Chap1 - MMC - 2223
Chap1 - MMC - 2223
Chap1 - MMC - 2223
S6
Si la mécanique classique générale s’occupe,
traditionnellement, des corps rigides, la
mécanique des milieux continus (MMC)
s’occupe du comportement des corps
continus déformables. La propriété
essentielle de ceux qu’on appelle milieux
continus, la déformabilité : sous l’action de
certaines causes (forces appliquées,
variations de température etc.) un milieux
continu se déforme, à savoir il change, en
générale, de volume et de forme.
L’objet de la MMC est justement de donner
les lois physiques qui décrivent les
transformations des corps déformables, en
prenant donc en compte les déformations et
en considérant les différents types de
comportement d’un milieux continu.
La différence par rapport à la mécanique des
corps rigides est surtout dans une difficulté
accrue de la matière, surtout d’un point de
vue mathématique, nécessaire à prendre en
compte la description de la déformabilité.
Ceci comporte l’introduction de nouveaux
concepts mécaniques et des instruments
mathématiques capables de les décrire: les
tenseurs (de la déformation, de la
contrainte, de l’élasticité etc.).
Applications de la MMC
En tant que théorie de la déformation de la
matière, la MMC est absolument omniprésente
dans l’ingénierie. Même si tous les ingénieurs ne
peuvent pas prétendre la comprendre
parfaitement, l’immense majorité d’entre eux
s’en servent (parfois sans le savoir), au moins
par l’intermédiaire de logiciels de calcul
mécanique.
Parmi les applications les plus évidentes, on peut
citer :
- Les procédés industriels (emboutissage,
usinage, etc.), l’industrie mécanique
(automobile, machines-outils, aéronautique,
etc.), la biomécanique, les matériaux
composites, la micromécanique, la
mécatronique, etc.
- Les structures de génie civil, bâtiments,
ponts, barrages, routes, en béton, acier,
bois, aluminium, etc.
- La mécanique des fluides,
l’aérodynamique, les écoulements en canaux
et conduites, les écoulements fluviaux et
souterrains, etc.
- La géophysique, la mécanique des sols, la
mécanique des roches, etc.
- Beaucoup d’autres disciplines scientifiques
et techniques.
Chapitre 1:Notions sur les calculs tensoriels
𝑉 ∙ 𝑒𝑖 = 𝑉 𝑖 et 𝑉 ∙ 𝑒 𝑖 = 𝑉𝑖
Soit 𝑈 un vecteur de E tel que :
3
𝑈= 𝑈
𝑖=1 𝑖= 3𝑖=1 𝑈 𝑖 𝑒𝑖 .
𝑒 𝑖
𝑇: 𝐸 → IR
𝑋 → 𝑇(𝑋 )
Posons 𝑋 =𝑋 𝑖 𝑒𝑖 .
On a :
𝑇 𝑋 = 𝑇(𝑋 𝑖 𝑒𝑖 )=𝑋 𝑖 𝑇(𝑒𝑖 )=𝑇𝑖 𝑋 𝑖 avec 𝑇𝑖 = 𝑇(𝑒𝑖 )
𝑇𝑖(𝑖=1,2,3) sont les composantes du tenseur T dans la
base {𝑒𝑖 }.
Avec l’écriture matricielle on a :
𝑇1
𝑇∙ = 𝑇2
𝑇3
𝑋 = 𝑋𝑖 𝑒 𝑖 ; T 𝑋 = T 𝑋𝑖 𝑒 𝑖 = 𝑋𝑖 𝑇 𝑖
𝑇1
∙
𝑇 = 𝑇2
𝑇3
𝑖
𝑇 →composantes contravariantes
𝑇𝑖 →composantes covariantes
Donc un tenseur d’ordre 1 est équivalent à un
vecteur. De plus, on peut montrer que tout
vecteur est un tenseur d’ordre 1.
4.3) Tenseur d’ordre 2
𝑇: 𝐸 × 𝐸 → IR
(𝑋 , 𝑌 ) → 𝑇(𝑋 , 𝑌 ) ∈IR
Posons 𝑋 =𝑋 𝑖 𝑒𝑖 et Posons 𝑌 =𝑌𝑗 𝑒𝑗 , on a :
𝑇 𝑋 , 𝑌 = 𝑇 𝑋 𝑖 𝑒𝑖 , 𝑌𝑗 𝑒𝑗 = 𝑋 𝑖 𝑌𝑗 𝑇 𝑒𝑖 , 𝑒𝑗
On pose 𝑇 𝑒𝑖 , 𝑒𝑗 = 𝑇𝑖𝑗 on a 𝑇 𝑋 , 𝑌 = 𝑇𝑖𝑗 𝑋 𝑖 𝑌𝑗
𝑇𝑖𝑗 sont les composantes du tenseur T
d’ordre 2. T possède 33=9 composantes
(𝑇11 , 𝑇12 , 𝑇13 , … . . , 𝑇33 ).
L’écriture matricielle donne :
𝑇11 𝑇12 𝑇13
𝑇∙∙ = 𝑇21 𝑇22 𝑇23
𝑇31 𝑇32 𝑇33
En exprimant le vecteur 𝑋 dans la base
duale 𝑋 =𝑋𝑖 𝑒 𝑖 , on trouve d’autres
composantes de T :𝑇 𝑋 , 𝑌 = 𝑇 𝑖 𝑗 𝑋𝑖 𝑌𝑗 avec
𝑖
𝑇 𝑗 = 𝑇 𝑒 𝑖 , 𝑒𝑗
𝑇 11 𝑇 12 𝑇 13
𝑇∙ ∙ = 𝑇 21 𝑇 22 𝑇 23
𝑇 31 𝑇 32 𝑇 33
un tenseur n’est pas une matrice
Pour un tenseur d’ordre 2 on a quatre types
de composantes (selon le choix des bases
pour les vecteurs 𝑋 𝑒𝑡 𝑌 ).
𝑇𝑖𝑗 composantes covariantes ;
𝑖𝑗
𝑇 composantes contravariantes
𝑗
𝑇𝑖 et 𝑇 𝑖 𝑗 ,composantes mixtes .
𝑗
Généralement 𝑇𝑖 ≠ 𝑇 𝑖 𝑗 . Cependant, dans
𝑗
une base orthonormée 𝑇𝑖𝑗 = 𝑇 𝑖𝑗 = 𝑇𝑖 = 𝑇 𝑖 𝑗
Remarque :
Dans certaines références le tenseur d’ordre
2 est noté 𝑇
4.4) Tenseur d’ordre supérieur
De la même façon que précédemment, on peut
définir des tenseurs d’ordre p>2.
Par exemple pour un tenseur d’ordre 3, on peut
écrire :
𝑇 𝑋 , 𝑌 , 𝑍 = 𝑇𝑖𝑗𝑘 𝑋 𝑖 𝑌𝑗 𝑍 𝑘 = 𝑇 𝑖𝑗𝑘 𝑋𝑖 𝑌𝑗 𝑍𝑘 =
𝑗
𝑇𝑖 𝑘 𝑋 𝑖 𝑌𝑗 𝑍 𝑘 =⋯
Untenseur d’ordre 3 possède 333=27
composantes.
4.5) Espace vectoriel des tenseurs d’ordre p
On obtient :
𝑖𝑗
𝑊 = 𝑃𝑖𝑗𝑘 𝑄𝑘𝑛 𝑒𝑖 ⨂𝑒𝑗 ⨂𝑒 𝑛 =𝑤 𝑒
𝑛 𝑖 ⨂ 𝑒𝑗 ⨂ 𝑒 𝑛
𝑍 = 𝑌𝑗 𝑒𝑘𝑖𝑗 𝑋 𝑖 𝐺 𝑘𝑚 𝑒𝑚 = 𝑍 𝑚 𝑒𝑚
𝑍𝑚
4.9) Propriétés des tenseurs d’ordre 2
a) Tenseurs symétriques
Soit P un tenseur d’ordre 2 et U son transposé
𝑇
note U = 𝑃
(on le note aussi U = 𝑃𝑇 ou U = 𝑃). Par
définition on a 𝑃 𝑋, 𝑌 = 𝑈 𝑌, 𝑋 donc
∙∙ 𝑇
𝑈 = 𝑃∙∙
𝑇
[𝑈 ∙ ∙ ] = [𝑃∙ ∙ ]
𝑇
[𝑈∙ ∙ ] = [𝑃∙ ∙ ]
𝑇
[𝑈∙∙ ] = [𝑃∙∙ ]
𝑇
Un tenseur P est dit symétrique si U = 𝑃=𝑃
𝑃 𝑖𝑗 = 𝑃𝑗𝑖 , 𝑃𝑖 𝑗 = 𝑃𝑗 𝑖 , 𝑃𝑖𝑗 = 𝑃𝑗𝑖
b) Tenseurs antisymétriques
Un tenseur P est dit antisymétrique si :
𝑇
U = 𝑃 = −𝑃, Alors on ajoute un signe – dans
les relations précédentes.
A noter que pour un tenseur symétrique (resp.
antisymétrique), les matrices [𝑃∙∙ ] et 𝑃∙∙ sont
symétriques (resp. antisymétriques), alors que les
matrices [𝑃∙ ∙ ] et [𝑃∙ ∙ ] ne le sont pas
généralement. On vérifie facilement que :
𝑈⨂P⨂𝑉 = 𝑉 ⨂G⨂𝑈
pour un tenseur P symétrique
𝑈⨂P⨂𝑉 = −𝑉 ⨂G⨂𝑈
pour un tenseur P antisymétrique.
c) Tenseur sphérique
Un tenseur T est dit sphérique si : T = αG
où α est un scalaire et G est le tenseur
métrique (T = αI dans une base orthonormée).
d) Invariants scalaires d’un Tenseur d’ordre 2.
Dans ce cours on va se limiter au trois invariants
utiles en mécanique des milieux
continus (on les notera𝐼1 , 𝐼2 , 𝑒𝑡 𝐼3 )
* 1er invariant (trace d’un tenseur)
Le 1er invariant d’un tenseur T est égal à sa
trace :𝐼1 = 𝑇𝑟 𝑇 = 𝑇⨂𝐺 = 𝑇 𝑖𝑗 𝐺𝑖𝑗 = 𝑇𝑖 𝑖 = 𝑇 𝑖 𝑖
Donc Tr(T) est égale à la trace des matrices des
composantes mixtes de T.
𝑇𝑟 𝑇 = 𝑇𝑟[𝑇∙ ∙ ] = 𝑇𝑟[𝑇 ∙ ∙ ] ≠ 𝑇𝑟[𝑇∙∙ ] ≠ 𝑇𝑟 𝑇 ∙∙
2ème invariant
Le 2ème invariant d’un tenseur T est la somme
des déterminants diagonaux d’ordre 2 de la
matrice [𝑇 ∙ ∙ ] ou [𝑇∙ ∙ ]:
1 2 2 1 1 3 3 1 2 3 3 2
𝐼2 =(𝑇1 𝑇2 -𝑇1 𝑇2 ) + (𝑇1 𝑇3 -𝑇1 𝑇3 )+(𝑇2 𝑇3 -𝑇2 𝑇3 )
On peut écrire cet invariant de plusieurs façons à
condition d’utiliser les matrices des
composantes mixtes [𝑇 ∙ ∙ ] ou [𝑇∙ ∙ ]:
1 𝑗 𝑗 1 2
𝐼2 = (𝑇𝑖 𝑖 𝑇𝑗 -𝑇𝑖 𝑇𝑗 𝑖 ) = (𝑇𝑟 𝑇 ) −𝑇𝑟 𝑇 2 =
2 2
𝐷𝑒𝑡 𝑇 𝑇𝑟(𝑇 −1 )
La dernière expression n’est pas valable si le
déterminant de T est nul.
3ème invariant (déterminant du tenseur)
Le déterminant d’un tenseur est défini par :
𝐼2 = 𝐷𝑒𝑡 𝑇 = 𝐷𝑒𝑡 𝑇 ∙ ∙ = 𝐷𝑒𝑡[𝑇∙ ∙ ] ≠ 𝐷𝑒𝑡[𝑇∙∙ ] ≠
𝐷𝑒𝑡 𝑇 ∙∙
𝑒𝑖 𝑒𝑖 𝑒𝑖
𝑒𝑖 = = =
𝑒𝑖 𝑒𝑖 .𝑒𝑖 𝐺𝑖𝑖
b) Variation de la base naturelle
Lesvecteurs de la base naturelle dépendent
généralement des coordonnées de M. Alors on
𝜕 𝑒𝑖
pose : = Γ𝑖𝑗𝑘 𝑒𝑘 (*)
𝜕𝑥 𝑗
Les éléments Γ𝑖𝑗𝑘 sont appelés coefficients
de Christoffel et ne représentent pas les
composantes d’un tenseur.
𝑘 𝑘
Comme 𝜕𝑖𝑗 𝑂𝑀 = 𝜕𝑗𝑖 𝑂𝑀, Γ𝑖𝑗 = Γ𝑗𝑖 . Selon la
relation (*) :
𝑘 𝜕 𝑒𝑖 𝜕 𝑒𝑗 1 𝜕 𝑒𝑖 𝜕 𝑒𝑗
Γ𝑖𝑗 = 𝑒 = 𝑖 𝑒𝑘 = + 𝑒𝑘
𝜕𝑥 𝑗 𝑘 𝜕𝑥 2 𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥 𝑖
𝑘 1 𝑘𝑙
Γ𝑖𝑗 = 𝐺 (𝜕𝑗 𝑒𝑖 + 𝜕𝑖 𝑒𝑗 ) ∙ 𝑒𝑙
2
En développant cette expression, on trouve :
𝑘 1
Γ𝑖𝑗 = 𝐺 𝑘𝑙 (𝜕𝑖 𝐺𝑗𝑙 + 𝜕𝑗 𝐺𝑖𝑙 -𝜕𝑙 𝐺𝑖𝑗 )
2
Remarques :
𝑑𝑥 3 𝑒3
𝑑𝑥 2 𝑒2
𝑑𝑥 1 𝑒1
A partir de ces trois composantes de 𝑑𝑂𝑀 on
peut construire un élément de volume 𝒅𝒗 (voir la
figure ci-dessus) tel que :
𝒅𝒗 = 𝑑𝑥 1 𝑒1 . 𝑑𝑥 2 𝑒2 ∧ 𝑑𝑥 3 𝑒3
𝒅𝒗 = 𝑑𝑥 1 𝑑𝑥 2 𝑑𝑥 3 𝑒1 . 𝑒2 ∧ 𝑒3
𝒅𝒗 = 𝑒123 𝑑𝑥 1 𝑑𝑥 2 𝑑𝑥 3 = 𝑔𝑑𝑥 1 𝑑𝑥 2 𝑑𝑥 3
Où g = Det[𝐺∙∙ ]
d) Gradient d’une fonction scalaire
Soit 𝑓(𝑀) une fonction scalaire différentiable.
𝑓 est une fonction des coordonnées 𝑥 1 , 𝑥 2 , 𝑥 3 .
Son gradient est défini par :
𝑑𝑓 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓⨂𝑑𝑀 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓. 𝑑𝑀
𝑑𝑓est un scalaire donc 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 est un vecteur
qu’on notera 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 par la suite (on peut trouver
𝑑𝑓
aussi les notations et 𝛻𝑓.
𝑑𝑀
Par un calcul direct, on peut exprimer 𝑑𝑓 sous la
𝜕𝑓
forme :𝑑𝑓 = 𝑖 𝑑𝑥 𝑖 .
𝜕𝑥
𝜕𝑓 𝑖
En posant 𝑉 = 𝑖 𝑒 = 𝑉𝑖 𝑒 𝑖 et 𝑑𝑀 = 𝑑𝑥 𝑖 𝑒𝑖
𝜕𝑥
on peut écrire le produit scalaire 𝑉. 𝑑𝑀 sous la
forme :
𝑉. 𝑑𝑀 = 𝑉𝑖 𝑑𝑥 𝑖 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓. 𝑑𝑀
𝜕𝑓 𝑖
Donc 𝑉 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = 𝑖 𝑒
𝜕𝑥
𝜕𝑓
On constate alors que 𝑖
sont les composantes
𝜕𝑥
covariantes (i.e. dans la base duale) du
gradient de 𝑓 On peut obtenir les autres
composantes en faisant le changement : 𝑒 𝑖 =
𝐺 𝑖𝑗 𝑒𝑗
𝜕𝑓 𝑖 𝜕𝑓 𝑖𝑗
Ainsi, on obtient :𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = 𝑒 = 𝐺 𝑒𝑗
𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥 𝑖
et les composantes de 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓dans la base {𝑒𝑖 }
𝜕𝑓 𝑖𝑗
sont : 𝑖 𝐺 (i étant l’indice de sommation).
𝜕𝑥
e) Gradient d’un champ vectoriel
Soit 𝑉 = 𝑉 M = 𝑉 𝑖 𝑒𝑖 un champ
différentiable. Les composantes de 𝑉 sont
des fonctions de 𝑥 1 , 𝑥 2 , 𝑥 3 .
Le gradient de 𝑉 est défini par :
𝑑𝑉 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 ⨂𝑑𝑀
Comme 𝑑𝑉 et 𝑑𝑀 sont d’ordre 1, 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 est
un tenseur d’ordre 2. On peut trouver
d’autres notations pour 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 comme
𝑑𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉, , , et 𝛻𝑉.
𝑑𝑀 𝜕𝑀 𝜕𝑋
En faisant un calcul direct de 𝑑𝑉 on obtient:
𝑑𝑉 = 𝑑 𝑉 𝑘 𝑒𝑘 = 𝑑(𝑉 𝑘 )𝑒𝑘 + 𝑉 𝑘 𝑑 𝑒𝑘
𝑑𝑉 = 𝜕 𝑗 𝑉 𝑘 𝑑𝑥 𝑗 𝑒𝑘 + 𝑉 𝑘 𝜕 𝑗 𝑒𝑘 𝑑𝑥 𝑗
𝑑𝑉 = [ 𝜕 𝑗 𝑉 𝑘 𝑒𝑘 + 𝑉 𝑘 𝜕 𝑗 𝑒𝑘 ]𝑑𝑥 𝑗
𝑑𝑉 = [ 𝜕 𝑗 𝑉 𝑘 𝑒𝑘 + 𝑉 𝑘 Γ𝑗𝑘𝑚 𝑒𝑚 ]𝑑𝑥 𝑗
𝑑𝑉 = [ 𝜕 𝑗 𝑉 𝑖 𝑒𝑖 + 𝑉 𝑘 Γ𝑗𝑘𝑖 𝑒𝑖 ]𝑑𝑥 𝑗
𝑖
𝑑𝑉 = [ 𝜕 𝑗 𝑉 𝑖 + 𝑉 𝑘 Γ𝑗𝑘 ]𝑒𝑖 𝑑𝑥 𝑗
Posons 𝑇 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉. Avec 𝑇 = 𝑇 𝑖 𝑗 𝑒𝑖 ⨂𝑒 𝑗 et
𝑑𝑀 = 𝑑𝑥 𝑗 𝑒𝑗
on obtient :𝑑𝑉 = 𝑇⨂𝑑𝑀 = 𝑇 𝑖 𝑗 𝑑𝑥 𝑗 𝑒𝑖
Par identification on constate que :
𝑖
𝑇 𝑗 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉)𝑖 𝑗 = 𝜕 𝑗 𝑉 𝑖 + 𝑉 𝑘 Γ𝑗𝑘𝑖 = 𝑉 𝑖,𝑗 + 𝑉 𝑘 Γ𝑗𝑘𝑖
On peut montrer que les composantes
covariantes de 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 sont :
𝑖
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉)𝑖𝑗 = 𝑉𝑖,𝑗 − 𝑉𝑘 Γ𝑗𝑘
Dans la suite on utilisera les écritures :
𝜕𝑉
𝑑𝑉 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉𝑑𝑀 ou 𝑑𝑉 = 𝑑𝑀
𝜕𝑀
Avec l’écriture matricielle :
𝑑𝑉 ∙ = [𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉)∙ ∙ ] 𝑑𝑀∙
𝑑𝑉∙ = [𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉)∙∙ ] 𝑑𝑀∙
Remarques :
Les expressions établies ci-dessus pour
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 et 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 ne sont valables que dans la
base naturelle associée à 𝑥 1 , 𝑥 2 , 𝑥 3 . Pour
passer à la base physique on utilise les
relations de changement de base établies au
paragraphe 4.6.
Si la base naturelle est orthonormée (c’est le
cas de la base cartésienne), on obtient :
𝑖
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉)𝑖𝑗 = 𝑉𝑖,𝑗 (Γ𝑗𝑘 = 0)
De plus, on a la même matrice pour les
composantes covariantes, contravariantes et
mixtes :
𝜕𝑉1 𝜕𝑉1 𝜕𝑉1
𝜕𝑥 1 𝜕𝑥 2 𝜕𝑥 1
𝜕𝑉2 𝜕𝑉2 𝜕𝑉2
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 =
𝜕𝑥 1 𝜕𝑥 2 𝜕𝑥 3
𝜕𝑉3 𝜕𝑉3 𝜕𝑉3
𝜕𝑥 1 𝜕𝑥 2 𝜕𝑥 3
𝜕𝑂𝑀
Si 𝑉 = 𝑂𝑀 alors 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 = = 𝐺 où G est le
𝜕𝑀
tenseur métrique (représenté par la matrice
unité si la base est orthonormée).
f) Divergence d’un champ vectoriel
La divergence de 𝑉 est définie par :
𝑑𝑖𝑣𝑉 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 ⨂𝐺 = 𝑇𝑟 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉)𝑖 𝑖
𝑑𝑖𝑣𝑉 = 𝑉 𝑖,𝑖 + 𝑉 𝑘 Γ𝑘𝑖𝑖
g) Rotationnel d’un champ vectoriel
𝑟𝑜𝑡𝑉 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 ⨂𝐺
h) Laplacien d’un champ vectoriel
∆𝑉 = 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑖𝑣𝑉 − 𝑟𝑜𝑡(𝑟𝑜𝑡𝑉)
i) Laplacien d’une fonction scalaire 𝑓(M) :
∆𝑓 = 𝑑𝑖𝑣(𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓)
j) Propriétés des champs vectoriels
Pour les vecteurs 𝑉 M = 𝑊(𝑀) et la
fonction scalaire 𝑓 (M), on peut vérifier les
propriétés suivantes :
𝑑𝑖𝑣 𝑟𝑜𝑡𝑉 = 0
𝑟𝑜𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 = 0
𝑑𝑖𝑣 𝑓𝑉 = 𝑓𝑑𝑖𝑣𝑉 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓. 𝑉
𝑟𝑜𝑡 𝑓𝑉 = 𝑓𝑟𝑜𝑡𝑉 + 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓⋀𝑉
𝑑𝑖𝑣 𝑉 ∧ 𝑊 = 𝑊. 𝑟𝑜𝑡𝑉 − 𝑉. 𝑟𝑜𝑡𝑊.
k) Formules utiles pour les tenseur d’ordre 2
On définit le gradient d’un tenseur T
d’ordre 2 par :
𝑑𝑇 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑇⨂𝑑𝑀 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑇 est un tenseur d’ordre
3. On montre que :
𝑖𝑗 𝑖 𝑗
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑇) 𝑘 = 𝜕 𝑘 𝑇 𝑖𝑗 + 𝑇 𝑚𝑗 Γ𝑘𝑚 + 𝑇 𝑖𝑚 Γ𝑘𝑚
La divergence d’un tenseur T d’ordre 2 est un
vecteur défini par :
𝑑𝑖𝑣𝑇 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑇⨂𝐺 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑇)𝑖𝑘𝑘 𝑒𝑖
𝑖 𝑘
𝑑𝑖𝑣𝑇 = (𝜕 𝑘 𝑇 𝑖𝑘 + 𝑇 𝑚𝑘 Γ𝑘𝑚 + 𝑇 𝑖𝑚 Γ𝑘𝑚 )𝑒𝑖
Le rotationnel de T est un tenseur d’ordre 2: