandé, en
raison de leur évaluation insuffisante sur sang total, en particulier par des études indépendantes
des fabricants ; en outre ces tests ne permettent pas de déterminer finement les seuils d’anticorps
à partir desquels un rattrapage serait nécessaire.
• La HAS recommande également le développement d’une stratégie de dépistage combinée du
VIH/VHB/VHC, au sein de ces populations, qui peut notamment s’appuyer sur les Trod VIH, VHC
et Ag HBs quand les sérologies ne sont pas accessibles.
Les vaccinations réalisées seront complétées dans un deuxième temps notamment après stabi-
lisation sociale des personnes vaccinées (2e dose de ROR, 2e dose puis dose de rappel de
DTCaP/dTcaP/dTP, etc.). L’utilisation des sérologies post vaccinales reste possible si les per-
sonnes sont revues dans un délai court (4-8 semaines). Dans le cas contraire, les schémas de
primovaccination complète peuvent être appliqués. Les sérologies postvaccinales ne sont plus
recommandées après 8 semaines, leur interprétation ne permettant pas de guider le rattrapage
vaccinal.
Le rattrapage des vaccinations qui n'auraint pas encore débutées est entrepris à l'occasion de
tout nouveau contact avec le système de santé : HPV, Hep B, varicelle, BCG, pneumocoque,
Zona et grippe notamment, si indiquées en fonction de l'âge et de l'exposition aux risques con-
cernés.
• Approche avancée
Procéder au rattrapage des vaccinations qui n'auraient pas encore éré débutées.
Administrer la deuxième dose de vaccin ROR un mois après la première, si indiquée, et complé-
ter les schémas des vaccinations multidoses entreprises.
Dans le cadre du rattrapage vaccinal contre le tétanos et dans un souci d’épargner des doses
inutiles chez des personnes qui seraient susceptibles d’avoir été immunisées auparavant, la
réalisation d’un dosage des anticorps antitétaniques par test immunoenzymatique 4 à 8 se-
maines après une dose de DTCaP±HibHepB/dTcaP/dTP est recommandée afin de juger de la
nécessité de compléter le schéma vaccinal. La poursuite de la vaccination dépendra du titre
d’anticorps obtenu et de l’obtention ou non d’une réponse anamnestique (voir Tableau 40).
L'usaged'un Trod détectant les Ac antitétaniques n'est pas recommandé dans ce cadre.
Réaliser un dosage des anticorps antiHBs 4 à 8 semaines après une dose de vaccin VHB et
décider de la réalisation de doses supplémentaires en fonction du taux (cf. Tableau 41).
76) Conformément à l’avis rendu par le HCSP en 2015 sur l'organisation d'un "Rendez vous
santé" dans les 4 mois qui suivent l'arivée et à l’instruction aux ARS du ministère chargé
de la santé sur l'organisation d'un "Parcours santé" pour les personnes migrantes, un bi-
lan de santé (comprenant un interrogatoire détaillé, un examen clinique et des examens
biologiques et radiologique) doit être systématiquement proposé à toute personne mi-
grante arrivant sur le territoire français et souhaitant y résider de manière effective, indé-
pendamment de son statut social et/ou administratif. Ce bilan, tout comme le rattrapage
vaccinal, s’intègre dans un parcours de santé qui comprend notamment l’ouverture des
droits sociaux, un accès aux soins primaires, la réalisation d’un bilan de santé adapté et
l’accès aux différents outils de la prévention et de réduction des risques, notamment en
santé sexuelle. Ce bilan de santé est réalisé dès que possible et dans un délai optimal de
4 mois après l’arrivée en France après avoir informé et recueilli l'accord de la personne
migrante. ; il ne doit pas être retardé par la mise en œuvre du rattrapage vaccinal (c’est à
dire que la décision éventuelle de réalisation de sérologies postvaccinales tétanos et hé-
patite B ne doit pas retarder ce bilan de santé, à l’exception des enfants en bas âge ac-
compagnés, pour lesquels le risque de perte de vue est considéré comme faible et la réa-
lisation d’un seul prélèvement, souhaitable, et des personnes réticentes à la réalisation de
deux prélèvements). Ainsi, ce bilan sera idéalement proposé le même jour que les pre-
mières injections vaccinales, dans un souci de simplification du parcours de santé et de
regroupement des activités bénéfiques aux personnes migrantes et à leur santé. En outre,
il peut être mis en évidence dans la population de migrants des causes d’asplénie fonc-
tionnelle que sont certaines hémoglobinopathies (comme la drépanocytose ou la thalas-
sémie majeure), ces situations nécessitent des vaccinations adaptées (cf calendrier vac-
cinal en vigueur). De même, l'infection par le VIH et par le virus de l'hépatite B sont plus
fréquemment rencontrées chez les personnes migrantes et relèvent donc d'un dépistage
systématique et de l'adaptation du rattrapage vaccinal chez les personnes positives (vac-
cins supplémentaires pour les personnes vivant avec le VIH - voir calendrier vaccinal- et
absence d'indication à une vaccination hépatite B pour les personnes porteuses du VHB).
Cette consultation de médecine préventive nécessite un temps et des moyens suffisants
pour pouvoir aborder l’ensemble des champs pertinents dont la mise en œuvre du rattra-
page vaccinal. Les sérologies pré et post vaccinales font partie intégrante de ce bilan de
santé. Pour certaines personnes migrantes en situation de précarité, l'accès aux sérolo-
gies pré et post vaccinales peut être compliquée. Dans ce cas l'approche simplifiée sera
appliquée. Un dépistage de l'hépatite B (associé dans la mesure du possible à un "bilan
de santé migrant") sera par contre systématiquement proposé, si nécessaire à l'aide de
Trod AgHBs (associé aux Trod VIH et VHC si indiqués). Pour les femmes en âge de pro-
créer, une grossesse sera systématiquement recherchée à l’interrogatoire, et sera com-
plété d'un test de grossesse au moindre doute ou quand le contexte ne permet pas un in-
terrogatoire fiable sur cette question après l'accord de la femme.. La mise en œuvre de ce
bilan de santé intégrera ou orientera vers des mesures d’accompagnement à associer à
la prise en charge médico-sociale des personnes migrantes (accès à l’interprétariat et à la
médiation en santé, accompagnement social et juridique, actions d’aller vers, etc.).
77) Hépatite B : Le calendrier vaccinal prévoit déjà la vaccination des nourrissons et des
enfants non immuns jusqu’à 15 ans révolus. Cette vaccination est obligatoire pour les en-
fants nés depuis le 1er janvier 2018. A ce titre, les enfants migrants relèvent de cette vac-
cination jusqu’à 15 ans révolus. La vaccination contre l’hépatite B est recommandée chez
les enfants de plus de 15 ans et les adultes migrants non immuns exposé à un risque de
contamination ou d’exposition (personnes avec partenaires multiples, personnes origi-
naires de zone de moyenne ou de forte endémie personnes amenées à résider ou à sé-
journer en zones de moyenne ou de forte endémie, etc.). En effet, le risque de passage à
la chronicité est faible (de l’ordre de 5%) en cas de contamination à l’âge adulte et plu-
sieurs études médico-économiques suggèrent que chez les immigrés, le dépistage sans
vaccination est la stratégie considérée comme la plus coût-efficace ; le ratio coût-efficacité
de la vaccination chez l’adulte immigré non exposé à un risque est élevé. La majorité des
personnes migrantes originaires des pays de forte ou moyenne endémie restent cepen-
dant potentiellement exposées à un risque parce qu'elles cumulent le plus souvent plu-
sieurs facteurs de risque, qu'elles appartiennent à une population au sein de laquelle la
prévalence de l'hépatite B est plus élevée, et qu'elles conservent des liens avec leur pays
d'origine et du fait des voyages qu'elles seront ammenés à réaliser. Elles relèvent à ce
titre d'un rattrapage vaccinal contre le VHB.
78) Hépatite A : Le calendrier vaccinal prévoit déjà la vaccination des enfants à partir de
l’âge de un an, nés de familles dont l’un des membres (au moins) est originaire d’un pays
de haute endémicité et qui sont susceptibles d’y séjourner. A ce titre, les enfants migrants
relèvent le plus souvent de la vaccination jusqu’à l’âge de 18 ans sauf s'ils ne sont pas
susceptibles de voyager. S’ils ont grandi ou séjourné en zone de haute endémicité, un
contrôle prévaccinal des IgG anti hépatite A pourra être réalisé, afin d’éviter des doses
inutiles chez des enfants ayant déjà rencontré le virus de l’hépatite A. Il est souhaitable
que les conditions du remboursement du vaccin contre l’hépatite A évoluent, pour per-
mettre la prise en charge de cette recommandation vaccinale. En dehors d’un contexte de
voyage, de cas dans l’entourage familial ou d’une affection chronique (VIH, hépatite B ou
C chronique, hépatopathie, cf calendrier vaccinal en vigueur), il n’y a pas d’indication à
une vaccination contre l’hépatite A en France des adultes migrants compte tenu du haut
niveau d’immunité naturelle et du risque très faible de contamination en dehors d’un con-
texte de voyage ou dans l’entourage familial d’un patient atteint d’hépatite A (auquel cas
une vaccination postexposition est recommandée dans le calendrier vaccinal).
79) Varicelle : Outre les adolescents de 12 à 18 ans et les femmes en âge de procréer sans
antécédent de varicelle maladie qui relèvent déjà d’une recommandation vaccinale (avec
ou sans contrôle sérologique préalable), il est également recommandé de vacciner les
adultes de moins de 40 ans sans antécédent clinique de varicelle (recherché à
l’interrogatoire en présentant une photo de varicelle sur peau blanche et/ou peau noire) et
originaires de pays à faible séroprévalence du virus, en particulier les pays tropicaux
(Afrique subsaharienne, Asie du Sud-Est et Amérique centrale et du Sud), et chez qui la
sérologie varicelle est négative. Les études de séroprévalence menées auprès de popula-
tions migrantes en Europe indiquent en effet que ces individus sont plus à risque d’être
séronégatif vis-à-vis de la varicelle. Par ailleurs, des épidémies de varicelle sont surve-
nues parmi les migrants dans certains camps (Calais, Grande Synthe) sur le territoire
français où le virus de la varicelle circule largement. Une attention particulière doit être
portée au statut des femmes en âge de procréer et des femmes en post-partum. La vac-
cination ne doit pas être proposée aux femmes enceintes (contre-indication) et une gros-
sesse doit être évitée dans le mois suivant chaque dose de vaccins.
83) Rougeole, Oreillons, Rubéole : Étant donné que les schémas vaccinaux dans les pays
d’origine souvent moins complets que celui du calendrier français, et en raison de
l’incertitude sur le statut vaccinal, du manque de corrélat sérologique de protection contre
la rougeole chez une personne ayant une sérologie positive, de l'absence de risque de
vacciner une personne déjà immune, et de la circulation active du virus de la rougeole en
France, la vaccination ROR à 2 doses espacées d’au moins un mois, est recommandée
chez tous les migrants nés après 1980.
84) Tuberculose : la vaccination par le BCG est recommandée pour tous les enfants âgés
de 1 mois à 15 ans et originaires de pays de forte endémie en l’absence de cicatrice évo-
catrice d’une vaccination antérieure. Elle sera précédée d’un test de relargage de
l’Interféron Gamma (IGRA) (préférentiellement chez les moins de 5 ans) ou d’une intra-
dermo-réaction à la tuberculine (IDR) chez les enfants âgés de 6 ans et plus et chez les
enfants de moins de 6 ans uniquement s'ils ont résidé ou effectué un séjour de plus d’un
mois dans un pays de forte incidence de la tuberculose quel que soit leur âge.
Nom
Antigène AMM Recommandations générales
commercial
Age
Age minimum maximu Age minimum Age maximum
m
1 mois ou à la 15 ans (au-delà
BCG AJ naissance en certains
BCG Naissance
Vaccine® Guyane et professionnels à
Mayotte haut risque)
InfanrixHexa® 36 mois
DTCaPHibHep 2 mois/ 6
Vaxelis® 15 mois idem idem
B semaines
Hexyon® 24 mois
Infanrix
2 mois 3 ans 3 ans
DTCaPHib Quinta® idem
2 mois - 5 ans*
Pentavac®
13 ans
(également
proposé en
InfanrixTetra® 16 mois (en primo-
13 ans
DTCaP Tétravac- rappel) 2 mois vaccination dans
13 ans le calendrier
acellulaire® 2 mois
vaccinal 2019
pour les 14-15
ans)
3 ans en
rappel
uniquement 6 ans
Boostrixtetra® (sauf pour les (recommandation 39 ans (et au-
dTcaP adolescents et s dérogatoires en delà en situation
Repevax® adultes non situation de de cocooning)
vaccinés pénurie)
antérieurement
)
25 ans (si a été
Enfant ≥ 13
vacciné par
dTP Revaxis® ans (en rappel) /
dTcaP dans les 5
et adultes
ans précédents)
FluarixTetra®
VaxigripTetra 6 mois idem
®
Grippe /
Nom
Antigène AMM Recommandations générales
commercial
adulte U 16 ans
Vaqta 50 U 18 ans
Engerix B
Hépatite B 10® Naissance / Naissance 15 ans
enfant
HBVaxpro 5®
Engerix B
20® 16 ans (11-15
Hépatite B
ans schéma 2 / 11 ans /
adulte
HBVaxpro doses)
10®
Méningocoque Menjugate® 2 mois 1 an
24 ans révolus
C Neisvac® 2 mois 5 mois
Méningocoque Nimenrix® 6 semaines
/ idem /
ACYW Menveo® 2 ans
19 ans révolus
Papillomavirus
Gardasil 9® 9 ans 45 ans 11 ans (26 ans révolus
humains
HSH)
24 mois (et au-
delà
VPC 13 Prevenar 13® 6 semaines / 2 mois
recommandation
s particulières)
2 ans si
VPP 23 Pneumovax® 2 ans / recommandations /
particulières
9 mois (6 mois Personnes nées
M-M- en prophylaxie en 1980 (et au-
ROR RVaxPro® post-exposition / idem delà
Priorix® en RTU ou recommandation
voyage) s particulières)
12 ans (dès 1 an
ou 9 mois pour
les enfants en
Varilrix® 1 an instance de greffe
Varicelle ou en contact
Varivax® 9 mois avec une
personne
immunodéprimée
)
Zona Zostavax® 50 ans 65 ans 74 ans révolus
* le libellé d’AMM du vaccin Pentavac ne précisant pas d’âge limite maximal d’utilisation,
dans le cade du rattrapage, il est considéré que ce vaccin peut être utilisé jusqu’à 5 ans. Au-
delà de cet âge, le rattrapage vaccinal pour l'Haemophilus influenzae de type b n'est plus
recommandé.
• Pour les personnes souffrant de déficit en fraction terminale du complément, recevant un traite-
ment anti-C5, porteuses d’un déficit en properdine ou ayant une asplénie anatomique ou fonction-
nelle et pour les personnes greffées de cellules souches hématopoïétiques : primovaccination à
partir de l’âge de 2 mois selon le schéma vaccinal adapté à l’âge. La nécessité d’une dose de rap-
pel n’est pas établie.
91) Grippe
• Pour les personnes à risque de grippe sévère ou compliquée, le vaccin antigrippal peut être rattra-
pé jusqu'à la fin de la campagne de vaccination annuelle.
J0 J3-J7 M1 M2 M8 à 12
DTCaPHibHepB ± dosage Ac
±DTCaP (selon Ac
(jusqu'à 36 mois) antitétaniques et ±DTCaP (selon Ac
antitétaniques) ±
ou DTCaPHib ou antiHBs S4-S8 antitétaniques) ± HepB
HepB (selon Ac
DTCaP ± HepB (si âge ≥12 (selon Ac antiHBs)
antiHBs)
(après 36 mois) mois)
VPC13 (si entre ± VPC13 (si entre 2 ± VPC13 (si entre 2
2 mois et 2 ans) mois et 2 ans) mois et ≤ 12 mois )
ROR
Le vaccin ROR sera réalisé après la
réalisation de l'IDR ou de l'IGRA si ROR 2e dose
ce dernier est indiqué et réalisé
d’emblée*
Men C si première
Men C (≥5 mois) dose avant 1 an et âge
≥12 mois
Recherche cicatrice vaccinale BCG et, si indiqué*,
réaliser IGRA préférentiellement ou à défaut IDR
tuberculine d’emblée ou plus de 4 semaines après ROR ± BCG si depistage
si volonté de ne prélever l’enfant qu’une seule fois. negatif
Lecture IDR 48-72 H ou résultats IGRA
Sérologie VHB, VIH dans le cadre du « bilan de santé
migrants » d’emblée ou 4 à 8 semaine après une
vaccination HepB si volonté de ne prélever l’enfant
qu’une seule fois.
*pour les enfants ayant résidé ou effectué un séjour de plus d’un mois dans un pays de forte endémicité.
J0 J3-J7 S4-S8 M2 M4 M8 à 12
J0 J3-J7 S4-S8 M2 M4 M8 à 12
± HPV 2 (filles
HPV (filles âgees de 11 à 13 ans) âgées de 11 à
13 ans)
J0 J3-J7 S4-S8 M2 M3 M8 à 12
Lecture des
Sérologie VHB, résultats ± HepB 2
VIH + « bilan de ± dosage Ac ± HepB 3
± HepB 1 (si 3 (selon
santé antiHBs S4-S8 (selon sérologie)
marqueurs Hep sérologie)
migrants »
B négatifs)
Tableau 43 Stratégie de recherche dans les bases de données Medline, sudoc et Lissa
Type d’étude / sujet Période Nombre
Termes utilisés de
références
ET
Etape 3 (guidelines as topic OR practice guidelines as topic OR
health planning guidelines OR consensus development
conferences as topic OR consensus development
conferences, NIH as topic)/de OR (guideline OR
practice guideline OR consensus development
conference OR consensus development conference,
NIH)/type de publication OR (guideline* OR
recommendation*)/ti
Medline – Revues systématiques 01/2007 – 46
07/2018
Etape 1
ET
Etape 3 (meta-analysis as topic OR review literature as topic)/de
OR meta-analysis/type de publication OR (meta analy*
OR metaanaly*)/ti OR (systematic review OR
systematic overview OR systematic literature review)/ti,
ab OR OR cochrane database syst rev/journal
Rattrapage vaccinal et pratiques
Medline – 01/1995 – 92
12/2007
Etape 4 (catch up immunisation* or catch up immunization* or
Sudoc 01/1998 – 33
07/2018
Etape 6 rattrapage vaccinal OU (vaccination ET pratique ET
(enquete OR audit))
NB: Les diagrammes présentés seront actualisés avec la mise à jour de la recherche de la
littérature au moment de la validation finale de la recommandation.
Exclues (N = 21)
Doublon, n=5
Regional, n=1
hors sujet, n=4
Inclusion Autre objectif, n=11
N = 64 études
retenues pour le
rapport
Schéma 2. Diagramme de flux de la sélection des études sur les études de pratiques
(question 2 d'évaluation)
Exclues (N = 68)
hors pays industrialisé, n=1
hors sujet, n=26
Autre objectif, n=40
Inclusion Article non disponible , n=1
N =15 études
retenues pour le
rapport
Exclues (N = 93)
Screening hors pays industrialisé,
Total N = 159 études
n=23
évaluées à partir du hors Europe, n=16
titre et des abstracts hors sujet, n= 8
autre objectif, n=43
autre population, n=2
autre langue, n=1
Eligibilité N = 66 études
analysées à partir de
l’article
Exclues (N = 6)
Autre objectif, n=4
Article non disponible , n=2
Inclusion
N =60 études
retenues pour le
rapport
Eligibilité N = 30 études
analysées à partir de
l’article
Exclues (N = 0)
Inclusion
N = 30 études
retenues pour le
rapport
Figure 1 Réalisation d’une sérologie tétanos avant la vaccination (n=372) ................................................... 102
Figure 2 Réalisation d’une sérologie tétanos un mois après un rappel (n=372) ............................................ 103
Figure 3 Rattrapage vaccinal chez un syrien âgé de 35 ans qui dit ne pas avoir fait de
vaccination depuis l’enfance. Il ne présente pas de cicatrice vaccinale. Quelles sérologies
prévaccinales prescrivez-vous ? .................................................................................................................... 104
Figure 4 Rattrapage vaccinal chez un syrien âgé de 35 ans qui dit ne pas avoir fait de
vaccination depuis l’enfance. Il ne présente pas de cicatrice vaccinale. Quels vaccins? .............................. 104
Figure 5 Rattrapage vaccinal chez un enfant de 4 ans érythréen, sa mère dit avoir fait des
vaccins après la naissance. Il ne présente pas de cicatrice vaccinale. Quelles sérologies
prévaccinales ? ............................................................................................................................................... 105
Figure 6 Rattrapage vaccinal chez un enfant de 4 ans érythréen, sa mère dit avoir fait des
vaccins après la naissance. Il ne présente pas de cicatrice vaccinale. Quels vaccins? ............................... 105
Figure 7 Examens que vous prescririez pour un homme originaire d’Afrique subsaharienne âgé
de 30 et récemment arrivé sur le territoire français en fonction du type d’exercice du médecin. .................. 106
Figure 8: Immunisation des migrants et refugiés dans les pays membres de la région OMS
Europe ............................................................................................................................................................ 130
Figure 9 : Vaccinations administrés chez les adultes et enfants migrants: approches identifiés à
travers l'Europe, 2017 (n = 32 pays). .............................................................................................................. 131
Figure 10 Seroprevalence de l'hépatite B chronique par région: Classification globale et
estimations issues de la méta-analyse (Rossi et al. (24)) .............................................................................. 137
Figure 11 nombre de cas signalés d’OEM dans le système de pharmacovigilance des vaccins
des Etats-Unis (Vaccine Adverse Reporting System, VAERS) extrait de Woo et al., 2003 (309). ................ 169
Figure 12 Accès aux soins aux différentes étapes de l’itinéraire thérapeutique. ........................................... 195
Annexe 4. Glossaire
Demandeur d’asile. Personne ayant demandé le statut de réfugié au titre de la convention de Ge-
nève de 1951.
Migrants. Il n'existe pas de définition officielle/consensuelle. Sont désignées comme migrants, les
personnes ayant vécu à l’étranger et résidant désormais en France .
Migrants primo-arrivants. Personnes nées étrangères à l'étranger et arrivées récemment sur le
territoire français pour y résider.
Immigrés. Personne née étrangère dans un pays étranger et résidant désormais en France. Dans le
langage courant, le terme « migrant » est également utilisé.
Etrangers. Personne qui n’a pas la nationalité française.
Français naturalisés. Immigrés ayant acquis la nationalité française.
Réfugié ou « protégé subsidiaire ». Personne ayant obtenu le statut de réfugié ou la protection
subsidiaire accordé(e) par l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) ou la
CNDA (Cour nationale du droit d’asile).
Sans-papiers. Etranger en séjour irrégulier.
Note (de 1 à 9) 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nombre de réponses (n=22) 1 3 2 0 2 1 1 5 7
1) URPS médecins Auvergne Rhône-Alpes : Oui mais les tous les outils de e-santé autour de
la vaccination existants en France ne sont pas listés. Pourquoi aller chercher un outil en
Suisse (qualifié de gratuit ce qui n'est pas exact) alors qu'il existe un outil en France, le Carnet
de Vaccinations Électronique associé à un système Expert qui propose automatiquement le
rattrapage idéal, fonctionne sur poste fixe et smartphone, est donc accessible en routine à
l'ensemble des professionnels de santé impliqués dans la vaccination: médecins, IDE, SF,
pharmaciens. L'équipe du DMP autour d'Yvon MERLIERE travaille par ailleurs sur l'intégration
de cet outil au DMP.
Globalement, quel est votre niveau
2) Centre de vaccination, centre de vaccination internationales, CLAT, centre antir : Pour la
5 d’accord avec les
mise à jour des vaccinations des MNA : souvent les jeunes sont déjà vaccinés, les différentes
recommandations formulées ?
sérologies permettent d'éviter une vaccination pas toujours adaptée. Les sérologies ne sont
pas toujours facile à réaliser la peur de la prise de sang et la barrière du langage sont des
freins fréquents.
3) Conseil départemental du Cher DPMI : pour les enfants de moins de six ans, nous
pratiquons ce qui figure dans les recommandations formulées. nous nous appuyons sur les
recommandations OMS, et les calendriers de chaque pays présents sur internet.
4) ARS OCEAN INDIEN - DELEGATION DE MAYOTTE : Sous réserve de l'absence de
pressions policières qui en limitent l'accès.
5) Service de PMI de Paris : Les recommandations sont confuses et pas assez claires pour
être comprises et appliquées. Le tableau synoptique page 225: Annexe A: proposition de
modalité de rattrapage pour les migrants primo-arrivants à statut vaccinal inconnu: Enfant 0-5
ans Le tableau n'est pas clair et difficilement compréhensible pour les items suivant: ROR et
Note (de 1 à 9) 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nombre de réponses (n=21) 3 0 0 1 2 1 2 4 8
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Participants
► L'Equipe Projet
Ce travail a été coordonné dans le service évaluation économique et de santé publique par Mme
Laura ZANETTI, sous la direction du Dr Olivier SCEMAMA et de Mme Catherine RUMEAU-
PICHON et par le Dr Nicolas Vignier, infectiologue, co-coordinateur du groupe Vaccination Préven-
tion de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf).
La synthèse de la littérature et l'analyse critique ont été réalisées par les Dr Maya Husain, Pé-
diatre, et Dr Fernanda Medina, infectiologue, Dr Nicolas Vignier et par Mme Laura Zanetti.
La recherche et la gestion documentaire ont été effectuées par Mme Gaëlle Fanelli, documenta-
liste, et Mme Sylvie LASCOLS, assistante documentaliste.
Le secrétariat a été réalisé par Mme Sabrina MISSOUR.
► Groupe de travail
Theize
Remerciements
La HAS remercie l'ensemble des experts et des institutions ayant accepté de participer au groupe
thématique ou ayant répondu à la consultation publique.
La HAS remercie également les Dr Maya Husain, Pédiatre, Paris, et Fernanda Medina, infectio-
logue, Paris, pour leur participation à l’analyse critique et la synthèse de la littérature.