Slides de PPM
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MATIERES
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
BAC 3 CHIMIE 30+30, METALLURGIE 16+7, MINES 25+35
Professeur Pierre KALENGA NGOY MWANA
ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018
L’Homme puise dans l’atmosphère l’oxygène
nécessaire à sa vie ; animaux et végétaux lui
fournissent nourriture et vêtement. Mais seul
le règne minéral peut lui fournir les
matériaux de toutes sortes dont l’emploi
caractérise son niveau de civilisation : âges
de la pierre, du bronze, du fer, de l’acier ; ces
expressions appuient ce postulat.
« Si vous pensez que l’éducation est coûteuse,
essayez l’ignorance »
Derek Bok, 1971, Président de
l’université de Harvard
- La récolte des données pratiques sur les opérations de Préparation des matières;
- Les rapports sur les publications fournies par l’enseignant.
• Lot manipulable
Lot qu’il est possible de manipuler techniquement et
économiquement dans son entièreté à la seule fin de
l’échantillonner;
• Dans le cas contraire, le lot est non manipulable
Un lot non manipulable au sens de l’échantillonnage
peut être mobilisé entièrement pour d’autres raisons
(chargement, traitement, conditionnement)
Dimension d’un lot de matière
• Concerne la répartition spatiale et temporelle
du lot
• Influence sur la possibilité d’obtenir un
échantillon correct
Dimension d’un lot de matière
Lot à 0 dimension
• Lots naturellement divisés en unités discrètes
• Fûts, sacs, lingots, wagons, camions, bateaux
Lot à 1 dimension temporelle
• Matière sur une bande transporteuse en
mouvement
• Matière en écoulement dans une canalisation ou
à partir d’un silo
Lot à 1 dimension spatiale
• Tas allongés confectionnés pour
l’échantillonnage («cordons
d’échantillonnage»)
• Bande transporteuse à l’arret
Lot à 2 dimensions spatiales
Lots irréductibles techniquement ou
économiquement à 0D ou 1D
•Tas aplatis
•Sols de faible épaisseur et de grande étendue
•Bassins de rejets miniers
En théorie l’échantillonnage est réalisable
correctement («planchette japonaise, tablette de
chocolat»)
En pratique :
•Maille
•Prélèvements (tout, centre)
•Récupération totale en épaisseur
Lot à 3 dimensions spatiales
Lots irréductibles techniquement ou
économiquement à 0, 1 ou 2D
•Tas de taille importante (terrils)
•Sols de forte épaisseur et de grande étendue
•Cuves de grande taille, lacs
En résumé, un échantillonnage correct :
•Est aisément réalisable pour des lots à
0D
1D temporelle
1D spatiale manipulables
M : masse à prélever en kg
d : dimension du plus gros élément en mm
α et k : constantes fonction de la matière
Equations de l’échantillonnage équiprobable
Elles prennent en compte les paramètres suivants
de la matière à échantillonner:
. La dimension des particules
. La teneur et le degré de libération des minéraux
. La forme des particules
Une de ces équations qui est souvent utilisée est
l’équation de Gy.
M= poids minimum de l’échantillon requis en
g
L= poids brut de la matière à échantillonner
en g
C= constante d’échantillonnage de la matière
à échantillonner en g/cm3
d=dimension de plus gros fragments de la
matière à échantillonner en cm
σ=mesure de l’erreur statistique
d’échantillonnage commise
Dans la plupart de cas M est très petit par
rapport à L et l’équation de Gy se réduit à:
C= fglm
f=facteur de forme, généralement pris égal à
0,5, excepté pour les minerais d’or pour
lesquels il est pris égal à 0,2
g=facteur de distribution granulométrique
variant entre 0,25 et 1
l=facteur de libération variant entre 0 pour un
matériau complètement homogène et 1 pour
un matériau complètement hétérogène
m=facteur de composition minéralogique qui
peut être calculé par l’expression suivante:
Autres lois:
Gaudin et Meloy
Relation de Gilvary
Loi de Svensson
Point de vue composition chimique
• Analyse qualitative pour identifier les
éléments et composés constitutifs
• Analyse quantitative pour déterminer les
proportions de ces élément et composés
Point de vue composition minéralogique
• Analyse pour identifier les minéraux, composés
constitutifs de la matière, pour déterminer leurs
proportions dans la matière
• Détermination de la dimension naturelle des
grains, des fragments de la matière, de leur
intercroissance
• Plusieurs techniques: microscopie par
réflexion et par transmission, diffraction des
rayons X, fluorescence X, etc.
4.2. Transport des matières dans les circuits de
traitement
Principe: aller du plus simple au plus complexe
Transport à sec: utilisation de la
pesanteur(système tobogan, en canalisation
ouverte ou fermée; transport
mécanique(transporteur à bande, à vis,
élévateurs…etc), transporteur pneumatique.
Transport sous eau: hydraulique dans des
canalisations ouvertes ou fermées en utilisant
la pesanteur ou les pompes
Transporteur à bande
4.3. Stockage des matières dans les circuits de
traitement
Justification de l’opération: éviter les arrêts
des opérations suite à la rupture de
l’alimentation; nécessité d’assurer une
homogénéité de l’alimentation en qualité et
quantité.
Stockage à sec principalement: en tas, dans
des silos.
5. FRAGMENTATION: INTRODUTION, PRINCIPE, THEORIE,
ETAPES, CONTROLE, APPAREILLAGE ET ELEMENTS DU PRIX
DE REVIENT
5.1. Introduction
Fragmenter c’est réduire la dimension, le volume des
particules par action mécanique externe et parfois interne.
Buts dans le cadre de Préparation des matières: libérer
dans le matériau hétérogène les minéraux valorisables des
minéraux de gangue ou tout simplement réduire la matière
à des dimensions dictées par les opérations ultérieures ou
l’utilisation.
La fragmentation s’effectue en plusieurs étapes
successives. Elle s’obtient par concassage et broyage.
Le concassage est accompli par compression de la
matière entre deux surfaces ou par impact
contre une surface. Les appareils sont appelés
concasseurs.
Le broyage classique est accompli par frottement,
impact et écrasement par des corps broyants en
chute libre dans l’appareil. Les appareils sont
appelés broyeurs.
Le concassage est d’habitude un processus à sec
et est opéré en plusieurs étapes, avec de petits
rapports de réduction, allant de 3 à 6 par étape.
Le rapport de réduction d’une étape de concassage peut
être défini comme le rapport de la dimension maximum
des particules dans l’alimentation à la dimension maximum
des particules de la décharge du concasseur; mais d’autres
définitions sont parfois utilisées.
Le broyage avec les appareils à chute est utilisé dans les
dernières étapes de fragmentation. Il est généralement
opéré sous eau pour fournir une pulpe devant alimenter les
procédés de concentration; le broyage à sec a des
applications très limitées.
Ainsi, l’opération de fragmentation couvre un domaine
immense d’activité, tant sur le plan de l’importance des
installations que sur le plan des dimensions du produit.
Elle est loin de fournir des fragments uniformes et
unidimensionnels. Même le concassage primaire des
gros blocs donne déjà lieu à la formation des fines
poussières.
Le surbroyage est extrêmement nocif en Préparation
des matières pour trois raisons:
-énergie importante nécessaire pour cela utilisée en
pure perte;
- les procédés de concentration et de séparation solide-
liquide après, donnent de moins bons résultats pour les
très fines particules;
- procédés plus onéreux s’ils sont possibles.
5.2.Principe de fragmentation
Ce point est limité au cas des matières minérales solides.
La plupart des minéraux sont des matériaux cristallins dans lesquels
les atomes sont régulièrement arrangés dans une configuration
tridimensionnelle. Configuration des atomes déterminée par la
dimension et le type des liaisons physiques et chimiques les
maintenant ensemble. Ces liaisons ne sont opérantes que sur des
courtes distances; elles peuvent être rompues si elles sont étirées
ou comprimées par une contrainte.
Dans les roches, les contraintes internes ne sont pas régulièrement
distribuées, comme les roches sont constituées d’une variété des
grains de différentes dimensions. La distribution des contraintes
dépend des propriétés mécaniques des minéraux mais beaucoup
plus de la présence des fissures ou failles dans la structure, qui
constituent des sites de concentration des contraintes.
Il a été prouvé que l’augmentation des contraintes sur ces sites est
proportionnelle à la racine carrée de la longueur de la fissure
perpendiculaire à la direction da la contrainte. Il existe donc une
valeur critique pour la longueur de la fissure à chaque niveau de
contrainte à laquelle le niveau d’augmentation de contrainte dans la
fissure est suffisant pour briser la liaison atomique à ce point. Cette
rupture de liaison va augmenter la longueur de la fissure, ce qui
augmentera la concentration des contraintes et provoquera une
propagation rapide de fissure dans la matrice et la fracture.
Pour certains matériaux, les cristaux peuvent emmagasiner l’énergie
sans se briser et libérer cette énergie quand la contrainte disparaît.
Ce comportement est dit élastique. Les matériaux fragiles ont un
comportement dit plastique.
Quand les fractures ne se produisent pas, une
partie de l’énergie emmagasinée est
transformée en énergie libre de surface , qui
est l’énergie potentielle des atomes à la
surface nouvellement créée. Suite à cette
augmentation en énergie de surface, les
surfaces nouvellement créées sont souvent
plus actives chimiquement et sont plus
favorables à l’action des réactifs de flottation,
plus oxydables, etc.
L’énergie requise pour la fragmentation est
réduite en présence de l’eau, et peut
davantage être réduite par des additifs
chimiques qui s’adsorbent sur les solides. Cela
serait dû à la diminution de l‘énergie de
surface, pourvu que le surfactant puisse
pénétrer dans les fissures et diminuer la force
de liaison au bout de la fissure avant la
rupture.
5.3. Théorie de la fragmentation
La théorie de la fragmentation concerne la relation entre l’input
d’énergie et la dimension de particule obtenues à partir d’une
dimension donnée de l’alimentation. Plusieurs théories ont été
exposées; aucune d’entre elles n’est entièrement satisfaisante.
Le plus grand problème réside dans le fait que la grande partie de
l’input de l’énergie au concasseur ou au broyeur est absorbée par la
machine elle-même; une petite fraction seulement de l’énergie
totale est utilisée pour la fragmentation du matériau. Il peut être
supposé qu’il existe une relation entre l’énergie requise pour la
fracture du matériau et la nouvelle surface produite dans le
process.
Un autre facteur est que les matériaux plastiques consomment de
l’énergie en changeant de forme sans création significative de
nouvelles surfaces.
Différentes théories:
> Théorie de Von Rittinger(1867): énergie
consommée dans la réduction de dimension
proportionnelle à l’accroissement de la surface
externe. E=A(S2-S1)
Où E est l’énergie totale, S1 est la surface externe
initiale de la particule, S2 la surface externe finale
de la particule et A une constante.
> Théorie de Kick(1885): travail requis
proportionnel à la réduction du volume de la
particule concernée. E’= E/V= KlnD1/D2
> Théorie de Bond(1951): dans cette théorie il ne s’agit plus de l’énergie
minimale nécessaire à la fragmentation des grains isolés cubiques mais
l’énergie réellement consommée par le moteur du concasseur ou du
broyeur pour fragmenter la matière. Dans un premier temps, particule
soumise à la compression, travail de déformation proportionnel au volume
de la particule jusqu’à apparition des fissures au droit de défaut de la
matière. L’énergie emmagasinée dans le volume migre sur les surfaces
créées par la fissuration et celle-ci se poursuit alors jusqu’à la rupture.
Energie de fragmentation tantôt proportionnelle au cube de la dimension
linéaire, tantôt au carré, donc à une puissance intermédiaire et Bond
choisit la moyenne arithmétique, soit 2.5
Le développement conduit à l’équation de la théorie de Bond:
W= 10Wi/√P-10Wi/√F= Wi(√100/√P- √100/√F
où W est l’énergie fournie en kilowatt heure par short ton, Wi est le work
index, P le d80 du produit et F le d80 de l’alimentation
Wi est le paramètre de fragmentation qui exprime la
résistance du matériau au concassage et au broyage;
numériquement c’est l’énergie en kilowatt heures par
short ton qui est requise pour réduire le matériau
d’une alimentation théoriquement infinie à un produit
de d80 égal à 100 micromètres.
Autres lois: loi de Svensson et Murkes; loi de Charles.
Plusieurs tentatives ont été faites pour montrer que les
trois relations de Rittinger, Kick et Bond sont des
formulations d’une même équation générale. Exemple
des travaux de Hukki(1975).
5.4. Etapes
Afin de réduire le surbroyage la fragmentation est réalisée en plusieurs
étapes couplées avec l’opération de classement dimensionnel:
- étapes de concassage en deux ou trois stades, le concassage primaire, le
concassage secondaire et le concasseur tertiaire;
- étapes de broyage généralement en deux stades, le broyage primaire ou
grossier et le broyage secondaire ou fin.
Les étapes de concassage sont couplées avec celles de criblage
généralement en circuit ouvert; celles de broyage avec les étapes de
classification en circuit fermé à l’étape ultime. La matière insuffisamment
broyée à la dernière étape est séparée par classification et recyclée en
tête de cette étape. Le rapport entre le débit de matière recyclée et le
débit de l’alimentation fraîche, exprimé en pourcentage, est appelé charge
circulante.
5.5. Contrôle de la fragmentation
Les objectifs de la fragmentation du point de
vue qualité des produits et du point de vue
coût de l’opération rendent hautement
indispensable le contrôle.
Le contrôle se fait à l’aide de divers
instruments et détecteurs.
5.5. Appareillage
Nous nous limitons dans le cadre de ce cours aux appareils dont le
développement est affirmé.
Les appareils de fragmentation peuvent être répartis en catégories
distinctives suivant la nature des forces qui sont mises en œuvre:
- Appareils à écrasement alternatif(concasseurs à mâchoires et
giratoire) et à écrasement continu(concasseur à cylindres);
- Appareils à frottement(broyeurs à meules et vibrants);
- Appareils à percussion(concasseur à impact, à marteaux articulés,
broyeur à tuyères);
- Appareils mixtes opérant par écrasement, frottement et
percussion(broyeurs à barres, à boulets, autogènes, broyeurs semi-
autogènes).
Les appareils de fragmentation sont aussi classés suivant
les étapes où ils sont utilisés:
- Concasseurs primaires: concasseurs à mâchoires,
giratoires, à impact;
- Concasseurs secondaires: concasseurs à cône, à
mâchoires(à simple effet), à cylindres, à impact;
- Concasseurs tertiaires: concasseurs à cône, à cylindres;
- Broyeurs primaires ou grossiers : broyeurs à barres;
- Broyeurs secondaires ou fins: broyeurs à boulets;
- Broyeurs autogènes: peuvent remplacer trois à quatre
étapes de concassage et broyage.
Les circuits de fragmentation classiques comportent trois
étapes de concassages, les concassages primaire,
secondaire et tertiaire, et deux étapes de broyage, le
broyage primaire ou grossier et le broyage secondaire ou
fin.
Avec l’apparition des broyeurs autogènes, qui sont des
engins géants permettant des rapports de réduction très
élevés, une modification des circuits a été observée. Les
broyeurs autogènes remplacent plusieurs étapes de
fragmentation; cela conduit à des circuits à deux ou tout au
plus trois étapes: concassage primaire- broyage autogène
ou concassage primaire-concassage secondaire-broyage
autogène. Défaut des broyeurs autogènes: ils donnent lieu
à un contrôle moins aisé de la granulométrie du produit.
5.6. Eléments du prix de revient de la fragmentation
Le prix de la fragmentation dans des appareils classiques représente en
général plus de la moitié du prix de revient des opérations
d’enrichissement. Fait attribuable surtout au faible rendement et à l’usure
des corps broyants.
Les éléments de ce prix sont:
- La force motrice: en kilowattheures/tonne; d’autant plus faible que la
section de fragmentation peut absorber un débit élevé de solides;
- L’usure: assez réduite pour le concassage(10 à 50 g/t), devient très
importante pour le broyage où l’on relève des consommations
d’acier(boulets et blindages) de l’ordre de 250 g/t pour un calcaire et de
2.500 g/t pour des quartzites.
- La main-d’œuvre: assez réduite pour la surveillance(quelques ouvriers);
pour l’entretien par contre elle s’établit en heures de travail et n’est plus
négligeable.
6. CLASSEMENT DIMENSIONNEL: INTRODUCTION,
PRINCIPE, OBJECTIFS, CONTRÔLE ET APPAREILLAGE.
6.1. Introduction
Le classement volumétrique ou dimensionnel des
particules de la matière est obtenu par criblage et par
classification.
Le criblage opère le classement par voie directe, cad
par passage de la matière à travers des ouvertures
calibrées.
La classification réalise le classement par voie
indirecte; elle est basée sur la sédimentation,
l’élutriation ou la centrifugation.
Buts du classement:
- Dans les ateliers de concassage et broyage: soustraire
les matériaux suffisamment fins à l’action d’un
concasseur ou d’un broyeur; cela permet d’augmenter
la capacité des appareils et d’éviter le surbroyage;
- Dans les circuits de concentration: rôle de donner une
série des alimentations de dimensions calibrées pour
les appareils; cela permet d’atteindre des taux de
concentration supérieurs à ceux que l’on aurait obtenu
avec une alimentation non calibrée.
- Les produits de certaines industries(charbon, barytine, sable, etc…)
doivent satisfaire à des exigences de spécifications
granulométriques; cela ne peut se faire que par classement
dimensionnel.
6.2. Le criblage
6.2.1 Principe: le criblage repose sur la possibilité donnée à un grain de
dimension inférieure à « d » de traverser une ouverture de
diamètre ou de côté « d », les grains plus gros que « d » ne la
traversant pas. On obtient un refus ou retenu et un passant ou
passé.
Le criblage industriel est toujours imparfait car la durée du criblage
est trop courte pour que tous les grains fins puissent se présenter
de façon favorable devant les ouvertures.
On appelle rendement du criblage le rapport de poids de tamisé au
tamisable.
6.2.2 Principaux facteurs du criblage
- Largeur de la maille
- Forme des ouvertures
- Proportion des produits de dimension
critique dans l’alimentation
- Angle d’attaque des grains
- Taux d’humidité
- Surfaces de criblage
- Mouvement des cribles
6.2.3 Définition d’une opération de criblage
Un criblage peut être défini à l’aide des paramètres suivants: la capacité,
le rendement et l’efficacité.
La capacité d’un crible est la quantité de matière passant à travers ce
crible. Toutefois, dans l’industrie, les capacités sont exprimées en quantité
de matière alimentée au crible.
Le rendement d’un criblage E, appelé aussi rendement de passage
exprime le pourcentage des produits plus fins que l’ouverture du crible
dans l’alimentation qui sont passés au travers du crible. Si «d » est
l’ouverture de la maille du crible, A le poids de l’alimentation, P le poids du
passé, R le poids du refus; a, p, r les pourcentages des grains de dimension
inférieure à «d», respectivement dans l’alimentation, dans le passé et dans
le refus le rendement du criblage est donné par l’expression:
P.p p.(a-r)
E= 100.----- = 100.--------- comme A= P+R et A.a=P.p+R.r
A.a a.(p-r)
L’efficacité de criblage e ou rendement d’épuration du refus se définit par
la relation suivante:
e= 100-r
Pour un criblage parfait l’efficacité est égal à 100
6.2.4 Appareils de criblage
Les appareils industriels de classement direct peuvent être classés en
quatre catégories: les grilles fixes, les grilles mobiles, les trommels et les
cribles.
Grilles fixes: constituées des barreaux parallèles pour
les criblages grossiers, en amont du
concassage primaire; grilles courbes DSM
pour effectuer le criblage sur des produits en pulpe, des
coupures fines entre 0,1 et 0,4 mm. Les grilles courbes
plus récentes permettent des coupures entre 50 et 200
micromètres.
Grilles mobiles: représentées par les grilles Ross à barres tombantes et
par les cribles à rouleaux à disques. Elles sont mues par
excentrique ou montées sur chaînes sans fin; animées de
mouvements assez lents. Destinées à effectuer de très gros
criblages: 100-500 mm.
Les trommels: constitués par un corps cylindrique ou
tronconique, en toile métallique ou en tôle
perforée, tournant autour d’un axe incliné de 10 à
20° par rapport à l’horizontale pour permettre
l’avancement de la matière. Vitesse de rotation de
l’ordre de 40% de la vitesse critique.
Les trommels sont simples et peu coûteux; n’absorbent que
peu d’énergie mais leur rendement qualitatif est faible, de
l’ordre de 70%. La capacité de traitement est aussi faible
car la surface utile au criblage ne représente que 30% de la
surface totale.
Le classement en plus de deux catégories peut être obtenu
par des trommels indépendants en série mais aussi par
plusieurs surfaces de criblage co-axiales d’un même
trommel.
Les trommels ne conviennent pas pour des classements à
des dimensions inférieures à 1/4 ‘’ ou 6 mm.
Les cribles: appartiennent à deux types mécaniques bien distincts: les
cribles à secousses et les cribles vibrants.
Les cribles à secousses sont des couloirs oscillants dont le
fond est constitué par une surface criblante en tôle
perforée ou en toile métallique. Ils reposent sur des
lames inclinées de 15 à 20° sur la verticale. Ils
ont une amplitude de mouvement élevée, de 20 à 250
mm et une fréquence faible, de 60 à 800 vibrations par
minute. Ils sont utilisés pour les classements à des
dimensions supérieures à 3-6 mm.
Les cribles vibrants permettent d’obtenir des fréquences
élevées de vibration: 800 à 3600 par minute, suivant les
mécanismes. Les vibrations peuvent être circulaires, elliptiques
ou simplement réduites à des chocs.
Pour le criblage des matières en pulpe on utilise le tamis roulant
de Callow, appareil constitué par une courroie horizontale sans
fin de toile tamisante supportée par deux rouleaux. La finesse
des mailles peut varier 850 et 700 micromètres. La vitesse de la
bande est de 5 à 40 mètres par minute et la capacité maximale
est de 40 tonnes par mètre carré
6.2.5 Techniques plus récentes de criblage
Les tendances plus récentes de criblage visent à cribler de plus
en plus fin et à éviter au maximum l’obturation de la surface
criblante.
Techniques de criblage fin: on en distingue trois, Procédés
Rhewum, Mogensen et grilles courbes.
Mesures pour éviter l’obturation: consistent à lutter contre
l’humidité des fines et contre l’action des particules de forme
irrégulière. Elles sont de quatre ordres: utilisation des balles en
caoutchouc, augmentation du nombre d’oscillations imprimées
au tissu du crible jusqu’à 100 périodes et aspiration des fines en
créant une dépression sous le crible, chauffage des surfaces
tamisantes, utilisation des adjuvants.
6.2.6 Rubriques du prix de revient du criblage
La force motrice: varie de 0,01 kWh/t pour
les criblages grossiers à 0,2 kWh/t pour les
criblages fins.
Le remplacement des surfaces, des
mécanismes: très variable suivant les cas.
Surveillance: dépenses faibles
6.3. Classification ou classement dimensionnel indirect
Les appareils de criblage classiques non utilisables
industriellement pour des séparations à des dimensions inférieures au
mm; exception faite pour quelques cribles plus modernes opérant sur
pulpe. En-dessous du mm, séparations effectuées par classification.
6.3.1 Principe de la classification
Procédé de classification basé sur les phénomènes régis par les lois du
mouvement des solides dans les fluides. Le fluide peut être l’eau ou l’air.
Le classement s’opère par entraînement de certaines particules à l’aide
d’un courant d’eau ou d’air; la fraction entraînée s’appelle surverse ou
overflow, alors que d’autres particules sédimentent, constituant la
sousverse ou underflow.
Les classificateurs utilisant l’action de la pesanteur travaillent dans
le domaine d’écoulement laminaire et effectuent des coupures
correctes entre 2 mm et 70 micromètres. L’utilisation de la
centrifugation permet de travailler sur des grains de dimensions
inférieures à 70 micromètres.
TPE:
1. Trouver la classification des minéraux polaires en cinq groupes des
minéraux polaires en fonction du degré de polarité.
2. Trouver les structures des minéraux suivants: graphite, soufre,
molybdénite, talc et donner l’explication de leur flottabilité naturelle.
En réalité, il est rare de pouvoir parler d’une flottabilité naturelle à 100% d’un
minéral: un même minéral peut en effet présenter une surface partiellement
hydrophobe et partiellement hydrophile étant donné qu’il y a beaucoup de types
de liaison dans la structure de chaque minéral.
Thermodynamique de la flottation
Aspects thermodynamiques des processus intervenant en chimie des surfaces:
- Equation de Gibbs gouvernant les phénomènes d’adsorption aux interfaces: elle
montre que si on porte dans un diagramme la tension superficielle en fonction du
logarithme de l’activité(ou de la concentration en solution diluée) d’un réactif, la
densité d’adsorption de ce réactif pourra être calculée à partir de la pente de la
courbe. Si la tension superficielle diminue lorsque la concentration du constituant
considéré augmente, la densité d’adsorption sera supérieure à 0, c’est-à-dire qu’il y
a adsorption du constituant à l’interface.
Pour les alcools d’une même série homologue, plus le nombre d’atomes de
carbone augmente, plus la pente s’accentue, c’est-à-dire que la densité
d’adsorption augmente.
- Contact bulle-particule
L’équilibre entre une bulle d’air et une particule solide immergée dans un liquide
permet de définir l’angle de contact Ө entre les tensions interfaciales ɣ, dans la
phase liquide. On montre à l’aide des équations de Young et de Dupré que pour
qu’il y ait flottation le travail d’adhésion de l’eau au solide doit être inférieur au
travail de cohésion du liquide. D’où la nécessité de connaître la tension interfaciale
entre le liquide et le gaz, et l’angle de contact, qui sont mesurables. Depuis les
premiers développements de la flottation jusqu’à ces dernières années, de
nombreux travaux ont essayé de définir la flottabilité d’un corps à partir des
résultats de mesure de l’angle de contact Ө. Il semble que ce mode d’étude n’a
apporté que des explications limitées du phénomène de flottation, étant donné
que les conditions d’expérimentation sont éloignées des conditions naturelles de
la flottation.
TPE: Trouver les méthodes de mesure de la tension superficielle et de l’angle de
contact.
- Interface solide-liquide et phénomènes électrocinétiques
Le procédé de flottation est conditionné en premier lieu par les propriétés
superficielles des minéraux après immersion dans l’eau. La surface du solide subit
une hydratation dont un des principaux résultats est la création d’une charge
superficielle. Le signe et la valeur de cette charge sont d’un intérêt primordial,
aussi bien pour l’étude des phénomènes de dispersion et de floculation que pour
l’étude de l’adsorption des réactifs de flottation.
La densité de charge concentrée à la surface du solide entraîne une réorganisation
de la distribution des ions de la solution à proximité de la surface du minéral. Pour
représenter les phénomènes aux interfaces solide-solution électrolytique on a
introduit la notion de double couche électrochimique. Les premières études sur la
double couche ont été faites par H. HELMHOLTZ(1879), puis par G.GOUY(1917) et
D.CHAPMAN(1913). Puis il y a eu des améliorations du modèle par STERN et plus
tard par GRAHAME.
La théorie de la double couche est d’un grand intérêt pour interpréter les
phénomènes de flottation.
Cette théorie offre en effet la possibilité de visualiser non seulement
la valeur de la charge de surface d’un minéral, mais aussi les
interactions possibles entre le minéral et les ions de la solution.
Les calculs nécessaires à l’obtention des valeurs de potentiel de
surface, potentiel du plan des ions adsorbés déshydratés, potentiel
du plan des ions adsorbés hydratés sont très complexes. Aussi a-t-
on cherché à exploiter une approche plus expérimentale, grâce à
l’étude des phénomènes électrocinétiques. Les phénomènes
électrocinétiques sont des effets électriques résultant du
déplacement des solides dispersés dans les liquides ou inversement
des effets mécaniques résultant de l’application d’un champ
électrique sur la charge des particules.
Si par un processus quelconque, on déplace la phase liquide par rapport à la phase
solide ou inversement, la couche directement au contact de la surface s’y
maintient solidement et il apparaît, à l’endroit de la zone du glissement entre la
couche fixe et la couche de liquide un potentiel qui, rapporté au plan passant par
le centre des premiers ions mobiles, s’appelle potentiel électrocinétique ou
potentiel Zêta de Freundlich ƺ.
Le potentiel Zêta est lié aussi bien au potentiel de surface qu’à celui de Stern et
dans les conditions contrôlées, les variations mesurées du potentiel Zêta peuvent
être considérées comme reflétant des variations similaires de ces potentiels. Le
potentiel Zêta est mesuré expérimentalement par les techniques d’électro-
osmose, d’électrophorèse et de potentiel d’écoulement. Les deux dernières sont
les plus utilisées.
Le plus important paramètre décrivant la surface d’un solide dans l’eau est la
condition où la charge de surface est nulle. L’activité des ions déterminant le
potentiel à laquelle cela se produit est appelée Point de Charge Nulle, PCN. Le pH
isoélectrique est le pH correspondant à un potentiel Zêta nul.
Les réactifs de flottation
- Les collecteurs: sont des substances organiques hétéropolaires qui en
s’adsorbant sur la surface d’un minéral naturellement polaire, rendent
cette surface hydrophobe et permettent donc à ce minéral de flotter.
Deux types des collecteurs sont à distinguer: les collecteurs ioniques et
non ioniques. Les collecteurs ioniques, qui sont classés en collecteurs
anioniques et cationiques, ont trouvé de très larges applications en
flottation. Les collecteurs non ioniques sont des dérivés du pétrole(fuel oil,
gas oil, kérosène …) qui peuvent employés, soit seuls pour flotter les
matières naturellement flottables comme le soufre ou le graphite, soit en
mélange avec des collecteurs ioniques.
Les caractéristiques exigées pour un collecteur sont la sélectivité
d’adsorption, la solubilité ou la dispensibilité dans l’eau, le coût peu élevé.
Schéma de traitement
Etude de la flottabilité des minéraux
Méthodes indirectes: par la mesure de l’angle
de contact et par la détermination de la densité
d’adsorption des réactifs collecteurs . Les
mesures d’angle de contact sont effectuées en
milieu statique non agité et à l’équilibre; elles
ne concordent pas avec les conditions
dynamiques de la flottation, où le milieu est
agité et où l’équilibre n’est pas toujours atteint.