Dissertation Histoire

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Dissertation Histoire

Problématique : Quelles sont les différentes formes de démocratie qui se mettent en place en
France de 1848 à 1870 ?

Entre 1848 à 1870, un panel de régimes s’est succédé, notamment des démocraties libérales.
La démocratie libérale, parfois appelée démocratie occidentale, est une idéologie politique et une forme de
gouvernement dans laquelle la démocratie représentative fonctionne selon les principes du libéralisme, à
savoir la protection des libertés de l'individu, et repose sur une constitution. La constitution d'une démocratie
libérale définit le caractère démocratique de l'État. Elle donne des limites à l'autorité du gouvernement. La
démocratie libérale repose sur la séparation des pouvoirs : un pouvoir judiciaire indépendant et un système
contrôle et de contrepoids entre les pouvoirs de l'État (législatif et exécutif). L'autorité gouvernementale ne
s'exerce légitimement que conformément aux lois adoptées et mises en œuvre conformément au processus
défini. Quelles sont les différentes formes de démocraties qui se mettent en place en France de 1848 à
1870 ? Dans un premier temps nous verrons ce qu’était la deuxième république, née d’une révolution
populaire. Dans un second temps, nous rappellerons les figures emblématiques de la II république et ses
avancées sociales qui apportent des libertés et des droits, et enfin, nous finirons par aborder l’évolution de
cette république en régime autoritaire.

Le 24 février 1848, le roi Louis-Philippe 1er est chassé du pouvoir par une insurrection parisienne. La
République est proclamée par Alphonse de Lamartine au balcon de l’hôtel de Ville. La révolution française
des années 1848, parfois dénommée « révolution de février », est la troisième Révolution française après
la Révolution française de 1789 et celle de 1830. Elle se déroule à Paris du 22 au 25 février 1848. Sous
l'impulsion des libéraux et des républicains, une partie du peuple de Paris se soulève à nouveau et parvient à
prendre le contrôle de la capitale. Le roi Louis-Philippe est contraint d'abdiquer en faveur de son petit-
fils, Philippe d'Orléans, le 24 février 1848. Le même jour, dès 15 heures, la Deuxième République est
proclamée par Alphonse de Lamartine, entouré des révolutionnaires parisiens. Vers 20 heures,
un gouvernement provisoire est mis en place, mettant ainsi fin à la monarchie de Juillet. Les idéaux d’une
république apaisée, liés à un consensus social et à une véritable représentativité de la nation, semblent
triompher. Il s’agit alors de fonder la deuxième république sur un projet qui garantisse les valeurs de 1789
tous en évitant les mesures rappelant la terreur. Alors que certains insurgés qui se sont rendus le 27 février
devant l’hôtel de ville tentent d’imposer le drapeau rouge, Lamartine, ministre des Affaires étrangères du
tout jeune gouvernement provisoire, sort de l’Hôtel de ville et s’avance devant la foule en prononçant l’un
de ses discours les plus percutants : « Si vous m’enlevez le drapeau tricolore […] vous m’enlèverez la moitié
de la force extérieure de la France ! Car l’Europe ne connaît que le drapeau de ses défaites et de nos
victoires dans le drapeau de la République et de l’Empire. En voyant le drapeau rouge, elle ne croira voir
que le drapeau d’un parti ! C’est le drapeau de la France, c’est le drapeau de nos armées victorieuses ;
c’est le drapeau de nos triomphes qu’il faut relever devant l’Europe. La France et le drapeau tricolore,
c’est une même pensée, un même prestige, une même terreur, au besoin, pour nos ennemis ! Songez
combien de sang il vous faudrait pour faire la renommée d’un autre drapeau ! » Lamartine le refuse,
considérant que seul le drapeau tricolore est propre à incarner la concorde et l’unité de la nation. Le
gouvernement provisoire est dominé par les républicains libéraux modérés qui sont issus de la bourgeoisie
exemple le socialiste Louis Blanc. Le gouvernement provisoire réunit plusieurs tendances politiques. Il est
majoritairement composé de libéraux mais on trouve également des socialistes comme Louis Blanc qui
réclame des mesures pour améliorer le sort des bourgeois, il souhaite une république sociale.

Cette nouvelle république, souhaite améliorer la vie et le travail de la population. Suivant les
demandes des hommes de gauche présent au gouvernement provisoire, des mesures sociales sont
promulguées. Pour lutter contre le chômage, des ateliers nationaux sont créés dès le 27 février 1848 afin
d’embaucher des volontaires pour des grands travaux. La droite y voit une possibilité d’éviter de nouvelles
émeutes. Un atelier national est un chantier d’intérêt publics destiné à fournir du travail aux nombreux
chômeurs. Les socialistes participent à la commission de Luxembourg qui réfléchit à une refonte de
l’organisation du travail et aux lois qui pourraient l’accompagner. Leurs travaux permettent de voter le 2
mars la réduction de la journée de travail de 11 à 10 heures par jour. En outre nous pouvons citer
l’instauration de suffrage universel masculin, l’abolition de la peine de mort ou encore le 17 avril de cette
même année, l’esclavage est aboli dans les colonies françaises grâce à l’action de Victor Schoelcher. Victor
est un journaliste et homme politique français, né à Paris le 22 juillet 1804 et mort
à Houilles le 25 décembre 1893. Il est connu pour avoir agi en faveur de l'abolition définitive de
l'esclavage en France, via le décret d'abolition, signé par le gouvernement provisoire de la Deuxième
République le 27 avril 1848. Il est également élu député de la Martinique puis de la Guadeloupe.
Néanmoins, il n’est pas le seul homme emblématique de la deuxième république. En effet Georges Sand a
elle aussi était une figure centrale de cette nouvelle idéologie naissante en France qui est la liberté pour tous.
George Sand de son vrai nom Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, par mariage baronne Dudevant,
est née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876. C’est une femme de
lettres engagée, politique, (elle fréquente des socialistes comme Louis Blanc), révolutionnaire, socialiste et
républicaine. Ses ouvres sont elles aussi engagées comme sa pièce de théâtre ou elle met en scène Molière
(elle dénonce que l’art est au service du roi). Par ailleurs elle demande l’égalité entre les hommes et les
femmes, mais estime que les femmes ne sont pas encore prêtes à avoir le droit de vote (à cause de la
condition féminine dans la société). Elle est donc féministe et progressiste. De plus elle fonda en avril 1848
le journal « La cause du peuple » : elle est influencée par les idées des socialistes (courant politique
favorable à une citoyenneté fondée sur l’égalité). Alphonse De Lamartine cité précédemment a lui aussi était
un homme pluridisciplinaire et remarquable. En effet, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de
Lamartine, né en 1790 à Mâcon et mort en 1869 à Paris, était
un poète, romancier, dramaturge français, historien, ainsi qu'une personnalité politique qui participa à
la révolution de 1848 et proclama la Deuxième République. Il est l'une des grandes figures
du romantisme en France. Il s'oppose à l'adoption du drapeau rouge au profit du drapeau tricolore. Il
est ministre des Affaires étrangères de février à mai 1848, et le véritable chef du gouvernement. En
décembre, Lamartine n'obtient que 0,26 % lors de l'élection présidentielle qui porte au pouvoir Louis-
Napoléon Bonaparte. En avril-juin 1850, lors des débats parlementaires sur la loi de déportation politique (la
déportation en droit français a été introduit au XVIIIe siècle, pour se substituer à la peine de mort pour les
crimes contre la sureté de l’Etat), Lamartine s'oppose au choix des îles Marquises, bien qu'il ne fût pas
opposé au principe même de la déportation.

La chute de la deuxième république, à lieu en 1852. En effet, c’est à ce moment-là, que louis-
napoléon Bonaparte, alors premier président de la république Française s’oppose à l’assemblé nationale, qui
lui refuse la prolongation de son mandat et les modifications qu’il souhaite dans la constitution
(modification électorale). Le 2 décembre 1851, le jour d’anniversaire du couronnement impérial de
Napoléon Ier et de la bataille d’Austerlitz, il opère un coup d’état. Il déjoue les plans des membres des
parties de l’ordre qui l’ont poussé au pouvoir. Il entend gouverner de manière personnelle, tout en
entreprenant un lien direct avec le peuple. Il rétablit le suffrage universel sans restriction mais confisque tous
les pouvoirs. Les pouvoirs législatif, judicaire et exécutif ne sont donc plus séparés. Le 21 et 22 décembre, il
réalise un plébiscite lui accordant 7,5 millions de « oui » accordant la rédaction d’une nouvelle constitution
et se fait appeler « prince-président ». Ses opposant politiques (les républicains) tentent de s’opposer au
régime, ils s’unissent contre ce coup d’état et la mise en place d’un exécutif tout puissant. Louis-Napoléon
Bonaparte mène une politique répressive avec de nombreuses arrestations arbitraires, emprisonnement,
déportations, proscriptions (bannissement). Victor Hugo s’exilera d’ailleurs de lui-même. Napoléon III de
son nom d’empereur affirme que « l’empire c’est la paix » souhaitant montrer une différence avec son oncle.
Il tente de restaurer la grandeur de la France sur la scène internationale. Avant d’être élu président, le prince-
président vit en exil en Angleterre et il va grandement s’en inspirer pour réaliser ses ambitions de grandeur
pour la France. La France sera même l’allié de la grande Bretagne, de 1853 à 1856 dans la guerre de Crimée
pour lutter contre les influences Russe en Méditerranée et soutenir l’empire Ottoman. La France s’agrandit
également avec le compté de Nice et de la Savoie en 1859, grâce au soutien de la France dans l’unité
italienne. Napoléon III développe l’administration, les forces de polices sont triplées. Ils s’inspirent du
Césarisme (régime autoritaire inspiré de l’Antiquité, où le général Jules César partageait le pouvoir avec le
sénat).

Finalement, entre 1848 et 1870, deux régimes politiques se sont succédés. La deuxième république
met en place une réelle démocratie politique mais finit par rejeter la démocratie sociale. Dès 1850 d’ailleurs,
la démocratie politique commence à être mise à mal. Elle est enterrée avec le coup d’état du 2 décembre
1851et l’instauration du second empire le 2 décembre 1852. Le second empire, bien qu’autoritaire, évolue, à
partir des années 1860, vers un plus grand libéralisme politique. Entre 1848 et 1870, la France échoue à
devenir une démocratie car la démocratie fait encore peur aux élites et parce qu’une immense majorité de la
nation a accepté que ses droits soient restreints en contrepartie de l’ordre et de la sécurité. Tous ces éléments
nous permettent de comprendre qu’il n’a pas eu qu’un seul régime démocratique mais bien plusieurs. Que ce
soit des démocratie libérale, sociale ou encore inspiré du césarisme. Et, en quelque sorte, la France n’était
pas encore prête à devenir une démocratie. L’effondrement du second empire en 1870 a-t-il permis
l’instauration immédiate d’un régime démocratique ?

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