Polycopié TP 2eme Année 2AP - AP 43 - 2016-2017

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Université Chouaib Doukkali

Ecole Nationale Des Sciences


Appliquées
El Jadida

FILIERE DES DEUX ANNEES PREPARATOIRES AU


CYCLE INGENIEUR

MANUEL DE TRAVAUX
PRATIQUES

MODULE : PHYSIQUE IV - AP43

Département Sciences des Technologies Industrielles (STIN) 2016/2017


Ecole Nationale des Sciences Appliquées, El Jadida
OPTIQUE PHYSIQUE

TP N°1 :
DIFFRACTION DE LA LUMIERE PAR UNE FENTE FINE
Détermination de la largeur de la fente

TP N°2 :
DIFFRACTION DE LA LUMIERE PAR TROIS FENTES FINES
Détermination de la largeur d’une fente et de la distance entre deux
fentes voisines

ELECTROMAGNETISME

TP N°3 :
ETUDE D’UN TRANSFORMATEUR

TP N°4 :
HYSTERESIS D’UN FERROMAGNETIQUE

2
Avertissement

1. Il faut préparer soigneusement à l’avance chaque manipulation, en particulier en se


reportant aux références théoriques proposées, de façon à savoir ce que l’on est sensé
observer et étudier avant d’entrer dans la salle. L’étudiant doit consulter son cours et
polycopié de T.P. pour assimiler l’aspect théorique de la manipulation et sa mise en
équation.

2. L’étudiant une fois en salle de T.P. doit être en mesure de répondre oralement à trois
questions importantes :
 Le but de la manipulation,
 Les grandeurs à mesurer et les grandeurs recherchées,
 L’aspect théorique introduit pour expliquer ou exploiter les résultats
expérimentaux.

3. A la fin de chaque séance de T.P., chaque binôme doit remettre un compte-rendu


présentant proprement les résultats. Les jugements sera fait non seulement sur la précision
et l’exactitude des résultats, mais aussi sur la pertinence des remarques et la clarté et la
propreté de la présentation du rapport (regarder le paragraphe : rédaction d’un compte
rendu de travaux pratiques)

3
Rédaction d’un compte rendu de travaux pratiques

Le compte rendu des manipulations que vous avez effectuées est destiné non
seulement à votre usage personnel, mais aussi à être lu et apprécié par un lecteur.

D’emblée, il est donc nécessaire d’introduire succinctement le sujet traité. En quelques


lignes, il est souhaitable que soient définis clairement le but du travail réalisé ainsi que
les lois que vous vous proposez d’illustrer et de vérifier sans toutefois effectuer un
recopiage du polycopié de T.P.

Chaque partie de la manipulation doit être présentée et illustrée de la manière suivante :

1. Donner le schéma du montage effectué. Celui-ci sera réalisé en utilisant les symboles
classiquement utilisés en physique.
2. Fournir un tableau récapitulatif des résultats de vos mesures où doivent figurer les
unités des grandeurs mesurées ainsi que les incertitudes sur celles-ci.
3. Pour les tracés de courbe :

a) Donner un titre au graphique.


b) Mettre l’origine et tracer les axes ; indiquer les grandeurs représentées et leurs
unités sur l’axe des abscisses et des ordonnées.
c) Choisir une échelle simple sur chacun des axes (le graphique doit occuper la
totalité de la feuille). Mettre des graduations régulières sur ces axes.
d) Placer les points expérimentaux en les encadrant de leur rectangle d’incertitude
si celles-ci sont disponibles.
e) Lisser la courbe suivant un tracé moyen passant par les domaines d’incertitude
(ne pas inclure les points aberrants).
f) Faire passer impérativement votre courbe par l’origine si la loi à vérifier le
prévoit.

4. Discuter les résultats. Sont-ils en conformité avec ce qui était attendu ? Donner vos
conclusions.

Ces résultats dépendent en grande partie du matériel utilisé et du soin que vous avez
apporté à relever les mesures. En effet, toutes les mesures de grandeurs sont entachées
d’erreurs dues à l’expérimentateur et à l’imperfection des appareils de mesure.

4
ERREURS ET INCERTITUDES DE MESURES
Durant les Travaux Pratiques, toute grandeur physique mesurée devra être
accompagnée de son incertitude de mesure.
Toutes les mesures de grandeurs physiques sont entachées d’erreurs dues à l’expérimentateur
et à l’imperfection des appareils de mesure. Il est alors nécessaire de connaître la confiance que
l’on peut accorder à ces mesures, et il devient donc indispensable de rechercher la marge
d’incertitude associée aux résultats expérimentaux.

Ces erreurs et incertitudes peuvent être classées en trois catégories :

 L’erreur systématique provoquée, par exemple, par l’introduction ou par un mauvais


fonctionnement d’appareils de mesure dans un circuit, modifiant ainsi la grandeur à
mesurer. Ces erreurs se reproduisent systématiquement avec un signe et un module
constants lorsqu’on opère dans des conditions identiques.
 L’incertitude de gamme ou de classe qui est fonction de la technologie et de la qualité des
composants de l’appareil de mesure. Elle marque l’imperfection de l’appareil, et est
généralement fournie par le constructeur.
 L’incertitude de lecture due à l’expérimentateur dans son appréciation des indications
données par l’appareil de mesure.

I- Erreurs et incertitudes de mesure

I.1- Erreur absolue X

L’erreur absolue X commise sur la mesure de la grandeur X est la différence entre la valeur
mesurée Xm et la valeur réelle Xr :

X = Xm - Xr

C’est une grandeur algébrique qui admet la même unité que la grandeur X mesurée.

I.2- Erreur relative X/X

L’erreur relative commise sur la mesure de cette même grandeur X est le rapport de cette erreur
absolue sur la valeur réelle Xr de celle-ci :

𝛥𝑋 𝑋𝑚 − 𝑋𝑟
=
𝑋 𝑋𝑟

5
C’est un nombre sans dimension, souvent exprimé en pourcentage.

PROBLEME : On ne connaît jamais la valeur exacte Xr de la grandeur X et on ne peut donc pas


calculer les erreurs définies précédemment. On cherche alors à déterminer les limites supérieures
de ces erreurs appelées incertitudes. On peut remarquer que l’erreur n’atteindra
qu'exceptionnellement la valeur de l’incertitude.

I.3- Incertitude absolue X

L’incertitude absolue X commise sur la mesure de la grandeur X est la limite supérieure de la


valeur absolue de l’erreur absolue X :

𝛥𝑋 = Sup ∣ 𝛥𝑋 ∣

C’est une grandeur positive qui admet la même unité que la grandeur X mesurée. On peut ensuite
déterminer un intervalle de confiance qui contient la valeur réelle :

Xm - X < Xr< Xm + X

Le résultat de la mesure s’écrira toujours sous la forme suivante :

X = (XmX) unité

I.4- Incertitude relative x/X

L’incertitude relative commise sur la mesure de cette même grandeur X est la limite supérieure de
l’erreur relative:

∣𝛥𝑋∣
𝛥𝑋 = Sup ∣𝑋∣

C’est un nombre sans dimension, souvent exprimé en pourcentage, qui caractérise la précision de
la mesure.

I.5- Exemple
Deux distances focales f’1 et f’2 de valeurs 20 mm et 450 mm sont mesurées respectivement
avec les incertitudes f’1 = 5 mm et f’2 = 15 mm. Les résultats doivent s’écrire sous la forme
suivante :

⇒ f’1 = (20 ± 5) mm et f’2 = (450 ± 15) mm

6
⇒ f’1 / f’1 = 0,25 = 25 % et f’2 / f’2 = 0,033 = 3,3 %

⇒ La mesure de f’2 est donc la plus précise des deux.

II- Evaluation expérimentale de l'incertitude de mesure

Dans certains cas, il peut être difficile d’apprécier les incertitudes de mesure (précision des
appareils non communiquée, dispersion des résultats assez importante). Nous pouvons aussi être
en présence d’erreurs accidentelles généralement dues à des causes diverses : instabilité des
sources de lumière, mauvais contacts électriques, variations des conditions de mesures
(température, pression,...), vibrations. Lorsqu’on répète la même mesure dans des conditions
apparemment identiques, ces erreurs ont un signe et un module variables, et nous observons une
dispersion des résultats. On peut alors être amené à rechercher une évaluation de l’incertitude
absolue en recommençant plusieurs fois la mesure, établissant ainsi une statistique sur cette
mesure. Il est bien évident que cette procédure n’est valable que dans le cas où les disparités entre
ces différentes mesures sont observables.

Soient x1, x2, ..., xn, les valeurs trouvées pour cette même mesure répétée n fois. Nous pouvons
alors calculer la valeur moyenne  de la mesure :

 = ( x1 + x2 + … + xn ) / n

Dans une première approche, l’incertitude expérimentale absolue (x)exp de la mesure peut être
alors définie comme la plus grande des valeurs | x1 -  |, | x2 -  |, ..., | xn -  |.

Une autre approche plus statistique consiste toujours à aborder la mesure de la moyenne
arithmétique, mais en la couplant avec une mesure donnant des indications sur la dispersion des
résultats : l’écart-type. La moyenne arithmétique d’une série de mesures permet d’identifier la
quantité autour de laquelle les valeurs sont réparties. L’écart-type exprime la fluctuation des
valeurs autour de cette moyenne arithmétique. Elle est définie ci-dessous :

𝑛
1
𝑠 = √ ∑(𝑥𝑖 − µ)2
𝑛
𝑖=1

Un faible écart-type permet d’indiquer avec une plus grande précision entre quelles valeurs
peuvent varier les mesures. Plus la valeur de l’écart-type est faible, moins la dispersion des
mesures autour de la moyenne est importante.

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III- Incertitudes instrumentales de mesure

A côté des erreurs systématiques que l’on peut corriger ou négliger, toute mesure est entachée
d’incertitudes dues à l’appareil et à l’expérimentateur qui ne sont parfaits ni l’un ni l’autre.

III.1- Incertitude de lecture (x)l

Elle est liée à la finesse de l’échelle de lecture de l’appareil, et comme par exemple sur les
appareils électromagnétiques, aux capacités de l’expérimentateur à apprécier la position réelle de
l’aiguille sur l’échelle de lecture (pour le luxmètre par exemple). L’expérimentateur commet
une incertitude sur la lecture de la grandeur à mesurer qu’il doit apprécier lui-même. Cette
imprécision (1/4 ou une 1/2 division par exemple) doit être traduite dans l’unité de grandeur
correspondante au calibre utilisé.

Quand on utilise des appareils électroniques à affichage numériques, l’incertitude de lecture


est souvent donnée sous la forme d’une incertitude relative sur la lecture du résultat affiché à
l’écran (incertitude relative de lecture de 0,05 % par exemple).

III.2- Incertitudes dues à l’appareil (de classe ou de gamme (x)c)

Elle est intrinsèque à chaque appareil et fonction de la technologie et de la qualité des composants
utilisés. Cette valeur est indépendante de la valeur mesurée mais uniquement du calibre ou de la
gamme utilisée. Pour les appareils électromagnétiques, l’incertitude de classe (x)c est donnée
par le constructeur et elle se définit en pourcentage du calibre C sur lequel on effectue la mesure
(appareil de classe 2 = incertitude relative de classe égale à 2 % de la valeur maximale du calibre
utilisé). Il faut ensuite la traduire en une incertitude absolue liée à une mesure donnée.

Dans le cas d’appareils électroniques à affichage numérique, le constructeur affiche


généralement sur le mode d’emploi l’incertitude de gamme soit comme un pourcentage de la
valeur de la gamme, soit comme un nombre n d’unités sur le dernier chiffre significatif
apparaissant à l’écran.

III.3- Incertitude totale

Pour une mesure, l’incertitude absolue totale est la somme de l’incertitude de lecture et de
l’incertitude de classe (de gamme) :

x = (x)l + (x)c

8
III.4- Exemples
Nous mesurons un flux avec un appareil électromagnétique (luxmètre) de classe 2. Nous sommes
sur le calibre 200 lux (W.m-2), de pleine échelle 100 divisions, et la mesure effectuée donne 85
divisions avec une imprécision de ½ division évaluée par l’expérimentateur.

⇒m = 200 x 85/100 = 170 W.m-2

⇒ ()l= 200 x 0,5/100 = 1 W.m-2

⇒ (D)c= 200 x 2/100 = 4 W.m-2

⇒= ()l + ()c = 5 W.m-2

⇒ = (170 ± 5) W.m-2

L’incertitude absolue est la même quelle que soit la valeur mesurée, il est donc judicieux
d’effectuer la mesure sur le calibre qui donne la plus grande déviation (appareil
électromagnétique) ou sur la gamme qui s’approche le plus de la valeur à mesurer (appareil
électronique à affichage numérique).

IV- Calcul d'incertitude dans le cas d'une mesure directe

On parle de mesure directe quand la grandeur G peut être mesurée par comparaison directe avec
l’unité. Sa valeur est alors le résultat d’une seule mesure, qui peut éventuellement être répétée.

Il est évident qu’il faut réduire au maximum l’incidence des erreurs accidentelles affectant cette
mesure directe. Ensuite, on peut effectuer une série de mesures permettant de calculer la moyenne
arithmétique de ces mesures Gm et l’incertitude expérimentale résultante (G)exp. On doit ensuite
déterminer les incertitudes absolues instrumentales (G)s et évaluer le poids respectif des
différents types d’incertitudes.

Il faut comparer la reproductibilité des mesures par l’intermédiaire de (G)exp et de la valeur de


l’écart-type avec la précision des appareils utilisés (G)s. Dans certains cas, il est inutile de
rechercher à effectuer une mesure plus précise que ne le permet la définition de la grandeur
physique recherchée.

9
Exemple :

On effectue la mesure d’une tension continue avec un voltmètre numérique de type Digitest 200
(incertitude relative de lecture = ± 1 % de la lecture, incertitude relative de gamme = ± 2 % du
calibre).

Une série de mesures espacées dans le temps donne les valeurs suivantes :

V1 = 12.05 V; V2 = 12.02 V; V3 = 12.01 V; V4 = 12.04 V; V5 = 12.03 V;

⇒ Vm = 12.03 V et (V)exp= 0.02 V

L’appareil fonctionne sur le calibre 20 V, l’incertitude instrumentale est donc égale à :

⇒ (V)s= (V)l + (V)c = 12.03 x 1/100 + 20 x 2/1000 ≈ 0.52V

⇒ (V)s>> (V)exp

Dans ce cas, on peut négliger l’incertitude expérimentale pour ne conserver que l’incertitude
instrumentale.

Si nous utilisons maintenant un appareil numérique plus précis de type MNK 179 (incertitude
relative de lecture = ± 0.04% de la lecture, incertitude relative de gamme = ± 0.005% du calibre).
L’erreur instrumentale est alors égale à :

⇒ (V)s= (V)l + (V)c = 12.03 x 0.04/100 + 20 x 0.005/100 ≈ 0.01V

⇒ (V)s< (V)exp

L’erreur instrumentale, au plus égale à (V)s n’est plus prépondérante. Nous ne prendrons en
compte que l’incertitude expérimentale. La précision de cet appareil est pratiquement superflue.

V- Calcul d'incertitude dans le cas d'une mesure indirecte

Soit une grandeur X dont la détermination se fait par l’intermédiaire d’autres grandeurs Y, Z
(supposées indépendantes) qui sont mesurées directement. La valeur xm mesurée de la grandeur X
se calcule à partir d’une fonction f des valeurs mesurées ym et zm respectivement des grandeurs Y
et Z : xm = f(ym,zm)

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Méthode de calcul de l’incertitude x :

1. Calcul différentiel pour déterminer la différentielle totale dx.


2. Regroupement des termes relatifs à une même différentielle (dy, dz). Ceci est très important
dans le cas d’erreurs liées c’est-à-dire faisant intervenir la même différentielle.
3. Passage aux incertitudes absolues (y, z).
4. calcul numérique de x.

Il peut être souvent plus pratique de passer par la dérivée logarithmique, en particulier quand la
grandeur X est déterminée à partir de produits et quotients.

Exemple : Mesure indirecte d’une résistance R à partir d’une mesure d’une intensité I et d’une
tension U d’incertitude absolue respective I et U. Calcul de R :

𝑈
On a : 𝑅 = 𝐼

Passage par les dérivées partielles :

𝜕𝑅 𝜕𝑅
(1) et (2) ⇒𝑑𝑅 = 𝜕𝑈 𝑑𝑈 + 𝑑𝐼
𝜕𝐼

𝜕𝑅 𝜕𝑅 1 −𝑈
(3) ⇒𝛥𝑅 =∣ 𝜕𝑈 ∣ 𝛥𝑈+∣ ∣ 𝛥𝐼 =∣ 𝐼 ∣ 𝛥𝑈+∣ ∣ 𝛥𝐼
𝜕𝐼 𝐼2

𝛥𝑈 𝛥𝐼
(4) ⇒𝛥𝑅 = [ 𝑈 + 𝐼 ]𝑅

Passage par les dérivées logarithmiques :

ln𝑅 = ln𝑈 − ln𝐼

𝑑𝑅 𝑑𝐼 𝑑𝑈
(1) et (2) ⇒ 𝑅 = − +
𝐼 𝑈

𝛥𝑅 𝛥𝐼 𝛥𝑈
(3) et (4) ⇒ 𝑅 = +
𝐼 𝑈

VI- Présentation des résultats

Ce qui précède montre qu’à toute mesure physique doit être associée une incertitude absolue dont
il faut tenir compte dans le résultat numérique final. L’incertitude absolue ne doit comporter
qu’un seul chiffre significatif en arrondissant toujours à la valeur supérieure. Si ce chiffre est
inférieur à 3, on peut admettre le deuxième chiffre significatif. Le résultat d’une mesure doit être

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donné avec un nombre limité de chiffres, correspondant à l’incertitude absolue maximale et
compatible avec la précision de la mesure.

 Exemples :

- R = 1035,55 W et R = 4,8 W ⇒ R = (1036 ± 5) W

- f’ = 30,5 cm et f’ = 1,15 cm ⇒ f’ = (30,5 ± 1,2) cm

- C = 15,281 µF et C = 0,52 µF ⇒ C = (15,3 ± 0,6) µF

C = (15 ± 0,6) µF et C = (15,28 ± 0,6) µF sont des écritures incorrectes.

VII- Présentation des graphiques

1. Donner un titre au graphique.


2. Mettre l’origine et tracer les axes; indiquer les grandeurs représentées et leurs unités sur l’axe
des abscisses et des ordonnées.
3. Choisir une échelle simple optimale sur chacun des axes (le graphique doit occuper la totalité
de la feuille de papier millimétrée). Mettre des graduations régulières sur ces axes.
4. Placer les points expérimentaux en faisant apparaître les domaines d’incertitudes (rectangles
d’erreur ou barres d’erreur).
5. Dessiner la courbe suivant un tracé moyen passant par les domaines d’incertitudes (ne pas
tenir compte des points aberrants); il faut si possible être guidé par l’allure théorique du
phénomène.

VII.1- Méthode des moindres carrés


La détermination de la fonction f impose l'évaluation des coefficients numériques apparaissant
dans l'expression analytique de la fonction f. Cette détermination peut se faire selon différents
critères. L'un des critères les plus utilisés est le critère des moindres carrés. On dit que l'on ajuste
le « nuage » de points par la fonction f au sens des moindres carrés.

Selon ce critère, les coefficients numériques intervenant dans l'expression de la fonction f doivent
être tels que la quantité ci-dessous soit minimale.

𝐸 = ∑[𝑦𝑖 − 𝑓𝑥𝑖 ] ²
𝑖=1

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E peut être nulle si la fonction f est un polynôme de degré N-1. Un tel polynôme n'est pas
interprétable physiquement dès que N est supérieur à 4. D'autre part toute mesure étant entachée
d'une incertitude, on ne peut imposer à la fonction f de passer par tous les points.

La condition sur E sera remplie si et seulement si :

1. Les dérivées partielles premières de E par rapport à chaque coefficient de f sont nulles ⇔
E est extrémale.
2. Toutes les dérivées partielles secondes de E sont positives pour les valeurs des coefficients
obtenus par la première condition ⇔ E est minimale.

La première condition conduit à la résolution d'un système de N équations à N inconnues.


Selon l'expression de la fonction, ce système sera linéaire ou non. La seconde condition n'est
jamais utilisée, car en prenant pour les coefficients des valeurs très grandes on peut obtenir pour E
des valeurs aussi élevées que l'on veut.

Détermination pratique des coefficients :

Afin de simplifier l'écriture, le symbole  remplacera∑𝑁


𝑖=1 . En général, la fonction f est une
fonction affine : y = a1x + a0

𝐸 = ∑[𝑦𝑖 − 𝑎1 𝑥𝑖 𝑎0 ]2 = ∑𝑦𝑖2 𝑎12 ∑𝑥𝑖2 𝑁𝑎02 − 2𝑎1 ∑𝑥𝑖 𝑦𝑖 − 2𝑎0 ∑𝑦𝑖 2𝑎1 𝑎0 ∑𝑥𝑖

𝜕𝐸 𝜕𝐸
= 2𝑎1 ∑𝑥𝑖2 − 2∑𝑥𝑖 𝑦𝑖 2𝑎0 ∑𝑥𝑖 = 2𝑁𝑎0 − 2∑𝑦𝑖 2𝑎1 ∑𝑥𝑖
𝜕𝑎1 𝜕𝑎0

La condition de nullité de ces deux dérivées partielles conduit à un système de deux équations
à deux inconnues :

𝑎1 ∑𝑥𝑖2 𝑎0 ∑𝑥𝑖 = ∑𝑥𝑖 𝑦𝑖

𝑎1 ∑𝑥𝑖 𝑁𝑎0 = ∑𝑦𝑖

En général, ce système est un système de Cramer, il admet donc une solution unique donnée
par les expressions:

𝑁∑𝑥𝑖 𝑦𝑖 −∑𝑥𝑖 ∑𝑦𝑖 ∑𝑥𝑖2 ∑𝑦𝑖 −∑𝑥𝑖 ∑𝑥𝑖 𝑦𝑖


𝑎1 = et𝑎0 =
𝑁∑𝑥𝑖2 −∑𝑥𝑖 2 𝑁∑𝑥𝑖2 −∑𝑥𝑖 2

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La droite ainsi obtenue passe par le point G, point moyen du « nuage ». Il a pour
∑𝑥𝑖 ∑𝑦𝑖
coordonnées𝑥¯ = ; 𝑦¯ = . Pratiquement, on évalue le coefficient a1, puis on détermine le
𝑁 𝑁

coefficient a0 à l'aide de la relation𝑦¯ = 𝑎1 𝑥¯𝑎0 .

Pour évaluer les incertitudes sur a0 et a1, on utilisera une méthode simple, la méthode des
pentes extrêmes, qui est développée ci-dessous. D’autres méthodes, beaucoup plus rigoureuses
(méthode des moindres carrés pondérés, par exemple), existent mais nécessitent des calculs trop
longs pour être effectués dans une séance de Travaux Pratiques.

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OPTIQUE
PHYSIQUE

15
DIFFRACTION DE LA LUMIERE
PAR DES FENTES MULTIPLES
ET PAR UN RESEAU DE TRANSMISSION

1. BUTS DES MANIPULATIONS

 Mise en évidence du phénomène de la diffraction d’une lumière monochromatique après avoir


traversé une fente, deux fentes, trois fentes, des fentes multiples ou un réseau de fentes.
 Etude de l’influence de la taille de l’objet diffractant, dans le cas d’une fente, et vérification de
la relation sin    / a où  est l’ouverture angulaire de la tâche centrale diffractée,  est la
longueur d’onde de la lumière incidente, a est la largeur de la fente diffractante.
 Application du phénomène de la diffraction à la mesure de :
i) La largeur d’une fente
ii) L’épaisseur d’un cheveu
iii) L’épaisseur d’un fil de cuivre très fin
iv) L’épaisseur d’un fil de pêche très fin
v) Le pas d’un réseau de transmission

2. PREREQUIS

 Principe d’Huygens
 Les interférences
 Diffraction de Fresnel
 Diffraction de Fraunhofer
 Notion de cohérence
 Laser

3. PRINCIPE DE LA MANIPULATION

Des fentes multiples ayant la même largeur et séparés par la même distance, ainsi que des réseaux
de diffraction dont les pas sont constants, sont soumis à une lumière monochromatique de
longueur d’onde   632nm issue d’un laser He  Ne . Les tâches de diffraction correspondantes
sont analysées selon leurs intensités et leurs positions par le biais d’une photodiode mobile.

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4. MATERIEL UTILISE

 Un laser He  Ne,1.0mW , 220V , AC

 Un amplificateur universel
 Un banc optique profilé de longueur l  150cm
 2 Pieds ajustables pour banc optique profilé
 5 Curseurs pour banc optique profilé de hauteur h  30mm
 Un dispositif muni d’une molette permettant le déplacement latéral de la photodiode
 2 Porte lentille
 Un Porte objet 5  5mm
 Une Lentille avec monture de distance focale f  20mm
 Une Lentille avec monture de distance focale f  100mm
 Une photodiode
 Un diaphragme contenant 3 fentes fines
 Un diaphragme contenant 4 fentes multiples
 Un réseau de diffraction 4 lignes par mm
 Un réseau de diffraction 8 lignes par mm
 Un réseau de diffraction 10 lignes par mm
 Un réseau de diffraction 50 lignes par mm
 Un multimètre digital
 Un cordon de connexion rouge de longueur l  750mm
 Un cordon de connexion bleu de longueur l  750mm

5. MONTAGE EXPERIMENTAL ET PROCEDURE

Le montage expérimental est donné dans la figure 1 :

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Fig. 1: Dispositif expérimental pour mesurer l’intensité de lumière diffractée par des fentes
multiples et des réseaux. Les positions des différentes composantes du montage sur le banc
optique sont : Le laser à 2.5 cm; La lentille f  20mm à 14.5 cm; La lentille f  100mm à 27.5
cm; Les objets diffractants à 33 cm; Le curseur portant la photodiode ajustable latéralement à
147.5 cm.

Avec l’aide des lentilles de distances focales f  20mm et f  100mm , nous générons un
faisceau laser élargi qui vient imprégner l’ouverture se trouvant au centre de la photocellule
maintenue sur l’axe optique du montage. L’objet diffractant est disposé verticalement dans le
porte objet et posé sur le trajet du faisceau laser de manière à ce qu’il soit uniformément éclairé.

Avertissement : Ne jamais regarder directement un faisceau laser non atténué.

Les variations de l’intensité de la lumière diffractée à travers une fente simple ou des fentes
multiples, en fonction de la coordonnée transversale x sont mesurées en déplaçant la photocellule
avec un pas de 0.25mm , ce qui correspond à un demi tour du tambour.

Pour le réseau de transmission, les positions des pics doivent être déterminées pour en déduire la
longueur d’onde de la lumière laser ou le pas du réseau.

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6. MANIPULATIONS

6.1. DIFFRACTION DE LA LUMIERE PAR TROIS FENTES MULTIPLES:

a. Disposer verticalement une fente dans le porte objet et poser la sur le trajet du laser.
b. Mesurer la distance D entre l’objet diffractant et la cellule.
c. Mesurer la largeur l de la tâche centrale.
d. En déduire la largeur de la fente.
e. Disposer verticalement une fente triple dans le porte objet et poser la sur le trajet du laser.
f. Déterminer la fonction I ( x) représentant la distribution de l’intensité diffractée.
g. Déterminer la largeur a d’une fente.
h. Déterminer la distance h entre deux fentes voisines.

6.2. DIFFRACTION DE LA LUMIERE PAR UN RESEAU DE DIFFRACTION:

a. Disposer verticalement le réseau de transmission contenant 10 lignes par mm dans le porte


objet et poser le sur le trajet du laser.
b. Mesurer la distance D entre l’objet diffractant et la cellule.
c. Déterminer la fonction I ( x) représentant la distribution de l’intensité diffractée.
d. Déterminer les positions des pics d’intensité de la fonction I ( x) .
e. Déterminer la constante du réseau h .
Donnée : La longueur d’onde de la lumière laser incidente est:   632 nm .

7. THEORIE

7.1. INTENSITE DE LA LUMIERE DIFFRACTEE:

Lorsqu’une lumière monochromatique issue d’une source laser traverse un système de p fentes
fines, infiniment longues, de largeur a , séparées par une distance constante h , il se produit un
phénomène de diffraction. L’intensité de la lumière issue de l’objet diffractant dépend de la
direction d’émergence  , du nombre de fentes p , de la largeur d’une fente a , et de la distance

entre deux fentes voisines h . Nous pouvons montrer que I   à pour expression (voir Cours et

TD sur la diffraction) :

19
2 2
     p 
 sin   a sin     sin   h sin   
I    I 0      

  a sin    
 p sin  h sin   
    
   



Cette intensité est le produit de deux facteurs: le premier est celui de gauche, il correspond à la
figure de diffraction produite par une fente du réseau, le second est celui de droite, il représente
les interférences multiples en un point M de l’écran entre les ondes diffractées par les p fentes.

7.2. POSITIONS ANGULAIRES DES MAXIMUMS ET DES MINIMUMS DE


L’INTENSITE DE LUMIERE DIFFRACTEE:

Selon la théorie développée par Fraunhofer, les minimums et les maximums de l’intensité de
lumière diffractée par une seule fente sont appelés interférences de première classe.
L’intensité de la lumière diffractée par une fente s’annule pour les directions  k telles que:

k
sin  k  où k  1, 2,3...
a
Les positions angulaires des maximums d’intensités sont données par:
2k  1 
sin  k  où k  1, 2,3...
2 a
Dans le cas de la diffraction de la lumière par plusieurs fentes, les minimums d’intensité d’une
fente simple subsistent et viennent s’ajouter à eux des minimums de seconde classe
correspondant aux zéros du deuxième facteur de la figure de diffraction.
Le deuxième facteur de l’intensité de lumière diffractée est une fonction périodique de période
égale à arcsin   h  .

Par conséquent, pour étudier ce facteur nous limitons le domaine de variation à une période, ce
qui veut dire que:
 
sin   0,  .
 h
Pour   0,arcsin  h , le dénominateur du deuxième facteur de l’intensité de lumière diffractée

est toujours positif et le numérateur s’annule pour les  N  1 valeurs de sin  telles que:

k
sin  k  où k {1, 2,3,..., N 1}
ph

Entre les  N  1 minimums nuls recensés sur une période   0,arcsin  h  apparaissent

 N  2 maximums. Chaque maximum est situé entre deux minimums consécutifs. Les

20
maximums du deuxième facteur de l’intensité de lumière diffractée sont obtenus pour les valeurs
suivantes de sin  :
  1
sin  k   k   où k {1, 2,3,..., N  2}
ph  2

7.3. GRAPHS DE L’INTENSITE DE LUMIERE DIFFRACTEE

Figure 2. a : Intensité I   de lumière diffractée par une fente fine en fonction de la direction

d’émergence  . La largeur de la fente a  0.1mm . La longueur d’onde   632nm .

Figure 2. b : Lumière diffractée par une fente fine de largeur a  0.1mm sur un écran situé à une
distance D  1.2m . La longueur d’onde   632nm .

21
Figure 3. a : Intensité I   de lumière diffractée par 3 fentes fines en fonction de la direction

d’émergence  . La largeur d’une fente a  0.1mm . La distance entre deux fentes consécutives est
h  0.25mm . La longueur d’onde   632nm .

Figure 3. b : Lumière diffractée par trois fentes fines de largeur a  0.1mm , espacées de
h  0.25mm sur un écran situé à une distance D  1.2m . La longueur d’onde   632nm .

22
Figure 4 : Intensité I   de lumière diffractée pour 1 fente, 2 fentes, 3 fentes et 4 fentes fines en

fonction de la direction d’émergence  . La largeur d’une fente a  0.1mm . La distance entre


deux fentes consécutives est h  0.25mm . La longueur d’onde   632nm .

Figure 5 : Intensité I   de lumière diffractée par un réseau de transmission contenant 100 fentes

fines en fonction de la direction d’émergence  . La largeur d’une fente a  0.1mm . La distance


entre deux fentes consécutives est h  0.25mm . La longueur d’onde   632nm .

23
Noms: …………………………………………………………………………..……
Prénoms:………………………………………………………………………..……
Groupe:………………………………………Date :………………………………

DIFFRACTION DE LA LUMIERE
PAR UNE FENTE FINE
Détermination de la largeur de la fente

1. BUT DE LA MANIPULATION
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….……
…………………………………………………………………………………………………….
2. PARTIE EXPERIMENTALE
2.1 DIFFRACTION PAR UNE FENTE.
Détermination grossière de la largeur de la fente via la mesure de la largeur de la tâche centrale.
Mesurer la distance entre l’objet diffractant et l’écran :
D  ………………………………………………………………………………………….…..

Mesurer la largeur de la tâche centrale :

l  ………………………………………………………………………………………………

Calculer la largeur de la fente :


a  ………………………………………………………………………..……………………
Comparer la valeur de exp et th:

………………………………………………………………………..……………………………
…………………………………………………………………………..…………………………
…………………………………………………………………………………………………..
Tracer la courbe: a = f(1/l)

2.2 DIFFRACTION PAR UNE FENTE


Détermination plus rigoureuse de la largeur de la fente par la mesure des variations de l’intensité
I en fonction de la distance x par rapport à l’axe optique.

24
x(mm) Vsortie ( x)(V ) A R  I ( x )  V ( x) /  A R   A  I ( x) / I ( x  0)

0 1
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
4.5
5
5.5
6
6.5
7
7.5
8
8.5
9
9.5
10
10.5
11
11.5
12
12.5
13

25
13.5
14

Donner les positions des intensités maximales :


…………………………………………………………………………………….
Donner les positions des intensités minimales :
…………………………………………………………………………………….
Déterminer la largeur de la fente :
a  …………………………………………………………………………………
3. CONCLUSION

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..…
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..

26
Noms: ………………………………………………………………………………
Prénoms:……………………………………………………………………….……
Groupe:………………………………………Date :………………………………

DIFFRACTION DE LA LUMIERE
PAR TROIS FENTES FINES
Détermination de la largeur d’une fente et de la distance entre deux
fentes voisines

1. BUT DE LA MANIPULATION
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………...
2. PARTIE EXPERIMENTALE
Mesurer la distance entre l’objet diffractant et l’écran :
D  ………………………………………………………………………………………………
Remplir le tableau de valeurs suivant :

x(mm) Vsortie ( x)(V ) A R  I ( x )  V ( x) /  A R   A  I ( x) / I ( x  0)

0 1

0.25

0.5

0.75

1.25

1.5

1.75

2.25

2.5

2.75

27
3.25

3.5

3.75

4.25

4.5

4.75

5.25

5.5

5.75

6.25

6.5

6.75

7.25

7.5

7.75

Donner les positions des minimums de première classe :


…………………………………………………………………………………….
Donner les positions des minimums de deuxième classe :
…………………………………………………………………………………….
Déterminer la largeur d’une fente :
a  …………………………………………………………………………………

28
Déterminer la distance entre deux fentes voisines :
h  ……………………………………………………………………………………

3. CONCLUSION

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..…
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..

29
ELECTROMAGNETISME

30
TP N°3
ETUDE D’UN TRANSFORMATEUR

1. PRESENTATION

Un transformateur se compose d’une carcasse de fer sur laquelle sont embobinés deux
enroulements distincts N1 et N2. La carcasse formée par les culasses et les noyaux, constitue un
circuit magnétique fermé (la substance ferromagnétique canalise presque la totalité des lignes de
champ) (figure 1).

Le circuit 1 auquel on fournit de l’énergie électrique s’appelle circuit primaire ; le circuit 2 qui la
restitue s’appelle circuit secondaire.

Du point de vue conduction, on ne distingue pas le circuit primaire du secondaire.

flux magnétique 
i1 i2
primaire u1 u2 secondaire
N1 spires N2 spires

Figure 1 : Circuit ferromagnétique canalisant le flux magnétique

2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

2-1. Rappel (voir cours, chapitre III)


Loi de Faraday : une variation de flux à travers une spire crée une f.é.me. Inversement une
f.é.me dans une spire crée une variation de flux à travers celle-ci :

𝑑Φ
𝑒=−
𝑑𝑡

2-2. Flux magnétique

Pour un transformateur parfait l’enroulement du primaire, formé de N1 spires, est le siège d’une
f.é.m :
𝑑Φ
𝑒 = −𝑁1 = −𝑢1
𝑑𝑡

𝑢1 est une tension électrique sinusoïdale de valeur efficace 𝑈1 et qui s’écrit sous la forme :

31
𝑢1 = 𝑈1 √2 cos 𝜔𝑡 = −𝑒1
d’où
𝑑Φ 𝑈1
= √2 cos 𝜔𝑡
𝑑𝑡 𝑁1

𝑈
et Φ = 𝜔𝑁1 √2 cos(𝜔𝑡 − 𝜋⁄2)
1

i1 i2

u1e1 e2u2

Figure 2

Le flux étant défini par la relation Φ = 𝐵 ⃗ . 𝑆 où 𝐵


⃗ est le champ magnétique à travers les
spires et S la section (supposée constante) du circuit magnétique. Soit:

𝑈1
𝐵= √2 cos(𝜔𝑡 − 𝜋⁄2)
𝜔𝑆𝑁1

2-3.Relation entre les tensions

Pour un transformateur parfait tout le flux créé par l’enroulement primaire traverse
l’enroulement secondaire :
𝑑Φ 𝑑Φ
𝑢1 = −𝑒1 = 𝑁1 𝑑𝑡 et 𝑢2 = 𝑒2 = −𝑁2 𝑑𝑡

soit :
𝑢2 𝑁2
=−
𝑢1 𝑁1

Les tensions u1 et u2 sont en opposition de phase.

3. TRANSFORMATION D’ENERGIE

32
Le transformateur est un convertisseur statique (pas de pièce en mouvement). Il transforme
une tension sinusoïdale en une autre tension sinusoïdale de valeur efficace différente. En effet,
quelque soit le transformateur, il n’y a aucun contact électrique entre le circuit primaire et le
circuit secondaire.

3-1. Transformateur parfait


Parfait : il n’y a aucune perte ; le rendement est de 100%.

On définit le rapport de transformation par

𝑈2 𝑁2
𝑚= =
𝑈1 𝑁1

où 𝑈1 et 𝑈2 sont les valeurs efficaces des tensions électriques 𝑢1 et 𝑢2 .

- si m 1, le transformateur et élévateur de tension ;


- si m 1, le transformateur est abaisseur de tension.

De plus,
𝑁2 𝐼1
𝑚= ≈
𝑁1 𝐼2

Remarque :
En observant les valeurs instantanées u1(t) et u2(t), on constate qu’elles sont en opposition
de phase. C’est-à-dire que lorsque u1 et maximum ; u2 est minimum (m = - u2/u1).

3-2. Transformateur réel


3-2-1. Rapport de transformation
Le rapport de transformation se mesure à vide (pas de charge : I2=0) :

𝑈2.0 𝑁2
𝑚= =
𝑈1 𝑁1
3-2-2. Transformateur en charge
On constate une chute de tension :
U2mU1
Plus I2 augmente plus U2 diminue.

Cette chute de tension est provoquée par la résistance du bobinage U = r2I2 (si I2 augmente U
augmente aussi).

3-2-3. Bilan énergétique

33
Les pertes fer sont dues à l’hystérésis du matériau ferromagnétique et aux courants de Foucault.
Elles sont proportionnelles au carré du champ magnétique maximal Bmax 2
(donc à U12) et à la
fréquence de l’excitation magnétique𝑓 = 𝜔⁄2𝜋.

Bilan des puissances : 𝑃1 = 𝑃𝑗1 + 𝑃𝑗2 + 𝑃𝑓 + 𝑃2

a)Pertes par hystérésis


Une fois le matériau aimanté, si on diminue lentement H, on ne reste pas sur la courbe de
première aimantation. En fait on décrit un cycle, appelé cycle d’hystérésis (cf. cours
d’électromagnétisme). Son aire représente l’énergie volumique dissipée par les pertes par
hystérésis (voir TP N°2). Ces pertes sont dues à des variations locales d’induction provoquées par
l’évolution de la structure magnétique (la structure est constituée de zones dans lesquelles les
moments magnétiques sont tous orientés dans le même sens). Elles sont d’autant plus importantes
que le matériau contient des impuretés qui perturbent le processus d’aimantation.

2
On modélise la puissance dissipée par ces pertes par :𝑃ℎ𝑦𝑠 = 𝑘𝐵𝑚𝑎𝑥 𝑓 où k est une constante.

b) Pertes par courants de Foucault


Les pertes par les courants de Foucault sont dues à la fréquence de l’excitation magnétique
H.
En effet, si on fait évoluer H périodiquement à une fréquence élevée, on observe toujours
un cycle d’hystérésis, mais celui-ci aura une aire plus importante que celui relevé pour des
évolutions très lentes de H. L’aire du cycle augmente donc avec cette fréquence. La différence
entre l’aire des deux cycles représente ce qu’on appelle les pertes par courants de Foucault. En
fait elles sont dues aux courants de Foucault macroscopiques qui apparaissent avec
l’augmentation de la vitesse de déplacement des parois de domaine due à l’augmentation de la
fréquence. On modélise souvent la puissance dissipée par ces pertes par une expression similaire
à celles des pertes par hystérésis.

c) Limitation des pertes fer

Pour réduire les pertes par hystérésis il faut choisir un matériau ferromagnétique avec un
cycle d’hystérésis le plus étroit possible.

Pour réduire les pertes par courants de Foucault, le noyau doit être feuilleté. C’est à dire qu’il est
constitué de tôles vernies, donc isolées les unes des autres. La taille des boucles de courant de

34
Foucault est alors limitée par l’épaisseur de la tôle. Plus les boucles sont petites, plus les pertes
sont réduites.

3-2-4. Rendement
Le rendement  d’un transformateur est défini comme le rapport de la puissance utilisée
(fournie par le secondaire à la charge) et la puissance absorbée (fournie au primaire) :

𝑃𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠é𝑒 𝑃2 𝑃2
𝜂= = =
𝑝𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒 𝑃1 𝑃𝑗 + 𝑃𝑓 + 𝑃2

La puissance dissipée par effet joule s’écrit :

𝑃𝑗 = 𝑃𝑗1 + 𝑃𝑗2 = 𝑅1 𝐼12 + 𝑅2 𝐼22

où R1 et R2 sont respectivement les résistances du primaire et du secondaire.

Le rendement varie en fonction des conditions d’utilisation du transformateur. Le meilleur


rendement s’obtiendra pour les grandeurs d’utilisation nominales indiquées sur la plaque
signalétique du transformateur.

Les bons transformateurs de fortes puissances peuvent atteindre un rendement de 98%.

3-2-5. Calcul du rendement : Mesure par la méthode des pertes séparées


Cette méthode consiste à évaluer les différentes pertes dans les conditions nominales
d’utilisation.

a) Essai à vide : mesure des pertes fer


Considérons le montage de la figure 3.

N1 N2
I’ I1.0
I’’

6V  U1

Figure 3

Lorsqu’un transformateur fonctionne, il y a d’une part des pertes de puissance par effet joule dans
les résistances des enroulements primaire et secondaire et d’autre part, des pertes dans le fer par
hystérésis et par les courants de Foucault.

Les pertes fer dépendent essentiellement du champ magnétique donc de la tension U1 et de la


fréquence f. Comme ces deux grandeurs restent les mêmes à vide ou en charge les pertes fer
mesurées à vide sont les mêmes que celles en charge.

35
Déterminons la puissance consommée à vide :

𝑃1.0 = 𝑈1 𝐼1.0 cos 𝜑

U1 : tension efficace aux bornes du primaire,


I1.0 : courant à vide en valeur efficace
et  : déphasage de la tension électrique u1 (de courant de valeur efficace I’’) par rapport au
courant électrique de valeur efficace I1.0 traversant le circuit primaire.

A vide, le circuit secondaire est ouvert : I2 = 0 P2 = 0 et Pj2 = 0.

Bilan des puissances :

𝑃1.0 = 𝑃𝑗1.0 + 𝑃𝑓

 Toute l’énergie absorbée au primaire est utilisée pour compenser les pertes fer et les pertes
joules au primaire.

Remarque : l’indice 0 (zéro) indique qu’il s’agit de valeurs à vide.

Finalement, à vide la puissance dissipé dans le fer est


2
𝑃𝑓 = 𝑃1.0 − 𝑃𝑗1.0 = 𝑈1 𝐼1.0 cos 𝜑 − 𝑅1 𝐼1.0 .

R1 étant la résistance du primaire.

On détermine le déphasage  en construisant le diagramme de Fresnel des trois intensités I’, I1.0
2 −𝐼′′2
𝐼 ′2 −𝐼1.0
et I’’ ou en utilisant la formule : cos 𝜑 = 2𝐼 ′′ 𝐼1.0

I’I’’
I1.0

Les paramètres I’, I1.0 et U1 sont mesurés directement alors que

I’’ = U1/Rv

où Rv est la résistance interne du voltmètre ferromagnétique.

Remarque : Pour avoir des valeurs mesurables de I’’, on mesure la tension U1 par un voltmètre
de résistance interne faible connu sous le nom de voltmètre ferromagnétique.

b) Essai en charge :

I1 I2

36
6V  U2

A) Figure 4

𝑃2 = 𝑈2 𝐼2 et 𝑃1 = 𝑃𝑗 + 𝑃𝑓 + 𝑃2

𝑃𝑗 = 𝑅1 𝐼12 + 𝑅2 𝐼22 et Pf est constante (déterminée à vide).


4. MANIPULATION

4-1. Loi des tensions


Réaliser le montage suivant :

6V  U1 U2

Figure 5

On vérifie la loi des tensions, le secondaire étant à vide. Le primaire est alimenté par une tension
alternative sinusoïdale de valeur efficace 6V.
On mesure à l’aide des voltmètres les deux tensions efficaces aux bornes du primaire et du
secondaire.
U1 est la tension efficace aux bornes du primaire.
U2 est la tension efficace aux bornes du secondaire.
Le circuit magnétique en fer est fermé.

4-1-1. Utilisation en abaisseur de tension


- Compléter le tableau suivant :
N1 N2 U1 (V) U2 (V) U2 /U1
140 70
140 42
140 28

- Conclure.

4-1-2. Utilisation en élévateur de tension


- Compléter le tableau suivant :

37
N1 N2 U1 (V) U2 (V) U2 /U1
70 140
42 140
28 140

- Conclure.

4-2. Puissance consommée à vide


- Réaliser le montage de la figure 3. On prend N1 = 140 et on utilise le voltmètre
ferromagnétique pour la mesure de U1.

- Mesurer les valeurs efficaces I’, I1.0 et la valeur efficace U1(voltmètre ferromagnétique de
résistance interne Rv = 120  (calibre 12V)). En déduire I’’.

- Compléter le tableau suivant :

I’(mA) I1.0(mA) U1 (V) I’’(mA) cos P1.0(mW) Pj1.0(mW) Pf(mW)

La résistance du primaire (N1 = 140) est R1 = 0.2 .

4-3. Rendement du transformateur


- Réaliser le montage de la figure 4 avec N1 = 140 et N2 = 70 et la même tension sinusoïdale de
valeur efficaceU1 = 6V.

- A l’aide du rhéostat fixer I2 = 400mA. Mesurer I1 et U2.

- Compléter le tableau suivant :

I2(mA) I1(mA) U2 (V) P2(mW) Pj(mW) P1(mW) 


400

La résistance du primaire (N1 = 140) est R1 = 0.2  et du secondaire (N2 = 70) est R2 = 0.1.

- Conclure.

38
TP N°4
HYSTERESIS D’UN FERROMAGNETIQUE

1. INTRODUCTION

Le ferromagnétisme est la propriété qu'ont certains corps de s'aimanter très fortement sous
l'effet d'un champ magnétique extérieur, et pour certains ( les aimants, matériaux magnétiques
durs) de garder une aimantation importante même après la disparition du champ extérieur.

Un matériau ferromagnétique plongé dans un champ magnétique génère un nouveau champ


magnétique au sein de celui-ci. Ce phénomène est plus communément appelé aimantation.

Le champ généré par l'aimantation s'ajoute au champ initial, et c'est la somme des deux qui est
observée. Dans un tel cas, le terme de champ magnétique désigne le champ total, et le champ
initial prend le nom d'excitation magnétique.

En d'autres termes, on est parfois amené à distinguer le champ initial, l'excitation magnétique,
⃗ , du champ total, noté 𝐵
notée 𝐻 ⃗ , reliés l'un à l'autre par

⃗ = 𝜇0 (𝐻
𝐵 ⃗ +𝑀
⃗⃗ )

⃗⃗⃗ : l'aimantation du milieu.


avec : μ0 : la perméabilité magnétique du vide et 𝑴

Pour un matériau ferromagnétique, la relation : M = (H) H n'étant pas linéaire ; la susceptibilité


magnétique du fer est fonction de H et elle est très élevée.

L'aimantation est une fonction dépendant de nombreux paramètres, comme la température, le


champ magnétique, et même des champs magnétiques appliqués précédemment (cycle
d'hystérésis).

Figure 1 : Représentation très schématique de l'évolution de l’aimantation avec un champ


magnétique extérieur croissant

2. PRINCIPE

Un champ magnétique est généré par deux bobines dans un noyau de fer par un réglage continu du courant appliqué
aux deux bobines. Les intensités de l’excitation magnétique H et du champ magnétique B sont mesurées et

39
l'hystérésis est enregistré. Les intensités du champ rémanent Br et de l'excitation coercitive Hc de deux noyaux de fer
différents (massif ou feuilleté), peuvent être comparées.

Les deux bobines sont utilisées avec un noyau de fer (massif ou feuilleté) en forme de U passant à l’intérieur. Le
noyau en forme de U sera fermé à ses extrémités par un noyau de fer droit appelé culasse (c’est en fait un
transformateur didactique démontable qui est utilisé).

Figure 2 : circuit magnétique

𝐼𝑁
L'intensité de l’excitation magnétique est calculée avec la formule : 𝐻= 𝐿
où N est nombre de tours dans la bobine et L la longueur moyenne des lignes de champ dans le noyau
ferromagnétique.

3. AIMANTATION DES MATERIAUX FERROMAGNETIQUES

3-1. Courbe de première aimantation


On trace l’évolution de l’intensité B du champ magnétique dans un matériau ferromagnétique
(initialement désaimanté) en fonction de l’intensité H de l’excitation magnétique fournie.
- La courbe représentant B(H) est appelée courbe de première aimantation.

Figure 3 : courbe de première aimantation.

40
- B et H ne sont plus proportionnels. La perméabilité des matériaux ferromagnétiques n’est donc
plus constante.
- Lorsque H tend vers l'infini, M tend vers une limite MSAT appelée aimantation à saturation.
- Pour chaque matériau ferromagnétique, on obtiendra une nouvelle courbe de première
aimantation.

3-2. Hystérésis

a. Cycle d’hystérésis

Avec un matériau initialement non aimanté, on peut d'abord faire croître H (augmenter I) jusqu'à
une valeur Hmax suffisante pour que l'aimantation M soit proche de MSAT, on décrit ainsi une
portion de la courbe de première aimantation. Si on diminue I, on observe que B(H) décrit une
2ème courbe qui ne repasse pas par les points de la courbe de la première aimantation. Quand H
s'annule, le milieu ferromagnétique reste aimanté avec une aimantation Mr dite aimantation
rémanente et donc un champ rémanent Br.

Pour démagnétiser le matériau ferromagnétique (annuler le champ magnétique), il faut appliquer


une excitation magnétique -HC (HC : excitation coercitive du matériau) en inversant le sens du
courant I (donner à H des valeurs < 0).

Si on fait varier H entre -Hmax et Hmax on décrit une 3ème courbe. On obtient ainsi, le cycle
d'hystérésis. La forme de ce cycle dépend du matériau ferromagnétique utilisé, de la vitesse de
variation de H et de la température.

• Br: champ rémanent, c’est à dire le champ restant dans le matériau lorsque H = 0 A/m.

• Hc : excitation coercitive, c’est à dire l’excitation qu’il faut produire pour annuler le champ

magnétique dans le matériau ferromagnétique.

41
On appelle hystérésis, le dédoublement de la courbe d’aimantation B = f(H) mettant en évidence
le retard à la désaimantation des matériaux ferromagnétiques.

Figure 4

Or, pour parcourir un cycle d'hystérésis, il faut fournir un certain travail (renversement et
orientation des moments magnétiques) qui se transforme en chaleur et échauffe la matière. Cette
énergie est proportionnelle à la surface du cycle Shys.

𝑊 = 𝜏𝑚 ∮ 𝐻𝑑𝐵 = 𝜏𝑚 𝑆ℎ𝑦𝑠
ℎ𝑦𝑠

avec m le volume de matière et 𝑆ℎ𝑦𝑠 = ∮ℎ𝑦𝑠 𝐻𝑑𝐵 la surface du cycle d'hystérésis.

Si le cycle est parcouru à la fréquence f, la puissance dissipée dans le fer s'écrira :

𝑃𝑓 = 𝜏𝑚 𝑆ℎ𝑦𝑠 𝑓

Ce qui signifie que si la fréquence du champ B alternatif dans lequel est plongé le
ferromagnétique est trop élevée, ce dernier va chauffer fortement.

b. Matériaux durs et matériaux doux

42
Matériaux doux :
* Cycle d’hystérésis étroit
* Champ rémanent Bret excitation coercitive
Hcfaibles
* Pertes par hystérésis faibles
* Ils s’aimantent et se désaimantent très facilement.

On les utilise pour réaliser des circuits magnétiques


de machines (moteurs, transformateurs, …).

Matériaux durs :
* Cycle d’hystérésis large
* Champ rémanent Bret excitation coercitive
Hcimportants
* Pertes par hystérésis importantes
* Ils s’aimantent et se désaimantent très
difficilement.
Figure 5
On les utilise pour réaliser des aimants
permanents.

4. MANIPULATION

4-1. Dispositif expérimental (Figure 6)

43
Figure 6 : Dispositif expérimental de l’hystérésis ferromagnétique

- Branchez le générateur de tension variable à une prise électrique qui est aussi loin que possible de celle choisie pour
l'interface et, si possible, qui utilise une autre phase électrique.
(En outre, la bobine doit être placée loin de l'ordinateur et de l'appareil Cobra 3 (module d’interface) pour éviter les
erreurs dues aux interférences avec les champs magnétiques puissants lors du transfert des données).

- Mettez le module Tesla Force sur le port d’interface Cobra 3 et connectez la tension U qui est mesurée à travers le
rhéostat à l'entrée analogique 2 de l’interface Cobra 3.

- Branchez le câble de la sonde à effet Hall avec le module Tesla Force et joignez la sonde à effet Hall, sous la
culasse de telle manière que le capteur soit situé directement à côté du trou pour la goupille de
positionnement.

- Définir les paramètres de mesure dans le logiciel selon la figure 7a et la Figure 7b.

- Choisir l'icône «Continuer» pour entrer dans la représentation graphique pendant la mesure. Ici, les valeurs
réelles de la densité de flux de B0 et le courant I sont affichées (figure 8).

- Réglez le rhéostat à 10.

Si le magnétisme résiduel est présent dans le noyau de fer, démagnétiser le noyau comme suit:
- Réglez le commutateur, pour générer un champ opposé
- Augmenter brièvement la tension d’une façon assez considérable pour que la densité de flux de
B0 atteigne une valeur de zéro; répéter un certain nombre de fois.

- Mettre une limite de courant de 5A sur l'alimentation.

44
Figure 7a : les paramètres de mesure pour l'hystérésis ferromagnétique
- Après avoir appuyé sur l'icône "Démarrage de la mesure", augmenter la tension lentement et uniformément à partir
de zéro puis la diminuer ensuite vers zéro. Simultanément, enregistrer toutes les valeurs en pressant "entrée" ou
"espace" après chaque changement de la tension.

- A l'aide du commutateur-interrupteur, inverser la polarité de la tension.


(Le champ magnétique généré par les bobines doit être inversé à l'aide du commutateur-interrupteur uniquement à
une tension de 0V pour empêcher la production des tensions négatives brusques, qui peuvent affecter le transfert de
données).

- Là encore, augmenter et ensuite diminuer la tension lentement et uniformément.

- Une fois encore inverser la polarité de la tension avec le commutateur-interrupteur et augmenter


la tension.

- Arrêter la mesure et appuyez sur le bouton "Fermer". Réinitialiser la tension à


0V.
La densité du flux d’induction B0(T), mesurée par la sonde à effet Hall, et le courant I à travers les bobines sont
enregistrées.

Les valeurs enregistrées de la densité de flux du champ sont représentées graphiquement en


fonction de celles du courant.

45
Figure7b : les paramètres de mesure pour l'hystérésis ferromagnétique

Figure 8: l'apparence
du programme
pendant la mesure
Remarques
- Une bonne résolution de l'hystérésis est obtenue avec des intervalles de courant d'environ 20 mA.
- La densité de flux ne doit pas dépasser 1000 mT en raison du capteur.
- Comme les valeurs mesurées ne sont pas données dans l'ordre d'enregistrement, mais dans l'ordre croissant
des valeurs l'axe des x, la courbe ne ressemble pas en première vue à un hystérésis.

Pour obtenir une représentation graphique claire, changer les "options

d'affichage" selon la figure 9.

46
Figure 9: Options d'affichage

4-2. Théorie et évaluation


Puisque l'interface Cobra3 mesure la tension, la mesure du courant est effectuée à l'aide d'un rhéostat 10Ω.
I = U/10Ω

En outre, L'intensité de l’excitation magnétique est calculée avec la formule :

H = IN/L

où N est le nombre de tours dans la bobine (600 tours) et L la longueur moyenne des lignes de champ dans le
noyau ferromagnétique.

Le facteur N/L dépend des dimensions différentes des deux noyaux de fer et s’écrit comme suit :
Noyau de fer massif : L = 232 mm ⟶ N/L = 2586m-1
Noyau de fer feuilleté : L = 244 mm⟶N/L = 2459m-1

Le calcul de l'intensité de l’excitation H peut être réalisé avec un changement de l'axe des x dans
la représentation graphique.

47
Par conséquent, choisir "channel modification" et définir les paramètres selon la
figure 10.

Figure 10 : Modification de l'axe des x pour un noyau de fer massif

Le facteur f dans "Opération" dépend du noyau de fer utilisé et il est égal à N/L.

L'intensité de l’excitation coercitive et du champ rémanent peut être extraite de


l'hystérésis.
Par conséquent, utiliser la fonction "zoom" dans la région de l'intersection des axes et choisir ensuite "survey" afin
d'obtenir les points d'intersection de l’axe des x et l’axe des y avec l'aide des lignes du curseur, qui peuvent se
déplacer librement.

4-3. Résultats

4-3-1. Courbes B = f(I)


Les valeurs enregistrées de la densité de flux du champ sont représentées graphiquement en
fonction de celles du courant.
- Dans la courbe de première aimantation, utiliser la fonction "survey" pour déterminer la valeur du champ
magnétique B1 correspondant à I = 0,5A.

4-3-2. Courbes B = f(H)


- Utiliser la fonction "survey" pour déterminer la valeur de l’excitation magnétique H1 correspondant à B1.

- En déduire la perméabilité relative du matériau r(H1).


On donne : 0 = 4. 10-7 H/m.

48
- En supposant que l’absence du noyau de fer ne détruit pas l’uniformité du champ magnétique
et la forme des lignes du champ dans la bobine, donner l’intensité du courant I0 qu’il faudrait faire
passer dans la bobine pour obtenir le même champ magnétique B1 si le matériau ferromagnétique
est remplacé par du vide. Conclure.

- Utiliser la fonction "zoom" dans la région de l'intersection des axes et choisir ensuite "survey" pour déterminer

l'intensité de l’excitation coercitive HC et l’intensité du champ rémanent Br.

4-2-2. Application
- Quel est parmi ces deux matériaux celui qui est le mieux adapté à la réalisation :
i. d’un transformateur avec des pertes ferromagnétiques minimales?
ii. d’un aimant permanent ?

- Justifier votre réponse.

49
Nom et prénom : …………………………………………… Semestre 2 /2015-16
……………………………………………
……………………………………………

B) COMPTE RENDU DU TP
C) ETUDE D’UN TRANSFORMATEUR

1. LOI DES TENSIONS

1-1. Utilisation en abaisseur de tension


- Compléter le tableau suivant :
N1 N2 U1 (V) U2 (V) U2 /U1
140 70
140 42
140 28

- Conclure : -------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1-2. Utilisation en élévateur de tension


- Compléter le tableau suivant :
N1 N2 U1 (V) U2 (V) U2 /U1
70 140
42 140
28 140

- Conclure : -------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

2. PUISSANCE CONSOMMEE A VIDE

- Compléter le tableau suivant :

50
I’(mA) I1.0(mA) U1 (V) I’’(mA) cos P1.0(mW) Pj1.0(mW) Pf(mW)

3. RENDEMENT DU TRANSFORMATEUR

- Compléter le tableau suivant :


I2(mA) I1(mA) U2 (V) P2(mW) Pj(mW) P1(mW) 
200

- Conclure : ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

51
Nom et prénom : …………………………………………Semestre 2 /2015-16
…………………………………………
…………………………………………

D)
E) COMPTE RENDU DU TP
HYSTERESIS D’UN FERROMAGNETIQUE

1. Courbes B = f(I)
- Dans la courbe de première aimantation, utiliser la fonction "survey" pour déterminer la valeur du
champ magnétique B1 correspondant à I = 0,5A : B1 = ---------------------

2. Courbes B = f(H)
- Utiliser la fonction "survey" pour déterminer la valeur de l’excitation magnétique H1correspondant
à B1 : H1 = ---------------------

- En déduire la perméabilité relative du matériau r(H1) : r = ---------------------


On donne : 0 = 4. 10 H/m.
-7

- Donner l’intensité du courant I0 qu’il faudrait faire passer dans la bobine pour obtenir le même
champ magnétique B1 si le matériau ferromagnétique est remplacé par du vide :

- I0 = ---------------------

- Conclure :
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………

- Utiliser la fonction "zoom" dans la région de l'intersection des axes et choisir ensuite "survey" pour
déterminer

l'intensité de l’excitation coercitive HC et l’intensité du champ


rémanent Br.
Noyau de fer massif feuilleté
Hc
Br

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3. Application
Quel est parmi ces deux matériaux celui qui est le mieux adapté à la réalisation :
d’un transformateur avec des pertes ferromagnétiques minimales?
d’un aimant permanent ?
………………………………………………………………………………………………………
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………………………………………………………………………………

- Justifier votre réponse :


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