Chapitre 9 - Murs Et Voiles de Contreventement
Chapitre 9 - Murs Et Voiles de Contreventement
Chapitre 9 - Murs Et Voiles de Contreventement
METIERS
___________
(Code CCV226)
Sommaire
9. MURS ET VOILES DE CONTREVENTEMENT .............................................................................. 3
9.1. INTRODUCTION ......................................................................................................................... 3
9.2. DEMARCHE .............................................................................................................................. 5
9.3. PRINCIPES DE DIMENSIONNEMENT DES MURS ARMES ET NON ARMES. .......................................... 5
9.3.1. Domaine de validité ........................................................................................................... 5
9.3.2. Longueur de flambement ................................................................................................... 6
9.3.3. Distinction voiles armés - voiles non armés. ..................................................................... 8
9.3.4. Démarche générale de dimensionnement des voiles........................................................ 9
9.4. DIMENSIONNEMENT DES MURS NON ARMES. ............................................................................. 10
9.4.1. Caractéristiques des matériaux ....................................................................................... 10
9.4.2. Effort normal résistant d’un mur non-armé ...................................................................... 11
9.4.3. Découpage du mur en bande. ......................................................................................... 12
9.4.4. Principes de vérifications des bandes ............................................................................. 15
9.4.5. Méthode simplifiée de vérification au 2nd ordre – Mur non armé. .................................... 15
9.4.6. Effort tranchant résistant d’un voile non-armé. ................................................................ 16
9.4.7. Cas particulier des charges localisées ou des points d’appuis. ...................................... 17
9.5. DIMENSIONNEMENT DES MURS ARMES ..................................................................................... 20
9.5.1. Calcul des armatures longitudinales ................................................................................ 20
9.5.2. Vérification à l’effort tranchant des voiles armés ............................................................. 20
9.5.3. Effort tranchant pour les éléments sans armature de flexion .......................................... 21
9.5.4. Effort tranchant pour les éléments avec armatures de flexion ........................................ 21
9.5.5. Calcul des armatures d’effort tranchant ........................................................................... 23
9.6. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES MINIMALES .............................................................................. 28
9.6.1. Enrobages minimum ........................................................................................................ 28
9.6.2. Dispositions constructives pour les voiles armés ............................................................ 28
9.6.3. Armatures minimales liées au dimensionnement à l’effort tranchant. ............................. 31
9.6.4. Dispositions constructives de chaînage. ......................................................................... 31
9.7. PRINCIPES DE DIMENSIONNEMENT DES VOILES DE CONTREVENTEMENT ..................................... 35
9.7.1. Méthode générale (dimensionnement aux EF) ............................................................... 36
9.7.2. Calcul en flexion composée sous torseur (M,N). ............................................................. 37
9.8. DIMENSIONNEMENT DES VOILES DE CONTREVENTEMENT EN ZONE SISMIQUE .............................. 38
9.8.1. Notations .......................................................................................................................... 38
9.8.2. Principes de dimensionnement ........................................................................................ 39
9.8.3. Classification des voiles de contreventement .................................................................. 40
9.8.4. Caractéristiques des matériaux. ...................................................................................... 42
9.8.5. Dimensionnement des murs de grande dimension en béton peu armé .......................... 43
9.8.6. Dimensionnement des murs ductiles ............................................................................... 48
9.9. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES EC8 ....................................................................................... 54
9.9.1. Dispositions constructives des murs de grande dimension en béton peu armé. ............ 54
9.9.2. Dispositions constructives des murs ductiles en DCM .................................................... 58
9.9.3. Dispositions constructives des murs ductiles en DCH .................................................... 67
9.9.4. Détails des dispositions constructives. ............................................................................ 69
9.10. EXERCICE 1 : CALCUL D’UN VOILE NON ARME SOUS CHARGES VERTICALES. ............................... 71
9.10.1. Caractéristiques des matériaux ................................................................................... 71
9.10.2. Longueur de flambement et élancement du voile. ...................................................... 72
9.10.3. Calcul de l’effort normal résistant ................................................................................ 72
9.11. EXERCICE 2 : MUR DE GRANDES DIMENSIONS – PRINCIPES ....................................................... 74
9.11.1. Enoncé ........................................................................................................................ 74
9.11.2. Combinaison d’efforts .................................................................................................. 75
9.11.3. Dimensionnement en flexion composée ..................................................................... 76
9.11.4. Recherche d’un nouvel équilibre ................................................................................. 77
9.11.5. Vérification hors plan des bandes comprimées .......................................................... 78
9.11.6. Vérification à l’effort tranchant ..................................................................................... 79
9.11.7. Vérification de l’effort tranchant en pied de voile ........................................................ 79
9.11.8. Vérification de non-glissement .................................................................................... 80
9.11.9. Ferraillage du voile ...................................................................................................... 81
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9.1. Introduction
Dans le titre de ce chapitre « Murs et voiles de contreventement », il y a deux dénominations qui sont
souvent utilisées pour désigner le même élément structurel : un élément porteur vertical, le mur.
Usuellement, on parle de « murs » (armés ou non) pour les éléments reprenant uniquement des charges
verticales (charges gravitaires G et Q) et on parle de « voiles de contreventement » pour les éléments
reprenant des efforts horizontaux.
En ce qui concerne les voiles de contreventement, il faut distinguer les voiles reprenant des efforts de
vent et les voiles reprenant des efforts de séisme. En effet, ces derniers sont également régis par
l’Eurocode 8 qui amène un certain nombre de vérification complémentaires ainsi que des dispositions
constructives spécifiques à la construction en zone sismique.
Une grande partie des bâtiments construits en France sont composés de murs en béton banché, coulés
dans des coffrages verticaux en béton (appelés banches), à leur emplacement définitif.
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Avant l’arrivée des Eurocodes, le dimensionnement des murs banchés (ou voiles) était régit par des
documents ou recommandations techniques, et notamment le DTU23.1 (NFP 18-210 édition 2001.1)
des murs banchés.
Ce DTU (Document Technique Unifié) fait une distinction entre les voiles armés et les voiles non-armés.
Par contre, ce règlement fait l’impasse sur les voiles de contreventement destinés à reprendre des
efforts horizontaux de vent ou de séisme.
Les Eurocodes ont repris ces notions mais intègrent également la justification des voiles de
contreventement, notamment pour reprendre les efforts sismiques.
On entend par « murs » ou « voiles », les porteurs verticaux qui se distinguent des poteaux par le
rapport entre sa longueur « L » et son épaisseur « e » : un mur est un élément dont le rapport L est
e
au moins égal à 4 :
Voile =>
Attention, cette distinction ne concerne que les murs reprenant uniquement des charges verticales.
Dans le cas murs reprenant des efforts horizontaux, que l’on nomme « voiles de contreventement », on
aura forcément des armatures résistantes, calculées selon les principes énoncés dans l’EC8, pour ce
qui est des voiles de contreventement en zone sismique.
Ces éléments de structure assurent, dans un bâtiment d’usage courant, les fonctions suivantes :
▪ La stabilité mécanique sous sollicitations normales provenant des charges appliquées.
▪ La sécurité en cas d’incendie, séisme ou sollicitations exceptionnelles prévisibles.
▪ L’étanchéité à la pluie pour les murs concernés.
▪ La contribution à l’isolation thermique et acoustique.
Comme nous allons le voir, le dimensionnement des voiles est très proche du dimensionnement
des poteaux. Pour pouvoir appréhender correctement ce chapitre, il est donc fortement
conseiller de bien maitriser le chapitre sur l’état limite de stabilité de forme ainsi que le chapitre
sur le dimensionnement à l’effort tranchant.
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9.2. Démarche
Pour dimensionner un voile, il y a donc un raisonnement logique à suivre, que l’on détaillera dans les
paragraphes qui suivent.
Lorsque l’on souhaite dimensionner un voile sous charges verticales, il faut déterminer dans laquelle
des deux situations suivantes on se trouve, fonction des charges appliquées :
▪ Cas d’un voile non-armé.
▪ Cas d’un voile armé
Ces règles s’appliquent aux parois de tout bâtiment, quelle que soit la destination, dans le cas où la
résistance à des forces horizontales perpendiculaires à son plan moyen n’est pas statiquement
nécessaire.
Pour que les hypothèses prises restent valides, il faut respecter le domaine de validité suivant:
➢ Longueur du mur au moins égale à 4 fois son épaisseur.
➢ Epaisseur du mur au moins égale à 15 cm pour la « non-pénétration » de l’eau. On peut
accepter des valeurs plus faibles dès lors que l’on a un parement protégé (bardage, peau,
placage…). Dans les parties courantes, l’épaisseur minimale est de 12cm.
➢ Elancement mécanique au plus égal à 86 pour la méthode simplifiée des voiles non-armés.
Attention, l’épaisseur mini peut être plus importante pour des raisons d’isolation acoustique.
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Attention, nous verrons un peu plus loin dans ce cours que le convention de notations adoptée dans
l’Eurocode 8 (en cas d’actions sismiques) est différente.
Pour déterminer la longueur de flambement d’un mur, on fait la distinction entre deux cas de figure :
▪ Mur raidi ou non en dehors du plan, par des voiles perpendiculaires par exemple.
▪ Mur armé ou non-armé.
Dans tous les cas, on peut exprimer la longueur de flambement à partir de la formule :
▪ l0 .lw
Pour déterminer la valeur de , on distingue les murs raidis latéralement et les murs non-raidis.
Usuellement, un voile « courant » de bâtiment (non armé), avec des planchers de part et d’autre, en
partie inférieure et supérieure, aura une longueur de flambement de 0.90 x lw.
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Pour les murs raidis latéralement, la longueur de flambement dépend du ratio entre la longueur libre
entre raidisseurs et la hauteur libre entre planchers, notée « lw » précédemment.
Pour cela, on note « c » la distance entre nus intérieurs des raidisseurs transversaux, on pose : b = c
A partir de la longueur de flambement du voile, on peut déterminer son élancement mécanique noté ,
en utilisant la formule suivante :
l0 . 12
▪
hw
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La clause 5.11 de l’EC2 et son annexe nationale indique : « Les murs non-armés sont ceux qui ne
possèdent pas d’acier de traction sous sollicitations de flexion composée dans leur plan et qui
respectent les conditions de la section pour les limites des contraintes normales et de
cisaillement. Dans le cas contraire, il s’agit de voiles armés ».
Les contraintes normales limites à respecter sont données en section 12 de l’EC2 et définie ci-
après au paragraphe 18.4
Tout mur qui ne respecte pas une ou plusieurs de ces conditions doit être étudié comme un mur
armé, et satisfaire en particulier aux vérifications de contraintes normales et de cisaillement de la
section 6 de l’EC2, ainsi que les dispositions minimales d’armatures de la section 9.
De plus, dans tous les cas, les murs (armés ou non) doivent satisfaire à des dispositions
constructives minimales de chaînage, d’encadrement (notamment des ouvertures) et de
quadrillage de peau. Ces dispositions seront détaillées au paragraphe 9.6 de ce cours.
Le choix d’un fonctionnement en voile armé ou non-armé est une hypothèse de départ qui doit être
vérifiée à différentes étapes du calcul. Si une des vérifications n’aboutit pas positivement, il faudra
réorienter la conception vers un voile armé ou adapter les hypothèses de départ, ce qui signifie
modifier le projet initial.
Comme nous venons de le voir, l’Eurocode parle de « flexion-composée ». Il faut bien comprendre
qu’il s’agit ici d’une flexion composée dans le plan du voile et non pas d’une flexion en dehors du
plan, qui serait issue par exemple d’une action de poussée des terres.
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1. Choix d’un fonctionnement en mur armé ou non armé => à chaque étape de vérification, il
convient de vérifier toutes les conditions liées à cette hypothèse et passer en voile armé si une
de ces conditions venait à ne pas être respectée.
2. Dimensionnement d’un mur non armé => section 12 de l’EC2 (voir §9.4 de ce cours) :
3. Dimensionnement d’un mur armé => sections 5 et 6 de l’EC2 (voir §9.5 de ce cours) :
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Du fait de la faible ductilité du béton non-armé, les caractéristiques à prendre en compte sont les
suivantes :
f ck
▪ Résistance effective de calcul en compression : f cd . cc , pl .
c
o 1 pour une qualité de béton f ck 50 Mpa .
f 50
o 1 ck pour une qualité de béton 50 Mpa f ck 90 Mpa
200
o cc , pl 0.8 pour les cas courants.
o cc , pl 1 si on prend en compte les effets du 2nd ordre par une méthode telle que celles
vues pour le dimensionnement des poteaux (courbure nominale, rigidité nominale…).
f ctk ,0.05
▪ Résistance effective en traction : f ctd . ct , pl .
c
f ctk ,0.05 0.21 f ck
2/3
o
o 1 pour une qualité de béton f ck 50 Mpa .
f 50
o 1 ck pour une qualité de béton 50 Mpa f ck 90 Mpa
200
o ct , pl 0.8 pour les cas courants.
o ct , pl 1 si prise en compte des effets du second ordre.
Dans les cas courants, la résistance caractéristique en compression d’un béton C25/30 sera donc :
25
▪ f cd 0.8. 13.33Mpa dans le cas d’un dimensionnement ELU.
1.5
25
▪ A titre de comparaison, on aurait f cd 16.67Mpa pour un élément armé.
1.5
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Pour déterminer l’effort normal résistant d’un voile non-armé (noté N Rd ,12 dans certaines parties de
l’EC2), on utilisera les conventions de l’EC2 - Section 12 (§12.6.1) vues précédemment :
Dans certains cas, il est possible que les charges verticales ne soient pas centrées sur l’épaisseur du
voile, il convient dans ce cas de tenir compte de l’excentricité hors plan en appliquant la formule
suivante :
e
▪ N Rd f cd .b.hw .1 2.
hw
L’excentricité « e » peut correspondre par exemple aux effets de planchers appuyés partiellement sur
le voile :
Résultante de la réaction
d’appui du plancher
Voile
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2/3
Si on considère N Ed l’effort normal appliqué sur le voile, on doit effectuer la vérification suivante :
➢ N Ed N Rd => voile non-armé.
➢ N Ed N Rd => voile armé
Dans la section située juste sous le plancher, il est admis que les charges verticales provenant des
niveaux au-dessus donnent des contraintes de compression uniformément distribuées sur l’épaisseur
du voile. Par contre, pour les charges verticales apportées par le plancher, il peut être nécessaire de
faire une vérification en considérant l’excentricité adéquate en fonction de la profondeur de l’appui de
la poutre ou de la dalle (voir schéma de la page précédente).
Dans ce cas de figure, il faudra donc décomposer selon les étapes suivantes:
▪ Calcul de l’effort normal issu des étages supérieurs sans considérer d’excentricité.
▪ Calcul de l’effort normal en considérant les charges du plancher appuyé sur le voile en question
et l’excentricité correspondante.
▪ Sommation des deux valeurs pour avoir l’effort normal total.
Que ce soit en compression simple ou en flexion composée, l’étude du mur se fait en le découpant
fictivement en bandes, à l’intérieur desquelles la contrainte de compression du béton est considérée
uniforme. Ce principe de calcul est hérité du DTU 23.1 pour les murs banchés.
Ainsi, on peut facilement, pour chacune de ces bandes, calculer l’effort normal de compression puis en
déduire la contrainte de compression.
L’EC2 ne stipule pas la largeur des bandes à adopter. Les recommandations professionnelles indiquent,
quant à elles : « Naturellement, la largeur des bandes doit pouvoir être justifiées et donc être réaliste.
Ainsi, à titre d’exemple non limitatif, le choix d’une largeur de bande supérieure à la zone de béton
comprimé n’est pas acceptable. On admet le plus souvent de limiter la largeur des bandes à la plus
petite des deux valeurs : la moitié de la hauteur d’étage et les 2/3 de la longueur de la zone
comprimée ».
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Cette phrase, issue des recommandations professionnelles, se traduit par le schéma suivant :
De ce fait, les vérifications de l’effort normal, dans chaque bande, se fera en considérant la largeur « d »
correspondante :
e
▪ N Rd f cd .d .hw .1 2.
hw
Attention à ne pas confondre le terme « d » qui représente ici la largeur de chaque bande de calcul et
la hauteur utile « d » que l’on utilise lorsque l’on fait un dimensionnement en flexion simple.
Dans le cas de l’étude d’une section en flexion composée dans le plan du mur, la contrainte de
compression dans les bandes sera donc prise en compte comme étant uniforme avec comme condition
que la résultante dans la bande fictive est la même que dans le diagramme réel :
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On peut voir sur ces schémas, que dans le cas d’un calcul en flexion composée, la vérification de l’effort
normal dans les bandes ne se fait que dans la zone de béton comprimée. Les efforts de traction sont
repris par des armatures tendues placées en about de voile.
En d’autres termes, on fait un calcul « classique » en flexion composée pour déterminer les armatures
tendues, ce qui nous donne également la position de l’axe neutre et donc la longueur de la zone
comprimée. On découpe ensuite cette zone comprimée en bandes pour lesquelles on vérifie l’effort
normal de compression.
Ce principe de dimensionnement et de ferraillage est valable, à la fois pour les voiles armés que pour
les voiles non-armés.
Bien entendu, pour qu’un voile puisse être considéré non-armé et donc dépendant de la section 12 de
l’EC2, il faut que l’équilibre de la section (calcul en flexion composée le cas échéant) n’amène pas à un
besoin d’armatures tendues ou comprimées.
En d’autres termes, bien souvent, dès l’instant qu’un voile est sollicité en flexion composée (dans son
plan), on aura une zone de traction et un fonctionnement en voile armé :
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Nous venons de voir en §9.4.2 la vérification à faire sur l’effort normal. Cette vérification est à mener :
Pour chacune des bandes de largeur « d », on va calculer l’effort normal appliqué et le comparer à
l’effort normal résistant :
▪ Pour la vérification de la section située sous les planchers (section II sur le schéma précédent),
il n’est pas nécessaire de prendre en compte les effets du 2 nd ordre.
▪ Pour la vérification de la section située à mi- étage (section I sur le schéma précédent), il
convient de prendre en compte les effets du 2nd ordre par une méthode adaptée :
o Méthode simplifiée pour les voiles non-armés (voir §9.4.6).
o Méthode la rigidité nominale ou de la courbure nominale pour les voiles armés (voir
chapitre sur l’état limite de stabilité de forme du cours CCV109).
o Méthode générale ou méthode de l’équilibre (voir chapitre sur la stabilité de forme du
cours CCV226).
Bien que le règlement ne l’impose pas, on peut ajouter une 3 ème section de vérification située en pied
de voile. Tout comme la vérification en tête de voile, il n’est pas nécessaire de prendre en compte les
effets du 2nd ordre dans cette section.
Dans le cas d’un voile non-armé, on peut appliquer la méthode simplifiée suivante pour calculer les
effets du second ordre, sous condition de vérifier que l’élancement du voile soit inférieur ou égal à 86.
L’effort résistant de chaque bande de voile, de largeur « d », est définie par l’expression suivante :
▪ N Rd d .hw . f cd .
Il est rappelé que dans cette notation, le terme « hw » représente l’épaisseur du voile.
Il est intéressant de remarquer que cette formule est tout à fait similaire à la formule que nous avons vu
dans le cas du dimensionnement d’un poteau en compression simple (chapitre 20 du cours CCV109).
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Attention, dans le cas où e0 0,15 .hw ou si l’élancement est supérieur à 40, il faut remplacer le
terme « 0.02 » par « 0.026 » et limiter dans tous les cas l’élancement à 86.
L’annexe nationale Française précisez que l’une des façons de prendre en compte l’excentricité due au
fluage est de retenir la formule suivante que le terme correspondant aux effets du 2nd ordre :
2.etot l 2.e
• 1,07.1 0,026. 0 1 tot
hw hw hw
• Avec etot e0 ei .
La résistance à l’effort tranchant, d’un voile non-armé, relève de l’article 12.6.3 (Section 12) de l’EC2.
Cette vérification doit être menée en ne tenant compte que de la partie comprimée du voile, partie que
l’on nommera Acc .
Bien entendu, si le voile est uniquement sollicité en compression simple, ce qui est le cas d’un voile ne
participant pas au contreventement de la structure, il est inutile de mener cette vérification.
L’Eurocode 2 permet de tenir compte de la résistance en traction du béton dans les éléments non-armés
à l’ELU, sous réserve que, soit par calcul soit par expérience, la rupture fragile puisse être exclue et
qu’une résistance adéquate puisse être assurée.
Pour une section soumise à un effort tranchant VEd et un effort normal N Ed agissant sur une aire
comprimée Acc , il convient de prendre les valeurs suivantes pour la valeur absolue des composantes
des contraintes de calcul :
N Ed
▪ cp
Acc
V
▪ cp k Ed
Acc
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La valeur de « k » à utiliser dans un pays est donnée par son annexe nationale. La valeur à utiliser en
France est k= 1.50.
Puis, fonction de la valeur de la contrainte moyenne de compression, on distingue deux cas de figure :
▪ Si cp c ,lim , on a alors f cvd 2
f ctd cp . f ctd .
c ,lim
2
▪ Si cp c ,lim , on a alors f cvd f 2
ctd cp . f ctd cp
2
Le mur peut continuer à relever de la section 12 (mur non armé) si la contrainte de cisaillement cp reste
inférieure au cisaillement limite f cvd . Dans le cas contraire, il faudra dimensionner un mur armé.
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Ces contraintes supplémentaires dues aux charges réparties apportées par une dalle ou par une poutre
sont évaluées en supposant que la largeur d'appui de la dalle/poutre est limitée à son épaisseur/hauteur
et que la distribution des contraintes correspondantes est triangulaire ou trapézoïdale (résultant du
diagramme triangulaire tronqué).
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Lorsque l’une des conditions citées auparavant n’est pas respectée, on doit faire un calcul en
considérant un voile armé.
Dans ce paragraphe sur les voiles armés, nous adopterons toujours les mêmes notations que celles
proposées par l’EC2 pour les voiles non-armés, à savoir :
Les armatures longitudinales sont calculées en appliquant les mêmes méthodes de calcul que celles
des poteaux, vues au chapitre sur l’état limite de stabilité de forme :
▪ Méthode de l’équilibre.
▪ Méthode de la rigidité nominale.
▪ Méthode de la courbure nominale.
Les caractéristiques des matériaux sont celles usuellement utilisées pour le dimensionnement des
éléments conformément aux sections 5 et 6 de l’EC2.
Dans le cas des voiles armés, on distingue 3 cas de figure vis-à-vis du dimensionnement à l’effort
tranchant :
1. On est dans le cas d’un voile ne nécessitant pas d’armatures longitudinales pour équilibrer la
traction due à la flexion composée, mais des armatures transversales sont nécessaires pour
équilibrer l’effort tranchant (§9.5.3).
2. Le calcul en flexion composée impose une section d’armatures longitudinales pour équilibrer la
traction mais il n’est pas nécessaire de disposer des armatures transversales pour équilibrer
l’effort tranchant (§9.5.4).
3. Il y a nécessité de disposer des armatures longitudinales et des armatures transversales
(§9.5.5).
Nous allons détailler ci-dessous le dimensionnement à l’effort tranchant pour ces trois cas de figure.
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Comme nous venons de le voir, nous sommes donc dans le cas où le calcul en flexion composée a
montré qu’il n’est pas nécessaire de mettre en place des armatures de flexion pour reprendre la traction.
Dans ce cas, la vérification à l’effort tranchant se fait en considérant uniquement la partie comprimée,
comme décrit au §9.4.3 pour les voiles non-armés. La seule distinction concerne les résistances à la
compression et à la traction du béton qui ne sont pas affectées des termes cc, pl et ct , pl définis au
§9.4.1. On a donc :
f ck
▪ Résistance en compression du béton : f cd . .
c
f ctk ,0.05
▪ Résistance en traction du béton : f ctd . .
c
Il n’y a pas lieu de prévoir d’armatures d’effort tranchant si la vérification cp f cvd est satisfaite.
Dans ce cas, la vérification d’effort tranchant de la section doit être effectuée en considérant la totalité
de la section droite selon les usages du dimensionnement en béton armé.
Comme nous l’avons vu au chapitre sur l’effort tranchant (Chapitre 13 – CCV109), on doit comparer
l’effort tranchant appliqué VEd à l’effort tranchant VRdc qui représente la résistance seule du béton :
▪ Si VEd VRdc => pas de nécessité de mettre en place des armatures d’effort tranchant.
▪ Si VEd VRdc => nécessité de mettre en place des armatures d’effort tranchant et de vérifier
les pourcentages minimum à respecter.
Voici, en guise de rappel, les grandes lignes du cours sur l’effort tranchant.
L’effort tranchant résistant de calcul, pour une section sans armature d’effort tranchant, est donné par
la formule suivante :
CRd ,c .k.hw d .(100. L . f ck )1/ 3 k1. cp
▪ VRd ,c max
(vmin k1. cp ).hw d
Avec
▪ hw : épaisseur du voile.
▪ d : hauteur utile de la section rectangulaire équivalente. En reprenant les notations des murs
non-armés, on a d 0,9.b (« b » étant la longueur du voile).
N Ed
▪ cp : contrainte normale agissant sur la section de béton, due aux charges
Ac
extérieures appliquées. Cette contrainte est comptée positive en compression. Pour le calcul
de VRd , c , la contrainte cp doit être limitée à 0,2. f cd .
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AsL
▪ L 0,02 avec AsL qui représente la section d’armatures longitudinales
bw .d
dépassant le point de calcul d’une distance au moins égale à d (voir schéma ci-dessous).
Attention, cette même section d’armature doit être prolongée au-delà d’une distance au
moins égale lbd :
0.18
▪ C Rd ,c pour l’annexe nationale française.
c
Dès l’instant qu’il est nécessaire de mettre en place des armatures transversales ( VEd VRdc ), il faut
prévoir un pourcentage minimum qui sera conforme au §9.6.3.
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Pour calculer les armatures d’effort tranchant, on peut appliquer deux méthodes :
▪ Soit on détermine la section d’armatures transversales en considérant une section de poutre.
▪ Soit on détermine les armatures transversales en considérant un treillis équivalent.
On considère une poutre de section rectangulaire hw*b (« hw » étant la largeur du voile et « b » étant
la longueur de ce même voile).
▪ Le bras de levier zu peut être pris égal à 0.9d (on peut également considérer la valeur exacte
de z, issue du dimensionnement en flexion simple, au point considéré).
Attention, dans cette formule « d » représente la hauteur utile du voile et non la largeur des
bandes. On peut considérer d=0.9*b, b étant la longueur du voile.
Pour déterminer les armatures à mettre en place, on écrit l’égalité VEd VRd , s , ce qui nous donne :
Asw VEd .tg
s zu . f ywd
Bien entendu, l’effort tranchant doit être inférieur à l’effort tranchant résistant pour la condition de non-
écrasement des bielles de béton comprimé :
▪ VEd VRd ,max
L’effort tranchant maximal dans les bielles comprimées est défini par :
cw . 1. f cd .zu .bw
▪ VRd , max dans le cas d’un voile en flexion composée avec effort normal
cot tan
de compression.
Les termes cw et cw,t sont des termes qui tiennent compte respectivement :
• Pour cw , l’effort normal de compression a un effet positif qui tend à refermer les fissures.
• Pour cw,t , l’effort normal de traction a un effet négatif qui tend à ouvrir les fissures.
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Détermination du coefficient cw
L’annexe nationale Française de l’EC2 (§6.2.3) indique que le coefficient cw est déterminé à partir des
formules suivantes :
cp
▪ cw 1 pour 0 cp 0.25 f cd
fcd
▪ cw 2.51 cp pour 0.50 f cd cp 1.00 f cd
f cd
N Ed
Avec cp
bw .lw
L’effort normal NEd de compression est compté positivement, ce qui nous amène à des valeurs
supérieures à 1 (majoration de la résistance des bielles comprimées du fait de l’effet positif de
l’effort externe de compression).
Dans le cas d’un effort normal de traction, l’annexe nationale Française indique que le coefficient cw,t
est déterminé à partir de la formule :
• cw,t 1 ct
f ctm
N Ed
Avec ct qui représente la contrainte moyenne de traction.
bw .lw
L’effort normal Ned de traction est compté négativement et nous amène donc à des valeurs de cw,t
inférieures à 1 (minoration de la résistance des bielles comprimées du fait de l’effet négatif de l’effort
externe de traction).
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Attention, au vu de la formule de calcul du coefficient cw, t , on peut identifier le cas limite ou l’on a une
contrainte moyenne de traction ct égale à la contrainte moyenne de résistance en traction du béton
f ctm => dans ce cas, on a un coefficient cw,t 0 et donc un effort résistant VRd , max 0 . C’est le cas
des éléments entièrement tendus.
Bielle comprimée
Membrure tendue
Membrure comprimée
Tirant
H
Bielle comprimée
Membrure tendue
Membrure comprimée
Tirant
H
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b. Les efforts normaux dans les membrures, montants et diagonales sont obtenus directement par
calcul du treillis.
c. Il faut vérifier la compression des diagonales (bielles comprimées). L’aire de la section droite
de chaque diagonale est obtenue en prenant comme largeur de la bielle la plus petite des deux
valeurs suivantes (EC8-1-1, §5.4.3.5.2(3)) :
▪ Le quart de la longueur du mur
▪ Quatre fois l’épaisseur du mur.
f ck
La contrainte ultime limite de calcul est f cd . Cette vérification ainsi que celle concernant
c
l’ancrage correct des armatures des membrures et des montants ressortent de l’étude des
nœuds (EC2-1-1, §6.5.4).
Ces vérifications ont notamment été abordées au chapitre 13 sur l’effort tranchant (CCV109)
notamment dans le cadre de la vérification des bielles d’about (vérification de la bielle et du
nœud).
d. Les armatures des membrures tendues sont celles déjà obtenues par l’étude en flexion
composée des sections droites du mur, mais l’étude du treillis intègre en plus le décalage de z.
f. Les armatures des montants sont les armatures d’effort tranchant. Ce sont des « tirants »
coulés dans les planchers, à l’intersection entre les planchers et les voiles.
g. Les armatures des membrures et celles des montants sont à ancrer au-delà des nœuds.
Dès l’instant que le voile relève de la section 6 de l’EC2, il ne faut pas dépasser la limite de l’effort
tranchant résistant donné par la formule ci-dessous (vérification de la bielle comprimée déjà abordée
précédemment) :
f ck
▪ En flexion composée avec compression => VRd 0,301 . cw .bw .d . f cd
250
f
▪ En flexion composée avec traction => VRd 0,301 ck . cw,t .bw .d . f cd
250
Avec :
▪ hw : épaisseur du voile.
▪ d : hauteur utile de la section.
En pied de voile, on devra donc vérifier : VEd VRd => Si cette vérification n’est pas satisfaite, il faut
redéfinir les dimensions du voile ou augmenter la qualité de béton.
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La contrainte de cisaillement à l’ELU, à l’interface de bétons coulés à des dates différentes doit respecter
la valeur limite résistante suivante, qui représente une condition de non-glissement (§6.2.5 de l’EC2) :
f
▪ vRdi c. f ctd . . f yd .sin cos 0,501 ck . f cd
250
Avec :
▪ c= 0.35 et = 0.60 dans le cas de surface non coffrée sans traitement ultérieur.
▪ c= 0.45 et = 0.70 dans le cas de surface rugueuse obtenue par lavage ou striage ou toute
autre méthode conduisant à des aspérités d’au moins 3mm de haut espacées d’environ 40mm.
▪ : contrainte de compression résultant des sollicitations, plafonnée à 0.60 f cd
▪ : inclinaison des armatures traversant la surface de reprise. Dans un voile, on a généralement
= 90°.
▪ : rapport entre l’aire des armatures traversant cette surface de reprise et l’aire de cette
surface de reprise.
Pour plus d’informations sur cette vérification, il faut vous référer au §6.2.5 de l’EC2.
Pour un béton C25/30 (avec f ctd 0.96 Mpa ), pour une contrainte normale de 1Mpa et un pourcentage
d’armature égale à 0.002, cette limite vaut dans le cas d’une surface non-coffrée :
500
▪ vRdi 0.35 0.96 0.60 1 0.002 0.6 1.50Mpa
1.15
Cette valeur correspond est du même ordre de grandeur que la résistance des murs non armés à l’effort
tranchant.
En conclusion, la vérification au glissement le long des surfaces de reprise risque d’être déterminante :
▪ Soit dans la partie haute des murs, qu’ils soient armés ou non à l’effort tranchant, du fait d’une
contrainte normale faible et de ce que les armatures correspondent aux chaînages minimaux.
▪ Soit dans la partie basse des murs dès lors qu’ils doivent être armés à l’effort tranchant , à
moins que des dispositions constructives permettent de s’en dispenser (choix judicieux de la
géométrie des arrêts de coulage dans ces zones de nœuds et ancrage convenable des
armatures des montants du treillis au travers des nœuds).
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Dans le cas des voiles de contreventement en zone sismique, l’EC8 impose des dispositions
complémentaires qui seront détaillées un peu plus loin, au paragraphe correspondant.
Les dispositions constructives, pour les voiles armés, sont définies en section 9.6 de l’EC2 :
▪ Armatures verticales
▪ Armatures horizontales
▪ Armatures transversales
Ces dispositions constructives sont liées aux contraintes de compression élevées que subissent les
voiles armés et permettent un bon confinement du béton.
Lorsque l’on parle d’armatures verticales ou horizontales, ce sont les armatures de répartition dans le
voile.
Pour pouvoir déterminer cette quantité minimale, il faut déterminer deux efforts résistants :
▪ N Rd , 6 : effort normal résistant en considérant un voile armé (dépendant donc des sections 5 et
6 de l’EC2). Cet effort normal est issu du dimensionnement en flexion composée avec prise en
compte des effets du 2nd ordre.
▪ N Rd ,12 : effort normal résistant est issu du dimensionnement en mur non-armé, section 12 de
l’EC2, méthode détaillée au §9.4.6
Connaissant ces valeurs, le pourcentage minimal est défini par les formules suivantes :
▪ Si N Ed N Rd ,12 => As ,v min 0 => on est dans le cas des murs non-armés.
▪ Si N Ed N Rd ,12 => As ,v min 0,002 . Ac
Attention, l’aire totale des armatures verticales ne doit pas dépasser 4% de la section de béton :
▪ As ,v max 0,04 . Ac
Le pourcentage maximum est multiplié par deux dans les zones de recouvrement.
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Les armatures verticales ainsi calculées sont à disposer par moitié sur chaque face du voile et en second
lit, c’est-à-dire derrière les armatures horizontales, vers l’intérieure du voile.
La distance entre deux barres ne doit pas excéder la plus petite des deux valeurs suivantes :
3.h
▪ s min w
40cm
L’Annexe Nationale Française précise que, pour les bâtiments et pour les voiles de moins de 25 cm
d’épaisseur :
▪ Les extrémités libres, débouchant en façade ou pignon de tout voile doivent comporter un
chaînage vertical continu d’au moins 1,5cm² (voir paragraphe correspondant).
▪ Les portes, fenêtres… doivent être bordées par des aciers verticaux d’au moins 1cm² et
convenablement ancrés.
▪ Le ferraillage vertical des voiles constituant tout ou partie d’une façade ou d’un pignon doit
constituer une armature de peau continue d’au moins 0.5cm² par mètre linéaire. Cette section
est doublée à la reprise basse de tout voile du niveau supérieur sous plancher terrasse.
Pour les voiles de plus de 25cm d’épaisseur, les sections ci-dessus sont majorées au prorata de
l’épaisseur.
La section minimale d’armatures horizontales Ash ,min doit être au moins égale à 25% de la section
d’armatures verticales Asv et 1/1000 de la section de béton (§9.6.3 de l’EC2) :
▪ Ash ,min min0.25 Asv ;0.001 Ac .
En outre, l’Annexe Nationale Française précise que pour tout voile armé ou toute bande de voile armé
de bâtiment, on prendra :
▪ Ash ,min 0 si N Ed N Rd ,12
▪ Ash ,min 0.25 Asv si N Ed N Rd ,12
L’Annexe Nationale Française précise également que, pour les bâtiments et pour les voiles de moins
de 25 cm d’épaisseur :
▪ Les portes, fenêtres… doivent être bordées par des aciers horizontaux d’au moins 1cm² et
convenablement ancrés.
▪ Le ferraillage horizontal des voiles constituant tout ou partie d’une façade ou d’un pignon doit
constituer une armature de peau d’au moins 1cm² par mètre linéaire.
Pour les voiles de plus de 25cm d’épaisseur, les sections ci-dessus sont majorées au prorata de
l’épaisseur.
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Asv 0.02 Ac
Les armatures transversales sont obligatoires si les aciers verticaux sont situés à l’extérieur des aciers
horizontaux, sauf s’il s’agit de treillis soudés de diamètre L 16 mm et d’enrobage 2 L .
Dans le cas d’emploi de treillis soudés, il n’est pas nécessaire de prévoir des armatures transversales
si l’on vérifie les deux conditions ci-dessous :
• Le diamètre des barres verticales du treillis soudé ne doit pas excéder 16mm (ce qui est ne
général le cas).
• L’enrobage des barres principales doit être supérieur ou égal à deux fois leurs diamètres.
Attention, cette condition ne correspond pas aux armatures minimales liées au calcul de l’effort tranchant
qui sont définies au paragraphe suivant.
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Il y a lieu de respecter un pourcentage minimal d’armatures d’effort tranchant dès lors que le mur ne
relève pas de la section des murs non armés (section 12) et que l’effort tranchant VEd est supérieur à
VRd ,c .
Asw 0,08 f ck
▪ w,min .hw . sin avec w,min .
s f yk
Avec :
▪ Asw : aire d’un cours d’armatures transversales espacées de « s » :
▪ s : espacement des armatures transversales.
▪ : angle d’inclinaison des armatures transversales => dans le cas d’un voile, on aura quasi-
systématiquement = 90°.
De plus, l’espacement des armatures transversales ne doit pas dépasser la valeur obtenue par
l’expression suivante :
▪ s st ,max 0,75d (1 cot )
Attention, dans cette expression, le para mètre « d » correspond à la hauteur utile, c’est-à-dire la
longueur du voile dans notre cas.
Ces dispositions de chaînages sont liées au rôle de façade (enveloppe externe) qu’assurent les voiles.
En fonction du type, la différence essentielle concernant les armatures de peaux, notées AV et AH dans
les schémas des pages suivantes.
Les notations utilisées dans les schémas qui vont suivre sont les suivantes :
▪ AH : armatures horizontales de surface continues et réparties
▪ AV : armatures verticales de surface continues et réparties.
▪ AT : attentes
▪ CH : chaînage horizontal.
▪ CV : chaînage vertical à l’extrémité des murs.
▪ RH : renfort horizontal.
▪ RH1 : renfort horizontal local.
▪ RV : renfort vertical.
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Il faut placer au minimum 1.20 cm² dans le cas d’un chaînage entre :
➢ un plancher et un mur pignon
➢ un plancher et un mur contre terre
➢ un plancher et une façade maçonnée
➢ un plancher et une façade coulée sur place
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L’attention est attirée sur le fait que d’autres aciers (et/ou attentes) que ceux résultant des dispositions
constructives précédentes et du calcul des sollicitations peuvent être nécessaires :
▪ Pour assurer la stabilité latérale des voiles en phase de construction.
▪ Pour justifier de l’accrochage de façades rapportées.
▪ Pour résister à la poussée du béton frais (cas du 1 er mur coulé au droit d’un joint de dilatation
lorsqu’il sert de coffrage au coulage du 2ème mur).
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T M
Epaisseur : hw
En général, les efforts horizontaux appliqués dans le plan du voile proviennent essentiellement:
➢ Des effets dus au séisme.
➢ Des effets dus au vent.
Dans les paragraphes précédents, nous avons évoqué (hormis pour l’effort tranchant) essentiellement
le dimensionnement des voiles chargés verticalement (charges issues d’une DDC en G et Q).
Pour mener à bien le dimensionnement d’un voile de contreventement, il y a deux approches possibles :
▪ Le calcul des armatures théoriques en considérant un fonctionnement en membrane, à partir
des résultats éléments finis par exemple. Cette pratique est assez répandue par le biais de la
modélisation des ouvrages en 3D avec des logiciels aux éléments finis.
▪ Le calcul des armatures avec des méthodes analytiques :
o La vérification à l’effort tranchant, sous effort horizontal, tel que décrit aux paragraphes
§9.5 et §9.6.3.
o La prise en compte du torseur M,N par un dimensionnement en flexion composée.
La 1ère méthode se prête bien au calcul des voiles de contreventement sous chargement de vent alors
que la 2ème méthode sera conseillée (voir imposée) dans le cas des voiles de contreventement sous
actions sismiques.
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Nous avons établi qu’un voile de contreventement est soumis à un torseur M,N,T.
En général, les efforts dans les voiles de contreventement sont issus d’un modèle 3D éléments finis.
Dans ce type de modélisation, les voiles sont la plupart du temps modélisés en coques afin de ne pas
être instable dans un modèle 3D.
Par conséquence, les efforts obtenus dans ces voiles sont donnés sous forme de cartographie avec
une valeur par maille ou sous forme de régions iso-valeurs :
Effort normal sous forme de valeurs Effort normal sous forme de régions iso
Dans ce genre de modélisation, les armatures théoriques sur chaque face sont directement calculées
à partir des résultats éléments finis en appliquant des méthodes telles que les méthodes de Wood ou
de Capra.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 37
Nous avons vu, dans les paragraphes précédents, comment dimensionner un voile à l’effort tranchant,
sous chargement horizontal (§9.5 et §9.6.3).
Pour la prise en compte du torseur (M,N), on calcule les armatures verticales du voile en flexion
composée en considérant l’élément comme une console verticale encastrée en pied :
N
Af
M
Zone comprimée
Epaisseur : hw
Axe neutre
bw
Af
Armature tendue
hw
Comme on peut le voir ci-dessus, on assimile donc le voile à une section rectangulaire de hauteur L et
de largeur « hw ».
ATTENTION, le calcul en flexion composée doit être mené en tenant compte de deux choses :
▪ Il faut prendre en compte la totalité de l’effort vertical, en fonction de la combinaison, pour faire
le dimensionnement en flexion composée,
▪ En cas d’action sismique, les armatures tendues Af trouvées lors du dimensionnement en
flexion composée doivent être placées aux deux extrémités du voile (voir schéma ci-dessus),
car le séisme agit dans les deux directions d’où la nécessité d’un ferraillage symétrique.
Nous allons voir un peu plus loin dans ce cours que ce type de dimensionnement, calcul en flexion
composée avec reprise des efforts de traction en about de voile, est imposée par l’EC8 dans le cas d’un
voile reprenant des efforts sismiques.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 38
Il est important, avant toute chose, de noter une incohérence de notations entre l’EC2 et l’EC8.
Nous avons vu au §9.5 les notations suivantes (EC2), utilisées pour le dimensionnement des voiles
armés ou non armés :
Notations EC2-1-1
Dans les chapitres qui suivent, par soucis de cohérence entre ce cours et la norme EC8, nous
adopterons donc ces notations :
Notations EC8-1-1
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 39
Comme nous venons de le voir, en ce qui concerne les voiles en zone sismique, l’EC8 préconise
clairement un dimensionnement en flexion composée avec la concentration des armatures nécessaires
en about de voile (zones de confinement).
Lorsque le calcul en flexion composée est terminé et que l’on connait la position de l’axe neutre et donc
la zone de béton comprimé, l’article 5.4.3.5.1(2) impose une vérification hors plan de ces bandes de
voiles comprimées :
Pour cela, la zone comprimée du voile sera découpé en bandes, telles que décrit au §9.5.1 de cours.
Les différentes étapes de dimensionnement d’un voile de contreventement sous actions sismiques
seront donc les suivantes :
3. Recherche d’un équilibre pour la position l’axe neutre en fonction des armatures réelles du voile.
4. Vérification au flambement hors-plan des bandes comprimées => augmentation des armatures
verticales si nécessaire (en about de voile et dans l’âme du voile).
5. Dimensionnement à l’effort tranchant => ajout d’armatures horizontales dans l’âme du voile, le
cas échéant.
6. Vérification de non-glissement.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 40
Nous allons ici aborder uniquement le dimensionnement des voiles eux-mêmes. Nous n’aborderons
pas le calcul des efforts sismiques avec les coefficients de comportement adéquats, cette partie faisant
l’objet du cours CCV223 « Dynamique des structures ».
Nous partons donc de l’hypothèse que les sollicitations sismiques sont connues dans chaque section
droite.
Le calcul du comportement et des efforts sur une structure soumise à un séisme fait intervenir la notion
de coefficient de comportement.
Les voiles de contreventement ont un rôle déterminant dans le contreventement d’un bâtiment. Plus ces
voiles seront « rigides », moins il y aura de déplacements dans la structure mais plus les efforts repris
seront importants. Avec des voiles plus « souples », le comportement s’inverse.
Le coefficient de comportement, pour une structure principalement contreventée par voile, va donc
dépendre du type de mur.
L’article 5.2.2.1 (3)P précise les conditions permettant de considérer des murs de grandes dimensions
en béton peu armé et donc par déduction les conditions pour la considération de murs ductiles :
Il est important de noter que cet article parle de notion de système : autrement dit, si l’on a au moins
deux voiles (par direction de contreventement) qui satisfont à ces conditions, on considèrera la totalité
des voiles (de la direction considérée) en tant que murs de grandes dimensions.
On voit également une condition importante sur la période de la structure (valeur limite de 0.50S).
Lorsque la période du mode fondamental d’une structure est supérieure à 0.5s, il convient de
dimensionner tous les voiles comme des murs ductiles, aussi bien au niveau du calcul que des
dispositions constructives.
▪ Les murs de grandes dimensions en béton peu armé sont des murs dont la longueur horizontale
« b » est au moins égale à 4m ou aux 2/3 de sa hauteur et dont la géométrie fait que le mode
de rupture ne peut pas se faire par l’apparition d’une rotule plastique en pied.
▪ Mur ductile : « Mur fixé à sa base de sorte que la rotation relative de sa base par rapport
au reste du système structural est empêchée, dimensionné et conçu dans le détail pour
dissiper l’énergie dans une zone de rotule plastique de flexion ne présentant pas d’ouvertures
ou de perforation large juste au-dessus de sa base ». La nécessité de pouvoir développer cette
rotule plastique en pied de voile impose des dispositions constructives très importantes dans
les zones d’abouts.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 41
Les murs de grandes dimensions correspondent à la grande majorité des constructions en France et
au type de voiles que les bureaux d’études avaient l’habitude de dimensionner selon les anciennes
normes PS92.
La notion de mur ductile suscite, pour le moins en France, de nombreuses discussions « passionnées ».
Effectivement, la condition la plus importante pour pouvoir considérer un mur ductile est que ce dernier
soit fixe à sa base et que toute rotation soit empêchée. Hors, le point le plus délicat à justifier, lorsque
l’on fait une étude sismique, concerne le non-soulèvement des fondations.
Le soulèvement de la fondation d’un voile, quelques soient ses dimensions, amènera donc forcément à
un dimensionnement en voile non-ductile.
▪ Une rupture ductile dans le cas d’un mur ductile (par plastification des armatures tendues et
écrasement du béton comprimé). Ce schéma de rupture est le plus satisfaisant en zone
sismique car il correspond à la formation d’une rotule plastique qui va dissiper de l’énergie.
o Schéma « f1 » => Rupture par plastification des armatures verticales tendues « en
about de voiles » et écrasement de la zone comprimée. C’est le mode de ruine le plus
« sain » car c’est un mode de rupture en flexion avec création d’une rotule en base du
voile.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 42
On voit donc qu’il peut être pertinent de soulager, vis-à-vis des charges verticales, les voiles de
contreventement devant travailler en « voiles ductiles », ce qui permettra de se rapprocher du 1er mode
de rupture.
Attention, le calcul d’un voile soumis à une action sismique doit se faire en considérant un état limite
accidentel.
Par conséquent, les coefficients de sécurité sur les matériaux seront les suivants :
▪ Béton : c 1,30 au lieu de 1.5 pour un ELU classique.
▪ Acier : s 1,00 au lieu de 1.15.
Attention, l’EC2 fixe un coefficient de sécurité de c 1,20 pour les actions accidentelles. La valeur
c 1,30 provient des règles EC8.
Tous les aciers utilisés pour les éléments de contreventement en zone sismique doivent être de classe
B ou C vis-à-vis de la ductilité.
Dans le cas d’une construction DCM (Ductilité moyenne - cf §9.9), il est imposé d’avoir un béton C16/20
au minimum.
Dans le cas d’une construction DCH (Ductilité Haute), la qualité de béton doit être au minimum de
C20/25. De plus, pour cette classe de ductilité, les aciers doivent être de classe C.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 43
Le dimensionnement de ce type de mur soumis à un torseur M, N, T peut être résumé par le schéma
suivant :
Attention, afin d’éliminer le risque d’une rupture fragile en flexion composée, l’effort normal réduit de
calcul d des murs faiblement armés doit être inférieur ou égal à 0.2 :
N Ed
d 0.20
Ac . f cd
Avec :
• N Ed : effort normal de calcul issu de l’analyse sismique
• Ac : aire totale de la section de béton
• f cd : résistance de calcul en compression du béton
Si cette condition n’est pas vérifiée, il faut considérer alors un dimensionnement en voile ductile.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 44
Lorsque le dimensionnement en flexion composée est réalisé, on connait la position théorique de l’axe
neutre et donc la longueur de la zone comprimée :
Zone comprimée
La position de l’axe neutre intervient dans deux vérifications importantes pour les voiles de
contreventement :
• La vérification hors-plan des bandes comprimées.
• La vérification de non-glissement au niveau des surfaces de reprise (en général en pied de
voiles).
Plus la zone comprimée sera étendue et plus ces vérifications seront favorables. C’est pourquoi, afin
d’optimiser le dimensionnement du voile, on peut effectuer une recherche d’équilibre :
• On détermine, en flexion composée, les armatures verticales théoriques à mettre en place en
about de voiles.
• On détermine ensuite les armatures réelles en about de voiles en respectant bien les
dispositions constructives sismiques (mur de grandes dimensions ou voiles ductiles).
• A partir de ces armatures réelles dans le voile, on recherche un nouvel équilibre (en termes de
déformations béton comprimé \ acier tendu) en essayant de limiter le raccourcissement sur le
béton afin de limiter la compression sur les bandes d’abouts et d’augmenter la longueur de la
zone comprimée.
Cette recherche d’équilibre est basée sur les équations d’équilibre classiques utilisées en béton armé
(extrait du cours de dimensionnement en flexion simple à l’ELU) :
2017-2018
CNAM CCV226 – Béton armé avancé 45
La méthode appliquée pour la recherche de l’équilibre est la même que celle décrite dans la méthode
générale du chapitre de cours sur l’état limite d’instabilité de forme (chapitre 8 – CCV226).
Dans un 1er temps, on découpe la zone comprimée du voile en bandes, dans lesquelles on détermine
les valeurs de raccourcissement à partir du diagramme des déformations (exemple ci-dessous avec
trois bandes) :
A partir de ce diagramme des déformations et des lois de comportement associées au béton et à l’acier,
on détermine les efforts de compression résultants dans chaque bande :
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 46
Connaissant ensuite l’effort de compression par bande (Fc1, Fc2, Fc3), on fait un calcul au flambement
(en considérant le flambement hors plan du voile) sur une section circulaire de largeur b w (épaisseur du
voile) et de longueur xu/3 (dans notre cas avec trois bandes).
Pour cette vérification, on peut utiliser toutes méthodes de dimensionnement applicables dans le cas
des poteaux en compression simple (avec prise en compte des effets du 2nd ordre) :
• Méthode simplifiée
• Méthode de la courbure nominale
• Méthode de la rigidité nominale
• Méthode de l’équilibre.
Ces méthodes ont été décrites dans le chapitre précédent sur l’état limite de stabilité de forme.
Bien entendu, cette vérification de non-flambement hors plan des bandes peut nous amener à ajouter
des armatures verticales dans les bandes comprimées : dans ce cas, ces dernières seront placées
symétriquement sur chaque face du voile.
La seule nuance est que l’on doit déterminer un effort tranchant de calcul qui est fonction du coefficient
de comportement « q » :
1 q
▪ VEd V * V
2
Dans le cas d’un projet en situation sismique, la longueur d’ancrage des armatures s’opposant
au glissement doit être augmentée de 50% par rapport à la valeur minimale donnée dans l’EC2-
1-1.
Dans la vérification de la formule, le pourcentage d’armatures intègre les armatures d’about (chaînage
ou armatures de flexion tendues et comprimées) Ar et les armatures réparties verticales Ar :
f
▪ vRdi c. f ctd . . f yd . sin cos 0,301 ck . cw . f cd
250
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 47
Dans la formule de cette contrainte admissible vRdi , on peut noter plusieurs composantes :
A partir du schéma suivant, il est donc aisé de transformer la contrainte admissible « vRdi » en un effort
admissible « VRdi » :
f ck
On a alors : VRdi c. f ctd .a.bw .FB . Ar Ac . f yd 0,30. cw .a.bw .1 . f cd
250
Attention, comme nous l’avons vu précédemment, le coefficient cw sera remplacé par le coefficient
cw,t dans le cas d’une flexion composée avec traction.
Attention, dans le cas d’un voile en zone sismique (selon la clause 5.4.3.5.2 (4) de l’annexe nationale
française de l’EC8), il faut tenir des impératifs suivant :
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En d’autres termes, on aura deux formules différentes selon que le voile considéré se trouve en zone
critique ou en zone courante:
• En zone critique, on aura (écriture sous forme d’effort) :
On voit que dans ce cas, seules les armatures de répartition qui traversent la surface de reprise
peuvent augmenter l’effort résistant VRdi.
On voit dans cette formule que l’on peut également considérer le terme A (armatures tendues
issues du dimensionnement en flexion composée) mais uniquement au prorata de la quantité
non-utilisée pour la flexion composée (Aréelle – Athéo).
Cette vérification du non-glissement peut également nous amener à augmenter le Ar de façon à vérifier
VEd < VRdi.
Comme nous l’avons vu précédemment, les murs ductiles doivent satisfaire les critères suivants de
conception et de dimensionnement :
▪ Condition de résistance locale des zones critiques (respect des principes de dimensionnement
de l’EC2-1-1).
▪ Règles de dimensionnement en capacité.
▪ Conditions de ductilité locale en respectant les dispositions particulières associées aux classes
de ductilités (DCM ou DCH).
▪ Disposition pour ancrages et jonctions.
La notion de « dimensionnement en capacité » est un point très important pour le calcul des murs
ductiles en zone sismique. Ce principe de dimensionnement est présenté à l’article 5.2.1 de l’EC8 :
Notamment, pour les murs ductiles, il est impératif de privilégier une ruine en flexion et non en
cisaillement. Pour cela, nous verrons un peu plus loin dans ce document, que l’on va être amené à sur
dimensionner les éléments au cisaillement pour éviter toute rupture fragile.
Cette condition se traduit différemment pour les murs ductiles en classe DCM et en classe DCH (voir
§9.9 pour la définition des classes de ductilité).
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De plus, conformément à l’article 5.4.2.4 de l’EC8, dans le cas de systèmes de contreventement mixte
comprenant des murs élancés, il y a lieu de rectifier la partie haute de l’évolution du diagramme des
efforts tranchants avec la hauteur de façon à faire apparaître dans la courbe enveloppe un effort
tranchant au sommet au moins égal à la moitié de l’effort tranchant à la base (préalablement majoré de
50% conformément à la remarque ci-dessus) :
Par contre, l’effort tranchant à prendre en compte (contrairement au cas DCM où il faut majorer de 50%)
est déterminé à partir de la formule suivante :
▪ VEd .VEd
'
Avec :
'
▪ VEd : effort tranchant issu de l’analyse.
▪ : coefficient de majoration calculé à partir de l’expression suivante, sans jamais être inférieur
à 1.5 (condition issue de la classe DCM) :
2 2
M S (T )
o q. Rd . Rd 0,1 e C q
q M Ed S e (T1 )
o q : coefficient de comportement utilisé dans le calcul
o M Ed : moment fléchissant de calcul à la base du mur.
o M Rd : résistance à la flexion de calcul à la base du mur.
o Rd : coefficient rendant compte de la sur-résistance due à l’écrouissage de l’acier. La
valeur préconisée par l’EC8 est Rd 1.2 .
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Pour éviter ce mode de ruine, on va sous-estimer la résistance du béton, notée VRd ,max . On distingue
le calcul en zone critique et le calcul hors zone critique (§5.5.3.4.2 de l’EN1998-1-1) :
▪ En dehors de la zone critique, le calcul doit se faire conformément à l’EC2-1-1 mais en
considérant un bras de levier z 0.8.lw et une inclinaison de bielle à 45°.
▪ A l’intérieur de la zone critique, on considère 40% de la valeur en dehors de la zone critique.
Pour éviter une rupture par traction diagonale, on calcul bien-entendu des armatures transversales.
Pour le calcul de ces armatures d’âme, on doit prendre en compte la valeur du rapport de cisaillement
M Ed
s . L’EC8 stipule qu’il faut utiliser la valeur maximale de s sur un niveau pour la vérification
VEd .lw
à l’état limite ultime en cisaillement de ce niveau.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 51
L’article 5.5.3.4.4 de l’EC8 précise que dans les plans de glissements potentiels des zones critiques, il
convient de vérifier la condition suivante :
▪ VEd VRd ,s
Cette vérification est donc à faire essentiellement en partie inférieure de la zone critique.
Avec :
1,3. Asj . f cd . f yd
▪ Vdd : résistance « en goujon » des armatures verticales => Vdd min .
0,25 . f yd . Asj
▪ Vid : résistance à l’effort tranchant des armatures obliques (à un angle φ par rapport au plan
de glissement potentiel, par exemple une reprise de bétonnage)=> Vid Asi . f yd . cos . On
voit que si les armatures sont verticales, ce terme s’annule du fait d’un angle 90 .
f . Asj . f yd N d .x Ed
M
▪ V fd : Résistance due au frottement => V fd min z
0,5. . f cd .x.lw .bwo
▪ f : coefficient de frottement béton sur béton sous l’effet des actions cycliques, qui peut être
pris égal à 0.6 pour les surfaces lisses et à 0.7 pour les surfaces rugueuses (voir chapitre effort
tranchant sur les surfaces de reprise).
▪ x : position de l’axe neutre.
▪ Asj : somme des aires des armatures verticales de l’âme et des armatures supplémentaires
disposées dans les éléments de rive spécifiquement pour la résistance au glissement.
▪ Asi : somme des aires de toutes les armatures obliques dans les deux directions. Il est donc
recommandé de prévoir dans ce but des barres de gros diamètre.
f ck
▪ 0,61
250
▪ N Ed : effort de compression.
hw
Pour les murs courts ( 2 ), il convient de respecter les conditions suivantes :
lw
V
▪ A la base du mur, on doit vérifier Vid Ed .
2
V
▪ Aux niveaux supérieurs, on doit vérifier Vid Ed .
4
Il convient que les armatures obliques soient ancrées convenablement de part et d’autre du plan de
glissement potentiel et traversant toutes les sections du mur sur la plus petite des distances 0,5.l w ou
0,5.hw au-dessus de la section critique à la base.
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Ces armatures obliques induisent une augmentation de la résistance à la flexion à la base du mur, qu’il
convient de prendre en compte pour le dimensionnement en capacité. On peut prendre en compte cet
effet de deux façons différentes :
▪ En augmentant la résistance à la flexion à prendre en compte dans le calcul de VEd d’une valeur
1
de M Rd . Asi . f yd . sin .li avec :
2
o li : distance entre les centres des deux ensembles d’armatures obliques, placées à un
angle de par rapport aux plans de glissement potentiel, mesurée dans le section
de base.
▪ Soit en calculant l’effort tranchant Vid à partir de la formule suivante :
0,5.li . sin
Vid Asi . f yd .cos
s .lw
o
Les incertitudes issues de l’analyse et des effets dynamiques post-élastiques sur les actions de calcul
doivent être prises en compte et, à défaut d’une méthode justificative appropriée, on peut appliquer la
règle de redistribution ci-dessous :
▪ Redistribution possible des efforts tranchants et des moments de flexion, pouvant atteindre 30%
des valeurs obtenues par calcul pour chaque mur, pour autant que le total des sollicitations,
tous murs confondus, soit conservé et que l’équilibre d’ensemble du bâtiment ne soit pas remis
en cause.
▪ Selon l’article 5.4.2.4 de l’EC2, les incertitudes concernant la distribution des moments sur la
hw
hauteur des murs sismiques élancés (avec un rapport entre la hauteur et la longueur 2
lw
) doivent être également prises en compte.
▪ A défaut de méthodes plus précises, il convient que le diagramme des moments fléchissant de
calcul sur la hauteur du mur, directement issu de l’analyse, soit remplacé par un diagramme
linéaire allant de la base au sommet, sous réserve que la linéarisation ne conduise pas à des
valeurs inférieures à celles trouvées lors de l’analyse. La droite ainsi obtenue doit être translatée
pour tenir compte du décalage de la courbe liée au fonctionnement par bielle d’un élément en
béton armé. Dans le cas d’un voile non armé à l’effort tranchant, il n’y a pas lieu de décaler la
courbe.
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Dans le cas d’un dimensionnement en flexion composée par les diagrammes d’interactions, l’effort
N
normal réduit ( vd ) doit être limité à
Ac . f cd
N
▪ Pour une classe DCM : vd 0.4
Ac . f cd
N
▪ Pour une classe DCH : vd 0.35
Ac . f cd
Dans le cas de voiles avec des raidisseurs d’about, les sections faisant office de membrures doivent
être limitées à la moitié de la distance à une autre âme adjacente et 25% de la hauteur du mur au-
dessus du niveau de la section droite :
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Sans entrer dans le détail de la conception d’une structure en zone sismique (ce qui fait l’objet du cours
CCV223), il est important de savoir que l’EC8 définit également plusieurs niveaux de ductilité pour la
structure dans son ensemble :
▪ DCL : niveau de « ductilité limitée » => Intéressant uniquement dans les zones de faible
sismicité. Dans ce cas, les dispositions constructives des éléments en béton armé sont celles
issues de l’EC2 sans application de l’EC8.
▪ DCM : niveau de « ductilité moyenne » => Construction pour laquelle des dispositions propres
à la situation sismique sont prises pour assurer une ductilité et une dissipation d’énergie
suffisantes dans des mécanismes stables, sans occurrence de ruptures fragiles.
▪ DCH : niveau de « ductilité haute » => Construction qui permet d’avoir une ductilité supérieure
à celle obtenue en DCM.
Nous allons détailler ci-dessous les dispositions constructives à mettre en œuvre en fonction de la
classe de ductilité que l’on souhaite atteindre pour la structure.
Il est bon de noter que la classe DCM est la classe qui correspond à l’ancien règlement sismique PS92.
La classe DCH permet de disposer moins d’armatures longitudinales de calcul mais impose de mettre
en place des armatures transversales plus denses. Cette densité d’armatures transversales impose
également une mise en œuvre plus complexe sans pour autant garantir un gain de matière au final.
Les dispositions constructives des murs de grande dimension en béton peu armé ne dépendent pas de
la classe de ductilité de la structure.
Les dispositions constructives imposées par l’EC8 doivent se cumuler aux dispositions EC2 que nous
avons vu dans les paragraphes précédents.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 55
▪ Le diamètre des barres verticales (issues du calcul en flexion composée) doit être au
minimum de 12mm au 1er niveau du bâtiment que l’on appelle « zone critique ». Doit-être
considéré comme 1er niveau celui au-dessus des fondations ou au-dessus d’un bloc rigide
à la base. Cette condition s’applique également dans les niveaux où la longueur des murs
est réduite de plus de 1/3 par rapport par rapport au même mur à l’étage inférieur (voir
schéma ci-dessous)
▪ Partout ailleurs, le diamètre des armatures verticales ne peut pas être inférieur à 10mm
Attention, les dispositions constructives citées précédemment sont modifiées par l’annexe nationale
française qui indique les valeurs ci-dessous.
En zone courante :
▪ Les chaînages verticaux, y compris ceux bordant les ouvertures, sont de 4HA10 avec des
cadres en diamètre 6mm espacés d’au plus 10cm.
▪ Les aciers horizontaux bordant les ouvertures sont de 2HA10.
▪ Le chaînage horizontal périphérique de chaque plancher est au moins de 3cm².
▪ Les chaînages horizontaux au croisement de chaque mur et de chaque plancher sont au moins
de 1.5cm² et 0.28L, avec L qui représente la distance entre deux murs adjacents en m.
En zone critique
▪ Les chaînages verticaux d’extrémité du mur sont portés à 4HA12 avec des cadres en diamètre
6mm espacés de au plus 10cm.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 56
Les articles 5.8.2 et 5.8.3, quant à eux, donnent des indications sur les liaisons à mettre en œuvre entre
les fondations et les porteurs verticaux.
Bien entendu, ces valeurs sont des valeurs minimales qu’il convient d’augmenter si les calculs
l’imposent.
Le schéma ci-dessous ainsi que les tableaux suivants proposent une synthèse des dispositions
constructives à mettre en œuvre (EC2-1-1 et EC8-1-1) :
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 57
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 58
Nous avons vu précédemment que l’objectif des murs ductiles est de pouvoir dissiper de l’énergie par
plastifications des armatures dans les zones d’about.
Par conséquent, les dispositions constructives EC8 pour ce type de murs ont pour but principal d’assurer
un confinement du béton dans les zones critiques, qui correspondent aux zones critiques de dissipations
de l’énergie.
Ces dispositions sont décrites à l’article 5.4.3.4 de l’EC8 qui indique que ces dispositions pour la ductilité
locale concernent la zone critique à la base du mur. Cette zone doit satisfaire plusieurs conditions :
▪ Une condition de hauteur de zone critique.
▪ Une condition de valeur minimale du coefficient de ductilité, que nous allons définir ci-après.
▪ Une condition de longueur des zones confinées.
▪ Une condition de pourcentage minimal d’armatures de confinement.
▪ Une condition sur l’épaisseur minimale des murs dans leurs rives confinées.
▪ Des dispositions constructives minimales.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 59
Nous avons déjà vu que la ductilité d’un matériau est sa capacité à se plastifier, c’est-à-dire subir des
déformations sous contrainte constante.
Nous avons également vu que dans le cas d’une section en béton armé, un comportement ductile ne
peut s’obtenir qu’en flexion par opposition au comportement à l’effort tranchant qui est un comportement
fragile.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 60
La ductilité en flexion va s’obtenir en favorisant le comportement ductile des deux matériaux qui
constitue la section :
▪ Plastification des armatures en traction.
▪ Plastification du béton armé en compression.
On comprend pourquoi il est important de mettre en place des aciers de grande ductilité en zone
sismique, c’est-à-dire des aciers de classe B ou C.
Au chapitre 3 du cours CCV004, il a été montré que le béton confiné offre une meilleure résistance et
une meilleure ductilité que le béton non-confiné.
Ce phénomène s’explique par le fait que sous l’effet de compression importante, le béton va « gonfler »
latéralement, ce que l’on appelle l’expansion transversale, caractérisée par le coefficient de poisson.
Les armatures de confinement ont pour but d’empêcher cette expansion et améliorer ainsi la résistance
du béton.
Ces armatures de confinement seront sollicitées en traction et devront être correctement fermées, par
des crosses à 135° (au minimum) avec un retour droit d’au moins 10.
Une fois que l’on a bien compris les caractéristiques de ces deux matériaux, nous allons pouvoir définir
la ductilité d’une section béton armé en flexion.
Nous avons vu au chapitre sur la flexion simple que la courbure d’une section est définie par la formule :
1 c s
▪
r d
Le coefficient de ductilité est défini comme étant le rapport entre la courbure atteinte lorsque le moment
fléchissant est égal à 85% de sa valeur résistante et la courbure correspondant à la limite d’élasticité :
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 61
Pour déterminer le coefficient de ductilité, il faut donc procéder à un calcul itératif en fonction des
armatures calculées et mises en place dans l’élément. En effet, à chaque itération, il faut déterminer la
position de l’axe neutre en fonction des armatures en place afin de pouvoir établir le diagramme de
déformation réel.
Lorsque l’on a calculé le coefficient de ductilité, il faut vérifier que ce dernier ne soit pas inférieur aux
valeurs suivantes :
M Ed
▪ k .2.q0 . 1 si Ti TC
M Rd
M T
▪ k .1 2 q0 . Ed 1. C si Ti TC
M Rd Ti
Avec :
▪ Ti : période fondamentale de vibration du bâtiment dans le sens concerné.
▪ TC : période à la limite supérieure du plateau à accélération constante du spectre de
dimensionnement.
▪ q0 : valeur de base du coefficient de comportement.
▪ M Ed : moment fléchissant de calcul issu de l’analyse pour la section de base du mur.
▪ M Rd : moment résistant pour cette même section, en fonction des armatures en place.
▪ k : coefficient fonction de la classe de ductilité de l’acier utilisé :
o Acier de classe B => k 1.5
o Acier de classe C => k 1
L’atteinte de la valeur minimale du coefficient de ductilité permet de s’assurer que l’on atteint bien la
courbure maximale dans la section la plus sollicitée afin de pouvoir justifier d’une rotule plastique. Dans
cette section, le béton doit être confiné pour que son raccourcissement atteigne une valeur de cu 2 ,c qui
dépend du pourcentage d’armatures de confinement (EC2-1-1 §3.1.9).
Dans l’EC8-1, le coefficient de comportement est une hypothèse de départ qui suppose une valeur
adéquate du coefficient de ductilité et un confinement adéquate, faute de quoi la ductilité réelle sera
inférieure à la ductilité prise comme hypothèse de départ du calcul. Dans ce cas, le calcul aura été mené
avec un coefficient de comportement surestimé et donc des efforts sous-estimé.
Cet article de l’EC8 indique que la valeur minimale du coefficient peut supposer être atteinte en
plaçant des armatures de confinement dans les zones situées aux extrémités de la section transversale,
sur la longueur du mur ou il est fortement comprimé. Cette longueur est appelée « longueur confiné »
et notée l c .
Verticalement, les armatures de confinement devront s’étendre sur toute la hauteur critique hcr définie
en §18.9.2.1.
Pour déterminer la quantité d’armatures de confinement à mettre en place, l’EC8 distingue deux cas :
▪ Le cas des murs de section rectangulaire.
▪ Le cas des murs avec excroissances ou membrures ou avec une section composée de
plusieurs parties rectangulaires (sections en T, L, I, U, etc…)..
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 62
Longueur confinée
La longueur des zones confinées en rive est définie à partir du diagramme de déformations obtenues
lors du dimensionnement en flexion composée.
Cependant, l’EC8 considère un éclatement du béton qui est en dehors du noyau de confinement. Par
conséquent, les calculs de l’axe neutre (zone comprimée) et des quantités d’armatures à mettre en
œuvre sont menés en considérant une largeur réduite b0 définie dans le schéma ci-dessous.
Il est admis que la section est à la courbure maximale, c’est-à-dire que le raccourcissement maximal
admissible cu 2 ,c est atteint.
La longueur confinée est mesurée depuis la fibre de compression extrême du mur jusqu’au point où le
béton non-confiné peut éclater à cause de déformations de compression importantes. Faute de données
plus précises, la déformation de compression à laquelle l’éclatement est attendu peut être prise égale
à cu 2 3.5 ‰ (voir schéma ci-dessous).
Dans les murs de section rectangulaire, le rapport mécanique des armatures de confinement doit
respecter la condition suivante :
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 63
On voit donc que la longueur de confinement dépend donc du volume d’armatures que l’on place dans
cette même zone.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 64
Dans le cas des murs avec excroissances ou membrures, ou avec une section composée de plusieurs
parties rectangulaires (sections en T, L, I, U, etc…), le rapport mécanique en volume des armatures de
confinement dans les éléments de rive est déterminé comme ci-dessous :
▪ L’effort normal et l’aire totale des armatures verticales d’âmes sont normalisés à lw .bc . f cd avec
bc qui est pris égale à la largeur de l’excroissance ou de la membrure en compression. On a
donc :
N Ed
o vd
bc .lw . f cd
A f
o v sv . yd
bc .lw f cd
▪ La position de l’axe neutre correspondant à la courbure ultime après éclatement du béton situé
en dehors du noyau confiné est calculée à partir de la formule suivante :
xu vd v .
lw .bc
o
b0
▪ Si la position de l’axe neutre tombe en dehors de l’excroissance, il faut revenir à la méthode
générale qui a été énoncé en §18.9.2.2
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 65
Armatures de confinement
La condition « b0/2 » de l’EC8 est très contraignante et devra vraisemblablement être modifiée dans les
versions à venir.
Prenons l’exemple d’un voile de 20cm d’épaisseur avec un enrobage de 2.5cm sur chaque face. On
alors une largeur confiné de 15cm, ce qui nous donne un espacement de 7.5cm à mettre sur toute lz
hauteur critique => on arrive à une quantité d’armatures phénoménale.
Les armatures de confinement doivent être prolongées hors des zones rives, éventuellement par la
mise en place de recouvrement. Toute armature verticale est tenue, par le prolongement des armatures
de confinement, ou par des cadres ou épingles complémentaires.
Il n’est pas nécessaire de prévoir d’élément de rive confiné dans les membrures de mur ayant une
hs h
épaisseur bf et une largeur l f s , hs étant la hauteur libre de l’étage.
15 15
Néanmoins, des éléments de rive confinés peuvent être nécessaires aux extrémités de ces membrures
en raison de la flexion hors plan du mur.
Dans tous les cas, il convient que le pourcentage des armatures longitudinales dans les
éléments de rive ne soit pas inférieur à 0.005.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 66
Les éléments de rive sont soumis à des contraintes géométriques additionnelles par rapport aux
exigences générales déjà mentionnées précédemment, qui peuvent conduire à épaissir localement
l’âme :
Schémas de ferraillage
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 67
Dans les zones de mur situées au-dessus de la zone critique, seules les règles définies dans l’EC2 sont
applicables.
Cependant, l’EC8 indique que dans les parties ou la compression du béton dépasse 0.002, il convient
de mettre en place un pourcentage minimal d’armatures verticales de 0.005.
Cette condition étant assez fastidieuse à vérifier, nous mettrons systématiquement ce pourcentage
minimum en zone non critique.
Pour le cas des murs ductile en classe DCH, la plupart des dispositions que nous venons de voir en
classe DCM sont applicables, avec quelques nuances que nous allons définir ci-dessous.
Dans le cas d’une construction DCH, les murs supportés par des dalles ou des poutres ne sont pas
admis (§ 5.5.1.2.3 (1) de l’EC8-1-1).
Comme nous l’avons vu précédemment, la largeur minimale est de 20cm et doit être supérieure au 1/20
de la hauteur libre de l’étage.
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Armatures de confinement
Au-dessus de la zone critique, il faut prévoir des éléments de rive sur un niveau supplémentaire, avec
au moins la moitié des armatures de confinement requises dans la zone critique.
Armatures d’âmes
Pour les murs de classe DCH, il convient de respecter les conditions suivantes pour les armatures
d’âmes (en dehors de zones de confinement) :
▪ Les armatures d’âme doivent être composées de deux familles d’aciers perpendiculaires qui
vérifient les quantités minimales suivantes : h ,min v ,min 0.002 .
▪ Il convient que les armatures d’âme se composent de deux treillis de barres reliés par des
épingles espacées d’environ 500mm.
▪ Il convient que les armatures d’âme aient un diamètre supérieur ou égale à 8mm mais inférieur
à1/8ème de la largeur d’âme bwo de l’âme.
▪ L’espacement de ces mêmes barres ne doit pas être supérieur à 250mm ou 25.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 69
Schéma de ferraillage
Les figures ci-après représentent des détails de ferraillage dans la partie inférieure (zone critique) d’un
voile fondé sur une semelle filante. Par ailleurs, ce voile comporte un élément de rive en excroissance
par rapport à sa membrure.
2017-2018
CNAM CCV226 – Béton armé avancé 70
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 71
9.10. Exercice 1 : Calcul d’un voile non armé sous charges verticales.
L’objectif est de calculer un voile non-armé, sous charges verticales.
G, Q
3m
Epaisseur : 18 cm
8.5 m
La résistance effective du béton doit tenir compte de l’hypothèse de calcul en voile non-armé.
Résistance en compression :
f ck 25
▪ f cd . cc , pl . 0.8 13.33Mpa
c 1.50
25
▪ cc , pl 0.8 pour les cas courants => f cd 0.8 13.33Mpa
1.50
▪ cc , pl 1.0 pour les cas où l’on prend en compte les effets du 2nd ordre :
25
f cd 16.67 Mpa
1.50
2017-2018
CNAM CCV226 – Béton armé avancé 72
Résistance en traction :
f ctk ,0.05 0,21. f ck2 / 3
▪ f ctd . ct , pl . . ct , pl .
c c
2/3
0,21.25
▪ f ctd 0.80. 0.96Mpa pour les cas courants.
1.50
0,21.252 / 3
▪ f ctd 1.20Mpa si on prend en compte les effets du 2nd ordre.
1.50
On voit que l’élancement est inférieur à 90, on peut donc envisager le cas d’un mur non-armé.
Du fait que le voile est sollicité par une charge uniformément répartie, l’effort normal dans le voile est
constant sur toute sa longueur.
Nous allons vérifier que l’effort normal appliqué est bien inférieur à l’effort normal résistant d’un voile
non armé, en faisant deux vérifications :
▪ Un calcul en milieu de voile en tenant compte des effets du 2 nd ordre.
▪ Un calcul en pied de voile en considérant uniquement les effets du 1er ordre.
L’effort normal agissant doit être déterminé en pied de voile, en tenant compte du poids propre de ce
dernier :
▪ Poids propre du voile : pp 3 0.18 8.50 25 114 .75 KN
▪ Effort normal agissant : N Ed 1.35 114 .75 8.501.35 600 1.50 150 8952 KN
Attention, l’effort normal que l’on vient de calculer correspond bien à la résultante des charges
verticales, ce qui justifie que toutes ces valeurs soient multipliées par la longueur du voile, soit 8.50m.
Pour simplifier les calculs, on considèrera le même effort normal agissant, même si cela n’est pas tout
à fait vrai puisque l’effet du poids propre n’est pas le même au milieu du voile et en pied de voile.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 73
Effort résistant au milieu du voile (avec prise en compte des effets du 2 nd ordre)
Le calcul de l’effort normal résistant en milieu de voile doit être mené en tenant compte des effets du
2nd ordre.
Attention, conformément à ce qui a été vu en § 18.4.1, pour la prise en compte des effets du 2nd ordre,
on doit considérer f cd 16 .67 Mpa .
Avec :
▪ etot e0 e1
▪ e0 : excentricité du 1er ordre, incluant les effets du plancher (voir §18.4.2). Dans notre cas,
d’après l’énoncé, on a e0 0 .
▪ ei : excentricité additionnelle due aux imperfections géométriques =>
l 300
ei max 0 ;2cm max 0.75cm;2cm 2cm
400 400
Attention, comme nous l’avons vu au paragraphe 18.4.6, dans le cas où e0 0,15 .hw ou si l’élancement
est supérieur à 40, il faut remplacer le terme « 0.02 » par « 0.026 » et limiter dans tous les cas
l’élancement à 90 (ce que nous avons vérifié en 18.10.2).
On a donc :
2 0.02 3 2 0.02
▪ 1,14.1 0,026. 0.45 1 0.778
0.18 0.18 0.18
Attention, dans notre exemple, nous avons considéré l’effort normal total et donc une largeur de bande
égale à la longueur du voile, uniquement du fait que le voile est chargé uniformément.
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CNAM CCV226 – Béton armé avancé 74
L’objectif de cet exercice est d’illustrer les principes de dimensionnement qui ont été décrits au §9.8.2
de ce cours.
En effet, comme nous allons le voir au long de cet exercice, le dimensionnement d’un voile de
contreventement requiert de longs calculs fastidieux et répétitifs. Pour cela, nous faisons une application
informatique, l’objectif étant de bien comprendre les différentes étapes de dimensionnement.
Les calculs intermédiaires ont été menés avec le logiciel « Arche Voile de contreventement » de la
société GRAITEC.
➢ Béton C30/37
➢ Acier B500B
➢ Classe d’exposition XC1
➢ Classe de ductilité : DCM
➢ Coeff de comportement q=1.9
Le calcul des efforts sismiques avec le logiciel Advance Design (logiciels EF de la société GRAITEC)
nous donne le torseur d’effort suivant, appliqué en pied de voile :
Exploitation1 89 22.0 4
Nz
My
Tx
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Après avoir appliqué les combinaisons de Newmark et les combinaisons selon l’EC0, on obtient les
torseurs suivants :
Combinaisons N M T
+1.35x[G] 1026 348.3 9
+1.35x[G]+1.5x[Q1] 1160 381.3 15
+1x[G]+0.3x[Q1]+1x[S1] 1305 3785.6 454
+1x[G]+0.3x[Q1]+1x[S1]+0.3x[S2] 1365 4109.3 497
+1x[G]+0.3x[Q1]+1x[S1]-0.3x[S2] 1244 3461.9 412
+1x[G]+0.3x[Q1]+1x[S2] 988 1343.6 150
+1x[G]+0.3x[Q1]+1x[S2]+0.3x[S1] 1143 2399.9 284
+1x[G]+0.3x[Q1]+1x[S2]-0.3x[S1] 832 287.3 16
+1x[G]+1x[S1] 1278 3779.0 453
+1x[G]+1x[S1]+0.3x[S2] 1338 4102.7 496
+1x[G]+1x[S1]-0.3x[S2] 1218 3455.3 410
+1x[G]+1x[S2] 961 1337.0 149
+1x[G]+1x[S2]+0.3x[S1] 1116 2393.3 283
+1x[G]+1x[S2]-0.3x[S1] 806 280.7 15
+1x[G]+0.3x[Q1]-1x[S1] 269 -3256.4 -438
+1x[G]+0.3x[Q1]-1x[S1]+0.3x[S2] 329 -2932.7 -395
+1x[G]+0.3x[Q1]-1x[S1]-0.3x[S2] 208 -3580.1 -480
+1x[G]+0.3x[Q1]-1x[S2] 586 -814.4 -134
+1x[G]+0.3x[Q1]-1x[S2]+0.3x[S1] 741 241.9 0
+1x[G]+0.3x[Q1]-1x[S2]-0.3x[S1] 430 -1870.7 -268
+1x[G]-1x[S1] 242 -3263.0 -439
+1x[G]-1x[S1]+0.3x[S2] 302 -2939.3 -396
+1x[G]-1x[S1]-0.3x[S2] 182 -3586.7 -482
+1x[G]-1x[S2] 559 -821.0 -135
+1x[G]-1x[S2]+0.3x[S1] 714 235.3 -1
+1x[G]-1x[S2]-0.3x[S1] 404 -1877.3 -269
+1x[G]+1x[Q1] 849 280.0 11
+1x[G]+0.3x[Q1] 787 264.6 8
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On doit réaliser un dimensionnement en flexion composée pour chaque combinaison et retenir celle qui
nous donne la quantité d’armatures maximales.
Dans notre cas, la combinaison dimensionnante pour le dimensionnement en flexion composée est la
suivante :
Le calcul en flexion composée selon les principes de l’EC2 nous donne une section de 12.98 cm² à
mettre en place dans les chainages d’about (ci-dessous, la courbe d’interaction correspondante) :
Ce calcul, en considérant les armatures théoriques, correspond à une position de l’axe neutre xu=
0.403m
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Afin d’optimiser la longueur de la zone comprimée, on effectue une recherche d’un nouvel équilibre en
considérant les armatures réelles que l’on place dans les abouts de voiles :
▪ On part de l’hypothèse que les chainages d’abouts sont armés avec 6HA20 (18.85cm²) sur une
longueur confinée de 40 cm.
La dimension des chainages d’about est obtenue à partir des conditions suivantes :
▪ (3*bw*cm)/fcd avec:
o cm= 1.751/(1.658*0.18)= 5.87Mpa
o (3*0.18*5.87)/23.08=0.14m
▪ bw= 18cm
▪ Espacement min entre barres: 20cm
▪ Le % d’armatures ne doit pas dépasser 4%.
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La vérification hors plan des bandes de béton comprimées doit être faite pour chaque combinaison
également. De la même façon que pour le dimensionnement en flexion composée, on retient la
combinaison qui nous donne les armatures verticales maximales, soit la combinaison :
On remarque au passage que la combinaison dimensionnante pour la vérification hors plan des bandes
n’est pas la même que celle obtenue pour le dimensionnement en flexion composée :
▪ La combinaison dimensionnante en flexion composée correspond à un effort normal faible, de
182 KN et le moment de flexion concomitant qui est de 3586.7 kN.m
▪ La combinaison dimensionnante pour la vérification hors plan correspond à un effort normal
plus important de 1278 KN (toujours avec la valeur concomitante du moment de flexion).
Pour notre exemple, la zone comprimée (d’une longueur de 1.658m) est découpée en 4 intervalles :
▪ 1 intervalle sur la largeur du chainage d’about (effort de compression maximal).
▪ 3 intervalles pour la partie courante comprimée, hors chainage d’about.
Les calculs intermédiaires de vérification hors plan des bandes sont donnés ci-dessous:
▪ On voit une section d’armature théorique à répartir sur le CV de 1.70cm², ce qui est inférieur au
18.85cm² en place => donc pas d’armatures complémentaires pour la vérification hors plan.
▪ Pour le 2ème intervalle (âme du voile), on doit mettre en place une section de 1.48cm² sur une
longueur de 0.41m, soit 3.60cm²/ml, soit 1.80 cm²/ml et par face.
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On a VEd= 721KN < VRd,c= 1379KN => pas de nécessité d’armatures d’effort tranchant.
Nous avons vu dans le cours que l’effort tranchant en pied de voile ne doit pas dépasser la valeur
suivante :
▪ V 0,30.1 f ck . .b .d . f
Rd cw w cd
250
La condition concernant l’effort tranchant en pied de voile est donc bien remplie.
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De la même façon que pour les vérifications précédentes, la vérification de non-glissement doit être
faite pour chaque combinaison. La combinaison dimensionnante que l’on obtient est la suivante :
La vérification n’est pas satisfaite, il faut donc mettre en place des armatures de répartition que l’on peut
déterminer de la façon suivante :
VEd VRdi 0.636 0.472
Ar 5.47cm²
. f yd 0.60 500
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Pour mettre en place les armatures réelles dans le voile, il faut bien entendu tenir compte également
des différentes dispositions constructives :
▪ §9.6.2.1 et §9.6.2.2 pour les pourcentages mini à mettre en place concernant les armatures de
répartition horizontales et verticales.
▪ §9.9.1.1 pour le pourcentage mini dans les abouts de voiles concernant la ductilité locale.
▪ §9.9.1.2 pour le pourcentage mini concernant les dispositions de chainages.
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