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MEMOIRE DE MAGISTER
Substances Naturelles Activités Biologiques et Synthèse
Présenté par
ZERRIOUH MERIEM
Que Mme Fouzia Atik et Melle Nabahat Sebbagh trouvent ici l’expression de
ma plus haute considération et de ma sincère reconnaissance pour avoir accepté
de juger ce travail.
Tableau 1: Agents antidiabétiques oraux utilisés pour le traitement du diabète sucré de type 2.
Tableau 2 : L’effet de quelques métabolites secondaires, purifié à partir de plantes, sur
l’hyperglycémie provoquée chez des rats.
Tableau 3: Groupements chimiques présents et absents dans les feuilles de G AlypumL.
Tableau 4 : Différentes fractions isolées de la phase d’acétate d’éthyle par chromatographie sur
colonne ouverte.
Tableau 5 : Les caractéristiques des flavonoïdes aglycones, obtenus par CCM.
Le diabète sucré est le désordre endocrine le plus fréquent dans le monde entier,
représentant un problème majeur de santé publique par la gravité de ses complications aigues
et chroniques. La prévalence mondiale du diabète sucré est en importante augmentation au cours
de ces dernières années. En 2000, le nombre de personnes atteintes de diabète était estimé à 171
millions. Au rythme où progresse la maladie ,366 millions de diabétiques sont « attendus » en
2030 (Wild et al.,2004).A l’origine de cette augmentation sont incriminés plusieurs facteurs
génétiques et environnementaux ; virus, alimentation riche en graisses et en sucres ,diminution
de l’activité physique, obésité, âge …
Le principal but dans le traitement du diabète sucré est de maintenir la glycémie dans
son intervalle normale le plus longtemps possible, à fin de prévenir ou de retarder l’apparition
des complications dégénératives micro- et macrovasculaires du diabète. Ce but est parfois
difficile à réaliser surtout avec la médication orale, et plusieurs inconvénients apparaissent au
court du traitement ; efficacité partielle (nécessité de plusieurs agents antidiabétique à la fois),
effets secondaires (hypoglycémie, acidose lactique …), désensibilisation des cellules cibles
(action prolongée du traitement)…
NnnN
ITG
Glycémie 2 h après une charge en glucose :
N 1.40g/l ITG 200g/l DS
HMG
N ; Sujets normaux .DS ; Sujets diabétiques. HMG; Hyperglycémie modérée à jeun. ITG ; Intolérance au glucose.
Le seul moyen disponible et efficace pour le traitement du DT1 est un apport exogène
strictement contrôlé de l’insuline (Figure 2), qui joue le même rôle que l’insuline propre à
l’organisme (totalement absente à cause de la destruction des cellules β pancréatiques :
phénomène caractéristique du DT1).
Les principaux effets de l’insuline dans la régulation de l’homéostasie du métabolisme
sont (Kelley et al., 1990 ; Bailey, 1999) :
La stimulation de :
- l’utilisation périphérique du glucose (↑ transporteurs du glucose) ;
- la glycogénèse (↑glycogène synthase) ;
- la glycolyse (↑glucokinase, ↑pyruvate kinase, ↑pyruvate déshydrogénase) ;
- la lipogenèse (↑acétyle CoA carboxylase) ;
- la synthèse protéique (↑synthèse de l’ARN).
L’inhibition de :
-la gluconéogenèse (↓phosphoénolpyruvate carboxykinase) ;
-la lipolyse (↓triacylglycérol lipase).
3- Le diabète de type 2 :
Le diabète de type 2 (DT2) est caractérisé par une hyperglycémie, résultant d’une
diminution de l’utilisation du glucose par les tissus périphériques notamment le muscle, et une
diminution de la freinabilité de la production du glucose par le foie. Le DT2 est également défini
par un taux élevé des acides gras à cause d’une lipolyse exagérée (Guillausseau et Michelin,
2003).
Deux composantes sont à l’origine de ses altérations métaboliques l’insulinorésistance
(Fujimoto, 2000) et un déficit de la sécrétion de l’insuline par les cellules β pancréatiques (Kahn,
2001). La présence simultanée de ces deux troubles est obligatoire pour définir un état de DT2.
L’insulinorésistance est définit par une diminution de l’activité de l’insuline sur
les tissus cibles ,le muscle,le foie et le tissus adipeux :
Le muscle est le site majeur de l’ insulinorésistance, des études mesurant le taux de
métabolites intracellulaires et utilisant la technique du clamp euglycémique- hyperinsulinique,
ont montré que chez des sujets normaux dans des conditions post- prandiale, le muscle utilise
75% du glucose alors que cette utilisation chez des patients diabétiques est réduite de 50%
(Shulman et al.,1990 ; Shulman ,2000).L’excès des acides gras libres est considéré comme
responsable de cette anomalie (Roden et al.,1996 Kovacs 2005). Le défaut réside en aval du
récepteur de l’insuline, la cascade d’évènements qui s’ensuit après fixation de l’insuline sur son
récepteur est modifiée, le transport du glucose et la voie non oxydative du glucose ;la synthèse
du glycogène sont donc altérés .
L’augmentation de la production hépatique du glucose par le foie est due à l’activation de la
néoglucogenèse (Virally et al., 2007) deux facteurs peuvent être la cause :
-Une hyperglucagonémie chronique qui stimule les gènes codants les enzymes clés de la
néoglucogenèse, la phosphoénolpyruvate carboxykinase (PEPCK) et la glucose-6phosphatase
(G6-Pase) (Virally et al., 2007).
-Une augmentation du taux des acides gras au niveau du foie accompagnée d’une augmentation
du taux ; d’ATP, d’acétyle-coA, de NADH, produits d’oxydations nécessaires pour la
néoglucogenèse (Boden et al., 2001 ; Kovacs ,2005).
Les biguanides Inhibition de la production 60à 70 1.5 à 2 Acidose lactique Stumvoll et al.,1995
(metformine) hépatique du glucose.
DeFronzo,1999
Inhibition de l’absorption Tiikkainen et al.,2004
intestinale du glucose. Orban et al.,2006
Effet possible sur le métabolisme
lipidique.
Tableau 1 : Agents antidiabétiques oraux utilisés pour le traitement du diabète sucré de type 2.
II. Le diabète sucré et les produits naturels dérivés de plantes médicinales :
1-1-Définition :
Les produits naturels sont des molécules à occurrence restreinte dans les groupes
taxonomiques, ne sont pas nécessaires à la vie de la cellule (organisme), mais jouent un rôle dans
l’interaction de la cellule (organisme), avec son environnement, assurant ainsi la survie de
l’organisme dans son écosystème (Verpoorte, 2000).
Les plantes produisent un nombre très important de métabolites secondaires, chaque année
4000 nouvelles structures sont reportées (Verpoorte, 2000).Les produit naturels issus de plantes, ont
une importance économique indiscutable, ils sont utilisés comme drogues, arômes, parfums,
insecticides et colorants. 25 % des médicaments utilisés en médecine occidentale sont des dérivés
de plantes, la morphine, la codéine, l’atropine, la metformine sont des exemples (Verpoorte, 2000).
Les flavonoїdes : Les flavonoїdes sont des pigments quasi-universelles des végétaux : on les
trouve sous forme hydrosoluble (hétérosides), ou sous forme libre (aglycones). L’élément structural
de base de la synthèse des flavonoїdes est le 2-phénylchromane , selon le degré d’oxydation du
noyau pyrannique central , on distingue plusieurs classes : flavonol, flavone et flavanone.
Les stilbènes : Les stilbènes sont des composés phénoliques contenant au minimum deux
noyaux aromatiques reliés par une double liaison, formant un système conjugué .Cette particularité
leur confère une grande réactivité due à la résonance des électrons sur la totalité de la molécule.
Les coumarines : Les coumarines sont des dérives des phénylpropanoїdes, résultant de la
cyclisation de l’acide o- hydroxycinnamique. Les structures les plus rencontrées dans la nature
sont : l’ambelliferone et l’aesculetin.
Les tanins : Les tanins sont des polymères hydrosolubles ayant la capacité de précipiter les
protéines, on distingue les tanins hydrolysables ; polymères de l’acide gallique et les tanins non
hydrolysables ; polymères flavaniques.
Les quinones : Les quinones sont des composés oxygénés qui correspondent à l’oxydation de
dérivés aromatiques, caractérisés par un motif 1-4 dicéto- cyclohexa- diénique. Les quinones
peuvent être classées en quatre groupes : benzoquinones, naphtoquinones, anthraquinones et
isoprénoids quinones.
les terpenoїdes : Les terpenoïdes sont des composés synthétisés par l’assemblage d’un
nombre entier d’unité pentacarbonée ramifiée ; le 2-methyl- butadiène (isoprène),selon le nombre
d’unité isopréniques qui les constituent on distingue :les monoterpènes en C10, les sesquiterpènes en
C15, les diterpènes enC20, les triterpènes en C30….
Les iridoïdes : Plus que 300 structures d’iridoides sont connues appartenant à quatre
principaux classes ;les iridoides simples, les iridoides glycosylés, les séco-iridoides et les
bisiridoides . De nombreux iridoïdes sont des β-glycosides, l'aglycone étant un hemiacétal de
squelette cyclopenta[c]pyrane. La globularine, l'aucubine ,le catalpol et la loganine sont des
représentants de cette famille de composés.
Les alcaloïdes : les alcaloïdes sont des substances basiques, contenant un atome ou plus
d’azote généralement inclus dans un système hétérocyclique. On distingue les alcaloïdes sels et les
alcaloïdes bases.
Ces différents composés chimiques ont été décrits selon ; Guignard et Henry, 1995 ; Harbone, 1998
et Bruneton, 1999.
A- Les flavonoïdes :
Les ptérostilbenes
D- Les coumarines :
F- Les terpenoїdes :
G- Les iridoïdes :
I- Les alcaloïdes
Parmi ces plantes, plusieurs ont été expérimentalement étudiées et leur effet hypoglycémiant
a été prouvé. Différents extraits ont été testés dans des models expérimentaux de diabète. Les
paramètres suivants ont été envisagés ; le(s) produit(s) naturel(s) le(s) plus actif(s), la dose la plus
efficace, la durée du traitement, la toxicité et les mécanismes d’action, évoquant quelques
exemples :
L’extrait aqueux de Globularia alypumL. (0.7g/kg), administré à des rats diabétiques
(alloxan ;150mg/kg) et normaux a montré un effet hypoglycémiant remarquable, résultant d’un taux
élevé d’insuline à partir de 20 minutes de l’administration de l’extrait (Skim et al.,1999).L’effet de
l’extrait aqueux (300 mg/kg) de épicarpe de citrullus colocynthisL.,sur le taux de glucose a été
recherché chez des lapins normaux , une diminution très significative de la glycémie a été
mentionnée après 2 à 3 h de l’administration de l’extrait. Cet effet a été attribué à la présence de
saponosides (Abdel-Hassan et al., 2000).Un épuisement des racines de Morus albaL. par l’éthanol
à70c°, produit un extrait très riche en flavonoїdes, le traitement des rats diabétiques
(STZ ;60mg/kg) par cet extrait alcoolique pendant 10 jours (600mg/kg/jour) diminue
l’hyperglycémie de 3.79±0.09g/l jusqu’a 1.55±0.08g/l(Singa et al.,2005).L’extrait éthérique
(100mg/kg)des feuilles de Cogniauxia podoleanaL.,administré à des rats diabétiques (alloxan,125
mg/kg) a montré une diminution de la glycémie de 44.5% après 4h de l’administration(Diatewa et
al.,2004) . L’extrait butanolique (80 mg/kg) des feuilles de Malmea depressa L., diminue
significativement la glycémie des rats diabétiques (STZ ; 65 mg/kg) dans 3 heures du traitement
(Andrade-Cetto et al.,2005).
Autre part, plus que 200 molécules à l’état pur, appartenant à différentes familles de
métabolites secondaires, ont montré la capacité de diminuer la glycémie. Les plus citées sont ; les
alcaloïdes, les coumarines, les flavonoïdes, les glycosides cyanogéniques, les iridoïdes, les
phenylpropanoides, les stéroïdes, les stilbènes, les terpenoïdes, les xanthones et les amines (Marles
et Norman,1994).
Le tableau 2 cite quelques exemples de ces produits naturels purs testés expérimentalement pour
l’activité antidiabétique.
Le seul exemple disponible d’un médicament à propriétés antidiabétiques approuvées
et développées à partir d’une source végétale est le biguanide metformine issue de Galega
officinalli (Witters ,2001). La recherche d’autres substances actives a propriétés antidiabétiques
à partir de plantes est aujourd’hui un domaine de grande importance vu que le traitement du diabète
sucré reste d’une façon générale insatisfaisant.
Métabolites Dose/kg/h Durée du traitement Pourcentage de diminution Mécanisme d’action Références
secondaires (Voie d’administration) (Jours) de la glycémie (traitement des rats)
Myricetine 3mg/kg/12h 5 50% après 2 jours ( a) ↑ transport du glucose Ong et al., 2000
(IP) ↑lipogénese
Quercetine 10 mg/kg/24h 10 100% après 10 jours (a) ↑ nombre des îlots Vessal et al. , 2003
(IP) ↑sécrétion de l’insuline
Mangiferine 20mg/kg/24h 28 48% après 14 jours (b) ? Muruganandan et al., 2005
(xanthone (IP)
glucoside)
Ptérostilbene 40 mg/kg/24h 42 56% après 42 jours ( a) ↑glycolyse Pari et Amarnath satheesh ,2006
(PO) ↑gluconéogenèse
Ttriterpenoïde 30mg/kg/24h 1 32% après 30 min (c) ↓absorption intestinale Shimizu et al., 2001
(PO) du glucose
Kaempferitrine 100mg/kg/24h 1 21% après 3h (d) ↑transport du glucose Jorge et al., 2004
(PO)
a
streptozotocine .
b
KK-ay mice .
c
hyperglycémie provoquée par voie oral.
d
alloxane
Tableau 2 : L’effet de quelques métabolites secondaires, purifiés à partir de plantes, sur l’hyperglycémie provoquée chez des rats.
3-Globularia alypum L : description botanique, utilisation thérapeutique et
composition chimique :
Globuaria alypum L. (Globulariacées) « Ain Larneb »,Figure 5 est un arbuste
d’environ 60cm de haut, pérenne, de feuilles coriaces, glauques de forme ovale, ses fleurs sont
réunies en capitules au sommet des tiges, de couleur bleue violacée, ses fruits sont akènes. C’est
une plante très répandue dans le territoire méditerranéen (Algérie, Maroc, Grèce…).
La plante est connue en pharmacopées traditionnelle pour ses propriétés curatives ;
antidiabétique, laxative, cholagogue, stomachique, sudorifique et purgative (Ziyyat et al.,1997)
I
1 la globularine, 2 la globularicisine, 3 la globularidine, 4 la globularinine , 5 la globularimine et
6 la globularioside (chlorinated iridoid glucoside).
Les flavonoїdes ; test de Shinoda : 2 millilitres de l’extrait aqueux (ou alcoolique) sont
additionnés de quelques tournures de magnésium et quelques gouttes d’HCl concentré.
Le développement de coloration rouge, orange ou jaune indique la présence des flavonoїdes
(Malec et Pomilio, 2003).
Les coumarines : 5 ml d’un filtrat éthanolique, obtenu après extraction à 70c°, sont évaporés
à sec. Le résidu ainsi obtenu est repris dans de l’eau chaude. Un volume de cette phase aqueuse
est additionné d’une solution NH4OH à 10%, un autre volume est gardé comme témoin.
L’apparition de fluorescence après observation sous UV, indique la présence des coumarines
(Bruneton , 1999).
Les tanins: Un volume d’extrait aqueux (ou alcoolique) est d’additionné de quelques gouttes de
FeCl3 à 1 %. Le développement de coloration bleu, bleu noir ou vert indique la présence des
tannins (Karumi, 2004).
Les quinones libres ; réaction de Bonträger : Un extrait d’éther de pétrole est concentré,
quelques gouttes de NaOH à 1/10 sont ajoutées, la présence des quinones libres est confirmée
lorsque la phase aqueuse vire au jaune, rouge ou violet (Dohou et al.,2003 ; Oloyede,2005).
Les anthraquinones : 10 ml d’extrait benzénique sont additionnés de 5 ml d’une solution de
NH4OH à 10 %. Après agitation des deux phases, la présence d’une coloration violette dans la
phase ammoniacale indique la présence des anthraquinones (Oloyede, 2005).
Les terpénoïdes ; test de Salkowski : 5 ml d’un extrait aqueux sont délicatement mélangés
avec 2 ml de chloroforme et 3ml H2SO4 concentré. Le développement d’une coloration marron à
l’interface indique la présence des terpénoïdes (Edeoga et al.,2005).
Les saponosides : L’extrait aqueux refroidi et agité énergétiquement (sens horizontal) dans un
tube bien fermé pendant 30 secondes, développe ou non une mousse selon la présence ou
l’absence des saponosides (Pinkas). La lecture du tube est réalisée après mesure de la hauteur de
la mousse :
Pas de mousse ; test négatif
< 1 cm ; faiblement positif
1 à 2 cm ; test positif
>2cm ; test très positif.
Identification de la nature de la génine ; réaction de Libermann –Burchard :
Quelques milligrammes de plante en poudre sont dissous à chaud dans un 1 ml d’anhydride
acétique, et additionnés d’une goutte de H2SO4 concentré. Un dérivé stéroïdique développe une
coloration verte, plus ou moins immédiate, alors que le dérivé triterpénique développe une
coloration rouge (Pinkas).
Les alcaloïdes : Un volume d’extrait alcoolique est évaporé à sec. Le résidu ainsi obtenu est
repris par 5 ml d’HCl à 5N, et est chauffé dans un bain Marie. Après refroidissement
et filtration, le filtrat est divisé en deux volumes égaux. Un volume est traité par le réactif de
Wagner1 l’autre par le réactif de Mayer2. La formation de turbidité ou précipité indique la
présence des alcaloïdes (Mojab, 2003).
1
Réactif de Wagner : 2 g de KI et 1,27g d’I2 solubilisé dans 100 ml d’eau distillée.
2
Réactif de Mayer : 5 g de KI et 1,358 g de HgCl2 solubilisés dans 100 ml d’eau distillée.
1-2-Extractions sélectives :
Après étude qualitative de la composition chimique des feuilles de G.alypum, il est
intéressant d’étudier des groupements chimiques particuliers et essayer de les isoler, les purifier
et les identifier, ce qui représente le but de cette partie.
1-2-1-Extraction de la globularine:
L’extraction de la globularine a été réalisée en deux temps :
Extraction sélective à partir du matériel végétal (solide –liquide et liquide- liquide).
Fractionnement de l’extrait obtenu, dans la première étape, sur colonne ouverte de
chromatographie liquide.
Extraction sélective à partir du matériel végétal: nous avons réalisé les étapes suivantes :
•Epuisement du matériel végétal par un mélange eau : acétone (4 :6 /v : v).
•Filtration et concentration du filtrat. (Élimination de l’acétone).
•Extraction de la phase aqueuse par l’éther de pétrole. (Écartement de la phase organique
susceptible de contenir les lipides, les graisses et les résines).
•Extraction de la phase aqueuse par éther diéthylique. (Écartement de la phase éthérée
susceptible de contenir les chlorophylles).
•Extraction de la phase aqueuse par l’acétate d’éthyle.
•Evaporation à sec de la phase organique acétate d’éthyle. (L’obtention d’un résidu sec de
couleur Jaune foncé sous forme de poudre).
Principe : la chromatographie d’adsorption utilise une phase stationnaire qui adsorbe des
groupements chimiques, le degré d’adsorption est lié à la nature chimique des groupements à
séparer. L’élution réalisée par des solvants de polarité différente libère les molécules selon leur
degré d’adsorption et leur affinité différentielle vis-à-vis du solvant.
Technique : L’extrait sec obtenu à partir de la phase d’acétate d’éthyle a été fractionné sur
colonne ouverte de silice (Kieselgel 60,70-230mesh, Merck). La phase mobile utilisée pour
l’élution a été un mélange de deux solvants ; l’acétate d’éthyle et le méthanol dans les
proportions suivantes : 200:0/ 98:2/ 180 :20 / 85 :15(v/v).
La collection des différentes fractions a été réalisée dans une série de tubes à essais. Le débit de
la phase mobile et la taille des fractions ont été ajustés durant toute l’expérience.
L’identification du contenu de chaque tube a été réalisée par chromatographie sur couche mince
[gel silice F254 250µm/20/20, Whatman Backing].
Les tubes qui ont montré les mêmes taches (les mêmes composés) sont réunis et évaporés à sec.
Un échantillon authentique, la globularine fournie par Mme Meriah Salima, Laboratoire COSNA,
faculté des sciences Tlemcen, a été utilisé comme témoin positif.
La détermination de la structure de la globularine a été réalisée par des analyses spectrales1 de :
RMN1H,COSY, 13C,DEPT et HMBC et spectrométrie de masse.
1
Réalisés à Université Bordeaux 1sciences technologies ; Laboratoire de Chimie des Substances
Végétales.
1-2-2- Extraction des flavonoïdes aglycones :
Cette étude a été réalisée selon les étapes suivantes (Harbone, 1998) :
•Hydrolyse acide de 2 g de plante en poudre en présence de 160 ml d’HCl 2 N. (chauffage
à 100°c pendant 30 à 40 min).
• Refroidissement et filtration plusieurs fois de la solution obtenue.
• Extraction du filtrat par acétate d’éthyle.
•Evaporation a sec de la phase d’acétate d’éthyle.
•Reprise du résidu ainsi obtenu par du méthanol, et analyse par CCM.
Après étude de plusieurs systèmes de solvants, La phase suivante a montré la meilleur
séparation, et a été donc sélectionnée ; toluène : acétate d’éthyle : acide formique :
méthanol (3 :3 :0.8 :0.2).
Après développement du chromatogramme, les Rf des taches et la fluorescence ont été pris en
considération.
1-2-3- Extraction des saponosides:
L’extraction des saponosides a été réalisée selon les étapes suivantes (Edeoga, 2005):
• Epuisement à reflux du matériel végétal par l’éthanol aqueux (2 :8 v : v). Le montage a été
réalisé dans un bain Marie (55c°).
• Filtration et concentration du filtrat. (Elimination de l’alcool).
• Extraction de la phase aqueuse par éther diéthylique.
• Extraction de la phase aqueuse par le butanol normal.
•Lavage de la phase butanolique par une solution de NaCl à5%.
•Evaporation de la phase butanolique.
•Séchage du résidu ainsi obtenu à poids constant et mesure de la masse.
• Un test de solubilisation a été réalisé dans différents solvants de polarité différente: eau,
méthanol, éthanol, , acétone et chloroforme
Matériel végétal broyé en fine poudre Matériel végétal broyé en fine poudre
Hydrolyse acide HCL 2N Extraction à reflux éthanol :eau (2 :8/v :v)
Refroidissement Renouvellement du solvant chaque4 h
Filtration
Phase aqueuse
+
Phase aqueuse Phase d’acétate d’éthyle Éther diéthylique
Concentration à sec
Résidu sec
Reprise par le méthanol Phase éthérée Phase aqueuse
Analyse CCM +
n- Butanol
Figure 8: Extraction des flavonoïdes aglycones.
Lavage au NaCl 5 %
Phase butanolique
(Evaporation à sec)
Quantification et étude de la solubilité
Extraits réunis
Filtration
Concentration
Phase aqueuse
+
Éther de pétrole
Après la dernière injection les rats des 4 lots ont été privés d’aliment pendant toute la nuit.
Un prélèvement du sang a été effectué le matin à partir du sinus rétro orbital, les paramètres
lipidiques ont été dosés sur sérum sanguin; les triglycérides et le cholestérol total, de plus la
glycémie à jeun a été mesurée.
Les dosages sériques ont été réalisés comme suit :
Le dosage du glucose sérique a été réalisé par un test enzymatique colorimétrique (Kit
Quimica Clinica Aplicada S.A) basée sur la méthode de Trinder (1969) dont le principe est le
suivant :
GOD
D- glucose + H2O+O2 → Acide gluconique + H2O2
POD
2H2O2 +4-Aminoantipyrine + p- acide hydroxybenzoïque → Quinoneimine + 4H2O
Le dosage des triglycérides sérique a été réalisé par un test enzymatique colorimétrique (Kit
Quimica Clinica Aplicada S.A) basée sur la méthode de Fassati et Prencipe (1982), dont le
principe est le suivant :
Lipases
Triglycérides → Glycérol + Acides gras
GK
Glycérol +ATP → Glycéol-3-phosphate +ADP
GPO
Glycérol-3-phosphate + O2 →Dihydroxyacétone -Phosphate+H2O2
POD
2H2O2 + 4-aminoantipiyrine → Quinoneimine + HCl+ 4H2O
Le dosage du cholestérol total sérique a été réalisé par un test enzymatique colorimétrique
(Kit SARL Prochima,) basée sur la méthode de Fasce (1982), dont le principe est le suivant :
Estérase
Cholestérol -ester + H20 → Cholestérone + H2O2
Oxydase
Cholestérol + O2 → Cholestérone + H2O2
POD
2 H2O2 + Phénol + 4 aminoantipyrine → Quinoneimine + 4 H2O
-Pour les trois dosage, la lecture a été réalisée contre un blanc et en comparaison à un étalon par
un spectrophotomètre (Jenway).L'intensité de la coloration mesurée à 505 nm est proportionnelle
à la concentration en produit coloré.
Pour chaque expérience décrite en dessus une étude statistique a été réalisée à fin de
pouvoir comparer les différents résultats : Le test de Student de distribution bilatérale et de
type hétéroscédastique (type 3) a été choisit, l’interprétation de la différence en fonction de P ;
le degré de signification est la suivante :
P < 0,05 (*) : Peu significative.
P < 0,01 (**) : Significative.
P < 0,001 (***) : Très significative.
P < 0,0005 (****) : Hautement significative.
Les résultats sont représentés sous la formule : Moyenne ± Erreur standard.
II. Résultats :
L’étude phytochimique effectuée sur les feuilles de G.alypum a donné les résultats reportés
dans le tableau 3.Les réactifs de caractérisation classiques ont permis de mettre en évidence les
groupements chimiques suivants : les flavonoïdes, les coumarines, les tannins, les terpénoïdes
et les saponosides.
Les tests de recherche des quinones, des anthraquinones et des alcaloïdes ont été négatifs sur
notre échantillon.
Tableau 4 : Différentes fractions isolées de la phase d’acétate d’éthyle par chromatographie sur
colonne. a pour 100 g de matière sèche.
Aspect Rendement Couleur
a
Fractions physique Poids % (g/g) Nombre de Rf sous UV
et couleur (mg) composés 336nm
Pâte
1 visqueuse 116 0.38 1 0.61 Bleu
verte
Poudre 0.61 Bleu clair
2 blanc cassé 88 0.29 2 0.44 Bleu foncé
Poudre 0.33
4 jaune 623 2.08 2 0.27 -
Poudre
5 jaune 1023 3.41 1 0.27 -
Poudre 0.27
6 blanche 20 0.07 3 0.15 -
0.11
Poudre 0.27
7 marron 143 0.47 2 0.11 -
G F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 G
Figure10 : Chromatogramme des différentes fractions (F) isolées et purifiées à partir de l’extrait
d’acétate d’éthyle, comparés à la globularine (G).
0,8
Glycémie(g/l)
0,6
0,4
0,2
♂ (n=3) ♀ (n=3)
4 t=0h
*** t=72h
3,5
***
3 ***
Glycémie (g/l)
2,5
1,5
0,5
♂ (n=11) ♀ (n=11)
Figure 12: Effet de l’injection intrapéritonéale du tampon citrate (0.1M, pH=4.5), 5ml/kg ,p.c
(A) et de la STZ 60mg/kg,p.c (B) sur la glycémie à jeun des rats.
*** (p<0.001) par rapport à t=0. Chaque colonne représente une moyenne ±ES.
A
350 t=0h
t=72h
300
250
200
Poids(g)
150
100
50
♂ (n=3) ♀ (n=3)
350 t=0h
t=72h
300 **
250
200
Poids(g)
**
150
100
50
♂ (n=11) ♀ (n=11)
.
Figure 13: Effet de l’injection intrapéritonéale du tampon citrate (0.1M, pH=4.5), 5ml/kg ,p.c
(A) et de la STZ 60mg/kg,p.c (B) sur le poids corporel des rats à jeun.
** (p<0. 01) par rapport à t=0. Chaque colonne représente une moyenne ±ES.
2-3- Evolution de la glycémie chez des rats normaux et diabétiques en 480min :
Les figures 14 et 15 montrent l’effet de la globularine sur la glycémie à jeun des rats normaux
et diabétiques respectivement comparés aux témoins. L’évolution de la glycémie a été suivie
pendant 480min ; à 0(avant) et60, 120, 180, 240,360 et 480min après une injection unique des
molécules à tester.
La glycémie des rats normaux et diabétiques traités par le sérum physiologique n’a pas varié
significativement (p>0.05) durant les 8 heures de l’expérience.
Chez les rats normaux traités par la globularine, une diminution statistiquement
significative de la glycémie a été observé à t=120min (p < 0.05), avec un pourcentage de
diminution de 10.4 %, cette effet ce maintient pendant 1h. Par ailleurs, les rats normaux traités
par le glibenclamide, l’antidiabétique de référence, des diminutions de la glycémie sont
observées à 120 min , à 180 min et à 240 min avec un pourcentage de diminutions de14.13%,
18.47% et 27.17% respectivement.
L’administration de la globularine aux rats diabétiques, a diminué la glycémie de 10 % à
t = 180min (p < 0.05), alors qu’aucun effet n’a été observé avec le glibenclamide.
sérum physiologique
Glycémie(g/l)
Glibenclamide(0,6mg/kg)
1
Globularine(100mg/kg)
*
* ** *
0
0 60 120 180 240 360 480 Temps (min)
Figure 14: Effet de la globularine et du glibenclamide sur la glycémie à jeun chez des rats normaux
après injection intra- péritonéale à t=0min.
* (p<0. 05), ** (p<0. 01), par rapport à t=0. Chaque valeur représente une moyenne ±ES.
sérum physiologique
5 Glibenclamide(0.6mg/kg)
Globularine(100mg/kg)
4
Glycémie(g/l)
3 *
0
0 60 120 180 240 360 480
Temps(min)
Figure 15 : Effet de la globularine et du glibenclamide sur la glycémie à jeun chez des rats
diabétiques après injection intra- péritonéale à t=0min.
* (p<0. 05), ** (p<0. 01), par rapport à t=0. Chaque valeur représente une moyenne ±ES.
* **
1
0
0 30 60 90 120 180 Temps(min)
Figure 16 : Effet de la globularine et du glibenclamide sur la glycémie chez des rats normaux
après une charge en glucose (2.5g/kg) à t=0min.
L’injection intra-péritonéale de la globularine et du glibenclamide a été réalisée 90 min avant le gavage du glucose.
* p<0. 05, ** p<0. 01, par rapport aux rats traités par le sérum physiologique. Chaque valeur représente une moyenne ±ES.
2-5- Evolution de la glycémie des rats diabétiques non à jeûne (traitement sub-
chronique):
La figure17 représente les résultats de l’évolution de la glycémie non à jeun chez des rats
en 7 jours ; des rats diabétiques traités par le glibenclamide et par la globularine ont été
comparés aux rats témoins non traités.
Durant 7 jours, l’hyperglycémie a été maintenue chez les rats diabétiques traités par le sérum
physiologique, comparés aux rats normoglycémiques. L’administration de la globularine aux rats
diabétiques deux fois par jour, n’a pas montré de réduction de glycémie.
L’administration du glibenclamide aux rats diabétiques deux fois par jour, a été également
inefficace sur l’hyperglycémie. Néanmoins, des faibles diminutions ont été notées aux 2eme,
6eme et 7eme jours (p < 0.01), sans aucune amélioration de l’état diabétiques ; les symptômes du
diabète persiste.
sérum physiologique(N)
sérum physiologique(D)
Glibenclamide(1.2mg/kg;D)
7 Globularine(200mg/kg;D)
** ** **
4
Glycémie(g/l)
0
1 2 3 4 5 6 7 Jours
Figure 17 : Effet de la globularine et du glibenclamide sur la glycémie chez des rats diabétiques
(D) traités pendant 7 jours.
L’injection intra-péritonéale de la globularine et du glibenclamide a été réalisée 2 fois par jours, la glycémie a été mesurée après
la première injection.
** p<0. 01, par rapport aux rats traités par le sérum physiologique. Chaque valeur représente une moyenne ±ES.
2-6- Evolution du poids corporel des rats et mesure de la quantité d’eau et d’aliment
consommées en parallèle :
Aucune amélioration dans le poids corporel n’a été observée chez les rats diabétiques
traités par la globularine ou le glibenclamides (inefficacité du traitement), de plus le profil
d’évolution corporel de ces rats est identique à celui des rats diabétiques traités par le sérum
physiologique (absence d’effet toxique), Figure 18.
La polyphagie (Figure19) et la polydipsie (Figure 20) sont deux symptômes
caractéristiques du diabète Dans le cas de nos rats diabétiques la quantité d’aliment et d’eau
consommée a été très grande par rapport à celle consommée par les rats normaux. Autre part les
rats diabétiques traités par la globularine ou le glibenclamide ont consommées la même quantité
d’aliment et d’eau que les rats diabétiques control. .Ce ci affirme l’inefficacité du traitement et
la no toxicité de la globularine et le glibenclamide (à la dose utilisée).
sérum physiologique(N)
sérum physiologique(D)
Glibenclamide(1.2mg/kg;D)
350 Globularine(200mg/kg;D)
300
250
200
Poids(g)
150
100
50
0
1 2 3 4 5 6 7 Jours
Figure 18 : Effet de la globularine et du glibenclamide sur le poids corporel chez des rats
diabétiques (D) traités pendant 7 jours.
140
*** ***
120
*** Sérum physiologique(N)
Sérum physiologique(D)
Glibenclamides(1.2mg/kg;D)
Quantité d'aliment(g/kg/j)
100
Globularine200mg/kg;D)
80
60
40
20
Figure 19 : Quantité d’aliment consommée par les rats durant les 7 jours de l’expérience.
*** p<0.001 par rapport aux rats normaux. Chaque colonne représente une moyenne ±ES.
800
***
***
700
***
Sérum physiologique(N)
Sérum physiologique(D)
Quantité d'eau consommée(ml/kg/j)
600
Glibenclamide(1.2mg/kg;D)
Globularine(200mg/kg;D)
500
400
300
200
100
Figure 20 : Quantité d’eau consommée par les rats durant les 7 jours de l’expérience.
*** p<0.001 par rapport aux rats normaux. Chaque colonne représente une moyenne ±ES.
2-7- La glycémie à jeûne et effet du traitement sur la triglycéridémie et la
cholestérolémie :
Après 7 jours de traitement, aucune amélioration de la glycémie à jeun n’a été observée ;
tous les rats diabétiques des différents lots traités ont une hyperglycémie maintenue. (Figure21).
Sérum physiologique(N)
6 Sérum physiologique(D)
Glibenclamide(1,2mg/kg;D)
Globularine(200mg/kg;D)
5 ***
*** ***
4
Glycémie (g/l)
Le diabète sucré est associé à des troubles lipidiques caractéristiques : un taux des
triglycérides élevé et un taux de cholestérol élevé. Ceux-ci sont clairement montrés dans le
sérum de nos rats diabétiques comparés aux rats normaux non diabétiques (Figure 22).
Par ailleurs, les améliorations suivantes sont notées :
-Le taux des triglycérides des rats diabétiques traités par la globularine et traités par le
glibenclamide à diminué d’une façon significative ; (p<0.01) et (p<0.05) respectivement.
-Le taux du cholestérol total, diminué remarquablement chez les rats diabétiques traités par la
globularine (p<0.05).
A
2,5
2 Sérum physiologique(N)
Sérum physiologique(D)
Glibenclamide(1,2mg/kg;D)
Triglycérides(g/l)
1,5 Globularine(200mg/kg;D)
*
1 **
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
La toxicité aigue de la globularine a été testée jusqu’à la dose de 1000 mg/kg chez
des rattes. Même à cette dose élevée, la globularine n’a montré aucune toxicité notable. Cette
étude a permis une évaluation préliminaire de la toxicité possible de la globularine en utilisant
peu d’animaux à fin de connaître la dose la plus faible et qui montre les signes de toxicité les
plus remarquables. Une fois cette dose est déterminée d’autre tests de la toxicité seront
envisagés notamment la dose létale médiane. Dans notre cas cette dose serait supérieure à
1000mg/kg. De plus cette étude nous a permis de déterminer la dose thérapeutique susceptible
d’être testée. Les seules études de toxicité que nous possédant comme référence ont été réalisées
sur l’extrait aqueux de G. alypum, la plante est considérée non toxique (DL50 > 500mg/kg), des
doses élevées administrées aux rats, d’une façon aiguë (Jaouhari et al., 1999) et chroniques
durant 8 semaines (Skim et al.,1998) n’ont montré aucune toxicité ni mort des rats. Ce résultat
bien qu’il ne concerne pas la globularine mais concerne G.alypum, nous permet de s’assurer
(dans certaines limites), de nos résultats.
La streptozotocine est une glucosamine nitrosurée isolée pour la première fois à partir
de streptomyces achromognèse (herr et al., 1967). La STZ est une molécule cytotoxique
spécifique des cellules β-pancréatiques utilisée depuis longtemps pour l’induction du diabète
expérimental chez l’animal. Nombreux sont les mécanismes de l’action diabétogenique de la
streptozotocine proposés, alkylation de l’ADN (Murata et al., 1999 ;Bolzán et Bianchi 2002) ,
augmentation du taux des protéines O-glycosylées dans les cellules β-pancréatiques (Konrad
et al.,2001).Toutes ces réactions mènent a la mort cellulaire .Les altérations métaboliques
résultantes de l’action de la streptozotocine sont liées en premier lieu au déficit de l’insuline
(destruction sélective des cellules β-pancréatiques),le degré et la sévérité du diabète dépend
surtout de la dose injectée.
La dose utilisée dans notre expérience a été efficace pour créer un état diabétique
caractérisé par une hyperglycémie de 3.59 ±0.10 g/l (n=11) et de 3.06±0.16 g/l (n=11), après 72h
de l’injection de la SZT . Des expériences réalisées par la même dose ont montré les mêmes
résultats ; l’injection de la STZ à 60 mg/kg par voie intra péritonéale à des rats provoque un
diabète après 24 à48 heures de l’injection ,avec une glycémie de 4.40±0.10 g/l(n=12) (Rossini et
al.,1977), l’injection de la STZ à 55 et 65 mg/kg par voie intraveineuse à des rats provoque une
hyperglycémie de3.40±0.79g/l (n=6) et de 3.30 ±0.37 g/l (n=8) respectivement après 24 heures
de l’injection (Junod et al.,1969).A noter que des doses supérieures (100mg/kg) de la SZT, sont
responsables d’un diabète sévère chez des rats, plus que 90% des cellules sont détruites,le seul
traitement possible pour ces rats est l’insuline, ils meurent dans 2 à3 jours de l’injection en
absence du traitement (Junod et al.,1969).
La glycémie à jeun est maintenue dans un intervalle trop étroit, en effet l’utilisation
périphérique du glucose est compensée par la production hépatique du glucose, l’insuline est à
son taux basale. L’administration du glibenclamide aux rats normaux à jeun stimule la sécrétion
de l’insuline, hormone responsable de la diminution de la glycémie notée chez ces rats. Par
contre la globularine n’a pas été efficace dans cette expérience, ce la laisse à suggérer que la
globularine n’a aucun effet sur le pancréas.
Après une charge en glucose, la glycémie atteint un seuil maximal dans 30 à 60 min.
La sécrétion de l’insuline ainsi déclenchée tente à diminuée cette hyperglycémie, notamment par
stimulation de l’utilisation périphérique du glucose et inhibition de sa production hépatique.
La glycémie revient à son taux initial dans 120 min, le traitement préalable des rats normaux par
le glibenclamide, induit une sécrétion précoce d’insuline ce qui prévient l’hyperglycémie chez
ces rats. La globularine également dans cette expérience n’a montré aucun effet hypoglycémiant,
ce qui laisse à suggérer que la globularine n’a encore pas d’effet sur le pancréas ou sur
l’amélioration de l’effet de l’insuline sécrétée.
L’inefficacité du glibenclamide chez nos rats diabétiques explique bien que dans notre cas,
il s’agit bien d’un diabète sévère, résultant d’une destruction importante des cellules β-
pancréatiques. Faire diminuer l’hyperglycémie chez ces rats, ne peut être vraiment réalisé qu’en
présence de l’insuline ou d’une substance a activité insulino- mimétique. L’absence de l’effet
hypoglycémiant de la globularine chez les rats normaux, explique bien que cet iridoïde
serait sans effet chez les rats diabétiques, même après administration quotidienne.
Le diabète expérimental provoqué par la STZ, est accompagné par des anomalies
lipidiques, en rapport avec le déficit en insuline, hormone importante dans la régulation du
métabolisme des lipides. Ces anomalies comportent une hypertriglycéridémie et
hypercholestérolémie. La diminution de l’hyperglycémie chez ces rats diabétiques,
s’accompagne normalement par une correction de ces troubles lipidiques. Dans le cas contraire,
l’apport de médicaments hypolipidémiant (fibrate et statine) sera plus efficace sur cette
hyperlipidémie. Un effet notable sur les paramètres lipidiques ; diminution des taux des
triglycérides et du cholestérol, a été noté chez les rats diabétiques traités par la globularine en
dehors de toute diminution de l’hyperglycémie, ce résultat nous permet de suggérer que la
globularine pourrait avoir un effet sur le métabolisme des lipides.
CONCLUSION GENERALE
Plusieurs traitements ont été trouvés pour le diabète sucré, les antidiabétiques oraux et
l’insuline sont les principaux représentants. La complexité de la maladie rend son contrôle
difficile ; Les recherches sont accentuées pour mieux comprendre les mécanismes moléculaires
de la maladie et pour trouver d’autres cibles thérapeutiques et d’autres traitements plus
efficaces. Le diabète reste toujours un sujet d’actualité.
Dans notre étude, nous avons travailler avec une molécule pure et identifiée,
extrêmement soluble dans l’eau, très peu toxique, et nous avons examiné pour la première fois
son activité antidiabétique possible, dans une tentative de trouver une substance qui pourrait
concurrencer le biguanide, la metformine, le seul antidiabétique utilisé d’origine végétale.
La globularine n’a montré aucun effet intéressant sur la glycémie, ce la pourrait être
dû à des propriétés intrinsèques de la substance ou aux conditions dans lesquelles l’activité
antidiabétique a été opérée, notamment le degré de l’hyperglycémie crée par la streptozotocine.
Tester la globularine dans un model de diabète modéré, sera nécessaire pour confirmer ou non
nos résultas.
L’effet sur le métabolisme lipidique de la globularine observé chez les rats traités
confère à la molécule une activité biologique potentielle ; l’effet hypolipémiants, qui mérite
d’être mieux explorer à l’avenir.
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ANNEXE A
Tableau 6: Données expérimentales et théoriques du 1H, du Cosy pour la globularine.
Tableau 9: L’effet de la globularine et l’effet du glibenclamide sur la glycémie à jeûne (g/l) des
rats normaux et diabétiques.
Rats
normoglycémiques 0.96±0.06 1.15±0.07 1.04±0.06 0.93±0.07 0.86±0.05 0.85±0.05 0.75±0.08
+ NaCl 0.9%
Rats
normoglycémiques
+Glibenclamide 0.92±0.02 0.91±0.03* 0.79±0.07*a 0.75±0.5**a 0.67±0.02*a 0.70±0.05 0.70±0.02
0.6mg/kg (14.13%) (18.47%) (27.17%)
Rats
normoglycémiques +
Globularine 0.96±0.07 1.01±0.06 0.86±0.06*a 0.86±0.06 0.90±0.06 0.76±0.04 0.71±0.05
100mg/kg (10.4%) (10.4%)
Rats
diabétiques+ NaCl 4.19±0.32 4.21±0.33 4.08±0.16 3.92±0.03 4.24±0.18 3.53±0.15 3.71±0.16
0.9%
Rats diabétiques+
Glibenclamide 3.21±0.23 3.65±0.15 3.81±0.20 3.58±0.19 3.49±0.23*a 3.52±0.19 3.39±0.10
0.6mg/kg
Rats diabétiques+
Globularine 100mg/kg 3.81±0.13 4.01±0.14 3.63±0.15 3.43±0.13*a 3.54±0.09 3.38±0.16 3.44±0.16
(10%)
a par rapport aux à t=o,** p<0.01 ,* p<0.05.
() pourcentage de diminution de la glycémie.
Tableau 10: Test de tolérance au glucose chez des rats normaux traités par le serum
physiologique, le glibenclamide et la globularine.
Rats
normoglycémiques+ 1.12±0.03 1.61±0.20 1.47±0.08 1.31±0.08 1.24±0.05 0.97±0.07
NaCl 0.9%
Rats
normoglycémiques 0.92±0.06 0.98±0.07* 1.08±0.02** 1.13±0.11 1.04±0.10 0.81±0.06
+Glibenclamide
0.6mg/kg
Rats
normoglycémiques+ 0.90±0.07 1.56±0.08 1.56±0.05 1.41±0.11 1.25±0.11 1.06±0.12
Globularine
100mg/kg
a par rapport aux rats traités pal du NaCl ,** p<0.01 ,* p<0.05.
Tableau 11: L’effet de la globularine et l’effet du glibenclamide sur la glycémie non à jeûne
des rats diabétiques (g/l).
Jours 1 2 3 4 5 6 7
Rats normaux+
Nacl 0.9% 1,36±0.04 1.36±0.02 1.30±0.06 1.29±0.05 1.30±0.02 1.26±0.06 1.38±0.05
Rats diabétiques+
Nacl 0.9% 5.04±0.28 5.72±0.14 5.53±0.22 5.60±0.13 5.53±0.24 5.76±0.21 5.84±0.10
Rats diabétiques+
Glibenclamide 5.33±0.27 4.98±0.19** 5.73±0.13 5.72±0.14 5.29±0.31 4.85±0.16** 5.01±0.20**
1.2mg/kg/j
Rats diabétiques+
Globularine 4.76±0.33 5.42±0.18 5.57±0.21 5.74±0.17 - 5.11±0.37 5.17±0.21
200mg/kg/j
Par rapport aux rats diabétiques traités par du NaCl. ** p< 0.01.
Tableau12 : Evolution du poids corporel des rats traités par la globularine et le glibenclamide en
7 jours de l’expérience.
jours 1 2 3 4 5 6 7
Rats normaux
+
NaCl 0.9% 254.32±33.6 255.53±33.3 256.42±32.2 258.37±33.2 260.13±33.3 259.78±34.1 263.3±35.36
Rats
diabétiques+ 251.6±31.57 252.23±31.91 232.28±29.40
NaCl 0.9% 243.78±32.05 249.6±32.82 249.77±32.3 250.42±31.5
Rat
diabétiques+
Glibenclamide 237,7±25.19 235,54±24.74 238,91±25.20 240,14±25.09 236,84±23.46 227,63±20.88 240,75±23.32
0.12mg/kg/j
Rats
diabétiques+
Globularine 217.86±16.65 221.53±17.74 219.16±17.09 217.5±16.48 218.23±16.88 211.26±13.14 221.48±16.14
200mg/kg/j
Tableau 13: Quantités d’aliment et d’eau consommés par les rats durant les 7 jours de
l’expérience.
Tableau 14: Glycémie et paramètres lipidiques dosés en fin de l’expérience (le 8eme jour) g/l.
Abstract
The leaves of G.alypum were investigated for their secondary metabolites, using chemicals reactions, flavonoïds, coumarins, tannins,
terpénoïds and saponins, were detected, quinones anthraquinones and alcaloïds were absent. Extraction of globularin using chromatographic method and
spectral analysis was well accomplished, 100 g of powdered leaves yield about 3.14g of pure globularin. Identification of aglycones flavonoids after acid
hydrolysis was failed, by absence of standards. Crude saponin extract was quantified from butanolic fraction. Acute toxicity of globularin was assessed in
rats’ females at different doses (300,600, 800, 1000 mg /kg); no toxic effect was noted. Antidiabetic activity of globularin was investigated in normal and
streptozotocin induced diabetic rats (60mg/kg), glibenclamide was used as drug reference. Drugs was administered in two manner; first at a single
intraperitoneal dose, globularin;100mg/kg and glibenclamide,0.6mg/kg, to normal and diabetic rats, tolerance test of glucose was also done in normal
rats; second at the same dose, but injected twice daily for 7 days only to diabetic rats. Body weight, Food and water intake, were measured every days and
at the same moment for seven days of treatment. Hypolipidemic effect of globularin was investigated in diabetic rats, at the end of treatment. Following
acute treatment a moderate reduction was noted at 120min(p < 0.05) in normal rats and at 180min (p < 0.05) in diabetic rats treated with globularin and
at 120,180(p < 0.05) and 240(p < 0.01) min with glibenclamide only in normal rats. Tolerance test of glucose was positive with glibenclamide but
negative with globularin. Sub-chronic administration was with no effect, both in diabetic rats treated with globularin and glibenclamide .It was found that
globularin could significantly reduce serum triglycerides and total cholesterol concentrations.
In conclusion, globularin is considered as no toxic molecule, their antdiabetic activity was absent in our experimental conditions. Globularin
was possible active principle of hypolipidemic. Further studies shall be necessaries for clarifying these results. .
Words keys: Diabetes mellitus, Globularia alypum L., natural’s products, globularin, spectral analysis, rat, acute toxicity, antidiabetic activity.
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