Gestion Et Legislation Cours

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Notes de cours du Pr Dr Ir Willy KITOBO

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GESTION DE L’ENVIRONNEMENT ET LEGISLATION


Par Professeur Willy KITOBO

0. Introduction
Cours de Bac 3 en sciences de l ingénieur (Crédit : 3), Complète le cours de Bac 1 (environnement et
notions de développement durable) et celui de Bac 2 (procédés industriels et environnement) sur les
aspects relatifs à la gestion des impacts potentiels des activités humaines sur l’environnement et le droit
de l’environnement.
Ce cours enseigne les stratégies qu’on peut prendre pour se développer de façon durable en optant par
exemple dans les industries sur les technologies propres (avec protection intégrée) ou des technologies
qui s accompagnent des unités de protection additive pour gérer les effluents gazeux, liquides et rejets
solides.
Les principes du droit de l environnement ainsi que les aspects de la règlementation pour protéger les
compartiments de notre environnement sont aussi donnés.
Contenu
1. Protection de l’environnement
2. la gestion des effluents gazeux
3. La gestion des eaux usées
4. La gestion des déchets
5. Le droit de l’environnement
1. PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

 Protection de l’environnement
 Protection intégrée et additive
 Economie des matières premières et d’énergie
 Développement durable, engagement et progrès (cours BAC1)

a) Protection de l’environnement
L’histoire de l’environnement et de sa chimie est avant tout l’histoire de la pollution (actions éco
toxicologiques dans les écosystèmes).
En grande partie, ce sont les changements opérés dans l’air, l’eau et le sol par les êtres humains qui en
sont à la base:
 La pollution due à la production et l’utilisation de l’énergie, y compris la circulation ;
 La pollution due aux activités des petites et grandes industries;
 La pollution due à l’agriculture.
Ces dernières années, il y a eu une prise de conscience de l’environnement avec des débats sur certains
thèmes :
 Le dépérissement de la forêt;
 Les pluies acides;
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 Le trou d’ozone;
 L’effet de serre;
 Les éléments toxiques dans les nourritures
La prise de conscience de l’environnement s’est répandue dans tous les domaines de la société, de même
que dans le monde politique (voir aujourd’hui l’importance de la législation dans ce domaine).
Sous le terme protection de l’environnement, on entend toutes les mesures qui sont prises et/ou qui
doivent être prise dans le secteur public ainsi que dans la grande et petite industrie pour protéger
l’environnement.
On y inclut aussi les mesures préventives qui doivent aider à réduire la pollution apportée par les effluents
(gazeux, aqueux et les déchets ) envers les hommes, les animaux, les plantes et le patrimoine.

On y inclut aussi les mesures permettant de réhabiliter les parties de l’environnement endommagées .
En particulier, on prend aussi en compte les mesures permettent d’économiser les ressources et de réduire
la consommation d’énergie.
 Notion de technologie propre
Ce sont des technologies qui permettent le recyclage de l’eau et polluants qui engendrent peu ou pas de
déchets, ou qui permettent de valoriser les polluants en tant que matières premières secondaires.
Un environnement propre ne signifie pas qu’il n’y a pas d’effluents gazeux, ni d’effluents aqueux ni de
déchets. Une production sans émissions ne peut pas exister, une autarcie environnementale complète,
donc une indépendance vis-à-vis de l’environnement est impossible ; même dans la nature il n’existe pas
d’autres vivants qui laissent leur environnement inchangé, chacun d’eux incorpore des substances issues
de l’environnement et les restitue, le plus souvent sous une autre forme.
Les émissions sont réduites par changement du procédé d’origine ou fortement limitées lorsqu’il s’agit
d’émissions de substances (et non de bruits, de vibrations, de lumière, de chaleur ou de rayonnements) –
recyclées dans le procédé de production (« recyclage ») ou encore dans certains cas, transformées dans
une forme qui est plus ou moins neutre vis-à-vis de l’environnement par des traitements d’épuration
disposés en aval. Dans les procédés de production, les émissions dans l’air ou dans l’eau restent
inévitables.
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Il faut exiger que ces émissions soient le plus acceptables possible par la nature : les substances qui se
forment en tant que déchets ou qui sont émises (et ceci est particulièrement valable pour tous les produits
de l’industrie chimique) :
 Doivent Le Plus Possible Etre Generees Sous Une Forme n’entrainant Aucun Risque Majeur ;
 Se Laisser Facilement Et Completement Separer Du Produit Fabrique,
 Et Se Laisser Manipuler d’une Façon Sure ;
 Etre Utilisees Comme Matieres Premieres Dans d’autres Procedes Ou Au Moins ;
 Pouvoir Etre Valorisees Sous Forme d’energie Thermique.
Une production avec de faibles rejets gazeux, aqueux et peu de déchets devrait être accompagnée de
produits à longue durée de vie et faciles à valoriser.
b) Protection de l’environnement, intégrée et additive
Il existe beaucoup de possibilités d’améliorer des procédés industriels par une technologie propre.
Par exemple, un procédé devrait être conçu de telle façon que des « produits chimiques préoccupants »
pour l’environnement se retrouvent en quantités les plus faibles possibles dans les effluents gazeux,
aqueux et dans les déchets (surfaces grises sur la figure 2).

Dans l’industrie, on peut diviser les mesures de protection de l’environnement en mesures intégrées et en
mesures additives.
La protection de l’environnement intégrée (on parle aussi de mesures primaires) prévoit, comme le nom
l’indique, que déjà lors de la fabrication d’un produit on prend toutes les mesures pour produire propre :
une planification de la production diminue l’impact sur l’environnement
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Tous les efforts d’épuration en aval du procédé doivent être réduits, en réalisant une production pauvre en
résidus, donc pauvre en effluents gazeux, aqueux et en déchets ainsi qu’ »en économisant les ressources
et l’énergie, entre autres par :
 Prétraitement des matières premières
 Optimisation du procédé
 Changement de procédé
 Recyclage des déchets comme matières premières secondaires
Par protection de l’environnement additive on attend toutes les parties d’unités ou toutes mesures qu’on
pourra ajouter à celles qui existent déjà on parle aussi de mesures secondaires de technologie
environnementale (de protection de l’environnement) ou de « technique End-of-pipe » (angl. Pipe,
conduite, tuyau), en font partie avant tout l’utilisation d’unités qui servent à épurer les effluents gazeux et
aqueux (par exemple avec des filtres ainsi que des unités de fabrication) et les déchets.
L’avantage des mesures secondaires de protection de l’environnement est qu’on peut les intégrer
facilement dans les procédés existants. Mais de telles mesures présentent l’énorme désavantage de
transférer les problèmes liés à l’épuration de l’air ou des eaux au domaine des déchets, Economiser des
matières premières et de l’énergie relève de la protection de l’environnement intégrée.
Cette économie a plusieurs buts :
 Réduction des couts de fabrication et donc augmentation de la rentabilité,
 diminution de la quantité des déchets traités et donc diminution des couts de mise en décharge ou
d’autres modes de traitement,
 Réduction des flux de substances et de matières,
 Protection des ressources
c) Protection de l’environnement par les mesures additives
La Stratégie de réduction des émissions atmosphériques consiste à :
 Épuration des eaux usées
 Gestion des déchets industriels
 Les oxydesd’azote
 Les oxydes d’azote sont des produits de la combustion(NO : oxyde nitrique ; NO2 : dioxyde
d’azote ; N2O : oxyde nitreux).
 Le NO représente 90 à 95 % des NOX émis à la combustion
 Le NO2 représente 5 à 10% des NOX émis à la combustion
 Le N2O (gaz hilarant) est un composé très stable
 Séparation des poussières et des constituants gazeux.
 Cyclonage
Le cyclone est un système de dépoussiérage en voie sèche fréquemment utilisé. Ce type de dépoussiéreur
mécanique utilise les forces d’inerties et de gravité pour extraire les poussières du flux gazeux.
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Pour augmenter l’efficacité des cyclones on utilise des batteries de cyclones


 Filtres à manches
Le filtre est constitué de plusieurs rangées de manches filtrantes suspendues dans un caisson. Les fumées
chargées de poussières traversent les manches, les poussières sont retenues sous forme de couches à la
surface du média filtrant et forment un gâteau de filtration.

Nettoyage du filtre par inversion du circuit d’air


 Electrofiltration
Il repose sur le phénomène physique de précipitation électrostatique et consiste à faire passer les gaz
chargés entre deux électrodes :
 une électrode émissive qui est généralement filiforme ;
 une électrode réceptrice constituée par une plaque.
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Les particules de poussières sont chargées par des ions produits par l’effet couronne de l’électrode
émissive qui se trouve sous une haute tension redressée. Grâce à l’effet du champ électrique qui existe
entre l’électrode émissive et électrode réceptrice, les particules de poussières chargées sont attirées par
l’électrode réceptrice.
Les poussières sont récupérées par battage ou lavage au bas de l’appareil

 Le lavage
Les coûts d’investissement des dépoussiéreurs par voie humide sont en général moins élevés que pour un
système sec. En outre, ce système offre l’avantage de refroidir et de condenser les fumées. L’eau et l’air
s’écoulent à contre courant à travers le système. L’eau (en forme de rideaux ou en gouttelettes) va
entraîner les particules. L’eau chargée est alors récupérée pour traitement.
 Séparation des constituants gazeux
 Absorption des constituants gazeux
Principe
Dissolution dans un liquide suivi ou non d'une transformation chimique en solution. Le solvant peut être
régénéré. Généralement, l'eau est utilisée plus rarement des solvants organiques (kérosène).
Large champ d'application pour les gaz acides: SO2, H2S, HCl, Cl2, etc...
avec neutralisation par Na(OH), Ca(OH)2, Na2CO3, CaCO3, etc...
Elimination des polluants gazeux par adsorption
Principe
Fixation sélective des molécules à la surface de solides.
Caractéristiques des adsorbants
 grande surface spécifique
 surface externe des grains  0,01 m²/g
 surface interne des grains  500 m²/g
 grande porosité - distribution de la taille des pores
 Adsorbants usuels
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 charbon ou carbone actif


 alumine activée
 gel de silice
 zéolithes, tamis moléculaires
Caractéristiques des procédés
Fonctionnement cyclique
 adsorption en lit fixe
 régénération
 reconditionnement
 Elimination des polluants gazeux par incinération
 Introduction des effluents gazeux dans une flamme ou dans un four (règle des 3T).Récupération
de chaleur par préchauffage des gaz à traiter par les fumées.
Techniques catalytiques (similaire au pot catalytique des voitures).
Pot catalytique : Moteurs à essence
Les pots catalytiques sont formés de monolithe (métallique ou céramique) + « washcoat » (couche
poreuse) + métaux précieux (Pt, Pd, Rh). Leur action catalytique est de fois empoisonnée par Pb, P,
inhibée par le S. La température d’amorçage est de 300°C. Il y a émissions importantes lors du démarrage
à froid, ce qui peut nécessiter un préchauffage électrique, une préadsorption des hydrocarbures.

Elimination simultanée de CO, HC, NOx


 Oxydation: CO  CO2 CxHy x CO2 + y/2 H2O
 Réduction : 2 NO + 2 CO  2 CO2 + N2
 Rendement optimal pour   1
 Réaction parasite : 2 NO + CO  N2O + CO2
Pot catalytique chauffé électriquement
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2. GESTION DES DECHETS


Les déchets (définition reprise dans la législation française) ; tout résidu d’un processus de production, de
transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble
abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ; c’est toute matière qui n’a pas ou plus d’utilité et
doit être mise au rebut.
Déchets provenant de foyers domestiques = déchets ménagers
Tout ce que nous faisons crée des déchets et tout ce que nous produisons conduit tôt ou tard à des déchets.
Les déchets constituent un problème considérable pour notre environnement compte tenu de la quantité
produite dans notre société de consommation. Plusieurs raisons doivent nous pousser à utiliser les
déchets:
 les déchets et leur traitement polluent l’environnement; on doit penser par exemple aux eaux de
ruissellement qui proviennent des décharges (lixiviats) ou aux gaz produits par l’incinération
 la disponibilité de ressources non renouvelables peut être prolongée
 dans certains cas, les substances polluantes peuvent être transformées en substances valorisables,
donc en tant que matières premières secondaires
 même l’utilisation énergétique des déchets contribue à l’économiser de l’énergie (valorisation
énergétique)
Les déchets engendrent des dépenses (par exemple pour leur transport ou leur stockage, pour leurs
traitements thermiques)
Dans la majorité des législations, des recommandations sont faites sur la gestion des déchets, les principes
développés sont les suivants:
 prévention ou réduction de la production et de la nocivité des déchets
 organisation du transport des déchets et sa limitation en distance, en volume (principe de
proximité)
 valorisation des déchets par réemploi, recyclage, ou toute autre action visant à obtenir des
matériaux réutilisables ou de l’énergie
Informer le public
La stratégie de traitement des déchets est dénommée stratégie des trois R :
 Réduire, qui regroupe tout ce qui concerne la réduction de la production de déchets,
 Réutiliser, qui regroupe les procédés permettant de donner à un produit usagé un nouvel usage,
 Recycler, qui désigne le procédé de traitement des déchets par recyclage
Les déchets ménagers OM et déchets industriels banaux DIB (assimilés aux déchets ménagers) sont
traités par des techniques multiples
Il existe quatre grandes options de gestion des déchets :
 la mise en décharge,
 l’incinération,
 les traitements biologiques (compostage et bio-méthanisation),
 le recyclage au sens large ( y compris le réemploi)
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Le recyclage est une des options très développés dans la gestion des déchets industriels comme les
métaux, les plastiques et les céramiques. Selon leur catégorie, les déchets dangereux sont soumis à des
procédés de traitements particuliers dans le but de les transformer en une forme, qui leur permette par la
suite d’être soit valorisés, soit détruits (incinération et mise en décharge).
Destruction des déchets dangereux
 Neutralisation, oxydation /réduction des acides, bases, solutions contenant les métaux lourds et
même des toxiques comme les cyanures, les chromates, …
 Le traitement thermique des boues d’huiles et des peintures et résidus de l’industrie chimique
LE DRAINAGE MINIER ACIDE (DMA).
Le drainage minier acide la principale source de pollution des minerais et rejets sulfurés qui résulte de la
circulation d’eaux acides produites par l’oxydation naturelle de sulfures dans ces divers matériaux miniers
(parc à résidus, haldes de stériles, minerais, galerie de mine, fosse etc…).
Les eaux de drainages miniers acides sont caractérisées par:
 Un faible ph
 Des concentrations en métaux lourds et en sulfates élevées
 Grande concentration en solides dissous
Le drainage est facilité par une oxydation bactérienne dues à la prolifération sur ces matériaux et dans les
eaux acides produites des microorganismes naturelles ( t.q.acidithiobacillus ferrooxydant,
acidithiobacillusthiooxydant, leptospirillumferrooxydant). Cette oxydation est facilitée par la présence de
la pyrite qui donnent les ions ferriques qui mobilisent les sulfates
Le DMA gène l’exploitation et l’environnement :
 Lors des travaux miniers (excavations et pompages), l'équilibre chimique des affleurements et
des gisements profonds de sulfures métalliques est perturbé par des conditions oxydantes
soudaines ;
 Les réactions d’oxydation prennent une ampleur suffisante pour générer des écoulements
importants ;
 Les travaux miniers produisent et exposent également d’importantes quantités de rejets solides
sulfureux aux conditions atmosphériques et favorisent la production du DMA.
Les couts associés à la prévention et au traitement de DMA sont très élevés. On estime à 100K$ à 300K$
par hectare pour les résidus générateurs d’acides. Le cout de traitement comprend :
 Collecte et traitement des eaux acides ;
 Construction et entretien d’ouvrage de retenue ;
 Travaux de réaménagement des sites.
Le DMA est produit suite à l’oxydation des sulfures. Les sulfures constituent alors les minéraux
producteurs d’acidité ou les minéraux acidogènes. La production du DMA correspond à un processus
complexe qui donne lieu à un système évolutif de réactions chimiques. Les principaux sulfures
responsables de la production du DMA sont la pyrrhotite et la pyrite.
Les principaux sulfures de fer rencontrés lors des exploitations minières sont : Greigite Fe3S4, Marcassite
FeS2, Pyrite FeS2, Pyrrhotite Fe(1-x)S, TroiliteFeS, arsenopyriteFeAsS.
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Pour le cuivre, on rencontre : Bornite Cu3FeS4, Chalcopyrite CuFeS2, Chalcosine Cu2S, CovelliteCuS,
Cubanite CuFe2S3, Énargite Cu3AsS4, Tennantite Cu2As2S13, le zinc la Sphalérite ZnS et le plomb galène
PbS
 La réaction d’oxydation directe de la pyrite à 5 < pH < 7 est :
2FeS2 + 7 O2 + 2 H2O 2Fe2+ + 4SO42- + 4H+
 L’oxydation indirecte à pH < 3
2Fe2+ + 1/2O2 + 2H+ 2Fe3+ + H2O
Fe3+ + 3H2O Fe(OH)3 + 3H+
FeS2 + 14Fe3+ + 8H2O 15 Fe2+ + 2SO42- + 16 H+
 La réaction globale est :
FeS2 + 15/4O2 + 7/2H2O Fe(OH)3 + 2H2SO4
Les sulfures autres que les sulfures de Fe ne peuvent produire de l’acidité que si les métaux libérés sont
hydrolysés ou précipités sous forme d’hydroxydes, d’oxydes ou de carbonates.
Exemple: la sphalérite
ZnS(s) + 2O2(aq) Zn2+(aq) + SO42-(aq)
ZnS(s) + 2O2 ZnSO4(s)
Zn2+(aq) + H2O (aq) Zn(OH)+(aq) + H+(aq)
Zn2+(aq) + 2H2O(aq) Zn(OH)2(s) + 2H+(aq)
Les réactions pouvant produire de l’acide sont donc :
 Oxydation des sulfures qui libèrent des métaux et sulfates
 l'hydrolyse des cations métalliques en solution
 La précipitation des hydroxydes métalliques
Le pH du DMA est contrôlé par :
 L’équilibre entre les réactions produisant de l’acide et les réactions qui le consume
 Les taux relatifs de ces réactions
 La disponibilité des minéraux qui génèrent ces réactions
Le DMA est neutralisé par les carbonates :
Aragonite CaCO3, Calcite CaCO3, Dolomite CaMg (CO3)2, Magnésite MgCO3, Ankérite
Ca(Fe,Mg)(CO3)2, Kutnohorite, CaMn (CO3)2, Sidérite, FeCO3, Smithsonite ZnCO3, Cerrusite PbCO3
2 CaCO3 + H2SO4 2 Ca2+ + 2HCO3- +SO4-2
CaMg(CO3)2 + H2SO4 Ca2+ + Mg2+ + 2HCO3- +SO4-2
Les autres minéraux acidivores sont les hydroxydes Gibbsite Al(OH)3, Manganite MnOOH, Goethite
FeOOH, Brucite Mg(OH)2 et les silicates Chlorite (Mg,Fe)5Al(Si3Al)O10(OH)2, Orthose KAlSi3O8, Albite
NaAlSi3O8, Anorthite CaNaAl2Si2O8, Muscovite KAl2(Si3Al)O10(OH)2, Biotite K(Fe,Mg)3AlSi3O10(OH)2
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Mg5Al2Si3O10(OH)8 + 8 H2SO4 6 Mg2+ + 2 Al3+ + 3 SiO2(aq) + 8 SO42- + 12 H2O


CaAl2Si2O8 + 4 H2SO4 Ca+ + 2 Al3+ + 2 SiO2(aq) + 4SO42- + 2 H2O
KAlSi3O8 + 2 H2SO4 K+ + Al3+ + 3 SiO2(aq) + 2 SO42- + 2 H2O
2 Fe(OH)3 + 3 H2SO4 2 Fe3+ + 3 SO42- + 6 H2O
Sur un site à DMA, il se forme des minéraux secondaires qui constituent des indices de production
d’acide. Exemple de la formation de la jarosite :
3Fe3+ + K+ + 2SO42+ + 6 H2O KFe3 (SO4)2(OH)6 + 6H+
Les phases secondaires peuvent se dissoudre en période pluvieuse. Les polluants métalliques et les
sulfates sont alors libérés et l’acidité de l’eau augmente
Exemple dans les tailings de Kipushi (anciens rejets sulfurés de concentration par flottation), le DMA est
neutralisé par la calcite et la dolomite présentes avec formation des minéraux secondaires : le gypse
CaSO4.2H2O, l’hexahydrite (MgSO4.6H2O), l’epsomite (MgSO4.7H2O) (Kitobo et al, 2014)

Figure – Coulée blanchâtre de gypse, hexahydrite et epsomite dans les tailings de Kipushi
Le minéral secondaire le plus visible sur les rejets de Musoshi est la chalcanthite verte bleue
(CuSO4.5H2O). Mais, il est également observé des formations de gypse, hexahydrite et epsomite
blanches. La chalcanthite plus soluble dans l’eau que les sulfates de calcium et magnésium est entrainée
par ruissellement et se sépare nettement de ces derniers (Kitobo et al, 2014)
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RESTAURATION DES SITES ACTIFS –DMA


La restauration vise à remettre le site dans un état satisfaisant
 Éliminer les risques inacceptables pour la santé et assurer la sécurité des personnes
 Limiter la production et la propagation de substances susceptibles de porter atteinte au milieu
récepteur et, à long terme, viser à éliminer toute forme d’entretien et de suivi
 Remettre le site dans un état visuellement acceptable
 Remettre le site des infrastructures dans un état compatible avec l’usage futur
Lorsque des rejets miniers sont identifiés comme potentiellement générateurs de DMA, il faut prendre des
mesures pour limiter les impacts et Limiter les impacts environnementaux du DMA consiste à contrôler la
production du DMA par la prévention ou la réduction :
 Prévention: mesures qui inhibent l’oxydation des sulfures à la source
 Réduction ou atténuation (Remédiation) : mesures qui visent à limiter la production du DMA et à
réduire ses conséquences quand le phénomène n’a pas été prévenu et a été déjà déclenché
Contrôler la génération du DMA revient à éliminer au moins un des trois facteurs permettant sa
production:
 l’apport de l’eau,
 la diffusion de l’oxygène
 et la disponibilité des sulfures
Les approches de restauration disponibles?
Pour les sites en opération (ou actifs), on utilise habituellement :
 Climats humides
 Les recouvrements en eau (barrière à l’oxygène)
 Les recouvrements en sol (barrière à l’eau et/ou à l’oxygène) et/ou en géomembrane/géotextile
 Climats arides : les recouvrements de type stockage-relargage (Store-and-Release)
L’eau est une excellente barrière à la migration des gaz. le recouvrement par l’eau empêche la migration
de l’oxygène et donc la production du DMA.
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Les barrières «secs» ou de matériaux meubles peuvent être simples (monocouches) ou complexes
(multicouches). Une barrière simple est formée d’une couche unique de sol fin (efficacité limitée et il
difficile d'assurer l’intégrité à long terme : intrusions biologiques; effets climatiques-érosion par eau et
vent, mouvements de nappe phréatique, cycles de mouillage-séchage, etc.).

Couverture multicouche:superposition de plusieurs matériaux


couche de surface servant à croissance de plantes et à rétention d'humidité (A),
couche de protection contre l'érosion profonde et contre intrusions biologiques(B),
couche drainante (C),
couche de matériau fin peu perméable; aussi pour rétention d’eau (D),
couche de support non capillaire (E).
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3. TRAITEMENT DES EAUX ET EPURATION DES EAUX USEES (NOTES DE COURS


PROCÉDÉS ET ENVIRONNEMENT + NOTES EN ANNEXES)
Droit de l’environnement
Connaissances du droit de l’environnement par les scientifiques et les ingénieurs(?obligation?)
Connaitre les textes juridiques qu’ils doivent prendre en compte dans les projets et leurs activités
industrielles
Les projets ne seront acceptés que quand ils repondent aux lois, décrets, arrêtés, circulaires, regléments,
directives, normes établies, les organismes internationnaux
Activités industrielles seront inspectées souvent pour verifier le respect de la protection de
l’environnement
Objectifs de la legislation sur l’environnement
Politique de l’environnement (dans tous les pays)
Toutes les activités nécessaires pour atteindre les objectifs suivants:
Assurer aux hommes un environnement propice à leur santé et à leur existence;
Protéger le sol, l’air, la végétation et les animaux contre les éffets nefastes de l’activité humaine et
Réparer les dommage scausés par l’activité humaine
End’autre stermes:
L’environnement - l’air, l’eau, le sol et sesêtresvivants (homme, animaux, plantes et microorganismes)
doiventêtre protégés
L’état de l’environnementdoitêtreamélioré
Les pollutions déjà existantesdoiventêtrediminuées et mêmesupprimées
Cespolitiques de l’environnementontétéintroduitesdans la majorité des pays vers les années 1990 avec
l’introduction de la notion de développement durable = un développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Conférence de Rio 1992 :
Acceptation du développement durable comme méthode de développement
Convention CLIMAT, BIODIVERSITE, FORET
Les trois axes doivent être des piliers de notre développement et qui doivent être pris en compte par les
collectivités que par les entreprises et l’individu
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Les moyens pour y parvenir sont :


L’environnement dans toutes les politiques : élimination des comportements « non durables » (=
élimination des effets graves et irréversibles) ; réorienter (repenser) toutes les activités ;
Internationaliser les coûts de l’environnement et ressources naturelles (instruments économiques)
Exemples de filières repensées :
Transport : minimiser, remplacer les voitures à essence et gasoil par des voitures hybrides, les voitures à
énergies renouvelables
Activités minière et métallurgiques : peu ou pas d’utilisation de minerais, recyclage des déchets,
émission zéro
Chimie : procédés à haute efficacité, cycles fermés, polymères biodégradables
Energie : balance production/ consommation de CO2 ; peu ou pas de combustibles fossiles, utilisation de
plus en plus des sources d’énergie renouvelables
Prescriptions du droit
Par droit de l’environnement : le droit de la protection de la nature, la luttecontre les nuisances,
l’aménagement de l’espace rural et urbain et du patrimoineculturel
législation (valeur d’obligation) : établissement de quelques grandes lois dont la plus générale demeure la
protection de la nature, de très nombreux décrets, arrêtés, circulaires, directives et règlements
à cela s’ajoute des pratiques non législatives telles que les normes, les prescriptions techniques, les lignes
directives, les recommandations, qui dans certains cas peuvent avoir valeur d’obligation
Les décrets et les arretéssontdirectementapplicables à tout citoyenalors que les
recommandationssontdictéesenfaveur des administrations et ne s’appliquentenconséquence que de
manièreindirecte aux citoyens
Par principe, les recommandationsont pour objet, non pas de consacrer la loi, mais de la faire
appliquerd’unemanièreuniforme. un point important à souligner est l’inefficacité de la répression
(sanction) des « délits écologiques »;
les contrôles et les sanction restent insuffisants
Principe du droit de l’environnement
L’environnement aussi précieux soit-il, n’a pas de prix équivalent
Les producteurs et les consommateurs ont pu, pendant longtemps adopter un comportement orienté vers
le gain et l’utilité, sans se soucier de la nature
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Des mesures (législatives) sont nécessaires pour protéger l’environnement


Plusieurs alternatives s’offrent à l’Etat pour lutter contre cela:
Considérer la protection de l’environnement comme un devoir de l’Etat et financer tout ce qui s’y
rapporte à partir des fond publics
prendre des mesures d’injonction (ordonnace), d’interdiction et d’obligation
fixer des coûts pour les biens de l’environnement, par exemple sous forme des taxes
Donner des subventions (soutiens) et octroyer des réductions d’impôts dans le cas d’investissement
concernant l’environnement
Les principes du droit de l’environnement sont plusieurs:
le principe de précaution, selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances
scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et
proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un
coût économiquement acceptable
le principe d’action préventive et de correction par priorité à la source
le principe de pollueur-payeur
Le principe de participation
Le droit de chacun à un environnement sain
Prévention
nécessite des études d’impacts environnementaux (EIE)
par des actions se projetant dans l’avenir
tenir compte des conditions de vie des générations actuelles et futures, de manière à éviter, dans la
mesure du possible, tout impact sur l’environnement
De telles réflexions de prévention sont souvent dans les premiers paragraphes des textes de loi :
le cadre de loi est fixé
tandis que l’objectif est décrit
Règles générales du principe de Prévention
l’impact sur l’environnement ne doit pas s’accroitre
des technologies propres doivent être mises en place (technologies de production plus efficace réduisant
de plus en plus l’usage de la matière première naturelle, récupération des résidus, recyclage de l’eau,
récupération de la chaleur, …)
qu’une substance soit considérée comme nocive à une concentration déterminée ne doit pas dépendre des
actions officielles par contre la probabilité d’un effet nocif doit déjà suffire pour que les instances
étatiques interviennent
à chaque décision de planification importante, les intérêts de l’environnement doivent être pris en compte
Notes de cours du Pr Dr Ir Willy KITOBO
(0998763699 [email protected])

comme les effets liés aux activités humaines dans la nature ne peuvent jamais être complètement
supprimés, de telles contributions doivent aboutir à des réductions d’un niveau acceptable
Principe de pollueur – payeur (PPP)
contrairement au principe de responsabilité solidaire (l’environnement doit être payé sur le budget de
l’Etat donc supporté par le contribuable càd l’ensemble de la société
des lois sont définies par les pouvoirs publics pour récupérer régulièrement de l’argent aux producteurs et
même aux utilisateurs (principe d’utilisateur – payeur : exemple de TVA imposée sur beaucoup
d’articles, la politique de transport durable : redevance sur le trafic des poids lourds)
principe économique selon lequel le pollueur prend en charge les dépenses afférentes à la mise en œuvre
des mesures de prévention de la pollution ou aux dommages provoqués par la pollution
n’est pas un principe de compensation des dommages causés par la pollution , le pollueur contribue par
des paiements des taxes de l’environnement régulièrement pour la protection de l’environnement
contrairement au principe de responsabilité solidaire (l’environnement doit être payé sur le budget de
l’Etat donc supporté par le contribuable càd l’ensemble de la société
Principe de participation : concertation et participation
L’accord entre les partenaires est préféré à la mise en œuvre de procédures contraignantes
Après les EIE une entreprise propose les moyens de protection de l’environnement et le pouvoir public
peut donner son accord
- dans le principe de participation , l’Etal peut accorder des aides financières aux entreprises, à des
collectivités, à des associations de protection de l’environnement qui s’engagent à réduire ou supprimer
les pollutions
Les institutions de l’environnement
1. Les structures politiques et administratives
Au niveau central : il y a dans tous les pays un ministère de l’écologie
il existe de nombreux organismes consultatif
Des établissements publics rattachés directement au ministre de l’environnement
Au niveau local : division de l’environnement par exemple
2. Les associations protectrices de l’environnement
Importante comme groupe de pression dans la protection de l’environnement
Sont de fois consultées dans la politique à mener pour la protection de l’environnement
Les lois de l’environnement peuvent se distinguer en fonction du domaine de réglementation en
association avec le type de danger possible. En général, on distingue dans plusieurs législations :
Règlements orientés vers les substances dangereuses (chimiques)
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règlements relatifs aux divers compartiments de l’environnement (législation sur les émissions
atmosphériques, les eaux et les déchets)
règlements relatifs aux techniques de sécurité
TP trouver moi les textes législatifs (européens, canadiens et congolais) et les comparer pour tirer des
différences er des similitudes
Sur les substances chimiques (Bac 3 chimie industrielle)
Sur les substances dangereuses (Bac 3 génie électrique)
Sur les transports dangereux (Bac 3 électromécanique)
sur la pollution atmosphérique (Bac 3 métallurgie)
Sur la pollution des eaux (Bac 3 génie des matériaux)
Sur la pollution des sols (Bac 3 mines)
Sur les déchets (Bac 3 génie civil)
Cadre législatif pour la protection de l’environnement en RD Congo
Dans le secteur minier
A l’époque de l’Etat Indépendant du Congo
Première réglementation sur la recherche et l’exploitation minières uniquement dans le Katanga par le
Décret du 16 décembre 1910, réglementation modifié et complété par le Décret du 16 avril 1919
Ce Décret de 1919 a été plus tard abrogé (anéanti) et remplacé par le Décret du 24 septembre 1937 pour
l’ensemble du Territoire National.
Après l’indépendance
Une première législation a été promulguée par l’ordonnance-loi du 3/05/1967 portant sur les mines et les
hydrocarbures qui à son tour a été abrogée par l’ordonnance-loi du 2 avril 1981
Les décideurs Congolais ont constaté que les réglementations promulguées n’avaient pas attiré les
investissements, mais qu’elles avaient plutôt eu un impact négatif sur la production minière du pays et sur
les finances publiques. Et que les régimes minier, fiscal, douanier et de change qu’elles avaient organisés
n’étaient pas incitatifs.
Les études statistiques menées ont démontré que les volumes d’investissements et de la production
minière ont été plus importants dans la période allant de 1937 à 1966 comparativement à celle allant de
1967 à 1996, période régie par la loi minière de 1981. Il se dégage de ces données que 48 sociétés
minières ont été opérationnelles pendant la période de 1937 à 1966 contre 38 seulement entre 1967 et
1996 et 7 dans la période d’après 1997.
Pour pallier cette insuffisance, le législateur a tenu à mettre sur pied une nouvelle législation incitative
avec des procédures d’octroi des droits miniers ou de carrières objectives, rapides et transparentes dans
laquelle sont organisés des régimes fiscal, douanier et de change. Ainsi on promulgua l’actuel code
minier le 11 Juillet 2002
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En lisant toutes ces lois minières, on note que jusqu’en 2002, la législation minière n’accordait pas
beaucoup d’importance aux contraintes environnementales si bien que bon nombre des opérations
minières se sont déroulées en violation flagrante des normes élémentaires en la matière avec, à divers
égard, parfois des incidences souvent très préjudiciables
voir les sites d’entreposage des rejets dans toutes les villes du Sud Katanga et les carrières abandonnées
qui sont devenues des lacs artificiels

C’est dans la loi n° 007 /2002 du 11 juillet 2002 portant code minier et le règlement minier de 2003 qu’un
cadre législatif a été promulgué pour imposer aux différents opérateurs miniers le respect des normes
internationalement admises en vue de la protection de l’environnement et de la restauration des sites
miniers après exploitation
nous notons de ce code minier que les droits miniers sont le Permis de Recherches, le Permis
d’Exploitation, le Permis d’Exploitation de Petite Mine et le Permis d’Exploitation des Rejets, lesquels
sont octroyés par le Certificat de Recherches, le Certificat d’Exploitation, le Certificat d’Exploitation de
Petite Mines et le Certificat d’Exploitation des Rejets.
L’actuel code minier incite les investisseurs à s’intéresser au secteur minier. Cependant, pour faire face
aux contraintes d’ordre environnemental, le présent Code exige au titulaire qui a obtenu son Permis
d’Exploitation de présenter, avant de commencer activement les travaux de recherches, un Plan
d’Atténuation et de Réhabilitation de l’Environnement (PAR)
Le PAR est par définition le plan requis pour les opérations en vertu d’un droit minier ou de carrières de
recherches, ou d’une autorisation d’exploitation de carrière temporaire, consistant en l’engagement du
titulaire de réaliser certaines mesures d’atténuation des impacts de son activité sur l’environnement ainsi
que des mesures de réhabilitation du lieu de leur implantation (législation basée sur le principe de
prévention)
Dans le PAR l’entreprise s’engage aussi de fournir ou de constituer une sûreté financière pour assurer ou
garantir le coût d’atténuation et de réhabilitation de l’environnement (principe de prévention et de
pollueur- payeur)
Par rapport à l’ancien code minier de 1981, il est vrai que l’actuel code minier innove sur la protection de
l’environnement. Il n’octroie donc le permis d’exploitation qu’après avoir présenté une étude de
faisabilité comprenant une réhabilitation du site à sa fermeture
Par rapport à l’ancien code minier de 1981, il est vrai que l’actuel code minier innove sur la protection de
l’environnement. Il n’octroie donc le permis d’exploitation qu’après avoir présenté une étude de
faisabilité comprenant une réhabilitation du site à sa fermeture En plus, le requérant du Permis
d’Exploitation doit présenter, à l’appui de sa demande de Permis, une Etude d’Impact Environnemental
(EIE) et un Plan de Gestion Environnementale de son Projet (PGEP)
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L’EIE consiste en l’analyse scientifique préalable des impacts potentiels prévisibles de l’activité minière
envisagée sur l’environnement ainsi que l’examen de l’acceptabilité de leur niveau et des mesures
d’atténuation permettant d’assurer l’intégrité de l’environnement dans les limites des meilleures
technologies disponibles à un coût économiquement viable
Par contre le PGEP est le cahier des charges environnementales du projet d’exploitation présentée
consistant en un programme de mise en œuvre et de suivi des mesures envisagées par l’EIE pour
supprimer, réduire et éventuellement compenser les conséquences dommageables du projet sur
l’environnement.
Ce code minier s’intéresse également aux anciens rejets produits par les activités minières installées sur
l’ensemble du territoire national. Il signale qu’à l’époque, les sociétés ont eu à exploiter des gisements à
teneurs relativement élevées avec une technologie moins performante
Ce code prévoit aussi des sanctions. En dehors de la déchéance (déclin) du titulaire prévue dans ce code
entraînant l’annulation du droit minier ou de carrières, le titulaire encourt d’autres sanctions en cas de
manquement à ses obligations. Et en particulier, en cas d’inexécution des obligations de réhabilitation du
site souscrite dans le P.G.E.P. et le P.A.R., l’Administration des Mines peut obtenir du tribunal la
confiscation, à son profit, de la garantie ou la provision de réhabilitation
Il faut noter que les lois établies sont encore difficilement appliquées.
A chaque niveau des efforts doivent être entreprise pour que les gens comprennent le bien fondé de la
production industrielle avec protection de l’environnement.
Les sociétés minières visent plus la production et hésite d’engager des coûts supplémentaires pour
l’environnement du fait qu’elles signent des partenariats avec la société étatique la Gécamines qui a
produit et continue à produire sans se soucier des impacts sur l’environnement de ses activités
Le Pays a besoin d’un comité de suivi sérieux sur l’application du PAR. Malheureusement, c’est difficile
d’appliquer à la lettre toutes ces décisions dans le contexte actuel de vie sociale de la RD Congo. Les
mesures qui peuvent être prise contre les sociétés sont atténuées. Fermer une société qui nourrit un grand
nombre de gens causerait un malaise social

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