Évaluation Des Risques Toxiques Professionnels Dans Les Laboratoires Du CHU de Grenoble

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Évaluation des risques toxiques professionnels dans les

laboratoires du CHU de Grenoble


Lucie Dumas, Renaud Persoons

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Lucie Dumas, Renaud Persoons. Évaluation des risques toxiques professionnels dans les laboratoires
du CHU de Grenoble. Médecine humaine et pathologie. 2004. �dumas-00853162�

HAL Id: dumas-00853162


https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00853162
Submitted on 22 Aug 2013

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UNIVERSITE JOSEPH FOURIER UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON1
FACULTE DE MEDECINE DE GRENOBLE INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET
BIOLOGIQUES
FACULTE DE PHARMACIE DE LYON
8, avenue Rockefeller – 69373 LYON Cedex 08

Mémoire n° Mémoire n°31-2004

THESE POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT EN MEDECINE


Diplôme D’ETAT
Lucie DUMAS
Née le 6 novembre 1975 à Clermont-Ferrand

MEMOIRE DU DIPLOME D’ETUDES SPECIALISEES DE PHARMACIE


INDUSTRIELLE ET BIOMEDICALE
Conformément aux dispositions de l’arrêté du 4 octobre 1988, tient lieu de
THESE POUR LE DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE
Renaud PERSOONS
Né le 2 octobre 1976 à Castres

Thèses soutenues à la faculté de médecine et pharmacie de Grenoble le 20 octobre 2004


devant le jury interrégional.

EVALUATION DES RISQUES TOXIQUES

PROFESSIONNELS DANS LES LABORATOIRES DU

CHU DE GRENOBLE

JURY
Présidents : Monsieur le Professeur R. DE GAUDEMARIS
Monsieur le Professeur P. CHAMBON

Membres : Monsieur le Professeur A. FAVIER


Monsieur le Professeur B. POLACK
Madame le Docteur A. MAITRE
Madame le Docteur F. SERRE-DEBEAUVAIS
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON I

Président de l'Université M. le Pr. Domitien DEBOUZIE


Vice-Président du Conseil d' Administration M. le Pr. Robert GARRONE
Vice-Président du Conseil Scientifique M. le Pr. Jean-François MORNEX
Vice-Président du Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire M. le Pr. Guy ANNAT
Secrétaire Général M. Jean-Pascal BONHOTAL

Composantes de l'Université Claude Bernard Lyon 1

SANTE
UFR de Médecine Lyon RTH Laennec Directeur : M. le Pr. Denis VITAL-DURAND
UFR de Médecine Lyon Grange Blanche Directeur: M: le Pr. Xavier MARTIN
UFR de Médecine Lyon Nord Directeur : M. le Pr. François MAUGUIERE
UFR de Médecine Lyon Sud Directeur : M. le Pr. François-Noël GILL Y
Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques Directeur : M. le Pr. François LOCHER
UFR d'Odontologie Directeur : M. Olivier ROBIN
Institut des Techniques de Réadaptation Directeur : M. le Pr. Lionel COLLET
Département de formation et centre de recherche
en Biologie Humaine Directeur : M. le Pr. Pierre FARGE

SCIENCES

UFR de Biologie Directeur : M. le Pr. Hubert PINON


UFR de Chimie et Biochimie Directeur : M. le Pr. Jean-Pierre SCHARFF
UFR de Mathématiques Directeur : M. le Pr. Marc CHAMARIE
UFR de Physique Directeur : M. le Pr. Jean-Louis VIALLE .
UFR Sciences de la Terre Directeur: M. le Pr. Pierre HANTZPERGUE
Observatoire de Lyon Directeur : M. le Pr. Roland BACON

SCIENCES ET TECHNOLOGIE

UFR de Génie Electrique et des Procédés Directeur : M. le Pr. André BRIQUET


UFR d'Informatique Directeur : M. le Pr. Marcel EGEA
UFR de Mécanique Directeur : M. le Pr. Hamda BEN HADID
UFR de Sciences et Techniques des Activités
Physiques et Sportives (STAPS) Directeur : M. le Pr. Raphaël MASSARELLI
Institut des Sciences et Techniques de l'Ingenieur
de Lyon (ISTIL) Directeur : M. le Pr. Jean-Pierre PUAUX
I.U.T. A. Directeur: M. le Pr. Michel ODIN
I.U.T. B Directeur: M. le Pr. Gilbert MAREST
Institut des Sciences Financières et d'Assurance (ISF A) Directeur : M. le Pr. Daniel SERANT

Mai2004
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1
ISPB - Faculté de Pharmacie Lyon
Doyen : Monsieur le Professeur F. LOCHER
Directeurs Adjoints : Madame B. ASTIER (MCU) - Madame J. BARDON (MCU)
Directeur Administratif : Madame D. GARDETTE
LISTE DES SOUS COMPOSANTES DE L'ISPBL
DEPARTEMENTS ET LABORATOIRES

• LABORATOIRE DE BIOCHIMIE CLINIQUE


Monsieur Michel BOUCHERAT (Pr)
Madame Chantal PERRIER (MCU)
Monsieur Henri PERRIER (MCU - HDR)

• LABORATOIRE DE BIOCHIMIE
Monsieur Alain PUISIEUX (Pr)
Monsieur Bernard CLAUSTRE (MCU)
Madame Caroline LALLE (MCU)
Monsieur Bruno MATHIAN (MCU - HDR)

• DEPARTEMENT DE BIOLOGIE CELLULAIRE, HEMATOLOGIE, IMMUNOLOGIE, MICROBIOLOGIE,


···MYCOLOGIE
• LABORATOIRE DE BIOLOGIE CELLULAIRE
Monsieur Pierre PERNIN (Pr)
Monsieur Michel PELANDAKIS (MCU)
• LABORATOIRE D'HEMATOLOGIE ET CYTOLOGIE
Madame Brigitte DURAND (MCU)
• LABORATOIRE D'IMMUNOLOGIE
Monsieur Jacques BIENVENU (Pr)
Madame Cécile BALTER-VEYSSEYRE (MCU - HDR)
• LABORATOIRE PHARMACEUTIQUE DE MICROBIOLOGIE
Monsieur Jean FRENEY (Pr)
Madame Janine ANDRE (MCU - HDR)
Madame Marie-Andrée MAZOYER (MCU - HDR)
Madame Florence MORFIN (MCU)
• LABORATOIRE DE MYCOLOGIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE AUX
BIOTECHNOLOGIES INDUSTRIELLES :
Monsieur Patrick BOIRON (Pr)
Monsieur Arnaud CARLOTTI (MCU - HDR - en délégation)
Monsieur Frédéric LAURENT (MCU)
Madame Monique PORTE (MCU - HDR)

• LABORATOIRE DES BIOMATERIAUX ET DES DISPOSITIFS MEDICAUX


Monsieur Daniel HARTMANN (Pr)
Madame Anne DENUZIERE (MCU)

• LABORATOIRE PHARMACEUTIQUE DE BIOPHYSIQUE


Monsieur René BADOR (Pr)
Monsieur Richard COHEN (MCU - HDR)
Monsieur Henri DECHAUD (MCU - HDR)
Monsieur Gérard GALY (MCU - HDR)
Madame Laurence HEINRICH (MCU)
Monsieur Gérard VILLE (MCU - HDR)

Mars 2004
• DEPARTEMENT DE BOTANIQUE, PHARMACOGNOSIE, HOMEOPATHIE
• LABORATOIRE DE BOTANIQUE ET HOMEOPATHIE
Monsieur Jean RAYNAUD (Pr)
Madame Nicole PICHON-PRUM (MCU - HDR)
Madame Arlette PROLIAC (MCU - HDR)
Monsieur Joêl REYNAUD (MCU - HDR)
• LABORATOIRE DE PHARMACOGNOSIE
Monsieur Jean RAYNAUD (Pr)
Madame Annie CHABOUD (MCU - HDR)
Monsieur David GUILET (MCU)

• DEPARTEMENT PEDAGOGIQUE DE CHIMIE ANALYTIQUE, GENERALE, PHYSIQUE ET MINERALE DE


LA FORMATION COMMUNE DE BASE DES ETUDES DE PHARMACIE
• LABORATOIRE DE CHIMIE ANALYTIQUE
Monsieur Jean-François SABOT (Pr)
Monsieur Alain BAN NIER (MCU)
Monsieur Philippe BERNARD (MCU)
Monsieur Daniel DERUAZ (MCU - HDR)
Monsieur Jérôme GUITTON (MCU - HDR)
Monsieur Bruno RIBON (MCU - HDR)
Monsieur Luc ZIMMER (MCU - HDR)
Monsieur Pierre TOULHOAT (PAST)

• LABORATOIRE DE CHIMIE PHYSIQUE ET MODELISATION MOLECULAIRE


Madame Monique DOMARD (Pr)
Monsieur Raphaêl TERREUX (MCU)
Mademoiselle Delphine CHAILLOU (ATER)

• LABORATOIRE DE CHIMIE ORGANIQUE


Monsieur Pascal NEBOIS (Pr)
Madame Nadia WALCHSHOFER (Pr)
Monsieur Zouhair BOUAZIZ (MCU - HDR)
Monsieur Félix PAUTET (MCU - HDR)
Monsieur Abbass TALES (ATER)

• LABORATOIRE DE CHIMIE THERAPEUTIQUE


Madame Joêlle PARIS (Pr)
Monsieur Roland BARRET (Pr)
Monsieur Laurent ETTOUATI (MCU - HDR)
Madame Marie-Emmanuelle MILLION (MCU}
Madame Sylvie RADIX (ATER}
Madame Muriel COMPAIN-BATISSOU (ATER}

• LABORATOIRE DE DERMOPHARMACIE ET COSMETOLOGIE


Madame Marie-France BOBIN (MCU - HDR)
Madame Marie-Alexandrine BOLZINGER (MCU)

• DEPARTEMENT PEDAGOGIQUE DE PHARMACOLOGIE


• LABORATOIRE DE PSYCHOPHARMACOLOGIE BIOLOGIQUE
Madame Geneviève CHAMBA (Pr)
Monsieur Roger BESANCON (MCU)
• LABORATOIRE PEDAGOGIQUE DE PHARMACOLOGIE
Monsieur Jacques LEGHEAND (MCU - HOR)
Madame Dominique MARCEL-CHATELAIN (MCU - HDR}
Madame Gisèle SOGNO-BAUGUIL (Pr PAST)
Monsieur Olivier CATALA (MCU PAST)

Mars 2004
• LASORATOIRE DE NEUROt:>HA~MACOLOGIE ET NEUROCHIMIE
Monsieur Bernard RENAUD (Pr)
Madame Bernadette ASTIER (MCU - HDR)

• LABORATOIRE DE GENETIQUE MOLECULAIRE HUMAINE


Monsieur Antoon VANDENBERGHE (Pr)
Madame Angélique MULARONI (MCU)

• LABORATOIRE D'INFORMATIQUE APPLIQUEE AUX SYSTEMES FINALISES


Monsieur Christian PAULTRE (Pr)
Monsieur André FAURE (MCU - HDR)
Madame Chantal NEMOZ (MCU • HDR)
Madame Samira KHENNICHE (ATER)

• INSTITUT DE PHARMACIE INDUSTRIELLE


Monsieur Jacques BIENVENU (Pr)
Madame Anick ROBIN (MCU - HDR)

• DEPARTEMENT DE PARASITOLOGIE, MYCOLOGIE MEDICALE ET ORGANISATION ANIMALE


Madame Anne-Françoise PETAVY (Pr)
Madame Marie-Elisabeth SARCIRON (Pr)
Madame Nathalie ALLIOLI (MCU)
Monsieur Philippe LAWTON (MCU)

• DEPARTEMENT DE PHARMACIE CLINIQUE, DE PHARMACOCINETIQUE ET D'EVALUATION DU


MEDICAMENT
Madame Roselyne BOULIEU (Pr)
Madame Magali SOLON (MCU)
Monsieur Michel TOD (PAST)

• LABORATOIRE DE PHARMACIE GALENIQUE INDUSTRIELLE


Madame Françoise FALSON (Pr)
Monsieur Vincent FAIVRE (MCU)
Monsieur Fabrice PIROT (MCU - HDR)

• LABORATOIRE DE GENIE î>HARMACOTECHNIQUE ET BIOGALENIQUE


Monsieur Hatem FESSI (Pr)
Madame Joêlle BARDON (MCU - HDR)
Madame Stéphanie BRIANCON (MCU - HDR)
Madame .Ghania HAMDl-DEGOBERT (MCU)
Monsieur Patrice SEBERT (MCU • HDR)
Madame Samira NEDJADI (ATER)

Mars 2004
• DEPARTEMENT DE PHYSIOLOGIE ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Monsieur Jean SASSARD (Pr)
Monsieur Christian BARRES (Pr)
Monsieur Daniel BENZONI (Pr)
Monsieur Alain BATAILLARD (MCU - HDR)
Madame Nicole BERNARD (MCU - HDR)
Madame Kiao Ling LIU (MCU)
Monsieur Ming LO (MCU - HDR.)

• DEPARTEMENT PEDAGOGIQUE DE QUALITOLOGIE - MANAGEMENT DE LA QUALITE


Madame Hélène HERILIER-JOUVAL (MCU - HDR)
Monsieur François COMET (MCU)
Monsieur Gérard EHRSTEIN (MCU PAST)
Madame Pascale PREYNAT (MCU PAST)

• LABORATOIRE DE TOXICOLOGIE ET HYGIENE INDUSTRIELLE


Monsieur Paul CHAMBON (Pr)
Madame Renée CHAMBON (MCU - HDR)
Monsieur Bruno FOUILLET (MCU)

• DEPARTEMENT PHARMACEUTIQUE DE SANTE PUBLIQUE


• SERVICE DE DROIT ET ECONOMIE DE LA SANTE
Monsieur François LOCHER (Pr)
Monsieur Hans-Martin SPATH (MCU)
Mademoiselle Valérie SIRANYAN (ATER)
• LABORATOIRE DE SANTE PUBLIQUE
Madame Joêlle GOUDABLE (MCU - HDR)
Monsieur Dominique TREPO (MCU - HDR)
• CENTRE DE DOCUMENTATION PHARMACEUTIQUE
Monsieur Pascal BADOR (MCU - HDR)

MCU - HDR : Maître de Conférences des Universités Habilité à Diriger des Recherches

Mars 2004
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1
ISPB - Faculté de Pharmacie Lyon
Doyen : Monsieur le Professeur F. LOCHER
Directeurs Adjoints: Madame B. ASTIER (MCU)- Madame J. BARDON (MCU)
Directeur Administratif: Madame D. GARDETTE
LISTE DES SOUS COMPOSANTES DE L'ISPBL
DEPARTEMENTS ET LABORATOIRES

• LABORATOIRE DE BIOCHIMIE CLINIQUE


Monsieur Michel BOUCHERAT (Pr)
Madame Chantal PERRIER (MCU)
Monsieur Henri PERRIER (MCU - HDR)

• LABORATOIRE DE BIOCHIMIE
Monsieur Alain PUISIEUX (Pr)
Monsieur Bernard CLAUSTRE (MCU)
Madame Caroline LALLE (MCU)
Monsieur Bruno MATHIAN (MCU - HDR)

• DEPARTEMENT DE BIOLOGIE CELLULAIRE, HEMATOLOGIE, IMMUNOLOGIE, MICROBIOLOGIE,


MYCOLOGIE
• LABORATOIRE DE BIOLOGIE CELLULAIRE
Monsieur Pierre PERNIN (Pr)
Monsieur Michel PELANDAKIS (MCU)
• LABORATOIRE D'HEMATOLOGIE ET CYTOLOGIE
Madame Brigitte DURAND (MCU)
• LABORATOIRE D'IMMUNOLOGIE
Monsieur Jacques BIENVENU (Pr)
Madame Cécile BALTER-VEYSSEYRE (MCU - HDR)
• LABORATOIRE PHARMACEUTIQUE DE MICROBIOLOGIE
Monsieur Jean FRENEY (Pr)
Madame Janine ANDRE (MCU - HDR)
Madame Marie-Andrée MAZOYER (MCU - HDR)
Madame Florence MORFIN (MCU)
• LABORATOIRE DE MYCOLOGIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE AUX
BIOTECHNOLOGIES INDUSTRIELLES :
Monsieur Patrick BOIRON (Pr)
Monsieur Arnaud CARLOTTI (MCU - HDR - en délégation)
Monsieur Frédéric LAURENT (MCU)
Madame Monique PORTE (MCU - HDR)

• LABORATOIRE DES BIOMATERIAUX ET DES DISPOSITIFS MEDICAUX


Monsieur Daniel HARTMANN (Pr)
Madame Anne DENUZIERE (MCU)

• LABORATOIRE PHARMACEUTIQUE DE BIOPHYSIQUE


Monsieur René BADOR (Pr)
Monsieur Richard COHEN (MCU - HDR)
Monsieur Henri DECHAUD (MCU - HDR)
Monsieur Gérard GALY (MCU - HDR)
Madame Laurence HEINRICH (MCU)
Monsieur Gérard VILLE (MCU - HDR)

Mars 2004
• DEPARTEMENT DE BOTANIQUE, PHARMACOGNOSIE, HOMEOPATHIE
• LABORATOIRE DE BOTANIQUE ET HOMEOPATHIE
Monsieur Jean RAYNAUD (Pr)
Madame Nicole PICHON-PRUM (MCU - HDR)
Madame Arlette PROLIAC (MCU - HDR)
Monsieur Joêl REYNAUD (MCU - HDR)
• LABORATOIRE DE PHARMACOGNOSIE
Monsieur Jean RAYNAUD (Pr)
Madame Annie CHABOUD (MCU - HDR)
Monsieur David GUILET (MCU)

• DEPARTEMENT PEDAGOGIQUE DE CHIMIE ANALYTIQUE, GENERALE, PHYSIQUE ET MINERALE DE


LA FORMATION COMMUNE DE BASE DES ETUDES DE PHARMACIE
• LABORATOIRE DE CHIMIE ANALYTIQUE
Monsieur Jean-François SABOT (Pr)
Monsieur Alain BANNIER (MCU)
Monsieur Philippe BERNARD (MCU)
Monsieur Daniel DERUAZ (MCU - HDR)
Monsieur Jérôme GUITTON (MCU - HDR)
Monsieur Bruno RIBON (MCU - HDR)
Monsieur Luc ZIMMER (MCU - HDR)
Monsieur Pierre TOULHOA î (PAST)

• LABORATOIRE DE CHIMIE PHYSIQUE ET MODELISATION MOLECULAIRE


Madame Monique DOMARD (Pr)
Monsieur Raphaêl TERREUX (MCU)
Mademoiselle Delphine CHAILLOU (ATER)

• LABORATOIRE DE CHIMIE ORGANIQUE


Monsieur Pascal NEBOIS (Pr)
Madame Nadia WALCHSHOFER (Pr)
Monsieur Zouhair BOUAZIZ (MCU - HDR)
Monsieur Félix PAUTET (MCU - HDR)
Monsieur Abbass TALES (ATER)

• LABORATOIRE DE CHIMIE THERAPEUTIQUE


Madame Joêlle PARIS (Pr)
Monsieur Roland BARRET (Pr)
Monsieur Laurent ETTOUATI (MCU - HDR)
Madame Marie-Emmanuelle MILLION (MCU)
Madame Sylvie RADIX (ATER)
Madame Muriel COMPAIN-BATISSOU (ATER)

• LABORATOIRE DE DERMOPHARMACIE ET COSMETOLOGIE


Madame Marie-France BOBIN (MCU - HDR)
Madame Marie-Alexandrine BOLZINGER (MCU)

• DEPARTEMENT PEDAGOGIQUE DE PHARMACOLOGIE


• LABORATOIRE DE PSYCHOPHARMACOLOGIE BIOLOGIQUE
Madame Geneviève CHAMBA (Pr)
Monsieur Roger BESANCON. (MCU)
• LABORATOIRE PEDAGOGIQUE DE PHARMACOLOGIE
Monsieur Jacques LEGHEAND (MCU - HDR)
Madame Dominique MARCEL-CHATELAIN (MCU - HDR)
Madame Gisèle SOGNO-BAUGUIL (Pr PAST)
Monsieur Olivier CATALA (MCU PAST)

Mars 2004
• LABORATOIRE DE NEUROPHARMACOLOGIE ET NEUROCHIMIE
Monsieur Bernard RENAUD (Pr)
Madame Bernadette ASTIER (MCU - HDR)

• LABORATOIRE DE GENETIQUE MOLECULAIRE HUMAINE


Monsieur Antoon VAN DEN BERGHE (Pr)
Madame Angélique MULARONI (MCU)

• LABORATOIRE D'INFORMATIQUE APPLIQUEE AUX SYSTEMES FINALISES


Monsieur Christian PAULTRE (Pr)
Monsieur André FAURE (MCU - HDR)
Madame Chantal NEMOZ (MCU - HDR)
Madame Samira KHENNICHE (ATER)

• INSTITUT DE PHARMACIE INDUSTRIELLE


Monsieur Jacques BIENVENU (Pr)
Madame Anick ROBIN (MCU - HDR)

• DEPARTEMENT DE PARASITOLOGIE, MYCOLOGIE MEDICALE ET ORGANISATION ANIMALE


Madame Anne-Françoise PETAVY (Pr)
Madame Marie-Elisabeth SARCIRON (Pr)
Madame Nathalie ALLIOLI (MCU)
Monsieur Philippe LAWTON (MCU)

• DEPARTEMENT DE PHARMACIE CLINIQUE, DE PHARMACOCINETIQUE ET D'EVALUATION DU


MEDICAMENT
Madame Roselyne BOULIEU (Pr)
Madame Magali BOLON (MCU)
Monsieur Michel TOD (PAST)

• LABORATOIRE DE PHARMACIE GALENIQUE INDUSTRIELLE


Madame Françoise FALSON (Pr)
Monsieur Vincent FAIVRE (MCU)
Monsieur Fabrice PIROT (MCU - HDR)

• LABORATOIRE DE GENIE PHARMACOTECHNIQUE ET BIOGALENIQUE


Monsieur Hatem FESSI (Pr)
Madame JÔêlle BARDON (MCU - HDR)
Madame Stéphanie BRIANCON (MCU - HDR)
Madame 'Ghania HAMDl-DEGOBERT (MCU)
Monsieur Patrice SEBERT (MCU - HDR)
Madame Samira NEDJADI (ATER)

Mars 2004
• DEPARTEMENT DE PHYSIOLOGIE ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Monsieur Jean SASSARD (Pr)
Monsieur Christian BARRES (Pr)
Monsieur Daniel BENZONI (Pr)
Monsieur Alain BATAILLARD (MCU - HDR)
Madame Nicole BERNARD (MCU - HDR)
Madame Kiao Ling LIU (MCU)
Monsieur Ming LO (MCU - HDR.)

• DEPARTEMENT PEDAGOGIQUE DE QUALITOLOGIE - MANAGEMENT DE LA QUALITE


Madame Hélène HERILIER-JOUVAL (MCU - HDR)
Monsieur François COMET (MCU)
Monsieur Gérard EHRSTEIN (MCU PAST)
Madame Pascale PREYNAT (MCU PAST)

• LABORATOIRE DE TOXICOLOGIE ET HYGIENE INDUSTRIELLE


Monsieur Paul CHAMBON (Pr)
Madame Renée CHAMBON (MCU - HDR)
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• DEPARTEMENT PHARMACEUTIQUE DE SANTE PUBLIQUE


• SERVICE DE DROIT ET ECONOMIE DE LA SANTE
Monsieur François LOCHER (Pr)
Monsieur Hans-Martin SPATH (MCU)
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• LABORATOIRE DE SANTE PUBLIQUE
Madame Joêlle GOUDABLE (MCU - HDR)
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• CENTRE DE DOCUMENTATION PHARMACEUTIQUE
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MCU - HDR : Maître de Conférences des Universités Habilité à Diriger des Recherches

Mars 2004
UNIVERSI1E JOSEPH FOURIER
FACULTE DE MEDECINE DE GRENOBLE
Domaine de la Merci 38700 La Tronche

Doyen de la Faculté M. le Professeur J.L. DEBRU


Vice-Doyen M. le Professeur B. SELE
Directeur des Etudes M. Le Professeur J.P. ROMANET .
Assesseurs M. le Professeur .J.P. VUILLEZ
M. le Professeur J. LEBEAU
M. le Professeur Ch. PISON

PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIER


AMBLARD Pierre (Surnom:bre)
AMBROISE-THOMAS Pierre (Surnombre)
BACONNIER Pierre . BIOSTATISTIQUES ET INF. ME.0. FACULTE .
BALOSSO Jacques RADIOTIIBRAPIE CHU
BARGE Michel NEUROCIIlRURGIE CHU
BÀRRET Luc MEDECINE.LEGALE CHU
BAUDAIN Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE CHU
BEANI Jean-Claude DERMATOLOGIÊ-VENEREOLOGIB CHU ..
BENABID AlimLouis BIOPHYSIQUE ET TRAITE:MENT DE L'IMAGE CHU 1
BENHAMOU Pierre Yves · ENDOCRINOLOGIE CHU
BENSA Jean Claude CENTRE DE TRANSFUSION SANGlliNE
BERGER François ONCOLOGIE MEDICALE CHU
. BERNARD Pforre · GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE CHU
'BESSARD Germain. 'PHARMACOLOGIE FACULTE
BLIN Dominique CHIR. THORACIQUE ET CARDIOVASC. CHU
BOLLA Michel· RADIOTHERAPIE CHU
BONAZ Bnino HEPATO-OASTR.0- ENTEROLOGIE CHU ·
BOST Michel PEDIATRIE CHU
BOUCHARLAT Jacques (sumoJllbre)
BOUGltR()L ·Thierry PSYClllATRIED)ADULTES HOPITAL SUD
BRAMBILLA Elisabeth PATIIOLOGIE CELLULAIRE CHU
BRAMBILLA Christian . PNEUMOLOGIE CHU
BRICHON Pierre-Yves CHIRURGIE TIIORACIQUE ET CARDIO-
VASCULA.IRE CHU
CARPENTIER Patrick MEDECINE VASCULAIRE CHU
CARPENTIER Françoise TIIERAPEUTIQUE CHU
CESBRON Jean-Yves IMMUNOLOGIE FACULTE
CHABRE Olivier ENDOCRINOLOGIE CHU
·cHIROSSEL Jean-Paul ANATOMIE FACULTE
CINQUIN Philippe BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE '.MeDICALE
INSTITUT ALBERT BONNIOT
COHEN Olivier GENETIQUE CHU
COLOMB Maurice (surnombre)
COULOMB Max RADIOLOGIE ETIMAGERJE MEDICALE CHU
DE GAUDEMARIS Régis MEDECINE DU TRAVA1L CHU ·
DEBILLON Thierry MEDECJNE NEONATALE CHU
DEBRU· Jean-Luc MEDECINE INTERNE CHU
DEMONGEOT Jacques BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE
FACULTE
DESCOTES Jean-Luc UROLOGIE CHU .
DUPRE Alain ClllRURGIE GENERALE CHU
DYON J.François CHIRURGIE INFANTILE CHU
FAGRET Daniel BIOPHYSIQUE ET TRAIEMENT DE L'IMAGE
FAU CHERON Jeari-Luc CHIR GENERALE, ClllR. DIGESTIVE CHU
FAURE Claude · ANATOMIE FACULTE
FAVROT Marie C. CANCEROLbGIE CHU
FERRETTI Gilbert RADIOLOGIE CENTRALE CHU
FEUERSTEIN Claude PHYSIOLOGIE
FRANCO Alain GERIATRIE E. CHATIN CHU
FRANCOIS Patrice EPIDEMIO ECONOMIE SANTE ET PREVENITON
GARNIER Philippe PEDIATRIE CHU
GAUDIN Philippe RHUMATOLOGIE CHU
GIRARDET Pierre ANESTHESIOLOGIE CHU
GUIDICELLI Henri CIIlRURGIE VASCULA~ CHU
HADJIAN Arthur (surnombre)
HALIMI Serge NUTRITION CHU ·
ROMMEL Marc NEUROLOGIE CHU
JOUK Pierre-Simon BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT ET DE LA
REPRODUCTION CHU
JUVIN Robert RHUMATOLOGIE CHU
KRACK Paul NEUROLOGIE CHU
L]!; BAS Jean-François UNITE IRM CHU
LEBEAU Jacques CIDR MAXILLO-FACIALE CHU
LECCIA Marie-Thérèse DERMATOLOGIE CHU
LEROUX Dominique GENETIQUE CHU
LETOUBLON Christian CIIlRURGIE DIGESTIVE CHU
LE VERVE Xavier THERAPEUTIQUE
LEVY Patrick PHYSIOLOGIE FACULTE
LUNARDI Joël BIOCHiMIE ADN
MACHECOURT Jacques CARDIOLOGIE CHU
MAGNE Jean-Luc CIIlRUGIB VASCULAIRE CHU
MALLION J. Michel MEDECINE DU TRAVAIL ET RISQUES
PROFESSIONNELS CHU
MASSOT Christian MEDECINE INTERNE D. VILLARS
MAURIN Max BACTERIOLOGIE-VIROLOGIB CHU
MERLOZ Philippe CIIlR. ORTHOPEDIE ET TRAUMATOLOGIE CHU
MOREL Françoise BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLECULAIRE CHU
MOUILLON Michel OPHTALMOLOGIE
MOUSSEAU Mireille CANCEROLOGIE
MOUTET François CHIR. PLASTIQUE ET RECONSTRUCTRICE ET
ESTHETIQUE
PASQUIER Basile ANATOMIE PATHOLOGIQUE
PASSAGIA Jean~Guy ANATOMIE
PAYENDELA Jean-François ANESTHESIOLOGIE
GARANDERIE
PELLOUX Hervé PARASITOLOGIE, MYCOLOGIE
PHELIP Xavier (surnombre)
PISON Christophe PNEUMOLOGIE
PLANTAZ Dominique PEDIATRIE CHU
POLACK Benoît HEMATOLOGIE
POLLAK Pierre NEUROLOGIE
PONS Jean-Claude GYNECOLOGIE -OBSTETRIQUE
RAMBEAUD J Jacques UROLOGIE
RAPHAEL Bernard STOMATOLOGIE ET CHIR. MAXILLO FACIALE .
REYT Emile O.R.L. .
ROMANET J. Paul OPHTALMOLOGIE
SARAGAGLIA Dominique CHIR. ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIE
SEIGNEURIN Jean-Marie BACTERIOLOGIE,VIROLOGIE,HYGIBNE
SEIGNEURIN Daniel IIlSTOLOGIE,EMBRYOLOGIE,CYTOGENETIQUE
SELE Bernard BIOLOGIB DU DEVELOPPEMENT ET DE LA
REPRODUCTION
SOTTO Jean-Jacques HEMATOLOGIE ET TRANSFUSION
STAHL Jean-Paul MALADIES INFECTIEUSES
VANZETTO Gérald CARDIOLOGIE ET MALADIBS VASCULAIRES
VIALTEL Paul NEPHROLOGIE
VUILLEZ Jean-Philippe BIOPHYSIQUE ET TRAITEMENT DE L'WAGE
ZAOUI Philippe NEPHRO~OGIE CHU
ZARSKI Jean-Pierre HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE
Remerciements communs

A Monsieur le Professeur DE GAUDEMARIS


Qui nous a fait l’honneur de présider ce jury. Veuillez trouver ici l’expression de notre sincère
gratitude et notre profonde reconnaissance pour tous les conseils que vous nous avez donnés
au cours de notre cursus d’interne.

A Monsieur le Professeur CHAMBON.


Qui nous fait l’honneur de présider notre jury. Nous vous sommes très reconnaissants pour la
pertinence des remarques que vous avez formulé sur ce travail et l’intérêt que vous y avez
porté. Veuillez trouver ici l’expression de notre sincère gratitude.

A Monsieur le Professeur FAVIER


Qui a accepté de juger ce travail.
Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde reconnaissance.

A Monsieur le Professeur POLACK


Qui a accepté de participer au jury de notre thèse.
Veuillez trouver ici l’expression de notre respect sincère.

A Madame le Docteur MAITRE


Qui nous a fait l’honneur de nous accueillir dans son service et de diriger ce travail.
Nous vous remercions de nous avoir proposé ce sujet et de nous avoir témoigné votre
confiance durant tous ces mois de travail. Nous tenons aussi à vous remercier pour la qualité
de votre encadrement. Votre rigueur scientifique et la pertinence de vos remarques sont une
aide précieuse.
Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde reconnaissance.

A Madame le Docteur SERRE-DEBEAUVAIS


Qui nous fait la gentillesse de participer à ce jury de thèse. Merci d’avoir accepté de juger ce
travail et de l’intérêt que vous y avez porté.

-2-
Remerciements de Lucie DUMAS

A Nicolas , Jeanne et …
Je vous rejoins enfin

A mes parents
Pour leur soutien sans faille pendant ces longues années d’études et de voyages

A Pauline et Henriette

A ma famille

A ma belle-famille

A mémé d’Ambert, mémé et pépé de Désertines

A mes amis roannais, stéphanois, lyonnais, grenoblois, parisiens et


nancéens…

-3-
A Renaud
À notre amitié qui a grandi en même temps que notre travail

A Lynda et Céline
pour leur grande contribution à ce travail

A Jocelyne
pour sa bienveillance et sa bonne humeur pendant tout mon internat

A Sylvette
pour ses conseils précieux

A toute l’équipe de Médecine et Santé au Travail

A toute l’équipe du DBI


qui a suivi mes aventures entre la Lorraine et Grenoble

A Gisèle Bayle
qui m’a transmis son dynamisme et sa détermination

-4-
Remerciements de Renaud PERSOONS

A Virginie
Je puise dans ta confiance et ton amour ma motivation quotidienne. Ce bébé à venir est la plus
belle preuve d’amour et le plus beau cadeau que tu puisses me faire ; merci de m’avoir permis
de construire ce merveilleux chemin à tes côtés et de toutes les preuves d’affection que tu me
portes quotidiennement.

A ma mère
Tu as toujours su me transmettre toutes les valeurs morales et humaines auxquelles tu crois ;
justice, persévérance, rigueur, don de soi, amour. Tu as toujours fait passé notre bonheur
avant le tien ; ton courage en ces moments difficiles est exemplaire.

A mon père
Merci de m’avoir ouvert au Monde et fait prendre confiance en moi. Tu as également souvent
su me guider dans les moments d’incertitudes et de doutes. Ta présence et tes conseils sont
des plus importants pour moi.

A ma sœur, Jean-Baptiste, Elsa et Ninon


Le bonheur de votre famille fait plaisir à voir ; merci pour tous les moments de complicité que
nous partageons depuis toutes ces années.

A ma grand-mère
Merci de m’avoir aidé comme tu l’as fait durant toutes ces années d’études. Notre complicité
a su grandir ces dernières années, j’en suis très heureux.

A toute ma famille
Malgré les distances qui nous séparent, votre accueil et votre gentillesse lors de nos
rencontres me font chaud au coeur.

-5-
A mes ami(e)s toulousain(e)s
La distance qui nous sépare maintenant ne change rien… l’amitié que nous avons lié au fur et
à mesure des années restera intacte. Merci pour tous les bons moments partagés et pour ce que
vous êtes.

A mes beaux parents, Dominique et toute ma belle famille


Votre accueil envers moi a été des plus chaleureux depuis le premier jour. Vous avez toujours
su me mettre en confiance et me faire partager votre bonheur. Vous comptez tous beaucoup
pour moi.

A toute l’équipe de Médecine et Santé au Travail


Votre compétence et votre rigueur sont pour moi un modèle à suivre. Notre collaboration est
toujours riche et intéressante. J’ai tant à apprendre et à partager à vos côtés !

A Céline, Stéphane, Marianna, Léonardo


Merci pour tous les moments mémorables, sportifs, touristiques ou gastronomiques que nous
partageons.

A Lucie
Ton courage et les sacrifices que tu as consentis ces deux dernières années doivent être
soulignés. Ta vie grenobloise et nancéenne t’ont demandé beaucoup mais tu as toujours su
concilié les deux avec philosophie et bonne humeur. Merci pour tes qualités humaines, ta
gentillesse et pour notre amitié durable.

-6-
SOMMAIRE

INDEX DES TABLEAUX ................................................................10

INDEX DES ANNEXES ...................................................................12

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES ..................................13

INTRODUCTION .............................................................................14

PREMIERE PARTIE : RISQUES SANITAIRES DANS LES


LABORATOIRES .............................................................................17
1. TRAVAIL EN LABORATOIRE ET RISQUES POUR LA
SANTE ................................................................................................18
1.1 GENERALITES ............................................................................................ 18
1.2 ACCIDENTS ET EFFETS AIGUS SUR LA SANTE ............................................ 18
1.3 TRAVAIL EN LABORATOIRE ET EFFETS CHRONIQUES SUR LA SANTE ....... 20
1.4 TRAVAIL EN LABORATOIRE ET RISQUE CANCEROGENE ........................... 21
1.4.1 Cancers cérébraux (tableau 2) 23
1.4.2 Cancers du sein (tableau 2) 23
1.4.3 Cancers cutanés (tableau 2) 24
1.4.4 Cancers hématopoïétiques (tableau 3) 24
1.4.5 Cancers du pancréas (tableau 4) 26
1.4.6 Cancer colorectaux (tableau 4) 26
1.4.7 Cancer des voies urinaires (tableau 4) 26
1.4.8 Cancer des os (tableau 5) 27
1.4.9 Cancers respiratoires (tableau 5) 27
1.4.10 Cancers ovariens (tableau 5) 27
1.5 TRAVAIL EN LABORATOIRE ET FONCTION DE REPRODUCTION ................ 27
2. REGLEMENTATION ..................................................................39
2.1 EVALUER LES RISQUES PROFESSIONNELS ................................................. 39
2.2 CONNAITRE LES DANGERS DES PRODUITS CHIMIQUES ............................. 40
2.2.1 Les textes 41
2.2.2 Classifications 43
2.3 PROTEGER LES SALARIES .......................................................................... 46
2.3.1 Les textes 46
2.3.2 Salariées en état de grossesse 48
2.3.3 Surveillance post exposition et exposition post-professionnelle 49

-7-
3. REVUE DES METHODES D’ EVALUATION DES RISQUES
CHIMIQUES EXISTANTES ...........................................................51
3.1 TYPES DE METHODES EXISTANTES ............................................................ 51
3.2 METHODE OHB RHODIA .......................................................................... 53
3.3 METHODE UIC (UNION DES INDUSTRIES CHIMIQUES) ............................ 55
3.4 METHODE INRS ........................................................................................ 56
3.5 METHODE « BERNARD MARTEL » ......................................................... 58
3.6 METHODE OPER@ CRAM BOURGOGNE ................................................. 62

2EME PARTIE : CREATION D UNE METHODE D’


EVALUATION DES RISQUES CHIMIQUES APPLICABLE EN
LABORATOIRE ...............................................................................64
1. OBJECTIFS ...................................................................................65
2. CREATION ET VALIDATION D’UNE METHODE D’
EVALUATION SPECIFIQUE .......................................................67
2.1 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES DANGERS DES PRODUITS
CHIMIQUES ....................................................................................................... 68
2.1.1 Effets sur la santé 69
2.1.2 Autres effets 71
2.2 DETERMINATION DES CRITERES D’EVALUATION DE L’EXPOSITION ........ 73
2.2.1 Critères d’exposition 73
2.2.2 Critères de protection 79
2.3 ESTIMATION DU RISQUE ............................................................................ 80
3. DISCUSSION.................................................................................85
3.1 IDENTIFICATION ET HIERARCHISATION DES DANGERS ............................. 85
3.1.1 Critères d’évaluation des dangers des produits 85
3.1.2 Classement par type d’effet et voie de pénétration 86
3.1.3 Attribution d’un niveau de danger aux phrases R 86
3.1.4 Cas des préparations 92
3.1.5 Du niveau de danger au calcul du risque 93
3.2 EVALUATION DE L’EXPOSITION ET DES RISQUES ...................................... 93

3EME PARTIE : APPLICATION DANS LES LABORATOIRES


............................................................................................................103
1. METHODOLOGIE.....................................................................104
1.1 GROUPE DE PILOTAGE ........................................................................ 104
1.2 REUNIONS PREPARATOIRES ................................................................ 104
1.3 COLLECTE DES DONNEES ET HIERARCHISATION DES DANGERS ........ 105

-8-
1.4 EVALUATION DE L’EXPOSITION ET HIERARCHISATION DES RISQUES 106
1.5 RENDU DES RESULTATS ....................................................................... 107
1.6 SUIVI DES PROPOSITIONS D’AMELIORATION ET REEVALUATIONS
PERIODIQUES.................................................................................................. 108

2. RESULTATS DE L’EVALUATION DANS LE


LABORATOIRE DU PAVILLON DE L ‘ ISERE ......................109
2.1 PRESENTATION DU LABORATOIRE........................................................... 109
2.2 DANGERS DES PRODUITS UTILISES .......................................................... 109
2.3 TOXICITE DES PRODUITS CMR (CATEGORIE 1 ET 2 CEE)..................... 115
2.4 ETUDE DE L’EXPOSITION ET INDICES DE RISQUE .................................... 116
3. RESULTATS DE L’EVALUATION DANS L’UF D’
HEMATOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE ..........119
3.1 PRESENTATION DE L’UNITE FONCTIONNELLE (UF)................................ 119
3.2 DANGERS DES PRODUITS UTILISES .......................................................... 119
3.3 TOXICITE DES PRODUITS CMR (CATEGORIES 1 ET 2 CEE)................... 128
3.4 ETUDE DE L’EXPOSITION ET INDICES DE RISQUE .................................... 133
4. RESULTATS DE L’EVALUATION DANS L’UF
D’HEMOSTASE ET PATHOLOGIE ERYTHROCYTAIRE...144
4.1 PRESENTATION DE L’UNITE FONCTIONNELLE (UF)................................ 144
4.2 DANGERS DES PRODUITS UTILISES .......................................................... 144
4.3 TOXICITE DES PRODUITS CMR (CATEGORIES 1 ET 2 CEE)................... 150
4.4 ETUDE DE L’EXPOSITION ET INDICES DE RISQUES .................................. 152
5. DISCUSSION DES RESULTATS .............................................158

CONCLUSION ................................................................................171

ANNEXES ........................................................................................174

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………..195

-9-
INDEX DES TABLEAUX

Tableau 1 : principales études épidémiologiques évaluant le risque de cancer pour le


personnel de laboratoire (recherche et biologie)……………………………………….….30

Tableau 2 : cancers du sein, du cerveau, mélanomes et travail en laboratoire.


……………………………………………………………………………….………………..33

Tableau 3 : cancers hématologiques et travail en laboratoire………………………..…..34

Tableau 4 : cancers du pancréas, du colon et des voies urinaires et travail en


laboratoire………………………………………………………………………...………….35

Tableau 5 : autres cancers et travail en laboratoire…………….…….…………….…….36

Tableau 6 : principales études épidémiologiques concernant les FCS chez les femmes
travaillant en laboratoire……………..…………………………………………….……….37

Tableau 7 : principales études épidémiologiques concernant les anomalies congénitales


chez les femmes travaillant en laboratoire..…………………………………………....….38

Tableau 8 : symbole, phrase (s)de risque, seuils de concentration déterminant la


classification d’une réparation…………………………………………...……….……….. 45

Tableau 9 : algorithme d’identification des effets sur la santé ……………..……………70

Tableau 10 : algorithme d’identification des effets physico-chimiques et


environnementaux………………………………………………….…………..……………72

Tableau 11 : grille de calcul des indices de risque en fonction des conditions


d’exposition………………………………………………………………………….……….82

Tableau 12 : phrases R indiquant une toxicité locale………………………………..……87

Tableaux 13 : phrases R indiquant une toxicité systémique……………..……………….88

Tableau 14 : phrases indiquant une toxicité CMR……………………..…………………91

Tableau 15 : comparaison des 5 méthodes d’ERS….…………………………….……….95

Tableau 16 : niveaux de danger des produits du laboratoire de biochimie………….…109

Tableau 17 : toxicité et niveau de danger des produits du laboratoire de biochimie….110

Tableau 18 : niveaux de danger des produits de l’UF « Hématologie cellulaire et


moléculaire »………………………………………………………………………………..119

Tableau 19 : toxicité et niveau de danger des produits de l’UF « Hématologie cellulaire


et moléculaire »……………………………………………………………………………..120

- 10 -
Tableau 20 : tableau des risques – technique de dénaturation en bandes R et/ou C
(secteur de cytogénétique moléculaire)………………………………………………...…138

Tableau 21 : niveaux de danger des produits de l’UF « Hémostase et pathologie


érythrocytaire »………………………………………………………………………...…..144

Tableau 22 : toxicité et niveau de danger des produits de l’UF « Hémostase et pathologie


érythrocytaire »……………………………………………………………………….……145

- 11 -
INDEX DES ANNEXES

Annexe 1 : nature des risques particuliers attribués aux substances et préparations


dangereuses (phrases R)……………………………………………………………...……175

Annexe 2 : questionnaires « organisation générale du laboratoire », « hygiène – sécurité


- environnement » et « Incendie »…………………………………………………………179

Annexe 3 : fiches synthétiques de dangers……………………………………….……….189

Annexe 4 : grille de traitement des non – conformités…………………………………..190

Annexe 5 : Exemple de tableau croisé dosages / produits……………………………….191

Annexe 6 : programme de la formation « risques chimiques dans les laboratoires »…192

- 12 -
LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES

CEE : Communauté Economique Européenne.


CHU : Centre Hospitalier Universitaire.
CIRC : Centre International de Recherche contre le Cancer.
CLACT : Contrat Local d’Amélioration des Conditions de Travail.
CMR : Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique.
EFS : Etablissement Français du Sang.
EPC : Equipement de Protection Collective.
FCS: Fausse Couche Spontanée.
FDS : Fiches de Données de Sécurité.
GBAQ : Groupe Biologie Assurance Qualité.
GHE : Groupe Homogène d’Exposition.
IBE : Indice Biologique d’Exposition.
INRS : Institut National de Recherche et Sécurité.
IR : Indices de Risque.
MTPH : Médecine du Travail du Personnel Hospitalier.
OR : Odds Ratio.
PR : Phrases de Risque.
RR : Risque Relatif.
SIR : Ratio Standardisé d’Incidence.
SMR : Ratio standardisé de Mortalité.
TMS : Trouble Musculo-Squelettique.
UF : Unité Fonctionnelle.
VLE : Valeur Limite d’Exposition.
VME : Valeur Moyenne d’Exposition.

- 13 -
INTRODUCTION

- 14 -
L’évaluation des risques sanitaires dans les établissements de santé est aujourd’hui encadrée
par plusieurs textes réglementaires concernant notamment les vigilances. Elle s’est donc
structurée autour de groupes de travail interdisciplinaires composés d’experts hospitaliers de
chaque risque. Mais ces structures n’étudient le plus souvent que les risques pour le patient, et
encore relativement peu les risques professionnels pour le personnel hospitalier, pourtant
importants car variés et touchant potentiellement un grand nombre de salariés.

Dans le secteur des laboratoires de biologie hospitalière, les principaux risques professionnels
source d’accidents de travail sont les risques chimique et biologique, du fait même de la
nature de l’activité (manipulation de produits chimiques et d’agents biologiques). Si le risque
biologique est fréquemment évalué et fait l’objet de mesures de prévention et protection
importantes, il n’en est pas de même du risque chimique parfois sous ou mal évalué bien que
concernant la majorité du personnel des laboratoires.

Le grand nombre et la diversité des produits manipulés rendent nécessaire une évaluation
périodique des risques afin de mieux cerner les situations dangereuses et de proposer au
personnel des solutions pratiques et adaptées. Les produits Cancérigènes, Mutagènes et
Toxiques pour la Reproduction (C, M et R) notamment font l’objet de mesures réglementaires
strictes quant à leur manipulation et aux protections à utiliser ; leur identification est donc un
préalable indispensable à une meilleure information et protection du personnel. Elle doit
également permettre de faciliter le suivi de son exposition et plus globalement sa surveillance
médicale par la médecine du travail.

Dans la mise en place d’une telle démarche, une des difficultés consiste dans le choix de la
méthode d’évaluation et dans son application rapide par un groupe de travail
pluridisciplinaire. La création d’une méthode d’évaluation spécifique et son application dans
trois laboratoires du CHU de Grenoble font l’objet de ce travail, conduit au sein de l’équipe
de médecine et santé au travail d’avril 2003 à septembre 2004.

La première partie de ce mémoire est consacrée à la revue bibliographique : risques sanitaires


liés au travail en laboratoire, textes réglementaires se référant au produits chimiques et à
l’obligation d’évaluation des risques, principales méthodes utilisées couramment dans le
milieu industriel.

- 15 -
La seconde partie aborde la création d’une méthode originale d’évaluation, adaptée à l’activité
de biologie hospitalière et à ses spécificités.
La troisième partie constitue le travail expérimental d’application de cette méthode à trois
laboratoires de biologie du CHU de Grenoble : laboratoire de biochimie, unités fonctionnelles
d’hématologie cellulaire et moléculaire / hémostase et pathologie érythrocytaire.

- 16 -
PREMIERE PARTIE : RISQUES SANITAIRES DANS
LES LABORATOIRES

- 17 -
1. TRAVAIL EN LABORATOIRE ET RISQUES POUR LA
SANTE

1.1 Généralités

Les laboratoires de routine ou de recherche recouvrent des situations de travail très


diverses. Le travail en laboratoire implique la mise en œuvre de techniques et la manipulation
de substances qui peuvent être différentes. Le secteur d’activité peut varier également :
activité de routine, activité publique ou privée, recherche publique dans les universités /
centres hospitaliers universitaires, organismes spécialisés (INSERM, INRA, INRS, CNRS…)
et activité privée de type recherche industrielle ; le secteur privé et le secteur public sont
d’ailleurs souvent amenés à travailler ensemble dans le cadre de projets communs. Il existe
aussi des laboratoires ayant des activités de production et de recherche, c’est le cas de
l’Institut Pasteur en France.
Il est aussi fréquent que les personnels relèvent de statuts différents dans un même
laboratoire. D’une façon générale, la précarité des contrats de recherche et le passage de
nombreux étudiants (thésards, formation continue, ...) entraîne un turn-over important des
personnels rendant difficile la prévention, également du fait que les plus jeunes sont souvent
peu sensibles à celle-ci. De plus les mêmes dosages réalisés dans des équipes différentes
peuvent utiliser des techniques diverses ; l’activité de laboratoire est multiple et reflète une
grande variété de tâches nécessitant une étude spécifique pour connaître l’exposition
potentielle des personnels.
La surveillance médicale est ainsi difficile et surtout basée sur le respect des « bonnes
pratiques de laboratoires » [79]. Malgré tout dans la majorité des cas les niveaux
d’expositions sont faibles (du fait de quantités utilisées généralement faibles : du microlitre à
quelques litres) et varient en fonction des périodes étudiées.

1.2 Accidents et effets aigus sur la santé

Le travail en laboratoire (laboratoire de recherche ou de routine) est associé à


l’exposition à de nombreux agents chimiques. Les produits chimiques peuvent être à l’origine
d’incendies et d’explosions avec des conséquences dévastatrices : salariés blessés ou tués,
biens détruits, pollution de l’environnement. Les accidents (bris de tubes, déversement,

- 18 -
erreurs de manipulation…) peuvent avoir des conséquences traumatiques plus ou moins
importantes pour l’individu, ainsi qu’un risque d’intoxication immédiat.
La survenue d’accident de travail peut être révélateur de situations dangereuses [79].
Ce risque accidentel touche le personnel technicien et chercheur travaillant dans les
laboratoires mais aussi et surtout les agents chargés des tâches de ménage et de ramassage des
déchets. Ainsi une étude réalisée en 1993 dans un centre hospitalier universitaire aux Etats-
Unis montre que l’exposition accidentelle professionnelle à des produits chimiques touche en
majorité les personnels chargés du nettoyage (60,1 accidents pour 1000 personnes année) et
de la maintenance (18,6 accidents pour 1000 personnes année) [95]. Les techniciens
représentent dans cette étude 13,1 accidents pour 1000 personnes année ce qui en fait la 3°
catégorie professionnelle la plus touchée dans l’hôpital par les accidents de travail liés à une
exposition aux produits chimiques. Ces accidents entraînent la plupart du temps des lésions de
type irritation et/ou brûlure cutanée et mettent en cause des agents désinfectants et des
solvants dans la majorité des cas.
Les brûlures sont des conséquences accidentelles fréquentes. Deux types de brûlures
existent : les brûlures thermiques qui peuvent être provoquées par des incendies ou des
explosions, par contact avec des produits très chauds (vapeurs surchauffées) ou très froids
(cryogéniques) comme l’air ou l’azote liquide ; les brûlures chimiques résultent du contact
direct avec des produits corrosifs (acides ou bases concentrés) qui détruisent la peau, les
muqueuses oculaires ou respiratoires. Les lésions sont plus ou moins graves en fonction de la
nature du produit, de sa concentration, de la durée du contact et de sa localisation. Les bases
pénètrent plus profondément les tissus que les acides. Les dommages liés aux brûlures des
solutions basiques sont donc potentiellement plus importants (en particulier pour les yeux). Il
existe aussi des dangers spécifiques à certains types d’acides (acide fluorhydrique et
hypocalcémie par exemple). A noter que les vapeurs d’acides forts contenant de l’acide
sulfurique sont classées comme cancérogène pour l’Homme par le Centre International de
Recherche contre le Cancer (CIRC).

Enfin, en cas d’accident le risque majeur est l’intoxication aiguë. Les effets et
l’intensité de l’intoxication dépendent de la nature et de la quantité du produit et il est
impossible de dresser une liste exhaustive des manifestations entraînées. On peut citer dans
les effets aigus l’irritation cutanée et des voies respiratoires ou ORL allant jusqu’à l’œdème
aigu du poumon avec Syndrome de Détresse Respiratoire Aigu. Les risques liés à une forte
exposition aux solvants (par voie cutanée, respiratoire ou digestive) sont fonction de

- 19 -
l’intensité de l’intoxication. La plupart des solvants sont à divers degrés irritants pour la peau
et les muqueuses. L’inhalation de vapeurs de solvants concentrés peut entraîner une irritation
des voies aériennes supérieures. D’autres part la combustion des solvants chlorés
(chloroforme par exemple) libère des gaz caustiques tels que l’acide chlorhydrique et le
phosgène. A une intensité plus forte l’inhalation de solvants peut donner des atteintes du
système nerveux avec des manifestations ébrio-narcotiques. En cas d’inhalation massive, des
troubles de la conscience peuvent apparaître. Il existe des toxicités spécifiques à chaque
famille de solvant (solvants chlorés et fluorés et arythmie cardiaque, méthanol et névrite
otique ...).
Des effets allergiques existent aussi de type urticaire, eczéma et asthme pour de
nombreux produits. Ces effets apparaissent en fonction du terrain de l’individu mais aussi des
méthodes de travail et de l’exposition de l’individu à ce produit.

1.3 Travail en laboratoire et effets chroniques sur la santé


L’intoxication chronique résulte d’une exposition prolongée ou répétée à des doses
faibles de produit. Les troubles se révèlent lentement : difficultés respiratoires, fatigue,
troubles nerveux, digestifs, sanguins…. On ne peut reprendre ici une à une la toxicité de
chaque produit à long terme (celle-ci sera envisagée dans la partie « application de la méthode
dans les laboratoires ») mais pour les produits les plus manipulés, certains aspects sont
détaillés.
Les produits les plus utilisés dans les laboratoires, outre les acides et les bases, sont
les solvants. Une exposition régulière à un ou plusieurs solvants peut entraîner à plus ou
moins long terme une atteinte souvent irréversible des organes cibles. La pénétration dans
l’organisme est cutanée et respiratoire. L’intoxication par voie orale est exceptionnelle dans le
milieu professionnel (accident ou suicide). Certains effets sont communs à la plupart des
solvants, d’autres sont spécifiques de certaines substances. Sur le plan cutané, les solvants
peuvent être responsables d’irritation, de dermatoses ; mais ils peuvent aussi donner des
atteintes neurologiques de type psychosyndrome organique aux solvants (fatigue, troubles du
sommeil, difficultés de concentration, pertes de mémoire, troubles de l’humeur, dépression,
altération des fonctions cognitives). Certains peuvent être responsables de neuropathies
(hexane). Des atteintes hématologiques sont aussi décrites pour le benzène et certains éthers
de glycol. Enfin les solvants étant en partie métabolisés par le foie et éliminés par les reins,
ces organes sont des cibles privilégiées. Les solvants sont responsables d’atteintes rénales et

- 20 -
hépatiques qui doivent être prévenues. Les effets sur la reproduction des solvants seront
développés dans le chapitre 1.5.

1.4 Travail en laboratoire et risque cancérogène


A côté de ces effets à court terme, ayant en général une cause facilement identifiable,
l’apparition d’effets à long terme (ophtalmologiques, respiratoires, rénaux, hématotoxiques,
hépatotoxiques) doit être prévenue.
Certains produits manipulés dans les laboratoires sont connus ou suspectés d’être
cancérogènes, mutagènes ou tératogènes. Parmi eux on retrouve des agents chimiques
(solvants, agents alkylants, agents intercalants, amines aromatiques, hormones, métaux
lourds…), des agents biologiques (virus de l’hépatite B et C, virus HTLV, mycotoxines,
organismes génétiquement modifiés) et des composés radioactifs (radio-isotopes, radiations
ionisantes). Les expositions multiples à plusieurs substances chimiques simultanément, mais
aussi à des agents biologiques et physiques, ne sont pas rares. Cordier et al. [16]comparent les
populations exposée et témoin en fonction du domaine d’activité (biologie moléculaire,
génétique, etc.) et des produits manipulés (substances chimiques, agents biologiques,
rayonnements) pour les différentes localisations de cancers survenus chez les salariés de
l’Institut Pasteur ; ils notent en 1995 que la plupart des sujets avaient travaillé en biologie
moléculaire, en contact à la fois avec des substances comme l’acrylamide, des agents
biologiques comme les ADN recombinants, et des produits radioactifs (32Phosphore
principalement).
Bien que des effets synergiques puissent exister entre ces différents types d’agents,
nous nous intéressons uniquement dans ce travail aux agents chimiques.

La plupart des connaissances sont issues de cohortes historiques professionnelles


réalisées pendant les 20 dernières années. La littérature étudiée comporte des études
spécifiques des travailleurs en laboratoire de recherche et de biologie [4, 9, 15, 16,29, 49, 82,
83, 99], en recherche agronomique [17, 26]. Ces études sont présentées dans le tableau 1. Il
s’agit le plus souvent de groupes de sujets ayant eu des activités professionnelles ou ayant
suivi des formations dans des laboratoires de recherche ; dans ces groupes, l’incidence
(diagnostics de cancers) ou la mortalité (causes de décès par cancers) recueillies de façon
rétrospective (nombres observés) sont comparées à celles de groupes témoins non exposés à
la population générale (nombres attendus). Le rapport des nombres observés et des nombres

- 21 -
attendus de diagnostics permet le calcul des SIR (Ratio Standardisé d’Incidence) et celui des
SMR (Ratio Standardisé de Mortalité). Certaines localisations de cancers paraissent être plus
fréquentes chez les personnels de laboratoire mais d’une façon générale le risque site par site
est encore mal connu.

Toutes les études épidémiologiques étudiées sont confrontées à des difficultés


méthodologiques pour évaluer l’exposition. Les personnels de laboratoire sont exposés à une
grande variété d’agents chimiques et à des niveaux d’exposition différents. Cela explique
pourquoi aucune étude n’a quantifié des expositions spécifiques. L’exposition est estimée en
fonction de l’intitulé du travail des personnes étudiées. Les études cas témoins, dans
lesquelles l’exposition des cas de cancer est comparée à l’exposition des témoins pour estimer
le risque relatif lié à ces expositions, sont rares. Celles qui existent ont été réalisées à
l’intérieur des cohortes sur les cas les plus incidents.

La majorité des études s’accordent sur le fait que la mortalité par cancer pour tous les
sites confondus chez les personnels de laboratoire est significativement moins élevée que
celle qui aurait été attendue (tableau 2) . Cette particularité est liée de façon générale à une
mortalité par cancer du poumon plus faible et est attribuée à des facteurs socio-économiques
plus favorables dans cette catégorie de population, en particulier son niveau de vie, et à un
tabagisme plus faible. Cette hypothèse est corroborée par l’observation de la même tendance
dans les populations ayant eu des formations d’enseignement supérieur comme les
enseignants, les médecins. Il existe aussi un effet « healthy worker » qui opère sur un certain
nombre de maladies et qui est renforcé par l’effet « classe sociale » [67]. Seul Shaham et al.
[82,83] en 2003 trouvent un excès de mortalité par cancer après une exposition de plus de 20
ans.

On peut noter par ailleurs l’existence possible de biais de diagnostic entre localisation
primaire ou secondaire par exemple des tumeurs cérébrales ou des cancers du pancréas. En
effet avant le développement des techniques d’imagerie non invasives, le diagnostic n’était
pas aisé et ne repose d’ailleurs pas toujours sur un diagnostic anatomopathologique.

La plupart des auteurs notent la fréquence significativement élevée des cancers des
tissus hématopoïétiques chez les personnels de laboratoire. Parmi les autres localisations, on
note les cancers du cerveau, de la prostate, du pancréas et du colon. On retrouve aussi une

- 22 -
fréquence significativement élevée des cancers du sein et de mélanomes malins ; les
caractéristiques socioprofessionnelles de cette population en sont une explication possible.
Seul Brown et al. [9] retrouvent à la fois une baisse de la mortalité par cancer et aucun
excès pour une localisation spécifique (tableau 1). Les auteurs signalent toutefois les limites
de leur étude en raison du jeune âge de la population étudiée et du suivi encore trop court de
cette population.

1.4.1 Cancers cérébraux (tableau 2)

Plusieurs études rapportent des excès non significatifs de cancer du cerveau chez les
personnels de laboratoires de recherche [4, 16, 99] ; une seule étude sur le personnel de
laboratoire en recherche agronomique trouve un excès significatif de mortalité par cancer
cérébral avec un SMR de 4.69 [1.2-11.4] chez les hommes [17]. Aucune des études n’a trouvé
d’exposition spécifique.
L’étiologie des tumeurs cérébrales est encore mal connue et les seules causes externes
reconnues sont les radiations ionisantes et peut-être certaines nitrosamines. Les produits
chimiques utilisés couramment dans les laboratoires comme l’acrylamide, le chlorure de
vinyle, l’oxyde de propylène et oxyde d’éthylène induisent des tumeurs cérébrales chez
l’animal. Cependant aucun de ces produits carcinogènes n’ont été reconnus neuro-oncogènes
chez l’humain pour l’instant.

1.4.2 Cancers du sein (tableau 2)

Plusieurs études retrouvent un risque élevé de cancer du sein chez les femmes
travaillant dans un laboratoire [4, 82, 83] mais peu d’études prennent en compte les
antécédents gynécologiques ou les habitudes de contraception. La plus récente [82, 83] est
une étude de cohorte associée à une étude cas témoin ; elle retrouve un SIR de 1.67 (IC 95%,
1.22-2.24) pour l’ensemble des femmes travaillant en laboratoire après une période de 20 ans
d’exposition. Pour certains types de laboratoires (recherche, biologie moléculaire, contrôle
qualité, routine, médecine nucléaire), on retrouve des SIR significativement élevés quand on
ajuste le risque sur une durée d’exposition de 20 ans.
Bien qu’aucun facteur de risque professionnel n’ait été identifié avec certitude,
plusieurs auteurs ont rapporté une augmentation non significative de la mortalité par cancer
du sein parmi les personnels des laboratoires [9, 49, 100]. Ce risque accru pourrait être du aux
caractéristiques socio-démographiques de la population visée ; en effet, une parité faible et un

- 23 -
âge tardif au premier enfant, ainsi qu’une première période d’allaitement tardive et courte,
constituent des facteurs de risque avérés. On peut supposer qu’en raison d’études prolongées,
les chercheurs de sexe féminin répondent bien à ces critères ; cette hypothèse est confortée par
le fait que dans son étude, Wennborg trouve un risque plus faible chez les techniciennes dont
la durée de formation est plus courte [100]. Cependant en comparant des scientifiques de sexe
féminin exerçant ou non dans des laboratoires de recherche, Wennborg montre que le risque
de cancer du sein reste plus élevé chez celles qui ont une activité de laboratoire.

1.4.3 Cancers cutanés (tableau 2)

Plusieurs études trouvent un excès de risque significatif de mélanome chez le


personnel de laboratoire et notamment chez les femmes [82, 83, 99]. Ce risque est notamment
corrélé à la durée de travail en laboratoire. Un excès de risque avait déjà été établi dans les
populations de chimistes, par exemple dans la cohorte de salariés de Dupont de Nemours.
Cependant Vecchio et al. [91] citent une étude réalisée par Pukkala et al. en 1995 où après
ajustement sur le niveau social, aucun excès de risque de cancers cutanés n’apparaît par
rapport à la population générale.

1.4.4 Cancers hématopoïétiques (tableau 3)

Les cancers hématopoïétiques peuvent être classés en 4 grands groupes : (a) les
lymphomes non Hodgkinien (LMNH) incluant les réticulo-sarcomes et les lympho-sarcomes,
(b) les lymphomes Hodgkiniens, (c) les leucémies (myéloïdes ou lymphoïdes, aiguës ou
chroniques), (d) les myélomes multiples. Nous avons relevé dans la littérature étudiée les
SMR, SIR et RR (Risque Relatif) observés pour chacun des 4 groupes précédents (tableau 2).

Les premières études réalisées sur le personnel des laboratoires notent des excès de
risques non significatifs de cancers hématopoïétiques [4, 11, 17, 26, 29 ]. Plus tard Brown et
al. [9] retrouvent un moindre risque de mortalité par cancers hématopoïétiques mais les
résultats ne sont pas significatifs (tableau 3).

Dans une étude conduite à l’Institut Pasteur de Paris [16] le personnel travaillant dans
des unités de microbiologie génétique et de biologie moléculaire avait une tendance à
développer des cancers hématopoïétiques avec respectivement un OR (odds ratio) de 12.1
[1.9-76] et 12.6 [1.9-86] en particulier des lymphomes malins non Hodgkiniens (OR=13.8

- 24 -
[1.5-125] et OR=51.5 [3.7-722], respectivement). Les cas auraient été plus exposés aux agents
alkylants et intercalants qui comprennent la méthyl-nitrosoguanidine,
l’éthylméthanesulfonate, l’ acrylamide, le bromure d’éthidium, l’ADN recombinant et le 32P.
Dosemeci et al. en 1992 [26] trouvent un risque accru pour les sujets ayant travaillé
plus de 20 ans en laboratoire (ORM (odds ratio de mortalité) = 2.8, 95% IC, 1.3-5.7).

Pour les études concernant plus spécifiquement les anatomopathologistes, nous citons
les études rapportées par Rachet et al. en 2000 et Vecchio et al. en 2003 [76, 91]. En 1975,
huit cas de cancers hématopoïétiques ont été rapportés par Harrington et Shannon contre 3.3
attendus chez les anatomopathologistes masculins britanniques suivis pendant la période
1955-1973. Une analyse détaillée montre que l’excès significatif ne repose pas sur un excès
de leucémies ou de maladies de Hodgkin. Aucune autre observation du même type n’a été
faite chez les techniciens de laboratoires pendant la période 1963-1973. Dans une étude
suivante, conduite sur des anatomopathologistes britanniques pendant la période 1974-1987
par Hall et al. en 1991, une augmentation non significative de mortalité par leucémie a été
rapportée ainsi que pour les cancers hématopoïétiques autres que maladie de Hodgkin. Enfin
une étude de Roman et Carpenter en 1995 citée par Rachet et al. [76] montre un excès de
risque de leucémie myéloïde aiguë chez les biologistes (PRR=12.44, 95% IC, 3.39-31.88).

Dans une étude récente [82, 83], on retrouve un risque significativement accru
de leucémie lymphoïde (SIR=5.44, 95% IC, 1.12-15.9) mais seulement à partir de trois cas.
Kauppinen [49] rapporte aussi un excès significatif de LMNH chez les hommes (SIR=4.48,
IC 95%, 1.69-9.75).

Parmi les agents chimiques auxquels est exposé le personnel de laboratoire, le benzène
est reconnu comme une cause de leucémie. L’oxyde d’éthylène, le formaldéhyde sont
suspectés de provoquer des leucémies. Ce dernier a d’ailleurs été classé dans la catégorie 1 du
CIRC (cancérogène pour l’homme) en juin 2004 en ce qui concerne les cancers de l’oro-
pharynx. Les expositions responsables de myélome multiple ou de lymphome ne sont pas bien
établies même si le chlorure de vinyle, l’oxyde d’éthylène et le styrène sont associés à des
LMNH et des myélomes.

- 25 -
1.4.5 Cancers du pancréas (tableau 4)

Pour le cancer du pancréas, les résultats sont contradictoires. Les premières études [4,
26, 29] montrent un excès non significatif de cancer du pancréas ; Kauppinen et al.[49] ainsi
que Wennborg et al.[99] ne retrouvent aucun excès de risque de cancer du pancréas. Seule
l’étude de Cordier et al.[16] a trouvé un excès de cancer du pancréas pour les femmes quel
que soit le laboratoire (SMR=4.90 [1.58-1.44]) et pour les femmes ayant travaillé en
bactériologie (OR=6.3 [1.1-37]) mais aucune exposition ni technique de laboratoire spécifique
n’a été identifiée.

Il est intéressant de noter qu’aucun excès de cancer du foie n’est décrit dans la
littérature alors même que les travailleurs de laboratoires peuvent être contaminés par les
virus de l’hépatite B et C avec une possible infection chronique se compliquant d’hépato
carcinome.

1.4.6 Cancer colorectaux (tableau 4)

Pour le cancer du colon, il existe des résultats contradictoires mais Dosemeci et al.[26]
retrouvent un excès de mortalité par cancer du colon significatif chez les hommes (ORM=1.4,
[1.0-2.1]). Conduisant alors une enquête cas-témoins à l’intérieur de la cohorte, ils mettent en
évidence une relation avec la durée de travail alors qu’aucune exposition à un agent précis n’a
pu être établie. D’autres études montrent une augmentation non significative de l’incidence
des cancers du colon [99, 49]. Les incidences relatives des cancers colo-rectaux varient selon
le sexe et selon le pays en population générale. Ces cancers sont en général rapportés à
l’alimentation.

1.4.7 Cancer des voies urinaires (tableau 4)

Une étude seulement montre un excès significatif (SMR= 9.31, p= 0.004) de cancer
des voies urinaires chez les personnels de recherche mais aucune exposition n’a été jusqu’à
présent identifiée [17]. La preuve épidémiologique d’un lien entre exposition professionnelle
et cancer rénal est limitée alors même que les amines aromatiques (benzidine, toluidine..)
sont associées au cancer de la vessie chez l’homme.
Une récente étude [82,83] montre un excès significatif de cancer de la prostate chez les
hommes travaillant dans un laboratoire (SIR=2.25, 95% IC, 1.03-4.26).

- 26 -
1.4.8 Cancer des os (tableau 5)

Le cancer des os représente seulement 0.5% des cancers, l’os étant une localisation
primaire rare. Un excès de cancer non significatif a été retrouvé dans deux études [16, 82, 83].
La seule exposition professionnelle reliée au cancer osseux est l’exposition aux radiations
ionisantes.

1.4.9 Cancers respiratoires (tableau 5)

La majorité des études retrouvent une moindre mortalité ou une moindre incidence de
cancer du poumon chez le personnel de laboratoire ; deux études ont des résultats significatifs
[9, 26] avec un SMR à 0.7 [0.5-0.9] pour les hommes chez Dosemeci. Le personnel de
laboratoire aurait un risque de cancer du poumon moindre que la population générale dû à une
consommation tabagique moins importante.

1.4.10 Cancers ovariens (tableau 5)

Une seule étude publiée dans la littérature par Shaham et al. en 2003 [82, 83]retrouve
un excès de cancer des ovaires chez les femmes travaillant en laboratoire de bactériologie et
virologie avec un SIR de 4.93 [1.46-5.61].

1.5 Travail en laboratoire et fonction de reproduction

Les effets sur la fertilité sont variables et recouvrent les effets néfastes sur la libido, le
comportement sexuel, l’ensemble des aspects de la spermatogenèse ou de l’ovogenèse,
l’activité hormonale, la réponse physiologique susceptible d’interférer avec la fécondation
elle-même ou le développement de l’ovule fécondé (y compris l’implantation).

Chez l’homme, plusieurs sites potentiels peuvent être la cible des agents chimiques
toxiques pour la reproduction. Certains agents chimiques peuvent interférer avec la synthèse
des hormones (Gn RF, LH, FSH, testostérone) impliquées dans la spermatogenèse. Ainsi des
oestrogènes peuvent bloquer la spermatogenèse en inhibant la production des hormones FSH
et LH. La baisse de la libido peut être liée à un dérèglement hormonal. Une autre cible est
localisée directement au sein du patrimoine génétique (ADN). Certaines substances vont ainsi

- 27 -
endommager l’ADN et interférer avec le processus de division cellulaire, conduisant à
l’inhibition de la production de sperme.
Comme pour les autres effets, les effets rapportés dans la littérature sont difficiles à attribuer à
un seul type d’agent du fait de la co-exposition fréquente à de nombreux produits. Cependant
on peut rappeler par exemple la toxicité des éthers de glycols tels que l’EGEE (Ethylène
Glycol Ethyl Ether), EGME (Ethyl Glycol Méthyl Ether) et leurs acétates responsables d’une
baisse de la fertilité masculine (diminution de la concentration du sperme en spermatozoïdes).

Chez la femme, de nombreux événements pathologiques sont étudiés :


- Anomalies de fertilité : infertilité totale (conception impossible), réduite
(augmentation du temps nécessaire à la conception).
- Avortements spontanés : précoces ou tardifs ; avec ou sans anomalies
chromosomiques.
- Atteintes de l’enfant : mort-né ; mortalité néonatale accrue ; malformations
congénitales ; prématurité ; retard de croissance intra-utérin ; retard mental ;
cancers de l’enfant.

Du fait d’une inquiétude quant aux anomalies de la grossesse chez des femmes
travaillant en laboratoire, plusieurs études ont été menées, surtout en Suède, parmi le
personnel féminin de laboratoires (tableaux 6 et 7).

Plusieurs études montrent un risque accru de fausse couche spontanée (FCS) chez les
femmes travaillant dans des laboratoires avec un RR de FCS de 1.31 [0.89-1.91] chez les
femmes exposées aux solvants pendant le premier trimestre de leur grossesse [2]. Une étude
montre un risque de FCS accru en cas d’exposition au toluène, xylène, aux solvants
aromatiques et aux cytostatiques [84, 89]. Une étude récente [96] menée dans une cohorte de
femmes travaillant dans des laboratoires biomédicaux montre un excès non significatif de
FCS pour les femmes exposées au chloroforme et utilisant des techniques cellulaires. L’excès
de risque n’est pas retrouvé pour les autres solvants étudiés.

Il a été trouvé un risque accru de mortalité périnatale chez les femmes travaillant dans
un laboratoire (tableau 6).
Une augmentation du risque de malformations congénitales a également été décrite
pour les femmes travaillant en laboratoire (tableau 7). Le RR varie de 0.3 à 13 en fonction des

- 28 -
études et du type de laboratoires étudiés. Khattak [50] trouve une association entre
l’exposition aux solvants au premier trimestre de la grossesse et les malformations
congénitales graves. Une étude ne retrouve pas d’excès de risque [84].
La surveillance et l’enregistrement systématique des anomalies de la grossesse
présentent un intérêt à court terme pour les femmes exposées mais peut également servir de
système de surveillance pour la mise en évidence de l’exposition à des produits dangereux. En
effet, de nombreux composés tératogéniques et embryotoxiques peuvent aussi se révéler être
des cancérogènes.

Bien que les résultats des études ne soient pas tous convergents ou concluants, il
semble qu’une meilleure surveillance médicale passe par le développement des connaissances
des niveaux d’expositions des personnels de laboratoires. Cette connaissance nécessite la mise
en œuvre d’une surveillance atmosphérique ou d’un bio monitoring adapté [91]. Le bio
monitoring et les mesurages atmosphériques doivent être guidés par une première évaluation
et hiérarchisation des dangers. C’est l’objet de notre travail dans les laboratoires hospitaliers.

- 29 -
Tableau 1 : principales études épidémiologiques évaluant le risque de cancer pour le personnel de laboratoire (recherche et biologie)

Type Auteurs Période Population Population Effectif Résultats


Etude [année] étudiée référence H F H et F
Pays
Cohorte Belli et 1960- Recherche Population 685 F SMR
al. [1992] 1989 Institut générale 1122 H
Italie national de Tous cancers 0.64 [0.45-0.89] 1.20 [0.69-1.95]
santé

Cohorte Dosemeci 1970- Recherche Travailleurs 835 H ORM


et al. 1979 agricole décédés de 36 F
[1992] maladies Tous cancers 1.0 [0.8-1.2]
USA circulatoires

Cohorte Daly et 1960- Recherche Population 873 H SMR


al. [1994] 1989 agronomique générale 450 F
Irlande Tous cancers 1.24, p=0.182

Cohorte Cordier 1971- Recherche Population 1518 H SMR


et al. 1987 Institut Pasteur générale 2247 F
[1995] Paris Tous cancers 0.72 [0.49-1.00] 0.82 [0.53-1.22]
France

*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.

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Tableau 1 (suite)

Type Auteurs Période Population Population Effectif Résultats


Etude [année] étudiée référence H F H et F
Pays
Cas Cordier et 1971- Recherche Population 23 cas OR
témoin al. [1995] 1987 Institut non 92 témoins Tous cancers
France Pasteur Paris exposée Biologie moléculaire 7.1 [1.5-33]
laboratoire Microbiologie
de génétique 6.7 [1.3-35]
recherche Bromure ethidium 5.4 [1.1-26]

Cohorte Brown et 1963- Laboratoires Population 6367 H SMR


al. [1996] 1994 de biologie générale 6336 F
UK et agronomie Toutes causes 0.55 [0.49-0.62] 0.52 [0.43-0.63]

Tous cancers 0.68 [0.55-0.83] 0.77 [0.59-0.98] 0.71 [0.61-0.83]

Cohorte Gustavsson 1950- Laboratoires Population 2247 F SIR


et al. 1989 hospitaliers générale 306 H
[1999] et Tous cancers 0.81 [0.39-1.48] 0.93 [0.75-1.14] 0.92 [0.74-1.11]
Suède universitaires

Cohorte Wennborg 1970- Recherche 1176 H 2359 H SIR


et al. 1989 biomédicale 1147 F 2676 F
[1999] université Tous cancers 0.77 [0.58-1.00] 0.81 [0.62-1.04]
Suède droit,
économie
et sciences
sociales

*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.

- 31 -
Tableau 1 (suite)

Type Auteurs Pério Population Population Effectif Résultats


Etude [année] de étudiée référence H F H et F
Pays
Cohorte Wennborg 1970- Recherche 1290 H 1476 H SIR
et al. [2001] 1994 biomédicale 721 F 1801 F
université Tous cancers
droit, Solvants 0.85 [0.60-1.17] 0.71 [0.48-1.02]
économie
et sciences
sociales

Cohorte Kauppinen 1979- Biologie, Population 1037 H SIR


et al. 1988 chimie, générale 3673 F
[2003] anatomo- Tous cancers 0.99 [0.85-1.14]
Finlande pathologie…

Cas Shaham et 1960- Laboratoires 311 163 cas RR


témoin al. [2003] 1997 biomédicaux travailleurs 759 témoins
Israël et de laboratoires Tous cancers 2.2 [1.2-4.3]
recherche 448
travailleurs
population
générale

Cohorte Shaham et 1960- Laboratoires Population 3272 F SIR


al. [2003] 1997 biomédicaux générale 1028 H
Israël et de israélienne Tous cancers 1.20 [0.95-1.49] 1.04 [0.90-1.21]
recherche
après 20 ans 1.37 [1.12-1.67] 1.35 [1.13-1.61]
exposition
*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.

- 32 -
Tableau 2: cancers du sein, du cerveau, mélanomes et travail en laboratoire

Etudes Sein Mélanome Cancer cérébral


F H F H F
Belli et al. 2.88 [1.24-5.68] 1.59 [0.19-5.75]
[1992] SMR 2cas
Dosemeci et al. 5.3 [2.8-10.1] 0.7 [0.2-2.1]
[1992] ORM 7 cas 3cas

Daly et al. 4.69 [1.2-11.4]


[1994] SMR
Cordier et al. 2.39 [0.48-6.96]
[1995] SMR 3 cas
Cordier et al. Microbiologie
[1995] OR 9.4 [0.7-124] 2 cas
Brown et 1.01 [0.63-1.54] 1.33 [0.16-4.82] 2.00 [0.24-7.22] 0.67 [0.14-1.95] 3 cas 0.87 [0.11-3.14] 2 cas
al.[1996] SMR 21 cas 2 cas 2 cas
Gustavsson et 1.54 [0.04-8.57] 1.50 [0.65-2.96] 0.84 [0.23-2.16]
al. [1999] SIR 1 cas 8 cas 4 cas

Wennborg et al. 0.96 [0.61-1.45] 0.79 [0.16-2.30] 1.46 [0.54-3.18] 6 cas 1.69 [0.62-3.68] 0.30 [0.01-1.69]
[1999] SIR 23 cas 3 cas Biologistes Biologistes : 1 cas
biologistes 3.51 [0.96-8.98] 2.26 [0.83-4.93]
1.62 [0.78-2.98] 6 cas
Wennborg et al. 1.13 [0.66-1.81] 0.44 [0.01-2.45] Solvants
[2001] SIR 2.73 [1.10-5.63] 7 cas
Kauppinen et 1.14 [0.82-1.45] 0.41 [0.09-1.20]
al. [2003] SIR
Shaham et al. 1.20 [0.95-1.49] >20 ans E 1.29 [0.69-2.20] 1.00 [0.12-3.63]
[2003] > 20 ans E 3.96 [1.08-10.2]
SIR 1.67 [1.22-2.24] Biologistes > 20 ans E
5.77 [1.19-16.9]

*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition

- 33 -
Tableau 3 : cancers hématologiques et travail en laboratoire
Etudes Toutes atteintes hématologiques Hodgkin LMNH leucémie myélome
H F H F H F H F H F
Carpenter et 1.37 [0.96-1.95]
al.[1991]OR
Belli et al. 1.52 1.12
[1992] SMR [0.04-8.48] [0.14-4.08]
1 cas 2 cas
Dosemeci et Lympho et 0.9 1.6
al. [1992] réticulosarcomes [0.4-1.9] [0.6-4.1]
ORM 2.6 [ 1.3-5.1] 6 cas 4 cas
Daly et al. Leucémie et hodgkin 2.37, p=0.092
[1994] SMR
Cordier et al. 1.44 2.24 0.85 2.48
[1995] SMR [0.02-8.06] [0.45-6.24] [0.01-4.75] [0.03-13.91]
1 cas 3 cas 1 cas 1 cas
Cordier et al. Génétique 12.1 [1.9-76] Génétique Génétique
[1995] OR Biologie moléculaire 12.6 [1.9-86] 13.8 [1.5-125] 3 cas 14.8 [0.1-19]
Biologie moléculaire 1 cas
51.5 [3.7-722] 7 cas
Brown et 0.9 1.40 0.51 0.53 0.77 2.11 1.58 1.11
al.[1996] [0.39-1.77] [0.51-3.04] [0.06-1.85] [0.01-2.93] [0.16-2.25] [0.57-5.39] [0.33-4.61] [0.03-6.19]
SMR 8 cas 6 cas 2 cas 1 cas 3 cas 4 cas 3 cas 1 cas
Gustavsson et 1.78 2.47 1.85 1.76 1.45
al. [1999] [0.85-3.27] [0.3-8.92] [0.51-4.74] [0.36-5.16] [0.04-8.07]
SIR 10 cas 2 cas 4 cas 3 cas 1 cas
Wennborg et 1.19
al. [1999] [0.03-6.63]
SIR 1 cas
Kauppinen et 4.48
al. [2003] [1.64-9.75]
SIR
Shaham et 5.44
al.[2003] [1.12-15.9]
SIR
*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.

- 34 -
Tableau 4 : cancers du pancréas, du colon et des voies urinaires et travail en laboratoire

Etudes Pancréas Colon Voies urinaires et vessie


H F H F H F
Cordier et al. 2.24, p=0.02
[1990] SMR
Belli et al. 1.55 [0.32-4.54] 0.42 [0.01-2.39]
[1992] SMR
Dosemeci et al. 1.1[0.6-2.0] 1.4 [1.0-2.1] Vessie 2 cas 0.3 [0.1-1.2]
[1992] ORM 11 cas 25 cas Rein 6 cas 1.4 [0.7-2.8]
expo>20 ans expo>20ans
3.3 [2.0-5.4] 3.6 [1.2-10.6]
Daly et al. Tractus digestif 9.31, p=0.004
[1994] SMR 1.00, p=0.554
Cordier et al. 1.23 [0.14-4.43] 4.90 [1.58-11.44] Vessie
[1995] SMR 2 cas 5 cas 1.39 [0.16-5.01]
2cas
Cordier et al. Bactériologie
[1995] OR 6.3 [1.1-37]
5 cas
Brown et al Tractus digestif Tractus digestif 0.77 [0.40-1.35] 0.67 [0.29-1.31]
[1996] SMR 0.73 [0.46-1.11] 0.53 [0.19-1.15] 12 cas 8 cas
22 cas 6 cas
Gustavsson et 2.33 [0.06-13.0] 1.35 [0.03-7.53] 0.66 [0.14-1.91] Vessie Vessie 1 cas
al. [1999] SIR 1 cas 1 cas 3 cas 1.22 [0.03-3.69] 1 cas 0.64 [0.02-3.55]
Rein 1 cas
0.49 [0.01-2.74]
Wennborg et al. 0.47 [0.01-2.63] 0.69 [0.02-3.82] 1.28 [0.47-2.80] 0.24 [0.01-1.34] 0.40 [0.05-1.45 ]2 cas 0.76 [0.02-4.25] 1 cas
[1999] SIR 1 cas 1 cas 6 cas 1 cas
Wennborg et al. Solvants Solvants
[2001] SIR 1.34 [0.36-3.42] 1.34 [0.03-7.41]
Kauppinen et al. 0.86 [0.18-2.49] 1.25 1.03 [0.21-3.00]
[2003] SIR [0.57-2.36]
Shaham et al. 0.73 [0.15-2.13] 1.12 [0.58-1.95] 0.92 [0.11-3.14] 0.86 [0.18-2.52]
[2003] SIR

*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.

- 35 -
Tableau 5 : autres cancers et travail en laboratoire

Etudes Poumon Os Autres cancers


H F H F H F
Belli et al. [1992] SMR 0.70 [0.36-1.23) 2.57 [0.31-9.30]
12 cas 2 cas
Dosemeci et al. [1992] 0.7 [0.5-0.9]
ORM 42 cas
Daly et al. [1994] SMR 0.55, p=0.906
Cordier et al. [1995] 0.47 [0.15-1.10] 5.53 [0.62-20.06]
SMR 5 cas p=0.05, 2 cas
Cordier et al. [1995] 7.2 [0.5-0.95]
OR 2 cas
Brown et al [1996] 0.60 [0.41-0.86] 0.70 [0.32-1.32]
SMR 31 cas 9 cas
Gustavsson et al. 1.97 [0.41-5.77] 1.04 [0.29-2.67]
[1999] SIR 3 cas 4 cas
Wennborg et al. [1999] 0.66 [0.21-1.54] 0.34 [0.01-1.87]
SIR 5 cas 1 cas
Wennborg et al. [2001] 0.91 [0.25-2.33]
SIR 4 cas
Kauppinen et al. [2003] 0.53 [0.17-1.22]
SIR
Shaham et al. [2003] 4.28 [0.12-27.2] Prostate Ovaires
SIR 2.25 [1.03-4.26] 4.93 [1.46-5.61].
Carpenter et al. [1991] 0.98 [0.49-1.95]
OR
*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.

- 36 -
Tableau 6 : principales études épidémiologiques concernant les FCS chez les femmes travaillant en laboratoires
Etude Auteurs Période Population Population Effectif Résultats
étudiée référence
Cohorte Axelsson et al. 1968-1979 laboratoires Non exposées 782 RR
[1984] Suède universitaires cohorte Solvants
organiques 1.31 [0.89-1.91]
Ether de pétrole 0/A=2.94, p=0.02
Heidam et al. 1972-1980 laboratoires employées de 6063 RR variant de 0.5 à 1.2 en fonction du type de laboratoires
[1984] universitaire, bureau, 3362
Danemark hospitaliers et dessinatrices, grossesses
industriels physiothérapeutes,
ergothérapeutes
Cas témoins Taskinen et 1970-1986 laboratoires 206 cas OR
al. [1994] recherche, 329 témoins Toluène 4.7 [1.4-15.9]
Finlande universitaires Xylène 3.1 [1.3-7.5]
et autres Isopropanol 2.7 [0.9-8.1]
Solvants
aromatiques 2.7 [1.3-5.6]
Cas témoin Wennborg et 1990-1994 laboratoires F travaillant à 419 cas OR
al. [2000] biomédicaux l’université 278 témoins Chloroforme 2.3 [0.9-5.9], n=86
Suède
Cohorte Khattak et al. 1987-1996 Exposition 125 grossesses Exposées 54/117 [42.6%]
[1999] solvants exposées Non exposées 24/125 [19.2%], p<0.001%
Canada Organiques (20 125 grossesses
cas non exposées
techniciennes
laboratoires)

*En dehors des études en caractères gras qui ont fait l’objet d’une lecture détaillée, les autres études sont extraites de la revue de littérature de Vecchio et al.
OR, odds ratio ; RR, risque relatif ; intervalle de confiance à 95% entre parenthèses ; O/A, observés/attendus.

- 37 -
Tableau 7 : principales études épidémiologiques concernant les anomalies congénitales chez les femmes travaillant en laboratoires
Etude Auteurs Période Population Population Effectif Résultats
étudiée référence
Cohorte Meirik et 1972- Laboratoires Population 727 femmes RR 1.7 (calculé par Vecchio et al.)
al. [1979] 1977 universitaires générale 322
Suède accouchements
Cas témoins Holmberg. 120 cas OR 6.5 exposition aux solvants pendant les 3 premiers mois
[1979] 120 témoins de grossesse (calculé par Vecchio et al.)
Finlande

Cas témoins Ericson et 1976- 201 cas(atrésie OR 3.2 pour les femmes travaillant en laboratoires pendant la
al. [1982] 1978 œsophage) grossesse (calculé par Vecchio et al.)
Suède 402 témoins
Raccordement Ericson et 1975- 1161 enfants nés 98354 99511 Excès de morts néonatales et/ou de malformations
enregistrement al. [1984] 1976 de femmes enfants nés congénitales NS
Suède travaillant dans un en suède
laboratoire

Cohorte Axelsson 1968- Laboratoires 782 RR


et al. 1979 universitaires Solvants 1.31 [0.89-1.91]
[1984]
Suède
Cas témoins Taskinen 1975- Laboratoires 36 cas OR 0.3 [0.1-0.9]
et al. 1986 recherche, 105 témoins
[1994] universitaires …
Finlande
Cohorte Khattak 1987- Exposition 125 grossesses RR 13 [1.8-99.5]
et al. 1996 aux solvants exposées
[1999] organiques 125 grossesses
Canada non exposées

*En dehors des études en caractères gras qui ont fait l’objet d’une lecture détaillée, les autres études sont extraites de la revue de littérature de Vecchio et al.
OR, odds ratio ; RR, risque relatif ; intervalle de confiance à 95% entre parenthèses.

- 38 -
2. REGLEMENTATION

2.1 Evaluer les risques professionnels

Le champ des risques dans un établissement de santé comme l’hôpital est vaste :
risques spécifiques aux établissements de santé liés aux activités médicales et de soins, encore
appelés risques cliniques, risques communs à toutes les organisations comme les risques
techniques, physiques et environnementaux…

De nombreux risques sont déjà pris en compte dans les établissements de santé notamment
ceux qui concernent les patients (infections nosocomiales par exemple..). Les risques pour le
personnel sont moins bien évalués sauf le risque biologique, les risques pour la santé liés aux
rayonnements ionisants, les TMS. Le risque professionnel lié à la manipulation d’agents
chimiques à l’hôpital est ainsi mal connu alors qu’une large législation lui est consacrée. Le
contexte réglementaire de l’évaluation du risque chimique et ses dispositions sont développés
ci-dessous.

L’évaluation des risques professionnels constitue un moyen essentiel de préserver la


santé et la sécurité des travailleurs. L’évaluation des risques pour la sécurité et la santé des
travailleurs incombe à tout employeur. Plusieurs textes réglementaires européens et leurs
traductions françaises guident cette évaluation.
L’évaluation des risques professionnels est un concept issu de la Directive cadre européenne
du 12 juin 1989, qui fonde les principes généraux de prévention [41].
On retrouve ces principes dans la Loi n°91-1414 du 31 décembre 1991 reprenant la Directive.
En France, l’obligation générale de sécurité incombe à l’employeur qui doit mettre en place
toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs
(article L.230-2 du Code du Travail). Cette disposition générale prévoit la mise en œuvre de
mesures de prévention, fondées sur des principes généraux de prévention :
- « éviter les risques ;
- évaluer les risques qui ne peuvent être évités ;
- combattre les risques à la source ;
- adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes
de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de

39
production, en vue notamment de limiter le travail monotone et cadencé et de réduire les
effets de ceux-ci sur la santé ;
- tenir compte de l’évolution de la technique ;
- remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins
dangereux ;
- planifier la prévention ;
- prendre de mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures
de protection individuelle ;
- informer les salariés ».
L’évaluation des risques constitue aussi un élément clé de la démarche de prévention.

Le décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001 [21] (applicable en novembre 2002) a


introduit dans le Code du travail deux nouvelles dispositions réglementaires destinées à
formaliser l’évaluation des risques :

- les résultats de l’évaluation doivent être transcrits dans un « document unique »


(article R.230-1). La notion d’inventaire des risques dans chaque unité de travail de
l’établissement conduit à procéder à l’évaluation des risques en deux étapes : identifier
les dangers et estimer les risques de survenue d’effets sur la santé des salariés à partir
de l’étude des conditions d’utilisation et d’exposition aux substances.

- un autre article (R.263-1-1) porte sur le dispositif de sanctions pénales prévues en cas
de non respect par l’employeur des différentes obligations auxquelles celui-ci est
soumis en terme d’évaluation des risques.

La circulaire n°6 de la Direction des relations du travail du 18 avril 2002 [14]est


venue apporter des précisions sur le contenu de ce document (forme, identification des
dangers et estimation du risque, mise à jour, accessibilité...).

2.2 Connaître les dangers des produits chimiques

40
2.2.1 Les textes

Depuis 1989, de nombreux autres textes précisent les obligations des entreprises
produisant et/ou utilisant des produits et substances chimiques :

- Décret n°92-1261 du 3 décembre 1992 relatif à la prévention du risque


chimique. Il donne les principes de classement des substances et des préparations chimiques
en termes de dangers physiques, de dangers sur la santé et de dangers environnementaux.

- Décret n°94-181 du 1er mars 1994 relatif à la déclaration des substances


nouvelles.

- Arrêté du 20 avril 1994 relatif à la déclaration, la classification, l’emballage et


l’étiquetage des substances dangereuses.

- Faisant suite à deux directives européennes (91/155/CEE du 5 mars 1991 et


93/112/CEE du 10 décembre 1993), le Décret n° 94-181 du 1° mars 1994 (modifiant le
décret n°92-1261 du 3 décembre 1992) concerne l’information sur les risques présentés par
les produits chimiques et notamment l’intitulé des seize rubriques de la FDS (Fiche de
Données de Sécurité) . Ces seize rubriques sont les suivantes :
1. identification du produit chimique et de la personne physique ou morale responsable de
sa mise sur le marché
2. informations sur les composants
3. identification des dangers
4. description des premiers secours à porter en cas d’urgence
5. mesures de lutte contre l’incendie
6. mesures à prendre en cas de dispersion accidentelle
7. précautions de stockage, d’emploi et de manipulation
8. contrôle de l’exposition des travailleurs et caractéristiques des équipements de
protection individuelle
9. propriétés physico-chimiques
10. stabilité du produit et réactivité
11. informations toxicologiques
12. informations écotoxicologiques

41
13. élimination des déchets
14. informations relatives au transport
15. informations réglementaires
16. autres informations

L’article R.231-53 du Code du travail précise ainsi que l’établissement d’une FDS est une
obligation pour le fabricant, l’importateur ou le vendeur d’une substance ou d’une préparation
dangereuse ; depuis août 2004, un décret en conseil d’état a modifié cet article en précisant
que l’établissement d’une FDS est également obligatoire pour les préparations non
dangereuses qui contiennent au moins une substance présentant un danger pour la santé ou
l’environnement. Ce décret permet aussi la préservation du secret industriel dans le contenu
de la FDS. La fiche rédigée en français doit être transmise gratuitement au chef
d’établissement ou au travailleur indépendant qui doit lui même la communiquer au médecin
du travail. Enfin, l’Arrêté du 5 janvier 1993 fixe les modalités d’élaboration et de
transmission des fiches de données de sécurité et présente un guide pour la réalisation de ces
fiches.

- Projet de nouvelle réglementation européenne des produits chimiques dénommé


« REACH » (enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques).
L’objet de cette réglementation est notamment de mieux connaître la toxicité et les
risques pour la santé et l’environnement des 30000 substances mises sur le marché
en quantité supérieure à une tonne par an [94]. Ce projet prévoit :

1. un enregistrement des données relatives aux substances chimiques mises sur le


marché en quantité supérieure à une tonne par an ;

2. une évaluation des dangers et des risques pour ces substances, proportionnelle au
tonnage et à l’exposition qu’elles sont susceptibles de générer ;
3. une procédure d’autorisation pour les substances préoccupantes, notamment les
CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction de catégorie 1 et
2), les PBT (substances persistantes, bio accumulatives et toxiques), ainsi que les
VPVB (substances très persistantes et très bio accumulatives).

42
- Directive 2004/73/CE de la commission du 29 avril 2004 portant adaptation à la
directive 67/548/CEE. Elle comporte en annexe la classification des substances
dangereuses et leur étiquetage.

2.2.2 Classifications

Les classifications des substances chimiques qui font référence sont celles de l’union
européenne qui a valeur réglementaire et celle du CIRC.

Classification réglementaire de l’union européenne

L’évaluation du potentiel cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction des


substances chimiques pour l’espèce humaine prend en compte les résultats issus de données
épidémiologiques et d’études expérimentales, soit in vivo (études effectuées sur un organisme
vivant, Homme ou animal), soit in vitro (expériences menées sur des cellules, tissus ou
organes isolés).

Les toxiques sont répartis en trois catégories (tableau ci -dessous), regroupées avec
l’ensemble des substances chimiques dangereuses à l’annexe 1 de la Directive 67/548/CEE et
de ses adaptations.

Substances cancérogènes
Catégorie 1: substances que l’on sait être cancérogène pour l’homme. On dispose de
suffisamment d’éléments pour établir l’existence d’une relation de cause à effet
entre l’exposition de l’homme à de telles substances et l’apparition d’un
cancer.
Catégorie 2 : substances devant être assimilées à des cancérogènes pour l’homme.
On dispose d’assez d’éléments pour justifier une forte présomption que
l’exposition de l’homme à de telles substances peut provoquer un
cancer.
Catégorie 3 : substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets
cancérogènes possibles mais pour lesquelles les informations
disponibles ne permettent pas une évaluation satisfaisante (preuves
insuffisantes).

43
Substances mutagènes
Catégorie 1: substances que l’on sait être mutagènes pour l’homme. On dispose de
suffisamment d’éléments pour établir l’existence d’une relation de cause à effet entre
l’exposition de l’homme à de telles substances et des défauts génétiques héréditaires.
Catégorie 2 : substances devant être assimilées à des mutagènes pour l’homme.
Catégorie 3 : substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets mutagènes
possibles.

Substances toxiques pour la reproduction


Catégorie 1: substances connues pour altérer la fertilité dans l’espèce humaine.
Substances connues pour provoquer des effets toxiques sur le
développement dans l’espèce humaine.
Catégorie 2 : substances devant être assimilées à des substances altérant la fertilité
dans l’espèce humaine.
Substances devant être assimilées à des substances causant des
effets toxiques sur le développement dans l’espèce humaine.
Catégorie 3 : substances préoccupantes pour la fertilité dans l’espèce humaine.
Substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets toxiques
possibles sur le développement.

Seules les substances classées en catégorie 1 et 2 de la CE répondent aux obligations


du Décret CMR du 1er février 2001. Les préparations dangereuses obéissent aussi à des règles
d’étiquetage décrites dans le tableau suivant.
Il existe bien sûr un étiquetage (phrases de risques, phrases de prudence, pictogramme
de danger) pour les substances dangereuses autres que CMR ; à chaque type de danger
(physico-chimiques, environnemental, sur la santé..) correspondent une ou des phrases de
risques (phrases R).

44
Tableau 8 : symbole, phrase(s) de risque, seuil de concentration déterminant la
classification d’une préparation.

Classement Symbole Phrases de Seuil (1) seuil (2)


risques
Cancérogène catégorie 1 T (Toxique) R 45 ou R49 ≥0,1% ≥0,1%
Cancérogène catégorie 2 T (Toxique) R 45 ou R49 ≥0,1% ≥0,1%
Cancérogène catégorie 3 Xn (Nocif) R 40 ≥1% ≥1%
Mutagène catégorie 1 T (Toxique) R 46 ≥0,1% ≥0,1%
Mutagène catégorie 2 T (Toxique) R 46 ≥0,1% ≥0,1%
Mutagène catégorie 3 Xn (Nocif) R 68 ≥1% ≥1%
Toxique pour la reproduction T (Toxique) R 60 et/ou ≥0,5% ≥0,5%
catégorie 1 R61
Toxique pour la reproduction T (Toxique) R 60 et/ou ≥0,5% ≥0,2%
catégorie 2 R61
Toxique pour la reproduction Xn (Nocif) R 62 et/ou ≥5% ≥1%
catégorie 3 R63

(1) préparations autres que gazeuses


(2) préparations gazeuses
R40 : effet cancérogène suspecté - preuves insuffisantes.
R45 : peut causer le cancer.
R46 : peut causer des altérations génétiques héréditaires.
R49 : peut causer le cancer par inhalation.
R60 : peut altérer la fertilité.
R61 : risque pendant la grossesse d’effets néfastes sur l’enfant.
R62 : risque possible d’altération de la fertilité.
R63 : risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes sur l’enfant.
R64 : risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.
R68 : possibilités d’effets irréversibles.

45
Classification du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

Cette classification [32] est un autre système de classement des substances


cancérogènes, établie par le CIRC sous la tutelle de l’organisation mondiale de la santé
(OMS). Les évaluations globales de la cancérogénicité pour l’homme que le CIRC propose
n’ont pas de valeur réglementaire. Elles sont établies par des commissions d’experts
internationaux. Elles portent sur des agents, des mélanges ou des circonstances d’exposition.
Les 5 catégories du CIRC

Groupe 1 : l’agent ou le mélange est cancérogène pour l’homme.

Groupe 2 A : l’agent ou le mélange est probablement cancérogène pour l’homme.

Groupe 2 B : l’agent ou le mélange est un cancérogène possible pour


l’homme.

Groupe 3 : l’agent ou le mélange ne peut être classé du point de vue de sa


cancérogénicité pour l’homme.

Groupe 4 : l’agent ou le mélange est probablement non cancérogène pour l’homme.

L’évaluation des risques et la connaissance de la toxicité des substances chimiques ont


pour but de permettre la prévention de ces risques et de protéger les salariés.

2.3 Protéger les salariés

2.3.1 Les textes

Les médecins du travail ont trois missions : la surveillance médicale des salariés,
l’action sur le milieu de travail et le conseil. La surveillance médicale est assurée grâce aux
examens périodiques (d’embauche, annuelle, reprise..). Pour certains types d’expositions ou
certaines catégories de personnels, des textes rappellent les visites et la surveillance
obligatoire ou préconisée.

46
- Arrêté du 11 juillet 1977 fixant la liste des travaux nécessitant une surveillance
médicale spéciale et Circulaire n°10 du 29 avril 1980 relative à l’application de l’arrêté du
11 juillet 1977 fixant la liste des travaux nécessitant une surveillance médicale spéciale.
Cette liste comprend les travaux exposant par exemple au plomb et à ses dérivés, benzène,
arsenic, ...

- Décret n°2001-97 du 1° février 2001 relatif aux substances cancérogènes, mutagènes et


toxiques pour la reproduction (CMR). Ce décret [19] décrit les règles particulières de
prévention applicables aux agents CMR et élargit aux substances toxiques pour la
reproduction de catégorie 1 ou 2, les mêmes contraintes que celles appliquées depuis le 1er
janvier 1993 aux substances cancérogènes. Il renforce l’obligation d’évaluation du risque des
CMR pour l’employeur ; cette évaluation doit prendre en compte la nature, le degré et la
durée de l’exposition afin de pouvoir apprécier le risque et prendre les mesures appropriées
pour préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Cette évaluation annuelle doit être
renouvelée à chaque changement de produits ou de techniques de production. L’employeur
doit minimiser l’utilisation des agents CMR et doit respecter des règles de prévention strictes
(évaluation des risques, substitution obligatoire, travail en système clos, captage des polluants
à la source, limitation du nombre de travailleurs exposés, mise en place de mesures de
détection précoces, d’hygiène et de dispositifs en cas d’urgence, formation et information des
travailleurs, délimitation et balisage des zones à risques, suivi médical). En outre, il interdit
d’affecter ou de maintenir les femmes enceintes ou allaitantes à des postes les exposant à des
agents avérés toxiques pour la reproduction (articles R231-56-12 du code du travail).

- Décret n°2003-1254 du 23 décembre 2003.[20, 54] Il renforce les dispositions du Code


du travail relatives à la prévention du risque chimique. Il définit de nouvelles règles générales
de prévention (nouveaux articles R. 231-54 à R. 231-54-17), modifie certaines dispositions
concernant l’exposition aux agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction
(CMR), fixe de nouvelles valeurs limites d’exposition professionnelle pour certains agents
(poussières de bois, plomb) et prévoit qu’un arrêté fixera des valeurs indicatives d’exposition
professionnelle. Ce décret assure la transposition en droit français des directives européennes
98/24/CE du 7 avril 1998 et 1999/38/CE du 29 avril 1999.
Les nouvelles règles générales visent toutes les activités exposant à des agents chimiques
dangereux, c’est à dire outre les substances et préparations classées dangereuses

47
précédemment visées, les agents chimiques pouvant présenter un risque pour la santé et la
sécurité des salariés en raison de leur propriétés physico-chimiques, chimiques ou
toxicologiques, du fait de leur utilisation ou de leur présence sur le lieu de travail, ou encore
de l’existence d’une valeur limite d’exposition professionnelle.
La démarche de prévention est analogue à celle suivie en cas d’exposition aux CMR :
évaluation des risques, mesures de prévention techniques et organisationnelles à mettre en
œuvre si un risque d’exposition est révélé, entretien des équipements de protection
individuelle et des vêtements de travail, mesures d’hygiène, liste des travailleurs exposés,
fiche d’exposition pour chacun d’eux, surveillance médicale (notamment examen préalable,
dossier individuel, attestation d’exposition remplie par l’employeur et le médecin du travail).

- Arrêté du 30 juin 2004 établissant la liste des valeurs limites d’exposition professionnelle
indicatives en application de l’article R.232-565 du code du travail.

2.3.2 Salariées en état de grossesse

Il s’agit de garantir la santé de la future mère, mais aussi d’assurer la protection des
femmes en âge de procréer. En ce sens, les risques pour la fécondité que présentent certains
produits ont conduit à interdire purement et simplement l’affectation des femmes à des
travaux les exposant à ces produits [19]. Les risques pour la fertilité et ceux encourus lors de
la grossesse et l’allaitement du jeune enfant feront ainsi l’objet d’une information d’autant
plus indispensable que la femme n’est jamais tenue de déclarer sa grossesse à son employeur.
Il reste cependant que les mesures réglementaires présentées, à l’exception de celles qui
assurent une protection générale de toutes les femmes, ne pourront être mises en œuvre que
pour autant que les mères auront déclaré leur grossesse.

S’agissant des femmes enceintes ou allaitant l’interdiction est formelle [45] : elles ne
peuvent ni être affectées, ni maintenues à des postes les exposant à des agents avérés toxiques
pour la reproduction (catégorie 1 et 2 de la CE). Sont concernées par cette protection
renforcée les salariées :

- en état de grossesse médicalement constatée

- pendant une période n’excédant pas un mois après leur retour de congé postnatal.

48
L’employeur doit proposer à ces salariées un aménagement du poste de travail ou une
affectation à un autre poste compatible avec leur état, compte tenu des conclusions écrites du
médecin du travail. Cet aménagement est temporaire et ne peut entraîner aucune diminution
de leur rémunération. Dans l’hypothèse où ce reclassement n’est pas possible, l’ordonnance
n°2001-173 du 22 février 2001 prévoit, au profit de ces salariées, un cas spécifique de
suspension du contrat de travail. L’employeur doit alors adresser à la salariée et au médecin
du travail les motifs qui justifient cette impossibilité. Le contrat de travail est alors suspendu
et la salariée bénéficie d’une garantie de rémunération en dehors de la période ouvrant droit
au congé légal de maternité. Cette garantie est composée d’une allocation journalière de
maternité spécifique sur le modèle des indemnités journalières de maladie et d’un
complément à la charge de l’employeur.
L’allocation journalière est accordée à compter de la date de suspension du contrat de travail
par l’employeur.

2.3.3 Surveillance post exposition et exposition post-professionnelle

Peut bénéficier d’une surveillance médicale post-professionnelle [48], toute personne


qui a été exposée durant sa vie professionnelle salariée aux agents chimiques suivants :

- agents cancérogènes figurant dans les tableaux des maladies professionnelles ;

- substances ou préparation pour lesquelles l’étiquetage comporte une mention


indiquant explicitement le caractère cancérogène ;

- produits ou procédés listés par arrêté (du 5 janvier 1993 modifié) ;

La prise en charge de cette surveillance médicale est faite par la Caisse Primaire
d’Assurance Maladie (CPAM) ou l’organisation spéciale de la Sécurité Sociale (article D.
461-25 du Code de la Sécurité Sociale). Les dépenses correspondantes sont imputées sur le
fonds d’action sanitaire et sociale. Cette surveillance médicale est accordée si l’intéressé
fournit une attestation d’exposition remplie par l’employeur et le médecin du travail, et après
signature d’un protocole entre l’organisme de Sécurité sociale et le médecin traitant du choix

49
du demandeur. Pour certains agents cancérogènes, la nature et la fréquence des examens sont
fixées par arrêté.
Le but de cette surveillance est de dépister le plus tôt possible un éventuel cancer,
facilitant ainsi la prise en charge thérapeutique. De plus si le cancer survient, une déclaration
en maladie professionnelle peut être faite. La reconnaissance ne devrait alors pas poser de
problème puisqu’il y a une attestation d’exposition.

50
3. REVUE DES METHODES D’ EVALUATION DES
RISQUES CHIMIQUES EXISTANTES

Le Code du Travail (III de l’article L. 230-2) précise l’obligation pour chaque


employeur de procéder à l’évaluation des risques sans en fixer les modalités ; le décret 2001-
1016 du 5 novembre 2001 impose lui la synthèse de cette évaluation sous la forme d’un
« document unique » périodiquement remis à jour. Les modalités et éléments de méthodologie
de cette évaluation ne sont évoqués que dans la circulaire n°6 DRT du 18 avril 2002 [14]
prise en application du décret, laquelle précise que l’évaluation doit respecter deux étapes :
l’identification des dangers et l’analyse des risques.
Est également indiqué que cette évaluation « ne se réduit pas à un relevé brut de données
mais constitue un véritable travail d’analyse des modalités d’exposition des salariés à des
dangers ou à des facteurs de risques » ; une méthode descriptive ne répond donc a priori pas à
l’objectif d’évaluation fixé par le décret.
Les principes d’évaluation des risques fixés par le National Research Council (NRC) (1983)
et ensuite repris par la communauté européenne (1993) indiquent la nécessité de développer 4
étapes successives dans toute évaluation :
- identification du danger,
- évaluation du rapport dose-réponse (le cas échéant),
- évaluation de l’exposition,
- caractérisation des risques.

Ces étapes constituent l’architecture de base de la plupart des méthodes étudiées et résumées
plus loin.

3.1 Types de méthodes existantes

Plus spécifiquement concernant le risque chimique, trois types de méthodes d’évaluation


existent et sont précisées ci-dessous.

51
- Evaluation qualitative

Dans ce type d’évaluation, le risque est estimé à partir de différents critères mais ceux-ci
ne sont jamais cotés sur une échelle quantitative. Ces critères permettent juste le classement
des situations en acceptables ou inacceptables sans calcul d’indices de risque. L’estimation du
risque est appréhendée grâce à l’expérience de l’évaluateur et à la finesse des variables
utilisées. Ce type d’évaluation est néanmoins utile comme évaluation initiale pour se faire une
première idée des risques avant étude ultérieure ou lorsque l’étude ne prétend pas être précise.

- Evaluation semi quantitative

Il s’agit ici également de l’utilisation de différents critères permettant l’estimation du


risque, mais dans ce cas chaque critère est gradué sur une échelle quantitative qui permet de
hiérarchiser les risques et de définir ensuite des priorités.
Ce type de méthode repose généralement sur une quantification mathématique du risque,
souvent simple multiplication du Danger par l’Exposition : Risque = Danger × Exposition.
L’évaluation semi-quantitative est donc plus précise, plus fine, mais requière nécessairement
plus de temps et de réflexion. Elle reste cependant fondée sur des choix de variables et leur
validation, et non sur des références ou normes, donc est critiquable à cet égard.

- Evaluation quantitative

Dans ce dernier cas, l’évaluation résulte de la comparaison des données d’exposition


réelles à une exposition jugée admissible. Deux démarches complémentaires sont possibles,
selon le mode de pénétration préférentiel du toxique dans l’organisme :
- prélèvements atmosphériques au poste de travail et comparaison aux concentrations
admissibles dans l’air si la substance pénètre principalement dans l’organisme par inhalation,
- analyse de milieux biologiques (urine le plus souvent mais également sang ou air
expiré), reflet des quantités de produits absorbés, et comparaison aux quantités susceptibles
d’entraîner un effet néfaste sur la santé afin de considérer l’absorption par les autres voies de
pénétration (ingestion, cutanée,…).
Ce type d’évaluation est donc moins sujet à critique car il utilise des valeurs de référence
(Valeurs Limites ou Moyennes d’Exposition : VLE ou VME, Indices Biologiques
d’Exposition) et se réfère à des données réelles d’exposition ; néanmoins sa mise en place

52
nécessite un expert et son coût est parfois prohibitif pour certaines structures. Le niveau de
précision est important (permet par exemple de connaître la dose de produit absorbée par
différentes voies) ce qui facilite la proposition de mesures de prévention adaptées.
L’évaluation quantitative d’une exposition se prête a priori mieux à une analyse ponctuelle
qu’à une évaluation globale des risques dans un établissement. Elle constitue en tout cas une
obligation pour les produits C, M et R lesquels doivent faire l’objet d’un contrôle technique
annuel destiné à vérifier le respect des valeurs limites (Article R.231-56-4-1 du Code du
Travail).

5 méthodes référencées dans la littérature ont été étudiées et sont résumées ci-dessous. Seules
sont détaillées les rubriques concernant les effets sur la santé liés à la manipulation de
produits chimiques ; les risques physico-chimiques et environnementaux seront abordés en
discussion mais ne font pas ici l’objet de comparaison ou d’étude.

3.2 Méthode OHB Rhodia

• Evaluation des dangers des substances et préparations

La détermination d’un score de danger se fait à partir des informations suivantes, par ordre de
priorité :
- Valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) officielles ou internes, en
ppm ou mg/m3.
- Données toxicologiques existantes (phrases de risque des Fiches de Données
Sécurité).
- Résultats de tests toxicologiques complémentaires.

Obtention d’un score de danger de 1 (produit non dangereux) à 5 (produit très dangereux), et
d’une classe spécifique pour les produits CMR (classe X).
La classe de danger maximale (niveau X) concerne les produits Cancérogènes, Mutagènes ou
Reprotoxiques (CMR) de catégorie 1 ou 2 CEE ; viennent ensuite successivement les produits
très toxiques T+ (niveaux 5 ou 4), les produits toxiques T et les CMR de catégorie 3
CEE (niveau 3); les produits nocifs (Xn) et irritants (Xi) sont niveau 2 et les produits sans
danger niveau 1.

53
Existence de notations spéciales permettant de préciser la voie de pénétration préférentielle
dans l’organisme ou son délai d’action toxique.

⊕ Avantages : le type d’effet est précisé (systémique ou local) ; l’étude des données
toxicologiques animales permet d’évaluer le danger de substances peu connues, les produits
Cancérigènes, Mutagènes ou Reprotoxiques (C, M, R) sont classés à part.
θ Inconvénients : le danger physico-chimique des produits n’est pas pris en compte ; les voies
de pénétration préférentielles sont peu précisées et non exploitées ; nombre important de
classes de danger.

• Evaluation de l’exposition

Utilisation de trois critères : Indice de confinement (IC) lors de la manipulation, Indice de


dilution (ID) et Durée d’Exposition (DE) journalière au produit.

⊕ Avantages : la concentration est prise en compte donc cela permet de ne pas surestimer le
danger des solutions diluées ; l’indice DE permet de se référer éventuellement à des Valeurs
d’Exposition (VLE ou VME).
θ Inconvénients : le score des indices d’exposition augmente avec l’efficacité de protection ce
qui semble incohérent méthodologiquement ; les concentrations définissant le niveau de l’ID
ne sont pas réglementaires.

• Estimation des risques

Le risque est estimé par un indice de risque (IR), lequel s’obtient par la formule :

IR = score de danger – (IC + ID + DE).


Un IR > 1 indique qu’une action doit être menée en priorité, un IR = 1 ou 0 signifie une
priorité d’action n°2, un IR ≤ -1 est synonyme de risque acceptable.

⊕ Avantages : facilité de mise en place de la méthode, permet une bonne hiérarchisation des
priorités.

54
θ Inconvénients : l’indice de risque est obtenu en soustrayant l’exposition au danger ce qui est
inhabituel car le risque s’obtient généralement en multipliant le danger à l’exposition ; seule
l’exposition par la voie respiratoire est réellement évaluée, les voies orale et cutanée sont
abordées mais pas quantifiées.

3.3 Méthode UIC (Union des Industries Chimiques)

• Evaluation des dangers des substances et préparations

Distinction de trois catégories de danger : physico-chimique (explosibilité, inflammabilité,


incompatibilités), toxicologique et environnemental (écotoxicologique).
Détermination de 3 scores de danger par produit ou mélange, à partir des phrases de risque
obtenues dans les FDS. Chaque score de danger comporte 5 niveaux (de 1 pour le danger le
plus faible à 5 pour le danger le plus élevé).
Le niveau de danger maximal (niveau 5) concerne les produits CMR de catégorie 1 et 2 CEE ;
le niveau 4 regroupe les produits très toxiques (T+) ainsi que les M/R de catégorie 3 CEE ; les
toxiques (T) et C de catégorie 3 sont classés en niveau 3 ; les produits nocifs ou irritants sont
en niveau 2 et les produits inoffensifs sont de niveau 1.

• Evaluation de l’exposition et estimation des risques

L’exposition aux dangers physico-chimiques est bien décrite, elle est obtenue à partir des
conditions de mise en œuvre des produits : état physique, température, pression, procédés et
équipements utilisés, nature et fréquence des opérations et manipulations effectuées… Cette
évaluation est qualitative car les critères ne sont pas quantifiés, la maîtrise du risque étant
obtenue par des mesures de protection, organisation, formation et information.
L’exposition aux dangers toxicologiques des produits est estimée à partir des critères
suivants : niveau de protection collective de l’installation, quantités de substances manipulées,
fréquence et durée des opérations (les 2 derniers critères sont justes cités, les auteurs ne
donnent pas de règle de quantification de ceux-ci).
C’est principalement l’exposition respiratoire qui est évaluée par cette méthode à travers
l’évaluation de l’efficacité des Equipements de Protection Collective (EPC) ; les expositions
cutanée et orale sont moins étudiées, les auteurs se référant simplement à des valeurs limites

55
d’exposition, à des indices biologiques d’exposition (IBE) ou à des règles élémentaires
d’hygiène.
L’exposition aux dangers pour l’environnement n’est pas évaluée, la méthode permet juste
de mettre en évidence ce type de produits et si besoin d’élaborer des recommandations ou
consignes.

⊕ Avantages : prise en compte de tous les types possibles de dangers d’un produit chimique ;
proposition de mesures de prévention et de maîtrise des risques.
θ Inconvénients : beaucoup de classes de danger ; évaluation semi quantitative de la seule
voie respiratoire, les autres voies de pénétration sont juste citées ; les critères fréquence, durée
et quantités sont cités mais non évalués.

3.4 Méthode INRS

La méthode INRS ([92, 93]) se distingue des autres par l’existence de deux types
d’évaluations possibles selon le niveau de détail et l’objectif recherchés :
- « hiérarchisation des risques potentiels : HRP » permettant de déterminer les
situations nécessitant en priorité une évaluation des risques.
Cette méthode peut être utilisée en évaluation initiale ou comme préliminaire à une étude plus
poussée des risques.
- « évaluation des risques », basée sur une analyse du travail réel et des conditions
opératoires, permettant de classer les situations à risques et de déterminer les priorités
d’actions correctives à mettre en place.
Seule cette seconde évaluation permet de faire des propositions d’actions correctives ou
préventives précises et basées sur une étude de l’exposition.

La première étape (évaluation des dangers) est commune aux deux types d’évaluation donc
est présentée de manière unique ci-dessous ; les deux types d’évaluation sont présentés
ensuite successivement : étude sommaire (HRP) puis étude détaillée des risques.

• Evaluation des dangers des substances et préparations

56
Utilisation des phrases de risque pour déterminer 5 classes de danger (de 1 = produits sans
danger, à 5 = produits très dangereux).
Le niveau de danger maximal (niveau 5) est ici attribué aux produits très toxiques (T+) ; les
produits CMR de catégorie 1/2 et les produits toxiques (T) sont classés en niveau 4 ; viennent
ensuite en niveau 3 les produits nocifs (Xn) et les CMR de catégorie 3 ; enfin, les produits
irritants sont de niveau 2 et ceux sans danger classés en niveau 1.
En l’absence de phrases de risque, les auteurs recommandent la prise en compte des
Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP) des produits ou des informations sur
les composants (rubrique 2 de la FDS) afin de déterminer le niveau de danger des produits.

• Evaluation de l’exposition et hiérarchisation des risques potentiels (HRP)

L’exposition est étudiée par deux critères : fréquence d’utilisation (4 niveaux croissants avec
un référentiel temporel) et quantités manipulées (5 niveaux croissants, chaque niveau
correspondant à une quantité rapportée à la quantité de l’agent le plus consommé). Ces deux
critères sont combinés en un critère d’exposition potentielle.
Des scores de risque potentiel sont calculés par croisement des classes de danger et de
l’exposition potentielle. Ces scores sont additionnables afin de rendre possible la
hiérarchisation des priorités entre les différents laboratoires. Un score global de risque
potentiel est ainsi calculé par atelier ou unité de travail en sommant les scores de risques de
chaque produit manipulé.
Dans cette première approche, l’exposition ne prend en compte que les critères de fréquence
et de quantité ; la concentration des produits manipulés, la durée d’utilisation ou encore
l’efficacité des moyens de protection utilisés ne sont pas évalués.

• Evaluation des risques

L’approche détaillée, nouveauté dans la méthode apparue au 2ème trimestre 2004 [93],
repose sur une modélisation des expositions professionnelles et sur des méthodes de calcul de
pondération des variables d’évaluation de l’exposition ; cette approche a été validée par son
utilisation par des experts en hygiène industrielle dans plusieurs entreprises de secteurs
d’activité différents. Est envisagée l’évaluation du risque par inhalation et par contact cutané.

57
L’évaluation du risque par inhalation repose sur l’estimation des conditions d’exposition
respiratoire : propriétés physico-chimiques (classe de volatilité), conditions de mise en œuvre
(type de procédé, température), efficacité des moyens de protection collective (ventilation).
Chaque Groupe d’Exposition Homogène (GEH) répertorié fait l’objet d’une analyse du travail
réel ; pour chaque produit utilisé, un score de risque par inhalation est calculé en multipliant
le score de danger et chacun des scores d’exposition cités (volatilité, procédé, protection
collective).
L’évaluation du risque par contact cutané repose sur l’estimation des conditions d’exposition
cutanée : surface du corps exposée, fréquence d’exposition.
De la même façon, chaque produit manipulé fait l’objet d’un calcul de score de risque cutané,
multiplication du score de danger et des scores d’exposition pris en compte.

Quelle que soit la voie de pénétration étudiée (respiratoire ou cutanée), ces deux évaluations
ne tiennent pas compte du port de protections individuelles (respectivement masque
respiratoire et gants de protection).
3 niveaux de risque peuvent être caractérisés pour chacun des deux risques étudiés :
- « risque probablement très élevé (mesures correctives immédiates) »,
- « risque modéré nécessitant probablement la mise en place de mesures correctives et
une évaluation approfondie (métrologie) »,
- « risque a priori faible (pas de modification) ».

⊕ Avantages : outil d’aide à la décision ; validation de la méthode par un groupe d’experts en


hygiène industrielle ; utilisation d’un outil informatique de comparaison de données
d’importances relatives différentes.
θ Inconvénients : prise en compte uniquement des données toxicologiques des produits ; pas
de différenciation des voies de pénétration des produits dans les classes de danger ; aucune
mention particulière concernant les éventuelles incompatibilités entre produits utilisés de
manière concomitante.

3.5 Méthode « Bernard MARTEL »

L’auteur se réfère à deux règles fondamentales pour une telle évaluation :

58
- « Le danger est un facteur plus important que l’exposition dans l’expression du niveau
de risque ».
- « Le risque évolue selon une fonction puissance plutôt que selon une progression
géométrique ».
Remarque : ces deux règles seront reprises plus loin dans le chapitre sur la méthode créée.

La méthode de B.MARTEL [64] propose deux approches différentes selon le niveau de


précision recherché :
- Une méthodologie d’étude diagnostique, reprenant les critères et la démarche de la
méthode INRS (première version publiée : [92]), qui permet une première évaluation globale
et de première intention.
Le risque pour chaque produit est calculé selon la formule donnée dans la méthode INRS :
Risque = 10 (Danger – 1) × 3,16 (Exposition – 1) .
Cette méthodologie reprenant les mêmes critères que la démarche INRS, elle ne sera pas
développée davantage, le lecteur est amené à se rapporter à la comparaison avec la méthode
INRS.

- Une méthodologie d’étude approfondie du risque chimique, en complément de la


première et dans le but de définir précisément par laboratoire les situations à risque et les
moyens de prévention ou protection nécessaires.

• Evaluation des dangers des substances et préparations

Les produits sont classés par type de danger (physico-chimique et toxicologique) en


distinguant les différentes voies de pénétration possibles dans l’organisme ainsi que l’aspect
aigu ou chronique, et par niveau de danger (5 niveaux croissants de 1 à 5, croissance du
danger selon une fonction puissance de 10).
Le niveau de danger maximal (5) est attribué uniquement aux produits cancérogènes (C) de
catégorie 1/2 CEE ; les produits très toxiques (T+) ainsi que les mutagènes/reprotoxiques de
catégorie 1/2 sont classés en niveau 4 ; suivent en niveau 3 les produits toxiques (T) et les
CMR de catégorie 3 ; les nocifs (Xn) et irritants (Xi) sont de niveau 2 et les produits sans
danger de niveau 1.

59
• Evaluation de l’exposition

Dans la démarche diagnostique, l’exposition est évaluée de manière identique à celle utilisée
par la méthode INRS (étude de la fréquence et des quantités, regroupement en un facteur
unique).

Dans l’approche approfondie sont inventoriés 4 groupes de facteurs d’exposition permettant


une analyse précise de l’exposition dans ses dimensions technique, organisationnelle et
humaine. Ces 4 groupes de facteurs sont les suivants :
- Environnement du poste de travail
 Agencement, conception des locaux et ateliers
 Ventilation des locaux
 Agencement des postes et emplacements
 Environnement humain des postes et emplacements
 Environnement physico-chimique et climatique
 Environnement sécurité
 Environnement organisationnel

- Nature de la tâche à accomplir


 Préparation de la tâche, analyse fonctionnelle
 Etude de la tâche (durée et fréquence, mode opératoire, opérateur,
encadrement, …)
 Fin de tâche (procédures de nettoyage, de rangement, d’arrêt, de tri, de rejet
des déchets,…)

- Outils, matériels et produits utilisés pour effectuer cette tâche


 Choix du matériel
 Montage du matériel
 Etat du matériel
 Modification d’appareillage

- Individus impliqués, aux différents niveaux, dans cette tâche


 Formation sécurité
 Information

60
 Effectifs du poste
 Aspects hiérarchiques
 Communications – relations
 Cahier de poste
 Aspects psychologiques

En complément et dans un but pédagogique d’application simple, l’auteur propose une


« démarche de compromis permettant de tenir compte des conditions réelles d’exposition et
non d’un facteur d’exposition potentielle ».
8 facteurs d’exposition sont finalement retenus, permettant l’établissement d’une matrice
d’exposition et d’un facteur d’exposition moyen, moyenne des 8 facteurs évalués.
Ces 8 facteurs d’exposition (isolement, ventilation et protection respiratoire, protection des
yeux, protection de la peau, complexité du procédé, durée de l’opération, quantités utilisées,
effectif/charge de travail/opérateur) se réfèrent aussi bien aux critères classiques d’exposition
des autres méthodes (durée, quantité) qu’aux critères de protection (ventilation, protection des
yeux et de la peau) pris en compte dans notre démarche. Chacun de ces facteurs comprend 5
niveaux possibles (de 1 : efficacité ou protection maximale à 5 : niveau le plus faible).

En outre, une estimation de la capacité opérative, de la complexité du procédé ainsi que de


l’isolement permettent d’appréhender les dimensions organisationnelle et technique du risque.

Une grille de priorité permet, en croisant le niveau de danger du produit (5 niveaux possibles)
et la moyenne des 8 facteurs d’exposition présentés ci-dessus (valeur de 1 à 5), de déterminer
le niveau de risque.

• Estimation du risque

L’exposition est étudiée dans l’approche diagnostique par les seuls critères de fréquence
d’utilisation (4 niveaux croissants avec la fréquence) et de quantités manipulées (5 niveaux).
Ces deux critères sont regroupés en un critère d’exposition potentielle. Les critères
concentration, durée, moyens de protection collective et individuelle ne sont pas pris en
compte. L’estimation du risque n’est donc dans ce premier cas que qualitative et coupée des
conditions réelles de travail.

61
Dans l’approche diagnostique par contre, les risques sont estimés de manière plus précise car
ils se réfèrent à chacun des 8 facteurs d’exposition évalués et permettent de savoir sur quels
éléments de l’exposition ou sur quels produits l’action prioritaire devra être menée.

⊕ Avantages : prise en compte de la voie de pénétration du toxique dans l’organisme ;


distinction des produits ayant un effet aigu de ceux ayant un effet chronique ; étude des
différents types de dangers des produits ; respect des règles fondamentales de calcul d’un
risque et des règles mathématiques de sa définition ; précision de l’étude d’évaluation de
l’exposition (cas de l’étude approfondie).
θ Inconvénients : inapplicabilité de la méthode approfondie dans le cadre d’une étude
préliminaire des risques (trop précise) ; peu de différences avec la méthode INRS ; beaucoup
de critères à étudier rendant la méthode lourde. Pas de prise en compte des Equipements de
protection collective ou individuelle dans la démarche diagnostique.

3.6 Méthode Oper@ CRAM Bourgogne

• Evaluation des dangers des substances et préparations

Le danger toxicologique des produits, seul étudié, est évalué par 3 facteurs :
- « A », découlant des phrases de risque, concerne les produits non classés
selon la réglementation CMR.
- « C », critère concernant les propriétés CMR des produits.
- « B », cotation collégiale et binaire des phrases de prudence S.

• Evaluation de l’exposition

L’exposition est évaluée par le facteur « D », facteur aggravant ou atténuant, « fonction de la


présence ou de l’absence de l’opérateur dans l’espace opératoire et du degré de danger du
procédé utilisé ».

• Estimation des risques

La gravité du risque est appréciée à l’aide des critères précédents, par la formule :

62
[A / B + C] × D =gravité.
Une échelle permet enfin de hiérarchiser la gravité du risque, de très faible (Gr < 5) à grave
ou imminent (Gr > 70).

⊕ Avantages : prend en considération les phrases de prudence ; le danger du procédé est pris
en compte dans la détermination d’un des facteurs. Méthode adaptée pour l’évaluation des
risques de procédés dans les industries de chimie lourde.
θ Inconvénients : pas de différenciation entre les voies de pénétration ; exposition peu évaluée
(critères de fréquence, quantités, concentration, durée,… inexistants) ; non-respect des règles
de définition du risque et de son évolution.

Ces 5 méthodes reposent toutes sur la caractérisation du danger et l’estimation


qualitative ou semi quantitative de l’exposition, mais les variables servant à ces
caractérisations sont différentes d’une méthode à l’autre : critères généraux (fréquence et
quantité), critères spécifiques selon le type de risque étudié (risque par inhalation ou par
contact cutané) ou ont chacune leur originalité dans la caractérisation des dangers,
l’évaluation de l’exposition aux produits ou la définition du risque. La démarche que nous
souhaitons mettre en place, tout en s’inspirant de méthodes existantes, doit être adaptée et
applicable au milieu des laboratoires.

63
2ème PARTIE : CREATION D UNE METHODE D’
EVALUATION DES RISQUES CHIMIQUES
APPLICABLE EN LABORATOIRE

64
1. OBJECTIFS

Dans l’optique de maîtriser les risques chimiques dans les laboratoires, risques pour la
santé / la sécurité et l’environnement comme développé précédemment, deux objectifs
principaux sont fixés :

- créer et appliquer une méthode d’évaluation spécifique aux laboratoires de biologie


hospitaliers,

- mettre en place des actions et une organisation permettant de gérer efficacement les
risques chimiques.

En ce qui concerne la méthodologie d’évaluation, il est apparu nécessaire de se fixer


un certain nombre de règles à respecter pour que celle-ci soit cohérente, réaliste, facile à
mettre en place et précise. Les exigences suivantes ont été fixées :
- Petit nombre de classes de danger.
- Séparation des produits CMR des autres produits, pour permettre la proposition de
règles spécifiques à la manipulation de ces substances.
- Prise en compte des dangers des produits liés à leurs potentialités d’effets
toxicologiques, physico-chimiques et environnementaux.
- Etude de tous les critères classiques d’évaluation de l’exposition (fréquence,
quantités, concentrations).
- Distinction des voies de pénétration préférentielles des produits dans l’organisme
(respiratoire, cutanée, orale).
- Utilisation de critères spécifiques à chaque voie de pénétration référencée.
- Quantification mathématique simple du risque (risque = danger × exposition) et
respect des 2 règles préconisées dans la méthode de B.MARTEL.
- Détermination des tâches élémentaires par laboratoire et définition in fine des
Groupes Homogènes d’Exposition (GHE).
- Appropriation rapide et facilitée de la méthode par les technicien(ne)s de laboratoire.

Concernant la mise en place d’actions participant à la gestion des risques chimiques, 3


objectifs principaux sont fixés dans une première phase :

65
- informer le personnel de laboratoire sur les dangers des produits qu’il manipule ;
cette information peut être orale (sous la forme de réunions de travail par exemple) mais doit
être complétée par une version écrite mise à la disposition des techniciens de laboratoire et du
personnel médical.

- former progressivement la majorité du personnel technicien aux risques chimiques


dans les laboratoires ; cette formation pour être complète et adaptée à tous les stagiaires
(cadres médico-techniques, techniciens et aides de laboratoire) devra être dispensée par un
groupe pluridisciplinaire et envisager les différentes activités et situations rencontrées par
chaque type de personnel de laboratoire.

- identifier à l’issue de la première évaluation les éléments techniques,


organisationnels ou humains générateurs de risques sur lesquels des actions spécifiques
doivent être menées.

66
2. CREATION ET VALIDATION D’UNE METHODE D’
EVALUATION SPECIFIQUE

Il est décidé de suivre le modèle semi quantitatif utilisé dans de nombreuses autres
méthodes, car il présente certains avantages :
- Hiérarchisation naturelle et rapide des priorités.

- Bonne faisabilité (comparativement aux études quantitatives nécessitant des


prélèvements atmosphériques voire biologiques lourds, onéreux et longs).

- Connaissance personnelle de ce type de méthode pour l’avoir déjà mis en


place dans une autre entreprise.

- Simplicité d’application une fois les critères d’étude définis.

- Validité du modèle une fois défini.

Il a également été décidé de respecter les deux critères fondamentaux précédemment cités :

- « Prédominance du danger par rapport à l’exposition dans l’expression du


niveau de risque. »

- « Evolution du risque selon une fonction puissance plutôt que selon une
progression géométrique.

L’application de la méthode se déroule en trois étapes :


(1) Identification et caractérisation des dangers des produits chimiques utilisés.
(2) Détermination des critères d’étude de l’exposition et évaluation de l’exposition.
(3) Estimation des risques par croisement des dangers et de l’exposition.

67
2.1 Identification et caractérisation des dangers des produits
chimiques

Les dangers des produits chimiques sont liés à leurs propriétés toxicologiques (effets
sur la santé), physico-chimiques (explosibilité, inflammabilité et incompatibilités) et éco-
toxicologiques (effets sur l’environnement). Il est donc nécessaire dans un souci
d’exhaustivité de prendre en compte ces trois types de dangers.

De nombreuses informations sont disponibles sur les produits chimiques : pictogrammes de


danger, phrases de risque (R) et de prudence (S), propriétés physiques (point éclair,
pulvérulence, densité, tension de vapeur,…) et chimiques (structure chimique, coefficient de
partage, réactivité,…), Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP), Tableau des
Maladies Professionnelles, données toxicologiques sur l’animal, voire d’autres informations.

L’information réglementaire la plus facilement disponible est la fiche de données de


sécurité (FDS), obligatoire pour les produits dangereux, fournie par son fabricant et
synthétisant les informations utiles à connaître pour un produit. Nous avons donc choisi de ne
retenir que les informations tirées des FDS, à savoir essentiellement les phrases de risque
(PR). Y sont présentes les informations liées aux trois types de dangers définis, permettant de
ce fait de respecter une des exigences fixées. La liste des différentes phrases de risque est
présentée en annexe 1.

Les différentes phrases de risque ont été triées afin de les classer par type de danger, niveau
de danger, voie de pénétrations préférentielles et type de toxicité (aiguë ou chronique).

Les types de danger et voies de pénétration doivent permettre d’extraire les informations
suivantes :

- Concernant le danger toxicologique : danger d’effet local (noté Local),


danger d’effet systémique non CMR par voies respiratoire (Systémique Resp), cutanée
(Systémique Cut) ou Orale (Systémique Orale), danger d’effet Cancérigène (Systémique C),
Mutagène (Systémique M), Reprotoxique (Systémique R).

68
- Concernant le danger physico-chimique : danger d’incendie (Feu),
d’explosion (Exp), d’incompatibilités entre produits (Inc).

- Concernant le danger éco-toxicologique : danger pour l’environnement


aérien, terrestre et aquatique (noté Environnement).

Les niveaux de danger doivent donner une indication sur la sévérité des troubles en cas de
contact avec le produit chimique.

2.1.1 Effets sur la santé

Il a été décidé de ne définir pour ces effets que 3 niveaux de danger (au lieu des 5 ou 6
habituellement retrouvés dans les autres méthodes) :

- En niveau 1 sont regroupés les produits ou mélanges de danger faible ou modéré.

- En niveau 2 sont regroupés les produits ou mélanges dangereux.

- En niveau 3 sont présents les produits ou mélanges très dangereux.

Le tableau ci-dessous résume ce classement des dangers des produits.

Tableau 9 : algorithme d’identification des effets sur la santé

69
Effets sur la santé
Effets locaux

Type d'effet niveau 1 niveau 2 niveau 3

Irritation Brûlure ( L ) R36 R38 R66 R34 R37 R35 R41

Effets systémiques non CMR


Voie de pénétration niveau 1 niveau 2 niveau 3
R26 R32 R33 R39
Respiratoire ( S resp ) R20 R67 R23 R29 R31
R42 R48
Cutanée ( S cut ) R21 R24 R43 R27 R33 R39 R48

Orale ( S oral ) R22 R65 R25 R28 R33 R39 R48

Effets systémiques CMR

Type d'effet niveau 1 niveau 2 niveau 3

Cancérogène ( C ) -- R40 R45 R49

Mutagène ( M ) -- R68 R46

Reprotoxique ( R ) -- R62 R63 R64 R60 R61


Les produits CMR de niveau 3 correspondent aux produits C, M, R de catégorie 1 et 2
de la législation européenne.

Remarque : les produits n’ayant pas de phrases de risque, considérés comme non dangereux,
sont implicitement classés en niveau 0 et ne sont pas représentés dans ce tableau.

Les produits présentant un danger d’effet systémique CMR sont classés selon les mêmes
règles (3 niveaux croissants de danger) :

- Niveau 3 pour les produits CMR de catégorie 1 ou 2 CEE, c’est à dire


dont l’effet C, M ou R est certain ou probable chez l’Homme.
- Niveau 2 pour les produits CMR de catégorie 3 CEE, c’est à dire dont
l’effet C, M ou R est possible chez l’Homme.

70
- Le niveau 1 n’est pas utilisé pour les CMR, considérant que ces produits
sont justifiables d’un classement en niveau ≥ 2 dès lors que leur danger est précisé.

De plus, ces produits CMR seront identifiés à part sur les feuilles de résultats afin d’être sûr
de leur appliquer les règles d’utilisation et de prévention qui s’imposent.

Afin de respecter le critère de croissance du risque selon une fonction puissance, il a été
niveau de danger
décidé de faire varier le danger selon une fonction puissance (10 ). Le risque
n’étant que le résultat du produit du danger et de l’exposition, il variera également selon une
fonction puissance.
Ainsi, l’échelle des dangers variera de 10 0 = 1 (produit non dangereux) à 10 3 = 1000 (produit
très dangereux).
Ce classement attribue donc à chaque produit 7 types de danger différents :
- effet local
- effet systémique non CMR par voie respiratoire
- effet systémique non CMR par voie cutanée
- effet systémique non CMR par voie orale
- effet systémique Cancérogène
- effet systémique Mutagène
- effet systémique Reprotoxique

Un niveau de danger global, niveau maximum des 7 types de danger d’effets sur la santé, est
attribué à chaque produit afin de hiérarchiser les dangers des produits chimiques référencés.
Ainsi dans la suite de ce rapport un produit de niveau de danger 2 correspond à un produit
dont le niveau de danger maximum (sur les 7 attribués) est 2, de même pour un niveau 0, 1, 3.

2.1.2 Autres effets

Les propriétés physico-chimiques et environnementales des produits ont été classées


en deux niveaux de danger (classement binaire de type oui / non). Le but dans ce cas n’est pas
d’avoir une information très précise sur ces dangers car les mesures de prévention et
protection à proposer dépendent de services différents (Service Sécurité Incendie notamment)
ou ne rentrent pas dans le cadre de cette étude préliminaire (les risques liés aux produits

71
dangereux pour l’environnement ne sont pas envisagés actuellement mais feront l’objet d’une
étude ultérieure).
Aux 7 types de danger toxicologique s’ajoutent donc 3 types de danger physico-chimiques
(feu, explosion et incompatibilités) et un type de danger environnemental.

Tableau 10 : algorithme d’identification des effets physico-chimiques et


environnementaux

Effets physico-chimiques et environnementaux


Dangers physico-chimiques

Niveau 0 Niveau 1
F - Feu -- R7 R8 R11 R12 R15 R17 R18 R30
R1 R2 R3 R4 R5 R6 R9 R16 R18
E - Explosion --
R19 R44
S - Stabilité -- R14 R29 R31 R32

Dangers environnementaux
Niveau 0 Niveau 1
R50 R51 R52 R53 R54 R55 R56 R57
Environnement --
R58 R59

Si l’on prend l’exemple du persulfate d’ammonium pour appliquer cet algorithme de danger,
sa FDS donne les phrases de risque R8, R22, R36/37/38, R42/43. Son classement de danger
sera donc, en fonction du tableau :
- niveau 0 Environnemental,
- niveau 1 Feu,
- niveau 0 Explosion,
- niveau 0 Incompatibilités,
- niveau 2 Local,
- niveau 3 Systémique Respiratoire,
- niveau 2 Systémique Cutanée,
- niveau 1 Systémique Orale,
- niveau 0 Systémique Cancérogène,
- niveau 0 Systémique Mutagène,
- niveau 0 Systémique Reprotoxique.

72
Ce produit possède donc selon notre classification un niveau de danger global de 3 ; il
présente un danger potentiel à la fois physico-chimique et toxicologique avec des effets
locaux et systémiques.

Les autres étapes de la méthode (évaluation de l’exposition et des risques) ne


concernent que les effets toxicologiques ; les produits présentant des dangers physico-
chimiques ou environnementaux ne font pas l’objet d’étude ultérieure de quantification
précise des risques. Les informations concernant les dangers physico-chimiques sont
transmises au service sécurité incendie et celles sur les dangers environnementaux sont prises
en compte dans la synthèse de l’évaluation rendue à chaque laboratoire (recommandations des
précautions à prendre pour le rejet correct de ces produits).

2.2 Détermination des critères d’évaluation de l’exposition


L’étude de l’exposition aux produits chimiques doit prendre en considération plusieurs
variables liées aussi bien au matériel, aux moyens de protection qu’à la personne.
La synthèse des méthodes existantes a permis de retenir les critères importants pour notre
étude, que nous séparerons en deux types :

2.2.1 Critères d’exposition

→ Fréquence de manipulation, quantités manipulées, concentration des produits manipulés.


Chacun de ces critères comprend 3 niveaux (pour rester homogène par rapport au nombre de
niveaux de danger), réparti comme suit :

 Fréquence :
- quelques fois par an ou par mois = coté 1.
- quelques fois par semaine = coté 2.
- tous les jours = coté 3.

 Quantités :
- faibles (< au mL) = coté 1.
- moyennes (de 1 mL à 100 mL) = coté 2.
- importantes (> 100 mL) = coté 3.

73
Remarque 1 : ces valeurs ne sont sans doute pas adaptées à d’autres activités que celle des
laboratoires de biologie hospitalière ; elles ont ici été définies avec ces seuils car elles
correspondent à trois façons de travailler différentes, génératrices de risques d ‘importance
variable :

- les petites quantités (inférieures au mL généralement) sont manipulées à la


pipette et n’exposent que très faiblement le technicien au produit (protection par
l’embout plastique),

- les quantités intermédiaires (quelques mL ou dizaines de mL) sont généralement


manipulées dans des éprouvettes, béchers, erlens,… qui exposent donc le
manipulateur de façon plus importante que dans le premier cas,

- les quantités supérieures (plusieurs centaines de mL et au-delà) sont manipulées


dans des bouteilles , flasques, vasques, bidons et sont une source d’exposition
importante (lors des remplissages, vidanges voire renversements accidentels).

Ces seuils seraient donc sans doute à adapter pour l’usage de cette méthode dans un domaine
d’activité différent (cas des industries chimiques par exemple où la plus faible quantité
manipulée correspond à des dizaines de litres).

Remarque 2 : s’il s’agit d’un produit solide, les quantités (en grammes) sont assimilées à des
volumes (en mL) en considérant la densité des produits solides égale à celle de l’eau.

 Concentration :
Les concentrations sont exprimées en pourcentage (% vol / vol), c’est à dire volume de
produit pur (mL) dans 100 mL de solution. S’il s’agit d’un produit solide dissous, le produit
est assimilé à un liquide de densité égale à l’eau (1gr / mL).
Par exemple, une poudre présente en quantité 17 g dans une solution de 1l est assimilée à un
liquide présent en quantité 17 mL ; sa concentration sera donc 1,7 mL dans 100 mL soit 1,7%.

74
Deux cas différents sont considérés :

1. Cas des préparations effectuées dans le laboratoire :


Les mélanges préparés dans le service ne possèdent pas de FDS ; pour pouvoir évaluer leurs
dangers en fonction des concentrations, les règles suivantes sont appliquées :

a. « Une substance très Toxique (T+) ou Toxique (T) n’est prise


en compte que si sa concentration est ≥ 0.1% en volume ».

En pratique, si un mélange contient une ou plusieurs substances T+ (ou T) en concentration ≥


0,1% en volume, ce mélange doit être étiqueté T+ (ou T).
Les phrases de risque (PR) à attribuer aux mélanges sont la somme de toutes les phrases de
risque de chacune des substances (effets considérés additifs), exception faite des cas suivants :
- Lorsque deux ou plusieurs substances ont un danger
toxicologique par voie respiratoire (R22 : nocif par inhalation – R23 : toxique par inhalation -
R26 : très toxique par inhalation), n’attribuer au mélange (comme danger toxicologique par
voie respiratoire) que la PR correspondant au danger maximal pour cette voie.
Ex : deux substances A (R20 – 1.5%) et B (R23 – 2%) mélange R23.

- Lorsque deux ou plusieurs substances ont un danger


toxicologique par voie cutanée (R21 : nocif par contact avec la peau – R24 : toxique par
contact avec la peau - R27 : très toxique par contact avec la peau), n’attribuer au mélange
(comme danger toxicologique par voie cutanée) que la PR correspondant au danger maximal
pour cette voie.
Ex : deux substances C (R24– 6,5%) et D (R27 – 4%) mélange R27.

- Lorsque deux ou plusieurs substances ont un danger


toxicologique par voie orale (R22 : nocif par ingestion – R25 : toxique par ingestion - R28 :
très toxique par ingestion), n’attribuer au mélange (comme danger toxicologique par
ingestion) que la PR correspondant au danger maximal pour cette voie.
Ex : deux substances E (R22– 5%) et F (R28 – 7%) mélange R28.

75
Attention : Cette règle est aussi valable pour les composés Cancérigènes (C), Mutagènes (M)
et Reprotoxiques (R) dont les pictogrammes de danger ne diffèrent pas des autres produits
toxiques mais non CMR (T+ ou T).

b. « Une substance Nocive (Xn), Corrosive (C) ou Irritante (Xi)


n’est prise en compte que si sa concentration est ≥ 1% en
volume ».

En pratique si un mélange contient une ou plusieurs substances Xi et/ou C et/ou Xn en


concentration ≥ 1% en volume, ce mélange doit être étiqueté Xn et/ou C et/ou Xi et comporter
toutes les phrases de risque précisant les dangers irritatifs, corrosifs et/ou nocifs de ces
produits.

Ex : deux substances A (étiquetée C corrosive) et B (étiquetée Xn nocive) sont mélangées


dans de l’eau aux concentrations : (R35 - 1,2% pour A), (R20/22 – 1,8% pour B) ; ce mélange
doit être étiqueté C et Xn et comporter les phrases de risque R20/22, R35.

2. Cas des acides dilués (préparations commerciales ou solutions


acides diluées préparées au laboratoire) :
Pour certains acides, la réglementation européenne ou les fiches techniques de l’INRS
indiquent les seuils de concentration au dessous desquels les pictogrammes de danger et les
phrases de risque à attribuer à chacun d’entre eux changent.

Les acides justifiant de ce classement dans notre méthode sont les suivants :

• acide acétique (solutions aqueuses)


- conc.≥ 90% C ; R35
- 25% ≤ conc. < 90% C ; R34
- 10% ≤ conc. < 25% Xi ; R36/38
- conc.< 10% ; rien

76
• acide chlorhydrique (solutions aqueuses)
- conc. .≥ 25% C ; R34-37
- 10% ≤ conc. < 25% Xi ; R36/37/38
- conc.< 10% rien

• acide fluorhydrique (solutions aqueuses)


- conc.≥ 7% T+ et C ; R26/27/28-35
- 1% ≤ conc. < 7% T et C ; R23/24/25-34
- 0.1% ≤ conc. < 1% Xn ; R20/21/22-36
- conc.<0.1% rien

• acide formique (solutions aqueuses)


- conc.≥ 10% C ; R ??
- 2% ≤ conc. < 10% Xi ; R ??
- conc.<2% rien

• acide nitrique (solutions aqueuses)


- conc.≥ 70% O et C ; R8-35
- 20% ≤ conc. < 70% C ; R35
- 5% ≤ conc. < 20% C ; R34
- conc.<5% rien

• acide peracétique
- conc.≥ 25% C et N ; R20/21/22-35-50
- 10% ≤ conc. < 25% C ; R20/21/22-35
- 5% ≤ conc. < 10% C ; R34
- 1% ≤ conc. < 5% Xi ; R36/37/38
- conc.<1% rien

• acide perchlorique (solutions aqueuses)


- conc.≥ 50% O et C ; R 5-8-35
- 10% ≤ conc. < 50% C ; R 34

77
- 1% ≤ conc. < 10% Xi ; R 36/38
- conc.<1% rien

• acide sulfurique (solutions aqueuses)


- conc.≥ 15% C ; R35
- 5% ≤ conc. < 15% Xi ; R36/38
- conc.< 5% ; rien

• acide trichoroacétique
- conc. ≥ 10 C ; R35%
- 5% ≤ conc. < 10% C ; R34
- 1% ≤ conc. < 5% Xi ; R36/37/38
- conc.< 1% rien

• acide trifluoroacétique
- conc. ≥ 25% C ; R20-35-52/53
- 10% ≤ conc. < 25% C ; R20-35
- 5% ≤ conc. < 10% C ; R34
- 1% ≤ conc. < 5% Xi ; R36/38
- conc.< 1% rien

• acide cyanhydrique
- conc. .≥ 25% T+ et N ; R26/27/28-50-53
- 7% ≤ conc. < 25% T+ et N ; R26/27/28-51-53
- 2.5% ≤ conc. < 7% T et N ; R23/24/25-52-53
- 0.25% ≤ conc. < 1% Xn ; R20/21/22-52-53
- 0.1% ≤ conc. < 0.25% Xn ; R20/21/22
- conc.<0.1% rien

Finalement, les deux critères « fréquence » et « quantité de produit » sont réunis en un critère
dit critère « d’exposition potentielle », synthèse des critères d’exposition choisis.
Ce critère final s’obtient dans notre cas comme suit :

78
« exposition potentielle » = 0,1 × « fréquence » × « quantité de produit ».

Ce critère varie de 0,1 (produit manipulé rarement en faibles quantités) à 1* (produit


manipulé tous les jours en quantités importantes) selon le tableau suivant:

Fréquence Quantité produit pur équivalente Exposition


1 1 0,1
1 2 0,2
1 3 0,3
2 1 0,2
2 2 0,4
2 3 0,6
3 1 0,3
3 2 0,6
3 3 1*

* Remarque : calcul mathématiquement faux mais résultat assimilé à une exposition


maximale.

2.2.2 Critères de protection

L’étude des dangers précise la ou les voies de pénétration préférentielles des toxiques, il est
donc important que l’exposition étudie les moyens de protection visant à réduire l’exposition
par ces voies de pénétration. De ce fait, il a été décidé de prendre en compte les critères
suivants :

 Protection vis à vis de la voie cutanée :


- Gants adaptés = coté 10-2.
- Crème barrière = coté 10-1.
- Pas de gants = coté 100.

 Protection vis à vis de la voie oculaire :

79
- Lunettes de sécurité = coté 10-2.
- Vitre de Sorbonne baissée = coté 10-1.
- Pas de protection oculaire = coté 100.

Remarque : la voie oculaire n’est pas considérée dans les niveaux de danger car très peu de
phrases de risque s’y réfèrent spécifiquement (essentiellement la PR R41) ; nous avons
considéré que tout produit susceptible d’entraîner des effets locaux par voie cutanée devait
également être étudié vis à vis de la voie oculaire, d’où la quantification de l’efficacité de
protection vis à vis de cette voie et sa prise en compte pour l’établissement d’un indice de
risque.

 Protection vis à vis de la voie respiratoire :


- Sorbonne aux normes, utilisée de manière correcte = coté 10-2 .
- Sorbonne non aux normes, sorbonne aux normes mais utilisée de
manière incorrecte (vitre levée), aspiration locale = coté 10-1.
- Climatisation ou rien = coté 100.

Remarque 2 : ne sont considérées comme moyen de protection collective que les sorbonnes
car elles constituent l’essentiel (et souvent unique) moyen de protection utilisé dans les
laboratoires pour se protéger des produits chimiques dangereux.

Ces trois derniers critères évoluent également selon une fonction puissance, comme les
niveaux de danger. Le choix de cette fonction (de 10-2 = 0,01 à 10 0
= 1) a été fait pour
respecter la règle d’évolution du risque selon une fonction puissance.
Dans un souci de simplification, le niveau de protection pour chacune des voies de
pénétration étudiées sera noté 2, 1 ou 0 lors de l’enregistrement des données même si leur
poids dans l’attribution d’un indice de risque est bien celui indiqué ci-dessus de 10 (-2, -1 ou 0) .

2.3 Estimation du risque

Finalement 10 indices de risque (IR) sont calculés pour chaque type d’effet considéré et pour
chaque voie de pénétration possible :

80
→ un IR d’effet local par voie oculaire (IR local oculaire)
→ un IR d’effet local par voie cutanée (IR local cutané) à type d’irritation ou brûlure
→ un IR d’effet systémique non CMR par voie respiratoire (IR systémique
respiratoire)
→ un IR d’effet systémique non CMR par voie cutanée (IR systémique Peau)
→ deux IR d’effet systémique cancérogène (C) par voies respiratoire (IR C
Respiratoire) et cutanée (IR C cutanée)
→ deux IR d’effet systémique mutagène (M) par voies respiratoire (IR M
Respiratoire) et cutanée (IR M cutanée)
→ deux IR d’effet systémique reprotoxique (R) par voies respiratoire (IR R
Respiratoire) et cutanée (IR R cutanée).

Chaque Indice de Risque (d’un effet par une voie de pénétration) s’obtient de la même
manière :

Indice de Risque = " Niveau de Danger " × " Exposition potentielle " × " Indice de protection ".

Exemple : pour un produit pur de niveau 2 de danger d’effet systémique non CMR par voie
respiratoire, manipulé tous les jours en quantités faibles, sous une sorbonne utilisée de
manière non correcte (vitre non baissée), l' IR systémique respiratoire vaudra :

IR systémique respiratoire = 10² × 0,1 × 3 × 1 × 10-1 = 3.


Fréquence Quantités
élevée faibles
Niveau de danger Protection
d’effet systémique respiratoire
par voie respiratoire
Exposition potentielle

Le tableau 11 précise chaque indice de risque en fonction du niveau de danger des produits et
des niveaux de chacun des deux critères d’exposition (fréquence et quantités). Les voies de
pénétration et le type de protection (respiratoire ou cutanée) n’y sont pas précisés car le
modèle est valable quelle que soit la voie de pénétration.

81
Tableau 11 : grille de calcul des indices de risque en fonction des conditions d’exposition
Indice de
Danger Quantité Fréquence Exposition EPIC
Risque
0,01 0,01
1 0,1 0,1 0,1
1 1
0,01 0,02
1 2 0,2 0,1 0,2
1 2
0,01 0,03
3 0,3 0,1 0,3
1 3
0,01 0,02
1 0,2 0,1 0,2
1 2
0,01 0,04
10 2 2 0,4 0,1 0,4
1 4
0,01 0,06
3 0,6 0,1 0,6
1 6
0,01 0,03
1 0,3 0,1 0,3
1 3
0,01 0,06
3 2 0,6 0,1 0,6
1 6
0,01 0,1
3 1 0,1 1
1 10
0,01 0,1
1 0,1 0,1 1
1 10
0,01 0,2
1 2 0,2 0,1 2
1 20
0,01 0,3
100 3 0,3 0,1 3
1 30
0,01 0,2
1 0,2 0,1 2
1 20
2
0,01 0,4
2 0,4 0,1 4
1 40

82
Indice de
Danger Quantité Fréquence Exposition EPIC
Risque
0,01 0,6
2 3 0,6 0,1 6
1 60
0,01 0,3
1 0,3 0,1 3
1 30
100
0,01 0,6
3 2 0,6 0,1 6
1 60
0,01 1
3 1 0,1 10
1 100
0,01 1
1 0,1 0,1 10
1 100
0,01 2
1 2 0,2 0,1 20
1 200
0,01 3
3 0,3 0,1 30
1 300
0,01 2
1 0,2 0,1 20
1 200
0,01 4
1000 2 2 0,4 0,1 40
1 400
0,01 6
3 0,6 0,1 60
1 600
0,01 3
1 0,3 0,1 30
1 300
0,01 6
3 2 0,6 0,1 60
1 600
0,01 10
3 1 0,1 100
1 1000

Situation acceptable
Situation nécessitant une évaluation complémentaire
Situation inacceptable

83
L’échelle des indices de risque varie de 0,01 (risque le plus faible) à 1000 (risque le plus
élevé), de manière exponentielle, en fonction de l’évolution du danger et du niveau de
protection.

- Les situations donnant lieu à un indice de risque < 4 (couleur verte) sont
considérées comme génératrices d’un risque acceptable.
- Les situations donnant lieu à un indice de risque ∈ [4 ; 40 [ (couleur orange)
correspondent à une zone intermédiaire d’acceptation du risque sous réserve de
précautions appropriées ; ces situations peuvent nécessiter une évaluation
complémentaire.
- Les situations donnant lieu à un indice de risque ≥ 40 sont considérées comme
génératrices de risque inacceptable (couleur rouge).

Les seuils d’acceptabilité et d’inacceptabilité ont été fixés par le jugement de chaque situation
par le groupe de travail (médecins du travail, pharmacien toxicologue, ingénieur hygiène -
sécurité - environnement).

Fourchette de valeurs possibles des indices de risque selon la méthodologie créée :

10-2 10-1 4.100 4.101 102 103

Zone d’acceptabilité Zone Zone d’inacceptabilité


d’incertitude

Les situations ne pouvant pas donner lieu au calcul d’un indice de risque (risque d’émanation
en sortie d’une chromatographie gaz, évaporateur, risque de bris de bouteille de solvant, …)
sont automatiquement classées dans la zone orange, sans indice de risque, indiquant qu’une
évaluation complémentaire, au cas par cas et par d’autres méthodes, est requise.

84
3. DISCUSSION

3.1 Identification et hiérarchisation des dangers

3.1.1 Critères d’évaluation des dangers des produits

Les phrases R

Il existe beaucoup de facteurs qui peuvent être pris en compte pour évaluer le danger
des produits chimiques ; ainsi on peut s’intéresser à leur forme physico-chimique, leur mode
de pénétration dans l’organisme, leur DL50 et/ou CL50, leurs propriétés toxiques, irritantes et
caustiques, cancérogènes et mutagènes, leurs VLEP.... C’est certainement ce qu’il faut réaliser
lorsqu’on s’intéresse à un produit en particulier et que l’on désire en avoir une approche
détaillée. Ici l’objet de notre travail était de trouver un moyen de hiérarchiser rapidement les
dangers de nombreux produits pour lesquels toutes ces informations ne sont pas toujours
disponibles.
Afin de faciliter la première étape de l’évaluation des risques, le choix a donc été fait
de ne s’intéresser qu’aux phrases de risques (phrases R présentes dans les FDS, rubrique 15 et
informations de la rubrique 11) des produits concernés. Les phrases en R précisent en effet le
type et l’importance du danger des produits et permettent ainsi une hiérarchisation simple des
dangers. Leur facilité d’accès (sites Internet des fournisseurs) et leur simplicité de classement
(dans l’algorithme des dangers) permet une appropriation de la méthode par les personnels de
laboratoires. Il faut noter que deux des méthodes étudiées [28, 92] utilisent également les
Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP) dans la caractérisation des dangers des
produits ; une seule enfin [28] prévoit l’utilisation d’autres données toxicologiques en cas
d’absence de toute autre source d’information sur les produits.
N’utiliser que les phrases R présente cependant un inconvénient puisque seules les
FDS indiquent les phrases R des produits ; lorsque la FDS n’est pas disponible, la méthode
attribue alors par précaution un niveau de danger important (niveau 2) au produit, lequel n’est
pas forcément justifié. Le recours aux autres sources d’information citées ci-dessus (VLEP,
données toxicologiques) pourrait peut être pallier à cet inconvénient pour les rares produits
dont la FDS n’est pas disponible.

85
3.1.2 Classement par type d’effet et voie de pénétration

Les objectifs du classement des phrases R sont de mettre en évidence rapidement les
dangers des produits ; la classification par type d’effet (local, systémique en fonction de la
voie de pénétration, C, M ou R), qui est l’apport original de notre méthode, est un moyen
rapide pour identifier le danger d’un produit et mettre en œuvre la prévention adaptée. C’est
d’autant plus important que celle-ci met en exergue les produits CMR auxquels s’applique
une législation particulière. Seule une des autres méthodes étudiées (B.Martel) distingue
différents types d’effet (mais pas les effets CMR qui sont étudiés dans la toxicité chronique)
et de façon peut être trop détaillée pour être facilement appropriable. La méthode OHB-
Rhodia distingue elle aussi les CMR par une classe spécifique « X » mais pas les autres types
d’effets ; les critères considérés (durée d’exposition, indice de dilution, indice de
confinement) ne nous paraissent pas par ailleurs prendre en compte les différentes
composantes de l’exposition. Les autres méthodes classent les phrases R dans une seule
catégorie « effet sur la santé sans distinction de types ».

La méthode créée (notée méthode CHU dans la suite de ce rapport) indique aussi la
voie de pénétration des produits ce qui permet dès la phase d’identification des dangers
d’avoir une connaissance des conditions d’utilisation à respecter. Trois voies ont été
identifiées (respiratoire, cutanée, orale) dont deux surtout sont prépondérantes dans le cadre
professionnel : les voies respiratoire et cutanée (la voie orale correspondant plutôt aux
situations accidentelles ou suicidaires). Cette distinction est d’autant plus importante que
souvent la voie de pénétration cutanée est négligée alors qu’elle entre en jeu pour une grande
partie des produits fréquemment utilisés en laboratoire notamment les solvants.

3.1.3 Attribution d’un niveau de danger aux phrases R

Phrases R indiquant un danger pour la santé

Il s’agit de 36 phrases R indiquant un danger pour la santé humaine ; elles sont


classées différemment en fonction des méthodes existantes et surtout en plusieurs niveaux que
nous avons regroupés de la façon suivante pour pouvoir comparer notre classification aux
autres existantes :

86
Tableau 12 : phrases R indiquant une toxicité locale

INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 36 1 2 2 2 2
R 38 1 2 2 2 2
R 66 1 2 2 2 2
R 34 2 3 3 3 3
R 37 2 2 3 3 3
R 35 3 4 4 4 4
R 41 3 4 3 4 3

L’intérêt de notre méthode réside dans le classement distinct des produits pouvant
entraîner des effets locaux de ceux responsables d’effets systémiques. Cette distinction nous a
permis d’établir une gradation entre les irritants considérant qu’un irritant respiratoire (R 37)
est plus dangereux qu’un irritant cutané ou ophtalmologique (R 36 ou R 38) comme le font
toutes les méthodes sauf celle de l’INRS qui classe les différents irritants au même niveau de
danger. Cette distinction se justifie du fait des pathologies existantes liées à l’inhalation
importante d’un produit irritant pour les voies respiratoires (toux, irritation mais aussi
possible syndrome de Brooks et asthme chronique).
Pour les corrosifs responsables de brûlures, notre classification est sensiblement conforme aux
autres méthodes hormis la phrase R 41 (risque de lésions oculaires graves) à laquelle
correspond dans notre méthode un niveau de danger maximal ; seul un des auteurs [64]
accorde à cette phrase de risque un niveau de danger maximal. Ce choix se justifie par la
gravité d’une brûlure oculaire et les moyens faciles de s’en prémunir. Il nous a paru important
de mettre en exergue ce type de produit pour pouvoir informer des mesures de protection
nécessaires et de la conduite à tenir en cas de projection accidentelle.

87
Tableaux 13 : phrases R indiquant une toxicité systémique

Toxicité systémique par voie pulmonaire

INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 20 1 3 2 2 2
R 67 1 3 2 2 2
R 23 2 4 3 3 3
R 29 2 4 - 3 3
R 31 2 4 - 3 3
R 26 3 5 4 4 4
R 32 3 5 - 4 4
R 42 3 3 4 4 4

La gradation des phrases R est la même dans toutes les méthodes sauf en ce qui
concerne la R 42. Celle ci désigne les produits sensibilisants respiratoires. Ainsi la méthode
CHU considère qu’il s’agit d’un niveau de danger maximal du fait des conséquences cliniques
et professionnelles très importantes que peut entraîner le déclenchement d’un asthme
professionnel. Les autres méthodes (hormis l’INRS) lui attribuent un niveau de danger
important (plus important que pour les sensibilisants cutanés) sans lui attribuer le niveau
maximal réservé aux produits très toxiques ou CMR.
Les phrases R 29, R 31 et R 32 faisant référence à des incompatibilités chimiques ne sont pas
toujours classées.

Toxicité systémique par voie cutanée

INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 21 1 3 2 2 2
R 24 2 4 3 3 3
R 43 2 3 3 4 3
R 27 3 5 4 4 4

88
Concernant cette voie, le choix a été de ne pas classer la phrase R 43 dans les effets
locaux avec les irritants et les corrosifs ; en effet si la sensibilisation se fait par contact cutané,
il existe une réaction générale de l’organisme qui peut se révéler en cas de contact ultérieur
avec une molécule identique ou apparentée par voie systémique et entraîner une réaction
allergique systémique.

La seule différence se fait encore sur la phrase R 43 en ce qui concerne le niveau de


danger attribué. La méthode CHU lui attribue un niveau de danger intermédiaire (corroborant
ainsi les méthodes OHB, Rhodia et UIC : [28, 90]) du fait de conséquences cliniques
différentes que pour un sensibilisant respiratoire. L’INRS [92] et B. MARTEL [64]
regroupent sensibilisants respiratoires et cutanés dans un seul et même niveau de danger tout
en ne leur accordant pas la même priorité (B.MARTEL considère les sensibilisants comme
des produits de niveau de danger équivalent à des produits très toxiques). Il est donc difficile
d’attribuer un niveau de danger à ces produits, lesquels sont rarement identifiés par les
phrases R42 ou R43. Il faut notamment se rappeler qu’une allergie peut apparaître avec tous
les produits en fonction de leur utilisation et du terrain individuel du salarié.

Toxicité systémique par voie orale

INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 22 1 3 2 2 2
R 65 1 3 2 2 2
R 25 2 4 3 3 3
R 28 3 5 4 4 4

Il n’existe aucune différence de gradation avec les autres méthodes existantes. Dans le
cadre professionnel cette voie de pénétration ne peut qu’être accidentelle et est plus
anecdotique.

Phrases R indiquant une toxicité systémique pour toutes les voies de pénétration

89
INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 33 3 3 3 4 4
R 39 3 4 ou 5 4 4 4
R 48 3 4 ou 5 3 ou 4 3 ou 4 3 ou 4

La phrase R 39 concerne des effets irréversibles mais se réfère à une toxicité aiguë.
C’est le cas du méthanol dont l’effet est de détruire le nerf optique. Elle est toujours associée
aux phrases R26/27/28 ou R23/24/25 qui indiquent la voie de pénétration concernée.

Les phrases R33 et R48 désignent des produits que l’organisme ne métabolise que lentement
et qui, si l'exposition se répète, peuvent s’accumuler dans l’organisme atteignant ainsi des
taux toxiques (exemples : dérivés des éléments lourds tels que le plomb, amides…). Le
danger potentiel de ces produits justifie leur cotation en niveau de danger maximal et c’est le
cas dans la majorité des méthodes sauf pour l’INRS [92, 93] qui leur attribue un niveau
moindre de danger.

Ces phrases (notamment R48 et R39) peuvent être associées à une phrase de risque
concernant la voie de pénétration et le degré de toxicité (toxique par inhalation, très toxique
par inhalation donnent R 48/23 et R48/26…) ; selon la phrase de risque associée à R48 ou
R39, le libellé de danger du produit peut correspondre à « nocif : risques d’effets graves en
cas d’exposition prolongée », « toxique : risques d’effets graves en cas d’exposition
prolongée » ou « très toxique : risques d’effets graves en cas d’exposition prolongée ». De ce
fait, le niveau de danger attribué à ces produits par les différentes méthodes étudiées est
variable. Nous avons décidé par prudence de classer les produits comportant la phrase R48 ou
R39 en niveau de danger maximal. Une modification future pourrait prendre en compte les
phrases combinées pour remédier à cette surévaluation possible du danger.

90
Tableau 14 : phrases indiquant une toxicité CMR

INRS
Phrases CHU OHB-Rhodia Martel UIC
2004
R 40 2 3 3 3 3
R 62 2 3 3 3 4
R 63 2 3 3 3 4
R 64 2 3 3 3 4
R 68 2 3 - - -
R 45 3 4 X 5 5
R 46 3 4 X 4 5
R 49 3 4 X 5 5
R 60 3 4 X 4 5
R 61 3 4 X 4 5

Dans la méthode CHU les phrases R correspondants aux produits classés en catégorie
1 et 2 de la CEE se voient attribués le niveau de danger maximal (niveau 3). Les produits
classés en catégorie 3 de la CEE sont de niveau 2 de danger, cela permet d’identifier
facilement les produits auxquels s’appliquent la législation CMR, comme dans les méthodes
Rhodia et UIC : la méthode Rhodia met en exergue les CMR avec une classe spéciale X et la
méthode UIC attribue aux seuls CMR certains le niveau 5. Les autres méthodes
n’individualisent pas ces produits à réglementation particulière ; elles les classent parmi les
autres effets toxiques (INRS et Martel) ou leur donnent un niveau de danger moyen qui ne
met pas en avant l’importance de les identifier comme C, M, R (INRS).

Cependant pour des utilisateurs peu habitués à l’évaluation des dangers il faut veiller
au risque de confusion entre les niveau 2 et 3 de la méthode CHU et les catégorie 1 et 2 de la
CEE appelés CMR 1 et 2.

En conclusion, en dehors des différences liées au nombre de niveaux de danger


choisis selon la méthode, les phrases de risque sont globalement cotées de façon similaire
d’une méthode à l’autre. Les nuances proviennent surtout du choix de regrouper les CMR

91
dans une classe spécifique et de la distinction (ou pas) dans des niveaux de danger différents
des CMR de catégorie 1/2 et 3. Ainsi, un regroupement des niveaux de danger jugés
équivalents d’une méthode à l’autre a pu être proposé et est présenté ci-dessous.

CHU INRS 2004 OHB- Rhodia Martel UIC


0 1 1 1 1
1 2/3 2 2 2
2 4 3 3 3
3 5 4/5/X 4/5/ 4/5

Phrases R indiquant un danger environnemental et/ou physico-chimique

Les phrases R concernant les dangers physico-chimiques et celles concernant le


danger environnemental ont été classées selon un mode binaire (existence ou non d’un
danger) sans gradation d’intensité entre les phrases. Il s’agit d’une étape préliminaire de la
méthode d’identification des dangers qui s’est penchée prioritairement sur les dangers pour la
santé des salariés. Ces phrases feront l’objet dans le futur d’une classification plus élaborée.

3.1.4 Cas des préparations

Dans le cas où les produits étudiés sont des préparations réalisées dans le service, il
n’existe pas de FDS ; dans ce cas ce sont les FDS des substances rentrant dans la composition
de la préparation qui sont utilisées en prenant en compte la concentration de chacune d’entre
elles ; ceci permet d’éviter de surestimer le danger réel de la préparation.
Le choix de deux seuils de concentration en substances dangereuses (respectivement 0,1% et
0,5%) au dessous desquels les préparations sont considérées comme non dangereuses découle
de la réglementation ; les substances cancérogènes ou mutagènes ne sont réglementairement
prises en compte dans un mélange que si leur concentration est supérieure ou égale à 0,1%, ce
seuil est de 0,5% pour les substances reprotoxiques. Il a été décidé d’utiliser ces seuils en
élargissant le premier (0,1%) aux substances ayant un effet systémique non Cancérogène ou
Mutagène.

92
3.1.5 Du niveau de danger au calcul du risque

Afin de respecter le critère de croissance du risque selon une fonction puissance, il a été
décidé d’affecter au danger une fonction exponentielle 10niveau de danger. Un produit de danger
de niveau 1 sera coté 101=10, un produit de niveau 2 de danger 102=100 et un produit de
niveau 3 de danger 103=1000, de manière similaire à ce que propose un des auteurs [64].

3.2 Evaluation de l’exposition et des risques

Le choix d’utiliser une méthode d’évaluation semi quantitative, basée sur l’estimation
des risques pour la santé à partir de la quantification de plusieurs facteurs d’exposition, a été
fait pour les raisons suivantes :
- une estimation qualitative, fondée sur l’observation des dangers des produits
manipulés et sur l’édiction de règles générales de prévention du risque chimique, est
nécessaire comme préliminaire d’une évaluation des risques mais n’est pas suffisante comme
méthode d’évaluation. La directive 93/67/CEE du 20 juillet 1993 [24] énonce en effet
comme premier principe d’évaluation des risques la nécessité de prendre en compte les
éléments suivants : identification du danger, évaluation du rapport dose-réponse (le cas
échéant), évaluation de l’exposition et caractérisation des risques.
Une méthode qualitative ne permet pas une hiérarchisation naturelle des risques et n’évalue
pas l’exposition ou que très partiellement ; elle ne peut donc pas prétendre à une
caractérisation fine des situations à risque. Ce type d’évaluation n’a donc pas été retenu.

- une estimation quantitative des risques chimiques passe par la mesure de


concentrations (atmosphériques ou biologiques) de substances et leur comparaison aux
valeurs réglementaires ou indicatives de référence (Valeurs Limites d’Exposition
Professionnelle ou Indices Biologiques d’Exposition). Cette méthode, bien que soumise à
variabilités (dans l’échantillonnage et dans l’analyse), reste plus précise et plus adaptée aux
principes d’évaluation des risques puisque qu’elle constitue bien une évaluation (chiffrée) de
l’exposition permettant la caractérisation des risques.
Néanmoins, la lourdeur de cette démarche (choix du matériel d’échantillonnage, précautions à
prendre afin d’être représentatif de l’activité réelle, méthode d’analyse reconnue et validée par
des contrôles de qualité internes et externes, interprétation des résultats d’analyse) et son coût

93
empêchent sa mise en place de manière systématique pour tous les produits dangereux
répertoriés dans l’étape initiale d’évaluation (identification des dangers).
Le grand nombre et la diversité des produits manipulés dans les laboratoires de biologie d’un
hôpital (qui plus est universitaire donc incluant des laboratoires de recherche dont l’activité
est moins standardisable) ne rend pas réaliste ce type de démarche quantitative donc celle-ci
n’a pas été retenue en première intention ; son usage dans les situations d’interprétation
difficile est par contre intéressant et peut être d’une aide précieuse afin d’argumenter sur
l’acceptabilité d’un risque identifié lors de l’évaluation initiale ; elle constitue de plus une
obligation pour les substances classées C, M, ou R.

Ces inconvénients respectifs des méthodes qualitatives ou quantitatives nous ont donc orienté
vers une démarche intermédiaire, semi quantitative ; ce type d’évaluation se caractérise par
l’estimation de l’exposition à partir de facteurs d’exposition choisis comme discriminants
pour les activités étudiées.
Cette évaluation est complétée au besoin par une démarche quantitative pour les risques non
caractérisables par la méthode ou dont l’acceptabilité est difficile à apprécier.

Le choix des facteurs d’exposition à retenir afin d’estimer l’exposition est l’étape la plus
importante puisqu’elle conditionne le reste de l’évaluation ; l’exposition peut en effet être
étudiée à partir de plusieurs types de facteurs :
- liés au procédé ou à l’activité (quantité manipulées, fréquence et durée de
manipulation),
- liés à l’organisation (complexité du procédé, charge opérative, isolement du
procédé),
- liés aux moyens de protection (port et efficacité des moyens de protection
individuelle et collective),
- liés à des facteurs humains (respect des consignes de sécurité, formation).
Ces facteurs sont plus ou moins objectifs et faciles à quantifier (une charge opérative
identique ou un procédé de complexité similaire seront en effet cotés différemment d’une
entreprise à l’autre selon le type d’activité).

Le tableau suivant présente les facteurs d’exposition retenus et cotés dans chacune des 4
méthodes. Une des méthodes [93] présente deux niveaux d’évaluation (initiale et approfondie)
qui sont tous deux présentés ci-après.

94
Tableau 15 : comparaison des 5 méthodes d’ERS.
INRS version 1 Union des
INRS version Méthode
(hiérarchisation OHB Industries Bernard
2 (évaluation CHU
des risques Rhodia Chimiques MARTEL
des risques) Grenoble
potentiels) (UIC)
Identification
x x x x x x
des dangers
Fréquence de
x x x x
manipulation
Quantités
manipulées
x x x x
Durée
x x
d’exposition
Concentration
x x
des produits
Protection
collective
x x x x x
Protection
x x
oculaire
Protection
x x x
cutanée
Volatilité des
produits
x
Procédé x x
Isolement de
x
l’activité
Effectif /
charge de x
travail

On peut remarquer que certains facteurs sont systématiquement pris en compte


(identification des dangers, protection collective) alors que d’autres (Concentration des
produits, Protection oculaire, Volatilité des produits, Isolement de l’activité, Effectif / charge
de travail) sont spécifiques de chacune des méthodes.
Les critères classiques d’évaluation de l’exposition (fréquence et quantités) sont généralement
facilement accessibles en entreprise donc souvent utilisés. Ceux liés à l’utilisation des

95
protections collectives ou au port des protections individuelles nécessitent l’étude des
conditions réelles d’activité au poste de travail ; ils sont de ce fait plus rares car demandent
une évaluation plus poussée, plus longue même s’ils sont indispensables afin de caractériser
avec précision l’exposition. Enfin, l’étude des facteurs liés au procédé (isolement de l’activité,
complexité du procédé) répond sans doute davantage à une démarche globale d’évaluation des
risques et de gestion de la sécurité en entreprise.

C’est à partir de ces facteurs et des objectifs fixés par le groupe de travail qu’ont été définis
les critères à retenir pour estimer l’exposition du personnel de laboratoire aux produits
chimiques.

La Directive 93/67/CEE indique qu’une attention particulière doit être donnée, le cas échéant,
aux éléments suivants :
« - données d’exposition convenablement mesurées,
- quantité de substance,
- forme sous laquelle la substance est utilisée,
- catégories d’utilisation et degré de confinement,
- données relatives au procédé,
- propriétés physico-chimiques de la substance,
- modes d’exposition probable et potentielle d’absorption,
- fréquence et durée de l’exposition,
- type et taille des populations particulières exposées. »

La fréquence de manipulation et les quantités manipulées ont été retenues car ces
facteurs sont simples à obtenir, couramment utilisés et constituent des éléments objectifs
d’évaluation. Ces deux facteurs sont utilisés dans de nombreuses méthodes d’évaluation [63,
92, 30] comme critères d’estimation de la probabilité d’effet indésirable.

La durée de manipulation n’a pas été retenue car elle ne constitue pas un facteur
discriminant d’une activité de laboratoire à l’autre ; en effet, la majorité des dosages réalisés
dans les laboratoires nécessitent quelques dizaines de minutes à une demi-journée de travail,
les produits manipulés sont de ce fait tous utilisés pendant une durée à peu près similaire,
seule leur forme physique (solide ou liquide) et leur contenant change.

96
La concentration des substances (dans les mélanges aqueux ou dans les solutions de
travail) a été prise en compte dans l’étape d’identification des dangers donc n’est pas détaillée
ici.

L’étude de l’efficacité des moyens de protection collective (sorbonnes de laboratoire)


et individuelle (gants et lunettes) a été jugée indispensable du fait de la précision de
caractérisation des dangers : l’identification des dangers distingue les voies de pénétration des
produits dans l’organisme (respiratoire, cutanée, orale), il était donc nécessaire dans un but de
cohérence que l’exposition soit évaluée pour chacune de ces voies de pénétration. Les
protections respiratoire et cutanée ont donc été retenues, mais pas la voie orale car la
protection vis à vis de cette voie de pénétration consiste en le respect de mesures d’hygiène,
difficiles à quantifier car plus subjectives. La protection vis à vis de la voie de pénétration
oculaire a été décidée, déjà évaluée dans d’autres méthodes et correspondant à un risque non
négligeable pour le personnel de laboratoire (projections oculaires d’acides ou de bases
concentrés).

Les propriétés physico-chimiques des substances n’ont pas été retenues dans un but de
simplicité d’application de la démarche. La forme physique la plus utilisée dans les
laboratoires est la forme liquide, les produits solides (poudres) ne sont généralement utilisés
qu’en début d’activité et en quantités souvent minimes. De plus, les procédés de laboratoire
nécessitant un chauffage restent assez rares. Certaines méthodes [93] prennent en compte la
volatilité des produits dans l’estimation des risques par inhalation ; nous n’avons pas retenu ce
critère du fait des faibles quantités généralement manipulées et de la difficulté de valider la
méthode si ce critère était rajouté aux autres. Néanmoins, la volatilité influence certainement
les quantités de produits auxquelles est exposé le personnel et doit être prise en compte dans
l’étude de l’exposition.
Les éléments liés au procédé (complexité, isolement de l’activité, charge opérative,…) n’ont
pas non plus été considérés, ces critères étant plus adaptés à une analyse des risques en milieu
industriel (procédés complexes et générateurs de risques pour la sécurité) qu’en milieu
hospitalier.

Les facteurs ainsi retenus selon notre méthodologie ont été cotés pour certains
(fréquence et quantités) selon une progression géométrique et pour les autres (protection
collective, protection cutanée et protection oculaire) selon une progression exponentielle.

97
Fréquence et quantités sont généralement cotés de façon géométrique (3, 4 ou 5 classes de
niveaux croissant) dans la plupart des méthodes qui retiennent ces critères [93, 64] car la
quantité d’un produit à laquelle est soumis un salarié dans une journée peut être appréciée en
multipliant la quantité unitaire utilisée à chaque manipulation multipliée par le nombre de
manipulations quotidiennes (fréquence) ; il apparaît donc logique que ces facteurs soient
multiplicatifs dans l’estimation de l’exposition.
Les moyens de protection (spécialement collective mais aussi individuelle) diminuent eux
l’exposition du salarié par voie aérienne / cutanée de manière exponentielle. Des modèles
mathématiques permettent de prévoir la concentration atmosphérique prévisionnelle de
substance chimique selon l’efficacité de confinement lors de la manipulation. Les scores de
protection collective attribués dans notre démarche sont à peu près similaires à ceux donnés
par la méthode INRS. L’évolution des scores de protection cutanée et oculaire a été
déterminée de façon empirique et validée a posteriori par son application dans deux
laboratoires.
La priorisation des risques peut être effectuée par différentes approches ; certains
auteurs [93] indiquent trois démarches différentes (approche « agent chimique », « unité de
travail » ou « procédé »). D’autres [30] n’en retiennent que deux (par activités ou par
substances) en précisant que l’approche par activité est souvent recommandée car plus
efficace et plus simple à mettre en œuvre. C’est l’approche par activité (représentée par
chacun des dosages réalisés dans les laboratoires) qui a été retenue dans notre démarche, plus
réaliste que l’approche par substance du fait du très grand nombre de substances utilisées dans
les laboratoires de biologie.

Le risque s’obtient généralement dans ce type de démarche par le croisement des


sources de danger, de la probabilité d’événement et de la gravité des conséquences
potentielles ; la probabilité peut s’exprimer comme l’apparition d’un accident ou comme la
fréquence d’exposition à une source de danger, c’est cette deuxième expression qui a été
retenue dans notre méthode, conduisant à un calcul du risque comme suit :

‘Risque = danger x fréquence d’exposition x gravité des conséquences’

La gravité des conséquences est implicitement prise en considération dans le classement des
dangers des produits ; la séparation des produits ayant des propriétés toxiques ou corrosives
par exemple correspond à des propriétés intrinsèques (dangers) différentes de ces produits

98
mais se réfère bien à un type d’effet potentiel (de conséquences différentes) de chacun d’entre
eux, la gravité des conséquences est donc bien déjà appréhendée au niveau de l’étape de
caractérisation des dangers. Cette notion est de plus prise en compte dans la détermination des
seuils d’acceptabilité des risques, acceptabilité des conséquences potentielles d’un événement
sur la santé des salariés. Les CMR ne peuvent sans doute pas bénéficier de la même définition
du risque, leur manifestation n’étant pas reliée à un seuil de dose (effet stochastique).

La Directive européenne 93/67/CEE indique que « l’évaluation des risques aboutit à l’une
des conclusions suivantes :
- i) La substance ne pose pas de problème dans l'immédiat et ne demande pas à être
étudiée plus avant tant que des informations complémentaires ne sont pas
communiquées,
- ii) La substance pose un problème et l'autorité compétente décide quels sont les
renseignements complémentaires nécessaires pour réviser l'évaluation,
- iii) La substance pose un problème et des renseignements complémentaires doivent
être demandés immédiatement,
- iv) La substance pose un problème et l'autorité compétente doit immédiatement
faire des recommandations concernant la réduction des risques. »

Les méthodes étudiées caractérisent les risques selon 3 niveaux englobant implicitement les 4
conclusions possibles décrites ci-dessus :
- risque faible ou négligeable, ne nécessitant pas d’actions correctrices ou de
modification (1ère conclusion),
- risque modéré ou intermédiaire, nécessitant d’autres informations, un suivi
périodique et la mise en œuvre d’actions correctrices (2ème et 3ème conclusion),
- risque élevé, significatif ou inacceptable, demandant des mesures correctives
immédiates (4ème conclusion).
La plupart des méthodes caractérisent ces 3 niveaux de risque par le calcul (explicite ou
implicite) d’indices [93, 28, 64] ; d’autres [31] caractérisent la probabilité d’effets
indésirables en fonction de l’estimation (par modélisation) de concentrations atmosphériques
de polluants : selon que la concentration estimée est inférieure ou dépasse un certain
pourcentage de la valeur limite d’exposition du produit, le risque est supposé être négligeable,
modéré, significatif ou inacceptable.

99
Le calcul d’indices de risque a été retenu pour des raisons de simplicité et afin de pouvoir
comparer notre méthodologie aux démarches similaires ; il permet de plus une hiérarchisation
naturelle des risques, même si le jugement d’expert reste l’étape terminale de l’évaluation.

La validation des seuils d’acceptabilité du risque (risque acceptable, risque


intermédiaire ou à évaluer par d’autres méthodes, risque inacceptable) a été rendue possible
par la comparaison du niveau de risque attribué par certaines méthodes [93, 90] à la nôtre
pour des situations identiques (une situation étant définie par un produit de danger défini et
des conditions d’exposition également déterminées) ; des regroupements ont parfois dus être
formulés lorsque les facteurs d’exposition ou l’identification des dangers ne comprenaient pas
le même nombre de niveaux. Des hypothèses ont également dues être posées lorsque certains
facteurs d’exposition n’étaient pas pris en compte dans les méthodes étudiées (fréquence et
quantités dans la méthode UIC par exemple, moyens de protection dans la hiérarchisation des
risques potentiels de l’INRS par exemple).

Avec les réserves à émettre liées à ces hypothèses, les résultats sont assez similaires :
des situations identiques conduisent globalement à l’attribution par notre méthode d’un
niveau de risque similaire à celui donné par les autres méthodes étudiées. Pour quelques
situations, notre démarche semble être plus « sévère » (niveau de risque attribué supérieur)
mais le nombre de cas est négligeable. Cette similarité a permis une partie de la validation des
seuils d’acceptabilité des indices de risque, l’autre partie étant constituée par l’étude par
l’expert toxicologue de chacune des situations.

Un seuil unique d’inacceptabilité des risques a donc été défini (valeur de 40 selon
notre échelle des risques), quel que soit l’effet potentiel du produit étudié (effet local ou
systémique) et la voie de pénétration concernée (respiratoire, cutanée ou orale) ; on peut
critiquer l’existence d’un seuil « unique » quel que soit l’effet redouté (cancer ou brûlures
cutanées par exemple) mais l’attribution de seuils d’acceptabilité différents selon le type
d’effet rend difficile la lecture de l’évaluation et ne se justifie pas pédagogiquement. Le
jugement d’expert reste la règle dans la définition des situations devant faire l’objet de
mesures correctives ; deux situations de niveau de risque identiques mais se rapportant à deux
effets différents (toxicité par inhalation et effet local par exemple) seront ainsi justifiables de
conclusions et de propositions d’actions correctives spécifiques de la part du toxicologue,

100
permettant une deuxième hiérarchisation des risques plus fine et adaptée à la gravité de l’effet
redouté.

Cette méthodologie d’estimation des risques ne repose pas sur une modélisation
mathématique des expositions (en fonction de différents paramètres) ni sur une évaluation
quantitative réelle des concentrations atmosphériques de substances ; elle est donc
certainement moins juste et davantage soumise à incertitudes.
Une étude [63] a comparé les résultats respectifs d’évaluations des risques chimiques dans
plusieurs secteurs d’activité par trois méthodologies différentes : modélisation mathématique,
prélèvements atmosphériques suivis d’analyse, jugement d’expert ; les résultats indiquent une
assez bonne homogénéité dans la hiérarchisation des risques selon chacune des méthodes,
tendant à prouver que le modèle mathématique est relativement fiable. Bien qu’ayant encore
très peu de recul (3 laboratoires étudiés) dans la comparaison des résultats obtenus en
appliquant notre méthode ou par le jugement de l’expert toxicologue, la hiérarchisation des
risques semble assez similaire selon les deux démarches ; ceci autorise d’imaginer que le
calcul mathématique des indices de risques est cohérent. Cette validation de chaque
évaluation par l’expert permet également d’affiner progressivement le calcul des indices de
risque et la détermination des seuils d’acceptabilité.
Néanmoins, plusieurs incertitudes ou critiques peuvent être formulées dans la méthodologie
mise en place ; les évaluateurs pratiquent chaque étude de poste en tenant compte des
conditions a priori les plus défavorables (en terme d’exposition) pour le personnel mais il est
difficile de s’assurer que les conditions observées lors d’une évaluation ponctuelle sur le
terrain sont effectivement les plus défavorables et sont représentatives de l’activité réelle.
La méthode ne tient pas compte des expositions potentielles du personnel à des produits de
dégradation ou à des intermédiaires réactionnels lors des dosages. Ces expositions, bien que
probablement faibles (du fait des faibles quantités de produits utilisés et de l’absence
fréquente de chauffage des produits chimiques), sont nécessairement sous-évaluées car non
identifiées dans l’évaluation.

Une évaluation quantitative des expositions serait sans doute souhaitable pour
quelques situations (notamment celles ne permettant pas le calcul d’indices de risque) afin
d’avoir des éléments de comparaison avec les autres démarches possibles d’étude des risques.
Même si cette évaluation atmosphérique n’est que ponctuelle, elle permettrait de confirmer le
choix des seuils d’acceptabilité des risques.

101
D’autres méthodes [93] bénéficient d’un recul plus important avec un nombre d’évaluations
conséquent dans divers secteurs d’activité et leur comparaison avec les recommandations de
groupes d’experts ; la méthodologie mise en place au CHU de Grenoble est aujourd’hui trop
récente pour pouvoir être validée définitivement ; seule son application dans l’ensemble des
laboratoires de l’hôpital de Grenoble voire dans d’autres hôpitaux permettra de valider les
choix faits par le groupe de travail. De plus, son application par d’autres personnels
(notamment le personnel technicien) est nécessaire, elle permettra de s’assurer de sa
compréhensibilité par le plus grand nombre et de sa cohérence méthodologique.

102
3ème PARTIE : APPLICATION DANS LES
LABORATOIRES

103
L’application de la méthode créée au sein de plusieurs laboratoires de l’Hôpital de Grenoble
permet de répondre à plusieurs objectifs :
- Valider les critères méthodologiques choisis afin de pouvoir les adapter si besoin en
fonction des premiers résultats obtenus.
- Connaître les éléments sur lesquels doivent en priorité porter la prévention et les
actions de formation ou d’information.
- S’assurer de l’applicabilité pratique de la démarche au sein du groupe de travail :
qualité pédagogique, facilité d’appropriation par le personnel, aisance d’utilisation
quotidienne, compréhension générale.
- Disposer d’une analyse scientifique afin d’être en mesure d’argumenter les
modifications techniques ou organisationnelles proposées à l’issue des évaluations.

1. METHODOLOGIE

1.1 Groupe de pilotage

La mise en place de l’évaluation des risques chimiques dans les laboratoires de biologie du
CHU a été décidée et menée par un groupe de travail institutionnel spécifique, suite à la
signature en 2000 de 4 contrats entre l’ARH (Agence Régionale d’Hospitalisation) et le CHU
de Grenoble, les CLACT : Contrats Locaux d’Amélioration des Conditions de Travail. Un des
contrats signés, le CLACT n°4 (« amélioration des conditions de vie au travail et hors
travail »), doit permettre la prise en charge de l’évaluation des risques professionnels au sein
de l’établissement.
Afin de pouvoir mener l’évaluation des risques dans ses différentes composantes, le groupe de
travail créé a été rendu pluridisciplinaire ; il est composé de représentants de la direction et du
personnel, de médecins du travail, d’ingénieurs des services techniques et biomédicaux, d’une
pharmacienne toxicologue, d’un ingénieur sécurité, de cadres médico-techniques, de
représentants du service sécurité incendie et de syndicats hospitaliers.

1.2 Réunions préparatoires

Afin de faire connaître et accepter la méthodologie par les personnels et groupes de travail
impliqués dans la biologie hospitalière ou dans l’évaluation des risques, une information sur

104
la démarche a été effectuée auprès des structures institutionnelles ou experts suivants : collège
de biologie, commission « qualité et évaluation des risques », Groupe Biologie et Assurance
Qualité (GBAQ), Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN), Médecine du
Travail du Personnel Hospitalier (MTPH).
La sollicitation ponctuelle de certains experts dans le groupe de travail a été envisagée au fur
et à mesure des évaluations et en fonction des problématiques rencontrées.

De plus, préalablement à chaque évaluation, plusieurs réunions doivent être menées afin de
bien délimiter le champ de l’étude et ses modalités de mise en œuvre :
- l’information du chef du département et de l’unité fonctionnelle autorisent le
déroulement de la démarche et facilitent l’accueil au sein du laboratoire.
- la présentation par les responsables médicaux de leur secteur de responsabilité permet
d’identifier les activités toujours effectuées (servant d’élément de comparaison avec
les modes opératoires qualité) et de connaître la fréquence de réalisation de chacun des
dosages, élément important dans la décision d’évaluation et comme critère
d’exposition.
- la rencontre des cadres médico-techniques permet de visiter les locaux et de connaître
l’organisation administrative du laboratoire, facilitant la structuration de l’étude.
- une réunion d’information est effectuée à l’attention du personnel afin d’exposer la
démarche et ses particularités (temps demandé aux techniciens, mode de recueil des
données,…) et de planifier le déroulement de l’évaluation.

1.3 Collecte des données et hiérarchisation des dangers

Les documents qualité du laboratoire (procédures générales et modes opératoires


décrivant les activités, rédigés par les biologistes) sont récupérés ; ils constituent une source
d’information essentielle permettant de sélectionner les dosages devant faire l’objet d’une
évaluation de l’exposition au poste de travail. Sont en effet considérés en première intention
les dosages réalisés le plus fréquemment, sauf si ceux-ci nécessitent l’usage de produits très
dangereux.
Chaque mode opératoire est compulsé afin d’en extraire la liste des produits chimiques
manipulés et de rechercher leur toxicité, critère de décision dans la suite de l’évaluation (seuls
sont retenus les produits chimiques de niveau 2 ou 3 de danger selon notre classification des
dangers).

105
Si nécessaire, ce recensement des produits manipulés est complété par la liste des produits
commerciaux commandés chaque année aux fournisseurs par le laboratoire (information gérée
par le cadre) ; finalement, le recensement des produits directement au niveau de leurs lieux de
stockage (armoires, placards, frigos,…) permet de recueillir les références des produits non
identifiés par ailleurs.

Trois questionnaires sont également utilisés afin de se familiariser avec l’organisation du


laboratoire et d’évaluer sommairement le niveau de sécurité (présence et efficacité des
moyens de protection, accessibilité des moyens de première intervention, conduite à tenir en
cas d’incident, formations sécurité) de celui-ci.
Ces 3 questionnaires sont les suivants :
 Questionnaire « Organisation générale du laboratoire »,
 Questionnaire « hygiène et sécurité »,
 Questionnaire « incendie », le premier est adressé au cadre du laboratoire qui le
remplit et fait part de ses remarques ou questions lors de la réunion avec le groupe de
travail ; les deux autres questionnaires sont remplis au fur et à mesure de l’évaluation
par observation et questionnement du personnel sur ses pratiques.

Les produits chimiques référencés font l’objet d’une identification et hiérarchisation de leurs
dangers selon la méthode de classement citée en deuxième partie de ce travail. Pour cela, les
fiches de données de sécurité (FDS) des produits commerciaux répertoriés ont été compulsées
sur les sites Internet des fournisseurs ou demandées par courrier. En l’absence ou en
complément des FDS, d’autres sources d’information (fiches toxicologiques INRS, bases de
données toxicologiques) servent à la caractérisation des dangers des produits.
A l’issue de ce classement des produits par types et niveaux de danger, les modes opératoires
devant faire l’objet d’une évaluation de l’exposition sont décidés ; ce travail préliminaire
permet de rétrécir le champ de l’évaluation aux seules situations où des produits dangereux
sont utilisés par le personnel.

1.4 Evaluation de l’exposition et hiérarchisation des risques

L’évaluation de l’exposition est effectuée par des études de poste précises avec le personnel
technicien, lors de la réalisation des activités sélectionnées ; elle utilise les critères d’étude
cités en deuxième partie : fréquence de manipulation, quantités manipulées, efficacité des

106
moyens de protection. Dans l’hypothèse de réalisation de la même activité par plusieurs
techniciens, les conditions d’exposition les plus défavorables sont prises en compte pour
l’estimation de l’exposition.
Lorsque certaines activités ne peuvent être observées dans un laps de temps défini par le
groupe, l’évaluation de l’exposition est alors réalisée par l’intermédiaire d’entretiens avec le
personnel : l’activité réelle n’est alors plus observée mais décrite et la synthèse se base sur ces
informations dans la détermination des situations prioritaires.

Le calcul des indices de risque permet d’identifier les situations les plus dangereuses et de
hiérarchiser les priorités d’action nécessaires. Des tableaux de synthèse des risques sont
produits par activité et par type de risque.
La synthèse des résultats est faite à la fois par activité et par produits afin de pouvoir
facilement recouper les informations : quelles sont les activités dans lesquelles est manipulé
un produit dangereux ? Quels sont les produits dangereux manipulés dans une activité
particulière ?
Chaque situation prioritaire identifiée fait l’objet de propositions d’actions correctives par le
groupe de travail ; ses propositions sont à la fois techniques, organisationnelles et/ou
humaines selon la nature du problème identifié et l’applicabilité des mesures proposées par le
personnel.

1.5 Rendu des résultats

Le rendu des résultats est toujours effectué selon les mêmes modalités, il est différent selon
ses destinataires.
- Le responsable du laboratoire reçoit en fin d’évaluation un rapport de synthèse
complet, présentant l’intégralité des résultats et les propositions d’amélioration du groupe de
travail. Ce rapport fait l’objet de remarques puis est validé définitivement par le service de
biologie ; une information orale à l’attention du personnel est alors réalisée pour présenter
dans ses grandes lignes les principales conclusions de l’étude et les mesures correctrices à
envisager. Cette réunion est l’occasion pour les techniciens de proposer également d’autres
solutions, souvent utiles car adaptées à leurs contraintes quotidiennes.
Des fiches de danger synthétiques sont également données au personnel afin de compléter son
information sur les principaux produits dangereux retrouvés lors de l’évaluation.

107
- Une réunion d’information est également organisée au sein du groupe de travail
(CLACT n°4) pour présentation des résultats ; les informations données y sont plus
synthétiques, les évaluateurs s’attachant principalement à identifier les situations dangereuses
pour transmettre les propositions d’actions correctives aux différents experts du groupe, selon
la nature des problèmes identifiés.
- Le service sécurité incendie (SSI) se voit remettre un document synthétisant
l’ensemble des produits présentant des dangers physico-chimiques et leurs quantités
respectives stockées dans le laboratoire. Le questionnaire « incendie » leur est également
remis puisque les matériels de premier secours et moyens de lutte contre l’incendie sont de
leur ressort.

1.6 Suivi des propositions d’amélioration et réévaluations périodiques

A la suite du rendu de résultats au service, le groupe de travail suit de manière


régulière la mise en place des actions d’amélioration proposées. Pour cela, le laboratoire de
biologie fait part des améliorations facilement et rapidement réalisables en interne ; les autres
propositions, faisant intervenir les services techniques ou nécessitant des budgets, font l’objet
de négociations quant à leur faisabilité et intérêt.
Lors de chaque réunion du CLACT4, une grille de suivi de mise en place des
améliorations est présentée (un exemple est joint annexe 4) afin de s’assurer de l’avancement
du projet et de trouver des solutions aux difficultés d’application des recommandations.
Une réévaluation périodique est envisagée ; elle doit néanmoins être précédée de la mise en
place des actions d’amélioration, afin de s’assurer du bien fondé des propositions et d’en
mesurer l’impact sur les niveaux de risque.

108
2. RESULTATS DE L’EVALUATION DANS LE
LABORATOIRE DU PAVILLON DE L ‘ ISERE

2.1 Présentation du laboratoire


Au sein du Pavillon de l’Isère est regroupée une partie de l’activité de deux unités
fonctionnelles (UF) du Département de Biologie Intégrée (DBI):
- UF « Biologie Nutritionnelle »,
- UF « Défenses humorales, Equilibres ioniques et Métaboliques : DHEIM ».
Le secteur d’activité de l’UF de Biologie Nutritionnelle implanté au pavillon de l’Isère
comprend le dosage de vitamines (B1, B6) et d’acides aminés (homocystéine) par
chromatographie.

Les activités évaluées de l’UF DHEIM comprennent d’une part des analyses
spécialisées du métabolisme (acides aminés, acides gras volatils, acides organiques, minéraux
traces, porphyrines, saccharides), et d’autre part le dépistage de maladies métaboliques
héréditaires (dépistage néonatal de phénylcétonurie, hypothyroïdie congénitale,
mucoviscidose, hyperplasie congénitale des surrénales).
Ce laboratoire a permis de valider la méthode initiale qui a été modifiée pour aboutir à
la méthodologie détaillée en chapitre 1. 21 dosages ont été identifiés comme représentatifs
de l’activité du Pavillon de l’Isère en terme de fréquence et de type d’analyse. Tous les
dosages ont alors fait l’objet d’une étude des dangers et d’une étude approfondie de
l’exposition.

2.2 Dangers des produits utilisés

Tableau 16 : niveaux de danger des produits du laboratoire de biochimie

Niveau Maximum Total %


Niveau 0 35 28
Niveau 1 32 25
Niveau 2 20 15
Niveau 3 33 26
Niv 0
Niv 1
Douteux
Niv 2
Niv 3 1 1

109
Non renseigné 6 5
Non saisi
Total 127

Tableau 17 : Toxicité et niveaux de danger des produits du laboratoires de biochimie

Douteux
Niveau Niveau Niveau Niveau
DANGER Niv Niv Niv Niv Total
0 1 2 3
0 1 2 3
Environnemental 107 13 121
F-Feu 98 22 121
Physico-chimique E-Exploxion 115 5 121
S-Stabilité 116 4 121
Local 49 28 23 20 1 121
Respiratoire 94 11 1 14 1 121
Systémique
Cutané 105 5 2 8 1 121
NON CMR
Toxicologique Oral 81 28 1 10 1 121
Cancérogène 117 2 1 1 121
Systémique
Mutagène 120 1 121
CMR
Reprotoxique 119 1 1 121

Ces données indiquent que 28 % des produits ne sont pas dangereux et que 25% sont peu
dangereux.

Les produits commerciaux dangereux (niveau 2) ou très dangereux (niveau 3)


représentent 53 produits, soit 41% de la totalité des produits.
Parmi ces produits de niveau 2 et 3 :
- 43 produits entraînent des effets locaux (irritations ou brûlures).

- 15 produits entraînent des effets systémiques non CMR par voie respiratoire, 10
par voie cutanée et 11 par voie orale. Huit produits entraînent ces effets par
toutes les voies de pénétration : chloroforme, diphénylamine, hydroxylamine dans
NAOH 2N, hydroxylamine HCl, mercure(II) chlorure RP normapur®, méthanol
chromanorm® et n-hexane GR®. Parmi ces produits dangereux, on retrouve des
solvants (méthanol, hexane, chloroforme), des dérivés mercuriques (chlorure
mercurique) et des amines.

110
- 7 produits entraînent des effets systémiques non CMR seuls sans effets locaux :
brucine, diphénylamine, étalon de platine 1000 mg titrisol, hydroxylamine HCl,
méthanol et méthanol chromanorm®, sodium bisulfite.

- 6 produits entraînent des effets systémiques non CMR et des effets locaux : 4-
nitro-o-phénylènediamine, boron trifluoride n-propanol (BF3), cetylpyridinium
chlorure, chloramine T tetrahydrate, hydroxylamine dans NaOH 2N et mercure(II)
chlorure RP normapur®.

- Un seul produit est soumis à la réglementation CMR (catégorie 1 de la CEE) :


l’arsenic trioxyde.

- 3 produits ont des effets systémiques CMR ( catégorie 3 de la CEE) et non CMR :
le chloroforme et le n-hexane GR® et l’arsenic trioxyde.

Les produits commerciaux et préparations dans le service sont identifiés par type de danger
comme suit :

- Produits entraînant un effet Systémique CMR :

CANCÉROGÈNE
Produit commercial substances
Niveau 3
ARSENIC TRIOXIDE arsenic trioxide ()

Niveau 2 CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)


DICHLOROMETHANE CHROMANORM dichloromethane ()

REPROTOXIQUE
Produit commercial substances
Niveau 2 N-HEXANE GR n-hexane ()

- Produits entraînant un effet Systémique NON CMR :

PAR VOIE D’ABSORPTION RESPIRATOIRE


Niveau 3 Produit commercial substances
A-AMYLASE (TAKADIASTASE) (douteux) alpha-amylase ()
BORON TRIFLUORIDE N-PROPANOL (BF3) boron trifluoride ()
BRUCINE brucine ()

111
CETYLPYRIDINIUM CHLORURE chlorure de cetylpyridinium ()
CHLORAMINE T TRIHYDRATE chloramine t trihydrate ()
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
DIPHENYLAMINE N-phenylaniline ()
ETALON DE PLATINE 1000MG TITRISOL acide hexachloroplatinique(IV) (3-5)
hydroxyde de sodium (<0.1) / hydroxylamine hydrochloride
HYDROXYLAMINE DANS NAOH 2N
(2.8)
HYDROXYLAMINE HCL hydroxylamine hydrochloride ()
MERCURE(II) CHLORURE RP NORMAPUR mercure(II) chlorure ()
METHANOL methanol ()
METHANOL CHROMANORM methanol ()
N-HEXANE GR n-hexane ()

Niveau 2 sodium disulfite (>98) / sodium hydrogenosulfite () / sodium


SODIUM BISULFITE
sulfite anhydre (<1.5)

PAR VOIE D’ABSORPTION CUTANÉE


Produit commercial substances
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
DIPHENYLAMINE N-phenylaniline ()
hydroxyde de sodium (<0.1) / hydroxylamine hydrochloride
HYDROXYLAMINE DANS NAOH 2N
(2.8)
Niveau 3
HYDROXYLAMINE HCL hydroxylamine hydrochloride ()
MERCURE(II) CHLORURE RP NORMAPUR mercure(II) chlorure ()
METHANOL methanol ()
METHANOL CHROMANORM methanol ()
N-HEXANE GR n-hexane ()

Niveau 2 4-NITRO-O-PHENYLENEDIAMINE 3,4-diaminonitrobenzene (97)


ETALON DE PLATINE 1000MG TITRISOL acide hexachloroplatinique(IV) (3-5)

PAR VOIE D’ABSORPTION ORALE


Produit commercial substances
ARSENIC TRIOXIDE arsenic trioxide ()
BRUCINE brucine ()
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
DIPHENYLAMINE N-phenylaniline ()
Niveau 3
hydroxyde de sodium (<0.1) / hydroxylamine hydrochloride
HYDROXYLAMINE DANS NAOH 2N
(2.8)
HYDROXYLAMINE HCL hydroxylamine hydrochloride ()
MERCURE(II) CHLORURE RP NORMAPUR mercure(II) chlorure ()
METHANOL methanol ()
METHANOL CHROMANORM methanol ()
N-HEXANE GR n-hexane ()

Niveau 2
CETYLPYRIDINIUM CHLORURE chlorure de cetylpyridinium ()

112
- Produits entraînant un effet Local :

Produit commercial substances


ACIDE ACETIQUE 100% RP NORMAPUR acide acetique (100)
ACIDE NITRIQUE 65% SUPRAPUR acide nitrique (65)
acide nitrique (<0.1) / p-tertiarry-octylphenoxy polyethyl
ACIDE NITRIQUE DANS TRITON X
alcohol (0.2)
ACIDE PERCHLORIQUE 70% RECTAPUR acide perchlorique (70)
ACIDE PERCHLORIQUE 70% ULTRAPUR
acide perchlorique (70)
NORMATOM
ACIDE SULFURIQUE 95% acide sulfurique (95-97)
ACIDE SULFURIQUE 95% ULTRAPUR
acide sulfurique (96)
NORMATOM
BIS(TRIMETHYLSILYL) bis(trimethylsilyl) trifluoroacetamide (90) /
TRIFLUOROACETAMIDE WITH 10% TMCS chlorotrimethylsilane (10)
BORON TRIFLUORIDE N-PROPANOL (BF3) boron trifluoride ()
Niveau 3
BUTANOL-1 RECTAPUR 1-butanol ()
LANTHANE NITRATE HEXAHYDRATE lanthane nitrate hexahydrate ()
LITHIUM HYDROXIDE 98% lithium hydroxide ()
MALONIC ACID FREE acide malonique ()
METHYL-2 PROPANOL-1 (ISOBUTANOL) methyl-2 propanol-1 ()
N-BUTANOL 1-butanol ()
POTASSIUM HYDROXYDE EN PASTILLES
potasse caustique ()
RP NORMAPUR
SILICIUM SOLUTION ETALON hydroxyde de sodium (10-25)
SODIUM HYDROXYDE EN PASTILLES RP
hydroxyde de sodium ()
NORMAPUR
acide nitrique (0.06) / acide selenieux () / p-tertiarry-
SOLUTION FILLE 2 DE SELENIUM
octylphenoxy polyethyl alcohol (0.2)
TRITON X-100 SIGMAULTRA p-tertiarry-octylphenoxy polyethyl alcohol ()
Niveau 2
4-NITRO-O-PHENYLENEDIAMINE 3,4-diaminonitrobenzene (97)
A-KETOCAPROIC ACID SODIUM 2-oxohexanoix acid sodium salt ()
ACIDE CAPRILIQUE acide caprilique ()
ACIDE CHLORHYDRIQUE 30% SUPRAPUR acide chlorhydrique (30)
ACIDE CHLORHYDRIQUE 36% acide chlorhydrique (36)
ACIDE ORTHO-PHOSPHORIQUE 85% acide phosphorique (85)
AMMONIA 25% SUPRAPUR ammonium hydroxyde () / eau ammoniacale (25)
AMMONIAQUE 25% ULTRAPUR
eau ammoniacale (25)
NORMATOM (R)
ARSENIC TRIOXIDE arsenic trioxide ()
BROMOCRESOL POURPRE bromocresol pourpre ()
CETYLPYRIDINIUM CHLORURE chlorure de cetylpyridinium ()
CHLORAMINE T TRIHYDRATE chloramine t trihydrate ()
EAU OXYGENEE 30% SUPRAPUR hydrogene peroxyde (30)
hydroxyde de sodium (<0.1) / hydroxylamine hydrochloride
HYDROXYLAMINE DANS NAOH 2N
(2.8)
LANTHANUM OXIDE lanthanum oxide ()
MERCURE(II) CHLORURE RP NORMAPUR mercure(II) chlorure ()
N-(TERT-BUTYLDIMETHYLSILYL)-N-
n-(tert-butyldimethylsilyl)-n-methyl-trifluoroacetamide ()
METHYL-TRIFLUOROACETAMIDE 97%
NINHYDRINE ninhydrine ()
ORCINOL MONOHYDRATE orcinol monohydrate ()

113
PROPANOL-2 isopropanol ()
SOLUTION A-KETOCAPROIC ACID
2-oxohexanoix acid sodium salt (0.1)
SODIUM
SOLUTION ORCINOL-ACIDE
acide sulfurique (0.1) / orcinol monohydrate (0.2)
SULFURIQUE<0,1%
TETRAHYDROFURAN tetrahydrofuran (inhibitor free) ()

- Produits ayant un danger physico-chimique :

F-FEU
Produit commercial substances
ACETONITRILE GRADIENT GRADE acetonitrile ()
ACIDE ACETIQUE 100% RP NORMAPUR acide acetique (100)
ACIDE PERCHLORIQUE 70% RECTAPUR acide perchlorique (70)
ACIDE PERCHLORIQUE 70% ULTRAPUR
acide perchlorique (70)
NORMATOM
BIS(TRIMETHYLSILYL) bis(trimethylsilyl) trifluoroacetamide (90) /
TRIFLUOROACETAMIDE WITH 10% TMCS chlorotrimethylsilane (10)
BUTANOL-1 RECTAPUR 1-butanol ()
CYCLOHEXANE cyclohexane ()
DOCOSANE DANS PYRIDINE docosane (0.4) / pyridine (0.1)
ETHANOL ABSOLU ethanol (100)
ETHER DIETHYLIQUE RP NORMAPUR oxyde de diethyle,ether ethylique (100)
ETHYLE ACETATE acetate d'ethyle ()
LANTHANE NITRATE HEXAHYDRATE lanthane nitrate hexahydrate ()
METHANOL methanol ()
METHANOL CHROMANORM methanol ()
METHYL-2 PROPANOL-1 (ISOBUTANOL) methyl-2 propanol-1 ()
N-(TERT-BUTYLDIMETHYLSILYL)-N-
n-(tert-butyldimethylsilyl)-n-methyl-trifluoroacetamide ()
METHYL-TRIFLUOROACETAMIDE 97%
N-BUTANOL 1-butanol ()
N-HEXANE GR n-hexane ()
PROPANOL-2 isopropanol ()
PYRIDINE pyridine ()
acide caprilique (0.01) / acide citrique monohydrate (0.2) /
ethanol (3) / lithium chloride (0.12) / lithium citrate tribasic
TAMPON AUTOMATE ACIDES AMINES
tetrahydrate (0.6) / polyoxyethylene lauryl ether (0.4) /
thiodiglycol (0.5)
TETRAHYDROFURAN tetrahydrofuran (inhibitor free) ()

E-EXPLOSION
Produit commercial substances
ACIDE PERCHLORIQUE 70% RECTAPUR acide perchlorique (70)
ACIDE PERCHLORIQUE 70% ULTRAPUR
acide perchlorique (70)
NORMATOM
ETHER DIETHYLIQUE RP NORMAPUR oxyde de diethyle,ether ethylique (100)
SODIUM PERCHLORATE RP NORMAPUR sodium perchlorate ()
TETRAHYDROFURAN tetrahydrofuran (inhibitor free) ()

S-STABILITÉ
Produit commercial substances

114
BIS(TRIMETHYLSILYL) bis(trimethylsilyl) trifluoroacetamide (90) /
TRIFLUOROACETAMIDE WITH 10% TMCS chlorotrimethylsilane (10)
BORON TRIFLUORIDE N-PROPANOL (BF3) boron trifluoride ()
CHLORAMINE T TRIHYDRATE chloramine t trihydrate ()
sodium disulfite (>98) / sodium hydrogenosulfite () / sodium
SODIUM BISULFITE
sulfite anhydre (<1.5)

- Produits ayant un danger environnemental :

Danger Environnemental
Produit commercial substances
AMMONIA 25% SUPRAPUR ammonium hydroxyde () / eau ammoniacale (25)
AMMONIAQUE 25% ULTRAPUR
eau ammoniacale (25)
NORMATOM (R)
ARSENIC TRIOXIDE arsenic trioxide ()
BRUCINE brucine ()
CETYLPYRIDINIUM CHLORURE chlorure de cetylpyridinium ()
CUIVRE SOLUTION ETALON acide nitrique (1-5) / cuivre(II) nitrate (0.25-1)
Niveau 1
CUIVRE(II) SULFATE cuivre(II) sulfate anhydrate ()
CYCLOHEXANE cyclohexane ()
DIPHENYLAMINE N-phenylaniline ()
hydroxyde de sodium (<0.1) / hydroxylamine hydrochloride
HYDROXYLAMINE DANS NAOH 2N
(2.8)
HYDROXYLAMINE HCL hydroxylamine hydrochloride ()
MERCURE(II) CHLORURE RP NORMAPUR mercure(II) chlorure ()
N-HEXANE GR n-hexane ()

2.3 Toxicité des produits CMR (catégorie 1 et 2 CEE)

Seule la toxicité de l’arsenic trioxyde ( seul CMR de catégorie 1) est détaillée ici. La toxicité
des autres produits CMR de catégorie 3 et des produits ayant des effets systémiques de niveau
3 est détaillée dans les fiches de danger en annexe 3.

Arsenic trioxyde- N°CAS 110-54-3


L’absorption est pulmonaire et digestive.
Toxicité aiguë
Par contact cutané, l’anhydride arsénieux provoque une sécheresse et une irritation. L’
inhalation entraîne une sensation de brûlure, une toux avec dyspnée et douleur thoracique. Un
œdème aigu du poumon peut apparaître dans les 48 heures après l’exposition. L’ ingestion
provoque des douleurs abdominales avec diarrhée, une encéphalopathie et des troubles
cardiovasculaires.

115
Toxicité chronique
L’exposition chronique entraîne des dermites irritatives avec mélanodermie et hyperkératose
palmo-plantaire. Il existe des atteintes ORL et neurologiques à type de polynévrite
sensitivomotrice ; une atteinte hématologique est possible (anémie). Il s’agit d’un
cancérogène (cancers cutanés et du tractus respiratoire).
Surveillance de l’exposition
L’intensité de l’exposition peut être mesurée par le dosage de l’arsenic urinaire en fin de
semaine fin de poste ainsi que par un dosage de l’arsenic atmosphérique.

2.4 Etude de l’exposition et indices de risque

Les 21 dosages représentatifs de l’activité ont tous fait l’objet d’une étude approfondie de
l’exposition, qu’ils comportent ou pas au moins un produit dangereux (niveaux 2 ou 3 de
danger).
Sur ces 21 dosages :
- un seul (soit 4%) ne présente aucune situation à risque prioritaire devant faire l’objet
d’actions correctives immédiates.
- 11 (soit 52%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet local cutané
(IRL_cut).
- 9 (soit 42%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
respiratoire (IRS_resp).
- 3 (soit 14%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
cutané (IRS_cut).
- 3 (soit 14%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet C, M ou R
(dont 3 par voie respiratoire et 3 par voie cutanée) (IRS_CMR).

On peut résumer ces résultats par le schéma suivant :

116
1 (ou +) situation prioritaire
3 IRS_CM R_cut
1 (ou +) situation prioritaire
3 IRS_CM R_resp
3 1 (ou +) situation prioritaire
IRS_cut
9 1 (ou +) situation prioritaire
1 IRS_resp
11
1 (ou +) situation prioritaire
1 IRL_cut
aucune situation prioritaire
21
21 nombre dosages évalués

nombre total dosages référencés

0 5 10 15 20 25

Ces résultats indiquent que la quasi totalité des dosages représentatifs de l’activité présentent
tous au moins une situation de travail à risque prioritaire, tel que défini par notre méthode. Le
plus grand nombre de situations prioritaires observées concernent les risques locaux et
systémiques par voie d’absorption respiratoire, les autres situations étant minoritaires.

Les principales situations prioritaires identifiées par l’évaluation sont présentées ci-
dessous, ainsi que les actions d’amélioration proposées par le groupe de travail.

Les résultats de l’évaluation des risques chimiques au pavillon de l’Isère sont globalement
rassurants, même si certaines situations doivent faire l’objet d’actions correctives.
Indépendamment des sorbonnes, plusieurs systèmes d’aspiration présents dans le laboratoire
ne sont pas adaptés ou d’efficacité probablement insuffisante : aspirations locales au dessus
du Carrousel, aspirations locales au dessus des spectrométries d’absorption atomique (SAA),
Evapomix : un remplacement de cet appareil est à envisager. Le risque vient de l’utilisation
importante de méthanol et du risque accidentel important dû à la manipulation en hauteur. La
vérification de l’efficacité des aspirations locales au dessus des SAA est à effectuer et leur
usage systématique ne peut être que recommandé.
Ce contrôle est d’autant plus important que pour certains dosages, les techniciens manipulent
des produits très volatils (chloroforme par exemple).

117
Un contrôle d’efficacité des 4 sorbonnes du Pavillon de l’Isère a été effectué le
21/07/03. Il indique que 3 des 4 sorbonnes contrôlées sont conformes.

La gestion des déchets est l’un des principaux problèmes identifiés au pavillon de
l’Isère. Plusieurs questions se posent : organisation du nettoyage de la verrerie ; certains
matériels difficiles à nettoyer (tulipes, tubes matras..) ou contenant des produits ou substances
(coton) collés pourraient faire l’objet d’une procédure particulière ; conditions de stockage
des bonbonnes et de transfert des déchets sont difficiles. Des bacs de rétention sont à prévoir
au dessous de ces bonbonnes. La mise en place d’une aspiration locale serait à envisager. Tant
que celle-ci ne peut être mise en place, on ne peut que recommander le port de protections
individuelles (masques de type ABEK P2 et lunettes) lors des opérations de transvasements
dans ces bonbonnes.

L’information des techniciens sur les dangers des produits, les moyens de protection
adéquats et le comportement à adopter en cas d’incident est proposée de différentes façons :
accès aux FDS, et aux fiches de dangers synthétiques pour les produits dangereux (établies
par l’équipe d’évaluation du risque chimique), au cours de l’examen annuel en médecine du
travail.

Tous les points présentés ci-dessus ont fait l’objet d’une grille de traitement des non-
conformités (annexe 4), identifiant les services et personnes ressources pour chaque problème
identifié, le calendrier et le contrôle de l’application effective des mesures proposées.

118
3. RESULTATS DE L’EVALUATION DANS L’UF D’
HEMATOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE

3.1 Présentation de l’unité fonctionnelle (UF)

L’activité de ce secteur ayant fait l’objet de l’évaluation des risques chimiques


concerne l’exploration des troubles de l’hématopoïèse, la culture des pro-géniteurs cellulaires,
le diagnostic des anomalies chromosomiques acquises (caryotype tumoral, hybridation
fluorescente chromosomique in-situ, techniques moléculaires).
4 secteurs principaux sont présents au sein de l’unité fonctionnelle et font l’objet d’une
présentation séparée des résultats ci-dessous :
- secteur hématologie cellulaire,
- secteur génétique des hémopathies,
- secteur cytogénétique moléculaire,
- secteur exploration de l’hématopoïèse.

3.2 Dangers des produits utilisés


La répartition des dangers liés à la toxicité des produits est présentée ci-dessous :

Tableau 18 : niveaux de danger des produits de l’UF hématologie cellulaire et


moléculaire
Niveau Maximum Total %
Niveau 0 82 35
Niveau 1 13 5
Niveau 2 49 21
Niveau 3 55 23
Niv 0 1
Niv 1 2 1
Douteux
Niv 2 3 1
Niv 3 4 2
Non renseigné 28 12
Total 237

119
Tableau 19 : toxicité et niveaux de danger des produits de l’UF hématologie cellulaire et
moléculaire

Douteux
Niveau Niveau Niveau Niveau
DANGER Niv Niv Niv Niv Total
0 1 2 3
0 1 2 3
Environnemental 201 8 209
F-Feu 179 30 209
Physico-chimique E-Exploxion 207 2 209
S-Stabilité 204 5 209
Local 129 14 46 10 2 2 6 209
Respiratoire 151 12 7 29 3 3 1 3 209
Systémique
Cutané 161 6 12 20 5 4 1 209
NON CMR
Toxicologique Oral 144 23 10 22 5 4 1 209
Cancérogène 177 12 10 9 1 209
Systémique
Mutagène 194 4 1 8 1 1 209
CMR
Reprotoxique 185 5 9 9 1 209

Ces données indiquent que 35 % des produits ne sont pas dangereux et 5% peu
dangereux.

Les produits dangereux (niveau 2) ou très dangereux (niveau 3) représentent 104


produits, soit 44% de la totalité des produits.
Parmi ces produits de niveau 2 et 3 :
- 56 entraînent principalement des effets locaux (irritations ou brûlures).

- 36 produits entraînent des effets systémiques par voie respiratoire, 32 par voie
cutanée et 32 par voie orale. 19 produits entraînant des effets systémiques non
CMR sont dangereux par toutes les voies d’entrée dans l’organisme. Cette toxicité
par toutes les voies est due au fait que la plupart de ces produits contiennent du
méthanol, du chloroforme ou du phénol. Des informations plus détaillées sur la
toxicité de ces produits sont données dans les fiches de danger en annexe 3.

- 22 produits commerciaux ou préparations dans le service sont soumis à


réglementation CMR (catégories 1 ou 2 de la législation européenne) . Deux produits

120
douteux sont considérés comme CMR de catégorie 1 et 2 de la CEE (evans blue
counterstain et propidium iodide). Parmi ces 22 produits ou préparations CMR,
certains ne sont pas utilisés (oestrone, testostérone, 4-hydroxytamoxifène, 17 bêta
oestradiol, Evans blue counterstain, hydroxyurée, bis-2-methoxyethylether), les autres
toujours utilisés doivent faire l’objet de mesures spécifiques du fait de leur toxicité.
Celle-ci est détaillée ci-après par substance (entre parenthèses est indiqué le produit ou
la préparation qui le contient).

Les produits commerciaux sont identifiés par type de danger comme suit :

- Produits entraînant un effet Systémique CMR :

CANCÉROGÈNE
Produit commercial substances
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE 40% acrylamide () / n,n-methylenebisacrylamide ()
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE
SOLUTION 30%
BENZIDINE benzidine ()
BETA ESTRADIOL CELL CULTURE TESTED 17 beta estradiol (100)
COLORANT HEMATO CY-MO 035 A 4% DE
acide chlorhydrique () / pararosaniline chloride (4)
PARAROSANILINE
Niveau 3
EVANS BLUE COUNTERSTAIN (douteux) azoture de sodium (0.10) / evans blue counterstain (0.50)
FAST GARNET GBC SULFATE fast garnet gbc salt ()
FIXATEUR HEMATO CY-MO 004 A 0.25%
benzidine (0.25)
BENZIDINE (SOL STOCK C)
PARAROSANILINE CHLORIDE pararosaniline chloride ()
TESTOSTERONE CELL CULTURE TEST-
testosterone ()
DEASCHEDULE III
chlorure de sodium (0.8) / eau (98) / hydrogénophosphate de
TRYPAN BLUE SOLUTION
potassium (0.06) / trypan blue (0.4)

BROMURE D ETHIDIUM bromure d'ethidium ()


CHLOROFORM - PHENOL - ISOAMYL 3methyl 1butanol (2) / chloroforme (48) / phenol (50)
CHLOROFORME ISOAMYL (24-1) 3methyl 1butanol (4) / chloroforme (96)
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
FAST BLUE BB SALT 1-diazo-4-benzoylamino-2-5-diethoxy-benzene Zinc c ()
FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%
acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
Niveau 2 acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
FORMALDEHYDE formaldehyde ()
FORMALDEHYDE formaldehyde (37) / methanol (10)
LSAB(+) SYSTEM (KIT DAKO LSAB 3,3'diaminobenzidine tetrahydrochloride (5) / propanediol-1,2
REVELATEUR) (80)
PROGESTERONE progesterone ()
STAUROSPORINE FROM STREPTOMYCES
dichloromethane (<5) / petroleum ether (<5) / staurosporine ()
SP

121
MUTAGÈNE
Produit commercial substances
Niveau 3 EVANS BLUE COUNTERSTAIN (douteux) azoture de sodium (0.10) / evans blue counterstain (0.50)
HYDROXYUREA CRYSTALLINE hydroxyuree (100)

BET ACRIDINE ORANGE acridine orange (1) / bromure d'ethidium (1) / eau (98)
ETHIDIUM BROMIDE bromure d'ethidium (100)
Niveau 2 ETHIDIUM BROMIDE AQUEOUS SOLUTION
bromure d'ethidium (1) / eau (99)
10MG PER ML
NITRO BLUE TETRAZOLIUM methanol (3-10) / nitro blue tetrazolium ()
PROPIDIUM IODIDE 95-98% (douteux) iodure de propidium (100)

REPROTOXIQUE
Produit commercial substances
4-HYDROXYTAMOXIFENE 4hydroxytamoxifene (100)
BIS-2-METHOXYETHYL ETHER diethyleneglycol dimethylether ()
ESTRONE estrone (100)
FORMAMIDE formamide (60-100)
Niveau 3 FORMAMIDE formamide (100)
FORMAMIDE formamide (100)
FORMAMIDE formamide ()
N,N DIMETHYL FORMAMIDE dimethylformamide ()
2amino 2methyl 1.3propanediol (0.6) / acide chlorhydrique
SOLUTION STOCK DE SUBSTRAT HEMATO
(0.03) / dimethylformamide (0.4) / naphtol as-bi phosphate free
CY-MO 027
acid (0.01)

ACIDE BORIQUE acide borique (60-100)


CYTOSINE BETA D ARABINOFURANOSIDE
cytosine beta d arabinofuranoside (100)
FREE BASE
EVANS BLUE COUNTERSTAIN (douteux) azoture de sodium (0.10) / evans blue counterstain (0.50)
Niveau 2
HYDROXYUREA CRYSTALLINE hydroxyuree (100)
acide borique (5) / acide chlorhydrique () /
TBE 10X ethylenediaminetetraacetic acid dipot. salt dihydrate (4) / tris
1,3propanediol2amino2hydroxymethyl (10)
TESTOSTERONE CELL CULTURE TEST-
testosterone ()
DEASCHEDULE III

- Produits entraînant un effet Systémique NON CMR :

PAR VOIE D’ABSORPTION RESPIRATOIRE


Niveau 3 Produit commercial substances
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE 40% acrylamide () / n,n-methylenebisacrylamide ()
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE
SOLUTION 30%
AMMONIUM PERSULFATE persulfate d'ammonium ()
AZUR EOSINE BLEU DE METHYLENE
methanol (20-50)
GIEMSA
BROMURE D ETHIDIUM bromure d'ethidium ()
CHLOROFORM - PHENOL - ISOAMYL 3methyl 1butanol (2) / chloroforme (48) / phenol (50)
CHLOROFORME ISOAMYL (24-1) 3methyl 1butanol (4) / chloroforme (96)

122
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
COLCHICINE colchicine ()
COLORANT DE GIEMSA 4% methanol (2)
COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION methanol (50)
COLORANT DE WRIGHT methanol () / wright ()
DESOXYRIBONUCLEASE I,GRADE II
(DNASE I)
ETHIDIUM BROMIDE bromure d'ethidium (100)
FIXATEUR CELLULES METAPHASE
acide acetique (25) / methanol (75)
CYTOGEN
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
FORMALDEHYDE formaldehyde (37) / methanol (10)
FUCHSINE BASIQUE POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE
FUCHSINE BASIQUE RAL POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE (douteux)
GLUTARALDEHYDE eau (74-75) / glutaraldehyde (25) / methanol (0.25)
HYGROMYCIN B FROM STREPTOMYCES hygromycin B (100)
MAY GRUNWALD POUDRE bleu de methylene ()
MAY GRUNWALD'S EOSINE METHYLENE
methanol (>50)
BLUE SOLUTION
METHANOL methanol ()
PENICILLINE G pénicillin G (100)
PHENOL SATURE
PHENOL SATURE EN TRIS phenol (80) / tris surnageant (20)
PROPIDIUM IODIDE 95-98% (douteux) iodure de propidium (100)
PROTEINASE K (douteux)
SODIUM AZIDE SIGMAULTRA azoture de sodium ()
SODIUM FLUORURE sodium fluorure ()
SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1%
methanol (99)
(99% METHANOL)
Produit commercial substances
ACRIDINE ORANGE (douteux) acridine orange (100)
BET ACRIDINE ORANGE acridine orange (1) / bromure d'ethidium (1) / eau (98)
EAU DE JAVEL hypochlorite de sodium ()
ETHIDIUM BROMIDE AQUEOUS SOLUTION
Niveau 2 bromure d'ethidium (1) / eau (99)
10MG PER ML
FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%
acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
FORMALDEHYDE formaldehyde ()
SODIUM DISULFITE POUR ANALYSES sodium disulfite ()
SODIUM HYDROGENOSULFITE sodium hydrogenosulfite (39)

PAR VOIE D’ABSORPTION CUTANÉE


Niveau 3 Produit commercial substances
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE 40% acrylamide () / n,n-methylenebisacrylamide ()
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE
SOLUTION 30%
AZUR EOSINE BLEU DE METHYLENE
methanol (20-50)
GIEMSA

123
CHLOROFORM - PHENOL - ISOAMYL 3methyl 1butanol (2) / chloroforme (48) / phenol (50)
CHLOROFORME ISOAMYL (24-1) 3methyl 1butanol (4) / chloroforme (96)
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
COLORANT DE GIEMSA 4% methanol (2)
COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION methanol (50)
COLORANT DE WRIGHT methanol () / wright ()
FIXATEUR CELLULES METAPHASE
acide acetique (25) / methanol (75)
CYTOGEN
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
FORMALDEHYDE formaldehyde (37) / methanol (10)
FUCHSINE BASIQUE POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE
FUCHSINE BASIQUE RAL POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE (douteux)
HYGROMYCIN B FROM STREPTOMYCES hygromycin B (100)
MAY GRUNWALD POUDRE bleu de methylene ()
MAY GRUNWALD'S EOSINE METHYLENE
methanol (>50)
BLUE SOLUTION
METHANOL methanol ()
PHENOL SATURE
PHENOL SATURE EN TRIS phenol (80) / tris surnageant (20)
SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1%
methanol (99)
(99% METHANOL)
Produit commercial substances
2-MERCAPTOETHANOL 2-mercaptoethanol (100)
AMMONIUM PERSULFATE persulfate d'ammonium ()
CYTOSINE BETA D ARABINOFURANOSIDE
cytosine beta d arabinofuranoside (100)
FREE BASE
DESOXYRIBONUCLEASE I,GRADE II
(DNASE I)
FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%
acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
Niveau 2 FORMALDEHYDE formaldehyde ()
GLUTARALDEHYDE eau (74-75) / glutaraldehyde (25) / methanol (0.25)
PENICILLINE G pénicillin G (100)
PHENOL EN CRISTAUX phenol ()
ammonium thiocyanate (3-7) / phenol (30-60) / thiocyanate (10-
TRIZOL REAGENT
30)
TRIZOL REAGENT phenol (50) / thiocyanate (30)
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)

PAR VOIE D’ABSORPTION ORALE


Niveau 3 Produit commercial substances
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE 40% acrylamide () / n,n-methylenebisacrylamide ()
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE
SOLUTION 30%
AZUR EOSINE BLEU DE METHYLENE
methanol (20-50)
GIEMSA
CHLOROFORM - PHENOL - ISOAMYL 3methyl 1butanol (2) / chloroforme (48) / phenol (50)

124
CHLOROFORME ISOAMYL (24-1) 3methyl 1butanol (4) / chloroforme (96)
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
COLCHICINE colchicine ()
COLORANT DE GIEMSA 4% methanol (2)
COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION methanol (50)
COLORANT DE WRIGHT methanol () / wright ()
FIXATEUR CELLULES METAPHASE
acide acetique (25) / methanol (75)
CYTOGEN
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
FORMALDEHYDE formaldehyde (37) / methanol (10)
FUCHSINE BASIQUE POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE
FUCHSINE BASIQUE RAL POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE (douteux)
HYGROMYCIN B FROM STREPTOMYCES hygromycin B (100)
MAY GRUNWALD POUDRE bleu de methylene ()
MAY GRUNWALD'S EOSINE METHYLENE
methanol (>50)
BLUE SOLUTION
METHANOL methanol ()
PHENOL SATURE
PHENOL SATURE EN TRIS phenol (80) / tris surnageant (20)
SODIUM AZIDE SIGMAULTRA azoture de sodium ()
SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1%
methanol (99)
(99% METHANOL)

FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%


acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
FORMALDEHYDE formaldehyde ()
NITROPRUSSIATE DE SODIUM nitroprussiate de sodium ()
PHENOL EN CRISTAUX phenol ()
Niveau 2 PHENYLMETHYLSULFONYL FLUORIDE alpha-toluenesulfonyl fluoride ()
QUERCETIN DIHYDRATE quercetin dihydrate ()
SODIUM FLUORURE sodium fluorure ()
SODIUM NITRITE RP NORMAPUR nitrite de sodium ()
ammonium thiocyanate (3-7) / phenol (30-60) / thiocyanate (10-
TRIZOL REAGENT
30)
TRIZOL REAGENT phenol (50) / thiocyanate (30)

 Produits entraînant un effet Local :

Niveau 3 Produit commercial substances


ACIDE ACETIQUE 100% acide acetique (100)
ACIDE ACETIQUE 100% acide acetique ()
ACIDE ACETIQUE 100% RP NORMAPUR acide acetique (100)
ACIDE ACETIQUE GLACIAL acide acetique ()
FIXATEUR CELLULES METAPHASE
acide acetique (25) / methanol (75)
CYTOGEN
HYGROMYCIN B FROM STREPTOMYCES hygromycin B (100)
IGEPAL CA 630 (NONIDET P40) igepal ca ()
SODIUM DISULFITE POUR ANALYSES sodium disulfite ()

125
SODIUM HYDROXYDE SOLUTION
hydroxyde de sodium (30)
AQUEUSE A 30%
SOUDE
Niveau 2
2-AMINO 2-METHYL 1,3-PROPANEDIOL 2amino 2methyl 1.3propanediol (>99)
2-AMINOETHYLISOTHIOURONIUM
2aminoethylisothiouronium bromide hydrobromide (100)
BROMIDE HYDROBROMIDE
2-MERCAPTOETHANOL 2-mercaptoethanol (100)
4-HYDROXYTAMOXIFENE 4hydroxytamoxifene (100)
ACIDE CHLORHYDRIQUE 36% acide chlorhydrique (36)
ACIDE CHLORHYDRIQUE 37% acide chlorhydrique (37)
ACIDE ORTHOPERIODIQUE acide orthoperiodique ()
ACRIDINE ORANGE (douteux) acridine orange (100)
AMMONIUM PERSULFATE persulfate d'ammonium ()
ANHYDRIDE ACETIQUE anhydride acetique (100)
ARGENT NITRATE nitrate d'argent (100)
BET ACRIDINE ORANGE acridine orange (1) / bromure d'ethidium (1) / eau (98)
BROMOPHENOL BLUE-XYLENE CYANOLE bleu de bromophenol (5.3) / tris-borate-edta buffer (89.4) /
DYE SOLUTION xylene cyanole ff (5.3)
BROMURE D ETHIDIUM bromure d'ethidium ()
CHLOROFORM - PHENOL - ISOAMYL 3methyl 1butanol (2) / chloroforme (48) / phenol (50)
CURCUMIN curcumin (100)
4',6diamidino 2phenylindoledihydrochloride hydra () / acetone
DAPI
()
DEOXYCHOLIC ACID SODIUM acide deoxycholique (100)
DIETHYL PYROCARBONATE (DEPC) pyrocarbonate d'ethyle (100)
DITHIOTHREITOL MOLECULAR BIOLOGY
1,4-dithiothreitol (100)
REAGENT
EAU DE JAVEL hypochlorite de sodium ()
ETHIDIUM BROMIDE bromure d'ethidium (100)
EVANS BLUE COUNTERSTAIN (douteux) azoture de sodium (0.10) / evans blue counterstain (0.50)
FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%
acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
FORMALDEHYDE formaldehyde ()
FORMALDEHYDE formaldehyde (37) / methanol (10)
GLUTARALDEHYDE eau (74-75) / glutaraldehyde (25) / methanol (0.25)
HYDROCORTISONE 21 HEMISUCCINATE
hemisuccinate de cortisone, sel de sodium (100)
SODIUM (douteux)
HYDROGEN PEROXIDE 30% hydrogene peroxyde (20-40)
HYDROGENE PEROXYDE 30% hydrogene peroxyde (30)
KMAX COLCEMID SOLUTION (douteux)
METHYLCELLULOSE (douteux) methylcellulose (100)
METHYLENE BLUE TRIHYDRATE bleu de methylene (100)
MOPS acide morpholinepropanesulfonique ()
NAPHTOL AS-D ACETATE naphtol as-d acetate ()
NAPHTOL ASBI PHOSPHATE FREE ACID naphtol as-bi phosphate free acid ()
PHENOL EN CRISTAUX phenol ()
PHENOL SATURE
PHENOL SATURE EN TRIS phenol (80) / tris surnageant (20)

126
PHENYLMETHYLSULFONYL FLUORIDE alpha-toluenesulfonyl fluoride ()
PROPANOL-2 isopropanol ()
PROPIDIUM IODIDE 95-98% (douteux) iodure de propidium (100)
PROTEINASE K (douteux)
SODIUM DODECYL SULFATE 20% sodium dodecyl sulfate ()
SODIUM HYDROXYDE 1MOL PAR LITRE hydroxyde de sodium (2-5)
edta (2) / sodium dodecyl sulfate (2.5) / tris
TAMPON D EXTRACTION
1,3propanediol2amino2hydroxymethyl (10)
TEMED n,n,n',n'tetramethylethylenediamine (100)
TRIZMA BASE tris 1,3propanediol2amino2hydroxymethyl ()
ammonium thiocyanate (3-7) / phenol (30-60) / thiocyanate (10-
TRIZOL REAGENT
30)
TRIZOL REAGENT phenol (50) / thiocyanate (30)
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)
XYLENE CYANOLE FF xylene cyanole ff (35)

 Produits ayant un danger physico-chimique :

F-FEU
Produit commercial substances
ACETONE RP NORMAPUR acetone (100)
ACIDE ACETIQUE 100% acide acetique (100)
ACIDE ACETIQUE 100% acide acetique ()
ACIDE ACETIQUE 100% RP NORMAPUR acide acetique (100)
ACIDE ACETIQUE GLACIAL acide acetique ()
ACIDE ORTHOPERIODIQUE acide orthoperiodique ()
ALCOOL ISO-AMYLIQUE methyl-3 butanol-1 ()
AMMONIUM PERSULFATE persulfate d'ammonium ()
ANHYDRIDE ACETIQUE anhydride acetique (100)
AZUR EOSINE BLEU DE METHYLENE
methanol (20-50)
GIEMSA
BIS-2-METHOXYETHYL ETHER diethyleneglycol dimethylether ()
COLORANT DE GIEMSA 4% methanol (2)
COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION methanol (50)
COLORANT DE WRIGHT methanol () / wright ()
ETHANOL ABSOLU ethanol (100)
ETHER DIETHYLIQUE RP NORMAPUR oxyde de diethyle,ether ethylique (100)
FIXATEUR CELLULES METAPHASE
acide acetique (25) / methanol (75)
CYTOGEN
FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%
acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
ISOPROPANOL isopropanol ()
ISOPROPYL ALCOHOL USP isopropanol (100)
MAY GRUNWALD POUDRE bleu de methylene ()
MAY GRUNWALD'S EOSINE METHYLENE
methanol (>50)
BLUE SOLUTION
METHANOL methanol ()

127
METHYL-3 BUTANOL-1 3methyl 1butanol ()
PROPANOL-2 isopropanol ()
SODIUM NITRITE RP NORMAPUR nitrite de sodium ()
SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1%
methanol (99)
(99% METHANOL)
TEMED n,n,n',n'tetramethylethylenediamine (100)
XYLENE RP NORMAPUR xylene ()

E-EXPLOSION
Produit commercial substances
BIS-2-METHOXYETHYL ETHER diethyleneglycol dimethylether ()
ETHER DIETHYLIQUE RP NORMAPUR oxyde de diethyle,ether ethylique (100)

S-STABILITÉ
Produit commercial substances
EAU DE JAVEL hypochlorite de sodium ()
SODIUM AZIDE SIGMAULTRA azoture de sodium ()
SODIUM DISULFITE POUR ANALYSES sodium disulfite ()
SODIUM FLUORURE sodium fluorure ()
SODIUM HYDROGENOSULFITE sodium hydrogenosulfite (39)

 Produits ayant un danger environnemental :

Danger Environnemental
Produit commercial substances
2-MERCAPTOETHANOL 2-mercaptoethanol (100)
ARGENT NITRATE nitrate d'argent (100)
BENZIDINE benzidine ()
GLUTARALDEHYDE eau (74-75) / glutaraldehyde (25) / methanol (0.25)
POTASSIUM HEXACYANOFERRATE (II) hexacyanoferrate de potassium ()
SODIUM AZIDE SIGMAULTRA azoture de sodium ()
SODIUM NITRITE RP NORMAPUR nitrite de sodium ()
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)

3.3 Toxicité des produits CMR (catégories 1 et 2 CEE)

Cancérogènes certains ou probables (catégorie 1 et 2 de la CEE)

* Acrylamide - N° CAS 79-06-1 (Acrylamide bis acrylamide 40% et Acrylamide bis


acrylamide 30%)

Toxico cinétique

128
L’acrylamide, peu volatil est surtout absorbé par voie cutanée. L’acrylamide se lie au site
nucléophile (valine) de l’hémoglobine. Il est métabolisé par voie hépatique directement ou
après époxydation par les cytochromes P450. L’excrétion se fait par voie urinaire.

Toxicité aiguë
L’acrylamide est irritant pour l’œil et la peau : le contact cutané peut entraîner des brûlures
superficielles avec coloration bleutée des téguments. En cas d’intoxication systémique aiguë
exceptionnelle dans le cadre professionnel, on peut retrouver une cytolyse hépatique avec des
signes d’encéphalopathie et de coma et des séquelles neurologiques de types neuropathies
périphériques .
Toxicité chronique
L’utilisation répétée d’acrylamide est à l’origine de dermatoses de contact érythémato-
squameuses, le plus souvent irritatives, parfois par sensibilisation. Un amaigrissement ainsi
que des anomalies mineures du bilan hépatique ont été rapportées chez des travailleurs
exposés.
Par son métabolite à fonction époxy, l’acrylamide est aussi responsable de neuropathie
toxique. Il s’agit de polynévrites à prédominance sensitive, touchant surtout les membres
inférieurs et d’évolution ascendante. Une atteinte du système nerveux autonome est fréquente
avec hyperhidrose et cyanose des extrémités. Une atteinte centrale de type confusion et ataxie
est possible. L’éviction est suivie d’une récupération lente, pas toujours complète.
L’acrylamide est cancérigène chez l’animal. Chez le rat, l’acrylamide induit divers
types de tumeurs (glande mammaire, système nerveux central, thyroïde, utérus, scrotum) et il
s’agit aussi d’un mutagène exerçant une activité dominante létale chez le mâle. Vu son action
sur les cellules germinales, le risque de transmission d’anomalies héréditaires est possible.
Chez la souris la toxicité pour la reproduction est supérieure à la neurotoxicité. Chez
l’homme, deux études épidémiologiques pratiquées chez des travailleurs (production
acrylamide) n’ont pas décelé un excès de mortalité par cancer.
Le CIRC le classe dans le groupe 2A des substances probablement cancérogènes pour
l’homme. Les recommandations d’avril 2004 de la commission européenne soulignent cette
toxicité et le classent comme mutagène et cancérogène en catégorie 2 de la CEE. La toxicité
pour la reproduction est classée en catégorie 3 par la CEE.
Surveillance de l’exposition

Le suivi biologique est difficile à mettre en oeuvre (S- (2 carboxyéthyl) cystéine dans
les urines ou dosage des adduits à l’hémoglobine dans le sang des travailleurs exposés) car

129
aucune valeur guide ou seuil n’existe. Une mesure atmosphérique de l’acrylamide peut être
proposée pour les personnels exposés surtout lors des phases de fabrication des gels.

Benzidine - N°CAS 92-87-5 (benzidine, fixateur à 0,25% benzidine)


Il s’agit d’une amine aromatique. L’absorption se fait par voie cutanée et respiratoire ;
son élimination est urinaire.
Toxicité aiguë
Elle est peu méthémoglobinisante.
Toxicité chronique
Il existe une toxicité hépatique et rénale potentielle due à son appartenance à la familles des
amines aromatiques.
La benzidine est cancérogène chez l’homme et est responsable de cancers urinaires à
longues périodes de latence (15 à 20 ans). Le CIRC la classe dans le groupe 1 des substances
cancérogènes pour l’homme. La CEE le classe comme cancérogène en catégorie 1.
Surveillance de l’exposition
La surveillance de l’exposition peut se faire par le dosage de la méthémoglobinémie qui doit
être inférieure à 1.5% de l’hémoglobine. On peut aussi proposer le dosage de la benzidine
dans les urines mais peu de données existent sur la relation entre quantité absorbée et quantité
excrétée. Sur le long terme il faut rechercher une hématurie microscopique et en cas de
positivité, réaliser une cytologie urinaire à la recherche de cellules néoplasiques.

Bleu trypan N°CAS 72-57-1 (trypan blue Solution)

Il fait partie de la famille des colorants azoïques dérivant de l’ortho-toluidine ; son


absorption est surtout cutanée.
Sa toxicité aiguë est peu connue mais il ne semble pas avoir de pouvoir irritant ni sensibilisant
particulier.
Le bleu trypan est mutagène et serait responsable de tumeurs du système réticulo- endothélial
notamment au niveau du foie chez l’animal. Cette famille de colorants est classée comme
cancérogène de catégorie 2 par la CEE. Le CIRC le classe dans le groupe 2B des
cancérogènes possibles chez l’homme.

130
Fast garnet gbc salt N°CAS 101-89-3 (fast ganet gbc sulfate)

Il s’agit du 2-methyl-4-(o-tolylazo)benzenediazonium hydrogen sulphate. Il existe très


peu de données disponibles sur la toxicité de ce produit. Le Bureau Européen des Substances
chimiques indique que ce produit n’est pas classé à l’annexe 1 de la Directive 67 /548 /EEC.
Pour la CEE ce produit n’est donc pas considéré comme CMR. On ne retrouve pas de
données disponibles sur sa toxicité. Cependant, la FDS de Sigma indique que « ce produit est
la forme sulfate de diazonium du Fast Garnet qui est considéré comme cancérogène. Une
conversion in vivo en Fast Garnet est possible ». Le CIRC classe ce dernier dans le groupe 2B
comme cancérogène possible pour l’homme et la CEE le classe comme cancérogène de
catégorie 2.

Pararosaniline N°CAS 569-61-9 ( pararosaniline chloride, colorant à 4% pararosaniline)

C’est une amine aromatique dérivée de l’aniline. Sous la forme de chlorure, son absorption est
surtout orale.
Toxicité aiguë
Elle n’est pas méthémoglobinisante. Elle est irritante pour la peau et les muqueuses.
Toxicité chronique
Elle serait responsable d’un effet tératogène chez le rat (anomalie rénale et urinaire) mais à
des doses toxiques pour la mère. Chez l’animal, elle serait responsable de cancer
hépatocellulaire, de sarcomes, de cancers de la thyroïde.
Elle est classée comme cancérogène de catégorie 2 par la CEE et le CIRC la classe dans le
groupe 2B des substances cancérogènes possibles chez l’homme.

Reprotoxiques certains ou probables (catégorie 1 et 2 de la CEE)

Diméthylformamide - N°CAS 68-12-2 ( N,N dimethylformamide, solution stock)


Toxico cinétique

131
Le DMF est absorbé par voie cutanée et pulmonaire et est éliminée par voie urinaire sous
forme de différents métabolites. Un faible proportion est éliminée sous forme inchangée dans
les urines.

Toxicité aiguë
Les vapeurs sont irritantes pour les muqueuses conjonctivales. Si le contact cutané a été
suffisamment intense, un érythème, un œdème peuvent survenir.
La toxicité digestive (gastrite) et l’hépatotoxicité du DMF sont bien connues. Lors
d’une exposition aiguë (contact cutané et /ou inhalation) , le sujet peut présenter un syndrome
neurologique d’intensité modérée (céphalées, asthénie, sensations vertigineuses), de violentes
douleurs abdominales accompagnées de signes biologiques de cytolyse hépatique et de
vomissements. Ces manifestations hépatiques et les douleurs abdominales peuvent
n’apparaître qu’après une latence de plusieurs heures, voire plusieurs jours.

Toxicité chronique
L’exposition prolongée produit des troubles digestifs (vomissements, brûlures épigastriques)
dus à une inflammation de la muqueuse gastrique, des troubles généraux (anorexie, insomnie,
intolérance à l’alcool, prurit cutané) et une atteinte hépatique de type cytolytique, dont le
témoin est l’augmentation de la bilirubinémie, de l’urobilinurie, la présence de sels biliaires
dans les urines. L’intolérance à l’éthanol (effet antabuse) due à l’inhibition de l’aldéhyde
déshydrogénase est une des premières manifestations de l’exposition à la DMF.
Sur le plan de la cancérogenèse, il existe des résultats divergents concernant
l’induction de cancer notamment des tumeurs germinales chez l’homme. Le DMF est classé
par le CIRC dans le groupe 3, parmi les substances ne pouvant être classées quant à leur
cancérogénicité pour l’homme. Sur le plan génotoxique, deux études de cohortes indiquent
une augmentation de la fréquence des aberrations chromosomiques dans les lymphocytes
circulants de travailleurs exposés. Le DMF n’est pas classé par la CE quant à son risque
cancérogène ou mutagène.
Chez l’animal, le passage transplacentaire a été mis en évidence chez le rat. Des effets
foetotoxiques sont décrits chez le rat et la souris aux doses toxiques pour la mère. Les effets
tératogènes sont discutés chez l’animal et chez l’homme. La commission européenne souligne
sa toxicité pour la reproduction en le classant en catégorie 2 de l’Union Européenne.
Surveillance de l’exposition
L’exposition des salariés peut être surveillée par le dosage de la DMF urinaire en fin de
journée de travail, qui est bien corrélé à l’exposition.

132
Le dosage du DMF atmosphérique présente moins d’intérêt que le DMF urinaire du fait de
l’importance de l’absorption cutanée.

Formamide - N°CAS 75-12-7 (formamide)

Le formamide est absorbé par voie cutanée et pulmonaire.


Toxicité aiguë
Il est irritant pour la peau et les muqueuses. En cas d’intoxication il peut y avoir un syndrome
neurologique semblable à celui existant avec le DMF.
Toxicité chronique
Il est reprotoxique chez l’animal ; la CEE le classe en catégorie 2 des substances
reprotoxiques.
Surveillance de l’exposition
Le dosage atmosphérique du formamide pourrait être réalisé, mais nécessite une mise au point
analytique préalable.

3.4 Etude de l’exposition et indices de risque

Des 70 dosages référencés à partir des modes opératoires qualité rédigés dans le
service, l’évaluation des dangers des produits a permis de n’en retenir que 44 (soit 62%). Ces
44 dosages utilisant des produits dangereux (niveau 2) ou très dangereux (niveau 3) ont fait
l’objet d’une étude approfondie de l’activité.
Sur 44 dosages ayant fait l’objet d’une évaluation de l’exposition au poste de travail :
- 15 (soit 34%) ne présentent aucune situation à risque prioritaire devant faire l’objet
d’actions correctives immédiates.
- 5 (soit 11%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet local cutané
(IRL_cut).
- 20 (soit 45%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
respiratoire (IRS_resp).
- 8 (soit 18%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
cutané (IRS_cut).
- 11 (soit 25%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet C, M ou R
(dont 11 par voie respiratoire et 0 par voie cutanée) (IRS_CMR).

133
On peut résumer ces résultats par le schéma suivant :

1 (ou +) situation prioritaire


IRS_CMR_cut
0
1 (ou +) situation prioritaire
11 IRS_CMR_resp
1 (ou +) situation prioritaire
8 IRS_cut
1 (ou +) situation prioritaire
20 IRS_resp
1
5 1 (ou +) situation prioritaire
IRL_cut
15 aucune situation prioritaire

44
nombre dosages évalués
70
nombre total dosages référencés

0 20 40 60 80

Ces résultats indiquent que la sélection des modes opératoires (à partir des dangers des
produits et de la fréquence de réalisation) permet d’écarter environ un tiers des dosages (26
sur 70), accélérant l’étude de l’exposition ultérieure. Sur les 44 dosages évalués, seuls deux
tiers (29 sur 44) doivent faire l’objet d’actions d’amélioration. Le plus grand nombre de
situations prioritaires observées concernent le risque systémique par voie respiratoire, du fait
du grand nombre de produits dangereux absorbés par voie respiratoire, de la faible utilisation
des sorbonnes et de leur faible efficacité.

Les principales situations prioritaires identifiées par l’évaluation sont présentées ci-dessous
pour chacun des divers secteurs ; les actions d’amélioration proposées par le groupe sont
également inclues.

Secteur Hématologie Cellulaire

L’utilisation de colorants « May Grünwald » et « Giemsa » (dont le danger est dû en


grande partie au méthanol) en grandes quantités et fréquence importante n’est pas toujours

134
réalisée dans des conditions optimales. Leur manipulation est parfois réalisée dans des bacs
sur paillasse, sans protection des manipulateurs (pas d’aspiration, pas de port de gants) et
expose donc ceux-ci à un risque important d’inhalation ou de pénétration cutanée ; le port de
gants ainsi que l’utilisation d’une sorbonne est vivement souhaitable.

Le formaldéhyde (substance classée en catégorie 3 de la CEE c’est à dire


« cancérogène possible » selon la législation européenne mais récemment reclassée par le
CIRC en catégorie 1 « cancérogène pour l’Homme », responsable de cancers du rhino-
pharynx) est utilisé dans de nombreux modes opératoires. Son remplacement, même s’il n’est
pas aujourd’hui obligatoire, est à recommander si possible.

Le méthanol est également utilisé fréquemment. Le remplissage quotidien de


l’automate LH755 par du méthanol (70mL) se fait sans protection respiratoire, entraînant un
risque d’exposition respiratoire non négligeable. Le port ponctuel d’un appareil de protection
respiratoire (demi-masque muni d’un filtre « A » ou « AX » efficace vis à vis des vapeurs
organiques) pour cette opération journalière est recommandé. Dans les 2 autres modes
opératoires concernés, son utilisation sous sorbonne est recommandée.
Il est noté une sous-estimation quasi systématique du danger toxique du méthanol
(l’exposition de façon chronique à des vapeurs de méthanol peut entraîner des céphalées
tenaces et récidivantes ainsi que des troubles visuels de type névrite optique rétrobulbaire) de
la part des techniciens, une information à leur attention sur ses dangers est peut être nécessaire
(la fiche de danger du méthanol jointe en annexe synthétise les principaux dangers de ce
produit et les protections à utiliser). En outre, les débordements occasionnels de déchets issus
de l’automate sont également source d’exposition. Un des automates ne comporte
apparemment pas de module de décontamination avant rejet des déchets à l’égout.

Le fast garnet gbc blue salt, (transformé in vivo en fast garnet, produit cancérogène
classé par le CIRC et par la CEE en catégorie 2), utilisé dans l’étape de coloration est à
remplacer si cela est techniquement possible ; dans le cas contraire, son utilisation doit être
faite sous sorbonne et la zone de travail délimitée.

La pararosaniline, substance cancérogène classée par le CIRC et par la CEE (catégorie


2) utilisée dans les modes opératoires doit également être remplacée si possible ou bénéficier
des mêmes mesures.

135
Secteur Génétique des hémopathies

Deux modes opératoires (« étude des réarrangements des Ig » et « étude des


réarrangements du gène TCR ») exposent les techniciens à l’acrylamide (substance classée
cancérogène par le CIRC et cancérogène catégorie 2 par la CEE) et à la formamide (substance
reprotoxique classée en catégorie 2 par la CEE). Ces deux produits sont (si cela est
techniquement possible) à remplacer ou à manipuler sous sorbonne avec délimitation des
zones de travail.

« L’extraction d’ADN génomique » expose les opérateurs à des quantités relativement


importantes d’un mélange phénol – chloroforme – alcool isoamylique cancérogène possible
(classé en catégorie 3 par la CEE) et toxique non CMR par voie d’inhalation (lié au
chloroforme) / contact cutané (absorption très rapide du phénol par voie cutanée) ou
ingestion. Bien que manipulé sous sorbonne avec des gants en nitrile, il est néanmoins
recommandé de baisser la vitre de la sorbonne au maximum et de changer les gants aussi
souvent que possible (les gants en nitrile ne sont pas les gants idéaux vis à vis des produits
chlorés mais leur changement régulier permet d’assurer un niveau de protection néanmoins
satisfaisant).

Plusieurs produits corrosifs (acide acétique, hydroxyde de sodium, acide


chlorhydrique) sont utilisés sans protection oculaire ; le port de lunettes de sécurité lors des
étapes utilisant ces produits est recommandé.

Secteur Cytogénétique moléculaire

Les techniques de dénaturation en bandes R et / ou C exposent les techniciennes à du


méthanol et à une solution de Giemsa tous deux très toxiques par inhalation, passage cutané
ou ingestion. Leur manipulation sous hotte chimique (placée dans la même pièce) est
indispensable notamment lors des phases de mise en contact des lames avec la solution.

La technique FISH utilise occasionnellement (automate de chauffage utilisé de plus en


plus fréquemment maintenant) la formamide (substance reprotoxique classée en catégorie 2
par la CEE) lors de la dénaturation des ADNs cibles et sondes. Sa manipulation, même si elle
tend à disparaître, doit être faite sous hotte du fait du risque toxique par voie respiratoire.

136
Le bleu de trypan, substance cancérogène classée par le CIRC et la CE (catégorie 2)
utilisée dans la technique de viabilité cellulaire, doit être (si techniquement possible) remplacé
ou manipulé sous hotte avec délimitation des zones de travail.

Le bromure d’éthidium utilisé dans ce secteur est utilisé en quantité et fréquence


suffisamment faibles pour ne pas justifier de mesures particulières.

Un exemple de tableau de risque et des propositions d’amélioration du groupe de travail


concernant le secteur de cytogénétique moléculaire sont présentés ci-dessous ; le dosage ayant
fait l’objet de cette étude d’exposition et d’estimation des risques est la technique de
dénaturation en bandes R et/ou C.

137
Tableau 20 : tableau des risques : CG - MO 027 et 028 : Techniques de dénaturation en bandes R et/ou C

IRS NON
Description Danger Exposition Protection IRL IRS C IRS M IRS R
CMR

Respiratoire

Respiratoire

Respiratoire

Respiratoire

Respiratoire

Respiratoire
Fréquence

Potentielle
Quantité

Oculaire

Oculaire
Cutanée
Cutané

Cutané

Cutané

Cutané

Cutané

Cutané
Local

Oral

M
Etape Sous Etape Produit

R
Préparation COLORANT
préparation
réactifs et DE GIEMSA R 0 3 3 3 0 0 0 2 1 0,2 0 0 0 200 200
solution giemsa 4%
étalons SOLUTION
trempage lames
dans solution METHANOL 0 3 3 3 0 0 0 2 2 0,4 0 0 0 400 400
méthanol
rinçage des lames EAU 0 0 0 0 0 0 0 2 3 0,6 0 0 0
Traitement
COLORANT
des coloration des
DE GIEMSA 0 3 3 3 0 0 0 2 1 0,2 0 0 0 200 200
échantillon lames
4%
s
rinçage des lames EAU 0 0 0 0 0 0 0 2 3 0,6 0 0 0

séchage des lames


0 3 3 3 0 0 0 2 1 0,2 0 0 0 200 200
au sèche cheveux COLORANT
DE GIEMSA
rejet solution 4%
giemsa dans bidon 0 3 3 3 0 0 0 2 1 0,2 0 0 0 200 200
Traitement solvants
des
déchets rejet méthanol
dans bidon METHANOL 0 3 3 3 0 0 0 2 2 0,4 0 0 0 400 400
solvants

CG - MO 027 ET 028 : TECHNIQUES DE DÉNATURATION EN BANDES R ET/OU C


Indice de Risque Systémique NON CMR (IRS NON CMR)

Produit
Substances Voie Etape Quantité Fréquence Protections Propositions spécifiques
avec PR
Pas de gants
COLORANT Respiratoire Pas de
Préparation Quelques fois
DE GIEMSA Faible : protection Travailler sous hotte chimique
methanol (50) réactifs et par semaine /
R < 10 mL oculaire Gants
Cutanée étalons mois
SOLUTION Climatisation
ou rien

Respiratoire Traitement
des Pas de gants Travailler sous sorbonne
échantillons Pas de
Cutanée Moyenne : Quelques fois
protection Gants
METHANOL methanol () 10 mL - par semaine /
oculaire
Respiratoire 100 mL mois
Traitement Climatisation Port d’un masque respiratoire lors du rejet
ou rien des déchets de méthanol dans bonbonnes
des déchets
Cutanée
Pas de gants Travailler sous sorbonne
Pas de
COLORANT Traitement Quelques fois
Faible : protection Gants
DE GIEMSA methanol (2) Respiratoire des par semaine /
< 10 mL oculaire
4% échantillons mois
Climatisation Port d’un masque respiratoire lors du rejet
ou rien des déchets de méthanol dans bonbonnes

138
Ces tableaux permettent d’identifier :
- les produits dangereux manipulés au cours du dosage (ici colorants de Giemsa et
méthanol),
- leurs types d’effets potentiels (effet systémique par voies respiratoire et cutanée),
- les étapes du dosage présentant des risques prioritaires (préparation des réactifs et
étalons, traitement des échantillons et des déchets),
- les types de risques concernés par les actions correctives (risques systémiques non
CMR par voies respiratoire et cutanée),
- les niveaux de risque atteints dans les conditions réelles de manipulation (200 et 400
sur une échelle allant de 0,001 à 1000),
- les propositions du groupe de travail pour ramener les niveaux de risque dans une zone
acceptable (travail sous sorbonne ou usage d’un masque respiratoire en cas
d’impossibilité, port de gants de protection).

Secteur Exploration de l’hématopoïèse

La DNAse utilisée dans la cryoconservation des prélèvements médullaires et sanguins


est dangereuse par inhalation mais les quantités utilisées sont infimes donc aucune
recommandation particulière n’est formulée en l’état.
De même, le bromure d’éthidium est utilisé en quantités suffisamment faibles pour ne pas
justifier de propositions spécifiques.

Les réflexions générales issues de l’évaluation, ne se référant pas à un secteur en particulier


mais touchant l’unité fonctionnelle plus globalement, sont présentées ici.

* Matériel de premier secours :


L’Unité Fonctionnelle d’Hématologie Cellulaire et Moléculaire ne possède pas de douches de
sécurité à disposition du personnel. Les différentes pièces à usage de laboratoire possèdent
quasiment toutes des lavabos pouvant être utilisés pour se rincer les yeux (en cas de
projection) même si les rince-œil sont d’un usage plus pratique et approprié.
Les pièces de stockage d’échantillons dans l’azote liquide semblent bien conçues puisqu’elles
comprennent :

139
- un capteur de mesure en continu du taux d’oxygène dans la pièce,
- des gants adaptés aux basses températures (néanmoins ces gants mériteraient d’être
plus longs afin de protéger les avant-bras),
- un système d’alarme lorsque le pourcentage d’oxygène est trop bas (16%),
- le matériel de secours aux asphyxiés à proximité immédiate du local afin de secourir
une personne sans risque.
Une formation sur les dangers de l’azote liquide (essentiellement brûlures et asphyxie) a été
dispensée au personnel hospitalier l’année dernière. A notre connaissance, seule une
technicienne de ce laboratoire a bénéficié de cette formation ; il serait souhaitable que
l’ensemble du personnel amené à utiliser ces locaux reçoive cette formation.
Les locaux de stockage dans l’azote liquide situés à l’EFS n’ont pas été visités.

* Signalisation de sécurité :
La signalisation concernant les interdictions (fumer notamment) ou le matériel de lutte contre
l’incendie (extincteurs, Robinets d’incendie armés) est bien respectée et mise en évidence
dans les locaux. Les extincteurs sont adaptés aux risques et vérifiés régulièrement (dernière
vérification en avril 2004).
La signalisation concernant la mise en garde de dangers n’est pas complète :
- les risques biologiques sont généralement bien signalés (Postes de Sécurité
Biologique),
- les matières dangereuses sont signalées au niveau des armoires blindées de stockage,
- les locaux ou matériels de conservation à basse température (congélateurs, frigos) ne
sont généralement pas suffisamment signalés.
- le danger électrique (tableaux ou compteurs électriques) n’est pas signalé.
- les restrictions d’accès dans certaines pièces (pièces de culture, risque biologique) ne
sont pas toujours signalées.
- la signalisation sur les dispositifs de secours (sorties de secours) est bien organisée.

* Stockage des produits chimiques :


Distinguons ici les deux localisations de l’unité fonctionnelle :
• partie de l’Unité Fonctionnelle située à l’EFS La Tronche :
Une armoire anti-déflagrante permet le stockage des volumes les plus importants de solvants
de ce secteur. Cette armoire n’est malheureusement pas ventilée et les étagères du haut sont
disposées à l’envers empêchant leur fonction de bacs de rétention.

140
Les règles de compatibilité entre produits dangereux ne sont pas toujours respectées ;
l’incompatibilité acides – bases notamment n’est pas appliquée à ce niveau.
Les autres produits stockés dans le laboratoire ne sont pas en quantités importantes et
concernent généralement des produits non dangereux.

• partie de l’Unité Fonctionnelle située à Michallon :


Le local centralisé de stockage, d’accès restreint par un code à l’entrée, comporte une armoire
anti-déflagrante non ventilée et des étagères de stockage.
Les quantités de produits toxiques (colorants notamment) stockées dans cette armoire (et dans
le local en général) sont très importantes et les incompatibilités souvent non respectées
(produits toxiques – produits inflammables notamment).
Dans les nouveaux locaux de biologie moléculaire, les armoires de stockage des solvants sont
signalées correctement et les quantités manipulées relativement minimes.
Dans les locaux de cytologie, les produits manipulés correspondent essentiellement aux
colorants ; ceux-ci sont préparés par un automate au laboratoire mais manuellement en
hématologie pédiatrique ce qui augmente l’exposition potentielle du personnel pour une
même activité réalisée dans les 2 secteurs.
Dans la pièce de cytochimie, une armoire de stockage non ventilée permet le stockage des
produits toxiques et inflammables ; des acides et bases concentrés sont retrouvés côte à côte.

* Gestion des déchets chimiques :


La gestion des déchets chimiques ou des échantillons biologiques contenant des produits
chimiques est problématique, qu’il s’agisse des techniques manuelles ou automatiques.

• Techniques manuelles :
Les déchets chimiques liquides (résidus de réactifs, échantillons biologiques traités, solutions
filles, colorants) sont évacués dans des bidons fournis par la société ONYX.
Selon le secteur de l’unité fonctionnelle, un ou plusieurs bidons de couleur différente sont
présents ; généralement il s’agit d’un bidon « rouge » (réservé aux solvants) qui sert aussi
bien pour les solvants, acides, bases voire colorants.
Parfois (cas du mélange phénol – chloroforme), c’est une bonbonne « jaune » (réservée aux
acides minéraux sauf acide nitrique) qui est utilisée pour les solvants.
Il ne semble donc pas y avoir de règles simples et précises permettant aux techniciens de bien
séparer les déchets chimiques incompatibles.

141
Des transvasements sont réalisés avec du matériel inadapté (réalisé un genou au sol, le nez au
dessus de l’ouverture du bidon…), entraînant un risque non négligeable d’exposition
respiratoire et cutanée.
Des mélanges sont ainsi réalisés sans consignes précises concernant les associations à éviter,
entraînant de possibles interactions entre les produits (ex : le mélange phénol chloroforme
avait été « jeté » dans un bidon transparent ce qui a déclenché une réaction avec gonflement
du bidon… depuis le mélange est jeté dans le bidon jaune réservé aux acides).
Certains produits non dangereux eux-mêmes peuvent être associés à d’autres substances et
entraîner la libération de substances dangereuses ; ainsi l’hexacyanoferrate de potassium
utilisé dans la coloration de PERLS peut libérer des fumées toxiques de cyanure d’hydrogène
s’il est mélangé à un acide fort.
Les conditions de rejet des déchets chimiques sont également sources de risque non
négligeables, en raison de l’absence d’aspiration au dessus des bonbonnes. on ne peut que
recommander le port de masques respiratoires lors de ces étapes de rejet des déchets, d’autant
plus si ces rejets sont fréquents et concernent des volumes de solvants importants.

• Techniques automatiques :
Deux automates de biologie ont fait l’objet de remarques de la part des techniciens.
Dans le premier, les colorants sont dirigés vers une bonbonne rouge (Solvants), mais les
systèmes d’alarme qui doivent avertir les opérateurs lorsque les bouteilles sont pleines sont
défectueux. Les débordements ne sont pas rares (traces sur le sol) et sont sources d’exposition
aux produits toxiques.
Les effluents biologiques sont dirigés vers un module de décontamination qui prélève
automatiquement des solutions d’acide, de base et de javel. Les effluents finaux sont ensuite
rejetés dans les égouts. Un premier problème posé à l’équipe est celui de l’entretien de ce
module (nettoyage et brossage une fois par mois avec 1 l d’eau de Javel pure) qui n’est pas
facilement réalisable. Un autre problème est lié au débordement de la cuve de stockage
lorsque celle-ci est pleine (simple alarme visuelle située très bas et donc en dehors du champ
visuel des opérateurs ! !).
Concernant l’autre automate, le problème concerne le rejet des effluents (en sortie
d’automate) à l’égout sans décontamination préalable à l’eau de javel.

* Equipements de protection collective :

142
Deux hottes chimiques sont utilisées dans la partie de l’UF située à l’EFS, l’affichage des
vitesses d’aspiration est permanent et les contrôles extérieurs réguliers.
Les autres pièces de l’unité fonctionnelle n’ont pas de sorbonnes mais des Postes de Sécurité
Microbiologique dont l’usage est réservé à la manipulation de micro-organismes (bactéries,
virus) ou d’échantillons biologiques mais pas de produits chimiques.

143
4. RESULTATS DE L’EVALUATION DANS L’UF
D’HEMOSTASE ET PATHOLOGIE ERYTHROCYTAIRE

4.1 Présentation de l’unité fonctionnelle (UF)

L’activité ayant fait l’objet de l’évaluation concerne le diagnostic des maladies


hémorragiques (hémophilie, maladie de Willebrand, déficits rares de l’hémostase), le
diagnostic des maladies constitutionnelles du globule rouge et des états pré-thrombotiques
constitutionnels acquis.
3 secteurs principaux sont présents au sein de l’unité fonctionnelle et font l’objet d’une
présentation séparée des résultats ci-dessous :
- secteur pathologie érythrocytaire,
- secteur hémostase spécialisée,
- secteur protéolyse et thérapie cellulaire

4.2 Dangers des produits utilisés

Tableau 21 : niveaux de danger des produits de l’UF hémostase et pathologie


érythrocytaire

Niveau Maximum Total %


Niveau 0 122 60
Niveau 1 10 5
Niveau 2 25 12
Niveau 3 21 10
Niv 0 1 1
Niv 1
Douteux
Niv 2 2 1
Niv 3
Non renseigné 23 11
Total 204

144
Tableau 22 : toxicité et niveaux de danger des produits de l’UF hémostase et pathologie
érythrocytaire

Douteux
Niveau Niveau Niveau Niveau
DANGER Niv Niv Niv Niv Total
0 1 2 3
0 1 2 3
Environnemental 168 13 181
F-Feu 170 11 181
Physico-chimique E-Exploxion 179 2 181
S-Stabilité 177 4 181
Local 138 6 20 14 2 1 181
Respiratoire 160 6 3 9 2 1 181
Systémique
Cutané 166 2 6 4 2 1 181
NON CMR
Toxicologique Oral 154 18 1 5 2 1 181
Cancérogène 169 2 5 3 181
Systémique
Mutagène 174 1 3 3 181
CMR
Reprotoxique 172 3 3 2 1 181

Ces données indiquent que près de 60% des produits ne sont pas dangereux et 5%
peu dangereux.

Les produits dangereux (niveau 2) ou très dangereux (niveau 3) représentent 46 produits


soit 22% de la totalité des produits
Parmi ces produits de niveau 2 et 3 :
- 34 entraînent des effets locaux (irritations ou brûlures). 75% de ces produits sont
des acides, des bases ou des oxydants forts.

- 12 produits entraînent des effets systémiques par voie respiratoire, 10 ont des
effets systémiques par voie cutanée et 6 ont des effets systémiques par voie orale. 4
produits ou préparations dans le service ont des effets systémiques pour toutes les
voies de pénétration : 30% acrylamide/bis solution, méthanol, potassium cyanure et la
solution transparisante La toxicité des principaux produits de niveau 2 et 3 ayant des
effets systémiques est donnée dans les fiches de danger synthétiques en annexe.

- 5 produits ont des effets systémiques non CMR et des effets locaux : ammonium
persulfate 10%, mercapto-2-ethanol pour la synthèse, protéinase K, sodium disulfite et
virufen.

145
- 4 produits ont des effets systémiques non CMR sans effets locaux : méthanol,
potassium cyanure, sodium azoture, et sodium dithionite.

- 6 produits sont soumis à la réglementation CMR (catégorie 1 et 2 de la CEE) :

Les produits commerciaux sont identifiés par type de danger comme suit.

- Produits entraînant un effet Systémique CMR :

CANCÉROGÈNE
Produit commercial Substances
30% ACRYLAMIDE/BIS SOLUTION acrylamide (20-35) / eau (50-100)
crystal violet (90) / michler's ketone (0.2) / petroleum (3) / zinc
CRYSTAL VIOLET
foil (1)
Niveau 3
POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()
alpha-naphtol (1-5) / dimethylformamide () / ortho-toluidine (5-
REVELATEUR PEROXYDASE (TTF3)
10)
SOLUTION COLORANTE POUR alpha-naphtol (0.005-0.025) / dimethylformamide (0.4) / eau
HEMOGLOBINE SUR GELS D'AGAROSE (98) / hydrogene peroxyde (1.5) / ortho-toluidine (0.025-0.05)

Niveau 2 ASSERACHROM FREE PROTEIN S


SODIUM PYRUVATE SOLUTION

MUTAGÈNE
Produit commercial Substances
30% ACRYLAMIDE/BIS SOLUTION acrylamide (20-35) / eau (50-100)
Niveau 3 crystal violet (90) / michler's ketone (0.2) / petroleum (3) / zinc
CRYSTAL VIOLET
foil (1)
POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()

Niveau 2 ETHIDIUM BROMIDE AQUEOUS SOLUTION


bromure d'ethidium (1) / eau (99)
10MG PER ML

REPROTOXIQUE
Produit commercial Substances
alpha-naphtol (1-5) / dimethylformamide () / ortho-toluidine (5-
REVELATEUR PEROXYDASE (TTF3)
10)
Niveau 3 SOLUTION COLORANTE POUR alpha-naphtol (0.005-0.025) / dimethylformamide (0.4) / eau
HEMOGLOBINE SUR GELS D'AGAROSE (98) / hydrogene peroxyde (1.5) / ortho-toluidine (0.025-0.05)
TAMPON TRIS-BARBITAL (KIT HYDRAGEL
azoture de sodium (0.13) / barbital (2.5) / barbital sodique (13.7)
HEMOGLOBINE K20)

ACIDE BORIQUE acide borique ()


Niveau 2 REPEL-SILANE ES dichlorodimethylsilane (2) / octamethylcyclotetrasiloxane (98)
acide borique (5) / acide chlorhydrique () /
TBE 10X ethylenediaminetetraacetic acid dipot. salt dihydrate (4) / tris
1,3propanediol2amino2hydroxymethyl (10)
acide borique (5) / ethylene diamine tetraacetique () / tris
Niveau 2 TAMPON MIGRATION TBE 10X
1,3propanediol2amino2hydroxymethyl ()

146
- Produits entraînant un effet Systémique NON CMR :

PAR VOIE D’ABSORPTION RESPIRATOIRE


Produit commercial Substances
30% ACRYLAMIDE/BIS SOLUTION acrylamide (20-35) / eau (50-100)
AMMONIUM PERSULFATE 10% persulfate d'ammonium (100)
METHANOL methanol ()
POTASSIUM CYANURE cyanure de potassium ()
Niveau 3 POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()
PROTEINASE K proteinase K (100)
SODIUM AZOTURE azoture de sodium ()
acide trichloroacetique (20) / hydroxy-4-methyl-4-pentanone-2
SOLUTION TRANSPARISANTE (douteux)
(5) / methanol (75)
TAMPON TRIS-BARBITAL (KIT HYDRAGEL
azoture de sodium (0.13) / barbital (2.5) / barbital sodique (13.7)
HEMOGLOBINE K20)

ETHIDIUM BROMIDE AQUEOUS SOLUTION


bromure d'ethidium (1) / eau (99)
Niveau 2 10MG PER ML
SODIUM DISULFITE sodium disulfite ()
SODIUM DITHIONITE LAB sodium dithionite ()

PAR VOIE D’ ABSORPTION CUTANÉE


Produit commercial Substances
30% ACRYLAMIDE/BIS SOLUTION acrylamide (20-35) / eau (50-100)
Niveau 3 METHANOL methanol ()
POTASSIUM CYANURE cyanure de potassium ()
acide trichloroacetique (20) / hydroxy-4-methyl-4-pentanone-2
SOLUTION TRANSPARISANTE
(5) / methanol (75)

AMMONIUM PERSULFATE 10% persulfate d'ammonium (100)


ASSERACHROM FREE PROTEIN S
MERCAPTO-2-ETHANOL POUR LA SYNTHESE 2-mercaptoethanol (100)
Niveau 2 POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()
TAMPON TRIS-BARBITAL (KIT HYDRAGEL
azoture de sodium (0.13) / barbital (2.5) / barbital sodique (13.7)
HEMOGLOBINE K20)
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)

PAR VOIE D’ABSORPTION ORALE


Produit commercial Substances
30% ACRYLAMIDE/BIS SOLUTION acrylamide (20-35) / eau (50-100)
METHANOL methanol ()
Niveau 3
POTASSIUM CYANURE cyanure de potassium ()
SODIUM AZOTURE azoture de sodium ()
acide trichloroacetique (20) / hydroxy-4-methyl-4-pentanone-2
SOLUTION TRANSPARISANTE (douteux)
(5) / methanol (75)
Niveau 2

147
POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()

- Produits entraînant un effet Local :

Produit commercial Substances


ACIDE ACETIQUE 100% RP NORMAPUR acide acetique (100)
ACIDE SULFURIQUE 95% acide sulfurique (95-97)
ACIDE TRICHLOROACETIQUE RP NORMAPUR acide trichloroacetique ()
COLORANT ROUGE PONCEAU acide trichloroacetique (35)
crystal violet (90) / michler's ketone (0.2) / petroleum (3) /
CRYSTAL VIOLET zinc foil (1)
POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()
alpha-naphtol (1-5) / dimethylformamide () / ortho-toluidine
REVELATEUR PEROXYDASE (TTF3) (5-10)
Niveau 3
SODIUM DISULFITE sodium disulfite ()
SODIUM HYDROXYDE PASTILLE hydroxyde de sodium (100)
SODIUM HYDROXYDE SOLUTION AQUEUSE A 30% hydroxyde de sodium (30)
SOLUTION ACIDE TRICHLOROACETIQUE 20% acide trichloroacetique (20) / eau (80)
SOLUTION COLORANTE PONCEAU S SEBIA acide trichloroacetique (4) / eau (96)
alpha-naphtol (0.005-0.025) / dimethylformamide (0.4) / eau
SOLUTION COLORANTE POUR HEMOGLOBINE SUR
(98) / hydrogene peroxyde (1.5) / ortho-toluidine (0.025-
GELS D'AGAROSE 0.05)
acide trichloroacetique (20) / hydroxy-4-methyl-4-
SOLUTION TRANSPARISANTE pentanone-2 (5) / methanol (75)

ACIDE CHLORHYDRIQUE > 25% acide chlorhydrique (>25)


ACIDE CHLORHYDRIQUE 35% RECTAPUR acide chlorhydrique (35)
ACIDE CHLORHYDRIQUE 36% acide chlorhydrique (36)
ACIDE ORTHOPHOSPHORIQUE 84% acide phosphorique (85)
ACIDE PERCHLORIQUE acide perchlorique (10)
AMMONIAQUE 25% ULTRAPUR ammonium hydroxyde () / eau ammoniacale (25)
AMMONIUM PERSULFATE 10% persulfate d'ammonium (100)
DL-GLYCERALDEHYDE 3-PHOSPHATE FREE ACID dl-glyceraldehyde 3-phosphate free acid ()
HYDROGEN PEROXIDE 30% hydrogene peroxyde (20-40)
IMIDAZOLE SUBSTANCE TAMPON ACS imidazole ()
Niveau 2 MERCAPTO-2-ETHANOL POUR LA SYNTHESE 2-mercaptoethanol (100)
N,N,N,N-TETRAMETHYLETHYLENEDIAMINE (TEMED) n,n,n',n'tetramethylethylenediamine ()
NIACINAMIDE nicotinamide ()
POLYVINYLPYRROLIDONE (PVP) pvp ()
POTASSIUM CARBONATE potassium carbonate ()
PROTEINASE K proteinase K (100)
SODIUM HYDROXYDE 1MOL PAR LITRE hydroxyde de sodium (2-5)
acide chlorhydrique (16.1) / barbital sodique (0.54) /
TAMPON MICHAELIS chlorure de sodium (14.8) / eau (69.1) / sodium acetate
(0.36)
TEMED n,n,n',n'tetramethylethylenediamine ()
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)
Niveau 2 GEL LOADING SOLUTION TYPE I bleu de bromophenol xylene cyanol (100)

148
- Produits présentant un danger physico-chimique :

F-FEU
Produit commercial Substances
1-METHOXY-2-PROPANOL 1methoxy 2propanol ()
ACETONE PURE
ACIDE ACETIQUE 100% RP NORMAPUR acide acetique (100)
AMMONIUM PERSULFATE 10% persulfate d'ammonium (100)
ETHANOL ABSOLU ethanol (100)
ETHER ETHYLIQUE oxyde de diethyle,ether ethylique ()
METHANOL methanol ()
N,N,N,N-TETRAMETHYLETHYLENEDIAMINE
n,n,n',n'tetramethylethylenediamine ()
(TEMED)
SODIUM DITHIONITE LAB sodium dithionite ()
acide trichloroacetique (20) / hydroxy-4-methyl-4-pentanone-2
SOLUTION TRANSPARISANTE (douteux)
(5) / methanol (75)
TEMED n,n,n',n'tetramethylethylenediamine ()

E-EXPLOSION
Produit commercial Substances
ARACHIDONIC ACID SODIUM FROM
PORCINELIVER
ETHER ETHYLIQUE oxyde de diethyle,ether ethylique ()

S-STABILITÉ
Produit commercial Substances
POTASSIUM CYANURE cyanure de potassium ()
SODIUM AZOTURE azoture de sodium ()
SODIUM DISULFITE sodium disulfite ()
SODIUM DITHIONITE LAB sodium dithionite ()

- Produits ayant un danger environnemental :

Danger Environnemental
Produit commercial Substances
ACIDE TRICHLOROACETIQUE RP
acide trichloroacetique ()
NORMAPUR
AMMONIAQUE 25% ULTRAPUR ammonium hydroxyde () / eau ammoniacale (25)
ASSERACHROM FREE PROTEIN S
crystal violet (90) / michler's ketone (0.2) / petroleum (3) / zinc
CRYSTAL VIOLET
foil (1)
MERCAPTO-2-ETHANOL POUR LA SYNTHESE 2-mercaptoethanol (100)
POTASSIUM CYANURE cyanure de potassium ()

149
POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()
REPEL-SILANE ES dichlorodimethylsilane (2) / octamethylcyclotetrasiloxane (98)
alpha-naphtol (1-5) / dimethylformamide () / ortho-toluidine (5-
REVELATEUR PEROXYDASE (TTF3)
10)
SODIUM AZOTURE azoture de sodium ()
SOLUTION ACIDE TRICHLOROACETIQUE
acide trichloroacetique (20) / eau (80)
20% (douteux)
TITRIPLEX III ethylene diamine tetraacetique ()
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)

4.3 Toxicité des produits CMR (catégories 1 et 2 CEE)

Six produits commerciaux ou préparation soumis à réglementation CMR (c’est à dire


répondant aux catégories 1 ou 2 de la législation européenne sur les cancérogènes, mutagènes
et reprotoxiques) ont été identifiés. Parmi les 6 produits identifiés, certains ne sont plus
utilisés (barbital, michler’s cétone), les autres (acrylamide, diméthylformamide, chrome VI et
ortho-toluidine) toujours utilisés doivent faire l’objet de mesures spécifiques du fait de leur
toxicité. Celle-ci est détaillée ci-dessous pour les substances n’ayant pas été détaillées dans
l’étude des dangers de l’UF « hématologie cellulaire et moléculaire ».

Chrome VI - n°CAS 7778-50-9 (dichromate de potassium)


Toxico cinétique
Les dérivés hexavalents du chrome VI pénètrent dans l’organisme principalement par la voie
respiratoire, digestive et plus faiblement cutanée. Le chrome VI se distribue dans le foie, les
reins, la rate et le poumon. Il est rapidement réduit en chrome III dans tous les tissus.
L’élimination est urinaire sous forme de chrome III. Il y a accumulation du chrome au cours
de la semaine et tout au long de l’année chez les plus exposés.
Toxicité aiguë
Les chromates en tant qu’oxydants forts provoquent des brûlures et des ulcères de la peau et
des muqueuses. L’atteinte oculaire peut entraîner des lésions sévères de la cornée (infiltration,
opacification). L’inhalation provoque une irritation des muqueuses respiratoires, parfois un
syndrome asthmatiforme.
Toxicité chronique
Le contact répété avec la peau provoque des ulcérations profondes caractéristiques laissant
des cicatrices rétractiles. On note des dermites eczématiformes. Au niveau des voies

150
respiratoires, on note des rhinites chroniques, des laryngites, des pharyngites et des bronchites
rebelles. Il est possible de rencontrer des effets digestifs (oesophagites, ulcères gastro-
duodénaux) et des néphrites tubulaires.
On observe une fréquence accrue des aberrations chromosomiques chez les
travailleurs exposés à l’inhalation d’aérosols de composés de chrome hexavalent. Plusieurs
études épidémiologiques menées dans l’industrie de production des chromates ont montré un
risque accru de cancer pulmonaire.
Le CIRC le classe dans le groupe 1 des substances cancérogènes pour l’homme. La
commission européenne le classe comme cancérogène et mutagène en catégorie 2 de la CE.
L’exposition peut être suivie par le dosage du chrome urinaire en fin de semaine et fin
de poste, ainsi que par le dosage du chrome atmosphérique.

Ortho- toluidine - n°CAS 119-93-7 (solution colorante pour hémoglobine sur gels d’agarose)
Il s’agit d’une amine aromatique nitrée. L’absorption se fait par voie cutanée et
respiratoire ; son élimination est urinaire.
Toxicité aiguë
Sa principale toxicité est la formation de méthémoglobine. Elle est responsable de signes
cliniques allant de la cyanose à la somnolence évoluant jusqu’au coma. Une anémie
hémolytique peut compléter le tableau clinique.
Toxicité chronique
Il existe une toxicité hépatique et rénale potentielle due à son appartenance à la familles des
amines aromatiques.
Les amines aromatiques engendrent pour certaines des cancers vésicaux chez
l’homme ; une enquête italienne a suggéré que l’o-toluidine est cancérogène pour l’homme.
Le développement d’un excès de cancer de la vessie observé dans une industrie chimique a
été principalement attribué à l’exposition à l’o- toluidine.
Le CIRC le classe dans le groupe 2A des substances probablement cancérogènes pour
l’homme. La commission européenne le classe comme cancérogène en catégorie 2 de la CE.
L’o- toluidine est mutagène in vitro.
La surveillance de l’exposition peut se faire par le dosage de la méthémoglobinémie
qui doit être inférieure à 1.5% de l’hémoglobine. On peut aussi proposer le dosage de l’o-
toluidine dans les urines mais peu de données existent sur la relation entre quantité absorbée
et quantité excrétée.

151
4.4 Etude de l’exposition et indices de risques

Des 89 dosages référencés à partir des modes opératoires qualité rédigés dans le
service, l’évaluation des dangers des produits a permis de n’en retenir que 19 (soit 21%). Ces
19 dosages utilisant des produits dangereux (niveau 2) ou très dangereux (niveau 3) ont fait
l’objet d’une étude approfondie de l’activité.
Sur 19 dosages ayant fait l’objet d’une évaluation de l’exposition au poste de travail :
- 5 (soit 26%) ne présentent aucune situation à risque prioritaire devant faire l’objet
d’actions correctives immédiates.
- 3 (soit 15%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet local cutané
(IRL_cut).
- 8 (soit 42%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
respiratoire (IRS_resp).
- 2 (soit 10%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
cutané (IRS_cut).
- 7 (soit 36%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet C, M ou R
(dont 7 par voie respiratoire et 1 par voie cutanée) (IRS_CMR).

On peut résumer ces résultats par le schéma suivant :

1 (ou +) situation prioritaire


IRS_CMR_cut
1
1 (ou +) situation prioritaire
7 IRS_CMR_resp
1 (ou +) situation prioritaire
2 IRS_cut
8 1 (ou +) situation prioritaire
1 IRS_resp
3
1 (ou +) situation prioritaire
5 IRL_cut
aucune situation prioritaire
19
89 nombre dosages évalués

nombre total dosages


0 20 40 60 80 100 référencés

152
Ces résultats indiquent que la sélection des modes opératoires (à partir des dangers des
produits et de la fréquence de réalisation) permet ici de ne retenir qu’un cinquième des
dosages (19 sur 89), facilitant l’étude de l’exposition. Sur les 19 dosages évalués, les trois
quarts (5 sur 19) doivent faire l’objet d’actions d’amélioration. La répartition des situations
prioritaires observées indique une prédominance des risques d’effets systémiques (notamment
respiratoires) par rapport aux effets locaux.

Les principales situations prioritaires identifiées par l’évaluation sont présentées ci-dessous
pour chacun des divers secteurs ; les actions d’amélioration proposées par le groupe sont
également inclues.

Secteur pathologie érythrocytaire

Le nettoyage des cuves de spectrophotométrie par une solution d’acide sulfurique et de


bichromate de potassium (cancérogène) est supprimé ; des propositions ont été faites pour
l’usage de solutions de substitution.

Un certain nombre d’ajustements de pH sont réalisés à l’aide de bases concentrées


(hydroxyde de sodium en solution concentrée) sans protection oculaire, exposant le personnel
à de possibles brûlures oculaires en cas de projections ; ces manipulations devraient être
réalisées sous sorbonne ou avec des lunettes de sécurité.
De même, la préparation de plusieurs solutions ou réactifs (solutions de drabkin,
d’azoture de sodium, solution transparisante, solution de cyanure de potassium) serait
souhaitable sous sorbonne du fait du danger de ces produits par voie respiratoire.

L’utilisation de bacs de conservation des bandes d’acétate de cellulose dans du


méthanol, qui tend à disparaître, n’est pas recommandée, du fait de l’exposition importante au
méthanol et à son évaporation progressive dans les locaux. L’utilisation de « sachets »
commerciaux contenant les bandes imprégnées dans du méthanol est souhaitable.

La technique d’électrophorèse en gel d’acrylamide présente un risque d’exposition à


l’acrylamide (substance cancérogène) et au persulfate d’ammonium (produit dangereux par
inhalation). Les phases de préparation du gel devraient donc être effectuées sous sorbonne. Le

153
remplacement de l’acrylamide par un autre produit moins dangereux, s’il est envisageable, est
fortement recommandé. Sinon, des précautions particulières doivent être prises : limitation du
nombre de personnes manipulant cette solution, délimitation des zones de travail, gestion
séparée des déchets.

La technique d’Isoélectrofocalisation utilise plusieurs produits dangereux (notamment


l’acrylamide) ; le remplacement du révélateur peroxydase (TTF3 SEBIA) et de l’acrylamide,
si cela est possible, est à recommander.

Enfin, la technique d’électrophorèse d’Hémoglobine sur gel d’agarose utilise


également une solution colorante et le même révélateur peroxydase donc pourrait bénéficier
des mêmes mesures (remplacement si possible, manipulation sous sorbonne en attendant).

Secteur hémostase spécialisée

Globalement, la majorité des dosages effectués dans ce secteur sont très automatisés
(automate STAGO), n’entraînant que peu de contacts avec les produits chimiques.

Les remarques concernant les électrophorèses en gel d’acrylamide (présente dans 4 modes
opératoires) sont aussi justifiées dans ce secteur.

Secteur Protéolyse et thérapie cellulaire

Ce dernier secteur correspondant à un secteur de recherche, l’évaluation n’a pu se faire que


sur la base des produits référencés mais aucune évaluation des expositions n’a été réalisée du
fait de l’absence de modes opératoires qualité (activité de recherche).
Dans cette pièce de recherche travaillent de manière régulière 3 étudiants en thèse doctorale et
ponctuellement quelques techniciens de laboratoire utilisant un spectrophotomètre.
Cependant, un entretien avec l’un des 3 étudiants a permis de décrire les tâches effectuées
dans cette pièce, les produits utilisés et les éventuels moyens de protection utilisés.

L’activité consiste en manipulations de PCR, de clonage et d’électrophorèse.


Les produits dangereux retrouvés ou décrits lors de l’entretien sont le 2-mercapto-éthanol, le
méthanol, un mélange phénol-chloroforme, du bromure d’éthidium et de l’acrylamide 30%

154
(pour la préparation et la révélation des gels d’électrophorèse), ainsi que des acides
(chlorhydrique, sulfurique) et des bases (soude) concentrées.

Les quantités manipulées sont généralement minimes, de quelques µL à quelques mL


maximum, n’entraînant que des expositions faibles.
Les moyens de protection utilisés sont une sorbonne de laboratoire (pour l’usage du phénol) et
des gants (pour l’ensemble des produits dangereux mentionnés ci-dessus).
Concernant le rejet des déchets chimiques, une seule bonbonne de rejet des déchets (rouge)
est disponible, n’autorisant logiquement que des solvants mais pas d’acides ni de bases.
Le méthanol ainsi que les flacons de culture sont décontaminés à la javel avant d’être rejetés à
l’évier.

La faible exposition apparente (du fait d’usages ponctuels et de quantités minimes) ne


semble pas devoir justifier de mesures particulières de prévention ; on ne peut que
recommander la poursuite du travail sous sorbonne (pour le méthanol, le phénol et le
chloroforme, les acides et les bases notamment), le port systématique de gants et leur
changement régulier, ainsi que l’utilisation de bonbonnes pour les déchets acido-basiques.
Les remarques concernant les électrophorèses en gel d’acrylamide sont aussi justifiées dans ce
secteur.

Les réflexions générales issues de l’évaluation, ne se référant pas à un secteur en particulier


mais touchant l’unité fonctionnelle plus globalement, sont présentées ici.

*Matériel de premier secours


3 douches de sécurité sont retrouvées au sein des locaux ; la fonctionnalité de ces douches n’a
apparemment pas fait l’objet d’une vérification périodique et aucune bouche de récupération
de l’eau n’est prévue en cas d’utilisation.
Les différentes pièces à usage de laboratoire possèdent quasiment toutes des lavabos pouvant
être utilisés pour se rincer les yeux (en cas de projection) même si les rince-œil sont d’un
usage plus pratique et approprié.

* Signalisation de sécurité :

155
La signalisation concernant les interdictions (fumer notamment) ou le matériel de lutte contre
l’incendie (extincteurs, Robinets d’incendie armés) est bien respectée et mise en évidence
dans les locaux. Les extincteurs sont adaptés aux risques et vérifiés régulièrement (dernière
vérification en avril 2004).
La signalisation concernant la mise en garde de dangers n’est pas complète :
- les risques biologiques sont généralement bien signalés (Postes de Sécurité
Microbiologique),
- les matières dangereuses sont signalées au niveau de l’armoire blindée de stockage
(local centralisé avec code d’accès à l ‘entrée),
- les locaux ou matériels de conservation à basse température (congélateurs, frigos) ne
sont généralement pas suffisamment signalés.
- le danger électrique (tableaux ou compteurs électriques) n’est pas signalé.
- les restrictions d’accès dans certaines pièces (pièces de culture, risque biologique) ne
sont pas toujours signalées.
- La signalisation sur les dispositifs de secours (sorties de secours) est bien organisée.

* Stockage des produits chimiques :


L’unité fonctionnelle possède un local centralisé de stockage, d’accès restreint par un code
d’entrée, qui assure le stockage des quantités les plus importantes de produits chimiques
utilisés dans le laboratoire.
Dans ce local sont présents à la fois une armoire blindée, anti-déflagrante de stockage
(solvants toxiques et/ou inflammables) et des étagères de rangement des autres solvants ou
poudres.
L’armoire blindée (pare-feu 1/2h) n’est pas ventilée et contient d’importantes quantités (60L
environ) de solvants inflammables et toxiques ; la capacité de l’armoire ne semble pas
suffisante puisque les mêmes solvants sont également stockés sur l’armoire en quantité
importante (42L). Il s’agit essentiellement de colorant May Grünwald Giemsa, de colorant
Wright et d’éthanol.
 Une réflexion sur la nécessité de stocker d’aussi grandes quantités de solvants est
nécessaire.
Les règles de compatibilité entre produits dangereux ne sont pas toujours respectées ;
l’incompatibilité acides – bases et toxiques – inflammables notamment ne sont pas appliquées
dans le local de stockage.

156
Les autres lieux de stockage sont soit de petites armoires blindées dans les pièces de
laboratoire, soit sur paillasse, mais les quantités retrouvées au niveau de ces zones de stockage
secondaires sont limitées dans les deux cas.

* Gestion des déchets chimiques :


Il n’y a pas de pièce réservée au stockage des déchets chimiques liquides avant leur
enlèvement, des bonbonnes sont présentes dans plusieurs pièces à usage de laboratoire.
Selon le secteur, sont présentes une ou plusieurs bonbonnes permettant d’évacuer les déchets.
Ces bonbonnes ne sont d’une manière générale pas étiquetées et les règles de séparation des
produits chimiques incompatibles ne semblent pas claires et connues de tout le personnel
technicien.
Ainsi la plupart des déchets sont rejetés dans les bonbonnes rouges (réservées aux solvants)
avec la possibilité de mélanges incompatibles entre eux.
 Les produits Cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques doivent être évacués à part, séparés
des autres déchets chimiques. Des bonbonnes spécifiques devraient leur être réservées afin de
clairement les identifier et les séparer des autres déchets chimiques.
Ces bonbonnes utilisées pour le rejet des C, M, R devraient être étiquetées correctement
(pictogramme « Produits Toxiques » et indication CMR).
L’autre problème concernant les déchets relève des conditions de rejet des préparations dans
les bonbonnes en fin d’activité ; ce rejet s’effectue le plus souvent sans aucune protection et
entraîne de ce fait un risque non négligeable d’inhalation de vapeurs toxiques.
 L’utilisation d’une protection collective, (sorbonne, aspiration à la source), ou individuelle,
(masque respiratoire et gants) est vivement recommandée lors de ces opérations.

* Equipements de protection collective :


Une sorbonne de laboratoire (secteur pathologie érythrocytaire) est utilisée pour
certains dosages ; sa vérification a été effectuée par un stagiaire ingénieur hygiène et sécurité
au mois de juin 2004 (anémomètre à fil chaud selon les recommandations des normes
AFNOR XP15-203 et XP15-206). Ce contrôle révèle une efficacité d’aspiration insuffisante
lorsque la vitre est baissée à 40 cm du plan de travail (norme AFNOR). L’observation du
personnel technicien a permis de montrer que la vitre de cette sorbonne est souvent baissée
lors de son utilisation à moins de 40 cm, entraînant dans ces conditions une aspiration
acceptable.

157
5. DISCUSSION DES RESULTATS

Applicabilité pratique de la démarche


Groupe de pilotage
Le déroulement de la démarche a mis en évidence l’importance de travailler au sein d’un
groupe pluridisciplinaire afin d’améliorer la crédibilité de l’évaluation et de favoriser son
acceptation par le plus grand nombre. Même si cette pluridisciplinarité est parfois source de
difficultés d’organisation, elle permet d’impliquer divers spécialistes du risque chimique et
d’avoir ainsi une vision globale des problèmes et des solutions envisageables.

Formation des évaluateurs


La formation des évaluateurs à la démarche, aussi bien sur un plan méthodologique que
pratique, constitue aussi une difficulté si l’on considère que plusieurs personnes se sont
succédées dans l’application de l’évaluation dans les laboratoires du pavillon de l’isère et
d’hématologie. Chacune d’entre elles a dû être formée à la démarche pour se l’approprier ; le
temps nécessaire pour s’assurer de l’homogénéité d’application de celle-ci d’un évaluateur à
l’autre et de la cohérence globale des résultats est important mais indispensable. Les
documents qualité (procédure et modes opératoires) rédigés par le groupe, décrivant la
démarche et les règles de sa mise en œuvre, sont essentiels dans cette optique de cohérence.

Choix des laboratoires étudiés


Le choix des laboratoires étudiés en première intention a été guidé par la nécessité de tester la
méthode créée dans plusieurs laboratoires d’activité différente, utilisant des produits et des
techniques analytiques distincts. Le premier laboratoire étudié (pavillon de l’isère) dépend du
département auquel est rattaché le laboratoire des évaluateurs, afin de s’appliquer
personnellement la démarche avant de la présenter dans les autres départements du CHU. Les
deux autres laboratoires évalués ensuite ont été choisis pour l’importance des produits
manipulés et du fait de la connaissance par les médecins du travail surveillant le personnel de
ces laboratoires de certaines situations à risque.

Rencontre des services et présentation de la démarche


La présentation de la démarche aux différents interlocuteurs concernés ( chef de service,
médecins, pharmaciens, cadres, techniciens) nécessite du temps et de nombreuses réunions

158
qui rendent la démarche d’évaluation parfois longue à initier. Ces démarches sont cependant
indispensables afin que chacun prenne connaissance du but de l’évaluation en devienne un
acteur.

Recensement des produits


La méthode comporte plusieurs étapes dont le recensement des produits utilisés ou stockés,
fastidieuse mais source de gain de temps dans la suite de l’évaluation. La difficulté réside
dans la nécessité de réaliser un inventaire exhaustif sans pour autant être «submergé » par les
informations. L’étape d’inventaire est obligatoire et commune à toutes les méthodes
d’évaluation [28, 55, 64, 90, 92,93]. Nous avons été aidés dans cette tâche par la présence des
procédures et modes opératoires rédigés par les biologistes dans le cadre de la qualité dans les
laboratoires (Groupe Biologie Assurance Qualité). Sans ces modes opératoires décrivant les
techniques utilisées et les produits nécessaires, l’évaluation aurait été rendue très laborieuse
voire impossible. Cela explique nos difficultés à mettre en place cette évaluation dans les
secteurs de recherche ne comportant pas, par nature même de l’activité, ces documents
qualité. Ces secteurs de recherche devraient faire l’objet d’une démarche différente afin
d’appréhender les situations dangereuses (entretiens, questionnaires, techniques utilisées).

FDS
- Recherche
Une fois réalisé l’inventaire des produits, la recherche des fiches de données de sécurité est
réalisée via Internet pour la plupart des produits. L’utilisation d’internet et l’accès aux FDS
des fournisseurs « en ligne » est d’une aide précieuse et constitue un gain de temps
considérable, évitant d’envoyer des courriers aux fournisseurs. Ces FDS sont alors stockées
sous format informatique, facilement accessibles et archivables.
Un nombre non négligeable (représentant environ 10% des produits par laboratoire) de
produits sont cotés « Non Renseignés » (lorsque aucune FDS n’est retrouvée). L’obligation
des fabricants de faire parvenir à leurs clients les FDS des produits qu’ils commercialisent
n’est pas toujours respectée, et certains fournisseurs sont difficilement joignables
(établissements de taille réduite notamment). La décision de considérer ces produits « non
renseignés » comme potentiellement dangereux, si elle apparaît comme prudente et allant
dans le sens de la prévention, provoque un alourdissement de la démarche.

- Contenu

159
Il faut reconnaître que si certaines FDS ne répondent pas aux critères exigés par le législateur
(rédaction en français, 16 rubriques) [75], la plupart des fournisseurs de produits pour
laboratoires ont fait un travail d’homogénéisation. A cet égard la qualité des FDS mises à
disposition par les fournisseurs des laboratoires est nettement supérieure à celle de
fournisseurs d’autres secteurs industriels. La plupart sont complètes et assez bien renseignées
quant à la rubrique 3 et 15, lesquelles concernent la composition et l’étiquetage réglementaire.
On peut regretter cependant que la rubrique 11 (« données toxicologiques ») et les rubriques
concernant les précautions à prendre soient souvent désignées par des termes génériques peu
informatifs : « protection appropriée, toxicité du produit qui doit être étudiée attentivement ».
Enfin des versions anciennes des FDS (9 chapitres au lieu de 16 actuellement) sont toujours
proposées par certains fournisseurs .

- Fiabilité
Lors de l’utilisation du contenu des FDS, il faut cependant rester prudent quant à la véracité
des informations données car il est possible d’observer d’un fournisseur à l’autre, et ce pour
un même produit (substances et concentrations identiques), des étiquetages différents ; c’est
pourquoi a été créée dans la méthode une catégorie « produits douteux » qui permet de mettre
en évidence les contradictions ou les doutes sur la toxicité éventuelle d’un produit.
Compte-tenu des réserves émises sur la cohérence et la véracité des FDS, la rubrique
11 (« information toxicologique ») a aussi été utilisée en complément de l’algorithme
d’identification des dangers ; on trouve en effet des produits considérés comme non
dangereux (sans phrases R dans la rubrique 15 de la FDS) mais qualifiés dans la rubrique 11
d’irritants cutanés, respiratoires ou pouvant provoquer des signes d’intoxication en cas
d’absorption digestive.
Cette incohérence nous a amené à relever d’un niveau de danger certains produits non
dangereux ce qui alourdit l’étape d’identification des dangers car elle nécessite l’intervention
d’un expert. Un laboratoire contacté à ce sujet de discordances possibles d’informations entre
les rubriques 3 et 15 d’une part, 11 d’autre part, nous a précisé que les rubriques 3 et 15
étaient strictement réglementaires ; la rubrique 11 est renseignée soit par des données
bibliographiques soit par des données expérimentales internes aux services ; ces données
toxicologiques doivent être interprétées dans le sens de la prudence et d’un éventuel
changement de réglementation. Le fait de ne pas trouver l’étiquetage réglementaire
correspondant à la toxicité décrite en rubrique 11 s’explique par des notions de seuils de
toxicité non atteints.

160
Dans la suite de l’évaluation cette prise en compte des informations de la rubrique 11 dans
l’établissement du niveau de danger ne sera plus effectuée pour ne considérer, dans un
premier temps, que les produits dont les phrases R sont clairement précisées.

Une autre façon de coter le niveau de danger des produits non renseignés par une FDS
ou par des phrases R serait de pouvoir utiliser d’autres données toxicologiques (VLE, DL50,
…) ; c’est d’ailleurs ce que préconisent d’autres auteurs [28, 92,93]. Cette option n’est pas
celle que nous avons choisie, dans le but de simplifier la méthode et son application le plus
possible.

Résultats
Classification des dangers
L’utilisation de l’algorithme permettant une caractérisation fine des dangers se révèle être très
utile. L’évaluateur dispose ainsi d’un outil simple lui permettant de savoir sur quels éléments
l’évaluation de l’exposition doit porter en priorité. Une des principales réserves émises vis à
vis des autres méthodes étudiées [92, 28, 90] concernait l’absence de séparation des produits
selon leurs types d’effets potentiels (local, systémique non CMR, systémique CMR) ; cette
réserve semble trouver ici une réponse adaptée.

La première information issue de la synthèse de l’évaluation dans trois laboratoires est le très
grand nombre de produits manipulés par le personnel : plus de 500 produits commerciaux ou
préparations ont ainsi été identifiés au Pavillon de l’Isère et dans les deux laboratoires
d’hématologie.
- La moitié des produits ne présentent pas ou peu d’effets dangereux pour la santé des
salariés. Sur l’autre moitié de produits présentant un ou plusieurs dangers, une majorité
correspond à des produits corrosifs ou irritants c’est à dire ayant potentiellement un effet
local ; ceci est cohérent avec l’activité de biologie qui utilise des acides et des bases corrosifs
(ajustements de pH, tampons) ainsi que de très nombreux réactifs aux propriétés irritantes.
Sur ces produits irritants, 115 possèdent les phrases R 36 (irritant pour les yeux) et R 38
(irritant pour la peau) ; 61 portent la phrase R 37 (irritant pour les voies respiratoires). Les
phrases R 36 et R 38 sont classées selon notre méthode en niveau 1 de danger (danger
modéré), la phrase R 37 niveau 2 (danger important), ce qui justifie l’étude de l’exposition
des produits étiquetés R 37 (puisque seuls les produits de niveau 2 ou 3 de danger font l’objet

161
d’une étude de l’exposition). Ce choix entraîne l’évaluation de l’exposition à une soixantaine
de produits supplémentaire mais est justifié par la gravité supérieure de la phrase R 37 par
rapport aux phrases R 36 et R 38, choix également fait par trois autres auteurs [28, 64, 90].

- Les produits présentant des effets potentiels systémiques sont en nombre plus
restreint et correspondent aux solvants (méthanol, hexane, chloroforme, phénol), à certains
métaux (dérivés du plomb et du mercure), colorants (toxicité souvent due aux solvants eux-
mêmes) ou aux substrats « classiques » utilisés dans des laboratoires de biologie. Des produits
de substitution sont parfois proposés [www.sustainablehospitals.org] mais ils ne concernent
que des cas très particuliers ; dans la majorité des cas la prévention envisageable concerne la
limitation de l’exposition ou l’utilisation d’équipements de protection adaptés.
- Plusieurs produits présentent des dangers d’effet systémique non CMR sans pour
autant posséder de propriétés corrosives ou irritantes ; ces produits doivent faire l’objet de
précautions et d’informations particulières à destination du personnel car leur effet ne se
manifeste pas de façon aussi rapide et soudaine qu’un acide ou une base (effet neurotoxique
de l’hexane sans effet agressif cutané). Les fiches de danger synthétiques sont créées dans le
but d’informer des dangers de tels produits devant faire l’objet de mesures de prévention
spécifiques.
- Concernant les produits relevant de la réglementation CMR (produits de catégorie 1
ou 2 CEE), il est intéressant de constater les différences observées entre les laboratoires du
pavillon de l’Isère et d’hématologie ; leur nombre est très faible au Pavillon de l’Isère (1 seul)
alors qu’il est beaucoup plus important en hématologie (28). Cette différence peut s’expliquer
par l’utilisation plus fréquente de colorants en hématologie, et dans le cas particulier de cette
étude par l’usage de plusieurs hormones dans des protocoles de recherche.
La substitution de ces produits doit être envisagée mais en l’absence de solution de
remplacement chaque produit CMR concerné fait l’objet de recommandations précises [19] ;
celles-ci concernent la diminution de l’exposition (diminution de la fréquence ou des
quantités manipulées, limitation au minimum du nombre de personnes exposées),
l’organisation du travail (délimitation de la zone de travail, nettoyage soigneux en fin de
manipulation) ou des métrologies annuelles [60,61,62] (proposition selon la faisabilité d’une
métrologie atmosphérique annuelle ou de bio-monitoring).

162
Etude de l’exposition
L’évaluation de l’exposition montre des situations assez différentes entre les deux laboratoires
étudiés. Le laboratoire d’hématologie présente davantage de situations à risque inacceptable
que le Pavillon de l’Isère ; ceci peut s’expliquer par l’importance des dangers des produits
manipulés en hématologie et l’absence de moyens de protection suffisants dans certains cas.
Les conditions d’exposition du personnel sont en effet relativement similaires d’un laboratoire
à l’autre, caractérisées par une faible durée de manipulation et des quantités ou volumes
souvent faibles. On constate néanmoins que certains secteurs d’activité comme l’hémostase
sont très automatisés, entraînant une faible exposition du personnel aux produits chimiques ;
d’autres techniques sont elles restées entièrement manuelles et sont source d’exposition plus
importante, devant faire l’objet de propositions d’amélioration spécifiques de protection ou
prévention.
C’est généralement la fréquence de manipulation qui constitue le critère d’exposition
discriminant d’une tâche à l’autre, critère directement relié au nombre d’analyses prescrites
par les médecins du CHU. Malgré le faible recul acquis à l’issue de l’évaluation dans trois
laboratoires, il semble que les critères utilisés pour estimer l’évaluation et leur cotation soient
adaptés aux activités étudiées ; les évaluations dans le reste des laboratoires devraient
permettre de confirmer les choix faits par le groupe de travail.

Les opérations habituelles effectuées fréquemment par les techniciens sont (sauf en
cas de méconnaissance des dangers des produits ou d’inefficacité des moyens de protection)
généralement sources de risque modéré, les différentes étapes et le matériel associé étant bien
maîtrisés par le personnel. En revanche, lorsque l’opération n’est pas une activité quotidienne,
elle peut donner lieu à une modification des pratiques ou des moyens de protection utilisés,
souvent source de risque prioritaire ; ainsi les opérations de maintenance des automates, les
nettoyages imprévus ou encore l’utilisation de matériel pour un autre usage que celui pour
lequel il est prévu donnent souvent lieu à une exposition plus importante du personnel.

La gestion des déchets, bien qu’étant une activité régulière, ne fait pas l’objet de
recommandations de sécurité et donnent lieu à une exposition importante. Elle peut conduire à
des pratiques individuelles, non standardisées et génératrices de risque par méconnaissance du
danger. Reconnaissons néanmoins la difficulté de définir des règles simples et précises de
séparation des mélanges complexes et d’identifier précisément les risques lors de cette étape
(plusieurs substances en concentrations et formes différentes).

163
L’étude réalisée dans ces deux laboratoires révèle également la faible efficacité des
sorbonnes de laboratoire, moyen de protection collective indispensable à disposition du
personnel. Une étude récente dans des laboratoires universitaires italiens montre également la
faible efficacité générale des sorbonnes [81]. Le contrôle régulier de ces équipements de
protection collective constitue une obligation pour l’employeur [37, 38, 39]. Le constat
effectué à l’occasion de cette évaluation doit servir à mettre en place un plan régulier de
contrôle de ces sorbonnes.

Limites
Si la priorisation des risques est rendue facile par la méthode utilisée, une des difficultés
consiste en la détermination du niveau de risque que l’on tolérera. L’intérêt des résultats
repose sans doute plus sur la hiérarchisation des risques que sur la signification des valeurs
des indices de risques, ces derniers étant plus critiquables. Un niveau de risque jugé
acceptable aujourd’hui peut ne plus l’être dans quelques mois en fonction de l’évolution du
niveau de sécurité dans les laboratoires. La prise en compte de niveaux de priorité successifs
permet l’amélioration progressive des conditions de manipulation et rend cohérente la
démarche.

L’évaluation est effectuée à un instant donné en fonction des conditions d’exposition


observées à cette occasion ; seule une évaluation périodique permettra d’avoir une idée plus
juste et plus précise de l’exposition réelle des salariés. L’évaluation initiale menée ici ne
prétend donc pas constituer une image parfaite de l’exposition du personnel sur plusieurs
années ni se substituer aux évaluations ultérieures.

De même, l’analyse des risques effectuée est globale (pour une catégorie de personnel)
et non pas individuelle, elle ne prend donc pas en considération les comportements
individuels ou pratiques spécifiques. Néanmoins, la prise en compte pour chaque situation de
travail des conditions d’exposition les plus défavorables permet de s’assurer de l’acceptabilité
des risques quelles que soient les spécificités de manipulation.

On peut également noter l’absence de prise en compte des risques accidentels.


L’évaluation porte effectivement sur les tâches effectuées fréquemment par le personnel et

164
rentrant dans le cadre de leur activité « normale » (activité pour laquelle ils ont été formés et
ont reçu des consignes). Les situations accidentelles se prêtent plutôt à des analyses de sûreté
de fonctionnement (HAZOP : hazard and operability study, MOSAR : méthode organisée
systématique d’analyse des risques, AMDEC : analyse des modes de défaillance, de leurs
effets de et de la criticité) qui sortent du cadre de cette étude. Les questionnaires d’évaluation
(incendie et hygiène), sans prétendre constituer de telles analyses, donnent des éléments
permettant d’imaginer des situations accidentelles potentiellement dangereuses. Ces
informations sont transmises au service de sécurité incendie, compétent dans le domaine.

Enfin, les problèmes d’hygiène ne sont pas pris en compte dans ce travail mais sont
pourtant une source d’exposition non négligeable. L’interdiction de fumer ou manger sur le
lieu de travail est bien respectée, la séparation des zones de manipulation de produits par
rapport aux salles de pause est généralement appliquée. Par contre, le personnel est très peu
sensibilisé à certaines situations à risque d’exposition microbiologique importante par voie
cutanée ; les contacts répétés des claviers d’ordinateurs, souris, poignées de porte ou
téléphones par des gants souillés sont une source d’exposition cutanée non négligeable.
L’estimation du risque d’exposition par ingestion accidentelle n’est pas non plus détaillée
dans ce travail ; dans ce cas également, les questionnaires remplis lors de l’évaluation
permettent de mettre en évidence les situations dangereuses. Ces situations font l’objet de
conseils lors des sessions de formation du personnel au risque chimique.

Perspectives

A l’issue de l’application de la démarche dans trois laboratoires, un certain nombre


d’améliorations peuvent être proposées, tenant aussi bien à l’organisation du travail qu’au
déroulement de la démarche ou à la méthode elle-même.

Actions correctives
La grille d’actions correctives présentée lors de chaque réunion du CLACT n°4, si elle permet
de connaître et de valider en séance les idées d’amélioration proposées, ne fait pas l’objet
d’un suivi assez fréquent et rigoureux. Le calendrier d’actions et la détermination d’une

165
personne responsable de la mise en place de chacune d’entre elles, si elle a été évoquée, n’est
pas encore mise en pratique.

Formations
Il est souvent noté une connaissance imparfaite des dangers chimiques. Alors que les risques
liés à la manipulation de milieux biologiques donnent lieu depuis plusieurs années à des
formations du personnel et à l’émission de recommandations généralement bien respectées, le
risque chimique n’est pas encore pris en compte de façon aussi répandue. Ainsi, si le port de
gants est généralement systématique lors de la manipulation de milieux biologiques, cela n’est
pas toujours le cas pour la manipulation de produits chimiques alors que les gants constituent
un bon moyen de protection vis à vis des risques biologiques et chimiques. De même, des
masques chirurgicaux en tissus sont parfois portés par le personnel en pensant se protéger vis
à vis de polluants chimiques alors que ce n’est pas leur fonction. Ils ne constituent pas une
barrière vis à vis des produits chimiques et n’ont pas l’efficacité des appareils de protection
respiratoire, conçus à cet effet.
Le module de formation sur les risques chimiques proposé depuis cette année à l’ensemble du
personnel non médical des laboratoires doit permettre de combattre les idées reçues et donner
au personnel les bases suffisantes pour parfaire sa connaissance sur le risque chimique [55].
Pour compléter cette formation, le rendu de fiches de dangers synthétiques pour tous les
produits de niveau 2 et 3 devraient améliorer la perception du danger et la connaissance des
produits. Malheureusement il n’existe aucune formation pour le personnel médical ;
l’information et la formation des biologistes est toutefois réalisée au cours des réunions
qualité du GBAQ (Groupe Biologie Assurance Qualité), du forum qualité organisé
annuellement au CHU et des réunions de l’UMAGRIS (Unité Médico-Administrative de
Gestion des Risques).

Suivi médical
Le rôle du médecin du travail (en plus du travail d’évaluation des risques auquel il est associé)
est important à travers les visites médicales périodiques qui doivent être l’occasion d’un
interrogatoire précis sur les expositions. Cet interrogatoire sera guidé par les résultats de
l’évaluation des risques qui permettra au médecin de connaître les expositions potentielles des
sujets [60, 61, 62].
L’interrogatoire devra rechercher l’existence de situations à risque, d’incidents voire
d’accidents de travail, notamment chez les aides de laboratoires et les agents chargés de

166
l’entretien car c’est la catégorie professionnelle la plus touchée par les accidents d’exposition
aux produits chimiques [95]. Il est dommage que les chiffres d’accidentologie spécifiques aux
laboratoires soient comptabilisés globalement.
La visite médicale est aussi le moment d’un examen clinique de dépistage (et/ou
d’examens complémentaires adaptés aux expositions) centré sur les effets liés aux toxiques
manipulés. L’évaluation menée montre que les produits dangereux ou très dangereux (en
dehors des produits CMR) sont principalement des solvants et des corrosifs. On doit donc
chercher des signes d’exposition chronique aux solvants : un examen neurologique à la
recherche de signes centraux (« ivresse aux solvants », psycho syndrome aux solvants) et
périphériques (atteintes sensitivomotrices pour l’hexane) doit être réalisé [53, 85]. Pour les
salariés les plus exposés ou ceux présentant des signes évocateurs, un bilan hépatique et rénal
(organes cibles des solvants) régulier ainsi qu’une évaluation de l’exposition par dosage des
indices biologiques d’exposition (IBE) doivent être proposés ; en cas d’exposition
cliniquement parlante, il est bien sûr impératif de s’intéresser aux autres salariés travaillant
dans les mêmes conditions. Pour certains solvants, l’interrogatoire et l’examen clinique
doivent être ciblés sur leur toxicité propre (recherche d’une baisse de l’acuité visuelle pour le
méthanol).

La visite médicale est aussi l’occasion de sensibiliser et d’informer les salariés sur les
dangers des produits : l’information aux femmes enceintes ou en âge de procréer doit
permettre de les informer des risques éventuels pour leur fertilité ou lors d’une grossesse. En
effet en cas d’exposition avérée à un reprotoxique, le changement de poste est
obligatoire [45]. C’est aussi l’occasion de rappeler les bonnes pratiques de laboratoires (BPL)
et d’insister sur les mesures de protection adaptées à mettre en œuvre ; Nous avons ainsi
remarqué que la volonté de se protéger existait mais que souvent la mauvaise protection était
due à un manque de connaissance de la toxicité des produits : utilisation de masques
chirurgicaux pour travailler avec un irritant simple, travail sans gant mais sous hotte pour le
phénol et travail avec gants mais sans ventilation pour le chloroforme par exemple. La
formation au risques chimiques de l’ensemble du personnel prend à cet égard toute son
importance [56].

Enfin, cette évaluation des risques constitue pour le médecin du travail une aide pour
rédiger les attestations d’expositions concernant les salariés exposés aux produits dangereux

167
(CMR ou pas) [20, 48]. Elle permet également de faciliter le suivi post-professionnel pour les
produits CMR.

Concernant les agents CMR, des investigations complémentaires sont préconisées en


priorité conformément à la réglementation [19] :
- Pour le Pavillon de l’Isère dans lequel certains techniciens sont exposés à l’anhydride
arsénieux, cancérogène de catégorie 1 de la CEE, un contrôle atmosphérique annuel s’impose
afin de vérifier le respect des valeurs limites. Le dosage urinaire de l’arsenic chez ces salariés
(3 concernés) est conseillé. Pour les 3 substances classées en catégorie 3 de la CEE, la même
stratégie est recommandée bien que le mesurage atmosphérique et la surveillance biologique
ne soient pas réglementaires.

- En hématologie cellulaire et moléculaire, les substances CMR concernées sont


l’acrylamide, la benzidine, le bleu trypan, le fast garnet gbc salt, la pararosaniline, la
formamide et la diméthylformamide.
Seul la diméthylformamide peut être dosée dans l’atmosphère de travail. Les autres
composés ne sont pas dosables ou nécessitent une mise au point préalable. Les solvants
(formamide, diméthylformamide) peuvent être dosés dans l’urine, après mise au point
analytique. Cette surveillance biologique présente d’autant plus d’intérêt que la pénétration de
ces solvants par voie cutanée est importante.
Enfin, pour les composés méthémoglobinisants (amines), un dosage de
méthémoglobine pourra être réalisé chez les salariés exposés.

- En hémostase, les substances concernées par ces mesurages atmosphériques sont l’


acrylamide, l’ ortho-toluidine, ChromeVI , la diméthylformamide.
Hormis la diméthylformamide et le chrome qui peuvent être dosés dans l’atmosphère de
travail, les autres composés nécessitent une mise au point analytique préalable. Le chrome
urinaire pourra également faire l’objet d’un dosage, comme reflet de l’exposition individuelle.

Améliorations de la méthode
Pour simplifier la démarche d’évaluation, l’évaluation pourrait se restreindre à une
identification des dangers et à l’étude de l’exposition des seuls produits CMR. Ce choix qui
peut se justifier réglementairement [19] n’a pas été retenu ; l’étude de tous les produits

168
dangereux (et pas des seuls CMR) ne requière en effet pas davantage de temps, la démarche
d’évaluation nécessitant dans tous les cas le déroulement des mêmes étapes (identification des
dangers, évaluation de l’exposition et caractérisation des risques). De plus la toxicité
importante de nombreux produits non CMR justifie à elle seule la nécessité d’une évaluation
de l’exposition et d’une communication auprès du personnel. Notons que l’évolution du cadre
réglementaire insiste sur l’exposition aux agents chimiques dangereux et plus seulement sur
les seuls CMR. Le futur système européen REACH s’intéresse aux substances CMR mais
aussi aux substances PBT (persistantes, bio accumulatives et toxiques) [94]. Il est donc
indispensable en terme d’évolution des réglementations et surtout de protection de la santé
des salariés de s’intéresser à tous les produits dangereux.

Une démarche davantage participative de la part du personnel et des responsables de la


sécurité dans les laboratoires (cadres, référent sécurité,..) est à envisager, notamment lors de la
première étape d’identification des dangers des produits manipulés. Ainsi, l’inventaire des
produits utilisés ou stockés pourrait être demandé (produits commerciaux, référence,
fournisseurs et quantité utilisée/an) aux laboratoires avant toute intervention du groupe
d’évaluation des risques chimiques, cette étape de recensement des données étant très
consommatrice de temps et source d’erreurs. En effet, le groupe des évaluateurs ne connaît
pas les laboratoires aussi bien que leur personnel ; rendre ce dernier responsable de
l’inventaire limiterait les éventuels oublis ou erreurs dus à une mauvaise approche d’un
secteur. Le temps nécessaire à la connaissance des techniques et des ressources du laboratoire
serait ainsi diminué et optimisé. Malheureusement ceci nécessite d’impliquer le personnel des
laboratoires dans notre démarche donc de lui dégager du temps vis à vis de son activité, ce qui
n’est pas toujours envisageable.

La détermination et la présentation des dangers non plus par activité (dosages,


nettoyages,…) mais par produit manipulé permettrait peut être d’accélérer le traitement des
données ; celle-ci synthétiserait toutes les situations d’exposition à chaque produit dangereux
(quel que soit le dosage) au lieu de considérer un même produit séparément de façon répétée
dans chacun des dosages l’utilisant. Cette idée nécessite cependant une grande rigueur de la
part des évaluateurs pour ne pas être incomplète car elle se baserait autant sur les informations
données par le personnel que sur les documents qualité du laboratoire.

169
Enfin, un allégement de l’évaluation de l’exposition peut être proposé pour les dosages
comprenant des produits ayant seulement des effets locaux ; les dangers et moyens de
protection vis à vis de ces produits sont en effet similaires d’une substance à l’autre et peuvent
bénéficier de mesures de prévention identiques.

Devant le nombre d’informations à traiter et la nécessité de pouvoir extraire de ces


données les éléments importants pour l’exposition, un logiciel d’aide à la saisie et au
traitement des données a été développé par le service de Médecine et Santé au Travail pour
assister les évaluateurs. Ce logiciel permet d’enregistrer l’ensemble des données issues de
l’évaluation, depuis l’identification des dangers des produits jusqu’au calcul automatique des
indices de risque ; il facilite également la création des fiches de danger et les synthèses par
dosages. Son utilisation autorise une traçabilité des différentes évaluations par laboratoire et
autorise de nombreuses requêtes / recherches multi–critères, indispensables dans la synthèse
de la masse des données acquises. Enfin, il permet de connaître les synthèses antérieures lors
de chaque nouvelle évaluation périodique.
Malgré la création et l’utilisation quotidienne de ce logiciel, l’évaluation complète dans un
laboratoire nécessite toujours plusieurs mois. Ce temps constitue pourtant la seule assurance
d’une étude complète, non restreinte aux seuls dangers des produits comme c’est souvent le
cas, et source de propositions d’amélioration adaptées et innovantes.
La méthodologie utilisée nécessite l’affectation d’une personne formée à cette tâche ;
les mises à jour périodiques de ces évaluations, telles que demandées par le Décret n° 2001-
1016 [21] devraient cependant à l’avenir être plus simples et rapides, une fois l’évaluation
initiale terminée.

Rendre l’évaluation des risques chimiques professionnels moins lourde, la pérenniser,


la rendre effective (mise en œuvre de mesures de corrections et de formation), nécessite un
engagement dans la prévention. Celui-ci concerne certes les équipes des laboratoires mais
aussi l’employeur, à savoir le CHU, qui doit mettre en œuvre les moyens humains et
techniques nécessaires à l’évaluation et aux mesures correctrices. Dans un établissement de
soins où prime la thérapeutique, l’innovation technique et les soins aux personnes, il est
urgent de donner sa place à la prévention qui elle seule garantit à long terme la protection de
la sécurité et de la santé des salariés.

170
CONCLUSIONS

171
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON I UNIVERSITE JOSEPH FOURIER
INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES FACULTE DE MEDECINE DE
ET BIOLOGIQUES GRENOBLE
FACULTE DE PHARMACIE DE LYON

CONCLUSIONS

THESES SOUTENUES PAR Lucie DUMAS et Renaud PERSOONS

L’évaluation et la gestion des risques sanitaires dans les établissements de santé


concernent habituellement la qualité des soins et les risques pour les patients. Les risques
professionnels sont trop souvent mal évalués, notamment les risques chimiques. Mais
quelques études épidémiologiques conduites en laboratoires font état d’excès de mortalité
pour certains types de cancer (hématologique, sein, mélanome) alors que la mortalité par
cancer pour tous sites confondus est généralement plus faible que dans la population générale.
D’autre part un risque accru de fausses couches spontanées chez les femmes exposées à des
solvants pendant leur grossesse a été rapporté.
L’écueil principal de l’ensemble de ces études est la mauvaise estimation de l’exposition des
opérateurs, liée à la méconnaissance des très nombreux produits manipulés et de leurs
dangers.
L’obligation réglementaire de conduire une évaluation des risques sanitaires (nécessité
d’identifier les produits dangereux notamment cancérogènes et reprotoxiques, de les
substituer si possible et d’interdire l’affectation d’une femme enceinte à un poste l’exposant à
ces produits) a conduit la direction de l’hôpital de Grenoble à mettre en place une
méthodologie d’évaluation des risques chimiques, en priorité dans les laboratoires.
La revue bibliographique effectuée nous a permis de développer une méthodologie la
plus adaptée au milieu hospitalier. Cette méthode, semi-quantitative, permet une
hiérarchisation des dangers des produits sur la santé. Le classement des dangers par type
d’effet et voies de pénétration dans l’organisme permet une identification rapide des cibles de
prévention. L’exposition est estimée à partir des critères de quantités, fréquence et d’efficacité
des moyens de protection (collective et individuelle).
Cette méthode a été comparée aux méthodes existantes et appliquée dans deux
laboratoires du CHU : les laboratoires de biochimie et d’hématologie. Elle a permis

172
d’identifier les produits dangereux (dont Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques) et
d’envisager leur substitution. Les situations à risque inacceptable pour la santé ou la sécurité
du personnel ont été mises en évidence et ont toutes fait l’objet de propositions d’actions
correctives. Des contrôles annuels par prélèvements atmosphériques ou bio-monitoring ont
été également proposés.
Les résultats indiquent que la moitié des produits utilisés dans les laboratoires ne
présentent pas de danger. Parmi les produits dangereux, la majorité sont responsables d’effets
locaux (irritations ou brûlures) et seule une minorité peut entraîner des effets systémiques
graves nécessitant des précautions particulières et un suivi particulier du personnel. Les
situations faisant l’objet de propositions d’actions correctives concernent essentiellement la
gestion des déchets chimiques et l’absence d’utilisation des sorbonnes lors de la manipulation
des produits toxiques volatils.
Des mesures complétant l’évaluation des risques ont été mises en œuvre : vérification
de l’aspiration des sorbonnes de laboratoires, module de formation sur les risques chimiques
proposé à l’ensemble du personnel, rendu aux laboratoires de fiches synthétiques de danger
pour les produits les plus dangereux ou encore propositions pour une meilleure gestion des
déchets.
Cette démarche est essentielle et obligatoire pour permettre une stratégie globale de
gestion des risques professionnels. Bien que l’identification des dangers soit une étape longue
et fastidieuse du fait du grand nombre de produits utilisés dans les laboratoires, elle est
indispensable pour répondre à l’obligation d’évaluation des risques et ne peut être conduite
que par une équipe pluridisciplinaire : direction, médecins du travail, responsables de
laboratoires, cadres médico-techniques et techniciens eux-mêmes.
Afin de faciliter cette démarche et de pouvoir la pérenniser, un logiciel de traitement de ces
données est en cours de développement.

173
Le Président du jury,
(Nom et signat re)
Profes · tr P.C MBON

VU ET PERMIS D'IMPRIMER
Lyon, le
- 4 OCI 2004
. :· :'iV)l·{le Directeur de l'ISPB - Faculté de Pharmacie de Lyon
', · Pour le Président de l'Uni ersité Claude Bernard
·yt
Professe rançois LOCHER

VU ET PERMIS D'IMPRIMER
Grenoble, le

LE PRESIDENT DE THESE
LE DOYEN

J.LD
ANNEXES

174
Annexe 1 : Nature des risques particuliers attribués aux substances et
préparations dangereuses (phrases R)
R 1 Explosif à l'état sec.
R 2 Risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.
R 3 Grand risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.
R 4 Forme des composés métallique explosifs très sensibles.
R 5 Danger d'explosion sous l'action de la chaleur.
R 6 Danger d'explosion en contact ou sans contact avec l'air.
R 7 Peut provoquer un incendie.
R 8 Favorise l'inflammation des matière combustibles.
R 9 Peut exploser en mélange avec des matières combustibles.
R 10 Inflammable.
R 11 Facilement inflammable.
R 12 Extrêmement inflammable.
R 14 Réagit violemment au contact de l'eau.
R 15 Au contact de l'eau, dégage des gaz extrêmement inflammables.
R 16 Peut exploser en mélange avec des substances comburantes.
R 17 Spontanément inflammable à l'air.
R 18 Lors de l'utilisation, formation possible de mélange vapeur-air inflammable/explosif.
R 19 Peut former des peroxydes explosifs.
R 20 Nocif par inhalation.
R 21 Nocif par contact avec la peau.
R 22 Nocif en cas d'ingestion.
R 23 Toxique par inhalation.
R 24 Toxique par contact avec la peau.
R 25 Toxique en cas d'ingestion.
R 26 Très toxique par inhalation.
R 27 Très toxique par contact avec la peau.
R 28 Très toxique en cas d'ingestion.
R 29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques.
R 30 Peut devenir facilement inflammable pendant l'utilisation.
R 31 Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique.
R 32 Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique.
R 33 Danger d'effets cumulatifs.
R 34 Provoque des brûlures.
R 35 Provoque de graves brûlures.
R 36 Irritant pour les yeux.
R 37 Irritant pour les voies respiratoires.
R 38 Irritant pour la peau.
R 39 Danger d'effets irréversibles très graves.
R 40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.
R 41 Risque de lésions oculaires graves.
R 42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
R 43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
R 44 Risque d'explosion si chauffé en ambiance confinée.
R 45 Peut provoquer le cancer.
R 46 Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires.
R 48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.
R 49 Peut provoquer le cancer par inhalation.

175
R 50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R 51 Toxique pour les organismes aquatiques.
R 52 Nocif pour les organismes aquatiques.
R 53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique
R 54 Toxique pour la flore.
R 55 Toxique pour la faune.
R 56 Toxique pour les organismes du sol.
R 57 Toxique pour les abeilles.
R 58 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement.
R 59 Dangereux pour la couche d'ozone.
R 60 Peut altérer la fertilité.
R 61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R 62 Risque possible d'altération de la fertilité.
R 63 Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R 64 Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.
R 65 Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion.
R 66 L'exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
R 67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.
R 68 Possibilité d'effets irréversibles.

Combinaison des phrases R


R 14/15 Réagit violemment au contact de l'eau en dégageant des gaz extrêmement
inflammables.
R 15/29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques et extrêmement inflammables.
R 20/21 Nocif par inhalation et par contact avec la peau.
R 20/22 Nocif par inhalation et par ingestion.
R 20/21/22 Nocif par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 21/22 Nocif par contact avec la peau et par ingestion.
R 23/24 Toxique par inhalation et par contact avec la peau.
R 23/25 Toxique par inhalation et par ingestion.
R 23/24/25 Toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 24/25 Toxique par contact avec la peau et par ingestion.
R 26/27 Très toxique par inhalation et par contact avec la peau.
R 26/28 Très toxique par inhalation et par ingestion.
R 26/27/28 Très toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 27/28 Très toxique par contact avec la peau et par ingestion.
R 36/37 Irritant pour les yeux et les voies respiratoires.
R 36/38 Irritant pour les yeux et la peau.
R 36/37/38 Irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau.
R 37/38 Irritant pour les voies respiratoires et la peau.
R 39/23 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R 39/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R 39/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R 39/23/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact
avec la peau.
R 39/23/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par
ingestion.
R 39/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et
par ingestion.
R 39/23/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par

176
contact avec la peau et par ingestion.
R 39/26 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R 39/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R 39/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R 39/26/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par
contact avec la peau.
R 39/26/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par
ingestion.
R 39/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau
et par ingestion.
R 39/26/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par
contact avec la peau et par ingestion.
R 42/43 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et contact avec la peau.
R 48/20 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation.
R 48/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau.
R 48/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
ingestion.
R 48/20/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par contact avec la peau.
R 48/20/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par ingestion.
R 48/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau et par ingestion.
R 48/20/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée
par inhalation, contact avec la peau et ingestion.
R 48/23 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation.
R 48/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau.
R 48/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
ingestion.
R 48/23/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par contact avec la peau.
R 48/23/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par ingestion.
R 48/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau et par ingestion.
R 48/23/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée
par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à
long terme pour l'environnement aquatique.
R 51/53 Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long
terme pour l'environnement aquatique.
R 52/53 Nocif pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long
terme pour l'environnement aquatique.
R 68/20 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation.
R 68/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau.
R 68/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par ingestion.

177
R 68/20/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par contact avec la
peau.
R 68/20/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par ingestion.
R 68/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau et par
ingestion.
R 68/20/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation, par contact avec la
peau et par ingestion.

178
Annexe 2 : questionnaires « organisation générale du laboratoire »,
« hygiène – sécurité - environnement » et « Incendie »

Questionnaire « organisation générale du laboratoire »

Département :
 Responsable du Département :
- n° de téléphone :
- E – mail :
 Cadre Infirmier du Département :
- n° de téléphone :
- E – mail :
UF :
 Responsable d’UF :
- n° de téléphone :
- E – mail :
 Cadre infirmier de l’UF :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Secteur :
 Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Secteur :
 Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Secteur :
 Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – mail :
UF :
 Responsable d’UF :
- n° de téléphone :
- E – mail :
 Cadre infirmier de l’UF :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Secteur :
 Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – Mail :
Secteur :
 Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – Mail :

179
Secteur :
 Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – Mail :

Accueil / Formation / Information

- Accueillez-vous du personnel non permanent pendant certaines périodes de l’année ?


Oui Non

- Procédure d’accueil d’un nouvel employé


 Reçoit-il une formation à son arrivée au poste de travail ?
Oui Non
 Nature de cette formation ?
…………………………………………………………………………………………………

 Existe t-il un système de compagnonnage ? Durée ?


Oui Non
…………………………………………………………………………………………………

- Quelle information (orale ou écrite) le personnel a t-il à sa disposition concernant les


dangers des produits chimiques ?
 FDS des produits Oui Non
 Rubrique sécurité dans modes opératoires Oui Non
 Informations sur tableaux de bord dans le service Oui Non
 Documentation centralisée Oui Non

Organisation des locaux

- Existe t-il une pièce réservée aux pesées (solides, liquides) ?


Oui Non

- Existe t-il une ou plusieurs pièces réservées au stockage des produits chimiques (avant
utilisation ou en cours d’utilisation) ? Oui Non

- Existe t-il une pièce (ou une zone spécifique) réservée au stockage des déchets chimiques
avant enlèvement ? Oui Non

180
- Existe t-il une pièce de détente, coin repas ? Oui Non

- Existe t-il des vestiaires ? Oui Non


Sont-ils individuels ? Oui Non

Stockage centralisé des produits chimiques

- Y a t-il un local centralisé de stockage des produits chimiques ? Oui Non

- Quelles sont les règles de rangement des produits chimiques dans ce local ?
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

- Y a t-il un rangement spécifique :


 Sous clé pour les produits très toxiques ? Oui Non
 Dans des armoires spécifiques et ventilées pour les produits inflammables et
explosifs ? Oui Non

- Existe t-il un stockage cryogénique ? Oui Non

Quelles sont les mesures prises vis à vis des risques liés à ce stockage ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

Stockage centralisé des Déchets

- Existe t-il un local dédié au stockage centralisé des déchets chimiques ?


Oui Non
Ce local:
 Est – il climatisé ? Oui Non
 Est – il ventilé ? Oui Non
 Bénéficie t –il d’une aspiration à la source ? Oui Non

- Tri des déchets chimiques :


 Existe t-il une procédure permettant de savoir dans quel bidon jeter chaque
préparation ou produit ? Oui Non

 Existe t-il un code couleurs pour trier les déchets ? Oui Non
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

 Les déchets solides et liquides sont-ils triés différemment ?


Oui Non

181
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

 Comment s’effectue le transfert des déchets dans le contenant (bidon, fût) ?

- Quelle est la procédure d’enlèvement des déchets ?


 Appel d’une société au besoin Oui Non
 Enlèvement automatique à intervalles réguliers Oui Non

- Y a t-il un fût de sécurité dans l’unité de travail ? Oui Non

Ventilation – Climatisation générale des locaux

- Ventilation des locaux :


 Ventilation générale avec recyclage de l’air Oui Non
 Ventilation naturelle Oui Non
 Climatisation Oui Non

- Sorbonnes de laboratoire Oui Non


 Contrôles périodiques d’efficacité Oui Non

- Autres dispositifs d’aspiration Oui Non

Matériel de secours–Equipements de protection individuels

- Existe t-il dans le laboratoire :

 Une douche de sécurité ? Oui Non

 Un ou des rince - œil ? Oui Non

- Y a t-il un ou plusieurs extincteurs ? Oui Non


 Signalisation extincteurs ? Oui Non

- Y a t –il une signalisation sorties de secours ? Oui Non

182
- Y a t-il des règles générales de port des EPI ? Oui Non

Divers :

- Qui est chargé du nettoyage de la verrerie / vaisselle ?


…………………………………………………………………………………………………..

- Existe t – il une pièce réservée à cet usage ? Oui Non

Questionnaire « Hygiène – Sécurité – Environnement »

Rubrique Oui Non Remarques


Equipements de Protection Collective
Conformité Sorbonne laboratoire CPG
Conformité Sorbonne pièce spectro UV
Conformité Sorbonne laboratoire acides aminés

Conformité Sorbonne laboratoire absorption atomique

Utilisation correcte de la sorbonne


Arrivée d’air neuf suffisante
Equipements de premiers secours
Fonctionnalité Douche de Sécurité
Fonctionnalité Rince - Oeil
Stockage produits chimiques
Contrôle d’accès au local de stockage centralisé

Existence de règles dans le rangement des produits

Respect règles stockage T+


Respect règles stockage E
Respect règles stockage acides – Bases

183
Rubrique Oui Non Remarques
Présence extincteur dans local centralisé
Présence fût de sécurité dans local centralisé
Respect hauteur maximale stockage verrerie
Formation / Information
Formation sécurité au poste de travail

Formation sécurité manipulation produits chimiques

Gestion des déchets


Signalisation zone de stockage centralisé déchets
Port EPI lors du rejet des déchets dans bidons
Présence fût de sécurité dans local centralisé
Signalisation de sécurité
Signalisation substances radioactives
Signalisation danger électrique
Signalisation matières dangereuses
Signalisation port obligatoire des EPI
Signalisation risque biologique
Signalisation basses températures
Signalisation interdiction de fumer
Signalisation accès interdit aux personnes étrangères
au service
Signalisation extincteurs
Signalisation sorties de secours
CMR
Réflexion préalable à la manipulation d’un CMR
Limitation quantités CMR utilisés
Limitation du nombre de travailleurs exposés aux
CMR
Procédures particulières pour la manipulation des
CMR
Utilisation de la PC maximale pour la manipulation
des CMR

184
Rubrique Oui Non Remarques

Formation / Information du personnel à la


manipulation de CMR
Délimitation et signalisation des zones de
manipulation de CMR
Contrôle technique annuel du respect des VLEP des
CMR
Procédure femmes enceintes – CMR

Local de pesée

Local de pesée à l’abri des courants d’air, aveugle

Balances capotées

Matériel
Verrerie résistante aux chocs thermiques
Utilisation correcte des centrifugeuses
Les centrifugeuses possèdent un système de
verrouillage
Bouteilles de gaz comprimé fixées à un mur ou à un
emplacement solide par une chaîne
Procédures en cas d’accident
Connaissance des n° d’appel intérieurs en cas
d’accident
Formation à la conduite à tenir en cas d’accident
Divers
Séparation Bureaux – Laboratoires
Mise à la terre des installations électriques de forte
puissance
Présence de machine à café dans une pièce à usage de
laboratoire
Remplacement progressif de la verrerie par du
plastique
Port des EPI (lunettes et gants) lors du transvasement
de produits dangereux
Autres nuisances
Bruit
Chaleur

185
Questionnaire « incendie »

Liste et quantités de produits inflammables (F), Explosifs (E), instables (S) stockés ou
utilisés dans le laboratoire

• Produits F = très inflammables (F+), facilement inflammables (F) ou


inflammables (R10).
• Produits E = explosifs.
• Produits réactifs (S) = produits avec phrases de risque R19, R7, R8, R14,
R29, R31, R32, R9, R16, R15 ou R17.

Inflammabilité Stabilité Réactivité Quantité


Produit Stockage
(F) (S) (R) (L)

Total

Quantités maximales de produits F, S et R stockés :


• Au sein du local central de stockage :

• Au sein du laboratoire :

186
• A la paillasse :

Conditions de stockage

• Respect des règles de compatibilité entre les produits chimiques Oui Non

• Présence au niveau de chaque lieu de stockage de moyens de lutte adaptés contre


l’incendie. Oui Non
Date dernière vérification :

• Armoires anti-déflagrantes Oui Non

• Fortes variations de température au sein du local pendant certaines périodes


Oui Non

• Ventilation :
- des armoires de stockage Oui Non

- du local de stockage Oui Non

• Présence de bacs de rétention dans le local de stockage Oui Non

• Présence de fût de sécurité Oui Non

Comburants

• Oxygène Oui Non

• Autres comburants susceptibles de favoriser un incendie :


- ……………………....… - …………………………………

• Séparation Produits combustibles / Produits comburants Oui Non

Sources d’Ignition

• Utilisation de flammes nues (becs bunsen, briquets). Oui Non

187
• Utilisation d’appareils de chauffage (bains marie, évaporateurs, étuves,
chromatographies,…). Oui Non

• Installations électriques et électricité statique. Oui Non

• Réactions chimiques susceptibles de présenter un risque d’inflammation (acides


concentrés et bases concentrés, produits réactifs avec l’eau,…).
Oui Non

• Accès possible aux locaux de stockage de substances inflammables de personnes


extérieures. Oui Non

Signalisation de sécurité – prévention

• Les panneaux concernant le matériel ou l’équipement de lutte contre l’incendie


(extincteurs, téléphones, directions à suivre) sont-ils facilement visibles ?
Oui Non

• Accessibilité du matériel incendie (extincteurs) Oui Non


• Encombrement des couloirs et des escaliers Oui Non

Personnel / Formation / Information / règles / procédures

• Présence d’ Equipiers de Première Intervention (EPI) dans le laboratoire :


Oui Non

• Le personnel du laboratoire a t-il reçu une formation à la manipulation des


extincteurs ? Oui Non

Date dernière formation :

• Connaissance des consignes à tenir en cas d’incendie d’origine chimique (alerte,


lutte contre l’incendie, évacuation, points de rassemblement). Oui Non

• Autres situations à risque d’incendie ou d’explosion :

188
Annexe 3 : fiches synthétiques de danger

- acide acétique 100% - acide nitrique 65% Suprapur

- acide perchlorique 70% ultrapur normatom - acide sulfurique 95%

- ammonium persulfate - acrylamide bis acrylamide 40%

- arsenic trioxyde - benzidine

- boron trifluoride n-propanol (BF3) - bromure d’éthidium

- brucine - cétylpyridinium chlorure

- chloramine T trihydrate - chloroforme RP normapur

- chloroforme - phénol – isoamyl - colorant de giemsa R solution

- dichlorométhane chromanorm - N,N’ diméthyl formamide

- étalon de platine 1000 mg titrisol - fast garnet gbc sulfate

- formaldéhyde - formamide

- hydroxylamine HCl - mercure (II) chlorure RP normapur

- méthanol - pararosaniline chloride

- phénol saturé - potassium cyanure

- potassium hydroxyde en pastilles RP normapur - révélateur peroxydase (TTF3)

- sodium hydroxyde 1 mol/L - solution colorante ponceau S sebia

- solution colorante pour Hb sur gels d’agarose - solution de bleu de toluidine 1%

- solution stock de substrat hemato CY-MO027 - trypan blue solution

189
89-ACIDEACETIQUEIOO% (Merck)
CREEE le: 1810212004 MODIFIEE le: 0511012004

. ACIDE ACETIQUE 100%


(Merck - Référence : 100063)
acide acéti ue 100% CAS : 64-19;..7

Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Svstémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 2 3 0 0 0 0 0 0 4 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R35 Provoque de graves brûlures.
Danger physico-chimique
R10 Inflammable.
TOXICITÉ LOCALE
Corrosion, brûlures graves.
Dermatose chronique
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : corrosion, brûlure, toux, dyspnée, oedème aigu pulmonaire pouvant apparaître jusqu'à 48 h après exposition.
Paringestion: corrosion, douleurs abdominales, diarrhée, vomissement, choc.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Pyrosis et constipation
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS· D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S23 Ne pas respirer les gaz/vapeurs/ fumées/aérosols (terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant).
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en latex ou néoprène.
STOCKAGE .
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Métrologie fl,tmosphérique I Surveillance biologique de l'exposition (IBE)


ACIDE ACETIQUE
VLE française : 10 ppm (Indicative)

Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie : FT n°24 INRS

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.merck


546 -ACIDE NITRIQUE 65% SUPRAPUR (Merck)
CREEE le: 0810612004 MODIFIEE le: 0511012004

ACIDE NITRIQUE 65% SUPRAPUR


(Merck- Référence: 100441)
acide nitri ue 65% CAS : 7697-37-2

Danl!:er toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lus UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 0 4 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R35 Provoque de graves brûlures.
TOXICITÉ LOCALE
Corrosion, brûlures graves
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : corrosion, brûlure, toux, dyspnée, oedème aigu pulmonaire pouvant apparaître jusqu'à 48 h après exposition
Par ingestion : corrosion, douleurs abdominales, choc.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Erosions dentaires
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S23 Ne pas respirer les gaz/vapeurs/ fumées/aérosols (terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant).
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
836 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en néoprène si concentration >60% sinon vinyle ou latex.
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie: INRS FT n°9

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.merck


704 -ACIDE PERCHLORIQUE 70% ULTRAPUR NORMATOM (Prolabo)
CREEE le: 0110712004 MODIFIEE le: 0511011004

ACIDE PERCHLORIQUE 70% ULTRAPUR NORMATOM


(Prolabo - Référence: 29676)
70% CAS: 7601-90-3

Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp Orale C M R Santé
ée
0 1 1 0 5 3 0 0 0 0 0 0 4 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R35 Provoque de graves brûlures.
Danger physico~chimique
R5 Danger d'explosion sous l'action de la chaleur.
R8 Favorise l'inflammation des matières combustibles.
TOXICITÉ LOCALE
Corrosion, brûlures graves
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : corrosion, brûlure, toux, dyspnée, oedème aigu pulmonaire pouvant apparaître jusqu'à 48 h après exposition
Par ingestion : corrosion, douleurs abdominales, diarrhée, vomissement, choc.
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S23 Ne pas respirer les gaz/vapeurs/ fumées/aérosols (terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant).
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en latex, néoprène, nitrile
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.
A l'écart de matière combustible, de réducteur et des agents déshydratants

Sources ...
FOS :www.prolabo
Toxicologie: FT n°141 INRS
379 -ACIDE SULFURIQUE 95% (Prolabo)
CREEE le: 0810412004 MODIFIEE le: 0511012004

ACIDE SULFURIQUE 95%


(Prolabo - Référence : 20700) C·-
acide sulfuri ue 95-97% CAS: 7664-93-9

Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 0 4 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R35 Provoque de graves brûlures.
TOXICITÉ LOCALE
Corrosion, brûlures graves
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : corrosion, brûlure, toux, dyspnée, oedème aigu pulmonaire pouvant apparaître jusqu'à 48 h après exposition
Par ingestion : corrosion, douleurs abdominales, choc.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Erosion dentaire
Bronchite, emphysème
Troubles digestifs
Les vapeurs d 'acides forts contenant de 1'acide sulfurique sont classées cancérogènes par le CIRC
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
826 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
830 Ne jamais verser de l'eau dans ce produit.
845 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en latex, nitrile ou vinyle si concentré
Lunettes de sécurité
Port de gants de tous types (MAPA) si dilué
STOCKAGE
Dégazage régulier des récipients métalliques
Locaux frais, ventilés à l'abri de toute source de chaleur.
A l'écart des matériaux combustibles, des solvants, des bases et réducteurs.
Sol irnperméable formant bac de rétention
Récipient en acier inoxydable ou en verre

Sources ...
FOS :www.prolabo
Toxicologie : FT n°30 INR8

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.prolabo


112-AMMONIUM PERSULFATE (Sigma)
CREEE le: 2410212004 MODIFIEE le: 0511012004

AMMONIUM PERSULFATE
(Sigma - Référence : A3678)
ersulfate ~'ammonium CAS: 7727-54-0

Dan~er toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
environ UIC
Local Cu tan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 3 2 3 2 1 0 0 0 4 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R36 Irritant pour les yeux.
R37 Irritant pour les voies respiratoires.
R38 Irritant pour la peau.
Toxicité systémique aiguë
R22 Nocif en cas d'ingestion.
Danger physico-chimique
R8 Favorise l'inflammation des matières combustibles.
Toxicité systémique chronique
R42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
TOXICITÉ LOCALE
Lésions caustiques locales sévères.
Irritation oculaire avec larmoiement, hyperhémie conjonctivale.
En_ cas de projection ocul~ire, les séquelles sont fréquentes (opacités cornéennes, iritis, .. ).
TOXICITE SYSTEMIQUE AIGUE
Par ingestion : corrosion, douleurs abdominales, diarrhée, vomissement, choc.
Par inhalation : corrosion, brOlure, toux, dyspnée, oedème aigu pulmonaire pouvant apparaître jusqu'à 48 h après exposition
Risques d~ séquelles respiratoires (sténoses bronchiques, bronchiolites oblitérantes, bronchectasies, fibrose pulmonaire)
TOXICITÉ SYSTEMIQUE CHRONIQUE
Tolérance: l'odeur et les effets irritants du gaz sont perçus à des concentrations plus élevées qu'initialement.
Diminution de la capacité vitale et du VEMS.
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
822 Ne pas respirer les poussières.
824 Éviter le contact avec la peau.
826 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S37 Porter des gants appropriés.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.
Sol imperméable formant bac de rétention

Sources...
FOS :www.sigma-aldrich Toxicologie: FT N°16 INR8

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.sigma-aldrich


87-ACRYLAMIDE BISACRYLAMIDE 40% (Interchim)
CREEE le: 1810212004 MODIFIEE le: 2810912004

ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE 40%


(lnterchim - Référence : UP86489B)
acrylamide CAS : 79-06-1
n,Ji-meth lenebisac lamide CAS : 110-26-9

Danger toxicolo2ique
Danger physico-chimique
Danger Svstémique CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lus VIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 3 3 3 3 0 0 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité systémique aiguë
R26 Très toxique par inhalation.
R27 Très toxique par contact avec la peau.
R28 Très toxique en cas d'ingestion.
Toxicité CMR .
R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.
R45 Peut causer le cancer.
REMARQUES
L'acrylamide sous forme liquide comporte un danger moindre que l'utilisation sous forme de poudre.
TOXICITÉ CMR
CEE - Gare Gat 2
CEE - Mut Gat 2
CEE - Rep Gat 3
CIRC2A
TOXICITÉ LOCALE
Irritant pour l'œil et la peau, brûlure superficielle avec coloration bleutée des téguments
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
CY.tolyse hépatique avec encéphalopathie et séquelles neurologiques de type neuropathie périphérique
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Anorexie avec atteinte hépatique
Neuropathie toxique de type polynévrites sensitives
Atteinte du système nerveux autonome avec hyperhidrose et cyanose des extrémités
Attei~te .du système nerveux central avec confusion et ataxie
VOIE DE PENETRATION
Absorption cutanée majoritaire, respiratoire

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
$36 Porter un vêtement de protection approprié.
$37 Porter des gants appropriés.
$39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
Douche de sécurité
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants

Sources ...
FDS :M:\ERSP\FDS\lnterchim\ACRYLAMIDE BIS-ACRYLAMIDE 40%.doc
Toxicologie: FT n°119 INRS

Auteurs: CGarin,LDumasFDS
... ,_ :M:\ERSP\FDSIInterchim\ACRYLAMIDE BIS-ACRYLAMIDE 40%.doc
574 -ARSENIC TRIOXIDE (Fluka)
CREEE le: 1010612004 MODIFIEE le: 3010912004

ARSENIC TRIOXIDE
(Fluka - Référence: 11099)
arsenic trio de CAS: 1327-53-3

Dan2er toxicolo2ique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 2 0 0 3 3 0 0 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R34 Provoque des brûlures.
Toxicité systémique aiguë
R28 Très toxique en cas d'ingestion.
Toxicité CMR
R45 Peut causer le cancer.
Environnement
R50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
CLASSIFICATION CMR
CEE carc cat 1
CIRC1
TOXICITÉ LOCALE
Par contact cutané : irritation, sécheresse
Dermites et plaies irritatives chroniques (mélanodermie, hyperkératose palmoplantaire)
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : corrosion, brûlure, toux, dyspnée, oedème aigu pulmonaire pouvant apparaître jusqu'à 48 h après exposition
Paf ingestton : douleur abdominale, gastro-entérite, diarrhées, pneumopathie, encéphalopathie, troubles cardio-respiratoires.
TOXICITE SYSTEMIQUE CHRONIQUE
Toxicité hépato-rénale et cardio-vasculaire.
Polynévrite périphérique sensitivomotrice
Cancérogène certain (cutanés, tractus respiratoire)
Ne pas exposer les femmes enceintes
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
$45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
$53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.
S60 Éliminer le produit et son récipient comme un déchet dangereux.
561 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
Masque respiratoire jetable
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants de tous types
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Conserver en récipient fermé

Sources ...
FOS :www. fluka
Toxicologie : FT n°89 INRS, NIOSH
25 - BENZIDINE (Fluka)
CREEE le: 1610112004 MODIFIEE le: 3010912004

BENZIDINE . ·.·······.···11······--···
-~·; 1

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(Fiuka. .. Référence : 12115) ....__;


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CAS: 92-87-5

Danger toxicolo2iaue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ios UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 0 0 0 1 3 0 0 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité systémique aiguë
R22 Nocif en cas d'ingestion.
Toxicité CMR
R45 Peut causer le cancer.
Environnement
R50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
Rey3 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
TOXICITE CMR
CEE - Gare Gat 1
CIRC 1
TOXICITÉ SYSTEMIQUE
Risque de cancer de vessie essentiellement

VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption cutanée majoritaire ,respiratoire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.
S60 Éliminer le produit et son récipient comme un déchet dangereux.
S61 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous Sorbonne ou aspiration locale.
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Lunettes de sécurité
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur dans récipients bien fermés et étiquetés ..

Métrologie atmosphérique/ Surveillance biologique de l'exposition (IBE)


BENZIDINE
VME française : 0,001 ppm (Indicative)

Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich
Toxicologie : FT n°87 INRS

Auteurs : CGarin,LDumas
659 - BORON TRIFLUORJDE N-PROPANOL (BF3) (Fluka)
CREEE le: 2410612004 MODIFIEE le: 0511012004-

BORON TRIFLUORIDE N-PROPANOL (BF3)


(Fluka .. Référence : 15718)
boron triftuoride CAS: 762-48-1

Danger toxicolo2foue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ios UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 1 4 3 3 0 0 0 0 0 .4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R35 Provoque de graves brûlures.
Toxicité systémique aiguë
R26 Très toxique par inhalation.
Danger physico-chimique
R14 Réagit violemment au contact de l'eau.
TOXICITÉ LOCALE
Par voie cutanéo-muqueuse : brûlure destructrice des muqueuses respiratoires (toux, laryngite) et oculaires
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : spasmes, inflammation, oedème du larynx et des bronches, pneumonie chimique, oedème pulmonaire
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Céphalées, nausées et vomissements.
A très forte dose fluorose
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
$26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
$28 Après contact avec la peau, se laver immédiatement et abondamment avec ... (produits appropriés à
indiquer par le fabricant).
$36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en néoprène ou vinyle sinon latex ou nitrile (protection moyenne)
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Conserver le récipient bien fermé
Conserver à l'écart de la chaleur, d'une étincelle ou d'une flamme
Conserver dans un endroit frais et sec (entre 2° et 8°C)

Sources ...
FOS :www.fluka
94 - BROMURE D ETHIDIUM (lnterchim)
CREEE le: 1810212004 MODIFIEE le: 2810912004

BROMURE D ETHIDIUM
(Interchim - Référence : E3565) ,. ......
bromure d'ethidium CAS : 1239-45-8

Danger physico-chimique
Danger S stémi ue
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 3 0 1 2 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R36 Irritant pour les yeux.
R37 Irritant pour les voies respiratoires.
R38 Irritant pour la peau.
Toxicité systémique aiguë
R22 Nocif en cas d'ingestion.
R26 Très toxique par inhalation.
Toxicité CMR
R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes
TOXICITÉ CMR
CEE - Gare Cat 3
TOXICITÉ LOCALE
lrr~ant pol!r l'œil, la peau et les voies respiratoires
TOXICITE SYSTEMIQUE CHRONIQUE
Activité mutagène expérimentale
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S28 Après contact avec la peau, se laver immédiatement et abondamment avec ... (produits appropriés à
indiquer par le fabricant).
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux séparés, ventilés, pour les produits génotoxiques, balisés par une signalisation rappelant le danger et fermés à clé.

Sources ...
FOS :M:\ERSP\FDS\lnterchim\ETHIDIUM BROMIDE 10MG PAR Ml.doc
Toxicologie : FT n°236 INRS

Auteurs: CGarin,LDumasFDS :M:\ERSP\FDS\lnterchiW\Jf(1HIDIUM BROMIDE IOMG PAR ML.doc


575 - BRUCINE (Merck)
CREEE le: 1010612004 MODIFIEE le: 0511011004

BRUCINE
(Merck-Référence: 101952)
brucine CAS : 357-57-3

Danger physico-chimique
Danger S stémi ue
environ UIC
Local Cotan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 0 3 0 3 0 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité systémique aiguë
R26 Très toxique par inhalation.
R28 Très toxique en cas d'ingestion.
Environnement
R52 Nocif pour les organismes aquatiques.
R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
TOXICITÉ LOCALE
Irritation oculaire
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGU~
Par inhalation ou ingestion : nausées, vomissements, céphalées, excitation, convulsions,
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S13 Conserver à l'écart des aliments et boissons y compris ceux pour animaux.
845 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
861 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants de tous types
Lunettes de sécurité
Masque respiratoire avec filtre P3 si renversement
STOCKAGE
Séparé des agents oxydants forts
Séparé des aliments
Au sec, Bien fermé
Séparé des aliments

Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie: INRS FT n°113

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.merck


667 - CETYLPYRIDINIUM CHLORURE (Merck)
CREEE le: 2410612004 MODIFIEE le: 0511012004

CETYLPYRIDINIUM CHLORURE
(Merck - Référence : 22608)
chlorure de ce l ridinium · CAS : 6004-24-6

Danl!;er toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 2 3 0 2 0 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R36 Irritant pour les yeux.
R37 Irritant pour les voies respiratoires.
R38 Irritant pour la peau.
Toxicité systémique aiguë
R25 Toxique en cas d'ingestion.
R26 Très toxique par inhalation.
Environnement
R50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R~3 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
TOXICITE LOCALE
Par contact cutané et oculaire : irritation et brûlure
S~nsibilis~tion chronique _possible
TOXICITE SYSTEMIQUE AIGUE
Par inhalation: irritation, toux, dyspnée
Par ingestion : irritation, douleur abdominale
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S28 Après contact avec la peau, se laver immédiatement et abondamment avec ... (produits appropriés à
indiquer par le fabricant).
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S61 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants adaptés
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux spéciaux, ventilés.

Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie : NIOSH 2002

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.merck


688 - CHLORAMINE T TRIHYDRATE (Merck)
CREEE le: 2410612004 MODIFIEE le: 0511012004

CHLORAMINE T TRIHYDRATE
(Merck - Référence : 102426) C·-

cbloramine T trib drate CAS : 7080-50-4

Dan2er toxicolo1!iaue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ios UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 1 0 2 3 0 1 0 0 0 4 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R34 Provoque des brûlures.
Toxicité systémique aiguë
R22 Nocif en cas d'ingestion.
Danger physico-chimique
R31 Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique.
Toxicité systémique chronique
R42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
TOXICITÉ LOCALE
Corrosion, brûlures graves
Dermatose chronique
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : corrosion, brûlure, toux, dyspnée, oedème aigu pulmonaire pouvant apparaître jusqu'à 48 h après exposition
Par ingestion : corrosion, douleurs abdominales, choc.
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S7 Conserver le récipient bien fermé.
S22 Ne pas respirer les poussières.
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en néoprène, vinyle, latex, fluoroélastomère
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux spéciaux ventilés, à l'écart des acides

Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie : FT n°20

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.merck


120 - CHLOROFORME RP NORMAPUR (Sodipro)
CREEE le: 2610212004 MODIFIEE le: 2810912004

CHLOROFORMERPNORMAPUR
(Sodipro - Référence: 22711)
1chloroforme 100% CAS : 67-66-3

Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR UIC
environ Local Cotan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale C M R Santé
0 0 0 0 0 1 3 3 3 2 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R38 Irritant pour la peau.
Toxicité systémique aiguë
R20 Nocif par inhalation.
R22 Nocif en cas d'ingestion.
Toxicité systémique chronique
R48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.
Toxicité CMR
R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.
TOXICITÉ CMR
CEE - Gare Gat 3
CIRC2B
TOXICITÉ LOCALE
Irritant (conjonctivite, kératite)
Dermatoses chroniques d'irritation
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : sur le SNC excitation puis dépression voire coma
Par inhalation : sur la fonction cardiaque hyperexcitabilité cardiaque
Sur la fonction hépato-rénale : hépatite cytolytique
Irritation des voies respiratoires
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Sur le SNC : céphalées, vertiges, somnolence, psychosyndrome aux solvants
Atteinte Hépato- rénale
Emb!Jotoxique chez l'animal, non tératogène.
VOIE DE PENETRATION
Absorption rapide par voie respiratoire
Absorption cutanée et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en fluoroélastomère ou polyalcool vinylique
STOCKAGE
A l'abri de la lumière et de l'humidité.
Air frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FOS :www.sodipro
Toxicologie : FT n°82 INRS, MAPA

Auteurs : RPersoons,LDumas FDS :www.sodipro


428 - CHLOROFORM - PHENOL - ISOAMYL (preparation dans le service)
CREEE le: 1510412004 MODIFIEE le: 2810912004 -> Validation EXPERT

CHLOROFORM - PHENOL - ISOAMYL


(preparation dans le service - Référence : ) Xn-Noolf C-<:om!d

chloroforme 48% CAS: 67-66-3


3methyl lbutanol 2% CAS : 123-51-3
phenol 50% CAS : 108-95-2

Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique eMR
environ me
Local eu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins me Resp Orale e M R Santé
ée
0 0 0 0 0 2 3 3 3 2 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R34 Provoque des brOlures.
Toxicité systémique aiguë
R20 Nocif par inhalation.
R22 Nocif en cas d'ingestion.
R26 Très toxique par inhalation.
R27 Très toxique par contact avec la peau.
R28 Très toxique en cas d'ingestion.
Toxicité systémique chronique
R48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.
Toxicité CMR
R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes (cancérogènes de catégorie 3).
TOXICITE CMR
CIRC 2B : composé /substance possiblement cancér
CE - Carc Cat 3 (R40) : substances préoccupantes p
TOXICITÉ LOCALE
Dermites sévères
Brûlure oculaire, ulcération de la cornée
Lésions caustiques locales sévères.

TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË


Phénol : céphalées, faiblesse musculaire, étourdissements, troubles de la vision et de l'audition, dyspnée, pouls faible, perte de
conscience.
Atteinte rénale et hépatique possible.
Chloroforme : sur SNC excitation puis dépression voire coma.
Hyperexcifylbilité cardiaque, hépatite cytolytique.
TOXICITE SYSTEMIQUE CHRONIQUE
Phénol: troubles digestifs, céphalées, vertiges (marasme pheniqué)
Chloroforme: psychosyndrome aux solvants, céphalées, vertiges, atteinte hépato-rénale.
Embiyotoxique chez l'animal, non tératogène.
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption cutanée majoritaire (phénol) et rapide par voie respiratoire (chloroforme)

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE

Auteurs : CGarin,LDumas FDS:


79 - COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION (RAL)
CREEE le: 1710212004 MODIFIEE le: 0511012004

COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION


(RAL- Référence: 320310)
méthanol 50% CAS: 67-56-1

Dan2er toxicolo1?iaue
Danger physico-chimique
Danger Svstémiaue CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 3 0 3 3 3 0 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité systémique aiguë
R23 Toxique par inhalation.
R24 Toxique par contact avec la peau.
R25 Toxique en cas d'ingestion.
Danger physico-chimique
R11 Facilement inflammable 1
Toxicité systémique chronique
R39 Danger d'effets irréversibles très graves.
TOXICITÉ LOCALE
Dermatose chronique
Par contact oculaire : conjonctivite, chémosis
Irritant pour la peau, l'œil et les muqueuses respiratoires.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Syndrome ébrieux, irritation digestive, acidose métabolique et troubles visuels (mydriase, baisse de l'acuité visuelle,
rétrécissement du champ visuel)
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Névrite optique rétro-bulbaire et rétinopathie
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S3 Conserver dans un endroit frais.
S9 Conserver te récipient dans un endroit bien ventilé.
S16 Conserver à l'écart de toute flamme ou source d'étincelles - Ne pas fumer.
S24 Éviter le contact avec ta peau.
S28 Après contact avec la peau, se laver immédiatement et abondamment avec ... (produits appropriés à
indiquer par le fabricant).
S33 Éviter l'accumulation de charges électrostatiques.
$35 Ne se débarrasser de ce produit et de son récipient qu'en prenant toute précaution d'usage.
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants fluoroélastomère ou nitrile
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans sour~ d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FOS :www.reactifs-ral Toxicolo~i~: ~.lq,$112002, MAPA,

Auteurs : RPersoons,LDumas FDS :www.~ç~~~~~!


' i\,1\ •;,\'·''
627 - DICHLOROMETHANE CHROMANORM (VWR International)
CREEE le: 1710612004 MODIFIEE le: 0511012004

DICHLOROMETHANE CHROMANORM
(VWR International - Référence: 23351) Ill
.......
1Dichlorométhane CAS : 75-09-2

Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
environ Local UIC
Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 3 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité CMR
R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.
TOXICITE LOCALE
CEE - carc Cat 3
CIRC 28
TOXICITÉ LOCALE
Irritant pour l'œil et la peau.
Dermatites irritatives chroniques
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : sur le SNC dépression avec paralysie des centres respiratoires
Hépatoxicité
Toxicité rénale très faible.
Irritation des voies respiratoires
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Cancérogène possible chez l'homme. Mutagène
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption rapide par voie respiratoire
Absorption cutanée et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S23 Ne pas respirer les gaz/vapeurs/ fumées/aérosols (terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant).
S24 Éviter le contact avec la peau.
S25 Éviter le contact avec les yeux.
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FOS :www. vwr
Toxicologie: NIOSH 2002

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www. vwr


50 - N,N DIMETHYL FORMAMIDE (Sigma)
CREEE le: 1710212004 MODIFIEE le: 3010912004

N,N DIMETHYL FORMAMIDE


(Sigma - Référence : D4254)
, __
dimeth lformamide CAS : 68-12-2

Dane:er toxicoloe:i<rue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 1 1 1 0 0 0 3 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R36 Irritant pour les yeux.
Toxicité systémique aiguë
R20 Nocif par inhalation.
R21 Nocif par contact avec la peau.
Toxicité CMR
R61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
REMARQUES
Les manifestations cliniques peuvent apparaître après une latence de plusieurs jours. L'élévation des transaminases est
d'autant plus tardive que la dose absorbée est importante.
TOXICITÉ CMR
CEE - Rep Gat 2
CIRC3
TOXICITÉ LOCALE
Irritant pour la peau, l'œil et les muqueuses respiratoires.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Hépato-toxicité avec cytolyse et vomissements, gastrite.
Sy,ndrome,neurologique.
TOXICITE SYSTEMIQUE CHRONIQUE
Troubles digestifs et atteinte hépatique cytolytique; effet antabuse;
Effets tératogènes discutés chez l'homme et l'animal.
Ne pas exposer les femmes enceintes
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux séparés, ventilés, pour les produits génotoxiques, balisés par une signalisation rappelant le danger et fermés à clé.

Sources ...
FDS :www.sigma-aldrich
Toxicologie: FT n°69, Lauwerys.

";'
Auteurs :· CGarin,LDumas FDS :www.sigma-r~/drich
579 - ETALON DE PLATINE 1 OOOMG TITRISOL (Merck)
CREEE le: 1010612004 MODIFIEE le: 05110/2004

ETALON DE PLATINE 1000MG TITRISOL


(Merck - Référence : 109867) Ill
.......
macide hexachloroplatinique (IV) CAS : 16941-12-1

Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 3 2 1 0 0 0 4 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité systémique aiguë
R22 Nocif en cas d'ingestion.
Toxicité systémique chronique
R42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
TOXICITE LOCALE
Par contact cutané : irritation
Eczéma chronique
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par ingestion : douleur abdominale
Par inhalation : irritation, toux, dyspnée.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Toxicité hépato-rénale
Troubles de I' audition
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S23 Ne pas r~spirer les gaz/vapeurs/ fumées/aérosols (terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant).
S24 Éviter le contact avec la peau.
S37 Porter des gants appropriés.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en vinyle (protection moyenne contre les acides)
STOCKAGE
Bien fermé

Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie : CSST 09103

Auteurs : CGari11,LDumas FDS :www.merck


38 - FAST GARNET GBC SULFATE (Sigma)
CREEE le: 1610212004 MODIFIEE le: 3010912004

FAST GARNET GBC SULFATE


(Sigma - Référence: F8761).
CAS: 101-89-63

Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lus UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 0 0 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité CMR
R45 Peut causer le cancer.
REMARQUES
Ce produit est la forme sulfate de diazonium du Fast Gamet qui est considéré comme cancérogène. Une conversion in vivo en
Fast Gamet est possible.
TOXICITÉ CMR
CEE - Carc Cat 2
CIRC2B

PRECAUTIONS D' EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
$22 Ne pas respirer les poussières.
836 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
$39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
845 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
853 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich
Toxicologie : Bureau Européen des Substances Chimiques

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.sigma-aldrich


109 - FORMALDEHYDE (Sigma)
CREEE le: 2410212004 MODIFIEE le: 3010912004

FORMALDEHYDE
(Sigma - Référence : F8775)
CAS : 50-00-0

Danger physico-chimique
Danger S stémi ne
environ Local UIC
Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 2 2 2 2 0 0 3 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R34 Provoque des brûlures.
Toxicité systémique aiguë
R23 Toxique par inhalation.
R24 Toxique par contact avec la peau.
R25 Toxique en cas d'ingestion.
Toxicité systémique chronique
R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
Toxicité CMR
R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes .
CEE - Cane Cat 3
CIRC 1
TOXICITÉ LOCALE
Par contact cutané : érythème, brûlure
Dermatose chronique
Irritant pour la peau, l'œil et les muqueuses respiratoires.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : corrosion, brûlure, toux, dyspnée, oedème aigu pulmonaire pouvant apparaître jusqu'à 48 h après exposition
Par ingestion : corrosion, douleurs abdominales, diarrhée, vomissement, choc.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Sensibilisation cutanée (eczéma, urticaire) et respiratoire (rhinite, eczéma)
Cancer du rhinopharynx
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D' EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur. Sol imperméable formant bac de rétention

Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich Toxicologie : FT n°7 INRS

Auteurs : CGarin,LDumas
97 - FORMAMIDE (VWR International)
CREEE le: 1910212004 MODIFIEE le: 0511012004

FORMAMIDE
(VWR International - Référence: 24311) T·-

formamide 100% CAS: 75-12-7

Dani?er toxicoloi?iaue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité CMR
R61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
TOXICITÉ CMR
CEE - Rep Gat 2
TOXICITÉ LOCALE
Irritant pour la peau et les muqueuses
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Sy_ndrome.neurologique avec douleurs abdominales (cytolyse hépatique et vomissements)
TOXICITE SYSTEMIQUE CHRONIQUE
Reprotoxique chez l'animal
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption respiratoire et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.
DIVERS
Ne pas exposer les femmes enceintes
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FDS :www.vwr
Toxicologie: HSDB 16/09/04

Auteurs : RPersoons,LDumas FDS :www. vwr


661 - HYDROXYLAMINE HCL (Sigma)
CREEE le: 2410612004 MODIFIEE le: 0511012004

HYDROXYLAMINE HCL
(Sigma - Référence : H9876)
CAS : 5470-11-1

Dang:er toxicolog:ique
Danger physico-chimique
Danger Svstémic:me CMR
environ Local UIC
Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 1 3 3 3 0 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R36 Irritant pour les yeux.
R38 Irritant pour la peau.
Toxicité systémique aiguë
R22 Nocif en cas d'ingestion.
Toxicité systémique chronique
R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
R48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.
Environnement
RSO Très toxique pour les organismes aquatiques.
TOXICITÉ LOCALE
Par contact cutané : irritation, érythème
Sensibilisation cutanée chronique en cas d'exposition répétée ou prolongée.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation: cyanose des extrémités, céphalées, nausées, confusion, convulsion, troubles de conscience
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S22 Ne pas respirer les poussières.
S24 Éviter le contact avec la peau.
S37 Porter des gants appropriés.
S61 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants adaptés
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich
Toxicologie: NIOSH 2002

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.sigma-aldrich


626 - MERCURE(Il) CHLORURE RP NORMAPUR (VWR International)
CREEE le: 1710612004 MODIFIEE le: 0511012004

MERCURE(II) CHLORURE RP NORMAPUR


(VWR International - Référence : 25384)
chlorure CAS : 7487-94-7

Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp Orale C M R Santé
ée
1 0 0 0 0 2 3 3 3 0 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R34 Provoque des brûlures.
Toxicité systémique aiguë
R28 Très toxique en cas d'ingestion.
Toxicité systémique chronique
R48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.
Environnement
R50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R93 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
TOXICITE LOCALE
Par contact cutané : érythème, brûlure
Sensibilisation cutanée chronique
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation: dyspnée, irritation VAS
Par ingestion : douleurs abdominales (crampes), brûlures, diarrhées, nausées, vomissements, collapsus et décès.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Sur le SNC : ataxie, troubles de mémoire, asthénie et faiblesse musculaire
Toxicité rénale
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S60 Éliminer le produit et son récipient comme un déchet dangereux.
S61 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants de tous types
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Local ventilé, à l'abri de la lumière et de l'humidité.
Bien fermé

Sources ...
FOS :www.vwr Toxicologie : FT n°113

Auteurs : CGarin, RPersoons FDS :www. vwr


49 - METHANOL (Prolabo)
CREEE le: 1710212004 MODIFIEE le: 0511012004

METHANOL
(Prolabo - Référence : 20847)
méthanol CAS : 67-56-1

Dan2er toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 3 0 3 3 3 0 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité systémique aiguë
R23 Toxique par inhalation.
R24 Toxique par contact avec la peau.
R25 Toxique en cas d'ingestion.
Danger physico-chimique
R11 Facilement inflammable 1
Toxicité systémique chronique
R39 Danger d'effets irréversibles très graves.
TOXICITÉ LOCALE
Dermatose chronique
Erythème cutané
Pi:y- coniast oculaire : conjonctivite, chémosis
TOXICITE SYSTEMIQUE AIGUE
Pat inhalation: trachéite, bronchite
Syndrome ébrieux, irritation digestive, acidose métabolique et troubles visuels (mydriase, baisse de l'acuité visuelle,
rétrécissement du champ visuel).
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Céphalées récidivantes
Névrite optique retro-bulbaire et rétinopathie
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S7 Conserver le récipient bien fermé.
S16 Conserver à l'écart de toute flamme ou source d'étincelles - Ne pas fumer.
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en fluoroélastomère ou nitrile
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FOS :www.prolabo
Toxicologie : NIOSH 2002

Auteurs : RPersoons,LDumas FDS :www.prolabo


126 - PHENOL SATURE (Interchim)
CREEE le: 2610212004 MODIFIEE le: 0511012004

PHENOL SATURE
(lnterchim - Référence : 0945) C·- T·T~

Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 3 3 3 0 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R34 Provoque des brûlures.
Toxicité systémique aiguë
R26 Très toxique par inhalation.
R27 Très toxique par contact avec la peau.
R28 Très toxique en cas d'ingestion.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Céphalées, faiblesse musculaire, étourdissements, troubles de la vision et de l'audition, dyspnée, pouls faible, perte de
conscience.
Atteinte rénale et hépatique possible.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Troubles digestifs, céphalées, vertiges (marasme phéniqué)
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption cutanée majoritaire, respiratoire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
PROTECTION COLLECTIVE
·Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources...
FDS :M:\ERSP\FDS\lnterchim\SATURATED PHENOL.doc
Toxicologie: FT n°15 INRS

Auteurs : CGarin,LDumasFDS :M:\ERSP\FDS\Interchim\SATURATED PHENOL.doc


296 - POTASSIUM CYANURE (Merck)
CREEE le: 0810412004 MODIFIEE le: 2810912004

POTASSIUM CYANURE
(Merck - Référence : 104967)
otassium CAS : 151-50-8

Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
environ Local Cutan Niveau
UIC INRS
Feu Exp Ios UIC Resp
ée
Orale C M R Santé
1 0 0 1 0 0 3 3 3 0 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité systémique aiguë
R26 Très toxique par inhalation.
R27 Très toxique par contact avec la peau.
R28 Très toxique en cas d'ingestion.
Danger physico-chimique
R32 Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique.
Environnement
R50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
TOXICITÉ LOCALE
Dermatoses eczématiformes chroniques
Par contact oculaire chronique : conjonctivites
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Forme foudroyante : mort en quelques minutes dans un tableau de coma convulsif, avec apnée et collapsus cardio-vasculaire.
Forme aiguë : perte de connaissance brutale, parfois précédée de céphalées, vertiges, ébriété, oppression thoracique et
angoisse intense. Puis coma profond avec cyanose, collapsus cardio-vasculaire puis arrêt cardia-respiratoire.
Forme légère: intoxications bénignes, sensations vertigineuses avec ébriété, hébétude, état confusionnel, voire une discrète
gêne respiratoire.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Troubles généraux : céphalées, asthénie, vertiges.
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S7 Conserver le récipient bien fermé.
S28 Après contact avec la peau, se laver immédiatement et abondamment avec ... (produits appropriés à
indiquer par le fabricant).
829 Ne pas jeter les résidus à l'égout.
845 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
860 Éliminer le produit et son récipient comme un déchet dangereux.
861 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
Douche de sécurité
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux spéciaux, bien ventilés, fermés à clef et d'accès interdit sans autorisation spéciale.
A l'écart de l'humidité, de la chaleur, des acides et des produits susceptibles de réagir vivement.

Sources •..
FDS :www.merck
Toxicologie : FT n°111 INRS

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.merck


566 - POTASSIUM HYDROXYDE EN PASTILLES RP NORMAPUR (Prolabo)
CREEE le: 1010611004 MODIFIEE le: 0511012004

POTASSIUM HYDROXYDE EN PASTILLES RP NORMAPUR


(Prolabo - Référence: 26668) Il•·""""'
Il potasse caustique CAS : 1310-58-3

Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 3 0 0 1 0 0 0 4 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R35 Provoque de graves brûlures.
Toxicité systémique aiguë
R22 Nocif en cas d'ingestion.
TOXICITÉ LOCALE
Corrosion, brûlures graves
Dermatose chronique
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Par inhalation : corrosion, brûlure, toux, dyspnée, oedème aigu pulmonaire pouvant apparaître jusqu'à 48 h après exposition
Par ingestion : corrosion, douleurs abdominales, choc.

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en néoprène, vinyle, latex, fluoroélastomère.
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Locaux spéciaux, bien ventilés, à l'écart des acides.
Risque de formation d'hydrogène en cas de contact avec des métaux légers : Al, Zn, Sn (danger d'explosion).

Sources...
FOS :www.prolabo
Toxicologie : FT n°20 INRS

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :www.prolabo


493 - REVELATEUR PEROXYDASE (TTF3) (Sebia)
CREEE le: 2910412004 MODIFIEE le: 3010912004

REVELATEUR PEROXYDASE (TTF3)


(Sebia - Référence : 4581) T•TOJ(iqut

diméthylformamide CAS : 68-12-2


ortho-toluidine 5-10% CAS : 119-93-7
al ha-naphtol 1-5% CAS : 90-15-3

Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger CMR
UIC
environ Local Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 3 1 1 1 3 0 3 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R36 Irritant pour les yeux.
R37 Irritant pour les voies respiratoires.
R38 Irritant pour la peau.
R41 Risque de lésions oculaires graves.
Toxicité systémique aiguë
R20 Nocif par inhalation.
R21 Nocif par contact avec la peau.
R22 Nocif en cas d'ingestion.
Toxicité CMR
R45 Peut causer le cancer.
R61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
Environnement
R51 Toxique pour les organismes aquatiques.
R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
TOXICITÉ CMR
CEE - Carc Cat 2
CEE - Rep Cat 1
CIRC 2A (ortho-toluidine) CIRC 3 (DMF)
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Ortho-toluidine : méthémoglobinémie, anémie hémolytique
DMF: toxicité digestive et hépatique (cytolyse), céphalées, asthénie, vertiges
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Ortho-toluidine : toxicité hépatique et rénale. Cancer de vessie ?
DMF : effet antabuse, cytolyse hépatique, gastrite, anorexie, insomnie.
Ne pas exposer les femmes enceintes
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption respiratoire et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste. ·
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S61 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne, douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants et de lunettes de sécurité

Sources ...
FOS :Sebia Toxicologie: HSDB,Lauwerys
Auteurs : CGarin,LDumas FDS :Sebia
105 - SODIUM HYDROXYDE JMOL PAR LITRE (Prolabo)
CREEE le: 2410212004 MODIFIEE le: 0511012004

SODIUM HYDROXYDE lMOL PAR LITRE


(Prolabo - Référence : 31627) c--
2-5% CAS : 1310-73-2

Dan2er toxicolo2ique
Danger physico-chimique
Danger Svstémiaue CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 3 4

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R34 Provoque des brûlures.
TOXICITÉ LOCALE
Par contact cutané : érythème, brûlure
Brûlure oculaire, ulcération de la cornée
Dermatose chronique
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire et digestive

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
$45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette}.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.
Sol imperméable formant bac de rétention

Sources ...
FOS :www.prolabo
Toxicologie : FT n°20 INRS, NIOSH, HSDB 30/09/04

Auteurs : CGarin, LDumas FDS: www.prolabo


533 - SOLUTION COLORANTE PONCEAU S SEBIA (préparation dans le service)
CREEE le: 2110512004 MODIFIEE le: 2810912004

SOLUTION COLORANTE PONCEAU S SEBIA


(préparation dans le service ) C·""""'

eau 96% CAS: 7732-18-5


acide trichloracéti ue 4% CAS : 76-03-9

Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
UIC
environ Local Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 3 2

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R36 Irritant pour les yeux.
R37 Irritant pour les voies respiratoires.
R38 Irritant pour la peau.
TOXICITÉ LOCALE
Irritation oculaire avec larmoiement, hyperhémie conjonctivale.
Irritation cutanée (rougeur, douleur)
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

1
PRECAUTIONS D EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
$24 Éviter le contact avec la peau.
$25 Éviter le contact avec les yeux.
S26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.
PROTECTION COLLECTIVE
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants

Sources ...
FOS :rouge ponceau sebia
Toxicologie: HSDB

Auteurs : CGarin,LDumas FDS :rouge ponceau sebia


531 - SOLUTION COLORANTE POUR HEMOGLOBINE SUR GELS D 'AGAROSE (préparation dans le service)
CREEE le : 2110511004 MODIFIEE le: 3010911004

SOLUTION COLORANTE POUR HEMOGLOBINE SUR GELS


D'AGAROSE T·T~

(préparation dans le service)


diméthylformamide 0.4% CAS : 68-12-2
hydrogène peroxyde 1.5% CAS: 7722-84-1
ortho toluidine 0.025- CAS : 119-93-7
0.05%
alpha~napbtol 0.005- CAS : 90-15-3
0.025%

Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp Orale C M R Santé
ée
0 0 0 0 0 3 1 1 1 3 0 3 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité locale
R37 Irritant pour les voies respiratoires.
R38 Irritant pour la peau.
R41 Risque de lésions oculaires graves.
Toxicité systémique aiguë
R20 Nocif par inhalation.
R21 Nocif par contact avec la peau.
R22 Nocif en cas d'ingestion.
Toxicité CMR
R45 Peut causer le cancer.
R61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
TOXICITÉ CMR
CEE - Carc Cat 2
CEE - Rep Cat 2
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Ortho-toluidine : méthémoglobinémie, anémie hémolytique.
DMF: toxicité digestive et hépatique (cytolyse), céphalées, asthénie, vertiges.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Ortho-toluidine : toxicité hépatique et rénale. Cancer de vessie? (CIRC 2A).
DMF : effet antabuse, cytolyse hépatique, gastrite, anorexie, insomnie. (CIRC 3), effets reprotoxiques chez l'animal.
Ne pas exposer les femmes enceintes

PRECAUTIONS D' EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
826 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un
spécialiste.
837 Porter des gants appropriés.
S39 Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale, douche de sécurité et douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants et lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FOS :FOS révélateur peroxydase Toxicologie : HSOB, Lauwerys
Auteurs : RPersoons,LDumas FDS :FDS révélqteur peroxydase
250- SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1% (99% MEWANOL) (preparation dans le service)
CREEE le: 3010312004 MODIFIEE le: 3010912004

SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1 % (99% METHANOL)


(préparation dans le service)
méthanol 99% CAS: 67-56~1
bleu de toluidine ur 1% CAS : 92-31-9

Danger physico-chimique
Danger
UIC
environ Local Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 3 0 3 3 3 0 0 0 4 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité systémique aiguë
R23 Toxique par inhalation.
R24 Toxique par contact avec la peau.
R25 Toxique en cas d'ingestion.
Danger physico-chimique
R11 Facilement inflammable
Toxicité systémique chronique
R39 Danger d'effets irréversibles très graves.
TOXICITÉ LOCALE
Irritant pour la peau, l'œil et les muqueuses respiratoires.
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Syndrome ébrieux, irritation digestive, acidose métabolique et troubles visuels (mydriase, baisse de l'acuité visuelle,
rétrécissement du champ visuel)
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Névrite optique rétro-bulbaire et rétinopathie
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S7 Conserver le récipient bien fermé.
S16 Conserver à l'écart de toute flamme ou source d'étincelles - Ne pas fumer.
S36 Porter un vêtement de protection approprié.
S37 Porter des gants appropriés.
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants en fluoroélastomère ou nitrile
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
Toxicologie : NIOSH

Auteurs : CGarin,LDumas FDS:


603 - SOLUTION STOCK DE SUBSTRAT HEMATO CY-MO 027 (préparation dans le service)
CREEE le: 1610612004 MODIFIEE le: 3010912004

SOLUTION STOCK DE SUBSTRAT HEMATO CY-MO 027


(préparation dans le service)
0.6% CAS : 115-69-5
0.4% CAS: 68-12-2
0.03% CAS: 7647-01-0
0.01% CAS: 1919-91-1

Dan2er toxicolo2ique
Danger physico-chimique
Danger Svstémiaue CMR
UIC
environ Local Cotan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité CMR
R61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
REMARQUES
Un seul composant >0.5% : pas de données toxicologiques disponibles.
DMF à 0.4% retenu comme reprotoxique.
TOXICITÉ CMR
CEE - Rep Cat 2
TOXICITÉ LOCALE
Irritant
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE AIGUË
Hépato-to~icité (atteinte cytolytique)
TOXICITE SYSTEMIQUE CHRONIQUE
Troubles digestifs et atteinte hépatique cytolytique; effet antabuse.
Effet tératogène discuté chez l'animal et l'homme.
Ne pas exposer les femmes enceintes
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption pulmonaire, digestive et cutanée

PRECAUTIONS D'EMPLOI
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources •..
Toxicologie: HSDB 30/09/04, Lauwerys

Auteurs : VBonneterre,LDumas FDS:


155 - TRYPAN BLUE SOLUTION (Sigma)
CREEE le: 2610212004 MODIFIEE le: 0511012004

TRYPAN BLUE SOLUTION


(Sigma - Référence : T8154) r-T~

98% CAS: 7732-18-5


0.8% CAS: 7647-14-5
0.4% CAS: 72-57-1
otassium 0.06% CAS: 7758-11-4

Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 0 0 5 5

TOXICITE

PHRASES de Risque (R)


Toxicité CMR
R45 Peut causer le cancer.
REMARQUES
Colorant azoïque dérivant de l'ortho-toluidine.
TOXICITÉ CMR
CEE - Carc Cat 2
CIRC2B
TOXICITÉ SYSTÉMIQUE CHRONIQUE
Tumeurs du système réticulo-endothélial au niveau du foie chez l'animal.
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption cutanée majoritaire.

PRECAUTIONS D'EMPLOI

PHRASES de Prudence (S)


Précautions d'emploi
S45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne ou aspiration locale.
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.

Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich
Toxicologie : HSDB, Lauwerys.

Auteurs : CGarin, RPersoons FDS :www.sigma-aldrich


Annexe 4 : grille de traitement des non-conformités

service état d'avancement Délai


problème identifié solution envisagée
ressource au 28/11/03 au 23/01/04

présentation orale au service fait fait


Rendu des résultats
synthèse écrite groupe ERC en cours rendue
Manque d'information sur les Information sous forme de fiches
27 fiches / 44 27 fiches / 44
produits dangereux de danger
formation des techniciens au intégration plan de formation ERC, MTPH, programme programme
risque chimique médicale continue (FMC) SSI, DST fait fait
contrôle sur demande du service; Direction des
contrôle de l'efficacité des
plan annuel de contrôle; Services
sorbonnes A faire A faire
enregistrements Techniques
absence aspiration sur SAA aspiration à la source (DST)
prévoir aspiration (institut de
stockage déchets service A faire
biologie) A faire
biomédical
vétusté et danger évaporateur remplacement à envisager fait
déversement de produits, Service Sécurité
fût de sécurité A faire A faire
stockage déchets Incendie (SSI)
vérification fonctionnalité
plan de vérification annuel ??? A faire A faire
douches de sécurité
autocuiseur remplacement à envisager
absence bacs de rétention achat
absence lunettes de sécurité achat Cadre et
absence signalisation de biologistes
affichage des dangers A faire A faire
sécurité
manipulation CMR remplacement à envisager
risque d'explosion lors de l'
panneau d'information sur la SAA Pavillon Isère
allumage SAA flamme

190
Annexe 5 : exemple de tableau croisé dosages / produits

Dosages utilisant au moins un produit entraînant un effet Cancérogène :

Produits \ n° de dosages 186 36 24 25 22 100 29 27 19 9 20 11 18 14 5 2 12


Niveau : 3
30% acrylamide/bis
X
solution
acrylamide bis
X
acrylamide 40%
benzidine X
colorant hemato cy-mo
035 a 4% de X
pararosaniline
fast garnet gbc sulfate X
fixateur hemato cy-mo
004 a 0.25% benzidine X
(sol stock c)
pararosaniline chloride X X
trypan blue solution X
Niveau : 2
bromure d ethidium X X
chloroform - phenol -
X
isoamyl
chloroforme isoamyl
X
(24-1)
chloroforme rp
X X
normapur
fixateur hemato cy-mo
035 a 10% de X
formaldehyde
formaldehyde X X X X X X X X
fast blue bb salt X X
fixateur hemato cy-mo
005 (25% formaldehyde, X
45% acetone)
formaldehyde X

191
Annexe 6 : programme de formation sur les risques chimiques dans les
laboratoires

Formation continue 2004 - Les risques chimiques dans les laboratoires

Public : techniciennes de laboratoire


groupe de 20 personnes

Date : 2 demi-journées, date à préciser

Contenu de la formation :
Demi-journée 1 : (Equipe de Médecine et Santé au Travail)
Identification et caractérisation des dangers
• Méthodologie d’évaluation des risques
• Danger des substances
- Définition du danger et du risque, de la toxicité, des CMR
- Voies de pénétration, transformation et élimination des toxiques
• Sources d’information concernant les dangers
- Pictogrammes, phrases de risques
- Etiquetage et emballage, Fiches de données de sécurité
• Evaluation des niveaux d’exposition

Effets sur la santé et conduite à tenir en cas de survenue d’effets


• Principaux effets des substances (à partir d’exemple de produits)
- Effets locaux et systémiques, effets cumulatifs
- Effets cutanés et broncho-pulmonaires
- Effets neurologiques, hépatiques
- Effets cancérogènes et reprotoxiques
• CAT en cas de survenue d’effets aigus et chroniques

192
Demi-journée 2 : à développer avec le Service Incendie , les Services techniques, le
Service Biomédical
Protection du personnel
• Signalisation de sécurité
• Moyens de protection collective : sorbonnes
• Moyens de protection individuelle : masques, gants, lunettes

Prévention et CAT en cas d’accident


• Dangers incendie et explosion, incompatibilité des produits
• Stockage des produits dangereux
• CAT face à un début d’incendie
• CAT en cas de déversement d’un produit dangereux

Gestion des déchets

193
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

194
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employed by the Italian Institute of Health, 1960-1989. Scandinavian Journal of
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santé » du Ministère de la Santé consulté sur : www.sante.gouv.fr
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portant création d’un document relatif à l’évaluation des risques pour la santé et la
sécurité des travailleurs, prévue par l’article L.230-2 du code du travail et modifiant le
code du travail. Bulletin officiel du Ministère de l’emploi et de la solidarité, 22 p.
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19. Décret n° 2001-97 du 1° février 2001 établissant les règles particulières de prévention
des risques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction et modifiant le
code du travail. Journal officiel de, 3 février 2001, 1866-1868.
20. Décret n° 2003-1254 du 23 décembre 2003 relatif à la prévention du risque chimique
et modifiant le code du travail. Journal officiel, 28 décembre 2003, 22329-22334.
21. Décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001 portant création d’un document relatif à
l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, prévue par l’article
L. 230-2 du code du travail et modifiant le code du travail. Journal officiel, 7
novembre 2001, 17523.
22. Directive 2003/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 mai 2003 portant
vingt-troisième modification de la directive 76/769/CEE du Conseil relative à la
limitation de la mise sur le marché et de l’emploi de certaines substances et
préparations dangereuses (substances classées cancérogènes, mutagènes ou toxiques
pour la reproduction- CMR). Journal officiel de l’Union Européenne n° L156, 25 juin
2003, 14-16.

196
23. Directive 2004/73/CE de la Commission du 29 avril 2004 portant vingt-neuvième
adaptation au progrès technique de la directive 67/548/CEE du Conseil concernant le
rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives
à la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances2004/394/CE. Journal
officiel de l’Union Européenne n° L152, 30 avril 2004, 31 p.
24. Directive 93/67/CEE de la Commission du 20 juillet 1993, établissant les principes
d’évaluation des risques pour l’homme et pour l’environnement des substances
notifiées conformément à la Directive 67/548/CEE du Conseil. Journal officiel de
l’Union Européenne n° L227, 08 septembre 1993, 9-18.
25. Directive 98/24/CE du Conseil du 7 avril 1998 concernant la protection de la santé et
de la sécurité des travailleurs contre les risques liés à des agents chimiques sur le lieu
de travail (quatorzième directive particulière au sens de l’article 16, paragraphe 1, de
la directive 89/391/CEE). Journal Officiel de la Communauté Européenne n°L 131, 5
mai 1998, 11-23.
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Classeur de formation. Boulogne Billancourt, Groupe Rhodia, 2000.
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Mise à jour novembre 1998, 28 p : ND 1961.
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MENTION A FAIRE FIGURER SUR LA DERNIERE PAGE
DU MEMOIRE OU DE LA THESE

L'ISPB - Faculté de Pharmacie de Lyon et l'Université Claude Bernard Lyon 1


n'entendent donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les
thèses ; ces opinions sont considérées comme propres à leurs auteurs.
DUMAS Lucie
PERSOONS Renaud
Evaluation des risques toxiques professionnels dans les laboratoires du CHU
de Grenoble
Th. D. Méd. Grenoble, N°
Th. D. Pharm. Lyon I, N°31-2004

RESUME

L’évaluation et la gestion des risques sanitaires dans les établissements de santé sont
habituellement centrés sur la qualité des soins et les risques pour les patients. Les risques
professionnels, notamment chimiques, sont largement sous-évalués. Or certaines études
épidémiologiques conduites en laboratoire indiquent un excès de mortalité pour certains types
de cancer ainsi qu’un risque accru de fausses couches spontanées chez les femmes exposées à
des solvants pendant leur grossesse.
Le contexte réglementaire concernant les risques chimiques et la nécessité de prévention de
leurs effets sur la santé ont conduit le CHU de Grenoble à mettre en place une démarche
d’évaluation des risques toxiques professionnels dans les laboratoires.
Une méthode d’évaluation adaptée à l’activité de biologie hospitalière est créée puis validée
dans trois laboratoires. Les résultats confirment la grande diversité des produits manipulés et
mettent en évidence les principales situations à risque pour le personnel.
A l’issue de ces évaluations, des mesures préventives (formation, information) et correctives
(substitution de produits, mise en conformité des équipements de protection) ont été
proposées et font l’objet d’un suivi régulier.

MOTS CLES
RISQUES SANITAIRES
EXPOSITION CHIMIQUE
LABORATOIRES HOSPITALIERS
EVALUATION DE RISQUES
REGLEMENTATION

JURY
Présidents : Monsieur le Professeur P.CHAMBON
Monsieur le Professeur R. DE GAUDEMARIS
Membres : Monsieur le Professeur A.FAVIER
Monsieur le Professeur B.POLACK
Madame le Docteur A.MAITRE
Madame le Docteur F. SERRE-DEBEAUVAIS

DATE DE SOUTENANCE
20 octobre 2004

ADRESSE DES AUTEURS


13, rue Eugène VALLIN – 54000 NANCY
7, rue des lilas – 38240 MEYLAN

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