Calcul Matriciel

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BTS DSI/ESA Prof :Ismail Ouariagli

Calcul matriciel
1. Définitions et propriétés :
Définition :

Un tableau rectangulaire, de nombres réel de la forme


𝑎11 ⋯ 𝑎1𝑛
( ⋮ ⋱ ⋮ )
𝑎𝑚1 ⋯ 𝑎𝑚𝑛

est appelé matrice. Les nombres 𝑎𝑖,𝑗 sont appelés coefficients de la matrice.

Les lignes horizontales sont appelées les lignes, et les lignes verticales sont appelées colonnes. Une

matrice à m lignes et n colonnes est appelée matrice de type (𝑚, 𝑛).

Exemple 1 :

1 5 1)
𝐴=(
2 0 0

Notation :

On note l’ensemble des matrices a m lignes et n colonnes a coefficients dans ℝ notée 𝑀𝑚,𝑛 (ℝ)

Proposition :

Deux matrices sont égales si elles ont la même taille et les mêmes coefficients

2. Matrices particuliers :
Définitions :

0 ⋯ 0
1. La matrice nulle 0 = ( ⋮ ⋱ ⋮ ) a tous ses coefficients nuls.
0 ⋯ 0

2. Une matrice (𝑎1 , … , 𝑎𝑛 ) est appelée une matrice ligne

𝑏1
3. Une matrice ( 𝑏2 ) est appelée une matrice colonne

𝑏𝑚

4. si n=m (même nombre de lignes que de colonnes) la matrice est dite matrice carrée. On note
𝑀𝑛 (ℝ) au lieu de 𝑀𝑛,𝑛 (ℝ)
𝑎11 ⋯ 𝑎1𝑛
( ⋮ ⋱ ⋮ )
𝑎𝑛1 ⋯ 𝑎𝑛𝑛

1
Les éléments 𝑎11 , … , 𝑎𝑛𝑛 forment la diagonale principal de la matrice

1
5. La matrice carrée 𝐼𝑛 = ( 1 ) est appelée matrice unité, notée 𝐼𝑛 , en d’autre terme La
1
matrice carrée (𝑎𝑖𝑗 ) telle que 𝑎𝑖,𝑗 = 0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗 𝑒𝑡 𝑎𝑖𝑖 = 1 est la matrice identité d’ordre n

3. Opérations sur les matrices


a) Addition de matrices

Définition :(somme de deux matrices)

Soient A et B deux matrices ayant la même taille (𝑚, 𝑛). Leur somme 𝐶 = 𝐴 + 𝐵 est la matrice de
taille (𝑚, 𝑛) définie par

𝑐𝑖,𝑗 = 𝑎𝑖,𝑗 + 𝑏𝑖,𝑗

Pour 𝑖 = 1,2. . . , 𝑚 et 𝑗 = 1,2, . . . , 𝑛

Remarque :

On ne peut additionner des matrices que si elle sont de même type

Exemple 2 :

1 0 0 0 2 2 1 2 2
1. 𝐴 = (2 2 0) , 𝐵 = (1 −1 0) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝐴 + 𝐵 = (3 1 0)
0 −1 1 1 1 0 1 0 1
−1
2. Par contre si 𝐵 = ( 2 ) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝐴 + 𝐵 n’est pas définie
0

Proposition :

1. 𝐴 + 𝐵 = 𝐵 + 𝐴

2. 𝐴 + (𝐵 + 𝐶 ) = (𝐴 + 𝐵) + 𝐶

3. 𝐴 + 0 = 0 + 𝐴 = 𝐴

4.𝐴 + (−𝐴) = 0 ou −𝐴 = (−𝑎𝑖𝑗 )

b. Multiplication par un scalaire :


Définition :

Soit 𝐴 = (𝑎𝑖𝑗 ) une matrice (𝑚, 𝑛), et 𝜆 ∈ ℝ, on définit

𝜆𝑎11 ⋯ 𝜆𝑎1𝑛
𝜆𝐴 = ( ⋮ ⋱ ⋮ )
𝜆𝑎𝑚1 ⋯ 𝜆𝑎𝑚𝑛

2
Remarque :

1. La matrice 𝜆𝐴 est donc obtenue en multipliant tous les coefficients de la matrice A par λ et elle est
du même type que A

2. l’écriture 𝐴𝜆 n’existe pas .

Exemple 3 :

Si A=(2 7 8) , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 3𝐴 = (6 21 24)

Proposition :

1. 𝜆(𝐴 + 𝐵) = 𝜆𝐴 + 𝜆𝐵

2. (𝜆 + µ)𝐴 = 𝜆𝐴 + µ𝐴

3. 𝜆(µ𝐴) = 𝜆µ𝐴

4. 1𝐴 = 𝐴

C. Multiplication des matrices :


Définition : (Produit d’une matrice ligne par une matrice colonne)

𝑏1
Soient 𝐴 = (𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 ) une matrice ligne (1, 𝑛) et 𝐵 = ( ⋮ ) une matrice colonne (𝑛, 1).
𝑏𝑛
Le produit de 𝐴 𝑒𝑡 𝐵 est le nombre réel :

𝑏1
𝑏
𝐴 × 𝐵 = (𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 ) ( 2 ) = 𝑎1 𝑏1 + 𝑎2 𝑏2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑏𝑛

𝑏𝑛

Remarque :

 Les deux matrices A et B doivent avoir le même nombre n de coefficients


 Pour cette formule, la matrice ligne doit être impérativement en premier

Exemple 4 :

1
0
Si 𝐴 = (1,0,2,3) 𝑒𝑡 𝐵 = ( ). Calculer 𝐴 × 𝐵
2
1
Définition : (Produit de deux matrices)

Soit A=(𝑎𝑖𝑗 ) une matrice de type (𝑚, 𝑛) et 𝐵 = (𝑏𝑖𝑗 ) une matrice de type (𝑟, 𝑝), alors le produit 𝐴𝐵
(dans cet ordre) n'est défini que si 𝑛 = 𝑟 (le nombre de colonnes de A égal au nombre de lignes de

3
B) et est la matrice 𝐶 = (𝑐𝑖𝑗 ) de type (𝑚, 𝑝), dont le coefficient situé à la i-ième ligne et la j-ième
colonne est obtenu en multipliant la i-ième ligne de A par la j-ième colonne de B

c-a-d pour tout 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑚 𝑒𝑡 1 ≤ 𝑗 ≤ 𝑝

𝑐𝑖𝑗 = 𝑎𝑖1 𝑏1𝑗 + 𝑎𝑖2 𝑏2𝑗 + ⋯ + 𝑎𝑖𝑛 𝑏𝑛𝑗

Exemples 5 :

1 2
1 2 6
1. Soit les matrices 𝐴 = ( ) 𝐵 = (−1 3) Calculer 𝐴 × 𝐵
2 4 4
1 1

Remarque :

1. 𝐴𝐵 ≠ 𝐵𝐴 La multiplication matricielle n'est pas en général commutative,

2. La simplification n'est pas vraie en général, 𝐴𝐵 = 0 n’implique pas 𝐴 = 0 𝑜𝑢 𝐵 = 0

3. 𝐴𝐵 = 𝐴𝐶 n’implique pas 𝐴 = 0 𝑜𝑢 𝐵 = 0

Exemple 6 :

1 0 0 1 0 1 0 0
1. 𝐴 = ( ) ,𝐵 = ( ) , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝐴𝐵 = ( ) 𝑒𝑡 𝐵𝐴 = ( )
0 0 1 0 0 0 1 0
1 1 −1 1
2. 𝐴 = ( ) ≠ 0 ,𝐵 = ( ) ≠ 0, 𝑒𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 𝐴𝐵 = 0
2 2 1 −1

Proposition :

Le produit matriciel vérifie les propriétés suivantes :

1. λ(𝐴𝐵) = (𝜆𝐴)𝐵

2. A(𝐵𝐶 ) = (𝐴𝐵)𝐶

3. (𝐴 + 𝐵)𝐶 = 𝐴𝐶 + 𝐵𝐶

4. 𝐶 (𝐴 + 𝐵) = 𝐶𝐴 + 𝐶𝐵

5. A× 0 = 0 × 𝐴 = 0

6.𝐴𝑝 = 𝐴 × 𝐴 × … 𝐴 (𝑝 𝑓𝑜𝑖𝑠) c’est la puissance de la matrice A

Pour vu que les produits qui figurent dans les expressions soient définis

D) Puissance d’une matrice :


Définition :

Pour tout 𝐴 ∈ 𝑀𝑛 (𝑅) on définit les puissances sucessives de A par 𝐴0 = 𝐼𝑛 , 𝐴𝑝+1 =


𝐴𝑝 𝐴 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑝 ∈ 𝑁

Exemple 7 :

4
1 0 1
On cherche a calculer 𝐴𝑝 avec 𝐴 = (0 −1 0)
0 0 2

Proposition :

Soient A et B deux matrices de 𝑀𝑛 (ℝ) tel que 𝐴𝐵 = 𝐵𝐴, alors pour tout entier 𝑝 ≥ 0 on a la formule
du binôme de Newton.
𝑘=𝑝 𝑝
𝑝 𝑝
(𝐴 + 𝐵 )𝑃 = ∑ ( ) 𝐴𝑃−𝑘 𝐵𝑘 = ∑ ( ) 𝐴𝑘 𝐵𝑝−𝑘
𝑘 𝑘
𝑘=0 𝑘=0

Exemple 8 :

1 1 1 1
Soit 𝐴 = (0 1 2 1) et 𝑁 = 𝐴 − 𝐼
4
0 0 1 3
0 0 0 1

1. Montrons que 𝑁 4 = 0, 𝑂𝑛 𝑑𝑖𝑡 que N est nilpotent d’ordre 4

2. Calculer 𝐴𝑝 en utilisant la binome de newton

4. Matrices triangulaires, transposition, trace, matrices


symétriques :
A. Matrices triangulaires, matrices diagonales :
Définition :

 Soit A une matrice de taille 𝑛 × 𝑛, On dit que A est triangulaire inférieure si ses éléments au-
dessus de la diagonale sont nuls, autrement dit :

𝑖 < 𝑗 ⇒ 𝑎𝑖𝑗 = 0

Une matrice triangulaire inférieure a la forme suivante :

𝑎11 0 ⋯ 0
𝑎21 𝑎22 ⋯ 0
( )
⋮ ⋮ ⋱ ⋮
𝑎𝑛1 𝑎𝑛2 ⋯ 𝑎𝑛𝑛

 On dit que A est triangulaire supérieure si ses éléments en-dessous de la diagonale sont nuls,
autrement dit :

𝑖 > 𝑗 ⇒ 𝑎𝑖𝑗 = 0

Une matrice triangulaire supérieure a la forme suivante :

5
𝑎11 𝑎12 𝑎1𝑛
𝑎22 ⋯ 𝑎2𝑛
0
( ⋮ ⋱ ⋮ )
0 0 ⋯ 𝑎𝑛𝑛

 Une matrice qui est triangulaire inférieure et triangulaire supérieure est dite diagonale.
Autrement dit : 𝑖 ≠ 𝑗 ⇒ 𝑎𝑖𝑗 = 0

Exemples 9 :

−1 0 0
1. ( 2 0 0) est une matrice triangulaire inférieur.
0 1 1
1 2
2. ( ) est une matrice triangulaire supérieur.
0 1
1 0 0
3. (0 0 0) est une matrice diagonale.
0 0 1

Proposition :( Puissances d’une matrice diagonale)

Si D est une matrice diagonale, il est très facile de calculer ses puissances 𝐷𝑝
𝑝 0
𝑎11 0 0 𝑎11
⋯ 𝑎 𝑝 ⋯ 0
0 𝑎22 0
𝐷=( ) ⇒ 𝐷𝑝 = ( 0 22
)
⋮ ⋱ ⋮ ⋮ ⋱ ⋮
𝑝
0 0 ⋯ 𝑎𝑛𝑛 0 0 ⋯ 𝑎𝑛𝑛

B. La transposition :
Soit A la matrice de taille (𝑚, 𝑛) :

𝑎11 𝑎12 𝑎1𝑛


𝑎21 𝑎22 ⋯ 𝑎2𝑛
𝐴=( ⋮ ⋱ ⋮ )
𝑎𝑚1 𝑎𝑛2 ⋯ 𝑎𝑚𝑛

Définition :

On appelle matrice transposée de A la matrice 𝐴𝑇 T de taille (𝑛, 𝑚 ) définie par :

𝑎11 𝑎21 𝑎𝑚1


𝑎12 𝑎22 ⋯ 𝑎𝑛2
𝐴𝑇 = ( ⋮ ⋱ ⋮ )
𝑎1𝑛 𝑎2𝑛 ⋯ 𝑎𝑚𝑛

Autrement dit : le coefficient à la place (𝑖, 𝑗 ) de 𝐴𝑇 est 𝑎𝑗𝑖 . Ou encore la i-ème ligne de A devient la i-
ème colonne de 𝐴𝑇

Notation :

La transposée de la matrice A se note aussi souvent 𝑡 𝐴

6
Exemples 10 :

1 4 2 𝑇 1 0 0
1. (0 0 2) = (4 0 5)
0 5 1 2 2 1
1 3
1 2 0 𝑇
2. ( ) = (2 4 )
3 4 0
0 0
1
3. (1 2 3)𝑇 = (2)
3

Proposition :

1. (𝐴 + 𝐵)𝑇 = 𝐴𝑇 + 𝐵𝑇

2. (𝛼𝐴)𝑇 = 𝛼𝐴𝑇

3. (𝐴𝑇 )𝑇 = 𝐴

4. (𝐴𝐵)𝑇 = 𝐵𝑇 𝐴𝑇

C. La trace d’une matrice :

Dans le cas d’une matrice carrée de taille n × n, les éléments 𝑎11 , … , 𝑎𝑛𝑛 n sont appelés les éléments
diagonaux. Sa diagonale principale est la diagonale (𝑎11 , 𝑎22 , … , 𝑎𝑛𝑛 )

Définition :

La trace de la matrice A est le nombre obtenu en additionnant les éléments diagonaux de A.


Autrement dit,

𝑡𝑟𝐴 = 𝑎11 + ⋯ + 𝑎𝑛𝑛

Exemples 11 :

1 3
1. Si 𝐴 = ( ) , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑡𝑟𝐴 = 1
2 0
3 4 1
2. Si B=(0 −1 3) , alors 𝑡𝑟(𝐵) = 3
2 5 1

Proposition :

Soient A et B deux matrices n × n. Alors :

1. 𝑡𝑟(𝐴 + 𝐵) = 𝑡𝑟(𝐴) + 𝑡𝑟(𝐵)

2. 𝑡𝑟(𝛼𝐴) = 𝛼 𝑡𝑟(𝐴)

7
3. 𝑡𝑟(𝐴𝑇 ) = 𝑡𝑟(𝐴)

4. 𝑡𝑟(𝐴𝐵) = 𝑡𝑟(𝐵𝐴)

D. Matrices symétriques :
Définition :

Une matrice A de taille n × n est symétrique si elle est égale à sa transposée, c’est-à-dire si

𝐴 = 𝐴𝑇

Exemple 12 :

2 1 3
1 3
Les matrices suivantes sont symétriques : ( ) , (1 1 4)
3 2
3 4 0

Exercice :

Montrer que pour tout 𝑀 ∈ 𝑀𝑛,𝑝 (𝑅), 𝑀𝑀𝑇 , 𝑀𝑇 𝑀 sont symétriques

5. inverse d’une matrice :


A) En utilisant la définition :
Définition :

Soit A une matrice carrée de taille n × n. S’il existe une matrice carrée B de taille n × n telle que :

𝐴𝐵 = 𝐵𝐴 = 𝐼𝑛

On dit que A est inversible. On appelle B l’inverse de A et on la note 𝐴−1

Remarque :

1. il suffit de vérifier soit 𝐴𝐵 = 𝐼𝑛 𝑜𝑢 𝐵𝐴 = 𝐼𝑛

2.Quand A est inversible, on note 𝐴−𝑝 = 𝐴−1 … . 𝐴−1 (𝑝 𝑓𝑜𝑖𝑠)

3. l’ensemble des matrices inversibles de 𝑀𝑛 (ℝ) est notée 𝐺𝐿𝑛 (ℝ)

Exemple 13 :

1. pour tout entier naturel 𝑛 ∈ 𝑁 ∗ la matrice 𝐼𝑛 est inversible et 𝐼𝑛−1 = 𝐼𝑛

2 1 1 2 −1
2. La matrice 𝐴 = ( ) est inversible et on a 𝐴−1 = ( )
−1 2 5 1 2
3 0
3. la matrice 𝐴 = ( ) n’est pas inversible
5 0

Proposition :

Si A est inversible, alors son inverse est unique.

8
Exercice :

−1 1 1
(
On considère la matrice 𝐴 = 1 −1 1)
1 1 −1

1. calculer 𝐴2 et vérifie que 𝐴2 = 2𝐼3 − 𝐴

2. En déduire que A est inversible et calculer son inverse

Proposition :

1.. A est inversible, alors 𝐴−1 est aussi inversible et (𝐴−1 )−1 =A

2. Soient A et B deux matrices inversibles de même taille. Alors AB est inversible et

(𝐴𝐵)−1 = 𝐴−1 𝐵−1

3. De façon analogue, on montre que si 𝐴1 , … 𝐴𝑛 sont inversibles, alors

(𝐴1 … 𝐴𝑛 )−1 = 𝐴−1 −1


𝑛 … 𝐴1

4. Soient A et B deux matrices de 𝑀𝑛 (𝑅) et C une matrice inversible de 𝑀𝑛 (𝑅). Alors l’égalité 𝐴𝐶 =
𝐵𝐶 implique l’égalité 𝐴 = 𝐵

B) Method de pivot de Gauss :

1. Par des opération élémentaires sur les lignes de A, transformer A en la matrice identité 𝐼𝑛

2. faire simultanément les même opérations sur 𝐼𝑛

3. a la fin, 𝐴 est transformée en 𝐼𝑛 𝑒𝑡 𝐼𝑛 transformée en 𝐴−1

On forme le tableau :

(𝐴/𝐼𝑛 ) → (𝐼𝑛 /𝐵) = (𝐼𝑛 /𝐴−1 )

Opérations élémentaire sur les lignes :

1. 𝐿𝑖 ← 𝜆𝐿𝑖 avec 𝜆 ≠ 0 multiplier une ligne par un réel non nul

2. 𝐿𝑖 ← 𝐿𝑖 + 𝜆𝐿𝑗 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜆 ∈ 𝑅 (𝑗 ≠ 𝑖 ) ajouter a la ligne 𝐿𝑖 un multiple de 𝐿𝑗

3. 𝐿𝑖 ↔ 𝐿𝑗 échanger deux lignes

Exemples 14 :

Calculer s’il existe l’inverse des matrices :

1 2 1
𝐴=( 1 2 −1)
−2 −2 −1

9
Exercice :

Calculer l’inverse des matrices suivantes :

1 0 −1 1 0 2
𝐴 = (1 −1 0 ) , 𝐵 = (2 1 −1)
1 −1 1 3 2 −1

C) En utilisant le déterminant :

Proposition :

𝑎 𝑏)
Soit 𝐴 = ( une matrice carré de taille 2 × 2. Si 𝑑𝑒𝑡(𝐴) = 𝑎𝑑 − 𝑏𝑐 ≠ 0 , alors A est inversible
𝑐 𝑑
1 𝑑 −𝑏)
et on a 𝐴−1 = 𝑎𝑑−𝑏𝑐 (
−𝑐 𝑎

Exemples 15 :

Calculer si possible l’inverse des matrices suivantes :

3 1 2 −3 𝛼+1 1
( ),( ) ,( ) , (cos 𝜃 − sin 𝜃)
7 2 −5 4 2 𝛼 sin 𝜃 cos 𝜃

Matrice de taille 3 × 3 :

Définition :
𝑎1 𝑎2 𝑎3
Soit 𝐴 = (𝑏1 𝑏2 𝑏3 ) est matrice de taille 3 , on appelle le déterminant de A la quantité notée
𝑐1 𝑐2 𝑐3
𝑑𝑒𝑡(𝐴) définie par :

𝑏2 𝑏3 𝑎2 𝑎3 𝑎2 𝑎3
𝑑𝑒𝑡(𝐴) = 𝑎1 | | − 𝑏1 | 𝑐 𝑐3 | + 𝑐1 |𝑏2 𝑏3 |
𝑐2 𝑐3 2

Définition :
𝑎1 𝑎2 𝑎3
Soit 𝐴 = (𝑏1 𝑏2 𝑏3 ) est une matrice de taille 3 × 3 . Si 𝑑𝑒𝑡(𝐴) ≠ 0 , Alors A est inversible et on
𝑐1 𝑐2 𝑐3
1
a 𝐴−1 = 𝑑𝑒𝑡𝐴 𝑡 𝑐𝑜𝑚 𝐴 ou

10
Exemple 16 :

−4 2 −1
Calculer l’inverse de la matrice : 𝐴 = ( 2 0 1)
−2 3 1

D)Technique de calcul le déterminant :

Règle de Sarrus :

Le déterminant d’une matrice carrée du troisième ordre peut être calculé en utilisant la règle de
Sarrus qui utilise le schéma suivant :

On écrit a droit de la matrice ses deux premières colonnes et on additionne les produits obtenue en
multipliant les éléments sur les diagonales pris avec le signe + pour les produit qui sont parallèles a
la diagonale principale avec le signe – pour les autres

Exemple 17 :

On utilisant la règle de sarrus calculer le déterminant des matrices suivantes :

11
1 0 −1 1 2 3
(−2 3 4 ) , (0 1 2)
0 1 1 0 4 6

6. Matrices et systèmes linéaires :


Le système linéaire :

𝑎11 𝑥1 + 𝑎12 𝑥2 + ⋯ + 𝑎1𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏1


𝑎21 𝑥1 + 𝑎22 𝑥2 + ⋯ + 𝑎2𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏2
{

𝑎𝑚1 𝑥1 + 𝑎𝑚2 𝑥2 + ⋯ + 𝑎𝑚𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏𝑚

Peut s’écrire sous forme matricielle :

𝐴𝑋 = 𝐵

𝑎11 ⋯ 𝑎1𝑛 𝑥1 𝑏1
Ou 𝐴 = ( ⋮ ⋱ ⋮ ) ,𝑋 = ( ⋮ ),𝐵 = ( ⋮ )
𝑎𝑚1 ⋯ 𝑎𝑚𝑛 𝑥𝑛 𝑏𝑚

On appelle 𝐴 ∈ 𝑀𝑚𝑛 (ℝ) la matrice des coefficients du système. 𝐵 ∈ 𝑀𝑚1 (ℝ) est le vecteur du
seconde membre. Le vecteur 𝑋 ∈ 𝑀𝑛,1 (𝑅) est une solution du système ssi 𝐴𝑋 = 𝐵

Nous savons que :

Théorème :

Un système d’équations linéaires soit il n’a aucun solution, soit une seul solution , soit une infinité de
solutions.

Matrices inversibles et systèmes linéaires :

Considérons le cas ou le nombre d’équations égale le nombre d’inconnues m=n alors le système
s’écrire sous forme matricielle

𝑎11 ⋯ 𝑎1𝑛 𝑥1 𝑏1
( ⋮ ⋱ ⋮ )( ⋮ ) = ( ⋮ )
𝑎𝑛1 ⋯ 𝑎𝑛𝑛 𝑥𝑛 𝑏𝑛

𝐴 ∈ 𝑀𝑛 (ℝ) est une matrice carré et B un vecteur de 𝑀𝑛1 (𝑅). Pour tout second membre, nous
pouvons utiliser les matrices pour trouver la solution du système linéaire.

Proposition :

Si la matrice A est inversible, alors la solution du système 𝐴𝑋 = 𝐵 est unique et est :

𝑋 = 𝐴−1 𝐵

Exemple 18 :

Mettre sous forme matricielle et résoudre le système suivant :

12
2𝑥 + 𝑦 + 𝑧 = 3
{3𝑥 − 𝑦 − 2𝑧 = 0
𝑥 + 𝑦 − 𝑧 = −2

Exercice :

Soit M la matrice de 𝑀3 (ℝ) définie par :

1 0 −1
𝑀 = (−2 3 4)
0 1 1

1. calculer le déterminant de M, sa Comatrice et l’inverse de M

2. Résoudre à l’aide de l’inverse de M le système suivante ou m un réel fixé :


𝑥1 − 𝑥3 = 𝑚1
{−2𝑥1 + 3𝑥2 + 4𝑥3 = 1
𝑥2 + 𝑥3 = 2𝑚

13

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