UG Pathologie Chirurgicale

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 32

ÉCOLE PASTEUR DES CADRES DE SANTE

MOHAMMEDIA

PATHOLOGIES
URO-GENITALES
CHIRURGICALES

Année scolaire : 2023 / 2024

DR. MAHBOUB Yassine


[email protected]
PATHOLOGIE URO-GENITALE

PLAN : Pathologie Urinaire :


Définition

Rappel anatomique de l’appareil urinaire

Classification des maladies urinaires

1. Les lithiases urinaires

1. Définition, symptômes
2. Méthodes de Diagnostic
3. Options Thérapeutiques
4. Soins Infirmiers
2. Les traumatismes urinaires

1. Définition, symptômes
2. Méthodes de Diagnostic
3. Options Thérapeutiques
4. Soins Infirmiers
3. Les tumeurs urinaires : Urètres, Vessie et Reins
1. Définition, histologie et facteurs de risque
2. Diagnostic, classification
3. Traitements et pronostiques
Conclusion
L’APPAREIL URINAIRE

DEFINITION

Englobe un spectre de troubles qui affectent les organes de l'appareil urogénital : le système urinaire,
responsable de l'élimination des déchets métaboliques.

RAPPEL ANATOMIQUE : APPAREIL URINAIRE

Les 9 quadrants de l’abdomen


L’APPAREIL URINAIRE

Ensemble des organes qui assurent l’épuration du sang et l’élimination des déchets. Constitué par le
rein et les voies urinaires. L’appareil urinaire est VITAL, très exposé aux maladies, elles peuvent être :
Infectieuses, Lithiasiques, Traumatique, Malformatives, Tumorales.

LE REIN

Le rein est un organe pair. C’est une glande, c’est-à-dire un organe qui synthétise une substance qui
sera excrétée. Il est responsable de la sécrétion de l’urine.

Il possède 4 fonctions principales :

 La production d’urine.

 L’homéostasie : l'équilibre de l’eau (entre les entrées et les sorties).

 La production d’hormones : l’érythropoïétine (EPO) qui intervient dans la production des


globules rouges, et la rénine qui influence la tension artérielle.

 Métabolisme de la Vitamine D.

Le rein occupe la partie supérieure de la fosse lombaire (l’espace rétro-péritonéal).


L’URETÈRE

Les uretères sont des canaux musculo-membraneux permettant le transit des urines du rein à la
vessie, la vessie étant l’organe collecteur des urines.

Longueur :

- Portion lombaire : 6 cm

- Portion iliaque : 4 cm

- Portion pelvienne : 10-15 cm dont 2 cm en Intra-vésical.

Diamètre : 2 à 5 mm

- Uniforme dans la partie lombaire

- Rétréci au détroit supérieur et à l’entrée dans la vessie.


LA VESSIE

La vessie est un réservoir musculo-membraneux dans lequel s’accumule l’urine entre deux mictions. Elle
se situe entre les uretères et l’urètre. La vessie vide est totalement pelvienne. Quand elle se remplit, elle
déborde au-dessus de la symphyse pubienne et fait saillie dans la cavité abdominale.

L’URÈTRE

C’est un organe musculo-membraneux qui correspond au canal excréteur de la vessie. Il a une utilité
exclusivement urinaire chez la femme.
CLASSIFICATION DES MALADIES URINAIRES (Pathologies chirurgicales)

Les infirmiers sont pivotaux dans la préparation des patients pour la chirurgie urologique, offrant un soutien
émotionnel et éducatif. Après l'intervention, ils assurent les soins post-opératoires, surveillent les
complications, gèrent la douleur et aident les patients à s'adapter à de nouveaux dispositifs médicaux si
nécessaire, jouant ainsi un rôle crucial dans la récupération et la gestion post-chirurgie des affections
urinaires.

Les pathologies du système urinaire présentent une diversité de troubles touchant les reins, les voies urinaires
et la vessie. Des conditions telles que les calculs rénaux, les obstructions et l'incontinence peuvent altérer le
fonctionnement normal de ces organes. Les affections graves comme les cancers urologiques nécessitent des
interventions ciblées pour la prise en charge efficace de ces maladies.

Maladies Affections des Maladies de la


rénales voies urinaires vessie
• Calculs rénaux • Calculs urétéraux • Cancer de la vessie
• Traumatismes • Traumatismes des • Incontinence urinaire
rénaux voies urinaires • Malformations urinaires

• Cancer du rein • Cancer des voies


• Malformations urinaires urinaires
• Obstructions urinaires
• Sténose urétérale
• Reflux vésico-urétéral
• Malformations urinaires
Lithiases Urinaires : Colique néphrétique

Définition :
= Formation de cristaux dans les reins (calculs rénaux) ou les voies urinaires (calculs urétéraux) pouvant
causer une obstruction.
Symptômes :
 CN : Douleur intense dans le dos ou le côté irradiant vers les OGE.
 Hématurie : Sang dans l'urine.
 Nausées et vomissements.
 Pollakiurie : Fréquence urinaire accrue.
Méthodes de Diagnostic :
 ASP / Tomodensitométrie (TDM) : pour visualiser les calculs.
 Échographie : pour localiser les calculs et voir le retentissement.
 ECBU : Analyse d'urine pour détecter des cristaux.
Options Thérapeutiques :
 Hydratation abondante (>3L/j) pour favoriser l'élimination des calculs (HORS LES CRISES) :
1/2L à 1L maximum en cas de crise.
 Analgésique pour soulager la douleur : Anti-inflammatoire + Antalgique.
 Intervention chirurgicale (en cas d'obstruction sévère) : La lithotripsie extra-corporelle (LEC).
Soins Infirmiers :
 Gestion de la douleur avec des analgésiques.
 Encouragement de l'hydratation pour favoriser l'élimination des calculs.
 Surveiller les signes de complications comme une infection associée.
Traumatismes Urinaires

Définition :
 Lésions au niveau des reins, de l'urètre ou de la vessie causées par un traumatisme sévère
(Polytraumatisme).
 Le rein : 87 % sont liées à un traumatisme fermé et 13 % à un traumatisme pénétrant.
 L’uretère & vessie : Fractures du bassin ++
Symptômes :
 Douleur abdominale ou pelvienne.
 Hématurie : Sang dans l'urine.
 Globe vésical.
 Distension abdominale : Gonflement abdominal.
 Sang dans le méat.
Méthodes de Diagnostic :

 Bodyscanner (Polytraum), Echographie, Radiographies (Urétrocystographie


rétrograde) : pour évaluer les lésions.
o Scanner abdomino-pelvien avec injection de produit de contraste pour
les traumatismes rénaux.
o Cystographie pour les traumatismes vésicaux
o Urétrographie rétrograde pour les les traumatismes urétraux.
o Cela inclut la possibilité d'utiliser d'autres techniques d'imagerie telles que
l'échographie, le CT-scan et l'IRM pour une évaluation plus précise.
 BU + ECBU : pour détecter des signes de traumatisme urinaire.

Options Thérapeutiques :
 Stabilisation de l’état hémodynamique. (Polytraumatisés avec fracture du bassin = lésion
urétrale. Sondage vésical : Non urgent. Éliminer toute lésion avant le sondage).
 Gestion de la douleur avec des analgésiques.
 Surveiller et traiter les infections éventuelles.
 Prise en charge dépendant du type de lésion: Chirurgie reconstructive dans les cas graves.
Soins Infirmiers :
 Surveillance étroite des signes vitaux.
 Administration de médicaments contre la douleur.
 Prévention des infections et promotion de la guérison.
CLASSIFICATION THERAPEUTIQUE POUR LES TRAUMATISMES RENAUX ET
URETRAUX (NE PAS RETENIR !)
Cette classification permet de définir la gravité des traumatismes rénaux, ce qui est essentiel pour orienter
la prise en charge médicale et chirurgicale appropriée. Elle guide également dans la décision de traitement,
allant de l'observation à des interventions chirurgicales plus poussées, en fonction du grade de la lésion.
TUMEURS DE L’APPAREIL URINAIRE
Cancer de l'Urètre :

1. Définition : Le cancer de l'urètre est une maladie caractérisée par la croissance anormale de cellules
dans l'urètre, le tube qui transporte l'urine de la vessie vers l'extérieur du corps.
2. Histologie :
 Carcinomes épidermoïdes : Développés à
partir des cellules plates et squameuses.
 Adénocarcinomes : Provient des cellules
glandulaires.
 Carcinomes à cellules transitionnelles :
Origine des cellules recouvrant la muqueuse
de l'urètre.
3. Facteurs de risque :
 L’irritation et l’inflammation chronique : cathétérismes intermittents, des sténoses urétrales, des
urétroplasties, des urétrites (infections sexuellement transmissibles).
4. Diagnostic :
 Examen clinique : Recherche de symptômes tels que des saignements, des douleurs ou des
difficultés à uriner.
 Examens complémentaires :
o Cystoscopie : Inspection directe de l'urètre.
o Biopsie : Prélèvement de tissu pour confirmation
histologique.
 Bilan d’extension : Poumon, Foie principalement
o Scanner abdominal et pelvien : Permet d'évaluer
l'extension de la tumeur et de vérifier la présence de
ganglions lymphatiques gonflés.
o Imagerie par résonance magnétique (IRM) : Utile pour évaluer la taille et l'extension de la
tumeur, en particulier dans les tissus mous.
o Cystoscopie + Biopsie : Une biopsie des tissus environnants peut être effectuée pour
vérifier la présence de cellules cancéreuses.
5. Classification et Traitements :
 Classification : Stades de 0 à IV en fonction de la taille et de la propagation tumorale.
 Traitements :
o Chirurgie : Résection de la tumeur.
o Radiothérapie : Utilisation de radiations pour détruire les cellules cancéreuses.
o Chimiothérapie : Médicaments pour tuer les cellules cancéreuses.
6. Pronostic : Le pronostic dépend du stade, de l'emplacement de la tumeur et de la réponse au
traitement.
Cancer de la Vessie :

1. Définition :
Le cancer de la vessie se forme dans les tissus de la vessie, l'organe qui stocke l'urine jusqu'à ce
qu'elle soit prête à être expulsée du corps.

2. Histologie :
Principalement des carcinomes urothéliaux, mais d'autres types peuvent également survenir
(Carcinome épidermoides, adénocarcinome.. )

3. Facteurs de risque :
 Tabagisme : 50% des cas.
 Exposition aux substances chimiques (amines aromatiques, hydrocarbures) : 10% des cas,
nécessitant une surveillance spécifique pour les professions exposées.
 Bilharziose dans les zones endémiques.
4. Diagnostic :
 Examen clinique : Évaluation des symptômes tels que la présence de sang dans l'urine, douleur
pendant la miction.
 Examens complémentaires :
o Cystoscopie : Examen direct de l'intérieur de la vessie.
o Imagerie médicale : Échographie, TDM, IRM.
o Biopsie : Prélèvement de tissu pour confirmation.
 Bilan d’extension :
o Cystoscopie : Permet d'observer directement la vessie.
o Échographie : Pour évaluer l'épaisseur de la paroi de la
vessie et la présence de tumeurs.
o Tomodensitométrie (TDM) ou Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) : Pour
déterminer l'extension de la tumeur dans les tissus environnants et les ganglions
lymphatiques.
o Examen des Ganglions Lymphatiques + Biopsie: Pour vérifier la présence de cellules
cancéreuses.
5. Classification et Traitements :
 Classification : TNM.
 Traitements :
o Chirurgie : Résection de la tumeur ou, dans les cas
graves, cystectomie (ablation de la vessie).
o Immunothérapie : Activation du système immunitaire
pour attaquer les cellules cancéreuses.
o Chimiothérapie : Utilisation de médicaments
anticancéreux.
6. Pronostic : Le pronostic dépend du stade, du grade et du type histologique de la tumeur.
Cancer du Rein :
1. Définition :
Le cancer du rein se développe dans les tubules des reins, les
organes qui filtrent le sang pour produire de l'urine.

2. Histologie :
Le carcinome à cellules rénales est le type le plus courant.

3. Facteurs de risque :
 La consommation de tabac.
 L’âge (cancer de survenue tardive), le sexe, le surpoids ou
l’obésité.
 L’hypertension artérielle et le traitement par dialyse depuis plus de trois ans.
 La prédisposition génétique
4. Diagnostic :
 Examen clinique : Recherche de douleurs lombaires, présence d’hématurie.
 Examens complémentaires :
o Bilan : Fonction rénale, NFS, Urée – Créatinine
o Imagerie médicale : TDM, IRM.
o Biopsie : Prélèvement de tissu pour confirmation.
 Bilan d’extension :
o Tomodensitométrie (TDM) ou Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) : Permet de
déterminer la taille de la tumeur et son extension aux tissus environnants.
o Scintigraphie osseuse : Pour détecter d'éventuelles métastases osseuses.
o Examen des Ganglions Lymphatiques + Biopsie: Pour évaluer la présence de cellules
cancéreuses.
5. Classification et Traitements :
 Classification : TNM.

 Traitements :
o Chirurgie : Néphrectomie (ablation du rein) partielle ou totale.
o Immunothérapie : Activation du système immunitaire.
o Thérapie ciblée : Médicaments qui ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses.
6. Pronostic : Le pronostic dépend du stade au moment du diagnostic, du grade tumoral et d'autres
facteurs tels que l'état de santé général du patient.

Bilan d'Extension Commun à tous les cancers urinaires :

 Scintigraphie : Une scintigraphie osseuse peut être


effectuée pour détecter les métastases éventuelles dans les
os.
 Analyses Sanguines : Marqueurs Tumoraux : Certains
cancers peuvent être associés à des marqueurs tumoraux
spécifiques qui peuvent être détectés dans le sang.
 Biopsie : des zones suspectes, pour confirmer la présence
de cellules cancéreuses.
Conclusion

Le rôle de l'infirmier dans la prise en charge des pathologies urinaires, notamment les affections
chirurgicales telles que les lithiases urinaires, les traumatismes urinaires, et les cancers de
l'appareil urinaire, est essentiel pour assurer des soins de qualité et favoriser la récupération des
patients. Les infirmiers jouent un rôle pivot à chaque étape du processus, de la préparation pré-
chirurgicale à la gestion post-opératoire.

Dans le cas des lithiases urinaires, l'infirmier est impliqué dans la gestion de la douleur, la
surveillance des complications, et l'encouragement de l'hydratation, des éléments cruciaux pour
favoriser l'élimination des calculs. Les soins infirmiers sont également essentiels pour la détection
précoce des complications telles que les infections associées.

Pour les traumatismes urinaires, l'infirmier participe à la surveillance étroite des signes vitaux, à
l'administration de médicaments contre la douleur, à la prévention des infections, et à la promotion
de la guérison. La collaboration avec l'équipe médicale est primordiale pour adapter les soins en
fonction du type de lésion, allant de la stabilisation hémodynamique à la chirurgie reconstructive
dans les cas graves.

Dans le contexte des cancers de l'appareil urinaire, l'infirmier joue un rôle crucial dans la
préparation des patients pour les examens diagnostiques, la gestion de la douleur, et le suivi post-
opératoire. Les infirmiers sont également impliqués dans l'éducation des patients sur les différents
traitements, la surveillance des effets secondaires des thérapies, et la prise en charge des
complications.
PLAN : Pathologie Génitale

Définition

Rappel anatomique de l’appareil génital¨

Classification des maladies génitales

1. Torsion du cordon spermatique

2. Torsion des annexes (ovaires)

1. Définition
2. Manifestations cliniques et examens complémentaires
3. Traitement
3. Traumatisme testiculaire

1. Définition
2. Manifestations cliniques et examens complémentaires
3. Traitement
4. Varicocèle

1. Définition
2. Manifestations cliniques et examens complémentaires
3. Traitement
5. Cancer des testicules

6. Hypertrophie Bénigne de la Prostate

7. Cancer de la prostate

1. Définition, facteurs de risques


2. Manifestations cliniques et examens complémentaires
3. Stadification et traitement

Conclusion
L’APPAREIL GENITAL
DEFINITION
Englobe un spectre de troubles qui affectent les organes de l'appareil génital : le système génital,
responsable de reproduction.

RAPPEL ANATOMIQUE : APPAREIL GENITAL

L’appareil génital masculin est l’organe de la reproduction. Il comprend :

 Deux testicules : ces organes de 5 cm de long sont logés dans une poche revêtue de peau (le
scrotum) ; Ils assurent deux fonctions : la production de spermatozoïdes et la sécrétion d’hormones
stéroïdiennes (testostérone notamment).
 L’épididyme est un organe de 5 cm de long qui coiffe les testicules ; il assure le transport et la
maturation des spermatozoïdes.
 Le canal déférent émerge de l’épididyme et se termine par une région dilatée, l’ampoule où sont
stockés les spermatozoïdes avant d’être éjectés par l’urètre lors de l’éjaculation.
 L’urètre a deux fonctions : le transport du sperme au moment de l’éjaculation et celui de l’urine lors
de la miction.
 Les glandes annexes :
 Les vésicules séminales élaborent une grande partie du plasma séminal qui constitue le
volume principal de l’éjaculat.
 La prostate est située sous la vessie et secrète un liquide qui constitue le quart du volume du
sperme et contribue à la motilité et au maintien en vie des spermatozoïdes. Elle sécrète une
protéase, appelée PSA (antigène prostatique spécifique) qui liquéfie le sperme après
l’éjaculation. Comme la prostate entoure la partie initiale de l’urètre, elle peut le comprimer
quand elle augmente de volume générant alors des troubles urinaires. Le dosage du PSA
sérique est utile pour le diagnostic du cancer de la prostate ou d’autres pathologies affectant
la prostate.
L’appareil génital féminin comprend :

 Les ovaires sont les organes qui produisent les ovules (ovocytes, ovulation). Ils ont
également pour fonction la sécrétion des hormones sexuelles féminines (œstrogène et
progestérone) qui interviennent dans le développement des caractères sexuels
secondaires, dans le cycle menstruel, dans la nidation de l’œuf et dans le développement
du placenta.
 Trompes de Fallope : Les trompes utérines sont deux conduits qui s’étendent de l’utérus
aux ovaires. L’ovule expulsé par l’ovaire au moment de l’ovulation est capturé par le
pavillon de la trompe, par les franges tubaires. Il est transporté ensuite vers l’utérus grâce à
des cils qui constituent la muqueuse tubaire. La fécondation de l’ovule par
le spermatozoïde se fait dans la trompe. L’embryon ainsi formé est propulsé par les cils
dans la cavité utérine.

 Utérus : L’utérus est l’organe destiné à contenir l’œuf fécondé, à assurer son évolution
(embryon puis fœtus) et à l’expulser lorsqu’il est arrivé au terme de son évolution.
 Vagin : Le vagin est un conduit qui s’étend du col utérin à la vulve. C’est l’organe de la
copulation. Le vagin est un organe fortement érogène. Le mobile fœtal traverse le vagin au
moment de l’accouchement et de l’expulsion.
 Vulve : La vulve correspond à l’ensemble des organes génitaux externes de la femme.
C’est un organe érectile participant à la copulation.
CLASSIFICATION DES MALADIES GENITALES (Pathologies
chirurgicales)

La classification des affections chirurgicales englobe une diversité de conditions affectant le


système reproducteur chez les hommes et les femmes. Ces affections vont des interventions
chirurgicales pour traiter les infections génitales aux problèmes plus complexes tels que les
maladies gynécologiques et les troubles de la prostate, nécessitant une approche attentive et
spécialisée. Les infirmiers, en tant qu'acteurs polyvalents dans le domaine de la santé, jouent un
rôle crucial dans la gestion de ces pathologies chirurgicales. Ils participent activement à la
sensibilisation, à la prévention, au dépistage précoce, et à la coordination des soins chirurgicaux,
offrant un soutien essentiel aux patients tout au long de leur parcours de traitement. Cette
classification propose un aperçu détaillé de ces maladies chirurgicales, permettant une
compréhension approfondie des différents aspects et des interventions nécessaires pour assurer
des soins chirurgicaux complets et adaptés.

Génitales Traumatiques Tumorales

Hypertrophie Bénigne
Torsion des Traumatismes de la Prostate
Torsion
annexesdes Traumatismes
annexes testiculaires Cancer de la prostate
testiculaires
Cancer des testicules
Cancers
Varicocèle
gynécologiques
Cancers
Varicocèle gynécologiques (Cf.
gynécologie)
TORSION DES ANNEXES TESTICULAIRES

Définition : Il s'agit d'une urgence chirurgicale qui se


caractérise par une torsion du cordon spermatique qui relie le
testicule aux organes abdominaux.

Comme le cordon spermatique contient le pédicule vasculaire


du testicule, cette torsion se traduit par une striction de ce
pédicule avec pour conséquence une ischémie testiculaire
pouvant aboutir à la nécrose en l'absence de traitement.

Manifestations cliniques: Interrogatoire ++

 La torsion se traduit par des douleurs scrotales de survenue brutale, intenses,


sans facteur déclenchant évident.
 Elle se caractérise par une bourse augmentée de volume, rouge et très
douloureuse, rendant impossible toute palpation.
 Interrogatoire : Cette pathologie touche l'enfant et l'adulte jeunes.
Elle devient exceptionnelle chez l'homme après 30 ans.
 Examen clinique : Le testicule est souvent ascensionné à l'orifice
inguinal externe dans les cas typiques.
Les examens complémentaires : rarement utiles et ne doivent pas
retarder la prise en charge.

Seule l’échographie doppler peut être utile montrant un


arrêt de la vascularisation du testicule (sa présence n’est
pas obligatoire). C'est pourquoi toute suspicion de
diagnostic de torsion des annexes testiculaires doit
entraîner une exploration chirurgicale dans un délai
rapide pour pouvoir éviter la nécrose testiculaire.

Traitement :

Le traitement est donc CHIRURGICAL et consiste à


aborder le testicule et ses annexes, à procéder à une détorsion du
cordon spermatique et à fixer le testicule pour éviter toute récidive.

La couleur du testicule est notée pouvant aller d'un aspect bleuté


traduisant une ischémie récente à un testicule noir témoin d'une
nécrose avancée.
TORSION DES ANNEXES OVARIENNES

Définition : Urgence chirurgicale


La torsion d'annexe est une torsion de l'ovaire, et parfois de la
trompe de Fallope, qui interrompt ou supprime l'apport sanguin de
ces organes.

Manifestations cliniques: Interrogatoire ++

• Douleurs pelviennes latéralisées de survenue brutale,


intenses.

• Associées à des vomissements

• Abdomen chirurgical

• Parfois kyste palpable en sus pubien ou au toucher


vaginal

Les facteurs de risque

• L'augmentation de volume de l'ovaire > 4 cm (en


particulier par des tumeurs bénignes)

• Grossesse (si un gros kyste lutéal est présent)

• L'induction de l'ovulation

• Antécédents de torsion annexielle.

Les examens complémentaires

 Une échographie endo-vaginale : Hypertrophie de l’ovaire ou la présence d’une masse dans l’ovaire,
ce qui confirme le diagnostic de torsion d’annexe.
 Une échographie Doppler couleur permet de déterminer si le flux sanguin vers l’ovaire a été
interrompu.
La prise en charge

• Au moindre doute, demander un avis gynécologique :


Ne pas masquer la douleur par des antalgiques puissants

• Echographie : diagnostic de kyste rarement de torsion

• Le traitement est habituellement la chirurgie laparoscopique :


Chirurgie en urgence pour détorsion et kystectomie

• Intérêt de la rapidité de la prise en charge :

DUREE DE VIE DE L’OVAIRE : 6 HEURES


TRAUMATISME TESTICULAIRE

Définition :

 La mobilité des bourses et l’épaisseur des tissus peuvent parfois être insuffisants
pour protéger le testicule en cas de choc violent ou lorsque la bourse est
plaquée contre l’os (arche pubienne).
 Le diagnostic est le plus souvent évident compte tenu du contexte.
 Le choc étant généralement violent, il peut y avoir des lésions associées du
pénis, de l’urètre, mais aussi de l’abdomen ou du périnée, voire des fractures du
bassin.

Manifestations cliniques: Interrogatoire ++

 À l'examen, la bourse est augmentée de volume, inflammatoire plus ou moins


bleutée.
 L'identification du testicule à la palpation est parfois difficile.
 Il peut s'agir d'un hématome scrotal isolé, d'une contusion simple avec
conservation de l'albuginée ou d'une fracture du testicule.

Les examens complémentaires :

 Aucun examen paraclinique n’est utile au diagnostic positif de traumatisme testiculaire.


 L'échographie scrotale en URGENCE : permet une étude comparative avec l'autre testicule.
 Elle peut néanmoins être prise en défaut pour l'appréciation de l'intégrité de l'albuginée testiculaire
(enveloppe du testicule).

La prise en charge :

 Gestes chirurgicaux : résection de pulpe testiculaire nécrosée, fermeture


de l’albuginée (si elle est ouverte), orchidectomie en cas d’éclatement
testiculaire
 Surveillance simple dans les autres cas
 Exploration chirurgicale testiculaire en cas de doute pour ne pas
méconnaître une rupture de l'albuginée.
VARICOCELE

Définition : Il s'agit d'une dilatation variqueuse des veines


du cordon spermatique assurant le retour veineux du testicule.

Le côté gauche est principalement atteint pour des raisons


anatomiques, mais les deux bourses peuvent être touchées.

Manifestations cliniques:

 Douleurs testiculaires à type de pesanteur qui évoluent


plutôt sur le mode chronique.
 Atrophie testiculaire : Une diminution de la taille du testicule
touché peut parfois être observée.
 Infertilité : Le varicocèle peut être associé à une altération de la qualité du sperme, pouvant entraîner
des problèmes de fertilité.

Les examens complémentaires :

 Examen clinique : en palpant la zone du


scrotum pour détecter une dilatation
veineuse.
 Échographie Doppler : confirme le
diagnostic de varicocèle et à évaluer son
ampleur (Stade).
 Analyse du sperme : Souvent
recommandée en cas d'infertilité associée.

La prise en charge :

1. Observation : Dans certains cas, surtout si la varicocèle est asymptomatique, une simple surveillance
peut être recommandée.
2. Chirurgie : La réparation chirurgicale, appelée varicocélectomie, est souvent envisagée en cas de
douleur sévère, d'atrophie testiculaire significative ou de problèmes de fertilité.
3. Embolisation : Une autre option thérapeutique consiste en l'embolisation, une procédure au cours de
laquelle les vaisseaux sanguins dilatés sont bloqués.
 La présence de douleur testiculaire est un argument en faveur de l'intervention.
CANCER DES TESTICULES

Définition :

Le cancer du testicule est une tumeur maligne qui se forme dans


les testicules, les organes reproducteurs masculins situés dans le
scrotum. C'est un type de cancer relativement rare, mais il affecte
principalement les hommes jeunes, généralement entre 15 et 44
ans.

Facteurs de Risque :

 Cryptorchidie : Absence de descente d'un ou des deux


testicules dans le scrotum.
 Antécédents Familiaux : Une histoire de cancer du testicule chez les membres de la famille
augmente le risque.
 Âge : Plus fréquent chez les jeunes hommes.
 Race : Plus fréquent chez les hommes de race blanche.

Manifestations Cliniques :

 Masse Testiculaire : Généralement indolore, souvent


le premier signe.
 Douleur ou Inconfort : Sensation de pesanteur ou de
douleur dans le scrotum.
 Gonflement : Le testicule peut devenir plus gros ou
plus dur.

Examens Complémentaires :

 Échographie Testiculaire : Permet de confirmer la présence d'une masse et de déterminer sa


nature.
 Dosage des Marqueurs Tumoraux : AFP (Alpha-Fœtoprotéine) et bêta-hCG : Des taux
élevés peuvent indiquer un cancer du testicule.
 LDH (Lactate Déshydrogénase) : Un autre marqueur qui peut être élevé dans certains cas.
 Biopsie Testiculaire : Prélèvement d'échantillons de tissu pour confirmer le diagnostic.
Classification des Stades :

 Stade I : La tumeur est confinée au testicule.


 Stade II : La tumeur s'est étendue aux ganglions lymphatiques rétroperitoneaux.
 Stade III : La maladie s'est propagée à des organes distants, tels que les poumons.

Prise en Charge :

 Chirurgie : L'orchidectomie (ablation chirurgicale du testicule) est souvent la première étape.


 Chimiothérapie : Utilisée en fonction du stade et du type histologique du cancer.
 Radiothérapie : Peut-être recommandée selon le stade et la localisation de la maladie.
 Suivi Médical : Un suivi régulier pour détecter toute récurrence précoce.

Pronostic et Survie :

Le cancer du testicule a généralement un bon pronostic, surtout s'il est diagnostiqué tôt. Le taux de survie
est élevé, même dans les stades avancés, grâce aux traitements disponibles.
HYPERTROPHIE BENIGNE DE LA PROSTATE

Définition : est une affection courante chez les hommes plus âgés, caractérisée par une augmentation
non cancéreuse de la taille de la prostate. La prostate entoure l'urètre, ce qui fait son hypertrophie peut
entraîner des symptômes urinaires.

Manifestations cliniques :

1) Symptômes urinaires :
 Pollakiurie : Besoin fréquent d'uriner.
 Nycturie : Besoin fréquent d'uriner la nuit.
 Hésitation et diminution de la force du jet urinaire : Difficulté à commencer et à maintenir le flux
urinaire.
2) Infections Urinaires : La stagnation de l'urine dans la vessie peut augmenter le risque
d'infections.
3) Complications Possibles :
 Rétention urinaire aiguë : Incapacité soudaine de vider complètement la vessie.
 Insuffisance rénale : En cas de rétention urinaire non traitée.

Examens complémentaires :

 Examen physique : Un examen rectal peut être effectué pour


évaluer la taille, la consistance et la forme de la prostate.
 Dosage du PSA (Antigène Prostatique Spécifique) : Un taux
élevé de PSA peut indiquer une HBP, bien que ce marqueur ne
soit pas spécifique.
 Échographie : Une échographie transrectale peut fournir des
images détaillées de la prostate.
Prise en charge :

 Surveillance Active : Pour les symptômes légers, une surveillance régulière peut être recommandée.
 Médicaments :
o Inhibiteurs de la 5-alpha-réductase : Ils réduisent la taille de la prostate en inhibant la
conversion de la testostérone en DHT.
o Alpha-bloquants : Ils détendent les muscles de la
prostate et du col de la vessie, améliorant le flux
urinaire.
 Chirurgie :
o Résection Trans-urétrale de la Prostate (RTUP) :
Une intervention chirurgicale pour enlever une
partie de la prostate qui bloque le flux urinaire.
 Thérapies Minimales Invasives :
o Des procédures telles que l'ablation par laser
ou la thermothérapie peuvent être utilisées pour
réduire le volume de la prostate.
 Modification du Mode de Vie :
o Des changements dans le mode de vie, tels
que la réduction de la consommation de
caféine et d'alcool, peuvent aider à soulager les
symptômes.
CANCER DE LA PROSTATE

Définition :

Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui se


développe dans la prostate, une petite glande en forme de
noix située sous la vessie chez les hommes.

C'est l'un des cancers les plus fréquents chez les hommes,
généralement diagnostiqué chez les individus âgés.

Facteurs de Risque :

 Âge : Le risque de cancer de la prostate augmente


avec l'âge.
 Antécédents Familiaux : Les hommes ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate ont
un risque accru.
 Origine Ethnique : Les hommes d'origine africaine ont un risque plus élevé.
 Alimentation : Certains facteurs alimentaires peuvent influencer le risque.

Manifestations Cliniques :

 Troubles Urinaires :
o Besoin fréquent d'uriner.
o Difficulté à commencer ou à maintenir le flux urinaire.
o Douleur ou sensation de brûlure pendant la miction.
 Hématurie : Présence de sang dans l'urine.
 Douleur Pelvienne : Peut se manifester dans les stades avancés.

Examens Complémentaires :

 Dosage du PSA (Antigène Prostatique Spécifique) :


o Un taux élevé de PSA peut indiquer la présence d'un problème prostatique, mais cela n'est pas
spécifique au cancer.
 Biopsie de la Prostate :
o Prélèvement d'échantillons de tissu de la prostate pour examen microscopique.
 Imagerie Médicale :
o IRM de la Prostate : Pour évaluer la taille et l'extension de la tumeur.
o Scintigraphie Osseuse : Pour détecter d'éventuelles métastases osseuses.
Bilan d’extension :

Le bilan d'extension vise à déterminer la propagation du cancer au-delà de la prostate, permettant ainsi de
classer la maladie en stades et de guider le choix du traitement.

 Imagerie Médicale :
o IRM de la Prostate : Fournit des images détaillées
de la prostate et peut aider à évaluer l'extension
locale de la tumeur.
o Scintigraphie Osseuse : Recherche de métastases
osseuses, car le cancer de la prostate a une
propension à se propager aux os.
o Tomodensitométrie (TDM) ou IRM
Abdominopelvienne : Pour évaluer l'extension
locorégionale du cancer et la possible atteinte des
ganglions lymphatiques.

Stades du Cancer de la Prostate :

 Stade I et II (Localisé) : La tumeur est confinée à la


prostate.
 Stade III (Localement Avancé) : La tumeur s'étend
au-delà de la prostate, mais n'envahit pas les organes
voisins.
 Stade IV (Métastatique) : La tumeur s'est propagée
à des organes distants, généralement les os.

Prise en Charge :

Le choix du traitement dépend du stade du cancer, de la santé globale du patient, et des préférences
individuelles. Une discussion approfondie avec l'oncologue est nécessaire pour déterminer la meilleure
approche.

 Surveillance Active :
o Pour les cas à faible risque, la surveillance active peut être recommandée.
 Chirurgie :
o Prostatectomie Radicale : Ablation chirurgicale de la prostate.
 Radiothérapie :
o Radiothérapie externe : Irradiation de la prostate depuis l'extérieur.
 Curiethérapie : Implantation de sources radioactives dans la prostate.
 Thérapie Hormonale :
o Réduit les niveaux d'hormones mâles pour ralentir la croissance tumorale.
 Chimiothérapie :
o Utilisée dans les stades avancés ou métastatiques.
 Immunothérapie :
o Stimule le système immunitaire pour combattre les cellules cancéreuses.

Evolution et pronostique :

Le cancer de la prostate évolue en fonction du stade au diagnostic, du grade histologique, de la réaction au


traitement, et de la présence de métastases. Voici une simplification :

 Stades Localisés (Stade I et II) : Traitement réussi avec prostatectomie ou radiothérapie,


beaucoup peuvent être considérés comme guéris.
 Stade Localement Avancé (Stade III) : Plus difficile à traiter. Options incluent chirurgie,
radiothérapie, et thérapie hormonale.
 Stade Métastatique (Stade IV) : Propagation à d'autres organes, surtout les os. Traitement
pour contrôler la maladie, comprenant chimiothérapie, thérapie hormonale, et thérapies
ciblées.
 Survie et Suivi : La survie dépend de divers facteurs. Un suivi médical régulier est crucial
pour détecter toute récurrence précoce et ajuster le traitement si nécessaire.
CONCLUSION

Ce cours exhaustif sur les pathologies génitales met en lumière la complexité des affections
affectant l'appareil génital masculin et féminin. De la torsion des annexes testiculaires au cancer
de la prostate, chaque condition nécessite une compréhension approfondie et une prise en charge
adaptée.

Dans ce contexte, le rôle crucial des infirmiers dans la gestion de ces pathologies chirurgicales est
incontestable. En tant qu'acteurs polyvalents de la santé, les infirmiers jouent un rôle essentiel
dans la sensibilisation, la prévention, le dépistage précoce, et la coordination des soins
chirurgicaux. Leur implication active dans l'éducation des patients, le suivi régulier, et le soutien
tout au long du parcours de traitement contribue à améliorer la qualité de vie des individus
touchés par ces affections.

Les infirmiers sont des partenaires indispensables dans la prise en charge globale des
pathologies génitales. Leur expertise, leur empathie et leur capacité à travailler en collaboration
avec d'autres professionnels de la santé sont des atouts précieux pour assurer des soins
holistiques, centrés sur le patient, et favoriser des résultats positifs dans le domaine de la santé
génitale.

Vous aimerez peut-être aussi