Formation CPHS Doc Lecture 2

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‫الجمهوريــــــــــة الجزائريــــــــة الديمقراطيــــــــــة الشعبيــــــــــــــة‬


REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫وزارة العمل و التشغيل و الضمان االجتماعي‬

MINISTERE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA SECURITE SOCIALE

OPREBATPH

FORMATION DES MEMBRES DES CPHS


Cadre Juridique de la Prévention des Risques
-Organisation de la PRP au sein de l’entreprise
- Organisation des CPHS :

- Constitution, fonctionnement et attributions 


- Evaluation des risques

DOCUMENT DE LECTURE

Elaboré par : Mr SAIBI Rabah

Consultant/Formateur en Droit du Travail et en Ergonomie et


Gestion des Risques Professionnels.

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PROGRAMME DE LA FORMATION  DES MEMBRES


DES CPHS DE L’ENTREPRISE COSIDER:

-Premier jour :
 Inauguration de la session de formation et présentation du programme
et les objectifs,
 Introduction concernant la prévention des risques,
 Cadre juridique de la PRP
 Responsabilités et sanctions en cas de non respect des
dispositions législatives et réglementaires en matière de PRP
 Débat.
 Les CPHS d’entreprise et des unités : constitutions,
attributions et missions.
 Interaction CPHS - service Hygiène et Sécurité et service de
médecine du travail.
Exercices pratiques.

-Deuxième jour :
 La prévention des risques professionnels :
 Obligations de l’employeur,
 Droits et devoirs des travailleurs,
Méthodologie d’organisation de la PRP:
 Les registres réglementaires :
 Listes des registres,
 Règlement intérieur et convention et accords collectif,
 Comité de participation,
 Instruction, information et formation en PRP

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 La démarche de l’évaluation des risques Professionnels :


 La visite et l’inspection et contrôle des lieux de travail et leurs
annexes et l’état des dispositions législatives et réglementaires en
matière d’hygiène et de sécurité,
 Exercices pratique
 Evaluation de la formation par les participants, test
d’évaluation des participants et clôture de la session.

INTRODUCTION

La santé et la sécurité au travail par l'amélioration des conditions de


travail font partie des systèmes de management des entreprises dans les
sociétés modernes.

Les pouvoirs publics des états, les organisations et les institutions


internationales comme l'organisation internationale du travail (OIT) et le
bureau international du travail(BIT), l'organisation arabe du travail(OAT)
et la communauté européenne accordent une grande importance à
l'aspect santé et sécurité dans le milieu de travail.

De son coté‚ l'Algérie a ratifié plusieurs conventions et


recommandations internationales concernant l'amélioration des
conditions de travail.

Aussi le droit du travail Algérien traite plusieurs aspects concernant


l'hygiène, la sécurité et la médecine du travail.

L'organisme employeur est tenu responsable pour prendre toutes les


mesures de prévention pour assurer la sécurité‚ et protéger la santé des
travailleurs.

Pour agir, il doit organiser la gestion des risques professionnels et la


prévention par l’évaluation des risques qui lui permettre à mettre en
œuvre des mesures de prévention nécessaires dans les domaines
techniques, humaines, organisationnels et managériaux afin de
supprimer ou limiter les risques.

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Les commissions paritaires d’hygiène et de sécurité, le service


d’hygiène et de sécurité, le règlement intérieur, le comité de
participation, …ect, instituées au sein des entreprises constituent un
cadre approprié pour la prise en charge de l’aspect de la prévention
des risques professionnels.

La participation des représentants des travailleurs dans ces


organes constitue un appui à la démarche de la gestion des risques
au sein de l’entreprise et permettra l’instauration d’un dialogue social
et d’une culture de prévention en milieu du travail.

- RAPPEL DE TERMINOLOGIE

-Danger:

Propriété ou capacité‚ intrinsèque par laquelle une chose par exemples


(matières, matériels, équipements, Produits, méthodes et pratiques de
travail…ect ) est susceptible de causer un dommage (incident, accident,
maladie).

-Risque;

Probabilité que le dommage potentiel se réalise dans les conditions


d'utilisation et /ou d'exposition, et ampleur éventuelle du dommage.

-RISQUE = (DANGER) x CONDITIONS D'EXPOSITION .

-Prévention:

Ensemble des mesures prises pour prévenir un danger, un risque, un


mal, pour l'empêcher de survenir ou encore pour réduire le nombre et ou
la gravité des effets.

AT: Accident du Travail.

MP: Maladie Professionnelle.

MT: Médecine du Travail.

CPHS: Commission Paritaire d'Hygiène et de Sécurité.

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SHS : Service d’Hygiène et de Sécurité

FDS: Fiche de Donnés de Sécurité.

DRH: Direction des Ressources Humaines.

DP: Délégué du Personnel.

CP: Comité de Participation.

EPI - MPI: Equipements, Moyens de Protection Individuelle.

HSE : -H :-Hygiène. -S : Sécurité. -E : Environnement.

1-DROITS ET OBLIGATIONS DES TRAVAILLEURS EN MATIERE DE


PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS:

Constitution de 2020:
Art. 66. — Le travail est un droit et un devoir.
Tout travail mérite salaire.
Le droit à la protection, à la sécurité et à l'hygiène dans le travail, est garanti par la loi.
Le droit au repos est garanti ; la loi en détermine les conditions d'exercice.
Le droit du travailleur à la sécurité sociale est garanti par la loi.
L'emploi des enfants est puni par la loi.
L'Etat œuvre à la promotion de l'apprentissage et met en place les politiques d'aide à la
création d'emplois.
La loi détermine les conditions de réquisition des personnels pour les besoins d’intérêt
général.

-Les droits des travailleurs:

ü à l'hygiène, la sécurité et la médecine du travail ;

üau respect de leur intégrité physique et morale et de leur dignité ;

ü au repos légaux et congés ;

üà l'instruction, l'information et la formation relatives aux risques


professionnels.

-Les obligations des travailleurs en matière d’hygiène et de


sécurité:

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ü D’observer les mesures d'hygiène et de sécurité établies par


l'organisme employeur en conformité avec la législation et la
réglementation du travail en vigueur ;

ü D’accepter les contrôles médicaux internes et externes que


l'employeur peut engager dans le cadre de la médecine du travail ;

ü De participer aux actions de formation, perfectionnement dans le


cadre de l'amélioration de l'hygiène et de la sécurité ;

ü De respecter strictement les règles et les consignes relatives à


l'hygiène et à la sécurité du travail, faute de quoi il est passible à des
sanctions disciplinaires prévues par le règlement intérieur de son
organisme employeur.

2- L'ORGANISATION DE LA PREVENTION AU SEIN DE


L'ENTREPRISE:

Elle est instituée sur des principes touchant plusieurs aspects :

2.1 L'ELABORATION DU REGLEMENT INTERIEUR DE


L’ENTREPRISE:

Chaque organisme employeur occupant 20 travailleurs et plus est


tenu d'élaborer un règlement intérieur qui fixe obligatoirement les règles
d'hygiène et de sécurité.

(Cités par les articles 75 à 79 de la loi 90-11).

2.2-CONCLUSION DES CONVENTIONS ET DES ACCORDS


COLLECTIFS:

Les organismes employeurs et les représentants élus des travailleurs


peuvent conclure des conventions et accords collectifs qui fixent les
normes et les conditions de travail liées à l'hygiène et à la sécurité en
milieu de travail.

(Cités par les articles 114 et 120 de la loi n° 90-11).

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2.3 LES COMMISSIONS PARITAIRES D'HYGIENE ET DE SECURITE:

Elles sont instituées au sein de chaque organisme employeur


occupant plus de neuf (09) travailleurs pour une durée indéterminée.

Il existe é types de commissions paritaires d’hygiéne et de


sécurité :CPHS Unité et CPHS Entreprise.

(Cités par l'article 23 de la loi 88-07 et par Décret exécutif n° 05-09).

2.4 LE PREPOSE PERMANANT A L'HYGIENE ET A LA SECURITE

Il est assisté de deux (02) travailleurs les plus qualifiés en la matière

- Ils sont désignés par l’organisme employeur qui emploie plus de neuf
(09) travailleurs pour une durée déterminé.

- Dans les unités et établissements occupant neuf (09) travailleurs et


moins un préposé l'hygiène et à la sécurité est désigné par l'employeur.

(Cités par l'article 23 de la loi n°88-07 et par Décret exécutif n° 05-09 ).

2.5-LE SERVICE D'HYGIENE ET SECURITE:

Toute entreprise qui emploie plus de 50 travailleurs est tenue de crée


un service d'hygiène et de sécurité.

Il est rattaché au chef d'entreprise ou de l'unité.

Il élabore, avec la commission(CPHS) la politique générale de


l'entreprise en matière de prévention des risques professionnels.

(Cités par l'article 26 de la loi 88-07 et Décret exécutif n° 05-1I).

2.6 LE COMITE DE PARTICIPATION :

La participation des travailleurs au sein de l'organisme employeur est


assurée par les délégués élus du personnel qui constituent le comité de
participation et qui a les attributions suivantes:

- Recevoir les informations qui lui sont communiquées au moins chaque


trimestre par l'employeur sur le taux des accidents de travail et les
maladies professionnelles et sur l'application du règlement intérieur.

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- Surveiller l'exécution des dispositions applicables en matière d'emploi,


d'hygiène et de sécurité et celles relatives à la sécurité sociale.

(Cités par les articles 91 à 113 de la n° 90-11).

2-7-LE COMITE INTER-ENTREPRISES D’HYGIENE ET DE


SECURITE:

Ce comité est institué lorsque plusieurs entreprises relevant de la


même ou de plusieurs branches professionnelles, sont regroupés en
vue de l'exercice d'une activité pour une durée déterminée et font
notamment appel à des travailleurs dont la relation de travail est à
durée déterminée.

Ce comité est composé des représentants de toutes les entreprises


exerçant une des activités suscitées.

Chaque entreprise est tenue de désigner deux 02 représentants,


un pour la partie employeur et un pour la partie travailleurs.

Il est chargé de la coordination des mesures entre ces différentes


entreprises intervenantes sur un même lieu de travail concernant les
conditions de travail.

(Cités par l’article 25 la loi n°88-07 et Décret exécutif 05-10).

2.8- L’INSTRUCTION L’INFORMATION ET LA FORMATION DE


PERSONNEL :

(Cités par les articles 19 à 22 de la loi n°88-07).

-Décret exécutif n°02-427 du 07 décembre 2002 relatif aux conditions


d’organisation de l’instruction, de l’information et de la formation des
travailleurs dans le domaine de la prévention des risques professionnels.

L’instruction, l’information et la formation à la prévention des risques


professionnels ont pour objectif de prévenir les travailleurs sur les
risques professionnels auxquels ils peuvent être exposés, les mesures
de prévention et les précautions à prendre pour assurer leur propre
sécurité ainsi que celle des autres personnes exerçant sur le même lieu
de travail et dans leur environnement immédiat.

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Elles visent également à prévenir l’éventualité des accidents en milieu de


travail.

L’employeur est tenu d’organiser au profit des travailleurs des actions


d’instruction, d’information et de formation notamment sur :

- les risques liés aux différentes opérations entrant dans le cadre de leur
travail, ainsi que les mesures à prendre et les moyens à mettre en œuvre
pour se protéger ;

- les dispositions à prendre en cas d’accident ou de sinistre. Les actions


prévues ci-dessus constituent des éléments obligatoires du programme
annuel de l’entreprise en matière de prévention des risques
professionnels.

- L’instruction et l’information des travailleurs visent à expliquer aux


travailleurs et à les sensibiliser sur les risques professionnels et les
mesures de prévention à prendre pour les éviter.

- La formation est dispensée par des organismes de prévention et


des établissements de formation ou d’études compétents en la matière.

Elle comprend une partie théorique et une autre partie pratique. Elle
intègre un enseignement en organisation du travail, en hygiène, en
sécurité et en médecine du travail.

Elle tient compte du niveau d’instruction, de la qualification et de


l’expérience professionnelle des travailleurs à qui elle est destinée.

La formation est dispensée sur le lieu de travail ; la partie théorique


est assurée dans un local réunissant les conditions nécessaires à la
conduite d’une activité pédagogique.

Lorsque la nécessité d’étudier un risque spécifique impose la réunion


de conditions particulières, les cours se déroulent au sein d’une structure
de formation disposant de locaux et de moyens appropriés et en
adéquation avec la nature de la formation.

La formation est sanctionnée par une attestation de stage délivrée


par l’organisme ou la structure chargés de la formation.

La formation s’effectue pendant l’horaire normal de travail ; le temps


consacré à la formation est considéré comme temps de travail.
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Durant la période de la formation, la rémunération est


maintenue conformément à la législation et la réglementation en vigueur.

Lorsque la formation est destinée aux travailleurs, les membres de


la commission paritaire d’hygiène et de sécurité disposant d’une
qualification adéquate en la matière, sanctionnée par un diplôme,
peuvent être associés à son organisation.

Des formations appropriées sont dispensées:

- aux travailleurs nouvellement recrutés, quelle que soit la durée de leur


relation de travail ;

- aux travailleurs de retour d’une convalescence consécutive à une


interruption imposée par un accident du travail ou une maladie
professionnelle;

- aux travailleurs dont l’activité a nécessité des modifications dues à


l’introduction de nouvelles technologies ou impliquant l’utilisation de
nouvelles machines ;

- aux travailleurs ayant changé de poste de travail ;

- aux travailleurs assurant des missions de secourisme.

Ces formations peuvent être également dispensées en cas


d’accident du travail ou de maladie professionnelle ou à caractère
professionnel graves.

En fonction de la nature des risques à étudier, la durée de la


formation ne peut être inférieure à une semaine ni supérieure à trois (3)
semaines.

-DISPOSITIONS PARTICULIERES A LA FORMATION DES


MEMBRES DES COMMISSIONS D’HYGIENE ET DE SECURITE

Les membres de la commission paritaire d’hygiène et de sécurité


bénéficient d’une formation appropriée pendant l’exercice de leur
mandat.

La durée de la formation est fixée au maximum à cinq (5) jours.

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En cas de renouvellement de mandat, la formation est également


renouvelée ; elle consiste en une actualisation des connaissances et un
perfectionnement. Elle doit avoir un caractère plus spécialisé, tenant
compte de l’expérience acquise au cours du mandat écoulé.

La formation dispensée dans ce cas constitue un complément à celle


organisée précédemment, sa durée ne peut être inférieure à cinq (5)
jours.

- LES ACTIONS D’INSTRUCTION ET D’INFORMATION :

- Les actions d’instruction et d’information s’effectuent sur les lieux


de travail à travers la distribution de tout document rédigé ou illustré et
l’organisation de conférences et de campagnes de sécurité ainsi que par
voie d’affiches et avis à l’intention des travailleurs.

Les actions comportent également des séances d’éducation sanitaire.

La commission paritaire d’hygiène et de sécurité participe de plein


droit à la préparation des actions menées au titre du présent décret et
veille à leur mise en œuvre effective.

Le médecin du travail ainsi que le chargé du service ou le préposé à


l’hygiène et à la sécurité sont associés à l’élaboration de ces actions.

Le comité de participation, ou à défaut, les délégués du personnel,


sont obligatoirement consultés sur les conditions d’organisation des
actions d’instruction, d’information et de formation des travailleurs
notamment les programmes et les modalités de leur exécution.

- Des instructions sont données sur les moyens et mesures à mettre


en œuvre en cas d’incident technique ou d’accident du travail.

- En fonction des risques à prévenir, des séances d’explication des


mesures de sécurité prescrites sont organisées en milieu de travail.

Les travailleurs ainsi que les membres des CPHS et les préposés à
l'hygiène et la sécurité bénéficient d'une instruction, d’information et de
formation dans le domaine de la prévention des risques professionnels.

Ces actions ont pour objectifs de prévenir les travailleurs sur les
risques professionnels auxquels ils peuvent être exposés, des mesures
de préventions et des précautions à prendre pour assurer leur propre
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sécurité ainsi que celle des autres personnes exerçant sur le même lieu
de travail et dans leur environnement immédiat.

Ces actions constituent des éléments obligatoires du programme


annuel de l'entreprise en matière de prévention des risques
professionnels avec le concours et la participation de l'ensemble des
acteurs de l'entreprise (CPHS, MT, CP).

2.9- LES REGISTRES OBLIGATOIRES TENUS PAR CHAQUE


ORGANISME EMPLOYEUR DANS TOUS LES LIEUX DE TRAVAIL:

Prévus par l’article 8 de la loi n°90-03, l'article 156 de la loi n 90-11 et


le décret exécutif n°96-98.

Chaque organisme employeur est tenu d'ouvrir des registres


réglementaires dans tous les lieux de travail où sont employés des
travailleurs salariés et apprentis.

Ils sont tenus constamment à jour sous la responsabilité de


l'employeur sans rature, ni surcharges ou apostillés.

Ils sont conservés pour une durée de dix (10) années à partir de la
date de leur clôture.

Liste de ces registres :

1-LE REGISTRE D’HYGIENE DE SECURITE ET DE MEDECINE DU


TRAVAIL :

Ce registre contient les informations suivantes:

- Les observations et avis des membres des commissions paritaires et


des préposés à l’hygiène et sécurité des médecins du travail ou de tout
travailleur concernant les manquements constatés aux règles et normes
d'hygiène et de sécurité ainsi qu’aux recommandations formulées en ce
qui concerne l'amélioration des conditions de travail.

- Les informations relatives aux démarches engagées par les


représentants des travailleurs auprès de l'employeur en ce qui concerne
l'application des dispositions légales et réglementaires en matière
d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail.

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- Les comptes rendus des accidents de travail graves ou mortels


survenus sur les lieux de travail et les cas de maladies
professionnelles ainsi que les mesures préconisées en la matière.
- Les PV de réunions des commissions paritaire d'hygiène et de
sécurité.

2-LE REGISTRE DES VERIFICATIONS TECHNIQUES DES


INSTALLATIONS ET EQUIPEMENTS INDUSTRIELS:

Il comprend notamment les observations et recommandations de


organismes habilités à se prononcer, dans le cadre de leurs missions de
contrôle technique, sur les conditions d’application des normes prévues
par la législation et la réglementation en vigueur en la matière ainsi que
les dates de vérification.

3- LE REGITRE DES ACCIDENTS DE TRAVAIL:

Il comprend les éléments suivants :


- Nom et prénom du travailleur victime de l'accident et sa qualification
Professionnelle.
- Date, heure et lieu de l'accident et lésions provoquées.
- Causes et circonstances de l'accident.
- Durée de l'incapacité de travail éventuelle.
4-REGISTRE D'OBSERVATIONS ET MISES EN DEMEURE DE
L'INSPECTION DU TRAVAIL

Il est réservé à l'inspecteur du travail pour consigner les observations


et les mises en demeure formulées dans le cadre de l'exercice de ses
fonctions.

- REGLES GENERALES EN MATIERE DE MEDECINE DU TRAVAIL.

(Citées par les articles 13 à 18 de la loi n° 88-07 et le décret exécutif n°


93-120 du 15 mai 1993, relatif à l'organisation de la médecine du
travail).

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La médecine du travail s'exerce sur les lieux même de l'organisme


employeur qui doit prendre en charge la totalité des frais engagés à
l'occasion de son exercice.

-Types d'organisation de la médecine de travail

- Créer un service de médecine du travail au sein de chaque organisme


employeur qui emploie un effectif important.

- Soit de participer à la création d'un service inter organisme de


médecine du travail sur une base territoriale.

- Soit d'établir, selon une convention type avec le secteur sanitaire.

- A défaut du secteur sanitaire il doit établir une convention type avec


tout médecin habilité ‚ après accord du secteur sanitaire,

- Tout travailleur ou apprentis est obligatoirement soumis aux examens


médicaux d'embauchage périodique, spéciaux et sur demande du
travailleur.

- Le temps que nécessitent les examens médicaux est décompté


comme temps de travail pour les travailleurs concernés.

- Effectuer des examens complémentaires ou avoir recours à un


spécialiste en cas de besoin.

- Le médecin du travail est le conseiller de l'organisme employeur en ce


qui concerne notamment les questions liées à l’amélioration des
conditions de travail et de vie, d’hygiène et de la sécurité‚ en milieu de
travail.

- Le médecin du travail dispose du libre accès à tous les locaux de


travail.

- Le médecin du travail participe aux travaux des organes légalement


constitués au sein des organismes employeurs pour toutes les
questions relatives à 1’hygiène, à la sécurité‚ et à la médecine du travail.

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- LES MESURES GENERALES D'HYGIENE ET DE SECURITE SUR


LES LIEUX DE TRAVAIL: Décret Exécutif n 91 05

Il est fait obligation à l'organisme employeur d'assurer l’hygiène


et la sécurité aux travailleurs par la tenue des locaux en état constant de
propreté.

Le sol des locaux affectés au travail et de leurs dépendances doit


être régulièrement nettoyé, sans production de poussières et à,
chaque fois que le revêtement le permet, par lavage et essuyage.

Le nettoyage des murs et des plafonds ainsi que la réfection des


enduits et des revêtements doit voir lieu périodiquement et chaque
fois que cela est nécessaire. (art 3)

Dans les locaux de travail où sont entreposés ou mis en œuvre des


matières altérables

ou objets présentant des risques de contamination, de nocivité, de


corrosion ou d’irritation,

Le sol doit être lisse, imperméable, sans interstices et former une


cuvette étanche de retenue.

Les murs doivent être lisses et lavables,

Le sol et les murs ainsi que les tables de travail doivent être lavés
quotidiennement et au besoin désinfectés.

Les résidus de ces matières doivent être déposés dans des


récipients hermétiquement clos, et enlevés quotidiennement pour
être stockés dans des lieux prévus à cet effet et ce, en vue de leur
traitement ou destruction dans les conditions prévues par les lois et
règlements en vigueur.

Les vidanges, nettoyages ou destruction de ces matières doivent


être opérés sans risques pour l’environnement. (art 4)

Indépendamment des mesures de prophylaxie exigées par la nature des


travaux,

le nettoyage doit comporter

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 des mesures de désinfection

 et de protection contre les maladies contagieuses. (art 5)

- L'organisme employeur est tenu d'assurer la sécurité‚ en milieu de


travail de l'intégrer dans le choix des techniques technologiques et
l'organisation du travail.

- IL doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer à ses


travailleurs les conditions adéquates pour éradiquer ou diminuer au
maximum le taux des risques professionnels.

-Dispositions législatives et réglementaires :

-Loi n° 88-07 du 26 janvier 1988 relative à l'hygiène et sécurité et la


médecine du travail articles 3 et 4,

- et préciser par les articles 3 à 14 du décret exécutif n° 91-05 du 19


janvier 1991, relatif aux prescriptions générales de protection applicables
en matière d'hygiène et de sécurité en milieu de travail.

Mesures générales de sécurité sur les lieux de travail

Manutention et circulation :

Lorsque le déplacement de matériaux ou d’objets encombrants et


pesants doit être effectué sans appareil mécanique, la charge
supportée par chaque travailleur sur de courtes distances ne peut
excéder 50 kg

Cette charge maximale est fixée à 25 kg pour le personnel féminin


et les travailleurs mineurs.

Des moyens de levage, de manutention et de transport doivent


être mis à la disposition des travailleurs pour assurer le levage, la
manutention et le transport de charges supérieures à celles
prévues aux alinéas 1 et 2 ci- dessus. ( art 26)

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Les passages utilisés pour la circulation d’engins ou chariots de


manutention doivent être d’une largeur suffisante pour éviter les
risques de collision et d’écrasement

Cette largeur sera supérieure d’au moins 60 cm

 soit à celle des engins ou chariots utilisés

 soit à celle des chargements lorsque la largeur de ceux-ci


dépasse celle de l’engin ou du chariot utilisé.

En cas de circulation dans les deux sens, elle ne doit pas être
inférieure à deux fois la largeur des véhicules ou des chargements,
augmentée de 90 cm.

Les allées de circulation des engins ou chariots de manutention


doivent être signalées par des moyens appropriés.

Les passages pour piétons doivent être dûment balisés. (art 27)

Sauf nécessité imposée par la nature des travaux effectués, le sol


des locaux de travail, des passages et dégagements doit être bien
nivelé. (art 28)

Les passages et dégagements utilisés par le personnel doivent


être maintenus libres de tout encombrement.

La largeur minimale des passages, de quelque usage qu’ils soient,


ne doit en aucun cas être inférieure à 0,80 mètres. (art 29)

Lorsque l’activité d’une entreprise comporte habituellement un


mouvement de camions, ou d’autres véhicules de transports,
appareils et engins de manutention, des pistes doivent être
réservées à leur circulation.

Elles doivent autant que possible être distinctes des allées et


chemins de circulation et de sortie des travailleurs.

Lorsque le conducteur d’un véhicule doit exécuter une manœuvre


dans des conditions de visibilité insuffisante et notamment une
manœuvre de recul,

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une ou plusieurs personnes seront désignées par le responsable


d’unité ou son préposé

 pour diriger le conducteur concerné

 et pour éloigner les travailleurs intervenant dans la zone de


manœuvre.

Les mêmes précautions sont prises lors du déchargement des


bennes et de plateaux chargés de matériaux ou d’objets
encombrants et lourds. (art 30)

Prévention de chute de hauteur :

Les passerelles, planchers et plateformes en surélévation, les


échafaudage et leurs moyens d’accès doivent être pourvus de
garde- corps rigides comportant une lisse, une sous- lisse et une
plinthe. Le plancher doit être jointif. (art 33)

Les cuves, bassins et réservoirs doivent être dotés de garde-corps


ou de murs de protection destinés à prévenir tout risque de chute.

Les ouvertures dans le sol, les trappes, les planchers et les puits
ainsi que les ouvertures de descente doivent être clôturées. La
clôture doit être signalée par tout moyen approprié.

En cas de travail de nuit ou de visibilité insuffisante, la


signalisation des ouvertures doit se faire obligatoirement par
dispositif lumineux. (art 34)

Des moyens d’accès doivent être aménagés dans les endroits


surélevés ou dans les cuves, bassins, réservoirs ou silos.

Les escaliers doivent être munis de rampes ou mains courantes.


(art 35)

Les échelles doivent être de construction solide et offrir toutes les


garanties de sécurité quant à leur utilisation.

Les échelons doivent être rigides et solidement fixés aux montants.

Le transport sur échelle d’objet d’un poids supérieur à 50 kg ou


d’objets volumineux ou encombrants est interdit. (art 36)

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Sans préjudice des dispositions prévues aux articles 33 à 36 ci-


dessus, l’utilisation d’escabeaux, échelles, planchers et
échafaudages doit répondre aux normes de sécurité définies par la
réglementation en vigueur. (art 37)

Risque mécanique :

L’accès aux salles des machines génératrices ou matrices est


strictement réservé au personnel autorisé par l’organisme
employeur. (art 38)

Les dispositifs de commande des secteurs des machines doivent


être à la portée des conducteurs et être placés en dehors de toute
zone dangereuse.

Toute machine ou machine- outil doit être installée et entretenue,


de façon à pouvoir être séparée par son conducteur de la source
d’énergie qui lui permet de fonctionner.

En outre, le personnel d’encadrement doit disposer des moyens


techniques en vue de provoquer ou de demander l’arrêt des
moteurs (art 39)

Les machines utilisées dans des opérations de fabrication et tous


travaux d’usinage ou d’entretien seront disposées, commandées,
utilisées ou protégées de façon telle que les travailleurs ne
puissent être atteints par des organes dangereux ou des
mécanismes en mouvement.

Les travailleurs ou apprentis appelés à se tenir près des machines


en mouvement doivent porter des vêtements ajustés et non flottants.

( art 40)

Les organes dangereux de machines et les mécanismes en


mouvement ainsi que les zones dangereuses, doivent être rendus
inaccessibles aux travailleurs en utilisation normale.

Des dispositifs de protection tels que portières, caches, grilles,


barrières, garde-corps, chasse- mains ou tout autre dispositif
approprié et efficace, doivent être prévus à cet effet. ( art 41)

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- PROTECTION SPECIALE DES FEMMES DES MINEURS ET DES


HANDICAPES EN MATIERE DE CONDITIONS DE TRAVAVAIL

-Interdiction d'employer des femmes, des mineurs et des handicapés


dans des travaux excédant leurs forces

- Interdiction d'employer des travailleurs et travailleuses mineures dans


le travail de nuit entre 21h et 5h.

- Le recours au travail de nuit pour les femmes majeur est soumis à des
dérogations spéciales, qui peuvent être accordées par l'inspection du
travail lorsque la nature de l'activité et les spécificités du poste de travail
justifient les dérogations.

- Interdiction d'employer de jeunes travailleurs de moins de 16 ans et des


apprentis de moins de 15 ans. (Citée par les articles 15-28 et 29 de la loi
90-11 et l'article 11 de la loi 88-07).

- LES CONGES ET LES REPOS LEGAUX.

Le repos est nécessaire à notre vie comme la nourriture, I ‘eau et l'air.

De ce fait le travailleur doit bénéficier du repos en vue de récupérer les


énergies fournies à l’occasion de l’exercice de son activité et de
s'occuper de sa vie familiale et personnelle.

Le travailleur ouvre droit à une journée entière de repos par semaine


et un congé annuel rémunéré.

Le recours aux heures supplémentaires est exceptionnel et dans la


limite des 20% de la durée légale hebdomadaire de travail.

- L'amplitude journalière de travail ne doit en aucune façon dépasser


douze heures /jour.

- Les travailleurs affectés à des travaux particulièrement pénibles,


dangereux ou impliquant des contraintes particulières sur les plans
physique ou nerveux peuvent bénéficier d'une réduction de la durée
légale de travail et des congés annuels supplémentaires ne pouvant être

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inférieurs à dix (10) jours et qui sont fixés par les conventions et accords
collectifs.

-La durée légale de travail est de 40 heures par semaine.

(Cités par les articles 33 à 52 de la loi n° 90-11).

-LES COMMISSIONS PARITAIRES D’HYGIENE


ET DE SECURITE (CPHS)

-Références législative et réglementaire :

-Art.23 de la Loi n° 88/07 du 26-01-1988, relative à l’hygiène, la sécurité


et la médecine du travail.

- Décret exécutif n° 05-09 du 8 janvier 2005, relatif aux commissions


paritaires et aux préposés à l’hygiène et à la sécurité. JORA N° 04 /
2005.

-Constitution des CPHS :

 Les commissions paritaires d’hygiène et de sécurité, sont


instituées au sein de chaque organisme employeur occupant plus
de neuf (9) travailleurs dont la relation de travail est à durée
indéterminée.

 Lorsque l’entreprise est composée de plusieurs unités, il est


institué, au sein de chacune d’elles, une commission paritaire
d’hygiène et de sécurité, appelée « la commission d’unité ».

 La direction générale de l’organisme employeur est considérée


comme unité siège.

-Attributions des commissions paritaires d’hygiène et sécurité:

A- CPHS Unité 

Elle a les attributions suivantes :

21
22

1- de s’assurer de l’application des prescriptions législatives et


réglementaires en vigueur, en matière d’hygiène et de sécurité ;

2- de suggérer les améliorations jugées nécessaires ; à ce titre, elle


est associée à toute initiative portant notamment sur les méthodes et
procédés de travail les plus sûrs, le choix et l’adaptation du matériel, de
l’appareillage et de l’outillage indispensables aux travaux exécutés, et
l’aménagement des postes de travail ;

3- de procéder à toute enquête, à l’occasion de chaque accident du


travail ou maladie professionnelle grave, aux fins de prévention ;

4- de contribuer à l’information des travailleurs, ainsi qu’à la


formation et au perfectionnement des personnels concernés, en
matière de prévention des risques professionnels ; à ce titre, elle veille et
participe, à l’information des nouveaux embauchés, des travailleurs
affectés à de nouvelles tâches ou dans de nouveaux ateliers, au sujet
des risques auxquels ils peuvent être exposés et des moyens de s’en
protéger ;

5- de développer le sens du risque professionnel et l’esprit de


sécurité au sein des travailleurs ;

6- d’établir des statistiques relatives aux accidents du travail et aux


maladies professionnelles ;

7- d’établir un rapport annuel d’activités ; une copie de ce rapport est


transmise au responsable de l’organisme employeur, à la commission
d’entreprise ainsi qu’à l’inspecteur du travail territorialement
compétent.

La commission d’unité procède à l’inspection des lieux de travail,


en vue de s’assurer :

1- de l’existence de bonnes conditions d’hygiène et de salubrité ;

2- du respect et de l’application des prescriptions réglementaires en


matière de contrôles périodiques et de vérification des machines,
installations et autres appareils ;

3- du bon entretien et du bon usage des dispositifs de protection, et

D’évalue les résultats.


22
23

- La commission d’unité reçoit, de l’organisme employeur, les


informations, ainsi que les moyens matériels nécessaires à
l’exercice de ses missions.

- Elle est associée à toute enquête menée à l’occasion de chaque


accident du travail ou de chaque maladie professionnelle.

- Elle participe à l’élaboration du programme de formation et


perfectionnement des équipes chargées des services d’incendie
et de sauvetage et veillent à l’observation des consignes
prescrites.

B- La CPHS Entreprise :
La commission d’entreprise est chargée :

1- de coordonner et d’orienter les activités des commissions des


unités ;
2- de participer à l’élaboration de la politique générale de l’organisme
employeur en matière d’hygiène et de sécurité ;
3- d’examiner et /ou de participer à l’élaboration, au suivi, et au
contrôle des programmes annuels et/ou pluriannuels de prévention
des risques professionnels établis au sein de l’organisme employeur ;
4- d’organiser des séminaires, rencontres et stages à l’intention des
membres des commissions des unités ;
5- de réunir toute information et toute documentation de nature à
contribuer au développement et au renforcement de l’hygiène, de la
sécurité et de la médecine du travail dans les unités ;
6- d’établir des statistiques sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles au niveau de l’entreprise ;
7- d’établir un rapport annuel d’activités qu’elle soumet au responsable
de l’organisme employeur ; elle en adresse une copie à l’inspecteur du
travail territorialement compétent.
-Composition de la CPHS

A. Au niveau de l’unité :

- Deux (2) membres représentant la direction de l’unité


- Deux (2) membres représentant les travailleurs de l’unité.

23
24

B. Au niveau de l’entreprise :

- Trois (3) membres représentant la direction de l’entreprise ;


- Trois (3) membres représentant les travailleurs de l’entreprise.

Les membres représentant les travailleurs au sein des commissions


d’entreprise ou des commissions d’unité sont désignés par la structure
syndicale la plus représentative, ou à défaut, par le comité de
participation.

Dans le cas où il n’existe ni structure syndicale, ni comité de


participation, ils sont élus par le collectif des travailleurs.

-Organisation des CPHS :

La commission d’unité et la commission d’entreprise sont installées


par l’employeur et présidées par le responsable de l’organisme
employeur ou son représentant dûment mandaté.

- Les membres de commission d’unité et les membres de la commission


d’entreprise, sont désignés pour une période de trois (3) ans,
renouvelable

En cas d’interruption du mandat d’un membre de la commission


d’unité ou de la commission d’entreprise, il est remplacé dans les mêmes
formes.

- Les membres de la commission d’unité et ceux de la commission


d’entreprise sont choisis en raison de leur qualification ou de leur
expérience en matière d’hygiène et de sécurité.

- Le médecin du travail de l’entreprise ou celui de l’unité participe aux


travaux des commissions en qualité de conseiller.

- La commission d’unité et la commission d’entreprise peuvent faire


appel, lors de leurs travaux ou inspections des lieux de travail, et à titre
consultatif, au concours de toute personne qualifiée ou organisme
compétent en matière d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail.

- Le secrétariat de la commission d’unité et le secrétariat de la


commission de l’entreprise sont assurés par un travailleur ayant une

24
25

qualification en matière d’hygiène et de sécurité ; il est désigné par le


responsable de l’organisme employeur.

-Fonctionnement des CPHS :


- La commission d’unité : se réunissent au moins une fois par
mois,

- et la commission d’entreprise : se réunissent au moins une fois


par trimestre.
Et aussi :
- Sur convocation de leur président, à la suite de tout accident du
travail grave ou incident technique majeur.
- à la demande des membres représentant les travailleurs,
- à la demande du médecin du travail
- à l’initiative de leur président.

Ces réunions se tiennent sur les lieux de travail dans un local


approprié.
- Le temps de présence aux réunions de la commission d’unité et de
la commission d’entreprise, ainsi que celui consacré à des tâches
individuelles confiées par ces commissions, sont rémunérés comme
temps de travail.
- Les procès-verbaux des réunions de la commission d’unité et de la
commission d’entreprise, ainsi que les rapports établis, sont
consignés sur le registre d’hygiène, de sécurité et de médecine du
travail.
Ce registre, et celui des accidents du travail, et les statistiques y
afférentes, sont tenus à la disposition de l’inspecteur du travail
territorialement compétent, ainsi qu’à tout corps d’inspection et de
contrôle légalement habilité.
- Les autres règles de fonctionnement de la commission d’unité et de la
commission d’entreprise sont fixées par leur règlement intérieur établi
dans les huit (8) jours qui suivent leur installation.

-Dispositions relatives aux préposés


à l’hygiène et à la sécurité :
Références législative et réglementaire:

25
26

-Art.23 de la Loi n° 88/07 du 26-01-1988, relative à l’hygiène, la


sécurité et la médecine du travail.

- Décret exécutif n° 05-09 du 8 janvier 2005 relatif aux commissions


paritaires et aux préposés à l’hygiène et à la sécurité. JORA N° 04 /
2005.

Un préposé permanent à l’hygiène et à la sécurité, assisté de deux (2)


travailleurs les plus qualifiés en la matière, est obligatoirement désigné
par le responsable de l’organisme employeur occupant plus de neuf (9)
travailleurs, dont la relation de travail est à durée déterminée.

Toutefois, dans les organismes employeurs occupant neuf (9)


travailleurs et moins, un préposé à l’hygiène et à la sécurité est désigné
par l’organisme employeur.

- Les préposés à l’hygiène et à la sécurité sont installés par l’employeur.


Une ampliation du procès-verbal d’installation est adressée à l’inspecteur
du travail territorialement compétent.

- Les préposés à l’hygiène et à la sécurité s’assurent, conjointement


avec le responsable de l’organisme employeur ou son représentant,
et en consultation avec le médecin du travail, de l’application des
mesures relatives à la prévention des risques professionnels.

- Les préposés à l’hygiène et à la sécurité communiquent aux


responsables de l’organisme employeur un rapport annuel sur la
situation des risques professionnels et proposent toutes mesures
nécessaires. Celles-ci ainsi que le rapport bilan sont consignés sur le
registre de l’hygiène, de la sécurité et de la médecine du travail.

Les membres des commissions d’unité et des commissions


d’entreprise, ainsi que les préposés à l’hygiène et à la sécurité, sont
tenus au respect du secret professionnel, en ce qui concerne les
informations et toutes les questions présentant un caractère confidentiel.

LE SERVICE D’HYGIENE ET DE SECURITE


(SHS)

26
27

-Loi n°88-07 du 26-01-1988, relative à l’hygiène, la sécurité et la


médecine du travail article 26.

-Décret exécutif n° 05-11 du 8 janvier 2005 fixant les conditions de


création d’organisation et de fonctionnement du service d’hygiène et de
sécurité ainsi que ses attributions

1-CREATION ET ORGANISATION DU SERVICE

D’HYGIENE ET DE SECURITE

La création d’un service d’hygiène et de sécurité est obligatoire dans


toute entreprise activant dans le secteur de l’industrie, ou du bâtiment,
travaux publics et l’hydraulique, lorsque le nombre de travailleurs
employés est supérieur à cinquante (50) travailleurs.

Le service d’hygiène et de sécurité constitue une structure organique de


l’organise employeur, il est rattaché au chef de l’entreprise ou de l’unité.

2- ATTRIBUTIONS DU SERVICE

D’HYGIENE ET DE SECURITE

Le service d’hygiène et de sécurité est chargé de mettre en œuvre les


mesures de prévention arrêtées par la CPHS.

Il a pour attributions :

- d’élaborer, avec la participation de la CPHS, la politique générale de


l’employeur en matière d’hygiène est de sécurité et de veiller à sa
mise en œuvre,
- de s’assurer du bon fonctionnement des moyens de prévention dont
dispose l’employeur,
- d’inspecter en liaison avec la CPHS les lieux et postes de travail,
- de veiller à l’application des prescriptions prévues par la loi ainsi qu’a
l’observation des consignes d’hygiène et de sécurité en milieu de
travail,
- d’assister la CPHS dans toute enquête sur les accidents de travail,
- d’établir des statistiques se rapportant aux accidents de travail et
d’en informer l’inspecteur du travail,
27
28

- d’établir avec la CPHS le programme annuel et pluriannuel en


matière de formation et de perfectionnement du personnel,
notamment les nouveaux recrutés,
- d’informer et de sensibiliser les travailleurs concernés au sujet des
risques professionnels liés aux processus de fabrication,
- de tenir a jours les registres d’hygiène et de sécurité et de médecine
du travail, du registre des versifications techniques des installations
et équipements industriels et du registre des accidents du travail.

3- FONCTIONNEMENT DU SERVICE

D’HYGIENE ET DE SECURITE

Le service d’hygiène et de sécurité collabore avec le service de


médecine du travail pour toute activité commune de prévention.

Le service d’hygiène et de sécurité dans le cadre de l’application de


la loi relative à l’hygiène et a la sécurité doit prêter son concours à
l’inspecteur du travail ou a tout autre agent de contrôle compétent en la
matière.

Le SHS est une structure organique de la prévention au sein de


l’entreprise rattaché directement au premier responsable de l’entreprise
ou de l’unité qui active et étroite collaboration avec la CPHS et chargé
aussi de la mise en œuvre du plan d’action de prévention élaboré par la
CPHS.

Le service HS assiste à la CPHS aux enquêtes d’accident de travail


grave survenues dans l’entreprise.

LES PRINCIPES GENERAUX DE PREVENTION

- Eviter les risques


- Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités.

28
29

- Combattre les risques à la source


- Adapter le travail à l’homme
- Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux, ou par
ce qui est moins dangereux
- Planifier la prévention
- Prendre les mesures de protection collective en leur donnant la priorité
sur les mesures de protection individuelle
- Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
En résumé :
Mise en œuvre d'une politique de prévention des risques professionnels
basée sur des:
- Mesures techniques
- Mesures organisationnelles
- Instruction, formation et information des salariés.

- Pour prévenir les risques professionnels, il est impératif de les


évaluer.

La législation et la réglementation du travail obligent l'employeur à


conduire et à prendre des mesures nécessaires pour assurer la
sécurité‚ et protéger la santé des travailleurs.

- La prévention des risques professionnels consiste à prendre les


mesures nécessaires pour la santé et la sécurité des travailleurs dans le
cadre du droit du travail et du dialogue social.

- Pour agir, il doit réaliser une évaluation des risques qui lui permettre
la mise en œuvre des mesures de prévention nécessaires dans les
domaines techniques, organisationnels et managériaux afin de
supprimer ou de limiter les risques.

La démarche d'évaluation et de prévention des risques


professionnels nécessite une volonté du chef d'entreprise pour sa
réalisation selon cette méthode et technique largement utilisées au
niveau international par les entreprises et qui se résume comme suit:

a/ - préparation de la démarche :

29
30

L’implication de la direction : par la mise en place d'un groupe de


travail (constitué des membres des CPHS et SHS et médecin du
travail), recenser les données, informer le personnel de la démarche
préconisée…ect).

b/ - Diagnostic des risques :

(Recensement ou l’inventaire des risques identifiés).

c/ - Classement des risques :

(Analyser les conditions d'exposition aux risques évaluer et classer tous


les risques en terme de fréquence et de degré de gravité..).

Les critères d’appréciation sont élaborés sur la fréquence


d'exposition, le degré de gravité la probabilité‚ d'occurrence permanents
ou occasionnels et le nombre de salariés concernés.

- Elaboration d’un programme d'action annuel  :

Pour supprimer les risques et de mettre en œuvre les mesures de


protection collective et individuelle en définissant les moyens humaines
et financières et en fixant un calendrier précis pour son exécution, selon
les priorités.

-Qu'est ce que c'est l’évaluation des risques?

Evaluer pour prévenir, c’est-à-dire faire un diagnostic des risques dans


l’entreprise et puis :

Mettre en œuvre les mesures de prévention, résultant des choix et des


priorités inscrits dans un plan d'action.

Pourquoi évaluer les risques ?

C’est pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs, parceque


beaucoup d'AT et MP surviennent durant le travail et qui entraîne parfois
des incapacités permanentes ou des décès.

L'absence d’AT et MP ne signifie pas qu’il n’y a pas de risque.

Zéro AT/MP n’équivalent pas au risque Zéro.

30
31

En effet l'évaluation des risques professionnels suppose qu'un travail


d'anticipation soit réalisé au sein de chaque entreprise afin de
comprendre et d'analyser tous les phénomènes susceptibles de faire
naître un risque pour la santé et la sécurité au travail.

La démarche de l’évaluation des risques professionnels permet à


l’employeur de :

- Répondre aux obligations de prévention

L’employeur doit respecter ses obligations légales et réglementaires


en matière de santé et de sécurité au travail qui sont prévus par le
code du travail.

- Favoriser le dialogue social :

La prévention des risques par l'évaluation des risques s'appuient sur


un dialogue social constant et constructif entre l'employeur les
travailleurs et leurs représentants.

- Créer un emploi de qualité :

Assurer un environnement de travail sur et sain.

L'image de l'entreprise est valorisée, les candidats postulent aux offres


d'emplois et se sentent protéger par le leur employeur.

- Contribuer à la performance de l'entreprise :

Les AT et MP sont un coût humain et économique très important pour


les entreprises :

* temps et production perdus,

* dégâts causés aux matériels, équipements et produits,

* augmentation des primes d'assurance, frais de justice,

* difficultés de remplacement de la victime et de l'installation, outil, et


équipement endommagés.

* baisse du moral et de la motivation des salariés,

* dégradation du climat social.

31
32

COMMENT ENTAMER LA DEMARCHE DE L’EVALUATION DES


RISQUES PROFESSIONNELS ?

- L’engagement de l'employeur: sur les objectifs, les modalités


et les moyens permettant de créer une démarche durable.

Il associe l’ensemble des acteurs de


Il peut aussi s’adjoindre, si
l’entreprise :
nécessaire à des appuis
(Salariés, délégués du personnel, extérieurs :
médecin de travail, ingénieur,
(Expert, bureau d’étude, institut
technicien de prévention, CPHS
de formation, inspection de
SHS…)
travail, organisme de
prévention….)

C’est de parvenir à une analyse exhaustive des risques professionnels,


passage obligé vers des actions concrètes de prévention (comprendre
pour agir) en prenant en compte toutes les composantes du travail :

* personnel,

* organisation et méthode de travail

* environnement de travail ;

* Produits, matières,

* équipements et matériels,

* gestion des déchets.

(Conjugaison de compétences multiples et l’approche


pluridisciplinaire).

-Une démarche dynamique :

Elle doit permettre la mise en œuvre d'une démarche concertées


(entre l’employeur les salariés et de leurs représentants, les
compétences internes et externes à l’entreprise et qui s'enrichi
progressivement, en s'inscrivant dans le temps par l'instauration d'une
culture de prévention dans l'entreprise.)

32
33

- Les étapes de la démarche de prévention  :

1. Préparer la démarche de prévention:

* fixer des objectifs,

* planifier la démarche,

* préciser les modalités (constituer un groupe de travail - CHS, SHS,


DP, DRH, et le recours à des compétences externes à l'entreprise si
c’est nécessaire...).

- Evaluer les risques :

Définir les unités de travail (champ d’intervention ateliers,


postes,...)

2-Réaliser un inventaire des risques,

L’identification des risques professionnels sur :

* la documentation disponible (statistiques des AT et MP, fiches des


produits, outils et matériels, FDS, les rapports des services MT,
inspection de travail, CNAS, OPREBATPH...)

* l'observation des situations de travail réellement effectuées aux


différents postes de travail,

* l’écoute des opérateurs et leurs représentants,

* l'exploitation des rapports des CPHS, SHS,CP, inspection du travail,


médecin du travail ...ect.

3-Classement les risques :

Choisir les risques à traiter en priorité‚ (selon leur probabilité‚ et/ou la


gravité de leur conséquences) en exploitant toutes les informations
connues et existantes dans l'entreprise comme :

L’expérience des salariés, les rapports et constats de médecin du travail,


de l'inspecteur de travail des services de la CNAS…. etc).

33
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4- Elaboration et mise en œuvre d’un programme d’actions:

Le but principal de l'évaluation des risques professionnels est la mise


en place d'une série d'actions de résolution des problèmes touchant la
santé et la sécurité des travailleurs.

Elle se fait à partir du classement des risques et après avis des


instances représentatives des salariés, le choix des actions est formalisé‚
en privilégiant les mesures qui répondent aux principes de prévention les
plus adaptées en respectant les principes généraux de la prévention :

- suppression des risques,

-mise en œuvre des mesures de protection collective en leurs donnant la


priorité sur les mesures de protection individuelle.

- définir les moyens humains et financiers en fixant un calendrier précis.

5- REEVALUTION DE LA DEMARCHE:

Les résultats de la démarche de l’évaluation doivent être suivi et


évaluer périodiquement pour un suivi de la l’application des mesures
arrêtées et leurs mise à jour.

- LES PRINCIPALES DISPOSITIONS EN MATIERE DE SANCTIONS A


L'ENCONTRE DES CONTREVENANTS AUX REGLES DE
PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS:

Les contrevenants aux dispositions de la législation en matière de


prévention des risques professionnels sont passibles personnellement
pour chaque infraction constatée prévue par la législation du travail
(amendes emprisonnement, fermeture totale ou partielle de
l'établissement par ordonnance judiciaire, poursuite pénales en
application du code pénal et sanctions disciplinaires prévues par le
règlement intérieur de l'entreprise.

Les dispositions relatives aux infractions à la législation concernent


notamment les domaines suivants :

- Les cas d'interdiction de fabrication, l'exposition, la mise en vente, la


vente, l'importation, la location ou la cession, à quelque titre que ce soit,

34
35

en vue de l'utilisation des machines, appareils ou leurs éléments, les


dispositifs, équipements ou produits de protection qui ne répondent pas
aux normes nationales ou internationales en vigueur en matière
d'hygiène et de sécurité.

- Le refus des organismes employeurs de fournir aux institutions et


organismes concernés les informations nécessaires à l'appréciation des
risques présentés par les substances ou préparations ou produits
dangereux fabriqués où importés.

- Le refus des organismes employeurs d'assurer l'hygiène et la sécurité


aux travailleurs.

- L'emploi des femmes, des mineurs, des handicapés dans des travaux
exigeants des efforts excédents leurs forces,

- Le refus de l'employeur de prendre en charge les frais de médecine


du travail.

- Le refus d'instituer les commissions paritaires d'hygiène et de sécurité


et les préposés à l'hygiène et sécurité.

- Le refus de l'organisme employeur d'assurer la médecine du travail à


ses employés.
- Le refus d'instruire de former ou d'informer les travailleurs
nouvellement recrutés, ainsi que ceux appelés à changer de poste de
méthodes ou de moyens de travail au moment de leur affectation des
risques auxquels ils peuvent être exposés à leurs postes de travail.
- L'emploi d'un travailleur avant l'âge légal.
- Non respect de l'amplitude journalière et la durée légale de travail et
les heures supplémentaires.
- Non octroi aux travailleurs les repos légaux et les congés.
- La tenue des registres réglementaires…ect.

RESPONSABILITE PENALE : 2 types d'infractions

35
36

. SANCTIONS :

RESPONSABILITE PENALE :

Il existe deux (02) types d'infraction :

1. Au droit du travail :
Loi n°88-07 : Amendes de 10.000 dinars à 20.000 dinars, en cas de
récidive, emprisonnement de 2 mois à 6 mois et une amende de
40.000 DA à 50.000 DA.
Loi n° 90/11:amende 10.000DA à 200.000DA, Récidive:40.000DA à
500.000DA, multiplié par nombre de travailleurs concernés.
Emprisonnement de 1 mois à 6 mois.

2. Au code pénal:
En cas d'accident du travail ayant entraîné mort ou lésions. :(Amendes
et emprisonnement).

RESPONSABILITE CIVILE : (réparation du préjudice causé)

Faute inexcusable de l'employeur: Conséquences


financières(loi n° 88-08)
- indemnisation complémentaire des travailleurs victimes ou de leurs
ayants droits par l’employeur,
- Le remboursement par l'employeur aux organismes de sécurité
sociale des sommes payées ou celles qu'ils auront à payer aux victimes
et à leurs ayants droits.

SANCTIONS DICIPLINAIRES A L’ENCONTRE DES TRAVAILLEURS


AYANT COMMIS DES FAUTES PROFESSIONNELLES
RELATIVES AUX REGLES D’HYGIENE ET DE SECURITE :

L'organisme employeur est en droit et dans l'obligation de prendre les


mesures nécessaires de nature à faire respecter les prescriptions légales
en la matière et de prendre des sanctions disciplinaires prévues par le
règlement intérieur de l'entreprise à l'encontre des travailleurs fautifs.

36
37

FERMETURE TOTALE OU PARTIELLE DE L'ETABLISSEMENT:

En cas de récidive, constatée par PV établi par l'inspecteur du travail,


des violations concernant l'hygiène, la sécurité et la médecine du travail
par l'employeur et sur décision du tribunal, la fermeture totale ou
partielle de l'établissement.

La main levée de cette fermeture est ordonnée par la juridiction qui a


ordonné la peine après exécution des travaux prescrits par la législation
en vigueur.

- REPARATION EN CAS DE FAUTE INEXCUSABLE ET FAUTE


INTENTIONNELLE DE L'EMPLOYEUR OU D’UN TIERS.

En application de la loi n°88-08 relative au contentieux de la sécurité


sociale, une action de droit commun peut être exercée par la victime ou
ses ayants droit en réparation des accidents du travail et des maladies
professionnelles contre l'employeur ou d'un tiers.

La faute inexcusable de l'employeur consiste à réunir l'une des


conditions ci-après:

* faute d'une gravité exceptionnelle.

* faute dérivant d'un acte ou d'une omission volontaire.

* faute dérivant de la conscience du danger que devait en avoir


l'employeur.

* l'absence de toute cause justificative.

La faute intentionnelle est définie conformément aux principes du


droit commun.

Dans ces deux situations, la victime ou ses ayants droits, continuent


à bénéficier des prestations auxquelles les organismes de sécurité
sociale sont tenus en application de la législation et la réglementation en
vigueur relatives aux accidents de travail et aux maladies
professionnelles et peuvent prétendre aux réparations complémentaires
du préjudice causé par l'accident selon les règles du droit commun.

Par ailleurs les organismes de sécurité sociale sont admis de plein


droit, pour intenter contre l'auteur de l'accident, devant les juridictions

37
38

compétentes, une action en remboursement des sommes payées par


eux ou de celles qu'ils auront à payer aux victimes au titre de la
réparation des accidents du travail et des maladies
professionnelles(Références:- loi n° 88-08 du 23/02/1988,relative au
contentieux en matière de sécurité sociale)

Lorsque les infractions en matière d'hygiène de sécurité et de


médecine du travail sont commises par les gestionnaires ou par les
travailleurs elles sont censées être le fait du gestionnaire si celui-ci n’a
pas pris les mesures nécessaires de nature à faire respecter les
prescriptions légales en la matière et n'a pas pris de sanctions
disciplinaires à l'encontre des travailleurs fautifs.

Toutefois, la responsabilité du gestionnaire n'est pas engagée si les


infractions sont commises intentionnellement par les travailleurs. (Art. 36
de la loi n°88-07)

CONCLUSION

L’organisation de la prévention des risques professionnels et la


démarche préventive de l'évaluation des risques professionnels au sein
de l'entreprise visent à prendre en considération l'aspect humain en
sauvegardant la santé et la sécurité des travailleurs et le coté technique
et organisationnel du travail par la création d'un emploi de qualité
(environnement de travail sûr et sain).

L'évaluation des risques à pour but d'assurer les bonnes conditions


de travail ce qui influe positivement sur les relations de travail entre les
partenaires sociaux au sein de l'entreprise et d'éviter à cette dernière les
coûts économiques, sociaux et contentieux découlant d'une mauvaise
prise en charge de l'aspect santé et sécurité au travail, notamment en ce
qui concerne :

- la dévalorisation de l'image de l'entreprise,


38
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- la perte de temps de production,

- la dégradation du climat social (malaise, grève…),

- la gestion coûteuse des cotisations et remboursement des frais au titre


de la sécurité sociale, des assurances, et du contentieux judiciaires,

- l'entreprise devienne la cible des contrôles divers des services publics


et de gestion très contraignante du contentieux découlant de ces
contrôles.

La prévention des risques professionnels est une exigence légale


et réglementaire pour chaque organisme employeur, elle permet à cet
égard d'étudier les disfonctionnements susceptibles d'affecter la santé
et la sécurité des travailleurs et de nuire à la compétitivité de
l'entreprise.

Cette démarche doit s'inscrit dans le temps, ce qui implique de lui


accorder la même considération et importance que les autres activités de
l'entreprise.

Ainsi de bonnes conditions de travail contribuent à l'amélioration


de la situation économique et sociale de l'entreprise.

Les travailleurs de leurs coté sont tenus aussi de respecter et


d'observer les mesures d'hygiène et de sécurité établies par
l'employeur en conformité avec la législation et la réglementation en
vigueur.

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