Chap-4: Étude Des Régimes Transitoires Des Circuits Linéaires

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Chap-4 : Étude des régimes transitoires des circuits linéaires

A- Comportement des dipôles en régime quasi-statique

Introduction
Tout dipôle pour lequel u et i sont reliés par une équation différentielle linéaire à coefficients constants
est un dipôle linéaire.
Le cas le plus simple correspond au conducteur ohmique où u=Ri. Nous allons voir ici le cas du
condensateur et de la bobine qui sont donc aussi des dipôles linéaires.
I- Le condensateur : Constitution et symbole
Un condensateur est constitué de deux armatures conductrices séparées par un isolant appelé
diélectrique.
Ils peuvent être plans, cylindriques voir sphériques.
Les condensateurs sont caractérisés par leur capacité C qui s’exprime en Farad. C’est la capacité qu’ils
ont à accumuler des charges lorsqu’ils sont soumis à une certaine différence de potentiel.
L’armature qui reçoit le courant porte la charge +q, l’autre porte la charge −q.
On symbolisera ainsi le condensateur de la manière suivante :

Symbole du condensateur

1) Relation tension-intensité
On connaît la relation entre la charge portée par l’armature positive et la tension appliquée aux bornes
du condensateur :

On connaît la relation entre l’intensité du courant arrivant sur le condensateur et la variation de charge
de l’armature positive :

D’où :

2) Comportement du condensateur sous différents régimes


Le condensateur n’est "intéressant" qu’en régime variable, c’est à dire lorsque u varie.
En effet, en régime permanent, la tension étant constante, on a :

Le condensateur se comporte donc en régime permanent comme un interrupteur ouvert.

3) Énergie emmagasinée par le condensateur


L’énergie emmagasinée par le condensateur entre le temps t = 0 où u = 0 et le temps t où u = u est
donnée par :

34
Attention, la puissance reçue par un condensateur peut changer de signe au cours du temps :
 Si son énergie EC augmente, la puissance reçue (P= u(t)i(t)) est positive est le
condensateur se comporte comme un récepteur.
 Si son énergie EC diminue, la puissance reçue est négative est le condensateur se
comporte comme un générateur.

4) Conséquence sur la continuité de la fonction u(t)


L’énergie emmagasinée par un condensateur dépend de la tension à ses bornes. Ce transfert d’énergie
ne pouvant pas se faire instantanément, la tension u(t) aux bornes d’un condensateur est une fonction
continue du temps.

5) Association de condensateur
a) Association en série
Trois condensateurs de capacité C1, C2, C3 placés en série sont équivalents à un condensateur de
capacité Ceq vérifiant la relation suivante :

b) Association en parallèle
Trois condensateurs de capacité C1, C2, C3 placés en parallèles sont équivalents à un condensateur de
capacité Ceq vérifiant la relation suivante :

II- La bobine :
1) Constitution et symbole
Une bobine est constituée d’un enroulement de spires conductrices autour d’un isolant. Elle admet
donc une certaine résistance interne du fait de cette grande longueur de fil.
La bobine sera donc symbolisée en convention récepteur de la manière suivante :

Symbole de la bobine

2) Relation tension-intensité
Le phénomène qui caractérise la bobine est l’auto-induction : le passage d’un courant i qui varie dans
les spires de la bobine créé un champ magnétique £B qui fait apparaître une tension u aux bornes de
celle-ci.
Mathématiquement, pour une bobine idéale (sans résistance interne), cette auto-induction s’écrit :

où L est l’inductance de la bobine qui s’exprime en Henry (H).


En tenant compte de la résistance interne de la bobine, la tension aux bornes de celle-ci s’écrit :

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avec r la résistance interne de la bobine qui s’exprime en Ohm (Ω).

3) Comportement de la bobine sous différents régimes


La bobine n’est "intéressante" qu’en régime variable, c’est à dire lorsque i varie.
En effet, en régime permanent, l’intensité étant constante, on a :

La bobine se comporte donc en régime permanent comme un conducteur ohmique de faible résistance
(r =10−12Ω).

4) Énergie emmagasinée par la bobine


Pour une bobine idéale, l’énergie emmagasinée par celle-ci entre le temps t=0 où i=0 et le
temps t où i=i est donnée par :

Attention, la puissance reçue par une bobine peut changer de signe au cours du temps :
 Si son énergie EL augmente, la puissance reçue (P=u(t)i(t)) est positive est la bobine se
comporte comme un récepteur.
 Si son énergie EL diminue, la puissance reçue est négative est la bobine se comporte
comme un générateur.
Pour une bobine réelle, pendant qu’elle emmagasine l’énergie EL, elle en dissipe aussi par effet Joule.

5) Conséquence sur la continuité de la fonction i(t)


L’énergie emmagasinée par une bobine dépend de l’intensité du courant qui la traverse. Ce transfert
d’énergie ne pouvant pas se faire instantanément, l’intensité du courant i(t) parcourant une bobine est
une fonction continue du temps.
6) Association de bobines
Les lois d’association en série et en parallèle des bobines sont les mêmes que celles pour les
conducteurs ohmiques.
a) Association en série
On peut considérer le cas des bobines réelles :
Une association de n bobines réelles identiques caractérisées par le couple L, r est équivalente à une
bobine d’inductance nL associée à un conducteur ohmique de résistance nr.

b) Association en parallèle
La modélisation en parallèle de bobines réelles n’étant pas aisée, on s’occupe de bobines idéales :
Soit deux bobines idéales d’inductances L1 et L2 placées en parallèle, cette association est équivalente
à une bobine d’inductance Leq qui vérifie :

36
B- Réseaux linéaires en régime transitoire

I- Définitions
1) Différents régimes
On parle de régime permanent pour désigner un régime de fonctionnement qui se maintient
pendant un temps infiniment long. Un régime permanent peut être un régime continu ou un
régime variable (comme par exemple le régime sinusoïdal permanent).
On appelle régime transitoire, le régime de fonctionnement d’un circuit entre le moment où
aucun courant ne circule pas et celui où s’établit un régime permanent.

Le régime transitoire peut être caractérisé par :


• Le facteur de qualité d’un système, noté Q, est une mesure du taux d’amortissement d’un oscillateur.
• Une constante de temps, noté τ, est une grandeur homogène à un temps, caractérisant la rapidité de
l’évolution d’une grandeur physique dans le temps lorsque cette évolution est exponentielle.

2) Réponse d’un circuit


Considérons un circuit linéaire quelconque soumis à une
action x(t), appelée excitation. Cette excitation peut être
une excitation en tension (vin(t)) ou en courant (iin(t)).
Le circuit réagit à l’excitation et on appelle réponse du
circuit la grandeur y(t) déterminée.

Dans cette partie du cours on s’intéresse principalement aux circuits


linéaires soumis à un signal échelon, noté U(t) :

3) Échelon de tension
Nous allons soumettre différents circuits à un échelon de tension : on fait passer la tension aux bornes
du circuit à étudier d’une valeur E1 à une valeur E2 en un temps très court considéré comme nul.
Pour cela, deux possibilités :
 On ferme ou on ouvre un interrupteur qui relie un générateur de tension continue à un
circuit à étudier.
 On utilise un générateur basse fréquence (GBF) qui peut délivrer une tension créneau de
fréquence variable.
Dans ce cas, il faut régler la fréquence du GBF en fonction de ce que l’on souhaite
observé (généralement on la règle par rapport à la durée du régime transitoire à observer).

Echelons de tension

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II- Réponse d’un circuit RC à échelon de tension
On cherche l'équation différentielle régissant la charge d'un condensateur à travers un
conducteur ohmique puis on la résout. On trace alors l'allure de la solution, et on détermine la
constante de temps τ.
1) Équation différentielle
On étudie le circuit RC soumis à une tension E = Cte, on s’intéresse à l’allure de la tension
aux bornes du condensateur et à l’intensité parcourant le circuit.
Initialement, le condensateur est déchargé. On applique la loi des mailles :

Or , d’où

Dipôle RC soumis à un
échelon de tension
Équation que l’on peut écrire :

avec τ = RC.

Dipôle RC soumis à un échelon de tension


Cette équation différentielle est du premier ordre, le circuit RC est appelé circuit du premier ordre.

2) Cas de notre étude


La solution de cette équation différentielle sera différente selon le cas étudié.
Pour obtenir la solution la plus générale, on additionne :
 une solution de l’équation homogène associée (sans second membre) qui correspond à
la réponse du circuit RC sans excitation : c’est ce que l’on appelle le régime libre ;
 une solution particulière qui correspond au régime permanent.

y(t) = yh(t) + yp(t)

On s’intéressera ici au circuit soumis à un échelon de tension : le générateur délivre E pour la


charge du condensateur.

3) Charge du condensateur
On doit trouver une solution à l’équation :

C’est une équation différentielle du premier ordre. Avec

Solution de l’équation homogène

38

+A

Solution particulière
On cherche une solution particulière u constante.

On a donc

La solution globale

Utilisation de la condition initiale

L’équation différentielle que nous étudions est du premier ordre, une seule condition initiale suffit à
trouver la seule constante à déterminer :
A t=0, u(t)=0 donc A+E=0 et A=−E.
Finalement, la tension aux bornes du condensateur qui se charge s’écrit :

Et son allure est représentée ci-contre. On peut vérifier que la


fonction u(t) est bien continue.

Allure de la tension aux bornes du condensateur lors de sa charge


Comme le montre la figure ci-contre, la constante de temps τ=RC peut être Tension aux bornes du
facilement obtenue graphiquement. Ce temps permet de caractériser la vitesse de condensateur
charge du condensateur, plus il est faible plus le condensateur se charge vite.
On dit aussi souvent qu’au bout d’un temps t égal à 5τ, le condensateur
est totalement chargé. On est passé du régime transitoire au régime permanent.

4) Intensité dans le circuit


On peut facilement obtenir l’équation de l’intensité du courant et son
allure.
En effet, d’où :

Intensité aux bornes du


39 condensateur
La fonction i(t) est discontinue.

5) Décharge du condensateur
On doit trouver une solution à l’équation :

Décharge d’un
condensateur
Avec :

La solution s’écrit donc :

Utilisation de la condition initiale


A t=0, u(t)=E donc A=E.
Finalement, la tension aux bornes du condensateur qui se décharge s’écrit : Tension aux bornes du
condensateur

Et son allure est représentée ci-contre. On peut vérifier que la fonction u(t) est bien continue.

6) Intensité dans le circuit


On peut facilement obtenir l’équation de l’intensité du courant et son allure.
En effet, d’où :

La fonction i(t) est discontinue.

Intensité aux bornes du


condensateur

7) Aspects énergétiques
a) Cas de la charge
Reprenons la loi des mailles utilisées pour établir l’équation différentielle concernant la tension aux
bornes du condensateur dans un circuit RC :

40
On reconnaît alors les énergies suivantes :
 La première correspond à l’énergie dissipée par effet Joule dans le conducteur
ohmique pendant le temps dt ;
 La deuxième correspond à l’énergie stockée dans le condensateur pendant le temps dt ;
 La troisième correspond à l’énergie fournie par la source de tension pendant le
temps dt.
On peut intégrer ces énergies infinitésimales sur le temps de charge du condensateur :
 Énergie fournie par le générateur :

car i = dq/dt ; pendant la charge du condensateur ; Q = Cu et lorsque le condensateur est


chargé u=E.
 Énergie stockée dans le condensateur :

 Énergie dissipée par effet Joule : comme la moitié de l’énergie fournie par le
générateur est stockée dans le condensateur, cela signifie que l’autre moitié est
dissipée par effet Joule dans le conducteur ohmique :

b) Cas de la décharge
A l’issue de la charge, le condensateur qui avait accumulée l’énergie la restitue intégralement au
conducteur ohmique qui la dissipe par effet Joule.

III- Réponse d’un circuit RL à échelon de tension

1) Équation différentielle
On étudie le circuit RL soumis à une tension e(t), on s’intéresse à l’allure de l’intensité dans le
circuit et à la tension aux bornes de la bobine. On considère de plus que la bobine est idéale
(r = 0). On applique la loi des mailles :

D’où Dipôle RL soumis à un


échelon de tension

Ou avec τ =L/R.

41
Cette équation différentielle est du premier ordre, le circuit RL est appelé circuit du premier ordre.

2) Cas de notre étude


La solution de cette équation différentielle sera différente selon le cas étudié.
Pour obtenir la solution la plus générale, on additionne :
 une solution de l’équation homogène associée (sans second membre) qui correspond à
la réponse du circuit RL sans excitation : c’est ce que l’on appelle le régime libre ;

+A  
 une solution particulière qui correspond au régime permanent.
On s’intéressera ici au circuit soumis à un échelon de tension, donc la tension e(t) est égale à une
constante : E pour l’établissement du courant dans la bobine, 0 pour sa rupture.

3) Établissement du courant
L’équation différentielle concernant le circuit RL (équation) a la même forme que celle pour le circuit
RC (équation), la solution de cette équation a la même forme.
On peut donc écrire :

Utilisation de la condition initiale

On sait que i(t=0)=0 soit A= −E/R.


La solution s’écrit finalement :

Et son allure est représentée ci-dessous. On peut vérifier que la


fonction i(t) est bien continue.

Comme le montre la figure, la constante de temps τ=LR peut être


facilement obtenue graphiquement. Ce temps permet de caractériser la
vitesse d’établissement du courant, plus il est faible plus le courant Intensité dans le circuit
s’établit vite. RL soumis à un échelon
On dit aussi souvent qu’au bout d’un temps t égal à 5τ, on est passé du régime de tension
transitoire au régime permanent.

42
4) Tension aux bornes de la bobine
On peut facilement obtenir l’équation de la tension aux bornes de la bobine et son allure.
En effet,

d’où :

La fonction u(t) est discontinue.


Allure de la tension aux bornes de la bobine lors de
l'établissement du courant
Tension aux bornes de la
5) Rupture du courant bobine
On doit trouver une solution à l’équation :

Cette équation a la même forme que celle qui concerne la tension aux bornes du condensateur lors de
sa décharge, la solution possède donc aussi la même forme :
La solution s’écrit donc : i(t)=Ae−t/τ.

Utilisation de la condition initiale


A t=0, i(t)=E/R donc A=E/R.

Finalement, l’intensité dans le circuit lors de la rupture du


courant s’écrit :

Et son allure est représentée ci-contre. On peut vérifier que


la fonction est continue.
Rupture du courant
Rupture du courant dans un dipôle RL
dans un dipôle RL
6) Tension aux bornes de la bobine

On peut facilement obtenir l’équation de la tension aux bornes


de la bobine et son allure.
En effet, u=Ldi/dt d’où :

La fonction u(t) est discontinue.


Allure de la tension aux bornes de la
bobine lors de la rupture du courant
7) Aspects énergétiques
Dans le même principe que ce qui a été fait à propos du circuit RC, on montre que l’énergie que
fournit le générateur pendant l’établissement complet du courant se partage par moitié dans la
bobine où elle est stockée de façon magnétique, l’autre moitié étant dissipée par effet Joule dans le
conducteur ohmique.
A la rupture du courant, la bobine restitue l’énergie précédemment accumulée au conducteur ohmique
qui la dissiper une nouvelle fois par effet Joule.

43
IV- Circuit R, L, C

1) Régime propre du circuit R, L, C série

uL uC
R

q
uR
i

On note q(0)  q0 ; i(0)  i0

2) Équation différentielle

D’après la loi des mailles, on a :


u R  u L  uC  0
di q
 Ri  L  0
dt C
dq
On a i 
dt
Donc l’équation devient
dq d 2q q
R  L 2   0 , soit
dt dt C
2
d q R dq q
  0
dt 2 L dt LC

On a donc une équation différentielle homogène linéaire du 2nd ordre.


On pose :
R
 2 ( est le coefficien t d' amortissement)
L
1
0  (Pulsation propre)
LC

L’équation différentielle devient alors


d 2q dq 
2
 2   02 q  0 ou, en posant 0  2 (Q est le facteur de qualité) :
dt dt Q
d 2 q  0 dq
2
   02 q  0
dt Q dt
   s ; 0   s 1 ; Q  1
1

3) Résolution de l’équation électrique :


L’équation caractéristique de l’équation différentielle est X 2  2X  02  0
  42  402  4(2  02 )

44
1
a) 1er cas :   0 (soit    0 ou Q  )
2

 2  
On a alors deux solutions réelles X 1, 2     2  02  0
2
La solution générale de l’équation différentielle s’écrit donc :
q (t )  Ae X 1t  Be X 2t  Ae (    2 02 )t
 Be (    2 02 )t

On a donc un régime apériodique.


Détermination de A et B : en prenant par exemple q0  0 ; i0  0
dq
i(t )   AX 1e X1t  BX 2 e X 2t
dt
Comme le courant traversant la bobine est continu, i(0  )  i0  AX 1  BX 2  0
Comme la charge du condensateur est continue, q(0  )  q0  A  B  q0
 q0 X 2
 A  X 2  X1
Donc 
 q0 X 1
B 
 X 2  X1
Allure des courbes :
q(t) i(t)
q0
t

X 1 , X 2  
Le temps caractéristique est donc 1 / 

1
b) 2ème cas :   0 (soit    0 ou Q  )
2
 2
On a une racine double X     0
2
La solution générale est donc :
q(t )  ( At  B)e t , solution du régime critique.
Détermination de A et B pour q0  0 ; i0  0 :
dq
i(t )   Ae t  ( At  B)e t  (At  A  B)e t
dt
Ainsi, A  B  0 et B  q0 , soit A  q0  et B  q0
Donc q(t )  q0 (t  1)e t . Et i(t )  q0 2 t  e t
La représentation est analogue au cas où   0 .
Le temps caractéristique vaut 1 /  (durée du régime libre).

45
1
c) 3ème cas :   0 (soit    0 ou Q  )
2

  42  402  4(2  02 )  0 . On pose  2  02  2 (pseudo - pulsation)


Donc   4 2 . Ainsi, X 1, 2      i
Solution générale (réelle):
q(t )  e X1t  e X 2t  e  t (e it  e it )
 e t ( A cos .t  B sin .t )
 Ce t cos(.t   ) (Avec C  A2  B 2 )

On a alors :
i(t )  e  t ( A cos .t  B sin .t )  ( A sin .t  B cos .t )e  t
 e t cos .t  (A  B )  sin .t  ( B  A ) 
On a un régime pseudopériodique.
Détermination de A et B pour q0  0 ; i0  0 :

 A  B  0  A  q0

 Donc  q
 A  q0  B 0
 
Donc

q(t )  q 0 e  t (cos .t  sin .t )

 
 cos  
  2 2
  2  2
 q0 e  t cos(.t   ) où 
 
   sin  
F (t )   2  2
2
i (t )  q0 e t (   ) sin .t

F1 ( t )

Représentation graphique :
q(t)
q0 F(t)

1/  t

-F(t) T

 2
q(t )  F (t )  cos(.t   )  1  .t    0 2   t   n, n  Z
 

T

46
i(t)
F1(t)

1/  t

-F1(t) T

2
q(t  T )  q0 1  2  e  (t T ) cos( (t  T )   )  q(t )e  T

 2
i(t  T )  q0 (   )  e  (t T ) sin( (t  T )   )  i(t )e  T

On pose     T , décrément logarithmi que (sans dimension)
T pseudopériode
   T  
1 /  temps de relaxation
Ainsi,
 petit  temps d' amortissement grand par rapport à la pseudopériode
 l' amortissement est faible
 grand  temps d' amortissement petit par rapport à la pseudopériode
 l' amortissement est important

Relation entre l’amortissement et Q :


0
On suppose Q  1 on a alors :    0 . Donc  2  02  2  02
2Q
2 2 0 2 
Ainsi,     T        1
 0 2Q 0 Q
On a donc un régime d’amortissement faible.

4) Réponse à un échelon de tension


a) Équation différentielle

di q dq d 2q q R
e(t )  Ri  L  R L 2  i
dt C dt dt C
2
d q R dq q e(t )
 2    e(t) L
dt L dt LC L C
2
d q dq e(t )
2
 2   02 q 
dt dt L q

b) Résolution : e(t )  0
d 2q dq
2
 2  02 q  0  q(t )  0, i(t )  0 (Régime permanent)
dt dt

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c) Résolution : e(t )  E
d 2q dq E
2
 2   02 q 
dt dt L
q(t )  SP  SGH
q(t )  CE " dépend de  et  0 "

En régime pseudopériodique :
q(t )  CE  e  .t ( A cos .t  B sin .t ) avec   02  2
Comme q(t) est continu (présence du condensateur), q(0  )  0
A  CE
Donc CE  A  0, A  CE et B   (en dérivant)
 
  
Donc q(t )  CE 1  e  .t (cos .t  sin .t ) 
  
lim q(t )  CE
t 

q(t)

CE 1/ 

T
t

Régime permanent Régime transitoire ~ 1 /  ...régime permanent t  1 / 

5) Aspect énergétique

di q
Equation électrique e(t )  Ri  L 
dt C
di q dq
Donc i  e(t )  Ri  Li 
2

dt C dt
Soit Pfournie  PJoule  PBobine  PCondensateur

En régime libre, e(t )  0


di q dq
Ri 2  Li 0
dt C dt
d 1 1 q2 
  Li 2     Ri 2  0
dt  2

2 C
Energie électromagnétique
dans L et C ,  Eém

Donc Eém (t ) diminue et tend vers 0 avec une constante de temps 1 / 

Perte d’énergie au cours d’une pseudo période :

48
q(t  T )  e   .T q(t )
i(t  T )  e  .T i (t )
1 q(t  T ) 
2
L  i(t  T )  
1
Donc Eém (t  T )   Eém (t )e 2 .T
2

2 2 C

Perte relative d’énergie au cours d’une pseudo période :


Eém (t )  Eém (t  T )
p  1  e 2 .T
Eém (t )

Pour un amortissement faible ( Q  1 ) :



  1
Q
Développement limité de x  e x au voisinage de x  1 :
ex  1 x
2
Donc e 2 .T  1  2.T . Donc p  2.T 
Q
Donc p est d’autant plus petit que Q est élevé.
Ainsi, pour Q  1 , les pertes électromagnétiques sont faibles
2
Pour Q  1 , les pertes sont fortes (Attention, la relation p  n’est plus vraie : elle n’est valable
Q
que pour Q  1)

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