Chapitre1 Beamer
Chapitre1 Beamer
Chapitre1 Beamer
et fonctions holomorphes
Laurent Poinsot
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Table des matières
3 Premières conséquences
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Objectifs
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Plan du cours
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Table des matières
3 Premières conséquences
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Topologie du plan complexe
Rappelons que le plan complexe C, vu comme un R-espace vectoriel, est
isomorphe à R2 : une base (la “base canonique”) est donnée par { 1, i }.
f (z) − f (z0 )
lim
z→z0 z − z0
existe, alors on note f 0 (z0 ) cette limite, que l’on appelle le nombre dérivé
de f en z0 .
Une fonction holomorphe dans C tout entier est appelée fonction entière.
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En détail :
Dire que f 0 (z0 ) existe revient à demander que pour tout > 0, il existe
r > 0 tel que
f (z) − f (z0 ) 0
z − z0 − f (z0 <
)
Dans ce cas, on dit aussi que f est dérivable (au sens complexe) en z0 .
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Définition : Dérivée
On peut alors définir sur U une nouvelle fonction, appelée dérivée complexe,
ou plus simplement dérivée, de f , et notée f 0 ou df
dz , laquelle, bien sûr, à
tout point z0 ∈ U associe le nombre dérivé f 0 (z0 ) de f en ce point.
0 f (z) − f (z0 )
Autrement dit, f (z0 ) = lim pour chaque z0 ∈ U.
z→z0 z − z0
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(Contre-)Exemple
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Table des matières
3 Premières conséquences
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Proposition
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Preuve
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Proposition
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Proposition
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Table des matières
3 Premières conséquences
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Fonctions polynomiales
• Les fonctions constantes sont entières et de dérivées nulles en tout point.
• La fonction identique z 7→ z est entière et sa dérivée est la fonction
constante égale à 1.
• À partir de ces fonctions, on obtient par additions et multiplications
l’holomorphie dans C de toutes les fonctions f qui s’écrivent sous la forme
suivante
Xn
f (z) = ai z i
i=0
où n est un entier naturel et où a0 , · · · , an sont des nombres complexes.
Une telle fonction est dite fonction polynôme ou fonction polynomiale.
La dérivée de f est donnée pour tout z ∈ C par
f 0 (z) = 0, si n = 0
et
n
X n−1
X
f 0 (z) = iai z i−1 = (j + 1)aj+1 z j , si n > 0.
i=1 j=0 17 / 39
Unicité de la représentation d’une fonction polynomiale
L’ensemble des fonctions de C dans lui-même est bien sûr un C-espace
vectoriel de façon évidente.
g 0 h − gh0
f0 = .
h2
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Remarque
On a d’emblée l’ensemble de définition maximum en prenant une
représentation irréductible pour la fonction rationnelle f , c’est-à-dire dans
laquelle g et h sont premiers entre eux.
Rappelons que deux polynômes sont premiers entre eux si leurs seuls
diviseurs communs sont les constantes non nulles; en particulier deux
polynômes premiers entre eux ne possèdent pas de zéro commun – sinon ils
auraient un diviseur commun de degré 1.
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Table des matières
3 Premières conséquences
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Il existe sur C deux structures évidentes d’espace vectoriel :
- d’une part, en tant que corps, C est un espace vectoriel sur lui-même de
dimension 1 (la base canonique est alors donnée par { 1 }),
Remarque
Soit φ : C → C. Dire que φ est linéaire n’a de sens que si on sait à quelle
structure d’espace vectoriel sur C on se réfère. Pour être plus précis on
prendra soin d’indiquer que φ est R-linéaire (respectivement, C-linéaire) si
elle est linéaire au sens de la structure vectorielle réelle (respectivement,
complexe).
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Applications R-linéaires ou C-linéaires
Soit φ : C → C.
φ(z) = ax + by .
φ(z) = a(x + iy ) = az .
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Exemple
dx(z) = x = <(z)
dy (z) = y = =(z)
et avec ces notations, la forme générale des applications R-linéaires est
donc
adx + bdy (avec a, b ∈ C)
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(Contre-)Exemple
Dans le même ordre d’idée, notons dz l’application identique de C (qui est
aussi l’unique projection canonique de C sur lui-même vu comme un
C-espace vectoriel).
dz = dx + idy .
dx − idy .
Soient U un ouvert de C et f : U → C.
∂f
La dérivée partielle (z0 ) de f par rapport à x en z0 = x0 + iy0 ∈ C est
∂x
définie comme la limite (si elle existe)
∂f
De même la dérivée partielle (z0 ) de f par rapport à y en z0 = x0 + iy0
∂y
est
f (x0 + i(y0 + h)) − f (x0 + iy0 )
lim .
h→0 h
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Remarque
∂f ∂ f˜ ∂f ∂ f˜
On a alors (z0 ) = (x0 , y0 ) et (z0 ) = (x0 , y0 ) où on a posé
∂x ∂x ∂y ∂y
z0 = x0 + iy0 (x0 , y0 ∈ R).
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Différentiabilité
Définition
Soient U un ouvert de C et f : U → C.
On dit que f est différentiable en z0 ∈ U s’il existe deux nombres
complexes a, b tels que pour tout h ∈ C
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Remarques
∂f
On montre que si f est différentiable en z0 , alors a = (z0 ) et
∂x
∂f
b= (z0 ) de telle sorte que
∂y
∂f ∂f
df (z0 ) = (z0 )dx + (z0 )dy .
∂x ∂y
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Proposition
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Preuve
On a donc
f (z0 + h) − f (z0 )
lim − f 0 (z0 ) =0.
h→0 h
On peut l’écrire
df
Cela justifie a posteriori la notation parfois utilisée pour la dérivée.
dz
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Exemple
Celle-ci n’est donc pas C-linéaire. On retrouve donc (par contraposée) que
la conjugaison n’est dérivable en aucun point.
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CNS
Proposition
Soit f une fonction complexe définie au voisinage d’un point z0 . On
suppose f différentiable en z0 . Alors les conditions suivantes sont
équivalentes :
1 f est dérivable (au sens complexe) en z0 .
∂f ∂f
2 (z0 ) = i (z0 ).
∂y ∂x
3 La différentielle df (z0 ) est C-linéaire.
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Exemple
∂f ∂f
On a (z) = 2x + 2iy − 3 et (z) = i(2x + 2iy − 3).
∂x ∂y
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Conditions de Cauchy-Riemann
∂P ∂Q
= −
∂y ∂x
On a alors
∂f ∂f ∂P ∂Q ∂P ∂P
f 0 (z0 ) = (z0 ) = −i (z0 ) = (z0 ) + i (z0 ) = (z0 ) − i (z0 ).
∂x ∂y ∂x ∂x ∂x ∂y
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Table des matières
3 Premières conséquences
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Définition
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Exemple
∂2P ∂2P
∆P(x, y ) = (x, y ) + (x, y ) = 2 − 2 = 0
∂x 2 ∂y 2
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Quelle est le rapport entre fonction holomorphe et fonction
harmonique ?
Théorème
1 Toute fonction holomorphe sur un ouvert U de C est harmonique sur
U.
2 Réciproquement, toute fonction harmonique à valeurs réelles est
localement la partie réelle d’une fonction holomorphe.
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