Séance 1 - Tragédies de l' Histoire Et Récits de Famille
Séance 1 - Tragédies de l' Histoire Et Récits de Famille
Séance 1 - Tragédies de l' Histoire Et Récits de Famille
Texte 1 :
1. Dispensaire : Établissement où l'on donne gratuitement des consultations, des soins médicaux.
Les deux premières phrases sont des phrases nominales. Accumulations de souvenirs, bribes de
souvenirs anciens et flous, ancrés sur des sensations.
Le narrateur se présente comme un enfant physiquement très fragile puisqu’il doit soigner cette
« anatomie défaillante » (l.9)
Le narrateur semble éprouver une certaine jalousie vis-à-vis de son frère imaginaire. Il insiste sur
« ses épaules carrées » (l.10)
Texte 2 :
Bilan : Pourquoi selon vous le narrateur était-il aussi fragile quand il était enfant ?
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Qu’est-ce qu’un secret de famille ?
Le secret de famille est à la fois quelque chose qu’on ne dit pas, qu’il est interdit de connaître et qui
est douloureux pour les parents. En effet, un enfant qui perçoit quelque chose qu’on ne lui dit pas
mais qui lui semble plutôt heureux pour ses parents, n’a aucune raison de s’en angoisser. La
souffrance du parent autour du secret est donc un élément essentiel de sa dynamique.
[…] Comprenant qu’on lui cache quelque chose, mais incapable de savoir quoi, l’enfant est poussé à
lancer son imagination dans des constructions qui, loin de calmer son angoisse, la majorent au
contraire bien souvent.
Serge Tisseron, « Les ricochets du secret », Le Coq-héron 2022/2 (n°169), pp. 29-36, Editions, Erès
Un Secret n’est pas une réelle autobiographie mais un roman autobiographique : son auteur
conserve la trame générale de son histoire mais modifie certains faits, notamment le prénom du
narrateur. L’histoire du secret de famille, centrale, est réelle et constitutive de l’identité de l’auteur.
Oral : Le narrateur indique qu’il « taisai[t] par amour ». Quand pensez-vous qu’il est légitime de se
taire « par amour ».
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Séance 1 : Tragédies de l’Histoire et récit de famille : Ecrire sa vie, imaginaire et réelle pour réparer
1. Chap. 1 : Un incipit (= les premières lignes d’un roman) paradoxal : « fils unique, j’ai
longtemps eu un frère » ; le paradoxe (affirmation défiant la logique) repose sur une
antithèse : « fils unique », s’oppose à « frère ».
Le paradoxe est résolu par les indices suivants : « fable » ; « un frère aîné, glorieux,
invisible » ; « moi qui régnais seul » ; « unique objet d’amour ».
Chap. 2 : « Un jour enfin je n’ai plus été seul » ; la peluche râpée, je pressais ma joue « contre
la poitrine d’un frère ». L’imaginaire devient de plus en plus réel.
2. Une identité cachée puis dévoilée : Tentatives pour cacher le judaïsme : baptême chrétien
tardif, transformation du nom de consonance juive pour un nom français ancien, attesté en
littérature : Grimbert (Roman de Renart ; Blaireau : cousin et défenseur de Renart).
Mais les objets et les coutumes deviennent lourds de sens pour l’enfant : pain azyme, chandelier à 7
branches (menorah), samovar.
Même le changement de nom (Grinberg devient Grimbert) révèle la vérité : haine/j’ai (n/g) devient
aime/tais (m ;t). Ce nouveau nom les enferme, cache leur secret profond.
3. Un secret : l’histoire d’une vie, de la vérité cachée (vie et mort de Simon) à la vérité publiée
(livre de S. Klarsfeld publiant les photos et les noms des enfants juifs exterminés).
Un Secret n’est pas une réelle autobiographie mais un roman autobiographique : son auteur
conserve la trame générale de son histoire mais modifie certains faits, notamment le prénom du
narrateur. L’histoire du secret de famille, centrale, est réelle et constitutive de l’identité de l’auteur.
Le secret évoqué par P. Grimbert correspond à cette définition car le narrateur apparaît comme un
enfant anxieux et peu sûr de lui et qui a l’intuition que ses parents lui cachent quelque chose.
L’expression « le poids du silence » résonne avec les propos de Serge Tisseron.
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4.
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Qu’est-ce qu’un secret de famille ?
Le secret de famille est à la fois quelque chose qu’on ne dit pas, qu’il est interdit de connaître et qui
est douloureux pour les parents. En effet, un enfant qui perçoit quelque chose qu’on ne lui dit pas
mais qui lui semble plutôt heureux pour ses parents, n’a aucune raison de s’en angoisser. La
souffrance du parent autour du secret est donc un élément essentiel de sa dynamique.
[…] Comprenant qu’on lui cache quelque chose, mais incapable de savoir quoi, l’enfant est poussé à
lancer son imagination dans des constructions qui, loin de calmer son angoisse, la majorent au
contraire bien souvent.
Serge Tisseron, « Les ricochets du secret », Le Coq-héron 2022/2 (n°169), pp. 29-36, Editions, Erès
Le secret de famille est à la fois quelque chose qu’on ne dit pas, qu’il est interdit de connaître et qui
est douloureux pour les parents. En effet, un enfant qui perçoit quelque chose qu’on ne lui dit pas
mais qui lui semble plutôt heureux pour ses parents, n’a aucune raison de s’en angoisser. La
souffrance du parent autour du secret est donc un élément essentiel de sa dynamique.
[…] Comprenant qu’on lui cache quelque chose, mais incapable de savoir quoi, l’enfant est poussé à
lancer son imagination dans des constructions qui, loin de calmer son angoisse, la majorent au
contraire bien souvent.
Serge Tisseron, « Les ricochets du secret », Le Coq-héron 2022/2 (n°169), pp. 29-36, Editions, Erès
Le secret de famille est à la fois quelque chose qu’on ne dit pas, qu’il est interdit de connaître et qui
est douloureux pour les parents. En effet, un enfant qui perçoit quelque chose qu’on ne lui dit pas
mais qui lui semble plutôt heureux pour ses parents, n’a aucune raison de s’en angoisser. La
souffrance du parent autour du secret est donc un élément essentiel de sa dynamique.
[…] Comprenant qu’on lui cache quelque chose, mais incapable de savoir quoi, l’enfant est poussé à
lancer son imagination dans des constructions qui, loin de calmer son angoisse, la majorent au
contraire bien souvent.
Serge Tisseron, « Les ricochets du secret », Le Coq-héron 2022/2 (n°169), pp. 29-36, Editions, Erès