Livre LABO CHIMIE Prepa

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INTRODUCTION GENERALE

La formation des ingénieurs et gestionnaires du pétrole requiert des


enseignements théoriques et pratiques spécialisés, couvrant outre les
domaines des techniques et technologies, cours de sciences de base
telles que la chimie, la physique, la géologie, les mathématiques, etc.
Pour parfaire la formation des futurs ingénieurs et gestionnaires du
pétrole, il est indispensable de disposer d’un laboratoire didactique, qui
est non seulement un impératif pédagogique mais aussi une exigence
légale.
En effet, la conciliation des connaissances théoriques et pratiques
garantit l’efficacité de la formation, dans un domaine aussi éminemment
scientifique et technique que celui de l’industrie du pétrole.
La chimie, définie comme science des caractères et des propriétés
des corps, de leurs actions mutuelles et des transformations qu’ils sont
susceptibles de subir, est avant tout une science expérimentale. Ainsi, les
travaux pratiques constituent une composante indispensable sans
laquelle la formation en chimie serait simplement lacunaire et donc
inefficace.
La chimie générale étant le domaine de l’étude des lois
fondamentales, de l’atomistique, des liaisons entre atomes d’une même
molécule, de classification des différents éléments et corps en famille, les
leçons prévues pour le laboratoire porteront sur des sujets principaux
suivants :
 Concept‘‘ LABORATOIRE ’’ ;
 Matériels et réactifs / échantillons utilisés au laboratoire ;
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 Manipulations élémentaires (Pipetage et Prélèvement de la


température) ;
 Classification des fonctions chimiques : les oxydes, les bases
(hydroxydes), les acides et les sels ;
 Mesures des propriétés physico-chimiques ;
 Réactions chimiques ;
 Préparations des solutions titrées.
Au préalable, les étudiants seront instruits sur les précautions
techniques ainsi que sur les mesures de sécurité, de discipline, d’ordre
bienséance, constituant les règles strictes au bon déroulement des
travaux de laboratoire. Surtout que les travaux s’effectueront en groupes
et équipes, comme véritable préfiguration de la future vie professionnelle
qui attend les apprenants.

Ière SEANCE
I. CONCEPT‘‘ LABORATOIRE ’’
I.1. Définition
Un laboratoire est un endroit (local) aménagé et équipé dans le but
d’y mener les expériences d’ordre didactique et/ou de recherche.
I.2. Types de laboratoire
Selon les domaines, on distingue plusieurs types de laboratoire
ayant des matériels différents avec des aménagements différents. On
peut parler de :
 Laboratoire de physique ;
 Laboratoire d’électricité ;
 Laboratoire d’électromécanique ;
 Laboratoire médical ;
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 Laboratoire de chimie ;
 Etc.
En ce qui nous concerne, nous parlerons essentiellement du
laboratoire de chimie.
I.3. Configuration d’un laboratoire
Un laboratoire de chimie comprend toujours deux grandes parties :
 Une partie administrative ;
 Une partie scientifique.
I.3.1. Partie administrative
Cette partie constitue le bureau du
labo. C’est dans cette partie qu’on effectue
les prévisions des manipulations à effectuer
et on y compile les résultats obtenus après
chaque manipulation.
I.3.2. Partie scientifique
Cette partie constitue le lieu d’exécution
des manipulations à effectuer au
laboratoire. Elle est composée d’une table
sur laquelle se passent les manipulations
appelée PAILLASSE, qui est composée de
robinets, d’éviers et garnie des faillances ;
des armoires pour garder la verrerie et les
réactifs ; des plafonniers pour aération et
des plafonds pour empêcher de forts
dégagements de chaleur. Cette partie doit
en outre être connectée à un réseau de
distribution d’eau et d’électricité, et doit
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avoir un paratonnerre et un dispositif anti-


incendiaire.
II. IMPORTANCE DU LABO DE CHIMIE DANS LE DOMAINE
PETROLIER
La chimie intervient à toutes les étapes de la chaine pétrolière
notamment celles d’exploration, de production et de traitement du
pétrole.
II.1. Exploration du pétrole
La phase d’exploration consiste à rechercher les indices qui
orientent sur la présomption de présence d’une roche pétrolifère. Les
analyses physico-chimiques menées au laboratoire de chimie sur les
débris des roches ramenés en surface lors du forage d’un puits
d’exploration oriente sur la connaissance du type de roche face à laquelle
on est.
II.2. Production du pétrole
Dans tout champ de production du pétrole, existe un mini
laboratoire de chimie pour quelques analyses liées à la composition des
effluents, de façon à bien maîtriser le rendement de production en
utilisant des matériels adaptés et un personnel adéquat pour ce genre
des travaux.
II.3. Traitement du pétrole
Le traitement du pétrole se passe dans la raffinerie. Toute raffinerie
possède un laboratoire pour le contrôle de qualité des produits pétroliers
en cours de transformation dans certaines unités et des produits
pétroliers formulés avant la commercialisation.

I. REGLEMENTATION GENERALE DU LABORATOIRE DE CHIMIE


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La réglementation générale regroupe un ensemble des règles à


suivre pour exécuter avec soin et en toute sécurité les différentes
manipulations dans un laboratoire.
Pour le bon déroulement des manipulations, il s’avère indispensable
de répondre aux exigences principales ci-après :
 L’accès au labo est conditionné par le port d’une blouse de
laboratoire répondant aux critères suivants ;
 Elle doit avoir la couleur blanche de façon à éviter le reflet de
coloration lors de tests liés à l’observation, et pour bien observer
toute tache suspecte de produits toxiques ;
 Elle doit être de tissu coton, plus résistant que le nylon ;
 Elle doit avoir des boutons ‘‘Pression’’ au lieu et place des boutons
ordinaires. Ces premiers offrent l’opportunité de se débarrasser
facilement de la blouse lors de son attaque par un agent
chimique ;
 Elle doit avoir des ouvertures aux côtés gauche et droit au niveau
de la hanche de façon à faciliter la prise d’un objet se trouvant
dans l’une ou l’autre poche du pantalon porté par le
manipulateur ;
 Elle doit avoir les manches longues de façon à protéger aussi les
bras.
 Le port des gants et des masques à gaz avant toute manipulation
des produits est obligatoire ;
 L’accès au laboratoire est conditionné par le port des chaussures
fermées ;
 Les normes de politesse doivent être scrupuleusement respectées au
laboratoire ;
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 L’étudiant en formation ne doit rien faire sans l’aval des personnes


affectées pour sa formation au labo ;
 L’étudiant n’est pas autorisé à amener ses propres échantillons pour
exécuter les manipulations personnelles ;
 Toute personne se présentant au labo pour les manipulations est
tenue de bien manger avant d’y accéder, aussi de préférence elle
doit prendre un verre de lait frais après chaque manipulation ;
 Pendant les manipulations au labo, on ne doit ni manger, ni boire de
façon à éviter des intoxications dues aux produits volatils dangereux
qu’on peut facilement avaler ; Pendant les manipulations au labo, les
téléphones doivent être éteints pour éviter d’être déconcentré
pendant les appels et surtout éviter les risques d’explosion dus au
contact entre des hydrocarbures légers probablement présents dans
l’atmosphère du labo et les ondes hertziennes reçues ou émises ;
 Etc.

IIème SEANCE
MATERIELS ET REACTIFS / ECHANTILLONS UTILISES AU
LABORATOIRE
IV.1. Matériels de labo
IV.1.1. Définition
On appelle matériel de labo, tout matériel en verre, en bois, en
matière plastique ou métallique, petit ou grand, simple ou complexe,
utilisé dans un laboratoire pour effectuer les différentes manipulations.
IV.1.2. Classification des matériels de laboratoire
Vu la diversité de matériels rencontrés au labo de chimie, nous
sommes amenés à les regrouper dans les classes suivantes :
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 Matériels de volume ;
 Matériels de séparation ;
 Matériels des réactions chimiques appelés aussi réacteurs ;
 Matériels servant de support et / ou de serrage ;
 Matériels de chauffage ;
 Instruments de mesure.
IV.1.3. Usages et limites des matériels de labo
Dans ce manuel, nous n’allons retenir qu’un nombre limité de
matériels disponibles pris comme échantillons pour les manipulations
prévues, sans avoir la prétention de parler de tous.
IV.1.3.1. Matériels de volume
A. Cylindre (Pieds) gradué
Matériel en verre ou en plastique, gradué, de capacités diverses (10
ml, 50 ml, 100 ml, etc.), servant à mesurer le volume d’un liquide pur
ou d’une solution liquide. Il ne peut être chauffé car il n’est pas fabriqué
en Pyrex.
B. Pipettes graduée et jaugée
a. Pipette graduée
Matériel en verre ou en plastique, gradué, de capacités diverses,
servant à prélever un volume donné d’un liquide pur ou d’une solution
liquide. Il ne peut être chauffé car il n’est pas fabriqué en Pyrex.
b. Pipette jaugée
Matériel en verre ou en plastique, jaugé, ayant un réservoir, servant
à prélever un volume unique d’un liquide pur ou d’une solution liquide. Il
ne peut être chauffé car il n’est pas fabriqué en Pyrex.
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C. Burette graduée
Matériel en verre, gradué, de capacités de 25 et 50 ml, servant à
contenir la solution titrante lors des dosages volumétriques. Il ne peut
être chauffé car il n’est pas fabriqué en Pyrex.
D. Ballon jaugé
Matériel en verre, jaugé, de capacités diverses (50, 100, 150, 200,
250, 500 ml, etc.), servant à la préparation des solutions titrées par
pesée ou par dilution. Il ne peut être chauffé car il n’est pas fabriqué en
Pyrex.
E. Pissette
Matériel en plastique, de dimensions variables, servant à contenir
généralement de l’eau distillée pour compléter la solution à préparer
jusqu’au trait de jauge ou aussi à récupérer les traces des particules
solides sur les parois des verreries.
F. Bécher ou vase de Berlin
Matériel en verre ou en plastique, parfois gradué, de capacités
diverses, servant à effectuer les mélanges. Les béchers en verre peuvent
être chauffés car ils sont généralement conçus en Pyrex.
G. Erlenmayer ou fiole conique
Matériel en verre, souvent gradué, de capacités diverses, servant à
mélanger ou à conserver les liquides à l’état pur ou en solution.
IV.1.3.2. Matériels de séparation
A. Boule (Ampoule) à décanter
Matériel en verre, muni d’un robinet, de capacités diverses, utilisé
pour séparer un mélange des liquides non miscibles. Il est aussi employé
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pour les extractions des solides peu solubles dans les liquides (extraction
liquide-liquide). Il ne peut être chauffé car il n’est pas conçu en Pyrex.
B. Papier filtre
Matériel conçu en papier spécial ayant une porosité sélective
permettant de retenir les particules solides en suspension dans un liquide
et laissant passer ce dernier. Pour son utilisation, ce papier circulaire est
plié selon les normes requises et est placé sur un entonnoir.
C. Colonne de distillation
Matériel conçu en verre, de dimensions variables, consistant en un
long tuyau installé verticalement, rempli d’une série de cloisons ou d’un
matériel non tassé comme des billes, de tessons de verre ou des copeaux
de métal. Il sert à fractionner un mélange des liquides vaporisés lors du
processus de distillation. Il résiste à des fortes chaleurs.
D. Soxhelet
Matériel en verre, de dimensions variables, dans lequel on place la
matière végétale dont on veut extraire les lipides et la chlorophylle. Il
résiste à des fortes chaleurs.
E. Colonne de chromatographie
Matériel en verre, de dimensions variables, muni d’un robinet
comme la burette mais non gradué. On y coule la phase stationnaire
(ex : Gel de silice, Sephadex, etc.) dans laquelle se déplace la phase
mobile (solvant eluotropique) transportant les substances à séparer. Il
ne peut être chauffé car il n’est pas conçu en Pyrex.
F. Plaque chromatographique
Ce matériel (type analytique) est généralement constitué d’un
support fait d’une fine plaque en aluminium sur la quelle est appliquée
une mince couche de la phase stationnaire (Gel de silice) où sont
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distribuées les substances à séparer transportées par la phase mobile (un


solvant unique ou un mélange des solvants à des proportions bien
déterminées). Il faut prendre soin de le chauffer avant utilisation pour
chasser l’humidité.
IV.1.3.3. Matériels des réactions chimiques (Réacteurs)
A. Tube à essai (éprouvette)
Matériel en verre, de capacités variables, servant à des petits essais
de réactions chimiques. Il peut être chauffé mais pas à des très fortes
températures.
B. Ballon simple (à fond plat)
Matériel en verre, de capacités variables, servant de siège de
mélange lors de certains essais des réactions chimiques effectués à
chaud ou à froid. Il est généralement conçu en Pyrex.
C. Ballon à distiller (à fond rond)
Matériel en verre, de capacités variables, servant à contenir le
mélange des substances liquides à séparer par distillation. Il est conçu en
Pyrex, donc il peut être chauffé sans risque.
D. Ballon de claisen
Matériel en verre ayant trois colles, de capacités diverses, servant à
effectuer les synthèses organiques. Il peut être soumis au chauffage sans
risque car il est fabriqué en Pyrex.
E. Bécher
Ce matériel de volume peut être aussi répertorié parmi les réacteurs
pour autant qu’il puisse servir de siège des réactions lors des dosages
volumétriques.
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IV.1.3.4. Matériels servant de support et de serrage


A. Statif complet
Matériel métallique composé du pied, de la tige, de la pince et de la
noix de serrage. Il sert à soutenir la burette graduée, la colonne de
chromatographie et le dispositif de distillation par les pinces et la boule à
décanter par l’anneau.
B. Porte tubes à assai
Matériel métallique, en bois ou en plastique comportant des
orifices pouvant contenir chacun un tube à essai. Il sert à contenir
(porter) les tubes à essai avant, pendant ou après utilisation. Le nombre
de tubes à porter dépend de nombre d’orifices c’est-à-dire de sa
grandeur.
C. Trépied
Matériel métallique ayant trois pieds attachés à une ceinture
circulaire sur laquelle on dépose le tréhi lors du chauffage des substances
au bec bunsen.
IV.1.3.5. Matériels de chauffage
A. Calotte chauffante
Matériel de chauffage muni de 3 ou 4 pieds métalliques aux quelles
est attaché une calotte en fibres réfractaires à la chaleur dans la quelle
circule un circuit des résistances chauffantes. Il sert au chauffage des
substances au laboratoire.
B. Bec bunsen
Matériel de chauffage métallique qui, connecté par un tuyau à une
bonbonne à gaz (Butane), sert au chauffage des substances. Lors du
chauffage, ce matériel est placé au-dessous de la toile métallique posée
sur le trépied.
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C. Etuve
Matériel de chauffage métallique qui, chauffé à des températures
diverses selon un système de réglage de température, sert au séchage
des substances qui y sont placées à l’intérieur.
IV.1.3.6. Instruments de mesure
A. pH-mètre
Matériel conçu généralement avec un système d’électrodes qui sont
introduites à chaque mesure dans les solutions dont on veut déterminer
le pH. La lecture se fait sur un petit écran sous forme des valeurs
numériques.
B. Balance
Matériel ayant des performances diverses. Le plus simple est muni
d’un plateau de pesée sur lequel on dépose un plateau de masse
préalablement annulée (tarée) portant la substance à peser. Le plus
sophistiqué, dit Balance analytique de précision, est muni d’un clavier
déportable revêtu d’un film plastique hermétique extrêmement résistant
aux produits chimiques, d’un écran graphique rétro éclairé et d’un
plateau de pesée inox extrêmement stable pour utilisation en système
automatisé. Ce matériel sert à mesurer la masse d’une substance solide.
C. Thermomètre de laboratoire
Matériel en verre ayant des graduations correspondant aux valeurs
de température. L’évolution du niveau du mercure dans le thermomètre
indique la variation de la température. On en trouve des différentes
sortes, en fonction de l’échelle de température.
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D. Densimètre
Matériel en verre portant des graduations correspondant aux valeurs
de densité d’échelles diverses adaptées à chaque produit. Il sert à
mesurer la densité des substances liquides.
E. Thermodensimètre
Matériel en verre portant des échelles de graduations dont l’une
correspondant aux valeurs de densité et l’autre correspondant aux
valeurs de température, d’échelles diverses adaptées à chaque produit. Il
sert à mesurer la densité des substances liquides à des températures
données.
IV.2. Réactifs chimiques et échantillons
Pour besoin de clarté et de méthodologie, nous pouvons classer les
substances que l’on rencontre dans un laboratoire de chimie (labo
didactique ou de recherche), selon leur nature ou leur usage, en deux
catégories, à savoir :
 Les produits chimiques ou réactifs ;
 Les échantillons.
IV.2.1. Produits chimiques ou réactifs
Les essais ou manipulations de laboratoire nécessitent des
substances qui possèdent une composition chimique définie et invariable.
Les propriétés physiques et chimiques restantes définies dans les
conditions de températures et de pression données.
Ces substances doivent justifier d’un degré élevé de pureté. Ce sont
les produits chimiques ou réactifs chimiques (ou réactifs, tout court).
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Les réactifs en usage au laboratoire peuvent être des substances


élémentaires ou des corps composés très rarement des mélanges
prédéfinis (qui font leur apparition sous forme de kits).
Des firmes comme Merck, UCB produisent des réactifs d’une telle
pureté que l’on qualifie soit d’extra pur ou « pro analysis » .L’exigence
de pureté est universelle et a pour but d’éviter toute interférence, c’est-à-
dire tout apport malencontreux d’éléments ou de groupements chimiques
dans un échantillon donné.
La pureté des produits chimiques utilisés à d’autres fins est moins
exigeante. On dit que ces produits sont de qualité commerciale ou
technique.
A côté des propriétés chimiques et physiques, les propriétés
physiologiques déterminent de la conduite à tenir lorsque l’on est appelé
à les manipuler, à les transporter ou à les conserver en toute sécurité.
Les étiquettes comportement de précieuses indications de danger et
de conseils de prudence. Codifiées soit sous forme de symboles
spécifiques, soit sous des codes ISO (International Standard
Organization).
Faudrait-il insister davantage, on ne manipule pas les produits
chimiques sans en savoir une parfaite connaissance :
 Les produits chimiques sont gardés dans des annexes fermés à clef ;
 Le prélèvement des réactifs se fait en tenant surement le flacon dans
sa partie centrale du côté de l’étiquette et on recueille les produits
du côté opposé de l’étiquette ;
 On refermera immédiatement le flacon après le prélèvement (fait
avec diligence et de la manière soigneuse). ;
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 On s’interdira de remettre dans le flacon d’origine, le reste de réactif


qu’on n’aurait pas utilisé pendant la séance de laboratoire.
IV.2.2. Echantillons
Si à vrai dire la déclaration entre réactif et échantillon est aléatoire
(si pas arbitraire) quand par exemple interviennent dans un essai de
laboratoire, deux ou plusieurs produits chimiques, à l’instar de la réaction
de Acide/Base ci-après, il parait de bonne raison qu’ils soient distingués :
H2SO4 + 2 NaOH Na2SO4 + 2H2O
Il conviendrait d’indiquer pour la clarté de l’exposé, que nous
entendons par échantillon, tout corps pur ou non et/ou tout mélange,
soumis aux essais de laboratoire, en vue d’en déterminer la composition
ou d’en améliorer la présentation transitoire définitive (exigence
commerciale par exemple).
Entrent dans cette catégorie, les produits du sol, du sous-sol, des
eaux et de l’air (minerais, extraits animaux, végétaux, eau de surface),
les humeurs des êtres humains tels que selles, urines, le crachat de sang,
ne sont-ils pas des échantillons courants en pratique médicale ?
Ici se posent deux problèmes qui seront examinés dans d’autres
occasions, lors de la formation à l’I.P.G, il s’agit d’abord de
l’échantillonnage et en suite de l’évaluation statistique des mesures
expérimentales (chiffres significatifs, erreurs absolue et relative,
exactitude et la précision,, l’acceptation ou le rejet de mesures, etc.).
Tout laboratoire didactique constitue des échantillons au fur et à
mesure que se précise sa vocation au sein de son institution, tant au plan
didactique qu’à celui de la recherche fondamentale.
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Comme c’est le cas des produits chimiques, les échantillons sont


toujours étiquetés et conservés de manière à éviter toute altération qui
ipso facto les dénature et enlève tout intérêt scientifique à l’essai qui s’en
suivrait.

II. MANIPULATIONS
V.1. Manipulations élémentaires (IIIème SEANCE)
V.1.1. Pipetage
V.1.1.1. Objectif
Cette manipulation vise à initier les étudiants en formation dans les
sciences et techniques pétrolières à s’adapter à la technique de pipetage
pour autant qu’il permet le prélèvement des petites quantités des
substances liquides entrant en jeu lors des diverses manipulations
effectuées sur les pétroles et les produits pétroliers aux laboratoires
attachés aux champs de production du pétrole et aux raffineries.
V.1.1.2. Cadre pratique
A. Matériels et réactifs à utiliser
a. Matériels
 Pipettes (graduées en jaugées) ;
 Bécher (en Erlenmeyer) ;
 Ballon simple à fond plat ;
 Portes tubes essai.
b. Réactifs
 Eau (distillée) potable (non toxique) ;
 Acide chlorhydrique concentré (toxique).
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B. Mode opératoire
 Cas de la pipette graduée
 Disposer de sa pipette graduée, de son bécher et de son ballon
simple à fond plat ;
 Placer le liquide à prélever dans le bécher ;
 Tenir la pipette au niveau de la tête par le pouce et le majeur ;
 Introduire la pipette dans le bécher contenant le liquide à
prélever sans que son bec n’en touche le fond ;
 Aspirer l’air de la pipette par la bouche, s’il s’agit d’un liquide
non toxique ou par la poire, s’il s’agit d’un liquide toxique
jusqu’à ce que le niveau du dit liquide dépasse le niveau zéro et
boucher l’orifice de la tête de la pipette par la dernière phalange
de l’index ;
 Ajuster le liquide contenu dans la pipette jusqu’au point zéro en
tenant compte du ménisque inférieur si le liquide est non coloré
et supérieur si le liquide est coloré ;
 Récupérer le volume voulu dans un ballon simple à fond plat en
ouvrant légèrement et progressivement l’orifice de la tête de la
pipette bouché par l’index.
V.1.1.3. Questions subsidiaires
Veuillez répondre aux questions suivantes liées à la manipulation du
jour :
1. Donnez 3 importances liées à l’opération de pipetage dans le
domaine pétrolier ?
2. Est-t-il possible de faire le pipetage d’une substance solide ?
justifiez-vous
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3. Justifiez la montée du niveau du liquide dans la pipette quand


on aspire l’air par la bouche ou par la poire ?
IV.1.2. Prélèvement de la température
V.1.2.1 Objectif
Cette manipulation vise à initier les étudiants en formation dans les
sciences et techniques pétrolières à s’adapter à la technique de
prélèvement de température (précision sur la lecture de température)
pour autant que cette dernière constitue une grandeur physique
indispensable lors des différentes opérations de manipulation des
pétroles et des produits pétroliers.
V.1.2.2. Cadre pratique
A. Matériels et réactifs à utiliser
a. Matériels
 Thermomètre de laboratoire ;
 Calotte chauffante ;
 Récipients (Bécher/Ballon simple à fond plat/Erlenmeyer).
b. Réactifs
 Eau distillée ;
 Essence ;
 Gasoil.
B. Mode opératoire
 Placer successivement dans 3 ballons simples, l’eau distillée,
l’essence et le gasoil ;
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 Chauffer le ballon contenant de l’eau distillée et en même temps


refroidir le ballon contenant de l’essence. Le gasoil étant laissé à
la température ambiante ;
 Introduire successivement le thermomètre de laboratoire dans
les différents liquides en prenant soin de le nettoyer à chaque
fois avec de l’eau et en suite le produit dont on vient de
prélever la température ;
 Lire le niveau de l’évolution du mercure par rapport à la
graduation.
C. Questions subsidiaires
Veuillez répondre, dans vos fiches de rapport individuelles, aux
questions suivantes liées à la manipulation :
1. Combien de types de thermomètres existent-t-ils ?
2. Dites à partir de quelle température l’essence commence-t-
elle à s’évaporer (à la pression normale) ?
3. Quelle est le sens physique de la grandeur Température ?
4. Entre deux individus A et B qui habitent successivement les
communes de LEMBA et NGALIEMA (Mont NGALIEMA) qui se
décident de bouillir l’eau au même moment et dans les
mêmes conditions de chauffage dans leurs communes
respectives, pour que l’eau va-t-elle bouillir le premier ?
justifiez-vous.
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IVème SEANCE
V.2. Classification des fonctions chimiques : les oxydes, les
bases (hydroxydes), les acides et
les sels
V.2.1. objectifs
Cette étude vise à initier les étudiants en formation dans les sciences
et techniques pétrolières à la maîtrise des différentes notions de
classification des fonctions chimiques. Ces dernières orientant sur les
comportements (ou caractéristiques) des certaines substances utilisées
dans les secteurs pétroliers notamment celui de l’exploration, de la
production, du prétraitement et du traitement (raffinage) du pétrole.
V.2.2. Cadre théorique
V.2.2.1. Définition
Une fonction chimique est un atome ou groupes d’atomes
responsable des propriétés physico-chimiques d’une molécule.
V.3.2.2. Symboles et approches à utiliser
Avant tout, il est important de se mettre d’accord sur certains
symboles et approches :
 M : symbole général des éléments métalliques ou à prédominance
métallique ;
 X : symbole général des éléments non-métalliques ou à
prédominance non-métallique ;
 Les symboles de l’oxygène O et de l’hydrogène H sont conservés ;
 Les indices et les parenthèses sont supprimés.
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V.3.2.3 Classification des fonctions chimiques


Dans ce guide de laboratoire, nous allons nous contenter à ce niveau
de formation, uniquement de fonctions chimiques des composés
minéraux et non de celles des composés organiques. Ainsi, nous
distinguons 4 grandes classes des fonctions chimiques suivantes :
 Oxydes ;
 Hydroxydes (bases hydroxylées) ;
 Acides ;
 Sels.
A. Oxydes
On distingue 2 grands types d’oxydes suivants :
 Oxydes non-métalliques ;
 Oxydes métalliques
a. Oxydes non-métalliques
 Formule générale : XO
 Obtention : ils proviennent de la combustion (à l’oxygène) d’un
non métal
Ex : S + O2 SO2
 Quelques oxydes non-métalliques et leurs utilisations :
 N2O ;
 CO2 ;
 CO.
b. Oxydes métalliques
 Formule générale : MO
 Obtention : Ils proviennent de la réaction de combustion d’un
métal avec le dioxygène
Ex : 2 Mg + O2 2 MgO
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 Quelques oxydes métalliques et leurs utilisations  :


 MgO : Sert à la fabrication des briques réfractaires des
fours
 PbO : sert à la fabrication des accumulations au plomb
 Al2O3 (Bauxite) : source naturelle d’aluminium
 Cr2O3 : source naturelle de chrome
 Fe2O3 (hématite) : source naturelle du fer
B. Hydroxydes (Bases hydroxylées)
 Formule générale : MOH
 Obtention : ils proviennent de la réaction entre un oxyde
métallique et l’eau.
Ex : CaO + H2O Ca(OH) 2
 Quelques hydroxydes et leurs utilisations
 Mg (OH) 2 : utilisé comme antiacide pour l’estomac
 NaOH : utilisé comme déboucheur
 KOH : utilisé en biologie
 Al(OH) 3 : utilisé comme anti-transpirant et décolorant.
Il faut noter que les bases hydroxylées sont caustiques et ont une
saveur amère. Elles peuvent être identifiées par l’application de certains
indicateurs colorés.
C. Acides
En fonction du nombre d’atomes constitutifs dans la molécule, nous
distinguons 2 grands types d’acides :
 Acides binaires (Hydracides) ;
 Acides ternaires (Oxacides).
a. Acides binaires (Hydracides)
 Formule générale : XH
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 Obtention : ils proviennent de la réaction entre un non-métal


et le dihydrogène H2
Ex : F2 + H2 2HF
 Quelques hydracides et leurs utilisations :
 HF : utilisé pour la gravure sur verre
 HCl : utilisé pour la production des matières plastiques et
comme décapant
 HBr : utilisé en synthèse et comme catalyseur.
b. Acides ternaires (Oxacides)
 Formule générale : HXO
 Obtention : ils sont obtenus par la réaction entre un oxyde
non-métallique et l’eau.
Ex : CO2 + H2O H2CO3
 Quelques oxacides et leurs utilisations
 H2SO4 : utilisation dans les accumulateurs
 H3PO4 : utilisé dans l’acidification de Coca-Cola
 HNO2 : utilisé dans la fabrication d’engrais azotés.
D. Sels
En fonction du nombre d’atomes constitutifs dans la molécule, nous
distinguons 2 grands types de sels :
 Sels binaires (sels d’hydracides) ;
 Sels ternaires (sels d’oxacides).
a. Sels binaires (sels d’hydracides)
 Formule générale s: MX
 Obtention : ils sont obtenus par la réaction entre une base
hydroxylée et un hydracide (ou un métal).
Ex : 2HF + Mg(OH)2®MgF2 + 2H2O

H2
P a g e | 24

Fe + 2HCl®Fe Cl2 +
 Quelques sels binaires et leurs utilisations
 NaCl : utilisé comme sel de cuisine
 CaCl2 : utilisé comme sel de déneigement
 CaF2 : cristal de fluorine utilisé en bijouterie
 MgCl2 : utilisé pour la coagulation de lait de soja
 SiCl4 : utilisé comme nuage artificiel
 CrCl3 : utilisé pour le traitement imperméabilisant des
textiles
b. Sels ternaires (sels d’oxacides)
 Formule générale : MXO
 Obtention : ils sont obtenus par la réaction entre un oxacide et
un hydroxyde.
Ex: H2SO4 + Mg(OH)2®MgSO4+2H2O
Quelques sels ternaires et leurs utilisations :
 MgSO4 : utilisé comme laxatif
 Na2CO3 : utilisé comme antiacide pour l’estomac ou anti-
odeur
 PbCrO3 : utilisé pour le marquage des travaux sur
autoroute
 PbSO4 : utilisé comme pigment jaune (toxique)
 BiVO4 : utilisé comme pigment jaune (non toxique)
V.3.3. Cadre pratique
V.3.3.1. Matériels et réactifs à utiliser
A. Matériel
 Tubes à essai ;
P a g e | 25

 Boîtes de pétri ;
 Spatules ;
 Pipettes graduées ;
 Bocaux en verre.
B. Réactifs
 Acide chlorhydrique (HCl) ;
 Acide sulfurique (H2SO4) ;
 Acide acétique (CH3 – COOH) ;
 Soude caustique (NaOH) ;
 Ammoniaque (NH4OH) ;
 Chlorure de soduim (NaCl) ;
 Chlorure de potassium (KCl) ;
 Oxyde de calcium (CaO) ;
 Oxyde de fer III (Fe2O3) ;
 Hypochlorite de sodium (NaClO) ;
 Nitrate d’argent (AgNO3).
V.3.3.2. Mode opératoire
 Disposer de 5 tubes à essai contenant chacun environs 5ml
de HCl, de H2SO4, de CH 3CO2H, de NH4OH et d’AgNO3
prélevés préalablement de leurs bocaux au moyen de la
pipette graduée ;
 Disposer de 6 boites de pétri contenant chacun environs 5g
de NaOH, de NaCl, de KCl, de CaO, de Fe 2O3 et de NaClO
prélevés préalablement de leurs bocaux au moyen de
spatule ;
 Identifier toutes les substances mises à votre disposition en
notant pour chacune ce qui suit :
P a g e | 26

 Etat physique ;
 Forme ;
 Odeur (uniquement pour les sels et les oxydes) ;
 Aspect ;
 Eclat.
 Tracer un tableau synthétique des résultats obtenus
V.3.3.3. Question subsidiaires
1. Classifier en différentes fonctions chimiques toutes les
substances mises à votre disposition ?
2. Proposer toutes les réactions chimiques équilibrées possibles
pour l’obtention de chacun des composés mis à votre
disposition ?
3. Donner les principes de nomenclature de chaque type de
fonction chimique ?
4. Parmi toutes les substances mises à votre disposition, les
quelles sont utilisées dans le secteur pétrolier ? argumenter.
5. En utilisant les principes de la question 3, nommé les
composés suivants :
V.4. Mesures des propriétés physico-chimiques
V.4.1. Solubilité des substances (Vème SEANCE)
V.4.1.1. Objectif
Cette manipulation vise à initier les étudiants en formation dans les
sciences et techniques pétrolières aux notions de solubilité des
substances qui sont d’application pratiquement à toutes les étapes de la
chaîne pétrolière notamment la production, le pré traitement, le transport
et le raffinage du pétrole.
P a g e | 27

V.4.1.2. Cadre théorique


A. Définition
La solubilité est définie comme étant la capacité que possède une
substance solide et/ou gazeuse de se dissoudre dans un solvant liquide.
B. Paramètres influençant la solubilité
La solubilité est influencée par les paramètres suivants :
 Température ;
 Pression ;
 Nature des substances.
a. Température
L’augmentation de la température favorise la solubilité des
substances solides dans les liquides, par contre défavorise (diminue) la
solubilité des substances gazeuses dans les liquides. L’augmentation de
la température provoque les mouvements d’agitation thermique
(mouvement Brownien) entre les molécules du solvant (entre elles) et
celles du (des) soluté(s) entre elles jusqu’au point de former des
associations stables entre les molécules du solvant et celles du (des)
soluté(s). Cette explication n’est valable que pour le cas des solides dans
les liquides. Par contre, pour les cas des gaz dans les liquides,
l’augmentation de la température accélère la volatilité des gaz, par
conséquent les associations stables entre les molécules des gaz et celles
des liquides sont évitées.
b. Pression
Pour bien comprendre l’influence de la pression sur la solubilité, il est
important d’exploiter l’équation des gaz parfaits suivante comme
modèle :
P a g e | 28

P V= n R T

En s’inspirant de cette équation, nous remarquons que la


température est proportionnellement liée à la pression, donc varie dans
le même sens que cette dernière.
De ce qui découle, les conclusions tirées pour la température sont les
mêmes que celles que nous pouvons tirer pour la pression.
c. Nature des substances
La polarité des substances constitue un paramètre indispensable
pour apprécier la solubilité des substances.
Comme dit-on : ceux qui se ressemblent s’assemblent, les solutés
polaires seront davantage solubles dans les solvants polaires et les
solutés apolaires seront plus solubles dans les solvants apolaires.
En effet, la polarité est étroitement liée à la différence
d’électronégative entre les atomes. Les valeurs d’électronégativité de
chaque atome sont consignées dans le Tableau Périodique usuellement
utilisé.
Soit une substance pure constituée des molécules A – B :
 Si la différence d’électronégativité entre A et B est inférieure à 0,7
(DEA-B < 0,7), la substance est dite apolaire ;
 Si DEA-B ³ 0,7, la substance est dite polaire ;
 SiDEA-B > 1,7, la substance est dite ionique
P a g e | 29

V.4.1.3. Cadre pratique


A. Cas pratique
Dans le cadre de cette manipulation, nous allons nous intéresser à la
solubilité des substances ioniques (exemples : NaCl et NaOH).
La solubilité des substances ioniques se passe en 2 étapes
essentielles :
 Dissociation ionique du soluté ;
 Solvatation (Hydratation pour l’eau).
a. Dissociation ionique du soluté.
Soit un composé (soluté) ionique composé de 2 ions A +et B- en attraction
électrostatique de la forme suivante :

q1 q2

A+ B-
d
Les 2 ions A+ et B- de charges électroniques successives q 1 et q2,
sont reliés par une force coulombienne d’attraction F sur une distance d
(distance séparant les deux centres ioniques).
La force coulombienne est exprimée par l’expression suivante :
1 q1 q 2
F=
4 πε d 2
Pour qu’il ait dissociation ionique entre A+ et B-, il faut que la force
d’attraction F soit la plus faible possible, la quelle condition peut être
remplie en augmentant la constante diélectrique e pour autant que cette
P a g e | 30

dernière est inversement proportionnelle à F. Ceci implique que les


substances ioniques se dissocient plus facilement dans les solvants ayant
des constantes diélectriques e plus grandes.
Les valeurs des constantes diélectriques pour chaque substance sont
consignées dans les tables.
b. Solvatation
Dans ce phénomène, chaque ion formé après dissociation est
entouré par un certain nombre de molécules du solvant (voir des
milliers). Ce nombre est fonction de la grandeur de l’ion. Prenons comme
cas illustratif, la solvatation faite par les molécules d’eau appelée
HYDRATATION.
Les molécules d’eau autour de chaque ion forment 3 couches qu’on
appelle SPHERES D’HYDRATATION. Les molécules d’eau de ces
sphères d’hydratation s’échangent de façon permanente.
Soit l’ion A+ hydraté :
1ère sphère d’hydratation

2ème sphère d’hydratation

3ème sphère d’hydratation

: Molécules d’eau échangées entre les sphères d’hydratation.


P a g e | 31

Supposons une dissociation ionique du composé A – B


conduisant aux ions A+et B-, les molécules d’eau autour de chaque ion
s’orientent des manières ci-après :

+ Od-X
+ Hd X
Hd X

Hd+X Hd+X
-
Od X
Hd X+ Hd+X Hd+X Hd+X
Od-X A+ Od X Od-X
-
Od-X B-
Hd+X Hd+X Hd+X Hd+X
Od-X
Hd+X Hd+X

Modèle d’hydratation des cations


Hd+X Hd+X Modèle d’hydratation des anions
Od-X

Les molécules d’eau étant polaires, elles s’orientent différemment


selon qu’elles hydratent les ions positifs ou négatifs. Pour les ions
positifs, les molécules d’eau tournent leurs pôles négatifs vers les ions,
tandis que pour les ions négatifs, les molécules d’eau tournent leurs
pôles positifs vers les ions. Ces différentes orientations s’effectuent de
façon à maintenir l’attraction électrostatique entre les molécules qui
hydratent et les ions hydratés.
B. Matériels et réactifs à utiliser
a. Matériels
 Bécher
P a g e | 32

 Tubes à essai
 Spatule
 Agitateur magnétique
 Calotte chauffante
b. Réactifs
 Chlorure de soduim (NaCl)
 Hydroxyde de sodium (NaOH)
 Eau distillée (H2O)
 Ethanol (H3C – CH2 – OH)
c. Mode opératoire
 Disposer de 3 tubes à essai propres, d’un spatule et d’une calotte
chauffante ;
 Verser dans l’un des tubes à essai, 5 ml d’éthanol et dans les 2
autres tubes à essai, 5ml d’eau distillé (pour chacun) ;
 Placer quelques pastilles de NaOH dans l’un des tubes à essai
contenant de l’eau distillée et agiter le mélange pendant 3 minutes.
Noter les observations suivantes :
 Le NaOH est-il soluble dans l’eau ?
 Tenez ce tube à essai par le fond et noter ce que vous sentez ?
 En exportant les postilles de NaOH à l’air, que remarquez-vous ?
 Placer quelques cristaux de NaCl dans l’autre tube à essai contenant
de l’eau distillé et agiter le mélange pendant 3 minutes. Noter les
observations suivantes :
 Le NaCl est-il soluble dans l’eau ?
P a g e | 33

 Tenez ce tube à essai par le fond et notez ce que vous sentez ?


 Placer quelques cristaux de NaCl dans le tube à essai contenant de
l’éthanol et agiter le mélange pendant 3 minutes. Dire si le NaCl y
est soluble ou pas.
 De ces 3 tubes à essai, choisissez là où il n’y a pas solubilité et
chauffez le tube en question. Observez comment varie la solubilité
en fonction de la température.
C. Questions subsidiaires
Veillez répondre dans vos fiches de rapport individuelles aux
questions suivantes liées à la manipulation du jour :
1. La dissolution de NaOH dans l’eau est-t-elle exothermique ou
endothermique ? justifiez-vous.
2. La dissolution de NaCl dans l’eau est-t-elle exothermique ou
endothermique ? justifiez-vous.
3. Dites pourquoi le NaCl est plus soluble dans l’eau, par contre peu
soluble dans l’éthanol ?
4. Exposé à l’air, la soude caustique réagit avec le gaz carbonique en
formant le carbonate de sodium et l’eau. Ecrivez l’équation chimique
de cette réaction ?
5. Tracez l’évolution de la courbe qui exprime la variation de la
solubilité de NaCl dans l’éthanol en fonction de la
température ?
P a g e | 34

V.4.2. Miscibilité des substances (VIème SEANCE)


V.4.2.1. Objectif

Cette manipulation a pour objectif d’initier les étudiants en formation


dans les sciences et techniques pétrolières à s’adapter aux notions de
miscibilité des substances qui sont très indispensables dans le domaine
pétrolier. Ce phénomène de miscibilité est observé à l’étape de
prétraitement du pétrole dans le champ de production, lors de transport
du pétrole et des produits pétroliers par pipe-line et lors de certaines
étapes de traitement du pétrole à la raffinerie.

V.4.2.2. Cadre théorique

A. Définition
La miscibilité est défini comme étant la capacité que peuvent avoir 2
ou plusieurs substances liquides de former un mélange homogène (une
même phase). Ce concept est aussi valable pour les substances gazeuses
entre-elles.
B. Paramètres influençant la miscibilité
La miscibilité est influencée par les paramètres suivants :
 Température ;
 Pression ;
 Nature des substances.
a. Température
L’augmentation de la température favorise la miscibilité des
substances liquides entre- elles, par contre elle diminue la miscibilité des
substances gazeuses entre-elles. Pour les substances liquides,
P a g e | 35

l’augmentation de la température offre la possibilité d’agitation


thermique (mouvement Browmien) entre les molécules qui pourrait, à un
certain degré, conduire à l’annulation des forces intermoléculaires au sein
des substances, favorisant ainsi les diffusions moléculaires entre les
substances différentes mélanges. Par contre, pour les substances
gazeuses, l’augmentation de la température entraîne une véritable
expansion des molécules gazeuses, favorisant ainsi leur volatilité, par
conséquent la miscibilité diminue.
b. Pression
En considérant l’équation des gaz parfaits P V = n R T, la pression
étant liée de façon proportionnelle à la température, nous pouvons
arriver à dégager les mêmes conclusions que celles tirées pour le cas de
l’influence de la pression sur la solubilité.
c. Nature des substances
Dans l’étude de la miscibilité, la polarité des substances constitue un
des facteurs importants. Il est important de retenir que les substances
polaires sont plus miscibles entre-elles et les substances apolaires sont
plus miscibles entre-elles. Prenons comme exemple, les molécules d’eau
(polaires) qui ne sont miscibles de façon appréciable qu’aux molécules
d’alcools ayant des nombres d’atomes de carbone réduits (≤2). Par
contre, si le nombre d’atomes de carbone augmente, c’est-à-dire la partie
apolaire s’accroît, les molécules d’eau deviennent de moins à moins
miscibles à ces types d’alcools. Les forces intermoléculaires utiles à la
P a g e | 36

miscibilité des molécules d’eau et celles d’alcool (éthanol) sont les liaisons
par PONTS HYDROGENE.
H OH C2H5
H O H H
O O H H O

H H C2H5 O
C2H5
: liaisons inter atomiques
: ponts hydrogène

Hormis la polarité, les densités des substances jouent un rôle


important sur la miscibilité. Cette grandeur est étroitement liée à la
nature des substances.
En effet, les substances ayant les densités proches ont tendance à
occuper la même phase (miscible) tandis que celles de densité très
éloignées occupent des phases différentes, donc sont non miscibles. Par
exemple, l’eau ayant une densité supérieure à celle de l’essence, lors du
mélange, occupera toujours la phase inférieure (le fond du récipient) et
l’essence occupera la phase supérieure (surnager). Les deux liquides,
par agitation mécanique ou thermique, vont former un mélange
homogène apparent momentané qui se sépare progressivement. Ce
processus est appelé DEMIXTION. Après cette dernière, il y a séparation
nette des phases par une surface de contact fine entre les 2 substances
non miscibles appelée INTERFACE ou INTERCOUCHE. Il est
P a g e | 37

cependant possible de trouver après Démixtion, des gouttelettes de la


substance plus dense dans la substance moins dense. Il s’agit donc dans
ce cas, du phénomène d’EMULSION.
V.4.2.3. Cadre pratique
A. Matériels et réactifs à utiliser
a. Matériels
 Bécher ;
 Erlenmeyer ;
 Tubes à essai ;
 Porte tubes à essai.
b. Réactifs
 Eau distillée ;
 Ethanol ;
 Ether de pétrole ;
 Cyclohexane ;
 Acétone ;
 Acide acétique ;
 Formaldéhyde ;
 Essence.
B. Mode opératoire
 Disposer de 8 récipients (petits erlenmeyers, Béchers ou ballons à
fond plat), chacun contenant les liquides (Réactifs) cités ci-haut à
des quantités d’environs 20 ml ;
 Placer dans un porte tubes à essai, 8 tubes à essai propres ;
P a g e | 38

 Effectuer progressivement tour à tour, les mélanges entre liquides


différents (deux à deux) en agitant et observer chaque fois leur
miscibilité.
C. Questions subsidiaires
Veuillez répondre dans vos fiches de rapport individuelles, aux
questions suivantes liées à la manipulation :
1. Dites pourquoi l’eau est-elle miscible à l’éthanol et non miscible à
l’éther de pétrole ?
2. Comment peut-on améliorer la miscibilité entre l’essence et l’eau ?
3. Expliquez brièvement les concepts suivants :
 Démixtion
 Interface
 Emulsion
4. Résumez, en 7 lignes, l’importance de cette manipulation
dans le domaine pétrolier.

VIIème SEANCE

V.5. Les réactions chimiques

V.5.1. Objectif
Cette manipulation vise à initier les étudiants en formation
dans les sciences et techniques pétrolières à la maîtrise des réactions
chimiques qui constitue un outil essentiel dans certaines opérations
effectuées à l’exploration, au forage, à la production, au prétraitement et
au traitement du pétrole.
P a g e | 39

V.5.2. Cadre théorique


V.5.2.1. Définition d’une réaction chimique

Une réaction chimique est une transformation de la matière au cours


de laquelle les espèces chimiques (atomiques, ioniques ou moléculaires)
qui constituent la matière sont modifiées : les espèces qui sont
consommées sont appelées REACTIFS et celles formées sont appelées
PRODUITS (de la réaction). Les réactions chimiques impliquent des
changements qui concernent le mouvement des électrons, la formation
et la rupture des liaisons chimiques. Elles sont souvent accompagnées
d’un dégagement d’énergie (sous forme de chaleur ou de lumière), on
parle de réaction exothermique ou d’une absorption d’énergie (donc
« produire du froid »), on parle de réaction endothermique.

V.5.2.2. Condition de faisabilité d’une réaction chimique


D’une manière générale, une réaction ne peut avoir lieu que si
certaines conditions sont réunies (présence ou mieux mise en contact de
tous les réactifs, condition de température, de pression, de lumière).
Certaines réactions chimiques nécessitent ou sont facilitées par la
présence d’une substance chimique appelée CATALYSEUR.

V.5.2.3. Représentation d’une réaction chimique

Pour représenter les phénomènes qui ont lieu au cours d’une


réaction chimique, on écrit une équation chimique.
Dans cette équation, les réactifs sont placés avant la flèche ou
(double flèche) et les produits après la flèche ou (double flèche). Dans
P a g e | 40

les équations chimiques équilibrées, devant les formules chimiques des


réactifs et des produits, apparaissent des chiffres appelés coefficients
stœchiométriques.
Ex : N2 + 3H2 ®2 NH3

V.5.2.4. Types des réactions chimiques

Nous allons nous contenter, dans ce guide de laboratoire, à


présenter une gamme de réactions chimiques simples à effectuer, sans
pour autant aller vers certaines réactions organiques complexes ou
nucléaires.
A. Réactions de synthèse
Dans ces genres des réactions, deux ou plusieurs éléments
chimiques ou des composés s’unissent pour former un seul produit plus
complexe.
Ex : N2 + 3H2 ® 2NH3
B. Réactions d’isomérisation
Dans ces genres des réactions, les composés chimiques subissent
une remise en ordre structurale sans aucun changement de sa
composition atomique. CH3
H3C – CH2 – CH2 – CH3® H3C – CH – CH3X
Ex :
C. Réactions de décomposition
Dans ces réactions, les composés chimiques sont scindés en plus
petits composés ou éléments.
Ex : 2H2O®2H2+O2
P a g e | 41

D. Réactions de substitution
Dans ces réactions, un élément est déplacé d’un composé par un
autre plus réactif.
Ex : 2Na (s) + 2HCl (aq)®2NaCl(aqs) + H2(g)
E. Réactions de métathèse ou doble substitution
Dans ces types de réactions, deux composés échangent des ions ou
des liaisons pour former différents composés.
Ex : NaCl (aq) + AgNO3 (aq)®NaNO3(aq)+AgCl(s)

F. Réactions acide-base
Ce sont des réactions qui se passent entre les acides et les bases.
Ex : HCl (aq) + NaOH (aq)®NaCl(s) + H2O(aq)

G. Réactions d’oxydoréduction (Redox)


Ce sont des réactions au cours desquelles on observe un échange
d’un ou plusieurs électrons. On peut aussi les caractériser par des
changements du nombre d’oxydation des atomes impliqués.
2−¿+ 2 I−(a ¿q)¿ ¿
2−¿+I 2 (a q) →S 4 O6(a q) ¿
Ex : 2 S 2 O 3 (a q)

H. Réactions de combustion
La combustion est un genre de réaction redox dans laquelle
n’importe quelle substance combustible combine avec un élément
oxydant, habituellement l’oxygène, pour produire de la chaleur et pour
former les produits oxydés. Le terme combustion est habituellement
employé seulement pour l’oxydation à grande échelle des molécules
P a g e | 42

entières. Une oxydation contrôlée d’un seul groupe fonctionnel n’est pas
une combustion.
Ex : C10H8+12O2®10CO2+4H2O

N.B: Tous ces types de réaction cités ci-hauts peuvent être irréversibles
(totales), représentées par une équation chimique ayant un flèche
(®) ou réversibles (limitées), représentées par une équation
chimique ayant une double flèche ( ).

V.5.2.5. Signes d’observation des réactions chimiques


Pendant une expérience, il est facile d’observer qu’il y a une
réaction chimique. Cette dernière présente comme signes
caractéristiques :

 Le changement de coloration ;
 La formation d’un précipité (un solide qui apparait) ;
 Le dégagement gazeux ;
 Le précipité qui se dissout.

V.5.3. Cadre pratique

V.5.3.1. Matériels et réactifs à utiliser


A. Matériels

 Tubes à essai ;
 Porte tubes à essai ;
 Spatules ;
 Erlenmeyers ;
P a g e | 43

 Agitateur magnétique ;
 Ballons simples à fond plat ;
 Boite de pétri.

B. Réactifs

 Solution aqueuse de soude caustique ;


 Solution aqueuse de chlorure de sodium ;
 Solution aqueuse de nitrate d’argent ;
 Solution aqueuse d’acide chlorhydrique ;
 Solution aqueuse d’acide sulfurique ;
 Soufre ;
 Limailles de fer ;
 Solution aqueuse de permanganate de potassium ;
 Eau oxygénée ;
 Essence.

V.5.3.2. Modes opératoires


 Disposer de 6 récipients (ballons à fond plat, erlenmeyers,
etc.) contenant chacun 20 ml des solutions aqueuses de
soude caustique, de chlorure de sodium, de permanganate de
potassium, d’acide chlorhydrique, d’acide sulfurique et de
l’essence ;
 Disposer en plus, de 2 tubes à essai contenant chacun 5ml
d’eau oxygénée et 5ml d’une solution aqueuse de nitrant
P a g e | 44

d’argent, et 2 bocaux en verre dont chacun contient 5g de


soufre et 5g de limailles de fer.
 1ère expérience :
 Prélever environ 1g de limailles de fer et le placer dans un
tube à essai propre et sec ;
 Y ajouter environ 3ml d’une solution aqueuse d’acide
chlorhydrique. Observer la réaction et noter les observations

2ème expérience :

 Prélever 3ml de la solution aqueuse de NaCl et le placer


dans un tube à essai propre et sec, y ajouter 3 ml de la
solution aqueuse de AgNO3 ;
 Agiter légèrement, observer la réaction et noter les
observations.
 3ème expérience :
 Prélever 3ml de la solution aqueuse de H2SO4 et le placer
dans un tube à essai propre et sec, y ajouter doucement
3ml de la solution aqueuse de NaOH ;
 Agiter légèrement, observer la réaction et noter les
observations.

N.B : Après mélange, tenez le fond du tube à essai.

 4ème expérience :
 Prélever 3ml d’eau oxygénée et le placer dans un tube à
essai propre et sec, y ajouter 3 ml de la solution aqueuse de
P a g e | 45

KMnO4. Acidifier le milieu réactionnel avec quelques gouttes


de la solution aqueuse de HCl ;
 Agiter légèrement, observer la réaction et noter les
observations.
 5ème expérience :
 Prélever, en utilisant la spatule, environ 2g de la poudre de
soufre fleur ;
 Exposer la poudre du soufre à la flamme du bec bunsen et
observer la coloration de la flamme, Noter les observations.
 6ème expérience :
 Prélever environ 5ml d’essence et le placer dans une boite
de pétri (ou verre de montre) propre et sèche ;
 Bruler l’essence par la flamme d’allumette, observer la
réaction et noter les observations.

V.5.3.3. Questions subsidiaires

Dans vos fiches de rapport individuelles, veuillez répondre aux


questions suivantes liées à la manipulation :

1. Classifiez et justifiez chaque réaction observée lors de la


manipulation ?
2. Par la méthode algébrique, équilibrez les équations chimiques des
réactions chimiques observées ?
P a g e | 46

3. Donnez et commentez brièvement les réactions chimiques possibles


qui ont lieu aux différentes étapes de traitement du pétrole à la
raffinerie ?
4. Les quelles des réactions chimiques observées sont exothermiques et
les quelles sont endothermiques ? justifiez-vous.

V.6. Préparations des solutions titrées

V.6.1. Objectif
Cette manipulation vise à initier les étudiants en formation dans les
sciences et techniques pétrolières à la maîtrise des notions sur la
préparation des solutions titrées,  qui sont très indispensables dans le
secteur pétrolier notamment lors de la préparation des fluides de forage
et lors de la préparation des solutions utilisées dans certaines étapes de
traitement du pétrole.

V.6.2. Cadre théorique

V.6.2.1. Définitions des concepts


 Solution : c’est un mélange homogène des plusieurs
substances dont l’une, en grande quantité,
constitue le solvant et l’autre (les autres), en
petite quantité, constitue (nt) le (s) soluté (s)
Ex : eau salée, air, ciment, etc.
 Le qualificatif ‘‘titre’’ : ce qualificatif dérive du mot ‘‘titre’’ qui
signifie ‘‘concentration’’
P a g e | 47

 Solution titrée : c’est une solution dont on connait


exactement la concentration.
Ex :- une solution aqueuse de NaOH 0,1N
-une solution aqueuse de H2SO4 4N

V.6.2.2. Modes des préparations des solutions titrées


On distingue 2 modes des préparations des solutions titrées ci-
après :

 Préparation des solutions titrées par pesée ;


 Préparation des solutions titrées par dilution.
A. Préparation des solutions titrées par pesée (VIIIème SEANCE)

Ce mode de préparation des solutions titrées consiste à dissoudre


une substance solide (soluté), préalablement pesée, dans une substance
liquide (solvant).

Connaissant le volume et la concentration de la solution à préparer,


la masse de la substance solide qu’il faut pesé pour dissoudre dans le
liquide (solvant) se calcule de la manière suivante :

m= N X éq-gsoluté X VSolution
Dans cette formule, la masse est exprimée en gramme (g),
éq-gsoluté en gramme (g) et le volume en litre (l).
B. Préparation de solutions titrées par dilution (IXème SEANCE)

Ce mode de préparation des solutions titrées consiste à ajouter


progressivement en agitant un volume donné du solvant (généralement
P a g e | 48

de l’eau pour des solutions aqueuses) dans une solution de concentration


élevée (connue) afin de diminuer sa concentration.

Connaissant le volume et la concentration de la solution diluée à


préparer, ainsi que la concentration de la solution concentrée, le volume
de cette dernière qu’il faut prélever et le volume du solvant (ex : eau)
qu’il faut y ajouter peuvent être déterminés par les formules suivantes :

N C V C =N D V D V H O =¿¿VD -VC
2

Avec N C e t V C successivement la normalité et le volume de la


solution concentrée, et N D et V D successivement la normalité et le

volume de la solution diluée. V H O représente le volume d’eau distillée


2

qu’il faut ajouter.

V.6.3. Cadre pratique

V.6.3.1. Matériels
A. Matériels

 Balance ;
 Spatule ;
 Agitateur magnétique + barreaux ;
 Ballons jaugés ;
 Pissette ;
P a g e | 49

 Pieds gradués ;
 Bécher.

B. Réactifs

 Eau distillée ;
 Pastilles de soude caustique ;
 Cristaux de NaCl ;
 Acide sulfurique (96% et d=1,84)

V.6.3.2. Modes opératoires


A. Préparation des solutions titrées par pesée

a. Comment préparer 1l d’une solution aqueuse de NaOH 0,8N ?

 Disposer de matériels suivants : un ballon jaugé de 1l, une spatule,


un agitateur magnétique + barreau, un bécher et une balance ;
 Disposer de réactifs suivants : les pastilles de NaOH et de l’eau
distillée ;
 Calculer la masse de NaOH (en grammes) qu’il faut peser pour
dissoudre dans 1l de solution ;
 Peser la masse de NaOH correspondante calculée ;
 Placer cette masse de NaOH dans un bécher y ajouter de l’eau
distillée de façon à atteindre environs à atteindre environ 700 à 800
ml du volume total et agiter le mélange, en utilisant l’agitateur
magnétique ou manuellement, jusqu’à la dissolution complète de
NaOH ;
P a g e | 50

 Transvaser la solution dans un ballon jaugé de 1l et compléter de


l’eau distillée jusqu’au trait de jauge. Ainsi, nous aurons préparé 1l
d’une solution aqueuse de NaOH 0,8N.

b. Comment préparer 500 ml d’une solution aqueuse de NaCl 0,4N ?

N.B : Pour ce cas, on procède de la même manière que le 1 er cas, en


utilisant un ballon jaugé de 500 ml. Le volume de la solution à
transvaser dans le ballon jaugé ne doit pas trop rapprocher 500ml.

B. Préparation des solutions titrées par dilution

a. Partant de l’acide sulfurique 96% (d=1,84), comment préparer 250


ml d’une solution diluée de H2SO4 1,44 N ?

 Disposer de matériels suivants : un ballon jaugé de 250 ml, d’une


pipette jaugée et d’un pied gradué ;
 Disposer de réactifs suivants : l’acide sulfurique 96% (d=1,84) et de
l’eau distillée ;
 Calculer le volume de la solution concentrée qu’il faut diluer ;
 Prélever ce volume en utilisant la pipette graduée couplée à la poire
et le placer dans le ballon jaugé de 250 ml ;
 Compléter de l’eau distillée dans ce ballon jaugé jusqu’à atteindre le
trait de jauge. Ainsi nous aurons préparé 250ml d’une solution
aqueuse de H2SO4 1,44 N ?

b. Partant d’une solution de NaOH 0,8 N, préparer 500ml d’une


solution diluée 0,08 N ?
P a g e | 51

N.B : Pour ce cas, on procède de la même manière que le 1 er cas. Utiliser


un ballon jaugé de 500ml.

V.6.3.3. Questions subsidiaires


1. Peut-on préparer une solution titrée par pesée en utilisant un
liquide comme soluté ? Justifier

2. quelles différences majeures faites-vous entre ces 2 modes de


préparation des solutions titrées ?

3. Quelle est la masse de sulfate d’aluminium contenue dans 10 l


d’une solution aqueuse de sulfate d’aluminium 0,687N ?

4. Quel est le volume d’une solution d’hydroxyde de calcium


0,2N à prélever et le volume d’eau à ajouter pour préparer 2l
d’une solution d’hydroxyde de calcium 0,035N ?

N.B : Les dessins des matériels de labo de chimie et les fiches


des manipulations individuelles sont placées en annexe de
ce guide de laboratoire.
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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE....................................................................................................................1

I. CONCEPT‘‘ LABORATOIRE ’’......................................................................................................................2
I.1. Définition.............................................................................................................................................2
I.2. Types de laboratoire..........................................................................................................................2
I.3. Configuration d’un laboratoire..........................................................................................................3
I.3.1. Partie administrative.................................................................................................................3
I.3.2. Partie scientifique......................................................................................................................3
II. IMPORTANCE DU LABO DE CHIMIE DANS LE DOMAINE PETROLIER..............................................4
II.1. Exploration du pétrole......................................................................................................................4
II.2. Production du pétrole.......................................................................................................................4
II.3. Traitement du pétrole......................................................................................................................4
MATERIELS ET REACTIFS / ECHANTILLONS UTILISES AU LABORATOIRE..........................................6
IV.1. Matériels de labo..............................................................................................................................6
IV.1.1. Définition..................................................................................................................................6
IV.1.2. Classification des matériels de laboratoire..........................................................................7
IV.1.3. Usages et limites des matériels de labo..............................................................................7
IV.1.3.1. Matériels de volume.......................................................................................................7
IV.1.3.2. Matériels de séparation.........................................................................................9
IV.1.3.3. Matériels des réactions chimiques (Réacteurs).........................................10
IV.1.3.4. Matériels servant de support et de serrage.................................................11
IV.1.3.5. Matériels de chauffage........................................................................................11
IV.1.3.6. Instruments de mesure.......................................................................................12
IV.2. Réactifs chimiques et échantillons..............................................................................................13
IV.2.1. Produits chimiques ou réactifs............................................................................................13
IV.2.2. Echantillons............................................................................................................................15
V.1. Manipulations élémentaires (IIIème SEANCE).............................................................................16
V.1.1. Pipetage...................................................................................................................................16
V.1.1.1. Objectif........................................................................................................................16
V.1.1.2. Cadre pratique.....................................................................................................................16
V.1.1.3. Questions subsidiaires...........................................................................................17
IV.1.2. Prélèvement de la température..........................................................................................18
V.1.2.1 Objectif.........................................................................................................................18
V.1.2.2. Cadre pratique..........................................................................................................18
V.2. Classification des fonctions chimiques : les oxydes, les bases (hydroxydes), les acides et 20
V.2.1. objectifs....................................................................................................................................20
V.2.2. Cadre théorique......................................................................................................................20
V.2.2.1. Définition....................................................................................................................20
V.3.2.2. Symboles et approches à utiliser................................................................................20
V.3.2.3 Classification des fonctions chimiques.............................................................21
P a g e | 53

V.3.3. Cadre pratique........................................................................................................................24


V.3.3.1. Matériels et réactifs à utiliser.......................................................................................24
V.3.3.2. Mode opératoire.......................................................................................................25
V.3.3.3. Question subsidiaires.............................................................................................26
V.4. Mesures des propriétés physico-chimiques.................................................................................26
V.4.1. Solubilité des substances (Vème SEANCE)............................................................................26
V.4.1.1. Objectif........................................................................................................................26
V.4.1.2. Cadre théorique........................................................................................................27
V.4.1.3. Cadre pratique..........................................................................................................29
V.4.2. Miscibilité des substances (VIème SEANCE).........................................................................34
V.4.2.1. Objectif........................................................................................................................34
V.4.2.2. Cadre théorique........................................................................................................34
V.5. Les réactions chimiques.................................................................................................................38
V.5.1. Objectif.....................................................................................................................................38
V.5.2. Cadre théorique......................................................................................................................39
V.5.2.1. Définition d’une réaction chimique...................................................................39
V.5.2.2. Condition de faisabilité d’une réaction chimique........................................39
V.5.2.3. Représentation d’une réaction chimique........................................................39
V.5.2.4. Types des réactions chimiques...........................................................................40
V.5.2.5. Signes d’observation des réactions chimiques..........................................................42
V.5.3. Cadre pratique........................................................................................................................42
V.5.3.1. Matériels et réactifs à utiliser.......................................................................................42
V.5.3.2. Modes opératoires.........................................................................................................43
V.5.3.3. Questions subsidiaires...........................................................................................45
V.6. Préparations des solutions titrées.................................................................................................46
V.6.1. Objectif.....................................................................................................................................46
V.6.2. Cadre théorique......................................................................................................................46
V.6.2.1. Définitions des concepts...............................................................................................46
V.6.2.2. Modes des préparations des solutions titrées..............................................47
V.6.3. Cadre pratique........................................................................................................................48
V.6.3.1. Matériels.....................................................................................................................48
V.6.3.2. Modes opératoires.........................................................................................................49
V.6.3.3. Questions subsidiaires...........................................................................................51
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