S7.1.3 L'implantation D'un Ouvrage PDF
S7.1.3 L'implantation D'un Ouvrage PDF
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1 IMPLANTATION ET
RELEVES
Les limites d’une plate-forme de terrassement pourra être implantée à l’aide d’une
équerre optique, alors que l’implantation d’une pile de pont ou le contrôle d’une altimétrie
de coffrage se fera au niveau optique, au théodolite ou avec une station géodésique.
Définition :
Dans les schémas ci-dessous A et B sont connus et C et D sont les points à déterminer
Visée à l’œil nu
B D
C
A
Fil à plomb B D
Piquet
C
A
Visée avec laser, les jalons sont équipés d’un détecteur que l’on déplace
successivement
B D
C
A
L’emploi de jalons impose un contrôle permanent de leur verticalité. En cas de vent fort
ils sont rapidement sujets à sortir de leur axe malgré les trépieds supports. De plus, il est
nécessaire de multiplier le nombre de jalons sur terrains accidentés ou encore pour franchir des
obstacles afin de rendre l’alignement le plus précis possible.
Cette méthode s’appuie d’une base connue AB dans le schéma ci-dessous, et deux
angles connus qui sont définis par OAB et OBA. On cherchera à implanter O.
A OAB
OBA
OA = OB = AB
Attention aux unités de mesures utilisées sur les données d’un plan et les unités de la
calculatrice.
100 Gr
150 Gr 50 Gr
200 Gr 0 Gr 400 Gr
350 Gr
250 Gr
300 Gr
Sur le terrain, on mettra en station l’appareil, un théodolite, sur le point A en visant B
avec une mise à zéro de l’angle. Puis on appliquera une rotation de l’appareil afin d’obtenir en
lecture l’angle OAB.
Fiche
B
A l’aide d’un décamètre on positionnera une fiche sur le point O avec un contrôle au
théodolite de la position de la fiche.
On déplace l’appareil avec une mise en station sur B et une visée sur A. L’appareil est
remis à zéro sur les angles horizontaux. On fait une nouvelle rotation en ouvrant sur la valeur
de l’angle OBA.
La mesure est prise entre le point B et le point O et un contrôle sur le point avec la visée
verticale du théodolite.
Cette méthode s’apparente à l’utilisation d’un compas avec le théodolite comme appareil
de précision pour les angles horizontaux, et la visée vertical pour le positionnement des fiches
avec précision dans les axes des deux visées sur O.
On l’utilise sur des chantiers courants avec toujours un point de référence et une
ligne d’origine connue. Les différents points à implanter sont traités avec des abscisses
et des ordonnées qui prennent leurs origines par rapport au point 0.
Ces coordonnées rectangulaires sont définie par une distance sur « X » et une
distance sur « Y ».
1,00
4,00
C E F G
B H
5,00
A L J I
2,00 Ligne de référence sur les abscisses
Sur le plan ci-avant d’implantation de pieux pour une pile de pont, on remarque la
présence des axes sur les abscisses n1, n2, n3, n4 et sur les ordonnées N1, N2, N3, N4.
Sur ces axes 10 pieux sont indiqués par les lettres allant de A à J. Ce type d’exemple est
le plus simple à calculer en coordonnées rectangulaires, en effet il suffit de faire la lecture
des cotes sur les deux repères X et Y pour obtenir les coordonnées des points.
Toutefois, il n’est pas toujours possible de prendre une ligne de référence qui soit
parallèle aux abscisses ou aux ordonnées dans ce cas il est indispensable de passer par
de calculs préliminaires déterminant, à l’aide des angles, les coordonnées rectangulaires
de chaque point.
Sur l’exemple ci-dessous la ligne de référence est située sur la chaussée existante
et les massifs de pieux sont implantés avec un angle de référence passant O de 45° ou
50Gr.
Les projections des 3 points A,B et C sont matérialisées sur les axes X et Y. Pour
calculer les coordonnées des différents points il faudra les coordonnées partielles d’au
moins 1 point du plan.
Dans le cas d’une implantation de ce type simple (3points) il faudra utiliser les
coordonnées polaires afin de déterminer à l’avance les gisements et les angles
d’implantation. Puis sur le terrain, à l’aide d’un théodolite, on implantera en mettant en
station sur chaque point les deux autres points manquants.
Définition :
Le point de référence sur un chantier est souvent donné et implanté par le géomètre de
l’entreprise ou le géomètre indépendant en charge du dossier. Il ne peut pas être changé ou
déplacé sans son accord. En cas de destruction du piquet ou de déplacement par un engin de
chantier, le géomètre doit ré-intervenir afin de définir un nouveau point de référence
altimétrique pour le chantier. Tous les autres points altimétriques du chantier partent de ce point
de référence.
On place ainsi sur le chantier plusieurs bornes ou repères de nivellement qui doivent être
répartis sur l’emprise du chantier et positionnés de sorte qu’ils restent en place pendant la
durée des travaux. Le plus simple est de niveler les points qui servent aussi de référence en
planimétrie.
Le report d’un point à l’aide d’un niveau et d’une règle peut être considéré comme
l’implantation d’un nouveau point. Il se limitera à une distance n’excédant pas souvent 5 m,
qui représente la longueur maxi des règles aluminiums utilisées sur les chantiers.
A B
A Piquet avec altitude de référence B Piquet de chantier pour le report de l’altitude
Les repères de nivellement servent d’origine à des cheminements courts ou à des visées
directes permettant de placer des repères d’altitude en cotes entières appelés traits de niveau.
On les réalise au cordeau traceur sur des murs existants, des piquets, etc.
L’opérateur vise ensuite le mur sur lequel un aide déplace un mètre de poche jusqu’à ce
que l’opérateur lise la graduation 28 cm (110 –109,72) sur le mètre. L’aide place alors un trait
sur le mur. On répète la dernière opération plus loin et l’on joint les deux repères au cordeau à
tracer pour obtenir le trait de niveau.
Il est intéressant de disposer sur tous les piquets d’un ouvrage nécessitant la mise en
place de chaises d’implantation comme un bâtiment, les parties inférieurs d’un pont, et tout
autre ouvrage génie civil, un trait de niveau et de régler les chaises à la même altitude pour
éviter ainsi les erreurs dans les reports de distance dues aux différences d’altitude.
Les piquets (ou les chaises) étant en général sous le plan de visée, on ne peut pas y
poser facilement un mètre de poche. On nivelle donc le sommet du piquet par un nivellement
par rayonnement avec visée arrière sur un point de référence du chantier et l’on reporte au
mètre de poche le trait de niveau sur le piquet ; s’il s’agit d’une chaise, on répète cette opération
pour les deux piquets, on viendra serrer, clouer ou visser la planche horizontale de la chaise.
Sur la figure ci-dessous le repère A est à l’altitude HA= 107,94 m. On place une mire sur
A (LA = 1,78 m) puis sur le piquet P1 (LP1 = 1,66 m). L’altitude de la tête du piquet est donc
HP1 = 107,94 + (1,78 – 1,66) = 108,06 m.
On désire placer les chaises à l’altitude 108,00 m. On trace donc un trait de niveau situé
à 6 cm sous la tête du piquet. Les 6 cm sont le résultat du calcul 108.06- 108.00.
Après avoir fait la même chose pour l’autre piquet, on fixe la planche horizontale de la
chaise à l’aide de vis qui éviteront de faire trop bouger la chaise au moment de la fixation.
Dans le cas de piquets isolés, on utilisera la même méthode sans mettre en œuvre de
latte horizontale. Les informations sur les piquets devront claires et bien écrites au feutre
permanent.
Dans d’autres cas, les piquets de terrassements pour des remblais ou nivellements n’ont
pas besoin de porter les informations altimétriques, ils servent en effet à matérialiser des
hauteurs de remblais par exemple et auront été implantés en tenant compte de la limite de la
couleur rouge avec le bois. La couleur rouge restera toujours visible pour les conducteurs
d’engins et servira à alerter de la proximité du piquet de référence, mais aussi des limites du
terrassement à réaliser.
Un laser émet un faisceau lumineux qui se disperse très peu : le diamètre du faisceau
lumineux émis est de l’ordre du millimètre à 100 m, et permet donc de matérialiser un axe (laser
fixe) ou un plan (laser tournant).
A savoir :
Pour information :
Le laser peut être aussi utilisé pour guider directement des engins de réglage de
terrassements avec des capteurs spécifiques de réceptions placées sur les lames, permettant
au conducteur d’engin de monter ou descendre sa lame en fonction du niveau demandé par le
laser.