Mémoire de Fin de Cycle
Mémoire de Fin de Cycle
Mémoire de Fin de Cycle
Thème
Présenté par :
ASMANI Yasmina.
Promotion 2018
Remerciement
Je tiens à remercier avant tout le Bon DIEU Miséricordieux, de m’avoir donné la force
de réaliser ce travail ;
etorientations utiles à son élaboration. C’est donc avec reconnaissance que je lui présente
Je remercie également tous mes amis ainsi que tous mes camarades de la spécialité
« Management Stratégique ».
Dédicace
Abréviations Significations
ANDI Agence National de développement de l’investissement
CA Chiffre d’Affaires
DSA Direction des services agricole
GIPLAIT Groupe Industriel des Productions Laitières
GRH Gestion des Ressources Humaines
IMC Intelligence Modélisation Choix
ISO International Standardisation Organisation
NTIC Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication
ONALAT Office National Algérienne du lait
OPAT Organisation de la production et appui technique
Programme de formation de post-graduation spécialisée en intelligence
PGSIE
économique
PME Petites Moyennes Entreprises
PMI Petites Moyennes Industries
PNB Produit National Brut
QHSE Quality, Health, Safety&Environement
R&D Recherche et développement
SNC Société ennom collectif
SPA Société Par Action
SWOT Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats
UE Union Européenne
UFC Université de Formation Continue
VAS-IC Veille Anticipative Stratégique -Intelligence Collective
VIP Visual Image Promotion
Liste des figures
Figures
Titres Pages
N°
01 Les types de veille associés aux cinq forces concurrentielles de PORTER 17
02 Veille stratégique et intelligence économique 27
03 La veille commerciale tirée du modèle concurrentiel de M.PORTER 29
Introduction générale................................................................................................................01
Chapitre I : Circonscription du concept veille .......................................................................05
Introduction ..............................................................................................................................05
Section 01 : Les concepts : L’information, veille et l’intelligence économique .....................06
Section 02 : La veille commerciale......................................................................................... 29
Conclusion ................................................................................................................................43
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise ....................................................44
Introduction ..............................................................................................................................44
Section 01 : Généralités sur la performance de l’entreprise.....................................................45
Section 02 : La performance commerciale...............................................................................68
Conclusion ...............................................................................................................................76
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa contribution à
la performance de l’entreprise ESSENDOU ............................................................................77
Section 01. Filière laitière et pratique de veille stratégique en Algérie....................................78
Section 02 : Présentation de l’entreprise « ESSENDOU »..................................................... 87
Section 03 : La démarche méthodologique..............................................................................93
Conclusion ................................................................................................................................104
Conclusion générale..................................................................................................................105
Introduction générale
1
Introduction générale
Problématique
La performance et la survie des entreprises dépendent de plusieurs facteurs. À part le
rôle du processus de veille commerciale, plusieurs autres options peuvent se présenter pour
soutenir les entreprises. Ainsi, les petites et moyennes organisations peuvent faire l'objet
d'interventions de plusieurs acteurs (État, chercheurs, associations, etc.) dans différents
domaines de la gestion (marketing, management, gestion des ressources humaines, etc.). À
titre d'exemple, on peut mener des études sur les capacités financières des PME, la
commercialisation des produits, la gestion des opérations de production, la gestion des
ressources humaines, etc.
Notre recherche se fixe comme objectif l'identification et l'analyse d'un problème, qui
à notre avis, se trouve au cœur de toutes les difficultés rencontrées par les entreprises sur le
marché. Il s'agit des difficultés à saisir les opportunités offertes.
Pour ce faire, il est indispensable de disposer d'une assise d'informations riches, utiles,
pertinentes et au bon moment. Chaque type de décision demande un type d'information bien
précis. En revanche, si on cherche à augmenter les capacités productives de l'entreprise, il
importe de doter l'organisation d'une veille technologique capable de détecter les nouvelles
technologies disponibles sur le marché. De même, si on cherche à satisfaire et à attirer de
nouveaux clients, on sera mené à collecter des informations marketing. Autrement dit, il
s'agira de mettre en place un processus de veille commerciale.
Dans le même ordre d'idées, si on vise la connaissance des forces et des faiblesses des
concurrents, nous constatons qu’il s’agit de la structuration d'une veille concurrentielle. Enfin,
nous pouvons déduire que la veille stratégique est quand l'entreprise cherche à collecter des
informations variées. Ainsi, à partir des écrits de plusieurs auteurs, on peut conclure qu'il peut
y avoir plusieurs types de veilles alimentés par différents types d'informations.
En outre, quel que soit le type de veille adopté, on comprend qu'il s'agit clairement
d'un processus qui s'intéresse à la recherche d’informations. Nous avons donc vu que les
thèmes peuvent être nombreux au sein de la notion de veille.
L’Algérie est un pays en voie de développement et la pratique du processus de veille
commerciale est récente mais cela n’a pas empêché son émergence au sein de certaines
entreprises. D’ailleurs, rares sont les entreprises qui en adoptent. Par notre recherche, nous
souhaitons comprendre le processus de veille commerciale et son impact sur l’entreprise de
manière générale et son éventuelle intégration par l’entreprise algérienne de manière
particulière.
2
Introduction générale
3
Introduction générale
Structure de travail
Pour pouvoir répondre à notre problématique, nous avons opté pour une étude
qualitative précédée d’une démarche théorique. Ainsi, nous avons structuré notre travail de la
manière suivante :
Dans le premier chapitre, nous essayons de cadrer notre problématique en présentant
la veille commerciale à traves ses définitions, rôles, champ d’application, ses grands
bénéfices, ainsi que son processus. Puis le deuxième chapitre sera dédié à l’étude de la
performance commerciale de l’entreprise en mettant en évidence ses objectifs, ses
dimensions, ses critères et ses indicateurs de mesure. Dans le troisième chapitre, nous
montrons l’existence du processus de veille commerciale au sein de l’entreprise ESSENDOU,
et étudier jusqu’à quel point cette existence peut conduire l’entreprise vers une meilleure
performance, à travers l’analyse de quelques déterminants ou indicateurs.
4
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Introduction
Dans un environnement en pleine mutation, la gestion de l’information et de la
connaissance constitue un immense défi pour les entreprises pour la création de la valeur, le
maintien et le développement d’un avantage compétitif soutenable.
Cependant, les changements rapides de l’environnement, des technologies et des
règles de la concurrence ont imposé des réactions rapides et ont aggravés les problèmes de
l’entreprise face à la réalisation de ses objectifs.
Ainsi, face au rôle important joué par l’information et de la connaissance, de
nombreuses entreprises se sont vues obligées d'adopter de nouvelles démarches capables
d’absorber les informations et les connaissances dispersées dans le but de s’adapter à cet
environnement nouveau.
Dans ce contexte, les démarches de la veille stratégique et d'intelligence économique
sont devenues des outils à part entière de connaissance et de compréhension pertinente de
l’environnement des entreprises.
L’objectif de cette section vise à mettre en lumière les éléments essentiels de la
performance pour les entreprises qui veulent obtenir rapidement des informations utiles et
pertinentes sur l’environnement actuel et futur dans tous les domaines (concurrentiel,
technologique, marketing, etc.). Elle devra, de ce fait, impérativement se mettre à l’écoute
prospective de l’environnement qui est de plus en plus concurrentiel dans lequel elle opère.
C’est à ce niveau que s’impose la veille stratégique dans le but de recueillir des
informations sur l’environnement de manière à diminuer l’incertitude, en collectant les
informations utiles pour préparer l’avenir, détecter les menaces et saisir les opportunités de
développement ce qui permettra de mieux analyser l’état d’un marché, les technologies
émergentes, la concurrence et l’évolution de la législation.
L’information doit donc être considérée comme une ressource stratégique qui permet
à l’entreprise d’être plus compétitive sur son marché, Pour cela surveiller l’évolution de
l’environnement est essentiel afin que l’entreprise puisse s’y adapter le mieux possible1.
Mais on s’est rendu compte que être à l’écoute de son environnement reste insuffisant,
c’est la chose qui à donner la naissance d’un nouveau concept, il s’agit de l’intelligence
économique qui englobe la veille stratégique comme le précise BLOCH(1999).
1
Département Stratégie et Politique d’entreprise du Groupe HEC, Politique générale de l’entreprise Stratégor,
4eme éditions, DUNOD, 2004, p.65.
5
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
A.BLOCH, « L’intelligence économique », 2emeédition, ECONOMICA, 1999, P 5-6.
6
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Réagir : il s’agit enfin pour l’entreprise d’être alerté en temps opportun des événements
importants auxquels elle se doit de réagir rapidement.
1.1.1 Typologies d’information
Il existe plusieurs classifications des types d’information et leur connaissance permet
sans aucun doute de faciliter l'activité de veille dans l'entreprise :
1.1.1.1 Information blanche, grise ou noire
On classifie généralement l'information selon trois degrés d’accessibilité :
La matière blanche : à laquelle l'accès est très facile. Elle est ouverte à tous sans aucune
barrière juridique. Elle est présente dans la presse, les colloques, les publications
spécialisées, les banques de données ;
La matière grise : essentiellement réservée, se constitue d'informations ayant fait l’objet
d’une appropriation par l’obtention d’un droit privatif : brevets, modèles, droits d’auteurs...
Son exploitation est limitée, soumise à l’autorisation du titulaire ;
La matière noire : confidentielle, (informations protégées par le secret) : secrets de
fabrication, secrets commerciaux (études de marché, prévisions de vente), ou relatifs à
l’organisation (organigramme),... Son accès est soumis à des risques de sanctions civiles et
pénales (vol, débauchage, corruption, ...).
1.1.1.2 Information ouvert ou fermé
L’information ouverte : est une information facile d’accès. Elle peut être publique ou
semi-publique, mais disponible gratuitement ou à faible coût. C’est le cas des statistiques
publiées régulièrement par les organismes officiels (Ministères, instituts d’études
publiques, services commerciaux d’ambassades, centres de documentation publiques...).
Elle peut être aussi d’origine privée, mais mise à disposition du public avec l’autorisation
du commanditaire de l’étude. Ce type d’étude même si le contenu est souvent décevant car
ancien ou limité peut fournir des informations très intéressantes dans le cadre d’une
recherche préliminaire ;
L’information fermée : il s’agit d’informations existantes mais dont l’accès est soit
coûteux (études multi clients réalisées à l’initiative d’instituts privés ou de cabinets de
consultants), soit difficile (études réalisées pour le compte d’un concurrent ou étude
confidentielle n’ayant fait l’objet d’aucune communication).
1.1.1.3 Information brute ou élaborée
L'information brute : résulte d'une première opération de collecte. C'est celle qui n'a subi
aucun traitement. Elle est peu fiable. Elle ne peut acquérir de la valeur et devenir une
information élaborée qu'après plusieurs traitements ;
7
Chapitre : I Circonscription du concept veille
L'information élaborée : est celle qui est directement utilisable dans la prise de décision.
Elle est ce qu'on appelle l'information utile à l'entreprise.
1.1.1.4 Information interne ou externe
L’information interne : qu’elle soit formelle ou informelle, l’information provient
d’abord de l’entreprise elle-même (notes de services, comptes rendus de réunions, revue de
presse interne, rapports d’études, d’audits...). Ces informations peuvent être réunies soit
par un recueil systématique du service d’intelligence économique qui assure en général une
centralisation de ce type d’information, soit par un centre de documentation ou une base de
données interne.
Selon ROUACH(1996) « Ce type d’information basé sur les savoirs internes est
souvent inexploité dans la pratique. Leur gestion est pourtant importante compte tenu des
restructurations, délocalisations et départ à la retraite. Ils constituent une grande partie de la
mémoire de l’entreprise1 ».
L’information externe : elle provient de différentes sources qu’elles soient
documentaires, accessibles directement ou via Internet (les organismes publics et
professionnels, les concurrents, la presse spécialisée, les études multi clients...), ou non
documentaires. Les spécialistes doivent s’appuyer sur des contacts privés et de confiance
aussi bien au niveau des sources officielles (clubs professionnels, fédérations
sectorielles...) ou non officiels (anciens collègues, journalistes, fournisseurs,
concurrents...).
1.1.2 Les sources d’information
Le flux d’information est constitué de différentes sortes d’informations (de publicité,
de culture, de connaissance et d’action, etc.). Une bonne maîtrise de l’information doit
prendre en compte des distinctions entre les différentes sources d’information, et à ce niveau
deux catégories s’imposent, c’est celle de source formelle et informelle.
1.1.2.1 Les sources formelles
Composées principalement de la presse, la télévision, la radio, les livres, banques de
donnée et CD-ROM, les brevets, les informations légales, les études publiques réalisées par
des prestataires publics ou privés, et nous pouvons les classer comme suite :
1
D.ROUACH, « La veille technologique et l’intelligence économique », Presses universitaires de France, 1996,
p.29.
8
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
http://www.agentintelligent.com/veille/veille_strategique.html. Consulter le 08/08/2018, à 17H.
2
B. Martinet et Y.M Marti, l'intelligence économique, les éditions d'Organisation, 1995, p.30.
3
RIBAULT, JEAN-MICHEL, MARTINET, BRUNO, 1989, pp.73-75.
9
Chapitre : I Circonscription du concept veille
L’information informelle est issue des concurrents, des fournisseurs, des sous-traitants,
des missions, des salons et des expositions, des colloques et des congrès, des mémoires
d’étudiants…etc.
Les expositions et les salons : on n’a généralement pas assez de temps, dans ce genre de
manifestations, de collecter suffisamment d’information. Etant donné que de telles visites
et missions se préparent avant le départ, le tout serait de bien savoir gérer son temps et
d’avoir élaboré un emploi du temps pour pouvoir gérer les activités et les visites sur place ;
Les fournisseurs : il ne faut pas oublier que le même fournisseur peut être aussi celui du
concurrent. Il faudra donc pouvoir et savoir exploiter cette donnée ;
Les colloques, les congrès, les clubs : on y échange des informations, on y est
communique. L’information qui circule peut être stratégique. Il ne faut pas hésiter à faire
de nouvelles connaissances, de nouveaux contacts qui peuvent former un réseau
personnel ;
Les concurrents : Nous pouvons trouver des informations utiles dans leurs publications,
les rapports de leurs assemblées générales, leurs communiqués de presse, ou leurs
discours. Le lien de sous-traitance avec un concurrent, facilite l’accès à certaines
informations et certains documents internes tel que le journal de l’entreprise ;
Les sources internes de l’entreprise : la plupart des informations que recherche un
décideur se trouve dans son entreprise Il serait donc très important d’avoir et de nouer des
contacts internes aux entreprises de manière à savoir ce qui y se passe ;
Certains sites web : des sites personnels, des études et recherche menées par un groupe
d’étudiants ou de thésard, etc. Les mémoires, les thèses des étudiants et les contrats de
recherche avec les universités et les laboratoires constituent des sources d’informations
très intéressantes pour l’entreprise qui s’est engagée avec les étudiants, les chercheurs et
les universités ; Dans certains pays, les bibliothèques universitaires sont aussi une source
d’informations que cherche parfois l’entreprise, à l’exemple d’un mémoire qui traite sur
l’aspect technique de son concurrent ;
Les réseaux personnels : le cousin, l’ami commerciale de chez X, le représentant de Y,
le voisin qui travaille chez Z, l’écoute, « par hasard », d’une conversation dans un avion,
un train, lors d’un dîner...Dans la limite de la légalité et de la déontologie.
Ces informations informelles concernent toutes les fonctions de l'entreprise qu'elles
soient techniques, commerciales ou sociales.
10
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
M. PORTER, De l’avantage concurrentiel à la stratégie, Harvard l’expansion, 1990, p.62.
2
H.LESCA, Pour un management stratégique de l’information, Revue Française de Gestion. n°90,1992.
3
J.L. MOIGNE, La modélisation des systèmes complexes, DUNOD, 1993, p.22.
11
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
B.ARNAUD ; L’apport de l’information au sein de l’entreprise, édition DUNOD, 1994, p.7.
12
Chapitre : I Circonscription du concept veille
centaines de batailles. Si vous ne connaissez pas bien votre ennemi, mais que vous vous
connaissez bien vous-même, vos chances de perdre et de gagner sont égales. Si vous ne
connaissez ni votre ennemi, ni vous-même, vous partez perdant dans chaque bataille1.
La veille est une discipline récente datant du début des années 1980 environ. Elle
découle d’une prise de conscience, au sein des entreprises et des unités d’Information, de la
mise en place d’une nouvelle forme de gestion de l’information tournée avant tout sur des
notions de qualité et non plus de quantité.
Mais la veille elle-même à une origine militaire. Et comme le dit justement
NAPOLEON, se faire battre et excusable, se faire surprendre est impardonnable.2 Il s’agit
donc d’entrer dans une bataille en vérifiant l’ensemble du contexte. A l’instar des guerriers,
les entreprises ont cherché à anticiper l’avenir.3
Dès les années 1920 –1930, les services de planification des grandes entreprises
établissaient des plans prévisionnels de résultat à long terme (5-10 ans).
Les japonais ont commencé à pratiquer la veille technologique dès le début des années
50, ils ont déjà forgés une grande réputation surtout en Europe et aux Etats-Unis. D’après
JAKOBIAK et BOURTHOUMIEU, ce n’est qu’en 1950 que les grandes entreprises
américaines ont commencé à implanter les premiers services de veille réellement structurés :
cet engouement serait attribuable à une forte réaction face à la menace étrangère et en
particulier celle du Japon.
En Europe le développement de la veille revient au début des années 1980, il faut
mentionner qu'historiquement la veille en Europe a une origine fortement liée à l'information
technologique, alors que celle provenant des Etats-Unis est plutôt reliée à la concurrence.
A l'heure actuelle, l'activité de veille a pris une importance considérable dans les
entreprises. Elle est conçu de façon systématique, organisée, nourrit l'entreprise en
informations utiles et s'avère pour elle, d'un apport appréciable.
1.2.2 Définitions de la veille stratégique
La veille stratégique est l'articulation de deux termes, à savoir veille et stratégique.
La Veille signifie être éveillé (le contraire d’endormi), être en état de réceptivité, être
prêt à détecter quelque chose qui pourrait se produire sans que l’on sache exactement quoi, ni
où, ni quand. LESCA. 2003.
1
G. GARIBALDI, « l’analyse stratégique », édition d’organisation, Paris, 2008, p.28.
2
C. Cohen, « surveiller l'environnement » : une nécessité absolue pour les entreprises et les Etats,XIème
Conférence de l'AIMS, du 05 au 07 juin à Paris, 2002, p.02.
3
Nathalie Costa, Veille et Benchmarking, ellipses, 2008, p.48.
13
Chapitre : I Circonscription du concept veille
L’adjectif stratégique indique que la veille concerne les décisions qui engagent le
devenir et l’évolution de l’entreprise à long terme. Ainsi, les informations fournies par la
veille sont de nature stratégique et ne concernent pas les opérations courantes et répétitives.
Parmi les nombreuses définitions du concept de la veille, nous focalisons notre
attention sur les deux définitions proposées par H. LESCA (1994) et (1997).
Selon H. LESCA (1994) « la veille stratégique est le processus informationnel par
lequel l'entreprise se met à l'écoute anticipative de son environnement extérieur dans le but
créatif d'ouvrir des fenêtres d'opportunités et de réduire son incertitude et ses risques ».1
En 1997, H. LESCA définit la veille stratégique comme le processus collectif et
continu, par lequel un groupe d’individus traque de façon volontariste et utilise des
informations à caractère anticipatif concernant les changements susceptibles de se produire
dans l’environnement de l’entreprise, dans le but de créer les opportunités d’affaires et de
réduire les risques et l’incertitude.2
Nous retiendrons de ces deux définitions les éléments suivants :
La veille stratégique est une composante du système d'information de l'entreprise,
tournée vers l’extérieur de l'entreprise, notamment vers l'exploitation des informations
fragmentaires et incertaines ;
La veille stratégique est un processus de surveillance attentive et soutenue, qui
englobe plusieurs phases ;
L’activité de veille s’inscrit dans un processus continu qui fait intervenir divers
membres de l’entreprise, en fonction de leurs activités et compétences, au sein duquel de
nouvelles informations sont nécessaires en permanence ;
La veille stratégique est une démarche volontariste exigeant que l'entreprise aille au-
devant des informations anticipatives ;
Les informations considérées sont celles susceptibles d'influer la pérennité de
l'entreprise et qui renseignent éventuellement, soit sur des opportunités, soit sur des menaces.
Elles sont de nature prospectives, de types signaux faibles de ANSOFF (1975).
Le processus de veille doit permettre à l’entreprise à prendre des décisions, anticiper
les changements futurs de son environnement et réduire l’incertitude.
1
H. LESCA, « Veille stratégique pour le management stratégique. Etat de la question et axes de recherche », In
Economies et sociétés, 1994, p.33.
2
H. LESCA, « Veille stratégique concepts et démarche de mise en place dans l’entreprise », Guides pour la
pratique de l'information scientifique et technique, 1997, p.01.
14
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
H. LESCA, « Construction du sens : le cas de veille stratégique et de l’exploitation collective des signes
d’alerte précoce », 2002. Pp.8-11.
2
C. Cohen, « la surveillance de l'environnement de l'entreprise, la veille stratégique et l'intelligence stratégique :
des concepts différents mais complémentaires, université de droit, d'économie et des sciences d'Aix –
Marseille institut d'administration des entreprises centre d'études et de recherche sur les organisations et la
gestion », 2000, p.18.
3
S. MENIF, (2005), Op.cit, p.28.
15
Chapitre : I Circonscription du concept veille
que plus l'entreprise sera à l'écoute de son environnement, plus elle aura de chances de réagir
d'une façon adéquate.1
1.2.3.3 Soutenir l’innovation
L’activité de veille stratégique joue un rôle important dans la capacité d’innovation de
l’entreprise. L’activité de veille stratégique joue un rôle important dans la capacité
d’absorption de l’entreprise. Cette dernière se définit comme étant la capacité d’une entreprise
à reconnaître la valeur d’une nouvelle information, à l’assimiler et à l’appliquer à des fins
commerciales. COHEN et LEVINTHAL (1990).2
Cette capacité admet comme l’une de ses dimensions l’acquisition de l’information et
des connaissances, qui s’appuie sur l’identification des informations et des connaissances
générées à l’extérieur de l’entreprise. Cette aptitude se fonde sur la veille stratégique.
1.2.3.4 Résoudre et soutenir la décision
Le modèle de décision (IMC) représenté par Herbert Simon 1945, qui stipule que
l'efficacité de la prise de décision repose sur la capacité du décideur à disposer au moment
opportun de la bonne information, s’appuyé sur trois phases. Ces dernières sont :
L’intelligence, la modélisation et le choix. Selon la théorie décisionnelle l'efficacité de
la prise de décision repose sur la capacité du décideur à disposer au moment opportun de la
bonne information.
En effet, la veille est un élément crucial dans la prise de décision stratégique. Elle
soutient cette dernière dans la phase d’intelligence et du choix.
1.2.3.5 Explorer et soutenir l’anticipation
MARTEAU et LESCA(1986) rapportent que certaines entreprises font de la veille
pour accroitre leur capacité à détecter le plus tôt possible les informations qui préfigurent le
changement et anticiper le changement, notamment les ruptures et les discontinuités
éventuelles qui pourraient survenir dans l’environnement pertinent de l’entreprise.3
Dans ce cas, la finalité de la veille stratégique serait de favoriser l’anticipation des
nouvelles opportunités et de se prémunir contre les dangers suffisamment tôt pour les traiter
efficacement.
1
GUEGUEN.G, L'entreprise doit-elle réagir face aux turbulences environnementales ? Propos de réflexion, 6ème
AIMS, 24-27 juin HEC Montréal, Canada, 1997.
2
Wesley M. Cohen ; Daniel A. LEVINTHAL, « Absorptive Capacity : A New Perspective on Learning and
Innovation », 1990, p.128.
3
LESCA. H (2002), Op.cit. p.10.
16
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Le modèle des cinq forces de Porter a été élaboré en 1986 par le professeur de
stratégie PORTER. Il considère que la notion de concurrence doit être élargie. Au sein d'une
industrie, un concurrent désigne tout intervenant économique susceptible de réduire la
capacité des entreprises en présence à générer du profit.
Selon Porter, cinq forces déterminent la structure concurrentielle d'une industrie de
biens ou de services : Le pouvoir de négociation des clients ; le pouvoir de négociation des
17
Chapitre : I Circonscription du concept veille
18
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Le coût de transfert (cout que doit supporter un client pour changer de fournisseurs) est
fort ;
Il existe une menace d’intégration vers l’aval de la part des fournisseurs.
Menace des produits de substitution
Les produits de substitution représentent une alternative à l'offre des firmes en
présence : cigarette électronique pour la cigarette classique, Smartphones pour les consoles de
jeux portables, etc.
Les produits de substitution constituent une menace lorsque leur rapport valeur/prix
est supérieur à celui de l'offre établie : s'ils procurent une valeur supérieure pour un prix égal
ou à peine plus élevé, la menace est forte (MP3 pour le CD). Si à l'inverse le surcroît de
valeur est proportionnel - voire inférieur - au surcroît de prix, la menace est faible (véhicule
électrique pour le véhicule à essence).
Face à un substitut menaçant, les entreprises en présence peuvent envisager plusieurs
actions : baisse des prix, augmentation de la valeur (ajout de fonctionnalités), abandon de
l'offre actuelle et passage au substitut (si elles possèdent les ressources et compétences
requises), abandon du marché.
Menace de nouveaux entrants
La survenue de nouveaux concurrents est freinée par l'existence de barrières à
l’entrée : les investissements initiaux et le temps nécessaire pour les rentabiliser (également
appelée intensité capitalistique ou ticket d’entrée ), les brevets déjà en place, les normes et
standards techniques, les mesures protectionnistes, l’image de marque des entreprises déjà
établies, les barrières culturelles, etc.
Tous ces moyens rendent l’entrée plus difficile pour un nouveau concurrent. Les
concurrents déjà en place tentent généralement de renforcer ces barrières à l'entrée.
Concurrence intra-sectorielle
Les concurrents luttent au sein de l'industrie pour accroître ou simplement maintenir
leur position. Il existe entre les concurrents des rapports de forces plus ou moins intenses, en
fonction du caractère stratégique du secteur, de l’attrait du marché, de ses perspectives de
développement, de l’existence de barrières à l’entrée et à la sortie, du nombre d'entreprises, de
la taille et de la diversité des concurrents, de l’importance des frais fixes, de la possibilité de
réaliser des économies d’échelle, du caractère banal ou périssable des produits, etc.
Les pouvoirs publics
Bien que les pouvoirs publics (Etat, collectivités locales, agences de régulation,
organisations internationales, etc.) ne figurent pas explicitement dans le modèle proposé par
19
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Porter, leur influence est prise en compte et peut affecter chacune des cinq forces.
La politique et la législation conditionnent en effet la manière dont chacune des forces
s'exerce sur le marché.
Ainsi, l'entrée sur le marché peut être soumise à un agrément et licence d'exploitation
ou à l'inverse être l'objet de subventions.
PORTER s'est opposé à l'ajout de cette sixième force, à la fois pour des raisons
idéologiques (non interventionnisme de l´État) et du fait que selon lui le rôle des pouvoirs
publics peut être pris en compte dans les barrières à l'entrée. La controverse existe toujours
entre les auteurs.
M. Porter recommande de procéder à l'étude de la configuration et du poids de ces
cinq forces : si les forces sont intenses, le degré de liberté et la marge de manœuvre des
entreprises en présence sont faibles, et leur profit est généralement limité ; si peu de forces
sont actives, le degré de liberté et la marge de manœuvre des entreprises en présence sont
élevés et leur profit est généralement important.
En pratique, le point essentiel consiste à identifier et hiérarchiser ces forces, puis à
déterminer les éléments stratégiques permettant de les maîtriser (ce sont les facteurs clés de
succès), pour ainsi construire l'avantage concurrentiel le plus décisif, le plus durable, et le plus
défendable possible ; pour une même industrie, le différentiel de performance des entreprises
résulte de leur maîtrise différente des facteurs clés de succès, et donc de leur différence de
maîtrise des force de la concurrence.
Le modèle des cinq forces est l’outil fondamental de l’analyse de l’environnement en
stratégie. Il est cependant critiquable pour plusieurs raisons :
Il est fondé entre autres sur une rhétorique de l'affrontement (forces, pouvoir, etc.), qui se
focalise plus sur les menaces que sur les opportunités et ne laisse que peu de place aux
stratégies de collaboration ;
Il sous-entend que la stratégie consiste essentiellement à s'adapter aux conditions de
l'environnement, ce qui exclut les approches fondées sur les ressources et compétences qui
privilégient une vision endogène du succès ;
Il peut être complété : certains auteurs (notamment en Europe) ajoutent une sixième force,
l'influence des pouvoirs publics. On parle alors de modèle des 5(+1) forces. Porter lui-
même a ajouté dans des écrits plus récents le rôle des compléments (comme les éditeurs de
logiciels pour l'industrie du micro-ordinateur) ;
20
Chapitre : I Circonscription du concept veille
L'analyse est la même pour tous les concurrents présents sur un même marché. De fait,
même si cet outil a été conçu pour les grandes entreprises et les grandes PME (au moins
300 personnes), rien n'empêche de l'utiliser dans les TPE et les PME.
Et en ce qui concerne la veille à mettre en œuvre pour surveiller ces paramètres, cela
fait longtemps que des pratiques différentes ont été développées, et quatre types de veille sont
généralement associés à ces cinq paramètres :
1.2.4.1 Veille concurrentielle : La veille concurrentielle, c'est rechercher, analyser et
exploiter les informations relatives à son entreprise, ses concurrents et son secteur d'activité,
dans le but d'accroître sa productivité et sa compétitivité. Donc, elle s’intéresse aux
concurrents actuels ou potentiels, aux nouveaux entrants sur le marché qui peuvent apparaitre
avec des produits de substitution ;
1.2.4.2 Veille technologique : ROUACH(1996) présente la veille technologique comme
l’activité mise en œuvre par l’entreprise pour suivre les évolutions technologiques
susceptibles d’influer sur le devenir de son métier.1
Elle porte sur l’étude, le suivi, des tendances et évolutions des aspects techniques et
technologiques susceptibles d’influer sur l’activité de l’entreprise : brevets, innovations,
recherche et développement etc. ;
1.2.4.3 Veille commerciale : La veille commerciale concerne les clients, les fournisseurs de
l'entreprise, les sous-traitants et les partenaires dans l'élaboration des produits et services. Elle
s'intéresse aussi aux produits ou aux composantes du mix produit (Distribution -prix -produits
-Publicité). Tous ce qui compose le marché d'un produit, et ainsi elle s’intéresse à l’évolution
des besoins des clients sur le long terme ;
1.2.4.4La veille environnementale : Cette veille englobe le reste du champ (hors
technologie, concurrence et commercial) de l’entreprise. C’est souvent dans cette capacité à
intégrer les éléments de l’environnement politique, social, culturel, juridique ... qu’une
entreprise pourra faire la différence avec les concurrents.2
La veille environnementale porte sur les différentes informations (statistiques,
réglementations, tendances et perspectives) concernant l'environnement de l’entreprise.
Si l’on recherchait l’exhaustivité on pourrait dire qu’il existe autant de types de veille
qu’il peut exister de typologies de besoins ou de profils de destinataires de la veille.
1
D. ROUACH, la vielle technologique et l’intelligence économique, 1996, p32.
2
L. HERMEL, maîtriser et pratiquer la veille technologique, AFNOR, paris, 2001.p16.
21
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
Guy Massé et Françoise Thibaut, Intelligence économique : Un guide pour une économie de l'intelligence, De
Boeck Université, 2001, p.8.
2
Zakaria Diakité, Qu’est-ce que l’Intelligence Economique (IE) et quelle est son utilité pour l’Afrique ?, IE
Afrique, 2011, p.5.
22
Chapitre : I Circonscription du concept veille
23
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Le facteur humain ;
maîtriser la communication de l’entreprise ;
Maîtriser les risques liés à l’environnement économique et aux partenaires.
1.3.2.3L’influence
L’influence, un des trois volets de l’intelligence économique, écrit THOMAS
LEGRAIN, car selon lui :
Considérer que les fonctions de la veille et de la sécurité économique suffisent à
définir l’intelligence économique, c’est faire peu de cas de sa troisième composante, la
fonction d’influence.
Loin d’être une fin en soi, l’intelligence économique est l’agrégat des moyens à
utiliser par tout acteur, notamment économique, pour renforcer sa compétitivité.1
L’influence est une action lente et continue exercée sur une personne ou une chose qui
produit un effet à distance.2
L’influence est un instrument de la stratégie des entreprises confrontées à la
mondialisation des marchés. Elle consiste à procéder à des interventions destinées à agir
directement ou indirectement sur l’environnement en diffusant de l’information auprès de la
cible que l’on désire influencer. Cette information pèse dans le sens des intérêts de
l’entreprise initiatrice. Donc ; chercher à influencer, c’est susciter, induire l’adhésion d’un
groupe à une proposition, une idée, un concept, dans l’attente d’un élan spontané de ce
groupe, à partir d’un argumentaire approprié.
En effet, les cibles du processus (les personnes à influencer), le type d’information
diffusée, les canaux de diffusion et, éventuellement, les objectifs de l’opération différente.
Mais le principe générale de l’influence reste le même : il s’agit de diffuser de l’information à
une cible que l’on désir influencer.3
Le processus de l’influence se compose essentiellement de trois étapes :
La planification : cette étape concerne la détermination des besoins en influence de
L’entreprise, en l’organisation de l’opération (choix des cibles : personnes ou institution à
influencer, choix du message à émettre, du calendrier). La détermination de ces critères
s’appuie sur le renseignement ;
1
G. PHILIPPE, le guide de l’intelligence économique, 2012, p.04
2
SOPHIE LARIVET, « Intelligence économique » : enquête dans 100PME, L'Harmattan, 2009, p.77.
3
Idem. P.83.
24
Chapitre : I Circonscription du concept veille
La mise en forme : Cette opération consiste à donner au message la forme la plus adaptée
à la cible et au but de l’opération (mise en forme du dossier, élaboration de
l’argumentaire) ;
La diffusion : C’est l’acheminement des renseignements sous une forme appropriée aux
personnes à influencer (cibles).
L’enchainement des étapes de l’influence est cyclique, car en fonction de l’effet
produit par la diffusion, il faudra réévaluer le besoin en influence et démarrer un nouveau
cycle.
L’influence est caractérisée par sa dimension indirecte, c'est-à-dire par l'utilisation
exclusive de l'information comme moyen de pousser un acteur à agir, que cet acteur soit
conscient ou non du processus.
En pratique, tout le monde peut utiliser des techniques légales pour influencer
indirectement un acteur économique. Le projet d’agir sur le cerveau d’autrui à travers des
mots ou d’autres signes revient à la date des sophistes grecs.
Le but est d’abord de persuader un interlocuteur en lui faisant accepter une proposition
ou un jugement, lui faire aimer ou condamner une cause ou un personnage. Dans ce sens la
publicité moderne n’est qu’une version contemporaine et souvent imagée de cet art.
Certaines techniques d’influence se présentent d’ailleurs comme telles et se pratiquent
ouvertement. La publicité, les relations publics, le marketing, la communication externe...etc.
Il existe d’autre techniques qui peuvent être utilisées pour l’influence tel que la media
ou L’Internet ou même les réseaux et particulièrement les réseaux sociaux. Mais parmi les
moyens les plus courants qui permettent d’influencer on retrouve le lobbying.
Le lobbying : En anglais "lobby" est un couloir, un vestibule. Vers 1830, en Angleterre,
"lobby" désignait les couloirs de la Chambre des communes où les membres des groupes
de pression pouvaient venir discuter avec les parlementaires.
Un lobby est un groupe de pression qui tente d'influencer les lois, les réglementations,
l'établissement des normes (industrielles), les décisions..., pour favoriser ses propres intérêts,
économiques en général.
Un lobby peut être un regroupement plus ou moins formel d'acteurs qui partagent des
intérêts communs ou qui appartiennent à un même secteur d'activité professionnelle.
Le lobbying est un cas particulier de l'influence c'est une activité consistant à procéder
à des interventions destinées à influencer le processus d'élaboration, d'application, ou
25
Chapitre : I Circonscription du concept veille
d'interprétation des mesures législatives, des normes, des règlements et plus généralement de
toute intervention ou décision des pouvoirs publics. 1
1.3.3 Veille et intelligence économique : points communs et différences
Ces deux termes sont presque devenus des synonymes dans le langage courant,
pourtant il existe une différence entre les deux, dans le sens que la veille stratégique
appartiens à l’intelligence économique et l’intelligence économique inclus la veille
stratégique.
Ces deux concepts semblent proches et pourtant ils recouvrent des réalités bien
distinctes. Le concept de veille est apparu en 1994 dans le rapport Martre du commissariat
général au plan. La dimension stratégique de cette veille est apparue comme un ensemble
d’actions coordonnées de recherche, traitement et distribution en vue de son exploitation de
l’information utile aux acteurs économiques.
L’intelligence économique vise l’entreprise dans sa globalité ou un Etat dans le cadre
d’une stratégie économique nationale ailleurs DEGOUL distingue les deux concepts :
La veille à une logique verticale : Etat de l’art à un moment donné ou de manière
permanente et qui répond à une demande individuelle ou ponctuelle ;
Logique horizontale de l’intelligence économique : surveillance collective dans
l’intérêt global de l’entreprise.
Bien que ces deux concepts soient proches, il existe quelques différences entre les
deux, car Selon M.GUY & THIBAULT, la veille est un outil primordial, peut-être le plus
urgent dans l’ordre chronologique dans le processus d’élaboration d’une démarche
d’intelligence économique.2
On peut résumer la différence entre la veille stratégique et l’intelligence économique
dans les points suivants :
La veille stratégique est considérée comme un moyen qui permet de comprendre les règles
de jeu et les forces et faiblesses des concurrents tandis que l’intelligence économique
consiste à agir sur l’environnement pour tenter de modifier ces règles ;
L’intelligence économique intègre deux dimensions supplémentaires par rapport à la veille
stratégique : d’une part la capacité d’influence, c’est-à-dire l’art d’utiliser l’information
afin de projeter son influence sur ses marchés ; et d’autre part la protection du patrimoine
informationnel, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à préserver l’information relative à
1
FARNEL F.J., Le lobbying : stratégies et techniques d’intervention, Editions de l’organisation, 1994.p.28.
2
Guy, THIBAULT, Op.cit. p 248.
26
Chapitre : I Circonscription du concept veille
ses connaissances, à ses savoir-faire, à ses choix stratégiques... face aux risques liés à la
négligence ou à la malveillance ;
La veille stratégique attire essentiellement l’attention sur l’objet de cette veille (la
technologie, les marchés, la concurrence, ...) et donc sur la phase de collecte d’information
tant dis que l’intelligence économique met l’accent sur la finalité d’une telle démarche.
La veille reste de l’information et de la «mise en forme » alors que l’intelligence
économique est de la communication, de la «mise en commun».
La veille stratégique peut se résumer, comme un processus qui permet à l’entreprise
d’être à l’écoute anticipative de son environnement, donc, à travers la veille stratégique
l’entreprise peut surveiller et anticiper son environnement pour mieux agir, et cela en réalité,
représente l’une des trois volets de l’intelligence économique.
L’intelligence économique est une continuité de la veille stratégique car elle inclut
cette dernière comme le montre la figure suivante :
Figure N° 02 : Veille stratégique et intelligence économique
Source : BOULIFA, Inès, « Intelligence Économique et Veille Stratégique : Rôle dans le processus
d’innovation», www.medinnov.com/doc/E_3M1.ppt. p.35.
27
Chapitre : I Circonscription du concept veille
28
Chapitre : I Circonscription du concept veille
En amont En aval
Source : MARTINET.B &RIBAULT. J.M : la veille technologique, concurrentielle et commerciale, les éditions
D’ORGANISATION, 1986, p.24.
A partir de cette figure ont peut citer deux grands axes de surveillance pour la veille
commerciale :
Surveillance clients
Besoins et santé financière ;
Circuits de distribution ;
1
Institut Innovation et Informatique pour l’entreprise : La veille stratégique : les yeux et les oreilles de votre
entreprise.pdf, 2001, p.12.
2
VECTEURPLUS, l'art de l'information qualifiée : quelle est l'utilité d’une veille commerciale pour la
prospection, juin 2009, p.4.
29
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Actualités ;
Sortie de nouveaux produits ;
Politique tarifaire.
Surveillance fournisseurs
Suivi des réclamations ;
Santé financière ;
Tarifs ;
Sortie de nouveaux produits.
Enfin, la veille commerciale à l’heure du développement des techniques de fidélisation,
implique le suivi et l’analyse des réclamations qui peuvent être la source de nouveaux axes de
recherche pour la veille.1
2.2 Le champ d’application de la veille commerciale
Selon LESCA (1995), la veille commerciale cherche plus informations sur les
fournisseurs et les clients. Le but est, entre autre, d'adapter les produits ou services de
l'entreprise aux besoins spécifiques de la clientèle visée sur le marché.
Pour PATEYRON (1998), lorsqu’il s’agit de veille commerciale, il est crucial
d’étudier l’amont et l’aval du marché c’est-à-dire de satisfaire les besoins évolutifs des clients
et de prospecter auprès de nombreux fournisseurs. 2
2.2.1 Au niveau des clients
Toute entreprise cherche à satisfaire les besoins de ses clients pour accroître sa
rentabilité, devenir compétitive et se développer. La satisfaction passe par la connaissance des
clients et des facteurs influençant leurs comportements et leurs attitudes. Pour connaitre sa
clientèle, l’entreprise doit rechercher et collecter des informations. Beaucoup de points
peuvent être intéressants à observer chez les clients, mais trois principaux préoccupent les
entreprises :
2.2.1.1L’évolution des besoins des clients à long terme
Selon B.MARTINET et &J.RIBAULT(1986), l’idée de base à retenir est qu’en
matière de veille commerciale c’est le long terme qui importe et c’est ce qui limite
l’utilisation des outils de marketing, souvent à court terme. 3
1
L.HERMEL, stratégie de gestion des réclamations clients, 2e édition, AFNOR, 2006, p36.
2
E. PATEYRON : La veille Stratégique, édition ECONOMICA, 1998, pp.154-155.
3
B. MARTINET et J.M. RIBAULT, Op.cit. p.53.
30
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Le veilleur doit tout d’abord s’intéresser aux problèmes de son client (R&D…etc.).Or,
souvent les problèmes de R&D du client correspondent à un besoin de son client à lui, le
veilleur a donc intérêt à aller voir le client du client, puis éventuellement le client du client du
client,…etc. Plus le veilleur remontera la chaîne des clients (jusqu’à l’utilisateur final), plus il
aura une vue à long terme.
2.2.1.2L’évolution de la relation des clients à l’entreprise
La profitabilité de la relation d’une entreprise avec ses clients dépend de la qualité de
celle-ci et de la plus ou moins grande dépendance de l’un des partenaires vis-à-vis de l’autre.
Or, le pouvoir d’un client vis-à-vis de l’entreprise fournisseur est d’autant plus grande que :
Le client représente une part importante du chiffre d’affaires de l’entreprise ;
Les produits vendus ne sont pas indifférenciés ni normalisés ;
Les coûts de transferts d’achats sont faibles ;
Le client dispose d’une information complète sur le vendeur et/ou sur son produit ;
Le client peut s’intégrer vers son amont.
Les objectifs privilégiés de la veille commerciale consisteront donc à surveiller
l’évolution des paramètres déterminants des relations de l’entreprise à ses clients.
2.2.1.3La solvabilité des clients
Pour MARTINET & MARTI1 l’étude de la solvabilité des clients est un sujet
classique de veille pour les entreprises, peut être un des plus anciens. Les méthodes
traditionnelles d’observation se fondent d’abord sur l’examen des résultats économiques du
client des années passées et ensuite sur une extrapolation plus ou moins sophistiquée sur les
périodes à venir.
Un autre élément intéressant à observer consiste à détecter les incidents de paiements
des clients et étudier leur évolution. Les banques acceptent parfois de donner ce genre
d’informations et de nombreuses sociétés de service se proposent de les trouver à la place de
l’entreprise.
Toutes ces informations améliorent la connaissance des clients par l’entreprise et lui
donnent à juste titre la possibilité de devenir plus efficace et plus compétitive.
2.2.2Les marchés
Le marché de l’entreprise est le lieu où l’entreprise tente d’écouler ses produits et où
elle rencontre la concurrence et les acheteurs.2
1
MARTINET et MARTI, Op.cit., p.56.
2
J.-C. GILARD, M.KOEHL et J.-L. KOEHL, Dictionnaire de mercatique, édition FOUCHER, 1995, p.204.
31
Chapitre : I Circonscription du concept veille
La connaissance des marchés, de leur nature, de leur importance segment par segment,
de leur évolution est de tout premier intérêt.
Des mesures qualitatives et quantitatives corrélées aux informations techniques,
permettront à l’entreprise de se positionner et de mesurer ses chances de succès dans un
secteur donné. Dans tous les cas, il n’est pas de réussite envisageable sans une connaissance
approfondie du marché dans lequel l’entreprise désire évoluer.
2.2.3 Au niveau des fournisseurs
Il s’agit de suivre l’offre et le développement des produits nouveaux, l’évolution de la
relation du fournisseur à l’entreprise, et enfin la capacité du fournisseur à procurer à moindre
coût les produits dont l’entreprise a besoin.
Les fournisseurs peuvent aider l’entreprise de deux façons :
Ils sont sollicités par leurs clients et connaissent les extensions possibles de leurs marchés ;
Ils peuvent échanger de l’information et le fournisseur peut tirer partie d’informations que
l’entreprise lui transmet, notamment sur l’évolution de ses propres marchés.
2.2.4Le marché du travail
Les produits sont amenés aux entreprises par le biais des fournisseurs, tout comme la
main-d’œuvre qui est fournie par le marché du travail. En effet, toute entreprise doit suivre de
près :
L’évolution de l’offre des compétences nouvelles ;
L’évolution de la relation du pouvoir main-d’œuvre/entreprise ;
L’évolution du prix de la main d’œuvre.
2.2.5Les insatisfactions
Les services commerciaux doivent accorder une importance primordiale aux pannes,
défauts et réclamations des clients afin de repérer les insatisfactions auprès de ces derniers. En
effet, il convient de prendre en compte les insatisfactions même si elles sont minimes : si 90%
des personnes sont satisfaites d’un produit, il faut absolument connaître les reproches des 10%
de personnes mécontentes ou indifférentes afin d’améliorer encore la qualité du produit.
Le rôle d’une veille commerciale est intimement lié aux besoins d’une entreprise.
Fournir à un service commercial les informations nécessaires pour prospecter, délivrer des
intentions d’achats immédiatement exploitables pour que la force de vente gagne en efficacité
est le but majeur de la veille commerciale.
32
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Anticiper
Apprendre
33
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Le
La La développemen
Le temps performance
productivité t du chiffre
commerciale d’affaires
Source : VECTEURPLUS, l’art de l’information qualifiée ; quelle est l'utilité d'une veille
commerciale pour la prospection, juin 2009, p7.
2.3.1Le temps
Dans un premier temps, au niveau de la recherche d’informations, une veille
commerciale va faire gagner du temps à ses commerciaux puisqu’elle fournit déjà des
informations pertinentes.
Ainsi l’entreprise s’épargnera les longues recherches fastidieuses d’informations (sites
Internet, presse générale, presse spécialisée, etc.) que peut lui fournir aisément un prestataire
de veille commerciale qui mutualise cette même recherche.
Dans un second temps, l’entreprise va gagner du temps dans sa prospection : plutôt
que de prospecter massivement sans indication ou presque, l’entreprise contacte la bonne
personne au moment où il a un réel besoin.
2.3.2 La productivité
Plutôt que se disperser dans des approches commerciales stériles, l’entreprise qui
dispose d’une veille commerciale efficace, ne dépense pas inutilement son énergie en
approches téléphoniques, qualification de prospects, recherches d’informations
complémentaires…Il est sur le terrain, dans son cœur de métier, donc il agit.
2.3.3 La performance commerciale
L’écoute du prospect contactée au moment où il a un besoin sera naturellement plus
avisé. L’accueil qui sera réservé au commercial sera également plus propice. Le commercial
gagnera ainsi en confiance et le prospect sera davantage séduit par son discours rassurant.
34
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
E. PATEYRON, Op.cit, p.155.
2
J. BRILMAN, les meilleures pratiques du management, édition ECONOMICA, paris, 1993, p.18.
3
O. BURET : politique d’achat et gestion des approvisionnements, édition DUNOD, paris, 1996, p.3.
35
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
DURET et PILLET : qualité en production, édition d’organisation, paris, 1998, p.36.
2
H. LESCA : veille stratégique, concepts et démarche de mise en place dans l’entreprise, 1997.p.55.
3
S. BLANCO, M.L.CARON, H. LESCA : implantation d’une veille stratégique pour le management
stratégique, 1997, p.42.
4
CHOUK KAMOUN, Souad : les techniques et mécanismes de l’intelligence économique, 2010, p.60.
5
REIX, Robert : Système d’information et management des organisations, 3ème édition, Vuibert, 2000, p.12.
6
PRAT, Caroline, MIRA-BONNARDEL, Sylvie, 2003.
36
Chapitre : I Circonscription du concept veille
37
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
Pour l’auteur le temps de la sélection dépend de la taille de l’entreprise, du volume et la nature des informations
à sélectionner ainsi que la qualité et le nombre des personnes appropriés à cette action.
2
H. LESCA, 1997, Op.cit.
3
H. LESCA, SCHULER, 1995, Op.cit.
4
H. LESCA, 1996, Op.cit.
5
H.LESCA, BLANCO, Sylvie, « Théorie et pratique de la veille : quelques retours d’expérience contribuant à
l’émergence du concept d’intelligence stratégique collective», http://veille-stratégique.eolas-
services.com/docs/1998-lesca-blanco.pdf.
38
Chapitre : I Circonscription du concept veille
L’adjectif intelligent signifie que le dispositif de stockage doit être fait de manière
étudiée, c'est-à-dire, classer les informations de manière à les retrouver rapidement lors de
leurs recherches.
Pour ceci, il faudrait utiliser un plan de classement qui permet à travers le thème et
l’acteur du ciblage de classer les informations de manière efficace. Le stockage se fait par des
logiciels et des bases de données.
2.4.6 Traitement des informations de la veille stratégique (création du sens)
C’est la phase cruciale du processus, elle permet de créer et de formuler des
conclusions décisives face à une situation de l’environnement difficilement identifiable1.
L’opération consiste à traiter et à analyser les informations stockées. Il s’agit de créer un sens
à partir des informations précoces, c'est-à-dire des signaux faibles.
Les signaux faibles sont toute information anticipative qui renseigne sur une
opportunité ou une menace qui apparaît à l’horizon sous forme d’une information vague, mais
se développe progressivement dans le temps et s’enrichie de signification jusqu’à obtenir un
signal fort.2
Leur importance apparaît une fois qu’ils sont regroupés avec d’autres informations qui
manquent pour être plus significatives. Mais, ils offrent un court délai pour agir.3
2.4.7 La diffusion des informations élaborées
Cette étape consiste à diffuser les informations résultats de la création du sens sous la
formel a plus appropriée aux différents destinataires. C’est à dire les résultats issus du puzzle
ou d’autre méthode de traitement d’informations. Elles seront diffusées au moment propice
sous formes d’informations élaborées et stockées aux utilisateurs finaux chargés de les
transformer en actions et décisions condescendantes.
Les animateurs de veille stratégique choisissent des supports et des formats qui
répondent aux spécificités des informations élaborées comme le bulletin de veille.
1
LESCA, H et son équipe, Veille Anticipative Stratégique et Intelligence Collective (VAS-IC) Méthode
L.E.SCAnning, Learning Environmental SCAnning, Impacts de la diffusion de l’Internet, université UPMF,
GRENOBLE, France, neumann.hec.ca/ejc/EJC2004_Lesca.ppt.
2
BEN FREDJ BEN ALAYA, Lamia, 2007, In ANSOFF, H. I. (1975): Managing strategic surprise by response
to weak signals, California Management Review, 18: 2, 21-33.
3
CARON-FASAN Marie-Laurence, Une méthode de gestion de l’attention aux signaux faibles, revue systèmes
d’information et Management, vol.6, n°4, 2001. http://veille-stratégique.eolas-services.com/docs/2001-sim-
caron.pdf.
39
Chapitre : I Circonscription du concept veille
2.4.8 Action
Parmi les informations élaborées, celles significatives seront intégrées dans le
processus de prise de décision. Tandis que d’autres qui ne sont pas suffisamment
significatives seront complétées par les informations qui manquent.
2.4.9 Le contrôle de la qualité de veille stratégique
Le processus de veille stratégique comme tous processus qui contient des étapes
logiquement successives, s’achève par un résultat dont la qualité doit être contrôlée. Une
action qui permet aux veilleurs de valoriser leurs capacités de répondre à leurs besoins en
informations. Il porte également sur le contrôle de la fiabilité du dispositif afin de réduire les
erreurs en veille stratégique et rendre ainsi le fonctionnement de veille plus efficace.
La figure suivante récapitule les étapes du processus de la veille stratégique selon
LESCA :
Figure N°06 : Le modèle référentiel de la méthode L.E.SCAnning
Source : Humbert LESCA, veille stratégique la méthode L.E.SCAnning, éditions EMS, 2003, p28
L’étape la plus cruciale est celle de la création collective du sens. Cependant, toute
étape est essentielle pour accomplir la pratique de la veille stratégique dans l’entreprise.
Cependant, il est question de soulever le peu de publication et le peu de travaux sur la
mise en place de la veille stratégique dans l’entreprise et que face aux difficultés soulevées
par les dirigeants d’entreprises, quelques auteurs uniquement ont contribué à traiter les
problèmes d’implantation et essayé d’apporter des améliorations.
40
Chapitre : I Circonscription du concept veille
1
Equipe de recherche dirigée par le Professeur LESCA intervient depuis plusieurs années en entreprises sous
différentes formes (recherche-action, stages, missions de conseil).
41
Chapitre : I Circonscription du concept veille
La veille stratégique connaît donc une situation paradoxale. D’une part, la pratique
nous apprend que les dirigeants ont du mal à surveiller et connaître leur environnement.
D’autre part, l’analyse des publications dans le domaine du management stratégique et des
systèmes d’information, n’apporte pas de réponse suffisante à leurs difficultés.
42
Chapitre : I Circonscription du concept veille
Conclusion
La compétitivité des entreprises reposes largement sur leur capacité à accéder aux
informations. Il faut, en effet, anticiper les marchés à venir, appréhender les stratégies de
leurs concurrents, diffuser correctement les informations en interne et être ainsi à même de
préserver leurs avantages compétitifs, c’est l’ensemble de cette activité que l’on peut designer
par le terme de veille, cette dernière qui est une culture plus qu’une démarche ou processus
mise aux dispositions des entreprises ou des états pour surveiller, anticiper et influencer
l’environnement tout en assurant la protection du patrimoine informationnel.
Cette veille ne sera ensuite efficace que si elle est correctement exploiter. Les
entreprise sont amenées à observer ce qui se fait autour d’elle, et donc ne pas se replier sur
sois même et d’ouvrir ainsi les yeux et les oreilles sur ce qui est adopté ou initié ailleurs.
La veille commerciale consiste à recueillir de l’information sur les clients. Cette
collecte s’appuie sur une méthodologie et une organisation interne visant à intégrer
l’information en une seule base de données.
Détenir l’information est une forme de pouvoir. La veille commerciale est une
véritable opportunité. Elle permet à l’entreprise d’appréhender son marché différemment de
se créer un véritable avantage concurrentiel.
En résumé, les objectifs de la veille convergent tous vers la prévention des événements
affectant l'enntreprise, dans le but d'atteindre un certain niveau de performance.
43
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Introduction
La performance est une notion fréquemment évoquée aussi bien dans la vie
quotidienne que dans la vie professionnelle,devenant de ce fait une obligation pour les
différents acteurs indépendammentleursdomaines d’actions. En sciences de gestion, la
performance a toujours constitué un thème de recherche récurrent, guidé par les
préoccupations continues des managers d’assurer la survie des unités qu’ils dirigent.
Une des grandes questions que se posentdepuis toujoursles managers est comment
améliorer la performance de l’entreprise ?
Les dernières recherches sur la performance préconisent ainsi de prendre en
considération les différentes parties prenantes de l’entreprise (actionnaires, salariés,
clients, communauté, fournisseurs, etc.) Et leur rôle dans la performance de
l’entreprise.Le management des parties prenantes a la lourde tâche de parvenir à générer un
équilibre entre le comportement de l’entreprise et les attentes de ses parties prenantes, en
vue de permettre la réussite financière et économique de l’entreprise.
Dès lors, on consacre ce chapitre en premier lieu à traiter la notion de la performance
des entreprises, ses dimensions, ses critères, sa démarche de mesure et ses différents types
d’indicateurs de la performance ; en deuxième lieu on se penche sur la performance
commerciale.
44
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
Bernard COLASSE, Encyclopédie de comptabilité, contrôle de gestion et audit, 2eme édition, ECONOMICA,
2009, p123.
45
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
B.DORIATH et C.GOUJET, Gestion prévisionnelle et mesure de la performance, 2eme édition, DUNOD, paris,
2005, p 166.
2
M.LEBAS : Oui il faut définir la performance, Chronique comptabilité de gestion, édition ORGANISATION,
1995, p26.
46
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Elle se définit par un vecteur de paramètres reflétant le modèle de causalité dans l’espace
et dans le temps ;
Elle n’a de sens que par rapport à une prise de décision ;
Elle est relative à un contexte choisi en fonction de la stratégie ;
Elle est spécifique à un utilisateur et à un horizon de temps ;
Elle correspond à un domaine d’action et à un horizon de temps ;
Elle résulte de la définition d’un champ de responsabilité.
Pour LAURENT PHILIPPE, il définit la performance comme étant tout ce qui est, et
seulement ce qui contribue à l’amélioration du couple (valeur-coût), à contrario, n’est pas
forcément performance ce qui contribue à diminuer le coût ou à augmenter la valeur
isolément .Elle est aussi tout ce qui, et seulement ce qui contribue à l’atteinte des objectifs
stratégique.1
Quant à PATRICE MARTEAU, il entend par le mot performance, le rapport entre une
production de valeur et une consommation de ressources (coût).2
La performance est le concept clé du pilotage d’une organisation. C’est une notion
multiforme difficile à appréhender de manière simple. Elle peut être approchée sous
différentes optiques à savoir :La performance unidimensionnelle et multidimensionnelle.3
La performance unidimensionnelle
C’est la performance abordée dans sa dimension financière. Une entreprise est
considérée performante si elle crée de la valeur pour les actionnaires. On entend par la valeur
la rémunération destinée à l’actionnaire d’une part, pour rétribuer son apport en capital et
d’autre part, pour rémunérer le risque supplémentaire qu’il encoure en cas d’une mise en
liquidation de l’entreprise. La performance financière est ainsi donnée par la quantité du
résultat obtenu pour une unité monétaire de capitaux propre apportée par les actionnaires.
La performance multidimensionnelle
Elle est également appelée performance élargie. Contrairement à la performance
unidimensionnelle elle reconnaît des partenaires d’une entreprise ainsi que leurs objectifs. Par
conséquent, elle recherche à mesurer la performance de l’entreprise dans l’ensemble donc de
satisfaire l’ensemble des exigences.
1
L. PHILIPPE : méthodes et pratique de la performance, le guide de pilotage, p.18.
2
PATRICE MARTEAU, contrôle de gestion et pilotage de la performance, édition GUALINO, p.44.
3
MICHEL BARABE et OLIVIER MELLER, Manageor, DUNOD, paris, 2006, pp.347-350.
47
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
M.KALIKA : structure d’entreprise : réalité, déterminants, performance, ECONOMICA, 1995, p.340.
48
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
49
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1.1.3.2L’efficience
L’efficience est la maximisation de la quantité obtenue à partir d’une quantité donnée
de ressources ou la minimisation de la quantité de ressources consommées pour une
production donnée. Nous entendons alors par efficience, la mesure d’absence de gaspillage
dans l’emploi de ressources (humaines, techniques, financières et autres) tout en étant
efficace.
Elle englobe, selon STERN er EL-ANSARY, trois concepts :1
1. La productivité : optimisation des ressources physiques mises en œuvre ; c’est le
rapport entre une production et volume de facteurs consommés.
Efficacité Efficience
Performance
Source : BESCOS P.L et AL, contrôle de gestion et management, 4éme édition, paris, 1997, p.42.
1
VILLARMOIS ; Le concept de la Performance et sa Mesure : un état de l’art, centre Lillois d’analyse et de la
recherche sur l’évolution des entreprises, 2001, p.2.
50
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
51
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
GIRAUD.F, SAULPIC.O, NAULLEAU.G, DELMONDE.M.H, BESCOS.P.L, contrôle de gestion et pilotage
de la performance, GUALINO, 2002, p.21.
52
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Piloter
C’est un instrument d’aide à la réflexion qui permet d’avoir une vision globale d’un
système, dans la mesure où il en est une représentation réduite ;
Animer
Organiser
Par son effet miroir, c’est un reflet du niveau de performance d’un service. Les indicateurs
alertent sur les domaines problématiques ;
Aider à la réflexion
C’est un support d’information qui permet d’orienter l’action. Elle ne dit pas comment
agir mais incite à se poser les bonnes questions ;
Parce qu’elle offre les possibilités de se distancier des événements vécus. Elle développe
au contraire une compréhension plus globale du fonctionnement du système.
Source :ABD EL GAFOUR : élaboration d’un tableau de bord prospectif, magistère, 2002, p.56.
53
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
54
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Clients
Partenaire
Développement durable
Axes et domaines de
mesure Personnel
Actionnaire
Système d’information
1
La Commission la FNEP (Fondation Nationale, Entreprise et performance): « Comment Accroître Les
Performances Par Un Meilleur Management», Revue Pangloss n°35, France, Mai 2005, p.28.
55
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Source : B. MARTORY, D. CROZET, gestion des ressources humaines, pilotage social et performance. Ed
DUNOD, 5eme édition, 2002, p.165.
56
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
H. OUACHRINE :Gestion de la force de vente et performance de la fonction commerciale de l’entreprise,
Thèse de magistère, 2003.p.36.
57
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
58
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
59
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
A.MACQUIN ; vendre, stratégies, Hommes, négociations ; édition pibli-union, paris, 1998, pp.226-227.
2
LEDAIN et NDAO 1997. Cite par (Sh. MIRDAMADI. [2014] « Système d’aide `a la décision pour la
génération des processus d’inspection par la fédération des expertises métier » Thèse de Doctorat, Paris Tech,
Ecole nationale supérieure d’arts et métiers - ENSAM, 2014, p.8.
60
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
61
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
N. BERLAND : Mesurer et piloter la performance ; 2009 ; paru dans site : e-book, www.management.free.fr.
p.114.
2
M. H. MILLIE-TIMBAL : Élaborer des tableaux de bord utiles, Edition GERESO, Le Mans, 2010 ; p.23.
3
A. FERNANDEZ :L’essentiel du tableau de bord, Edition EYROLLES, 2013, le Site www.organiser.org ;
©copyright 1998 -2016.
62
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
63
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
M. BOUTRY : Construction d’indicateurs, Paru sur le site http://fr.slideshare.net, Publisher on 18/03/2013, p.4.
64
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
65
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Au niveau des coûts, la productivité, le taux de réutilisation des composants ainsi que
les gains sur achats peuvent constituer des indicateurs opérationnels dans la mesure des
objectifs opérationnels qui ont été atteints par l’entreprise CAPRARO et BAGLIN (2002).
Les indicateurs stratégiques de leur côté, impliquent la mission et les objectifs de
l’entreprise. Ils sont plus complexes à traiter car ils exigent dans la grande majorité des cas,
des mesures internes sur la capacité et les choix de mission de l’entreprise. D’autre part, ces
indicateurs tiennent compte des mesures externes concernant les besoins et les exigences de
l’environnement qui sont parfois difficiles à mesurer.
Lesindicateurs stratégiques peuvent correspondre aux facteurs critiques de succès de
l’entreprise. Ils peuvent aussi découler des résultats des analyses et des bilans annuels
traditionnels de l’entreprise. Il a été noté toutefois, que les indicateurs stratégiques peuvent
aussi être exploités pour informer les dirigeants sur les dossiers stratégiques, le degré
d’avancement des étapes, les coûts des différentes étapes et les résultats qui ont été obtenus.
Ces indicateurs stratégiques se présentent donc sous-forme de pourcentage d’avancement, ou
sous forme de réalisations majeures. Ils sont principalement exploités pour donner de la
valeur aux tableaux de bord stratégiques VOYER (1999).
1.4.5.5 Les indicateurs de moyens et d’environnement
VILAIN (2003)1 distingue outre les indicateurs de résultats que nous avons déjà
présentés, les indicateurs de moyens et les indicateurs d’environnement.Les indicateurs de
moyens ont pour but d’analyser les résultats obtenus en tenant compte des différents moyens
déployés dans le but de les atteindre.Les indicateurs d’environnement pour leur part, sont des
outils permettant de se situer par rapport à l’environnement de l’entreprise. S’il est admis que
la performance de l’entreprise dépend de l’environnement dans lequel elle évolue, les
indicateurs d’environnement permettraient donc d’orienter correctement les différentes
actions menées au sein de l’entreprise.
1.4.5.6 Les indicateurs de marché
Le manager peut aussi évaluer la performance de l’entreprise en se référant
auxindicateurs de marché c’est-à-dire qui permettent de connaître les véritables origines du
chiffre d’affaires. Ces derniers peuvent en effet être générés par les clients fidèles ou les
nouveaux clients. Une fois que l’origine du chiffre d’affaires a été identifié, l’entreprise peut
connaître les performances des activités commerciales et marketing et d’apprécier par la
même occasion sa part du marché.
1
L. VILAIN :Le pilotage de l’entreprise : l’utilisation d’un tableau de bord prospectif. Thèse professionnelle,
2003, p.73.
66
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Les principaux indicateurs de marché que nous pouvons citer sont le degré de
satisfaction du client, l’étude de la concurrence, le chiffre d’affaire généré par les clients
fidèles, les chiffres d’affaires générés par les nouveaux clients, et la rentabilité des campagnes
publicitaires.
Donc, pour mesurer la performance de l’entreprise, il existe des indicateurs basés sur
des données objectives fournissant des indications quantitatives et qualitatives concernant une
situation précise de l’entreprise. Pour mesurer la performance de l’entreprise, le
gestionnaire utilise des indicateurs qui ont pour rôle de donner des indications concernant la
gestion et la manière de gérer l’entreprise.
Il existe plusieurs types d’indicateurs en fonction des objectifs qui ont été
fixés par l’entreprise. Ces indicateurs peuvent aussi être multiples même pour un seul
facteur clé.
67
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
P. OUATTARA : Diagnostic financier et performance d’une entreprise en Côte d’Ivoire, 2007, Finance
d’entreprise, Ecole Supérieure de Gestion de Paris, p98.
2
V.PLAUCHU et A. TAÏROU (2008), Méthodologie du diagnostic d’entreprise. L’Harmattan, p133.
68
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Organisation
Plan d’action commerciale
individuel Niveau
Compétences Collaborateur
individuels
Pilotage du processus de vente
Résultat
Sur cette figure, nous pouvons constater que la stratégie commerciale constitue le
premier levier de la performance commerciale de l’entreprise. Elle permet de connaître
les différentes stratégies pouvant améliorer la performance commerciale.
La stratégie commerciale va déterminer le positionnement de l’entreprise sur son
marché.Par la suite, les différents acteurs élaborent un plan d’action commercial
collectif. Ces deux éléments sont déterminés au niveau du management.
Le positionnement de l’entreprise sur le marché est important dans la mesure, où ce
dernier lui permet d’obtenir une place dominante.
Après l’élaboration d’un plan d’action commercial collectif, les collaborateurs
passent à l’établissement d’un plan d’action commerciale individuel et au pilotage du
processus de vente. Ces plans d’actions peuvent concerner les actions commerciales
uniquement ou la force de vente de l’entreprise.
Le processus de vente pour sa part, se passe par l’initialisation du processus. Si
la satisfaction du client final constitue le but ultime de la performance commerciale, il existe
d’autres leviers qui pourraient être considérés.
69
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
70
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1
G.RAIMBAULT :comptabilité analytique et gestion prévisionnelle, 1994, p.171.
2
A.BURLAND, J.Y.EGLEM :dictionnaire de la gestion, FOUCHER, 1995, p.84.
3
H.DEBOISLANDELLE : gestion des ressources humaines dans le PME, ECONOMICA, 2eme édition, paris,
1998, p.313.
4
J.LENDERVIE et D.LINDON : Théorie et pratique du marketing, 7éme édition Dalloz, 2003, p.217.
71
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Mais l’indicateur le plus important c’est la part de marché relative.Elle exprime les
ventes de l’entreprise rapportées au chiffre d’affaires forces. Elle permet de savoir la
position concurrentielle de chaque entreprise par rapport à ses concurrents.1
2.2.1.3 Nombre des clients
Toute clientèle naît, vit et meurt. Pour compenser l’inévitable érosion de la clientèle, il
faut remplacer ceux qui disparaissent (concurrence, faillite, départ en retraite) par de
nouveaux clients.
Acquérir de nouveaux clients, c’est prospecté. Les vendeurs doivent, dans l’intérêt de
l’entreprise, avoir l’ambition d’enrichir le fichier de la clientèle par de nouveaux clients, ils
doivent diversifier la clientèle afin que le chiffre d’affaires soit moins exposé à des aléas
conjoncturels ou à des ruptures avec tel ou tel client.
La prospection est une activité qui demande des qualités d’organisation de contact,
de rigueur et de professionnalisme.
2.2.2Les indicateurs qualitatifs
Les indicateurs qualitatifs sont obtenus fréquemment grâce au recours à des
traitements de nature statistique. Parmi les indicateurs qualitatifs de performance de la
notion commerciale, nous pouvons révéler : l’image de l'entreprise et taux de la satisfaction
de la clientèle.
2.2.2.1L’image de l’entreprise
L’image est un ensemble des représentations, tant affectives que rationnelles,
subjective et objective, associées au nom d’une entreprise, d’une profession, d’une marque,
d’un produit qui le connotent dans l’esprit d’une personne ou d’un ensemble de personnes.2
L’image d’une entreprise se construit à partir de sources multiples : personnalités et
style de comportement des dirigeants, personnels extérieurs (vendeurs) car le vendeur est un
ambassadeur de l’entreprise, il occupe une place privilégiée de contact avec les clients, alors
le vendeur contribue à façonner l’image de l’entreprise. L’image de l’entreprise est évolutive.
Elle est influencée par l’expérience des vendeurs, la publicité, les promotions des ventes, etc.
2.2.2.2 Taux de satisfaction des clients
La satisfaction exprime le plaisir qui résulte de l’accomplissement de ce que l’on
attend, désir, ou simplement d’une chose souhaitable.3
1
P.KOTLERB, DUBOIS et Autres : Marketing management, édition DUNOD, p.139.
2
R.MOULINIER : Les techniques de ventes, les éditions d’organisation, 5emeed, 1998, p.158.
3
H.DEBOISLANDELLE :Op.cit., p.401.
72
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Le client est jugé par son achat ou par sa commende, il ratifie son adhésion au
produit, au service ou à l’approche du commercial qui lui sont proposés. Un client exigeant
est source de progrès pour l’entreprise, la mesure de sa satisfaction (à évaluer par enquête)
est une action pour conserver un lien fort et durable.
Pour mieux satisfaire sa clientèle, l’entreprise doit effectuer un ensemble de
procédure :
Mise en place d’un plan de qualité commerciale, dont les enquêtes de satisfaction auprès
des clients seront exploitées systématiquement ;
Traitement immédiat de toute réclamation ;
Plus de renforcement du rythme de la relation avec les clients les plus importants, par des
visites ou des appels téléphoniques.Par des visites ou des appels téléphoniques plus
nombreux ou auprès d’un plus grand nombre d’interlocuteurs ;
Relance, par correspondance ou par téléphone, des clients n’ayant pas commandé depuis X
mois ;
Opérations de rétorsion chez les meilleurs clients du ou des concurrents les plus offensifs.
Enfin, la performance fait l’objet d’intérêt car les sources de son amélioration sont
nombreuses et variés.
2.3 Intérêts et limites de la performance commerciale dans l’entreprise
La performance commerciale permet de connaître la capacité de l’entreprise à
répondre aux besoins des clients et à anticiper leurs attentes. Dans la société actuelle, les
entreprises sont bien conscientes de l’importance des clients pour leur pérennité et leur
développement.
Les actions et les stratégies choisies devraient donc tourner autour de la satisfaction
des clients. La performance commerciale de l’entreprise devient de ce fait, une notion
indispensable dans la mesure où elle lui permet de connaître sa notoriété, sa place au sein du
marché, son positionnement, les différents produits que les clients ont appréciés, etc.
La performance commerciale permet aussi aux différents acteurs de l’entreprise
de connaître les principaux leviers de leur performance et de la satisfaction des clients. Ceci
est très important dans la mesure où les objectifs de toute entreprise est d’attirer le plus de
clientèle et de faire la meilleure vente possible. Dans sa démarche de fidélisation des clients,
la performance commerciale tient compte de l’importance du client pour la pérennité
de l’entreprise.
73
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
1 Parties Prenantes
1
2 Savoir-faire
2
3 3 Ressources
4 4 Organisation
Source : KOTLER P. ; DUBOIS B, Marketing management, 11ème édition, Publi-union, Paris 2000, p.74.
Donc, pour un niveau de performance élevé, nous avons trois conditions fondamentales :
74
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
75
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise
Conclusion
76
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Introduction
Tout un travail théorique ne peut être jugé efficace et générateur de valeur ajoutée s’il
n’est pas suivi d’une étude pratique, mettant en exergue toutes les conclusions qu’un
chercheur a pu réaliser après beaucoup d’efforts en quête d’informations nécessaires.
Partant de ce principe et après avoir éclairé les différentes notions théoriques, relatives
au thème étudié à travers une présentation structurée en deux chapitres, nous allons essayer de
mettre en pratique les acquis de cette partie théorique.
Pour ce, faire nous avons effectué un stage pratique au niveau de la direction générale
de l’entreprise de production des produits laitiers, particulièrement, ceux à pate a molle, du
type camembert « ESSENDOU», de DRAA BEN KHEDDA de la wilaya de Tizi-Ouzou.
L’objectif de ce chapitre consiste particulièrement à mettre en évidence la nécessite
pour l’entreprise de surveiller son environnement externe à partir d’une exploitation du
processus de veille commerciale.
Ainsi, nous avons structuré notre étude de cas, en trois sections :
Dans la première section nous allons aborder la présentation de la filière lait et la
pratique de la veille stratégique en Algérie ;
La seconde section est réservée à la présentation générale de l’entreprise ESSENDOU
qui est notre lieu de recherche ;
77
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
1
www.iamm.fr/baseisis/trouvet.php?livre.Consulté le 25/07/2018 à 21h 45.
2
http://www.silait-dz.com/pdfs/presentation.pdf. Consulté le 25/07/2018 à 22h 00.
3
http://ressources.ciheam.org/om/pdf/b14/CI960052.pdf consul le 25/07/2018 à 23h 15.
78
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
79
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
avec la MGLA.
Bien que l’Etat ait mis en places depuis l’indépendance des politiques laitières qui ont
contribué à améliorer le secteur laitier, il est toutefois remarqué que ces politiques n’ont pas
réduit la dépendance de la transformation laitière à base de la poudre du lait importée.
1.1.1 L’industrie laitière en Algérie
Après l’indépendance l’Algérie ne possédait que quelques unités étatiques de
production laitière insuffisante. Durant la période d’indépendance à 1970, le secteur étatique
est composé de trois unités à savoir :
La coopérative laitière d'Oran sous la tutelle de la wilaya d'Oran ;
La COLAITAL de BIRKHADEM sous tutelle du Ministère de l’Industrie ;
La coopérative laitière de CONSTANTINE gérée à l'époque par l'Office National de la
Réforme Agraire.
Face à la consommation grandissante, ces trois unités sont regroupées en 1970 pour la
création de l’ONALAIT qui est ensuite décentralisé et restructuré en 1982 en trois offices
régionaux situés respectivement à l’Est, l’Ouest et le Centre du pays.1
L’industrie laitière existante fut réalisée durant les deux plans quadriennaux 1970-
1973 et 1974-1977. Avec l’ouverture de l’Algérie à l’économie de marché à partir des années
1990, le secteur a connu une forte entrée des entreprises privées de production du lait et ses
dérivés (fromage, yaourt, camembert...). Le secteur privé a connu un grand essor à partir de
1995 favorisé principalement par le code d’investissement de 1993.2
En janvier 1997, il a été décidé de confier la gestion des portefeuilles laitiers à un
groupe industriel issu des offices régionaux de l'Est et de l'Ouest qui ont été intégrés dans une
démarche de fusion dans l'entreprise ORLAC qui devient à partir de Mai 1998 SPA
GIPLAIT : "Groupe Industriel des Productions Laitières". Il regroupe actuellement dix-neuf
filiales d'une capacité de 1,43 milliard de litres/an.
Aux 19 filiales, s'ajoute la filiale MILK-TRADE créée pour fournir les filiales en
poudre de lait importée et autres matières. Mais, à partir de janvier 2007 elle a été remplacée
par l’office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers qui fournit la poudre du
lait à ces unités. L’accélération du processus de l’ouverture de l’économie voit le marché de la
filière connaitre une diminution des parts du marché du groupe étatique GIPLAIT qui passe
1
http://www.giplait.dz/historique.htm.consulté le 29/09/2018 à 18h30.
2
http://ressources.iamm.fr/theses/79.pdf.consulté le 29/09/2018 à 21h45.
3
http://www.memoireonline.com/05/08/1112/essai-evaluation-politique-laitiere-perspective-adhesion-algerie-
omc-zle-ue.htmlconsulté le 30/09/2018 à 15h30.
80
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
de 53,2% à 30,2% entre 1996 et 2000au profit des entreprises privées qui regroupent 220
PME/PMI dotées d'une capacité de transformation avoisinant les 200 millions litres/an avec
une variété de produits sur un marché fortement concurrentiel.1
La concurrence devient de plus en plus accrue dans le secteur, elle sera accentuée
avec les accords d’association entre l’Algérie et l’UE entrés en vigueur le premier septembre
2005 et la création d’une zone de libre-échange à l’horizon 2017.Les entreprises du secteur
agroalimentaire feront face à des menaces des produits étrangers. Les entreprises sont
appelées à renforcer leur mise à niveau et de privilégier l’hygiène et la qualité de leurs
produits afin de s’y adapter et de survivre. Elles doivent aussi intensifier le recours aux
nouvelles technologies et aux pratiques de veille et d’IE pour anticiper les marchés, les
opportunités et détecter les menaces.
1.2 Présentation de la filière laitière dans la wilaya de TIZI OUZOU
Lors d’un entretien avec le responsable de la direction des services agricole2 Mr.
BOUSSA Nadir, il nous à annoncer que la production de lait dans la wilaya de Tizi-Ouzou est
de 145,756 millions de litres en 2017/2018, contre 168 millions de litres lors de la saison
précédente. Tizi-Ouzou parvient cependant à préserver sa 5éme place à l'échelle nationale en
termes de production laitière.
Le chef du service Organisation de la production et appui technique à la DSA, Mr
BOUSSA, explique que cette année a été rêche pour les éleveurs à cause des conditions
climatiques avantageuses. La rareté et la cherté des fourrages destinés à l'alimentation du
cheptel sont autant de difficultés rencontrées par les éleveurs, obligés de s'approvisionner en
dehors de la wilaya. Nombreux sont ceux ayant préféré vendre leur bétail.
Au cours de la précédente période, près de 5 000 éleveurs produisaient du lait à Tizi-
Ouzou. Ils ne sont actuellement que 3 500. Il ajoute qu'une organisation de la filière est
indispensable afin de faire face à ce genre de difficultés. Il est indispensable que les éleveurs
de la wilaya s'organisent en coopératives pour venir à bout des difficultés que chacun d'eux
affronte seul aujourd'hui. Le nombre de vaches laitières a aussi considérablement diminué au
cours de l'actuelle période. La DSA termine, en effet, la saison avec près de 31 794 vaches
laitières, alors qu'elle en a recensé 40 700 en 2017.La filière lait continue cependant à se
développer au niveau de la wilaya grâce à la collecte qui avoisine les 60% de la production,
selon les mêmes services. 86 millions de litres de lait cru ont ainsi été collectés cette année.
1
http://www.iamb.it/ciheam/report99/algerie99.PDFconsulté le 30/09/2018 à 17h30.
2
Entretien individuel avec le chef de service organisation de la production et appui technique à la DSA.
81
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Un important réseau pour la collecte est tissé à travers les différentes régions productrices de
lait dans la wilaya.
Ce travail est celui de 192 collecteurs. «Il existe des régions connues pour leur
importante production laitière, comme TIMIZART, FREHA, AZAZGA et MAKOUDA, entres
autres. Mais grâce à l'importance du réseau de collecte, le lait est recueilli même chez les
tout-petits éleveurs dans les villages les plus reculés et il y a des périodes où nous atteignons
un pic de collecte, c'est-à-dire à travers les 67 communes de la wilaya».
L'importance de la production laitière dans la wilaya de Tizi-Ouzou a donné lieu à
l'émergence d'activités industrielles dans la transformation et la production de produits
laitiers. 32 unités, entre laiteries et fromageries, sont opérationnelles sur le territoire de la
wilaya de Tizi-Ouzou. 12 autres laiteries implantées dans les wilayas limitrophes,
comme ALGER, BEJAÏA et BOUMERDES, sont alimentées par des éleveurs de Tizi-Ouzou.
La concurrence est rude dans ce domaine, poussant les investisseurs dans la
transformation à varier les produits proposés aux consommateurs afin de s'assurer une place
sur le marché. En plus des yaourts, des fromages, du lait fermenté et camemberts de toutes
sortes, des laiteries se lancent dans la production de crème fraîche, de lait à 0% de matières
grasses. Il ajoute que le lait de chèvre est l'autre produit vers lequel les laiteries se tournent de
plus en plus.
Un million de litres de lait de chèvre a été produit cette année à Tizi-Ouzou par près
d'une cinquantaine d'éleveurs et deux laiteries se sont déjà lancées dans la collecte de ce
produit. La production de lait devient ainsi un des créneaux phares d'investissement dans la
wilaya de Tizi-Ouzou. Elle est d'ailleurs consacrée par une fête annuelle qu'abrite le village
d'IMALOUCENE, dans la commune de TIMIZART.
1.3 Pratique de la veille stratégique en Algérie
Comparativement aux pays occidentaux qui exploitent la veille et l’intelligence
économique au service de la compétitivité et développement des entreprises et des nations, les
pratiques de veille et de l’IE sont apparues tardivement dans les pays en voie de
développement comme une réponse à la mondialisation. A l’exception de la Corée et de la
Chine où le rôle de l’Etat est à l’origine du développement de la veille stratégique dans ces
pays1.
Les difficultés essentielles pour la mise en place de la veille dans les PME/PMI des
pays émergentes sont liées aux ressource limités, aux compétences peu développées, peu de
1
www.ccitunis.org.tn/documents/CCIT-Chouk.pdf.consulté le 30/09/2018 à 17h00.
82
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
ressource en temps pour pratiquer la veille, ce qui implique que les PME-PMI des pays
émergents doivent fournir plus d’effort faces à leurs contexte socioéconomique.
En Algérie, la veille stratégique et l’intelligence économique sont en état de définition,
les volontés de mise en place exprimées reste toujours à l’état embryonnaire. Pour Mustapha
BOUROUBI expert en IE/ Veille technologique à l’université d’Alger, le sujet de la veille
stratégique et de l’IE en Algérie suscitait plus de bruit que d’action concrète car les ressources
de l’Algérie en la matière sont limitées à quelques déclarations officielles, rencontres et une
formation Master dont les résultats ne sont pas encore apparus.
L’Algérie a abordé cette problématique depuis l’année 2000 mais, ce n’est qu’en 2004
que l’intérêt porté à la veille stratégique et à l’IE est apparu et ce plus au milieu académique
qu’au niveau de l’Etat et des entreprises. Le 20 décembre 2006, l’intelligence économique a
fait l’ordre du jour d’un conseil gouvernemental dont les objectifs majeurs consistent en : la
diffusion d'une culture de l'intelligence économique dans une vision collective et
pluridisciplinaire et de l’intégrer dans la stratégie de relance et développement industriel. Le
conseil ressort par une définition vague, reconnaît ses intérêts et la recommande pour les
entreprises sans toutefois définir le rôle de l’Etat.
En février 2007, dans les assisses de la présentation de la stratégie industrielle, le poids
consacré à l’IE reste faible, sa définition reste encore limitée au recueil, exploitation et
diffusion de l’information, accompagnée d’une définition des instruments de sa politique qui
reste incapable de mettre en œuvre un concept aussi important.
La première participation officielle de l’Algérie dans les éditions des rencontres
Innovation-Compétitivité-Connaissance en 2008 est représentée par une partie de la
délégation algérienne (hauts responsables et dirigeants). Elle été une opportunité propice à la
fois pour la mise au point du premier bilan de l’état du développement de la veille stratégique
et l’IE en Algérie et une confrontation d’un choix stratégique majeur. Il consiste en un travail
d’échange, un partenariat (gagnant - gagnant) entre le Maghreb et L’Europe pour une IE
efficace.1
Enfin 2008, une division de la veille stratégique et de l’intelligence économique a été
créée au Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements et l’annonce de la
création d’un haut conseil de l’IE pour la diffusion d’une culture de veille et d’IE. Le ministre
de l’industrie et de la promotion des investissements déclare lors du colloque international
gouvernance des institutions et intelligence économique que la politique de l’IE en Algérie est
1
www.veille.ma/IMG/pdf/conoque-IE-alger-14-6juin.pdf. consulté le 30/09/2018 à 18h00.
83
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
en phase de construction et que les ministères et les entreprises doivent être dotés d’une unité
d’IE pour assurer la compétitivité des entreprises et celle du pays.
Les colloques et les séminaires tenus depuis 2002 sont d’un nombre limités. D’un
côté, la présence de l’université et des recherches scientifiques qui devront enrichir ce
domaine étaient rares. De l’autre côté, les fournisseurs invités proposent des logiciels qui
s’appliquent une fois le concept est en application. Ces effets ne pourront aboutir qu’à l’échec
d’une prémisse de développement de tel concept.
Les colloques et les séminaires devront montrer plus de volonté politique à l’égard de
ce sujet et sensibiliser des acteurs économiques pour concrétiser le concept. Nous citerons les
colloques et les séminaires qui réunissent les différents conférenciers pour mieux valoriser
l’apport de la veille stratégique et l’IE pour les entreprises et les Etats1.
Quant aux formations, elles sont limitées à l’unique formation de diplôme en intelligence
économique réalisée dans le cadre du partenariat entre la France et l’Algérie.
À l’université de formation continue d’Alger. Le responsable du programme de
formation de post- graduation spécialisée en intelligence économique lancée en avril 2007 à
Alger est le professeur MOATY Francis. Il créait le premier diplôme en intelligence
économique d’une université algérienne. A celle-ci nous ajoutons les quelques écoles et
instituts qui intègrent le module d’IE.
DAMOU Mohamed affirme qu’en Algérie le concept de veille stratégique est
relativement méconnu. Seules les grandes entreprises comme SONATRACH, SONELGAZ,
SAIDAL et ALGERIE TELECOM2s’appuient sur cette pratique et ont même créé des
structures chargées de la veille stratégique. À l’exemple d’ALGÉRIE TELECOM, la cellule
de veille stratégique est installée le mois de mai 2005, elle dispose d’un bulletin électronique
de veille diffusé chaque semaine sur le site web de l’entreprise pour les usagers et l’ensemble
de ses employés.3
La pratique de la veille stratégique reste peu propagée et nécessite une volonté et des
actions correspondantes privées et publiques à la fois, pour insérer cette discipline de gestion
dont l’objectif est de profiter des opportunités de la mondialisation (aborder de nouveaux
marchés), d’anticiper les risques et les parts du marché, lequel se voit confronté à l’arrivée des
produits étrangers. Ceci pourra se faire par la sensibilisation dans des séminaires, des
1
Voir l’annexe N°01.
2
DAMOU. M, « La veille technologique au service des entreprises algériennes », 4, juin 2004
www.a2t2.asso.dz/JVT-6juin04/Comm-Damou.doc
3
http://www.chambrealgerosuisse.comconsulté le 02/10/2018 à 15h30.
84
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
conférences et par des formations universitaires et des partenariats avec des universités les
plus ferventes en la formation de veille et d’intelligence économique.1
Pour conclure, nous nous rendons compte, que la filière laitière dans le monde connait
une instabilité dans les échanges. Elle est due essentiellement à l’augmentation de la demande
du lait et produits laitiers et l’insuffisance de l’offre. Ce déséquilibre trouve son origine dans
la réduction de la production des principaux pays producteurs de l’union européenne et ce,
suite aux politiques commerciales et aux changements des politiques des subventions régies
par les accords de l’organisation mondiale du commerce. Il y a aussi les crises climatiques
comme la sécheresse qui a fortement touché la production du lait et produits laitiers en
Australie, la Nouvelle Zélande et l’Océanie qui ont énormément affecté la production
mondiale. Cela a pour conséquence la flambée des prix des produits laitiers, principalement
ceux de la poudre de lait dans la période fin 2006 et l’été 2008.
Concernant la poudre de lait, les grands producteurs sont l’UE et Océanie. Parmi les
principaux pays importateurs, nous avons l’Algérie avec1/5 de la facture des importations.
Car le lait constitue un substitut aux protéines de la viande chère à la population à faible
revenu.
La filière laitière en Algérie est fortement dépendante du marché mondial de la poudre
du lait. Elle subit les conséquences de la flambée des prix et la fluctuation des échanges
mondiaux. La dépendance du pays en amont (poudre de lait importée) est due essentiellement
aux faibles rendements de l’élevage et l’échec des transferts des méthodes d’élevage des
vaches importées dans le climat du pays. Cette situation a fait que le lait cru intégrer dans la
transformation sera cher comparativement à la poudre de lait subventionnée par l’Etat. Cette
politique ne fait qu’encourager la transformation laitière à base du lait en poudre importé,
décourager l’élevage et alourdir la facture des importations.
Face à ces réalités, l’Etat a lancé à travers des politiques laitières des plans pour la
redynamisation de la filière laitière au niveau national. Ces politiques visent principalement
l’augmentation de la production du lait cru par l’augmentation de l’effectif bovins laitiers et la
promotion d’élevage. Cependant, la politique des prix et des subventions de la poudre de lait
importée fait frein à ces efforts qui ont pu dans une certaine mesure aboutir à des résultats
relativement positifs dans la filière.
La wilaya de TIZI OUZOU présente la même situation qui prévaut à l’échelle
nationale, les entreprises de l’industrie laitière vivent la même situation, elles font face,
1
http://www.algerietelecom.dz consulté le 02/10/2018 à 17h30.
85
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
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Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
87
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
2.2.2Objectifs
La fromagerie ESSENDOU ne se tient pas uniquement à l’objectif exclusif de
chercher à appréhender la concurrence et la croissance du chiffre d’affaire, puisqu’elle
s’intéresse aussi à conquérir une part de marché supplémentaire, et à maintenir sa part de
marché actuelle, autrement dit, l’objectif que cette entreprise s'est fixée, est d'obtenir la
satisfaction de la demande en matière des produits laitiers du type camembert. Devant la
demande croissante et l’approvisionnement restreint en matières premières, la fromagerie
s’est attelée à satisfaire en priorité les besoins de la population en produits laitiers, et aussi
l'amélioration de la qualité de ses produits et l'amélioration des conditions de travail.
2.3 Stratégie
Pour le bon développement, ESSENDOU a opté pour une stratégie orientée vers la
spécialisation des produits laitiers type camembert à haute valeur ajoutée et de niveau élevé
de qualité.
Au stade actuel de son développement, ESSENDOU exerce son activité dans un
environnement favorable caractérisé par les facteurs suivants :
Attractivité du marché ;
Facilitations de l’Etat ;
Prix compétitifs de la matière première.
Et des actions stratégiques à poursuivre à savoir :
Augmentation des parts de marché ;
Elargissement de la gamme de produits ;
Investissement dans la force commerciale ;
Formation en management afin de mieux assurer la pérennité de l’entreprise.
Dans ce sens la SNC, ESSENDOU couvre une partie assez importante du marché
national ce qui se matérialise dans sa présence sur 16 wilayas à savoir :
Au Centre : ALGER, BLIDA, TIZI-OUZOU ; BOUMERDAS, BOUIRA, BEJAIA,
AIN-DEFLA, TIPAZA ;
A l'est : CONSTANTINE, SKIKDA, SÉTIF, JIJEL ;
A l'ouest : ORAN, MESTGHANEM, SIDI BEL ABBES, TLEMCEN.
2.4 Personnels
La fromagerie ESSENDOU possède en terme de ressources humaines, 70 travailleurs
dont ; leur tâches sont diversifiés, on y trouve : un atelier de production de fromage ; son
système de travail est continu.
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Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Propriétaire
Service fiscal
Opérations
commerciales Inter face vis-à-vis de
l’administration public
Recouvrement
des créances
89
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contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
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contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
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contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
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Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
3.2Outil de collecte
Notre approche de recherche est de type exploratoire. Cela signifie qu'on utilisera des
méthodes d'interprétation qualitatives. À l'aide d'un guide d'entretien, nous tentons de déceler
les informations nécessaires pour notre étude auprès du directeur général de l’entreprise
ESSENDOU. Le tableau suivant illustre les informations pertinentes dont on aura besoin pour
atteindre les objectifs fixés pour notre étude.
94
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
95
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Celui-ci inclut comme on l'a signalé auparavant quatre parties. À titre de rappel :
l'identification de l'entreprise, les aspects de la veille commerciale, l'environnement externe de
l'entreprise, et enfin la mesure de la performance.
Pour notre part, nous tenterons de trouver les liens qui peuvent intervenir entre les
différentes variables étudiées dans le cadre de notre recherche. Ainsi, le lecteur pourra suivre
l'évolution des résultats de notre recherche à travers l’entretien.
Afin de faciliter la tâche, nous allons présenter l'ensemble des résultats de l'étude en
analysant le processus de veille commerciale dans l’entreprise, et ce, en s’appuyant sur les
développements théoriques précédents. En fait, les parties 2, 3, 4, de notre guide d'entretien
nous permettront de répondre à nos questions de recherche et ainsi de valider les différentes
hypothèses théoriques suggérées au préalable.
3.3.1.1Aspects de la veille commerciale
Le DG a tendance utiliser les deux types de sources d'informations, à savoir formelle
et informelle. Pour le premier type, on souligne la documentation, les revues professionnelles,
la Chambre de Commerce, les regroupements de gens d'affaires, les associations
commerciales, les banques de données et les études.
Pour le deuxième type d'informations (informelles), le DG recoure aux clients, aux
fournisseurs, à l'achat de produits concurrents, aux représentants d'entreprises ayant eu du
succès sur les marchés ciblés, à la visite des foires et des différentes expositions et enfin aux
dîners d'affaires.
Le DG accorde une grande importance aux informations sur la satisfaction des clients,
les marchés, les nouveaux besoins des clients, la concurrence et les fournisseurs. Toutefois,
malgré la diversité des sources d'informations utilisées, le DG déclare sa préférence vers les
sources d'informations verbales. Il ajoute enfin, que les informations sont traitées et sont
diffusées par des réunions de travail, ou dans le cas d’une situation d’urgence.
Pour conclure cette partie, on comprend que le processus de veille commerciale est
informelle, et concernant l’occupation de ce processus est en grande partie assuré par le DG.
3.3.1.2 L'environnement interne de l’entreprise
L'interviewé rappelle que l’entreprise distribue ses produits dans 16 wilaya d’Algérie et
bientôt dans quatre autres. L'entreprise a toujours l'intention de conquérir de nouvelles parts
de marché. La distribution représente ainsi une nécessité pour l'entreprise qui lui permet de
rester sur le marché. La décision d’acquisition de nouvelles parts de marché est prise par le
DG en collaboration avec le service de vente. Cependant, l’entreprise n'a aucun plan formel,
96
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Toutefois, les prix sont souvent établis en fonction de la capacité d'achat des clients visés.
En outre, l'interviewé rappelle la grande importance de l'information pour la
conservation et la pénétration des marchés. De plus, l’entreprise exploite activement les
réseaux Internet jugés moins coûteux.
Généralement, les informations collectées auprès des clients incitent souvent
l'entreprise à ajuster ses produits en fonction des besoins des clients qui varient d'une région à
une autre.
Quant aux difficultés liées à la distribution, l'interviewé indique le problème de
transport qui demeure toujours coûteux (les prix élevés et les délais prolongés de livraison qui
font l'objet de réclamations de certains clients) et de la concurrence déloyale.
Le DG déclare que l'information joue un rôle très important pour l’acquisition des
nouvelles parts de marché.
3.3.1.3 L'environnement externe de l’entreprise
Le DG souligne l'importance accordée au rôle de l'information pour conserver sa part
de marché. Il s'agit surtout des informations sur les clients, la concurrence et les indicateurs
économiques. Par ailleurs, les traditions ainsi que l'environnement politique ne génèrent
aucune attention de la part de l'entreprise.
Le DG confirme que la complexité de l'environnement peut être traduite par la
difficulté de prévoir le comportement des clients. Toutefois, cette incertitude ne représente
aucune menace pour la survie de l'entreprise. Il souligne également, que le processus de veille
commerciale peut toujours atténuer l’incertitude de l'environnement. Cependant, il reconnaît
l'importance des réseaux d'informations, qui permettent d'être toujours à l'écoute de son
environnement.
3.3.1.4 Mesure de la performance
Le chiffre d'affaires de l'entreprise a connu une variation annuelle.
Concernant la satisfaction de la clientèle, le DG souligne peu de réclamations, il
reconnaît que les informations collectées ont contribué positivement à ce résultat. Donc, la
satisfaction de la clientèle est le fruit de la bonne qualité des produits et services offerts par
l'entreprise. De même, le répondant ajoute que sa clientèle est satisfaite des produits offerts
par son entreprise, ce qui explique leur fidélité et eu donc représente une bonne performance
pour l'entreprise.
97
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Toutefois, l'entreprise reste toujours ouverte aux suggestions de ses clients. En fait, ces
suggestions ont encouragé l'entreprise à suivre la stratégie d'une meilleure qualité par rapport
aux concurrents. Toutefois, l'entreprise a l'intention de continue à pénétrer le marché dans les
prochains années.
Le DG affirme que cette décision n'est pas le fruit du hasard. Elle repose sur les
informations riches collectées auprès de ses clients.
Enfin, le répondant estime que le processus de veille commerciale a beaucoup aidé
l'entreprise à connaître une meilleure performance aussi bien au niveau de la croissance du
chiffre d'affaires qu'à la satisfaction de la clientèle.
3.3.2 L’interprétation des résultats
Pour l’interprétation des résultats on commence par :
3.3.2.1 Le processus de veille commerciale dans l’entreprise étudiée
La deuxième partie du guide d'entretien qui se rapporte aux aspects de la veille
Commerciale de l’entreprise étudiée. Les informations recueillies à travers les questions de
cette partie sont capables de nous aider à vérifier les hypothèses suggérées à ce propos. On
rappelle qu'il s'agit de (La recherche des informations est discontinue ; les sources
d'informations utilisées sont souvent informelles et le traitement ainsi que la diffusion des
informations sont souvent informelles.)
Proposition N°1 : La recherche des informations est discontinue
À la lumière des informations recueillies auprès de l’entreprise étudiée. Le tableau
suivant nous illustre le caractère de la recherche de l’information au sein de l’entreprise
ESSENDOU.
Tableau 06 : Caractère de la recherche d'informations dans l’entreprise.
Caractère de la recherche d'informations
Entreprise Continue Discontinue
ESSENDOU
Source : réaliser par nos soins.
On trouve que l'entreprise où on assiste à une recherche d'informations plus spontanée,
qui se fait au besoin. Cette entreprise a une expérience de plus de 5 ans sur la pénétration des
marchés. De plus, leur pourcentage dans leur chiffre d'affaires n'excède pas 20% dans les
meilleurs cas. Enfin, cette entreprise réalise un chiffre d'affaires qui varie entre 1 million de
dinars et 2.5 millions de dinars.
98
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Par conséquence, la recherche des informations n'est pas continue dans l’entreprise
étudiée.
Proposition N°2 : Les sources d'informations utilisées sont souvent informelles
Concernant les deux types de sources d'informations (verbales, écrites) utilisée par
l’entreprise étudier. Tout d'abord nous trouvons que cette entreprise utilise des informations
de sources variées. Elle utilise à la fois des sources d'informations formelles et informelles. Le
tableau suivant nous montre les sources d’informations utilisées par l’entreprise.
Tableau 07 : Les sources d'informations utilisées par l’entreprise.
Sources d'informations utilisées
Sources d’informations formelles Utilisées Source d’informations informelles utilisées
- Les conseils d'entreprises et les banques -La visite des foires et des salons
- L'utilisation de Chambre de Commerce -Les dîners d’affaires
- La documentation -Les fournisseurs
-Les brevets -Les clients
-La R&D. -Les concurrents
-Les Associations Commerciales -Les voyages d’étude
-Les banques de données -Des regroupements de gens d’affaire
-Les sous-traitants
-Les Bureaux Commerciaux
Source : réaliser par nos soins.
99
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Proposition N°3 : Le traitement ainsi que la diffusion des informations sont souvent
informelles
Les résultats relatifs aux procédés suivis par l’entreprise de notre étude, pour le
traitement des informations collectées et la diffusion des décisions prises, sont tel que prévu
dans P3. Ainsi, ESSENDOU traite et diffuse les informations d'une manière informelle
(verbale). De même l’entreprise tente de vérifier leurs décisions à travers différents contacts
avec les clients, les fournisseurs.
En résumé, on retient que P3 est valide : le traitement ainsi que la diffusion des
informations sont souvent informelles.
3.3.2.2L'environnement externe de l’entreprise
Concernant ce point, on tentera d'expliquer jusqu'à quel point l’incertitude de
l'environnement externe pourra contribuer à stimuler le processus de veille commerciale dans
l’entreprise étudiée. Pour ce faire, nous avons consacré la troisième partie de notre guide
d'entretien pour collecter les informations jugées nécessaires pour tester la proposition
suivante :
Proposition N°4 : On suppose que plus l'environnement externe est incertain, plus
l’entreprise fait appel aux processus de veille commerciale
Concernant l'environnement externe, il inclut l'environnement micro-économique
(fournisseurs, clients, concurrents, etc.) et macro-économique (culturel, social, politique,
économique, réseaux d'informations, etc.).
L’entreprise de notre cas s’intéresse aux indicateurs macro-économiques, aux
fournisseurs, aux clients et à leurs nouveaux besoins.
L’incertitude de l'environnement externe préoccupe l’entreprise étudiée. Ainsi, cette
mutation se fait sentir en premier lieu, à cause du comportement des clients difficile à prévoir.
En second lieu, la diversité des informations offre à l’entreprise une multitude d'options qui
compliquent leurs tâches et demande plus de réflexion pour arriver à retracer la stratégie.
Pour remédier à cette incertitude, l’entreprise étudiée reconnait le rôle du processus de
veille commerciale. Elle suppose que ce processus permet, tout d'abord, de collecter les
informations selon les besoins de l'entreprise, ensuite, de les analyser, ce qui met à la
disposition de l'entreprise l'ensemble des options possibles éliminant les informations qui ne
réponds pas aux besoins de l’entreprise, enfin, de prendre des décisions fondées sur les
informations traitées, ce qui permet à l'entreprise de s'ajuster avec les exigences de
l'environnent externe.
100
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Deux constats semblent être retenus : le premier nous laisse retenir que l’entreprise
étudiée est concernée par l’incertitude de l'environnement externe, mais n’admet pas cette
mutation qui peut menacer la survie de l'entreprise. Le deuxième est le plus significative à nos
yeux, les résultats indiquent aussi que l’incertitude de l'environnement externe émane en
grande partie de la difficulté de suivre et prévoir le comportement des clients.
Nous pouvons dire que P4 est valide : plus l'environnement externe est incertain, plus
l’entreprise fait appel au processus de veille commerciale.
3.3.2.3 Le recours aux réseaux d'informations
Proposition N°5 : Le recours aux réseaux d'informations stimule le processus de veille
commerciale dans l’entreprise étudiée a réduit l’incertitude de l'environnement.
À la lumière des informations collectées auprès de l’entreprise, on note cette dernière
reconnaisse l'importance des réseaux d'informations. Ainsi, le DG déclare avoir bénéficiées
d'informations riches, utiles, et au bon moment. De même, il estime que le recours aux
réseaux d'informations a permis de réduire l’incertitude de l'environnement et ainsi de
disposer d'informations pertinentes adaptées aux besoins de l'entreprise.
Donc, ESSENDOU admet que le recours aux réseaux d’information stimule
l’existence du processus de veille commerciale en fournissant différentes informations
souvent déjà traitées, ce qui simplifie la tâche de l'entreprise.
On peut déduire que le recours aux réseaux d'informations stimule le processus de
veille commerciale mais n'affecte en rien l’entreprise. Ainsi, il est important de mentionner
que malgré le recours de cette entreprise aux réseaux d'informations mais le processus de
veille commerciale reste toujours informel. Donc, on peut comprendre que P5 est assez exact.
3.3.2.4 Mesure de la performance
Pour ce point, nous tentons d'étudier dans quelle mesure l’existence du processus de
veille commerciale peut conduire l’entreprise étudiée vers une meilleure performance.
Pour ce faire, on retient trois indicateurs à savoir : la croissance du chiffre d'affaires, la
conquête de nouvelles parts de marché et la satisfaction de la clientèle qui peut être mesuré
par le nombre de réclamations des clients et la fréquence de retour et de répétition des
commandes.
101
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
2 2,5
2,5
1,8
2 1
1,5
1
0,5
0
2015 2016 2017 2018
Source : Réalisé par nos soins à partir des données d’étude de terrain.
En résumé, le processus de veille commerciale contribue à la croissance du chiffre
d'affaires.
Proposition N°7 : Le processus de veille commerciale aide l’entreprise à conquérir de
nouvelles parts de marché.
Certes, cette proposition est difficile à confirmer. La difficulté réside dans la vision du
DG à l'égard de leur activité. ESSENDOU déclare avoir conquis de nouveaux parts de
marchés ces quatre dernières années.
Le DG de cette entreprise a souligné que le processus de veille commerciale a stimulé
cela d'une manière non négligeable. Ainsi, il affirme n'avoir jamais pu être capable de
développer de nouvelles parts de marché sans la présence d'informations riches surtout sur les
102
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
103
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa
contribution à la performance de l’entreprise ESSENDOU
Conclusion
L'objectif de notre étude est, d'une part, de détecter le processus de veille commerciale
dans l’entreprise ESSENDOU et d'autre part, de trouver le lien qui pourrait exister entre le
processus de veille commerciale et la performance en particulier celle commerciale de cette
entreprise.
En vue d'une meilleure compréhension de l'organisation du processus de veille
commerciale dans l’entreprise, il nous a semblé important de nous baser sur des propositions
pour les valider auprès de cette entreprise. Cette procédure a permis de confronter les écrits
théoriques avec ce qui se passe réellement dans l’entreprise étudiée.
Les résultats que nous avons obtenus nous permettent de soutenir l'importance et
l’existence du processus de veille commerciale, ce dernier est considérer comme un outil
fondamental qui contribue positivement à la meilleure performance de l’entreprise.
Enfin, nous espérons que cette étude a permis de comprendre jusqu'à quel point
l’intégration du processus de veille commerciale peut contribuer à atteindre une meilleure
performance commerciale de l’entreprise à travers quelques indicateurs tel que le chiffre
d’affaires, la conquête de nouvelles parts de marché et la satisfaction de la clientèle .
104
Conclusion générale
104
Conclusion générale
Comme nous pouvons déduire que la veille commerciale a pour but ultime, de prévoir
les changements de l'environnement et de permettre à l'entreprise de s'y adapter.
En effet, avec la veille commerciale, on assiste à un chevauchement avec d’autres
types de veille puisqu'ils convergent toutes vers le même objectif qui est de mieux servir le
consommateur, sans oublier que la mission de la veille commerciale est également de
maintenir et/ou créer un avantage compétitif qui permettra à l'entreprise de se démarquer sur
son environnement.
Limite de l'étude
Comme dans la plupart des recherches qui ont opté pour des études de cas, il s'avère
impossible de généraliser les résultats de notre étude sur d’autres entreprises.
Au cours de l'étude, on a ressenti que la mesure de la performance s'avère difficile
surtout lorsqu'il s'agit de faire le lien entre celle-ci et le processus de veille commerciale,
puisque la conquête de nouvelles parts de marché est un indicateur qui peut mesurer la
performance, mais qui ne peut pas être lier aux seules processus de veille commerciale. En
revanche, la conquête de nouvelles parts de marché peut être les résultats de l'exploitation de
nouvelles ressources financières, d'une croissance économique, etc.
En conclusion, pour remédier à cela, il s'est avéré indispensable de se fier en grande
partie aux différentes déclarations de l’interviewé qui est le DG, seuls capables de faire le lien
entre la performance et le processus de veille commerciale.
105
Conclusion générale
106
Bibliographie
Ouvrages
Revues et articles
1. H.LESCA, Pour un management stratégique de l’information, Revue Française de Gestion.
n°90,1992.
2. La Commission la FNEP (Fondation Nationale, Entreprise et performance):« Comment Accroître
Les Performances Par Un Meilleur Management», Revue Pangloss n°35, France, Mai 2005.
Webographie
1. http://fr.slideshare.net.
2. http://ressources.cihem.org/om/pdf/b32/CI011662.pdf.
3. http://ressources.iamm.fr/theses/79.pdf.consulté.
4. http://veille-stratégique.eolas-services.com/docs/1995-lesca-schuler.pdf.
5. http://veille-stratégique.eolas-services.com/docs/1998-lesca-blanco.pdf.
6. http://veille-stratégique.eolas-services.com/docs/2001-sim-caron.pdf.
7. http://www.agentintelligent.com/veille/veille_strategique.html.
8. http://www.giplait.dz/historique.htm.
9. http://www.iamb.it/ciheam/report99/algerie99.PDF.
10. http://www.memoireonline.com/05/08/1112/essai-evaluation-politique-laitiere-
perspective-adhesion-algerie-omc-zle-ue.html.
11. http://www.silait-dz.com/pdfs/presentation.pdf.
12. http://www.webreview.dz/IMG/pdf/Ghozlane.pdf.
13. www.iamm.fr/baseisis/trouvet.php?livre.Consulté.
14. www.management.free.fr.
Annexe 01
Les différents colloques, séminaires et conférences en Algérie, pour mieux valoriser
l’apport de la veille stratégique et l’IE pour les entreprises et les Etats :
2.1- Quelles sont les différentes sources d'informations auxquelles vous avez le plus tendance
à utiliser ?
Les regroupements de gens d'affaire
Les conseils d'entreprises et les banques
L'utilisation des Chambres de Commerce et des Chambres Syndicales
La documentation
Les brevets
La R&D.
Les Associations Commerciales
Les banques de données
Les revues professionnelles
Les sous-traitants
Les Bureaux Commerciaux
La visite des foires et des salons
Les dîners d'affaire
Les fournisseurs
Les concurrents
Les clients
Les voyages d'étude
2.2- Veuillez préciser les sources d'informations auxquelles vous optez le plus
Commentaire Rarement Souvent
Sources verbales
Sources écrites
3.1- Prière de mentionner le type d'information auquel vous avez le plus besoin pour
conserver votre part de marché et ainsi pour pénétrer de nouveaux marchés ?
Sur l'environnement politique
Sur les indicateurs économiques
Sur les coutumes et les traditions
Sur les nouveaux besoins des clients
Sur la satisfaction des clients
Sur les fournisseurs
Sur la concurrence
3.2- Qu'est-ce qui vous pousse à chercher des informations sur votre environnement externe ?
(la concurrence, l'évolution des besoins de la clientèle, s'adapter avec les changements
environnementaux, prévoir les changements environnement, etc.....
3.3- Que signifie pour vous la complexité de l’environnement ?
Abondance des informations
Rareté des informations utiles
Grande diversité des informations
Difficulté de collecter les informations les plus utiles
Difficultés de prévoir le comportement des clients
Difficultés de suivre le comportement des concurrents
L'obligation de changer en permanence la stratégie de l'entreprise
Autres ................................................................................... .
3.4- Jugez-vous que l’incertitude de l'environnement externe menace la survie de votre
entreprise?.................................................... .
3.5- Pensez-vous que le processus de veille commerciale peut atténuer l’incertitude de
l'environnement externe ? .... .. .... ... ........... ........ ..... ........ ... ..... ..... .. .... .
3.6- Recourez-vous aux réseaux d’informations ? Si oui, pense-vous que ces réseaux
stimulent le processus de veille commerciale ?
3.7- Pensez-vous que le recours aux réseaux d'informations peut-il atténuer l’incertitude de
l'environnement
PARTIE 4 Mesure de la performance
Les questions qui suivent tentent de rassembler un ensemble d'indicateurs capables de
nous aider à mesurer la performance de l’entreprise étudiée.
4.1- Comment a évolué le chiffre d'affaire de votre entreprise durant les quatre dernières
années ? ........... ... ... ... ... ... ... ... .......... ... ..... ..... ... ..... ..... ... ........ .
4.2- Quels sont les marchés que vous avez pu conquérir les quatre dernières années ?... .....
........... .... ............ ....... .... ..... .. ... ..... ..... ..... .. ... .. ........... ... .
4.3- Que signifie pour vous la satisfaction de la clientèle ? .............. .... ... .. .... ....... . .
4.4- Jugez-vous que votre clientèle est satisfaite de vos produits et services ? On aimera savoir
le degré de réclamations de la clientèle, ainsi que la fréquence du retour des produits
vendus ... ... .. ... ............................................ .... .. ............... .
4.5- Jusqu'à quel point jugez-vous que les informations collectées ont contribué à mieux
satisfaire votre clientèle ? ....... ..... ... .. .. .... ... ... ..... .. ... .... .. ..... .... ....... .
4.6- Pensez-vous que le processus de veille commerciale aide l'entreprise à atteindre une
meilleure performance Croissance du chiffre d'affaire, conquête de nouvelles parts de
marchés, satisfaction de la clientèle) ? ... .. .. ... .. .. .... ...... ... .. ........ .
Table des matières
Remerciements.
Dédicace.
Liste des abréviations.
Liste des tableaux.
Liste des figures.
Sommaire.
Introduction générale ....................................................................................................... 01
Chapitre I : Délimitation, circonscription du concept veille ......................................... 05
Introduction ....................................................................................................................... 05
Section 1 : Concepts : L’information, veille et l’intelligence économique ................... 06
1.1 L’information matière première stratégique ................................................................. 16
1.1.1 Typologies d’information ........................................................................................ 17
1.1.1.1 Information blanche, grise ou noire ....................................................................... 17
1.1.1.2 Information ouvert ou fermé ................................................................................... 17
1.1.1.3Information brute ou élaborée .................................................................................. 17
1.1.1.4 Information interne ou externe ................................................................................ 18
1.1.2 Les sources d’information ....................................................................................... 18
1.1.2.1 Les sources formelles .............................................................................................. 18
1.1.2.2Les sources informelles ............................................................................................ 19
1.1.3 L’utilité de l’information ......................................................................................... 21
1.2 La veille stratégique ...................................................................................................... 22
1.2.1 Origine et historique de la veille ............................................................................. 22
1.2.2 Définitions de la veille stratégique ......................................................................... 23
1.2.3 L’importance de la mise en place d’un système de veille ....................................... 25
1.2.3.1Soutenir la planification ........................................................................................... 25
1.2.3.2 Soutenir la réactivité................................................................................................ 25
1.2.3.3 Soutenir l’innovation ............................................................................................... 26
1.2.3.4 Résoudre et soutenir la décision .............................................................................. 26
1.2.3.5 Explorer et soutenir l’anticipation ........................................................................... 26
1.2.4Types de veille stratégique .......................................................................................... 27
1.2.4.1 Veille concurrentielle .............................................................................................. 31
1.2.4.2Veille technologique ................................................................................................ 31
1.2.4.3 Veille commerciale ................................................................................................. 31
1.2.4.4 La veille environnementale .................................................................................... 31
1.3 L’intelligence économique ............................................................................................ 32
1.3.1 Définitions ............................................................................................................... 32
1.3.2 Les trois volets d’intelligence économique ............................................................. 32
1.3.2.1 La veille stratégique ................................................................................................ 33
1.3.2.2La protection du patrimoine immatériel .................................................................. 33
1.3.2.3L’influence ............................................................................................................... 34
1.3.3 Veille et intelligence économique : points communs et différences ......................... 36
Section02 : La veille commerciale .................................................................................... 38
2.1 Définitions de la veille commerciale ............................................................................. 38
2.2 Le champ d’application de la veille commerciale ........................................................ 39
2.2.1Les clients ................................................................................................................... 40
2.2.1.1 L’évolution des besoins des clients à long terme .................................................... 40
2.2.1.2L’évolution de la relation des clients à l’entreprise ................................................. 40
2.2.1.3La solvabilité des clients .......................................................................................... 40
2.2.2Les marchés ................................................................................................................. 41
2.2.3Les fournisseurs........................................................................................................... 41
2.2.4Le marché du travail .................................................................................................... 41
2.2.5Les insatisfactions ....................................................................................................... 42
2.3 Les grands bénéfices de la veille commerciale ............................................................. 43
2.3.1Le temps ...................................................................................................................... 43
2.3.2 La productivité ........................................................................................................... 43
2.3.3 La performance commerciale ..................................................................................... 44
2.3.4 Le développement du chiffre d’affaires ..................................................................... 44
2.4 Le processus de la veille stratégique selon H. LESCA (veille anticipative stratégique
intelligence collective) VAS-IC ................................................................................... 45
2.4.1Le ciblage .................................................................................................................... 46
2.4.2La traque ...................................................................................................................... 47
2.4.3La sélection ................................................................................................................. 47
2.4.4La remontée ................................................................................................................. 48
2.4.5Le stockage intelligent (la mémorisation) ................................................................... 48
2.4.6Traitement des informations de la veille stratégique (création du sens)..................... 48
2.4.7 La diffusion des informations élaborées .................................................................... 49
2.4.8 Action ....................................................................................................................... 49
2.4.9 Le contrôle de la qualité de veille stratégique ............................................................ 49
2.5 Les difficultés liées à l’implantation de la veille........................................................... 50
Conclusion .......................................................................................................................... 53
Chapitre II : La performance commerciale de l’entreprise .......................................... 54
Introduction ....................................................................................................................... 55
Section 01 : Généralités sur la performance de l’entreprise ......................................... 56
1.1 Définitions et mesure de la performance ..................................................................... 56
1.1.1 Notion de la performance ........................................................................................... 56
1.1.2Les dimensions de la performance ............................................................................. 58
1.1.2.1 La performance économique ................................................................................... 59
1.1.2.2 La performance commerciale .................................................................................. 59
1.1.2.3 La performance managériale ................................................................................... 59
1.1.2.4 La performance organisationnelle ........................................................................... 59
1.1.3Les critères de la performance .................................................................................... 60
1.1.3.1L’efficacité ............................................................................................................... 60
1.1.3.2L’efficience .............................................................................................................. 60
1.2 La mesure de la performance : levier stratégique..................................................... 61
1.2.1 Les objectifs de la mesure de la performance ............................................................ 63
1.2.2 Les principes de la mesure de performance ............................................................. 64
1.2.2.1 Principe de pertinence ............................................................................................. 64
1.2.2.2 Principe de contrôlabilité ....................................................................................... 65
1.2.3 Les axes de mesure ..................................................................................................... 65
1.2.4 Identification des sources de performance ................................................................. 67
1.3 Le choix d’indicateurs pertinents d’évaluation de la performance ............................... 68
1.3.1 Le rôle de l’évaluation de la performance .................................................................. 68
1.3.2La qualité d’une bonne évaluation .............................................................................. 69
1.3.3Procédure d’évaluation ................................................................................................ 69
1.3.4Les mobiles d’évaluation ............................................................................................ 69
1.3.4.1 Evaluer en réponse à la contrainte de l’environnement .......................................... 70
1.3.4.2 Evaluer par choix stratégique .................................................................................. 70
1.4 Les indicateurs de performance..................................................................................... 71
1.4.1 Définitions ............................................................................................................... 71
1.4.2 Principes générales d’un indicateur de performance............................................... 72
1.4.3 Caractéristiques essentielles des Indicateurs de Performances ............................... 72
1.4.4 Le choix des indicateurs .......................................................................................... 73
1.4.4.1 Les critères de choix d’un indicateur ...................................................................... 74
1.4.5 Les types d’indicateurs de la performance ................................................................. 75
1.4.5.1 Les indicateurs financiers ........................................................................................ 75
1.4.5.2 Les indicateurs de pilotage ...................................................................................... 76
1.4.5.3 Les indicateurs de résultats ..................................................................................... 76
1.4.5.4 Les indicateurs opérationnels et les indicateurs stratégiques ................................. 76
1.4.5.5 Les indicateurs de moyens et d’environnement ...................................................... 77
1.4.5.6 Les indicateurs de marché ....................................................................................... 77
Section 02. La performance commerciale ....................................................................... 79
2.1 Les principaux leviers de la performance commerciale ................................................ 79
2.2 Les indicateurs de performance commerciale ............................................................... 81
2.2.1 Les indicateurs quantitatifs......................................................................................... 81
2.2.1.1Chiffre d’affaires ...................................................................................................... 82
2.2.1.2 La part de marché .................................................................................................... 82
2.2.1.3 Nombre des clients .................................................................................................. 83
2.2.2 Les indicateurs qualitatifs........................................................................................... 83
2.2.2.1L’image de l’entreprise ............................................................................................ 83
2.2.2.2 Taux de satisfaction des clients ............................................................................... 83
2.3 Intérêts et limites de la performance commerciale dans l’entreprise ............................ 84
2.4 Les conditions d’un niveau de performance élevé ........................................................ 85
2.4.1 Satisfaire les parties prenantes .................................................................................. 85
2.4.2 Améliorer le savoir-faire ....................................................................................... 86
2.4.3 Meilleure gestion des ressources et de l’organisation ............................................... 86
Conclusion ........................................................................................................................... 87
Chapitre III : L’existence du processus de veille commerciale, et sa contribution à la
performance de l’entreprise ESSENDOU. .......................................................................... 88
Introduction ....................................................................................................................... 89
Section 01 : Filière laitière et pratique de veille stratégique en Algérie ....................... 90
1.1 La filière laitière en Algérie .......................................................................................... 90
1.1.1 L’industrie laitière en Algérie ................................................................................. 92
1.2 Pratique de la veille stratégique en Algérie ................................................................... 93
1.3 Présentation de la filière laitière dans la wilaya de TIZI OUZOU................................ 94
Section 02 : Présentation de l’entreprise ESSENDOU .................................................. 99
2.1 Historique ...................................................................................................................... 99
2.2 Missions et objectifs de l'unité ..................................................................................... 99
2.2.1 Missions ..................................................................................................................... 99
2.2.2 Objectifs ..................................................................................................................... 100
2.3 Stratégie ......................................................................................................................... 100
2.4 Personnels...................................................................................................................... 100
2.5 Organisation et organigramme d’ESSENDOU ............................................................. 101
2.5.1 L’organigramme de l’entreprise ................................................................................. 101
2.5.2L’organisme d’accueil de l’entreprise ........................................................................ 101
2.5.2.1Département commerciale........................................................................................ 102
2.5.2.2Département de production ...................................................................................... 102
2.5.2.3Département de l’administration générale ............................................................... 102
2.5.2.4Département approvisionnement.............................................................................. 102
2.5.2.5Département technique ............................................................................................. 103
2.6 L’analyse SWOT de l’entreprise ESSENDOU ............................................................. 103
Section 03 : La démarche méthodologique .................................................................... 104
3.1 Collecte des donnés ....................................................................................................... 105
3.2 Outil de collecte ............................................................................................................ 105
3.3 Présentation et interprétation des résultats de l’étude ................................................... 106
3.3.1 La présentation des résultats ...................................................................................... 106
3.3.1.1 Aspect de la veille commerciale.............................................................................. 107
3.3.1.2 L’environnement interne de l’entreprise ................................................................. 107
3.3.1.3 L’environnement externe de l’entreprise ................................................................ 108
3.3.1.4La mesure de la performance ................................................................................... 108
3.3.2 L’interprétation des résultats ...................................................................................... 109
3.3.2.1 Les pratiques de gestion et le processus de la veille commerciale au sein de
l’entreprise étudiée .............................................................................................................. 109
3.3.2.2 L’environnement externe de l’entreprise ................................................................ 111
3.3.2.3 Le recours aux réseaux d’informations ................................................................... 112
3.3.2.4 La mesure de performance ...................................................................................... 112
Conclusion .......................................................................................................................... 115
Conclusion générale .......................................................................................................... 117
Références bibliographiques ............................................................................................ 121
Annexe
Table des matières
Résumé
Dans le contexte actuel de mondialisation marqué par une complexité de plus en plus
grandissante, les opportunités augmentent mais les risques aussi. L’information constitue la
matière première pour un concept relativement nouveau désigné sous le terme de «veille».
Elle a pour objectif de détecter aussi bien les opportunités que les risques qu’encoure
l’entreprise. Cette pratique managériale a été à l’origine du développement spectaculaire à
l’échelle des entreprises et même des Etats.
Pour mener à bien notre travail, nous avons opté pour la combinaison d’un certain
nombre de techniques de recherche. Il s’agit d’une étude documentaire pour mettre en
évidence le cadre conceptuel de notre problématique, et une étude de cas qui concerne
l’entreprise ESSENDOU de l’agro-alimentaire de la wilaya de Tizi-Ouzou. Nous avons voulu
mettre en évidence l’existence du processus de veille commerciale, sa place et sa contribution
à la performance au sein de cette entreprise.
Mots clés : L’information, veille commerciale, performance commerciale.
Abstract
To carry out our work, we opted for the combination of a number of research
techniques. It is a documentary study to highlight the conceptual framework of our
problematic and a field study concerning a company ESSENDOU of the agribusiness of the
wilaya of Tizi-Ouzou. We wanted to highlight the existence or not of the process of strategic
intelligence in general and commercial intelligence in particular, its place and its impact on
the performance within this company.
Keywords : information, business intelligence, commercial performance.