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international
Par: Pr. MOUNAIM HOUCINE
Année universitaire: 2019/2020
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Objectifs spécifiques du cours
• 1. Comprendre l’importance de la dimension internationale dans la gestion des
entreprises.
• 2. Identifier les principales sphères d'activité et de décision en marketing
international.
• 3. Diagnostiquer des problèmes de marketing international précis et simples.
• 4. Comprendre le comportement d’achat des consommateurs et des
organisations de différents pays et de différentes cultures.
• 5. Connaître la démarche de la recherche marketing au niveau international.
• 7. Connaître les différents éléments et stratégies du marketing mix (produit, prix,
distribution et communication) et leurs applications dans le contexte global des
activités des entreprises.
• 8. Evaluer les déterminants du succès des activités internationales des
entreprises.
Histoire
ase I
P h
• Face à la crise économique dans les principaux pays industrialisés (chocs pétroliers des années 1973
et 1979.), les entreprises internationales réagissent afin de survivre dans une situation
concurrentielle plus difficile :
- recherche de nouveaux marchés, notamment dans les nouveaux pays industrialisés (Singapour,
Hong-Kong, Taiwan et Corée du Sud, Brésil, Mexique,…),
- affinement des études de marché internationales afin de mieux connaître les clients étrangers,
- réflexions plus poussées sur les possibilités de la standardisation de l’offre internationale et sur la
coordination d’un réseau de filiales plus étendu.
Histoire
ase II I
P h
• La plus forte intégration économique (par exemple entre pays membres de l’Union
Européenne) facilite davantage les échanges internationaux.
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La plupart des principes du marketing sont universellement applicables.
Cependant, l’environnement dans lequel les politiques marketing sont mises en œuvre
peut changer considérablement d’un pays à l’autre en fonction de l’environnement
économique, politique, réglementaire, social et culturel.
Les outils et les méthodes ne peuvent pas être totalement transposés d’un pays à l’autre.
Les choix de l’entreprise seront fonction de son degré d’internationalisation, des marchés
sur lesquels elle veut intervenir.
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Définition
• Le marketing devient international dès l’exécution d’au moins
une des tâches du marketing au-delà du marché domestique.
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Définition
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Exemple
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I LES CHALLENGES À RELEVER
1 Un environnement complexe
Les variables incontrôlables : il s’agit des données concernant
l’environnement économique, socioculturel, politico-juridique,
scientifico-technologique, démographique et écologique (climat,
ressources naturelles).
Les données de ces macro-environnements s’imposent à l’entreprise
et influencent ses stratégies marketing. Elle ne peut pas les contrôler ;
Exemple
• L’entreprise subit une nouvelle législation sur l’étiquetage des
produits.
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• Les variables contrôlables : il s’agit des données concernant
l’ensemble des acteurs impliqués dans le cycle achat-
fabrication vente de l’entreprise, à savoir les fournisseurs, les
concurrents, les consommateurs, les distributeurs et les
prescripteurs.
Ces acteurs, par leurs décisions, sont en mesure d’influencer (et
d’être influencés par) la stratégie marketing de l’entreprise.
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Exemple
• L’arrivée des marques internationales sur les marchés
émergents oblige les marques locales à revoir leur stratégie
marketing
• L’introduction de la marque internationale Lipton au Vietnam
(avec des produits à base de thé noir sur un marché
traditionnellement de thé vert et vendu en vrac) a mené les
producteurs locaux de thé vert à entrer eux-aussi dans une
logique de marque
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Exemple
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2 Un état d’esprit particulier
• Sensibilité culturelle étendue versus critère d’autoréférence/ethnocentrisme
• Pour prendre ses décisions, tout responsable marketing se réfère
inconsciemment à la culture que son entreprise lui a inculquée (culture
d’entreprise) et à sa propre culture (culture nationale) pour interpréter les
situations, prendre des décisions, ..
• Le responsable marketing international doit composer avec les cultures
étrangères.
• Ce réflexe automatique et inconscient de se référer à son héritage culturel
(critère d’autoréférence) peut d’autant plus le porter à croire que « ce qui est
vrai chez soi, est vrai partout » ou que « ce qui marche chez soi, marchera
forcément ailleurs », voire à faire preuve d’ethnocentrisme (la tendance, plus ou
moins consciente, à croire que notre culture est supérieure aux autres).
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Exemple
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• Le responsable marketing international doit lutter en permanence contre ces risques de projections culturelles en acquérant
une sensibilité culturelle étendue.
• La connaissance des autres cultures peut s’acquérir en menant des études de marché internationales, en coopérant avec les
équipes marketing locales, ou lors d’une immersion culturelle (mobilité internationale au sein de l’entreprise, notamment).
• L’expertise culturelle est difficile à acquérir et demande un effort de distanciation permanent, même lorsqu’il s’agit de notre
propre culture nationale.
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Exemple
• Unilever a développé une lessive adaptée aux consommateurs pauvres du Brésil,
elle a fait appel à Laercio Cardoso, brésilien, qui avait travaillé 3 ans à la division
« soin de la personne » d’Unilever au Pakistan.
• Cette expérience pakistanaise lui a permis d’acquérir une sensibilité culturelle
qui l’a conduit à ne pas envisager les consommateurs pauvres du Brésil comme
les consommateurs habituellement ciblés par Unilever.
• Il est allé observer dans leur maison ces « nouveaux » consommateurs pour
comprendre leur style de vie et leur comportement en matière de lavage du
linge.
• Ceci lui a permis de comprendre que laver le linge était une tâche socialement
valorisante pour les ménagères brésiliennes à très faible revenu, contrairement
aux autres ménagères brésiliennes ou aux américaines.
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L’importance d’une vision globale
• Compte tenu de la complexité de la tâche qui lui est dévolue, il serait illusoire de croire que le responsable marketing international puisse faire
cavalier seul.
• Il se doit d’avoir une vision globale pour mettre en œuvre des stratégies collaboratives et opérer des synergies.
• Cette vision globale consiste à avoir une vision élargie de l’entreprise.
• Par vision élargie de l’entreprise, on entend tout d’abord la capacité du responsable marketing à opérer des synergies entre les différentes
compétences marketing acquises sur l’ensemble des marchés étrangers, et à les transférer d’un pays à l’autre.
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Exemple
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• Par vision élargie de l’entreprise, on entend également la
capacité du responsable marketing international à s’allier à
d’autres firmes pour acquérir les compétences qui ne sont
pas nécessairement disponibles au sein de son entreprise.
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La stratégie de standardisation totale
• La stratégie de standardisation totale consiste à adopter une stratégie marketing
identique sur l’ensemble des marchés étrangers, autrement dit à pratiquer un
marketing global pur.
Exemple
• Ikéa pratique la même stratégie marketing dans tous les pays où la marque est
implantée : même marque, même positionnement, même cible, mêmes services
et produits (à quelques variations mineures sur les dimensions et les couleurs,
telles que la taille des lits, des verres, des cuisines, la couleur des tissus, ou la
qualité des tissus par exemple), même stratégie de bas prix, même mode de
distribution avec des magasins en propre implantés à la périphérie des grandes
villes, et même communication basée essentiellement sur le catalogue et les
sites Internet.
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• Une stratégie de standardisation totale permet de réduire de
manière substantielle les coûts de production et de
commercialisation, en réalisant des économies d’échelle et
des économies d’expérience.
• Elle permet également à l’entreprise de se forger une image
uniforme à l’échelle mondiale à travers une marque globale.
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Une stratégie de standardisation totale ne peut s’avérer
gagnante que si l’entreprise peut identifier des consommateurs :
• homogènes en termes de critères de choix pour un produit
donné et de préférence pour une marque globale ;
• qui répondent de façon similaire aux stratégies marketing ;
• et qu’elle peut atteindre efficacement et de façon rentable.
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• les produits industriels (l’aérospatiale) et technologiques (le matériel militaire) ;
• les produits qui ciblent une clientèle mobile (cartes de crédit American Express, chaînes d’hôtels) ;
• les produits de luxe (sacs Louis Vuitton) ;
• les produits artistiques (les chanteurs) ;
• les produits « emblèmes » (le chocolat suisse) ;
• les produits de consommation de masse (le Levi’s 501, le Coca-Cola classique)
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La stratégie d’adaptation
• Cette stratégie consiste à adopter une stratégie marketing spécifique à chaque marché étranger ou à une zone
définie (Nord-Est du Brésil par exemple), autrement dit à pratiquer un marketing local pur. Cette stratégie,
très coûteuse, est nécessaire lorsque les disparités socioculturelles en termes de besoins et de préférences ne
peuvent être ignorées (résistance culturelle).
• Cette stratégie est mieux adaptée aux produits spécifiques à une culture.
• Une telle stratégie est employée par les entreprises qui se sont développées par croissance externe, en
rachetant des marques locales fortes.
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La stratégie de standardisation adaptée
• Entre ces deux extrêmes que sont la standardisation totale et l’adaptation totale, on
trouve la plupart du temps des stratégies hybrides, où certaines variables de la stratégie
marketing sont standardisées et d’autres adaptées aux caractéristiques spécifiques des
pays.
• Ces stratégies hybrides consistent à pratiquer un marketing glocal (contraction de global
et local). Le marketing glocal apparaît comme un fourre-tout, où l’on classe tout ce qui
n’est pas global pur ou local pur. L’analyse du degré d’adaptation-standardisation doit se
faire à tous les niveaux de la stratégie marketing (la cible, le positionnement, la arque, le
produit et ses dimensions, le prix, la communication et la distribution). La stratégie de
standardisation adaptée permet une stratégie marketing cohérente au niveau
international avec une mise en œuvre qui s’adapte aux conditions locales. Ainsi, on
trouve différents cas de figure, selon le degré d’adaptation- standardisation de la
stratégie.
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Exemple
• Dans le cas de McDonald’s, la stratégie marketing diffère selon les pays où la
marque est implantée : même marque, positionnement et cible différents,
même concept de service mis de plus en plus d’adaptations locales.
• Dans certains pays, le logo (les arches jaunes) repose désormais sur un fond vert
pour mieux s’intégrer dans le paysage urbain et architectural (un changement
fait à l’initiative de la France mais adopté également par la Suisse et
l’Allemagne).
• Les franchisés ont désormais le choix entre huit ambiances de restaurant (allant
d’un design très « cosy » à un design très tendance et coloré).
• En Australie, pour l’« Australia Day » du 26 janvier 2013, McDonald’s a changé
de nom pendant un mois… pour « Macca’s », le surnom préféré des Australiens
pour mentionner la chaîne.
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1. Les avantages d’une approche standardisée
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1. Les avantages d’une approche standardisée
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1. Les avantages d’une approche standardisée
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2. Les avantages d’une approche adaptée
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Une approche adaptée permet :
• de prendre en compte les disparités de goûts et d’habitudes
de consommation ;
• de gagner des parts de marché ;
• de disposer d’une bonne capacité de réaction face à la
concurrence ;
• d’impliquer les responsables locaux dans les décisions
commerciales.
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Trois facteurs principaux conduisent une entreprise à adopter
une démarche de marketing adapté :
• les différences culturelles, du fait de leur impact sur les
comportements de consommation ;
• les différences légales et réglementaires ;
• les différences économiques et technologiques, en particulier
concernant l’appareil de distribution
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Think global, act local
• De plus en plus aujourd’hui, les entreprises adoptent une stratégie intermédiaire entre
standardisation et adaptation.
• Cette approche est qualifiée d’adaptation retardée ou de standardisation adaptée ou encore de
«glocalisation».
• L’entreprise va aller au plus loin possible dans sa démarche de standardisation tant au niveau du
produit que des politiques commerciales, en particulier des politiques communication.
• Elle opère des modifications mineures et peu coûteuses des aspects commerciaux du produit afin de
s’approcher au plus près des désirs des consommateurs.
• Elle cherche ainsi à bénéficier des avantages des deux approches.
• Elle permet de bénéficier de l’avantage de rentabilisation des investissements liés à la
standardisation sans renoncer à l’adaptation aux spécificités locales
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B. L’adaptation des composantes du mix
• La standardisation des composantes du plan marketing est plus facile si le produit est un produit nouveau, ne bénéficiant pas
encore d’une forte image et est peu ancré dans une culture avec une stratégie locale bien définie.
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