Évaluation Des Risques Toxiques Professionnels Dans Les Laboratoires Du CHU de Grenoble
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LIENS
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Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10
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UNIVERSITE JOSEPH FOURIER UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON1
FACULTE DE MEDECINE DE GRENOBLE INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET
BIOLOGIQUES
FACULTE DE PHARMACIE DE LYON
8, avenue Rockefeller – 69373 LYON Cedex 08
CHU DE GRENOBLE
JURY
Présidents : Monsieur le Professeur R. DE GAUDEMARIS
Monsieur le Professeur P. CHAMBON
SANTE
UFR de Médecine Lyon RTH Laennec Directeur : M. le Pr. Denis VITAL-DURAND
UFR de Médecine Lyon Grange Blanche Directeur: M: le Pr. Xavier MARTIN
UFR de Médecine Lyon Nord Directeur : M. le Pr. François MAUGUIERE
UFR de Médecine Lyon Sud Directeur : M. le Pr. François-Noël GILL Y
Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques Directeur : M. le Pr. François LOCHER
UFR d'Odontologie Directeur : M. Olivier ROBIN
Institut des Techniques de Réadaptation Directeur : M. le Pr. Lionel COLLET
Département de formation et centre de recherche
en Biologie Humaine Directeur : M. le Pr. Pierre FARGE
SCIENCES
SCIENCES ET TECHNOLOGIE
Mai2004
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1
ISPB - Faculté de Pharmacie Lyon
Doyen : Monsieur le Professeur F. LOCHER
Directeurs Adjoints : Madame B. ASTIER (MCU) - Madame J. BARDON (MCU)
Directeur Administratif : Madame D. GARDETTE
LISTE DES SOUS COMPOSANTES DE L'ISPBL
DEPARTEMENTS ET LABORATOIRES
• LABORATOIRE DE BIOCHIMIE
Monsieur Alain PUISIEUX (Pr)
Monsieur Bernard CLAUSTRE (MCU)
Madame Caroline LALLE (MCU)
Monsieur Bruno MATHIAN (MCU - HDR)
Mars 2004
• DEPARTEMENT DE BOTANIQUE, PHARMACOGNOSIE, HOMEOPATHIE
• LABORATOIRE DE BOTANIQUE ET HOMEOPATHIE
Monsieur Jean RAYNAUD (Pr)
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• LABORATOIRE DE PHARMACOGNOSIE
Monsieur Jean RAYNAUD (Pr)
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Mars 2004
• LASORATOIRE DE NEUROt:>HA~MACOLOGIE ET NEUROCHIMIE
Monsieur Bernard RENAUD (Pr)
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Mars 2004
• DEPARTEMENT DE PHYSIOLOGIE ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Monsieur Jean SASSARD (Pr)
Monsieur Christian BARRES (Pr)
Monsieur Daniel BENZONI (Pr)
Monsieur Alain BATAILLARD (MCU - HDR)
Madame Nicole BERNARD (MCU - HDR)
Madame Kiao Ling LIU (MCU)
Monsieur Ming LO (MCU - HDR.)
MCU - HDR : Maître de Conférences des Universités Habilité à Diriger des Recherches
Mars 2004
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1
ISPB - Faculté de Pharmacie Lyon
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Mars 2004
UNIVERSI1E JOSEPH FOURIER
FACULTE DE MEDECINE DE GRENOBLE
Domaine de la Merci 38700 La Tronche
-2-
Remerciements de Lucie DUMAS
A Nicolas , Jeanne et …
Je vous rejoins enfin
A mes parents
Pour leur soutien sans faille pendant ces longues années d’études et de voyages
A Pauline et Henriette
A ma famille
A ma belle-famille
-3-
A Renaud
À notre amitié qui a grandi en même temps que notre travail
A Lynda et Céline
pour leur grande contribution à ce travail
A Jocelyne
pour sa bienveillance et sa bonne humeur pendant tout mon internat
A Sylvette
pour ses conseils précieux
A Gisèle Bayle
qui m’a transmis son dynamisme et sa détermination
-4-
Remerciements de Renaud PERSOONS
A Virginie
Je puise dans ta confiance et ton amour ma motivation quotidienne. Ce bébé à venir est la plus
belle preuve d’amour et le plus beau cadeau que tu puisses me faire ; merci de m’avoir permis
de construire ce merveilleux chemin à tes côtés et de toutes les preuves d’affection que tu me
portes quotidiennement.
A ma mère
Tu as toujours su me transmettre toutes les valeurs morales et humaines auxquelles tu crois ;
justice, persévérance, rigueur, don de soi, amour. Tu as toujours fait passé notre bonheur
avant le tien ; ton courage en ces moments difficiles est exemplaire.
A mon père
Merci de m’avoir ouvert au Monde et fait prendre confiance en moi. Tu as également souvent
su me guider dans les moments d’incertitudes et de doutes. Ta présence et tes conseils sont
des plus importants pour moi.
A ma grand-mère
Merci de m’avoir aidé comme tu l’as fait durant toutes ces années d’études. Notre complicité
a su grandir ces dernières années, j’en suis très heureux.
A toute ma famille
Malgré les distances qui nous séparent, votre accueil et votre gentillesse lors de nos
rencontres me font chaud au coeur.
-5-
A mes ami(e)s toulousain(e)s
La distance qui nous sépare maintenant ne change rien… l’amitié que nous avons lié au fur et
à mesure des années restera intacte. Merci pour tous les bons moments partagés et pour ce que
vous êtes.
A Lucie
Ton courage et les sacrifices que tu as consentis ces deux dernières années doivent être
soulignés. Ta vie grenobloise et nancéenne t’ont demandé beaucoup mais tu as toujours su
concilié les deux avec philosophie et bonne humeur. Merci pour tes qualités humaines, ta
gentillesse et pour notre amitié durable.
-6-
SOMMAIRE
INTRODUCTION .............................................................................14
-7-
3. REVUE DES METHODES D’ EVALUATION DES RISQUES
CHIMIQUES EXISTANTES ...........................................................51
3.1 TYPES DE METHODES EXISTANTES ............................................................ 51
3.2 METHODE OHB RHODIA .......................................................................... 53
3.3 METHODE UIC (UNION DES INDUSTRIES CHIMIQUES) ............................ 55
3.4 METHODE INRS ........................................................................................ 56
3.5 METHODE « BERNARD MARTEL » ......................................................... 58
3.6 METHODE OPER@ CRAM BOURGOGNE ................................................. 62
-8-
1.4 EVALUATION DE L’EXPOSITION ET HIERARCHISATION DES RISQUES 106
1.5 RENDU DES RESULTATS ....................................................................... 107
1.6 SUIVI DES PROPOSITIONS D’AMELIORATION ET REEVALUATIONS
PERIODIQUES.................................................................................................. 108
CONCLUSION ................................................................................171
ANNEXES ........................................................................................174
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………..195
-9-
INDEX DES TABLEAUX
Tableau 6 : principales études épidémiologiques concernant les FCS chez les femmes
travaillant en laboratoire……………..…………………………………………….……….37
- 10 -
Tableau 20 : tableau des risques – technique de dénaturation en bandes R et/ou C
(secteur de cytogénétique moléculaire)………………………………………………...…138
- 11 -
INDEX DES ANNEXES
- 12 -
LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES
- 13 -
INTRODUCTION
- 14 -
L’évaluation des risques sanitaires dans les établissements de santé est aujourd’hui encadrée
par plusieurs textes réglementaires concernant notamment les vigilances. Elle s’est donc
structurée autour de groupes de travail interdisciplinaires composés d’experts hospitaliers de
chaque risque. Mais ces structures n’étudient le plus souvent que les risques pour le patient, et
encore relativement peu les risques professionnels pour le personnel hospitalier, pourtant
importants car variés et touchant potentiellement un grand nombre de salariés.
Dans le secteur des laboratoires de biologie hospitalière, les principaux risques professionnels
source d’accidents de travail sont les risques chimique et biologique, du fait même de la
nature de l’activité (manipulation de produits chimiques et d’agents biologiques). Si le risque
biologique est fréquemment évalué et fait l’objet de mesures de prévention et protection
importantes, il n’en est pas de même du risque chimique parfois sous ou mal évalué bien que
concernant la majorité du personnel des laboratoires.
Le grand nombre et la diversité des produits manipulés rendent nécessaire une évaluation
périodique des risques afin de mieux cerner les situations dangereuses et de proposer au
personnel des solutions pratiques et adaptées. Les produits Cancérigènes, Mutagènes et
Toxiques pour la Reproduction (C, M et R) notamment font l’objet de mesures réglementaires
strictes quant à leur manipulation et aux protections à utiliser ; leur identification est donc un
préalable indispensable à une meilleure information et protection du personnel. Elle doit
également permettre de faciliter le suivi de son exposition et plus globalement sa surveillance
médicale par la médecine du travail.
Dans la mise en place d’une telle démarche, une des difficultés consiste dans le choix de la
méthode d’évaluation et dans son application rapide par un groupe de travail
pluridisciplinaire. La création d’une méthode d’évaluation spécifique et son application dans
trois laboratoires du CHU de Grenoble font l’objet de ce travail, conduit au sein de l’équipe
de médecine et santé au travail d’avril 2003 à septembre 2004.
- 15 -
La seconde partie aborde la création d’une méthode originale d’évaluation, adaptée à l’activité
de biologie hospitalière et à ses spécificités.
La troisième partie constitue le travail expérimental d’application de cette méthode à trois
laboratoires de biologie du CHU de Grenoble : laboratoire de biochimie, unités fonctionnelles
d’hématologie cellulaire et moléculaire / hémostase et pathologie érythrocytaire.
- 16 -
PREMIERE PARTIE : RISQUES SANITAIRES DANS
LES LABORATOIRES
- 17 -
1. TRAVAIL EN LABORATOIRE ET RISQUES POUR LA
SANTE
1.1 Généralités
- 18 -
erreurs de manipulation…) peuvent avoir des conséquences traumatiques plus ou moins
importantes pour l’individu, ainsi qu’un risque d’intoxication immédiat.
La survenue d’accident de travail peut être révélateur de situations dangereuses [79].
Ce risque accidentel touche le personnel technicien et chercheur travaillant dans les
laboratoires mais aussi et surtout les agents chargés des tâches de ménage et de ramassage des
déchets. Ainsi une étude réalisée en 1993 dans un centre hospitalier universitaire aux Etats-
Unis montre que l’exposition accidentelle professionnelle à des produits chimiques touche en
majorité les personnels chargés du nettoyage (60,1 accidents pour 1000 personnes année) et
de la maintenance (18,6 accidents pour 1000 personnes année) [95]. Les techniciens
représentent dans cette étude 13,1 accidents pour 1000 personnes année ce qui en fait la 3°
catégorie professionnelle la plus touchée dans l’hôpital par les accidents de travail liés à une
exposition aux produits chimiques. Ces accidents entraînent la plupart du temps des lésions de
type irritation et/ou brûlure cutanée et mettent en cause des agents désinfectants et des
solvants dans la majorité des cas.
Les brûlures sont des conséquences accidentelles fréquentes. Deux types de brûlures
existent : les brûlures thermiques qui peuvent être provoquées par des incendies ou des
explosions, par contact avec des produits très chauds (vapeurs surchauffées) ou très froids
(cryogéniques) comme l’air ou l’azote liquide ; les brûlures chimiques résultent du contact
direct avec des produits corrosifs (acides ou bases concentrés) qui détruisent la peau, les
muqueuses oculaires ou respiratoires. Les lésions sont plus ou moins graves en fonction de la
nature du produit, de sa concentration, de la durée du contact et de sa localisation. Les bases
pénètrent plus profondément les tissus que les acides. Les dommages liés aux brûlures des
solutions basiques sont donc potentiellement plus importants (en particulier pour les yeux). Il
existe aussi des dangers spécifiques à certains types d’acides (acide fluorhydrique et
hypocalcémie par exemple). A noter que les vapeurs d’acides forts contenant de l’acide
sulfurique sont classées comme cancérogène pour l’Homme par le Centre International de
Recherche contre le Cancer (CIRC).
Enfin, en cas d’accident le risque majeur est l’intoxication aiguë. Les effets et
l’intensité de l’intoxication dépendent de la nature et de la quantité du produit et il est
impossible de dresser une liste exhaustive des manifestations entraînées. On peut citer dans
les effets aigus l’irritation cutanée et des voies respiratoires ou ORL allant jusqu’à l’œdème
aigu du poumon avec Syndrome de Détresse Respiratoire Aigu. Les risques liés à une forte
exposition aux solvants (par voie cutanée, respiratoire ou digestive) sont fonction de
- 19 -
l’intensité de l’intoxication. La plupart des solvants sont à divers degrés irritants pour la peau
et les muqueuses. L’inhalation de vapeurs de solvants concentrés peut entraîner une irritation
des voies aériennes supérieures. D’autres part la combustion des solvants chlorés
(chloroforme par exemple) libère des gaz caustiques tels que l’acide chlorhydrique et le
phosgène. A une intensité plus forte l’inhalation de solvants peut donner des atteintes du
système nerveux avec des manifestations ébrio-narcotiques. En cas d’inhalation massive, des
troubles de la conscience peuvent apparaître. Il existe des toxicités spécifiques à chaque
famille de solvant (solvants chlorés et fluorés et arythmie cardiaque, méthanol et névrite
otique ...).
Des effets allergiques existent aussi de type urticaire, eczéma et asthme pour de
nombreux produits. Ces effets apparaissent en fonction du terrain de l’individu mais aussi des
méthodes de travail et de l’exposition de l’individu à ce produit.
- 20 -
hépatiques qui doivent être prévenues. Les effets sur la reproduction des solvants seront
développés dans le chapitre 1.5.
- 21 -
attendus de diagnostics permet le calcul des SIR (Ratio Standardisé d’Incidence) et celui des
SMR (Ratio Standardisé de Mortalité). Certaines localisations de cancers paraissent être plus
fréquentes chez les personnels de laboratoire mais d’une façon générale le risque site par site
est encore mal connu.
La majorité des études s’accordent sur le fait que la mortalité par cancer pour tous les
sites confondus chez les personnels de laboratoire est significativement moins élevée que
celle qui aurait été attendue (tableau 2) . Cette particularité est liée de façon générale à une
mortalité par cancer du poumon plus faible et est attribuée à des facteurs socio-économiques
plus favorables dans cette catégorie de population, en particulier son niveau de vie, et à un
tabagisme plus faible. Cette hypothèse est corroborée par l’observation de la même tendance
dans les populations ayant eu des formations d’enseignement supérieur comme les
enseignants, les médecins. Il existe aussi un effet « healthy worker » qui opère sur un certain
nombre de maladies et qui est renforcé par l’effet « classe sociale » [67]. Seul Shaham et al.
[82,83] en 2003 trouvent un excès de mortalité par cancer après une exposition de plus de 20
ans.
On peut noter par ailleurs l’existence possible de biais de diagnostic entre localisation
primaire ou secondaire par exemple des tumeurs cérébrales ou des cancers du pancréas. En
effet avant le développement des techniques d’imagerie non invasives, le diagnostic n’était
pas aisé et ne repose d’ailleurs pas toujours sur un diagnostic anatomopathologique.
La plupart des auteurs notent la fréquence significativement élevée des cancers des
tissus hématopoïétiques chez les personnels de laboratoire. Parmi les autres localisations, on
note les cancers du cerveau, de la prostate, du pancréas et du colon. On retrouve aussi une
- 22 -
fréquence significativement élevée des cancers du sein et de mélanomes malins ; les
caractéristiques socioprofessionnelles de cette population en sont une explication possible.
Seul Brown et al. [9] retrouvent à la fois une baisse de la mortalité par cancer et aucun
excès pour une localisation spécifique (tableau 1). Les auteurs signalent toutefois les limites
de leur étude en raison du jeune âge de la population étudiée et du suivi encore trop court de
cette population.
Plusieurs études rapportent des excès non significatifs de cancer du cerveau chez les
personnels de laboratoires de recherche [4, 16, 99] ; une seule étude sur le personnel de
laboratoire en recherche agronomique trouve un excès significatif de mortalité par cancer
cérébral avec un SMR de 4.69 [1.2-11.4] chez les hommes [17]. Aucune des études n’a trouvé
d’exposition spécifique.
L’étiologie des tumeurs cérébrales est encore mal connue et les seules causes externes
reconnues sont les radiations ionisantes et peut-être certaines nitrosamines. Les produits
chimiques utilisés couramment dans les laboratoires comme l’acrylamide, le chlorure de
vinyle, l’oxyde de propylène et oxyde d’éthylène induisent des tumeurs cérébrales chez
l’animal. Cependant aucun de ces produits carcinogènes n’ont été reconnus neuro-oncogènes
chez l’humain pour l’instant.
Plusieurs études retrouvent un risque élevé de cancer du sein chez les femmes
travaillant dans un laboratoire [4, 82, 83] mais peu d’études prennent en compte les
antécédents gynécologiques ou les habitudes de contraception. La plus récente [82, 83] est
une étude de cohorte associée à une étude cas témoin ; elle retrouve un SIR de 1.67 (IC 95%,
1.22-2.24) pour l’ensemble des femmes travaillant en laboratoire après une période de 20 ans
d’exposition. Pour certains types de laboratoires (recherche, biologie moléculaire, contrôle
qualité, routine, médecine nucléaire), on retrouve des SIR significativement élevés quand on
ajuste le risque sur une durée d’exposition de 20 ans.
Bien qu’aucun facteur de risque professionnel n’ait été identifié avec certitude,
plusieurs auteurs ont rapporté une augmentation non significative de la mortalité par cancer
du sein parmi les personnels des laboratoires [9, 49, 100]. Ce risque accru pourrait être du aux
caractéristiques socio-démographiques de la population visée ; en effet, une parité faible et un
- 23 -
âge tardif au premier enfant, ainsi qu’une première période d’allaitement tardive et courte,
constituent des facteurs de risque avérés. On peut supposer qu’en raison d’études prolongées,
les chercheurs de sexe féminin répondent bien à ces critères ; cette hypothèse est confortée par
le fait que dans son étude, Wennborg trouve un risque plus faible chez les techniciennes dont
la durée de formation est plus courte [100]. Cependant en comparant des scientifiques de sexe
féminin exerçant ou non dans des laboratoires de recherche, Wennborg montre que le risque
de cancer du sein reste plus élevé chez celles qui ont une activité de laboratoire.
Les cancers hématopoïétiques peuvent être classés en 4 grands groupes : (a) les
lymphomes non Hodgkinien (LMNH) incluant les réticulo-sarcomes et les lympho-sarcomes,
(b) les lymphomes Hodgkiniens, (c) les leucémies (myéloïdes ou lymphoïdes, aiguës ou
chroniques), (d) les myélomes multiples. Nous avons relevé dans la littérature étudiée les
SMR, SIR et RR (Risque Relatif) observés pour chacun des 4 groupes précédents (tableau 2).
Les premières études réalisées sur le personnel des laboratoires notent des excès de
risques non significatifs de cancers hématopoïétiques [4, 11, 17, 26, 29 ]. Plus tard Brown et
al. [9] retrouvent un moindre risque de mortalité par cancers hématopoïétiques mais les
résultats ne sont pas significatifs (tableau 3).
Dans une étude conduite à l’Institut Pasteur de Paris [16] le personnel travaillant dans
des unités de microbiologie génétique et de biologie moléculaire avait une tendance à
développer des cancers hématopoïétiques avec respectivement un OR (odds ratio) de 12.1
[1.9-76] et 12.6 [1.9-86] en particulier des lymphomes malins non Hodgkiniens (OR=13.8
- 24 -
[1.5-125] et OR=51.5 [3.7-722], respectivement). Les cas auraient été plus exposés aux agents
alkylants et intercalants qui comprennent la méthyl-nitrosoguanidine,
l’éthylméthanesulfonate, l’ acrylamide, le bromure d’éthidium, l’ADN recombinant et le 32P.
Dosemeci et al. en 1992 [26] trouvent un risque accru pour les sujets ayant travaillé
plus de 20 ans en laboratoire (ORM (odds ratio de mortalité) = 2.8, 95% IC, 1.3-5.7).
Pour les études concernant plus spécifiquement les anatomopathologistes, nous citons
les études rapportées par Rachet et al. en 2000 et Vecchio et al. en 2003 [76, 91]. En 1975,
huit cas de cancers hématopoïétiques ont été rapportés par Harrington et Shannon contre 3.3
attendus chez les anatomopathologistes masculins britanniques suivis pendant la période
1955-1973. Une analyse détaillée montre que l’excès significatif ne repose pas sur un excès
de leucémies ou de maladies de Hodgkin. Aucune autre observation du même type n’a été
faite chez les techniciens de laboratoires pendant la période 1963-1973. Dans une étude
suivante, conduite sur des anatomopathologistes britanniques pendant la période 1974-1987
par Hall et al. en 1991, une augmentation non significative de mortalité par leucémie a été
rapportée ainsi que pour les cancers hématopoïétiques autres que maladie de Hodgkin. Enfin
une étude de Roman et Carpenter en 1995 citée par Rachet et al. [76] montre un excès de
risque de leucémie myéloïde aiguë chez les biologistes (PRR=12.44, 95% IC, 3.39-31.88).
Dans une étude récente [82, 83], on retrouve un risque significativement accru
de leucémie lymphoïde (SIR=5.44, 95% IC, 1.12-15.9) mais seulement à partir de trois cas.
Kauppinen [49] rapporte aussi un excès significatif de LMNH chez les hommes (SIR=4.48,
IC 95%, 1.69-9.75).
Parmi les agents chimiques auxquels est exposé le personnel de laboratoire, le benzène
est reconnu comme une cause de leucémie. L’oxyde d’éthylène, le formaldéhyde sont
suspectés de provoquer des leucémies. Ce dernier a d’ailleurs été classé dans la catégorie 1 du
CIRC (cancérogène pour l’homme) en juin 2004 en ce qui concerne les cancers de l’oro-
pharynx. Les expositions responsables de myélome multiple ou de lymphome ne sont pas bien
établies même si le chlorure de vinyle, l’oxyde d’éthylène et le styrène sont associés à des
LMNH et des myélomes.
- 25 -
1.4.5 Cancers du pancréas (tableau 4)
Pour le cancer du pancréas, les résultats sont contradictoires. Les premières études [4,
26, 29] montrent un excès non significatif de cancer du pancréas ; Kauppinen et al.[49] ainsi
que Wennborg et al.[99] ne retrouvent aucun excès de risque de cancer du pancréas. Seule
l’étude de Cordier et al.[16] a trouvé un excès de cancer du pancréas pour les femmes quel
que soit le laboratoire (SMR=4.90 [1.58-1.44]) et pour les femmes ayant travaillé en
bactériologie (OR=6.3 [1.1-37]) mais aucune exposition ni technique de laboratoire spécifique
n’a été identifiée.
Il est intéressant de noter qu’aucun excès de cancer du foie n’est décrit dans la
littérature alors même que les travailleurs de laboratoires peuvent être contaminés par les
virus de l’hépatite B et C avec une possible infection chronique se compliquant d’hépato
carcinome.
Pour le cancer du colon, il existe des résultats contradictoires mais Dosemeci et al.[26]
retrouvent un excès de mortalité par cancer du colon significatif chez les hommes (ORM=1.4,
[1.0-2.1]). Conduisant alors une enquête cas-témoins à l’intérieur de la cohorte, ils mettent en
évidence une relation avec la durée de travail alors qu’aucune exposition à un agent précis n’a
pu être établie. D’autres études montrent une augmentation non significative de l’incidence
des cancers du colon [99, 49]. Les incidences relatives des cancers colo-rectaux varient selon
le sexe et selon le pays en population générale. Ces cancers sont en général rapportés à
l’alimentation.
Une étude seulement montre un excès significatif (SMR= 9.31, p= 0.004) de cancer
des voies urinaires chez les personnels de recherche mais aucune exposition n’a été jusqu’à
présent identifiée [17]. La preuve épidémiologique d’un lien entre exposition professionnelle
et cancer rénal est limitée alors même que les amines aromatiques (benzidine, toluidine..)
sont associées au cancer de la vessie chez l’homme.
Une récente étude [82,83] montre un excès significatif de cancer de la prostate chez les
hommes travaillant dans un laboratoire (SIR=2.25, 95% IC, 1.03-4.26).
- 26 -
1.4.8 Cancer des os (tableau 5)
Le cancer des os représente seulement 0.5% des cancers, l’os étant une localisation
primaire rare. Un excès de cancer non significatif a été retrouvé dans deux études [16, 82, 83].
La seule exposition professionnelle reliée au cancer osseux est l’exposition aux radiations
ionisantes.
La majorité des études retrouvent une moindre mortalité ou une moindre incidence de
cancer du poumon chez le personnel de laboratoire ; deux études ont des résultats significatifs
[9, 26] avec un SMR à 0.7 [0.5-0.9] pour les hommes chez Dosemeci. Le personnel de
laboratoire aurait un risque de cancer du poumon moindre que la population générale dû à une
consommation tabagique moins importante.
Une seule étude publiée dans la littérature par Shaham et al. en 2003 [82, 83]retrouve
un excès de cancer des ovaires chez les femmes travaillant en laboratoire de bactériologie et
virologie avec un SIR de 4.93 [1.46-5.61].
Les effets sur la fertilité sont variables et recouvrent les effets néfastes sur la libido, le
comportement sexuel, l’ensemble des aspects de la spermatogenèse ou de l’ovogenèse,
l’activité hormonale, la réponse physiologique susceptible d’interférer avec la fécondation
elle-même ou le développement de l’ovule fécondé (y compris l’implantation).
Chez l’homme, plusieurs sites potentiels peuvent être la cible des agents chimiques
toxiques pour la reproduction. Certains agents chimiques peuvent interférer avec la synthèse
des hormones (Gn RF, LH, FSH, testostérone) impliquées dans la spermatogenèse. Ainsi des
oestrogènes peuvent bloquer la spermatogenèse en inhibant la production des hormones FSH
et LH. La baisse de la libido peut être liée à un dérèglement hormonal. Une autre cible est
localisée directement au sein du patrimoine génétique (ADN). Certaines substances vont ainsi
- 27 -
endommager l’ADN et interférer avec le processus de division cellulaire, conduisant à
l’inhibition de la production de sperme.
Comme pour les autres effets, les effets rapportés dans la littérature sont difficiles à attribuer à
un seul type d’agent du fait de la co-exposition fréquente à de nombreux produits. Cependant
on peut rappeler par exemple la toxicité des éthers de glycols tels que l’EGEE (Ethylène
Glycol Ethyl Ether), EGME (Ethyl Glycol Méthyl Ether) et leurs acétates responsables d’une
baisse de la fertilité masculine (diminution de la concentration du sperme en spermatozoïdes).
Du fait d’une inquiétude quant aux anomalies de la grossesse chez des femmes
travaillant en laboratoire, plusieurs études ont été menées, surtout en Suède, parmi le
personnel féminin de laboratoires (tableaux 6 et 7).
Plusieurs études montrent un risque accru de fausse couche spontanée (FCS) chez les
femmes travaillant dans des laboratoires avec un RR de FCS de 1.31 [0.89-1.91] chez les
femmes exposées aux solvants pendant le premier trimestre de leur grossesse [2]. Une étude
montre un risque de FCS accru en cas d’exposition au toluène, xylène, aux solvants
aromatiques et aux cytostatiques [84, 89]. Une étude récente [96] menée dans une cohorte de
femmes travaillant dans des laboratoires biomédicaux montre un excès non significatif de
FCS pour les femmes exposées au chloroforme et utilisant des techniques cellulaires. L’excès
de risque n’est pas retrouvé pour les autres solvants étudiés.
Il a été trouvé un risque accru de mortalité périnatale chez les femmes travaillant dans
un laboratoire (tableau 6).
Une augmentation du risque de malformations congénitales a également été décrite
pour les femmes travaillant en laboratoire (tableau 7). Le RR varie de 0.3 à 13 en fonction des
- 28 -
études et du type de laboratoires étudiés. Khattak [50] trouve une association entre
l’exposition aux solvants au premier trimestre de la grossesse et les malformations
congénitales graves. Une étude ne retrouve pas d’excès de risque [84].
La surveillance et l’enregistrement systématique des anomalies de la grossesse
présentent un intérêt à court terme pour les femmes exposées mais peut également servir de
système de surveillance pour la mise en évidence de l’exposition à des produits dangereux. En
effet, de nombreux composés tératogéniques et embryotoxiques peuvent aussi se révéler être
des cancérogènes.
Bien que les résultats des études ne soient pas tous convergents ou concluants, il
semble qu’une meilleure surveillance médicale passe par le développement des connaissances
des niveaux d’expositions des personnels de laboratoires. Cette connaissance nécessite la mise
en œuvre d’une surveillance atmosphérique ou d’un bio monitoring adapté [91]. Le bio
monitoring et les mesurages atmosphériques doivent être guidés par une première évaluation
et hiérarchisation des dangers. C’est l’objet de notre travail dans les laboratoires hospitaliers.
- 29 -
Tableau 1 : principales études épidémiologiques évaluant le risque de cancer pour le personnel de laboratoire (recherche et biologie)
*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.
- 30 -
Tableau 1 (suite)
*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.
- 31 -
Tableau 1 (suite)
- 32 -
Tableau 2: cancers du sein, du cerveau, mélanomes et travail en laboratoire
Wennborg et al. 0.96 [0.61-1.45] 0.79 [0.16-2.30] 1.46 [0.54-3.18] 6 cas 1.69 [0.62-3.68] 0.30 [0.01-1.69]
[1999] SIR 23 cas 3 cas Biologistes Biologistes : 1 cas
biologistes 3.51 [0.96-8.98] 2.26 [0.83-4.93]
1.62 [0.78-2.98] 6 cas
Wennborg et al. 1.13 [0.66-1.81] 0.44 [0.01-2.45] Solvants
[2001] SIR 2.73 [1.10-5.63] 7 cas
Kauppinen et 1.14 [0.82-1.45] 0.41 [0.09-1.20]
al. [2003] SIR
Shaham et al. 1.20 [0.95-1.49] >20 ans E 1.29 [0.69-2.20] 1.00 [0.12-3.63]
[2003] > 20 ans E 3.96 [1.08-10.2]
SIR 1.67 [1.22-2.24] Biologistes > 20 ans E
5.77 [1.19-16.9]
*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition
- 33 -
Tableau 3 : cancers hématologiques et travail en laboratoire
Etudes Toutes atteintes hématologiques Hodgkin LMNH leucémie myélome
H F H F H F H F H F
Carpenter et 1.37 [0.96-1.95]
al.[1991]OR
Belli et al. 1.52 1.12
[1992] SMR [0.04-8.48] [0.14-4.08]
1 cas 2 cas
Dosemeci et Lympho et 0.9 1.6
al. [1992] réticulosarcomes [0.4-1.9] [0.6-4.1]
ORM 2.6 [ 1.3-5.1] 6 cas 4 cas
Daly et al. Leucémie et hodgkin 2.37, p=0.092
[1994] SMR
Cordier et al. 1.44 2.24 0.85 2.48
[1995] SMR [0.02-8.06] [0.45-6.24] [0.01-4.75] [0.03-13.91]
1 cas 3 cas 1 cas 1 cas
Cordier et al. Génétique 12.1 [1.9-76] Génétique Génétique
[1995] OR Biologie moléculaire 12.6 [1.9-86] 13.8 [1.5-125] 3 cas 14.8 [0.1-19]
Biologie moléculaire 1 cas
51.5 [3.7-722] 7 cas
Brown et 0.9 1.40 0.51 0.53 0.77 2.11 1.58 1.11
al.[1996] [0.39-1.77] [0.51-3.04] [0.06-1.85] [0.01-2.93] [0.16-2.25] [0.57-5.39] [0.33-4.61] [0.03-6.19]
SMR 8 cas 6 cas 2 cas 1 cas 3 cas 4 cas 3 cas 1 cas
Gustavsson et 1.78 2.47 1.85 1.76 1.45
al. [1999] [0.85-3.27] [0.3-8.92] [0.51-4.74] [0.36-5.16] [0.04-8.07]
SIR 10 cas 2 cas 4 cas 3 cas 1 cas
Wennborg et 1.19
al. [1999] [0.03-6.63]
SIR 1 cas
Kauppinen et 4.48
al. [2003] [1.64-9.75]
SIR
Shaham et 5.44
al.[2003] [1.12-15.9]
SIR
*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.
- 34 -
Tableau 4 : cancers du pancréas, du colon et des voies urinaires et travail en laboratoire
*OR, odds ratio ;ORM, odds ratio de mortalité ; RR, risque relatif ;SMR, ratio standardisé de mortalité ; SIR, ratio standardisé d’incidence ; intervalle de confiance à 95%
entre parenthèses ;E, exposition.
- 35 -
Tableau 5 : autres cancers et travail en laboratoire
- 36 -
Tableau 6 : principales études épidémiologiques concernant les FCS chez les femmes travaillant en laboratoires
Etude Auteurs Période Population Population Effectif Résultats
étudiée référence
Cohorte Axelsson et al. 1968-1979 laboratoires Non exposées 782 RR
[1984] Suède universitaires cohorte Solvants
organiques 1.31 [0.89-1.91]
Ether de pétrole 0/A=2.94, p=0.02
Heidam et al. 1972-1980 laboratoires employées de 6063 RR variant de 0.5 à 1.2 en fonction du type de laboratoires
[1984] universitaire, bureau, 3362
Danemark hospitaliers et dessinatrices, grossesses
industriels physiothérapeutes,
ergothérapeutes
Cas témoins Taskinen et 1970-1986 laboratoires 206 cas OR
al. [1994] recherche, 329 témoins Toluène 4.7 [1.4-15.9]
Finlande universitaires Xylène 3.1 [1.3-7.5]
et autres Isopropanol 2.7 [0.9-8.1]
Solvants
aromatiques 2.7 [1.3-5.6]
Cas témoin Wennborg et 1990-1994 laboratoires F travaillant à 419 cas OR
al. [2000] biomédicaux l’université 278 témoins Chloroforme 2.3 [0.9-5.9], n=86
Suède
Cohorte Khattak et al. 1987-1996 Exposition 125 grossesses Exposées 54/117 [42.6%]
[1999] solvants exposées Non exposées 24/125 [19.2%], p<0.001%
Canada Organiques (20 125 grossesses
cas non exposées
techniciennes
laboratoires)
*En dehors des études en caractères gras qui ont fait l’objet d’une lecture détaillée, les autres études sont extraites de la revue de littérature de Vecchio et al.
OR, odds ratio ; RR, risque relatif ; intervalle de confiance à 95% entre parenthèses ; O/A, observés/attendus.
- 37 -
Tableau 7 : principales études épidémiologiques concernant les anomalies congénitales chez les femmes travaillant en laboratoires
Etude Auteurs Période Population Population Effectif Résultats
étudiée référence
Cohorte Meirik et 1972- Laboratoires Population 727 femmes RR 1.7 (calculé par Vecchio et al.)
al. [1979] 1977 universitaires générale 322
Suède accouchements
Cas témoins Holmberg. 120 cas OR 6.5 exposition aux solvants pendant les 3 premiers mois
[1979] 120 témoins de grossesse (calculé par Vecchio et al.)
Finlande
Cas témoins Ericson et 1976- 201 cas(atrésie OR 3.2 pour les femmes travaillant en laboratoires pendant la
al. [1982] 1978 œsophage) grossesse (calculé par Vecchio et al.)
Suède 402 témoins
Raccordement Ericson et 1975- 1161 enfants nés 98354 99511 Excès de morts néonatales et/ou de malformations
enregistrement al. [1984] 1976 de femmes enfants nés congénitales NS
Suède travaillant dans un en suède
laboratoire
*En dehors des études en caractères gras qui ont fait l’objet d’une lecture détaillée, les autres études sont extraites de la revue de littérature de Vecchio et al.
OR, odds ratio ; RR, risque relatif ; intervalle de confiance à 95% entre parenthèses.
- 38 -
2. REGLEMENTATION
Le champ des risques dans un établissement de santé comme l’hôpital est vaste :
risques spécifiques aux établissements de santé liés aux activités médicales et de soins, encore
appelés risques cliniques, risques communs à toutes les organisations comme les risques
techniques, physiques et environnementaux…
De nombreux risques sont déjà pris en compte dans les établissements de santé notamment
ceux qui concernent les patients (infections nosocomiales par exemple..). Les risques pour le
personnel sont moins bien évalués sauf le risque biologique, les risques pour la santé liés aux
rayonnements ionisants, les TMS. Le risque professionnel lié à la manipulation d’agents
chimiques à l’hôpital est ainsi mal connu alors qu’une large législation lui est consacrée. Le
contexte réglementaire de l’évaluation du risque chimique et ses dispositions sont développés
ci-dessous.
39
production, en vue notamment de limiter le travail monotone et cadencé et de réduire les
effets de ceux-ci sur la santé ;
- tenir compte de l’évolution de la technique ;
- remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins
dangereux ;
- planifier la prévention ;
- prendre de mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures
de protection individuelle ;
- informer les salariés ».
L’évaluation des risques constitue aussi un élément clé de la démarche de prévention.
- un autre article (R.263-1-1) porte sur le dispositif de sanctions pénales prévues en cas
de non respect par l’employeur des différentes obligations auxquelles celui-ci est
soumis en terme d’évaluation des risques.
40
2.2.1 Les textes
Depuis 1989, de nombreux autres textes précisent les obligations des entreprises
produisant et/ou utilisant des produits et substances chimiques :
41
13. élimination des déchets
14. informations relatives au transport
15. informations réglementaires
16. autres informations
L’article R.231-53 du Code du travail précise ainsi que l’établissement d’une FDS est une
obligation pour le fabricant, l’importateur ou le vendeur d’une substance ou d’une préparation
dangereuse ; depuis août 2004, un décret en conseil d’état a modifié cet article en précisant
que l’établissement d’une FDS est également obligatoire pour les préparations non
dangereuses qui contiennent au moins une substance présentant un danger pour la santé ou
l’environnement. Ce décret permet aussi la préservation du secret industriel dans le contenu
de la FDS. La fiche rédigée en français doit être transmise gratuitement au chef
d’établissement ou au travailleur indépendant qui doit lui même la communiquer au médecin
du travail. Enfin, l’Arrêté du 5 janvier 1993 fixe les modalités d’élaboration et de
transmission des fiches de données de sécurité et présente un guide pour la réalisation de ces
fiches.
2. une évaluation des dangers et des risques pour ces substances, proportionnelle au
tonnage et à l’exposition qu’elles sont susceptibles de générer ;
3. une procédure d’autorisation pour les substances préoccupantes, notamment les
CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction de catégorie 1 et
2), les PBT (substances persistantes, bio accumulatives et toxiques), ainsi que les
VPVB (substances très persistantes et très bio accumulatives).
42
- Directive 2004/73/CE de la commission du 29 avril 2004 portant adaptation à la
directive 67/548/CEE. Elle comporte en annexe la classification des substances
dangereuses et leur étiquetage.
2.2.2 Classifications
Les classifications des substances chimiques qui font référence sont celles de l’union
européenne qui a valeur réglementaire et celle du CIRC.
Les toxiques sont répartis en trois catégories (tableau ci -dessous), regroupées avec
l’ensemble des substances chimiques dangereuses à l’annexe 1 de la Directive 67/548/CEE et
de ses adaptations.
Substances cancérogènes
Catégorie 1: substances que l’on sait être cancérogène pour l’homme. On dispose de
suffisamment d’éléments pour établir l’existence d’une relation de cause à effet
entre l’exposition de l’homme à de telles substances et l’apparition d’un
cancer.
Catégorie 2 : substances devant être assimilées à des cancérogènes pour l’homme.
On dispose d’assez d’éléments pour justifier une forte présomption que
l’exposition de l’homme à de telles substances peut provoquer un
cancer.
Catégorie 3 : substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets
cancérogènes possibles mais pour lesquelles les informations
disponibles ne permettent pas une évaluation satisfaisante (preuves
insuffisantes).
43
Substances mutagènes
Catégorie 1: substances que l’on sait être mutagènes pour l’homme. On dispose de
suffisamment d’éléments pour établir l’existence d’une relation de cause à effet entre
l’exposition de l’homme à de telles substances et des défauts génétiques héréditaires.
Catégorie 2 : substances devant être assimilées à des mutagènes pour l’homme.
Catégorie 3 : substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets mutagènes
possibles.
44
Tableau 8 : symbole, phrase(s) de risque, seuil de concentration déterminant la
classification d’une préparation.
45
Classification du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).
Les médecins du travail ont trois missions : la surveillance médicale des salariés,
l’action sur le milieu de travail et le conseil. La surveillance médicale est assurée grâce aux
examens périodiques (d’embauche, annuelle, reprise..). Pour certains types d’expositions ou
certaines catégories de personnels, des textes rappellent les visites et la surveillance
obligatoire ou préconisée.
46
- Arrêté du 11 juillet 1977 fixant la liste des travaux nécessitant une surveillance
médicale spéciale et Circulaire n°10 du 29 avril 1980 relative à l’application de l’arrêté du
11 juillet 1977 fixant la liste des travaux nécessitant une surveillance médicale spéciale.
Cette liste comprend les travaux exposant par exemple au plomb et à ses dérivés, benzène,
arsenic, ...
47
précédemment visées, les agents chimiques pouvant présenter un risque pour la santé et la
sécurité des salariés en raison de leur propriétés physico-chimiques, chimiques ou
toxicologiques, du fait de leur utilisation ou de leur présence sur le lieu de travail, ou encore
de l’existence d’une valeur limite d’exposition professionnelle.
La démarche de prévention est analogue à celle suivie en cas d’exposition aux CMR :
évaluation des risques, mesures de prévention techniques et organisationnelles à mettre en
œuvre si un risque d’exposition est révélé, entretien des équipements de protection
individuelle et des vêtements de travail, mesures d’hygiène, liste des travailleurs exposés,
fiche d’exposition pour chacun d’eux, surveillance médicale (notamment examen préalable,
dossier individuel, attestation d’exposition remplie par l’employeur et le médecin du travail).
- Arrêté du 30 juin 2004 établissant la liste des valeurs limites d’exposition professionnelle
indicatives en application de l’article R.232-565 du code du travail.
Il s’agit de garantir la santé de la future mère, mais aussi d’assurer la protection des
femmes en âge de procréer. En ce sens, les risques pour la fécondité que présentent certains
produits ont conduit à interdire purement et simplement l’affectation des femmes à des
travaux les exposant à ces produits [19]. Les risques pour la fertilité et ceux encourus lors de
la grossesse et l’allaitement du jeune enfant feront ainsi l’objet d’une information d’autant
plus indispensable que la femme n’est jamais tenue de déclarer sa grossesse à son employeur.
Il reste cependant que les mesures réglementaires présentées, à l’exception de celles qui
assurent une protection générale de toutes les femmes, ne pourront être mises en œuvre que
pour autant que les mères auront déclaré leur grossesse.
S’agissant des femmes enceintes ou allaitant l’interdiction est formelle [45] : elles ne
peuvent ni être affectées, ni maintenues à des postes les exposant à des agents avérés toxiques
pour la reproduction (catégorie 1 et 2 de la CE). Sont concernées par cette protection
renforcée les salariées :
- pendant une période n’excédant pas un mois après leur retour de congé postnatal.
48
L’employeur doit proposer à ces salariées un aménagement du poste de travail ou une
affectation à un autre poste compatible avec leur état, compte tenu des conclusions écrites du
médecin du travail. Cet aménagement est temporaire et ne peut entraîner aucune diminution
de leur rémunération. Dans l’hypothèse où ce reclassement n’est pas possible, l’ordonnance
n°2001-173 du 22 février 2001 prévoit, au profit de ces salariées, un cas spécifique de
suspension du contrat de travail. L’employeur doit alors adresser à la salariée et au médecin
du travail les motifs qui justifient cette impossibilité. Le contrat de travail est alors suspendu
et la salariée bénéficie d’une garantie de rémunération en dehors de la période ouvrant droit
au congé légal de maternité. Cette garantie est composée d’une allocation journalière de
maternité spécifique sur le modèle des indemnités journalières de maladie et d’un
complément à la charge de l’employeur.
L’allocation journalière est accordée à compter de la date de suspension du contrat de travail
par l’employeur.
La prise en charge de cette surveillance médicale est faite par la Caisse Primaire
d’Assurance Maladie (CPAM) ou l’organisation spéciale de la Sécurité Sociale (article D.
461-25 du Code de la Sécurité Sociale). Les dépenses correspondantes sont imputées sur le
fonds d’action sanitaire et sociale. Cette surveillance médicale est accordée si l’intéressé
fournit une attestation d’exposition remplie par l’employeur et le médecin du travail, et après
signature d’un protocole entre l’organisme de Sécurité sociale et le médecin traitant du choix
49
du demandeur. Pour certains agents cancérogènes, la nature et la fréquence des examens sont
fixées par arrêté.
Le but de cette surveillance est de dépister le plus tôt possible un éventuel cancer,
facilitant ainsi la prise en charge thérapeutique. De plus si le cancer survient, une déclaration
en maladie professionnelle peut être faite. La reconnaissance ne devrait alors pas poser de
problème puisqu’il y a une attestation d’exposition.
50
3. REVUE DES METHODES D’ EVALUATION DES
RISQUES CHIMIQUES EXISTANTES
Ces étapes constituent l’architecture de base de la plupart des méthodes étudiées et résumées
plus loin.
51
- Evaluation qualitative
Dans ce type d’évaluation, le risque est estimé à partir de différents critères mais ceux-ci
ne sont jamais cotés sur une échelle quantitative. Ces critères permettent juste le classement
des situations en acceptables ou inacceptables sans calcul d’indices de risque. L’estimation du
risque est appréhendée grâce à l’expérience de l’évaluateur et à la finesse des variables
utilisées. Ce type d’évaluation est néanmoins utile comme évaluation initiale pour se faire une
première idée des risques avant étude ultérieure ou lorsque l’étude ne prétend pas être précise.
- Evaluation quantitative
52
nécessite un expert et son coût est parfois prohibitif pour certaines structures. Le niveau de
précision est important (permet par exemple de connaître la dose de produit absorbée par
différentes voies) ce qui facilite la proposition de mesures de prévention adaptées.
L’évaluation quantitative d’une exposition se prête a priori mieux à une analyse ponctuelle
qu’à une évaluation globale des risques dans un établissement. Elle constitue en tout cas une
obligation pour les produits C, M et R lesquels doivent faire l’objet d’un contrôle technique
annuel destiné à vérifier le respect des valeurs limites (Article R.231-56-4-1 du Code du
Travail).
5 méthodes référencées dans la littérature ont été étudiées et sont résumées ci-dessous. Seules
sont détaillées les rubriques concernant les effets sur la santé liés à la manipulation de
produits chimiques ; les risques physico-chimiques et environnementaux seront abordés en
discussion mais ne font pas ici l’objet de comparaison ou d’étude.
La détermination d’un score de danger se fait à partir des informations suivantes, par ordre de
priorité :
- Valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) officielles ou internes, en
ppm ou mg/m3.
- Données toxicologiques existantes (phrases de risque des Fiches de Données
Sécurité).
- Résultats de tests toxicologiques complémentaires.
Obtention d’un score de danger de 1 (produit non dangereux) à 5 (produit très dangereux), et
d’une classe spécifique pour les produits CMR (classe X).
La classe de danger maximale (niveau X) concerne les produits Cancérogènes, Mutagènes ou
Reprotoxiques (CMR) de catégorie 1 ou 2 CEE ; viennent ensuite successivement les produits
très toxiques T+ (niveaux 5 ou 4), les produits toxiques T et les CMR de catégorie 3
CEE (niveau 3); les produits nocifs (Xn) et irritants (Xi) sont niveau 2 et les produits sans
danger niveau 1.
53
Existence de notations spéciales permettant de préciser la voie de pénétration préférentielle
dans l’organisme ou son délai d’action toxique.
⊕ Avantages : le type d’effet est précisé (systémique ou local) ; l’étude des données
toxicologiques animales permet d’évaluer le danger de substances peu connues, les produits
Cancérigènes, Mutagènes ou Reprotoxiques (C, M, R) sont classés à part.
θ Inconvénients : le danger physico-chimique des produits n’est pas pris en compte ; les voies
de pénétration préférentielles sont peu précisées et non exploitées ; nombre important de
classes de danger.
• Evaluation de l’exposition
⊕ Avantages : la concentration est prise en compte donc cela permet de ne pas surestimer le
danger des solutions diluées ; l’indice DE permet de se référer éventuellement à des Valeurs
d’Exposition (VLE ou VME).
θ Inconvénients : le score des indices d’exposition augmente avec l’efficacité de protection ce
qui semble incohérent méthodologiquement ; les concentrations définissant le niveau de l’ID
ne sont pas réglementaires.
Le risque est estimé par un indice de risque (IR), lequel s’obtient par la formule :
⊕ Avantages : facilité de mise en place de la méthode, permet une bonne hiérarchisation des
priorités.
54
θ Inconvénients : l’indice de risque est obtenu en soustrayant l’exposition au danger ce qui est
inhabituel car le risque s’obtient généralement en multipliant le danger à l’exposition ; seule
l’exposition par la voie respiratoire est réellement évaluée, les voies orale et cutanée sont
abordées mais pas quantifiées.
L’exposition aux dangers physico-chimiques est bien décrite, elle est obtenue à partir des
conditions de mise en œuvre des produits : état physique, température, pression, procédés et
équipements utilisés, nature et fréquence des opérations et manipulations effectuées… Cette
évaluation est qualitative car les critères ne sont pas quantifiés, la maîtrise du risque étant
obtenue par des mesures de protection, organisation, formation et information.
L’exposition aux dangers toxicologiques des produits est estimée à partir des critères
suivants : niveau de protection collective de l’installation, quantités de substances manipulées,
fréquence et durée des opérations (les 2 derniers critères sont justes cités, les auteurs ne
donnent pas de règle de quantification de ceux-ci).
C’est principalement l’exposition respiratoire qui est évaluée par cette méthode à travers
l’évaluation de l’efficacité des Equipements de Protection Collective (EPC) ; les expositions
cutanée et orale sont moins étudiées, les auteurs se référant simplement à des valeurs limites
55
d’exposition, à des indices biologiques d’exposition (IBE) ou à des règles élémentaires
d’hygiène.
L’exposition aux dangers pour l’environnement n’est pas évaluée, la méthode permet juste
de mettre en évidence ce type de produits et si besoin d’élaborer des recommandations ou
consignes.
⊕ Avantages : prise en compte de tous les types possibles de dangers d’un produit chimique ;
proposition de mesures de prévention et de maîtrise des risques.
θ Inconvénients : beaucoup de classes de danger ; évaluation semi quantitative de la seule
voie respiratoire, les autres voies de pénétration sont juste citées ; les critères fréquence, durée
et quantités sont cités mais non évalués.
La méthode INRS ([92, 93]) se distingue des autres par l’existence de deux types
d’évaluations possibles selon le niveau de détail et l’objectif recherchés :
- « hiérarchisation des risques potentiels : HRP » permettant de déterminer les
situations nécessitant en priorité une évaluation des risques.
Cette méthode peut être utilisée en évaluation initiale ou comme préliminaire à une étude plus
poussée des risques.
- « évaluation des risques », basée sur une analyse du travail réel et des conditions
opératoires, permettant de classer les situations à risques et de déterminer les priorités
d’actions correctives à mettre en place.
Seule cette seconde évaluation permet de faire des propositions d’actions correctives ou
préventives précises et basées sur une étude de l’exposition.
La première étape (évaluation des dangers) est commune aux deux types d’évaluation donc
est présentée de manière unique ci-dessous ; les deux types d’évaluation sont présentés
ensuite successivement : étude sommaire (HRP) puis étude détaillée des risques.
56
Utilisation des phrases de risque pour déterminer 5 classes de danger (de 1 = produits sans
danger, à 5 = produits très dangereux).
Le niveau de danger maximal (niveau 5) est ici attribué aux produits très toxiques (T+) ; les
produits CMR de catégorie 1/2 et les produits toxiques (T) sont classés en niveau 4 ; viennent
ensuite en niveau 3 les produits nocifs (Xn) et les CMR de catégorie 3 ; enfin, les produits
irritants sont de niveau 2 et ceux sans danger classés en niveau 1.
En l’absence de phrases de risque, les auteurs recommandent la prise en compte des
Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP) des produits ou des informations sur
les composants (rubrique 2 de la FDS) afin de déterminer le niveau de danger des produits.
L’exposition est étudiée par deux critères : fréquence d’utilisation (4 niveaux croissants avec
un référentiel temporel) et quantités manipulées (5 niveaux croissants, chaque niveau
correspondant à une quantité rapportée à la quantité de l’agent le plus consommé). Ces deux
critères sont combinés en un critère d’exposition potentielle.
Des scores de risque potentiel sont calculés par croisement des classes de danger et de
l’exposition potentielle. Ces scores sont additionnables afin de rendre possible la
hiérarchisation des priorités entre les différents laboratoires. Un score global de risque
potentiel est ainsi calculé par atelier ou unité de travail en sommant les scores de risques de
chaque produit manipulé.
Dans cette première approche, l’exposition ne prend en compte que les critères de fréquence
et de quantité ; la concentration des produits manipulés, la durée d’utilisation ou encore
l’efficacité des moyens de protection utilisés ne sont pas évalués.
L’approche détaillée, nouveauté dans la méthode apparue au 2ème trimestre 2004 [93],
repose sur une modélisation des expositions professionnelles et sur des méthodes de calcul de
pondération des variables d’évaluation de l’exposition ; cette approche a été validée par son
utilisation par des experts en hygiène industrielle dans plusieurs entreprises de secteurs
d’activité différents. Est envisagée l’évaluation du risque par inhalation et par contact cutané.
57
L’évaluation du risque par inhalation repose sur l’estimation des conditions d’exposition
respiratoire : propriétés physico-chimiques (classe de volatilité), conditions de mise en œuvre
(type de procédé, température), efficacité des moyens de protection collective (ventilation).
Chaque Groupe d’Exposition Homogène (GEH) répertorié fait l’objet d’une analyse du travail
réel ; pour chaque produit utilisé, un score de risque par inhalation est calculé en multipliant
le score de danger et chacun des scores d’exposition cités (volatilité, procédé, protection
collective).
L’évaluation du risque par contact cutané repose sur l’estimation des conditions d’exposition
cutanée : surface du corps exposée, fréquence d’exposition.
De la même façon, chaque produit manipulé fait l’objet d’un calcul de score de risque cutané,
multiplication du score de danger et des scores d’exposition pris en compte.
Quelle que soit la voie de pénétration étudiée (respiratoire ou cutanée), ces deux évaluations
ne tiennent pas compte du port de protections individuelles (respectivement masque
respiratoire et gants de protection).
3 niveaux de risque peuvent être caractérisés pour chacun des deux risques étudiés :
- « risque probablement très élevé (mesures correctives immédiates) »,
- « risque modéré nécessitant probablement la mise en place de mesures correctives et
une évaluation approfondie (métrologie) »,
- « risque a priori faible (pas de modification) ».
58
- « Le danger est un facteur plus important que l’exposition dans l’expression du niveau
de risque ».
- « Le risque évolue selon une fonction puissance plutôt que selon une progression
géométrique ».
Remarque : ces deux règles seront reprises plus loin dans le chapitre sur la méthode créée.
59
• Evaluation de l’exposition
Dans la démarche diagnostique, l’exposition est évaluée de manière identique à celle utilisée
par la méthode INRS (étude de la fréquence et des quantités, regroupement en un facteur
unique).
60
Effectifs du poste
Aspects hiérarchiques
Communications – relations
Cahier de poste
Aspects psychologiques
Une grille de priorité permet, en croisant le niveau de danger du produit (5 niveaux possibles)
et la moyenne des 8 facteurs d’exposition présentés ci-dessus (valeur de 1 à 5), de déterminer
le niveau de risque.
• Estimation du risque
L’exposition est étudiée dans l’approche diagnostique par les seuls critères de fréquence
d’utilisation (4 niveaux croissants avec la fréquence) et de quantités manipulées (5 niveaux).
Ces deux critères sont regroupés en un critère d’exposition potentielle. Les critères
concentration, durée, moyens de protection collective et individuelle ne sont pas pris en
compte. L’estimation du risque n’est donc dans ce premier cas que qualitative et coupée des
conditions réelles de travail.
61
Dans l’approche diagnostique par contre, les risques sont estimés de manière plus précise car
ils se réfèrent à chacun des 8 facteurs d’exposition évalués et permettent de savoir sur quels
éléments de l’exposition ou sur quels produits l’action prioritaire devra être menée.
Le danger toxicologique des produits, seul étudié, est évalué par 3 facteurs :
- « A », découlant des phrases de risque, concerne les produits non classés
selon la réglementation CMR.
- « C », critère concernant les propriétés CMR des produits.
- « B », cotation collégiale et binaire des phrases de prudence S.
• Evaluation de l’exposition
La gravité du risque est appréciée à l’aide des critères précédents, par la formule :
62
[A / B + C] × D =gravité.
Une échelle permet enfin de hiérarchiser la gravité du risque, de très faible (Gr < 5) à grave
ou imminent (Gr > 70).
⊕ Avantages : prend en considération les phrases de prudence ; le danger du procédé est pris
en compte dans la détermination d’un des facteurs. Méthode adaptée pour l’évaluation des
risques de procédés dans les industries de chimie lourde.
θ Inconvénients : pas de différenciation entre les voies de pénétration ; exposition peu évaluée
(critères de fréquence, quantités, concentration, durée,… inexistants) ; non-respect des règles
de définition du risque et de son évolution.
63
2ème PARTIE : CREATION D UNE METHODE D’
EVALUATION DES RISQUES CHIMIQUES
APPLICABLE EN LABORATOIRE
64
1. OBJECTIFS
Dans l’optique de maîtriser les risques chimiques dans les laboratoires, risques pour la
santé / la sécurité et l’environnement comme développé précédemment, deux objectifs
principaux sont fixés :
- mettre en place des actions et une organisation permettant de gérer efficacement les
risques chimiques.
65
- informer le personnel de laboratoire sur les dangers des produits qu’il manipule ;
cette information peut être orale (sous la forme de réunions de travail par exemple) mais doit
être complétée par une version écrite mise à la disposition des techniciens de laboratoire et du
personnel médical.
66
2. CREATION ET VALIDATION D’UNE METHODE D’
EVALUATION SPECIFIQUE
Il est décidé de suivre le modèle semi quantitatif utilisé dans de nombreuses autres
méthodes, car il présente certains avantages :
- Hiérarchisation naturelle et rapide des priorités.
Il a également été décidé de respecter les deux critères fondamentaux précédemment cités :
- « Evolution du risque selon une fonction puissance plutôt que selon une
progression géométrique.
67
2.1 Identification et caractérisation des dangers des produits
chimiques
Les dangers des produits chimiques sont liés à leurs propriétés toxicologiques (effets
sur la santé), physico-chimiques (explosibilité, inflammabilité et incompatibilités) et éco-
toxicologiques (effets sur l’environnement). Il est donc nécessaire dans un souci
d’exhaustivité de prendre en compte ces trois types de dangers.
Les différentes phrases de risque ont été triées afin de les classer par type de danger, niveau
de danger, voie de pénétrations préférentielles et type de toxicité (aiguë ou chronique).
Les types de danger et voies de pénétration doivent permettre d’extraire les informations
suivantes :
68
- Concernant le danger physico-chimique : danger d’incendie (Feu),
d’explosion (Exp), d’incompatibilités entre produits (Inc).
Les niveaux de danger doivent donner une indication sur la sévérité des troubles en cas de
contact avec le produit chimique.
Il a été décidé de ne définir pour ces effets que 3 niveaux de danger (au lieu des 5 ou 6
habituellement retrouvés dans les autres méthodes) :
69
Effets sur la santé
Effets locaux
Remarque : les produits n’ayant pas de phrases de risque, considérés comme non dangereux,
sont implicitement classés en niveau 0 et ne sont pas représentés dans ce tableau.
Les produits présentant un danger d’effet systémique CMR sont classés selon les mêmes
règles (3 niveaux croissants de danger) :
70
- Le niveau 1 n’est pas utilisé pour les CMR, considérant que ces produits
sont justifiables d’un classement en niveau ≥ 2 dès lors que leur danger est précisé.
De plus, ces produits CMR seront identifiés à part sur les feuilles de résultats afin d’être sûr
de leur appliquer les règles d’utilisation et de prévention qui s’imposent.
Afin de respecter le critère de croissance du risque selon une fonction puissance, il a été
niveau de danger
décidé de faire varier le danger selon une fonction puissance (10 ). Le risque
n’étant que le résultat du produit du danger et de l’exposition, il variera également selon une
fonction puissance.
Ainsi, l’échelle des dangers variera de 10 0 = 1 (produit non dangereux) à 10 3 = 1000 (produit
très dangereux).
Ce classement attribue donc à chaque produit 7 types de danger différents :
- effet local
- effet systémique non CMR par voie respiratoire
- effet systémique non CMR par voie cutanée
- effet systémique non CMR par voie orale
- effet systémique Cancérogène
- effet systémique Mutagène
- effet systémique Reprotoxique
Un niveau de danger global, niveau maximum des 7 types de danger d’effets sur la santé, est
attribué à chaque produit afin de hiérarchiser les dangers des produits chimiques référencés.
Ainsi dans la suite de ce rapport un produit de niveau de danger 2 correspond à un produit
dont le niveau de danger maximum (sur les 7 attribués) est 2, de même pour un niveau 0, 1, 3.
71
dangereux pour l’environnement ne sont pas envisagés actuellement mais feront l’objet d’une
étude ultérieure).
Aux 7 types de danger toxicologique s’ajoutent donc 3 types de danger physico-chimiques
(feu, explosion et incompatibilités) et un type de danger environnemental.
Niveau 0 Niveau 1
F - Feu -- R7 R8 R11 R12 R15 R17 R18 R30
R1 R2 R3 R4 R5 R6 R9 R16 R18
E - Explosion --
R19 R44
S - Stabilité -- R14 R29 R31 R32
Dangers environnementaux
Niveau 0 Niveau 1
R50 R51 R52 R53 R54 R55 R56 R57
Environnement --
R58 R59
Si l’on prend l’exemple du persulfate d’ammonium pour appliquer cet algorithme de danger,
sa FDS donne les phrases de risque R8, R22, R36/37/38, R42/43. Son classement de danger
sera donc, en fonction du tableau :
- niveau 0 Environnemental,
- niveau 1 Feu,
- niveau 0 Explosion,
- niveau 0 Incompatibilités,
- niveau 2 Local,
- niveau 3 Systémique Respiratoire,
- niveau 2 Systémique Cutanée,
- niveau 1 Systémique Orale,
- niveau 0 Systémique Cancérogène,
- niveau 0 Systémique Mutagène,
- niveau 0 Systémique Reprotoxique.
72
Ce produit possède donc selon notre classification un niveau de danger global de 3 ; il
présente un danger potentiel à la fois physico-chimique et toxicologique avec des effets
locaux et systémiques.
Fréquence :
- quelques fois par an ou par mois = coté 1.
- quelques fois par semaine = coté 2.
- tous les jours = coté 3.
Quantités :
- faibles (< au mL) = coté 1.
- moyennes (de 1 mL à 100 mL) = coté 2.
- importantes (> 100 mL) = coté 3.
73
Remarque 1 : ces valeurs ne sont sans doute pas adaptées à d’autres activités que celle des
laboratoires de biologie hospitalière ; elles ont ici été définies avec ces seuils car elles
correspondent à trois façons de travailler différentes, génératrices de risques d ‘importance
variable :
Ces seuils seraient donc sans doute à adapter pour l’usage de cette méthode dans un domaine
d’activité différent (cas des industries chimiques par exemple où la plus faible quantité
manipulée correspond à des dizaines de litres).
Remarque 2 : s’il s’agit d’un produit solide, les quantités (en grammes) sont assimilées à des
volumes (en mL) en considérant la densité des produits solides égale à celle de l’eau.
Concentration :
Les concentrations sont exprimées en pourcentage (% vol / vol), c’est à dire volume de
produit pur (mL) dans 100 mL de solution. S’il s’agit d’un produit solide dissous, le produit
est assimilé à un liquide de densité égale à l’eau (1gr / mL).
Par exemple, une poudre présente en quantité 17 g dans une solution de 1l est assimilée à un
liquide présent en quantité 17 mL ; sa concentration sera donc 1,7 mL dans 100 mL soit 1,7%.
74
Deux cas différents sont considérés :
75
Attention : Cette règle est aussi valable pour les composés Cancérigènes (C), Mutagènes (M)
et Reprotoxiques (R) dont les pictogrammes de danger ne diffèrent pas des autres produits
toxiques mais non CMR (T+ ou T).
Les acides justifiant de ce classement dans notre méthode sont les suivants :
76
• acide chlorhydrique (solutions aqueuses)
- conc. .≥ 25% C ; R34-37
- 10% ≤ conc. < 25% Xi ; R36/37/38
- conc.< 10% rien
• acide peracétique
- conc.≥ 25% C et N ; R20/21/22-35-50
- 10% ≤ conc. < 25% C ; R20/21/22-35
- 5% ≤ conc. < 10% C ; R34
- 1% ≤ conc. < 5% Xi ; R36/37/38
- conc.<1% rien
77
- 1% ≤ conc. < 10% Xi ; R 36/38
- conc.<1% rien
• acide trichoroacétique
- conc. ≥ 10 C ; R35%
- 5% ≤ conc. < 10% C ; R34
- 1% ≤ conc. < 5% Xi ; R36/37/38
- conc.< 1% rien
• acide trifluoroacétique
- conc. ≥ 25% C ; R20-35-52/53
- 10% ≤ conc. < 25% C ; R20-35
- 5% ≤ conc. < 10% C ; R34
- 1% ≤ conc. < 5% Xi ; R36/38
- conc.< 1% rien
• acide cyanhydrique
- conc. .≥ 25% T+ et N ; R26/27/28-50-53
- 7% ≤ conc. < 25% T+ et N ; R26/27/28-51-53
- 2.5% ≤ conc. < 7% T et N ; R23/24/25-52-53
- 0.25% ≤ conc. < 1% Xn ; R20/21/22-52-53
- 0.1% ≤ conc. < 0.25% Xn ; R20/21/22
- conc.<0.1% rien
Finalement, les deux critères « fréquence » et « quantité de produit » sont réunis en un critère
dit critère « d’exposition potentielle », synthèse des critères d’exposition choisis.
Ce critère final s’obtient dans notre cas comme suit :
78
« exposition potentielle » = 0,1 × « fréquence » × « quantité de produit ».
L’étude des dangers précise la ou les voies de pénétration préférentielles des toxiques, il est
donc important que l’exposition étudie les moyens de protection visant à réduire l’exposition
par ces voies de pénétration. De ce fait, il a été décidé de prendre en compte les critères
suivants :
79
- Lunettes de sécurité = coté 10-2.
- Vitre de Sorbonne baissée = coté 10-1.
- Pas de protection oculaire = coté 100.
Remarque : la voie oculaire n’est pas considérée dans les niveaux de danger car très peu de
phrases de risque s’y réfèrent spécifiquement (essentiellement la PR R41) ; nous avons
considéré que tout produit susceptible d’entraîner des effets locaux par voie cutanée devait
également être étudié vis à vis de la voie oculaire, d’où la quantification de l’efficacité de
protection vis à vis de cette voie et sa prise en compte pour l’établissement d’un indice de
risque.
Remarque 2 : ne sont considérées comme moyen de protection collective que les sorbonnes
car elles constituent l’essentiel (et souvent unique) moyen de protection utilisé dans les
laboratoires pour se protéger des produits chimiques dangereux.
Ces trois derniers critères évoluent également selon une fonction puissance, comme les
niveaux de danger. Le choix de cette fonction (de 10-2 = 0,01 à 10 0
= 1) a été fait pour
respecter la règle d’évolution du risque selon une fonction puissance.
Dans un souci de simplification, le niveau de protection pour chacune des voies de
pénétration étudiées sera noté 2, 1 ou 0 lors de l’enregistrement des données même si leur
poids dans l’attribution d’un indice de risque est bien celui indiqué ci-dessus de 10 (-2, -1 ou 0) .
Finalement 10 indices de risque (IR) sont calculés pour chaque type d’effet considéré et pour
chaque voie de pénétration possible :
80
→ un IR d’effet local par voie oculaire (IR local oculaire)
→ un IR d’effet local par voie cutanée (IR local cutané) à type d’irritation ou brûlure
→ un IR d’effet systémique non CMR par voie respiratoire (IR systémique
respiratoire)
→ un IR d’effet systémique non CMR par voie cutanée (IR systémique Peau)
→ deux IR d’effet systémique cancérogène (C) par voies respiratoire (IR C
Respiratoire) et cutanée (IR C cutanée)
→ deux IR d’effet systémique mutagène (M) par voies respiratoire (IR M
Respiratoire) et cutanée (IR M cutanée)
→ deux IR d’effet systémique reprotoxique (R) par voies respiratoire (IR R
Respiratoire) et cutanée (IR R cutanée).
Chaque Indice de Risque (d’un effet par une voie de pénétration) s’obtient de la même
manière :
Indice de Risque = " Niveau de Danger " × " Exposition potentielle " × " Indice de protection ".
Exemple : pour un produit pur de niveau 2 de danger d’effet systémique non CMR par voie
respiratoire, manipulé tous les jours en quantités faibles, sous une sorbonne utilisée de
manière non correcte (vitre non baissée), l' IR systémique respiratoire vaudra :
Le tableau 11 précise chaque indice de risque en fonction du niveau de danger des produits et
des niveaux de chacun des deux critères d’exposition (fréquence et quantités). Les voies de
pénétration et le type de protection (respiratoire ou cutanée) n’y sont pas précisés car le
modèle est valable quelle que soit la voie de pénétration.
81
Tableau 11 : grille de calcul des indices de risque en fonction des conditions d’exposition
Indice de
Danger Quantité Fréquence Exposition EPIC
Risque
0,01 0,01
1 0,1 0,1 0,1
1 1
0,01 0,02
1 2 0,2 0,1 0,2
1 2
0,01 0,03
3 0,3 0,1 0,3
1 3
0,01 0,02
1 0,2 0,1 0,2
1 2
0,01 0,04
10 2 2 0,4 0,1 0,4
1 4
0,01 0,06
3 0,6 0,1 0,6
1 6
0,01 0,03
1 0,3 0,1 0,3
1 3
0,01 0,06
3 2 0,6 0,1 0,6
1 6
0,01 0,1
3 1 0,1 1
1 10
0,01 0,1
1 0,1 0,1 1
1 10
0,01 0,2
1 2 0,2 0,1 2
1 20
0,01 0,3
100 3 0,3 0,1 3
1 30
0,01 0,2
1 0,2 0,1 2
1 20
2
0,01 0,4
2 0,4 0,1 4
1 40
82
Indice de
Danger Quantité Fréquence Exposition EPIC
Risque
0,01 0,6
2 3 0,6 0,1 6
1 60
0,01 0,3
1 0,3 0,1 3
1 30
100
0,01 0,6
3 2 0,6 0,1 6
1 60
0,01 1
3 1 0,1 10
1 100
0,01 1
1 0,1 0,1 10
1 100
0,01 2
1 2 0,2 0,1 20
1 200
0,01 3
3 0,3 0,1 30
1 300
0,01 2
1 0,2 0,1 20
1 200
0,01 4
1000 2 2 0,4 0,1 40
1 400
0,01 6
3 0,6 0,1 60
1 600
0,01 3
1 0,3 0,1 30
1 300
0,01 6
3 2 0,6 0,1 60
1 600
0,01 10
3 1 0,1 100
1 1000
Situation acceptable
Situation nécessitant une évaluation complémentaire
Situation inacceptable
83
L’échelle des indices de risque varie de 0,01 (risque le plus faible) à 1000 (risque le plus
élevé), de manière exponentielle, en fonction de l’évolution du danger et du niveau de
protection.
- Les situations donnant lieu à un indice de risque < 4 (couleur verte) sont
considérées comme génératrices d’un risque acceptable.
- Les situations donnant lieu à un indice de risque ∈ [4 ; 40 [ (couleur orange)
correspondent à une zone intermédiaire d’acceptation du risque sous réserve de
précautions appropriées ; ces situations peuvent nécessiter une évaluation
complémentaire.
- Les situations donnant lieu à un indice de risque ≥ 40 sont considérées comme
génératrices de risque inacceptable (couleur rouge).
Les seuils d’acceptabilité et d’inacceptabilité ont été fixés par le jugement de chaque situation
par le groupe de travail (médecins du travail, pharmacien toxicologue, ingénieur hygiène -
sécurité - environnement).
Les situations ne pouvant pas donner lieu au calcul d’un indice de risque (risque d’émanation
en sortie d’une chromatographie gaz, évaporateur, risque de bris de bouteille de solvant, …)
sont automatiquement classées dans la zone orange, sans indice de risque, indiquant qu’une
évaluation complémentaire, au cas par cas et par d’autres méthodes, est requise.
84
3. DISCUSSION
Les phrases R
Il existe beaucoup de facteurs qui peuvent être pris en compte pour évaluer le danger
des produits chimiques ; ainsi on peut s’intéresser à leur forme physico-chimique, leur mode
de pénétration dans l’organisme, leur DL50 et/ou CL50, leurs propriétés toxiques, irritantes et
caustiques, cancérogènes et mutagènes, leurs VLEP.... C’est certainement ce qu’il faut réaliser
lorsqu’on s’intéresse à un produit en particulier et que l’on désire en avoir une approche
détaillée. Ici l’objet de notre travail était de trouver un moyen de hiérarchiser rapidement les
dangers de nombreux produits pour lesquels toutes ces informations ne sont pas toujours
disponibles.
Afin de faciliter la première étape de l’évaluation des risques, le choix a donc été fait
de ne s’intéresser qu’aux phrases de risques (phrases R présentes dans les FDS, rubrique 15 et
informations de la rubrique 11) des produits concernés. Les phrases en R précisent en effet le
type et l’importance du danger des produits et permettent ainsi une hiérarchisation simple des
dangers. Leur facilité d’accès (sites Internet des fournisseurs) et leur simplicité de classement
(dans l’algorithme des dangers) permet une appropriation de la méthode par les personnels de
laboratoires. Il faut noter que deux des méthodes étudiées [28, 92] utilisent également les
Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP) dans la caractérisation des dangers des
produits ; une seule enfin [28] prévoit l’utilisation d’autres données toxicologiques en cas
d’absence de toute autre source d’information sur les produits.
N’utiliser que les phrases R présente cependant un inconvénient puisque seules les
FDS indiquent les phrases R des produits ; lorsque la FDS n’est pas disponible, la méthode
attribue alors par précaution un niveau de danger important (niveau 2) au produit, lequel n’est
pas forcément justifié. Le recours aux autres sources d’information citées ci-dessus (VLEP,
données toxicologiques) pourrait peut être pallier à cet inconvénient pour les rares produits
dont la FDS n’est pas disponible.
85
3.1.2 Classement par type d’effet et voie de pénétration
Les objectifs du classement des phrases R sont de mettre en évidence rapidement les
dangers des produits ; la classification par type d’effet (local, systémique en fonction de la
voie de pénétration, C, M ou R), qui est l’apport original de notre méthode, est un moyen
rapide pour identifier le danger d’un produit et mettre en œuvre la prévention adaptée. C’est
d’autant plus important que celle-ci met en exergue les produits CMR auxquels s’applique
une législation particulière. Seule une des autres méthodes étudiées (B.Martel) distingue
différents types d’effet (mais pas les effets CMR qui sont étudiés dans la toxicité chronique)
et de façon peut être trop détaillée pour être facilement appropriable. La méthode OHB-
Rhodia distingue elle aussi les CMR par une classe spécifique « X » mais pas les autres types
d’effets ; les critères considérés (durée d’exposition, indice de dilution, indice de
confinement) ne nous paraissent pas par ailleurs prendre en compte les différentes
composantes de l’exposition. Les autres méthodes classent les phrases R dans une seule
catégorie « effet sur la santé sans distinction de types ».
La méthode créée (notée méthode CHU dans la suite de ce rapport) indique aussi la
voie de pénétration des produits ce qui permet dès la phase d’identification des dangers
d’avoir une connaissance des conditions d’utilisation à respecter. Trois voies ont été
identifiées (respiratoire, cutanée, orale) dont deux surtout sont prépondérantes dans le cadre
professionnel : les voies respiratoire et cutanée (la voie orale correspondant plutôt aux
situations accidentelles ou suicidaires). Cette distinction est d’autant plus importante que
souvent la voie de pénétration cutanée est négligée alors qu’elle entre en jeu pour une grande
partie des produits fréquemment utilisés en laboratoire notamment les solvants.
86
Tableau 12 : phrases R indiquant une toxicité locale
INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 36 1 2 2 2 2
R 38 1 2 2 2 2
R 66 1 2 2 2 2
R 34 2 3 3 3 3
R 37 2 2 3 3 3
R 35 3 4 4 4 4
R 41 3 4 3 4 3
L’intérêt de notre méthode réside dans le classement distinct des produits pouvant
entraîner des effets locaux de ceux responsables d’effets systémiques. Cette distinction nous a
permis d’établir une gradation entre les irritants considérant qu’un irritant respiratoire (R 37)
est plus dangereux qu’un irritant cutané ou ophtalmologique (R 36 ou R 38) comme le font
toutes les méthodes sauf celle de l’INRS qui classe les différents irritants au même niveau de
danger. Cette distinction se justifie du fait des pathologies existantes liées à l’inhalation
importante d’un produit irritant pour les voies respiratoires (toux, irritation mais aussi
possible syndrome de Brooks et asthme chronique).
Pour les corrosifs responsables de brûlures, notre classification est sensiblement conforme aux
autres méthodes hormis la phrase R 41 (risque de lésions oculaires graves) à laquelle
correspond dans notre méthode un niveau de danger maximal ; seul un des auteurs [64]
accorde à cette phrase de risque un niveau de danger maximal. Ce choix se justifie par la
gravité d’une brûlure oculaire et les moyens faciles de s’en prémunir. Il nous a paru important
de mettre en exergue ce type de produit pour pouvoir informer des mesures de protection
nécessaires et de la conduite à tenir en cas de projection accidentelle.
87
Tableaux 13 : phrases R indiquant une toxicité systémique
INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 20 1 3 2 2 2
R 67 1 3 2 2 2
R 23 2 4 3 3 3
R 29 2 4 - 3 3
R 31 2 4 - 3 3
R 26 3 5 4 4 4
R 32 3 5 - 4 4
R 42 3 3 4 4 4
La gradation des phrases R est la même dans toutes les méthodes sauf en ce qui
concerne la R 42. Celle ci désigne les produits sensibilisants respiratoires. Ainsi la méthode
CHU considère qu’il s’agit d’un niveau de danger maximal du fait des conséquences cliniques
et professionnelles très importantes que peut entraîner le déclenchement d’un asthme
professionnel. Les autres méthodes (hormis l’INRS) lui attribuent un niveau de danger
important (plus important que pour les sensibilisants cutanés) sans lui attribuer le niveau
maximal réservé aux produits très toxiques ou CMR.
Les phrases R 29, R 31 et R 32 faisant référence à des incompatibilités chimiques ne sont pas
toujours classées.
INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 21 1 3 2 2 2
R 24 2 4 3 3 3
R 43 2 3 3 4 3
R 27 3 5 4 4 4
88
Concernant cette voie, le choix a été de ne pas classer la phrase R 43 dans les effets
locaux avec les irritants et les corrosifs ; en effet si la sensibilisation se fait par contact cutané,
il existe une réaction générale de l’organisme qui peut se révéler en cas de contact ultérieur
avec une molécule identique ou apparentée par voie systémique et entraîner une réaction
allergique systémique.
INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 22 1 3 2 2 2
R 65 1 3 2 2 2
R 25 2 4 3 3 3
R 28 3 5 4 4 4
Il n’existe aucune différence de gradation avec les autres méthodes existantes. Dans le
cadre professionnel cette voie de pénétration ne peut qu’être accidentelle et est plus
anecdotique.
Phrases R indiquant une toxicité systémique pour toutes les voies de pénétration
89
INRS OHB-
Phrases CHU Martel UIC
2004 Rhodia
R 33 3 3 3 4 4
R 39 3 4 ou 5 4 4 4
R 48 3 4 ou 5 3 ou 4 3 ou 4 3 ou 4
La phrase R 39 concerne des effets irréversibles mais se réfère à une toxicité aiguë.
C’est le cas du méthanol dont l’effet est de détruire le nerf optique. Elle est toujours associée
aux phrases R26/27/28 ou R23/24/25 qui indiquent la voie de pénétration concernée.
Les phrases R33 et R48 désignent des produits que l’organisme ne métabolise que lentement
et qui, si l'exposition se répète, peuvent s’accumuler dans l’organisme atteignant ainsi des
taux toxiques (exemples : dérivés des éléments lourds tels que le plomb, amides…). Le
danger potentiel de ces produits justifie leur cotation en niveau de danger maximal et c’est le
cas dans la majorité des méthodes sauf pour l’INRS [92, 93] qui leur attribue un niveau
moindre de danger.
Ces phrases (notamment R48 et R39) peuvent être associées à une phrase de risque
concernant la voie de pénétration et le degré de toxicité (toxique par inhalation, très toxique
par inhalation donnent R 48/23 et R48/26…) ; selon la phrase de risque associée à R48 ou
R39, le libellé de danger du produit peut correspondre à « nocif : risques d’effets graves en
cas d’exposition prolongée », « toxique : risques d’effets graves en cas d’exposition
prolongée » ou « très toxique : risques d’effets graves en cas d’exposition prolongée ». De ce
fait, le niveau de danger attribué à ces produits par les différentes méthodes étudiées est
variable. Nous avons décidé par prudence de classer les produits comportant la phrase R48 ou
R39 en niveau de danger maximal. Une modification future pourrait prendre en compte les
phrases combinées pour remédier à cette surévaluation possible du danger.
90
Tableau 14 : phrases indiquant une toxicité CMR
INRS
Phrases CHU OHB-Rhodia Martel UIC
2004
R 40 2 3 3 3 3
R 62 2 3 3 3 4
R 63 2 3 3 3 4
R 64 2 3 3 3 4
R 68 2 3 - - -
R 45 3 4 X 5 5
R 46 3 4 X 4 5
R 49 3 4 X 5 5
R 60 3 4 X 4 5
R 61 3 4 X 4 5
Dans la méthode CHU les phrases R correspondants aux produits classés en catégorie
1 et 2 de la CEE se voient attribués le niveau de danger maximal (niveau 3). Les produits
classés en catégorie 3 de la CEE sont de niveau 2 de danger, cela permet d’identifier
facilement les produits auxquels s’appliquent la législation CMR, comme dans les méthodes
Rhodia et UIC : la méthode Rhodia met en exergue les CMR avec une classe spéciale X et la
méthode UIC attribue aux seuls CMR certains le niveau 5. Les autres méthodes
n’individualisent pas ces produits à réglementation particulière ; elles les classent parmi les
autres effets toxiques (INRS et Martel) ou leur donnent un niveau de danger moyen qui ne
met pas en avant l’importance de les identifier comme C, M, R (INRS).
Cependant pour des utilisateurs peu habitués à l’évaluation des dangers il faut veiller
au risque de confusion entre les niveau 2 et 3 de la méthode CHU et les catégorie 1 et 2 de la
CEE appelés CMR 1 et 2.
91
dans une classe spécifique et de la distinction (ou pas) dans des niveaux de danger différents
des CMR de catégorie 1/2 et 3. Ainsi, un regroupement des niveaux de danger jugés
équivalents d’une méthode à l’autre a pu être proposé et est présenté ci-dessous.
Dans le cas où les produits étudiés sont des préparations réalisées dans le service, il
n’existe pas de FDS ; dans ce cas ce sont les FDS des substances rentrant dans la composition
de la préparation qui sont utilisées en prenant en compte la concentration de chacune d’entre
elles ; ceci permet d’éviter de surestimer le danger réel de la préparation.
Le choix de deux seuils de concentration en substances dangereuses (respectivement 0,1% et
0,5%) au dessous desquels les préparations sont considérées comme non dangereuses découle
de la réglementation ; les substances cancérogènes ou mutagènes ne sont réglementairement
prises en compte dans un mélange que si leur concentration est supérieure ou égale à 0,1%, ce
seuil est de 0,5% pour les substances reprotoxiques. Il a été décidé d’utiliser ces seuils en
élargissant le premier (0,1%) aux substances ayant un effet systémique non Cancérogène ou
Mutagène.
92
3.1.5 Du niveau de danger au calcul du risque
Afin de respecter le critère de croissance du risque selon une fonction puissance, il a été
décidé d’affecter au danger une fonction exponentielle 10niveau de danger. Un produit de danger
de niveau 1 sera coté 101=10, un produit de niveau 2 de danger 102=100 et un produit de
niveau 3 de danger 103=1000, de manière similaire à ce que propose un des auteurs [64].
Le choix d’utiliser une méthode d’évaluation semi quantitative, basée sur l’estimation
des risques pour la santé à partir de la quantification de plusieurs facteurs d’exposition, a été
fait pour les raisons suivantes :
- une estimation qualitative, fondée sur l’observation des dangers des produits
manipulés et sur l’édiction de règles générales de prévention du risque chimique, est
nécessaire comme préliminaire d’une évaluation des risques mais n’est pas suffisante comme
méthode d’évaluation. La directive 93/67/CEE du 20 juillet 1993 [24] énonce en effet
comme premier principe d’évaluation des risques la nécessité de prendre en compte les
éléments suivants : identification du danger, évaluation du rapport dose-réponse (le cas
échéant), évaluation de l’exposition et caractérisation des risques.
Une méthode qualitative ne permet pas une hiérarchisation naturelle des risques et n’évalue
pas l’exposition ou que très partiellement ; elle ne peut donc pas prétendre à une
caractérisation fine des situations à risque. Ce type d’évaluation n’a donc pas été retenu.
93
empêchent sa mise en place de manière systématique pour tous les produits dangereux
répertoriés dans l’étape initiale d’évaluation (identification des dangers).
Le grand nombre et la diversité des produits manipulés dans les laboratoires de biologie d’un
hôpital (qui plus est universitaire donc incluant des laboratoires de recherche dont l’activité
est moins standardisable) ne rend pas réaliste ce type de démarche quantitative donc celle-ci
n’a pas été retenue en première intention ; son usage dans les situations d’interprétation
difficile est par contre intéressant et peut être d’une aide précieuse afin d’argumenter sur
l’acceptabilité d’un risque identifié lors de l’évaluation initiale ; elle constitue de plus une
obligation pour les substances classées C, M, ou R.
Ces inconvénients respectifs des méthodes qualitatives ou quantitatives nous ont donc orienté
vers une démarche intermédiaire, semi quantitative ; ce type d’évaluation se caractérise par
l’estimation de l’exposition à partir de facteurs d’exposition choisis comme discriminants
pour les activités étudiées.
Cette évaluation est complétée au besoin par une démarche quantitative pour les risques non
caractérisables par la méthode ou dont l’acceptabilité est difficile à apprécier.
Le choix des facteurs d’exposition à retenir afin d’estimer l’exposition est l’étape la plus
importante puisqu’elle conditionne le reste de l’évaluation ; l’exposition peut en effet être
étudiée à partir de plusieurs types de facteurs :
- liés au procédé ou à l’activité (quantité manipulées, fréquence et durée de
manipulation),
- liés à l’organisation (complexité du procédé, charge opérative, isolement du
procédé),
- liés aux moyens de protection (port et efficacité des moyens de protection
individuelle et collective),
- liés à des facteurs humains (respect des consignes de sécurité, formation).
Ces facteurs sont plus ou moins objectifs et faciles à quantifier (une charge opérative
identique ou un procédé de complexité similaire seront en effet cotés différemment d’une
entreprise à l’autre selon le type d’activité).
Le tableau suivant présente les facteurs d’exposition retenus et cotés dans chacune des 4
méthodes. Une des méthodes [93] présente deux niveaux d’évaluation (initiale et approfondie)
qui sont tous deux présentés ci-après.
94
Tableau 15 : comparaison des 5 méthodes d’ERS.
INRS version 1 Union des
INRS version Méthode
(hiérarchisation OHB Industries Bernard
2 (évaluation CHU
des risques Rhodia Chimiques MARTEL
des risques) Grenoble
potentiels) (UIC)
Identification
x x x x x x
des dangers
Fréquence de
x x x x
manipulation
Quantités
manipulées
x x x x
Durée
x x
d’exposition
Concentration
x x
des produits
Protection
collective
x x x x x
Protection
x x
oculaire
Protection
x x x
cutanée
Volatilité des
produits
x
Procédé x x
Isolement de
x
l’activité
Effectif /
charge de x
travail
95
protections collectives ou au port des protections individuelles nécessitent l’étude des
conditions réelles d’activité au poste de travail ; ils sont de ce fait plus rares car demandent
une évaluation plus poussée, plus longue même s’ils sont indispensables afin de caractériser
avec précision l’exposition. Enfin, l’étude des facteurs liés au procédé (isolement de l’activité,
complexité du procédé) répond sans doute davantage à une démarche globale d’évaluation des
risques et de gestion de la sécurité en entreprise.
C’est à partir de ces facteurs et des objectifs fixés par le groupe de travail qu’ont été définis
les critères à retenir pour estimer l’exposition du personnel de laboratoire aux produits
chimiques.
La Directive 93/67/CEE indique qu’une attention particulière doit être donnée, le cas échéant,
aux éléments suivants :
« - données d’exposition convenablement mesurées,
- quantité de substance,
- forme sous laquelle la substance est utilisée,
- catégories d’utilisation et degré de confinement,
- données relatives au procédé,
- propriétés physico-chimiques de la substance,
- modes d’exposition probable et potentielle d’absorption,
- fréquence et durée de l’exposition,
- type et taille des populations particulières exposées. »
La fréquence de manipulation et les quantités manipulées ont été retenues car ces
facteurs sont simples à obtenir, couramment utilisés et constituent des éléments objectifs
d’évaluation. Ces deux facteurs sont utilisés dans de nombreuses méthodes d’évaluation [63,
92, 30] comme critères d’estimation de la probabilité d’effet indésirable.
La durée de manipulation n’a pas été retenue car elle ne constitue pas un facteur
discriminant d’une activité de laboratoire à l’autre ; en effet, la majorité des dosages réalisés
dans les laboratoires nécessitent quelques dizaines de minutes à une demi-journée de travail,
les produits manipulés sont de ce fait tous utilisés pendant une durée à peu près similaire,
seule leur forme physique (solide ou liquide) et leur contenant change.
96
La concentration des substances (dans les mélanges aqueux ou dans les solutions de
travail) a été prise en compte dans l’étape d’identification des dangers donc n’est pas détaillée
ici.
Les propriétés physico-chimiques des substances n’ont pas été retenues dans un but de
simplicité d’application de la démarche. La forme physique la plus utilisée dans les
laboratoires est la forme liquide, les produits solides (poudres) ne sont généralement utilisés
qu’en début d’activité et en quantités souvent minimes. De plus, les procédés de laboratoire
nécessitant un chauffage restent assez rares. Certaines méthodes [93] prennent en compte la
volatilité des produits dans l’estimation des risques par inhalation ; nous n’avons pas retenu ce
critère du fait des faibles quantités généralement manipulées et de la difficulté de valider la
méthode si ce critère était rajouté aux autres. Néanmoins, la volatilité influence certainement
les quantités de produits auxquelles est exposé le personnel et doit être prise en compte dans
l’étude de l’exposition.
Les éléments liés au procédé (complexité, isolement de l’activité, charge opérative,…) n’ont
pas non plus été considérés, ces critères étant plus adaptés à une analyse des risques en milieu
industriel (procédés complexes et générateurs de risques pour la sécurité) qu’en milieu
hospitalier.
Les facteurs ainsi retenus selon notre méthodologie ont été cotés pour certains
(fréquence et quantités) selon une progression géométrique et pour les autres (protection
collective, protection cutanée et protection oculaire) selon une progression exponentielle.
97
Fréquence et quantités sont généralement cotés de façon géométrique (3, 4 ou 5 classes de
niveaux croissant) dans la plupart des méthodes qui retiennent ces critères [93, 64] car la
quantité d’un produit à laquelle est soumis un salarié dans une journée peut être appréciée en
multipliant la quantité unitaire utilisée à chaque manipulation multipliée par le nombre de
manipulations quotidiennes (fréquence) ; il apparaît donc logique que ces facteurs soient
multiplicatifs dans l’estimation de l’exposition.
Les moyens de protection (spécialement collective mais aussi individuelle) diminuent eux
l’exposition du salarié par voie aérienne / cutanée de manière exponentielle. Des modèles
mathématiques permettent de prévoir la concentration atmosphérique prévisionnelle de
substance chimique selon l’efficacité de confinement lors de la manipulation. Les scores de
protection collective attribués dans notre démarche sont à peu près similaires à ceux donnés
par la méthode INRS. L’évolution des scores de protection cutanée et oculaire a été
déterminée de façon empirique et validée a posteriori par son application dans deux
laboratoires.
La priorisation des risques peut être effectuée par différentes approches ; certains
auteurs [93] indiquent trois démarches différentes (approche « agent chimique », « unité de
travail » ou « procédé »). D’autres [30] n’en retiennent que deux (par activités ou par
substances) en précisant que l’approche par activité est souvent recommandée car plus
efficace et plus simple à mettre en œuvre. C’est l’approche par activité (représentée par
chacun des dosages réalisés dans les laboratoires) qui a été retenue dans notre démarche, plus
réaliste que l’approche par substance du fait du très grand nombre de substances utilisées dans
les laboratoires de biologie.
La gravité des conséquences est implicitement prise en considération dans le classement des
dangers des produits ; la séparation des produits ayant des propriétés toxiques ou corrosives
par exemple correspond à des propriétés intrinsèques (dangers) différentes de ces produits
98
mais se réfère bien à un type d’effet potentiel (de conséquences différentes) de chacun d’entre
eux, la gravité des conséquences est donc bien déjà appréhendée au niveau de l’étape de
caractérisation des dangers. Cette notion est de plus prise en compte dans la détermination des
seuils d’acceptabilité des risques, acceptabilité des conséquences potentielles d’un événement
sur la santé des salariés. Les CMR ne peuvent sans doute pas bénéficier de la même définition
du risque, leur manifestation n’étant pas reliée à un seuil de dose (effet stochastique).
La Directive européenne 93/67/CEE indique que « l’évaluation des risques aboutit à l’une
des conclusions suivantes :
- i) La substance ne pose pas de problème dans l'immédiat et ne demande pas à être
étudiée plus avant tant que des informations complémentaires ne sont pas
communiquées,
- ii) La substance pose un problème et l'autorité compétente décide quels sont les
renseignements complémentaires nécessaires pour réviser l'évaluation,
- iii) La substance pose un problème et des renseignements complémentaires doivent
être demandés immédiatement,
- iv) La substance pose un problème et l'autorité compétente doit immédiatement
faire des recommandations concernant la réduction des risques. »
Les méthodes étudiées caractérisent les risques selon 3 niveaux englobant implicitement les 4
conclusions possibles décrites ci-dessus :
- risque faible ou négligeable, ne nécessitant pas d’actions correctrices ou de
modification (1ère conclusion),
- risque modéré ou intermédiaire, nécessitant d’autres informations, un suivi
périodique et la mise en œuvre d’actions correctrices (2ème et 3ème conclusion),
- risque élevé, significatif ou inacceptable, demandant des mesures correctives
immédiates (4ème conclusion).
La plupart des méthodes caractérisent ces 3 niveaux de risque par le calcul (explicite ou
implicite) d’indices [93, 28, 64] ; d’autres [31] caractérisent la probabilité d’effets
indésirables en fonction de l’estimation (par modélisation) de concentrations atmosphériques
de polluants : selon que la concentration estimée est inférieure ou dépasse un certain
pourcentage de la valeur limite d’exposition du produit, le risque est supposé être négligeable,
modéré, significatif ou inacceptable.
99
Le calcul d’indices de risque a été retenu pour des raisons de simplicité et afin de pouvoir
comparer notre méthodologie aux démarches similaires ; il permet de plus une hiérarchisation
naturelle des risques, même si le jugement d’expert reste l’étape terminale de l’évaluation.
Avec les réserves à émettre liées à ces hypothèses, les résultats sont assez similaires :
des situations identiques conduisent globalement à l’attribution par notre méthode d’un
niveau de risque similaire à celui donné par les autres méthodes étudiées. Pour quelques
situations, notre démarche semble être plus « sévère » (niveau de risque attribué supérieur)
mais le nombre de cas est négligeable. Cette similarité a permis une partie de la validation des
seuils d’acceptabilité des indices de risque, l’autre partie étant constituée par l’étude par
l’expert toxicologue de chacune des situations.
Un seuil unique d’inacceptabilité des risques a donc été défini (valeur de 40 selon
notre échelle des risques), quel que soit l’effet potentiel du produit étudié (effet local ou
systémique) et la voie de pénétration concernée (respiratoire, cutanée ou orale) ; on peut
critiquer l’existence d’un seuil « unique » quel que soit l’effet redouté (cancer ou brûlures
cutanées par exemple) mais l’attribution de seuils d’acceptabilité différents selon le type
d’effet rend difficile la lecture de l’évaluation et ne se justifie pas pédagogiquement. Le
jugement d’expert reste la règle dans la définition des situations devant faire l’objet de
mesures correctives ; deux situations de niveau de risque identiques mais se rapportant à deux
effets différents (toxicité par inhalation et effet local par exemple) seront ainsi justifiables de
conclusions et de propositions d’actions correctives spécifiques de la part du toxicologue,
100
permettant une deuxième hiérarchisation des risques plus fine et adaptée à la gravité de l’effet
redouté.
Cette méthodologie d’estimation des risques ne repose pas sur une modélisation
mathématique des expositions (en fonction de différents paramètres) ni sur une évaluation
quantitative réelle des concentrations atmosphériques de substances ; elle est donc
certainement moins juste et davantage soumise à incertitudes.
Une étude [63] a comparé les résultats respectifs d’évaluations des risques chimiques dans
plusieurs secteurs d’activité par trois méthodologies différentes : modélisation mathématique,
prélèvements atmosphériques suivis d’analyse, jugement d’expert ; les résultats indiquent une
assez bonne homogénéité dans la hiérarchisation des risques selon chacune des méthodes,
tendant à prouver que le modèle mathématique est relativement fiable. Bien qu’ayant encore
très peu de recul (3 laboratoires étudiés) dans la comparaison des résultats obtenus en
appliquant notre méthode ou par le jugement de l’expert toxicologue, la hiérarchisation des
risques semble assez similaire selon les deux démarches ; ceci autorise d’imaginer que le
calcul mathématique des indices de risques est cohérent. Cette validation de chaque
évaluation par l’expert permet également d’affiner progressivement le calcul des indices de
risque et la détermination des seuils d’acceptabilité.
Néanmoins, plusieurs incertitudes ou critiques peuvent être formulées dans la méthodologie
mise en place ; les évaluateurs pratiquent chaque étude de poste en tenant compte des
conditions a priori les plus défavorables (en terme d’exposition) pour le personnel mais il est
difficile de s’assurer que les conditions observées lors d’une évaluation ponctuelle sur le
terrain sont effectivement les plus défavorables et sont représentatives de l’activité réelle.
La méthode ne tient pas compte des expositions potentielles du personnel à des produits de
dégradation ou à des intermédiaires réactionnels lors des dosages. Ces expositions, bien que
probablement faibles (du fait des faibles quantités de produits utilisés et de l’absence
fréquente de chauffage des produits chimiques), sont nécessairement sous-évaluées car non
identifiées dans l’évaluation.
Une évaluation quantitative des expositions serait sans doute souhaitable pour
quelques situations (notamment celles ne permettant pas le calcul d’indices de risque) afin
d’avoir des éléments de comparaison avec les autres démarches possibles d’étude des risques.
Même si cette évaluation atmosphérique n’est que ponctuelle, elle permettrait de confirmer le
choix des seuils d’acceptabilité des risques.
101
D’autres méthodes [93] bénéficient d’un recul plus important avec un nombre d’évaluations
conséquent dans divers secteurs d’activité et leur comparaison avec les recommandations de
groupes d’experts ; la méthodologie mise en place au CHU de Grenoble est aujourd’hui trop
récente pour pouvoir être validée définitivement ; seule son application dans l’ensemble des
laboratoires de l’hôpital de Grenoble voire dans d’autres hôpitaux permettra de valider les
choix faits par le groupe de travail. De plus, son application par d’autres personnels
(notamment le personnel technicien) est nécessaire, elle permettra de s’assurer de sa
compréhensibilité par le plus grand nombre et de sa cohérence méthodologique.
102
3ème PARTIE : APPLICATION DANS LES
LABORATOIRES
103
L’application de la méthode créée au sein de plusieurs laboratoires de l’Hôpital de Grenoble
permet de répondre à plusieurs objectifs :
- Valider les critères méthodologiques choisis afin de pouvoir les adapter si besoin en
fonction des premiers résultats obtenus.
- Connaître les éléments sur lesquels doivent en priorité porter la prévention et les
actions de formation ou d’information.
- S’assurer de l’applicabilité pratique de la démarche au sein du groupe de travail :
qualité pédagogique, facilité d’appropriation par le personnel, aisance d’utilisation
quotidienne, compréhension générale.
- Disposer d’une analyse scientifique afin d’être en mesure d’argumenter les
modifications techniques ou organisationnelles proposées à l’issue des évaluations.
1. METHODOLOGIE
La mise en place de l’évaluation des risques chimiques dans les laboratoires de biologie du
CHU a été décidée et menée par un groupe de travail institutionnel spécifique, suite à la
signature en 2000 de 4 contrats entre l’ARH (Agence Régionale d’Hospitalisation) et le CHU
de Grenoble, les CLACT : Contrats Locaux d’Amélioration des Conditions de Travail. Un des
contrats signés, le CLACT n°4 (« amélioration des conditions de vie au travail et hors
travail »), doit permettre la prise en charge de l’évaluation des risques professionnels au sein
de l’établissement.
Afin de pouvoir mener l’évaluation des risques dans ses différentes composantes, le groupe de
travail créé a été rendu pluridisciplinaire ; il est composé de représentants de la direction et du
personnel, de médecins du travail, d’ingénieurs des services techniques et biomédicaux, d’une
pharmacienne toxicologue, d’un ingénieur sécurité, de cadres médico-techniques, de
représentants du service sécurité incendie et de syndicats hospitaliers.
Afin de faire connaître et accepter la méthodologie par les personnels et groupes de travail
impliqués dans la biologie hospitalière ou dans l’évaluation des risques, une information sur
104
la démarche a été effectuée auprès des structures institutionnelles ou experts suivants : collège
de biologie, commission « qualité et évaluation des risques », Groupe Biologie et Assurance
Qualité (GBAQ), Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN), Médecine du
Travail du Personnel Hospitalier (MTPH).
La sollicitation ponctuelle de certains experts dans le groupe de travail a été envisagée au fur
et à mesure des évaluations et en fonction des problématiques rencontrées.
De plus, préalablement à chaque évaluation, plusieurs réunions doivent être menées afin de
bien délimiter le champ de l’étude et ses modalités de mise en œuvre :
- l’information du chef du département et de l’unité fonctionnelle autorisent le
déroulement de la démarche et facilitent l’accueil au sein du laboratoire.
- la présentation par les responsables médicaux de leur secteur de responsabilité permet
d’identifier les activités toujours effectuées (servant d’élément de comparaison avec
les modes opératoires qualité) et de connaître la fréquence de réalisation de chacun des
dosages, élément important dans la décision d’évaluation et comme critère
d’exposition.
- la rencontre des cadres médico-techniques permet de visiter les locaux et de connaître
l’organisation administrative du laboratoire, facilitant la structuration de l’étude.
- une réunion d’information est effectuée à l’attention du personnel afin d’exposer la
démarche et ses particularités (temps demandé aux techniciens, mode de recueil des
données,…) et de planifier le déroulement de l’évaluation.
105
Si nécessaire, ce recensement des produits manipulés est complété par la liste des produits
commerciaux commandés chaque année aux fournisseurs par le laboratoire (information gérée
par le cadre) ; finalement, le recensement des produits directement au niveau de leurs lieux de
stockage (armoires, placards, frigos,…) permet de recueillir les références des produits non
identifiés par ailleurs.
Les produits chimiques référencés font l’objet d’une identification et hiérarchisation de leurs
dangers selon la méthode de classement citée en deuxième partie de ce travail. Pour cela, les
fiches de données de sécurité (FDS) des produits commerciaux répertoriés ont été compulsées
sur les sites Internet des fournisseurs ou demandées par courrier. En l’absence ou en
complément des FDS, d’autres sources d’information (fiches toxicologiques INRS, bases de
données toxicologiques) servent à la caractérisation des dangers des produits.
A l’issue de ce classement des produits par types et niveaux de danger, les modes opératoires
devant faire l’objet d’une évaluation de l’exposition sont décidés ; ce travail préliminaire
permet de rétrécir le champ de l’évaluation aux seules situations où des produits dangereux
sont utilisés par le personnel.
L’évaluation de l’exposition est effectuée par des études de poste précises avec le personnel
technicien, lors de la réalisation des activités sélectionnées ; elle utilise les critères d’étude
cités en deuxième partie : fréquence de manipulation, quantités manipulées, efficacité des
106
moyens de protection. Dans l’hypothèse de réalisation de la même activité par plusieurs
techniciens, les conditions d’exposition les plus défavorables sont prises en compte pour
l’estimation de l’exposition.
Lorsque certaines activités ne peuvent être observées dans un laps de temps défini par le
groupe, l’évaluation de l’exposition est alors réalisée par l’intermédiaire d’entretiens avec le
personnel : l’activité réelle n’est alors plus observée mais décrite et la synthèse se base sur ces
informations dans la détermination des situations prioritaires.
Le calcul des indices de risque permet d’identifier les situations les plus dangereuses et de
hiérarchiser les priorités d’action nécessaires. Des tableaux de synthèse des risques sont
produits par activité et par type de risque.
La synthèse des résultats est faite à la fois par activité et par produits afin de pouvoir
facilement recouper les informations : quelles sont les activités dans lesquelles est manipulé
un produit dangereux ? Quels sont les produits dangereux manipulés dans une activité
particulière ?
Chaque situation prioritaire identifiée fait l’objet de propositions d’actions correctives par le
groupe de travail ; ses propositions sont à la fois techniques, organisationnelles et/ou
humaines selon la nature du problème identifié et l’applicabilité des mesures proposées par le
personnel.
Le rendu des résultats est toujours effectué selon les mêmes modalités, il est différent selon
ses destinataires.
- Le responsable du laboratoire reçoit en fin d’évaluation un rapport de synthèse
complet, présentant l’intégralité des résultats et les propositions d’amélioration du groupe de
travail. Ce rapport fait l’objet de remarques puis est validé définitivement par le service de
biologie ; une information orale à l’attention du personnel est alors réalisée pour présenter
dans ses grandes lignes les principales conclusions de l’étude et les mesures correctrices à
envisager. Cette réunion est l’occasion pour les techniciens de proposer également d’autres
solutions, souvent utiles car adaptées à leurs contraintes quotidiennes.
Des fiches de danger synthétiques sont également données au personnel afin de compléter son
information sur les principaux produits dangereux retrouvés lors de l’évaluation.
107
- Une réunion d’information est également organisée au sein du groupe de travail
(CLACT n°4) pour présentation des résultats ; les informations données y sont plus
synthétiques, les évaluateurs s’attachant principalement à identifier les situations dangereuses
pour transmettre les propositions d’actions correctives aux différents experts du groupe, selon
la nature des problèmes identifiés.
- Le service sécurité incendie (SSI) se voit remettre un document synthétisant
l’ensemble des produits présentant des dangers physico-chimiques et leurs quantités
respectives stockées dans le laboratoire. Le questionnaire « incendie » leur est également
remis puisque les matériels de premier secours et moyens de lutte contre l’incendie sont de
leur ressort.
108
2. RESULTATS DE L’EVALUATION DANS LE
LABORATOIRE DU PAVILLON DE L ‘ ISERE
Les activités évaluées de l’UF DHEIM comprennent d’une part des analyses
spécialisées du métabolisme (acides aminés, acides gras volatils, acides organiques, minéraux
traces, porphyrines, saccharides), et d’autre part le dépistage de maladies métaboliques
héréditaires (dépistage néonatal de phénylcétonurie, hypothyroïdie congénitale,
mucoviscidose, hyperplasie congénitale des surrénales).
Ce laboratoire a permis de valider la méthode initiale qui a été modifiée pour aboutir à
la méthodologie détaillée en chapitre 1. 21 dosages ont été identifiés comme représentatifs
de l’activité du Pavillon de l’Isère en terme de fréquence et de type d’analyse. Tous les
dosages ont alors fait l’objet d’une étude des dangers et d’une étude approfondie de
l’exposition.
109
Non renseigné 6 5
Non saisi
Total 127
Douteux
Niveau Niveau Niveau Niveau
DANGER Niv Niv Niv Niv Total
0 1 2 3
0 1 2 3
Environnemental 107 13 121
F-Feu 98 22 121
Physico-chimique E-Exploxion 115 5 121
S-Stabilité 116 4 121
Local 49 28 23 20 1 121
Respiratoire 94 11 1 14 1 121
Systémique
Cutané 105 5 2 8 1 121
NON CMR
Toxicologique Oral 81 28 1 10 1 121
Cancérogène 117 2 1 1 121
Systémique
Mutagène 120 1 121
CMR
Reprotoxique 119 1 1 121
Ces données indiquent que 28 % des produits ne sont pas dangereux et que 25% sont peu
dangereux.
- 15 produits entraînent des effets systémiques non CMR par voie respiratoire, 10
par voie cutanée et 11 par voie orale. Huit produits entraînent ces effets par
toutes les voies de pénétration : chloroforme, diphénylamine, hydroxylamine dans
NAOH 2N, hydroxylamine HCl, mercure(II) chlorure RP normapur®, méthanol
chromanorm® et n-hexane GR®. Parmi ces produits dangereux, on retrouve des
solvants (méthanol, hexane, chloroforme), des dérivés mercuriques (chlorure
mercurique) et des amines.
110
- 7 produits entraînent des effets systémiques non CMR seuls sans effets locaux :
brucine, diphénylamine, étalon de platine 1000 mg titrisol, hydroxylamine HCl,
méthanol et méthanol chromanorm®, sodium bisulfite.
- 6 produits entraînent des effets systémiques non CMR et des effets locaux : 4-
nitro-o-phénylènediamine, boron trifluoride n-propanol (BF3), cetylpyridinium
chlorure, chloramine T tetrahydrate, hydroxylamine dans NaOH 2N et mercure(II)
chlorure RP normapur®.
- 3 produits ont des effets systémiques CMR ( catégorie 3 de la CEE) et non CMR :
le chloroforme et le n-hexane GR® et l’arsenic trioxyde.
Les produits commerciaux et préparations dans le service sont identifiés par type de danger
comme suit :
CANCÉROGÈNE
Produit commercial substances
Niveau 3
ARSENIC TRIOXIDE arsenic trioxide ()
REPROTOXIQUE
Produit commercial substances
Niveau 2 N-HEXANE GR n-hexane ()
111
CETYLPYRIDINIUM CHLORURE chlorure de cetylpyridinium ()
CHLORAMINE T TRIHYDRATE chloramine t trihydrate ()
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
DIPHENYLAMINE N-phenylaniline ()
ETALON DE PLATINE 1000MG TITRISOL acide hexachloroplatinique(IV) (3-5)
hydroxyde de sodium (<0.1) / hydroxylamine hydrochloride
HYDROXYLAMINE DANS NAOH 2N
(2.8)
HYDROXYLAMINE HCL hydroxylamine hydrochloride ()
MERCURE(II) CHLORURE RP NORMAPUR mercure(II) chlorure ()
METHANOL methanol ()
METHANOL CHROMANORM methanol ()
N-HEXANE GR n-hexane ()
Niveau 2
CETYLPYRIDINIUM CHLORURE chlorure de cetylpyridinium ()
112
- Produits entraînant un effet Local :
113
PROPANOL-2 isopropanol ()
SOLUTION A-KETOCAPROIC ACID
2-oxohexanoix acid sodium salt (0.1)
SODIUM
SOLUTION ORCINOL-ACIDE
acide sulfurique (0.1) / orcinol monohydrate (0.2)
SULFURIQUE<0,1%
TETRAHYDROFURAN tetrahydrofuran (inhibitor free) ()
F-FEU
Produit commercial substances
ACETONITRILE GRADIENT GRADE acetonitrile ()
ACIDE ACETIQUE 100% RP NORMAPUR acide acetique (100)
ACIDE PERCHLORIQUE 70% RECTAPUR acide perchlorique (70)
ACIDE PERCHLORIQUE 70% ULTRAPUR
acide perchlorique (70)
NORMATOM
BIS(TRIMETHYLSILYL) bis(trimethylsilyl) trifluoroacetamide (90) /
TRIFLUOROACETAMIDE WITH 10% TMCS chlorotrimethylsilane (10)
BUTANOL-1 RECTAPUR 1-butanol ()
CYCLOHEXANE cyclohexane ()
DOCOSANE DANS PYRIDINE docosane (0.4) / pyridine (0.1)
ETHANOL ABSOLU ethanol (100)
ETHER DIETHYLIQUE RP NORMAPUR oxyde de diethyle,ether ethylique (100)
ETHYLE ACETATE acetate d'ethyle ()
LANTHANE NITRATE HEXAHYDRATE lanthane nitrate hexahydrate ()
METHANOL methanol ()
METHANOL CHROMANORM methanol ()
METHYL-2 PROPANOL-1 (ISOBUTANOL) methyl-2 propanol-1 ()
N-(TERT-BUTYLDIMETHYLSILYL)-N-
n-(tert-butyldimethylsilyl)-n-methyl-trifluoroacetamide ()
METHYL-TRIFLUOROACETAMIDE 97%
N-BUTANOL 1-butanol ()
N-HEXANE GR n-hexane ()
PROPANOL-2 isopropanol ()
PYRIDINE pyridine ()
acide caprilique (0.01) / acide citrique monohydrate (0.2) /
ethanol (3) / lithium chloride (0.12) / lithium citrate tribasic
TAMPON AUTOMATE ACIDES AMINES
tetrahydrate (0.6) / polyoxyethylene lauryl ether (0.4) /
thiodiglycol (0.5)
TETRAHYDROFURAN tetrahydrofuran (inhibitor free) ()
E-EXPLOSION
Produit commercial substances
ACIDE PERCHLORIQUE 70% RECTAPUR acide perchlorique (70)
ACIDE PERCHLORIQUE 70% ULTRAPUR
acide perchlorique (70)
NORMATOM
ETHER DIETHYLIQUE RP NORMAPUR oxyde de diethyle,ether ethylique (100)
SODIUM PERCHLORATE RP NORMAPUR sodium perchlorate ()
TETRAHYDROFURAN tetrahydrofuran (inhibitor free) ()
S-STABILITÉ
Produit commercial substances
114
BIS(TRIMETHYLSILYL) bis(trimethylsilyl) trifluoroacetamide (90) /
TRIFLUOROACETAMIDE WITH 10% TMCS chlorotrimethylsilane (10)
BORON TRIFLUORIDE N-PROPANOL (BF3) boron trifluoride ()
CHLORAMINE T TRIHYDRATE chloramine t trihydrate ()
sodium disulfite (>98) / sodium hydrogenosulfite () / sodium
SODIUM BISULFITE
sulfite anhydre (<1.5)
Danger Environnemental
Produit commercial substances
AMMONIA 25% SUPRAPUR ammonium hydroxyde () / eau ammoniacale (25)
AMMONIAQUE 25% ULTRAPUR
eau ammoniacale (25)
NORMATOM (R)
ARSENIC TRIOXIDE arsenic trioxide ()
BRUCINE brucine ()
CETYLPYRIDINIUM CHLORURE chlorure de cetylpyridinium ()
CUIVRE SOLUTION ETALON acide nitrique (1-5) / cuivre(II) nitrate (0.25-1)
Niveau 1
CUIVRE(II) SULFATE cuivre(II) sulfate anhydrate ()
CYCLOHEXANE cyclohexane ()
DIPHENYLAMINE N-phenylaniline ()
hydroxyde de sodium (<0.1) / hydroxylamine hydrochloride
HYDROXYLAMINE DANS NAOH 2N
(2.8)
HYDROXYLAMINE HCL hydroxylamine hydrochloride ()
MERCURE(II) CHLORURE RP NORMAPUR mercure(II) chlorure ()
N-HEXANE GR n-hexane ()
Seule la toxicité de l’arsenic trioxyde ( seul CMR de catégorie 1) est détaillée ici. La toxicité
des autres produits CMR de catégorie 3 et des produits ayant des effets systémiques de niveau
3 est détaillée dans les fiches de danger en annexe 3.
115
Toxicité chronique
L’exposition chronique entraîne des dermites irritatives avec mélanodermie et hyperkératose
palmo-plantaire. Il existe des atteintes ORL et neurologiques à type de polynévrite
sensitivomotrice ; une atteinte hématologique est possible (anémie). Il s’agit d’un
cancérogène (cancers cutanés et du tractus respiratoire).
Surveillance de l’exposition
L’intensité de l’exposition peut être mesurée par le dosage de l’arsenic urinaire en fin de
semaine fin de poste ainsi que par un dosage de l’arsenic atmosphérique.
Les 21 dosages représentatifs de l’activité ont tous fait l’objet d’une étude approfondie de
l’exposition, qu’ils comportent ou pas au moins un produit dangereux (niveaux 2 ou 3 de
danger).
Sur ces 21 dosages :
- un seul (soit 4%) ne présente aucune situation à risque prioritaire devant faire l’objet
d’actions correctives immédiates.
- 11 (soit 52%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet local cutané
(IRL_cut).
- 9 (soit 42%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
respiratoire (IRS_resp).
- 3 (soit 14%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
cutané (IRS_cut).
- 3 (soit 14%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet C, M ou R
(dont 3 par voie respiratoire et 3 par voie cutanée) (IRS_CMR).
116
1 (ou +) situation prioritaire
3 IRS_CM R_cut
1 (ou +) situation prioritaire
3 IRS_CM R_resp
3 1 (ou +) situation prioritaire
IRS_cut
9 1 (ou +) situation prioritaire
1 IRS_resp
11
1 (ou +) situation prioritaire
1 IRL_cut
aucune situation prioritaire
21
21 nombre dosages évalués
0 5 10 15 20 25
Ces résultats indiquent que la quasi totalité des dosages représentatifs de l’activité présentent
tous au moins une situation de travail à risque prioritaire, tel que défini par notre méthode. Le
plus grand nombre de situations prioritaires observées concernent les risques locaux et
systémiques par voie d’absorption respiratoire, les autres situations étant minoritaires.
Les principales situations prioritaires identifiées par l’évaluation sont présentées ci-
dessous, ainsi que les actions d’amélioration proposées par le groupe de travail.
Les résultats de l’évaluation des risques chimiques au pavillon de l’Isère sont globalement
rassurants, même si certaines situations doivent faire l’objet d’actions correctives.
Indépendamment des sorbonnes, plusieurs systèmes d’aspiration présents dans le laboratoire
ne sont pas adaptés ou d’efficacité probablement insuffisante : aspirations locales au dessus
du Carrousel, aspirations locales au dessus des spectrométries d’absorption atomique (SAA),
Evapomix : un remplacement de cet appareil est à envisager. Le risque vient de l’utilisation
importante de méthanol et du risque accidentel important dû à la manipulation en hauteur. La
vérification de l’efficacité des aspirations locales au dessus des SAA est à effectuer et leur
usage systématique ne peut être que recommandé.
Ce contrôle est d’autant plus important que pour certains dosages, les techniciens manipulent
des produits très volatils (chloroforme par exemple).
117
Un contrôle d’efficacité des 4 sorbonnes du Pavillon de l’Isère a été effectué le
21/07/03. Il indique que 3 des 4 sorbonnes contrôlées sont conformes.
La gestion des déchets est l’un des principaux problèmes identifiés au pavillon de
l’Isère. Plusieurs questions se posent : organisation du nettoyage de la verrerie ; certains
matériels difficiles à nettoyer (tulipes, tubes matras..) ou contenant des produits ou substances
(coton) collés pourraient faire l’objet d’une procédure particulière ; conditions de stockage
des bonbonnes et de transfert des déchets sont difficiles. Des bacs de rétention sont à prévoir
au dessous de ces bonbonnes. La mise en place d’une aspiration locale serait à envisager. Tant
que celle-ci ne peut être mise en place, on ne peut que recommander le port de protections
individuelles (masques de type ABEK P2 et lunettes) lors des opérations de transvasements
dans ces bonbonnes.
L’information des techniciens sur les dangers des produits, les moyens de protection
adéquats et le comportement à adopter en cas d’incident est proposée de différentes façons :
accès aux FDS, et aux fiches de dangers synthétiques pour les produits dangereux (établies
par l’équipe d’évaluation du risque chimique), au cours de l’examen annuel en médecine du
travail.
Tous les points présentés ci-dessus ont fait l’objet d’une grille de traitement des non-
conformités (annexe 4), identifiant les services et personnes ressources pour chaque problème
identifié, le calendrier et le contrôle de l’application effective des mesures proposées.
118
3. RESULTATS DE L’EVALUATION DANS L’UF D’
HEMATOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE
119
Tableau 19 : toxicité et niveaux de danger des produits de l’UF hématologie cellulaire et
moléculaire
Douteux
Niveau Niveau Niveau Niveau
DANGER Niv Niv Niv Niv Total
0 1 2 3
0 1 2 3
Environnemental 201 8 209
F-Feu 179 30 209
Physico-chimique E-Exploxion 207 2 209
S-Stabilité 204 5 209
Local 129 14 46 10 2 2 6 209
Respiratoire 151 12 7 29 3 3 1 3 209
Systémique
Cutané 161 6 12 20 5 4 1 209
NON CMR
Toxicologique Oral 144 23 10 22 5 4 1 209
Cancérogène 177 12 10 9 1 209
Systémique
Mutagène 194 4 1 8 1 1 209
CMR
Reprotoxique 185 5 9 9 1 209
Ces données indiquent que 35 % des produits ne sont pas dangereux et 5% peu
dangereux.
- 36 produits entraînent des effets systémiques par voie respiratoire, 32 par voie
cutanée et 32 par voie orale. 19 produits entraînant des effets systémiques non
CMR sont dangereux par toutes les voies d’entrée dans l’organisme. Cette toxicité
par toutes les voies est due au fait que la plupart de ces produits contiennent du
méthanol, du chloroforme ou du phénol. Des informations plus détaillées sur la
toxicité de ces produits sont données dans les fiches de danger en annexe 3.
120
douteux sont considérés comme CMR de catégorie 1 et 2 de la CEE (evans blue
counterstain et propidium iodide). Parmi ces 22 produits ou préparations CMR,
certains ne sont pas utilisés (oestrone, testostérone, 4-hydroxytamoxifène, 17 bêta
oestradiol, Evans blue counterstain, hydroxyurée, bis-2-methoxyethylether), les autres
toujours utilisés doivent faire l’objet de mesures spécifiques du fait de leur toxicité.
Celle-ci est détaillée ci-après par substance (entre parenthèses est indiqué le produit ou
la préparation qui le contient).
Les produits commerciaux sont identifiés par type de danger comme suit :
CANCÉROGÈNE
Produit commercial substances
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE 40% acrylamide () / n,n-methylenebisacrylamide ()
ACRYLAMIDE BIS ACRYLAMIDE
SOLUTION 30%
BENZIDINE benzidine ()
BETA ESTRADIOL CELL CULTURE TESTED 17 beta estradiol (100)
COLORANT HEMATO CY-MO 035 A 4% DE
acide chlorhydrique () / pararosaniline chloride (4)
PARAROSANILINE
Niveau 3
EVANS BLUE COUNTERSTAIN (douteux) azoture de sodium (0.10) / evans blue counterstain (0.50)
FAST GARNET GBC SULFATE fast garnet gbc salt ()
FIXATEUR HEMATO CY-MO 004 A 0.25%
benzidine (0.25)
BENZIDINE (SOL STOCK C)
PARAROSANILINE CHLORIDE pararosaniline chloride ()
TESTOSTERONE CELL CULTURE TEST-
testosterone ()
DEASCHEDULE III
chlorure de sodium (0.8) / eau (98) / hydrogénophosphate de
TRYPAN BLUE SOLUTION
potassium (0.06) / trypan blue (0.4)
121
MUTAGÈNE
Produit commercial substances
Niveau 3 EVANS BLUE COUNTERSTAIN (douteux) azoture de sodium (0.10) / evans blue counterstain (0.50)
HYDROXYUREA CRYSTALLINE hydroxyuree (100)
BET ACRIDINE ORANGE acridine orange (1) / bromure d'ethidium (1) / eau (98)
ETHIDIUM BROMIDE bromure d'ethidium (100)
Niveau 2 ETHIDIUM BROMIDE AQUEOUS SOLUTION
bromure d'ethidium (1) / eau (99)
10MG PER ML
NITRO BLUE TETRAZOLIUM methanol (3-10) / nitro blue tetrazolium ()
PROPIDIUM IODIDE 95-98% (douteux) iodure de propidium (100)
REPROTOXIQUE
Produit commercial substances
4-HYDROXYTAMOXIFENE 4hydroxytamoxifene (100)
BIS-2-METHOXYETHYL ETHER diethyleneglycol dimethylether ()
ESTRONE estrone (100)
FORMAMIDE formamide (60-100)
Niveau 3 FORMAMIDE formamide (100)
FORMAMIDE formamide (100)
FORMAMIDE formamide ()
N,N DIMETHYL FORMAMIDE dimethylformamide ()
2amino 2methyl 1.3propanediol (0.6) / acide chlorhydrique
SOLUTION STOCK DE SUBSTRAT HEMATO
(0.03) / dimethylformamide (0.4) / naphtol as-bi phosphate free
CY-MO 027
acid (0.01)
122
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
COLCHICINE colchicine ()
COLORANT DE GIEMSA 4% methanol (2)
COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION methanol (50)
COLORANT DE WRIGHT methanol () / wright ()
DESOXYRIBONUCLEASE I,GRADE II
(DNASE I)
ETHIDIUM BROMIDE bromure d'ethidium (100)
FIXATEUR CELLULES METAPHASE
acide acetique (25) / methanol (75)
CYTOGEN
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
FORMALDEHYDE formaldehyde (37) / methanol (10)
FUCHSINE BASIQUE POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE
FUCHSINE BASIQUE RAL POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE (douteux)
GLUTARALDEHYDE eau (74-75) / glutaraldehyde (25) / methanol (0.25)
HYGROMYCIN B FROM STREPTOMYCES hygromycin B (100)
MAY GRUNWALD POUDRE bleu de methylene ()
MAY GRUNWALD'S EOSINE METHYLENE
methanol (>50)
BLUE SOLUTION
METHANOL methanol ()
PENICILLINE G pénicillin G (100)
PHENOL SATURE
PHENOL SATURE EN TRIS phenol (80) / tris surnageant (20)
PROPIDIUM IODIDE 95-98% (douteux) iodure de propidium (100)
PROTEINASE K (douteux)
SODIUM AZIDE SIGMAULTRA azoture de sodium ()
SODIUM FLUORURE sodium fluorure ()
SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1%
methanol (99)
(99% METHANOL)
Produit commercial substances
ACRIDINE ORANGE (douteux) acridine orange (100)
BET ACRIDINE ORANGE acridine orange (1) / bromure d'ethidium (1) / eau (98)
EAU DE JAVEL hypochlorite de sodium ()
ETHIDIUM BROMIDE AQUEOUS SOLUTION
Niveau 2 bromure d'ethidium (1) / eau (99)
10MG PER ML
FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%
acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
FORMALDEHYDE formaldehyde ()
SODIUM DISULFITE POUR ANALYSES sodium disulfite ()
SODIUM HYDROGENOSULFITE sodium hydrogenosulfite (39)
123
CHLOROFORM - PHENOL - ISOAMYL 3methyl 1butanol (2) / chloroforme (48) / phenol (50)
CHLOROFORME ISOAMYL (24-1) 3methyl 1butanol (4) / chloroforme (96)
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
COLORANT DE GIEMSA 4% methanol (2)
COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION methanol (50)
COLORANT DE WRIGHT methanol () / wright ()
FIXATEUR CELLULES METAPHASE
acide acetique (25) / methanol (75)
CYTOGEN
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
FORMALDEHYDE formaldehyde (37) / methanol (10)
FUCHSINE BASIQUE POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE
FUCHSINE BASIQUE RAL POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE (douteux)
HYGROMYCIN B FROM STREPTOMYCES hygromycin B (100)
MAY GRUNWALD POUDRE bleu de methylene ()
MAY GRUNWALD'S EOSINE METHYLENE
methanol (>50)
BLUE SOLUTION
METHANOL methanol ()
PHENOL SATURE
PHENOL SATURE EN TRIS phenol (80) / tris surnageant (20)
SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1%
methanol (99)
(99% METHANOL)
Produit commercial substances
2-MERCAPTOETHANOL 2-mercaptoethanol (100)
AMMONIUM PERSULFATE persulfate d'ammonium ()
CYTOSINE BETA D ARABINOFURANOSIDE
cytosine beta d arabinofuranoside (100)
FREE BASE
DESOXYRIBONUCLEASE I,GRADE II
(DNASE I)
FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%
acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
Niveau 2 FORMALDEHYDE formaldehyde ()
GLUTARALDEHYDE eau (74-75) / glutaraldehyde (25) / methanol (0.25)
PENICILLINE G pénicillin G (100)
PHENOL EN CRISTAUX phenol ()
ammonium thiocyanate (3-7) / phenol (30-60) / thiocyanate (10-
TRIZOL REAGENT
30)
TRIZOL REAGENT phenol (50) / thiocyanate (30)
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)
124
CHLOROFORME ISOAMYL (24-1) 3methyl 1butanol (4) / chloroforme (96)
CHLOROFORME RP NORMAPUR chloroforme (100)
COLCHICINE colchicine ()
COLORANT DE GIEMSA 4% methanol (2)
COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION methanol (50)
COLORANT DE WRIGHT methanol () / wright ()
FIXATEUR CELLULES METAPHASE
acide acetique (25) / methanol (75)
CYTOGEN
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
FORMALDEHYDE formaldehyde (37) / methanol (10)
FUCHSINE BASIQUE POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE
FUCHSINE BASIQUE RAL POUR
fuchsine ()
BACTERIOLOGIE (douteux)
HYGROMYCIN B FROM STREPTOMYCES hygromycin B (100)
MAY GRUNWALD POUDRE bleu de methylene ()
MAY GRUNWALD'S EOSINE METHYLENE
methanol (>50)
BLUE SOLUTION
METHANOL methanol ()
PHENOL SATURE
PHENOL SATURE EN TRIS phenol (80) / tris surnageant (20)
SODIUM AZIDE SIGMAULTRA azoture de sodium ()
SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1%
methanol (99)
(99% METHANOL)
125
SODIUM HYDROXYDE SOLUTION
hydroxyde de sodium (30)
AQUEUSE A 30%
SOUDE
Niveau 2
2-AMINO 2-METHYL 1,3-PROPANEDIOL 2amino 2methyl 1.3propanediol (>99)
2-AMINOETHYLISOTHIOURONIUM
2aminoethylisothiouronium bromide hydrobromide (100)
BROMIDE HYDROBROMIDE
2-MERCAPTOETHANOL 2-mercaptoethanol (100)
4-HYDROXYTAMOXIFENE 4hydroxytamoxifene (100)
ACIDE CHLORHYDRIQUE 36% acide chlorhydrique (36)
ACIDE CHLORHYDRIQUE 37% acide chlorhydrique (37)
ACIDE ORTHOPERIODIQUE acide orthoperiodique ()
ACRIDINE ORANGE (douteux) acridine orange (100)
AMMONIUM PERSULFATE persulfate d'ammonium ()
ANHYDRIDE ACETIQUE anhydride acetique (100)
ARGENT NITRATE nitrate d'argent (100)
BET ACRIDINE ORANGE acridine orange (1) / bromure d'ethidium (1) / eau (98)
BROMOPHENOL BLUE-XYLENE CYANOLE bleu de bromophenol (5.3) / tris-borate-edta buffer (89.4) /
DYE SOLUTION xylene cyanole ff (5.3)
BROMURE D ETHIDIUM bromure d'ethidium ()
CHLOROFORM - PHENOL - ISOAMYL 3methyl 1butanol (2) / chloroforme (48) / phenol (50)
CURCUMIN curcumin (100)
4',6diamidino 2phenylindoledihydrochloride hydra () / acetone
DAPI
()
DEOXYCHOLIC ACID SODIUM acide deoxycholique (100)
DIETHYL PYROCARBONATE (DEPC) pyrocarbonate d'ethyle (100)
DITHIOTHREITOL MOLECULAR BIOLOGY
1,4-dithiothreitol (100)
REAGENT
EAU DE JAVEL hypochlorite de sodium ()
ETHIDIUM BROMIDE bromure d'ethidium (100)
EVANS BLUE COUNTERSTAIN (douteux) azoture de sodium (0.10) / evans blue counterstain (0.50)
FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%
acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
FORMALDEHYDE formaldehyde ()
FORMALDEHYDE formaldehyde (37) / methanol (10)
GLUTARALDEHYDE eau (74-75) / glutaraldehyde (25) / methanol (0.25)
HYDROCORTISONE 21 HEMISUCCINATE
hemisuccinate de cortisone, sel de sodium (100)
SODIUM (douteux)
HYDROGEN PEROXIDE 30% hydrogene peroxyde (20-40)
HYDROGENE PEROXYDE 30% hydrogene peroxyde (30)
KMAX COLCEMID SOLUTION (douteux)
METHYLCELLULOSE (douteux) methylcellulose (100)
METHYLENE BLUE TRIHYDRATE bleu de methylene (100)
MOPS acide morpholinepropanesulfonique ()
NAPHTOL AS-D ACETATE naphtol as-d acetate ()
NAPHTOL ASBI PHOSPHATE FREE ACID naphtol as-bi phosphate free acid ()
PHENOL EN CRISTAUX phenol ()
PHENOL SATURE
PHENOL SATURE EN TRIS phenol (80) / tris surnageant (20)
126
PHENYLMETHYLSULFONYL FLUORIDE alpha-toluenesulfonyl fluoride ()
PROPANOL-2 isopropanol ()
PROPIDIUM IODIDE 95-98% (douteux) iodure de propidium (100)
PROTEINASE K (douteux)
SODIUM DODECYL SULFATE 20% sodium dodecyl sulfate ()
SODIUM HYDROXYDE 1MOL PAR LITRE hydroxyde de sodium (2-5)
edta (2) / sodium dodecyl sulfate (2.5) / tris
TAMPON D EXTRACTION
1,3propanediol2amino2hydroxymethyl (10)
TEMED n,n,n',n'tetramethylethylenediamine (100)
TRIZMA BASE tris 1,3propanediol2amino2hydroxymethyl ()
ammonium thiocyanate (3-7) / phenol (30-60) / thiocyanate (10-
TRIZOL REAGENT
30)
TRIZOL REAGENT phenol (50) / thiocyanate (30)
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)
XYLENE CYANOLE FF xylene cyanole ff (35)
F-FEU
Produit commercial substances
ACETONE RP NORMAPUR acetone (100)
ACIDE ACETIQUE 100% acide acetique (100)
ACIDE ACETIQUE 100% acide acetique ()
ACIDE ACETIQUE 100% RP NORMAPUR acide acetique (100)
ACIDE ACETIQUE GLACIAL acide acetique ()
ACIDE ORTHOPERIODIQUE acide orthoperiodique ()
ALCOOL ISO-AMYLIQUE methyl-3 butanol-1 ()
AMMONIUM PERSULFATE persulfate d'ammonium ()
ANHYDRIDE ACETIQUE anhydride acetique (100)
AZUR EOSINE BLEU DE METHYLENE
methanol (20-50)
GIEMSA
BIS-2-METHOXYETHYL ETHER diethyleneglycol dimethylether ()
COLORANT DE GIEMSA 4% methanol (2)
COLORANT DE GIEMSA R SOLUTION methanol (50)
COLORANT DE WRIGHT methanol () / wright ()
ETHANOL ABSOLU ethanol (100)
ETHER DIETHYLIQUE RP NORMAPUR oxyde de diethyle,ether ethylique (100)
FIXATEUR CELLULES METAPHASE
acide acetique (25) / methanol (75)
CYTOGEN
FIXATEUR HEMATO CY-MO 005 (25%
acetone (45) / formaldehyde (25)
FORMALDEHYDE, 45% ACETONE)
acetone (45) / dihydrogenophosphate de sodium (<1) / eau (30) /
FIXATEUR HEMATO CY-MO 035 A 10% DE
formaldehyde (9.25) / hydrogénophosphate de potassium (<1) /
FORMALDEHYDE
methanol (2.5)
ISOPROPANOL isopropanol ()
ISOPROPYL ALCOHOL USP isopropanol (100)
MAY GRUNWALD POUDRE bleu de methylene ()
MAY GRUNWALD'S EOSINE METHYLENE
methanol (>50)
BLUE SOLUTION
METHANOL methanol ()
127
METHYL-3 BUTANOL-1 3methyl 1butanol ()
PROPANOL-2 isopropanol ()
SODIUM NITRITE RP NORMAPUR nitrite de sodium ()
SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1%
methanol (99)
(99% METHANOL)
TEMED n,n,n',n'tetramethylethylenediamine (100)
XYLENE RP NORMAPUR xylene ()
E-EXPLOSION
Produit commercial substances
BIS-2-METHOXYETHYL ETHER diethyleneglycol dimethylether ()
ETHER DIETHYLIQUE RP NORMAPUR oxyde de diethyle,ether ethylique (100)
S-STABILITÉ
Produit commercial substances
EAU DE JAVEL hypochlorite de sodium ()
SODIUM AZIDE SIGMAULTRA azoture de sodium ()
SODIUM DISULFITE POUR ANALYSES sodium disulfite ()
SODIUM FLUORURE sodium fluorure ()
SODIUM HYDROGENOSULFITE sodium hydrogenosulfite (39)
Danger Environnemental
Produit commercial substances
2-MERCAPTOETHANOL 2-mercaptoethanol (100)
ARGENT NITRATE nitrate d'argent (100)
BENZIDINE benzidine ()
GLUTARALDEHYDE eau (74-75) / glutaraldehyde (25) / methanol (0.25)
POTASSIUM HEXACYANOFERRATE (II) hexacyanoferrate de potassium ()
SODIUM AZIDE SIGMAULTRA azoture de sodium ()
SODIUM NITRITE RP NORMAPUR nitrite de sodium ()
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)
Toxico cinétique
128
L’acrylamide, peu volatil est surtout absorbé par voie cutanée. L’acrylamide se lie au site
nucléophile (valine) de l’hémoglobine. Il est métabolisé par voie hépatique directement ou
après époxydation par les cytochromes P450. L’excrétion se fait par voie urinaire.
Toxicité aiguë
L’acrylamide est irritant pour l’œil et la peau : le contact cutané peut entraîner des brûlures
superficielles avec coloration bleutée des téguments. En cas d’intoxication systémique aiguë
exceptionnelle dans le cadre professionnel, on peut retrouver une cytolyse hépatique avec des
signes d’encéphalopathie et de coma et des séquelles neurologiques de types neuropathies
périphériques .
Toxicité chronique
L’utilisation répétée d’acrylamide est à l’origine de dermatoses de contact érythémato-
squameuses, le plus souvent irritatives, parfois par sensibilisation. Un amaigrissement ainsi
que des anomalies mineures du bilan hépatique ont été rapportées chez des travailleurs
exposés.
Par son métabolite à fonction époxy, l’acrylamide est aussi responsable de neuropathie
toxique. Il s’agit de polynévrites à prédominance sensitive, touchant surtout les membres
inférieurs et d’évolution ascendante. Une atteinte du système nerveux autonome est fréquente
avec hyperhidrose et cyanose des extrémités. Une atteinte centrale de type confusion et ataxie
est possible. L’éviction est suivie d’une récupération lente, pas toujours complète.
L’acrylamide est cancérigène chez l’animal. Chez le rat, l’acrylamide induit divers
types de tumeurs (glande mammaire, système nerveux central, thyroïde, utérus, scrotum) et il
s’agit aussi d’un mutagène exerçant une activité dominante létale chez le mâle. Vu son action
sur les cellules germinales, le risque de transmission d’anomalies héréditaires est possible.
Chez la souris la toxicité pour la reproduction est supérieure à la neurotoxicité. Chez
l’homme, deux études épidémiologiques pratiquées chez des travailleurs (production
acrylamide) n’ont pas décelé un excès de mortalité par cancer.
Le CIRC le classe dans le groupe 2A des substances probablement cancérogènes pour
l’homme. Les recommandations d’avril 2004 de la commission européenne soulignent cette
toxicité et le classent comme mutagène et cancérogène en catégorie 2 de la CEE. La toxicité
pour la reproduction est classée en catégorie 3 par la CEE.
Surveillance de l’exposition
Le suivi biologique est difficile à mettre en oeuvre (S- (2 carboxyéthyl) cystéine dans
les urines ou dosage des adduits à l’hémoglobine dans le sang des travailleurs exposés) car
129
aucune valeur guide ou seuil n’existe. Une mesure atmosphérique de l’acrylamide peut être
proposée pour les personnels exposés surtout lors des phases de fabrication des gels.
130
Fast garnet gbc salt N°CAS 101-89-3 (fast ganet gbc sulfate)
C’est une amine aromatique dérivée de l’aniline. Sous la forme de chlorure, son absorption est
surtout orale.
Toxicité aiguë
Elle n’est pas méthémoglobinisante. Elle est irritante pour la peau et les muqueuses.
Toxicité chronique
Elle serait responsable d’un effet tératogène chez le rat (anomalie rénale et urinaire) mais à
des doses toxiques pour la mère. Chez l’animal, elle serait responsable de cancer
hépatocellulaire, de sarcomes, de cancers de la thyroïde.
Elle est classée comme cancérogène de catégorie 2 par la CEE et le CIRC la classe dans le
groupe 2B des substances cancérogènes possibles chez l’homme.
131
Le DMF est absorbé par voie cutanée et pulmonaire et est éliminée par voie urinaire sous
forme de différents métabolites. Un faible proportion est éliminée sous forme inchangée dans
les urines.
Toxicité aiguë
Les vapeurs sont irritantes pour les muqueuses conjonctivales. Si le contact cutané a été
suffisamment intense, un érythème, un œdème peuvent survenir.
La toxicité digestive (gastrite) et l’hépatotoxicité du DMF sont bien connues. Lors
d’une exposition aiguë (contact cutané et /ou inhalation) , le sujet peut présenter un syndrome
neurologique d’intensité modérée (céphalées, asthénie, sensations vertigineuses), de violentes
douleurs abdominales accompagnées de signes biologiques de cytolyse hépatique et de
vomissements. Ces manifestations hépatiques et les douleurs abdominales peuvent
n’apparaître qu’après une latence de plusieurs heures, voire plusieurs jours.
Toxicité chronique
L’exposition prolongée produit des troubles digestifs (vomissements, brûlures épigastriques)
dus à une inflammation de la muqueuse gastrique, des troubles généraux (anorexie, insomnie,
intolérance à l’alcool, prurit cutané) et une atteinte hépatique de type cytolytique, dont le
témoin est l’augmentation de la bilirubinémie, de l’urobilinurie, la présence de sels biliaires
dans les urines. L’intolérance à l’éthanol (effet antabuse) due à l’inhibition de l’aldéhyde
déshydrogénase est une des premières manifestations de l’exposition à la DMF.
Sur le plan de la cancérogenèse, il existe des résultats divergents concernant
l’induction de cancer notamment des tumeurs germinales chez l’homme. Le DMF est classé
par le CIRC dans le groupe 3, parmi les substances ne pouvant être classées quant à leur
cancérogénicité pour l’homme. Sur le plan génotoxique, deux études de cohortes indiquent
une augmentation de la fréquence des aberrations chromosomiques dans les lymphocytes
circulants de travailleurs exposés. Le DMF n’est pas classé par la CE quant à son risque
cancérogène ou mutagène.
Chez l’animal, le passage transplacentaire a été mis en évidence chez le rat. Des effets
foetotoxiques sont décrits chez le rat et la souris aux doses toxiques pour la mère. Les effets
tératogènes sont discutés chez l’animal et chez l’homme. La commission européenne souligne
sa toxicité pour la reproduction en le classant en catégorie 2 de l’Union Européenne.
Surveillance de l’exposition
L’exposition des salariés peut être surveillée par le dosage de la DMF urinaire en fin de
journée de travail, qui est bien corrélé à l’exposition.
132
Le dosage du DMF atmosphérique présente moins d’intérêt que le DMF urinaire du fait de
l’importance de l’absorption cutanée.
Des 70 dosages référencés à partir des modes opératoires qualité rédigés dans le
service, l’évaluation des dangers des produits a permis de n’en retenir que 44 (soit 62%). Ces
44 dosages utilisant des produits dangereux (niveau 2) ou très dangereux (niveau 3) ont fait
l’objet d’une étude approfondie de l’activité.
Sur 44 dosages ayant fait l’objet d’une évaluation de l’exposition au poste de travail :
- 15 (soit 34%) ne présentent aucune situation à risque prioritaire devant faire l’objet
d’actions correctives immédiates.
- 5 (soit 11%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet local cutané
(IRL_cut).
- 20 (soit 45%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
respiratoire (IRS_resp).
- 8 (soit 18%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
cutané (IRS_cut).
- 11 (soit 25%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet C, M ou R
(dont 11 par voie respiratoire et 0 par voie cutanée) (IRS_CMR).
133
On peut résumer ces résultats par le schéma suivant :
44
nombre dosages évalués
70
nombre total dosages référencés
0 20 40 60 80
Ces résultats indiquent que la sélection des modes opératoires (à partir des dangers des
produits et de la fréquence de réalisation) permet d’écarter environ un tiers des dosages (26
sur 70), accélérant l’étude de l’exposition ultérieure. Sur les 44 dosages évalués, seuls deux
tiers (29 sur 44) doivent faire l’objet d’actions d’amélioration. Le plus grand nombre de
situations prioritaires observées concernent le risque systémique par voie respiratoire, du fait
du grand nombre de produits dangereux absorbés par voie respiratoire, de la faible utilisation
des sorbonnes et de leur faible efficacité.
Les principales situations prioritaires identifiées par l’évaluation sont présentées ci-dessous
pour chacun des divers secteurs ; les actions d’amélioration proposées par le groupe sont
également inclues.
134
réalisée dans des conditions optimales. Leur manipulation est parfois réalisée dans des bacs
sur paillasse, sans protection des manipulateurs (pas d’aspiration, pas de port de gants) et
expose donc ceux-ci à un risque important d’inhalation ou de pénétration cutanée ; le port de
gants ainsi que l’utilisation d’une sorbonne est vivement souhaitable.
Le fast garnet gbc blue salt, (transformé in vivo en fast garnet, produit cancérogène
classé par le CIRC et par la CEE en catégorie 2), utilisé dans l’étape de coloration est à
remplacer si cela est techniquement possible ; dans le cas contraire, son utilisation doit être
faite sous sorbonne et la zone de travail délimitée.
135
Secteur Génétique des hémopathies
136
Le bleu de trypan, substance cancérogène classée par le CIRC et la CE (catégorie 2)
utilisée dans la technique de viabilité cellulaire, doit être (si techniquement possible) remplacé
ou manipulé sous hotte avec délimitation des zones de travail.
137
Tableau 20 : tableau des risques : CG - MO 027 et 028 : Techniques de dénaturation en bandes R et/ou C
IRS NON
Description Danger Exposition Protection IRL IRS C IRS M IRS R
CMR
Respiratoire
Respiratoire
Respiratoire
Respiratoire
Respiratoire
Respiratoire
Fréquence
Potentielle
Quantité
Oculaire
Oculaire
Cutanée
Cutané
Cutané
Cutané
Cutané
Cutané
Cutané
Local
Oral
M
Etape Sous Etape Produit
R
Préparation COLORANT
préparation
réactifs et DE GIEMSA R 0 3 3 3 0 0 0 2 1 0,2 0 0 0 200 200
solution giemsa 4%
étalons SOLUTION
trempage lames
dans solution METHANOL 0 3 3 3 0 0 0 2 2 0,4 0 0 0 400 400
méthanol
rinçage des lames EAU 0 0 0 0 0 0 0 2 3 0,6 0 0 0
Traitement
COLORANT
des coloration des
DE GIEMSA 0 3 3 3 0 0 0 2 1 0,2 0 0 0 200 200
échantillon lames
4%
s
rinçage des lames EAU 0 0 0 0 0 0 0 2 3 0,6 0 0 0
Produit
Substances Voie Etape Quantité Fréquence Protections Propositions spécifiques
avec PR
Pas de gants
COLORANT Respiratoire Pas de
Préparation Quelques fois
DE GIEMSA Faible : protection Travailler sous hotte chimique
methanol (50) réactifs et par semaine /
R < 10 mL oculaire Gants
Cutanée étalons mois
SOLUTION Climatisation
ou rien
Respiratoire Traitement
des Pas de gants Travailler sous sorbonne
échantillons Pas de
Cutanée Moyenne : Quelques fois
protection Gants
METHANOL methanol () 10 mL - par semaine /
oculaire
Respiratoire 100 mL mois
Traitement Climatisation Port d’un masque respiratoire lors du rejet
ou rien des déchets de méthanol dans bonbonnes
des déchets
Cutanée
Pas de gants Travailler sous sorbonne
Pas de
COLORANT Traitement Quelques fois
Faible : protection Gants
DE GIEMSA methanol (2) Respiratoire des par semaine /
< 10 mL oculaire
4% échantillons mois
Climatisation Port d’un masque respiratoire lors du rejet
ou rien des déchets de méthanol dans bonbonnes
138
Ces tableaux permettent d’identifier :
- les produits dangereux manipulés au cours du dosage (ici colorants de Giemsa et
méthanol),
- leurs types d’effets potentiels (effet systémique par voies respiratoire et cutanée),
- les étapes du dosage présentant des risques prioritaires (préparation des réactifs et
étalons, traitement des échantillons et des déchets),
- les types de risques concernés par les actions correctives (risques systémiques non
CMR par voies respiratoire et cutanée),
- les niveaux de risque atteints dans les conditions réelles de manipulation (200 et 400
sur une échelle allant de 0,001 à 1000),
- les propositions du groupe de travail pour ramener les niveaux de risque dans une zone
acceptable (travail sous sorbonne ou usage d’un masque respiratoire en cas
d’impossibilité, port de gants de protection).
139
- un capteur de mesure en continu du taux d’oxygène dans la pièce,
- des gants adaptés aux basses températures (néanmoins ces gants mériteraient d’être
plus longs afin de protéger les avant-bras),
- un système d’alarme lorsque le pourcentage d’oxygène est trop bas (16%),
- le matériel de secours aux asphyxiés à proximité immédiate du local afin de secourir
une personne sans risque.
Une formation sur les dangers de l’azote liquide (essentiellement brûlures et asphyxie) a été
dispensée au personnel hospitalier l’année dernière. A notre connaissance, seule une
technicienne de ce laboratoire a bénéficié de cette formation ; il serait souhaitable que
l’ensemble du personnel amené à utiliser ces locaux reçoive cette formation.
Les locaux de stockage dans l’azote liquide situés à l’EFS n’ont pas été visités.
* Signalisation de sécurité :
La signalisation concernant les interdictions (fumer notamment) ou le matériel de lutte contre
l’incendie (extincteurs, Robinets d’incendie armés) est bien respectée et mise en évidence
dans les locaux. Les extincteurs sont adaptés aux risques et vérifiés régulièrement (dernière
vérification en avril 2004).
La signalisation concernant la mise en garde de dangers n’est pas complète :
- les risques biologiques sont généralement bien signalés (Postes de Sécurité
Biologique),
- les matières dangereuses sont signalées au niveau des armoires blindées de stockage,
- les locaux ou matériels de conservation à basse température (congélateurs, frigos) ne
sont généralement pas suffisamment signalés.
- le danger électrique (tableaux ou compteurs électriques) n’est pas signalé.
- les restrictions d’accès dans certaines pièces (pièces de culture, risque biologique) ne
sont pas toujours signalées.
- la signalisation sur les dispositifs de secours (sorties de secours) est bien organisée.
140
Les règles de compatibilité entre produits dangereux ne sont pas toujours respectées ;
l’incompatibilité acides – bases notamment n’est pas appliquée à ce niveau.
Les autres produits stockés dans le laboratoire ne sont pas en quantités importantes et
concernent généralement des produits non dangereux.
• Techniques manuelles :
Les déchets chimiques liquides (résidus de réactifs, échantillons biologiques traités, solutions
filles, colorants) sont évacués dans des bidons fournis par la société ONYX.
Selon le secteur de l’unité fonctionnelle, un ou plusieurs bidons de couleur différente sont
présents ; généralement il s’agit d’un bidon « rouge » (réservé aux solvants) qui sert aussi
bien pour les solvants, acides, bases voire colorants.
Parfois (cas du mélange phénol – chloroforme), c’est une bonbonne « jaune » (réservée aux
acides minéraux sauf acide nitrique) qui est utilisée pour les solvants.
Il ne semble donc pas y avoir de règles simples et précises permettant aux techniciens de bien
séparer les déchets chimiques incompatibles.
141
Des transvasements sont réalisés avec du matériel inadapté (réalisé un genou au sol, le nez au
dessus de l’ouverture du bidon…), entraînant un risque non négligeable d’exposition
respiratoire et cutanée.
Des mélanges sont ainsi réalisés sans consignes précises concernant les associations à éviter,
entraînant de possibles interactions entre les produits (ex : le mélange phénol chloroforme
avait été « jeté » dans un bidon transparent ce qui a déclenché une réaction avec gonflement
du bidon… depuis le mélange est jeté dans le bidon jaune réservé aux acides).
Certains produits non dangereux eux-mêmes peuvent être associés à d’autres substances et
entraîner la libération de substances dangereuses ; ainsi l’hexacyanoferrate de potassium
utilisé dans la coloration de PERLS peut libérer des fumées toxiques de cyanure d’hydrogène
s’il est mélangé à un acide fort.
Les conditions de rejet des déchets chimiques sont également sources de risque non
négligeables, en raison de l’absence d’aspiration au dessus des bonbonnes. on ne peut que
recommander le port de masques respiratoires lors de ces étapes de rejet des déchets, d’autant
plus si ces rejets sont fréquents et concernent des volumes de solvants importants.
• Techniques automatiques :
Deux automates de biologie ont fait l’objet de remarques de la part des techniciens.
Dans le premier, les colorants sont dirigés vers une bonbonne rouge (Solvants), mais les
systèmes d’alarme qui doivent avertir les opérateurs lorsque les bouteilles sont pleines sont
défectueux. Les débordements ne sont pas rares (traces sur le sol) et sont sources d’exposition
aux produits toxiques.
Les effluents biologiques sont dirigés vers un module de décontamination qui prélève
automatiquement des solutions d’acide, de base et de javel. Les effluents finaux sont ensuite
rejetés dans les égouts. Un premier problème posé à l’équipe est celui de l’entretien de ce
module (nettoyage et brossage une fois par mois avec 1 l d’eau de Javel pure) qui n’est pas
facilement réalisable. Un autre problème est lié au débordement de la cuve de stockage
lorsque celle-ci est pleine (simple alarme visuelle située très bas et donc en dehors du champ
visuel des opérateurs ! !).
Concernant l’autre automate, le problème concerne le rejet des effluents (en sortie
d’automate) à l’égout sans décontamination préalable à l’eau de javel.
142
Deux hottes chimiques sont utilisées dans la partie de l’UF située à l’EFS, l’affichage des
vitesses d’aspiration est permanent et les contrôles extérieurs réguliers.
Les autres pièces de l’unité fonctionnelle n’ont pas de sorbonnes mais des Postes de Sécurité
Microbiologique dont l’usage est réservé à la manipulation de micro-organismes (bactéries,
virus) ou d’échantillons biologiques mais pas de produits chimiques.
143
4. RESULTATS DE L’EVALUATION DANS L’UF
D’HEMOSTASE ET PATHOLOGIE ERYTHROCYTAIRE
144
Tableau 22 : toxicité et niveaux de danger des produits de l’UF hémostase et pathologie
érythrocytaire
Douteux
Niveau Niveau Niveau Niveau
DANGER Niv Niv Niv Niv Total
0 1 2 3
0 1 2 3
Environnemental 168 13 181
F-Feu 170 11 181
Physico-chimique E-Exploxion 179 2 181
S-Stabilité 177 4 181
Local 138 6 20 14 2 1 181
Respiratoire 160 6 3 9 2 1 181
Systémique
Cutané 166 2 6 4 2 1 181
NON CMR
Toxicologique Oral 154 18 1 5 2 1 181
Cancérogène 169 2 5 3 181
Systémique
Mutagène 174 1 3 3 181
CMR
Reprotoxique 172 3 3 2 1 181
Ces données indiquent que près de 60% des produits ne sont pas dangereux et 5%
peu dangereux.
- 12 produits entraînent des effets systémiques par voie respiratoire, 10 ont des
effets systémiques par voie cutanée et 6 ont des effets systémiques par voie orale. 4
produits ou préparations dans le service ont des effets systémiques pour toutes les
voies de pénétration : 30% acrylamide/bis solution, méthanol, potassium cyanure et la
solution transparisante La toxicité des principaux produits de niveau 2 et 3 ayant des
effets systémiques est donnée dans les fiches de danger synthétiques en annexe.
- 5 produits ont des effets systémiques non CMR et des effets locaux : ammonium
persulfate 10%, mercapto-2-ethanol pour la synthèse, protéinase K, sodium disulfite et
virufen.
145
- 4 produits ont des effets systémiques non CMR sans effets locaux : méthanol,
potassium cyanure, sodium azoture, et sodium dithionite.
Les produits commerciaux sont identifiés par type de danger comme suit.
CANCÉROGÈNE
Produit commercial Substances
30% ACRYLAMIDE/BIS SOLUTION acrylamide (20-35) / eau (50-100)
crystal violet (90) / michler's ketone (0.2) / petroleum (3) / zinc
CRYSTAL VIOLET
foil (1)
Niveau 3
POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()
alpha-naphtol (1-5) / dimethylformamide () / ortho-toluidine (5-
REVELATEUR PEROXYDASE (TTF3)
10)
SOLUTION COLORANTE POUR alpha-naphtol (0.005-0.025) / dimethylformamide (0.4) / eau
HEMOGLOBINE SUR GELS D'AGAROSE (98) / hydrogene peroxyde (1.5) / ortho-toluidine (0.025-0.05)
MUTAGÈNE
Produit commercial Substances
30% ACRYLAMIDE/BIS SOLUTION acrylamide (20-35) / eau (50-100)
Niveau 3 crystal violet (90) / michler's ketone (0.2) / petroleum (3) / zinc
CRYSTAL VIOLET
foil (1)
POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()
REPROTOXIQUE
Produit commercial Substances
alpha-naphtol (1-5) / dimethylformamide () / ortho-toluidine (5-
REVELATEUR PEROXYDASE (TTF3)
10)
Niveau 3 SOLUTION COLORANTE POUR alpha-naphtol (0.005-0.025) / dimethylformamide (0.4) / eau
HEMOGLOBINE SUR GELS D'AGAROSE (98) / hydrogene peroxyde (1.5) / ortho-toluidine (0.025-0.05)
TAMPON TRIS-BARBITAL (KIT HYDRAGEL
azoture de sodium (0.13) / barbital (2.5) / barbital sodique (13.7)
HEMOGLOBINE K20)
146
- Produits entraînant un effet Systémique NON CMR :
147
POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()
148
- Produits présentant un danger physico-chimique :
F-FEU
Produit commercial Substances
1-METHOXY-2-PROPANOL 1methoxy 2propanol ()
ACETONE PURE
ACIDE ACETIQUE 100% RP NORMAPUR acide acetique (100)
AMMONIUM PERSULFATE 10% persulfate d'ammonium (100)
ETHANOL ABSOLU ethanol (100)
ETHER ETHYLIQUE oxyde de diethyle,ether ethylique ()
METHANOL methanol ()
N,N,N,N-TETRAMETHYLETHYLENEDIAMINE
n,n,n',n'tetramethylethylenediamine ()
(TEMED)
SODIUM DITHIONITE LAB sodium dithionite ()
acide trichloroacetique (20) / hydroxy-4-methyl-4-pentanone-2
SOLUTION TRANSPARISANTE (douteux)
(5) / methanol (75)
TEMED n,n,n',n'tetramethylethylenediamine ()
E-EXPLOSION
Produit commercial Substances
ARACHIDONIC ACID SODIUM FROM
PORCINELIVER
ETHER ETHYLIQUE oxyde de diethyle,ether ethylique ()
S-STABILITÉ
Produit commercial Substances
POTASSIUM CYANURE cyanure de potassium ()
SODIUM AZOTURE azoture de sodium ()
SODIUM DISULFITE sodium disulfite ()
SODIUM DITHIONITE LAB sodium dithionite ()
Danger Environnemental
Produit commercial Substances
ACIDE TRICHLOROACETIQUE RP
acide trichloroacetique ()
NORMAPUR
AMMONIAQUE 25% ULTRAPUR ammonium hydroxyde () / eau ammoniacale (25)
ASSERACHROM FREE PROTEIN S
crystal violet (90) / michler's ketone (0.2) / petroleum (3) / zinc
CRYSTAL VIOLET
foil (1)
MERCAPTO-2-ETHANOL POUR LA SYNTHESE 2-mercaptoethanol (100)
POTASSIUM CYANURE cyanure de potassium ()
149
POTASSIUM DICHROMATE PURIFIE potassium dichromate ()
REPEL-SILANE ES dichlorodimethylsilane (2) / octamethylcyclotetrasiloxane (98)
alpha-naphtol (1-5) / dimethylformamide () / ortho-toluidine (5-
REVELATEUR PEROXYDASE (TTF3)
10)
SODIUM AZOTURE azoture de sodium ()
SOLUTION ACIDE TRICHLOROACETIQUE
acide trichloroacetique (20) / eau (80)
20% (douteux)
TITRIPLEX III ethylene diamine tetraacetique ()
chlorhydrate biguanide polymerique (<2) / chlorure
VIRUFEN d'alkylbenzyl ammonium (<15) / phenyl-2 phenol (<2) /
tensioactif ethoxyle (<5.5)
150
respiratoires, on note des rhinites chroniques, des laryngites, des pharyngites et des bronchites
rebelles. Il est possible de rencontrer des effets digestifs (oesophagites, ulcères gastro-
duodénaux) et des néphrites tubulaires.
On observe une fréquence accrue des aberrations chromosomiques chez les
travailleurs exposés à l’inhalation d’aérosols de composés de chrome hexavalent. Plusieurs
études épidémiologiques menées dans l’industrie de production des chromates ont montré un
risque accru de cancer pulmonaire.
Le CIRC le classe dans le groupe 1 des substances cancérogènes pour l’homme. La
commission européenne le classe comme cancérogène et mutagène en catégorie 2 de la CE.
L’exposition peut être suivie par le dosage du chrome urinaire en fin de semaine et fin
de poste, ainsi que par le dosage du chrome atmosphérique.
Ortho- toluidine - n°CAS 119-93-7 (solution colorante pour hémoglobine sur gels d’agarose)
Il s’agit d’une amine aromatique nitrée. L’absorption se fait par voie cutanée et
respiratoire ; son élimination est urinaire.
Toxicité aiguë
Sa principale toxicité est la formation de méthémoglobine. Elle est responsable de signes
cliniques allant de la cyanose à la somnolence évoluant jusqu’au coma. Une anémie
hémolytique peut compléter le tableau clinique.
Toxicité chronique
Il existe une toxicité hépatique et rénale potentielle due à son appartenance à la familles des
amines aromatiques.
Les amines aromatiques engendrent pour certaines des cancers vésicaux chez
l’homme ; une enquête italienne a suggéré que l’o-toluidine est cancérogène pour l’homme.
Le développement d’un excès de cancer de la vessie observé dans une industrie chimique a
été principalement attribué à l’exposition à l’o- toluidine.
Le CIRC le classe dans le groupe 2A des substances probablement cancérogènes pour
l’homme. La commission européenne le classe comme cancérogène en catégorie 2 de la CE.
L’o- toluidine est mutagène in vitro.
La surveillance de l’exposition peut se faire par le dosage de la méthémoglobinémie
qui doit être inférieure à 1.5% de l’hémoglobine. On peut aussi proposer le dosage de l’o-
toluidine dans les urines mais peu de données existent sur la relation entre quantité absorbée
et quantité excrétée.
151
4.4 Etude de l’exposition et indices de risques
Des 89 dosages référencés à partir des modes opératoires qualité rédigés dans le
service, l’évaluation des dangers des produits a permis de n’en retenir que 19 (soit 21%). Ces
19 dosages utilisant des produits dangereux (niveau 2) ou très dangereux (niveau 3) ont fait
l’objet d’une étude approfondie de l’activité.
Sur 19 dosages ayant fait l’objet d’une évaluation de l’exposition au poste de travail :
- 5 (soit 26%) ne présentent aucune situation à risque prioritaire devant faire l’objet
d’actions correctives immédiates.
- 3 (soit 15%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet local cutané
(IRL_cut).
- 8 (soit 42%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
respiratoire (IRS_resp).
- 2 (soit 10%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet systémique
cutané (IRS_cut).
- 7 (soit 36%) présentent au moins une situation à risque prioritaire d’effet C, M ou R
(dont 7 par voie respiratoire et 1 par voie cutanée) (IRS_CMR).
152
Ces résultats indiquent que la sélection des modes opératoires (à partir des dangers des
produits et de la fréquence de réalisation) permet ici de ne retenir qu’un cinquième des
dosages (19 sur 89), facilitant l’étude de l’exposition. Sur les 19 dosages évalués, les trois
quarts (5 sur 19) doivent faire l’objet d’actions d’amélioration. La répartition des situations
prioritaires observées indique une prédominance des risques d’effets systémiques (notamment
respiratoires) par rapport aux effets locaux.
Les principales situations prioritaires identifiées par l’évaluation sont présentées ci-dessous
pour chacun des divers secteurs ; les actions d’amélioration proposées par le groupe sont
également inclues.
153
remplacement de l’acrylamide par un autre produit moins dangereux, s’il est envisageable, est
fortement recommandé. Sinon, des précautions particulières doivent être prises : limitation du
nombre de personnes manipulant cette solution, délimitation des zones de travail, gestion
séparée des déchets.
Globalement, la majorité des dosages effectués dans ce secteur sont très automatisés
(automate STAGO), n’entraînant que peu de contacts avec les produits chimiques.
Les remarques concernant les électrophorèses en gel d’acrylamide (présente dans 4 modes
opératoires) sont aussi justifiées dans ce secteur.
154
(pour la préparation et la révélation des gels d’électrophorèse), ainsi que des acides
(chlorhydrique, sulfurique) et des bases (soude) concentrées.
* Signalisation de sécurité :
155
La signalisation concernant les interdictions (fumer notamment) ou le matériel de lutte contre
l’incendie (extincteurs, Robinets d’incendie armés) est bien respectée et mise en évidence
dans les locaux. Les extincteurs sont adaptés aux risques et vérifiés régulièrement (dernière
vérification en avril 2004).
La signalisation concernant la mise en garde de dangers n’est pas complète :
- les risques biologiques sont généralement bien signalés (Postes de Sécurité
Microbiologique),
- les matières dangereuses sont signalées au niveau de l’armoire blindée de stockage
(local centralisé avec code d’accès à l ‘entrée),
- les locaux ou matériels de conservation à basse température (congélateurs, frigos) ne
sont généralement pas suffisamment signalés.
- le danger électrique (tableaux ou compteurs électriques) n’est pas signalé.
- les restrictions d’accès dans certaines pièces (pièces de culture, risque biologique) ne
sont pas toujours signalées.
- La signalisation sur les dispositifs de secours (sorties de secours) est bien organisée.
156
Les autres lieux de stockage sont soit de petites armoires blindées dans les pièces de
laboratoire, soit sur paillasse, mais les quantités retrouvées au niveau de ces zones de stockage
secondaires sont limitées dans les deux cas.
157
5. DISCUSSION DES RESULTATS
158
qui rendent la démarche d’évaluation parfois longue à initier. Ces démarches sont cependant
indispensables afin que chacun prenne connaissance du but de l’évaluation en devienne un
acteur.
FDS
- Recherche
Une fois réalisé l’inventaire des produits, la recherche des fiches de données de sécurité est
réalisée via Internet pour la plupart des produits. L’utilisation d’internet et l’accès aux FDS
des fournisseurs « en ligne » est d’une aide précieuse et constitue un gain de temps
considérable, évitant d’envoyer des courriers aux fournisseurs. Ces FDS sont alors stockées
sous format informatique, facilement accessibles et archivables.
Un nombre non négligeable (représentant environ 10% des produits par laboratoire) de
produits sont cotés « Non Renseignés » (lorsque aucune FDS n’est retrouvée). L’obligation
des fabricants de faire parvenir à leurs clients les FDS des produits qu’ils commercialisent
n’est pas toujours respectée, et certains fournisseurs sont difficilement joignables
(établissements de taille réduite notamment). La décision de considérer ces produits « non
renseignés » comme potentiellement dangereux, si elle apparaît comme prudente et allant
dans le sens de la prévention, provoque un alourdissement de la démarche.
- Contenu
159
Il faut reconnaître que si certaines FDS ne répondent pas aux critères exigés par le législateur
(rédaction en français, 16 rubriques) [75], la plupart des fournisseurs de produits pour
laboratoires ont fait un travail d’homogénéisation. A cet égard la qualité des FDS mises à
disposition par les fournisseurs des laboratoires est nettement supérieure à celle de
fournisseurs d’autres secteurs industriels. La plupart sont complètes et assez bien renseignées
quant à la rubrique 3 et 15, lesquelles concernent la composition et l’étiquetage réglementaire.
On peut regretter cependant que la rubrique 11 (« données toxicologiques ») et les rubriques
concernant les précautions à prendre soient souvent désignées par des termes génériques peu
informatifs : « protection appropriée, toxicité du produit qui doit être étudiée attentivement ».
Enfin des versions anciennes des FDS (9 chapitres au lieu de 16 actuellement) sont toujours
proposées par certains fournisseurs .
- Fiabilité
Lors de l’utilisation du contenu des FDS, il faut cependant rester prudent quant à la véracité
des informations données car il est possible d’observer d’un fournisseur à l’autre, et ce pour
un même produit (substances et concentrations identiques), des étiquetages différents ; c’est
pourquoi a été créée dans la méthode une catégorie « produits douteux » qui permet de mettre
en évidence les contradictions ou les doutes sur la toxicité éventuelle d’un produit.
Compte-tenu des réserves émises sur la cohérence et la véracité des FDS, la rubrique
11 (« information toxicologique ») a aussi été utilisée en complément de l’algorithme
d’identification des dangers ; on trouve en effet des produits considérés comme non
dangereux (sans phrases R dans la rubrique 15 de la FDS) mais qualifiés dans la rubrique 11
d’irritants cutanés, respiratoires ou pouvant provoquer des signes d’intoxication en cas
d’absorption digestive.
Cette incohérence nous a amené à relever d’un niveau de danger certains produits non
dangereux ce qui alourdit l’étape d’identification des dangers car elle nécessite l’intervention
d’un expert. Un laboratoire contacté à ce sujet de discordances possibles d’informations entre
les rubriques 3 et 15 d’une part, 11 d’autre part, nous a précisé que les rubriques 3 et 15
étaient strictement réglementaires ; la rubrique 11 est renseignée soit par des données
bibliographiques soit par des données expérimentales internes aux services ; ces données
toxicologiques doivent être interprétées dans le sens de la prudence et d’un éventuel
changement de réglementation. Le fait de ne pas trouver l’étiquetage réglementaire
correspondant à la toxicité décrite en rubrique 11 s’explique par des notions de seuils de
toxicité non atteints.
160
Dans la suite de l’évaluation cette prise en compte des informations de la rubrique 11 dans
l’établissement du niveau de danger ne sera plus effectuée pour ne considérer, dans un
premier temps, que les produits dont les phrases R sont clairement précisées.
Une autre façon de coter le niveau de danger des produits non renseignés par une FDS
ou par des phrases R serait de pouvoir utiliser d’autres données toxicologiques (VLE, DL50,
…) ; c’est d’ailleurs ce que préconisent d’autres auteurs [28, 92,93]. Cette option n’est pas
celle que nous avons choisie, dans le but de simplifier la méthode et son application le plus
possible.
Résultats
Classification des dangers
L’utilisation de l’algorithme permettant une caractérisation fine des dangers se révèle être très
utile. L’évaluateur dispose ainsi d’un outil simple lui permettant de savoir sur quels éléments
l’évaluation de l’exposition doit porter en priorité. Une des principales réserves émises vis à
vis des autres méthodes étudiées [92, 28, 90] concernait l’absence de séparation des produits
selon leurs types d’effets potentiels (local, systémique non CMR, systémique CMR) ; cette
réserve semble trouver ici une réponse adaptée.
La première information issue de la synthèse de l’évaluation dans trois laboratoires est le très
grand nombre de produits manipulés par le personnel : plus de 500 produits commerciaux ou
préparations ont ainsi été identifiés au Pavillon de l’Isère et dans les deux laboratoires
d’hématologie.
- La moitié des produits ne présentent pas ou peu d’effets dangereux pour la santé des
salariés. Sur l’autre moitié de produits présentant un ou plusieurs dangers, une majorité
correspond à des produits corrosifs ou irritants c’est à dire ayant potentiellement un effet
local ; ceci est cohérent avec l’activité de biologie qui utilise des acides et des bases corrosifs
(ajustements de pH, tampons) ainsi que de très nombreux réactifs aux propriétés irritantes.
Sur ces produits irritants, 115 possèdent les phrases R 36 (irritant pour les yeux) et R 38
(irritant pour la peau) ; 61 portent la phrase R 37 (irritant pour les voies respiratoires). Les
phrases R 36 et R 38 sont classées selon notre méthode en niveau 1 de danger (danger
modéré), la phrase R 37 niveau 2 (danger important), ce qui justifie l’étude de l’exposition
des produits étiquetés R 37 (puisque seuls les produits de niveau 2 ou 3 de danger font l’objet
161
d’une étude de l’exposition). Ce choix entraîne l’évaluation de l’exposition à une soixantaine
de produits supplémentaire mais est justifié par la gravité supérieure de la phrase R 37 par
rapport aux phrases R 36 et R 38, choix également fait par trois autres auteurs [28, 64, 90].
- Les produits présentant des effets potentiels systémiques sont en nombre plus
restreint et correspondent aux solvants (méthanol, hexane, chloroforme, phénol), à certains
métaux (dérivés du plomb et du mercure), colorants (toxicité souvent due aux solvants eux-
mêmes) ou aux substrats « classiques » utilisés dans des laboratoires de biologie. Des produits
de substitution sont parfois proposés [www.sustainablehospitals.org] mais ils ne concernent
que des cas très particuliers ; dans la majorité des cas la prévention envisageable concerne la
limitation de l’exposition ou l’utilisation d’équipements de protection adaptés.
- Plusieurs produits présentent des dangers d’effet systémique non CMR sans pour
autant posséder de propriétés corrosives ou irritantes ; ces produits doivent faire l’objet de
précautions et d’informations particulières à destination du personnel car leur effet ne se
manifeste pas de façon aussi rapide et soudaine qu’un acide ou une base (effet neurotoxique
de l’hexane sans effet agressif cutané). Les fiches de danger synthétiques sont créées dans le
but d’informer des dangers de tels produits devant faire l’objet de mesures de prévention
spécifiques.
- Concernant les produits relevant de la réglementation CMR (produits de catégorie 1
ou 2 CEE), il est intéressant de constater les différences observées entre les laboratoires du
pavillon de l’Isère et d’hématologie ; leur nombre est très faible au Pavillon de l’Isère (1 seul)
alors qu’il est beaucoup plus important en hématologie (28). Cette différence peut s’expliquer
par l’utilisation plus fréquente de colorants en hématologie, et dans le cas particulier de cette
étude par l’usage de plusieurs hormones dans des protocoles de recherche.
La substitution de ces produits doit être envisagée mais en l’absence de solution de
remplacement chaque produit CMR concerné fait l’objet de recommandations précises [19] ;
celles-ci concernent la diminution de l’exposition (diminution de la fréquence ou des
quantités manipulées, limitation au minimum du nombre de personnes exposées),
l’organisation du travail (délimitation de la zone de travail, nettoyage soigneux en fin de
manipulation) ou des métrologies annuelles [60,61,62] (proposition selon la faisabilité d’une
métrologie atmosphérique annuelle ou de bio-monitoring).
162
Etude de l’exposition
L’évaluation de l’exposition montre des situations assez différentes entre les deux laboratoires
étudiés. Le laboratoire d’hématologie présente davantage de situations à risque inacceptable
que le Pavillon de l’Isère ; ceci peut s’expliquer par l’importance des dangers des produits
manipulés en hématologie et l’absence de moyens de protection suffisants dans certains cas.
Les conditions d’exposition du personnel sont en effet relativement similaires d’un laboratoire
à l’autre, caractérisées par une faible durée de manipulation et des quantités ou volumes
souvent faibles. On constate néanmoins que certains secteurs d’activité comme l’hémostase
sont très automatisés, entraînant une faible exposition du personnel aux produits chimiques ;
d’autres techniques sont elles restées entièrement manuelles et sont source d’exposition plus
importante, devant faire l’objet de propositions d’amélioration spécifiques de protection ou
prévention.
C’est généralement la fréquence de manipulation qui constitue le critère d’exposition
discriminant d’une tâche à l’autre, critère directement relié au nombre d’analyses prescrites
par les médecins du CHU. Malgré le faible recul acquis à l’issue de l’évaluation dans trois
laboratoires, il semble que les critères utilisés pour estimer l’évaluation et leur cotation soient
adaptés aux activités étudiées ; les évaluations dans le reste des laboratoires devraient
permettre de confirmer les choix faits par le groupe de travail.
Les opérations habituelles effectuées fréquemment par les techniciens sont (sauf en
cas de méconnaissance des dangers des produits ou d’inefficacité des moyens de protection)
généralement sources de risque modéré, les différentes étapes et le matériel associé étant bien
maîtrisés par le personnel. En revanche, lorsque l’opération n’est pas une activité quotidienne,
elle peut donner lieu à une modification des pratiques ou des moyens de protection utilisés,
souvent source de risque prioritaire ; ainsi les opérations de maintenance des automates, les
nettoyages imprévus ou encore l’utilisation de matériel pour un autre usage que celui pour
lequel il est prévu donnent souvent lieu à une exposition plus importante du personnel.
La gestion des déchets, bien qu’étant une activité régulière, ne fait pas l’objet de
recommandations de sécurité et donnent lieu à une exposition importante. Elle peut conduire à
des pratiques individuelles, non standardisées et génératrices de risque par méconnaissance du
danger. Reconnaissons néanmoins la difficulté de définir des règles simples et précises de
séparation des mélanges complexes et d’identifier précisément les risques lors de cette étape
(plusieurs substances en concentrations et formes différentes).
163
L’étude réalisée dans ces deux laboratoires révèle également la faible efficacité des
sorbonnes de laboratoire, moyen de protection collective indispensable à disposition du
personnel. Une étude récente dans des laboratoires universitaires italiens montre également la
faible efficacité générale des sorbonnes [81]. Le contrôle régulier de ces équipements de
protection collective constitue une obligation pour l’employeur [37, 38, 39]. Le constat
effectué à l’occasion de cette évaluation doit servir à mettre en place un plan régulier de
contrôle de ces sorbonnes.
Limites
Si la priorisation des risques est rendue facile par la méthode utilisée, une des difficultés
consiste en la détermination du niveau de risque que l’on tolérera. L’intérêt des résultats
repose sans doute plus sur la hiérarchisation des risques que sur la signification des valeurs
des indices de risques, ces derniers étant plus critiquables. Un niveau de risque jugé
acceptable aujourd’hui peut ne plus l’être dans quelques mois en fonction de l’évolution du
niveau de sécurité dans les laboratoires. La prise en compte de niveaux de priorité successifs
permet l’amélioration progressive des conditions de manipulation et rend cohérente la
démarche.
De même, l’analyse des risques effectuée est globale (pour une catégorie de personnel)
et non pas individuelle, elle ne prend donc pas en considération les comportements
individuels ou pratiques spécifiques. Néanmoins, la prise en compte pour chaque situation de
travail des conditions d’exposition les plus défavorables permet de s’assurer de l’acceptabilité
des risques quelles que soient les spécificités de manipulation.
164
rentrant dans le cadre de leur activité « normale » (activité pour laquelle ils ont été formés et
ont reçu des consignes). Les situations accidentelles se prêtent plutôt à des analyses de sûreté
de fonctionnement (HAZOP : hazard and operability study, MOSAR : méthode organisée
systématique d’analyse des risques, AMDEC : analyse des modes de défaillance, de leurs
effets de et de la criticité) qui sortent du cadre de cette étude. Les questionnaires d’évaluation
(incendie et hygiène), sans prétendre constituer de telles analyses, donnent des éléments
permettant d’imaginer des situations accidentelles potentiellement dangereuses. Ces
informations sont transmises au service de sécurité incendie, compétent dans le domaine.
Enfin, les problèmes d’hygiène ne sont pas pris en compte dans ce travail mais sont
pourtant une source d’exposition non négligeable. L’interdiction de fumer ou manger sur le
lieu de travail est bien respectée, la séparation des zones de manipulation de produits par
rapport aux salles de pause est généralement appliquée. Par contre, le personnel est très peu
sensibilisé à certaines situations à risque d’exposition microbiologique importante par voie
cutanée ; les contacts répétés des claviers d’ordinateurs, souris, poignées de porte ou
téléphones par des gants souillés sont une source d’exposition cutanée non négligeable.
L’estimation du risque d’exposition par ingestion accidentelle n’est pas non plus détaillée
dans ce travail ; dans ce cas également, les questionnaires remplis lors de l’évaluation
permettent de mettre en évidence les situations dangereuses. Ces situations font l’objet de
conseils lors des sessions de formation du personnel au risque chimique.
Perspectives
Actions correctives
La grille d’actions correctives présentée lors de chaque réunion du CLACT n°4, si elle permet
de connaître et de valider en séance les idées d’amélioration proposées, ne fait pas l’objet
d’un suivi assez fréquent et rigoureux. Le calendrier d’actions et la détermination d’une
165
personne responsable de la mise en place de chacune d’entre elles, si elle a été évoquée, n’est
pas encore mise en pratique.
Formations
Il est souvent noté une connaissance imparfaite des dangers chimiques. Alors que les risques
liés à la manipulation de milieux biologiques donnent lieu depuis plusieurs années à des
formations du personnel et à l’émission de recommandations généralement bien respectées, le
risque chimique n’est pas encore pris en compte de façon aussi répandue. Ainsi, si le port de
gants est généralement systématique lors de la manipulation de milieux biologiques, cela n’est
pas toujours le cas pour la manipulation de produits chimiques alors que les gants constituent
un bon moyen de protection vis à vis des risques biologiques et chimiques. De même, des
masques chirurgicaux en tissus sont parfois portés par le personnel en pensant se protéger vis
à vis de polluants chimiques alors que ce n’est pas leur fonction. Ils ne constituent pas une
barrière vis à vis des produits chimiques et n’ont pas l’efficacité des appareils de protection
respiratoire, conçus à cet effet.
Le module de formation sur les risques chimiques proposé depuis cette année à l’ensemble du
personnel non médical des laboratoires doit permettre de combattre les idées reçues et donner
au personnel les bases suffisantes pour parfaire sa connaissance sur le risque chimique [55].
Pour compléter cette formation, le rendu de fiches de dangers synthétiques pour tous les
produits de niveau 2 et 3 devraient améliorer la perception du danger et la connaissance des
produits. Malheureusement il n’existe aucune formation pour le personnel médical ;
l’information et la formation des biologistes est toutefois réalisée au cours des réunions
qualité du GBAQ (Groupe Biologie Assurance Qualité), du forum qualité organisé
annuellement au CHU et des réunions de l’UMAGRIS (Unité Médico-Administrative de
Gestion des Risques).
Suivi médical
Le rôle du médecin du travail (en plus du travail d’évaluation des risques auquel il est associé)
est important à travers les visites médicales périodiques qui doivent être l’occasion d’un
interrogatoire précis sur les expositions. Cet interrogatoire sera guidé par les résultats de
l’évaluation des risques qui permettra au médecin de connaître les expositions potentielles des
sujets [60, 61, 62].
L’interrogatoire devra rechercher l’existence de situations à risque, d’incidents voire
d’accidents de travail, notamment chez les aides de laboratoires et les agents chargés de
166
l’entretien car c’est la catégorie professionnelle la plus touchée par les accidents d’exposition
aux produits chimiques [95]. Il est dommage que les chiffres d’accidentologie spécifiques aux
laboratoires soient comptabilisés globalement.
La visite médicale est aussi le moment d’un examen clinique de dépistage (et/ou
d’examens complémentaires adaptés aux expositions) centré sur les effets liés aux toxiques
manipulés. L’évaluation menée montre que les produits dangereux ou très dangereux (en
dehors des produits CMR) sont principalement des solvants et des corrosifs. On doit donc
chercher des signes d’exposition chronique aux solvants : un examen neurologique à la
recherche de signes centraux (« ivresse aux solvants », psycho syndrome aux solvants) et
périphériques (atteintes sensitivomotrices pour l’hexane) doit être réalisé [53, 85]. Pour les
salariés les plus exposés ou ceux présentant des signes évocateurs, un bilan hépatique et rénal
(organes cibles des solvants) régulier ainsi qu’une évaluation de l’exposition par dosage des
indices biologiques d’exposition (IBE) doivent être proposés ; en cas d’exposition
cliniquement parlante, il est bien sûr impératif de s’intéresser aux autres salariés travaillant
dans les mêmes conditions. Pour certains solvants, l’interrogatoire et l’examen clinique
doivent être ciblés sur leur toxicité propre (recherche d’une baisse de l’acuité visuelle pour le
méthanol).
La visite médicale est aussi l’occasion de sensibiliser et d’informer les salariés sur les
dangers des produits : l’information aux femmes enceintes ou en âge de procréer doit
permettre de les informer des risques éventuels pour leur fertilité ou lors d’une grossesse. En
effet en cas d’exposition avérée à un reprotoxique, le changement de poste est
obligatoire [45]. C’est aussi l’occasion de rappeler les bonnes pratiques de laboratoires (BPL)
et d’insister sur les mesures de protection adaptées à mettre en œuvre ; Nous avons ainsi
remarqué que la volonté de se protéger existait mais que souvent la mauvaise protection était
due à un manque de connaissance de la toxicité des produits : utilisation de masques
chirurgicaux pour travailler avec un irritant simple, travail sans gant mais sous hotte pour le
phénol et travail avec gants mais sans ventilation pour le chloroforme par exemple. La
formation au risques chimiques de l’ensemble du personnel prend à cet égard toute son
importance [56].
Enfin, cette évaluation des risques constitue pour le médecin du travail une aide pour
rédiger les attestations d’expositions concernant les salariés exposés aux produits dangereux
167
(CMR ou pas) [20, 48]. Elle permet également de faciliter le suivi post-professionnel pour les
produits CMR.
Améliorations de la méthode
Pour simplifier la démarche d’évaluation, l’évaluation pourrait se restreindre à une
identification des dangers et à l’étude de l’exposition des seuls produits CMR. Ce choix qui
peut se justifier réglementairement [19] n’a pas été retenu ; l’étude de tous les produits
168
dangereux (et pas des seuls CMR) ne requière en effet pas davantage de temps, la démarche
d’évaluation nécessitant dans tous les cas le déroulement des mêmes étapes (identification des
dangers, évaluation de l’exposition et caractérisation des risques). De plus la toxicité
importante de nombreux produits non CMR justifie à elle seule la nécessité d’une évaluation
de l’exposition et d’une communication auprès du personnel. Notons que l’évolution du cadre
réglementaire insiste sur l’exposition aux agents chimiques dangereux et plus seulement sur
les seuls CMR. Le futur système européen REACH s’intéresse aux substances CMR mais
aussi aux substances PBT (persistantes, bio accumulatives et toxiques) [94]. Il est donc
indispensable en terme d’évolution des réglementations et surtout de protection de la santé
des salariés de s’intéresser à tous les produits dangereux.
169
Enfin, un allégement de l’évaluation de l’exposition peut être proposé pour les dosages
comprenant des produits ayant seulement des effets locaux ; les dangers et moyens de
protection vis à vis de ces produits sont en effet similaires d’une substance à l’autre et peuvent
bénéficier de mesures de prévention identiques.
170
CONCLUSIONS
171
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON I UNIVERSITE JOSEPH FOURIER
INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES FACULTE DE MEDECINE DE
ET BIOLOGIQUES GRENOBLE
FACULTE DE PHARMACIE DE LYON
CONCLUSIONS
172
d’identifier les produits dangereux (dont Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques) et
d’envisager leur substitution. Les situations à risque inacceptable pour la santé ou la sécurité
du personnel ont été mises en évidence et ont toutes fait l’objet de propositions d’actions
correctives. Des contrôles annuels par prélèvements atmosphériques ou bio-monitoring ont
été également proposés.
Les résultats indiquent que la moitié des produits utilisés dans les laboratoires ne
présentent pas de danger. Parmi les produits dangereux, la majorité sont responsables d’effets
locaux (irritations ou brûlures) et seule une minorité peut entraîner des effets systémiques
graves nécessitant des précautions particulières et un suivi particulier du personnel. Les
situations faisant l’objet de propositions d’actions correctives concernent essentiellement la
gestion des déchets chimiques et l’absence d’utilisation des sorbonnes lors de la manipulation
des produits toxiques volatils.
Des mesures complétant l’évaluation des risques ont été mises en œuvre : vérification
de l’aspiration des sorbonnes de laboratoires, module de formation sur les risques chimiques
proposé à l’ensemble du personnel, rendu aux laboratoires de fiches synthétiques de danger
pour les produits les plus dangereux ou encore propositions pour une meilleure gestion des
déchets.
Cette démarche est essentielle et obligatoire pour permettre une stratégie globale de
gestion des risques professionnels. Bien que l’identification des dangers soit une étape longue
et fastidieuse du fait du grand nombre de produits utilisés dans les laboratoires, elle est
indispensable pour répondre à l’obligation d’évaluation des risques et ne peut être conduite
que par une équipe pluridisciplinaire : direction, médecins du travail, responsables de
laboratoires, cadres médico-techniques et techniciens eux-mêmes.
Afin de faciliter cette démarche et de pouvoir la pérenniser, un logiciel de traitement de ces
données est en cours de développement.
173
Le Président du jury,
(Nom et signat re)
Profes · tr P.C MBON
VU ET PERMIS D'IMPRIMER
Lyon, le
- 4 OCI 2004
. :· :'iV)l·{le Directeur de l'ISPB - Faculté de Pharmacie de Lyon
', · Pour le Président de l'Uni ersité Claude Bernard
·yt
Professe rançois LOCHER
VU ET PERMIS D'IMPRIMER
Grenoble, le
LE PRESIDENT DE THESE
LE DOYEN
J.LD
ANNEXES
174
Annexe 1 : Nature des risques particuliers attribués aux substances et
préparations dangereuses (phrases R)
R 1 Explosif à l'état sec.
R 2 Risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.
R 3 Grand risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.
R 4 Forme des composés métallique explosifs très sensibles.
R 5 Danger d'explosion sous l'action de la chaleur.
R 6 Danger d'explosion en contact ou sans contact avec l'air.
R 7 Peut provoquer un incendie.
R 8 Favorise l'inflammation des matière combustibles.
R 9 Peut exploser en mélange avec des matières combustibles.
R 10 Inflammable.
R 11 Facilement inflammable.
R 12 Extrêmement inflammable.
R 14 Réagit violemment au contact de l'eau.
R 15 Au contact de l'eau, dégage des gaz extrêmement inflammables.
R 16 Peut exploser en mélange avec des substances comburantes.
R 17 Spontanément inflammable à l'air.
R 18 Lors de l'utilisation, formation possible de mélange vapeur-air inflammable/explosif.
R 19 Peut former des peroxydes explosifs.
R 20 Nocif par inhalation.
R 21 Nocif par contact avec la peau.
R 22 Nocif en cas d'ingestion.
R 23 Toxique par inhalation.
R 24 Toxique par contact avec la peau.
R 25 Toxique en cas d'ingestion.
R 26 Très toxique par inhalation.
R 27 Très toxique par contact avec la peau.
R 28 Très toxique en cas d'ingestion.
R 29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques.
R 30 Peut devenir facilement inflammable pendant l'utilisation.
R 31 Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique.
R 32 Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique.
R 33 Danger d'effets cumulatifs.
R 34 Provoque des brûlures.
R 35 Provoque de graves brûlures.
R 36 Irritant pour les yeux.
R 37 Irritant pour les voies respiratoires.
R 38 Irritant pour la peau.
R 39 Danger d'effets irréversibles très graves.
R 40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.
R 41 Risque de lésions oculaires graves.
R 42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
R 43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
R 44 Risque d'explosion si chauffé en ambiance confinée.
R 45 Peut provoquer le cancer.
R 46 Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires.
R 48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.
R 49 Peut provoquer le cancer par inhalation.
175
R 50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R 51 Toxique pour les organismes aquatiques.
R 52 Nocif pour les organismes aquatiques.
R 53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique
R 54 Toxique pour la flore.
R 55 Toxique pour la faune.
R 56 Toxique pour les organismes du sol.
R 57 Toxique pour les abeilles.
R 58 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement.
R 59 Dangereux pour la couche d'ozone.
R 60 Peut altérer la fertilité.
R 61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R 62 Risque possible d'altération de la fertilité.
R 63 Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R 64 Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.
R 65 Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion.
R 66 L'exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
R 67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.
R 68 Possibilité d'effets irréversibles.
176
contact avec la peau et par ingestion.
R 39/26 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R 39/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R 39/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R 39/26/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par
contact avec la peau.
R 39/26/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par
ingestion.
R 39/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau
et par ingestion.
R 39/26/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par
contact avec la peau et par ingestion.
R 42/43 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et contact avec la peau.
R 48/20 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation.
R 48/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau.
R 48/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
ingestion.
R 48/20/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par contact avec la peau.
R 48/20/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par ingestion.
R 48/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau et par ingestion.
R 48/20/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée
par inhalation, contact avec la peau et ingestion.
R 48/23 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation.
R 48/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau.
R 48/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
ingestion.
R 48/23/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par contact avec la peau.
R 48/23/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par ingestion.
R 48/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau et par ingestion.
R 48/23/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée
par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à
long terme pour l'environnement aquatique.
R 51/53 Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long
terme pour l'environnement aquatique.
R 52/53 Nocif pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long
terme pour l'environnement aquatique.
R 68/20 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation.
R 68/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau.
R 68/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par ingestion.
177
R 68/20/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par contact avec la
peau.
R 68/20/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par ingestion.
R 68/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau et par
ingestion.
R 68/20/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation, par contact avec la
peau et par ingestion.
178
Annexe 2 : questionnaires « organisation générale du laboratoire »,
« hygiène – sécurité - environnement » et « Incendie »
Département :
Responsable du Département :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Cadre Infirmier du Département :
- n° de téléphone :
- E – mail :
UF :
Responsable d’UF :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Cadre infirmier de l’UF :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Secteur :
Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Secteur :
Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Secteur :
Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – mail :
UF :
Responsable d’UF :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Cadre infirmier de l’UF :
- n° de téléphone :
- E – mail :
Secteur :
Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – Mail :
Secteur :
Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – Mail :
179
Secteur :
Responsable du secteur :
- n° de téléphone :
- E – Mail :
- Existe t-il une ou plusieurs pièces réservées au stockage des produits chimiques (avant
utilisation ou en cours d’utilisation) ? Oui Non
- Existe t-il une pièce (ou une zone spécifique) réservée au stockage des déchets chimiques
avant enlèvement ? Oui Non
180
- Existe t-il une pièce de détente, coin repas ? Oui Non
- Quelles sont les règles de rangement des produits chimiques dans ce local ?
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
Quelles sont les mesures prises vis à vis des risques liés à ce stockage ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Existe t-il un code couleurs pour trier les déchets ? Oui Non
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
181
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
182
- Y a t-il des règles générales de port des EPI ? Oui Non
Divers :
183
Rubrique Oui Non Remarques
Présence extincteur dans local centralisé
Présence fût de sécurité dans local centralisé
Respect hauteur maximale stockage verrerie
Formation / Information
Formation sécurité au poste de travail
184
Rubrique Oui Non Remarques
Local de pesée
Balances capotées
Matériel
Verrerie résistante aux chocs thermiques
Utilisation correcte des centrifugeuses
Les centrifugeuses possèdent un système de
verrouillage
Bouteilles de gaz comprimé fixées à un mur ou à un
emplacement solide par une chaîne
Procédures en cas d’accident
Connaissance des n° d’appel intérieurs en cas
d’accident
Formation à la conduite à tenir en cas d’accident
Divers
Séparation Bureaux – Laboratoires
Mise à la terre des installations électriques de forte
puissance
Présence de machine à café dans une pièce à usage de
laboratoire
Remplacement progressif de la verrerie par du
plastique
Port des EPI (lunettes et gants) lors du transvasement
de produits dangereux
Autres nuisances
Bruit
Chaleur
185
Questionnaire « incendie »
Liste et quantités de produits inflammables (F), Explosifs (E), instables (S) stockés ou
utilisés dans le laboratoire
Total
• Au sein du laboratoire :
186
• A la paillasse :
Conditions de stockage
• Respect des règles de compatibilité entre les produits chimiques Oui Non
• Ventilation :
- des armoires de stockage Oui Non
Comburants
Sources d’Ignition
187
• Utilisation d’appareils de chauffage (bains marie, évaporateurs, étuves,
chromatographies,…). Oui Non
188
Annexe 3 : fiches synthétiques de danger
- formaldéhyde - formamide
189
89-ACIDEACETIQUEIOO% (Merck)
CREEE le: 1810212004 MODIFIEE le: 0511012004
Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Svstémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 2 3 0 0 0 0 0 0 4 4
TOXICITE
PRECAUTIONS· D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie : FT n°24 INRS
Danl!:er toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lus UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 0 4 4
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie: INRS FT n°9
Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp Orale C M R Santé
ée
0 1 1 0 5 3 0 0 0 0 0 0 4 4
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.prolabo
Toxicologie: FT n°141 INRS
379 -ACIDE SULFURIQUE 95% (Prolabo)
CREEE le: 0810412004 MODIFIEE le: 0511012004
Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 0 4 4
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.prolabo
Toxicologie : FT n°30 INR8
AMMONIUM PERSULFATE
(Sigma - Référence : A3678)
ersulfate ~'ammonium CAS: 7727-54-0
Dan~er toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
environ UIC
Local Cu tan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 3 2 3 2 1 0 0 0 4 4
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources...
FOS :www.sigma-aldrich Toxicologie: FT N°16 INR8
Danger toxicolo2ique
Danger physico-chimique
Danger Svstémique CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lus VIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 3 3 3 3 0 0 5 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FDS :M:\ERSP\FDS\lnterchim\ACRYLAMIDE BIS-ACRYLAMIDE 40%.doc
Toxicologie: FT n°119 INRS
Auteurs: CGarin,LDumasFDS
... ,_ :M:\ERSP\FDSIInterchim\ACRYLAMIDE BIS-ACRYLAMIDE 40%.doc
574 -ARSENIC TRIOXIDE (Fluka)
CREEE le: 1010612004 MODIFIEE le: 3010912004
ARSENIC TRIOXIDE
(Fluka - Référence: 11099)
arsenic trio de CAS: 1327-53-3
Dan2er toxicolo2ique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 2 0 0 3 3 0 0 5 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www. fluka
Toxicologie : FT n°89 INRS, NIOSH
25 - BENZIDINE (Fluka)
CREEE le: 1610112004 MODIFIEE le: 3010912004
BENZIDINE . ·.·······.···11······--···
-~·; 1
-. . - - ·-- . -
CAS: 92-87-5
Danger toxicolo2iaue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ios UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 0 0 0 1 3 0 0 5 5
TOXICITE
VOIE DE PÉNÉTRATION
Absorption cutanée majoritaire ,respiratoire et digestive
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich
Toxicologie : FT n°87 INRS
Auteurs : CGarin,LDumas
659 - BORON TRIFLUORJDE N-PROPANOL (BF3) (Fluka)
CREEE le: 2410612004 MODIFIEE le: 0511012004-
Danger toxicolo2foue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ios UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 1 4 3 3 0 0 0 0 0 .4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.fluka
94 - BROMURE D ETHIDIUM (lnterchim)
CREEE le: 1810212004 MODIFIEE le: 2810912004
BROMURE D ETHIDIUM
(Interchim - Référence : E3565) ,. ......
bromure d'ethidium CAS : 1239-45-8
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 3 0 1 2 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :M:\ERSP\FDS\lnterchim\ETHIDIUM BROMIDE 10MG PAR Ml.doc
Toxicologie : FT n°236 INRS
BRUCINE
(Merck-Référence: 101952)
brucine CAS : 357-57-3
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue
environ UIC
Local Cotan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 0 3 0 3 0 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie: INRS FT n°113
CETYLPYRIDINIUM CHLORURE
(Merck - Référence : 22608)
chlorure de ce l ridinium · CAS : 6004-24-6
Danl!;er toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 2 3 0 2 0 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie : NIOSH 2002
CHLORAMINE T TRIHYDRATE
(Merck - Référence : 102426) C·-
Dan2er toxicolo1!iaue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ios UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 1 0 2 3 0 1 0 0 0 4 4
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie : FT n°20
CHLOROFORMERPNORMAPUR
(Sodipro - Référence: 22711)
1chloroforme 100% CAS : 67-66-3
Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR UIC
environ Local Cotan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale C M R Santé
0 0 0 0 0 1 3 3 3 2 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.sodipro
Toxicologie : FT n°82 INRS, MAPA
Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique eMR
environ me
Local eu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins me Resp Orale e M R Santé
ée
0 0 0 0 0 2 3 3 3 2 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Dan2er toxicolo1?iaue
Danger physico-chimique
Danger Svstémiaue CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 3 0 3 3 3 0 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.reactifs-ral Toxicolo~i~: ~.lq,$112002, MAPA,
DICHLOROMETHANE CHROMANORM
(VWR International - Référence: 23351) Ill
.......
1Dichlorométhane CAS : 75-09-2
Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
environ Local UIC
Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 3 4
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www. vwr
Toxicologie: NIOSH 2002
Dane:er toxicoloe:i<rue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 1 1 1 0 0 0 3 5 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FDS :www.sigma-aldrich
Toxicologie: FT n°69, Lauwerys.
";'
Auteurs :· CGarin,LDumas FDS :www.sigma-r~/drich
579 - ETALON DE PLATINE 1 OOOMG TITRISOL (Merck)
CREEE le: 1010612004 MODIFIEE le: 05110/2004
Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 3 2 1 0 0 0 4 4
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.merck
Toxicologie : CSST 09103
Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lus UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 0 0 5 5
TOXICITE
Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich
Toxicologie : Bureau Européen des Substances Chimiques
FORMALDEHYDE
(Sigma - Référence : F8775)
CAS : 50-00-0
Danger physico-chimique
Danger S stémi ne
environ Local UIC
Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 2 2 2 2 0 0 3 4
TOXICITE
Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich Toxicologie : FT n°7 INRS
Auteurs : CGarin,LDumas
97 - FORMAMIDE (VWR International)
CREEE le: 1910212004 MODIFIEE le: 0511012004
FORMAMIDE
(VWR International - Référence: 24311) T·-
Dani?er toxicoloi?iaue
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 5 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FDS :www.vwr
Toxicologie: HSDB 16/09/04
HYDROXYLAMINE HCL
(Sigma - Référence : H9876)
CAS : 5470-11-1
Dang:er toxicolog:ique
Danger physico-chimique
Danger Svstémic:me CMR
environ Local UIC
Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 1 3 3 3 0 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich
Toxicologie: NIOSH 2002
Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp Orale C M R Santé
ée
1 0 0 0 0 2 3 3 3 0 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.vwr Toxicologie : FT n°113
METHANOL
(Prolabo - Référence : 20847)
méthanol CAS : 67-56-1
Dan2er toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 3 0 3 3 3 0 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.prolabo
Toxicologie : NIOSH 2002
PHENOL SATURE
(lnterchim - Référence : 0945) C·- T·T~
Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
environ UIC
Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 3 3 3 0 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources...
FDS :M:\ERSP\FDS\lnterchim\SATURATED PHENOL.doc
Toxicologie: FT n°15 INRS
POTASSIUM CYANURE
(Merck - Référence : 104967)
otassium CAS : 151-50-8
Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
environ Local Cutan Niveau
UIC INRS
Feu Exp Ios UIC Resp
ée
Orale C M R Santé
1 0 0 1 0 0 3 3 3 0 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources •..
FDS :www.merck
Toxicologie : FT n°111 INRS
Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 3 0 0 1 0 0 0 4 4
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources...
FOS :www.prolabo
Toxicologie : FT n°20 INRS
Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger CMR
UIC
environ Local Niveau INRS
Feu Exp lns UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
1 0 0 0 0 3 1 1 1 3 0 3 5 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :Sebia Toxicologie: HSDB,Lauwerys
Auteurs : CGarin,LDumas FDS :Sebia
105 - SODIUM HYDROXYDE JMOL PAR LITRE (Prolabo)
CREEE le: 2410212004 MODIFIEE le: 0511012004
Dan2er toxicolo2ique
Danger physico-chimique
Danger Svstémiaue CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 3 4
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.prolabo
Toxicologie : FT n°20 INRS, NIOSH, HSDB 30/09/04
Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
UIC
environ Local Cu tan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 3 2
TOXICITE
1
PRECAUTIONS D EMPLOI
Sources ...
FOS :rouge ponceau sebia
Toxicologie: HSDB
Dan er toxicolo i ue
Danger physico-chimique
Danger S stémi ue CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp Orale C M R Santé
ée
0 0 0 0 0 3 1 1 1 3 0 3 5 5
TOXICITE
Sources ...
FOS :FOS révélateur peroxydase Toxicologie : HSOB, Lauwerys
Auteurs : RPersoons,LDumas FDS :FDS révélqteur peroxydase
250- SOLUTION DE BLEU DE TOLUIDINE 1% (99% MEWANOL) (preparation dans le service)
CREEE le: 3010312004 MODIFIEE le: 3010912004
Danger physico-chimique
Danger
UIC
environ Local Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 1 0 0 3 0 3 3 3 0 0 0 4 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
Toxicologie : NIOSH
Dan2er toxicolo2ique
Danger physico-chimique
Danger Svstémiaue CMR
UIC
environ Local Cotan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 5 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
PROTECTION COLLECTIVE
Travail sous sorbonne
Douche de sécurité
Douche oculaire
PROTECTION INDIVIDUELLE
Port de gants
Lunettes de sécurité
STOCKAGE
Air libre ou locaux spéciaux, frais, ventilés sans source d'ignition ou de chaleur.
Sources •..
Toxicologie: HSDB 30/09/04, Lauwerys
Danger toxicologique
Danger physico-chimique
Danger Systémique CMR
UIC
environ Local Cutan Niveau INRS
Feu Exp Ins UIC Resp
ée
Orale c M R Santé
0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 0 0 5 5
TOXICITE
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Sources ...
FOS :www.sigma-aldrich
Toxicologie : HSDB, Lauwerys.
190
Annexe 5 : exemple de tableau croisé dosages / produits
191
Annexe 6 : programme de formation sur les risques chimiques dans les
laboratoires
Contenu de la formation :
Demi-journée 1 : (Equipe de Médecine et Santé au Travail)
Identification et caractérisation des dangers
• Méthodologie d’évaluation des risques
• Danger des substances
- Définition du danger et du risque, de la toxicité, des CMR
- Voies de pénétration, transformation et élimination des toxiques
• Sources d’information concernant les dangers
- Pictogrammes, phrases de risques
- Etiquetage et emballage, Fiches de données de sécurité
• Evaluation des niveaux d’exposition
192
Demi-journée 2 : à développer avec le Service Incendie , les Services techniques, le
Service Biomédical
Protection du personnel
• Signalisation de sécurité
• Moyens de protection collective : sorbonnes
• Moyens de protection individuelle : masques, gants, lunettes
193
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
194
1. Ahlborg G., Hogstedt C., Bodin L., Barany S. Pregnancy outcome among working
women. Scandinavian Journal of Work, Environmental and Health 1989; 15 : 227-
233.
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University laboratory employees. British Journal of Industrial Medicine 1984; 41 :
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risks, suitable for small and medium-sized enterprises. Annals of Occupational
Hygiene 2003; 47 : 549-556.
4. Belli S., Comba P., De Santis M., Grignoli M., Sasco A.J. Mortality study of workers
employed by the Italian Institute of Health, 1960-1989. Scandinavian Journal of
Work, Environment and Health 1992; 18 : 64-67.
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industriels. 2ème édition, Paris, INRS, 1997, 200 p.
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7. Boufercha Benmessaoud R. Approche du risque mutagène, cancérogène et tératogène
lié à l’exposition aux produits utilisés en laboratoires de recherche. A propos de 42
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Toulouse 3 : 1999.
8. Bredendiek-Kämper S. Do EASE scenarios fit worplace reality ? A validation study of
the EASE model. Applied Occupational and Environmental Hygiene 2001; 16 : 182-
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workers. Lancet 1991; 338 : 1080-1081.
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l’approche européenne : 189-205, in : l’évaluation des risques professionnels : actes
du colloque réunis par F. Meyer. Strasbourg. Presse universitaires de Strasbourg 1995,
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MENTION A FAIRE FIGURER SUR LA DERNIERE PAGE
DU MEMOIRE OU DE LA THESE
RESUME
L’évaluation et la gestion des risques sanitaires dans les établissements de santé sont
habituellement centrés sur la qualité des soins et les risques pour les patients. Les risques
professionnels, notamment chimiques, sont largement sous-évalués. Or certaines études
épidémiologiques conduites en laboratoire indiquent un excès de mortalité pour certains types
de cancer ainsi qu’un risque accru de fausses couches spontanées chez les femmes exposées à
des solvants pendant leur grossesse.
Le contexte réglementaire concernant les risques chimiques et la nécessité de prévention de
leurs effets sur la santé ont conduit le CHU de Grenoble à mettre en place une démarche
d’évaluation des risques toxiques professionnels dans les laboratoires.
Une méthode d’évaluation adaptée à l’activité de biologie hospitalière est créée puis validée
dans trois laboratoires. Les résultats confirment la grande diversité des produits manipulés et
mettent en évidence les principales situations à risque pour le personnel.
A l’issue de ces évaluations, des mesures préventives (formation, information) et correctives
(substitution de produits, mise en conformité des équipements de protection) ont été
proposées et font l’objet d’un suivi régulier.
MOTS CLES
RISQUES SANITAIRES
EXPOSITION CHIMIQUE
LABORATOIRES HOSPITALIERS
EVALUATION DE RISQUES
REGLEMENTATION
JURY
Présidents : Monsieur le Professeur P.CHAMBON
Monsieur le Professeur R. DE GAUDEMARIS
Membres : Monsieur le Professeur A.FAVIER
Monsieur le Professeur B.POLACK
Madame le Docteur A.MAITRE
Madame le Docteur F. SERRE-DEBEAUVAIS
DATE DE SOUTENANCE
20 octobre 2004
204