Syllabus Urologie d2 Unilu
Syllabus Urologie d2 Unilu
Syllabus Urologie d2 Unilu
- -
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DE MEDECINE CHAPITRE IV: GRANDS SYNDROMES UROLOGIQUES
DEPARTEMENT DE CHIRURGIE
CHAPITRE V: PATHOLOGIE URINAIRE ACQUISE
- Une vessie où l’urine drainée s’accumule ; - Il traverse la paroi vésicale sur un trajet très oblique, long de
- Un urètre qui évacue l’urine vers l’extérieur. 1Cm. Cette obliquité s’oppose au reflux des urines de la
vessie vers l’uretère.
L’appareil urinaire au-dessus de la vessie est le haut
appareil ; celui qui est en dessous de la vessie est le bas appareil. 3. VESSIE
Elle comprend :
1. Rein : - Une partie inférieure, fixe comportant le trigone, les méats
Organe profond retro péritonéal de la cavité urétéraux inférieurs qui entrent dans la vessie dans la partie
abdominale, placé de part et d’autre de la colonne vertébrale, à la postéro-inférieure et l’orifice urétral.
hauteur de D12, L1 et L2. - Une partie supérieure, qui se soulève si la vessie se remplit
« c’est la Calotte vésicale ».
Le rein droit est plus bas que le gauche à cause de la
pression du foie. Le rein est mobile avec la respiration et la position La musculature vésicale comprend :
du patient. Il mesure : 13Cm de long chez l’homme et occupe les - Le Détrusor ou muscle de la calotte vésicale ;
vertèbres susmentionnées, le rein gauche mesure 0,5Cm de plus que - Le sphincter interne ou col vésical, qui est un épaississement
le rein droit. Son poids est de 150g. des fibres convergentes du détrusor dont l’innervation
dépend des centres situés dans la région sacrée et contrôlés
A la coupe on voit : par les centres supérieurs. L’envie d’uriner survient à 300cc
- Une capsule fibreuse ; d’urines.
- Un parenchyme avec deux zones ;
- Une corticale : jaunâtre, périphérique ;
- Une médullaire : rouge sombre faite des formations triangulaires 4. URETRE
ou Pyramides de Malpighi et les cavités ou voies excrétrices intra-
rénales. L’urètre est différent chez l’homme et chez la femme.
- Chez la Femme : il est court : 3Cm, ce qui favorise les
2. URETERES infections vésicales.
- Chez l’homme : il est long, 20Cm ; il est entouré dans sa
- Longueur : 25Cm chez l’adulte ; partie haute par la prostate.
- Chemin : région lombaire, iliaque, pelvienne jusqu’à la
vessie ;
B. PHYSIOLOGIE
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 3
- -
Le rein est très vascularisé, le débit sanguin est de 1200cc par - Le gland est recouvert des prépuces chez les non circoncis ou sans
minute, soit 20% du débit cardiaque. Mais ce débit n’est pas prépuces chez les circoncis.
homogène ; la corticale reçoit entre 80 et 90% du débit sanguin - Le méat urétral est situé à l’extrémité du gland. Il s’agit d’un
rénal ; le rôle de la voie excrétrice est de transporter l’urine de la orifice souple, à direction antéro-postérieure, mesurant 5 à 10mm.
papille au méat urétral. L’urètre a des contractions qui se font de
haut en bas à une vitesse de 2 à 6Cm/seconde et une fréquence de A l’état pathologique on peut avoir :
2à6 contractions par minute. Pour cette raison, l’urètre contractile
n’est jamais vu en totalité à l’UIV. Par conséquent l’urètre normal 1. Les anomalies de la position du méat :
est doué d’un péristaltisme qui se transmet et se fait de haut en bas - Epispadias : méat à la face supérieure de la verge à une
comme au niveau du tube digestif. Le péristaltisme est efficace si distance d’implantation normale ; il s’agit d’une pathologie
l’urètre est suffisamment fin pour se collaborer. rare.
La stase urinaire dans l’urètre, crée la distension du tube et si celle-ci - Hypospadias : méat à la face inférieure de la verge, situé loin
dure longtemps, elle va à son tour entraîner la distension des filets de l’implantation normale ; il s’agit d’une anomalie
nerveux et perturber leur fonction ou leur péristaltisme. fréquente. Celle-ci est balanique, pénienne, scrotale et
périnéale.
EXAMEN DES ORGANES GENITAUX EXTERNES
2. Les anomalies des corps caverneux :
1. CHEZ L’HOMME Il peut s’agir :
- Des nodules irrégulièrement répartis et qui gênent l’érection
La position des organes génitaux les rend très facile à et qui donnent souvent la déviation de l’organe comme dans
l’examen. On examine : la verge, le scrotum et le contenu scrotal. la maladie de LAPEYRONIE : tumeurs qui sont rares.
- Priapisme : rigidité douloureuse du corps caverneux, non
a. La verge contrôlable ; il n’existe pas d’érection associée du corps
spongieux. Il est dû souvent à la thrombose des corps
La verge est faite des Corps caverneux, du Corps spongieux, du caverneux ou à la drépanocytose.
gland et du méat urétral.
A l’état normal on note :
- Les corps caverneux sont souples, réguliers et symétriques. Vus de b. Le Scrotum et le contenu scrotal
face en coupe ils ressemblent à un canon de fusil.
- Le corps spongieux est situé en dessous des corps caverneux et A l’état normal :
contient l’urètre antérieur, il est souple et régulier.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 4
- -
Le testicule : de consistance ferme, de forme régulière ; c’est La vessie de la femme est séparée du vagin par une mince
un organe très sensible coiffé par l’épididyme. L’épididyme a cloison. L’urètre de la femme mesure à peu près 3Cm et a un trajet
la tête au pôle supérieur du testicule. Le testicule et presque rectiligne. La brièveté de cet organe met la vessie très près
l’épididyme sont surmontés du cordon spermatique. de l’extérieur et l’expose à des infections de la vulve ou du vagin.
L’examen de la vulve montre :
A l’état pathologique : - Le méat urétral : soit bien implanté et droit et cela se fait en
- La sensibilité : l’épididyme et le testicule peuvent être gros, écartant bien les grandes lèvres ; soit méat très postérieur,
douloureux ou non. attiré en arrière souvent par des brides cicatricielles de
- Le cordon : peut contenir les varices ou les kystes. l’hymen : ce méat postérieur favorise l’infection de la vessie.
- L’épididyme : Epididymite ou kystes. - Parfois la cystocèle, visible en demandant à la patiente de
pousser, ce qui fait bomber la paroi antérieure du vagin.
c. Le Périnée - Par le TV, un urètre souple, médian et ce TV peut détecter un
calcul de la jonction urétéro-vésicale.
On peut explorer :
- La sensibilité : le périnée est très sensible parce que c’est le
territoire de la queue de cheval.
- Le tonus musculaire : à l’état normal le tonus musculaire se
cherche en demandant au patient de serrer ses fesses ; on peut
CHAPITRE II : METHODES D’EXPLORATION EN CLINIQUE
avoir : un périnée flasque par paralysie de la queue de cheval.
d. Le Toucher rectal
Il fait partie de tout examen urologique après vidange de la Les diagnostics en urologie sont portés grâce à :
vessie et du rectum. Il doit se faire par un toucher bimanuel : l’index 1° L’Interrogatoire
de la main droit dans l’anus, les quatre doigts de la main gauche 2° L’Examen clinique
dépriment l’hypogastre. On apprécie le contenu de l’ampoule 3° Les Examens paracliniques
rectale, sa muqueuse, la prostate, etc.
1. L’INTERROGATOIRE
Il comprend :
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 5
- -
- L’écoute du malade ;
- LE questionnaire pour détecter les signes fonctionnels ; Il passe par :
- La fouille des antécédents A. Inspection
Si le dernier tube est atteint, c’est La Paraclinique en urologie passe par plusieurs examens : La
l’hématurie terminale qui traduit l’atteinte Cytobactériologie des urines, le dosage de l’urée et de la créatinine,
vésicale ; l’UIV, l’échographie, etc.
Si les trois tubes sont atteints : c’est
l’hématurie totale qui traduit l’atteinte a) La Cytobactériologie des urines nécessite un prélèvement correct
rénale. des urines. Ce prélèvement est différent selon qu’il s’agit de
De la présence du pus : dans l’infection du canal l’homme ou de la femme.
excréto-urinaire. Chez l’homme : les urines sont prélevées dans un tube stérile
après désinfection du gland et du méat urétral : le patient urine
B. Palpation dans ce tube stérile 3 à 4cc d’urines qui sont directement
envoyées au laboratoire. On peut aussi prélever ces urines
Il faut palper d’abord l’entièreté de l’abdomen et les fausses stérilement par sonde vésicale stérile introduite après
lombaires. désinfection du méat urétral jusque dans la vessie.
Pour l’examen des flancs et des fausses lombaires, il faut toujours se
placer du côté de la région latérale à examiner. Chez la femme : le prélèvement doit se faire aussi stérilement par
deux méthodes :
Les fosses lombaires ou les flancs s’examinent avec les deux mains : - Soit désinfection correcte de la vulve par un produit
l’une postérieure qui soulève la paroi postérieure, l’autre antérieure antiseptique et l’introduction d’une sonde vésicale stérile
qui déprime la paroi abdominale antérieure. jusque dans la vessie ;
Cet examen permet la mise en évidence des masses locales et des - Soit désinfection correcte de la vulve par un produit
douleurs. antiseptique et application correcte et intime du flacon stérile
au méat urétral. La femme urine directement dans le bocal
stérile et les urines sont directement envoyées au laboratoire
pour examen.
Principe : Un produit iodé est donné en IV ; il est secrété par le rein. Diurèse normale : est la quantité d’urines par unité de temps :
Ce produit est opaque aux rayons X et opacifie tout l’appareil d’où Diurèse journalière, horaire, minute, etc. En climat
urinaire. Il permet ainsi de juger de la qualité de l’arbre urinaire et tempéré, elle est de 800 à 1500cc/24heurres.
du rein.
Polyurie : diurèse supérieure à 2000 ml/Jour
NB : les intolérances à l’iode existent : allergie transitoire parfois Oligurie : diurèse inférieure à 600 ml/Jour
très grave pouvant conduire à la mort sur la table d’examen. Cet
inconvénient a fait remplacer le produit iodé par un autre moins Si elle est importante et durable, elle donne des désordres par
allergique : UROVISON. La contre-indication absolue de l’UIV par élimination insuffisante des électrolytes et par augmentation du taux
les produits iodés est « la Maladie de Kahler ou Myélome multiple ». d’urée et créatinine sanguine : le taux de ces deux dernières est le
reflet de la fonction rénale.
d) Echographie des reins et des voies urinaires : Examen moderne Anurie : diurèse inférieure à 200 ml/Jour, la vacuité vésicale
apportant une bonne interprétation des reins et des voies ayant été vérifiée.
urinaires. Pollakiurie : augmentation de la fréquence des mictions. En
moyenne, une personne normale a 4 à 5 mictions par 24 heures.
Elle traduit soit :
- la diminution de la capacité vésicale ;
- le résidu post-mictionnel ;
- l’état inflammatoire de la vessie
B. Causes d’Hématurie
1. Les Tumeurs et les Lithiases
CHAPITRE IV: GRANDS SYNDROMES UROLOGIQUES a. Tumeurs :
- du rein ;
- de l’épithélium excréto-urinaire des calices, bassinet, uretère,
vessie, urètre;
- de la prostate.
4.1. SAIGNEMENTS URINAIRES
4.1.1. HEMATURIE
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 9
- -
b. Lithiases : sur n’importe quel siège de la voie Soit aucune n’a été trouvée : il faut néanmoins connaître
excréto-urinaire : calice, bassinet, uretère, vessie, l’étage qui saigne par l’épreuve de trois tubes :
rein. - Hématurie initiale : est d’origine cervico-prostatique :
l’examen de choix est l’Urétrographie retrograde ;
2. les maladies hémorragiques propres de l’appareil urinaire : - Hématurie terminale : est d’origine vésicale ; l’examen de
Rein : Maladie polykystique, glomérulo-néphrite, choix est la cystoscopie ;
traumatisme comme contusion du rein. - Hématurie totale : plusieurs examens : Cystoscopie, Rx à
Uretère : Dysplasie kystique, mégauretère. blanc, UIV, Echographie.
Vessie : Bilharziose : cause la plus fréquente, Cystite
surtout tuberculeuse.
Région urétro-cervico-prostatique : Urétrite
postérieure. 4.1.2. URETRORRAGIE
2°) Ne pas reconnaitre une pyurie qui n’existe pas : par un 2-Diagnostic du siège :
examen qui n’a trouvé que des germes banaux ou des
polynucléaires qualifiés de traces de la cause. - Parfois siège facile à déterminer : s’il existe des signes
3°) Ne pas se tromper dans l’interprétation des signes de pyurie. cliniques associés de cystite, de prostatite, de pyélonéphrite
et celui de pyurie ;
Diagnostic : il existe : 1) diagnostic positif, 2) diagnostic de siège, 3) - Parfois siège difficile à déterminer : dans ce cas faire d’abord
diagnostic de la cause l’épreuve de 3 tubes qui n’a pas la même valeur que pour
l’hématurie, elle est moins catégorique ; c’est donc
1- Diagnostic positif : il repose sur : l’exploration méthodique : clinique, radiologique,
échographique et instrumentale qui donnent le diagnostic.
A) La clinique :
3-Diagnostic de la cause : il existe 6 causes :
- Soit les urines contiennent des flocons glaireux ou de pus
- Soit les urines sont fétides ou putrides 1° Rétention de l’urine : toute stase d’urines donne l’infection
- Soit les urines très troubles 2° Altération de l’urothélium : du haut ou du bas appareil
- Ces urines mises dans un flacon ou tubes pendant longtemps 3° Calculs et corps étrangers
laissent un dépôt de grumeaux volumineux : jaunâtre ou 4° Malformations congénitales agissant par reflux vésico-rénal
verdâtre 5° Infection du parenchyme qui entoure la voie excrétrice : abcès du
rein, abcès prostatique etc.
Pour éliminer les erreurs en cas d’un simple trouble, il faut acidifier 6° Suppuration de voisinage ouverte dans les voies excrétrices
ou chauffer les urines. urinaires, appendicite ouverte dans la vessie.
B) Le laboratoire :
4.3. POLLAKIURIE ET BRULURE MICTIONNELLE
- La présence de beaucoup des germes
- La présence de beaucoup des globules blancs par champs vus A. Définitions :
au microscope - La Pollakiurie est la fréquence anormale des mictions de jour
comme de nuit.
C) Parfois la clinique est positive, mais le laboratoire des - Les brûlures mictionnelles sont des sensations douloureuses
pyuries est amicrobien, il s’agit dans ce cas surtout de la tributaires de la
tuberculose. miction qu’elles accompagnent ou qu’elles suivent de près.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 11
- -
L’association de la Pollakiurie, de la brûlure mictionnelle à la - Urètre antérieur : dans ce cas on a brûlures mictionnelles
pyurie donne la Cystite. avec écoulement sans pollakiurie : on le voit dans la
La Pollakiurie et les brûlures mictionnelles relèvent toujours gonorrhée.
d’une maladie basse : vésicale ou juxta-vésicale.
c) Non urinaires : Vaginite et abcès génitaux.
B. Causes de Pollakiurie avec ou sans brûlures mictionnelles :
4.4. DYSURIE ET RETENTION D’URINES
1. Maladies Vésicales
Inflammations spécifiques : Tuberculose, Bilharziose. A. Définition : La Dysurie est la difficulté d’uriner.
Tumeurs malignes : Cancer de la vessie
Traumatismes : Lithiases vésicales, corps étranger ; B. MECANICANISME PHYSIOPATHOLOGIQUE
Inflammations radiques transitoires : irradiations
pelviennes ; La difficulté à uriner évolue classiquement en deux phases :
Vessies de petite capacité : sclérose tuberculeuse ou La première est celle de Compensation : c’est la période de
bilharzienne ; début où, à la difficulté d’uriner, l’organisme met en place
Rétention vésicale incomplète. plusieurs mécanismes pour minimiser cette difficulté.
Cette dysurie compensée se limite aux troubles
2. Maladies juxta-vésicales fonctionnels sans aucun retentissement ni vésical, ni
a) Urinaires en amont : elles sont semblabes chez urétéral. Elle se présente sous forme de Pollakiurie de jet
l’homme et chez la femme : urinaire filiforme, de jet urinaire faible
- Urétérocèle
- Calculs de l’uretère La deuxième phase ou de Dysurie décompensée : il existe :
- Mégauretère - Un trouble fonctionnel ;
- Un trouble organique de la vessie et du haut appareil urinaire c’est-
b) Urinaires en aval à-dire uretères et rein.
Elles sont différentes chez l’homme et chez la 1) Le trouble fonctionnel a les signes de premier stade mais de
femme : manière plus marquée ;
Chez la femme : Urétrite gonococcique, mycosique, 2) A la vessie, le retentissement est variable d’un malade à un autre,
parasitaire, à germes banaux. mais en général on note :
Chez l’homme : Selon le siège : La Vessie de lutte : qui est le premier degré.
- Urètre postérieur : il s’agit des maladies prostatiques : L’évacuation de la vessie est de plus en plus difficile,
adénome, prostatite, adénomite, abcès. l’urine s’accumule, la vessie se distend ; le détrusor
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 12
- -
B. CAUSES
4.5. INCONTINENCE URINAIRE 1. Obstacles sur voie excrétrice haute : lithiase,
etc.
A. Définition : C’est la perte involontaire des urines par 2. Malformations obstructives du haut appareil ;
l’urètre ou par un orifice anormal juxta-urétral. 3. Sténoses : tuberculose, bilharziose ;
B. CAUSES 4. Tumeurs locales ;
a) Communes à l’homme comme à la femme 5. Compressions extrinsèques.
- Distension vésicale : l’incontinence par regorgement
- Petites vessies scléreuses : cystite tuberculeuse, radique, 4.7. ANURIE
bilharzienne, chimique, etc.
- Impériosité mictionnelle extrême A. Définition : Disparition de la diurèse. On la distingue en :
- Désordres neurologiques : le comitial, les pseudobulbaires Anurie prérénale, rénale et post-rénale selon les causes.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 14
- -
2) Anurie rénale : Néphropathies cfr Médecine interne. 4.9. EJACULATION ET SES TROUBLES
2. Anatomopathologie
La clinique est polymorphe et peut se traduire par une des - BK + à la coloration de Ziehl-Nielsen. Examen à répéter du
manifestations suivantes, de manière isolée ou en association : fait de la rareté des germes ;
a. Cystite aigue : est la forme de début la plus fréquente : 65 à - Culture sur Lowenstein : souvent +
75% des cas et se traduit par : - Inoculation au cobaye.
1° la triade classique Pollakiurie, Brûlure en fin de miction,
Pyurie où le germe est rare. b. Radiologie : simple ou U.I.V = examen de base.
2° Parfois hématurie terminale c. Cystoscopie : souvent inutile et douloureuse. Elle
3° Elle se fait jour et nuit, ce qui le distingue de la cystite banale peut montrer des granulations.
qui se calme la nuit ; d. Echographie
4° Elle n’est calmée ni par les antiseptiques, ni par les
antibiotiques non spécifiques utilisés. 5. Evolution
2° Rétablir le libre passage des urines par des plasties : L’hôte intermédiaire est un mollusque (Bulinus contortus).
anse intestinale ou plastie synthétique. Parfois lambeau La larve appelée « Cercaire » pénètre dans l’organisme par
vésical : Opération de BOIRY. voie transcutanée et gagne le système veineux porte où elle atteint sa
maturité et se reproduit. La ponte des œufs se fait dans les veines du
3° Rétablir la capacité vésicale si petite vessie rétractile. petit bassin. De là les œufs gagnent la paroi vésicale, urétérale et la
sous-muqueuse de tous les organes creux du pelvis : urètre, prostate,
vésicule séminale, rectum. Les œufs tombent généralement dans la
7. Pronostic vessie ou restent accrochés dans sa paroi.
- Favorable sous traitement bien conduit et précocement La maladie ne se voit que dans certaines régions d’Afrique
entrepris. ou d’Asie et sa propagation est difficile du fait de son hôte
Toutefois, ne pas oublier que : intermédiaire et des conditions climatiques spéciales pour son
1°) La reprise évolutive est possible ; développement.
2°) Les lésions cicatricielles peuvent se voir des mois ou des
années plus tard ; Anatomie pathologique
3°) Les plasties ne mettent pas à l’abri des complications. La lésion associe l’inflammation banale et les granulations
blanchâtres incrustant la muqueuse vésicale.
Cette lésion spécifique est faite des œufs calcifiés qui
s’entourent de la muqueuse oedématiée et qui peuvent donner
B. BILHARZIOSE naissance à des polypes inflammatoires.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 18
- -
Elle évolue en donnant la sclérose rétractile de la paroi La cystoscopie est positive quand elle montre les grains
surtout vésicale d’où la vessie se rétracte et devient toute petite : brillants ; cependant, le diagnostic est difficile si l’infection et
« c’est la Vessie rétractile » qui est l’aboutissement final. l’oedème diminuent.
L’UIV montre des calcifications vésicales évocatrices et
La complication fréquente de cette fibrose et cette rétraction permet de voir un rétentissement rénal éventuel par sténose
est le cancer de la muqueuse vésicale. urétérale.
L’anatomopathologie peut découvrir les œufs des bilharzies
Clinique dans un fragment de muqueuse vésicale ou rectale prélevé par
La clinique est faite : biopsie.
1°) Rarement des signes toxiques qui sont :
- La température très élevée : 39, 40°C Evolution
- Les frissons Elle dépend des formes :
- Les courbatures 1. Forme bénigne : cas soigné au debut et
- Les oedèmes surtout aux membres inférieurs correctement : la guérison est sans séquelle.
2. forme avec sclérose vésicale étendue au bas
Ces signes sont moins évocateurs et égarent souvent le diagnostic. uretère : elle donne souvent des signes
fonctionnels progressifs vésicaux et
2°) Souvent des signes vésicaux qui orientent le diagnostic vers la l’apparition de l’insuffisance rénale
bilharziose et qui obligent souvent le malade à consulter. Il s’agit progressive par sténose urétérale.
de : 3. Cancérisation de vieilles formes.
- Pollakiurie intense et tenace ;
- Hématurie terminale parfois abondante. Traitement : deux volets
b. Chirurgical : il se justifie en cas de sclérose vésicale et de - Parfois une infection associée peut compliquer la filariose
sténose urétérale. Il peut s’agir de : amenant à la destruction du rein.
- Réimplantation urétérale
- Agrandissement vésical
- Cystectomie totale en cas de cancer Traitement
Médical : est le traitement de choix ; on utilise :
- Les anti-filaires : CARBILAZINE, METULZAN, etc
C. FILARIOSE URINAIRE pendant 10-15 jours ;
- Les anti-prurigineux : PHENERGAN
Définition
La Filariose urinaire est une pathologie urinaire due au Parfois Chirurgical au cas où à la suite de la surinfection le
Filaire de Bancroft à la suite piqûre de moustique. rein est détruit.
Cause
Filaire de Bancroft qui vit dans les voies lymphatiques.
D. LITHIASE
Signes cliniques
- Chylurie qui est rarement pure ;
- Souvent associée à l’hématurie ;
- Parfois prurit.
A. Définition
Signes paracliniques La Lithiase urinaire est une pathologie due à la présence des
- Urines : présences des microfilaires : découverte calculs dans la voie excréto-urinaire. La lithiase est la pathologie la
inconstante ; plus fréquente en urologie.
- Sang : présence des microfilaires inconstante ;
- Intradermo-réaction avec broyat du parasite positive ; B. Etiologie
- UIV ou pyélographie retrograde peut montrer une fistule Sexe : les deux sexes sont atteints, mais l’homme est plus
entre le système lymphatique et urinaire. atteint que la femme de part ses occupations.
Age : tous les âges sont concernés, mais :
Evolution - L’enfant est moins atteint
- Souvent bénigne : alternance des phases de maladie et des - L’adulte est très atteint, entre 30 et 50 ans.
rémissions ;
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 20
- -
« Tout corps étranger introduit ou placé dans la voie urinaire se Mais le plus souvent le calcul est mixte et contient en
charge des sels et donne des calculs : il s’agit soit des fils de association plusieurs de ces sels.
suture, de cystocatheter, etc. (2) Nombre : le calcul peut être unique ou les calculs peuvent
De toutes les façons, l’infection urinaire seule joue un rôle être multiples. Les calculs peuvent se faire dans un seul rein,
prépondérant : elle agit en modifiant ou en créant trois conditions mais ils peuvent se faire aussi dans les deux reins
favorables : simultanément ou successivement.
- Elle lèse l’épithélium et ralentit le passage des urines ; (3) Forme et volume : ceux-ci varient suivent la localisation du
- Elle donne des amas de leucocytes (condition pétrifiante) ; calcul ; ainsi on a :
- Elle modifie le pH urinaire. - Calcul en forme de clou de Tapissier sur la <papille ;
- Calcul en forme de grand clou dans le calice ;
Les Lithiases les plus fréquentes sont les Lithiases rénales et - Calcul arrondi triangulaire dans le bassinet ;
urétérales. - Calcul coralliforme : celui-ci se moule complètement dans le
bassinet et les calices et prend leur forme.
(4) Retentissement sur le rein
I. LITHIASE RENALE - Le calcul peut être bien toléré s’il est petit et surtout s’il ne
gène pas l’évacuation des urines ni la fonction du rein ;
- Le calcul est souvent mal toléré en cas de traumatisme du
1. Siège : elle siège à plusieurs niveaux du rein, surtout : rein en donnant soit :
- Le parenchyme lui-même, au niveau de petits calices « c’est . Œdème de la muqueuse pyélique s’il est dans le
la Néphro-calcinose » ; bassinet ;
- Souvent les grands calices et les bassinets. . Dilatation en amont s’il crèe l’obstruction du secteur
d’implantation ;
2. Anatomopathologie . Néphrite interstitielle par dilatation surtout
(1) Nature du calcul : le calcul peut être formé de : l’infection ;
- Oxalate de calcium : dans ce cas il est dur, de couleur brun- . Obstruction totale et infection totale de tout un rein,
rouge ou noir, de forme irrégulière ; d’où Pyonéphrose.
- Phosphate de chaux : dans ce cas il est noir ;
- Phosphate ammoniaco-magnésien : dans ce cas il est blanc et 3. Symptômes cliniques
dur ;
- Acides uriques ou urates : dans ce cas il est jaune ou (1) Douleur : c’est le signe habituel.
rougeâtre. - Elle est paroxystique, mais parfois moins typique en se
présentant sous la forme de lombalgie ou de douleurs de
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 22
- -
(2) Souvent le calcul se fixe et se complique : (1) S’il y une surinfection importante avec dilatation progressive
- Soit de l’Etat de mal néphrétique donnant souvent la fièvre ; de la voie excrétrice sus-jacente retrouvée aux deux UIV
- Soit de rupture urétérale : qui est rare, donnant soit la faites à quelques jours d’intervalle.
péritonite urineuse, soit le phlegmon de la région lombaire (2) S’il y a stagnation du calcul de manière prolongée au même
suivie de la fistule périnéale ; endroit.
- Soit d’anurie qui se voit si le rein est unique ou en cas de
lithiase bilatérale ; parfois elle se voit quand les deux reins
sont en place avec le deuxième rein fonctionnant III. LITHIASE VESICALE
normalement ; c’est anurie réflexe.
A. Définition : C’est la présence du calcul dans la vessie.
(3) Destruction progressive du rein en cas de calcul obstructif,
entraînant soit la mort muette du rein ou la Pyonéphrose B. Anatomopathologie
bruyante : température élevée, douleur +++, Etat général qui Un calcul ne peut rester dans la vessie que s’il y a :
s’effondre. Un obstacle sous-jacent :
- Obstacle au niveau du col vésical
E. Diagnostic - Adénome ou cancer prostatique
Il repose sur : - Obstacle urétral.
(1) La Clinique : voir ci-haut ; Beaucoup de calculs vésicaux proviennent du rein ;
(2) L’UIV : diagnostic du calcul est sûr s’il est radioopaque, Parfois un calcul formé sur place chez les grabataires ou
mais si le rein est déjà mort, l’UIV est muette. en cas de décubitus prolongé.
C. Signes cliniques
F. Traitement - Douleur hypogastrique et urétrale, irradiant au méat urétral, au
a. Médical périnée, à l’anus ;
- Diurèse massive : pour favoriser la migration du calcul; Elle est souvent provoquée par des secousses ou par des
sérum glucosé 5 ou 10% ; boissons ou diurétiques ; changement de position.
- Antispasmodiques et antalgiques - Pollakiurie fréquente ;
- Antibiotiques et antiseptiques urinaires - Hématurie qui est inconstante ;
- Dysurie classique ;
b. Chirurgical - Surtout Dysurie par interruption brutale du jet urinaire ;
Celui-ci sera indiqué dans les cas suivants : - Chez l’enfant, le signe fréquent et révélateur est
l’incontinence urinaire diurne et nocturne.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 25
- -
B. Clinique
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 26
- -
a. Aspect : Dans cette voie, la tumeur peut prendre trois - Les tumeurs malignes donnent des métastases aux os, aux
formes différentes et peut être : poumons, etc ; il s’agit ici des tumeurs ostéophiles.
(1) Pédiculée : il s’agit d’un papillome ou d’un
polype. Il est unique ou multiple. Il a un
pédicule grêle et la base d’implantation est
souple ; C.TYPE DE DESCRIPTION : TUMEUR DE LA VESSIE
(2) Sessile : ici la masse a une base
d’implantation large ; sa surface est 1. Etiopathogénie
mamelonnée ou framboisée ; la consistance - C’est la tumeur la plus fréquente de la voie excréto-urinaire
de la masse est molle ou ferme ; dans notre milieu ;
(3) Infiltrante : il s’agit d’une ulcération ou d’une - Elle se voit plus souvent chez l’homme que chez la femme
tumeur bourgeonnante ; elle est mal limitée, du fait du contexte professionnel ;
de consistance dure ; elle pénètre en - Elle se développe généralement sur les anciennes cystites
profondeur les tuniques sous-jacentes. chroniques non spécifiques ou bilharziennes ;
- Les trois types anatomiques cités ci-haut s’y retrouvent ;
b.Histologie mais la lésion infiltrante est beaucoup plus fréquente ici que
sur les voies excrétrices hautes ;
Histologiquement, la tumeur est : - Le siège habituel est le trigone ou les faces latérales,
(1) Bénigne : Dans ce cas, elle a un pédicule mince, elle est rarement le dôme ; elle peut aussi se développer dans un
recouverte d’un épithélium régulier. Il n’existe pas diverticule. Leur localisation au voisinage des orifices
d’anomalies cellulaires ; explique leur retentissement sur le haut appareil.
(2) Maligne : l’épithélium est du type malpighien, il existe des
anomalies cellulaires avec monstruosité nucléaire et i. Symptômes
l’anarchie des mitoses ; la masse est infiltrante en (1) Hématurie : est le signe dominant. Elle est terminale
profondeur. ou totale à renforcement terminal. Son abondance ne
peut préjuger ni de la grosseur, ni de la nature de la
c. Evolution masse. Elle peut se montrer durant plusieurs jours ou
- Certains papillomes ou polypes peuvent guérir, mais d’autres se montrer un jour suivi de la période d’accalmie
peuvent se cancériser. Par conséquent, toute tumeur dite plus ou moins longue.
bénigne de la voie excréto-urinaire opérée ou enlevée, (2) Parfois la rétention d’urines provoquée par de
nécessite une grande surveillance du malade. nombreux caillots qui obstruent le col vésical et
l’urètre.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 27
- -
(3) Hémorragie :
1. CONTUSION DU REIN - Allant vers les voies excrétrices, d’où hématurie ;
- Allant vers la loge péri-rénale, d’où hématome de la loge.
(2) Formes graves avec hématurie importante ou hématome L’intervention chirurgicale est
important et mauvais Etat général ; indiquée en se basant sur les éléments
suivants :
e. Complications - Altération brusque ou progressive de l’EG
(1) Hématonéphrose par accumulation de sang dans le bassinet ; - Développement d’un grand hématome après avoir affirmé
(2) Hydronéphrose vraie par striction de l’uretère ; que le rein contro-latéral est sain ;
(3) Anurie par contusion rénale grave bilatérale ou sur un rein - Hématurie abondante et persistante.
unique ;
(4) Mort rapide. L’abstention chirurgicale est de règle
dans le cas contraire.
f. Diagnostic
Il est facile : Si on décide d’intervenir, il faut être aussi conservateur que
- Par les éléments anamnéstique et la par la clinique possible : se borner soit à une simple suture des plaies ou faire une
- Par radiographie simple qui peut montrer les lésions néphrectomie partielle. La néphrectomie totale sera indiquée en cas
associées ; de :
- Par artériographie rénale qui peut montrer l’anarchie vasculo- - Broiement du rein
rénale ; - Rupture irréparable du pédicule vasculaire
- Par l’UIV qui peut montrer l’extravasation péripyélique du - Rupture irréparable des uretères
liquide de contraste ;
- Par l’échographie rénale.
2. PYONEPHRITE
Traitement :
Définition : C’est une lésion infectieuse du parenchyme rénal, - Médical : par les antibiotiques à large spectre : c’est le
collectée ou non, diffuse ou localisée, suppurée ou traitement classique.
simplement inflammatoire. - Exceptionnellement : la chirurgie pour le drainage.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 32
- -
3. PERINEPHRITE ET PHLEGMON PERINEPHRITIQUE - Contenu : . Tantôt il s’agit d’un pus franc et bien lié ;
. Parfois le contenu est un liquide sanieux avec
Définition : Il s’agit d’une collection suppurée de la graisse péri- débris sphacélés ;
rénale. . Rarement le contenu purulent est mélangé à de
l’urine.
Il s’agit d’une affection grave, car pouvant compromettre la vie - Siège et évolution anatomique :
. Souvent le phlegmon est de siège retro-rénal et
Etiologie : s’ouvre souvent en arrière.
- Souvent affection de l’adulte jeune ; . Parfois le siège est polaire supérieur et s’ouvre
- Se manifeste plus à droite qu’à gauche ; vers la plèvre ou le poumon ; il peut
- Fait suite : s’extérioriser par des vomiques.
. Souvent à un abcès cortical du rein ; . Parfois le siège est polaire inférieure et dans ce
. Rarement à une infection de la voie cas il va descendre et se retrouver dans le
excrétrice par dissémination de triangle de Scarpa ou dans la fesse.
proche en proche ;
. Rarement comme greffe microbienne au Clinique : Type de description « Phlegmon de siège postérieur »
décours ou à la fin de la septicémie.
- Germes : Staphylocoque doré en général ; rarement 1° Début :
Colibacille. Dans les jours précédents, on note une suppuration
quelconque : furoncle orgelet, abcès des parties
La Périnéphrite staphylococcique, consécutive aux Pyonéphrite et molles, etc. ; puis
génératrice de phlégmon périnéphritique, a presque disparu depuis Soit début brutal, température très élevée, point de
l’utilisation des antibiotiques. Cependant la pathologie de par sa côté, frissons ;
gravité, doit être bien connue. Soit début insidieux : température moins élevée,
malaise général, douleur lombaire plus ou moins
Anapath vague.
- Aspect : Parfois la suppuration est très diffuse et interesse
tout le tissu péri-rénal ; 2° Signes fonctionnels et généraux : qui durent plusieurs jours ou
. Parfois il s’agit de petits abcès multiples ; plusieurs semaines :
. Souvent le phlégmon est un gros abcès, à cavité - Température élevée, plus ou moins oscillante ; pouls
unique, traversé parfois par des cloisons de accéléré.
Refend ; - Douleur lombaire d’intensité variable, irradiant vers le bas ;
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 33
- -
- Parfois signes digestifs : nausées, vomissement, inappétence ; - Formes lente ou chronique : aboutissant à la formation d’une
- Parfois signes pleuropulmonaires : toux, dyspnée. gangue dure de « péri néphrite », avec seulement quelque
gouttes de pus : C’est le phlegmon ligneux.
3° Signes physiques
a. Signes locaux : longtemps discrets Evolution :
- A l’inspection par un examen attentif : 1° Sans traitement ou si le traitement n’est pas correct :
. Comblement de la région suspecte habituellement elle est lente, avec rémission incomplète ; d’où
. Léger œdème local se voyant par Plis de chemise aspect ondulant des courbes de température ; plus tard œdème
- A la palpation pariétal, voussure, puis voussure spontanée à la peau → fistule ou
. Douleur provoquée dans un viscère.
. Défense des muscles latéro-vertébraux 2° Bonne si le traitement correcte a été appliqué à temps et
. Au palper bimanuel : présence d’une masse énergiquement.
profonde, diffuse, imprécise, de consistance
ferme et non mobilisable.
Traitement :
b. Les urines : - Traitement antiinfectieux énergique et à forte dose : ceci
- Peu abondantes, foncées, chargées en urates ; donne rapidement une bonne résolution
- Bactériurie fréquente, mais parfois il n’y a ni pus, ni - Sinon antibiothérapie + incision drainage.
albumine.
Diagnostic
c. Rx sans préparation : refoulement vers le haut du diaphragme - Par la clinique et les signes paracliniques
surtout dans les formes haut situées. - Par la ponction de la région suspecte → pus.
d. UIV : elle peut montrer une déformation de l’ombre pyélique - Par l’échographie qui montre la masse.
surtout s’il y a une suppuration intra rénale concomitante.
4. PYONEPHROSE
Formes cliniques : il existe de :
- Formes suraiguës : entraînant la mort en quelques jours, Définition
devenue très rare. - La Pyonéphrose est une sorte de pseudo tumeur due à la
- Formes aigue et subaiguë: que nous venons de décrire. destruction complète du rein ; ce dernier étant réduit à une
poche de pus à l’intérieur d’une paroi rénale sans fonction.
Etiologie
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 34
- -
(3) Evolution : Ce signe est d’une très grande valeur diagnostique quand les
- Locale : la masse se développe, envahit et refoule les calices, varicocèles sont à droite, car du fait qu’elles sont
le bassinet et la capsule périrénale, de même que tous les physiologiquement présentes à gauches, elles ont la valeur
tissus environnants. discutable de ce côté.
- A distance : de proche en proche par voie lymphatique et par
voie veineuse, la masse progresse et détermine la thrombose (4) Pâleur des conjonctives d’autant plus importante que le
dans la veine rénale, dans la veine cave inférieure, ce qui patient a une grande hématurie.
détermine la dilatation des veines périnéales et la varicocèle (5) A la palpation des fosses lombaires, présence d’une tumeur
des veines spermatiques. rénale, elle n’est pas constante. Elle est d’autant mieux
- Enfin, des métastases à distance sont notées, spécialement perçue que le sujet est maigre ou que la masse est plus
aux poumons donnant l’image en lâcher de ballonnet ; au importante. Sa non palpation n’infirme pas le diagnostic. Si
foie et aux os longs. on la palpe, elle est indolente, à surface régulière, de
consistance parfois très dure. Elle a un contact lombaire.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 36
- -
- A la coupe, ces kystes ne laissent entre eux que de minces Evolution : est très lente et conduit toujours à la mort par
lamelles de parenchymes ; insuffisance rénale.
- Ces kystes contiennent un liquide citrin, parfois hématique
ou gélatineux ; Traitement
- Ces kystes ne communiquent pas avec la voie excrétrice a) Médical :
qu’ils refoulent et déforment ; - Régime riche en NaCl, car il s’agit d’une néphropathie avec perte
- La paroi du kyste est fait d’un épithélium aplati, doublé de de sels dans les urines.
tissu conjonctif ; - Antibiotiques si surinfection.
- Le parenchyme rénal est profondément altéré. b) Chirurgical :
- Ponction des kystes corticaux sous tension : c’est l’Opération de
Pathogénie ROVSING ; elle soulage les douleurs.
La maladie polykystique développée aux dépens de tubes - Transplantation rénale si insuffisance rénale ultime ;
urinifères, serait due à un trouble de jonction ente les ébauches - Néphrectomie si pyonéphrose.
embryonnaires rénales et urétérales.
Symptômes
a) Cliniques
1° Présence de tumeur lombo-abdominale bilatérale ; 3. HYDRONEPHROSE
2° Sa découverte est fortuite ou à la suite de lombalgie ;
3° Lombalgies ± sourdes, parfois très violentes ;
4° Hématuries ;
5° Parfois poussées infectieuses ; Définition : Selon RAYER, l’hydronéphrose est la dilatation
6° Parfois HTA ; aseptique des cavités excrétrices du rein.
7° Parfois la maladie à la lithiase, à la tuberculose et à la tumeur ;
8° La palpation bimanuelle découvre deux gros reins, bosselés, Etiologie :
asymétriques. (1) Malformations congénitales siégeant sur l’uretère :
rétrécissement ou dilatation (Mégauretère).
b) Paracliniques (2) Obstacles acquis : Obstruction mécanique sur :
1° UIV : peut montrer des reins volumineux, avec calices étirés, a. L’uretère par : - la Tuberculose ; - Calcul de
effilés, refoulés. l’uretère ; - Grosses tumeurs pelviennes ;
2° Echographie trouve de gros reins. b. La région pyélo-rénale : contusion rénale ;
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 38
- -
c. La région urétro-vésicale : - tumeur (3) Le liquide de la poche pyélo-rénale est l’urine, mais de plus
méatique ; - Cystite tuberculeuse ; - en plus celle-ci se dilue pour devenir plus tard comme de
Hypertrophie prostatique ; - Dysectasie ou l’eau.
sclérose du col vésical. (4) L’uretère, suivant le siège de l’obstacle, peut ou non
(3) Troubles fonctionnels : - Atonie urétérale d’origine participer à la dilatation.
infectieuse (infection des voies urinaires
supérieures), soit d’origine hormonale comme elle Clinique
se voit pendant la grossesse ou les menstruations. Douleur : elle est d’intensité variable suivant la cause de
l’hydronéphrose : minime ou intense ;
Signes associés de la pathologie causale (calculs, etc.) ;
Physiopathologie A la palpation : masse rénale augmentée de volume, avec
L’appareil excréteur est fait d’une muqueuse, d’une contact lombaire et ballottement, de surface lisse, rénitente
musculeuse et d’une enveloppe fibreuse où abondent les éléments ou fluctuante. Elle change de volume entre 2 palpations.
nerveux. C’est donc un tube neuro-musculaire qui a un tonus et une Signes de complications :
contractilité rythmique. - Douleur forte sous forme de colique néphrétique et pouvant
se terminer par une débâcle polyurique ; parfois une simple
L’urine ne descend pas par son poids vers la vessie, mais elle pesanteur est ressentie ;
est chassée par des mouvements péristaltiques du bassinet et de - Hématurie parfois abondante ;
l’uretère. Comme dans l’intestin, ces mouvements sont contrariés - Infection fréquente donnant une pyélo-néphrite,
par 2 sphincters : Pyélo-urétéral et urétro-vésical. pyonéphrose ;
Donc tout obstacle sur la voie excrétrice : mécanique ou paralytique - Parfois anurie surtout dans la phase terminale ;
peut entraîner l’hydronéphrose. - Rupture intrapéritonéale : rare, se voit dans les
hydronéphroses très volumineuses.
Anatomopathologie
(1) la poche pyélo-rénale est soit petite, moyenne ou grande ;
mais cette poche hydro-néphrotique reste séparée du rein par Paraclinique
un sillon. Peu à peu, les éléments musculaires distendus - TR et TV : peuvent trouver la tumeur qui comprime ;
disparaissent de la poche, qui n’est plus constituée que par - Les urines sont très infectées : exemple culot urinaire.
un tissu fibreux recouvert d’un épithélium aplati. - Rx simple : peut montrer le calcul ou l’ombre rénal élargi ;
(2) Le rein, au fur et à mesure, les calices se dilatent et le rein - Echographie
lui-même se dilate, son tissu s’amincit et les éléments nobles - U.I.V si le rein secrète, donne le diagnostic ;
s’atrophient pour être remplacés par le tissu conjonctif. - Cathétérisme urétéral : parfois nécessaire.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 39
- -
Traitement
Abstention en général, car la lésion est bénigne en général ;
4. GRAND KYSTE Parfois intervention chirurgicale pour réséquer et extirper le
SOLITAIRE kyste si celui-ci est très gênant par
- la douleur de compression ;
Anatomopathologie - la TA parfois associée ;
- Siège : le grand kyste solitaire occupe un des pôles du rein : Ponction trans-pariétale chez la personne âgée.
soit supérieur, soit inférieur ;
- Il est toujours recouvert par la capsule propre du rein ;
- Il ne communique pas avec la voie excrétrice ;
- Sa membrane limitante est fibreuse et inclivable du
parenchyme rénal qu’il refoule ; 5. ANGIOME RENAL
- Son contenu est un liquide citrin, rarement hématique, de
quelques dizaines de cc à plus d’un litre.
Définition : L’Angiome rénal est une tumeur bénigne à point de
Clinique départ vasculaire.
- Souvent gène ou lourdeur du flanc ;
- La découverte est souvent fortuite à la palpation Clinique :
systématique et on note : > une tumeur arrondie, ferme, Elle est muette si la tumeur est de siège sous-capsulaire :
régulière, ayant un contact lombaire et se mobilisant avec le dans ce cas elle n’a aucun signe clinique.
rein. Hématurie :
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 40
- -
- Celle-ci est totale parce qu’elle est d(origine rénale ; - les lésions sont bilatérales dans 25% des cas et se
- Elle est capricieuse : de part l’horaire d’apparition, par voient surtout chez les personnes âgées ;
l’abondance parfois inquiétante ; (2) L’hyperplasie fibreuse
- Indolore. - Elle est localisée uniquement à l’artère rénale, au ⅓ moyen de
celle-ci ;
Cette hématurie est le seul signe et doit faire soupçonner la - Les lésions sont souvent multiples en forme de chapelet ;
tumeur.
Diagnostic : (3) La sténose congénitale :
- U.I.V : est normale en général ; - Elle se voit chez l’enfant et l’adulte jeune ;
- Artériographie permet le diagnostic en montrant la - Elle est parfois associée à la coarctation de l’aorte ;
vascularisation anarchique dans un territoire du rein. - Elle donne l’hyperplasie de la média.
Traitement Physiopathologie
- Néphrectomie partielle ou totale selon le cas. Toutes les lésions vues à l’anapath donnent la sténose
artérielle et les conséquences sur le rein sont :
1° L’atrophie du rein
D. LESIONS ARTERIELLES RENALES 2° La diminution d’élimination d’eau et de sodium
3° L’ischémie rénale
1. LESIONS ARTERIELLES 4° L’HTA qui peut être réversible au début si le mal est corrigé,
STENOSANTES mais qui devient irréversible dans lésion vue tardivement. Cette
tension est due à la sécrétion de rénine ou d’angiotensine.
Ces lésions sont très importantes, car 15 à 30% des
hypertensions artérielles « dites essentielles » leur sont dues. Clinique
(1) HTA en général maligne et qui brûle les étapes ;
Etiologie et Anatomopathologie (2) Cette hypertension est rebelle à tous les traitements
- Elles se voient chez l’adulte autour de 50 ans d’âge, parfois symptomatiques classiques ;
chez les sujets jeunes. (3) Signes de rétinite et surcharge ventriculaire gauche, en
- Elles relèvent de trois grandes pathologies qui sont : général provoqués par l’HTA.
(1) L’athérome de l’artère rénale En dehors de cette hypertension et de ses complications, la sténose
- Donne ± 50% des sténoses peut être muette.
- Elles frappent l’intima ; Examens paracliniques
(1) UIV montre :
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 41
- -
- Parfois le rein est normal Embolie de l’artère rénale, car il s’agit d’une artère
- Parfois le rein est trop petit terminale.
- Souvent le rein est muet ou avec le retard d’élimination du Drépanocytose : cause rare.
produit.
Formes cliniques
(2) Urines : par cathétérisme urétéral séparé montre : Trois aspects possibles :
- La diminution du flux urinaire du côté malade a. Forme aigue
- L’abaissement de concentration de sodium. b. Forme trompeuse
c. Forme post-opératoire
(3) Angiographie : est l’examen décisif et la clé de diagnostic ; elle
montre : Clinique de la forme aigue
- Soit l’oblitération ± complète de l’artère rénale - Douleur violente lombaire ou abdominale
- soit les lésions associées de l’aorte et d’autres vaisseaux. - Etat de choc : TA qui s’effondre très vite, angoisse du
patient, oligurie ;
Traitement - Température qui s’élève par résorption des substances
- Soit la néphrectomie totale ou partielle selon les cas toxiques ;
- Soit la désobstruction de l’artère - Hématurie
- Soit le pontage artérielle ou par greffe veineuse.
Paracliniques
- Urines : albuminurie massive ;
- Rx, UIV : le rein est muet.
2. INFARCTUS RENAL
Evolution
Définition : L’infarctus rénal est une nécrose du rein à la suite de - Souvent le tableau ci-haut conduit à la mort ;
l’ischémie aigue de celui-ci. - Parfois l’évolution peut être bien tolérée.
Anatomopathologie Symptomatologie
Cliniquement, la prostate présente un lobe droit et un lobe gauche. A a) Signes subjectifs : ce sont des signes révélateurs et qui
la suite des travaux de GIL VERNET, on sait que la prostate conduisent le malade à consulter :
indépendamment de ses deux lobes, est faite de deux portions 1. Pollakiurie diurne et nocturne : le prostatique
distinctes qui ont des rôles différents : La portion crâniale et la est obligé de se lever plusieurs fois la nuit,
portion caudale. surtout dans la moitié de la nuit. Dans la
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 43
- -
Préventif :
- Certaines plantes médicinales empêchent la survenue ou le Dans son évolution : le cancer évolue dans trois directions :
développement de l’adénome : étude pharmacologique non (1) d’abord à l’intérieur de la glande ;
menée dans notre milieu. (2) autour de la prostate : créant un bloc avec la paroi
- Certains produits : PROSCAR empêcheraient ou retarderaient pelvienne
le développement de l’adénome. (3) à distance par lymphatique ou par voie veineuse, le
cancer attaque les os du petit bassin, de la tête fémorale
Curatif : le seul traitement chirurgical c’est l’adénomectomie et de la colonne lombo-sacrée.
par voie : Le cancer évolue enfin vers le canal urétral où il peut
- Endoscopique pour les masses petite ou de moins de 5gr. entraîner la rétention d’urines.
Technique parfois très hémorragique dans les grandes
masses. 2. Symptomatologie
- Trans- vésicale : seul couramment utilisée. (1) Etant donné la latence de ce cancer, le malade est vu souvent
Après adénomectomie, la virilité reste conservée, mais la pour la première fois pour de signes d’extension de la tumeur et
fécondité supprimée du fait de l’éjaculation rétrograde ou de qui sont :
l’ablation chirurgicale des vésicules séminales. - Douleurs sacrées, pelviennes et crurales ;
Si le patient est reçu en urgence pour rétention d’urines il faut : - Douleur sciatique ;
1) Soit d’urgence cathétériser l’urètre par petite sonde plus ou - Oedèmes d’un membre inférieur ;
moins rigide, mais de paroi non traumatisante. - Anémie aigue ;
2) Soit par ponction sus-pubienne si la voie méato-urétrale est - Insuffisance rénale ;
impossible et cela jusque dans la vessie. - Anurie.
Ces signes sont isolés parfois ou associés.
(3)Signes objectifs : le toucher rectal est l’examen capital pour . Biopsie prostatique par voie transurétrale, ou par
poser le diagnostic ; on note : ponction, ou après exérèse de lamasse, donne à
- Une prostate augmentée de volume ; l’anapath le diagnostic de certitude.
- Une prostate dure : dureté ligneuse ou pierreuse ; Traitement
- Une prostate de surface irrégulière, multinodulaire ; Le traitement poursuit un double but :
- Une prostate à limites floues, vers le haut ; 1°- S’opposer au développement du cancer ;
- Une prostate douloureuse à la palpation ; 2°- S’opposer aux troubles mécaniques dus au cancer.
- Une prostate avec sillon médian présent dans beaucoup de
cas. a. Traitement du cancer : plusieurs méthodes :
(1) Le traitement antiandrogénique est le plus utilisé, il repose
(4) Examens paracliniques : sur les travaux de HUGGINS qui a démontré que « pour se
- Radiographie sans préparation de la colonne vertébrale et du développer, le cancer a besoin des androgènes ». Ce
bassin peut montrer des images de condensation osseuse et traitement utilise :
de lyse osseuse, témoins de l’envahissement osseux par des L’Oestrogénothérapie : comme le Distilbène ou
métastases ; Oestradiol ou autres oestrogènes de synthèse à dose
faible : 5 à 25mg/jour. Ce traitement diminue les
- Signe de CHEVASSU positif : absence de palpation du douleurs et prolonge la vie.
béniqué par le TR, du fait du blindage de la région par la Inconvénients :
dureté de la masse ; - Gynécomastie
- Impuissance sexuelle
- U.I.V : peut montrer le retentissement de l’obstacle sur le - Fragilisation des patients avec accidents
haut appareil ; vasculo-cérébraux
(3) Prostato-vésiculectomie : qui enlève en bloc la prostate, les 3. Toucher rectal : est l’examen capital ; il montre la prostate
vésicules séminales et éventuellement le col vésical. augmentée de volume, tendue, de surface régulière,
Son indication : elle est efficace pour des cas vus tôt qui sont succulente et surtout très douloureuse.
d’ailleurs rares (5 à 10%). Au labo, les urines sont louches, parfois purulentes.
Cette rupture peut se localiser aux différents endroits de l’urètre : En cas de rupture partielle :
1) A l’urètre antérieur : la lésion est soit rare dans l’urètre pénien à - Placer si possible la sonde vésicale pour 10 à 15 jours ;
la suite souvent de tentative de dilatation de l’urètre rétréci ; - Antibiotiques à large spectre ;
soit fréquente dans l’urètre moyen à la suite d’un choc direct - Après retrait de la sonde, faire des séances de dilatation.
sur le périnée.
2) A l’urètre postérieur : le traumatisme est la cause la plus En cas de rupture totale :
fréquente ; la rupture accompagne souvent la fracture du bassin. - Ouvrir l’endroit de la brèche et suture réparatrice sur sonde
vésicale. LA sonde est gardée pendant au moins 21 jours,
Symptomatologie suivie des séances de dilatation après le retrait de la sonde.
gouttes urétrales matinales, filaments floconneux dans les - Opération par plastie en matière
urines, etc. synthétique.
Dysurie : le jet urinaire devient d’abord faible, puis devient
très fin ou filiforme et à la fin la miction dure longtemps et se
prolonge par des gouttes retardatrices.
Plus tard on note : G. URETRITE GONOCOCCIQUE
- Un résidu mictionnel ;
- Distension vésicale par la stase et
- Enfin l’insuffisance rénale. C’est la maladie essentiellement urétrale, très contagieuse,
due au Diplocoque de Neisser : Diplocoque gram négatif, intra et
Diagnostic : extra-leucocytaire.
- Par la clinique ;
- Par les antécédents d’urétrite chronique ; Symptomatologie
- Par l’exploration du canal avec des explorateurs à boule à 2 à 5 jours après le rapport : présence d’un écoulement
bout olivaire ; urétral comme un simple suintement au début ;
- Par l’urétrographie rétrograde : en introduisant la sonde
vésicale dans l’urètre antérieur et en y injectant sous pression Ecoulement abondant après quelques jours fait de pus
un produit opaque, suivi de la prise des clichés. Ceux-ci jaunâtre, bien lié, franchement purulent.
montrent le degré de rétrécissement de l’urètre : d’où le
diagnostic sûr. Gène urinaire faite de mictions fréquentes et douloureuses.
Traitement :
1. Soit dilatation du canal par des bougies ou Chez les non-circoncis : prépuce œdématié, rouge ;
béniqués métalliques et sous anesthésie
générale. Cette méthode doit se faire par Méat urétral rouge ;
calibrage de l’urètre et doit se faire par un
personnel compétent et habitué à ce genre de Urines troubles : à l’épreuve de 2 verres, 1er verre contient les
pratique. Sinon on crée de fausses-routes de urines louches, signant la localisation antérieure de l’urétrite ;
l’urètre, difficile à corriger. Les séances seront
poursuivies de manière répétitive. Labo :
2. Soit par l’urétroplastie : - Frottis urétral : présence de gonocoques ;
- Opération de Monseur - Culot urinaire : présence de gonocoques ;
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 50
- -
C’est surtout le traitement antibiotique, car le gonocoque est Le diagnostic différentiel sera fait par le caractère de pus : il
sensible à beaucoup d’antibiotiques. est moins épais en cas de candidoses et de trichomoniases.
- Pénicilline seule : guérit 90% de gonocoques ;
- Tétracycline, Erythromycine, Chloramphénicol sont
efficaces à la dose de 0,50g à 1g toutes les 6 heures pendant
24 à 48 heures ;
- TROBICIN, SISOLINE : donnés à raison d’un flacon pour le
H. TUMEURS DU TESTICULE
Trobicin ou 1 ampoule à 100mg pour la Sisoline sont
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 51
- -
Les tumeurs du testicule sont presque toutes des tumeurs 1) Une masse testiculaire, grosse, déformée, dépourvue de
malignes. sensibilité particulière du testicule ;
Il s’agit souvent des cancers de l’adulte jeune : 20 à 35 ans. 2) Une vaginale bien perceptible ;
C’est le plus fréquent cancer de cet âge. 3) Un épididyme bien individualisé et sa tête peut être pincée
au pôle supérieur de la tumeur ;
Anatomopathologie 4) Le cordon spermatique correspondant est indemne ;
Il existe 2 grands types de tumeurs : 5) Au TR la prostate et les vésicules séminales sont normales.
a. Le Séminome ou Goniome : qui est la tumeur la plus
fréquente. Elle est développée au dépens des cellules Anatomopathologie : Après biopsie du testicule, confirme le
encore indifférenciées de la lignée séminale ou gonie. diagnostic.
b. Les Embryomes : qui dérivent des tissus étrangers à la
glande, c’est-à-dire des inclusions embryonnaires qui
sont multiples et variées : tissus cartilagineux, Labo :
musculaires, épithélium pavimenteux et digestif. - Urines normales ;
A côté de ces 2 types, on peut avoir un type mixte associant - Prolans urinaires ; surtout Prolans B très augmentés et
le premier et le deuxième types. plaident en faveur de chorio-épithéliome : 30 à 50 mille
Dans son évolution, le cancer du testicule reste localisé à la unités souris. Mais le dosage négatif n’exclut pas le
glande, seul l’albuginée est hypervascularisée, tandis que diagnostic.
l’épididyme, le cordon et la vaginale sont intacts ; par contre
l’extension à distance est précoce. Le dosage de ces prolans permet aussi le pronostic après
ablation de la masse qui entraîne sa diminution et sa disparition
Symptomatologie (guérison). Mais plusieurs contrôles successifs seront effectués, car
a. Subjective : toute nouvelle augmentation traduit la présence des métastases.
- Augmentation de volume de l’hémibourse, apparue sans
raison, que le patient découvre par hasard : est le premier N.B. : Le cancer sur testicule ectopique doit être connu. C’est
signe révélateur ; d’ailleurs la grande complication de l’ectopie testiculaire.
- Parfois présence de gène anormale ou de sensation de
lourdeur au niveau de la bourse ; Traitement
- Parfois gynécomastie associée : surtout en cas de chorio- - La castration est le traitement de choix, elle s’impose même
épithélioma. s’il y a déjà métastases ;
- Traitement complémentaire :
b. Objective : . Radiothérapie en cas de séminomes ;
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 52
- -
Etiologie : Traitement
- Affection surtout du sujet jeune ; - Souvent aucun traitement ;
- Se fait spécialement à gauche à cause de la différence - Parfois intervention chirurgicale : si présomption forte dans
anatomique de deux veines spermatiques : la droite la stérilité masculine avec oligo-azospermie ou oligo-
s’abouche à angle aigu directement dans la veine cave, donc asthénospermie : ligature.
son débit s’écoule bien et sans problème ; la gauche par
contre s’abouche dans la veine rénale perpendiculairement,
or la veine rénale avant de s’aboucher dans la veine cave
passe entre l’artère mésentérique supérieure et l’aorte, à
chaque systole elle subit un ralentissement de déversement J. HYDROCELE
de son débit dans la veine cave inférieure, d’où stase en
amont, d’où varicocèle. Mais cette pathologie reste
discutable. C’est l’épanchement liquidien clair dans la cavité vaginale du
testicule.
Symptomatologie
- Souvent silencieux ; Etiologie et Anatomopathologie
- Sensation de gène ou de pesanteur scrotale ; On distingue :
- Hémibourse correspondant abaissée ; 1) Une Hydrocèle congénitale : qui est formée dans une
vaginale normale. Il peut se former à plusieurs
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 53
- -
niveaux suivant le siège de l’oblitération ; la plus . Masse ovoïde, mais réductible en position allongée ou par
fréquente étant l’hydrocèle funiculo-vaginale avec le pression de la masse : dans l’hydrocèle communicante.
canal fermé à sa partie haute.
1. Soit anomalie de production et de maturation L’interrogatoire recherche les antécédents des maladies
des spermatozoïdes : c’est donc la stérilité infectieuses de l’enfance (orchite ourlienne post-pubertaire
d’origine sécrétoire. On la voit dans : surtout) ; des maladies génitales, etc.
- Syndrome Klinefeltérien : atteinte du Examen physique étudie :
tube séminifère ; . La morphologie du sujet qui peut suggérer une
- Infection testiculaire : orchite affection glandulaire ;
ourlienne surtout ; . L’appareil génito-urinaire : développement, volume,
- Ectopie testiculaire ; consistance, parfois testicules petits et durs dans le
- Varicocèle ; syndrome de Klinefelter ;
- Trouble nutritionnel : cirrhose ou . Les épididymes, les déférents, etc.
carence vitaminique. . La présence éventuelle des varicocèles
Définition : C’est l a prolifération ectopique, au sein de la paroi Dans les autres cas il faut
vésicale, de tissu ayant la structure histologique de l’endomètre et - Soit une castration physiothérapique ;
subissant comme celui-ci les modifications cyclique propres à la - Soit une castration chirurgicale.
menstruation. Elle est beaucoup plus rare que l’endométriose
génitale, mais lui fait souvent suite.
Signes cliniques
1. Douleurs hypogastriques ;
2. dysurie ;
3. pollakiurie ;
4. mictions impérieuses ;
5. hématurie dans 25% des cas ;
6. tous ces signes ont un caractère cyclique ; ils
apparaissent et disparaissent avec les règles ;
7. la cystoscopie faite en période menstruelle
montre une masse de siège trigonal ou vésical 2. FISTULES VESICO-GENITALES
inférieur, micropolykystique, framboisée,
saignant en nappe au contact de l’endoscope ;
8. la masse s’affaisse et se décolore après les Elles se présentent sous 2 formes :
règles. - Soit les fistules vésico-utérines ;
- Soit des fistules vésico-vaginales.
Evolution :
1. La masse est hormono-dépendante : 1. Fistules Vésico-Utérines
- Elle se met en sommeil pendant la grossesse ;
- Elle régresse après la ménopause ; Elles sont rares et sont en général la complication des césariennes.
2. Elle peut, mais rarement, subir la transformation maligne.
Clinique
Traitement : On note :
Chez la jeune femme avec tumeur peu développée : 1. Une triade symptomatique suivante :
- Traitement hormonal avec les Norstéroïdes à forte dose : 10 a. Aménorrhée ;
mg/jour pendant ± 6 mois. b. Hématuries cycliques contemporaine de la menstruation ;
c. Continence vésicale conservée ;
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 57
- -
L’hypoplasie rénale est la diminution congénitale de poids 1° Anomalies obstructives de la jonction pyélo-urétérale
d’un rein, égale au moins au tiers du poids d’un rein normal.
L’hypoplasie rénale diffère de l’atrophie rénale, car le rein Etiopathogénie
atrophique est normal à la naissance et se rétracte - Elles représentent ± 40% des uropathies malformatives ;
secondairement : par ischémie, par inflammation, etc. - Découverte chez l’enfant souvent, parfois âge adulte ;
La dysplasie rénale associe l’hypoplasie avec la présence - Touche deux fois le garçon que la fille ;
dans ce rein des tissus normalement étrangers au rein comme - Parfois bilatéralité des cas : 10 à 15%
les muscles striés, le cartilage, etc.
Anatomopathologie
3° Rein en fer à cheval La distension pyélo-calicielle résulte de l’anomalie de la
jonction pyélo-urétérale ; cette anomalie se traduit par le fait
Il résulte de la fusion de deux pôles inférieur pâr un isthme que l’implantation de l’uretère dans le bassinet n’est pas
plus ou moins fibreux capable de contenir des calices. Ses bassinets déclive et que les brides accolent l’uretère à la paroi
regardent en haut, ses uretères descendent devant l’isthme. pyélique. C’est cette implantation urétérale à la paroi
pyélique et non dans la partie déclive du bassinet qui donne
Clinique l’hydronéphrose mécanique ; rarement existe une sténose
- Parfois bien toléré ; vraie de l’orifice urétéral.
- Souvent douleur positionnelle ; Plus tard cette anomalie retentit sur le rein, d’où :
- Parfois obstruction à l’écoulement des urines si malfaçon - Surinfection ;
obstructive associée. - Lithiase et ;
Diagnostic - Ischémie par compression vasculaire
- Par UIV ;
- Artériographie rénale surtout pour apprécier la Clinique
vascularisation rénale. Trois signes principaux :
- Douleurs lombaires ;
A côté de ces anomalies citées, il existe de nombreuses autres - Signes d’infection ;
anomalies pouvant intéresser le rein, l’uretère et la vessie. - Hématurie ;
Il faut citer : le rein polykystique, l’ectopie rénale.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 59
- -
Au palper bimanuel de la loge lombaire : présence de la - Episodes infectieux avec épisodes d’accalmies ;
tuméfaction lombaire. Chez l’enfant de moins de six mois : - Crises douloureuses abdominales ;
- Tuméfaction abdomino-lombaire ; - Hématuries.
- Troubles digestifs : diarrhée, vomissements ; Les deux premiers signes sont dus surtout au fait que
- Retard staturo-pondéral. l’uretère véhicule mal l’urine par l’absence du péristaltisme vrai.
2° MEGA-URETERE CONGENITAL
Dans tous les cas, se méfier des hypospades postérieurs avec Il faut rappeler que le testicule est le reliquat de la partie
ectopie testiculaire, et ne pas s’acharner à les opérer, car il peut distale des crêtes génitales situées en amont des orifices inguinaux
s’agir d’une fille. profonds.
Ce testicule ainsi formé migre à travers le canal inguinal au 7ème mois
de la vie utérine. Après sa migration, le canal péritonéo-vaginal se
Traitement ferme isolant la vaginale testiculaire de la cavité coelomique ou
Ne jamais circoncire l’hypospade avant la plastie. cavité abdominale ; la non fermeture de ce canal donnera après la
A distinguer : naissance la hernie inguino-scrotale.
L’hypospade balanique, sans incurvation pénienne, sans
sténose méatique : abstention ; seule une circoncision Au cours de cette migration, le testicule peut s’arrêter en
esthétique est à faire ; route dzans le trajet qu’il doit suivre normalement : c’est la
Les autres cas sont à opérer : cryptorchidie. Il peut migrer, mais suivre un trajet aberrant : c’est
- Si sténose méatique : d’abord la méatostomie ; l’ectopie testiculaire.
- Si incurvation : excision de la chorde fibreuse.
Le testicule est un organe mobile et il est lié pour cette
La grande opération consiste à implanter le méat urétral le mobilité au crémaster ; cette grande mobilité qui se fait surtout chez
plus avant possible. l’enfant et disparaît chez l’adulte, fait que chez l’enfant le testicule
peut remonter très haut jusqu’au niveau de l’orifice superficiel du
canal inguinal.
Le Paraphimosis est une rétraction des prépuces en arrière du la paralysie des membres inférieurs ;
sillon balano-préputial après un décalottage prolongé.
Clinique :
- Phimosis préexistant ; 4. TUMEURS EMBRYONNAIRES
- Sillon d’étranglement ;
- Œdème des prépuces au-delà de ce sillon d’étranglement ;
- Œdème du gland. A. NEPHROBLASTOMES
Anatomopathologie :
- Après une phase de quiescence ± longue, vient la phase de
développement explosive qui laisse pendant encore
longtemps la tumeur encapsulée ;
- La tumeur est habituelle molle, blanchâtre, parsemée des
Ces anomalies congénitales vertébro-médullaires dont la plus zones fibreuses denses, des zones de nécrose et des zones
fréquente est la spina bifida donnent comme : hémorragiques ;
- Sa dissémination est surtout vasculaire.
Clinique Clinique :
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 64
- -
Il faut rappeler que tout syndrome abdominal aigu peut être - NaCl : 5,65g
dû à une torsion d’un testicule cryptorchidique : la vacuité - CaCl2 : 0,294g
unilatérale du testicule dans le scrotum facilite le diagnostic. - Mg Cl2 héxahydraté : 0,153G
- Lactate de sodium anhydre : 4,88g
Evolution : - Glucose : 15g
1) Atrophie testiculaire ; - Eau distillée q.s pour 1litre
2) Cancérisation du testicule atrophié ; - Amener le pH à 5,6grâce à l’acide lactique
3) Stérilité si torsion double.
Ces solutions sont déjà préparées en général. Au moment de
Traitement : l’injection par ponction abdominale, on ajoute dans les 2 litres 8méq.
a) Torsion vue tôt : intervention d’urgence et détorsion du cordon de lactate de potassium, sauf en cas d’hyperkaliémie ; + 20mg
à vue, suivie de la fixation du testicule aux enveloppes d’héparine, 50 à 100mg de tétracycline.
scrotales. Les tentatives de détorsion chirurgicales sont des On laisse le liquide dans le péritoine pendant 2 heures ;
manœuvres à supprimer de pratiques urologiques. Puis évaluer le liquide grâce au trocart laissé en place au
b) Torsion vue tard : L’intervention est inutile dans l’immédiat. niveau de la paroi abdominale ;
Elle ne pourra intervenir que plus tard pour enlever le testicule Puis enfin, on recommence comme avant.
atrophié qui risque de se cancériser. Mais dans l’immédiat, on
donnera des calmants de la douleur, des anti-inflammatoires Selon les résultats obtenus, la technique peut être renouvelée
éventuellement dont le rôle est controversé et on prescrira un plusieurs fois par jour.
suspensoir. La technique permet de retirer beaucoup d’urée. Elle est
contre-indiquée en cas de :
- Affection abdominale pouvant favoriser la péritonite et des
adhérences gênant la ponction abdominale et la diffusion de
DIALYSE PERITONEALE ET REIN ARTIFICIEL la solution.
Elle doit se faire sous contrôle médical : pouls, T.A. toutes les
I. DIALYSE PERITONEALE heures.
- Contrôle humoral : dosage des électrolytes sanguins au début
Technique : à la 16ème heure, 24ème heure, 36ème heure.
Introduire un trocart spécial dans le péritoine ; - Contrôler les quantités de liquides entrées et sorties, sinon
Injecter en ¼ d’heure 2 litres d’une solution hypertonique risque d’œdème aigu du poumon par résorption cette solution
comprenant plusieurs mélanges dont la plus utilisée hyperconcentrée.
comprend : II. REIN ARTIFICIEL
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 66
- -
Epuré par son passage dans l’appareil, le sang est renvoyé Les complications du rein transplanté sont :
par une deuxième pompe dans une veine du pli du coude. - Les complications chirurgicales : liées à la technique
opératoire ;
Toutes les parties de l’appareil en contact avec le sang sont - Les complications médicales : dues à l’intolérance vis-à-vis
en matière plastique pour éviter la coagulation. du rein greffé, ou dues à la thérapeutique immuno-
Le patient doit recevoir de petites doses d’héparine pour prévenir suppressive qui veut limiter les accidents d’intolérance.
les caillots.
1. Complications chirurgicales
Le débit de sang dans l’appareil est de 150 à 300cc/minute.
Les séances de dialyse durent de 4 à 6 heures, avec changement a. Vasculaires : dues à l’oblitération vasculaire artérielle ou
de bains toutes les heures ou toutes les deux heures. veineuse, survenue immédiatement ou précocement après la
Dans ce laps de temps, on soustrait ± 150g d’urée ou plus ; transplantation :
l’urémie peut passer de 5g/l à moins de 1g/l. 1°) Thromboses aiguës entraînant l’infarctus rénal massif, d’où
compromission de la survie du transplant.
PROFESSEUR DOCTEUR TSHILOMBO COURS D’UROLOGIE 67
- -
Sa clinique : - Hématurie
- Anurie brutale
Scintigraphie : absence de fixation rénale
2. Complications médicales