Rapport
Rapport
Rapport
Pour l’obtention du :
FARHATI Ahmed
Sujet :
M.
Encadrant
MOHAMED Professeur à la Faculté des Sciences de Sfax
académique
TAKTAK
M.MOHAMED Examinateur
Maître assistant à la Faculté des Sciences de Sfax
ALI JEMNI
M. OTHMEN Encadrant
Ingénieur au CPG
KHERFANI industriel
Remerciements
Je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m’ont apporté
leur aide et qui ont contribué à l’élaboration de ce travail.
Les travaux présentés dans ce mémoire ont été réalisés au sein de Compagnie de
Phosphates Gafsa (CPG) dans le cadre de collaboration avec la Faculté des Sciences de Sfax.
Mes plus sincères remerciements vont également à monsieur Mohamed TAKTAK pour la
qualité de son encadrement, ses encouragements qui ont été indispensables pour garder le
moral dans les moments les plus compliqués et son continuelle attention qui a permis à mon
mémoire de voir le jour dans les meilleures conditions.
Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury, et plus précisément à
monsieur Anwar NJEH président de cet honorable jury, et à monsieur Mohamed Ali JEMNI
prestigieux examinateur pour l’intérêt qu’ils ont porté à mon projet en acceptant d’examiner
ce travail.
Je remercie toutes les personnes qui ont contribué de manière directe ou indirecte à
l’élaboration de ce travail. Je tiens particulièrement à exprimer ma gratitude envers
l’ensemble du corps enseignant du département de physique de la Faculté des Sciences de
Sfax ainsi que les personnels de la société CPG.
Tableau 4: Les étapes déroulement des opérations de ressuage effectué au sein de CPG 34
Liste des figures
Figure 16: Détection des défauts par ressuage a l’aide d’une lampe ultraviolet 36
Introduction Générale
Le contrôle non destructif (CND) comprend l’ensemble des techniques et des procèdes
qui peuvent fournir des informations sur l'état d’une pièce ou d’une structure sans qu’il en
résulte des altérations pour leur utilisation ultérieure. Ces essais ont pour objectif la mise en
évidence de toutes les défectuosités susceptibles d’altérer la disponibilité, la sécurité
d’emploi ou, plus généralement, la conformité d’un produit à l’usage auquel il est destiné. En
ce sens, le CND apparaît comme un élément majeur du contrôle de la qualité des produits.
A travers son objectif, le CND est essentiel pour la bonne marche des industries qui
fabriquent, qui mettent en œuvre ou qui utilisent des matériaux, des produits et des
structures de toute nature. A l’heure où la qualité et la sécurité sont devenues des impératifs
difficilement contournables, le champ d’application des CND ne cesse de s’étendre au-delà
de son domaine d’emploi traditionnel constitué par les industries métallurgiques et certaines
activités où la sécurité est primordiale telles que le nucléaire et l’aéronautique.
Les techniques du CND sont utilisées en contrôle de qualité pour assurer la bonne qualité
d’une production, puis de garantir la tenue en service des pièces et des ensembles fabriqués.
Elles sont également très appréciées en maintenance. Elles permettent de vérifier la
continuité de la matière, et donc de déceler le manque de matière, les fissures, ...etc.
1
Chapitre 1 :
Généralités sur le
Contrôle Non
Destructif
2
1.1. Introduction
Le contrôle non destructif (CND) est l’ensemble des techniques aptes à fournir des
informations sur l'état d’une pièce ou d’une structure industrielle sans les endommager,
celui-ci correspond à la détection et la caractérisation des différents défauts et
imperfections qui menacent à la sécurité de fonctionnement des systèmes soumis à des
contraintes mécanique, thermique, ou chimique.
Les phénomènes physiques et les techniques sont multiples : procédés optiques, ressuage,
flux de fuites magnétiques, rayonnement ionisant, vibrations mécaniques, contrôle
d’étanchéité, procédés électromagnétiques, et les applications sont variées.
On parle aussi d’essais non destructifs ou d'examen non destructifs (END), ce qui évoque
plutôt les examens en laboratoire que la qualité industrielle.
Dans ce chapitre nous allons présenter des généralités sur le CND, ainsi que recenser
les différentes techniques de CND.
Les méthodes du CND sont fondées sur la déformation du champ d'une grandeur physique
par une discontinuité. On exploite donc un phénomène physique pour détecter la présence
d'une hétérogénéité dans un matériau (à l’exception des procédés visuels directs qui
échappent à cette règle). Les principes physiques comme l’atténuation, réflexion ou
diffraction des ultrasons, atténuation ou diffraction des rayons X ou γ, perturbation des
courants de Foucault....sont à la base des END, ils peuvent servir à caractériser les
matériaux (grosseur de grain, anisotropie, dureté, état de contraintes, fissures
surfacique ou en profondeur...).
3
Les techniques de CND se diffèrent par l’énergie employée, énergie mécanique
(ultrasons, ressuage), électromagnétique (radioscopie, observation dans le visible, flux
magnétique...).
Dans tout CND, on peut détecter les cinq étapes suivantes (voir figure 1) :
❖ Un émetteur de flux.
❖ Un récepteur ou détecteur.
1.3. Utilisation :
4
❖ L'aéronautique (poutres, ailes d'avion, pièces moteurs, trains d'atterrissage,...).
❖ L’aérospatiale et l'armée.
❖ L’inspection alimentaire.
❖ L'archéologie.
❖ Des pièces dont la fiabilité de fonctionnement est critique (BTP, nucléaire, canalisation
de gaz...).
La diversité des pièces à inspecter, leurs géométries, leurs matériaux et des conditions
d’inspection, interdit à une méthode de CND d’être universelle. Un certain nombre de
techniques existe et chacune présente certains avantages et inconvénients. Il ne s’agit pas ici
d’établir une liste exhaustive des techniques utilisées dans le domaine du CND, mais de
donner un aperçu global des techniques les plus répandues industriellement.
Plusieurs méthodes sont utilisées dans l’industrie et leurs champs d’utilisation s’étend à
plusieurs applications. Chacune a son domaine d’action privilégié. On distingue :
5
L’examen visuel est le premier des procédés de contrôle, le plus simple et le plus général
c’est aussi le point final de la majorité des autres procédés non destructif.
L’examen visuel direct des pièces peut constituer un contrôle suffisant pour la détection des
défauts débouchant en surface et surtout des hétérogénéités locales et superficielles
(taches de différentes natures) constituant des défauts d’aspect rédhibitoires pour des
produits plats du types tôles, tissus, verre, ...etc. Toutefois l’examen purement visuel
présente des limitations de différentes natures que nous allons examiner et qui justifient
l’éclosion de toute une gamme de procédés de contrôle optique. (Voir figure 2)
▪ Avantages
▪ Inconvénients
-pas d’interruption des parcours optiques entre l’œil et la pièce examinée, -résolution et
sensibilité limitées.
1.4.2. La magnétoscopie :
Cette technique est utilisée pour les pièces ferromagnétiques (fer, fonte, ...), où elle ne
s’applique qu’à des alliages susceptibles d’être aimantés. Elle est destinée à la détection des
défauts superficiels, débouchant en surface ou sous-jacents (très proches de la surface de la
6
pièce). Le contrôle par la magnétoscopie consiste à soumettre la pièce à un champ
magnétique. Une poudre magnétique va être utilisée pour définir la répartition du champ
magnétique. Dans le cas de la présence d’un défaut sur le chemin du champ magnétique, la
densité de la poudre augmente en surface, ce qui se traduit par une variation du champ
magnétique (création d'un flux de fuite) (voir figure 3).
Cette technique est très efficace pour les petits défauts surfaciques et possède une très
bonne sensibilité de détection des défauts plans. Néanmoins, elle ne permet pas de détecter
les défauts profonds et sa mise en œuvre nécessite souvent la démagnétisation des
matériaux.
▪ Avantages :
▪ Inconvénients :
7
1.4.3. Le contrôle par ressuage :
La technique est très ancienne et réside dans la simplicité de sa mise en œuvre. C’est une
méthode globale qui autorise un examen de la totalité de la surface de la pièce. Elle permet
de bien apprécier la longueur des défauts indépendamment de leur orientation. On peut
mettre en évidence des discontinuités débouchâtes de quelques dizaines de micromètres. Le
contrôle par ressuage comporte trois étapes. La phase initiale consiste à nettoyer la surface
de la pièce et d’appliquer un liquide pénétrant, soit par immersion, soit par pulvérisation. La
durée d’application est variable selon le type de pénétrant, mais se situe en général
entre 15 et 30 minutes. Le choix du liquide dépend essentiellement de la rugosité de la
surface à contrôler. Le pénétrant peut être un produit coloré (faible sensibilité), un produit
pré-émulsionné (sensibilité moyenne) ou un produit fluorescent (sensibilité élevée). Le
pénétrant appliqué s’infiltre dans les petits interstices débouchant en surface, un certain
temps est nécessaire pour laisser « poser » le pénétrant. La deuxième étape consiste à rincer
la surface de la pièce pour enlever l’excès de pénétrant. Cette opération est délicate parce
qu’un rinçage excessif ou insuffisant permet de fausser le résultat final. Dans la troisième
étape on applique un révélateur, liquide ou sous forme de poudre, sur la surface rincée, puis
séchée. Le liquide (pénétrant) qui s’est introduit dans les fissures « ressort » à la surface
dans le révélateur et s’élargit au niveau du défaut. Il devient nettement visible par un
éclairage approprié qui dépend du pénétrant utilisé. La méthode ne donne aucune indication
sur le volume et donc de l’importance des défauts (voir figure 4).
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▪ Avantages :
▪ Inconvénients :
- limite de l’application sur les matériaux non poreux (bruit de fond trop important) -il est
impossible de déterminer les dimensions exactes des défauts,
1.4.4. Ultrasons :
Le contrôle par ultrasons est basé sur la transmission, la réflexion et l'absorption d'une onde
ultrasonore se propageant dans la pièce à contrôler. Le train d'onde émis se réfléchit dans le
fond de la pièce et sur les défauts puis revient vers le transducteur (qui joue souvent le rôle
d'émetteur et de récepteur). L'interprétation des signaux permet de positionner le défaut.
Cette méthode présente une résolution spatiale élevée et la possibilité de trouver des
défauts en profondeur. L'étape d'inversion est simple, du moins pour les pièces
géométriquement et matériellement simples. Par contre, c'est une méthode lente car il faut
faire un balayage mécanique exhaustif de la pièce. Il est d'ailleurs souvent nécessaire de
contrôler plusieurs surfaces de la pièce pour pouvoir faire une représentation
tridimensionnelle des défauts.
Une onde ultrasons est émise par un palpeur placé sur la surface du matériau à contrôler et
se propage dans le matériau. Il existe des méthodes par contact (le palpeur est en contact
avec la pièce) ou par immersion (la pièce et le palpeur sont immergés dans de l'eau). Dans le
cas de la méthode par contact, il est nécessaire d'ajouter un couplant (eau ou gel) entre le
palpeur et la pièce pour assurer la transmission des ondes. Lorsque ces ultrasons
rencontrent une interface délimitant deux milieux ayant des impédances acoustiques
différentes, il y a réflexion. Les ultrasons réfléchis sont captés par un palpeur (qui peut être
le même que l'émetteur). Il y a création d'un « écho ».
9
Dans le cas d'une pièce comportant deux surfaces, la détection de défaut se fait en
comparant le temps mis pour faire un aller-retour dans l'épaisseur de la pièce et le temps
mis pour la réflexion sur un défaut.
D'un point de vue pratique, on utilise un écran d'oscilloscope. Les échos sont représentés par
des pics sur l'écran (figure 5).
•Avantages :
temps réel,
❖ -elle peut être utilisée indifféremment sur chantier ou en atelier et se prête bien
à l’automatisation.
•Inconvénients :
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1.4.5. Radiographie :
La radiographie est une technique couramment utilisée pour le contrôle interne des pièces.
La mise en œuvre d’un contrôle radiographique découle du schéma de principe de la (figure
6). Le principe de cette méthode est basé sur l’attaque de la matière à examiner par
un rayonnement électromagnétique de très courte longueur d’onde, où l’énergie des
photons de ce rayonnement est partiellement absorbée par la matière rencontrée selon sa
densité. Un capteur (écran, film, …) est placé derrière la pièce et fournit un radiogramme de
la zone traversée. Des variations locales de l’intensité apparaissent dans cette image qui
interprète la présence du défaut. L’inconvénient de cette méthode est sa mise en œuvre qui
coûte du matériel spécialisé. En outre, elle nécessite le respect de règles de sécurité très
strictes pour le contrôleur. La méthode est également influencée par l’orientation de la
surface du défaut par rapport à la direction principale du rayonnement émis par la source
(voir figure 6).
11
● Traçabilité et archivage des résultats par l'intermédiaire d'un film
● Numérisation possible avec un traitement d'images
Le phénomène de courants de Foucault (CF) a été découvert par le physicien français Léon
Foucault en 1851. Il est définit comme suit : lorsqu’on applique un champ magnétique
variable dans le temps sur un objet conducteur ou on déplace un objet dans un champ
magnétique constant, il apparait des courants induits qui s’appelles les CF. Leur distribution
et leur répartition dépendent du champ magnétique d'excitation, de la géométrie et des
caractéristiques de la structure examinée (σ, μ).La technique de CND par CF, repose sur
l’utilisation d’une bobine parcourue par un courant d’excitation variable dans le temps, et
placée au voisinage de la pièce conductrice testée (appelée cible). Des courants induits se
créés dans la pièce en formant des boucles avec la même fréquence que le courant
d'excitation. Ces courants à leur tour créés un champ magnétique induit qui s’ajoute
au champ émetteur.
La présence d'un défaut dans la pièce perturbera la circulation des CF, autre mot la déviation
de la circulation des CF proche du défaut, modifiera donc le champ magnétique
résultant. Cette modification entraîne une variation de l'impédance de la bobine. La figure 7
illustre le principe du CND par CF.
12
Figure 7: Principe du CND par courants de Foucault
▪ Avantages
-contrôle rapide,
▪ Inconvénients
-la position du capteur par rapport au spécimen peut influencer l’efficacité de détection des
défauts,
13
Le concept d’utilisation des ondes guidées cylindriques pour le CND date de plusieurs
années. Ces ondes ont la capacité de se propager sur de très longues distances, à partir
d’une seule position du transducteur. Le caractère multimodal des ondes guidées les rend
sensibles aux différents types de défauts. Cependant, le comportement de ces ondes est
complexe comparé aux ondes de volume actuellement utilisées dans le CND.
Il est bien connu qu’il y a deux types d’ondes ultrasonores dans un milieu isotrope : les
ondes longitudinales et les ondes transversales. Ces ondes qui se propagent dans les milieux
élastiques infinis, sont appelées ondes de volume. Chaque onde a sa propre vitesse de
propagation qui est déterminée par les propriétés du matériau, telles que les constantes
élastiques et la densité. Cette vitesse est indépendante de la fréquence, par conséquent, une
onde qui voyage à travers le milieu maintiendra sa forme : il n’y a pas d’effet dispersif.
Pratiquement, si les dimensions du milieu sont beaucoup plus grandes que la longueur
d'onde, nous pouvons considérer les ondes longitudinales et transversales comme
ondes de volume. Cependant, si n'importe quelle dimension du milieu est comparable à la
longueur d'onde ou plus petite que celle-ci, ces ondes sont toujours présentes, mais
l’interaction de ces dernières avec les frontières doit être prise en considération. En effet, la
superposition des ondes longitudinales et transversales, causée par les multiples réflexions
dues aux frontières, et l’interférence de ces ondes forment un paquet d’ondes guidées par la
structure. Donc, le milieu de propagation sera considéré comme un guide d'ondes. L’onde
dans le guide est appelée onde guidée, elle se propage avec une vitesse qui dépend de la
fréquence aussi bien que des propriétés du milieu (voir figure 8).
Ces ondes guidées pénètrent dans l'épaisseur entière et se propagent parallèlement aux
surfaces, ce qui permet d’inspecter de grandes distances à partir d'une seule position du
transducteur. La figure 9 présente une photo réelle de l’appareil du CND par ondes guidées.
14
Figure 9: Photo de l’appareil du CND par ondes guidées
▪ Avantages :
▪ Inconvénients :
Le terme défaut est ambigu, relatif et peu précis, mais sa notion négative évoque bien le rôle
que joue le CND dans la recherche de la qualité. En fait, détecter un défaut dans une pièce,
c’est physiquement, mettre en évidence une hétérogénéité de matière, une variation locale
de propriété physique ou chimique préjudiciable au bon emploi de celle-ci. Cela dit, on a
15
l’habitude de classer les défauts en deux grandes catégories liées à leur emplacement : les
défauts de surface, les défauts internes.
Les défauts de surface, accessibles à l’observation directe mais pas toujours visibles à l’œil
nu, peuvent se classer en deux catégories distinctes : les défauts ponctuels et les défauts
d’aspect.
Défauts ponctuels : qui correspondent aux défauts les plus nocifs sur le plan technologique,
puisqu’il s’agit des criques, piqûres, fissures, craquelures, généralement aptes à provoquer à
terme la rupture de la pièce, en initiant par exemple des fissures de fatigue. Dans les pièces
métalliques, l’épaisseur de ces fissures est souvent infime (quelques µm) et elles peuvent
être nocives dès que leur profondeur dépasse quelques dixièmes de millimètre, ce qui
implique l’emploi pour leur détection de méthodes non destructives sensibles, telles que le
ressuage, la magnétoscopie, les courants de Foucault ou les ultrasons.
Défauts d’aspect : qui correspondent à des plages dans lesquelles une variation de
paramètres géométriques ou physiques (rugosité, surépaisseur, taches diverses) attire le
regard et rend le produit inutilisable. Ici, le contrôle visuel est possible, mais on cherche à le
remplacer par des contrôles optiques automatiques.
Les origines et les causes des défauts sont multiples. On peut citer sans être exhaustif les
exemples suivants :
16
-Défauts de moulage,
- Fissuration de colle,
fissure
Piqure - soufflure -
porosité
17
Manque de fusion
Manque de
pénétration
1.6. Conclusion :
Au cours de ce chapitre, nous avons essayé de donner des généralités sur le CND. Tout
d’abord, nous avons commencé par la présentation des différentes techniques de CND,
ainsi que leurs avantages et inconvénients. Ensuite, les différents types de capteurs
magnétiques ont été présentés, aussi le contrôle par ressuage. Cette technique est très
intéressante, car elle présente plusieurs avantages : elle est simple à mettre en œuvre, peu
coûteuse.
Le prochain chapitre sera pour but l'application de technique de ressuage pour la détection
des défauts dans un tampon de locomotive.
18
CHAPITRE 2 : PRESENTATION
DE LA SOCIETE CPG
19
2.1. Historique :
C’était en avril 1885, lors d’une prospection dans la région de Metlaoui, partie occidentale
du sud du pays, que Philippe THOMAS, géologue amateur français, a découvert des couches
puissantes de phosphates de calcium sur le versant nord de djebel Thelja.
20
La DMM répond par ses différentes activités aux demandes de présentation de maintenance
et de gestion de matériel exprimé par les unités de production. La plupart de ses demandes
ne peuvent pas être réalisé chez les demandeurs, leurs unités ne disposent pas la
qualification technique et des équipements nécessaires pour la réalisation de ce genre de
travaux.
❖ Division électromécanique :
21
● Equipement de forages d’eau industrielle et entretien de leur équipement.
❖ Division électrique
● Assure la maintenance des systèmes électriques.
❖ Division inventaire
● Assure le recensement du matériel de la CPG.
❖ Division technologique
● Assure l’approvisionnement de la CPG en matériel.
❖ Division engins
● Assure le reconditionnement des engins et des sous-ensembles.
● Assure le suivi des engins et des sous ensemble conditionnés.
● Approvisionnement du magasin des pièces de rechange.
❖ Division technique
● Assure la gestion du matériel.
● L’étude technique des demandes d’achats de matériel et des pièces de rechange.
● Le suivi du matériel sous garantie et les activités des engins de carrière.
22
2.3. Organigramme de la direction de maintenance et du matériel (DMM)
23
CHAPITRE 3 : CONTROLE PAR
RESSUAGE DES TAMPONS DE
LOCOMOTIVE
24
3.1. Introduction :
Le ressuage (PT) est une méthode destinée à révéler la présence de discontinuités ouvertes
en surface de pièces métalliques, essentiellement, mais aussi en céramique. Elle consiste à
badigeonner (par immersion ou par pulvérisation électrostatique, parfois mais rarement, au
pinceau) la cible avec un liquide fluorescent ou coloré en rouge, qui pénètre dans les
discontinuités. Après nettoyage de la cible, un révélateur est appliqué et, en faisant « ressuer
» le liquide resté dans les fissures, va les révéler.
Cette méthode semble très simple à mettre en œuvre et elle est sensible aux discontinuités
ouvertes. On peut mettre en évidence des discontinuités de 1 µm d'ouverture, 100 fois plus
fines qu'un cheveu. De plus, elle nécessite l'utilisation de produits non récupérables, voire
contaminés après utilisation (ex. : centrale nucléaire : on essaie de réduire le volume des
déchets), mais cette méthode est irremplaçable pour la mise en évidence de discontinuités
débouchantes présentes dans les matériaux non ferromagnétiques ou non conducteur
d'électricité.
Dans les chemins de fer, les tampons sont les organes de choc des véhicules ferroviaires. Ils
sont généralement placés de part et d'autre de l'attelage, à une hauteur définie par des
normes internationales. Les tampons ne sont pas systématiques : certains systèmes de
tamponnement sont équipés d’un tampon central, d'autres d'attelages incluant également
les organes de choc.
Ils sont composés d'un plateau, surface métallique plane d'un côté de l'attelage et bombée
de l'autre, qui entre directement en contact avec le tampon d'un autre véhicule, et d'un
ressort emprisonné dans un boisseau, destiné à amortir les chocs. Les plateaux peuvent être
de forme : ronde, rectangulaire, semi-rectangulaire ou à pans coupés.
Les tampons sont utiles lorsque des véhicules se percutent par accident : ils évitent que le
matériel ne soit endommagé du fait des chocs pour peu que la vitesse ne soit pas élevée.
Mais ils assurent également le contact entre deux voitures de voyageurs successives, de
25
façon à limiter les mouvements des voitures les unes par rapport aux autres, et à assurer un
plus grand confort.
26
Tampon cassé Tampon fissuré
Les contrôles par ressuage sont réalisés par du personnel qualifié conformément à la norme
NF EN 473.L’opérateur niveau 1 peut exécuter les différentes opérations de contrôle selon
les instructions écrites par un agent niveau 2 ou 3, à l’exception de l’interprétation des
indications.
- évaluation et interprétation des résultats de contrôles qu’il a lui-même pratiqué ou qui ont
été effectués par des contrôleurs niveau 1,
- signature des rapports d’examen avec expression des conclusions en fonction des critères
d’acceptation,
27
DOCUMENTS NECESSAIRES A L’EXECUTION DU CONTROLE
Tout contrôle par ressuage est effectué suivant des prescriptions définies par un ensemble
de documents dûment identifiés (norme, code, procédure, gamme opératoire, fiche
d’instruction) qui mentionnent au minimum les renseignements suivants :
STADES D’EXAMEN
Il doit être précisé l’étendue du contrôle : par sondage à 10% ou à 100%. Lorsqu’il s’agit du
contrôle d’une soudure, il doit être mentionné la distance de part et d’autre du cordon de
soudure.
Ceci permet d’attester que les produits ont été vérifiés aussi bien du point de vue de leurs
performances que de celui de leur compatibilité .Lors de la réalisation de contrôles par
ressuage pour EDF, les produits utilisés doivent être agréés PMUC (Produits et Matériaux
Utilisables en Centrales EDF).Dans les autres cas, il pourra être nécessaire d’effectuer un
essai spécial si le fournisseur ne l’a pas fait lui-même.
28
NORMES ET DIRECTIVES SPECIFIQUES DIFFERENTES NORMES DECRIVENT ET CODIFIENT LE
CONTROLE PAR RESSUAGE, NOTAMMENT (LISTE NON LIMITATIVE) :
EN ISO 12706 - Essais non destructifs - Terminologie - Termes utilisés en contrôle par
ressuage7
EN ISO 3452-2 - Essais non destructifs - Examen par ressuage - Partie 2 : essai des produits
de ressuage
EN ISO 3452-3 - Essais non destructifs - Examen par ressuage - Partie 3 : pièces de référence
EN ISO 3452-4 - Essais non destructifs - Examen par ressuage - Partie 4 : équipement
EN 10228-2 - Essais non destructifs des pièces forgées en acier - Partie 2 : contrôle par
ressuage
EN 10246-11 - Essais non destructifs des tubes en acier - Partie 11 : contrôle par ressuage
des tubes en acier sans soudure et soudés pour la détection d'imperfections de surface
spécifiques Différentes normes décrivent et codifient le contrôle par ressuage, notamment
(liste non limitative)
EN 1289 - Contrôle non destructif des assemblages soudés - Contrôle par ressuage des
soudures
En 1371-2 - Fonderie – Contrôle par ressuage - Partie 2 : Pièces en moulage de précision (cire
perdue)
De plus, certaines directives émanant de gros donneurs d'ordre de l'industrie, constituent les
bases de ce contrôle, comme l'EN4179 - Série Aérospatiale - Qualification et agrément du
personnel pour les Contrôles Non Destructifs
29
Tableau 2: Normes et directives spécifiques
D’une façon générale, on utilise des dégraissants recommandés par les fournisseurs.
3.5.3. Pénétrants :
- Pénétrant coloré visible en lumière normale : pré émulsionné (directement lavable à l’eau),
post émulsionné (éliminable à l’eau après l’application d’un émulsifiant séparé),. Éliminable
à l’aide d’un solvant spécial.
30
- Pénétrant fluorescent : pré émulsionné, post émulsionné, éliminable à l’aide d’un solvant
spécial
3.5.5. Révélateurs :
- Révélateurs secs,
- révélateurs humides,
- révélateurs pelliculaires.
La surface à examiner doit être propre, dégraissée et sèche, exempte de tout produit ou
irrégularité pouvant nuire à l’élimination correcte de l’excès de pénétrant et à la bonne
interprétation des indications .Moyennant ces conditions, les surfaces des soudures peuvent
rester brutes après élimination du laitier .Les opérations de sablage ou de grenaillage, avant
tout examen par ressuage, ne sont admises que dans le cas de pièces brutes de fonderie.
Dans ce cas, la méthode d’élimination de l’excès de pénétrant doit être pré définie .La
rugosité Ra doit être au plus égale à 6,3 µm pour les surfaces meulées et usinées .La rugosité
Ra doit être au plus égale à 12,5 µm pour les pièces brutes de fonderie. (Voir tableau 4)
31
3.6.2. Application du pénétrant :
- au pinceau ou à la brosse,
- par immersion .Le temps d’imprégnation doit être au moins égal à 30 minutes. Un temps
d’imprégnation plus long peut être nécessaire, pour certaines investigations
complémentaires, nécessitant une meilleure sensibilité .La couche de produit pénétrant doit
rester humide pendant toute la durée de l’imprégnation.
3.6.3.3. Séchage :
Après élimination du pénétrant, la surface est séchée à l’aide des moyens suivants :
- air comprimé, sec, déshuilé, sous une pression inférieure à 200 KPa (2bars).
Dans le cas d’utilisation d’air chaud, la température de cet air ne doit dépasser 50°C,
32
- étuvage, à condition que la température de surface de la pièce ne dépasse pas 50°C,
NOTA : Dans le cas d’utilisation d’un révélateur à support aqueux, le séchage complet après
rinçage à l’eau est déconseillé.
33
Ref : 740202 Ref : 740203
Tableau 4: Les étapes déroulement des opérations de ressuage effectué au sein de CPG
❖ Dégraissage de l’élément à
examiner à l’aide d’un solvant
et d’un chiffon propre et non
pelucheux.
❖ Nettoyage de l’excès de
pénétrant par pulvérisation
d’eau et séchage.
❖ Application du révélateur en
fine couche uniforme.
34
❖ L’interprétation des indications
se fait immédiatement et
durant les 30minutes suivantes.
3.7. Interprétation
Le contrôleur doit prendre soin d'observer la formation des indications dès le début du
séchage du révélateur .Les indications sont appréciées au plus tôt 7 minutes et jusqu’à 30
minutes après le séchage du révélateur .On prend toutes les dispositions pour faciliter
l'accès aux pièces à examiner et assurer une bonne visibilité et un éclairage suffisant de la
surface examinée.
Dans le cas d'utilisation d'un pénétrant coloré, la lumière naturelle et/ou artificielle. Les
lampes doivent atteindre leur brillance maximale avant l'examen. La densité énergétique sur
la surface à examiner doit être au moins égale à8W/m². Les yeux doivent être accoutumés à
l'éclairage restreint avant le début de l'observation.
Quelque soit le type de ressuage (coloré ou fluorescent) les indications qui peuvent être
décelées sont soit :
● de forme arrondie
● de forme linéaire
35
Figure 15: les défauts détectés par ressuage
En ressuage coloré, l’indication se manifeste à l’œil. Dans le cas d’un ressuage fluorescent,
une lampe ultraviolette est nécessaire.
Figure 16: Détection des défauts par ressuage a l’aide d’une lampe ultraviolet
Les indications sont caractérisées par leurs dimensions. Elles sont classées en linéaires ou
non linéaires. Une indication est dite linéaire lorsque sa plus grande dimension est
supérieure à 3fois la plus petite .Les autres indications sont dites non linéaires ou arrondies.
36
❖ L'identification du fabricant, de la commande, de l'équipement,
❖ l'identification de la pièce, en précisant sa nuance, son mode d'élaboration (forgé,
laminé, moulé) ou de la soudure soumise à l'examen,
❖ la désignation des documents de référence utilisés,
❖ le stade d'examen,- le mode de préparation de la surface (procédé, nettoyage),
❖ la nature des produits de ressuage (marque, type, référence) et leur numéro de lot,
❖ le mode opératoire de l'examen,
❖ les résultats de l'interprétation en relevant sur des croquis la position et la dimension
des indications notables et inacceptables,
❖ le nom de la société et du contrôleur,
❖ la qualification et/ou certification du contrôleur,
❖ la date de l'examen,
❖ le rapport d’examen et le visa du Responsable Technique (si requis),
❖ la conclusion
.L'opérateur utilise un imprimé de rapport d’examen (joint à la procédure) sauf dans le cas
où le donneur d’ordre lui en impose un autre.
3.9. Interprétation :
Après l‘application de pénétrant (liquide coloré) sur la surface à contrôler, on observe que Le
liquide pénètre à l‘intérieur des défauts débouchant (criques, fissures, porosités, piqures).
Après élimination par solvant de l‘excès de pénétrant, la surface est recouverte d‘une fine
couche de révélateur qui, agissant comme un buvard, ‘aspire‘ le pénétrant contenu dans les
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défauts et donne une tache colorée. La méthode est efficace pour le contrôle les défauts
surfacique.
Lors de contrôle par ressuage on peut rencontrer les formes de taches colorées suivantes
a) Ligne continue : indication d'origine les fissures, les replis de forge, les rayures.
b) Ligne discontinue : indication apparaît lorsque la pièce subit une préparation mécanique
ou toute autre opération qui peut enfermer une partie d'un défaut débouchant.
d) Tache ponctuelle : indication apparaissant surtout lors de contrôle des pièces moulées.
Elle est d'origine la nature poreuse de la pièce, des piqûres ou de la structure grossière de la
pièce.
Les fréquents défauts rencontrés sont des fissures de forme ligne continue qui sont d'origine
le tamponnement sévère de locomotive avec le wagon qui entraine souvent des fissures
graves sur tout au niveau de cordon de soudure ainsi il faut intervenir et exclure ces
matériels ou l'envoyer pour la maintenance pour éviter des accidents dangereux au cours de
ligne.
3.10. Conclusion :
Le contrôle par ressuage offre une manière rapide et fiable pour inspecter les tampons et
détecter les fissures de fatigue si que les divers éléments qui entrent dans la composition des
wagons. Cette méthode permet d’assurer la fiabilité et la sécurité des systèmes ferroviaires du
monde entier.
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Conclusion générale
La CPG conserve des services spécifiques pour veiller à la sécurité et à l'intégrité des
véhicules et équipements ferroviaires par des contrôles non destructifs des parties vitales
des véhicules et des infrastructures. Il leur appartient de prescrire et d'agréer aux
contrôleurs l'utilisation des appareils, accessoires et procédures de contrôle non destructif,
de prescrire la qualification technique des contrôleurs et une traçabilité hiérarchique des
procédures de la direction aux exécutants et inversement. Ils contrôlent également la mise
en œuvre des examens prescrits.
Dans notre pays, le service des contrôles non destructifs devrait être réorganisé. La
réorganisation devrait comprendre : l'élaboration de la documentation, l'harmonisation de la
réglementation, la formation du personnel, l'élaboration d'instructions pour les contrôles
par ressuage, la modernisation des équipements, l'élaboration d'atlas d'examens par
ressuage.
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REFERENCES
[1] Abdelhak Abdou, « Contrôle non destructif par courant de Foucault étude et
[2] Rabhi Mouldi : cours, contrôle non destructif CND, 2017, Institut Supérieur des Etudes
Technologiques Gafsa.
[3] Mohamed chelabi, « utilisation des machines à vecteurs de supports pour le contrôle non
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[5] Maillou.h : cours, « contrôle non destructif », 12 Octobre 2013, Lycée pierre Mendés
France
[6] https://www.soudeurs.com/
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