Thème: Renforcement Et Amélioration Des Sols Par Colonnes Ballastées
Thème: Renforcement Et Amélioration Des Sols Par Colonnes Ballastées
Thème: Renforcement Et Amélioration Des Sols Par Colonnes Ballastées
Thème
Renforcement Et Amélioration Des Sols Par
Colonnes Ballastées
Soutenu le : juin 2017
A mes parents
A ma petite famille
A mes frères et mes soeurs
A tous mes amis sans exception
Sommaire
SOMMAIRE
Notations utilisées I
Liste des figures et tableaux II
Introduction générale III
Chapitre I : Techniques d’amélioration du sol
I.1 Introduction 4
I.2 Préchargement 5
I.3 Accélération de la consolidation par drains verticaux 5
I.4 Le compactage dynamique (ou pilonnage) 6
I.5 Le renforcement des sols par inclusions rigides 7
I.6 Vibrocompactage (ou vibroflottation 9
I.7 Colonnes ballastées 9
I.7.1 Aspects géotechniques 9
I.7.2 : Domaine d’application 10
I.7.3 Conception du traitement 10
I.8 Inclusions par mélange d'un liant avec le sol 10
I.9 Les géosynthétiques 11
CH II : Amélioration des sols par colonnes ballastées
II.1 Introduction 17
II.2 Techniques de mise en œuvre 18
II.3 Principales techniques de mise en œuvre 19
II.4 Colonnes exécutées par voie sèche 19
II.5 Avantages du vibreur à sas 19
II.6 Colonnes exécutées par voie humide 21
II-7 Colonnes ballastées pilonnées (« pieux de gravier Franki ») 23
II.8 Colonnes ballastées en mer 24
II.9 Dimensions des colonnes 24
II.10 Vibreurs 25
II.11 Choix des matériaux 26
II.11.1 Matériaux constitutifs des colonnes 26
II.11.2 Matériaux du matelas de répartition 27
II.12 Limites du domaine d’application 27
II.12.1 sols concernés 27
II.12.2.Charges appliquées et tolérances imposées 29
CH III Comportement des colonnes ballastées.
III.1 Introduction 31
III 2.1 Notions de base 31
a) Taux d’incorporation 32
b) Rapport de concentration des contraintes verticales 32
c) Facteur de réduction des tassements 33
I II.2.2 Modèles de comportement mécanique d’une colonne isolée sous chargement
Sommaire
statique vertical 33
a) Mode de déformation axiale 33
b) Mode de déformation latérale 34
c) Interaction sol / colonne ballastée 34
d) Modèles de rupture : expansion, cisaillement, poinçonneme 35
d.1)Rupture par expansion latérale de la colonne ballastée 36
d.2) Rupture par cisaillement généralisé 37
d.3) Rupture par poinçonnement du sol (colonnes flottantes) 38
III.2.3 Modèles de comportement d’un réseau de colonnes isolées sous charge statique 39
vertical
a) Définition du réseau de colonnes ballastées 39
b) Réduction au cas de la colonne isolée : zone d’influence 40
c) Propriétés du sol entre les colonnes 41
d) Incidence de rigidité du dispositif de transmission des charges en tête de 42
colonnes et à la surface du sol
d.1)Incidence de la fondation souple 42
d.2)Incidence de la fondation rigide 42
d.3)Incidence de l’épaisseur du matelas de répartition 42
d.4)Incidence de la qualité du matériau constitutif du matelas de répartition 43
d.5) Incidence du temps : phase initiale, consolidation et fluage 43
e) Modèles élastiques 44
f) Modèles à la rupture 44
g) Modèles numériques 44
III.4 Réduction du risque de liquéfaction 46
III.5 Evaluation du potentiel de liquéfaction en présence des colonnes ballastées 46
CH IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ballastées
IV. Méthodes de justification 49
IV.1.1 Paramètres intervenant dans le dimensionnement 49
IV.1.2 Généralités sur les méthodes de justification 50
IV.1.3 Justification en termes des contraintes 50
IV.1.4 Justification du diamètre moyen en fonction de l'étreinte latérale du sol 51
IV.1.5 Prévision de la capacité portante et du diamètre moyen 52
IV.1 .6Justification en termes de tassements 53
a) Méthode de Priebe (1976, 1995) 53
a.1) Prise en compte de l’amélioration du sol après traitement 53
a.2)Prise en compte de la compressibilité de la colonne 53
c) Homogénéisation simplifiée 54
IV.2 Contrôle 55
IV.2.1Prescriptions dans le domaine du contrôle et de la réception 55
IV.2.2 Essais de contrôle en cours d’exécution 56
a).Essais d’étalonnage 56
b) Essais d’information 56
c) Attachements 57
Sommaire
IV.2.3Essais de réception 57
IV.2.4 Contrôle des matériaux d’apport 58
IV.2.5 Choix des méthodes de contrôle – validité 58
a) Contrôle par pénétration statique (CPT) 58
b) Contrôle par l'essai pressiométrique (PMT) 58
c) Contrôle par pénétration dynamique (PDA ou PDB) 59
d) Contrôle par pénétromètre standard (SPT) 59
IV Critère de réception 59
IV.3.1 Essais de chargement sur colonne 60
IV.3.2 Essais de plaque sur matelas de répartition 61
IV.3.3 Ballast : volume livré et volume incorporé 61
IV.3.4 Observation visuelle 61
IV.4 Commentaires sur les méthodes de contrôle 62
Conclusion 63
Conclusion générale 65
Notions utilisées
NOTATIONS UTILISEES
(Document de Keller®)……………………………………………………………………..…..…..11
Figer I.9 : Schéma général de l'application des techniques d'amélioration des solsLimites et
domaine de validité……………………………………………………………………...………..13
Figer I.10: Domaine d'application des différents procédés d'amélioration de sol en fonction de la
nature de sol et les ouvrages projetés (Document de Ménard Soltraitement®)………………….14
Figer I.11: Différents techniques d’amélioration de sol en place ………………………..…..15
Figer II.1 : Exemple de vibreur Keller (Voie sèche, site : mosquée de Boudouaou)…... ….….19
Figer II.3 : Mode opératoire de la technique de colonnes ballastées par voie sèche
(Document de Keller®)…………………………………………………………………………..........20
Figer II.6 : Remplissage du trou par le ballast (Site : barrage Kissir- Jijel)…………..……...23
Figer II.10 : Exemple d’un système en double sas (Document de Soletanche Bachy)……….25
Figer II.11 : Schéma donnant les couches qui forment le matelas de répartition…… …………27
Figer III.1 : Réseau de colonnes ballastées : Notation, colonne isolée et principe de la cellule
unitaire (Document numérisé)……………………………………………………..…………….31
Figer III.2 : Principe de concentration des contraintes et réduction des tassements (Document
numérisé)……………………………………………… ……..…………………… .……….….32
Figer III.3 :Mode de déformation axiale : répartition des contraintes verticales et déformation
Figer III.6 : Mécanismes de rupture d’une colonne ballastée isolée (Document numérisé)…35
Figer III.7 : Rupture par expansion latérale d’une colonne ballastée isolée sous charge axiale en
tête (Document numérisé)………………………………………………………………………………..36
Figer III.8 : Caractérisation de la surface de rupture par cisaillement généralisé d’une colonne
ballastée isolée courte sous charge axiale en tète (Document numérisé)……………….……..38
Figer III.9 : Rupture par poinçonnement d’une colonne ballastée flottante isolée sous charge
axiale en tète……………………………..…………………………………………….....………40
Figer III.10 : Réseau de colonnes ballastées : domaine d’influence de la colonne……....…40
Figer III.11 : Application du principe de la cellule unitaire………………...……………..….41
Figer III.12 : Rôle du matelas de répartition dans la transmission des charges en tête de colonnes
et à la surface du sol sous les fondations souples…………………………………...………..43
Figer III.13 : Mécanismes de rupture du sol traité sous une fondation…………..…………44
Figer III.14 : Abaque d'amélioration des sols vis-à-vis de la liquéfaction (Priebe, 1998)…47
Figer IV.1 : Réduction des tassements en fonction de l'espacement entre colonnes ballastées...52
Tab II.3 : Limites d’application des colonnes ballastées : Charges appliquées et tolérances
imposées……………………………………………………………………………………....…...29
Tab III.1 : Les lois de comportement et paramètres des calculs en éléments finis……………45
Introduction générale
Le développement économique et l’accroissement des populations des villes saturées
entrainent l’extension des agglomérations. Ainsi, de plus en plus de constructions et
d’infrastructures sont construites sur des sols de mauvaises qualités tels que les sols meubles
dans les zones côtières ou sur les zones de dépôt de sédiments marécageux. Cela entraine une
importance grandissante des méthodes et techniques d’amélioration du sol. Parallèlement à
cela le développement de l’outil informatique fournit aux ingénieurs les moyens de calculs de
grande capacité itérative. A l’aide de l’ensemble de ces procédés numériques l’ingénieur
géotechnicien est en mesure d’utiliser toutes ces aides potentielles, assurant ainsi un choix
pertinents de structure prenant en compte les états limites de service et états limites ultimes.
Les nouvelles technologies permettent la création et l’utilisation de modèles complexes.
Les colonnes ballastées constituent une méthode d’amélioration de sol parmi les plus
compétitives de part leur rapidité d’exécution et leur prix compétitif par rapport aux autres
méthodes existantes. Cependant, cette méthode est entourée d’inconnue, en effet l’impact de
l’implantation d’une colonne ballastée sur le sol environnant est méconnu. Par conséquent,
on ignore encore quelle est l’augmentation de la capacité portante entrainée par l’ajout de
colonnes ballastées, l’interaction sol/colonne et l’influence de son implantations par
refoulement.
La technique de renforcement par colonnes permet une amélioration des sols médiocres
et peut être réalisée avec plusieurs procédés : à savoir les colonnes ballastées, ou pieux de
sable, et le traitement aux liants en profondeur (deep mixing) pratiquées généralement pour
les argiles molles. Cependant pour les sables lâches on pratique souvent le vibrocompactage.
Le renforcement par colonnes permet d'atteindre généralement les buts suivants :
• l'augmentation de la capacité portante ;
• la réduction du tassement ;
• l'accélération de la consolidation ;
• l'élimination du risque de liquéfaction
C'est grâce à ces avantages pratiques que le renforcement par colonnes est devenu d'usage
intense à l'échelle internationale, outre l'aspect économique, (coût, délais d'exécution) par
rapport à d'autres solutions telles que les fondations profondes ou autres. pour ce qui est du
dimensionnement des fondations sur sol renforcé par colonnes, de nombreuses contributions
ont été avancées depuis les années soixante dix. La plupart d'entre elles sont basées sur le
modèle de la colonne isolée et de la cellule élémentaire.
1
troduction générale
Aussi bien pour le calcul de la capacité portante que pour l'estimation du tassement, les
méthodes de dimensionnement ont été largement commentées, il en ressortait souvent
l'absence d'un cadre théorique adéquat qui devrait conduire à des résultats exploitables pour le
praticien.
Dans ce mémoire, la recherche sur le renforcement par colonnes a fait l'objet d'une autre
investigation pour l'estimation du tassement, et a conduit à plusieurs résultats.
Malgré cela, l'étude du renforcement des sols purement cohérents par des colonnes en
matériau cohérent et frottant n'a pu être menée avec l'approche cinématique directe du calcul à
la rupture. Les résultats obtenus avec l'approche numérique nécessitent d'être améliorés d’où
la nécessité de l’étude en profondeur de ce volet.
Problématique du renforcement des sols
Dans ce mémoire, on va essayer de comprendre le mécanisme de comportement des
colonnes ballastées en étudiant de plus près l’influence des paramètres géotechniques sur les
sols renforcés par celles-ci.
Notre travail sera divisé en quatre chapitres :
Chapitre : Généralités sur la méthode de colonne ballasté
Chapitre I : On passera en revue les différentes techniques d’amélioration des sols, on peut
ainsi les diviser en trois catégories en fonction de la manière avec laquelle l'amélioration est
obtenue :
dans la première catégorie on trouve celles qui conduisent à réduire l'indice des vides
et à densifier le sol où on trouve le pilonnage, le vibrocompactage, les colonnes
ballastées, le préchargement, les drains verticaux,…etc.
en deuxième catégorie on trouve les techniques d'injection (Jet Grouting,…etc.) qui se
base sur la notion de former un nouveau matériau plus résistant en injectant un liant
dans le sol.
Dans la troisième catégorie on trouve celles qui utilisent un autre matériau pour
combler les défauts du matériau sol (les géosynthétiques par exemple pour reprendre
les efforts de traction).
Chapitre II : On étudiera de plus près l’amélioration des sols par colonnes ballastées, ses
modes d’exécution
Chapitre III : On va synthétiser le comportement des colonnes ballastées
Chapitre IV : Dans cette partie, on va essayer d’étudier les méthodes de contrôle et justification
des colonnes ballastées
On terminera par une conclusion générale.
2
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
I.1 Introduction :
Les sols de bonnes caractéristiques physico-mécaniques sont de plus en plus rares, d’où
le recours à une amélioration en profondeur de certains terrains et cela pour qu’ils puissent
recevoir des ouvrages de grande importance projetés sans qu’il n’y est de problèmes vis-à-vis
de la stabilité ou des déformations. Les méthodes d’amélioration des sols sont l’un des outils
dont dispose l’ingénieur pour résoudre ces problèmes là. Certaines de ces méthodes sont très
anciennes, comme le battage des inclusions de bois dans les sols de faible portance. D’autres
sont plus récentes, comme les méthodes d’injection, de pilonnage ou de congélation. Elles ont
connu, depuis une vingtaine d’années, un développement considérable et sont maintenant
utilisées comme un élément à part entière des projets.
Les techniques modernes d'amélioration des sols sont largement utilisées dans le cadre de
la gestion et de la valorisation du patrimoine foncier. C'est ainsi que certains terrains, dont la
seule valeur intrinsèque peut être représentée par leur emplacement unique, peuvent gagner
une valeur ajoutée importante grâce à ces techniques.
Après amélioration des terrains par ces techniques, il est possible de construire :
des aéroports (sécurisation des terrains supportant les pistes, hangars, zones de frets) ;
des zones commerciales ;
des complexes industriels ;
des silos de stockage ;
des raffineries (réservoirs, etc …) ;
des zones d’habitation.
Dans la troisième catégorie on trouve celles qui utilisent un autre matériau pour
combler les défauts du matériau sol (les géo synthétiques par exemple pour reprendre
les efforts de traction).
4
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
I.2 Préchargement
Cette méthode est utilisée sur des terrains dont le tassement évolue durant plusieurs années.
I.2.1Principe
Cette technique consiste à placer sur le terrain une charge égale à la charge définitive P f
augmentée éventuellement d’une surcharge Ps qui assure tout ou partie des effets suivants
(Fig.I.1) :
- produire un développement rapide des tassements de consolidation primaire et
accélérer l’apparition et le développement des tassements de consolidation
secondaire ; on peut rendre ainsi le sol traité plus rapidement constructible, sans
redouter à moyen ou à long terme des tassements absolus ou différentiels importants ;
- augmenter la résistance au cisaillement et la capacité portante du massif de sol.
Pf + P s
Pf
ou
5
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
6
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
assurer la bonne tenue du revêtement dans les aires de stockage ou de manutention de
matériaux hautement chargées, telles celles des entrepôts, pistes d’aéroport, terminaux
de conteneurs, etc. ;
réduire le potentiel de liquéfaction des sols dans les zones à haute sensibilité
sismique ;
stabiliser pentes, barrages, digues, …etc. ;
réduire les vides dans les dépotoirs (décharges) ;
défoncer cavernes et mines abandonnées ;
densifier des sols marins et remblais placés sous l'eau, …etc.
Par contre, Cette technique reste peu courante du fait de l’encombrement qu’occasionnent
les appareils et le bruis engendré par les impacts, et s’utilisera surtout sur des surfaces
importantes à l’écart d’habitations.
I.5 Le renforcement des sols par inclusions rigides
Le renforcement par inclusions rigides verticales est envisagé pour des ouvrages de types
remblais, dallages, silos… lorsque le sol est trop compressible pour supporter sans tassements
importants l'ouvrage à construire. On caractérise le renforcement par inclusions rigides
verticales par la combinaison entre les inclusions qui assurent le renforcement et une
plateforme de transfert de charge disposée entre le réseau d'inclusions et l'ouvrage ; cette
plateforme assure la répartition de la charge entre les inclusions et le sol compressible
(fig.I.4). Les inclusions peuvent être de différentes natures et construites par différentes
méthodes que nous détaillerons par la suite. Ce type de fondations peut être défini par le fait
que la charge s'applique simultanément aux têtes d'inclusions et au sol compressible, ce qui la
différencie des méthodes de fondations traditionnelles. Le dimensionnement du réseau
d'inclusions et de la plateforme de transfert de charge doit être tel que la part transmise aux
inclusions soit beaucoup plus grande que celle transmise au sol. (CNAM, « Le renforcement
des sols par inclusions rigides »)
7
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
Le rôle des inclusions est de transmettre la charge due au poids de l'ouvrage et les charges
de service vers le substratum afin de réduire ou même annuler les tassements. Pour cela, les
inclusions sont posées sur la couche dure ou légèrement ancrées dans celle-ci. Les inclusions
peuvent aussi être coiffées par une tête plus large afin d'augmenter le taux de couverture et
optimiser l'efficacité du dispositif. Les inclusions sont mobilisées d'une part par la charge
directement appliquée sur leur tête mais aussi par l'effet d'accrochage du sol encaissant
lorsque celui-ci tasse sous le chargement appliqué par le poids de l'ouvrage.
La plateforme de transfert de charge a un rôle tout aussi important puisque les mécanismes
assurant la répartition de la charge s'y développent. Cette plateforme peut être composée de
matériaux granulaires traités ou non traités ; elle peut être renforcée ou non par une ou
plusieurs nappes géosynthétiques ;sa hauteur et ses caractéristiques mécaniques sont des
paramètres importants vis-à-vis du développement des mécanismes de transfert de charge.
Figer I.5 : Schéma de principe d'un renforcement par inclusions rigides verticales d'après
Berthelot et al. (2003)
Avantages :
matériau des pieux peut être contrôlé avant l'insertion dans le sol ;
stabilité dans les sols compressibles ;
pas de dégâts engendrés sur le pieu par soulèvement du sol lors de l'insertion des pieux
adjacents ;
procédure de mise en œuvre non affectée par le niveau de la nappe ;
de très grandes longueurs de pieux peuvent être mises en œuvre.
Inconvénients :
risque de casse lors de la mise en place occasionnant des délais supplémentaires pour
le remplacement ;
peu économique si le choix et donc le coût des matériaux est guidé par les contraintes
de mise en œuvre plutôt que par les contraintes en service ;
cause de nuisance et risque de dégâts par le bruit et les vibrations ;
8
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
impossibilité d'insérer de gros diamètres ;
risques de dégâts sur les structures adjacentes dus au déplacement du sol lors de la
mise en œuvre
I.6 Vibrocompactage (ou vibroflottation)
Cette technique s’applique aux sols granulaires non cohérents tels que sables et graviers.
Les vibrations engendrent un phénomène localisé de liquéfaction sous l’effet des
surpressions interstitielles, qui met les grains du sol dans un état liquéfié. Les grains se
réarrangent en un état plus dense. Le maillage des points de compactage dépend des
caractéristiques initiales et des objectifs à atteindre ; il est défini après réalisation des
planches d’essais. La maille retenue doit conduire à un traitement le plus uniforme possible.
La résistance du sol après traitement dépend de la granulométrie du terrain et de l’adéquation
du type de vibreur.
9
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
qui, par concentration et report de charges, augmentent la capacité portante du sol en
diminuant et maîtrisant les tassements.
I.7.2 Domaine d’application
Figer I.7 : Types de sols à améliorer par colonnes ballastées (Document de Keller®)
Les colonnes ballastées sont utilisées pour améliorer les sols très faibles à médiocres (sables
limoneux, limons, limons argileux, argiles, remblais hétérogènes, etc…).
I.7.3 Conception du traitement
Alors que le compactage du sol se mesure relativement facilement par des sondages, les
effets des colonnes ballastées ne peuvent être contrôlés que par des essais de chargement in
situ. Pour cela, des méthodes de dimensionnement ont été développées qui prennent en
compte la géométrie des colonnes ballastées et l’angle de frottement du matériau d’apport.
Notre projet traite en particulier l’amélioration de sol par la technique des colonnes
ballastées qui sera expliquée en détail dans le chapitre suivant.
10
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
11
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
les remblais ;
les murs de soutènement et stabilisation des talus.
Nous avons exposé dans ce chapitre les techniques les plus utilisés en pratique pour
l'amélioration des sols. Le problème majeur qui se trouve en face de l'ingénieur est quelle est
la technique à choisir pour un projet donné et avec un sol donné ? Les figures et diagrammes
qui suivent vont essayer de répondre à cette question.
Figer I.9 : Schéma général de l'application des techniques d'amélioration des sols- Limites
et domaine de validité
12
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
Figer I.10: Domaine d'application des différents procédés d'amélioration de sol en fonction de la
nature de sol et les ouvrages projetés (Document de Ménard Soltraitement®)
13
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
10
14
Chapitre I Technique d’amélioration du sol
10
11
Légende :
1 : Compactage dynamique
2 : Vibrocompactage
3 : Jet grouting
4 : Drains verticaux
5 : Pieux à la tarière creuse
6 : Colonnes ballastées
7 : Colonne chaut ciment
8 : Inclusion rigide
9 : Soilfrac
10 : Compactage horizontal statique
11 : Micro pieux
15
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
I-introduction :
17
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
18
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
- par pilonnage.
Engin porteur
Chargeur Benne
Vibreur
Ballast Compresseur
Figer II.1: Exemple de vibreur Keller (Voie sèche, site : mosquée de Boudouaou)
a)Préparation
La machine est mise en station au dessus du point de fonçage, et stabilisée sur ses
vérins. Un chargeur à godet assure l’approvisionnement en agrégats.
19
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
b) Remplissage
Le contenu de la benne est vidé dans le sas. Après sa fermeture, l'air comprimé permet
de maintenir un flux contenu de matériau jusqu'à l'orifice de sortie.
c)Fonçage
Le vibreur descend, en refoulant latéralement le sol, jusqu'à la profondeur prévue,
grâce à l'insufflation d'air comprimé et à la poussée sur l'outil.
d) Compactage
Lorsque la profondeur finale est atteinte, le vibreur est légèrement remonté et le
matériau d'apport se met en place dans l'espace ainsi formé. Puis le vibreur est redescendu
pour expansé le matériau latéralement dans le sol et le compacter.
e)Finition
La colonne est exécutée ainsi, par passes successives, jusqu'au niveau prévu. Les
semelles de fondations sont alors réalisées de manière traditionnelle.
1 2 3 4
Figer II.3: Mode opératoire de la technique de colonnes ballastées par voie sèche
(Document de Keller®)
20
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
La mise en œuvre des colonnes ballastées par voie humide, dite aussi par vibro-substitution
(vibro- replacement en anglais) consiste à :
21
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
Le mode d’exécution des colonnes ballastées par voie humide est presque le même que
par voie sèche sauf qu’on utilise l’eau comme fluide de lançage est que le ballast n’est pas
introduit à l’intérieur du vibreur mais dans le vide annulaire entre le vibreur et le trou formé
ce qui permet d’utiliser des agrégats de diamètres plus grands. On peut citer les étapes
d’exécution suivantes :
Mise en station de la grue : le vibreur est amené à la verticale du point centrale de
la colonne implanté ;
Démarrage du moteur, le vibreur est descendu lentement ;
Dés le début de l’opération, le sol est saturé en eau et les vibrations de l’outil
génèrent un phénomène local et temporaire de liquéfaction du sol (de l’ordre de
quelques centimètres à la périphérie du vibreur : voir figure II.5. Le vibreur, avec
les tubes de rallonge, descend dans le sol sous l’effet de son propre poids. La
vitesse de descente est variable d’un sol à l’autre où elle est relativement rapide
dans les sols sableux et limoneux par rapport aux terrains argileux ou vasards ;
Lorsque la profondeur de traitement requise est atteinte (identifiée par
l’enregistreur en temps réel sous forme d’augmentation instantanée de la
consommation du courant du vibreur), on remonte progressivement le vibreur
pour bien nettoyer l’espace annulaire autour du vibreur.
Les matériaux d’apport sont alors introduits dans le trou à l’aide d’un chargeur ou
pendant que l’alimentation permanente en eau assure que les matériaux atteignent
bien la base du vibreur et que les particules fines du sol en place soient bien
évacuées hors du trou.
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Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
Figer II.6: Remplissage du trou par le ballast (Site : barrage Kissir- Jijel)
23
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
Usuellement, deux techniques sont employées pour la réalisation des colonnes ballastées
sous la mer les ouvrages marins (murs de quai par exemple) :
la méthode du tapis de ballast, qui consiste à mettre en œuvre les colonnes par
voie humide avec alimentation en ballast par le haut ;
l’exécution des colonnes par voie humide avec alimentation en ballast par le
bas, à l’aide d’une trémie- réservoir unique.
Ces deux techniques présentent l’inconvénient majeur de ne pas permettre de vérifier avec
précision le volume de ballast incorporé dans une colonne, globalement et en fonction de la
profondeur.
24
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
Figer II.10: Exemple d’un système en double sas (Document de Soletanche Bachy)
II.10 Vibreurs
La qualité des colonnes ballastées dépend de la puissance du vibreur. Sur le marché
international existent plusieurs types de vibreurs, qui se différencient par leur fréquence et
par leur mode de fonctionnement : électrique ou hydraulique.
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Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
« fondations profondes pour le bâtiment »), les dispositions constructives suivantes doivent
être respectées :
1. La granulométrie du matériau d’apport doit vérifier les trois conditions
: d5 > 0,1mm, d30 > 10mm, d100 > 100mm ;
2. Le fuseau granulométrique doit être choisi selon la fonction essentielle que l’on veut
conférer à la colonne ballastée ;
3. Le rôle porteur est accru par un fort pourcentage de cailloux. Le matériau d’apport
peut être roulé ou concassé en fonction des disponibilités locales ;
4. La roche constituant les éléments du matériau d’apport doit avoir des caractéristiques
mécaniques élevées (Rc > 25 MPa) et ne pas être délitable ni sujette à l’attrition.
Les règles du DTU 13.2 ne distinguent pas les matériaux d’apport en fonction du mode
d’exécution des colonnes (par voie humide ou par voie sèche). Par contre
les «Recommandations pour le contrôle de la conception et de l’exécution des colonnes
ballastées» du COPREC (2004) tolèrent des diamètres d30 et d100 de cailloux d’apport plus
importants pour la voie humide : d30 > 40 mm et d100 > 160 mm. Les caractéristiques
adoptées
Pour le ballast servant à la réalisation des colonnes ballastées dans la pratique courante sont
résumées dans le tableau II.1
Tab II.1: Caractéristiques du ballast pour colonnes ballastées
Caractéristiques Ordres de grandeur Remarques
40 / 60 Voie humide
Dimensions du ballast (mm)
12 / 40 Voie sèche
Indice de concassage (%) > 80 -
Essai « Los Angeles »
LA < 25 – 35*
(Norme NF EN 1097-2)
Essai « Micro-Deval »
MDE < 25 – 30*
(Norme NF EN 1097-1)
(LA + MDE) < 40 – 60* -
Pourcentage de fines** <5% -
* Valeurs limites.
** Le critère de propreté au ses de la norme NFP 18591 représente le passant inférieur à 5%.
26
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
Le DTU 13.2 stipule qu’ « un groupe de colonnes ballastées est toujours coiffé par une
couche de répartition… il s’agit d’une couche épaisse de matériau graveleux et c’est souvent
la plate-forme de travail elle-même qui joue le rôle de couche de répartition ».
Figer II.11: Schéma donnant les couches qui forment le matelas de répartition
27
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
Le tableau II.2 détaille les sols concernés par l’amélioration des sols par colonnes
ballastées et les résistances latérales (ou étreinte latérale) que peut offrir le sol pour la
stabilité de la colonne.
Tab II.2: Champ d’application des colonnes ballastées
: Nature et résistance des sols (étreinte latérale)
Etreinte latérale (1)
Sols Faisabilité Remarques
Pl (kPa) qc (Mpa) Nspt (coups) Cu (kPa) (2)
Argile Oui 150 - 400 0.6 -1.2 4-6 25 - 50 -
Limon Oui 150 - 400 0.6 -1.2 4-6 - -
Sable fin
Oui 150 - 400 0.6 -1.2 4-6 - -
lâche
Matériau
Tourbe Non - - - -
évolutif
Autres sols Matériau
Non (3) - - - -
organiques évolutif
Remblai
Oui (4) 200-500 0.6 -1.6 - - -
inerte
Matériau
Décharge Non - - - -
évolutif
(1) La valeur de l’étreinte latérale est la moyenne du profil de mesure sur la hauteur du traitement ou
(2) sur la hauteur de moindre résistance du sol ; les recommandations pour le contrôle de la
conception et l’exécution des colonnes ballastées de CORPEC (2004) fixent une cohésion non
drainée minimale de 40kPa pour la faisabilité du traitement par colonnes ballastées, ce
qui correspond à une pression limite nette pl mesurée au pressiomètre Louis Ménard de 220 kPa,
conformément aux corrélations usuelles ;
(3) Dans la littérature nationale et internationale, il y a quelques cas où les cohésions non drainées
des sols traités par colonnes ballastées sont plus faibles (de l’ordre de 10 à 15 kPa) mais il s’agit
généralement de traitement sous remblais ou sous radiers souples ;
(4) La possibilité du traitement par colonnes ballastées dépend de la teneur en matériaux organiques
des sols mous ; lorsqu’elle dépasse 10 à 15% sur des hauteurs dépassant le demi-diamètre de la
colonne, le sol ne peut pas être stable dans le temps, et les colonnes ballastées sont à exclure ;
(5) Lorsque les remblais, même inertes, sont très hétérogènes (présence de blocs), la mise en œuvre
des colonnes peut être rendue difficile (pré-forage) ; de plus, l’hétérogénéité globale entre points
traités peut générer des tassements différentiels qu’il convient d’analyser avec précision en
fonction de la nature de la structure projetée et des tolérances imposées.
28
Chapitre II Amélioration des sols par colonnes ballastées
Il est également possible d’utiliser les colonnes en zone sismique où elles peuvent
contribuer à la diminution du potentiel de liquéfaction des sols.
29
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
III-1 Introduction :
La compréhension du comportement des colonnes ballastées dés leurs construction jusqu’au
le transfert total de la charge en tête des colonnes est essentielle pour faire un bon
dimensionnement et choisir le bon matériau d’apport pour cet élément d’amélioration des sols.
Les mécanismes de fonctionnement des colonnes ballastées dépendent :
de la disposition des colonnes, colonnes isolée ou en groupe ;
du mode de chargement, fondation rigide ou souple ;
du type de colonne (ancrée ou flottante).
de la nature du sol à amélioré ;
du matériau employé.
31
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
a) Taux d’incorporation
Le coefficient de substitution (dans le cas des colonnes mises en œuvre par voie
humide) ou le taux d’incorporation (dans le cas des colonnes mises en œuvre par voie sèche)
est le rapport a de l’aire traitée Ac (section de colonne) à l’aire totale A du domaine
d’influence de la colonne (principe de la cellule unitaire), soit :
𝐴𝑐
𝑎= (III. 2)
𝐴
Ce qui conduit, à la relation caractéristique suivante :
σ0 = a σc + (1-a) σs (III.3)
32
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
Avec les notions de la figure (Fig III.2.), le rapport de concentration des contraintes
verticales, noté n, est définit par :
𝜎𝑐
𝑛= (III. 4)
𝜎𝑠
c) Facteur de réduction des tassements
La charge appliquée par la fondation au sol d’assise produirait, en l’absence de
colonnes ballastées, un tassement moyen si. Après traitement, les tassements diminuent
globalement. On peut définir le facteur de réduction des tassements (β), qui désigne le
rapport du tassement si du sol sans traitement au tassement sf du milieu composite obtenu
après traitement, soit :
Si
β= (III. 5)
Sf
III.2 .2 Modèles de comportement mécanique d’une colonne isolée sous
chargement statique vertical
Une colonne ballastée peut tasser sous la charge appliquée mais le ballast, frottant et
dépourvu de toute cohésion, peut également subir des déformations radiales avec un
mécanisme d’interaction « sol/ colonne » qui dépend de la rigidité relative de la fondation
par rapport au sol qu’elle sollicite.
33
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
- dans le cas d’une fondation rigide, la contrainte totale horizontale décroît linéairement
en fonction de la profondeur alors que, dans le cas d’une fondation souple, elle
augmente jusqu’à une profondeur caractéristique déterminée, puis diminue.
34
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
lorsque la fondation est rigide, les tassements en surface du sol et en tête de la colonne
sont identiques ; les contraintes de cisaillements qui s’exercent à l’interface sol /ballast
demeurent positives le long de la colonne et le sol a tendance à « freiner » le ballast
(frottement positif) ;
Lorsque la colonne atteint un horizon rigide (substratum), les contraintes verticales
peuvent être équilibrées principalement en pointe de la colonne.
a b c
Figer III.6 : Mécanismes de rupture d’une colonne ballastée isolée (Document numérisé)
35
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
Figer III.7 : Rupture par expansion latérale d’une colonne ballastée isolée sous charge
axiale en tête (Document numérisé)
La valeur de l’étreinte latérale résulte du rapport géotechnique ; elle est déterminée à
partir d’essais de laboratoire (essais triaxiaux) ou d’essais in situ (pressiomètre, pénétromètre
statique, scissomètre, …etc.).
Par analogie avec la sonde pressiométrique Ménard, l’étreinte latérale peut être exprimée
sous la forme :
σ’hlim = pl – u (III.7)
Où :
- pl : pression limite nette ;
- u : pression interstitielle à la périphérie de la colonne.
36
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
D’après Gibson et Anderson (1961), inspirés des travaux de Bishop, Hill et Mott (1945)
relatifs à l’expansion quasi statique d’une cavité à symétrie cylindrique, pl peut être, dans le
cas d’un sol purement cohérent en conditions non drainées, donné par l’expression :
pl = σ’h0 + k Cu (III.8)
Avec :
- σ’h0 : contrainte horizontale effective dans le sol avant le traitement ;
- k : coefficient multiplicateur donné par plusieurs auteurs en fonction d’un facteur
appelé « indice de rigidité » lr qui dépend de la cohésion non drainée C u et du
module d’élasticité du sol Es (Brauns, 1978) ainsi que du coefficient de poisson υs
du sol (Hughes et Withers, 1974).
Pour les valeurs usuelles du coefficient de poisson du sol (υs = 0,3 à 0,5), le coefficient k
varie de 3,5 à 6. Nahrgang (1976) trouve, à partir d’essais en laboratoire sur modèles réduits
tridimensionnels, des valeurs de k de 6,18.
D’autres auteurs, comme Ghionna et Jamiolkowski (1981), proposent de déterminer la
valeur du module Es à partir de mesures en place au pressiomètre autoforeur.
Remarque
La valeur de k conseillée pour la pratique courante par Wroth et Hughes lors de l’étude du
pressiomètre autoforeur de Cambridge (Camkometer) est de 4, ce qui est plus faible que la
valeur retenue par les corrélations usuelles :
pl = 5,5 Cu (pour pl < 300 kPa).
37
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
2𝐶𝑈 √𝐾𝑝𝑐
𝜎′𝑐𝑙𝑖𝑚 = [𝜎𝑠 + ] . [1 + (2𝛿)]. [1 + ] . 𝐾𝑝𝑐 (III. 10)
sin(2𝛿) 𝑡𝑎𝑛𝛿
Avec
- Kpc=tan2((π/4)+(φ’c/2)) coefficient de butée du ballast
- Cu : cohésion non drainée du sol ;
- δ : angle de la génératrice du cône avec l’horizontale
𝜎𝑐𝑙𝑖𝑚 𝐷𝑐
𝐿𝑐 𝑚𝑎𝑥 = (III. 13)
2𝐶𝑢 − 𝛾𝑐 2
L’optimisation de la longueur (Lc) des colonnes flottantes doit vérifier la condition suivante
: Lc min ≤ Lc ≤ Lc max.
La contrainte verticale régnant au sein de la colonne est maximale en tête de la colonne et
décroît en fonction de la profondeur. Dans un milieu caractérisé par la cohésion non drainée
cu, la contrainte verticale de rupture vis-à-vis du poinçonnement est calculée selon la formule
suivante :
qrp = 9.cu + Lc.( 2cu/Rc - γc) ( III.14 )
où
γc : poids volumique de la colonne,
Lc : longueur de la colonne,
Rc : rayon moyen de la colonne.
III .2.3 Modèles de comportement d’un réseau de colonnes isolées sous charge statique
verticale
a) Définition du réseau de colonnes ballastées
En pratique, les colonnes ballastées sont généralement disposées :
selon un maillage hexagonal ;
39
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
Pour la commodité des calculs et afin de respecter les conditions réelles sur chantier
(colonnes « cylindriques »), les zones d’influence des colonnes sont généralement réduites à
des domaines cylindriques équivalents, à l’instar de ceux adoptés pour la résolution
numérique des problèmes de consolidation radiale. Mais ces équivalences ne sont pas
systématiquement employées et des variantes (murs équivalents, Van Impe, 1983 ; Dhouib et
al ; 1998 ; anneaux concentriques, Dhoiub et al ; 2004a) sont possibles.
4 27 4 16
∗ maile triangulaire ∶ 𝑑𝑒 = √𝜋2 𝑑 = 1,29𝑑 ∗ maile carrée ∶ 𝑑𝑒 = √𝜋2 𝑑 =
1,13𝑑
40
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
Sous les charges centrées apportées par les semelles de fondation, l’application du
principe de la cellule unitaire n’est pas judicieuse car elle dépend de la disposition et du
nombre de colonnes dans le « groupe » de colonnes adopté.
Sur la figure III.10, sont données plusieurs configurations de colonnes ballastées sous
Charge répartie et sous semelles isolées, qui permettent d’illustrer la validité ou non du
principe de la cellule unitaire.
41
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
42
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
1. 𝑘𝑤𝑚 1/0,45
𝐻𝑚 = ( ) (𝐻𝑚 : 𝑒𝑛 𝑚𝑚)
0,2. 𝑘𝑤𝑠
Avec :
kwm : coefficient de réaction de Westergaard à la surface du matelas ;
kws : coefficient de réaction de Westergaard à la surface sol.
Figer III.12 : Rôle du matelas de répartition dans la transmission des charges en tête de
colonnes et à la surface du sol sous les fondations souples
43
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
- la phase de consolidation, accélérée par le caractère drainant des colonnes. Durant cette
phase, les pressions interstitielles se dissipent, le transfert de charge se produit
progressivement dans le temps et les tassements primaires se mobilisent ;
- la phase de fluage, en relation avec le caractère « fluant » ou non du sol.
e) Modèles élastiques
La formulation des modèles élastiques repose essentiellement sue le principe de la cellule
unitaire dans l’hypothèse de déformation à volume constant et déformation radiale nulle en
périphérie de la cellule et aussi en introduisant les principes de l’expansion d’une cavité
cylindrique dans un milieu infinie (Vesic, 1972).
f) Modèles à la rupture
Dans les calculs à la rupture, il y a lieu de distinguer le cas des ouvrages en terre, où la
vérification de la stabilité vis-à-vis du glissement fait appel au calcul à la rupture, et le cas des
fondations (y compris les ouvrages en terre) où le calcul de la stabilité est basé sur la vérification
du poinçonnement.
g) Modèles numériques
Les modèles numériques font appel généralement à la méthode des éléments finis.
Plusieurs modélisations par éléments finis ont été conduites pour appréhender le
comportement des sols traités par colonnes ballastées (Balaam et poulos, 1970 ; Gerrard et
al, 1979 ; Schweiger et Pande, 1986, Masaaki et Masaki, 1990 ; Asaoka et al ,1994 ; Muir et
al, 2000). Le choix de la méthode des éléments finis repose sur l’adaptabilité de cette
méthode, au prix de quelques approximations pour la construction de la matrice de rigidité
du milieu sol/colonne.
Cette méthode nécessite de définir :
44
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
Plasticité Cu φ’c, ψc **
Légende :
- Es, υs, Ec, υc : modules de déformation et coefficient de poisson du sol et des
colonnes
- Cc, Cs, Cα : indices de compression, gonflement et fluage du sol ;
- Cu : cohésion non drainée du sol mou ;
- φ’c, ψc : angle de frottement interne et angle de dilatance du ballast.
45
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
- lorsque les sables lâches présentent un pourcentage de fines inférieur à 10÷12% et sont
donc liquéfiables, l’exécution de colonnes ballastées permet de réduire le risque de
liquéfaction mais elle peut être remplacée par une procédure de densification
(vibroflottation, compactage dynamique) qui offre généralement, sur le plan technique,
une compacité meilleur et une assise plus homogène : l’augmentation de l’indice de
densité des sables diminue le potentiel de liquéfaction et cette solution est souvent plus
économique que les colonnes ballastées.
III. 5 Evaluation du potentiel de liquéfaction en présence des colonnes ballastées
Il n'est pas possible d'estimer par des analyses statistiques l'importance pour laquelle le
risque de liquéfaction est réduit par les colonnes ballastées. Néanmoins, de telles analyses
seraient difficiles de mettre en application, ceci étant dû aux paramètres variables
additionnels attribuables à l'arrangement des colonnes.
Comme les analyses existantes, collectées jusqu'à présent, ce sont avérées fiables, une
approche différente peut être utilisée dans cette procédure pour but de les inclure.
46
Chapitre III Comportement des colonnes ballastées
𝐴𝑐 1
𝑛0 = 1 + [ − 1] (III. 15)
𝐴 𝑘 (1 − 𝐴𝑐 )
𝑎𝑐 𝐴
2
𝜑𝑐
𝑘𝑎𝑐 = 𝑡𝑎𝑛 (45° − ) (III. 16)
2
Pour introduire l’influence des colonnes sur la résistance de cisaillement induite par le séisme,
Priebe (1998) apporte une correction au rapport des contraintes cycliques par le biais du facteur
d’amélioration n0, soit :
𝜏ℎ 1 𝜏ℎ
( ) = ( ) (III. 17)
𝜎𝑣0 ′ 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑖𝑔é 𝑛0 𝜎𝑣0 ′
Figer III.14 : Abaque d'amélioration des sols vis-à-vis de la liquéfaction (Priebe, 1998)
47
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
a. Données du dimensionnement
D'après les règles de justification en vigueur, les paramètres de calcul et de
dimensionnement des colonnes ballastées sont les suivants :
Contraintes :
o : contrainte apportée par la fondation de l'ouvrage ;
clim : contrainte limite (contrainte de rupture qr) en tête de colonne déduite des règles en
vigueur ;
c : contrainte de calcul (contrainte admissible qa) en tête de colonne déduite de qr par
application d'un coefficient de sécurité conventionnel ;
hlim : valeur caractéristique de la résistance du sol autour de la colonne, fournie par le
rapport du sol à partir des mesures au scissomètre (Cu norme NF P 94-112),
préssiomètre (pl, norme NF P 94-110) ou pénétromètre statique (qc, norme NF P 94
113) ou aussi au pénétromètre à carottier (Nspt, norme NF P 94-116).
b. Paramètres à déterminer
Le dimensionnement des colonnes ballastées est fondé sur le calcul des paramètres
adimensionnels suivants :
- le taux d’incorporation « a » ;
- le rapport de concentration des contraintes « n » ;
- le facteur de réduction des tassements « β » .
49
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
Le DTU 13.2 précise que « l’étreinte latérale à apprendre en compte résulte du rapport
géotechnique. Elle est déterminée à partir des essais de laboratoire ou à partir d’essais in situ
tels que le pressiomètre, le pénétromètre statique ou le scissomètre ». Dans le cas des essais
au pressiomètre, l’étreinte latérale σh peut être assimilée, par analogie avec la sonde
50
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
Par ailleurs, le DTU 13.2 stipule que la contrainte de calcul aux états limites de service
« ELS » (q ELS) sur une section théorique de colonnes ballastées doit « être inférieure à 2 fois
l’étreinte latérale σh du sol encaissant sans toutefois être supérieure à 0.8MPa ».Il convient
aussi, de s’assurer que, sous les contraintes calculées, les tassements restent compatibles
avec les tolérances imposées par l’ouvrage ou une partie de sa structure.
Donc conformément aux prescriptions du DTU 13.2, la contrainte q ELS à l’état limite de
service « ELS » est obtenue par application d’un coefficient de sécurité minimum de 2, soit :
qELS≤ qr/2 (IV.2)
Et qELS est plafonnée, d’après le DTU, à 0,8 MPa.
l’étreinte latérale σh peut être déterminée sur toute la hauteur du profil à traiter à
condition que le sol à améliorer soit homogène sur toute cette hauteur ; dans le cas
contraire, σh doit être déterminée sur la hauteur de moindre résistance (zone d’expansion
latérale possible).
En négligeant les tassements immédiats et les déplacements générés par les contraintes de
cisaillement, Greenwood (1970) propose un abaque de pré-dimensionnement donnant le
facteur de réduction des tassements (1/β en %) en fonction de l'espacement d des colonnes
ballastées pour des plages de variation de la cohésion non drainée Cu des argiles encaissantes
de 20 à 40 kPa. Cet abaque montre que le facteur β de réduction des tassements augmente
rapidement pour des colonnes rapprochées lorsque l'étreinte latérale est élevée et qu'il est peu
sensible à cette étreinte lorsque les colonnes sont plus espacées.
Les résultats de Greenwood (1970) sont donnés indépendamment de la charge appliquée,
contrairement à ceux de Datye (1982) qui montre que le facteur de réduction des tassements
β diminue lorsque les contraintes appliquées par l'ouvrage augmentent.
51
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
Figer IV.1: Réduction des tassements en fonction de l'espacement entre colonnes ballastées
Plusieurs auteurs ont étudié les tassements des ouvrages sur des sols traités par colonnes
ballastées, en termes de facteur de réduction des tassements. On se limitera dans ce travail à
deux principales méthodes : la méthode de Priebe (1976, 1995) et la méthode
d'homogénéisation simplifiée.
0,5 + 𝑓(𝑣𝑠 , 𝑎)
𝑛0 = 1 + 𝑎 [ − 1] (IV. 3)
𝐾𝑎𝑐 𝑓(𝑣𝑠 , 𝑎)
Ou :
- νs désigne le coefficient de Poisson du sol ;
- f (νs,a) est une fonction donnée par :
(1 − 𝑣𝑠 )(1 − 𝑎)
𝑓(𝑣𝑠 , 𝑎) = (IV. 4)
(1 − 𝑣𝑠 ) + 𝑎
Et Kac (coefficient de poussée du ballast) est exprimé par l’équation (III.16):
𝜋 𝜑𝑐
𝐾𝑎𝑐 = 𝑡𝑎𝑛2 ( − )
4 2
a.2 Prise en compte de la compressibilité de la colonne
La compressibilité de la colonne se traduit, d’après l’auteur, par un accroissement (∆a)
de la section de la colonne, fonction de la rigidité relative colonne/ sol (Ec/Es) ;
Cet accroissement est donné par (Priebe, 1995) :
1
∆𝑎 + 𝑎 = 𝑎̅ = (IV. 5)
1 1
𝑎 + ∆ (𝑎)
Ou
1 𝐴
∆= ( = ) 𝑑
𝑎 𝐴𝑐
dépend directement du rapport des modules (Ec/Es) .
Le nouveau rapport des sections Δa+a = ā peut être injecté dans la formule (IV.3) afin de
53
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
1
𝑓𝑑 = 𝜎𝑠𝑖 (IV. 7)
1 − 𝑦[∑𝑛𝑖 ⁄𝜎0 ]
Ou :
La somme des contraintes verticales régnant au milieu des couches de sol encaissant (couche i à
n) ;
* σ0 : est la contrainte apportée par l’ouvrage ;
* y : le facteur d’influence qui est directement donné par l’abaque B.3 de l’annexe B aussi en
fonction du rapport A/Ac majoré de l’accroissement Δ (A/Ac).
Remarques
𝐸𝑐
𝑓𝑑 < 𝑦. , 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑓𝑑 ≥ 1 (IV. 9)
𝐸𝑠
- fd =1 lorsque la fondation est rigide (Ec/Es = σc/σs).
54
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
𝜎0 . 𝐿𝑐
𝑆∞ = (IV. 10)
𝑛2 . 𝐸𝑠
Où n2 est un facteur d’amélioration donné par : n2 = n1 fd (IV.11)
Les tassements après traitement sont donnés en termes de rapport (s/ s∞) en fonction du
rapport (z/Dc).
b) Homogénéisation simplifiée
L’homogénéisation simplifiée consiste à transformer le sol « composite » en un
milieu « homogène » équivalent. Selon les auteurs, il est possible de déterminer un module
équivalent Ee ]:
Ee = a.Ec + (1-a)Es (IV.12 )
σ0 σ0
Les tassements après traitement sf sous la contrainte σ0 apportée par l’ouvrage sont alors
exprimées par la relation :
𝜎0 . 𝐿𝑐
𝑆𝑓 = (IV. 13)
𝑎. 𝐸𝑐 . +(1 − 𝑎)𝐸𝑜𝑒𝑑
Il faut noter que cette approximation n’est valable que pour les charges réparties de
grandes dimensions.
IV.2 Contrôle
IV.2.1Prescriptions dans le domaine du contrôle et de la réception
Comme pour la justification des projets, seul le DTU 13.2 relatif aux « fondations
profondes pour le bâtiment » prescrit, en tant que document officiel, dans son chapitre 8, les
moyens de contrôle et fixe des critères de réception des colonnes ballastées.
L'Eurocode 7 prescrit, dans son chapitre 5, des généralités sur les techniques
d'amélioration et le renforcement des sols, sans détails particuliers sur les colonnes
ballastées.
56
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
taux d’incorporation en ballast. Ils précisent aussi les moyens utilisés pour la mise en
œuvre des colonnes ballastées.
IV.2.3 Essais de réception
Ces essais sont destinés à :
Remarques
- le nombre d’essais de réception doit être fixé par le cahier des clauses particulières du
marché. Il doit être, d’après le DTU 13.2, au minimum le même que celui des essais
d’information ;
- le dégarnissage se fait sur des colonnes situées hors de l’emprise de l’ouvrage, par
simple dégarnissage de la tête sur une profondeur minimale de 1m ;
- les essais de réception doivent être réalisés à proximité des essais d’information.
Remarques
Le minimum d’essais à réaliser sur les matériaux d’apport est de 2 par type de matériaux
livré sur chantier.
Sur le matelas de répartition sont réalisés souvent des essais de plaque pour déterminer
le module Ev2.
IV.2.5 Choix des méthodes de contrôle - validité
Les méthodes de contrôles disponibles sur le marché sont destinées à mesurer les
caractéristiques mécaniques des colonnes ballastées.
a) Contrôle par pénétration statique (CPT)
Le pénétromètre statique permet de mesurer en continu :
Dans le domaine de contrôle des colonnes ballastées, le pénétromètre statique est l’outil le
plus recommandé pour deux raisons essentielles :
- continuité de la mesure ;
- soit le fonçage direct d’un tube (« tube fondu »), dans lequel est introduite la sonde.
58
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
Pressiomètre (PMT)
Pl> 1.5MPa Toléré
59
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
Remarques
Remarques
1. Le sol traité est parfois couvert par une « croûte » de bonnes caractéristiques
mécaniques. Dans ce cas, les enfoncements mesurés en tête de la colonne ne sont pas
60
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
représentatifs et l’essai n’est pas concluant, ce qui permet, d’après le DTU 13.2, au
géotechnicien de « modifier le programme d’essais », ce qui revient en pratique soit à
décaper, si possible, la croûte de surface soit à supprimer les essais de chargement et
augmenter les essais de contrôle par sondages mécaniques au sein de colonnes
supplémentaires.
2. L’essai de chargement est considéré comme « conforme » si les deux critères suivants
sont vérifiés simultanément :
- la charge de fluage n’est pas atteinte ;
- l’enfoncement à la fin du palier de la charge de service QN reste inférieur aux
tassements sous QN estimés dans la note de dimensionnement du projet,
tassements qui doivent être aussi compatibles avec les tolérances imposées par la
structure ou partie de l’ouvrage.
Pendant les paliers de mesure, la déformation mobilisée en tête des colonnes est lue sur
les comparateurs ; cette déformation est considérée comme « stabilisée » lorsque sa
variation n’excède pas 2 centièmes de millimètre par minute.
IV.3.2 Essais de plaque sur matelas de répartition
Le contrôle de la raideur du matelas de répartition se fait par des essais de plaque
classiques avec les critères de réception suivants :
* Module de déformation Ev2 ≥ 50MPa ;
* Coefficient de compactage k= Ev2/ Ev1≤ 2 (pour des couches de forme compactées).
Le DTU 13.2 stipule, dans le commentaire de l’article 8.33 du chapitre 8 relatif à la mise
en œuvre que « les volumes incorporés (de matériaux d’apport) sont mesurés sur le matériau
foisonné (tonnage livré). Le volume global ainsi mesuré est au moins égal à 1.5 fois le
volume théorique de la colonne ballastée, ce qui représente, compte tenu du serrage, un
supplément moyen de diamètre de l’ordre de 10 % ».
61
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
opérations de dégarnissage qui ont conclu au résultat stipulant que l’expansion latérale se
produit en tête de colonnes et est de 3 à 4 fois le diamètre de celle-ci.
Les observations visuelles : dégarnissage des colonnes ballastées pour mesure du
diamètre, suivi des tassements des ouvrages, mesure de soulèvement de la plate-forme
pendant l’exécution des colonnes doivent être systématiques, multipliées, et progressivement
améliorées.
V.4 Commentaires sur les méthodes de contrôle
Les règles en vigueur (DTU 13.2 et recommandations du COPREC) offrent une gamme
importante d’essais de contrôle des colonnes ballastées.
L’importance de ces essais réside dans leur capacité de vérifier, pendant les étapes
d’exécution du procédé, le diamètre de la colonne par le dégarnissage de la tête, sa continuité
et sa capacité par les essais mécaniques appropriés, et de mesurer l’enfoncement en tête de la
colonne en fonction des paliers de chargement/ déchargement conventionnellement retenus.
Mais, leurs lacunes ne sont pas moindres.
Les essais de continuités et de compacité font appel, d’après le DTU 13.2, à toutes les
méthodes d’investigations géotechniques actuelles (pénétromètre statique et dynamique et
pressiométre Louis Ménard). Mais l’expérience montre que le pénétromètre statique est
l’outil le mieux adapté en raison de la continuité de la mesure, tout en se heurtant à des
difficultés communes telles que le faux refus sur blocs, la déviation des tiges.
Le pressiométre Louis Ménard peut être toléré mais en associant aux mesures
pressiométriques des enregistrements continus des paramètres. Le procédé peut se heurter
aux mêmes difficultés que celles du pénétromètre statique (faux refus, déviation des tiges).
A cela s'ajoute la discontinuité de la mesure puisque les essais pressiométriques sont
généralement exécutés tous les mètres. Enfin, le pénétromètre dynamique et le SPT sont
plutôt à éliminer.
Les essais de chargement / déchargement présentent un intérêt considérable, puisqu’ils
permettent de suivre, avec des moyens appropriés (poutres, vérins, comparateurs….etc.), la
déformation axiale en tête en fonction de la charge appliquée par palier successifs. Mais
l’essai, tel qu’il est pratiqué de nos jours, n’appréhende pas, d’une part, le phénomène de
fluage (essai à « court terme ») et n’intéresse, d’autre part, qu’une colonne sans pouvoir
intégrer l’effet de groupe et de réseau.
Le dégarnissage se fait généralement sur le premier mètre, où le ballast est le moins
confiné sans être mieux refoulé. Le diamètre relevé en tête ne peut donc être représentatif de
la colonne toute entière et le diamètre nominal retenu ne résulte que d’une simple addition de
62
Chapitre IV Méthodes de justification et contrôle des colonnes ball
godets de ballast consommé sans savoir avec précision l’étendue des effets « tonneaux »
dans les couches de moindre résistance.
Conclusion
Les colonnes ballastées sont caractérisées par un nombre de paramètres tels que la
section de la colonne Ac, le taux d’incorporation du ballast a, le rapport de concentration
des contraintes verticales n et le facteur de réduction des tassements β. Ces paramètres
sont essentiels pour comprendre le comportement des colonnes ballastées et faire leur
dimensionnement;
Les tassements sous les fondations rigides sont identiques en tête des colonnes et en
surface du sol, mais diffèrent pour les fondations souples en raison du mode de
répartition des contraintes en tête de colonne et à la surface du sol;
En plus de l’augmentation de la capacité portante du sol traité par le transfert des charges
en tête des colonnes certains auteurs ont montré qu’il y a aussi une amélioration des
caractéristiques mécaniques du sol entre les colonnes;
En zone sismique, les colonnes ballastées agissent comme des drains et permettent de
dissiper les surpressions interstitielles et d’atténuer, par conséquent, la contrainte de
cisaillement induite par le séisme. En effet, cette contrainte se répartit entre le sol et la
colonne en proportion du transfert de charge et des raideurs relatives sol/colonne
ballastées.
63
Conclusion générale
Conclusion générale
L’objectif de ce travail de recherche est vulgariser en Algérie, la technique de traitement de
sol par colonnes ballastées et de contribuer à la compréhension du mode de fonctionnement
d’un massif de fondation renforcé par cette technique.
Les méthodes de traitement de sols les plus utilisées à l’heure actuelle, la mise en œuvre, le
comportement et le dimensionnement des colonnes ballastées. Les essais à réaliser avant et
après leur exécution. Dans cette partie on a montré qu’il y a une variété de techniques de
traitement des sols mous, mais le choix d’une technique par rapport à une autre dépend de la
compréhension complète des conditions de sol, des charges appliquées par les structures et les
tassements admissibles.
La technique des colonnes ballastées est l’une des techniques préférées par les
géotechniciens pour ses avantages techniques et économiques.
Le dimensionnement des colonnes ballastées constitue un exercice délicat à cause des
difficultés de définir les paramètres intervenant dans leur dimensionnement et la complexité
des modèles de calcul. En plus des méthodes de dimensionnement classiques comme la
méthode de Priebe, les méthodes numériques telle que la méthode des éléments finis ont
connu une progression considérable ces dernières années pour le dimensionnement de ce type
d’ouvrage.
Pour que les colonnes, puissent accomplir leurs rôles, on propose au Maître d’ouvrage, les
recommandations suivantes :
Pendant la réalisation des colonnes
les colonnes doivent avoir des longueurs suffisantes pour traverser toute la couche
sableuse liquéfiable afin de dissiper les pressions interstitielles ;
réaliser une rangée supplémentaire au minimum au débord de la zone de
traitement (dispositions constructives en zones sismiques).
Après la réalisation
Il est recommandé de procéder à des essais au pénétromètre dynamique (DPT) sur les
colonnes, ainsi qu’à des essais de chargement, afin de vérifier la résistance, la
capacité portante des colonnes ballastées et la compatibilité des tassements.
La mise en place de matelas de répartition, juste après la fin de réalisation des colonnes,
pour éviter de colmater les têtes de celles-ci, donc de réduire leur pouvoir drainant.
Les paramètres affectant le report de charge vers les colonnes sont principalement :
• Le module de rigidité du sol, de la colonne et du matelas de répartition.
• L’angle de frottement de la colonne vers celle du matelas pour des valeurs supérieures
à 30°.
65
Conclusion générale
L’étude de tassement au sein d’une colonne ballastée montre que les tassements diminuent
en fonction de la profondeur de la colonne.
Cette étude a révélé que l’espacement entre colonnes a une influence importante sur la
capacité portante du sol traité. Le diamètre de la colonne a aussi une influence importante sur
la réduction des tassements dans le sol traité.
L’analyse de l’influence du type de la colonne sur le tassement du sol montre que les
colonnes de type flottantes sont déconseillées, les colonnes doivent toujours descendre
jusqu’au substratum rigide.
Afin de pouvoir résoudre ces problèmes, la solution technique optimale, a consisté à
fonder l’ouvrage au moyen du procédé de colonnes ballastées, sécurisantes et de moindre
coût.
66
Annexe
Nature du projet :
Centre commercial et Parkings
Adresse du projet :
ES-SENIA - ORAN
68
Annexe
SOMMAIRE
1. OBJET ....................................................................................................................................................... 3
ANNEXE 1 ...................................................................................................................................................... 13
ANNEXE 2 ...................................................................................................................................................... 16
ANNEXE 3 ...................................................................................................................................................... 26
ANNEXE 4 ...................................................................................................................................................... 32
69
Annexe
1. OBJET
Le projet prévoit la construction d’un centre commercial et de parkings à ORAN.
Nous proposons de réaliser des travaux de renforcement de sol par la mise en place de
colonnes ballastées sous les semelles des ouvrages. Cette solution a l’avantage, en plus de
réduire les tassements, d’accélérer la consolidation du terrain grâce à la propriété drainante
du matériau utilisé.
La note ind 1 a pour objet de calculer la portance du sol et les tassements sous les 4
semelles filantes de 1,80 m de large du parking.
Les colonnes ballastées seront mis en œuvre selon le procédé Keller, par voie sèche.
Les documents de référence figurent dans notre note de calculs indice 0 du 19/07/12.
Semelle S1 S5 S10
Dimension 170 x 170 x 35 250 x 250 x 55 350 x 350 x 75
Charge 61 t 154,9 t 242,9 t
Nombre de CB 2 CB 4 CB 8 CB
Les caractéristiques des 4 semelles filantes (les 4 SF sont identiques) du parking étudiées dans
cette note sont récapitulées dans le tableau ci-dessous :
Semelle SFP1
Dimension 180 x 40
Charge 33 t/ml
1 CB / 1,62 m
Entraxe CB
sur 2 rangées
70
Annexe
Profondeurs en qc en Eoed en EM pl
Sol c* Em/pl
m MPa MPa en MPa en MPa
0.80 à 1.50 8.00 2 16.00 0.50 8.00 9 0.89
1.50 à 4.00 2.00 4 8.00 0.50 4.00 9 0.44
4.00 à 7.50 8.00 2 16.00 0.50 8.00 9 0.89
7.50 à 9.50 gypse 0.50 4 2.00 0.50 1.00 9 0.11
9.50 à 10.50 2.00 4 8.00 0.50 4.00 9 0.44
10.50 à 12.00 6.00 2 12.00 0.50 6.00 9 0.67
12.00 à 15.00 12.00 2 24.00 0.50 12.00 9 1.33
* Relation entre le module Eoed et qc : Eoed = αc x qc d’après les recommandations du
CFMS. Dans le gypse argileux (passage plus mous) nous retiendrons αc = 4 et pour le reste
αc = 2.
Cette synthèse devra être validée par la maîtrise d’œuvre comme synthèse à retenir en
phase projet. A défaut de réponse ou de remarque avant le démarrage de nos travaux, elle
sera validée tacitement.
Remarque :
Pour le calcul de tassement de semelle par une formule d’élasticité, Baguelin propose pour
le module d’Young Ey = Esemelle = 2 à 3.5 x EM / α pour obtenir le même tassement que par
la formule pressiométrique.
Pour les calculs selon la méthode de Priebe, la méthode élastique est utilisée et les modules
sont déterminés ainsi par :
Esemelle = 2 x EM / α pour les semelles,
71
Annexe
4. CARACTERISTIQUES DU TRAITEMENT
Longueur
Les colonnes ballastées seront descendues jusque dans les horizons compacts rencontrés entre
6,00m et 10,50m de profondeur/TN.
Les valeurs sont indicatives car le traitement sera adapté en cours de chantier, en fonction des
variations de compacité rencontrées.
Diamètres
Nous rappelons que notre mode d’exécution, par poussée statique sur l’outil vibrant, avec des
passes de compactage de l’ordre de 0.5 m de hauteur, permet d’élargir au maximum les colonnes
et de mobiliser ainsi pleinement la butée du terrain.
L’expansion d’une colonne va être liée aux valeurs de pression limite (et indirectement aux
modules pressiométriques) du sol traversé : plus la pression limite sera faible, plus la colonne
s’expansera.
Les diamètres de la colonne peuvent ainsi varier entre 0,60 à 0,90m selon la compacité locale du
sol.
5. CAPACITE PORTANTE
Le but de ce paragraphe est de vérifier la charge maximale admissible.
72
Annexe
Semelles Filantes et Isolées de la note ind 1 :
Filantes 2
0 ,67 x 0 ,61
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 3.50 0.80 0.185
Largeur : 1.80 m = 0.64
Semelles Filantes et Isolées de la note ind 2 en tenant compte des résultats CPT :
Isolées et filantes 2
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 2.00 0.25 0.181
Larg jusqu'à : 0.80 m = 2.00
Isolées et filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 5.00 0.24 0.174
Larg jusqu'à : 2.80 m = 2.00
Isolées et filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 6.95 0.22 0.161
Larg jusqu'à : 4.10 m = 2.00
Isolées et filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 8.00 0.22 0.161
Larg jusqu'à : 4.80 m = 2.00
Isolées et filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 11.30 0.22 0.161
Larg jusqu'à : 7.00 m = 2.00
Filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 3.50 0.22 0.161
Largeur : 1.80 m = 2.00
Soit au minimum 26,5 T aux ELS pour un diamètre moyen de 0,65 m et pour une contrainte
admissible de 0,80 MPa.
A partir des résultats du CPT on peut définir la nouvelle charge admissible par la colonne ballastée
de :
Sécurité à la rupture
La contrainte de rupture d’une colonne est définie par le DTU 13.2 :
qr = h x tan² (/4 + ’c /2)
Où
σr : contrainte radiale
ϕ’c : angle de frottement du gravier constituant la partie supérieure de la Colonne
ballastée
r qce
L’étreinte latérale σr est obtenue par :
3 ;
73
Annexe
Dimensions nCBxQCB+
Entraxe CB sur une rangée ou Ssem SCB Ssol qsol Qsol QCB Qadm
semelle (Ssol- Qmax appliquée
nombre CB en m² en m² en m² en en T en T en
nCBxSsol)xqsol
MPa MPa
en m
SF Larg : 2.00 Nb de rangées :2 e = 1.35 m 1.35 0.28 1.07 0.161 17.18 22.30 58.49 t/ml 40.60 t/ml 0.2
9
SF Larg : 2.50 Nb de rangées :3 e = 1.71 m 1.43 0.28 1.14 0.161 18.39 22.30 71.39 t/ml 31.70 t/ml 0.2
9
SF Larg : 3.65 Nb de rangées :4 e = 1.45 m 1.32 0.28 1.04 0.161 16.75 22.30 107.72 t/ml 37.80 t/ml 0.3
0
SF Larg : 6.70 Nb de rangées :6 e = 1.28 m 1.43 0.28 1.15 0.161 18.46 22.30 191.06 t/ml 72.90 t/ml 0.2
9
SF Larg : 6.80 Nb de rangées :7 e = 1.50 m 1.46 0.28 1.17 0.161 18.91 22.30 192.30 t/ml 46.70 t/ml 0.2
8
SI : 1.70 x 1.70 2 2.89 0.57 2.32 0.161 37.42 44.60 82.02 t 61.00 t 0.2
C 8
B
SI : 2.50 x 2.50 4 6.25 1.13 5.12 0.161 82.42 89.20 171.62 t 154.60 t 0.2
C 7
B
SI : 3.50 x 3.50 8 12.25 2.26 9.99 0.161 160.81 178.40 339.21 t 242.90 t 0.2
C 8
B
74
Annexe
Dimensions nCBxQCB+
Entraxe CB sur une rangée ou Ssem SCB Ssol qsol en Qsol QCB Qadm
semelle (Ssol- Qmax appliquée
nombre CB en m² en m² en m² MPa en T en T en MPa
e nCBxSsol)xqsol
nm
SF Larg : 1.80 Nb de rangées :2 e = 1.62 m 1.46 0.28 1.18 0.161 18.92 22.30 50.89 t/ml 33.00 t/ml 0.28
Les tassements sont limités en profondeur jusqu’à /0 < 20% conformément à
l’Eurocode 7 §6.6.2.
La procédure de calcul des tassements prévisibles avec la méthode de Priebe est la suivante
:
75
Annexe
Les contraintes sur colonnes selon la méthode de Priebe sous le logiciel GRETA sont
calculées par la formule suivante :
Isolées et filantes 2
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 2.00 0.25 0.264
Larg jusqu'à : 0.80 m = 2.00
Isolées et filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 5.00 0.24 0.254
Larg jusqu'à : 2.80 m = 2.00
Isolées et filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 6.95 0.22 0.234
Larg jusqu'à : 4.10 m = 2.00
Isolées et filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 8.00 0.22 0.234
Larg jusqu'à : 4.80 m = 2.00
Isolées et filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 11.30 0.22 0.234
Larg jusqu'à : 7.00 m = 2.00
Filantes
0.00 -0.80 de - 0.80 à - 3.50 0.22 0.234
Largeur : 1.80 m = 2.00
76
Annexe
6.2. Résultats
Les résultats des calculs de l’ind0 et l’ind 1, joints en annexe 2, sont récapitulés
dans le tableau ci-dessous :
Contrainte Charge de
Entraxe maxi Tassements
Dimensions Contrainte dans le dans les service dans
Charge d'une rangée ou n2 absolus en
semelle en m sol en MPa colonnes les colonnes
nombre de CB cm
en MPa en T
e = 1.35 m
Larg : 2.00 40.6 t/ml 1.68 0.121 < 0.270 0.46 15.1 1.2
Nb de rangées : 2
e = 1.47 m
Larg : 2.50 31.7 t/ml 1.65 0.077 < 0.270 0.30 9.9 0.9
Nb de rangées : 3
e = 1.45 m
Larg : 3.65 37.8 t/ml 1.65 0.063 < 0.156 0.23 7.5 1.1
Nb de rangées : 4
e = 1.28 m
Larg : 6.70 72.9 t/ml 1.63 0.067 < 0.164 0.25 8.2 1.3
Nb de rangées : 6
e = 1.50 m
Larg : 6.80 46.7 t/ml 1.62 0.042 < 0.164 0.16 5.2 0.6
Nb de rangées : 7
1.70 x 1.70 61.0 t 2 CB 1.45 0.146 < 0.270 0.43 14.3 0.8
2.50 x 2.50 154.9 t 4 CB 1.52 0.163 < 0.270 0.56 18.7 1.3
3.50 x 3.50 242.9 t 8 CB 1.58 0.125 < 0.156 0.46 15.3 1.7
Contrainte Charge de
Entraxe maxi Tassements
Dimensions Contrainte dans le dans les service dans
Charge d'une rangée ou n2 absolus en
semelle en m sol en MPa colonnes les colonnes
nombre de CB cm
en MPa en T
e = 1.62 m
Larg : 1.80 33.0 t/ml 1.61 0.114 < 0.270 0.42 13.9 1.6
Nb de rangées : 2
Les résultats des calculs de l’ind2, joints en annexe 4, sont récapitulés dans le
tableau ci- dessous :
Contrainte Charge de
Entraxe maxi Tassements
Dimensions Contrainte dans le dans les service dans
Charge d'une rangée ou n2 absolus en
semelle en m sol en MPa colonnes les colonnes
nombre de CB cm
en MPa en T
2.50 x 2.50 154.9 t 4 CB 1.32 0.188 < 0.234 0.52 14.7 1.3
3.50 x 3.50 242.9 t 8 CB 1.33 0.149 > 0.234 0.42 11.7 1.8
On constate que les tassements et la charge de service d’une colonne sont très
proches entre les indices précédents et ce nouvel indice basé sur les CPT
complémentaires.
Le renforcement de sol actuel est donc conforme. Aucune modification n’est à apporter.
77
Annexe
Remarque:
Les contraintes diffusées dans les colonnes et le sol sont inférieures aux
contraintes admissibles.
Ces valeurs sont à prendre en compte par le BET béton pour le
dimensionnement de la structure.
Grâce à l’effet drainant des colonnes ballastées, la plus grande partie de ces
tassements se fera en cours de construction.
Centre commercial et
Parkings ES-SENIA -
ORAN
ANNEXE 1
Sondages
78
Annexe
79
Annexe
80
Annexe
Centre commercial et
Parkings ES-SENIA -
ORAN
ANNEXE 2
81
Annexe
82
Annexe
83
Annexe
84
Annexe
85
Annexe
86
Annexe
87
Annexe
88
Annexe
89
Annexe
90
Annexe
Centre commercial et
Parkings ES-SENIA -
ORAN
ANNEXE 3
91
Annexe
92
Annexe
93
Annexe
94
Annexe
95
Annexe
96
Annexe
Centre commercial et
Parkings ES-SENIA -
ORAN
ANNEXE 4
97
Annexe
98
Annexe
99
Références bibliographiques
Références bibliographiques
(1) Magnan, J.P. & Pilot, G. (1988)« Amélioration des sols », MECANIQUE DES SOLS,
Techniques de l'Ingénieur.C255, France.
(2) Documents Techniques Unifiés (DTU.13.2) (1992) « Fondation profondes pour le
bâtiment – Chap.VIII : Colonnes ballastées », Paris.
(3) . Pezot, B & Liausu Ph.« Renforcement de sols mous par colonnes à module contrôlé »,
article de Ménard Soltraitement.
(4) Keller Fondations Spéciales ®
, « Les procédés de vibration profonde des sols », brochure
10-02 F, imprimée en Allemagne.
(5) Dhouib, A. et Blondea, F (2005) « Colonnes Ballastées - techniques de mise en œuvre,
domaines d’application, comportement, justification, contrôle, axes de recherche et
développement », Presse de L.C.P.C, France.
(6) NF P 18- NF P 94-110-112-113 et 116
(7) cour pratique de mécanique de sol G.Sanglerat
101
Résumé :
Le sol est généralement un matériau hétérogène avec des caractéristiques très variables. Les
principaux problèmes liés aux sols de manière générale se manifestent par une capacité portante
faible, des déformations (tassements absolus ou différentiels) importants sous charges statiques, ou
dynamiques (séisme) particulièrement pour les sols sableux lâches et saturés.
Le développement de la mécanique des sols, et les recherches dans le domaine de la géotechnique,
ont permis la mise au point d'une large gamme de techniques permettant l'amélioration d’un sol
présentant de médiocres propriétés géomécaniques. Parmi ces techniques, on étudiera celle des
colonnes ballastées, faisant partie des améliorations de sols par inclusions souples ; connues pour leur
aptitude à la déformation de façon considérable sous l’action d’un chargement.
L’objectif recherché de cette étude est de définir la sensibilité des paramètres intervenants dans le
dimensionnement d’un réseau de colonnes ballastées et de mieux comprendre le comportement de la
colonne ballastée.
Dans ce mémoire, on examinera les différentes techniques d’amélioration des sols, cette
alternative d’améliorer les caractéristiques d’un sol donné nous permet de dépasser les contraintes
foncières liées à l'extension des périmètres urbanisables , des infrastructures portuaires et aéroportuaires;
nous permettons maintenant à s’implanter pratiquement sur tous les sites et sur tout type de sol ,
notamment ceux réputés jusqu’ici ‘’inconstructibles’’ pour des raisons souvent pertinentes ; ces terrains
sols deviennent , la seule alternative à l'urbanisation grandissante . On étudiera de plus près le
renforcement des sols par colonnes ballastées.
L’amélioration des sols par colonnes ballastées a pris une ampleur en Algérie et ce depuis
quelques années On se trouve alors, obligé de réaliser des travaux préparatoires pour qu’ils puissent
recevoir les ouvrages projetés. C’est cette nécessité qui a sous-tendu, le développement des techniques
d’améliorations de sols.
خالصة
وتشوه، المشاكل الرئيسية المتعلقة بالتربة و يتجلى في قدرة تحملها منخفضة.التربة عموما مادة غير متجانسة ولها خصائص مختلفة
.(التسوية المطلقة أو تفاضلية) تحت حمولة ساكنة أو متحركة (زلزال) وخاصة بالنسبة للتربة الرملية المشبعة
والبحوث في مجال الهندسة الجيوتقنية تطوير مجموعة واسعة من التقنيات لتحسين التربة مع،وقد تمكن تطوير ميكانيك التربة
والمعروف عن قدرتها على تشوه. وهي جزء من تحسين التربة الناعمة، وهذه التقنيات استكشاف األعمدة الحجرية.خصائص الجيوميكانيكية
.بشكل كبير تحت تاثير الحمولة
والهدف من هذه الدراسة هو تحديد العوامل المتدخلة في حساب ابعاد االساسات مجموعة اعمدة حصوية و التعرف على مجال
التغيير
وهذا البديل لتحسين خصائص التربة والذي يسمح لنا بالتغلب على، سنعاين مختلف تقنيات تحسين التربة المختلفة،في هذه المذكرة
نحن اآلن بصدد الترسخ العملي في كافة المواقع وعلى جميع.قيود التربة إلى التوسع في المناطق الحضرية والموانئ والبنية التحتية للمطار
بما في ذلك حتى اآلن تعتبر "غير صالحة للبناء'' في كثير من األحيان ألسباب ذات الصلة فيصبح البديل الوحيد لزيادة،أنواع التربة
فنحن نعمل على توثيق تعزيز الدراسة في األعمدة الحجرية.التحضر
ولهذا نحن ملزمون بتنفيزها لتمهيد األشغال،تحسين التربة بطريقة أعمدة الحصى اتسعت الى حد ما في الجزائر في السنوات األخيرة
. فهي ترتكز على تطوير تقنيات تحسين التربة،للقيام بالمشاريع المطلوبة