Calcul Matriciel
Calcul Matriciel
Calcul Matriciel
Calcul matriciel
1. Définitions et propriétés :
Définition :
est appelé matrice. Les nombres 𝑎𝑖,𝑗 sont appelés coefficients de la matrice.
Les lignes horizontales sont appelées les lignes, et les lignes verticales sont appelées colonnes. Une
Exemple 1 :
1 5 1)
𝐴=(
2 0 0
Notation :
On note l’ensemble des matrices a m lignes et n colonnes a coefficients dans ℝ notée 𝑀𝑚,𝑛 (ℝ)
Proposition :
Deux matrices sont égales si elles ont la même taille et les mêmes coefficients
2. Matrices particuliers :
Définitions :
0 ⋯ 0
1. La matrice nulle 0 = ( ⋮ ⋱ ⋮ ) a tous ses coefficients nuls.
0 ⋯ 0
𝑏1
3. Une matrice ( 𝑏2 ) est appelée une matrice colonne
⋮
𝑏𝑚
4. si n=m (même nombre de lignes que de colonnes) la matrice est dite matrice carrée. On note
𝑀𝑛 (ℝ) au lieu de 𝑀𝑛,𝑛 (ℝ)
𝑎11 ⋯ 𝑎1𝑛
( ⋮ ⋱ ⋮ )
𝑎𝑛1 ⋯ 𝑎𝑛𝑛
1
Les éléments 𝑎11 , … , 𝑎𝑛𝑛 forment la diagonale principal de la matrice
1
5. La matrice carrée 𝐼𝑛 = ( 1 ) est appelée matrice unité, notée 𝐼𝑛 , en d’autre terme La
1
matrice carrée (𝑎𝑖𝑗 ) telle que 𝑎𝑖,𝑗 = 0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗 𝑒𝑡 𝑎𝑖𝑖 = 1 est la matrice identité d’ordre n
Soient A et B deux matrices ayant la même taille (𝑚, 𝑛). Leur somme 𝐶 = 𝐴 + 𝐵 est la matrice de
taille (𝑚, 𝑛) définie par
Remarque :
Exemple 2 :
1 0 0 0 2 2 1 2 2
1. 𝐴 = (2 2 0) , 𝐵 = (1 −1 0) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝐴 + 𝐵 = (3 1 0)
0 −1 1 1 1 0 1 0 1
−1
2. Par contre si 𝐵 = ( 2 ) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝐴 + 𝐵 n’est pas définie
0
Proposition :
1. 𝐴 + 𝐵 = 𝐵 + 𝐴
2. 𝐴 + (𝐵 + 𝐶 ) = (𝐴 + 𝐵) + 𝐶
3. 𝐴 + 0 = 0 + 𝐴 = 𝐴
𝜆𝑎11 ⋯ 𝜆𝑎1𝑛
𝜆𝐴 = ( ⋮ ⋱ ⋮ )
𝜆𝑎𝑚1 ⋯ 𝜆𝑎𝑚𝑛
2
Remarque :
1. La matrice 𝜆𝐴 est donc obtenue en multipliant tous les coefficients de la matrice A par λ et elle est
du même type que A
Exemple 3 :
Proposition :
1. 𝜆(𝐴 + 𝐵) = 𝜆𝐴 + 𝜆𝐵
2. (𝜆 + µ)𝐴 = 𝜆𝐴 + µ𝐴
3. 𝜆(µ𝐴) = 𝜆µ𝐴
4. 1𝐴 = 𝐴
𝑏1
Soient 𝐴 = (𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 ) une matrice ligne (1, 𝑛) et 𝐵 = ( ⋮ ) une matrice colonne (𝑛, 1).
𝑏𝑛
Le produit de 𝐴 𝑒𝑡 𝐵 est le nombre réel :
𝑏1
𝑏
𝐴 × 𝐵 = (𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 ) ( 2 ) = 𝑎1 𝑏1 + 𝑎2 𝑏2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑏𝑛
⋮
𝑏𝑛
Remarque :
Exemple 4 :
1
0
Si 𝐴 = (1,0,2,3) 𝑒𝑡 𝐵 = ( ). Calculer 𝐴 × 𝐵
2
1
Définition : (Produit de deux matrices)
Soit A=(𝑎𝑖𝑗 ) une matrice de type (𝑚, 𝑛) et 𝐵 = (𝑏𝑖𝑗 ) une matrice de type (𝑟, 𝑝), alors le produit 𝐴𝐵
(dans cet ordre) n'est défini que si 𝑛 = 𝑟 (le nombre de colonnes de A égal au nombre de lignes de
3
B) et est la matrice 𝐶 = (𝑐𝑖𝑗 ) de type (𝑚, 𝑝), dont le coefficient situé à la i-ième ligne et la j-ième
colonne est obtenu en multipliant la i-ième ligne de A par la j-ième colonne de B
Exemples 5 :
1 2
1 2 6
1. Soit les matrices 𝐴 = ( ) 𝐵 = (−1 3) Calculer 𝐴 × 𝐵
2 4 4
1 1
Remarque :
3. 𝐴𝐵 = 𝐴𝐶 n’implique pas 𝐴 = 0 𝑜𝑢 𝐵 = 0
Exemple 6 :
1 0 0 1 0 1 0 0
1. 𝐴 = ( ) ,𝐵 = ( ) , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝐴𝐵 = ( ) 𝑒𝑡 𝐵𝐴 = ( )
0 0 1 0 0 0 1 0
1 1 −1 1
2. 𝐴 = ( ) ≠ 0 ,𝐵 = ( ) ≠ 0, 𝑒𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 𝐴𝐵 = 0
2 2 1 −1
Proposition :
1. λ(𝐴𝐵) = (𝜆𝐴)𝐵
2. A(𝐵𝐶 ) = (𝐴𝐵)𝐶
3. (𝐴 + 𝐵)𝐶 = 𝐴𝐶 + 𝐵𝐶
4. 𝐶 (𝐴 + 𝐵) = 𝐶𝐴 + 𝐶𝐵
5. A× 0 = 0 × 𝐴 = 0
Pour vu que les produits qui figurent dans les expressions soient définis
Exemple 7 :
4
1 0 1
On cherche a calculer 𝐴𝑝 avec 𝐴 = (0 −1 0)
0 0 2
Proposition :
Soient A et B deux matrices de 𝑀𝑛 (ℝ) tel que 𝐴𝐵 = 𝐵𝐴, alors pour tout entier 𝑝 ≥ 0 on a la formule
du binôme de Newton.
𝑘=𝑝 𝑝
𝑝 𝑝
(𝐴 + 𝐵 )𝑃 = ∑ ( ) 𝐴𝑃−𝑘 𝐵𝑘 = ∑ ( ) 𝐴𝑘 𝐵𝑝−𝑘
𝑘 𝑘
𝑘=0 𝑘=0
Exemple 8 :
1 1 1 1
Soit 𝐴 = (0 1 2 1) et 𝑁 = 𝐴 − 𝐼
4
0 0 1 3
0 0 0 1
Soit A une matrice de taille 𝑛 × 𝑛, On dit que A est triangulaire inférieure si ses éléments au-
dessus de la diagonale sont nuls, autrement dit :
𝑖 < 𝑗 ⇒ 𝑎𝑖𝑗 = 0
𝑎11 0 ⋯ 0
𝑎21 𝑎22 ⋯ 0
( )
⋮ ⋮ ⋱ ⋮
𝑎𝑛1 𝑎𝑛2 ⋯ 𝑎𝑛𝑛
On dit que A est triangulaire supérieure si ses éléments en-dessous de la diagonale sont nuls,
autrement dit :
𝑖 > 𝑗 ⇒ 𝑎𝑖𝑗 = 0
5
𝑎11 𝑎12 𝑎1𝑛
𝑎22 ⋯ 𝑎2𝑛
0
( ⋮ ⋱ ⋮ )
0 0 ⋯ 𝑎𝑛𝑛
Une matrice qui est triangulaire inférieure et triangulaire supérieure est dite diagonale.
Autrement dit : 𝑖 ≠ 𝑗 ⇒ 𝑎𝑖𝑗 = 0
Exemples 9 :
−1 0 0
1. ( 2 0 0) est une matrice triangulaire inférieur.
0 1 1
1 2
2. ( ) est une matrice triangulaire supérieur.
0 1
1 0 0
3. (0 0 0) est une matrice diagonale.
0 0 1
Si D est une matrice diagonale, il est très facile de calculer ses puissances 𝐷𝑝
𝑝 0
𝑎11 0 0 𝑎11
⋯ 𝑎 𝑝 ⋯ 0
0 𝑎22 0
𝐷=( ) ⇒ 𝐷𝑝 = ( 0 22
)
⋮ ⋱ ⋮ ⋮ ⋱ ⋮
𝑝
0 0 ⋯ 𝑎𝑛𝑛 0 0 ⋯ 𝑎𝑛𝑛
B. La transposition :
Soit A la matrice de taille (𝑚, 𝑛) :
Définition :
Autrement dit : le coefficient à la place (𝑖, 𝑗 ) de 𝐴𝑇 est 𝑎𝑗𝑖 . Ou encore la i-ème ligne de A devient la i-
ème colonne de 𝐴𝑇
Notation :
6
Exemples 10 :
1 4 2 𝑇 1 0 0
1. (0 0 2) = (4 0 5)
0 5 1 2 2 1
1 3
1 2 0 𝑇
2. ( ) = (2 4 )
3 4 0
0 0
1
3. (1 2 3)𝑇 = (2)
3
Proposition :
1. (𝐴 + 𝐵)𝑇 = 𝐴𝑇 + 𝐵𝑇
2. (𝛼𝐴)𝑇 = 𝛼𝐴𝑇
3. (𝐴𝑇 )𝑇 = 𝐴
4. (𝐴𝐵)𝑇 = 𝐵𝑇 𝐴𝑇
Dans le cas d’une matrice carrée de taille n × n, les éléments 𝑎11 , … , 𝑎𝑛𝑛 n sont appelés les éléments
diagonaux. Sa diagonale principale est la diagonale (𝑎11 , 𝑎22 , … , 𝑎𝑛𝑛 )
Définition :
Exemples 11 :
1 3
1. Si 𝐴 = ( ) , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑡𝑟𝐴 = 1
2 0
3 4 1
2. Si B=(0 −1 3) , alors 𝑡𝑟(𝐵) = 3
2 5 1
Proposition :
2. 𝑡𝑟(𝛼𝐴) = 𝛼 𝑡𝑟(𝐴)
7
3. 𝑡𝑟(𝐴𝑇 ) = 𝑡𝑟(𝐴)
4. 𝑡𝑟(𝐴𝐵) = 𝑡𝑟(𝐵𝐴)
D. Matrices symétriques :
Définition :
Une matrice A de taille n × n est symétrique si elle est égale à sa transposée, c’est-à-dire si
𝐴 = 𝐴𝑇
Exemple 12 :
2 1 3
1 3
Les matrices suivantes sont symétriques : ( ) , (1 1 4)
3 2
3 4 0
Exercice :
Soit A une matrice carrée de taille n × n. S’il existe une matrice carrée B de taille n × n telle que :
𝐴𝐵 = 𝐵𝐴 = 𝐼𝑛
Remarque :
Exemple 13 :
2 1 1 2 −1
2. La matrice 𝐴 = ( ) est inversible et on a 𝐴−1 = ( )
−1 2 5 1 2
3 0
3. la matrice 𝐴 = ( ) n’est pas inversible
5 0
Proposition :
8
Exercice :
−1 1 1
(
On considère la matrice 𝐴 = 1 −1 1)
1 1 −1
Proposition :
1.. A est inversible, alors 𝐴−1 est aussi inversible et (𝐴−1 )−1 =A
4. Soient A et B deux matrices de 𝑀𝑛 (𝑅) et C une matrice inversible de 𝑀𝑛 (𝑅). Alors l’égalité 𝐴𝐶 =
𝐵𝐶 implique l’égalité 𝐴 = 𝐵
1. Par des opération élémentaires sur les lignes de A, transformer A en la matrice identité 𝐼𝑛
On forme le tableau :
Exemples 14 :
1 2 1
𝐴=( 1 2 −1)
−2 −2 −1
9
Exercice :
1 0 −1 1 0 2
𝐴 = (1 −1 0 ) , 𝐵 = (2 1 −1)
1 −1 1 3 2 −1
C) En utilisant le déterminant :
Proposition :
𝑎 𝑏)
Soit 𝐴 = ( une matrice carré de taille 2 × 2. Si 𝑑𝑒𝑡(𝐴) = 𝑎𝑑 − 𝑏𝑐 ≠ 0 , alors A est inversible
𝑐 𝑑
1 𝑑 −𝑏)
et on a 𝐴−1 = 𝑎𝑑−𝑏𝑐 (
−𝑐 𝑎
Exemples 15 :
3 1 2 −3 𝛼+1 1
( ),( ) ,( ) , (cos 𝜃 − sin 𝜃)
7 2 −5 4 2 𝛼 sin 𝜃 cos 𝜃
Matrice de taille 3 × 3 :
Définition :
𝑎1 𝑎2 𝑎3
Soit 𝐴 = (𝑏1 𝑏2 𝑏3 ) est matrice de taille 3 , on appelle le déterminant de A la quantité notée
𝑐1 𝑐2 𝑐3
𝑑𝑒𝑡(𝐴) définie par :
𝑏2 𝑏3 𝑎2 𝑎3 𝑎2 𝑎3
𝑑𝑒𝑡(𝐴) = 𝑎1 | | − 𝑏1 | 𝑐 𝑐3 | + 𝑐1 |𝑏2 𝑏3 |
𝑐2 𝑐3 2
Définition :
𝑎1 𝑎2 𝑎3
Soit 𝐴 = (𝑏1 𝑏2 𝑏3 ) est une matrice de taille 3 × 3 . Si 𝑑𝑒𝑡(𝐴) ≠ 0 , Alors A est inversible et on
𝑐1 𝑐2 𝑐3
1
a 𝐴−1 = 𝑑𝑒𝑡𝐴 𝑡 𝑐𝑜𝑚 𝐴 ou
10
Exemple 16 :
−4 2 −1
Calculer l’inverse de la matrice : 𝐴 = ( 2 0 1)
−2 3 1
Règle de Sarrus :
Le déterminant d’une matrice carrée du troisième ordre peut être calculé en utilisant la règle de
Sarrus qui utilise le schéma suivant :
On écrit a droit de la matrice ses deux premières colonnes et on additionne les produits obtenue en
multipliant les éléments sur les diagonales pris avec le signe + pour les produit qui sont parallèles a
la diagonale principale avec le signe – pour les autres
Exemple 17 :
11
1 0 −1 1 2 3
(−2 3 4 ) , (0 1 2)
0 1 1 0 4 6
𝐴𝑋 = 𝐵
𝑎11 ⋯ 𝑎1𝑛 𝑥1 𝑏1
Ou 𝐴 = ( ⋮ ⋱ ⋮ ) ,𝑋 = ( ⋮ ),𝐵 = ( ⋮ )
𝑎𝑚1 ⋯ 𝑎𝑚𝑛 𝑥𝑛 𝑏𝑚
On appelle 𝐴 ∈ 𝑀𝑚𝑛 (ℝ) la matrice des coefficients du système. 𝐵 ∈ 𝑀𝑚1 (ℝ) est le vecteur du
seconde membre. Le vecteur 𝑋 ∈ 𝑀𝑛,1 (𝑅) est une solution du système ssi 𝐴𝑋 = 𝐵
Théorème :
Un système d’équations linéaires soit il n’a aucun solution, soit une seul solution , soit une infinité de
solutions.
Considérons le cas ou le nombre d’équations égale le nombre d’inconnues m=n alors le système
s’écrire sous forme matricielle
𝑎11 ⋯ 𝑎1𝑛 𝑥1 𝑏1
( ⋮ ⋱ ⋮ )( ⋮ ) = ( ⋮ )
𝑎𝑛1 ⋯ 𝑎𝑛𝑛 𝑥𝑛 𝑏𝑛
𝐴 ∈ 𝑀𝑛 (ℝ) est une matrice carré et B un vecteur de 𝑀𝑛1 (𝑅). Pour tout second membre, nous
pouvons utiliser les matrices pour trouver la solution du système linéaire.
Proposition :
𝑋 = 𝐴−1 𝐵
Exemple 18 :
12
2𝑥 + 𝑦 + 𝑧 = 3
{3𝑥 − 𝑦 − 2𝑧 = 0
𝑥 + 𝑦 − 𝑧 = −2
Exercice :
1 0 −1
𝑀 = (−2 3 4)
0 1 1
13