Memoire Salif D Kone
Memoire Salif D Kone
Memoire Salif D Kone
MEMOIRE
Pour l’obtention du
Master en Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
Spécialité : Génie Civil et Hydraulique
……….
Promotion [2017/2018]
Fondation 2iE
Laboratoire Eco-Matériaux de Construction (LEMC)
01 BP 594 Ouagadougou 01, Avenue Rue de la science, Burkina Faso
Dédicace
A ma mère
Cette étude contribue à la mise au point d’un ciment écologique à base de matériaux
locaux que sont le métakaolin et la poussière de granite.
L’étude entreprise vise à déterminer l’influence qu’a l’association des matériaux
métakaolin et poussière de granite sur les propriétés physiques, mécaniques et de durabilité du
ciment de type CEM II/B au Burkina Faso.
Les essais effectués sur ce ciment composé sont entre autres les essais de consistance
normale, de résistances mécaniques, de séchage-mouillage, de porosité accessible à l’eau,
d’absorption capillaire et d’attaque acide. Les résultats expérimentaux obtenus de ces essais
nous montre que l’ajout de métakaolin et la poussière de granite dans la matrice cimentaire
augmente la demande en eau et les résistances mécaniques dans le temps avec un indice
d’activité supérieur à 1 à 28 jours pour le mélange 25%MK+5%PG et égale à 1 pour le mélange
20%MK+10%PG. Ces ajouts diminuent la porosité des mortiers probablement par la formation
de gel C-S-H d’où la réduction de l’absorption par capillarité. Il est aussi à noter que ces ajouts
présentent une bonne résistance face aux vieillissements accélérés mais résistent mal aux
attaques acides.
Mots clés : ciment composé, métakaolin, poussière de granite, résistance mécaniques, durabilité
Abstract
This study contributes to the development of a green cement made from local materials that are
metakaolin and granite dust.
The study aims to determine the influence of the combination of metakaolin and granite dust
on the physico-mechanical properties and durability of cement type CEM II/B in Burkina Faso.
Tests made on this compound cement were about to determine normal consistency, mechanical
resistance, drying-wetting, porosity accessible to water, capillary absorption and acid attack
resistances. The results obtained from the experimentations show that the addition of
metakaolin and granite dust in the cementitious matrix increases water demand and the
mechanical resistance over time, with an activity index greater than 1 at 28 days of curing time
for the mixture 25% metakaolin (MK)+ 5% granite dust (PG) and equals 1 for the 20%MK+
10% PG mix. These additions reduce the porosity of mortar probably by the formation of
Calcium Silicate Hydrates (C-S-H) gel which causes the reduction of capillary absorption. It is
also important to note that these additions present a good resistance to accelerated ageing but
badly resist to acid attacks.
Key words: composite cement, metakaolin, granite dust, mechanical resistance, durability
1) Le métakaolin ..................................................................................................... 15
2) La poussière de granite ....................................................................................... 15
3) Le ciment ............................................................................................................ 15
4) Le sable .............................................................................................................. 16
5) L’eau ................................................................................................................... 16
6) L’adjuvant (super plastifiant) ............................................................................. 16
II. METHODES EXPERIMENTALES ........................................................................ 17
1) Méthodologie expérimentale .............................................................................. 17
2) Règles de formulation des mortiers utilisés ....................................................... 17
3) Confection des pâtes de ciment et des éprouvettes de mortier ........................... 18
III. DISPOSITIF DE MESURE DES PROPRIETES A L’ETAT FRAIS ................... 18
1) Propriétés à l’état frais du ciment composé à base de métakaolin et de poussière
de granite ...................................................................................................................... 18
a- Essai de consistance normal ........................................................................... 18
IV. DISPOSITIF DE MESURE DES PROPRIETES A L’ETAT DURCI ................. 19
1) Propriétés physiques du ciment .......................................................................... 19
a- Essai de conductivité électrique ..................................................................... 19
b- Essai de retrait total et gonflement (NF P 15-433) ......................................... 19
2) Propriétés mécaniques du ciment ....................................................................... 20
a- Essai de résistance à la compression et à la flexion en trois (3) points (EN
196-1) ....................................................................................................................... 20
b- Indice d’activité .............................................................................................. 20
3) Propriétés de durabilités du ciment .................................................................... 20
a- Essai de mouillage-séchage (ASTM D559-57) .............................................. 20
b- Essai d’absorption capillaire (AFPC-AFREM) .............................................. 21
c- Essai de porosité accessible à l’eau (NF EN 18-459) ..................................... 21
c- Essai d’attaque acide à l’acide sulfurique (ASTM C 267) ............................. 21
CONCLUSION PARTIELLE .............................................................................................. 22
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS ............................................................... 23
INTRODUCTION ................................................................................................................ 23
I. EFFET DU METAKAOLIN ET DE LA POUSSIERE DE GRANITE SUR LES
PROPRIETES A L’ETAT FRAIS DU CIMENT ............................................................ 23
II. EFFET DU METAKAOLIN ET DE LA POUSSIERE DE GRANITE SUR LES
PROPRIETES PHYSIQUES DU CIMENT .................................................................... 23
1) Influence du mélange métakaolin-poussière de granite sur la conductivité
électrique ...................................................................................................................... 23
INTRODUCTION
I. CIMENT
1) Généralité
Le ciment est un liant hydraulique (poudre minérale) qui forme avec l’eau une pâte qui
fait prise et durci progressivement même sous l’eau. Il sert à lier des matières solides inertes
(sables, cailloux, gravillons). Le ciment est produit à base de roches naturelles, de 75 à 95% de
calcaire (carbonate de calcium) et d’argile (silice, alumine, oxyde de fer) de 5 à 25% pour
obtenir un calcaire argileux. Il est aussi constitué de sous-produits tels que les déchets de
fabrication de la fonte (laitier de hauts-fourneaux), les résidus des centrales thermiques (cendre
volantes) et d’autres pouzzolanes naturelles ou artificielles. A ces constituants, s’ajoute les
fillers, généralement inertes, obtenus par broyage fin de calcaire, basalte, laitier, cendres
volantes. Le tout couronné par l’ajout de 2 à 3% de gypse en fin de production.[5] La production
du ciment passe par les étapes représentées sur la figure 1 :
Le Clinker auquel on ajoute quelques pourcentages de gypse est ensuite finement broyé
de manière à obtenir de la poudre de ciment dont la masse volumique absolue varie de 3,0 à
3.2g/cm3. Les propriétés des ciments varient en fonction de la proportion des phases citées plus
haut. Chacune de ces phases joue un rôle essentiel sur les caractéristiques mécaniques du
mortier et du béton. Ainsi, on a que :
C3S : Donne au ciment une résistance rapide et élevée. Cette phase est responsable des
résistances aux jeunes âges
C2S : Permet au ciment d’atteindre des résistances élevées à moyen et à long terme
C3A : Phase reprenant la plus grande vitesse de réactions initiales d’où l’obtention des
résistances initiales élevées
C4AF : Réagit moins vite que C3A. Son rôle est mineur dans les réactions de durcissement du
ciment.
2) Types de ciment
Les ciments diffèrent par leur teneur en clinker, en gypse et en ajouts éventuels. La norme
NFP 15-301[7] et ENV 197-1[8] classent les ciments en cinq (5) types numéroté de CEM I à
CEM V. ce sont :
CEM I: Ciment Portland (CPA)
CEM II : ciment portland composé (CPJ)
CEM III : ciment à haut fourneaux (CHF)
CEM IV : ciment pouzzolanique (CPZ)
CEM V : ciment au laitier et aux cendres (CLC)
Le tableau 2 présente les caractéristiques des types de ciment.
≥ 5 ≤ 19%
CEM IV : Ciment pouzzolanique (CPZ) ≥ 65 ≤ 90% X
:A/B
≥ 45 ≤ 64%
CEM V :A/B ciment au laitier et aux cendres ≥ 40 ≤ 64% X
(CLC)
≥ 20 ≤ 39%
X : laitier de hauts-fourneaux ou cendre volantes ou d’autres pouzzolanes naturelles ou
artificielles.
Il existe trois (3) classes de résistance consigné dans le tableau 3.
Dans la suite de notre étude, nous nous intéresserons uniquement au CEM I car c’est lui qui
contient la plus grande quantité de clinker.
3) Caractéristiques du CEM I
Le ciment Portland CEM I 42,5 R est un ciment Portland pur broyé à finesse modérée qui
répond largement aux spécifications imposées pour la classe de résistance 42,5 R suivant la
norme européenne du ciment EN 197-1[8], notamment en ce qui concerne les résistances à
court terme.
Le choix judicieux des sulfates de calcium employés comme retardateur permettent de
produire un ciment dont le besoin en eau est très faible pour sa classe et dont la compatibilité
avec les adjuvants du béton est exemplaire.
Les caractéristiques chimiques et physiques indicatives sont données dans des fiches
techniques qui peuvent être obtenues sur demande.
Le ciment Portland CEM I 42,5 R est employé avant tout dans les bétons armés de haute
qualité et les bétons hauts performance. Le développement assez rapide des résistances en font
un ciment destiné aux domaines où les délais de décoffrage doivent être courts.
C’est notamment le cas dans l’industrie de la préfabrication d’éléments en béton et de
produits en béton tels que les prémurs, les tuyaux, les éléments en béton préfabriqués.
Ce ciment se prête également à la fabrication de produits en béton qui demandent un
durcissement rapide pour réduire leur temps de stockage avant leur mise en œuvre : Blocs en
béton, dalles et pavés, couventines,
Le bétonnage dans des coffrages coulissant est un domaine où ce ciment a fait également
ses preuves, surtout en période hivernale.
Développant une chaleur d’hydratation élevée à cause de sa teneur forte en clinker et sa
finesse, ce ciment est particulièrement recommandé pour le bétonnage par temps froid en hiver.
II. METAKAOLIN
1) Généralités
2) Caractéristiques
Le métakaolin à l’état pur est d’une couleur blanchâtre[10]. Mais la présence d’autres
éléments minéraux peut faire varier cette couleur. La masse volumique des particules solides
est d’environ 2.5 g/cm3. Celle-ci peut varier en fonction de la composition minéralogique de la
roche-mère ainsi que du processus de production du métakaolin[9]. La surface spécifique BET
est variable comme le montre le tableau 4.
Surface
Références
spécifique des
bibliographiques
MK (m²/kg)
Garcia-Diaz
7
(1995)[15]
12.7 Poon et al (2001)
Courard et al
8.9
(2004)[16]
Staquet et al
12
(2004)
12 Khatib et al (2004)
Cette variation de la surface spécifique d’un métakaolin à un autre est due à la différence
de granulométrie, de morphologie et de texture. Selon Sidat (2013) et Tafraoui (2009), le
métakaolin fait partie des ultrafines avec des particules inférieures à 10µm. Sa granulométrie
moyenne est de 3 µm, avec 99.9 % < 16 µm[10]
La surface spécifique et la taille des particules ont une grande influence sur la demande
en eau du mortier ou de la pâte de ciment. En effet, les grandes surfaces spécifiques et les
granulométries fines induisent une augmentation de cette demande[17].
Argile calcinée Métakaolin (%) Quartz (%) Illite (%) Feldspaths (%) Muscovite (%)
1 36,00 21,85 6,93 4,23 31,00
2 31,50 31,10 9,69 4,62 23,01
3 40,00 18,11 6,18 3,82 31,90
Selon la norme NF P 18-513 (2010)[19], le métakaolin doit avoir : SiO2 + Al2O3 > 90 % en
masse[12].
Selon la norme ASTM C 618 (1999), une pouzzolane est un matériau siliceux ou silico-
alumineux qui ne possède en lui-même aucune ou à peu près aucune vertu liante mais qui, sous
forme de poudre et en présence d'humidité, réagit chimiquement avec l'hydroxyde de calcium
solubilisé à des températures ordinaires pour former des composés possédant des propriétés
liantes. D’après Walker et Pavia (2010), ces composés sont les silicates de calcium hydratés
ainsi que les aluminates et aluminosilicates de calcium hydratés.
La réaction pouzzolanique est une réaction de dissolution-précipitation en milieu aqueux
entre l'hydroxyde de calcium et un matériau pouzzolanique (en général un silico-
aluminate)[15]. Pour le métakaolin, la silice et l’alumine amorphes ou réactives qu’il contient
réagissent avec la chaux (Ca(OH)2)[12]. Les composés formés sont des silicates de calcium
hydratés (C-S-H) ainsi que des produits cristallins tels que des aluminates de calcium hydratés
(C-A-H) et des aluminosilicates de calcium hydratés (C-A-S- H).
Selon Minh (2012), la réaction chimique entre le métakaolin et la chaux peut se produire suivant
les équations ci-dessous :
Batis et al. 2005[20] a observé sur les bétons que les mélanges incorporant des
métakaolins requièrent une quantité d’eau plus importante pour maintenir la fluidité constante.
Gaboriau explique cela en affirmant que ce besoin en eau est relié entre autre à la surface
spécifique, à la morphologie et à la porosité intra particulaire des grains.
Brook[21] et Staquet[22] ont trouvé dans leurs études sur les bétons que l’ajout de
métakaolin dans le béton diminue le retrait en comparaison au béton sans ajout.
D’après les résultats de Courard[16] sur l’absorption capillaire des bétons contenant du
métakaolin, il apparaît que le métakaolin diminue l’absorption d’eau dans le béton. Ce résultat
découle de la densification de la matrice cimentaire par les produits des réactions
pouzzolaniques. En effet, les hydrates formés segmentent la porosité capillaire.
Par ailleurs, les métakaolins améliorent la résistance aux attaques acides[25], [26]. Cela
est possible d’une part par l’augmentation de la compacité de la matrice cimentaire qui limite
la pénétration d’agent agressifs et d’autre part par les réactions pouzzolaniques qui transforme
l’hydroxyde de calcium en C-S-H plus stable chimiquement.[27]
1) Généralité
Les travaux de Medina[33] sur le ciment ont montré que l’ajout de la poussière de
granite dans la matrice cimentaire augmente la demande en eau de 4,5% avec un taux de
substitution de 20%.
b- L’influence sur les variations dimensionnelles
Selon les résultats de Li[32], l’introduction de la poussière de granite dans le béton réduit
le retrait dans les quatorze premiers jours avec un taux de substitution de 30%. Singh[30] quant
à lui trouve que le retrait dans le béton augmente avec l’ajout de poussière de granite.
c- L’influence sur les résistances mécaniques
Cette synthèse bibliographique a montré que des études ont déjà été réalisées sur ces deux
(2) matériaux et que ces matériaux ont des potentialités qui peuvent être combinées. A la
question de savoir si le métakaolin et la poussière de granite peuvent être utilisés ensemble dans
la production de ciment ? Nous trouvons que c’est possible car le métakaolin a un fort pouvoir
pouzzolanique et la poussière de granite un fort pouvoir filler. Ces propriétés misent ensemble
peuvent améliorer certaines propriétés du ciment ou lui conférer des propriétés nouvelles.
Comment ces deux matériaux réagiront s’ils sont mis ensemble ? C’est ce que nous
verrons dans les chapitres à venir.
INTRODUCTION
I. MATERIAUX
1) Le métakaolin
2) La poussière de granite
3) Le ciment
Le ciment utilisé pour cette étude est du CEM I 42,5 R de la société CIM FASO conforme
à la norme EN 197-1 :2000[34]. Les caractéristiques de ce ciment sont présentées dans le
tableau 10 ci-dessous :
4) Le sable
Le sable utilisé est un sable local lavé au tamis de 5 mm et 0,080 mm. L’essai d’équivalent
de sable et l’analyse granulométrique fait sur ce sable montrent que ce sable est très propre à
faible pourcentage de fines argileuses avec une granulométrie étalée (Cu= 3,2>2) mais mal
graduée (Cc= 0,8).
5) L’eau
L’eau utilisée est celle produite par l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA).
Forme Liquide
Couleur Brun clair
Densité 1,08
Teneur en Cl- <=0,1% en masse
Teneur en Na2O <= 2,0% en masse
1) Méthodologie expérimentale
Pour toute formulation de mortier, la masse de liant, d’eau, de sable et de super plastifiant
reste constant. Pour les rapports massiques des différentes formulations, nous considérons la
masse de liant L (L = C+MK+PG) qui est égale à la somme de la masse de ciment (C) et celle
du métakaolin (MK) et de la poussière de granite (PG). Les différentes formulations sont
présentées dans le tableau 12 suivant :
Tableau 12: Proportions des matériaux utilisés dans le mélange
La consistance de la pâte de ciment est une caractéristique qui évolue au cours du temps.
Pour pouvoir étudier l’évolution de la consistance en fonction des différents paramètres il faut
pouvoir partir d’une consistance dite « consistance normalisée ». Ainsi la consistance de la pâte
de ciment est évaluée en mesurant l’enfoncement, dans la pâte, d’une tige cylindrique sous
l’effet d’une charge constante. L’enfoncement est d’autant plus important que la consistance
est plus fluide. La consistance évaluée de cette manière est appelée « consistance Vicat ». (Voir
annexe 8 pour les détails de l’essai)
Cet essai a pour objet de quantifier la réactivité pouzzolanique des matériaux mis en jeu. Elle
est évaluée par la consommation d’ion Ca2+ et OH- libéré par la dissolution de la chaux (CaO)
dans la solution de chaux (CaO) saturée. La formulation utilisée est présentée dans le tableau
13.
Taux de substitution
MK PG MK (g) PG (g)
25% 5% 0,83 0,17
20% 10% 0,67 0,33
15% 15% 0,50 0,50
10% 20% 0,33 0,67
Le but de cet essai est d’évaluer le retrait ou le gonflement, que provoque le ciment étudié
sur des éprouvettes de mortier normal. Pour se faire, on compare, à différents temps t, la
variation de longueur d’une éprouvette 40*40*160 mm3, par rapport à sa longueur à un temps
t0 pris pour origine. La variation relative de longueur est généralement désignée par ɛ et a pour
expression :
∆𝑙(𝑡) 𝑑𝑙(𝑡) − 𝑑𝑙(𝑡0 )
𝜀(𝑡) = =
𝐿 𝐿
(Voir annexe 8 pour les détails de l’essai)
L’objet de cet essai est de définir les qualités de résistance du ciment. Pour se faire, nous devons
étudier les résistances à la traction et à la compression d’éprouvettes des mortiers confectionnés.
Les normes ENV 197-1 et NF P 15-301 définissent les classes de résistance des ciments d’après
leur résistance à 2 (ou 7 jours) et 28 jours. Les formules usuelles pour la détermination des
paramètres sont :
1,5×𝐹𝑓 ×𝑙
𝑅𝑓 = 𝑏3
Rf, est la résistance à la flexion 𝐹𝑓, est la force de flexion en Newton(N) et , la longueur et ,
la base de l’éprouvette
𝐹𝑐
𝑅𝑐 =
𝑏²
Avec Rc, la résistance à la compression Fc la force de compression et b la base de
l’éprouvette. (Voir annexe 8 pour les détails de l’essai)
b- Indice d’activité
Cet essai mesure le taux d’absorption de l’eau par succions capillaires des éprouvettes de
mortier, non saturées, mises en contact avec de l’eau sans pression hydraulique. Ainsi, on
mesure la masse d’eau absorbée par une éprouvette de mortier préalablement pré conditionnée
par une étuve à 80°C.
𝑀𝑥 −𝑀0
Le coefficient d’absorption capillaire est défini par la relation suivante : 𝐶𝑎 = en
𝐴
kg/m² où Mx est la masse de l’éprouvette à échéance donnée (kg), M0 est la masse initiale de
l’éprouvette (kg), A est la section de l’éprouvette (m²). (Voir annexe 8 pour les détails de l’essai)
L’objectif de cet essai est de quantifier la porosité des matériaux cimentaire. Pour se faire, l’on
mesure la masse d’une éprouvette de mortier dans l’eau et dans l’air afin de déterminer sa
porosité. La porosité accessible est donnée par l’expression suivante :
𝑀𝑎𝑖𝑟 −𝑀_𝑠𝑒𝑐
𝜀= 𝜌𝑒𝑎𝑢 (Voir annexe 8 pour les détails de l’essai)
𝑀𝑎𝑖𝑟 −𝑀𝑒𝑎𝑢
Cet essai est réalisé dans le but d’étudier l’effet de l’acide sur la résistance de la matrice
cimentaire. Pour se faire, les éprouvettes de mortiers sont introduites dans un récipient
contenant de l’acide sulfurique. Les masses de ces éprouvettes sont prises aux échéances de 1,
21 et 28 jours. (Voir annexe 8 pour les détails de l’essai)
Ce deuxième chapitre nous apprend beaucoup sur la manière de mettre au point un ciment.
Pour mettre au point un ciment, il faut vérifier certains paramètres par des essais régis par des
normes. Nous avons au total pour tester notre ciment composé sept (7) à réaliser.
INTRODUCTION
Ce présent chapitre rend compte des résultats obtenu après l’exécution des essais présenté
au chapitre II. Ces résultats sont analysés et interprétés. Ainsi, nous traiterons le long de ce
chapitre de l’influence de l’ajout du métakaolin et la poussière de granite sur les propriétés à
l’état frais du ciment, les propriétés physiques, les propriétés mécaniques et les propriétés de
durabilités.
7
conductivite en ms/cm
0
0 24 48 72 96 120 144 168 192 216 240 264 288 312 336 360
Temps en heure (h)
L’évolution des courbes sur la figure montre que les différents mélanges réagissent avec
la chaux (CaO) en consommant des ions Ca2+ et OH-.
Les premiers jours, la réaction est beaucoup plus intense avec les mélanges contenant plus
de métakaolin et diminue au fur et à mesure que la quantité de métakaolin diminue dans le
mélange. Ces résultats se justifient par la grande réactivité pouzzolanique du métakaolin par
rapport à la poussière de granite[28].
800
700
600
Retrait (µm/m)
500
400
300
200
100
0
0 2 4 6 8 10 12 14
-100
Temps (jour)
4
Perte de masse (%)
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Temps en jours
L’analyse de la perte de masse des ciments en fonction des jours de la figure 4 nous fait
remarquer que la perte de masse au niveau des ciments composés est plus importante par rapport
au ciment témoin excepté celui de l’ajout de 25%MK+5%PG. Nous avons effectivement une
augmentation de la perte de masse par rapport au ciment témoin de 12,73% ; 14,92% et 3,25%
respectivement pour les ajouts de 20%MK+10%PG, 15%MK+15%PG et 10%MK+20%PG.
Pour le mélange de 25%MK+5%PG on note une diminution de la perte de masse de 2%.
En observant la figure 5 qui met en relation le retrait total et la perte de masse, on se rend
compte que pour une augmentation du retrait des ciments composés par rapport au ciment
témoin de 37,6% ; 10,5% ; 37,1% et 34,2%, on a une augmentation de la perte de masse de
1,13% ; 13,62% ; 15,35% et 5,52% respectivement pour les mélanges de 25%MK+5%PG,
20%MK+10%PG, 15%MK+15%PG et 10%MK+20%PG.
Ces observations indiquent qu’il existe une relation entre le retrait de masse. Et cette
relation est liée à l’eau contenue dans la matrice cimentaire. En effet, plus l’eau s’évapore de la
matrice cimentaire, plus la perte de masse est élevée et plus le retrait est prononcé. On peut
donc dire que les ciments composés ont une plus grande capacité à libérer l’eau que le ciment
témoin.
800
700
600
Retrait (µm/m)
500
400
300
200
100
0
0 1 2 3 4 5 6
-100
Perte de masse (%)
7
6
5
4
3
2
1
0
2JRS 7 JRS 28 JRS 90 JRS
140
Indice d'activité pouzzolanique
120
100
80
(%)
60
40
20
0
2JRS 7 JRS 28 JRS 90 JRS
70 35
60 30
50 25
40 20
30 15
20 10
10 5
0 0
-5
-10
4,50
4,00
3,50
Pertes de masse (%)
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
0 2 4 6 8 10 12 14
Cycles
y = 0,8793x + 1,1246
5
4
y = 0,9229x - 0,6611
y = 0,6383x + 0,1678
3 y = 0,4373x + 0,7754
y = 0,5662x + 0,1205
2
0
0 1 2 3 4 5 6
Temps (h1/2)
OPC 10%MK+20%PG 15%MK+15%PG 20%MK+10%PG 25%MK+5%PG
Coefficient
d'absorption
Taux de Sorptivité
capillaire
substitution (kg.h1/2/m²)
(kg/m²) à
24h
OPC 0,88 5,11
25%MK+5%PG 0,44 2,75
20%MK+10%PG 0,64 3,13
15%MK+15%PG 0,92 3,78
10%MK+20%PG 0,57 2,62
20
Porosité accessible à l'eau (%)
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
OPC 25%M+5%PG 20%M+10%PG 15%M+15%PG 10%M+20%PG
Taux de substitution
L’attaque acide est un essai qui permet de simuler le comportement du mortier dans un
environnement agressif, soumis à des acides. La figure 13 présente les résultats de l’attaque
acide.
40
20
10
0
0 Jour 1 Jour 21 Jours 28 Jours
-10
-20
Durée d'exposition (jours)
Après 24h jusqu’à 28 jours les différentes substitutions perdent leurs aptitudes à résister
aux attaques acides.
On constate une perte de masse permanente à compter de 1 jour jusqu’à 28 jours
d’immersion dans l’acide. L’augmentation de la perte de masse est de 15,97% ; 19,46% ;
24,04% ; 31,57% ; 37,14% respectivement pour les mortiers de 0% (ciment témoin),
25%MK+5%PG ; 20%MK+10%PG ; 15%MK+15%PG et 10%MK+20%PG.
La perte de masse dans le ciment témoin s’explique par la consommation d’hydroxyde de
calcium pendant le contact entre le ciment et l’acide sulfurique (H2SO4). L’hydroxyde de
calcium réagit avec l’acide sulfurique pour former le sulfate de calcium, qui est déposé comme
gypse. Pendant que l’attaque se poursuit, tous les composants du ciment sont par la suite
décomposés et lixiviée. En outre le sulfate de calcium constitué par la première réaction va
réagir avec la phase d’aluminate de calcium dans le ciment pour former le sulfoaluminate de
calcium hydraté (ettringite), qui, après cristallisation, peut causer l’expansion du mortier. La
couche du gypse précipitée est facilement lixiviée ayant pour résultat une perte de masse
considérable[42], [43].
Dans les ciments composés, on pourrait justifier l’augmentation de la perte de masse par
une instabilité des hydrates dans la solution d’acide. Ce qui aurait pour conséquence
d’augmenter la taille des pores et de favoriser l’absorption de la solution d’acide, d’où
l’augmentation de la perte de masse. D’autres études devront être menées afin d’analyser les
nouveaux composés formés.
Dans le cadre ce travail, nous avons tenté d’étudier les possibilités d’utilisation du
métakaolin et la poussière de granite comme ajouts du ciment portland CEM I. Cette étude est
réalisée dans un premier temps dans l’optique de valoriser ces matériaux naturels locaux qui
sont le métakaolin et la poussière de granite dans les industries cimentaires d’Afrique
notamment au Burkina Faso et dans un second temps dans l’optique de mettre sur pied un éco-
ciment performant, durable qui répond aux normes et à coût optimisé pour l’habitat en Afrique.
Afin d’atteindre ces objectifs, l’influence de l’addition du métakaolin et la poussière de granite
sur les propriétés physico-mécaniques et la durabilité d’un ciment ont été étudié.
Une synthèse bibliographique a été réalisée sur les ajouts de ciment, le métakaolin et la
poussière degranite. Cela nous a permis de mieux cerner ces matériaux et leurs possibilités
d’utilisation dans l’industrie cimentaire. Il ressort de cette synthèse que le métakaolin et la
poussière de granite sont identifiés comme des pouzzolanes naturelles.
Les essais réalisés sur les propriétés chimiques, rhéologiques, physiques, mécaniques et
de durabilité sur les ciments composés ont permis d’aboutir aux conclusions suivantes :
o L’addition du métakaolin et de la poussière de granite demande plus
d’eau dans la formulation des mortiers.
o L’indice d’activité est supérieur à 1 pour le mélange 25%MK+5%PG.
o On note également une diminution de la résistance aux attaques acides.
De ce qui précède, le métakaolin et la poussière de granite peuvent être employés dans la
fabrication des ciments composés avec une note d’emploi indiquant les conditions
d’utilisations.
Plus d’études doivent être menées pour approfondir les connaissances sur les potentialités
du mélange de ces deux matériaux. Et pour se faire, nous préconisons :
Une Analyse Thermo Granulométrique (ATG) et une Diffraction des
Rayons X (DRX) afin de mettre en évidence les changements d’états physico-chimiques
et minéralogiques des nouvelles hydrates produites lors de l’hydratation du ciment
composé.
Analyse de Relaxation Magnétique Nucléaire (RMN) pour connaître
avec précision la nature des nouveaux hydrates
Une étude sur l’absorption-désorption au gaz permettra d’expliquer le
phénomène d’absorption et de porosité,
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] « https://www.eda.admin.ch/agenda2030/fr/home/agenda-2030/die-17-ziele-fuer-eine-
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[2] N. Savadogo, A. Messan, K. Hannawi, F. Tsobnang, et W. P. Agbodjan, « Durabilité
d’un ciment composé à base de mâchefer de Tefereyre (Niger): absorption capillaire,
porosité accessible à l’eau et attaque acide ».
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limestone powder in ternary cements », Cem. Concr. Compos., vol. 33, no 1, p. 30–38,
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Norma, no 1651, p. 196–5, 2003.
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[13] R. Fernandez, F. Martirena, et K. L. Scrivener, « The origin of the pozzolanic activity of
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Cem. Concr. Res., vol. 41, no 1, p. 113–122, 2011.
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[15] E. Garcia-Diaz, « Réactivité pouzzolanique des métakaolinites: corrélations avec les
caractéristiques minéralo-gitologiques des kaolinites », PhD Thesis, Ecole Nationale
Supérieure des Mines de Saint-Etienne, 1995.
[16] L. Courard, A. Darimont, M. Schouterden, F. Ferauche, X. Willem, et R. Degeimbre,
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[19] A. Rojo, A. Phelipot-Mardelé, C. Lanos, et L. Molez, « Procédé d’activation des sols
argileux », in Rencontres Universitaires de Génie Civil, 2015.
ANNEXES
N NORM
° DESIGNATIONS ES MARS AVRIL MAI JUIN
PROPRIETES A L'ETAT FRAIS DU S S S S S S S S S S S S S S S S
I
CIMENT 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
EN 196-
1 Consistance normale
3
I PROPRIETES PHYSIQUES DU
I CIMENT
1 Conductivité électrique
EN 196-
2 Temps de prise
3
NF P 15-
3 Retrait total
433
I
I PROPRIETES MECANIQUES DU
I CIMENT
Résistance à la compression et EN 196-
1
à la flexion trois points 1
2 Indice d'activité
I PROPRIETES DE DURABILITES
V DU CIMENT
AFPC-
1 Absorption capillaire
AFREM
NF EN
2 Porosité accessible à l'eau
18-459
ASTM
3 Essai de mouillage-séchage
D559-57
FLEXION (MPa)
Ciment temoin 25%M+5%PG 20%M+10%PG 15%M+15%PG 10%M+20%PG
2JRS 5.648 4.946 4.453 4.537 4.234
7 JRS 6.302 6.055 6.032 6.229 5.902
28
6.565 7.159 6.492 6.955 6.341
JRS
COMPRESSION (MPa)
Ciment témoin 25%M+5%PG 20%M+10%PG 15%M+15%PG 10%M+20%PG
2JRS 24.924 17.593 15.492 15.235 15.771
7 JRS 32.949 30.160 27.865 25.953 21.957
28
41.025 45.880 39.383 35.984 36.621
JRS
Consistance normale
Objectif de l’essai
La consistance de la pâte de ciment est une caractéristique qui évolue au cours du temps.
Pour pouvoir étudier l’évolution de la consistance en fonction des différents paramètres il faut
pouvoir partir d’une consistance dite « consistance normalisée »
Principe de l’essai
La consistance de la pâte de ciment est évaluée ici en mesurant l’enfoncement, dans la
pâte, d’une tige cylindrique sous l’effet d’une charge constante. L’enfoncement est d’autant
plus important que la consistance est plus fluide. La consistance évaluée de cette manière sera
appelée « consistance de Vicat ».
Equipements nécessaires
- Une salle maintenue à 20°C +/- 2°C et à une humidité relative d’au moins 65%
- Un malaxeur décrit dans la norme EN 196-1
- Un appareil de Vicat
Conduite de l’essai
La quantité d’eau choisie est pesée de préférence directement dans la cuve du malaxeur.
Puis on pèse 500 g de ciment qui seront ajoutés à l’eau en un temps compris entre 5 et 10s.
Mettre immédiatement le malaxeur en route à vitesse lente pendant 90s. Arrêter la
machine pendant 15s et ramener, dans la gâchée, avec une petite truelle, la pâte adhérant à la
cuve et se trouvant au-delà de la zone de malaxage. Remettre la machine en route pour une
durée de 90s à la vitesse lente.
Ces opérations de malaxage sont récapitulées dans le tableau ci-dessous :
Introduction de Introduction du
Opérations Raclage de la cuve
l'eau ciment
Durée des 5 à 10s 90s 15s 90s
opérations
Etat du Arrêt Vitesse lente Arrêt Vitesse lente
malaxeur
La pâte est alors rapidement introduite dans le moule tronconique posé sur une plaque de
verre, sans tassement ni vibration excessifs ; il faut enlever l’excès de pâte par un mouvement
Objectif de l’essai
Cet essai a pour objet de quantifier la réactivité pouzzolanique des matériaux mis en jeu.
Principe de l’essai
La conductivité électrique est évaluée par la quantité d’ion Ca2+ libéré dans la solution.
Equipements nécessaires
- 1 fiole jaugée
- 1 agitateur électrique
- 1 barre aimenté
- 4 pots
- 400 ml d’eau distillée
- De la chaux vive (CaO)
- 1 balance à 0,1g près
- Appareil de mesure
Conduite de l’essai
Cet essai a pour objet de quantifier la capacité d’une poudre à réagir avec l’hydroxyde de
calcium (Ca(OH)2).
La quantification de la réactivité passe par la mesure d’ion Ca2+ libéré dans une solution
saturée de chaux vive (CaO) contenant le métakaolin et la poussière de granite.
Dans 100 ml d’eau distillée saturé à la chaux vive (CaO), on ajoute 1g de poudre de nos
matériaux à faire réagir dans les proportions suivantes :
On prépare une solution de 400 ml d’eau saturée à la chaux vive (CaO).
Objectif de l’essai
Il s’agit d’évaluer le retrait, ou le gonflement, que provoque le ciment étudié sur des
éprouvettes de mortier normal.
Principe de l’essai
On compare, à différents temps t, la vibration de longueur d’une éprouvette 40*40*160
mm3, par rapport à sa longueur à un temps t0 pris pour origine.
Equipements nécessaires
Il est décrit dans la norme NF P 15-433
- Une salle dont la température est maintenue à 20°C+/-2°C et l’humidité relative à
50%+/-5%
- Eventuellement deux bains d’eau dont la température est maintenue à 20°C+/-1°C et
5°C +/-1°C.
- Un malaxeur normalisé
- Des moules 40*40*160 mm3 équipés de plots de retrait en laiton
- Un déformètre équipé d’un comparateur
Conduite de l’essai
Au moment de la mesure, le comparateur est mis au zéro sur la tige étalon en Invar de
longueur L=160 mm. Soit dl(t) la valeur lue sur le comparateur au temps t ; l’éprouvette a une
longueur au temps t sera : ∆𝑙(𝑡) = 𝑙(𝑡) − 𝑙(𝑡0 ) = 𝑑𝑙(𝑡) − 𝑑𝑙(𝑡0 ).
La variation relative de longueur est généralement désignée par ɛ et a pour expression :
∆𝑙(𝑡) 𝑑𝑙(𝑡) − 𝑑𝑙(𝑡0 )
𝜀(𝑡) = =
𝐿 𝐿
Δl(t) est obtenu en faisant la moyenne sur les 3 éprouvettes issues du même moule.
Lorsque les éprouvettes sont conservées dans l’air Δl(t) est généralement négatif et l’on parle
alors de retrait de l’éprouvette. Lorsque l’éprouvette est conservée dans l’eau, Δl(t) peut être
positif : il y a alors gonflement.
Mémoire Salif Delamine KONE-Promotion 2017-2018 Page 48
Annexes
Objectif de l’essai
Il s’agit de définir les qualités de résistance d’un ciment.
Principe de l’essai
Equipements nécessaires
L’ensemble est décrit de manière détaillée par la norme EN 196-1. Il est énuméré ci-dessous.
- Une salle maintenue à une température de 20°C +/-2°C et à une humidité relative
supérieure ou égale à 50%
- Une chambre ou une armoire maintenue à une température de 20°C +/-1°C et à une
humidité relative supérieure 90%.
- Un malaxeur normalisé
- Des moules normalisés permettant de réaliser 3 éprouvettes prismatiques de section
carré 40*40*160 mm3
- Un appareil à chocs permettant d’appliquer 60 chocs aux moules en les faisant chuter
d’une hauteur de 15 mm +/- 0,3 mm à la fréquence d’une chute par seconde pendant
60s.
- Une machine d’essais de résistance à la flexion permettant d’appliquer des charges
jusqu’à 10 kN avec une vitesse de mise en charge de 50 N/s +/- 10 N/s.
- Une machine d’essais à la compression permettant d’appliquer des charges jusqu’à 150
kN (ou plus si les essais l’exigent) avec une vitesse de mise en charge de 2400 N/s +/6
200 N/s.
Conduite de l’essai
La norme EN 196-1 décrit de manière détaillée le mode opératoire concernant cet essai.
Avec le mortier normal, on remplit un moule de 40*40*160 mm3. Le serrage du mortier
dans le moule est obtenu en introduisant le mortier en deux couches et en appliquant au moule
60 chocs à chaque fois. Après quoi le moule est arasé, recouvert d’une plaque de verre et
entreposé dans une salle ou l’armoire humide.
Entre 20h et 24h après le début du malaxage, ces éprouvettes sont démoulées et
entreposées dans l’eau à 20°C +/- 1°C jusqu’au moment de l’essai de rupture.
Au jour prévu, les 3 éprouvettes sont rompues flexion et en compression. Les normes
ENV 197-1 et NF P 15-301 définissent les classes de résistance des ciments d’après leur
résistance à 2 (ou 7 jours) et 28 jours. Ces âges sont donc impératifs pour vérifier la conformité
d’un ciment. Si des essais sont réalisés à d’autres âges, ils devront être réalisés dans les limites
de temps indiquées dans le tableau.
Objectif de l’essai
Principe de l’essai
Conduite de l’essai
Pour réaliser cette étude, les éprouvettes sont soumises à douze (12) cycles de séchage et de
mouillage.
L’étude de vieillissement accéléré est réalisée selon le mode opératoire suivant :
1. Cure humide de 28 jours puis conservation dans une salle maintenue dans une salle
sèche à température ambiante pendant 24 heures.
2. Mouillage dans de l’eau pendant 5 heures.
3. Séchage des éprouvettes dans une étuve à 71°C pendant 42 heures
4. Essai de mesure de la perte de masse et de vitesse de propagation des ondes ultrasonores
5. Reprise de cycle par mouillage pendant 5 heures.
6. Après le 4ième, le 8ième et le 12ième cycle, on procède à la mesure de la porosité accessible
à l’eau ; de la masse volumique apparente, de l’absorption capillaire, de la vitesse de
propagation des ondes ultrasonores et de résistance à la compression.
Les résultats obtenus permettront d’apprécier la perte de masse, l’augmentation de porosité ou
la chute de la résistance en compression. Pour cela, les courbes d’évolution de la perte de masse
et de la propagation des ondes ultrasonores en fonction des cycles seront établies.
Des histogrammes de comparaison de la porosité, de la masse volumique sèche et de la
résistance à la compression seront établis aux échéances intermédiaires (en 4, 8 et 12 cycles).
Une estimation de la résistance résiduelle (en comparaison avec les résistances initiales
100
(𝑅𝑐𝑖𝑛𝑖 − 𝑅𝐶𝑛𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒𝑠 ) × 𝑅 à la fin des 12 cycles sera faite.
𝐶𝑖𝑛𝑖
Objectif de l’essai
Cet essai mesure le taux d’absorption de l’eau par succions capillaires des éprouvettes de
mortier, non saturées, mises en contact avec de l’eau sans pression hydraulique
Principe de l’essai
L’essai consiste à mesurer la masse d’eau absorbée par une éprouvette de mortier préalablement
pré conditionnée par une étuve à 80°C.
Equipements nécessaires
Conduite de l’essai
Objectif de l’essai
Principe de l’essai
L’essai consiste à mesurer la masse d’une éprouvette de mortier dans l’eau et dans l’air afin
de déterminer sa porosité.
Equipements nécessaires
Conduite de l’essai
Objectif de l’essai
Cet essai est réalisé dans le but d’étudier l’effet de l’acide sur la résistance chimique
Principe de l’essai
L’essai consiste à mettre les éprouvettes de mortiers dans un récipient contenant de l’acide
sulfurique et à prendre les masses de ces éprouvettes aux échéances de 1, 21 et 28 jours.
Equipements nécessaires
Conduite de l’essai