Travaux Pratique de L'électricité

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Royaume du Maroc

Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche


Scientifique et de l’Innovation

Département Sciences et Technologies INdustrielles (STIN)

Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’El Jadida ENSAJ

Travaux Pratiques de Physique I

Responsable : Pr. SAID LAASRI

Année universitaire : 2022/2023


Table des matières

TP N°1 : Oscilloscope

TP N°2 : Balance de Cotton

TP N°3 : Mesure de la constante diélectrique

2
REDACTION D’UN COMPTE RENDU DE TRAVAUX
PRATIQUES

Le compte rendu des manipulations que vous avez effectuées est destiné non seulement à votre
usage personnel, mais aussi à être lu et apprécié par un lecteur.

D’emblée, il est donc nécessaire d’introduire succinctement le sujet traité. En quelques lignes,
il est souhaitable que soient définis clairement le but du travail réalisé ainsi que les lois que vous
vous proposez d’illustrer et de vérifier sans toutefois effectuer un recopiage du polycopié de T.P.

Chaque partie de la manipulation doit être présentée et illustrée de la manière suivante :

1. Donner le schéma du montage effectué. Celui-ci sera réalisé en utilisant les symboles
classiquement utilisés en physique.

2. Fournir un tableau récapitulatif des résultats de vos mesures où doivent figurer les unités des
grandeurs mesurées ainsi que les incertitudes sur celles-ci.
3. Pour les tracés de courbe :
a) Donner un titre au graphique.
b) Mettre l’origine et tracer les axes ; indiquer les grandeurs représentées et leurs unités sur
l’axe des abscisses et des ordonnées.
c) Choisir une échelle simple sur chacun des axes (le graphique doit occuper la totalité de la
feuille). Mettre des graduations régulières sur ces axes.
d) Placer les points expérimentaux en les encadrant de leur rectangle d’incertitude si celles-
ci sont disponibles.
e) Lisser la courbe suivant un tracé moyen passant par les domaines d’incertitude (ne pas
inclure les points aberrants).
f) Faire passer impérativement votre courbe par l’origine si la loi à vérifier le prévoit.
4. Discuter les résultats. Sont-ils en conformité avec ce qui était attendu ? Donner vos conclusions.
Ces résultats dépendent en grande partie du matériel utilisé et du soin que vous avez apporté à
relever les mesures. En effet, toutes les mesures de grandeurs sont entachées d’erreurs dues à
l’expérimentateur et à l’imperfection des appareils de mesure.

3
ERREURS ET INCERTITUDES DE MESURES

Durant les Travaux Pratiques, toute grandeur physique mesurée devra être
accompagnée de son incertitude de mesure.
Toutes les mesures de grandeurs physiques sont entachées d’erreurs dues à l’expérimentateur
et à l’imperfection des appareils de mesure. Il est alors nécessaire de connaître la confiance que
l’on peut accorder à ces mesures, et il devient donc indispensable de rechercher la marge
d’incertitude associée aux résultats expérimentaux.

Ces erreurs et incertitudes peuvent être classées en trois catégories :


- l’erreur systématique provoquée, par exemple, par l’introduction ou par un mauvais
fonctionnement d’appareils de mesure dans un circuit, modifiant ainsi la grandeur à mesurer. Ces
erreurs se reproduisent systématiquement avec un signe et un module constants lorsqu’on opère
dans des conditions identiques.
- l’incertitude de gamme ou de classe qui est fonction de la technologie et de la qualité
des composants de l’appareil de mesure. Elle marque l’imperfection de l’appareil, et est
généralement fournie par le constructeur.
- l’incertitude de lecture due à l’expérimentateur dans son appréciation des indications
données par l’appareil de mesure.

I- Erreurs et incertitudes de mesure

I.1- Erreur absolue X


L’erreur absolue X commise sur la mesure de la grandeur X est la différence entre la valeur
mesurée Xm et la valeur réelle Xr :
X = Xm - Xr
C’est une grandeur algébrique qui admet la même unité que la grandeur X mesurée.

I.2- Erreur relative X/X


L’erreur relative commise sur la mesure de cette même grandeur X est le rapport de cette erreur
absolue sur la valeur réelle Xr de celle-ci :
𝛥𝑋 𝑋𝑚 − 𝑋𝑟
=
𝑋 𝑋𝑟
C’est un nombre sans dimension, souvent exprimé en pourcentage.

PROBLEME : On ne connaît jamais la valeur exacte Xr de la grandeur X et on ne peut donc pas


calculer les erreurs définies précédemment. On cherche alors à déterminer les limites supérieures
de ces erreurs appelées incertitudes. On peut remarquer que l’erreur n’atteindra
qu'exceptionnellement la valeur de l’incertitude.

I.3- Incertitude absolue X


L’incertitude absolue X commise sur la mesure de la grandeur X est la limite supérieure de la
valeur absolue de l’erreur absolue X :

4
𝛥𝑋 = Sup ∣ 𝛥𝑋 ∣
C’est une grandeur positive qui admet la même unité que la grandeur X mesurée. On peut ensuite
déterminer un intervalle de confiance qui contient la valeur réelle :
Xm - X < Xr< Xm + X
Le résultat de la mesure s’écrira toujours sous la forme suivante :

X = (XmX) unité

I.4- Incertitude relative x/X


L’incertitude relative commise sur la mesure de cette même grandeur X est la limite supérieure
de l’erreur relative:
∣𝛥𝑋∣
𝛥𝑋 = Sup ∣𝑋∣
C’est un nombre sans dimension, souvent exprimé en pourcentage, qui caractérise la précision
de la mesure.

I.5- Exemple
Deux distances focales f’1 et f’2 de valeurs 20 mm et 450 mm sont mesurées respectivement
avec les incertitudes f’1 = 5 mm et f’2 = 15 mm. Les résultats doivent s’écrire sous la forme
suivante :
⇒ f’1 = (20 ± 5) mm et f’2 = (450 ± 15) mm
⇒f’1 / f’1 = 0,25 = 25 % et f’2 / f’2 = 0,033 = 3,3 %
⇒la mesure de f’2 est donc la plus précise des deux.

II- Evaluation expérimentale de l'incertitude de mesure


Dans certains cas, il peut être difficile d’apprécier les incertitudes de mesure (précision des
appareils non communiquée, dispersion des résultats assez importante). Nous pouvons aussi être
en présence d’erreurs accidentelles généralement dues à des causes diverses : instabilité des sources
de lumière, mauvais contacts électriques, variations des conditions de mesures (température,
pression,...), vibrations. Lorsqu’on répète la même mesure dans des conditions apparemment
identiques, ces erreurs ont un signe et un module variables, et nous observons une dispersion des
résultats. On peut alors être amené à rechercher une évaluation de l’incertitude absolue en
recommençant plusieurs fois la mesure, établissant ainsi une statistique sur cette mesure. Il est bien
évident que cette procédure n’est valable que dans le cas où les disparités entre ces différentes
mesures sont observables.
Soient x1, x2, ..., xn, les valeurs trouvées pour cette même mesure répétée n fois. Nous pouvons
alors calculer la valeur moyenne  de la mesure :

 = ( x1 + x2 + … + xn ) / n

Dans une première approche, l’incertitude expérimentale absolue (x)exp de la mesure peut être
alors définie comme la plus grande des valeurs | x1 -  |, | x2 -  |, ..., | xn -  |.

5
Une autre approche plus statistique consiste toujours à aborder la mesure de la moyenne
arithmétique, mais en la couplant avec une mesure donnant des indications sur la dispersion des
résultats : l’écart-type. La moyenne arithmétique d’une série de mesures permet d’identifier la
quantité autour de laquelle les valeurs sont réparties. L’écart-type exprime la fluctuation des valeurs
autour de cette moyenne arithmétique. Elle est définie ci-dessous :

𝑛
1
𝑠 = √ ∑(𝑥𝑖 − µ)2 
𝑛
𝑖=1

Un faible écart-type permet d’indiquer avec une plus grande précision entre quelles valeurs
peuvent varier les mesures. Plus la valeur de l’écart-type est faible, moins la dispersion des mesures
autour de la moyenne est importante.

III- Incertitudes instrumentales de mesure


A côté des erreurs systématiques que l’on peut corriger ou négliger, toute mesure est entâchée
d’incertitudes dues à l’appareil et à l’expérimentateur qui ne sont parfaits ni l’un ni l’autre.

III.1- Incertitude de lecture (x)l


Elle est liée à la finesse de l’échelle de lecture de l’appareil, et comme par exemple sur les
appareils électromagnétiques, aux capacités de l’expérimentateur à apprécier la position réelle de
l’aiguille sur l’échelle de lecture (pour le luxmètre par exemple). L’expérimentateur commet une
incertitude sur la lecture de la grandeur à mesurer qu’il doit apprécier lui-même. Cette imprécision
(1/4 ou une 1/2 division par exemple) doit être traduite dans l’unité de grandeur correspondante au
calibre utilisé.
Quand on utilise des appareils électroniques à affichage numériques, l’incertitude de lecture est
souvent donnée sous la forme d’une incertitude relative sur la lecture du résultat affiché à l’écran
(incertitude relative de lecture de 0,05 % par exemple).

III.2- Incertitudes dues à l’appareil (de classe ou de gamme (x)c)


Elle est intrinsèque à chaque appareil et fonction de la technologie et de la qualité des
composants utilisés. Cette valeur est indépendante de la valeur mesurée mais uniquement du calibre
ou de la gamme utilisée. Pour les appareils électromagnétiques, l’incertitude de classe (x)c est
donnée par le constructeur et elle se définit en pourcentage du calibre C sur lequel on effectue la
mesure (appareil de classe 2 = incertitude relative de classe égale à 2 % de la valeur maximale du
calibre utilisé). Il faut ensuite la traduire en une incertitude absolue liée à une mesure donnée.
Dans le cas d’appareils électroniques à affichage numérique, le constructeur affiche
généralement sur le mode d’emploi l’incertitude de gamme soit comme un pourcentage de la valeur
de la gamme, soit comme un nombre n d’unités sur le dernier chiffre significatif apparaissant à
l’écran.

III.3- Incertitude totale


Pour une mesure, l’incertitude absolue totale est la somme de l’incertitude de lecture et de
l’incertitude de classe (de gamme) :

6
x = (x)l + (x)c

III.4- Exemples
Nous mesurons un flux avec un appareil électromagnétique (luxmètre) de classe 2. Nous
sommes sur le calibre 200 lux (W.m-2), de pleine échelle 100 divisions, et la mesure effectuée donne
85 divisions avec une imprécision de ½ division évaluée par l’expérimentateur.
⇒m = 200 x 85/100 = 170 W.m-2
⇒ ()l= 200 x 0,5/100 = 1 W.m-2
⇒ (D)c= 200 x 2/100 = 4 W.m-2
⇒= ()l + ()c = 5 W.m-2
⇒ = (170 ± 5) W.m-2

L’incertitude absolue est la même quelle que soit la valeur mesurée, il est donc judicieux
d’effectuer la mesure sur le calibre qui donne la plus grande déviation (appareil électromagnétique)
ou sur la gamme qui s’approche le plus de la valeur à mesurer (appareil électronique à affichage
numérique).

IV- Calcul d'incertitude dans le cas d'une mesure directe


On parle de mesure directe quand la grandeur G peut être mesurée par comparaison directe avec
l’unité. Sa valeur est alors le résultat d’une seule mesure, qui peut éventuellement être répétée.
Il est évident qu’il faut réduire au maximum l’incidence des erreurs accidentelles affectant cette
mesure directe. Ensuite, on peut effectuer une série de mesures permettant de calculer la moyenne
arithmétique de ces mesures Gm et l’incertitude expérimentale résultante (G)exp. On doit ensuite
déterminer les incertitudes absolues instrumentales (G)s et évaluer le poids respectif des différents
types d’incertitudes.
Il faut comparer la reproductibilité des mesures par l’intermédiaire de (G)exp et de la valeur de
l’écart-type avec la précision des appareils utilisés (G)s. Dans certains cas, il est inutile de
rechercher à effectuer une mesure plus précise que ne le permet la définition de la grandeur
physique recherchée.
Exemple :
On effectue la mesure d’une tension continue avec un voltmètre numérique de type Digitest 200
(incertitude relative de lecture = ± 1 % de la lecture, incertitude relative de gamme = ± 2 % du
calibre).
Une série de mesures espacées dans le temps donne les valeurs suivantes :
V1 = 12.05 V; V2 = 12.02 V; V3 = 12.01 V; V4 = 12.04 V; V5 = 12.03 V;
⇒ Vm = 12.03 V et (V)exp= 0.02 V
L’appareil fonctionne sur le calibre 20 V, l’incertitude instrumentale est donc égale à :
⇒ (V)s= (V)l + (V)c = 12.03 x 1/100 + 20 x 2/1000 ≈ 0.52V
⇒ (V)s>> (V)exp

Dans ce cas, on peut négliger l’incertitude expérimentale pour ne conserver que l’incertitude
instrumentale.

7
Si nous utilisons maintenant un appareil numérique plus précis de type MNK 179 (incertitude
relative de lecture = ± 0.04% de la lecture, incertitude relative de gamme = ± 0.005% du calibre).
L’erreur instrumentale est alors égale à :
⇒ (V)s= (V)l + (V)c = 12.03 x 0.04/100 + 20 x 0.005/100 ≈ 0.01V
⇒ (V)s< (V)exp
L’erreur instrumentale, au plus égale à (V)s n’est plus prépondérante. Nous ne prendrons en
compte que l’incertitude expérimentale. La précision de cet appareil est pratiquement superflue.

V- Calcul d'incertitude dans le cas d'une mesure indirecte


Soit une grandeur X dont la détermination se fait par l’intermédiaire d’autres grandeurs Y, Z
(supposées indépendantes) qui sont mesurées directement. La valeur xm mesurée de la grandeur X
se calcule à partir d’une fonction f des valeurs mesurées ym et zm respectivement des grandeurs Y
et Z : xm = f(ym,zm)

Méthode de calcul de l’incertitude x :

1 - calcul différentiel pour déterminer la différentielle totale dx.


2 - regroupement des termes relatifs à une même différentielle (dy, dz).
Ceci est très important dans le cas d’erreurs liées c’est-à-dire faisant
intervenir la même différentielle.
3 - passage aux incertitudes absolues (y, z).
4 - calcul numérique de x.

Il peut être souvent plus pratique de passer par la dérivée logarithmique, en particulier quand la
grandeur X est déterminée à partir de produits et quotients.
● Exemple : Mesure indirecte d’une résistance R à partir d’une mesure d’une intensité I et d’une
tension U d’incertitude absolue respective I et U. Calcul de R :
𝑈
On a : 𝑅 = 𝐼
– Passage par les dérivées partielles :
𝜕𝑅 𝜕𝑅
(1) et (2) ⇒𝑑𝑅 = 𝜕𝑈 𝑑𝑈 + 𝑑𝐼
𝜕𝐼
𝜕𝑅 𝜕𝑅 1 −𝑈
(3) ⇒𝛥𝑅 =∣ 𝜕𝑈 ∣ 𝛥𝑈+∣ ∣ 𝛥𝐼 =∣ 𝐼 ∣ 𝛥𝑈+∣ ∣ 𝛥𝐼
𝜕𝐼 𝐼2
𝛥𝑈 𝛥𝐼
(4) ⇒𝛥𝑅 = [ 𝑈 + 𝐼 ]𝑅
– Passage par les dérivées logarithmiques :
ln𝑅 = ln𝑈 − ln𝐼
𝑑𝑅 𝑑𝐼 𝑑𝑈
(1) et (2) ⇒ 𝑅 = − +
𝐼 𝑈
𝛥𝑅 𝛥𝐼 𝛥𝑈
(3) et (4) ⇒ 𝑅 = +
𝐼 𝑈

VI- Présentation des résultats

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Ce qui précède montre qu’à toute mesure physique doit être associée une incertitude
absolue dont il faut tenir compte dans le résultat numérique final. L’incertitude absolue ne doit
comporter qu’un seul chiffre significatif en arrondissant toujours à la valeur supérieure. Si ce
chiffre est inférieur à 3, on peut admettre le deuxième chiffre significatif. Le résultat d’une mesure
doit être donné avec un nombre limité de chiffres, correspondant à l’incertitude absolue maximale
et compatible avec la précision de la mesure.
● Exemples :
- R = 1035,55 W et R = 4,8 W ⇒ R = (1036 ± 5) W
- f’ = 30,5 cm et f’ = 1,15 cm ⇒ f’ = (30,5 ± 1,2) cm
- C = 15,281 µF et C = 0,52 µF ⇒ C = (15,3 ± 0,6) µF

C = (15 ± 0,6) µF et C = (15,28 ± 0,6) µF sont des écritures incorrectes.

VII- Présentation des graphiques

1 - Donner un titre au graphique.


2 - Mettre l’origine et tracer les axes; indiquer les grandeurs représentées et leurs unités sur l’axe
des abscisses et des ordonnées.
3 - Choisir une échelle simple optimale sur chacun des axes (le graphique doit occuper la totalité
de la feuille de papier millimétrée). Mettre des graduations régulières sur ces axes.
4 - Placer les points expérimentaux en faisant apparaître les domaines d’incertitudes (rectangles
d’erreur ou barres d’erreur).
5 - Dessiner la courbe suivant un tracé moyen passant par les domaines d’incertitudes (ne pas
tenir compte des points aberrants); il faut si possible être guidé par l’allure théorique du
phénomène.

VII.1- Méthode des moindres carrés

La détermination de la fonction f impose l'évaluation des coefficients numériques apparaissant


dans l'expression analytique de la fonction f. Cette détermination peut se faire selon différents
critères. L'un des critères les plus utilisés est le critère des moindres carrés. On dit que l'on ajuste
le « nuage » de points par la fonction f au sens des moindres carrés.
Selon ce critère, les coefficients numériques intervenant dans l'expression de la fonction f
doivent être tels que la quantité suivante :

𝐸 = ∑[𝑦𝑖 − 𝑓𝑥𝑖 ] ²
𝑖=1

soit minimale.
E peut être nul si la fonction f est un polynôme de degré N-1. Un tel polynôme n'est pas
interprétable physiquement dès que N est supérieur à 4. D'autre part toute mesure étant entachée

9
d'une incertitude, on ne peut imposer à la fonction f de passer par tous les points.
La condition sur E sera remplie si et seulement si :
1. Les dérivées partielles premières de E par rapport à chaque coefficient de f sont nulles ⇔
E est extrémale.
2. Toutes les dérivées partielles secondes de E sont positives pour les valeurs des coefficients
obtenus par la première condition ⇔ E est minimale.
La première condition conduit à la résolution d'un système de N équations à N inconnues. Selon
l'expression de la fonction, ce système sera linéaire ou non. La seconde condition n'est jamais
utilisée, car en prenant pour les coefficients des valeurs très grandes on peut obtenir pour E des
valeurs aussi élevées que l'on veut.
Détermination pratique des coefficients :
Afin de simplifier l'écriture, le symbole  remplacera∑𝑁
𝑖=1 . En général, la fonction f est une
fonction affine : y = a1x + a0

𝐸 = ∑[𝑦𝑖 − 𝑎1 𝑥𝑖 𝑎0 ]2 = ∑𝑦𝑖2 𝑎12 ∑𝑥𝑖2 𝑁𝑎02 − 2𝑎1 ∑𝑥𝑖 𝑦𝑖 − 2𝑎0 ∑𝑦𝑖 2𝑎1 𝑎0 ∑𝑥𝑖

𝜕𝐸 𝜕𝐸
= 2𝑎1 ∑𝑥𝑖2 − 2∑𝑥𝑖 𝑦𝑖 2𝑎0 ∑𝑥𝑖 = 2𝑁𝑎0 − 2∑𝑦𝑖 2𝑎1 ∑𝑥𝑖
𝜕𝑎1 𝜕𝑎0

La condition de nullité de ces deux dérivées partielles conduit à un système de deux équations
à deux inconnues :

𝑎1 ∑𝑥𝑖2 𝑎0 ∑𝑥𝑖 = ∑𝑥𝑖 𝑦𝑖


𝑎1 ∑𝑥𝑖 𝑁𝑎0 = ∑𝑦𝑖
En général, ce système est un système de Cramer, il admet donc une solution unique donnée par
les expressions:
𝑁∑𝑥𝑖 𝑦𝑖 −∑𝑥𝑖 ∑𝑦𝑖 ∑𝑥𝑖2 ∑𝑦𝑖 −∑𝑥𝑖 ∑𝑥𝑖 𝑦𝑖
𝑎1 = et𝑎0 =
𝑁∑𝑥𝑖2 −∑𝑥𝑖 2 𝑁∑𝑥𝑖2 −∑𝑥𝑖 2

La droite ainsi obtenue passe par le point G, point moyen du « nuage ». Il a pour coordonnées𝑥¯ =
∑𝑥𝑖 ∑𝑦
; 𝑦¯ = 𝑁 𝑖. Pratiquement, on évalue le coefficient a1, puis on détermine le coefficient a0 à l'aide
𝑁
de la relation𝑦¯ = 𝑎1 𝑥¯𝑎0 .
Pour évaluer les incertitudes sur a0 et a1, on utilisera une méthode simple, la méthode des pentes
extrêmes, qui est développée ci-dessous. D’autres méthodes, beaucoup plus rigoureuses (méthode
des moindres carrés pondérés, par exemple), existent mais nécessitent des calculs trop longs pour
être effectués dans une séance de Travaux Pratiques.

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TP N°1 : L’OSCILLOSCOPE

11
I- But de la manipulation

Le but de la manipulation est de familiariser l’étudiant avec l’oscilloscope en tant


qu’appareil de mesure et de visualisation des signaux. Ensuite, de l’utiliser pour des mesures de
la tension électrique, la période (fréquence) du signal ainsi que le déphasage entre l’intensité
électrique et la tension.

II – Théorie
1) Impédance d’un circuit RC
On considère un circuit RC formé par une résistance R et une capacité C. L’ensemble est
alimenté par une tension u(t) alternative sinusoïdale de pulsation  = 2f.

u(t)

u i

Figure 1

R C

uR YII YI

L’impédance complexe totale est la somme des impédances de R et de C, soit :

1
𝑍 =𝑅−𝑗
𝐶𝜔
En attribuant à la tension et au courant les nombres complexes 𝑢 ̅(𝑡) = 𝑈𝑚 𝑒 𝑗𝜔𝑡 et
𝑖̅(𝑡) = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝜑) et en utilisant la loi d’Ohm ̅𝑢 = 𝑍̅𝑖.̅ On obtient (en égalisant les modules
et les arguments) :

R
𝑈𝑚 1 
𝑍= = √𝑅2 +  1
𝐼𝑚 𝐶 2 𝜔2
Z C

2) Impédance d’un circuit RL

Si on remplace dans le circuit de la figure.1, la capacité C par une inductance L l’impédance


du circuit devient :

12
Z
𝑈𝑚
𝑍= = √𝑅2 + 𝐿2 𝜔 2  L
𝐼𝑚

R

3) Détermination du déphasage dans les circuits RC et RL


a) Méthode théorique

Le déphasage entre la tension délivrée par le générateur de basses fréquences (GBF) et le


courant dans le circuit est donné par l’argument de l’impédance totale complexe du circuit :

1
Circuit RC tg  -
RC

L
Circuit RL tg 
R

b) Méthode expérimentale

On considère le circuit de la figure 1. Les tensions appliquées u et uRde même fréquence


(u(t) en YI et uR(t) en YII) sont déphasées de . On présente ici deux méthodes de calcul de ce
déphasage.

- Méthode de la double trace

On visualise les signaux de u(t) et uR(t) à l’oscilloscope, on obtient l’oscillogramme


2
suivant : u(t) = Umcost ou uR(t) = RImcos(t – ) et n  représente la période Tdes deux

signaux (figure.2).

13
n
V

n

Figure 2

n
Le déphasage est donné par   2 .
n

- Méthode de Lissajous (mode X-Y)


A

En mode X-Y on visualise la courbe


décrite par le spot lumineux, suivant A’
l’équation paramétrique d’une ellipse
inscrite dans un rectangle de cotés AB et CD
(figure.3) et dont l’équation : C C’ D’ D

𝑢(𝑡) 2 𝑢𝑅 (𝑡) 2
( ) +( ) B’
𝑈𝑚 𝑈𝑅𝑚
𝑢(𝑡) 𝑢𝑅 (𝑡)
− 2( )( ) cos 𝜑 = sin2 𝜑 B
𝑈𝑚 𝑈𝑅𝑚 Figure 3

14
est le déphasage entre les signaux en X et Y, son signe dépend du sens de parcours du spot
sur l’ellipse.
OA' OC' A' B' C' D'
On peut montrer que sin    ou encore sin    .
OA OC AB CD

Cas particuliers :
- si  = 0 ou bien  = , l’ellipse se réduit à une diagonale (vibrations en phase ou
en opposition de phase).
- si  =  (vibrations en quadrature de phase), l’ellipse est une droite.

III- Manipulation

La source est ici un générateur de basses fréquences (GBF) qui délivre un signal
sinusoïdal u (t )  U m cos t avec Um la valeur maximale du signal, exprimée en volt et  sa
pulsation ( = 2f, fla fréquence en Hz)).

1) Etude d’un circuit RC série en alternatif


a. Mesure de l’impédance d’un circuit RC série

1. Réaliser le montage de la figure.1 avec Um = 4V, C = 0.1F et R = 1K

15
2. On fait varier la fréquence du signal sinusoïdal délivré par le GBF. Soit Um et Im les
valeurs maximales de la tension et de l’intensité.
3. Remplir le tableau ci-dessous.

f(Hz) URm(V) Im Zexp() Zcal()

600

800

1000

4. Comment varie l’impédance avec la fréquence?


5. Comparer l’impédance du circuit avec la résistance R.

b. Mesure du déphasage
Méthode en double trace
1. Fixer f= 600 Hz et prendre les valeurs de C = 0.1F et R = 1k
2. Visualiser les tensions u(t) et uR(t) à l’oscilloscope.
3. Mesurer l’écart nentre les deux signaux et la période n =T.
4. En déduire le déphasage .
5. Comparer cette valeur à la valeur théorique.

Méthode en mode X-Y


1. Dans le mode X-Y Visualiser l’ellipse correspondant à f = 600 Hz, R = 1 k et C
= 0.1 F.
2. Mesurer avec précision les segments y1 = CD et y2 = C’D’.
3. En déduire le déphasage .
4. Comparer cette valeur à la valeur trouvée par la méthode double trace.

2) Etude d’un circuit RL en alternatif

a. Mesure de l’impédance d’un circuit RL série


1. Réaliser le montage de la figure 1 en remplaçant la capacité C par une self
inductance L= 0,1 H avec Um = 4V et R = 200
2. On fait varier la fréquence du signal sinusoïdal délivré par le GBF. Soit Um et Im les
valeurs maximales de la tension et de l’intensité.
3. Remplir le tableau ci-dessous.

16
f(Hz) URm(V) Im Zexp() Zcal()

600

800

1000

4. Comment varie l’impédance avec la fréquence?


5. Comparer l’impédance du circuit avec la résistance R.

b. Mesure du déphasage
- Méthode en double trace
1. Fixer f = 600 Hz et prendre les valeurs de L = 0,1H et R = 200
2. Visualiser les tensions u(t) et uR(t) à l’oscilloscope.
3. Mesurer l’écart n entre les deux signaux et la période n =T.
4. En déduire le déphasage
5. Comparer cette valeur à la valeur théorique.

- Méthode en mode X-Y


1. Dans le mode X-Y Visualiser l’ellipse correspondant à f=600Hz, R=200et L= 0,1
H.
2. Mesurer avec précision les segments y1 = CD et y2 = C’D’.
3. En déduire le déphasage .
4. Comparer cette valeur à la valeur trouvée par la méthode double trace.

17
TP N°2 : Balance de Cotton

Dispositif expérimental

18
I-But de la manipulation

Le but de la manipulation est de déterminer le champ magnétique localisé dans l’espace


à partir de la force magnétique exercé sur un court conducteur rectiligne plongé entre les pôles
d’un électro-aimant et parcouru par un courant continu. L’ensemble constitue ce que l’on
appelle la balance de courant. La manipulation peut servir à faire une vérification de la loi de
Laplace.

II- Principe

La balance de courant est conçue pour étudier la force de Laplace exercée par une
induction magnétique sur un élément de courant constitué ici par un court conducteur rectiligne
de longueur  parcouru par un courant I (voir figure).

1. Dispositif expérimental
L’expérience de la balance de courant est montée comme dans la figure ci-dessus.
L’électro-aimant est branché en série avec la tension d’alimentation alternative à travers un pont
redresseur, un interrupteur et un ampèremètre permettant de mesurer le courant IM (traversant
l’électro-aimant).

Les bornes du conducteur sont reliées à travers deux rubans métalliques flexibles, tout
d’abord à un distributeur et ensuite à la tension d’alimentation continue à travers un
ampèremètre. La distance entre les rubans métalliques devrait être aussi grande que possible et
ils ne devraient se plier que légèrement, pour qu’aucune force du champ magnétique n’agit sur
eux. L’extrémité du conducteur plonge entre les pôles de l’électro-aimant.

On peut aussi varier l’intensité du champ magnétique en faisant varier le courant IM


traversant l’électro-aimant. Mais, durant cette expérience, on maintient l’intensité du champ
magnétique constante.

2. Loi de Laplace
a. Définition

Un élément d  de courant d’intensité I placé en un point M où existe un champ

d’induction magnétique B est soumis à une force magnétique :

⃗⃗ ∧ 𝐵
𝑑𝐹⃗𝑚 = 𝐼𝑑ℓ ⃗⃗

19
 
ou encore dFm = IdB sin avec  = ( d  , B )
L’unité de B est le tesla (T)

L’expérience montre que cette loi est non seulement valable pour des
circuits filiformes, mais applicable aussi à une matière conductrice

continue, solide ou même liquide, à condition de considérer d 
comme un élément de tube de courant.

b. Application à la balance de courant

On place la base de conducteur (voir figure) au centre de l’entrefer d’un électro-aimant



où règne une induction magnétique B perpendiculaire à ce conducteur. On alimente le circuit
par un courant d’intensité I ; l’élément conducteur de longueur  est soumis à une force
appliquée en son milieu, perpendiculaire à celui-ci et dirigée du bas vers le haut. Son intensité
se détermine par l’application de la loi de Laplace :

dFm = I d B

  
𝜋
et puisque d  et B sont orthogonaux ( 𝛼 = 2 ) et B est uniforme, on peut écrire :

Fm = I B.

Cette force magnétique est balancée par le poids de la masse m (lecteur) permettant
l’équilibrage de la balance.

A l’équilibre, on a : Fm = I B = mg = F

On voit que la connaissance de I,  et F fournit la valeur de B.

III-Manipulation

1) Réaliser le montage de la figure ci-dessus.


2) Disposer l’électro-aimant de telle sorte que celui-ci soit centré sur le conducteur ( =
50mm) en laissant un espace entre les deux pôles d’environ 1cm.
3) Equilibrer la balance (sans mettre sous tension).
4) Eloigner tout objet magnétique du voisinage de la balance.

20
5) Faire vérifier le montage par l’enseignant qui équilibrera la balance si nécessaire.

N.B. : Pour les deux parties de l’expérience, la tension d’alimentation alternative est fixée
à 12V et la tension continue à 5V.

A) Courbe F = f (I) (B et  constants)


1) Faire augmenter le courant continu progressivement d’un pas de 0.5A jusqu’à 4A.
2) Equilibrer la balance après chaque augmentation du courant et noter bien la masse
m(différence entre deux lectures) qui rééquilibre la balance.
3) Compléter le tableau suivant :
I(A) 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
F(mN)
I(A)
F(mN)
On donne : g = 9.81mN/g

4) Tracer la courbe F = f(I)


5) Déduire la valeur de B à partir de la pente F B.
B) Courbe F = f () (B et I constants) :

1) Plonger le conducteur (= 12.5mm) entre les deux pôles de l’électro-aimant.


2) Rééquilibrer la balance (à courant nul).
3) Faire passer un courant de I = 4.5A et noter la masse mqui rééquilibre la balance.
4) Refaire les mesures en utilisant les conducteurs (= 25mm, = 50mm et = 100mm).
5) Compléter le tableau suivant :
 (mm) 12,5 25 50 100
F(mN)
 (mm)
F(mN)

6) Tracer la courbe F = f ()


7) En déduire la valeur de B ainsi que son incertitude B.

21
TP3 : Mesure de la constante diélectrique

Dispositif expérimental

22
I- Objectif :

C’est la mesure de la constante diélectrique de l’air (très similaire à celle du vide), et celle d’un
matériau isolant par l’intermédiaire d’un condensateur à plaques parallèles de capacité variable.

II- Théorie :

A) Condensateurs et diélectriques :

Deux conducteurs électriques (métalliques), en influence totale séparés par une couche de
matière isolante (diélectrique), tels que l’air, l’eau, les matières plastiques, etc..., forment un
condensateur.

Dans un diélectrique, toutes les charges sont liées aux atomes ou molécules. La présence de
champ électrique externe provoque de légers déplacements de ces charges, dans un sens ou dans

l’autre suivant le signe, créant ainsi une polarisation électrique P . La polarisation d’un
diélectrique peut se produire de deux manières :

 Par induction : le champ électrique induit des dipôles dans les molécules sur lesquelles
il agit.
 Par orientation : si le diélectrique contient déjà des dipôles permanents (molécules
polaires : H2O, HCl…), le champ électrique va orienter ces dipôles dans sa propre
direction.

La direction de la polarisation dépend de l’orientation cristallographique du diélectrique.

Cependant, pour les diélectriques isotropes, P est parallèle à E ext .

B) Constantes diélectriques :

Les constantes diélectriques apparaissent dans les expressions pour la polarisation P   o  E ,

où  est la susceptibilité électrique du diélectrique, εo = 8.85. 10-12 SI est la permittivité du

vide et pour le déplacement électrique D   o E  P , d’où l’on déduit que εr= 1+  , εr :


constante diélectrique (ou permittivité relative par rapport au vide). On définit parfois une
constante diélectrique absolue ε= εoεr.

23
Le tableau suivant donne quelques valeurs de la constante diélectrique εr pour différentes
substances isolantes à pression et température ambiantes :

Substance vide Air sec Eau verre nylon huile Plexiglas

εr 1 1.0003 78.5 5-7 3.5 2.2 2-4

Dans le cas d’un diélectrique, la polarisabilité ou constante diélectrique dépend de la nature des
éléments à polariser, c’est pourquoi on observe une grande différence entre la valeur de εr de
l’eau et celle d’un plastique, par exemple.

A l’intérieur d’un diélectrique, le champ E n’est plus égal au champ E ext , mais il est donné

par la relation : E  E ext  E p où E p   N p P est le champ de polarisation induit par la

polarisation P dans le diélectrique et Np est le facteur de polarisation.

La capacité C d’un condensateur est liée à la charge Q et à la tension V appliquée entre ses
Q
bornes : C  en F (Farad). C dépend de la géométrie du condensateur et peut être augmentée
V
du facteur εr lorsqu’on place un diélectrique entre ses plaques.

En effet, la capacité d’un condensateur plan de surface S et d’épaisseur d s’écrit alors :


S
C  o Ainsi la capacité d’un condensateur à plaques parallèles avec diélectrique est :
d

Q S
C   o r où ε= εo εr permittivité absolue du diélectrique, S surfaces des plaques et d
V d
la distance entre les plaques.

III Manipulation :

Matériels utilisés :

 Alimentation haute tension 0-10 kV, max 2mA


 Condensateur à plateau, d = 260mm
 Amplificateur de mesure universel
 Voltmètre 0,3-300V DC, 10-300 V AC
 Résistance 10 Méga-ohms
 Plaque de plastique, 283x283 mm

24
 Condensateur 220nf / 250v, G1

Principe :

On applique une différence de potentiel à un condensateur plan entre les armatures


duquel il y a l’air. La constante diélectrique ε0 est déterminée par la mesure de la charge du
condensateur soumis à une d. d. p Uc.

De la même façon, la constante diélectrique est mesurée en remplaçant l’air entre les
armatures du condensateur par deux matériaux plexi-glace et bois.

Procédé expérimental :

Le condensateur aux armatures planes parallèles, C,


est relié au générateur de haute tension dont la tension Uc à
la sortie est comprise entre 0KV et 10KV (figure 1). La
charge électrostatique Q induite dans le condensateur de
capacité C est déterminée en déchargeant ce dernier dans
un autre condensateur de capacité C’=220nF aux bornes
duquel il y a une d. d. p. U’. Nous avons ainsi la relation
suivante : Figure 1 : Schéma du montage

𝜀0 𝑆
𝑄 = 𝐶𝑈𝐶 = 𝑈𝐶 = 𝐶′𝑈′ C’=220nF
𝑑

Dans un première partie, on varie la distance d entre les armatures du condensateur en


maintenant constante la tension de charge (𝑈𝐶 = 1.5 𝐾𝑉). On mesure la tension U’ aux bornes
de C’ et on en déduit la charge Q induite dans le condensateur. La linéarité entre capacité du
condensateur C’=220nF et tension U’ à ses bornes étant vérifiée. C’est ainsi qu’on pourra
déterminer la constante électrique 𝜖0 à l’aide de l’équation précédente.

A: Détermination de la permittivité du vide

1. Réaliser le montage de la figure ci-contre.


2. Mettre au point l'alimentation du circuit.
Mettre en marche amplificateur et vérifier
sa gamme de travail : l’amplification 1
(100) ; Avant de commencer les mesures

25
presser un bouton de décharge sur le front amplificateur afin de faire décharger le
condensateur de mesure en circuit d'amplificateur.
3. A l'aide de vis micrométrique établir la distance d entre deux plaques du
condensateur à 2 mm. Ensuite ajuster la tension d'alimentation du condensateur U
=1,5 kV qui reste fixe au cours d'une série des mesures.
4. Noter la tension U’ montrée par le voltmètre.
5. Reprendre les mesures pour les différentes valeurs de la distance et remplir le tableau
suivant :

d (mm) 5 10 15 20 25
∆d 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2
U’(V)
∆ U’
1
(cm-1)
d
Q(C)

1
6. Tracer la courbe Q en fonction de (papier millimétrée).
d
7. En déduire εair la permittivité de l’air. Faire un calcul d’erreur sur la valeur de εair

Attention :

Pendant les mesures ne pas s’approcher au condensateur C, car cela peut déformer le champ
électrique en condensateur. Il est recommandé de décharger du condensateur avant chaque série
de mesure en pressant le bouton de décharge.

B: Détermination de la constante diélectrique du plexi-glace

1. Débrancher l'alimentation (U = 0 kV) et décharger le condensateur C en pressant le


bouton de décharge.
2. Mesurer les dimensions des plaques diélectriques et placer le diélectrique en plexi-glace
entre les armatures métalliques. Faire de telle sorte à ne pas laisser l’air entre les
diélectriques et les armatures du condensateur.
3. Mettre au point la tension Uc = 0,5kV.Augmenter la tension avec le pas 0,5 kV jusqu'à
valeur 4 kV et noter à chaque fois la tension U’ montrée par voltmètre.
4. Remplir le tableau ci-dessous.

26
Uc (KV) 0.5 1 1.5 2.5 3 3.5 4
U’(V)
∆U’(v)
Q
εr
∆ εr

C: Détermination de la constante diélectrique du bois

1. Refaire la même étude pour le bois (autre diélectrique)

Uc (KV) 0.5 1 1.5 2.5 3 3.5 4


U’(V)
∆U’(V)
Q
εr
∆ εr

2. Comparer les constantes diélectriques du plastique et du bois.


3. Conclure.

27
Noms & Prénoms :----------------------------------------------------------------S1 – 2022/2023
----------------------------------------------------------------------------Module : Physique I
----------------------------------------------------------------

Oscilloscope

1) Etude d’un circuit RC série en alternatif

a. Mesure de l’impédance d’un circuit RC série (C = 0.1F et R = 1 K

1. Régler l’amplitude de la tension du GBF à Um= 4Vet remplir le tableau ci-dessous.


f(Hz) URm(V) Im(mA) Zexp() Zcal()

600

800

1000

2. Comment varie l’impédance avec la fréquence? -------------------------------------------------------------


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- --------------

3. Comparer l’impédance du circuit avec la résistance R : --------------------------------------------

b. Mesure du déphasage
* Méthode en double trace

1. L’écart entre les deux signaux : n = ---------------------. La période n = T = -------------------


2. En déduire le déphasage  = -----------------------
1. Comparer cette valeur à la valeur théorique. th = ------------------------ : ----------------------

* Méthode en mode X-Y

1. Mesurer avec précision les segments de l’ellipse y1 = CD et y2 = C’D’.


y1 = ----------------------- et y2 = -----------------------
2. En déduire le déphasage  = -----------------------
3. Comparer cette valeur à la valeur trouvée par la méthode double trace :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………

28
2) Etude d’un circuit RL en alternatif
a. Mesure de l’impédance d’un circuit RL série (L= 0.1 H et R = 200 
1. Régler l’amplitude de la tension du GBF à Um= 4Vet remplir le tableau ci-dessous.
f(Hz) URm(V) Im(mA Zexp() Zcal()

600

800

1000

2. Comment varie l’impédance avec la fréquence? --------------------------------------------------------------


----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ---------
3. Comparer l’impédance du circuit avec la résistance R : --------------------------------------------

b. Mesure du déphasage
* Méthode en double trace

1. L’écart entre les deux signaux : n = -----------------------. La période n = T = -----------------


2. En déduire le déphasage  = -----------------------
3. Comparer cette valeur à la valeur théorique. th = -------------------------- : --------------------

* Méthode en mode X-Y

1. Mesurer avec précision les segments de l’ellipse y1 = CD et y2 = C’D’.


y1 = ----------------------- et y2 = -----------------------

2. En déduire le déphasage = --------------------------


3. Comparer cette valeur à la valeur trouvée par la méthode double trace :
…………………………………………………………………………………………………………

29
Noms & Prénoms :-----------------------------------------------------------------S1 – 2022/2023

-------------------------------------------- Module : Physique I

Balance de Cotton

A) Courbe F = f (I) (B et  constants)


1) Compléter le tableau suivant :

I(A) 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4


F(mN)
I(A)
F(mN)

On donne : g = 9.81 mN/g

2) Tracer la courbe F = f(I).


3) Calculer la pente de la courbe : P = ----------------- et son incertitude : P = ------------
4) En déduire la valeur de B et son incertitude B : B = ------------- ± ---------------

B)Courbe F = f () (B et I constants)


1) Compléter le tableau suivant :

 (mm) 12,5 25 50 100


F(mN)
 (mm)
F(mN)

2) Tracer la courbe F = f ().


3) Calculer la pente de la courbe : P = ------------et son incertitude : P = ----------------
4) En déduire la valeur de B ainsi que son incertitude : B = ------------ ± --------------

Conclusion :-----------------------------------------------------------------------------------------------

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------

30
Noms & Prénoms :----------------------------------------------------------------------S1 – 2022/2023
-------------------------------------------- Module : Physique I

Mesure de la constante diélectrique

A. Mesure de la permittivité diélectrique de l’air :

1. A l'aide de vis micrométrique établir la distance d entre deux plaques du condensateur


à 2 mm. Ensuite ajuster la tension d'alimentation du condensateur U =1,5 kV qui reste
fixe au cours d'une série des mesures.
2. Noter la tension U’ montrée par le voltmètre.
3. Reprendre les mesures pour les différentes valeurs de la distance et remplir le tableau
suivant :

d (mm) 5 10 15 20 25
∆d 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2
U’(V)
∆ U’
1
(cm-1)
d
Q(C)

1
3. Tracer la courbe Q en fonction de ( ) (papier millimétrée).
d
4. Déduire :

(𝜀0 , ∆𝜀0 ) =………………….

B. Constante diélectrique du plastique :

1. Mesurer les dimensions de la plaque et placer le diélectrique en plexi-glace entre les


armatures métalliques. Faire de telle sorte à ne pas laisser l’air entre les diélectriques
et les armatures du condensateur.
2. Mettre au point la tension Uc = 0,5kV.Augmenter la tension avec le pas 0,5 kV
jusqu'à valeur 4 kV et noter à chaque fois la tension U’ montrée par voltmètre.

31
3. Remplir le tableau ci-dessous.

Uc (KV) 0.5 1 1.5 2.5 3 3.5 4


U’(V)
∆U’(v)
Q
εr
∆ εr

C. Constante diélectrique du bois :

4. Refaire la même étude pour le bois (autre diélectrique) :

Uc (KV) 0.5 1 1.5 2.5 3 3.5 4


U’(V)
∆U’(V)
Q
εr
∆ εr

2. Comparer les constantes diélectriques du plastique et du bois.


3. Conclure.

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