B315556101 Joutou 1848 07 16
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Les Lettres
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et se paient d'avance.
7 1e. la ligue de Réclame
S'adresser à l'Office cen-
tral d'Annonces , rue
Sr-Ronie , 44.
barricade des Trois-Couronnes. C'est là qu'il a été blessé au blicain eut un succès de guinguettes. La chambre trembla devant citoyens.
pied. une aigle de basse-cour. - Puis vinrent les funestes journées de
Le président de l'Assemblée, M. Marie , a remercié, au nom juin. PROJET DE DÉCRET SUR LE CAUTIONNEMENT
des représentants du peuple , le brave blessé et ses honorables A ces heures de péril suprême , l'homme d'action est seul DES JOURNAUX.
compagnons, en quelques paroles parties du coeur. Le drapeau écoulé. M. le général Cavaignac prit la plus haute position qui Art. le'. Le cautionnement que les propriétaires de tout jour-
sera déposé et conservé aux archives de l'Assemblée, ait été occupée depuis le 24 février. Ajoutons qu'il sut dignement nal ou écrit périodique sont tenus de fournir, sera versé en
la remplir. I numéraire au Trésor, qui en paiera l'intérêt au taux réglé pour
Que reste-t-il cependant , maintenant que se dissipe la fumée les cautionnements.
L'Avenir National termine ainsi un article sur les réunions de la bataille et que chacun peut regarder autour de soi 7 1
Le taux du cautionnement est fixé ainsi qu'il suit
et les clubs parlementaires: Il reste trois partis , trois réunions distinctes, dont l'une dis- Si le journal ou écrit périodique parait plus de deux fois par
A côté d'avantages réels, le fractionnement de l'Assemblée paraît et s'efface de plus en plus. semaine, soit à jours fixes, soit par livraisons et irrégulière-
nationale présente aussi des dangers. Il est évident que la sincé- Nous avons la Montagne, peu nombreuse, mais résolue. ment, le cautionnement sera de 24,000 fr.
rité des discussions politiques en souffre, et que la tribune, par Nous avons le cercle Marrast , flottant indécis , craignant la :
Le cautionnement sera de 18,000 fr. si le journal ou écrit
ce fait, perd une grande partie de son pouvoir. République rouge et se débattant contre le fantôme de la réac- périodique ne paraît que deux fois par semaine.
Sur la plupart des questions, les majorités arrivent toutes fai- lion. Il sera de 12,000 fr. si le journal ou écrit périodique ne parait
tes, On a discuté ailleurs que dans l'enceinte consacrée. L'avis de Nous avons enfin la réunion de Poitiers, agrégation compacte qu'une fois-par semaine.
la réunion a été proclamé. On entre et on s'assied sous le coup et intelligente, qui a seule le sens de la situation et qui se recrute Il sera de 6,000 fr. si le journal ou écrit périodique parait seu-
d'un parti pris. sans cesse, à mesure que les camps rivaux s'affaiblissent. lement plus d'une fois par mois.
Devant les meilleures raisons du monde , certains engage- L'avenir est parmi ces jeunes gens qui appuient leur géné- Le cautionnement des journaux quotidiens publiés dans les
ments tacites s'obstinent. reuse ardeur sur l'expérience des champions les plus éminents départements autres que ceux de la Seine, de Seine-et-Oise et
Outre cet inconvénient, qui est grave, on ne peut nier que les de nos anciennes luttes parlementaires. de Seine-et-Marne, sera de 6,000 fr. dans les villes de 50,000
embrigadements des diverses nuances ne creusent entr'elles des Nous trouvons là tous les talents, toutes les forces : M. Thiers aines et au-dessus.
abîmes, au lieu du simple fossé qui les séparait naguère. et M. Berryer, M.=Dufaure et M.Billault, M. de Malleville et Il sera de 3,600 fr. dans les villes au-dessous et respective-
C'est un grand mal. Les vaincus des dernières luttes parlemen- AI. Duvergier de Hauraone, M. de Falloux, M. de Larcy, M. ment de la moitié de ces deux sommes pour les journaux et écrits
taires commencent à s'en plaindre amèrement. La Montagne de Rémusat, M. Barrot. périodiques qui paraissent à des termes moins rapprochés.
montre les dents et le poing en fulminant ses plus tragiques Nous trouvons là encore, au nombre des députés nouveaux , Art. 2. il est accordé aux propriétaires de journaux
anathèmes. le brave général Baraguay-d'Illiers, M. Bonjean , M. Desèze , périodiques actuellement existants et n'ayant pas encore ou écrits
versé de
La Montagne a raison de constater le mal ; la Montagne a tort M. de Kerdrel, qui s'est révélé déjà orateur plein de sens, citoyen cautionnement, un délai de vingt jours à dater de la promulga-
de s'en plaindre, car le mal vient d'elle seule. plein de courage. lion du présent décret pour se conformer aux dispositions qui
Le mal vient d'elle comme tous les maux de notre pauvre Ils ont le mérite, ils ont le nombre. Encore une fois l'avenir précèdent,
Révolution. Les plus cruels ennemis de la France, ne sont plus, est à eux. Ait. 3. Les propriétaires de journaux ou écrits périodiques
hélas ! les Anglais ou les Cosaques. Le cercle de la rue de Poitiers soutient l'administration de M. qui , en exécution de la loi du 9 septembre 1835, ont versé un
La Montagne se plaint ! Il faut admirer. La Montagne hausse le général Cavaignac, mais sa politique n'est nullement engagée. cautionnement supérieur au taux fixé par l'art. ter du présent
les épaules; elle prend en pitié l'Assemblée ; elle cite avec iro- Ilne faut point appeler ministériels des gens qui mettent la décret, seront remboursés de la portion excédante par le Trésor
nie les chefs des cercles modérés : en son style bourgeonné France avant toute idée de parti , et qui répondent aux injures public dans un délai qui ne dépassera pas six mois, à compter
comme le nez de Silène, elle désespère du salut de la chose pu- des factions cri proclamant hautement le patriotisme quand de la promulgation du présent décret.
blique. même. Art. 4. Les dispositions des lois des 9 juin 1819 , 18 juin
Convenez que la Montagne s'avise un peu tard de reconnaître 1' 1828, qui ne sont pas contraires au présent décret, continueront
l e danger des clubs 1 la Montagne nous fait l'effet de ce chimii se t a erre executces.
toxicologue qui mourut un jour. pour avoir bu de ses propres hi Le cercle des représentants du Palais-National s'est réuni
drogues. er pour renouveler son b '
ureau et s entendre s l
qu'il donnerait à ses travaux. La réunion comptait près de 200
diti
urarecon Art. ter Toute attaque par l'un des moyens énoncés
S DE PRESSE.
Pauvre ! Elle aimait trop les clubs!
nom des clubs ; les clubs, pour elle, c'é- membres. Il a été décidé qu'elle s occuperait avant tout et Clé ter de la loi du 17 mai 1819 contre ]e droit et l'autorité de
en l'arti-M
Elle né parlait
parlait qu'au
q
tait la France ; elle s'était formée en club, sous la main du club comme question urgente, de rechercher par quelles voies légis- l'Assemblée nationale, et contre les droits et l'autorité que les
. des clubs . Elle se cachait bien peu pour dire que l'Assemblée latives il serait possible de rouvrir les sources du travail, du . membres du pouvoir exécutif tiennent des décrets de l'Assemblée
elle-même devait être la très-humble servante des clubs. crédit, et de procurer à l'Etat les capitaux nécessaires pour sera punie d'un emprisonnement de trois mois à cinq ans, et
Deux ou trois fois, à ses heures de franchise, cette douce atteindre immédiatement ce résultat. Il a été décidé en outre d'une amende de 3 000 à 6,000 fr.
>
Montagne annonça tout bonnement la journée que la réunion sefforcerait de faire accepter par l'Assemblée les Art. 2. L'offense par l'un des mo yens; énoncés en l'article er
15 mai. Les 1
clubs n'étaient pas contents ; il fallait bien que e les clubs se fis- bases et l'ensemble du projet de Constitution. Enfin elle prêtera de la loi du 17 mai 1819, envers l'Assemblée nationale > sera
sent justice, un sincère appui, mais sans entendre enchaîner l'avenir, au punie d'un emprisonnement d'un mois à trois ans et d'une
Ce qui étonne, c'est qu'on n'ait pas , dès ce temps là, monté général Cavaignac, dont les précédents, le nom et les principes amende de 100 à 5,000 fr.
soixante ou quatre-vingts pièces d'artillerie aux abords du Palais- connus offrent toute garantie à la cause de la République. Art. 3. L'attaque par l'un de ces moyens du droit de chaque
des membres citoyen à la liberté du culte qu'il professe ou à l'inviolabilitde
Bourbon.
Les membres de l'Assemblée , qui n'avaient pas l'honneur de so b
de la Montagne, voulurent user de
nureau.ousees surages
La réunion a ensuite procédé à la nomination
:
ordre dff
N ls donnons dans l ' sa
i ans
propr iété sera punie d unmim
'
ans et d'une amende de 100 à 4,000 fr.
eprsonneentun d' mois à trois
moyenst moins
moyens volents. Contre ces gens qui faisaient arme de
mois violents. Président M. Glais-Bizoin, qui l'a emporté d'une voix sur et. 4. Quiconque, par l'un des moyens, é4Ancés en l'article
tout , engagea une lutte purement parlementaire. M. Landrin. le' de la loi du 17 mai 1819, aura exçit,é à la haine
ou au mépris
de Paris, sillonné par les boulets, gardera
de cette clémence. e.
g lesolementaire.
Vice-président-: M1%I. Landrin, Dupont (de Bussac), Repellin, du Gouvernement républicain, sera puni d'un emprisonnement
Saint-Romme.
Nos soldats et nos généraux sont morts. - Mais la Montagne n Secrétaires : MM. Ra y'nal ' Robert (des Ardennes) ' Latradé discussio
d'un mois à quatre, et d'une amende de 150 à 5,000 fr.
La présente dis Position lie, peut p orleT atteinte au droit de
se plaint. -
egeorges. n e t de censure des ates du pouvoir exécutif et des mi-
Et vraiment voyez l'indignité i M Thiers est a' a chambre ! Trésorier : M. Chavoix. nistres .
1
Quatre cents députés ont l'effronterie de se réunir rue de Poitiers ! Art. 5. L'outrage fait publiquement, d'une manière, quel-
S'il vous plaît , relevons les barricades! conque, à raison de leurs fonctions ou (le leur qualité, à un ou
Pour résumer cette partie de la discussion , le premier club Voici l'exposé des motifs et le texte des projets de décrets sur plusieurs membres de l'Assemblée nationale, sera puni d'un
parlementaire fut celui de l'extrême gauche. Les autres réunions la presse : emprisonnement de 15 jours à 2 ans e e t d', une amende de 10 0
se formèrent dans un but défensif. Les députés qui représentaient 4,000 fr. 1
La société
les neuf dixièmes de la France , ne voulurent pas se laisser con- la puissance considérable ne peut rester désarmée de. toute garantie devant Art.. 6. Seront punis d'un emprisonnement de i5 jours à =
duire à la Terreur par une minorité de soixante socialistes. que possèdent les nombreux organes ans , et d'une amende de 100 à 4,000 fr.
Voilà toute l'histoire. de la presse périodique. L'expérience a démontré que la garantie t' L'enlèvement ou la dégradation 8,e signes publics de,l'au-
Les cercles des Jeunes Représentants , de l'ancienne gauche et pécuniaire résultant d'un cautionnement , est la plus efficace torité du Gouvernement républicain opérés en haine ou au
comme
du Palais-National peuvent donc passer pour avoir eu la même des entreprises de publicationla plus rationnelle de toutes : elle entre dans la nature mépris de cette autorité. ,
origine. MM. Baraguay-d'Ilfiers , Odilon-Barrot et Marrast de journaux qui joignent presque
séparés sur le terrain politique, étaient prêts à s'unir pour les toujours pression
le lucre d'une industrie à l'exercice d'un droit , à l'ex-
de la pensée politique.-E:le n'expose pas aux sévérités
S
besoins d'une défense commune. C'était , sans euphémisme cette de la loi le seul 3 L exposition dans des lieus ôü réunions publiques , la dis-
gérant de l'entreprise ; mais elle atteint aussi tribution ou la mise en
fois , une véritable ligue du bien public. les propriétaires du journal qui le dirigent et qui l'exploitent , à propager l'esprit de vente de ton es ou symboles propres
Le Club des Pyramides fut une réaction contre cet ordre d'idées. et à qui la responsabilité d'une rébellion ou à. troubler la paix publique.
pensée coupable doit quelquefois Art. 7. Quiconque , par l'un des. moyens énoncés en 1'ert'ele
M. de Lamartine commençait le mouvement de conversion qui remonter.
l'a plage en quelques ]ours aux-antipodes de sa première et géné- Sans doute le caution rement exg des géran ts et propriétaires tic la toi ou 17 mai 1819, aura cherché à troubler ta paix
reuse politique. M. de Lamartine se jetait déjà dans les bras de de journaux peut ,entre les mains d'un pouvoir ombrageux et publique, ea excitant le mépris on la haine des citoyens les uns
M. Ledru.Rolliu. contre les autres , sera uni des peines portées en l'article pré-
hostile à la liberté, devenir un instrument de compression P P P
, un rôdent.
Il engage l'Assemblée à se reporter, par la pensée, dans les surrection par les barricades on autrement. Ires maisons faisant
« Les baies (des îles Marquises) renferment quelques portions quartiers de Paris qui viennent d'être le théâtre de l'insurrection,
de terrain en pente douce , arrosées par des ruisseaux qui con- angle et dominant les grandes artères de la ciiculatiou sont dé-
et qui en portent encore les traces si visibles. Les maisons qui signées et seront au premier signai (désignées) occupées.et rem-
viennent assez bien au jardinage.; mais l'espace manque pour y sont entassées, et qui en général sont habitées par la partie plies de munitions. On n'attaquera plus le, barricades de front
les plantations de café et de coton. pauvre de la populalioa, sont de coupables spéculations. et par en bas, mais de biais et par en haut. La defensesera orga-
D'ailleurs, les habitants se trouvent resserrés dans ces collines L'air y manque : répandez l'air à flot dans les habitations
qui seules fournissent à leur nourriture ; les propriétés sont fi op nisée dans un système offensif et défensif, de manière que le sang
nouvelles que vous voulez élever, pour que les travailleurs s'y de la garde nationale soit épargné le plus possible.
divisées; il faudrait déloger toute la population de la baie pour puissent loger eux et leurs familles, dans de - borgnes condi-
a faire une seule plantation de café, dont la plus forte ne con- tions hygiéniques. C'est là un tâche modeste, mais utile; c'est - Oa lit dans Un journal d'hier : -
tiendrait pas 50,000 arbres. là le but que s'est proposé la commission par son amendement. « A quatre heures de l'après-midi, le général Lamoricière,
Ainsi, il ne se présente d'autres moyens d'introduire les dé- Le seul luxe que nous puissions donner à l'ouvrier, c'est le interrogé par une personne à laquelle il n'avait aucune raison
portésaux Marquises que de la manière suivant : bien-être. Or, le logement sain est la condition première du pour ne pas dire toute la vérité, a répondu que, malgré quelques
Les déposer provisoirement dans la baie de Nuhiva , occupée bien-être. En provoquant la création dans Paris d'un grand embarras ;névitables, tout marchait bien, et que le gouverne-
militairement aujourd'hui , et les entretenir aux frais de l'Etat nombre d'habitations nouvelles construites dans ces conditions, ment, qui comprenait ses devoirs envers l'ordre social, «:n'avait
jusqu'à ce que chacun d'eux se soit fait adopter par un Indien. vous aurez fait une chose utile. absolumeni rien à craindre. » Le général-ministre a ajouté
Il est d'usage dans toute la Polynésie , que l'ami adopté jouit, La prime offerte par l'art. 2 est un excellent moyen pour « qu'il avait déjà fait rentrer cent dix mille fusils , et, qu'il con-
sans aucune restriction , de tout ce que possède l'indigène qui arriver à un tel résultat. L'orateur pense même que la prime tinuait. P
l'adopte. Ce droit s'étend même sur la femme , si l'étranger ne devrait être plus forte, et qu'on devrait favoriser ce genre de s Nous enregistrons cette déclaration avec :un véritable,plaisir
préfère l'une des filles de la maison. spéculation par des prêts directs, indépendamment des facilités et avec une confiance entière. » -
Les Polynésiens recherchent beaucoup ces sortes d'alliance avec d'escompte données aux constructeurs. - On dit que de nombreuses arrestations ont -été'faites"hier et
les Européens, et cela va si loin que quand un blanc se décide M. de Vogué demande, en résumé , que l'Assemblée accepte ce matin à Belleville, Ménilmontant , Charronne et la petite
à se laisser adopter, les voisins indigènes cherchent par toutes l'art. 2 , parce que c'est un premier pas fait vers le bien , et Villette. Les envois d'armes à Vincennes provenant du désarme-
sortes de ruses et de petites calomnies à leur portée à le détour- qu'il ne faut pas qu'on puisse dire que l'Assemblée s'est arrêtée ment de certains gardes nationaux continuent. On en a expédié
ner de son hôte et à l'attirer chez eux. Cela leur réussit quel- au premier pas qu'elle avait à faire dans cette voie. Il en de- ce matin une énorme voiture, traînée par trois chevaux , de
quefois. mande l'adoption , tout insuffisant qu'il soit , et en se réservant la mairie du cinquième arrondissement.
Ainsi où de semblables usages sont pratiqués , il n'est pas
, de proposer plus tard quelques mesures plus efficaces. -- Des ordres ont été donnés à la douane française pour sur-
douteux que plusieurs milliers d'insurgés trouveraient à se caser M. Brunel a la parole , et conclut comme le précédent orateur veiller et empêcher l'importation d'une espèce de fusil que l'on
de cette manière aux Marquises et en peu de mois. au rejet de l'amendement proposé par M. Mortimer-Ternaux , fabrique à Liége, et dont on a déjà, à ce qui paraît, fait passer de
Quant au sort réservé aux Français dans cc pays-là , on peut relativement à l'art. fer ; mais il se rallie à son opinion sur l'ar- nombreuses expéditions en France. Cette arme se compose d'un
être convaincu que la vie matérielle serait mille fois meilleure ticle 2 , et demande le rejet de la prime offerte aux constructions seul tube, et cependant renferme deux cartouches qui partent
et plus douce que celle que menaient en France la plupart de nouvelles. successivement. Ce sont des fusils à deux coups avec un seul
ceux qui y seraient transportés.... L'orateur est l'adversaire déclaré du système des primes, canon. On les charge avec des lingots coniques.
Nous allons aussi répondre à deux objections que l'on ne man- dont rarement , suivant lui , on obtient de bons résultats. Si - Hier soir, entre dix et onze heures, des attroupements -se
quera pas de nous faire. C'est l'anthropophagie des habitans des cependant il devait prévaloir , il voudrait que la prime fût ac- formaient sur la partie des boulevards comprise entre la rue Ri-
Marquises et la mauvaise réputation des déportés qui, au premier cordée à toutes espèces de constructions sans distinction. chelieu et la rueVivienne. Les groupes se portaient aux deux
abord, peuvent sembler devoir s'opposer à l'admission des émi- AI. de Tillancourt a la parole sur l'amendement. extrémités de ces deux rues, d'où l'on pouvait remarquer sur la
grants. - M. le président engage les représentants qui sont en ce moment faite de la maison portant le ne 14 une traînée de deux feux mo-
Quant à l'anthropophagie , les cas sont bien plus rares qu'on groupés autour de quelques membres du cabinet à choisir un biles ayant tout le caractère de signaux télégraphiques.
le pense généralement et le deviennent chaque jour davantage , moment plus opportnn pour les communications qu'ils ont à La force armée est arrivée à onze heures, a pénétré dans la
et si un blanc est adopté par un Indien, il est très-facile à celui- leur faire ou les renseignements qu'ils ont à leur demander. maison, occupée en grande partie par un cercle, a fait une (visite
de le défendre. (Hilarité. - M. Ra?nal seul persiste à causer au banc minis- de tous les étages supérieurs et parcouru les toits dans tous les
D'ailleurs , il faut leur avoir fait des choses à mériter la mort tériel. ) sens sans rien découvrir qui indiquât la présence de conspira-
pour être sacrifié, ou bien être désigné pour victime par le grand- M. de Tillancourt appuie le projet tel qu'il est sorti des mains teurs.
hrètre , et ces cas sont fort rares. La génération nouvelle a de la commission, et combat les diverses observations critiques Il a été reconnu enfin, au grand désappointement des curieux,
comme nous ces cruautés en horreur ; quelques vieillards seuls dont il vient d'être l'objet. Entrant dans le fond de la question que ces feux étaient produits par les rayons de la lune miroi-
sont cités pour avoir mangé de la chair humaine, encore s'en même, l'orateur rappelle le vieux proverbe qui dit que, lorsque tant sur le vitres arrondies d'un pavillon ou belvédère situé sur
défendent-ils beaucoup. le batirnent va , tout va, et il insiste sur la nécessité d'imprimer le faite de la maison. La porte du belvédère, agitée sans doute
Quant à la moralité des déportés, c'est une considération qui une impulsion vigoureuse à la reprise des travaux. Il démon- par le vent, donnait aux reflets de l'astre cette mobilité qui
devient parfaitement nulle, les sentiments d'honneur et de vertu tre combien il est à la fois juste et politique de favoriser la ajoutait encore à la méprise générale.
étant entièrement inconnue dans la Polynésie , où l'on ne fait spéculation qui aura pour but d'édifier des constructions offrant De fortes patrouilles ont ciculé sur les boulevards et dissipé
.aucune différence entre un voleur et un honnête homme, et nous des logements commodes et sains à la classe laborieuse. Il vote , ces rassemblements.
n'en exceptons pas Tahiti , la plus civilisée des !les. Les Indiens en conséquence, en faveur du projet sans modification.
-
-
se montrent aussi bienveillants pour l'individu qui vient de subir M Emery, rapporteur, demande qu'on passe à la discussion - Il -ne se passe pas de jour sans qu'un attentat isolé soit com-
une peine infamante que pour le plus sage d'entre tous. n des articles. - mis sur les défenseurs de l'ordre public; ainsi dans la nuit de
La discussion générale est close. lundi à mardi dernier, un garde mobile qui traversait la place
L'art. ter est ainsi concu du Marché-aux-Chevaux pour se rendre à sa caserne, a été as-
(Correspondance particulière.) « Les bâtiments dont la construction sera commencée, et au
moins arrasie jusqu'au niveau du sol, avant le ter janvier 1849,
sailli à coups de pierres par plusieurs misérables, et -n'a dû son
salut qu'à l'intervention de quelques ouvriers qui l'ont trans-
ASSEMBLES NATIONALE. seront exemptés pendant dix ans, à partir de ladite époque, de porté à l'hospice de la Pitié.
PRÉSIDENCE DE M. LACROSSE. la contribution foncière et de celle des portes et fenêtres. n Avant-hier malin, sur la place de l'Hôtel-de-Ville, un garde
M. Goudchaux demande que l'exemption d'impôt soit bornée mobile a été frappé d'un coup de couteau dans la poitrine.
Séance du 13 juillet. à 8 ans .pour les constructions de luxe, et à 12 ans pour les habi- Le même jour, enfin, place des Vosges, un individu s'est pré-
La séance est ouverte par la lecture du procès-verbal, qui est tations d'ouvriers. cipité sur un garde républicain, qu'il a cruellement mordu après
adopté. M. Stourm combat cette modification. lui avoir arraché ses épaulettes. Cet enragé a été immédiatement
Dépôt de diverses pétitions. M. Laselle et M. Guérin parlent sur l'ensemble de l'article. arrêté.
M. le président. - Je réclame l'attention de l'Assemblée sur M. de Dampierre croit que le projet de décret n'atteindra - On procède, au ministère de la guerre, à la réorganisation
une communication que j'ai à lui faire. (Mouvement d'attention.) point le but qu'on se propose. complète de la direction des poudres et salpêtres.
Le décret que vous avez rendu hier relativement aux obsèques Il est cinq heures, la discussion continue. - Le gouvernement a , dit-on , décidé que l'Etat de siège
de notre excellent collègue, M. le général Duvivier, a reçu son serait maintenu jusqu'au premier août prochain.
exécution. Il est question d'élever rire fort et des travaux de fortifca-
A cette occasion, M. Marie a prononcé, 'au sortir de l'église (Correspondance particulière.) lions près la barrière de Passy , à l'endroit appelé le Château
des Invalides, un discours dans lequel il a apprécié la carrière de PARIS, 13 juilllet 1848. du roi de Home. Only ferait un dépôt d'artillerie pour les besoins
notre honorable collègue et rendu justice à ses services si nom- de la défense de Paris.
breux. Il s'est rendu l'organe des sentiments de l'Assemblée tout Le 30j., au compt., 49150 25 491481 50 75 50, fin c'., 4812-5e
entière, en exprimant les profonds regrets qu'inspire la perte que Le 5 1/0 , au compt., 781 50 95 781 771 75 50 75 78r - Le dernier numéro du Peuple Constituant a été saisi ce ma.
irons avons eu le malheur de faire. 771 50 75 5050 25 50, tin c' 771 25°. tin à la poste , dans les bureaux et sur les places publiques entre
Divers représentants adressent à l'Assemblée des lettres dans Actions de la Banque 1650. les mains des crieurs.
lesquelles ils sollicitent des congés. - Accordé. Le 3 °/, espagnol, j. de juillet 1847, n'a pas été coté. - On lit dans l'Ordre, à Limoges , du 11 juillet :
L'ordre du jour appelle la discussion du projet de décret ten- Aujourd'hui encore , à la salle des conférences de l'Assemblée Aujourd'hui , trois gendarmes descendus d'une voiture arri
dant à exempter de l'impôt, pendant huit ans, les maisons nationale, on parlait de. découvertes de poudre, de saisies de vant de Guéret, ont conduit à la maison d'arrêt M. Lonclas,
dont la construction sera commencée avant le fer janvier 1819., cartouches, et enfin de tentatives de 'bàrricades. -
élève ingénieur attaché au `service du département de la Haute-
Personne ne demandant la parole sur l'ensemble du projet, Vienne , "et l'un des membres les plus exaltés de la Société Po-
En effet, la dernière et l'avant-dernière nuit, dés Individus pulaire. Al. Lonclas s'était gravement compromis dans l'émeute
N. le président se dispose à mettre l'art. ter aux voix. ont enlevé quelques pierres et d'autres matériaux qu'ils ont accu-
On fait observer de tous côtés que l'Assemblée n'est pas en du 27 avril dernier.
mulés sur plusieurs points. Les patrouilles les ont dispersés sans
,nombre pour délibérer valablement , et on réclame l'appel no- peine. - On lit dans le Précurseur de l'Ouest , du 11 juillet :
njpal. -
M. le président donne les ordres nécessaires pour que les repré- On a fait retirer toutes les troupes qui étaient cantonnées à ''- hier- est arrivé un nouveau détachement d'ouvriers destinés
sentants qui sont restés dans les bureaux et la salle des conféren- la barrière du Trône et dans toue les -environs du faubourg au chemin de fer. Une certaine agitation s'est produite hier sur
ces soient invités à venir prendre leur place. Saint-Antoine: Il n'existe, en fait de troupes armées dans les les chantiers du chemin de fer â Savennières. On dit que quatre-
environs, qu'une compagnie de gardes-marines casernés .à Piepàs. vingts ouvriers auraient refusé ïle continuer lettes travaux. Nous
La salle, se garnit rapidement et au bout de quelques minutes I
'Les officiers etsoldats sont à chaque instant menacés par des n'avons pas d'autres renseignements. Ce matin , à '10 heures,
l'Assemblée se trouve en nombre suffisant pour délibérer. un détachement de cavalerie , composé de gardes nationaux et
M, Mortimer-Ternaux réclame la parole sur l'ensemble du bandes d'individus qui s'agitent dans ce quartier.
-Das mesures de surveillance sent prises pour prévenir la réali- de cuirassiers , avait été dirigé sur les lieux.
projet. Il n'entend nullement le combattre. Il croit cependant j
que le projet de décret présenté par la commission est susceptible sation des menaces incessa1itesdont les officiers et soldats sont-
de divers amendements. l'objet.
Ainsi, on ne dit pas à quelle époque les travaux doivent être - Une arrestation que l'on dit importante vient d'être faite Le pape a reconnu la République française le 7 de ce mois.
terminés. C'est là une grave lacune à combler. Il ne faudrait dans le 120 arrondissement de Paris. Le général Jorr.y, en trai- Cette nouvelle est venue par dépêche télégraphique.
non plus donner- l'exemption qu'aux constructions commencées tement de retraite , ancien président du club des Intérêts du D'un autre côté, une lettre particulière arrivée hier de Rome
avant l'époque fixée par la loi : mais les termes n'en sont pas peuple , demeurant rue d'Enfer, 66 , a été arrêté par les agents donne la nouvelle que le pape a été frappé, le 6 courant, d'une
assez explicites. de la sûreté générale , en vertu d'un mandat d'amener décerné attaque d'apoplexie , et que sa santé , qui était florissante., se
L'orateur voudrait que l'art. f" stipulât que les bâtiments à par l'un de MMM..les rapporteurs. Le général a été conduit à la ressent d'une manière assez inquiétante du grave accident, gui a
exempter de 1 impôt fussent terminés dans un an, et prorogeât à Conciergerie , et aujourd'hui même il a comparu devant M. Plie, menacé ses jours.
15 ans le délai d'exemption d'impôt. C'est une prime nécessaire capitaine d'état-major, rapporteur, près le 4e conseil de guerre , --- Par arrêtés des 10 et 11 juillet , rendus sur la proposition
à accorder aux« constructeurs : celle de dix ans est évidemment chargé de l'instruction. - du ministre de l'intérieur, le président du conseil des ministres,
insuffisante dans les circonstances actuelles. - M_NI. de Tisseuil et Bourguignon , chefs d'escadron d'état- chargé du pouvoir exécutif , a nommé :
Quant à l'art. 9, M. Mortimer-Ternaux en demande l'annula- major, et plusieurs autres substituts de M. le commandant- MM Ayraud-Degeorge, préfet du Var; Sylvain I%Iarie, pré-
tion. Qu'est-ce que des bâtiments spécialement destinés à des rapporteur près le ter conseil de guerre , se sont transportés ce fetde la Lozère ; Lajonkaire, préfet deg Landes; 7ricoche,pré-
logements d'ouvriers? L'expertise donnerait lieu évidemment à matin au fort de Bicètre pour y continuer les interrogatoires des fet du Morbihan ; De Per y, préfet des Vosges ; Comandré, pré-
de nombreuses difficultés. Au reste l'exemption ne devrait pas insurgés. On évalue à 1,400 le nombre de ceux qui y sont dé- fet du Doubs; Coquer, préfet de l'Allier ; Peaugcr, préfet des
être limitée à la ville de Paris, mais étendue à toute la France, et te nus. 1 Bouches du-Rhône ; Panse, préfet de la S.+rthe ; Emile Olivier,
notamment à la banlieue de Paris. - On a emporté aujourd'hui des Tuileries le corps d'un des ! préfet de la iUaute-Marne; Gazard, préfet de l'Aveyron.
Maïs... .
V l1U EAU A sonne , t,uur dépiquer le
blé. - S'adresser à M. ROUX , tailleur de
une pièce de terre en ramier , formant enclos et situé dans la
commune de Toulouse , quartier de Lalaode
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