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Outils Mathématiques - Chapitre I : Dérivation complexe

et fonctions holomorphes

Laurent Poinsot

LIPN UMR CNRS 7030


Université Paris XIII & École de l’Air

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Table des matières

1 Objectifs et plan du cours

2 Dérivation complexe et holomorphie

3 Premières conséquences

4 Exemples de fonctions holomorphes

5 Dérivée complexe et différentielle

6 Fonctions harmoniques (quelques notions, étudiées en détail en td)

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Objectifs

Le but de ce cours est de présenter les bases de l’analyse complexe qui


seront utiles pour
1 l’aérodynamique et la mécanique des fluides,

2 la résolution d’équations différentielles (par exemple, les équations de


diffusion de la chaleur),

3 le traitement et l’analyse du signal (décomposition fréquentielle des


signaux, essentiellement pour les radars).

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Plan du cours

• Chap. I : Dérivation complexe et fonctions holomorphes.

• Chap. II : Fonctions analytiques et exemples classiques.

• Chap. III : Intégrales curvilignes et primitives.

• Chap. IV : Résidus et applications.

• Chap. V : Transformée de Laplace.

• Chap. VI : Transformée de Fourier.

• Chap. VII : Transformée en Z.

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Table des matières

1 Objectifs et plan du cours

2 Dérivation complexe et holomorphie

3 Premières conséquences

4 Exemples de fonctions holomorphes

5 Dérivée complexe et différentielle

6 Fonctions harmoniques (quelques notions, étudiées en détail en td)

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Topologie du plan complexe
Rappelons que le plan complexe C, vu comme un R-espace vectoriel, est
isomorphe à R2 : une base (la “base canonique”) est donnée par { 1, i }.

Une bijection est donnée par (x, y ) 7→ x + iy et sa fonction réciproque


z 7→ (<(z), =(z)).
p
Par ailleurs le module |z| = <(z)2 + =(z)2 induit une distance
d (z1 , z2 ) = |z1 − z2 |
qui fait de C un espace métrique.

On note pour z0 ∈ C et R ∈ [0, +∞], D(z0 ; R) = { z : |z − z0 | < R } le


disque ouvert centré en z0 et de rayon R (avec D(z0 ; +∞) = C par
convention), et D(z0 ; R) = { z : |z − z0 | ≤ R } le disque fermé.

En tant qu’espaces métriques, C et R2 (avec la distance euclidienne


habituelle) sont homéomorphes. Dans la suite, les termes d’ouverts,
fermés, voisinages, adhérence, frontière feront réfèrence à la métrique de C.
U désigne un ouvert quelconque de C.
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Définition : Fonction holomorphe

Soit f : U → C une fonction complexe. Pour z0 ∈ U, si

f (z) − f (z0 )
lim
z→z0 z − z0

existe, alors on note f 0 (z0 ) cette limite, que l’on appelle le nombre dérivé
de f en z0 .

Si f 0 (z0 ) existe pour tout z0 ∈ U, alors la fonction f est dite holomorphe


dans U. Et f est dite holomorphe en z0 s’il existe un voisinage de z0 dans
lequel f est holomorphe.

Une fonction holomorphe dans C tout entier est appelée fonction entière.

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En détail :

Dire que f 0 (z0 ) existe revient à demander que pour tout  > 0, il existe
r > 0 tel que
f (z) − f (z0 ) 0


z − z0 − f (z0 <
)

pour tout z ∈ D(z0 ; r ) \ { z0 } ⊆ U.

Dans ce cas, on dit aussi que f est dérivable (au sens complexe) en z0 .

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Définition : Dérivée

Soit f : U → C une fonction holomorphe dans U.

On peut alors définir sur U une nouvelle fonction, appelée dérivée complexe,
ou plus simplement dérivée, de f , et notée f 0 ou df
dz , laquelle, bien sûr, à
tout point z0 ∈ U associe le nombre dérivé f 0 (z0 ) de f en ce point.

 
0 f (z) − f (z0 )
Autrement dit, f (z0 ) = lim pour chaque z0 ∈ U.
z→z0 z − z0

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(Contre-)Exemple

La fonction f : z 7→ z 2 est holomorphe dans C et f 0 (z0 ) = 2z0 .

La fonction f : z 7→ z n’est nulle part dérivable.

La fonction f : z 7→ |z|2 est dérivable en 0 mais n’est pas holomorphe


en 0.

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Table des matières

1 Objectifs et plan du cours

2 Dérivation complexe et holomorphie

3 Premières conséquences

4 Exemples de fonctions holomorphes

5 Dérivée complexe et différentielle

6 Fonctions harmoniques (quelques notions, étudiées en détail en td)

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Proposition

Si f : U → C est dérivable en z0 ∈ U, alors elle est continue en z0 .

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Preuve

Dire que f est dérivable en z0 revient à dire que pour h suffisamment


proche de zéro, f (z0 + h) = f (z0 ) + hf 0 (z0 ) + |h|(h) avec lim (h) = 0.
h→0

On en déduit immédiatement que f est continue en z0 .

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Proposition

Soient f , g deux fonctions holomorphes dans U, et soit λ ∈ C. Alors les


f
fonctions f + g , λf , fg , (à la condition que g ne s’annule en aucun point
g
de U) et pour tout n ∈ Z, f n (pour n < 0, il faut de surcroît supposer que
f ne s’annule pas sur U) sont holomorphes dans U, et leurs dérivées sont
(f + g )0 = f 0 + g 0 .
(λf )0 = λf 0 .
(fg )0 = f 0 g + fg 0
 0
f (f 0 g − fg 0 )
= .
g g2
(f n )0 = nf n−1 f 0 .

On retrouve par conséquent les formules usuelles du calcul des dérivées.

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Proposition

Soient f : U → C et g : V → C des fonctions holomorphes respectivement


dans U et dans V , et telles que f (U) ⊆ V .

Alors g ◦ f : U → C est holomorphe dans U, et sa dérivée est


(g ◦ f )0 = (g 0 ◦ f )f 0 .

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Table des matières

1 Objectifs et plan du cours

2 Dérivation complexe et holomorphie

3 Premières conséquences

4 Exemples de fonctions holomorphes

5 Dérivée complexe et différentielle

6 Fonctions harmoniques (quelques notions, étudiées en détail en td)

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Fonctions polynomiales
• Les fonctions constantes sont entières et de dérivées nulles en tout point.
• La fonction identique z 7→ z est entière et sa dérivée est la fonction
constante égale à 1.
• À partir de ces fonctions, on obtient par additions et multiplications
l’holomorphie dans C de toutes les fonctions f qui s’écrivent sous la forme
suivante
Xn
f (z) = ai z i
i=0
où n est un entier naturel et où a0 , · · · , an sont des nombres complexes.
Une telle fonction est dite fonction polynôme ou fonction polynomiale.
La dérivée de f est donnée pour tout z ∈ C par
f 0 (z) = 0, si n = 0
et
n
X n−1
X
f 0 (z) = iai z i−1 = (j + 1)aj+1 z j , si n > 0.
i=1 j=0 17 / 39
Unicité de la représentation d’une fonction polynomiale
L’ensemble des fonctions de C dans lui-même est bien sûr un C-espace
vectoriel de façon évidente.

On constate que la fonction polynomiale f du transparent précédent est


une combinaison linéaire de fonctions z 7→ z n pour n ∈ N.

L’écriture de f (comme combinaison linéaire) est alors unique à la


condition que les fonctions z 7→ z n , n ∈ N, soient C-linéairement
n+1 sont tels que pour
Pni.e., sii n ∈ N et (a0 , · · · , an ) ∈ C
indépendantes,
tout z ∈ C, i=0 ai z = 0, alors tous les ai sont nuls.

Or cela est vrai (preuve par récurrence sur n) :


Proposition
Soit f une fonction polynomiale non identiquement nulle. Alors il existe un
unique entier n ∈ N (le degré) et un unique (n + 1)-tuple
, an ) ∈ Cn+1 (les coefficients) tels que pour tout z ∈ C,
(a0 , · · · P
f (z) = ni=0 ai z i , et an 6= 0
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Fonctions rationnelles

On appelle fonction rationnelle toute fonction f de la forme g /h où g et h


sont deux fonctions polynomiales, h étant supposée en outre non
identiquement nulle (i.e., non représentée par le polynôme nul).

La fonction f est alors définie et holomorphe dans le complémentaire de


l’ensemble des zéros de h (lequel est un ouvert).

Sa dérivée est donc donnée par la formule

g 0 h − gh0
f0 = .
h2

Il en résulte que la dérivée d’une fonction rationnelle est rationnelle.

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Remarque
On a d’emblée l’ensemble de définition maximum en prenant une
représentation irréductible pour la fonction rationnelle f , c’est-à-dire dans
laquelle g et h sont premiers entre eux.

Rappelons que deux polynômes sont premiers entre eux si leurs seuls
diviseurs communs sont les constantes non nulles; en particulier deux
polynômes premiers entre eux ne possèdent pas de zéro commun – sinon ils
auraient un diviseur commun de degré 1.

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Table des matières

1 Objectifs et plan du cours

2 Dérivation complexe et holomorphie

3 Premières conséquences

4 Exemples de fonctions holomorphes

5 Dérivée complexe et différentielle

6 Fonctions harmoniques (quelques notions, étudiées en détail en td)

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Il existe sur C deux structures évidentes d’espace vectoriel :

- d’une part, en tant que corps, C est un espace vectoriel sur lui-même de
dimension 1 (la base canonique est alors donnée par { 1 }),

- d’autre part, c’est aussi un R-espace vectoriel de dimension 2, avec pour


base canonique { 1, i }; cela permet d’identifier le R-espace vectoriel C avec
R2 via z 7→ (<(z), =(z)) et, inversement, (x, y ) 7→ x + iy .

Remarque
Soit φ : C → C. Dire que φ est linéaire n’a de sens que si on sait à quelle
structure d’espace vectoriel sur C on se réfère. Pour être plus précis on
prendra soin d’indiquer que φ est R-linéaire (respectivement, C-linéaire) si
elle est linéaire au sens de la structure vectorielle réelle (respectivement,
complexe).

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Applications R-linéaires ou C-linéaires

Soit φ : C → C.

Posons φ(1) = a et φ(i) = b.

Si φ est R-linéaire, alors on a pour tout z = x + iy ,

φ(z) = ax + by .

C’est la forme générale des applications R-linéaires de C dans lui-même.

Supposons de plus que φ est C-linéaire. On a donc en particulier


b = φ(i) = φ(i1) = iφ(1) = ia, de sorte que

φ(z) = a(x + iy ) = az .

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Exemple

Les projections canoniques de C sur R, à savoir les fonctions < et =, sont


des applications R-linéaires.

Selon l’usage du calcul différentiel, on les note parfois respectivement dx et


dy . Ainsi pour tout nombre complexe z = x + iy , on a

dx(z) = x = <(z)

dy (z) = y = =(z)
et avec ces notations, la forme générale des applications R-linéaires est
donc
adx + bdy (avec a, b ∈ C)

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(Contre-)Exemple
Dans le même ordre d’idée, notons dz l’application identique de C (qui est
aussi l’unique projection canonique de C sur lui-même vu comme un
C-espace vectoriel).

Avec les notations précédentes on a

dz = dx + idy .

On a a = dz(1) = 1 et b = dz(i) = i (ce qui est rassurant puisque dz est


C-linéaire).

La conjugaison z 7→ z est R-linéaire. Elle s’écrit alors

dx − idy .

Il devient naturel de la noter dz. On remarque qu’ici a = dz(1) = 1 mais


que b = dz(i) = −i, donc dz n’est pas C-linéaire.
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Dérivée partielle (rappel)

Soient U un ouvert de C et f : U → C.
∂f
La dérivée partielle (z0 ) de f par rapport à x en z0 = x0 + iy0 ∈ C est
∂x
définie comme la limite (si elle existe)

f ((x0 + h) + iy0 ) − f (x0 + iy0 )


lim .
h→0 h

∂f
De même la dérivée partielle (z0 ) de f par rapport à y en z0 = x0 + iy0
∂y
est
f (x0 + i(y0 + h)) − f (x0 + iy0 )
lim .
h→0 h

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Remarque

Les notions précédentes de dérivées partielles pour une fonction de la


variable complexe correspondent à celles connues pour les fonctions de
deux variables réelles.

En effet, puisque C et R2 sont isomorphes en tant qu’espaces vectoriels


réels, on peut associer à f : U → C une fonction f˜ : V → C, où
V = { (x, y ) ∈ R2 : x + iy ∈ U }, définie par f˜(x, y ) = f (x + iy ).

∂f ∂ f˜ ∂f ∂ f˜
On a alors (z0 ) = (x0 , y0 ) et (z0 ) = (x0 , y0 ) où on a posé
∂x ∂x ∂y ∂y
z0 = x0 + iy0 (x0 , y0 ∈ R).

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Différentiabilité

Définition
Soient U un ouvert de C et f : U → C.
On dit que f est différentiable en z0 ∈ U s’il existe deux nombres
complexes a, b tels que pour tout h ∈ C

f (z0 + h) = f (z0 ) + a<(h) + b=(h) + |h|(h)

avec limh→0 (h) = 0.


De plus, h 7→ a<(h) + b=(h) est une application R-linéaire de C dans
C notée df (z0 ) et est appelée différentielle de f en z0 .
On dit que f est différentiable sur U si f est différentiable en tout
point de U.

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Remarques

∂f
On montre que si f est différentiable en z0 , alors a = (z0 ) et
∂x
∂f
b= (z0 ) de telle sorte que
∂y

∂f ∂f
df (z0 ) = (z0 )dx + (z0 )dy .
∂x ∂y

Par ailleurs, la notion de différentiabilité pour une fonction f de la variable


complexe z du transparent précédent correspond à la notion de
différentiablité de la fonction f˜ de deux variables réelles qui lui est associée.

On a bien sûr df (z0 ) = d f˜(x0 , y0 ) pour z0 = x0 + iy0 (x0 , y0 ∈ C).

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Proposition

Soit f une fonction complexe définie sur un ouvert U ⊆ C.

Si f est dérivable (au sens complexe) en un point z0 ∈ U, alors f est


différentiable en z0 et sa différentielle en z0 est C-linéaire.

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Preuve
On a donc  
f (z0 + h) − f (z0 )
lim − f 0 (z0 ) =0.
h→0 h
On peut l’écrire

|f (z0 + h) − f (z0 ) − f 0 (z0 )h|


lim =0.
h→0 |h|

Cela montre que f est différentiable en z0 , et que la différentielle est


l’application C-linéaire df : z 7→ f 0 (z0 )z.

De la démonstration précédente, on tire l’expression suivante de la


différentielle d’une fonction dérivable :

df (z0 ) = f 0 (z0 )dz .

df
Cela justifie a posteriori la notation parfois utilisée pour la dérivée.
dz
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Exemple

L’application z 7→ z, étant R-linéaire, est identique à sa différentielle en


tout point (i.e., df (z0 )z = z pour tout z0 , z ∈ C).

Celle-ci n’est donc pas C-linéaire. On retrouve donc (par contraposée) que
la conjugaison n’est dérivable en aucun point.

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CNS

Proposition
Soit f une fonction complexe définie au voisinage d’un point z0 . On
suppose f différentiable en z0 . Alors les conditions suivantes sont
équivalentes :
1 f est dérivable (au sens complexe) en z0 .
∂f ∂f
2 (z0 ) = i (z0 ).
∂y ∂x
3 La différentielle df (z0 ) est C-linéaire.

On en déduit le corollaire suivant :


f est holomorphe dans U si, et seulement si, f est différentiable sur U et sa
différentielle est C-linéaire.

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Exemple

Soit f la fonction définie pour z = x + iy par

f (z) = x 2 + 2ixy − y 2 − 3x − 3iy + 4 .

∂f ∂f
On a (z) = 2x + 2iy − 3 et (z) = i(2x + 2iy − 3).
∂x ∂y

f étant clairement différentiable en tout point de C, f est dérivable dans C


et donc holomorphe dans C.

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Conditions de Cauchy-Riemann

Soit f = P + iQ une fonction complexe définie au voisinage de z0 , où


P(z) = <(f (z)) et Q(z) = =(f (z)). Pour que f soit dérivable en z0 if faut
et il suffit que f soit différentiable en z0 et que sa différentielle vérifie les
conditions de Cauchy-Riemann en ce point :

∂P ∂Q

 =
 ∂x ∂y

∂P ∂Q


= −



∂y ∂x

On a alors
∂f ∂f ∂P ∂Q ∂P ∂P
f 0 (z0 ) = (z0 ) = −i (z0 ) = (z0 ) + i (z0 ) = (z0 ) − i (z0 ).
∂x ∂y ∂x ∂x ∂x ∂y

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Table des matières

1 Objectifs et plan du cours

2 Dérivation complexe et holomorphie

3 Premières conséquences

4 Exemples de fonctions holomorphes

5 Dérivée complexe et différentielle

6 Fonctions harmoniques (quelques notions, étudiées en détail en td)

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Définition

Soit f une fonction définie sur un ouvert U de R2 ou de C à valeurs réelles


ou complexes. On dit que f est harmonique sur U si f est de classea C 2
sur U et si :
∆f = 0 sur U
où ∆ est le Laplacien :
∂2 ∂2
∆= +
∂x 2 ∂y 2
a
Cela signifie que f est différentiable et que ses dérivées partielles sont de
classe C 1 . Or dire qu’une fonction à valeurs réelles ou complexes est de classe
C 1 signifie qu’elle est différentiable et que ses dérivées partielles sont continues.

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Exemple

La fonction P : (x, y ) 7→ x 2 − y 2 est harmonique sur R2 car

∂2P ∂2P
∆P(x, y ) = (x, y ) + (x, y ) = 2 − 2 = 0
∂x 2 ∂y 2

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Quelle est le rapport entre fonction holomorphe et fonction
harmonique ?

Théorème
1 Toute fonction holomorphe sur un ouvert U de C est harmonique sur
U.
2 Réciproquement, toute fonction harmonique à valeurs réelles est
localement la partie réelle d’une fonction holomorphe.

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