EPIDEMIOLOGIE
EPIDEMIOLOGIE
EPIDEMIOLOGIE
LE COMBAT DANS LA
LEPTOSPIROSE
HASSANI ROUKAYA
GR 12 SERIE B
6ème année
INFORMATIONS GENERALES SUR LA
LEPTOSPIROSE :
La leptospirose est due à des bactéries leptospires. Les leptospires appartiennent
au phylum des spirochètes. Le genre Leptospira comprend 22 espèces, dont 10
pathogènes, et plus de 300 sérovars regroupés en au moins 24 sérogroupes. Les
leptospires pathogènes sont responsables d’une zoonose de répartition mondiale,
la leptospirose, où l’Homme se retrouve être un hôte occasionnel dans un cycle
impliquant des animaux sauvages et domestiques.
Le nombre de cas annuel de leptospirose humaine dans le monde est estimé à
plus d’un million avec une létalité d’environ 6%.
Si la maladie reste relativement rare en France métropolitaine, une hausse du
nombre de cas de leptospirose a été récemment observée, de 300 cas par an, à
600 cas depuis 2014, On retrouve une incidence annuelle autour de 1 cas pour
100 000 habitants.
De plus, la leptospirose a des taux d’incidence 10 à 80 fois plus élevés dans les
outre-mer qu’en France métropolitaine. Ce qui en fait un problème de santé
publique important.
Ces bactéries peuvent êtres portées par les animaux sauvages (essentiellement
les rongeurs : rats, ragondins…) mais aussi les animaux domestiques (chiens,
chevaux, bovins…). Elles se retrouvent dans les urines, dans les cadavres
d’animaux porteurs et contaminent ainsi le milieu extérieur où elles peuvent
survivre plus ou moins longtemps (plusieurs jours à plusieurs mois). Les milieux
humides, les eaux usées et stagnantes sont propices à leur conservation. Par
conséquent, les agents travaillant en milieu extérieur (notamment en milieu
humide, confiné et insalubre) et au contact d’animaux peuvent être exposés à
cette maladie.
Transmission directe ou indirecte par les animaux
L’homme est un hôte occasionnel des espèces pathogènes de leptospires,
responsables de la leptospirose, dans un cycle impliquant les animaux sauvages
et domestiques. Le réservoir animal est très diversifié, et outre les rongeurs (rats,
ragondins, souris, mulots), il comprend certains carnivores (mangoustes,
renards), des animaux d’élevage (bovins, caprins, ovins, chevaux, porcs) et des
animaux de compagnie (chiens). Tous ces animaux, souvent porteurs sains,
excrètent les leptospires dans les urines. Les leptospires se maintiennent assez
facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sols boueux), ce qui favorise la
contamination. Chez l’homme, la contamination directe (contact animal) est peu
fréquente par rapport à la contamination indirecte (contact avec le sol ou l’eau
contaminée)
La contamination se fait soit directement par exposition à l'urine d'animaux
infectés, soit indirectement dans l'eau souillée par ces mêmes urines (égout,
flaque, rivière, tranchée, cave…). Les leptospires peuvent pénétrer à travers les
muqueuses intactes (oculaires, buccales, nasales, pulmonaires...) et la peau lésée,
même de façon infime. La morsure d’un animal infecté peut aussi être une voie
de contamination.
Des facteurs favorisants
Les facteurs comportementaux favorisant la transmission de la maladie à
l’homme sont : les activités professionnelles ou de loisirs entraînant un contact
cutanéo-muqueux :
soit avec des milieux pouvant être contaminés par l’urine d’animaux infectés
(chasse, pêche en eau douce, activités nautiques en eau douce, jardinage, courses
extrêmes…) ;
soit avec les animaux eux-mêmes : agriculture, horticulture, travail du bâtiment,
travail de voirie, élevage, abattage d’animaux, chasse, pêche en eau douce.
MESURES DE LA PREVENTION DE LA
LEPTOSPIROSE ET COMBAT :
Les mesures de prévention reposent sur des mesures de contrôle collectives
incluant la dératisation, le contrôle des populations animales en milieu rural, le
contrôle des effluents des élevages industriels, le drainage des zones inondées, la
gestion des déchets d’une façon générale.
La prévention de la leptospirose repose également sur des mesures individuelles
de protection contre la contamination par les urines d’animaux.
Il s’agit de :
Porter des équipements de protection lors :
o des activités professionnelles à risque (élevage, égoutiers, éboueurs, agriculteur,
travail de la terre etc….) incluant bottes, gants, cuissardes, vêtements de
protection, voire lunettes anti- projections en cas de risque de projection ;
o de la pratique de sports en eau vive tels que le canyoning, le kayak, incluant une
combinaison protectrice, des bottillons et des gants.
Éviter de se baigner dans l’eau trouble ou boueuse
Éviter de marcher pieds-nus ou en sandales ouvertes sur un sol boueux, dans les
flaques, eaux stagnantes, ravines (en particulier dans les départements ultra
marins)
Protéger les plaies du contact de l’eau par des pansements étanches
Après une exposition à risque il faut :
Laver à l’eau potable et désinfecter les plaies
En cas de fièvre, consulter un médecin en mentionnant l’activité à risque
pratiquée
En France, un vaccin est disponible et efficace contre L. Icterohaemorrhagiae
(30% des cas reportés de leptospirose). Il s’agit d’un vaccin avec 3 injections
initiales puis rappel tous les 2 ans. Le vaccin est réservé à certaines catégories
professionnelles à risque (égoutiers, éboueurs) ou les personnes pratiquant
régulièrement des activités récréatives à risque après une évaluation
individualisée par un médecin. La vaccination des groupes à risque ne dispense
aucunement de la mise en place systématique des mesures de prévention.
- vaccination après avis du médecin du travail ; - port des Equipements de
Protection Individuels : bottes, vêtement de travail, gants, protection des yeux en
cas de projection d’eau potentiellement souillée ; - lavage des mains et/ou prise
de douche après tout contact susceptible d’être contaminant ; - nettoyage et
désinfection immédiate de toute plaie et protection par un pansement
imperméable ; - en cas de projection dans les yeux, nettoyage avec du sérum
physiologique ; - en cas d’apparition de symptômes pouvant faire penser à un
début d’infection, consulter un médecin ; - maîtrise des populations de rongeurs
: dératisation, campagne de piégeage, collecte régulière des déchets…
BIBLIOGRAPHIE :
https://tevives.fr/pratiquer/preventiondelaleptospirose/
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies-
infectieuses/leptospirose
https://reunion.drjscs.gouv.fr/spip.php