Ba-Effort tranchant-EC2
Ba-Effort tranchant-EC2
Ba-Effort tranchant-EC2
Eurocode 2
AUX
_______________________________________________
Bibliographie
♦ Powerpoint de M : J-M. Jaeger - T. Genest - C. Boileau - F. Lebrun cours ECP (diapositives expérimentation) site
SETEC TPI
♦ Vérification des contraintes tangentielles suivant l’eurocode 2
Henri Thonier Franco Levi et Piero Marro annales de l’ITBTP n° 508 novembre 1992 et n° 522 1994
♦ Application de l’eurocode 2. Calcul des bâtiments en béton Jean-Armand Calgaro et Jacques Cortade Presses de
l’école des Ponts et Chaussées
♦ Poutres en béton : effort tranchant et bielles d’appui Jacques Cortade site : btp.equipement.gouv.fr
♦ Tome 7 Conception et calcul des structures de bâtiment L’Eurocode 2 pratique Henri Thonier Presses de l’école des
Ponts et Chaussées
Si vous détectez des erreurs (et il y en a), merci de bien vouloir me les communiquer à l’adresse : christian.albouy@ac-
toulouse.fr
SOMMAIRE
HYPOTHÈSES.............................................................................................................................................................................................6
COMPORTEMENT EXPÉRIMENTAL D'UNE POUTRE EN B.A. SOUS L'ACTION DE L'EFFORT TRANCHANT :.................6
JUSTIFICATION VIS A VIS DE L'E.L.U.R. DES PIÈCES PRISMATIQUES SOUMISES À DES SOLLICITATIONS
TANGENTES................................................................................................................................................................................................8
1.1. POUTRE EN BÉTON ARMÉ DE SECTION RECTANGULAIRE DONT LE FERRAILLAGE EST CONSTITUÉ UNIQUEMENT
D’ARMATURES LONGITUDINALES EN PARTIE INFÉRIEURE..............................................................................8
NOTATIONS UTILISÉES........................................................................................................................................................................10
ÉLÉMENTS POUR LESQUELS DES ARMATURES D’EFFORT TRANCHANT SONT REQUISES EFFORT TRANCHANT
RÉSISTANT : ..........................................................................................................................................................................................26
1.11. ASPECT RÉGLEMENTAIRE.......................................................................................................26
1.12. ÉLÉMENTS POUR LESQUELS DES ARMATURES D’EFFORT TRANCHANT SONT REQUISES MÉTHODE DES BIELLES
D’INCLINAISON VARIABLE .................................................................................................................27
1.13. DÉTERMINONS : EFFORT TRANCHANT DE CALCUL POUVANT ÊTRE REPRIS PAR LES ARMATURES D’EFFORT
TRANCHANT TRAVAILLANT À LA LIMITE D’ÉLASTICITÉ DE CALCUL..................................................................29
1.14. DÉTERMINATION DES ARMATURES D’EFFORT TRANCHANT DROITES : MÉTHODOLOGIE.............................30
1.14.1. DÉTERMINATION DE ......................................................................................................................30
1.14.2. IL FAUT DONC DÉTERMINER .............................................................................................................31
1.14.3. CONDITION SUR L’AIRE DE LA SECTION D’ARMATURES D’EFFORT TRANCHANT MAX..........................................32
EXEMPLES ...............................................................................................................................................................................................42
1.21. EXEMPLE 1 .......................................................................................................................42
1.22. EXEMPLE 2 SECTION RECTANGULAIRE « APPLICATION DE L’EC 2 CHAP.10 ».....................................43
1.23. EXEMPLE 3 SECTION EN TÉ APPLICATION DE « L’EC 2 CHAP.8 POUTRE ISOSTATIQUE DE 14 M DE PORTÉE,
PLAQUES D’APPUI DE 400 MM ».......................................................................................................44
3. TORSION .............................................................................................................................................................................................77
ANNEXES..................................................................................................................................................................................................83
1.2. JUSTIFICATION DE L’EXPRESSIONS DE : EFFORT TRANCHANT DE CALCUL POUVANT ÊTRE REPRIS PAR LES
ARMATURES D’EFFORT TRANCHANT TRAVAILLANT À LA LIMITE D’ÉLASTICITÉ DE CALCUL { 6.13 }......................83
1.3. JUSTIFICATION DE L’EXPRESSION DE { 6.14 }............................................................................84
1.4. AUTRE FORMALISATION POUR LA RECHERCHE DES ÉQUATIONS...........................................................86
1.5. ÉTUDE STATIQUE : SYSTÈME DE 2 ÉQUATIONS...............................................................................87
1.6. EXPRESSION DE EFFORT TRANCHANT DE CALCUL MAXIMAL POUVANT ÊTRE SUPPORTÉ SANS PROVOQUER
L’ÉCRASEMENT DES BIELLES DE BÉTON ARMÉ ;......................................................................................88
1.7. EXPRESSION DE EFFORT TRANCHANT DE CALCUL POUVANT ÊTRE REPRIS PAR LES ARMATURES D’EFFORT
TRANCHANT TRAVAILLANT À LA LIMITE D’ÉLASTICITÉ DE CALCUL .................................................................89
1.8. RELATIONS SI .......................................................................................................................90
1.9. MÉTHODOLOGIE POUR DES ARMATURES VERTICALES ......................................................................92
1.10. REPRÉSENTATION GRAPHIQUE ................................................................................................93
1.11. CONCLUSION .....................................................................................................................94
Figure 1
P 2P
/3
V P
− P − P
M P / 3
− P / 3
Figure 1’
h z
p
y
x
L = 10 z L = 8h
L2
p
M 8
p p
Fcd
M V z Ftd V h
h
Lors d'essais sur une poutre B.A (voir figure 4). sans armatures d’âme, on constate l'apparition de fissures
inclinées, celles-ci délimitent des prismes de béton inclinés à environ 45° sollicités en compression simple,
ces prismes sont appelés bielles.
Ces fissures apparaissent d’abord au voisinage des appuis et se propagent ensuite vers la zone centrale de
la travée. Montrons qu’il y a une corrélation entre l’intensité de l’effort tranchant et l’apparition et la
propagation de ces fissures.
Lors d'essais sur une poutre B.A. sans armatures d’âme, on constate l'apparition de fissures inclinées, celles-
ci délimitent des prismes de béton inclinés à 45° environ sollicités en compression simple, ces prismes sont appelés
BIELLES.
Si nous isolons un élément de volume situé dans la zone tendue d’une poutre soumise à un effort tranchant.
Sur la fig. ci-dessous, cet élément est situé proche de l’appui gauche, l’effort tranchant y est négatif. On peut montrer
qu’il est soumis uniquement à des contraintes tangentes τ u . On montre qu’une diagonale est comprimée tandis que
τu
traction compression
σ=τ u σ=τu
τu
re
VEd τu τu
su
fis
τu
τu
τu τu
Figure 4
s
le
el
bi
Figure 5
.. 6.2.2 .. 6.2.3.
Notations utilisées
Ftd valeur de calcul de l’effort de traction dans les armatures longitudinales.
Fcd valeur de calcul de l’effort de compression dans le béton dans la direction de l’axe longitudinal de
l’élément.
Fswd valeur de calcul de l’effort pour le montant tendu représentant les armatures d’effort tranchant.
Fbd effort normal de calcul dans la bielle de béton comprimé.
bw plus petite largeur de la section comprise entre la membrure tendue et la membrure comprimée. (figure 6)
α valeur absolue de l’angle des armatures d’effort tranchant avec la ligne moyenne de la poutre (origine
ouest). Cadre vertical : α = 90°
θ valeur absolue de l’angle d’inclinaison des bielles de béton avec la ligne moyenne de la poutre. (origine
est).
z bras de levier des forces normales internes, en flexion simple on peut adopter 0 ,9 d clause 6.2.3.(1).
d hauteur utile de la section.
bw bw
Figure 6. Largeur bw à considérer
Figure 6’. Modélisation de la poutre en béton armé pour deux charges ponctuelles faibles
Si nous remplaçons les charges uniformément réparties par des forces ponctuelles régulièrement
espacées, nous pouvons imaginer une modélisation tenant compte de la symétrie.
A 2 charges ponctuelles symétriques est associé une voûte sous-tendue mais une seule est stable,
celle qui repose sur les appuis d’extrémités ; les autres ne sont pas équilibrées, les charges verticales ne
peuvent pas être transmises aux appuis (l’armature longitudinale ne peut reprendre que des efforts
normaux donc horizontaux). Cette modélisation par une structure instable est représentée sur les figures
suivantes.
θ =45°
Figure 6’’. Modélisation de la poutre en béton armé dépourvue d’armatures d’effort tranchant
par une structure (instable) composée d’arcs sous-tendus.
Si nous remplaçons les charges uniformément réparties par des forces ponctuelles régulièrement espacées, nous
pouvons imaginer une modélisation tenant compte de la symétrie. Le schéma mécanique est représenté (cf. figure
7).
Montrons que ce modèle est instable.
Déterminons le degré d’hyperstaticité (noté L) de la poutre treillis correspondant à la poutre en béton armé
confectionnée sans armatures d’effort tranchant. Les barres sont articulées au niveau de tous les nœuds.
Si nous plaçons des diagonales inclinées, nous avons aussi l’égalité 2n = b + 3, la structure est isostatique donc
stable. L = 0 (figure 9)
1.3. Relations entre l’effort tranchant et les efforts dans les montants et les diagonales
du treillis (armatures d’âme droites)
Le schéma mécanique associé à la poutre en béton armé uniformément chargée est représenté figure 10.
pz pz pz pz pz
1
pz
z 2
z θ =45°
L 5 pz
5z
2
Utilisons la méthode de Ritter : pratiquons une coupure, celle-ci doit couper le montant étudié et les 2 membrures
(voir figure 11)
z
Ftd
A
Fswd
z z cot θ
θ =45°
La section droite considérée est soumise au moment de flexion M Ed et l’effort tranchant V Ed lequel est constant
entre B+ et C-.
Pour des armatures d’effort tranchant droites V Ed = Fsw
Le montant est tendu.
Entre B+ et C-, l'effort tranchant V Ed est donc "repris" par le montant tendu positionné en C (constitué d’un cadre et
éventuellement d’étriers ou d’épingles)
V
Fbd = =V 2
sin θ Fbd B Fcd C
V
z
Ftd θ
θ =45° A
z z cot θ
θ =45°
V Ed
Cas des bielles inclinées de θ : Fb =
sin θ
Cas des bielles à 45° Fb = V Ed 2
+ -
Entre B et C , l'effort tranchantV Ed est donc "repris" par la bielle de béton. On remarque que l’effort de
compression des bielles augmente lorsque θ diminue.
le
z -
el
bi
- Ftd dans la membrure tendue
α θ - Fsw pour la diagonale tendue.
A z cot θ z cot α B Fc ,bielle effort normal dans la
bielle de béton comprimé
z ( cot θ + cot α )
Utilisons la méthode de Ritter : coupure entre les
nœuds C et C’
La section droite considérée est soumise à M Ed et
C Fcd C' V Ed .
armature
Armature Soit V Ed l’effort tranchant entre les points C et B .
transversale
d’effort On peut établir la relation entre l’effort tranchant et
tranchant z l’effort normal dans la diagonale tendue représentant
α Fsw
V Ed
les armatures d’effort tranchant : Fsw =
sinα
A Ftd B Pour des armatures d’effort tranchant droites
V Ed = Fsw
Entre C et B, l'effort tranchant V Ed est donc
"repris" par la diagonale tendue (cadre, étriers ou
épingles)
C'' Fcd C
Utilisons la méthode de Ritter : coupure entre les
nœuds A et C , soit V Ed l’effort tranchant.
Armature d’effort
armature
tranchant V Ed
transversale Cas des bielles inclinées de θ Fc ,bielle =
sinθ
Fc,bielle z Cas des bielles à 45° Fc ,bielle = V Ed 2
θ Entre A et C, l'effort tranchant V Ed est donc
A Ftd
B "repris" par la bielle de béton. On remarque que
l’effort de compression des bielles augmente
lorsque θ diminue.
• D’après l’article 6.2.3(5), dans les zones ou il n’y a pas de discontinuité de V Ed (par exemple, pour une charge
répartie), la détermination des armatures d’effort tranchant sur une longueur élémentaire l = z cot θ peut être
effectuée en utilisant la plus petite valeur de V Ed sur cet intervalle. Cela revient à considérer un décalage de la
courbe enveloppe théorique d’effort tranchant de : l = z cot θ ;
Cette longueur est égale à la projection horizontale de AC.
..
• Inclinaison des bielles
Dans le cas de poutres, l’angle θ des bielles de béton avec la fibre moyenne est limitée par : 6.2.3(2)
En flexion simple 1 ≤ cot θ ≤ 2 ,5 soit 22° ≤ θ ≤ 45° (6.7a NF)
.. 9.2.2(1)
Inclinaison des armatures d’effort tranchant
L’angle α des armatures d’effort tranchant avec la ligne moyenne doit être tel que : 45° ≤ α ≤ 90° .
En pratique α = 90°
1
Cela équivaut à admettre un décalage de la courbe enveloppe des moments de al = z ( cot θ − cot α )
2
Figure 6.5 : Modèle de treillis et notations dans le cas d’éléments comportant des armatures d’effort
tranchant
A B
Fcd
z 2
d α z=0,9d VEd VEd [ cot θ − cot α ] VEd N Ed
M Ed
θ z 2
Ftd
s 1
∆ Ftd = VEd [ cot θ − cot α ]
D C 2
∆ Fcd = ∆ Ftd 1
Fcd 1 VEd cot θ
VEd cot α 2
α
2 θ
N Ed M Ed VEd effort
VEd VEd effort dans
z sinθ dans la bielle
VEd [ cot θ − cot α ] V Ed l'armature
sin α d'effort tranchant
∆ Ftd 1
Ftd 1 V Ed cot θ
VEd cot α 2
2
1 VEd cot θ
∆ Ftd = V Ed ( cot θ − cot α ) VEd cot α
2
VEd VEd
M ( x)
n°
2
n°
de flexion : , le
3
s
n°
illi
n
z
s
tre
choix de M ( x ) peut se
illi
s
illi
treill
tre
tre i l
treill
tre
lis n
is n
se place en sécurité en
°2
°1
°3
considérant la valeur du
moment la plus grande soit
A3 A2 A1 B3 B2 B1 en C1 sur le tronçon
x considéré A1 B1.
s s s
z ( cot θ + cot α ) z cot θ z cot α
Déterminons l’effort Ftd dans la membrure tendue en sommant les efforts normaux déterminés pour chacun des
treillis élémentaires. Cet effort existe au point A1 d’abscisse x = 0
M C1 M ( x )
Pour le treillis n° 1 : =
z nz
a= x−
( n − 1) s
2
z
En remplaçant s et x par leurs expressions : s = [ cot θ + cot α ] x = z cot θ
n
a= x−
( n − 1) s = z cot θ − ( n − 1) z [ cot θ + cot α ] = z cot θ 1 − ( n − 1) − z cot α ( n − 1)
2 2 n 2n 2n
z cot θ 1 z cot α 1
a= 1+ − 1−
2 n 2 n
Pour déterminer Ftd dans la membrure tendue (armatures longitudinales tendues) dans une section droite, il faut
considérer le moment dans une section éloignée de a .
a correspond au décalage de la courbe des moments pour tenir compte de l’effort tranchant.
al =
( z cot θ − z cot α )
Cette expression doit être comparée avec celle imposée par l’EC2 :
2
Vccd
Vtd
Figure 13 : Fig :6.2 de l’EN 1992-1-1: Composantes d'effort tranchant dans le cas
d'éléments de hauteur variable
Clause 6.2.1(2) La résistance à l'effort tranchant d'un élément comportant des armatures d'effort tranchant est
égale à :
Clause 6.2.1 (3) Dans les zones de l'élément où V Ed ≤ V Rd ,c , aucune armature d'effort tranchant n'est requise par
le calcul. VEd est l'effort tranchant agissant de calcul dans la section considérée, résultant des charges extérieures
appliquées et de la précontrainte (armatures adhérentes ou non).
Dans le cas d'éléments de hauteur variable V Ed − Vccd − Vtd ≤ V Rd ,c
Clause 6.2.1 (4) Même lorsque aucune armature d'effort tranchant n'est requise, il convient de prévoir un ferraillage
transversal minimal comme indiqué en 9.2.2. Ce ferraillage minimal peut être omis dans les éléments tels que les
dalles (pleines, nervurées ou alvéolées) lorsqu'une redistribution transversale des charges est possible. Le
ferraillage minimal peut également être omis dans les éléments secondaires
(linteaux de portée ≤ 2 m par exemple) qui ne contribuent pas de manière significative à la résistance et à la
stabilité d'ensemble de la structure.
V Rd ,max Effort tranchant de calcul maximal pouvant être repris par l’élément avant écrasement des bielles
debéton comprimées;
V Rd ,s Effort tranchant de calcul pouvant être repris par les armatures d’effort tranchant travaillant à la limite
d’élasticité ;
V Rd Effort tranchant de calcul pouvant être supporté par un élément avec armatures d‘effort tranchant.
(la contribution des armatures d’âme)
Si V Ed ≤ V Rd ,c il convient de prévoir des armatures d’effort tranchant minimales selon les indications de l’article
9.2.2.
Ce ferraillage minimal peut être omis dans les éléments tels que les dalles (pleines, nervurées ou alvéolées) lorsqu'une redistribution
transversale des charges est possible. Le ferraillage minimal peut également être omis dans les éléments secondaires (linteaux de portée
≤ 2 m par exemple) qui ne contribuent pas de manière significative à la résistance et à la stabilité d'ensemble de la structure.
Si V Ed > V Rd ,c il convient de prévoir des armatures d’effort tranchant de manière à vérifier la relation :
[
V Ed ≤ min V Rd ,max ,V Rd ,s ] et vérifier le pourcentage minimal indiqué en 9.2.2
Dans le cas où les armatures d’effort tranchant seraient nécessaires, la norme actuelle utilise la méthode des bielles
d’inclinaison variable.
Dans ce cas, on optimise l’inclinaison des bielles. 22° ≤ θ ≤ 45°
Elle ne prend pas en compte la contribution forfaitaire secondaire du béton à la reprise de l’effort tranchant.
Elle conduit à une économie d’armatures d’effort tranchant mais peut exiger plus d’armatures longitudinales.
• Dans le cas d’une charge non située à la partie supérieure de la poutre, il faut prévoir des suspentes pour transmettre
correctement cette charge.
.. 6.2.1
Figure 14. Modélisation de la poutre en béton armé pour des charges uniformément
réparties faibles : Éléments fonctionnant comme une voûte sous-tendue.
Pour un chargement composé de 2 forces ponctuelles, on peut imaginer une modélisation comme proposé sur la
figure 15.
La capacité de résistance au cisaillement : effort tranchant résistant de calcul en l’absence d’armatures d’effort
tranchant est noté : V Rd ,c .
Des essais ont fait apparaître des différences sensibles entre les résultats expérimentaux et théoriques. Ces
différences sont d’autant plus marquées que l’effort tranchant V Ed est plus faible. Les essais montrent qu’il y a un
décalage à l’origine qui est dû en grande partie au fait que tant que le béton n’est pas fissuré, il équilibre la grande
majorité de V Ed .
V( = C Rd ,c k ( 100 ρ l f ck ) + k1σ cp bw d
N) 13
{6.2.a}
Rd ,c
Valeur minimale V
(N)
[
Rd ,c = v min + k1σ cp bw d ] {6.2.b}
200
f ck en MPa k = min 1 + ; 2
d(
mm )
Asl
Le pourcentage ρ l d’acier longitudinal de flexion : ρl = ≤ 0,02
bw d
Asl : Aire de la section des armatures tendues, prolongée d’une longueur supérieure à d + l bd au delà de
la section considérée. ( l bd étant la longueur d’ancrage de calcul)
bw : est la plus petite largeur de la section droite dans la zone tendue, en mm.
N
σ cp = Ed < 0 ,2 f cd en MPa
Ac
N Ed est l’effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures appliquées et ou à la
précontrainte (en Newtons, N Ed > 0 en compression)
en flexion simple N Ed = 0
Ac aire de la section droite de béton en mm2
0 ,18
k1 = 0 ,15 ; C Rd ,c =
γC
0 ,035 1 / 2
v min = f ck voiles
γC
(5) Lorsque les armatures d’effort tranchant ne sont pas requises, pour le calcul des armatures longitudinales, dans
les régions fissurées en flexion, il convient de décaler la courbe enveloppe des moments de :
• a l = d dans la direction défavorable (voir 9.2.1.3(2))
45° 45°
d
Asl
Asl
l bd
V Ed
45°
en flexion simple pour les poutres et dalles portant dans un sens :
1/ 2
1/ 2
13
b d 200 200 Asl
VEd ≤ w min 1 + ; 2 × max 0 , 053 min 1 + ; 2 f ck ; 0 ,18 × 100 × min ; 0 , 02 fck
γ C d( )
mm d ( )
mm
bw d
en flexion simple pour les dalles portant dans 2 sens :
Asl
13
b d 200
VEd ≤ w × max 0 , 034 f ck1 / 2 ; 0 ,18 × min 1 + ; 2 100 × min ; 0 , 02 f ck
d(
mm )
γC bw d
(5) Lorsque les armatures d’effort tranchant ne sont pas requises, pour le calcul des armatures longitudinales, dans
les régions fissurées en flexion, il convient de décaler la courbe enveloppe des moments de :
• a l = d dans la direction défavorable (voir 9.2.1.3(2)) (par exemple les dalles)
• Attention al = zcotθ / 2 , lorsque les armatures d’effort tranchant sont requises.
Voir (6) pour les transmissions directes.
VRd ,max = α cw bw zν 1 f cd
( cot θ + cot α )
( )
{ 6.14 }
1 + cot 2 θ
L’aire effective maximale de la section des armatures transversales
Asw ,max f ywd α cwν 1 f cd
≤ {6.15}
bw s 2 sin α
Dans le cas de poutres, en flexion simple, l’angle θ des bielles de béton avec la fibre moyenne est limitée
par 1 ≤ cot θ ≤ 2 ,5
soit 22°≤θ ≤45°
{6.7N}
Cas des bielles inclinées à θ
largeur de la bielle
z ( cot θ + cot α ) sin θ
θ α
z ( cot θ + cot α )
z cot θ z cot α
z ( cot θ + cot α )
Justification de V Rd ,max Effort tranchant de calcul maximal pouvant être supporté sans provoquer
VRd ,max = α b zν 1 f cd
( cot θ + cot α )
( 1 + cot θ )
l’écrasement des bielles de béton armé ; cw w 2 { 6.14 }
L’effort normal maximal dans la bielle est : zbwν 1 f cd ( cot θ + cot α ) sinθ
Cela correspond à un effort tranchant
VRd ,max = zbwν 1 f cd ( cot θ + cot α ) sin θ sin θ = zbwν 1 f cd ( cot θ + cot α ) sin 2 θ
1
V = b zν f
( cot θ + cot α )
sin2 θ =
( 1 + cot 2 θ ) ( )
Or d’où l’expression théorique : Rd ,max w 1 cd
1 + cot 2 θ
VRd ,max = α b zν 1 f cd
( cot θ + cot α )
( 1 + cot θ )
expression donnée par EC2 : cw w 2 { 6.14 }
VRd ,max = α b zν 1 f cd
( cot θ + cot α ) =α b zν 1 f cd ( cot θ + cot α ) sin 2 θ
cw w
( 1 + cot θ ) 2 cw w
1 cot θ sin 2θ
= =
( tan θ + cot θ ) (
1 + cot θ
2
2 )
sin 2θ
Pour 1 ≤ cot θ ≤ 2 ,5 soit 22° ≤ θ ≤ 45° {6.7N} est une fonction croissante de θ , il en est de même pour
2
V Rd ,max .
sin 2θ
VRd ,max = bw zν 1 f cd { 6.9 }
2
sin 2θ 1 1
Pour θ = 45° , = ⇒ V Rd ,max est maximum VRd ,max = 2 bw zν 1 f cd
2 2
1
si VEd > VRd ,max = bw zν 1 f cd alors il faut redimensionner le coffrage ou augmenter la résistance du béton pour
2
obtenir V Ed ≤ V Rd ,max
L’effort dans un cours d’armatures transversales est donné par Asw f ywd ;
pour n cours l’effort est donné par nAsw f ywd . Nous avons vu la relation entre l’effort tranchant et l’effort dans la
V Ed VRd ,s
diagonale tendue du treillis Fsw = ; = nAsw f ywd ; VRd ,s = nAsw f ywd sin α
sin α sin α
C cas des bielles inclinées à θ
sachant que s représente
l’espacement de 2 cours
le
z
el
z ( cot θ + cot α )
z ( cot θ + cot α ) Asw
VRd ,s = Asw f ywd sin α VRd ,s = zf ywd ( cot θ + cot α ) sin α { 6.13 }
s
s
Il serait possible d’optimiser la valeur de α pour rendre minimum la section des armatures transversales,
cependant du fait du coût supplémentaire de main d’œuvre, cela n’a pas d’intérêt pratique.
Asw
Si les armatures sont verticales VRd ,s = zf ywd cot θ {6.8}
s
Asw
Cette expression fixe ainsi la section d’armatures nécessaire et l’espacement
s
Asw
On remarque que pour fixé, V Rd ,s est une fonction décroissante de θ .
s
Asw
On remarque que pour V Rd ,s fixé, est une fonction croissante de θ .
s
sin 2θ 1
Pour θ = 45° , = ; cot θ = 1 ⇒ V Rd ,max est maximum
2 2
Asw 1
VRd ,s ≤ VRd ,max ⇔ zf ywd ≤ bw zν 1 f cd
s 2
1.14.1. Détermination de V Rd ,c
• Si V Ed ≤ V Rd ,c il convient de prévoir des armatures d’effort tranchant minimales selon les
indications de l’article 5.4, à l’exception des cas définis en 6.2.1 (4) et 9.2.2 (5)
VEd
Asw ρ w f ywd
On pose : avec ρ = {9.4} zbw τ =ψ
w
bw .s = =τ v1 f cd
v1 f cd v1 f cd
♦ Détermination de V Rd ,max :
bw zν 1 f cd 1 cot θ sin 2θ
VRd ,max = = =
( tan θ + cot θ ) { 6.9 } ;
( tanθ + cot θ ) (
1 + cot θ
2
2 )
VRd ,max
1 cot θ sin 2θ
τ τ = = =
( ) ( )
zbw ;
= Rd ,max = τ Rd ,max
Rd ,max
tanθ + cot θ 1 + cot θ
2
2
v1 fcd v1 fcd
1 1 1
θ = 21,8° ⇔ cot θ = 2,5 = = = 0 ,345
Si ;
( tanθ + cot θ )
2 ,5 + 0 ,4 2 ,9
1 1
θ = 45° ⇔ cot θ = 1 =
Si ;
(
tanθ + cot θ 2 )
1 ≤ cot θ ≤ 2 ,5 ⇔ 45° ≥ θ ≥ 22° ⇔ 0 ,345 ≤ τ Rd ,max ≤ 0 ,5
Comparons τ
Si τ > 0,5 ⇔ V Ed > V Rd ,max il faudrait incliner les bielles d’un angle θ 1 > 45° ce que le règlement ne
permet pas, alors il faut redimensionner ou augmenter la résistance du béton pour obtenir V Ed ≤ V Rd ,max
1 1
Pour θ = 45° , ⇒ VRd ,max = bw zν 1 f cd VEd < VRd ,max = bw zν 1 f cd
2 2
On peut agir sur bw ou d (hauteur h ) ou f cd .
Dans l’intervalle 0 < τ < 0 ,345 droite OB
Ceci peut se produire lorsque, pour des raisons architecturales, nous disposons d’une âme de dimensions
excessives. V Ed est faible. L’optimisation bielles-armatures d’effort tranchant n’est plus possible.
Si nous voulons réduire au max. les armatures d’effort tranchant, il faut choisir θ = 21,8° , mais dans ce cas les
armatures longitudinales seront plus importantes. Choix cot θ 1 = 2 ,5 .
Asw
{6.8} VRd ,s = zf ywd cot θ
s
La valeur de τ peut être déterminée à partir de l’effort tranchant réduit. VEd = VEd ,r
♦ V Ed est élevé, 0 ,345 < τ < 0 ,5 arc de cercle BD
Si
Dans l’intervalle 0 ,345 < τ < 0 ,5 arc de cercle BD (annexes page …..)
Nous sommes dans les conditions d’atteinte simultanée de l’état limite ultime dans les bielles et dans les
armatures. La lecture du diagramme donne directement les sections d’armatures et la solution est toujours
optimale.
θ 1 est déterminé par V Ed = V Rd ,max .
1
arc sin[ 2τ ]
sin 2θ
De τ = on en déduit θ 1 =
2 2
ρ w f ywd Asw τ Asw
ψ = ρw= ψ = = sin 2 θ 1 {6.8} ⇒
v1 f cd bw s cot θ 1 s
τ
Il est préférable d’utiliser ψ = car la valeur de τ peut être déterminée à partir de l’effort tranchant
cot θ 1
réduit.
on en déduit θ 1
1+ 1 − 4τ 2
1 ≤ cot θ 1 ≤ 2 ,5
cot θ 1 =
2τ
Asw VEd Asw VEd Asw f ywd 2τ 2
≥
( )
≥ f ywd ≥ ;
s zf ywd cot θ 1 bw s zbw cot θ 1 bw s v1 f cd 1 + 1 − 4τ 2
2τ 2
(1 − 1 − 4τ 2
)
ψ ≥
(1 + 1 − 4τ 2
) =
2
l’espacement maximal longitudinal s l ,max des cours successifs de cadres ou armatures d’effort tranchant est
défini par : pour des armatures droites s l ,max = 0 ,75d {9.6N}
L’espacement maximal longitudinal sb ,max des barres relevées est défini par : s b ,max = 0 ,6.d (1 + cot α )
{9.7N}
Calculons l’espacement maximal transversal des brins verticaux dans un cours d’armatures d’effort tranchant
est défini par :
Pour des armatures droites s t ,max = inf [ 0 ,75d ;600mm ] {9.8N}
Calculons la section d’acier mini
Le pourcentage d’armatures d’effort tranchant est donné par l’équation : ρ w ≥ ρ w ,min
Asw
ρw = {9.4} avec :
bw s
ρw pourcentage (taux) d’armatures d’effort tranchant
Asw section d’un cours d’armatures d’effort tranchant
bw largeur de l’âme de l’élément (largeur minimale de la section dans la hauteur utile)
s espacement des cours d’armatures d’effort tranchant
0 ,08 f ck
Les valeurs minimales ρ w ,min sont données dans l’Annexe Nationale , voir le tableau 5.5 ρ w ,min = {9.5N}
f yk
Asw
Choix de la section d’armatures Asw : ρ w = ≥ ρ w ,min ; Asw ≥ ρ w ,min bw smax ≥ ρ w ,min bw s
bw .s
Asw ≥ ρ w ,minbw sl ,max = 0 , 75ρ w ,minbw d
permet de définir une valeur min de la section d’armature d’un cours.
L’effort tranchant au nu de l’appui calculé d’après la résistance des matériaux sera noté : V Ed ,nu . Cet effort
servira à :
• vérifier la résistance de la bielle d’about. (fig. 18) ;
• vérifier la résistance à la compression des bielles de béton : VEd ,nu ≤ VRd ,max .
transmissions
directes
V Ed Ln
VEd ,nu
Leff
• Pour vérifier la résistance de l’appui lui-même, il faut considérer l’effort tranchant V Ed = l’effort tranchant
au nu de l’appui V Ed ,nu + les charges appliquées directement sur l’appui.
Si la poutre est soumise principalement à des charges réparties, il n’y a pas lieu d’effectuer de vérification à
l’effort tranchant à une distance au nu de l’appui < d. Il convient de maintenir les armatures d’effort tranchant
requises jusqu’au droit de l’appui. clause 6.2.1(8) Voir justification 6.2.1(8)
Cet effort tranchant réduit, noté VEd ,r , sera déterminé à une distance d du nu de l’appui. Considérer cet effort
tranchant réduit traduit qu’une partie des charges proches de l’appui est transmise directement, véhiculées par la
bielle d’about.
Ces charges ne sollicitent donc pas les armatures de la poutre. Pour la détermination des armatures d’effort
tranchant, on pourrait ne pas les représenter sur le schéma mécanique de la poutre.
Dans les zones où il n’y a pas de discontinuité de V Ed (par exemple, pour une charge répartie), la détermination
des armatures d’effort tranchant sur une longueur élémentaire z cot θ peut être effectuée en utilisant la plus petite
valeur de V Ed sur cet intervalle. Cela revient à considérer un décalage (translation horizontale) de la courbe
enveloppe d’effort tranchant de z cot θ . Clause 6.2.3(5)
z
θ' θ
Remarque 1 :
Le diagramme de l’effort tranchant dans la travée isostatique n’est pas modifié lorsqu’on considère la portée aux
nus des appuis Ln .
Remarque 2 :
L’application de la méthode des bielles, avec un treillis simple, montre que l’effort repris par un tirant vertical (ou
montant du treillis) situé à l’abscisse x est inférieur à l’effort tranchant théorique à la même abscisse x pour une
poutre chargée uniformément.
Ce qui signifie que la courbe d’effort tranchant permettant de déterminer les armatures d’effort tranchant peut être
1
décalée de z cot θ en direction des efforts tranchants croissants en valeur absolue.
2
On peut remarquer que les efforts dans les montants sont indépendants de l’inclinaison de la bielle d’about ainsi
que de la charge appliquée sur le nœud supérieur voisin de rive.
Remarque 3.
Soit la modélisation en treillis simple en considérant la portée aux nus des appuis Ln . Considérons la même
inclinaison θ des bielles le long de la travée. Figure 19b
Pour une charge répartie uniforme, l’application de la méthode des bielles à un treillis simple où toutes les bielles
sont inclinées du même angle θ , montre que les aciers calculés au droit du premier tirant à partir de l’appui sont
calculés avec l’effort tranchant correspondant à l’abscisse 1,5 z cot θ . Cette distance est la somme du décalage
0 ,5z cot θ vu ci-dessus et de la distance du 1er tirant au nu de l’appui qui vaut z cot θ .
On remarque donc que les clauses 6.2.3 (5) (décalage) et 6.2.1 (8) (transmissions directes) se cumulent.
Cependant, on notera que la clause 6.2.3 (5) de l’EC2 est non sécuritaire. (On peut aussi penser que 0 , 5 z cot θ
correspond à la contribution du béton à la reprise de l’effort tranchant)
1
pz cot θ z
2
θ θ
5 pz cot θ z cot θ
L
V Ed ,nu
2
L = portée aux nus des appuis
V Ed
nu de l'appui
pL
2
4 ,5 pz cot θ effort tranchant RDM charges unif. réparties
3 ,5 pz cot θ
décalage de 0 ,5 z cot:θ clause 6.2.3(5) à modifier
2 ,5 pz cot θ 1,5 z cot θ
effort tranchant RDM treillis
1,5 pz cot θ
0 ,5 pz cot θ
Procédure n. 1 :
On ne cumule pas les 2 clauses. Cela correspond à d’abord écrêter pour tenir compte des transmissions directes
sur la longueur d à partir du nu de l’appui (§ 6.2.1(8) ) puis pour x > d à effectuer une translation de la courbe des
efforts tranchants de z cot θ . (§ 6.2.3(5))
Les recommandations Professionnelles préconisent le non-cumul des 2 clauses sans préciser.
Certains auteurs utilisent la plus favorable économiquement des 2 clauses.
H Thonier utilise cette procédure reoprésentée ci-dessous.
pu
a1 Ln
Leff
V Ed d
V Ed ,nu
transmissions directes: clause 6.2.1(8)
V Ed ,r
Procédure n. 3 :
On cumule les 2 clauses, c’est-à-dire que l’on procède d’abord au décalage de la courbe de la courbe des efforts
tranchants de z cot θ comme indiqué dans l’EN 1992-1-1(§ 6.2.3(5)) puis on écrête sur la longueur d. (§ 6.2.1(8) )
Rien, dans le texte de l’EN 1992-1-1 n’interdit de cumuler ces 2 diminutions d’effort tranchant.
Si on compare cette interprétation avec la modélisation en treillis :
z
d + z cot θ ≤ 1, 5 z cot θ soit + z cot θ ≤ 1,5 z cot θ
0 ,9
On montre que l’application du cumul de ces 2 clauses n’est sécuritaire que pour : cot θ ≥ 2,22 .
Les armatures d’effort tranchant peuvent être composées d’une combinaison de : (voir Fig. 18)
- cadres, étriers ou épingles entourant les armatures longitudinales tendues et la zone comprimée ;
- barres relevées ; (rares en France)
- cadres ouverts, échelles, épingles etc… façonnés sans entourer les armatures longitudinales mais correctement
ancrées dans les zones tendues et comprimées.
Dans les poutres, la résistance à l’effort tranchant ne peut être assurée par des barres relevées sans le concours
d’armatures transversales sous forme de cadres, étriers ou épingles ; celles-ci doivent reprendre au moins
β 3 = 0 ,5 soit 50% de V Ed . 9.2.2(4) .. 9.2.2
(4)
Dans le cas d’une charge non située à la partie supérieure de la poutre, il faut prévoir des suspentes pour
transmettre correctement cette charge. 6.2.1(9)
.. 6.2.1
Il convient que les cadres, étriers et épingles soient efficacement ancrés. Un recouvrement sur le brin vertical situé
près de la surface de l’âme est autorisé sous réserve que le cadre ne participe pas à la résistance à la torsion.
A cadres, épingles,
étriers intérieurs
B cadre extérieur
Position de la première nappe s0 par rapport au nu de l’appui, à ne pas confondre avec le premier espacement qui
dépend de l’effort tranchant.
Elle est déterminée empiriquement, pour des raisons d’efficacité du premier cours, on prendra:
h s
s0 = min sup ;70mm ; 1 article des annales de l’ITBTP n°445 de juin 1986
6 2
Certains bureaux d’études prennent une valeur forfaitaire par exemple : 50 ou 100 mm selon l’importance de la
poutre pour simplifier la mise en place du premier cours lors de la fabrication de la cage d’armatures.
Asw
On peut utiliser ρ w = ≥ ρ w ,min
bw s
Asw ≥ ρ w ,min bw smax ≥ ρ w ,min bw s
La quantité obtenue avec l’expression 0 , 75 ρ b d constitue une valeur minimum de la section d’un cours
w ,min w
d’armatures d’effort tranchant qui satisfait la condition d’espacement max. ( h > 250mm )
Pour h ≤ 250mm , 0 , 90 ρ w ,minbw d constitue une valeur minimum de la section.
Remarque : Avec Asw ≥ ρ w ,min bw sl ,max , si le premier espacement calculé vérifie s1 > sl ,max , pour optimiser le
poids d’acier, il faut diminuer la section d’armatures pour ne pas être pénalisé par l’espacement maximum.
Il faut vérifier que cela ne conduit pas à des espacements à l’appui trop faibles eu égard aux dimensions de la
poutre.
Le choix de Asw est à diminuer si le premier espacement dépasse environ 0,2h.
En général, la variation de V Ed est représentée par un ensemble de segments de droite, c’est une fonction affine sur
1
chacun des tronçons, la représentation de sera aussi un ensemble de segments de droite.
s ( x)
Les méthodes qui consistent à déterminer les espacements successifs seront graphiques.(Voir exercice)
La méthode simplifiée de CAQUOT est valable uniquement pour les charges réparties.
On détermine ensuite s1 avec l’effort tranchant au nu de l’appui. Le nombre de répétition s0 + n1 × s1réel > d
On détermine ensuite s2 avec l’effort tranchant à la distance d du nu de l’appui
On choisit s2réel tel que: s2 réel ≤ s2 théorique dans la suite numérique de Caquot:
7 8 9 10 11 13 16 20 25 35 60 en cm
L1 L2
L2
n1 = partie entière de L1 n2 = partie entière de
2
p
1 A
L’ordonnée est graduée en et s . Un autre choix est possible par exemple sw et s .
s s
1 s
s
(mm)
Asw V Ed = V Rd ,s
(10 )
-4 VRd , s = zf ywd cot θ
s
cot θ = 2,5
150 pu = 72 ,75 kN / m
70
140 choix pour un cours: 3 HA 6 Asw = 84 ,9 mm 2 f ck = 25 MPa f yk = 500 MPa
130 80
f ywd
120 bw = 250 mm d = 0 ,9 h = 400 mm z = 0 ,9d = 360 mm f ywd =
90 γS
110
100
100
110
90
80 130
150 a1 + s0 + 3 × s1 = 200 + 75 + 3 × 150 = 725 mm s0 = 75 mm
70
60 transmissions directes: clause 6.2.1(8)
200 effort tranchant résistant
50
250 2 × s2 = 2 × 250 = 500 mm
40 z cot θ décalage clause 6.2.3(5)
300 sl ,max = 0 ,75 d = 300 mm
30 350
400
450
20 500
600
effort tranchant RDM
10
a1 1
2 3 4 5
200 d = 0 ,9h = 400 mm
section d'effort tranchant nul
246 ,8
abscisse définie par: xV = 0 = = 3 ,393 mm
72 ,75
Figure 26. Exemple d’épure de détermination des espacements des cours d’armatures
d’effort tranchant.
♦ Vérification de la résistance des bielles de béton effectuée avec l’effort tranchant VEd théorique
VEd
1501, 5 103
0 , 9dbw τ τ = = 0 , 23
= =τ 550 × 0 , 9 × 1100 × 12 , 04
v1 f cd v1 f cd
0,345 . La résistance des bielles est surabondante
Cette valeur est inférieure à
L’angle θ des bielles est choisi θ = 21,8° cot θ 1 = 2 ,5
On aurait pu considérer l’effort tranchant au nu de l’appui : x = 0,200 m
♦ Déterminons la section des armatures transversales
.. 6.2.1
Effort tranchant réduit (transmissions directes)
Distance d depuis le nu de l’appui VEd ,r = VEd − pu ( d + 200 ) = VEd − pu ( 1,100 + 0 , 200 ) = 1222 , 65 kN
.. 6.2.3
En tenant compte de l’article
Dans les zones ou il n’y a pas de discontinuité de VEd , la détermination des armatures sur un longueur de
z cot θ peut être effectuée en utilisant la plus petite valeur de VEd sur cette longueur. L’étude du treillis
montre que le décalage est de : 0 ,5 z cot θ .
Certains auteur considère la plus favorable des 2 clauses : 6.2.1(8) et 6.2.3(5)
On peut considérer un décalage de la courbe de l’effort tranchant de z cot θ = 0 , 9 × d × 2 , 5 = 2475 mm .
Soit VEd ,r = VEd − pu z cot θ = VEd − pu × 2 , 475 = 970 , 7 kN
Avec VEd ,r = 970 , 7 kN
ρ w f ywd Asw
La section des armatures transversales est représentée par : =ψ ; ρ w =
v1 f cd bw .s
En considérant effort tranchant réduit :
♦ décalage de la courbe des moments (pour le tracé de l’épure d’arrêt des barres longitudinales)
z 0 , 9 × 1100
( cot θ ) = × 2 , 5 = 1238 mm
2 2
♦ condition aire max. des armatures transversales
Asw ,max f ywd ν 1 f cd Asw ,max f ywd 1 1
≤ {6.12} ≤ soit ψ ≤ implicitement vérifié
bw s 2 bw s ν 1 f cd 2 max
2
♦ Le pourcentage mini. d’armatures d’effort tranchant est donné par l’équation : ρ w ≥ ρ w ,min
0 ,08 f ck 0 ,08 35
ρ w ,min = {9.5N} ; ρ w ,min = = 0 ,00095
f yk 500
♦ Conditions sur l’espacement
Pour des armatures droites sl ,max = 0 , 75d = 0 , 75 × 1100 = 825 mm {9.6N}
Organigramme simplifié de calcul des armatures d’effort tranchant en flexion : cot θ = 2,5
Pour un effort tranchant modéré, c’est la même procédure utilisée dans la méthode générale. Considérer les bielles
de béton inclinées à 21,8° conduit à :
Minimaliser en poids d’acier les armatures d’effort tranchant, les cours sont très espacées ;
Maximaliser en poids d’acier les armatures longitudinales, (augmenter la longueur des armatures longitudinales
pour le 2ème lit et les suivants s’ils existent du décalage maximum). Pour des armatures d’âme droites, l’expression
1
du décalage proposé par l’Eurocode 2 est : a l = z cot θ = 1,25 z , on montre par le calcul qu’il faudrait le double
2
soit 2 ,5z pour être en sécurité.
Classe structurale : S4
Section droite : bw h;
Environnement : Classes d’exposition X ...
f
Béton C .. / .. f ck f cd = ck
γC
Enrobage nominal : c nom = c min + ∆ c dev
c min = max {c min,b ; c min,dur ;10mm }
⇒ hauteur utile : d
si z inconnu ⇒ élément en ba, en flexion simple z = 0 ,9d
f ywk 500
Acier B500 classe B f yk = 500 MPa f ywd = = = 435 MPa
γ S 1,15
Armatures d’effort tranchant verticales α = 90°
Unités : celles de la norme NF EN 1992-1-1 (mm, N, MPa) sinon (m, MN, MPa)
Cette valeur de cot θ 1 sera utilisée pour toutes les sections de la partie de poutre
ayant un VEd de même signe ou sur la totalité de la travée.
Déterminer les espacements sur le reste de la poutre : épure basée sur le
diagramme d’effort tranchant ; vérifier la bielle d’about la plus sollicitée ;
vérifier et ancrer les armatures longitudinales sur les appuis.
EUROCODE 2 - Effort tranchant ELU. LT « le Garros » AUCH ...............Ch. ALBOUY ..................................................n°48/94
1.26. Pour un effort tranchant modéré (cas courants), organigramme simplifié
de calcul des armatures d’effort tranchant : cot θ = 2,5
Données
V Ed ≤ V Rd ,max non
oui
Choisir θ 1 =45°
La résistance des bielles est Ou
surabondante. L’angle θ 1 des bielles doit
Asw être déterminé par
VRd ,s = zf ywd cot θ {6.8} épuisement simultané des
s
On se fixe cot θ = 2 , 5 bielles et des armatures
d’âme. 1 ≤ cot θ ≤ 2 ,5 .
Asw Asw V
VEd ≤ 2 , 5 zf ywd ⇒ ≥ 0 , 4 Ed
s s zf ywd
Choix de la section d’acier Asw Dispositions constructives :
Asw ≥ ρ w ,min bw sl ,max si cela conduit à s1 ≤ sl ,max 0 ,08 f ck
ρ w ,min = {9.5N}
Calcul du premier espacement s1 avec {6.8} f yk
2 , 5 Asw zf ywd Distance max. des cours
s1 ≤ Si h > 250mm s l ,max = 0 ,75d sinon
VEd
s l ,max = 0 ,90d .
Vérifier que la valeur de s1 trouvée est convenable
eu égard aux dimensions de la poutre. Distance max. entre les brins
Si h > 250mm st ,max = inf( 0 , 75d ; 600mm )
2 , 5 Asw zf ywd Asw
s ≤ min ; ; sl ,max sinon st ,max = 0 , 90d .
VEd bw ρ w ,min
Données
non
oui VEd > VRd ,c
Les armatures d’effort Les armatures d’effort
tranchant sont nécessaires. tranchant ne sont pas
bw zν 1 f cd requises 6.2.2.
VRd ,max = {6.9} Armatures min 9.2.2(5)
( tanθ + cot θ ) Poutres uniquement.
On se fixe cot θ = 1 soit θ = 45°
VRd ,max = 0 , 5bw zν 1 f cd Vérification de la capacité
portante des bielles 6.2.2
oui V Ed ≤ V Rd ,max non
1.29. éléments pour lesquels des armatures d’effort tranchant sont requises.
6.2.3(8) , Aspect réglementaire
Lorsque des charges sont appliquées sur la face supérieure de l'élément, à une distance a v du nu de
l'appui telle que 0 ,5d ≤ a v < 2d , la contribution de cette charge à l'effort tranchant agissant V Ed peut être
a
minorée par β = v . (figure 22)
2d
Pour la valeur de l’effort tranchant V Ed ainsi calculé, il convient de satisfaire V Ed ≤ Asw . f ywd . sin α , Asw
représente la section des armatures d’effort tranchant dans la partie centrale sur une longueur de 0 ,75a v .
(voir fig. 22)
Cette réduction est uniquement valable lorsque les armatures longitudinales sont complètement ancrées au
droit de l’appui.
0 ,75av 0 ,75a v
α α
av av
Figure 22 Fig.6.6 : Armatures d'effort tranchant dans des travées courtes, avec bielle de
transmission directe
β
1
0,25
av
0 ,5 d 2 ,0 d
L L
av av
V F
L F
V L
V Ed ,r = 0 ,25 V Ed
a
V Ed ,r = v V Ed
2d
a av
V Ed = − F ( 1 − v ) V Ed = − F ( 1 − )
L L
Justification :
Au niveau des appuis, sur la largeur d’appui, la charge est intégralement transmise à l'appui mais de plus,
une partie de la charge au delà de l'appui est aussi transmise directement à l'appui véhiculée par le bielle
d’about.
On montre qu’il est équivalent de considérer comme transmission directe la charge uniformément répartie
sur la longueur : 0 ,9375 d
Pour simplifier l’EN 1992-1-1 considère d.
av 0,5 d
charge transmise
par la poutre p
2d av h
2d
transmissions équivalentes
portée L
charges transmises
directement
chargement de calcul
d d
L
Vu(L)
Vur(L)
Vu
Vur(0)
Vu(0)
1.32. Diagramme de l’effort tranchant réduit. Appui souple (en tenant compte
des transmissions directes)
charges transmises
directement
chargement de calcul
d d
L
Vu(L)
Vur(L)
Vu
Vur(0)
Vu(0)
Données
caractéristiques dimensionnelles : poteaux 300 × 300 , poutre : section droite 300 × 1100 , portée L = 10 m
caractéristiques mécaniques : béton : f ck = 25 MPa , acier : f yk = 500 MPa ;
Chargement appliqué : g = q = 30 kN / m (le poids propre n’est pas compris) ;
L L
Vu x = = ± 1,50q , dans la pratique, on néglige souvent cette valeur, car elle est relativement faible et de
2 8
plus l’espacement des armatures transversales est borné.
A partir du diagramme de l’effort tranchant représenté au verso, tracez l’épure d’arrêt des armatures
transversales dans les deux cas suivants :
1,35 g
b0=
300 h=1100
d d
L =10 000
Vu (1,35g)
(KN)
-199
-258,19
Vu (1,50q)
1,5q L =56,25
8 x
Vu(L)
-174
Vur(L)
-225
Vu
56,25
x
Vur(0)
-372
-483.2
Vu(0)
EUROCODE 2 - Effort tranchant ELU. LT « le Garros » AUCH ...............Ch. ALBOUY ..................................................n°56/94
bw = 300 mm ; h = 1100 mm ; d = 1000 mm ; z = 0 ,9d = 900 mm ;
f ck 30 f 500
f ck = 30 MPa f cd = = = 20 MPa ; f ywd = ywk = = 435 MPa ;
γ C 1, 5 γS 1,15
f ck( MPa )
béton armé ⇔ α cw = 1 ; ν 1 = 0 ,6 1 − ; ν 1 = 0 ,54 ν 1 f cd = 10 ,8 MPa
250
♦ A l’appui A :
V Ed = 483,2 kN
♦ les armatures d’effort tranchant sont-elles nécessaires ?
v min bw d ≤ V ( N ) Rd ,c = C Rd ,c .k (100 ρ 1 f ck ) bw d
13
En flexion simple : {6.2.}
V ( N ) Rd ,c = 127627 N = 127 kN
Ici V Ed > V Rd ,c les armatures d’effort tranchant sont nécessaires.
♦ Vérification de la résistance des bielles de béton effectuée avec l’effort tranchant VEd théorique
On peut utiliser l’effort tranchant au nu de l’appui VEd = 372 kN
VEd
483 , 2 103
0 , 9dbw τ τ = = 0 ,165
= =τ 300 × 0 , 9 × 1000 × 10 , 8
v1 f cd v1 f cd
0,345 . La résistance des bielles est surabondante
Cette valeur est inférieure à
L’angle θ des bielles est choisi : θ = 21,8° ; cot θ 1 = 2 ,5
♦ décalage de la courbe des moments (pour le tracé de l’épure d’arrêt des barres longitudinales):
z 0 , 9 × 1000
( cot θ ) = × 2 , 5 = 1125 mm
2 2
pour être en sécurité, il faudrait z cot θ
♦ condition aire max. des armatures transversales
Asw ,max f ywd ν 1 f cd Asw ,max f ywd 1 1
≤ {6.12} ≤ soit ψ ≤ implicitement vérifié
bw s 2 bw s ν 1 f cd 2 max
2
♦ Le pourcentage mini. d’armatures d’effort tranchant est donné par l’équation : ρ w ≥ ρ w ,min
0 ,08 f ck 0 ,08 30
ρ w ,min = {9.5N} ρ w ,min = = 0 ,000875
f yk 500
♦ Conditions sur l’espacement
Pour des armatures droites sl ,max = 0 , 75d = 0 , 75 × 1000 = 750 mm {9.6N}
Pour soulager la bielle d’about, nous pouvons utiliser un réseau croisé d’armatures reprenant une partie de
l’effort tranchant.
Si la largeur d’appui est insuffisante pour permettre le passage de Vu (bielle trop comprimée), nous pouvons faire
intervenir une largeur de bielle supérieure en disposant des armatures horizontales réparties sur la hauteur de la poutre
et ancrées au-delà de la ligne AB ; Il ne faut cependant pas oublier de « remonter » la part d’effort tranchant Vu2 par
l’intermédiaire de cadres et d’étrier situés tout près du voisinage de l’appui.
Aw3= Ast2
B isolons la seconde bielle
6.2.3 (7)
z~
~ 0,9d
Ast2
a
Ast1
A C
a
(z-a)/2 z+Lb,net Vu2
Vu = Vu1 + Vu 2 ; Vu1 effort tranchant repris par la première bielle, on peut la faire travailler à sa valeur limite soit Vu1 .
Vu
D’après le règlement BAEL, il faut que Vu1 ≥ , cela
3 boucle disposée à plat Ast2
2Vu
suppose que Vu 2 < ; or les règles de bonne
3
construction conseillent de ne pas compter exagérément sur
ces bielles secondaires au risque de désordres graves
Vu
Vu 2 < .
4
Pour les armatures Ast 2 , on peut utiliser des boucles
disposées à plat comme indiqué sur le schéma ci-contre.
poutre
principale
poutre secondaire
Ru
Ru
La poutre secondaire s’appuie sur la partie tendue de la poutre principale, il faut donc remonter la réaction
d’appui à la partie supérieure comprimée de la poutre principale par l’intermédiaire de suspentes.
Solution 1
h h1
Asw
45°
Ru
isolons un tronçon de suspente
Ru
Ru Asw = 2 = Ru
2 f yd f yd 2
Ru
Clause 6.2.1 (9) Lorsqu'une charge est appliquée en partie inférieure de l'élément, il convient, en plus des
armatures nécessaires pour reprendre l'effort tranchant, de prévoir des armatures verticales (suspentes)
suffisantes pour transmettre la charge à la partie supérieure.
La poutre secondaire s’appuie sur la partie tendue de la poutre principale, il faut donc remonter la réaction
d’appui à la partie supérieure comprimée de la poutre principale par l’intermédiaire de suspentes.
B
≤ h2 / 3 ≤ h2 / 2
≤ h1 / 3
≤ h1 / 2
s Asw
bw 2
h1 h2 section droite
d'une suspente
= cadre
45°
R ≤ h1 / 3
≤ h1 / 2
(1) A l'interface entre des bétons coulés à des dates différentes, outre les exigences de 6.2.1 à 6.2.4, il
convient également de vérifier :
v Edi ≤ v Rdi (6.23)
v Edi est la valeur de calcul de la contrainte de cisaillement à l'interface ; elle est donnée par :
V Ed
v Edi = β (6.24)
zbi
où : β est le rapport de l'effort normal (longitudinal) dans le béton de reprise à l'effort longitudinal total dans
la zone comprimée ou dans la zone tendue, calculé, à chaque fois, pour la section considérée
V Ed est l'effort tranchant transversal
z est le bras de levier des forces internes de la section composite
bi est la largeur de l'interface (voir Figure 6.8)
v Rdi est la valeur de calcul de la contrainte résistante de cisaillement à l'interface :
v Rdi = min 0 , 5ν f cd ; cf ctd + µ σ n + ρ w f yd ( µ sin α + cos α ) (6.25)
où :
c et µ sont des coefficients qui dépendent de la rugosité de l'interface (voir (2))
f ctd est défini en 3.1.6 (2)P
σn est la contrainte engendrée par la force normale externe minimale à l'interface susceptible d'agir en
même temps que l'effort de cisaillement ; elle est positive en compression, avec σ n < 0 ,6 f cd , et négative
en traction. Lorsque σn est une contrainte de traction, il convient de prendre cf ctd = 0.
As
ρ w =
Ai
As aire de la surface des armatures traversant l'interface, armatures d'effort tranchant comprises, le
cas échéant, correctement ancrées de part et d'autre de l'interface
Ai aire du joint
α défini sur la Figure 6.9 ; il convient de limiter α de telle sorte que 45° ≤ α ≤ 90°
ν coefficient de réduction de la résistance donné par l'Expression (6.6)
ν = 0 ,6[1 − f ck / 250] (6.6N) ( f ck en MPa)
(3) Les armatures transversales (armatures de coutures) peuvent être réparties par zones de pas constant le
long de l'élément, comme indiqué sur la Figure 6.10. Lorsque la liaison entre deux bétons différents est
assurée par des armatures (poutrelles en treillis), la contribution de l'acier à v Rdi peut être prise égale à la
résultante des efforts dans chaque diagonale, sous réserve que 45° ≤ α ≤ 135° .
(4) La résistance au cisaillement longitudinal de joints coulés en place entre éléments de dalles ou de voiles
peut être calculée comme indiqué en 6.2.5 (1). Toutefois, lorsque le joint peut être significativement fissuré, il
convient de prendre c = 0 pour les joints lisses et rugueux et c = 0,5 pour les joints avec indentation (voir
également 10.9.3 (12)).
(5) Sous charges de fatigue ou charges dynamiques, il convient de diviser par deux les valeurs de c
données en 6.2.5 (1).
béton de reprise
élément préfabriqué
prédalle
surface de reprise
bi
bi
Tableau 5 : paramètres c et µ
État de surface : c µ
Très lisse : surface coulée au contact de moules en acier, en matière 0,25 0,5
plastique ou en bois traité spécialement.
Lisse (surface non coffrée laissée sans traitement ultérieur après 0,35 0,6
vibration)
Rugueuse : surface présentant des aspérités d'au moins 3 mm de haut, 0,45 0,7
espacées d'environ 40 mm, obtenues par striage, lavage direct ou toute
autre méthode donnant un comportement équivalent.
Avec indentation : surface présentant des clés comme sur la Figure 6.9 0,5 0,9
de l’EN 1992-1-1
v Edi
ρ f yd ( µ sin α + cos α )
diagramme résistant dû aux armatures
v Rdi
As Asw
ρ = =
Ai sbi
cf ctd + µ σ n
diagramme résistant du béton seul
armatures de
couture requises le béton seul résiste aux contraintes de cisaillement
béton de reprise
élément préfabriqué
prédalle
surface de reprise
bw
cf ctd
armatures de couture le béton seul résiste aux
∆x
y
hf
v Ed
VEd
∆ FEd
x ∆x
hf
v Ed
∆ FEd v Ed
FEd
beff
FEd ∆x
θ f
hf
sf
A bielles de béton:
lbd FEd + ∆ FEd
Asf FEd + ∆ FEd
bw
neutre est situé dans la table, cas le plus fréquent en bâtiment : ∆ FEd =
1
FEd
(
beff − bw
.
)
2 beff
La contrainte de cisaillement longitudinal (glissement longitudinal moyen) v Ed développée à la jonction entre
∆ FEd
l’âme (nervure) et un coté de la membrure (table ou hourdis) est définie par : v Ed =
hf ∆ x
avec :
∆x plafonné à la moitié de la distance du point de moment maximal au point de moment nul ; lorsqu’il
existe des charges ponctuelles, ∆ x est plafonné à la distance entre ces charges.
hf : hauteur de la membrure
si v Ed ≤ kf ctd les armatures de cisaillement des membrures ne sont pas nécessaires.
f ctd = α ct f ctk , 0 ,05 γ C
1.36.2. Modélisation :
La résistance au cisaillement de la membrure peut être justifiée par la considération d'un treillis formé par
des bielles de béton comprimé et les armatures transversales tendues.
L'état ultime peut être atteint par écrasement des bielles de béton ou par rupture des armatures
transversales de liaison de l'âme à la membrure.
bw 26 ,5° ≤ θ ≤ 45°
FEd . f
beff
M Ed
FEd =
z
hf
z
θ h-hf
α
z ( cot θ + cot α )
1 b − bw ( )
∆ FEd = F . eff ∆ FEd
2 Ed beff
∆ FEd / cos θ f
θ bw
f FEd . ∆ FEd tan θ
beff f
∆ FEd
La section des armatures transversales à la jonction âme-membrure est déterminée par l’équation :
Asf f yd hf
> v Ed {6.21}
sf cot θ f
∆x
Équation équivalente Asf f yd > ∆ FEd tan θ f , avec ∆ FEd tan θ f = l’effort dans les armatures
sf
transversales.
Pour les membrures comprimées : 26 ,5° ≤ θ f ≤ 45°
En prenant θ f = 26,5° ; cot θ f = 2 , on minimise la section des armatures transversales.
Cette section Asf peut être disposée sur les faces supérieures et inférieures de la table.
Leff ;i (M − M i− 1 )
x0 i =
2
+ i
pi .Leff ;i M i− 1 + M i ( M i − M i− 1 )2
M ti ;max = + M i0 +
2 16 M i0
0 ,25 M ti ;max
0 ,75 M ti ;max 0 ,75 M ti ;max
0 ,75 M ti ;max
M i0
ai
x0 i +
2
ai
x0 i −
2 zone 1 zone 2 zone 1
zone 3 zone
8 M ti ;max M i max 3
ai = = Li
pi M i0
M n 2 ;i
a
∆x= i ∆x ∆x ∆x
4
M n1;i Mi
M i− 1
Leff ;i / 2
a1;i Ln ;i a 2 ;i
Leff ;i
beff
As
As ,dt
hf
bw
∆x
Équation équivalente : Asf f yd > ∆ FEd tan θ f ; avec ∆ FEd .tanθ f = l’effort dans les armatures
sf
transversales.
M i As ,dt Asf 1 M i As ,dt 1
∆ FEd = > tanθ f
z As sf ∆ x z As f yd
Pour minimiser ces armatures, il faut des bielles avec θ f = 38,6° ; cot θ f = 1,25
∆ x = 0 ,15 Leff
Asf 1 M i As ,dt 1
>
sf 0 ,1875 Leff 0 ,9d As f yd
La section Asf peut être disposée sur les faces supérieures et inférieures de la table.
1.37.3. Modélisation :
La résistance au cisaillement de la membrure peut être justifiée par la considération d'un treillis formé par
des bielles de béton comprimé et les armatures transversales tendues.
L'état ultime peut être atteint par écrasement des bielles de béton ou par rupture des armatures
transversales de liaison de l'âme à la membrure.
As ,dt
∆ FEd = FEd
As
∆ FEd As ,dt
θ
As f
bw beff
∆ FEd As ,dt
As
α θ
6.2.4(5) Dans le cas où le cisaillement entre membrure et âme est combiné à la flexion transversale, il
convient de prendre pour l'aire de la section des armatures la valeur donnée par l'Expression (6.21) ou la
moitié de celle-ci plus l'aire requise pour la flexion transversale, si l'aire ainsi obtenue est supérieure.
Soit As l’aire de la section des armatures pour la flexion transversale / mètre (unité de longueur). Ces
armatures seront disposées en partie supérieure de la table.
Asf Asf f ck
On doit disposer une section égale aumax ; 0 ,5 + As ; 0 ,08h f
s f sf f yk
L’espacement des barres de flexion dans les dalles 9.3.1.1(3) s f ≤ inf 3h f ;400mm [ ]
(Remarque : s’il n’y a pas d’armatures de flexion, cette condition ne s’applique pas)
Soit As l’aire de la section des armatures pour la flexion transversale / mètre (unité de longueur). Ces
armatures seront disposées généralement en partie supérieure de la table.
L’espacement des barres dans les dalles 9.3.1.1(3) [
s f ≤ inf 3h f ;400mm ]
(Remarque : s’il n’y a pas d’armatures de flexion, cette condition ne s’applique pas)
La section des armatures transversales à la jonction âme-membrure est déterminée par l’équation :
Asf f yd hf
> v Ed {6.21}
sf cot θ f
∆x
Équation équivalente Asf f yd > ∆ FEd tanθ f , avec ∆ FEd tan θ f = l’effort dans les armatures
sf
transversales.
Pour minimiser les armatures il faut considérer des bielles inclinées :
Pour la membrure comprimée : θ f = 26,5° cot θ f = 2
Pour la membrure tendue : θ f = 38,6° cot θ f = 1,25 (si on
prend en compte les armatures tendues de la table situées à l’extérieur de la largeur de la nervure. (voir
figue 33)
Tableau 10: Cas ou des armatures supplémentaires sont nécessaires : v Ed > kf ctd .
zones ∆ FEd v Ed Armatures transversales section des
nécessaires pour la armatures
vérification du transversales
cisaillement table- 6.2.4(5)
Asf
nervure :
sf
1 0 ,75 M ti ,max 3 M ti ,max Asf 1 3 M ti ,max
v Ed 1 = >
z h f ai z sf 2 za i f yd
Asf
z = d − 0 ,5h f z = d − 0 ,5h f
sf
2 0 ,25 M ti ,max M ti ,max Asf 2 1 M ti ,max Asf
v Ed 2 = > max 0 ,5 + As
sf
z h f ai z sf 2 za i f yd
f ck
z = d − 0 ,5h f z = d − 0 ,5h f 0 ,08h f
f yk
3 M i As ,dt v Ed 3 = Asf 3
>
(appui i) 0 ,9d As M i As ,dt 1 1 sf
0 ,25 M ti ;max
0 ,75 M ti ;max 0 ,75 M ti ;max
0 ,75 M ti ;max
zone 3 zone
3
a i = 0 ,7 Leff ,i
M n 2 ;i
ai ai ai ai
4 4 4 4
M n1;i
Mi
M i− 1
a1;i Ln ;i a 2 ;i
Leff ;i
26 ,5° ≤ θ f
≤ 45°
M Ed
FEd =
z
hf
z
θ h-hf
z cot θ
1 b − bw ( )
∆ FEd = F . eff
2 Ed beff ∆ FEd
∆ FEd / cos θ f
θ bw
f FEd . ∆ FEd tan θ
beff f
∆ FEd
As ,dt
∆ FEd = FEd
As
∆ FEd As ,dt
θ
As f
bw beff
∆ FEd As ,dt
As
appui i z cot θ
k est le coefficient qui dépend du rapport des dimensions b et c du poteau : sa valeur est fonction de la
proportion du moment non équilibré transmis par cisaillement non uniforme et par flexion et torsion (voir
Tableau 6.1)
c
V Ed ,i
t /2
t ef ,i ef ,i
V Ed , j
TEd
La sollicitation tangente V Ed ,i dans une paroi i du fait de la torsion est donnée par :
V Ed ,i = τ t
t ,i ef ,i .z i (6.27)
où (voir Figure 6.11 de l’EN 1992-1.1)
TEd est le moment de torsion agissant de calcul
Ak est l'aire intérieure au feuillet moyen des parois, partie creuse comprise
τ t ,i est la contrainte tangente de torsion dans la paroi i
A est l'aire totale de la section délimitée par le périmètre extérieur, partie creuse comprise
u est le périmètre extérieur de la section
zi est la longueur de la paroi i, définie par la distance entre points d'intersection des parois adjacentes
t ef ,i est l'épaisseur de la paroi fictive. Elle peut être prise égale à A/u, mais il convient qu'elle ne soit
pas inférieure à deux fois la distance entre le parement extérieur et l'axe des armatures longitudinales. Dans
le cas de sections creuses, elle est limitée par l'épaisseur réelle de la paroi.
c enrobage des armatures longitudinales
t épaisseur réelle de la paroi si elle est creuse
φl diamètre des armatures longitudinales
φ A
t ef ,i = max 2( c + l ); ; t
2 u
Dans le cas des profils de section creuse comme dans celui des profils de section pleine, les effets de la
torsion peuvent être superposés à ceux de l'effort tranchant, en prenant une même valeur pour l'inclinaison
θ des bielles. Les valeurs limites de θ données en 6.2.3 (2) s'appliquent également entièrement dans le
cas de sollicitations combinées d'effort tranchant et de torsion. Clause 6.3.2 (2)
La résistance d'un élément soumis à des sollicitations d'effort tranchant et de torsion se déduit de 6.3.2 (4).
Clause 6.3.2(4) : La résistance d'un élément soumis aux sollicitations d'effort tranchant et de torsion est
limitée par la résistance des bielles de béton. Afin de ne pas dépasser cette résistance, il convient de
satisfaire la condition suivante :
où :
TEd est le moment de torsion agissant de calcul
VEd est l'effort tranchant agissant de calcul
TRd,max est le moment de torsion résistant de calcul donné par :
où :
ν est donné en 6.2.2 (6) ν = 0 ,6[1 − f ck / 250] (6.6N) (fck en MPa)
α cw par l'Expression (6.9)
VRd,max est la valeur maximale de l'effort tranchant résistant de calcul selon les Expressions (6.9) ou (6.14).
Dans les sections pleines, on peut utiliser la largeur complète de l'âme pour déterminer VRd,max
Clause 6.3.2(5) Les sections pleines approximativement rectangulaires ne requièrent qu'un ferraillage
minimal (voir 9.2.1.1) sous réserve que la condition ci-après soit vérifiée :
TEd / TRd,c + VEd / VRd,c ≤ 1,0 (6.31)
où
TEd est le moment de torsion agissant de calcul
VEd est l'effort tranchant agissant de calcul
VRd,c se déduit de l'Expression (6.2)
TRd,c est le moment de fissuration en torsion, qui peut être déterminé en posant
τ ti = f ctd TRd,c = 2Ak tef,i fctd
Justification de l’expression de TRd,max est le moment de torsion résistant de calcul donné par : 6.30
zi
bielle i
θi
V Ed ,i
zj
VEd , j
j
VEd , j
lle
bie
TEd
θ j
V Ed ,i
A bielle i C
θi Fb ,i
Fl ,i
V Ed ,i = Fl ,i + Fb ,i
B θi
zj
j Fl , j
lle
θ
bie
Fb , j
j
TEd
θ j
C
A
θi θi
τ B τ
t ,i t ,i zi
zi θi
Fl ,i Fsw ,i C
z V A
τ t ,i .t ef ,i . i = Ed ,i
tan θ i tan θ i θi
B V Ed ,i = τ t ,i .t ef ,i .z i
zi
tan θ i
zi
Figure 44. Isolement d’un tronçon de bielle ABC. . L’équilibre montre la nécessité de
placer des armatures longitudinales et transversales
Fl = ∑ i
Asl f yd
∑ Asl f yd
TEd
i
= cot θ
uk 2 Ak
L’étude de l’équilibre du coin de bielle de ABC : Le théorème de Cauchy égalité des contraintes tangentes
sur les parois AB et BC
VEd ,i
On en déduit la force de cisaillement sur la paroi AB
tan θ i
Sur la paroi AC effort dans les armatures longitudinales opposé à l’effort de cisaillement sur AB soit
VEd ,i
Fl ,i = L’équilibre exige un effort de traction transversal opposé à V Ed ,i : Fsw ,i = V Ed ,i
tan θ i
T zi Asw ,i f yd TEd
nAsw ,i f yd = V Ed ,i = Ed .z i n= =
2 Ak s tan θ i s 2 Ak cot θ
Asw f yd TEd
Hypothèse : θ i = θ armatures transversales = (6.28)
s 2 Ak cot θ
Clause 6.3.2(2) de l’annexe de l’EN 1992-1-1
θi C
A
A B
dx dx tan θ i
dx tan θ θi
θ
j
dx sin θ i
j θi
dx
Figure 45. Isolement d’un tronçon de bielle ABC . Traduction du principe des actions
mutuelles.
Relation entre le moment de torsion, les efforts de cisaillement et les caractéristiques géométriques :
VEd ,i z i
TEd = 2VEd ,i .z j = 2VEd , j .z i =
VEd , j z j
Annexe nationale
Flexion composée
avec traction, avec Remplacer dans (6.9) α cw par α cw ,t = ( 1 + σ ct / f ctm )
membrure
comprimée
Section entièrement
tendue Non traité
et celui σ ct ≥ f ctm
Sections sans effort pour les structures non précontraintes α cw = 1
de traction pour 0 < σ cp ≤ 0 ,25 f cd α cw = ( 1 + σ cp / f cd )
(6.11.aN)
pour 0 ,25 f cd < σ cp ≤ 0 ,5 f cd α cw = 1,25
(6.11.bN)
pour 0 ,5 f cd < σ cp < 1,0 f cd α cw = 2 ,5( 1 − σ cp / f cd )
(6.11.cN)
où :
σ cp est la contrainte de compression moyenne dans le
béton due à l'effort normal de calcul, mesurée
positivement. Il convient de la déterminer en faisant la
moyenne sur toute la section de béton, en tenant compte
des armatures. Il n'y a pas lieu de calculer σ cp à une
distance inférieure
à 0 ,5d cot θ du nu de l'appui.
La modélisation de la poutre en treillis simple doit être abandonnée au profit d’un treillis multiple résultant de
la superposition de treillis simples.
z
le
el
bi
α θ
A z cot θ z cot α B
z ( cot θ + cot α )
z
le
el
bi
α θ
A z cot θ z cot α
B
z ( cot θ + cot α )
L’effort dans un cours d’armatures transversales est donné par Asw f ywd ;
pour n cours l’effort est donné par nAsw f ywd .
Relation entre l’effort tranchant et l’effort dans la diagonale tendue du treillis :
V Ed VRd ,s
Fsw = ; = nAsw f ywd ; VRd ,s = nAsw f ywd sin α
sin α sin α
( cot θ + cot α )
1.3. Justification de l’expression de VRd ,max = α b zν 1 f cd { 6.14 }
cw w
( 1 + cot θ )
2
largeur de la bielle
z ( cot θ + cot α ) sin θ
θ α
z ( cot θ + cot α )
z cot θ z cot α
z ( cot θ + cot α )
figure 48
VRd ,max = z ( cot θ + cot α ) sin θ bwν 1 f cd sin θ = zbwν 1 f cd ( cot θ + cot α ) sin 2 θ
VRd ,max = bw zν 1 f cd
( cot θ + cot α )
(
1 + cot 2 θ )
VRd ,max = α b zν 1 f cd
( cot θ + cot α )
( 1 + cot θ )
expression donnée par EC2 : cw w 2 (6.14)
VRd ,max = α
( cot θ + cot α ) b zν 1 f cd ( cot θ + cot α ) sin 2 θ
cw bw zν 1 f cd =α
( 1 + cot θ )
2 cw w
dVRd ,max
=α b zν 1 f cd [ cos 2θ + sin 2θ cot α
cw w ]
dθ
α
[ cos 2θ + sin 2θ cot α ] = 0 cot 2θ = − cot α = cot (180° − α ) θ = 90° −
2
Si les armatures sont verticales
bw zν 1 f cd
VRd ,max = { 6.9 }
( tan θ + cot θ )
1 cot θ sin 2θ
= =
( tanθ + cot θ ) (
1 + cot θ
2
2 )
sin 2θ
Pour 1 ≤ cot θ ≤ 2 ,5 soit 22° ≤ θ ≤ 45° {6.7N} est une fonction croissante de θ , il en est de
2
même pour V Rd ,max .
sin 2θ
VRd ,max = bw zν 1 f cd { 6.9 }
2
Il faut que l’effort tranchant appliqué V Ed soit tel que V Ed ≤ V Rd ,max . Cette condition pourrait définir la
largeur minimale de l’âme de la poutre, en se fixant θ = 45°
sin 2θ 1 1
Pour θ = 45° , = ⇒ V Rd ,max est maximum VRd ,max = bw zν 1 f cd
2 2 2
1
si VEd > VRd ,max = bw zν 1 f cd alors il faut redimensionner le coffrage ou augmenter la résistance du béton
2
pour obtenir V Ed ≤ V Rd ,max
α
g le glissement par unité de
θ longueur.
M Ed M Ed
dFsl = gdx Fsl =
z
=
0 ,9d
∂ M Ed V dx
∂ Fsl = = Ed
dx V
z 0 ,9d
g = Ed
0 ,9d
La section droite de la bielle étant bw dx sinθ dF c ,bielle = b w dx sin θ .σ c
dx
représente le nombre de cours d’armatures transversales sur la longueur dx
s
dx Asw
dFsw = Asw σ sw = σ sw bw sin α × dx = ρ wσ sw bw sin α × dx
s bw s sin α
dFsl = gdx
dFsw = ρ wσ sw bw sin α × dx
dFc ,bielle = σ c bw sin θ × dx
ρ wσ sw sin 2 α − σ c sin 2 θ = 0
autres formes
sin2 θ sin2 θ
ρ wσ sw =σ c
σ c sin α cos α + σ c sin θ cos θ = τ
sin2 α sin2 α
τ τ
σ = ρ wσ =
sin 2 θ [ cot θ + cot α ] sin 2 α [ cot θ + cot α ]
c sw
Asw V Ed V Ed
Avec des armatures droites ρ w = = = τ
bw .s zbw 0 ,9dbw
τ 2τ τ
σ = = ρ wσ =
sinθ cos θ sin 2θ cot θ
c sw
La contrainte dans les armatures transversales ne pourra atteindre la résistance de calcul que si la
résistance à la compression dans la bielle n’est pas dépassée.
si σ sw ≤ 0 ,8 f ywk ν 1 = 0 ,6 f ck ≤ 60 MPa
f cd
ν 1 = 0 ,9 − f ck > 60 MPa
200
V Ed ≤ ν 1 f cd zbw
[ cot θ + cot α ] = VRd ,max
Montrons que {6.14}
( 1 + cot 2 θ )
Démonstration
τ V Ed V Ed
À partir des équations , σc= ≤ ν 1 f cd avec = =τ
sin θ [ cot θ + cot α ]
2
zbw 0 ,9dbw
VEd
zbw VEd ≤ ν 1 f cd zbw sin2 θ [ cot θ + cot α ]
≤ ν 1 f cd
sin θ [ cot θ + cot α ]
2
1 [ cot θ + cot α ]
en utilisant sin 2 θ = V Ed ≤ ν 1 f cd zbw = VRd ,max {6.14}
1 + cot 2 θ ( 1 + cot θ )
2
τ ≤ sin 2 θ cot θ
1 1 cot θ sin 2θ
sin 2 θ = sin 2 θ cot θ = = =
1 + cot 2 θ tanθ + cot θ( 1 + cot θ
2
2 ) ( )
sin 2θ cot θ
V Ed ≤ V Rd ,max ⇔ τ ≤ ou τ ≤
2 (
1 + cot 2 θ )
cot θ
V Ed = V Rd ,max ⇔ τ
( 1 + cot 2 θ )=
V Rd ,max est une fonction décroissante de cot θ pour cot θ ≥ 1
V Rd ,max est une fonction croissante de θ pour 22° ≤ θ ≤ 45°
u dτ 1− u2
τ = = < 0
Posons cot θ = u
1 + u2 ( ) (
du 1 + u 2 2 ) u = cot θ ≥ 1
♦ Si l’effort tranchant agissant V Ed est au plus égal à V Rd ,max , la contrainte σ sw peut atteindre f ywd , de
sorte que la borne de l’effort tranchant qui définit l’ELU atteint par la contrainte max. des armatures
Asw
d’âme est : V Rd ,s VRd ,s = Vwd = zf ywd ( cot θ + cot α ) sin α {6.13}
s
Démonstration
τ
À partir de l’équation ρ wσ =
sin 2 α [ cot θ + cot α ]
sw
Asw V Rd ,s
en remplaçant ρw = pour σ sw = f ywd et V Ed = VRd ,s τ =
bw s sin α zbw
VRd ,s = ρw f ywd zbw sin 2 α [cot θ + cot α ]
Asw
on retrouve {6.13} VRd ,s = Vwd = zf ywd ( cot θ + cot α ) sin α
s
Asw ρ w f ywd
VRd ,s = zf ywd cot θ {6.8} en posant =ψ {6.8} est équivalent à τ = cot θ .ψ
s v1 f cd
τ
On peut aussi utiliser l’équation ρ wσ =
cot θ
sw
En replaçant σ sw par f ywd (en faisant travailler l’armature à la limite de calcul) on retrouve [6.8}
τ =ψ cot θ
les 2 équations
ρ wσ sw sin α cos α + σ c sin θ cos θ = τ
ρ wσ sw sin2 α − σ c sin 2 θ = 0
deviennent
ρ w f ywd sin α cos α + v1 f cd sin θ cos θ = τ
ρ w f ywd sin2 α − v1 f cd sin2 θ = 0
VEd
ρ w f ywd
avec zbw τ =ψ
= =τ v1 f cd
v1 f cd v1 f cd
ψ (1 − ψ ) = τ ⇔ ψ (1 − ψ ) = τ 2
1
τ (ψ ) est un arc de cercle pour 0 ≤ ψ ≤ de diamètre 1,
2
sin 2θ
ψ' (1 − ψ ' ) =τ en remplaçant ψ' = ψ = sin 2 θ on obtient sin θ cos θ = τ soit 2
=τ
τ =ψ
ρ w f ywd
=ψ
v1 f cd
1
2
V Ed
= τ Pour un béton f ck = 30 MPa f cd = 20 MPa
0 ,9d .bw D
0 ,08 f ck
ρ w ,min =
θ variable cot θ = 1
f yk
θ = 45°
0 ,08 f ck
ρ w ,min f ywd = = 0 ,38 MPa
B γ s
ρ w ,min f ywd
pour le pourcentage minimum =ψ min
v1 f cd
τ τ
ρ w f ywd = devient =ψ
cot θ cot θ
2τ sin 2θ
σ = avec σ c = v1 f cd devient τ =
sin 2θ
c
2
bw zν 1 f cd
soit V Ed = V Rd ,max VEd = équation du second degré en cot θ
( tanθ + cot θ )
1± 1 − 4τ 2
τ cot 2 θ − cot θ + τ = 0 cot θ =
2τ
1+ 1 − 4τ 2
le produit des racines est 1 et comme cot θ ≥ 1 on en déduit θ 1 cot θ 1 =
2τ
1
on peut aussi déduire θ 1 de θ1 = arc sin[ 2τ ]
2
bw s v1 f cd
=
v1 f cd
= ψ ; soit ψ ≥
2
Hypothèses et données :
- structure non précontrainteα cw = 1 ; bâtiment : z = 0 ,9d
- armatures d’âme droites, α = 90° , cot α = cot 90° = 0
VEd
A VEd
- avec ρw = sw ; =τ ; 0 , 9dbw τ ;
bw s zbw = =τ
v1 f cd v1 f cd
ρ w f ywd
=ψ
v1 f cd
ρ w ,min f ywd
- pour le pourcentage minimum =ψ min
v1 f cd
ρ w f ywd
=ψ
v1 f cd
0,5
D
θ = 45° cot θ = 1
0,4
B
on se fixe cot θ = 2,5 droite OB θ = 21,8°
τ = 2,5ψ
cot θ = 2,5
0,1
V Ed
0 ,9d .bw τ
= =τ
pourcentage min. v1 f cd v1 f cd
ρ w ,min f ywd
=ψ
O 0,1 0,2 0,3 0,345 0,4 0,5
min τ > 0,5 domaine exclu de L'EC2
v1 f cd il faut redimensionner
arc OB exclu car θ ≤ 21,8° le coffrage ou augmenter
la classe du béton
figure 63 Diagramme pour le dimensionnement : Armatures droites α = 90°
Droite OD
Le projeteur peut choisir l’inclinaison des bielles : θ 1 = 45° cot θ 1 = 1
L’équation {6.8} se réduit à : τ = ψ ; la ligne représentative correspond au segment de droite OD.
Sur la figure 63, on remarque que ce choix conduit à une valeur du pourcentage d’armatures transversales
par excès. La solution n’est pas optimale (pour les armatures transversales) mais située du coté de la
sécurité.
Il faut aussi noter que le décalage de la courbe enveloppe des moments sera moindre.
al = 0 , 5z cot θ = 0 , 5 z
Au point D : τ = 0 , 5 θ 1 = 45° cela correspond aussi à la section max. des armatures transversales
donnée par {6.12}.
Si τ > 0 , 5 , il faut redimensionner, soit augmenter bw soit f cd pour que :
τ VEd
τ = = ≤ 0 ,5
v1 f cd 0 , 9dbw v1 f cd
Intérêt : Si la capacité portante de la bielle est insuffisante pour reprendre l’effort tranchant, ces valeurs de
ν 1 permettent de l’augmenter mais il faut limiter la contrainte de traction dans les armatures transversales à
0 , 8 f ywk au lieu de f ywk / γ S ce qui entraîne un surcroît d’acier.
1.11. Conclusion
L’économie de ces nouvelles méthodes par rapport au BAEL n’est pas évidente. En effet si le gain d’aciers pour
les cadres et étriers est important puisque, en dehors des zones ferraillées au pourcentage minimum, la quantité
peut être divisée par 2,5 au maximum, il peut y avoir, dans ce cas, perte sur l’ancrage des barres longitudinales
sur appui ainsi qu’allongement de ces mêmes barres longitudinales du fait d’une courbe de décalage des
z cot θ
moments supérieure. Ce décalage est a l = (9.2.1.3), donc il peut être 1,25 fois plus grand que celui du
2
BAEL. Par ailleurs l’augmentation de cot θ pénalise les bielles d’about.
Dans le cas d’une poutre dont le soffite est préfabriqué, le critère de cesaillement sur la surface de reprise est
souvent déterminant et impose un cot θ proche de 1.
Or l’Eurocode ne donne aucune indication sur la manière de procéder pour trouver l’optimum des possibilités
offertes. En conséquence, ce sera au projeteur, en fonction des poutres étudiées et de son expérience, de trouver
la solution optimale.