NDC T3 2021 070122
NDC T3 2021 070122
NDC T3 2021 070122
Novembre 2021
DIRECTION DE PUBLICATION
TION DE PUBLICATION
Ministre de l’Économie et de la Relance
Contact :
2
La Direction Générale de l’Economie et de la Politique Fiscale renouvelle ses
remerciements aux entreprises, aux administrations et aux opinions informées qui ont
permis la réalisation de cette troisième note de conjoncture (NDC) économique de l’année
2021.
3
SOMMAIRE
6
RESUME EXECUTIF
Au niveau du secondaire, on observe également une meilleure résilience dans la plupart des
branches à l’exception de la production de farine (-0,9% à 61 617 tonnes) et de la transformation
de sucre (-11,8% à 14 855 tonnes). En effet, les BTP (+19,4%), les productions d’huile raffinée
(+11,2% à 15 432 tonnes), des industries du bois (+29,8% à 1,01 million m3) des peintures +25,3%
à 2 980 tonnes), de tôles (+49,7% à 1 693 tonnes) et de silico-manganèse (+30,1% à 22 379
tonnes) sont en hausse sur la période d’analyse.
Enfin dans le secteur tertiaire à l’exception du commerce général structuré qui est en repli (-4,1%
à 233,3 milliards FCFA), toutes les autres branches sont en augmentation. En effet, on observe un
relèvement dans le transport aérien (+49,2% du nombre de passagers malgré le recul du volume
de fret), ferroviaire (+6,5% à 7,1 millions de tonnes du volume global des marchandises) et de
l’activité portuaire (+10,9% à 4,5 millions de tonnes de marchandises manipulées aux quais
OLAM).
Sur les neuf premiers mois, les ressources collectées par le secteur bancaire ont augmenté de 4,9%
à 2 182,3 milliards de FCFA. De même, les crédits bruts distribués se sont relevés de 18,9% à
1 715,5 milliards de FCFA contre 1 442,7 milliards un an auparavant, tirés essentiellement par les
crédits accordés au secteur privé.
Dans le même temps, l’activité du secteur des assurances a enregistré une légère progression du
volume de primes encaissées. En effet, le chiffre d’affaires consolidé a évolué de 0,4% à 81,88
milliards de FCFA par rapport à la même période en 2020, sous l’effet des émissions de la branche
Vie.
A fin septembre 2021, le commerce extérieur du Gabon s’est caractérisé par une progression des
exportations (+3,9%) et une baisse des importations (-9,5%), se traduisant par un solde commercial
excédentaire en hausse de 14,9% à 1 373,9 milliards de FCFA.
Le repli des pressions inflationnistes entamé depuis le premier trimestre s’est poursuivi. En
moyenne annuelle, le taux d’inflation s’est situé à +1,0% à fin septembre 2021 contre +1,2%, sur
la même période un an plus tôt.
7
De janvier à septembre 2021, tout comme en 2020, l’exécution du budget s’est soldée par un
excédent primaire et des déficits des soldes base ordonnancements et base caisse. En effet,
L’excédent primaire s’est accru pour s’établir à 90,2 milliards de FCFA suite à une hausse des
recettes budgétaires (+1,9%) et à la baisse des dépenses primaires (-3,7%). Le solde base
ordonnancements a enregistré un déficit de 118,3 milliards de FCFA, en atténuation par rapport à
celui enregistré à la même période en 2020 du fait essentiellement du repli des dépenses budgétaires
(-2,8%). Dans le même temps, le déficit du solde base caisse s’est contracté, passant de 129,2
milliards de FCFA à 65,3 milliards de FCFA en lien avec l’accumulation des instances du Trésor.
Sur la période, l’encours de la dette s’est accru de 14,6% pour se situer à 6 689,3 milliards de FCFA.
Cette hausse du stock de la dette publique résulte de l’augmentation de la dette intérieure (+52,0%),
en dépit de la baisse de la dette extérieure (-0,6%).
8
PREMIERE PARTIE : L’ECONOMIE MONDIALE AU TROISIEME TRIMESTRE
2021
Par ailleurs, ce fléchissement se ferait dans un contexte de dégradation des finances publiques, de
maintien de politique monétaire accommodante des banques centrales et un niveau de chômage
encore élevé. A cela, il faudrait ajouter le relèvement des prix des matières premières et
l’augmentation du volume des marchandises échangées (9,7% en 2021 contre -8,3% en 2020).
Ainsi, le PIB mondiale progresserait de 6,0% en 2021 contre -3,2% l’année précédente.
I.1 LA CONJONCTURE DANS LES PRINCIPAUX PAYS AVANCES
La situation économique des pays avancés, quoiqu’en repli, resterait bien orientée. Cette situation
tiendrait principalement de la multiplication du nombre de campagnes de vaccination, entraînant
ainsi des évolutions divergentes selon les pays. Le taux de croissance atteindrait 5,2% sur l’ensemble
de l’année 2021 contre -4,5% l’année précédente.
Aux Etats-Unis, le Produit Intérieur Brut (PIB) a été de 6,6% au second trimestre 2021. Cette
évolution a découlé de l’intensification des campagnes de vaccination contre la pandémie et de
l’importance des mesures budgétaires qui ont influé positivement les dépenses de consommation
des ménages. En revanche, le rythme de croissance ralentirait au troisième trimestre en raison du
variant Delta, au regard de la remontée des cas de COVID-19 et des dysfonctionnements observés
au niveau mondial. En effet, l’expansion a fléchi à 2% sur la période.
Après plusieurs trimestres en deçà de son potentiel, la zone euro a renoué avec une croissance de
2,0% au second trimestre, en liaison avec la vaccination contre la Covid-19 et l'assouplissement des
restrictions sanitaires. Sur les neuf premiers mois de l’année, le redressement économique se
poursuivrait avec une croissance estimée à 3,0%.
En Allemagne, après une croissance de 1,5% au second trimestre, le PIB est en hausse de 1,8% au
troisième, porté en grande partie par la consommation des ménages, mais des problèmes
d'approvisionnement plomberaient l'industrie du pays.
La réouverture des secteurs liés aux loisirs et au tourisme et les dépenses de consommation des
ménages ont fortement contribué à l’accroissement du PIB en France. Au troisième trimestre, il
s’est établi à 3,0% contre 1,3% au second.
Profitant d’une bonne tenue du secteur des services et de l’industrie, l’Italie, le pays le plus impacté
par la pandémie, a maintenu une croissance soutenue au troisième trimestre à 2,6% comme au
second trimestre (2,7%).
En raison d’un recul des dépenses privées d’un trimestre sur l’autre et d’un ralentissement du
secteur de l’immobilier et des services financiers, l’expansion espagnole a fléchi à 2,0% contre 2,8%
au trimestre précédent.
9
Dans la plupart des autres pays avancés, parmi lesquels le Royaume-Uni (6,8%) et le Canada (5,7%),
la croissance serait solide en 2021.
-2,00%
-3,00%
T1 T2 T3
En Russie, en dépit des tensions socio-politiques, les données montreraient une expansion
économique de 4,7% cette année. Cette prévision optimiste s’expliquerait par le maintien à des
niveaux relativement haut des cours de l’or noir.
Dans les pays émergents ou en développement d’Asie, la croissance resterait vigoureuse au cours
de l’année. Ainsi, le taux de croissance du PIB de cette zone atteindrait 7,2% pour 2021.
Au troisième trimestre, la Chine voit sa reprise menacée par la forte hausse du coût des matières
premières, en particulier du charbon, dont le pays est très dépendant pour alimenter ses centrales
électriques, ce qui a pour corollaire une augmentation des coûts de production pour les entreprises.
En raison de ces facteurs, le PIB a atteint 4,9% contre 7,9% au deuxième trimestre. En Inde, la
performance serait de 9,5% sur l’année 2021.
En Amérique latine, l’une des zones les plus touchées par la pandémie, la hausse des prix des
matières premières entrainerait une révision des perspectives économiques. Ainsi, le PIB
s’estimerait à 6,8%. Le PIB brésilien progresserait de 5,2%. Au Mexique, l’expansion économique
s’établirait à 6,2%.
L’intensification des conflits et des transitions socio-politiques difficiles, ainsi qu’un climat
d’incertitude, ont pesé sur l’activité économique au Moyen-Orient et en Afrique du nord et ce,
malgré les prix du pétrole sur les marchés. Il est par conséquent prévu une croissance de 4,1%.
En Afrique subsaharienne, la croissance resterait soutenue, en dépit des risques liés à la résurgence
de la pandémie. Avec 3,7% de prévision, l’Afrique subsaharienne profiterait de la bonne tenue des
prix des matières premières.
I.3 EVOLUTION DES COURS DES MATIERES PREMIERES ET DU DOLLAR
I.3.1 Le Pétrole
10
A fin septembre 2021, les cours moyens du Brent se sont consolidés de 58,67%, pour s’établir à
67,65 dollars US contre 42,64 dollars US en 2020. Les prix ont tiré profit de l’application des quotas
de l’Opep+ en vue de rééquilibrer le marché de l’or noir, de la reprise de l’économie mondiale suite
à l’assouplissement des mesures de restrictions sanitaires et de la perturbation de la production
américaine, suite à l’ouragan Ida.
Source : DGEPF
Source : DGEPF
Source : DGEPF
11
I.3.4 L’Huile de palme
L’observé conjoncturel de l’évolution des prix de l’huile de palme après neuf mois en 2021 fait
ressortir une consolidation du prix moyen de 62,9% à 4 208 ringgits (1 009,6 US$) contre 2 584
ringgits (619,96 US$) une année auparavant. Les cours de l’huile de palme ont été soutenus par la
remontée des cours du pétrole et de celui des huiles voisines. L’huile de palme a été de plus en plus
demandée pour la production des biocarburants.
Source : DGEPF
Au terme des neuf premiers mois de l’année 2021, le franc CFA s’est apprécié de 5,04% en
moyenne face au dollar, s’établissant à 554,24 FCFA contre 583,67 FCFA l’année précédente. Cette
année a été marquée par l’assouplissement des mesures restrictives prises l’année précédente, suite
à une meilleure maitrise de la pandémie. La reprise économique mondiale qui en a découlé a incité
les investisseurs à se détourner des valeurs refuges pour aller vers les actifs plus risqués (marché
actions) afin d’en tirer profit.
Dans ce contexte, la Fed qui souhaite soutenir la reprise économique aux Etats-Unis, a maintenu
une politique monétaire accommodante se traduisant par un dollar faible, malgré la hausse
constatée de l’inflation aux Etats-Unis (+5,4% en septembre sur un an).
12
DEUXIEME PARTIE : L’ACTIVITE NATIONALE A FIN SEPTEMBRE 2021
13
II.2 LES HYDROCARBURES
II.2.1 Le pétrole
A fin septembre 2021, la production nationale de pétrole brut a baissé de 8,3% pour se situer à 7,48
millions de tonnes métriques (54,64 millions de barils). L’observation des quotas décidés par
l’OPEP+ pour réduire l’offre mondiale sur le marché de l’or noir explique cette tendance. En
glissement trimestriel, on a enregistré une hausse de 1,4% entre le troisième et le deuxième trimestre
2021 ; hausse intervenant après trois trimestres consécutifs de repli afin de tenir l’objectif de -5,5%
projeté dans la LFR2021.
Pour leur part, les exportations ont reculé de 7,9% à 6,8 millions de tonnes métriques. L’Asie et le
Pacifique continuent d’être la principale destination des bruts gabonais avec 86% du volume total.
L’Europe capte les 14% restant.
Dans le même temps, le cours moyen du Brent s’est situé à 67,7 US$ le baril, en augmentation de
65,9% comparativement à la même période de l’an dernier. La bonne orientation des prix résulte
de la reprise de la demande mondiale sur le marché du pétrole brut, de l’observation des quotas
Opep+ et des perturbations de l’offre. Au niveau domestique, le panier de brut gabonais a affiché
un prix moyen de 66,8 US$, en forte progression de 70,4% en glissement annuel.
Le taux moyen de change du franc CFA par rapport au dollar s’est déprécié de 6,1% à 554,244
FCFA pour 1 dollar américain.
14
Evolution de l’activité de production de gaz naturel
Neuf premiers mois
4T20 1T21 2T21 3T21 Var
2 020 2 021 21/20
Production commercialisée (milliers de 119 113 129 102 344 344
m3 ) 990 160 249 284 444 694 0,1%
Prix de vente moyen national
(USD/m3) 0,122 0,122 0,114 0,123 0,122 0,120 -1,9%
Source : enquête DGEPF
II.3 LE MANGANESE
A fin septembre 2021, la production mondiale d’acier au carbone, principal débouché du minerai
de manganèse, s’est stabilisée à 480Mt, avec une évolution contrastée selon les zones (-11% en
Chine en raison des restrictions gouvernementales sur la consommation d’énergie et de mesures
environnementales ; +16% dans le reste du monde).
Sur le plan financier, les ventes de manganèse ont généré un chiffre d’affaires en recul de 15,2% à
491,3 milliards de FCFA, en rapport avec la détérioration de 4,6% du cours moyen du manganèse
gabonais (de meilleure qualité), passant de 3,86 US$/dmtu après neuf mois en 2020 pour s’établir
à 3,68 US$/dmtu sur la même période en 2021. La forte baisse du chiffre d’affaires s’explique
également par la dépréciation du dollar durant la période par rapport à l’euro et au franc CFA et le
report des prix des contrats sur le trimestre suivant.
Au niveau de l’emploi, les effectifs ont progressé de 22,7% à 2 638 agents permanents, représentant
une masse salariale de 55,27 milliards de FCFA.
Sur le plan commercial, les ventes aux industries locales se sont situées à 755 556 m3, soit une
amélioration de 10% du fait de la bonne du carnet de commandes.
15
II.5 L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE
II.5.1 L’huile de palme brute
A fin septembre 2021, la filière de l’huile de palme brute a enregistré des résultats en très forte
hausse par rapport à la même période de l’an dernier. En effet, la récolte des régimes de palme dans
les plantations de Mouila et d’Awala s’est portée à 357 535 tonnes, en expansion de 54,6%.
Corrélativement, la production d’huile brute rouge a très fortement augmenté pour s’établir à
84 511 tonnes.
Au niveau de l’emploi, les effectifs ont fléchi de 3% à 4 264 agents pour une masse salariale de
14,786 milliards FCFA.
A fin septembre 2021, l’activité de la filière du caoutchouc naturel a maintenu son trend baissier.
En effet, la production nationale de caoutchouc naturel humide a régressé de 30,4% à 11 036
tonnes. Dans le même temps, le volume de caoutchouc usiné a chuté de 42,9% à 3 483 tonnes, en
raison de la timidité de la reprise des activités à Siat sur le site de Bitam uniquement, et des
restrictions sanitaires pour lutter contre la pandémie du Covid-19.
Sur le plan commercial, la contraction de 44,8% des exportations de caoutchouc usiné a généré un
chiffre d’affaires de 4,8 milliards de FCFA, en baisse de 7,1% par rapport à la même période l’année
dernière.
S’agissant de l’emploi, les effectifs ont reculé de 13,3% à 855 agents pour une masse salariale de 2,7
milliards FCFA.
Sur les neuf premiers mois de 2021, l’industrie meunière et avicole a enregistré des résultats mitigés.
En effet, la production de farine a fléchi de 0,9% à 61 617 tonnes comparativement à la même
période de 2020. Suivant la même tendance, la production d’œufs a reculé de 6,6% sur la période
sous revue. Dans le même temps, les issues (+0,8%), les aliments pour bétail (+9,9%) et les autres
produits ont consolidé leurs performances.
16
Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires s’est apprécié de 4,3% à 28,38 milliards FCFA, porté
par la hausse des ventes entre le deuxième et le troisième trimestre 2021.
II.6.2 Le sucre
Au terme des neuf premiers mois de l’année 2021, l’activité sucrière présente des résultats en net
recul. En effet, les importations ont chuté de 43,9% à 4 134 tonnes en raison des difficultés
rencontrées avec la Banque centrale en vertu de la mise en œuvre de la politique de réglementation
de changes. De même, la transformation de sucre a reculé de 11,8% à 14 855 tonnes. En
conséquence, le sucre en morceaux et les autres présentations ont reculé respectivement de 14% et
8%.
Sur le plan commercial, les ventes se sont contractées de 1,5% suite aux difficultés d’évacuation
des produits aussi bien par la route que par la voie ferrée et de l’atonie de la demande (brasseries,
boulangeries, ménages). Ainsi, le chiffre d’affaires a baissé de 1,9% pour se situer à 15,9 milliards
de FCFA.
Pour leur part, les effectifs et la masse salariale ont augmenté respectivement de 69,1% et 9,1% du
fait de la poursuite de la campagne de récolte.
A fin septembre 2021, l’activité des huiles et corps gras a maintenu ses bonnes performances.
Globalement, la production a été soutenue par la production de l’huile raffinée (+11,2%) et celle
des savons (+7,7%).
Sur le plan commercial, les ventes locales (+6,2%) et les exportations (+103,9%) ont été en forte
augmentation, se situant respectivement à 18 506 tonnes et 77 684 tonnes, suite à la fermeté de la
demande domestique et extérieure. Le chiffre d’affaires s’est situé à 48,2 milliards de FCFA contre
12,9 milliards de FCFA sur la même période en 2020.
17
Evolution de l’activité des huiles et corps gras
Neuf premiers mois
4T20 1T21 2T21 3T21
2020 2021 Var 21/20
Productions (en tonnes)
Huile raffinée 4 892 4 614 5 387 5 432 13 880 15 432 11,2%
Savons 1 785 1 366 1 348 711 3 182 3 426 7,7%
Stéarine 2 054 1 895 2 034 1 626 5 895 5 555 -5,8%
Ventes locales (en tonnes) 6 724 5 540 6 193 6 773 17 100 18 506 8,2%
Exportations (en tonnes) 23 079 23 079 31 759 22 846 33 044 77 684 135,1%
Chiffre d’affaires (en millions de FCFA) 10 107 11 399 23 510 13 304 12 947 48 214 272,4%
Source : enquête DGEPF
Les performances des industries du bois sont semblables à celles obtenues avant Covid, confirmant
ainsi le redressement de l’activité.
A fin septembre 2021, les unités de sciage ont enregistré des performances industrielles et
commerciales notables. En effet, la production a augmenté de 12% pour se situer à 607 915 m3
contre 542 562 m3 sur la même période en 2020. D’un trimestre à l’autre, le 3T21 s’est apprécié de
10,7% par rapport au 2T21.
Sur le plan commercial, les ventes locales ont fortement augmenté (+47,8%) en raison de la fermeté
du carnet de commandes. Pour leur part, les exportations n’ont progressé que de 1,2%, en lien avec
le ralentissement des économies asiatiques au cours du 3T21.
• Le placage
A fin septembre 2021, le segment placage a enregistré de très bonnes performances. La production
a augmenté de 72,6% pour se situer à 368 519 m3 sur la période d’analyse. Parallèlement, les
exportations ont enregistré une forte progression pour atteindre 273 146 m3 (+89,8%).
18
Suivant la même tendance haussière, les ventes locales sont passées de 20 263 m3 en 2020 à 31 452
m3 en 2021, toujours en lien avec le dynamisme de la demande locale des produits de placages
(industriels et particuliers pour l’essentiel).
• Le contreplaqué
Après trois trimestres d’activité en 2021, les performances industrielle et commerciale du segment
contreplaqué ont été satisfaisantes. En effet, toutes les variables de suivi d’activité se sont
consolidées. Ainsi, la production est passée de 22 047 m 3 en 2020 pour se situer à 33 698 m3. Cette
situation s’explique par un bon rythme d’approvisionnement en grumes.
Sur le plan commercial, les ventes locales (+124,2%) et les exportations (+4,5%) ont été bien
orientées, en raison de la vigueur observée dans la commande de bois de contreplaqué.
• Les peintures
Après neuf mois d’activité en 2021, la branche de fabrication des peintures a enregistré des
performances notables tant sur le plan industriel que commercial. En effet, la production s’est
améliorée de 25,3% à 2 980 tonnes contre 2 378 tonnes sur la période sous revue en 2020. Cette
évolution s’explique par le regain d’activité dans la quasi-totalité des secteurs utilisateurs (BTP,
mines, auto-construction de logements en saison sèche, etc.) suite à l’assouplissement des mesures
gouvernementales mises en œuvre pour freiner la propagation du Covid-19.
Le chiffre d’affaires a suivi la même tendance (+18,4%) et s’est situé à 7 milliards de FCFA en 2021
contre 5,9 milliards de FCFA en 2020.
Au terme des neuf premiers d’activité en 2021, la production des gaz industriels a progressé de
56,6% à 485 796 m3, portée par la forte hausse de la production d’oxygène (+101,8%). Cette
performance s’explique par le regain d’activité dans les industries et les structures hospitalières.
19
Sur le plan commercial, les ventes se sont traduites par un rebond du chiffre d’affaires de 21%, soit
2,45 milliards de FCFA. Parallèlement, les effectifs et la masse salariale se sont renforcés
respectivement de 4,8% et 28,6%.
Au terme des neuf premiers mois de 2021, la branche de fabrication de ciment a enregistré des
contreperformances tant sur le plan industriel que commercial. En effet, la production du ciment
a régressé de 3,4% pour se situer à 383 717 tonnes en 2021 contre 397 027 tonnes au cours de la
même période de l’année précédente, en raison de la baisse des commandes des sociétés des BTP.
En glissement trimestriel, on note un regain d’activité au troisième trimestre (+40,4%), période
propice pour l’auto construction.
Corrélativement, les ventes ont chuté de 12,79%, soit 350 075 tonnes en 2021 contre 401 428
tonnes durant la même période en 2020. Cela a induit une baisse du chiffre d’affaires de 5,20% à
27,630 milliards FCFA sur la période sous revue.
Parallèlement, le chiffre d’affaires a fortement augmenté, passant de 3,06 milliards FCFA en 2020
pour se situer à 4,77 milliards de FCFA sur la période d’analyse en 2021.
20
II.8.4 L’industrie minière
A contrario, les ventes et le chiffre d’affaires ont reculé de 4,4% et 8,2% respectivement. Le chiffre
d’affaires est impacté par le décalage d’un trimestre en moyenne entre l’évolution des prix sur le
marché et celle des contrats de ventes.
II.8.5 La fonderie
A fin septembre 2021, la branche de la fonderie a connu une hausse de ses performances
industrielle et commerciale. En effet, la production consolidée est en augmentation de 16,1%, se
situant à 3 613 tonnes contre 3 113 tonnes en 2020. Ceci s’explique globalement par une relance
de l’activité économique nationale, mais également de la hausse des commandes à l’international
des produits tels que l’aluminium, le bronze et le plomb.
Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires s’est amélioré de 31,7%, soit 2,375 milliards de FCFA
sur la période d’analyse. Dans le même temps, les effectifs et la masse salariale ont augmenté
respectivement de 8,6% et 11,7%.
II.9. LE RAFFINAGE
Au terme des neuf premiers mois de l’année 2021, l’activité de raffinage a été bien orientée. En
effet, le volume de brut traité s’est consolidé de 32,8% à 761 705 tonnes métriques contre 573 464
tonnes métriques à la même période en 2020. Cette performance s’explique par la régularité de
l’approvisionnement de la société en pétrole brut, mais également du fait du report de « l’arrêt
performance » pour décembre de l’année en cours.
Les importations de produits pétroliers ont baissé de 25,9% sur la période sous revue, en lien avec
le dynamisme de la raffinerie après la dissolution de la GOM. Pour le deuxième trimestre
21
consécutif, les importations sont en baisse, avec une accélération au troisième (-12%) contre -2%
au deuxième.
Sur le plan commercial, à l’exception des ventes du Turbine fuel qui continuent de pâtir de la lente
reprise du transport aérien, les volumes vendus des autres produits pétroliers raffinés ont progressé
tant sur le marché local qu’extérieur, en raison de la fermeté de la demande.
En conséquence, le chiffre d’affaires a très fortement augmenté pour se situer à 309,6 milliards
FCFA contre 126,4 milliards FCFA un an plutôt.
Globalement, la branche de l’énergie électrique s’est caractérisée par une évolution négative de son
activité durant les neuf premiers mois de l’année 2021. En effet, seule la production nette
d’électricité s’est stabilisée (+0,06%) à 1 801,9 Gwh, grâce au relèvement de la production de la
SEEG, les achats auprès de la Société de Patrimoine ayant baissé de 3,4%.
Par contre, les ventes hors cession facturées ont baissé de 1,3% à 1 234,4 Gwh sur la période
d’analyse, en lien avec les mauvaises performances des équipes de la facturation. Sur la même
période, le chiffre d’affaires hors cession a affiché un repli de 2,2%, pour un montant de 127
milliards de FCFA en lien avec la baisse des volumes vendus et le repli des prix moyens.
22
Evolution de l'activité de la branche électricité
Neuf premiers mois
4T20 1T21 2T21 3T21 Var
2 020 2 021 21/20
Production nette (en GWh) 595,5 613,4 614,0 574,4 1 800,8 1 801,9 0,06%
Production nette SEEG 470,7 479,2 472,8 445,9 1 382,3 1 398,0 1,13%
Achats d'électricité à Société de
Patrimoine 124,8 134,2 141,2 128,5 418,4 403,9 -3,47%
Volumes total facturés hors cession
(en GWh) 406,9 421,3 415,0 398,2 1 251,1 1 234,4 -1,33%
Volumes facturés MT hors cession 141,6 150,3 144,6 144,2 428,9 439,1 2,37%
Volumes facturés BT hors cession 265,3 271,0 270,3 254,0 822,1 795,3 -3,27%
CA Total hors cession (en millions 130
de FCFA) 42 588 43 415 42 893 40 924 043 127 233 -2,16%
CA MT hors cession 12 532 13 064 12 694 12 356 37 680 38 114 1,15%
CA BT hors cession 30 056 30 352 30 199 28 569 92 363 89 119 -3,51%
PRIX MOYEN (FCFA)
Prix moyen MT/Kwh en Fcfa 88,5 87,0 87,8 85,9 88,2 86,9 -1,49%
Prix moyen BT/Kwh en Fcfa 113,3 112,0 111,7 112,5 112,4 112,1 -0,26%
Source : enquête DGEPF
II.10.2. L’eau
Sur la même période, les effectifs sont en hausse de 24,9% alors que la masse salariale enregistre
une baisse de 11,4%.
23
II.12 LE TRANSPORT ET LES AUXILIAIRES DE TRANSPORT
II.12.1 Le transport aérien
A fin septembre 2021, le transport aérien conforte la reprise d’activité entamée au deuxième
trimestre. En effet, les mouvements commerciaux des avions ont augmenté de 26,6% pour se situer
à 6 471 vols contre 5 112 en 2020 à la même période. En glissement trimestriel, le nombre de vols
a augmenté de 25% entre le deuxième et le troisième trimestre. Le nombre de passagers transportés
a suivi la même tendance et a affiché une hausse de 49,2%, porté par le réseau domestique.
Cependant, le volume de fret a baissé de 3,9%, plombé par le réseau international.
Après neuf mois en 2021, l’activité ferroviaire a enregistré des résultats mitigés au regard de
l’évolution de ses principales variables de suivi. Ainsi, le volume global des marchandises
acheminées par voie ferrée s’est apprécié de 6,5% à 7,1 millions de tonnes comparativement à la
même période de l’an dernier. Cette performance a été soutenue par le trafic du manganèse
(+7,9%), des bois débités (+12,8%) et des produits pétroliers (+19%). Suivant la même tendance,
les passagers transportés durant la période ont été de 169 150 personnes, en très forte augmentation
du fait de l’assouplissement dans les restrictions aux déplacements entre le Grand Libreville et
l’intérieur du pays. Tous les autres produits ont été en repli.
Au niveau commercial, le chiffre d’affaires généré par les différentes prestations a baissé de 4,7%
en glissement annuel à 62,9 milliards FCFA.
24
II.12.3 L’activité portuaire à Owendo
L’observé conjoncturel après les neuf premiers mois de l’année 2021 fait ressortir une consolidation
de l’activité dans les quais gérés par Olam GSEZ. En effet, le volume global de marchandises
manipulées a augmenté de 10,9% à 4,5 millions de tonnes, comparativement à la même période en
2020. Dans le même temps, les mouvements des bateaux ont crû de 16,8%.
Corrélativement, le chiffre d’affaires s’est amélioré de 2,7% à 59,3 milliards de FCFA sur la période
sous revue. La masse salariale a progressé de 25,6% pour des effectifs en hausse de 3,8%.
Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires s’est apprécié de 3,2% à 163 milliards de FCFA, porté
par la téléphonie mobile qui est de nouveau sur un sentier croissant. En glissement trimestriel, le
chiffre d’affaires a crû de 6% entre le second et le troisième trimestre.
II.14 LE COMMERCE
II.14.1 Le commerce général structuré
Au cumul des trois trimestres 2021, l’activité du commerce général structuré a été en berne. En
effet, le chiffre d’affaires a reculé de 4,1% en glissement annuel à 233,39 milliards FCFA. En
évolution trimestrielle, le chiffre d’affaires s’est amélioré de 8% entre le second et le troisième. Plus
généralement, c’est le deuxième trimestre consécutif de hausse après la baisse de 15% en 4T20 et
1T21. Cette situation s’explique toujours par la persistance de la pandémie de Covid-19 et ses
25
corollaires (timide reprise d’activité dans certains secteurs, problème de trésorerie dans de
nombreuses entreprises, perte de pouvoir d’achat des consommateurs, etc.).
• Véhicules industriels
L’activité de négoce des véhicules industriels a affiché un chiffre d’affaires de 22,2 milliards de
FCFA au terme des neuf premiers mois de l’année 2021, en légère hausse de 1,2% par rapport à la
même période en 2020. Cette embellie a été obtenue grâce à la reprise d’activité observée dans la
plupart des secteurs.
• Véhicules neufs
A fin septembre 2021, les ventes de véhicules neufs ont progressé de 4,6% à 1 898 unités
comparativement à la même période de l’an dernier. Ce regain d’activité est lié à la bonne tenue du
carnet de commandes de l’administration, des industries et des BTP.
A fin septembre 2021, les ventes cumulées des produits pétroliers raffinés ont affiché un volume
de 499 979 tonnes métriques, en hausse de 13,7%. Cette amélioration est liée au regain d’activité
dans les mines, le transport, l’énergie, etc., principaux clients de la branche. Dans le même temps,
on assiste à la poursuite du programme de construction/réhabilitation des stations-services à
travers le pays qui permet un meilleur accès aux produits.
Au terme des neuf premiers mois de l’année 2021, la branche du commerce des produits
pharmaceutiques a enregistré des performances appréciables. En effet, le chiffre d’affaires s’est
affermi de 8,5% à 50,5 milliards FCFA. Cette conjoncture favorable s’explique autant par la
construction de nouvelles pharmacies, que par la fermeté de la demande pour les produits destinés
à prévenir et à lutter contre la Covid-19.
26
Evolution du commerce des produits pharmaceutiques
Neuf premiers mois
4T20 1T21 2T21 3T21
(en millions de FCFA) 2 020 2 021 Var 21/20
Chiffre d'affaires 15 834 17 287 16 733 16 521 46 561 50 54 8,5%
Source : enquête DGEPF
Au 30 septembre 2021, l’activité de la branche des services rendus aux particuliers s’est contractée
de 5,4%, le chiffre d’affaires étant passé de 15,9 milliards FCFA en 2020 pour s’établir à 15,04
milliards FCFA sur la période d’analyse. Les entreprises de la branche peinent toujours à retrouver
leur niveau d’activité d’avant Covid-19, malgré la reprise d’activité observée dans de nombreux
secteurs.
Les services rendus aux particuliers ont généré un chiffre d’affaires de 30 milliards de FCFA à fin
septembre 2021 contre 26,3 milliards en 2020, soit une hausse de 13,8%. Cette embellie s’explique
par la reprise progressive des activités grâce à la révision de l’heure du couvre-feu ramené (21h), ce
qui permet aux opérateurs de repousser les heures de fermetures. Dans le même temps, on note
un léger relèvement du prix des prestations des maisons de pompes funèbres et le renforcement
de leur outil de travail (chambres froides notamment).
La branche des services immobiliers a enregistré une activité en recul de 10,6% au terme des neuf
premiers mois en 2021 en glissement annuel. Le chiffre d’affaires est ainsi passé de 4,57 milliards
FCFA en 2020 pour s’établir à 4,08 milliards FCFA. Ce net recul est en lien avec la baisse des ventes
de parcelles bâties ou non car l’activité de location s’est plutôt consolidée.
A fin septembre 2021, on a enregistré une progression du chiffre d’affaires de 25% à 13,07 milliards
de FCFA. Cette situation est liée à la reprise de l’activité économique, le Gouvernement ayant
assoupli les heures de couvre-feu. En glissement trimestriel, la réparation mécanique a enregistré
un quatrième trimestre consécutif de hausse depuis le quatrième trimestre 2020. La reprise dans les
mines, la forêt etc. a permis d’atteindre cette performance.
27
Evolution de l’activité des services de mécanique générale
Neuf premiers mois
4T20 1T21 2T21 3T21
2 020 2 021 Var 21/20
Chiffre d'affaires (en millions de FCFA) 3 641 3 868 4 416 4 794 10 467 13 078 25%
Source : enquête DGEPF
La redynamisation de la branche s’est traduite par une hausse du nombre de chambres occupées
(+125,3%), et donc du taux d’occupation (+20,3 points), et par un affermissement du prix moyen
de la chambre. En conséquence, le chiffre d’affaires a été porté à 4,87 milliards FCFA, en très forte
progression par rapport aux 2,11 milliards FCFA de 2020 en glissement annuel.
Au 30 septembre 2021, le total des bilans des banques a augmenté de 14,6% à 3 045,1 milliards de
FCFA contre 2 656,4 milliards un an plus tôt. Cette évolution est essentiellement liée à
l’accroissement des dépôts de la clientèle (+4,9% à 2 182,3 milliards de FCFA) et à la consolidation
des capitaux permanents (+25,2%).
Cependant, le taux de couverture des crédits par les dépôts s’est dégradé, mais reste toutefois à un
niveau élevé, passant de 157,8% au 30 septembre 2020 à 137,3% à la période sous revue. Les
créances en souffrance ont baissé de 7,9% pour s’établir à 168 milliards de FCFA à la fin septembre
2021, traduisant ainsi le retour progressif de l’activité économique.
Evolution de la situation bilancielle (en milliards de FCFA)
30/09/2019 30/09/2020 30/09/2021 2021/2020
DEPOTS DE LA CLIENTELE 2 141,8 2 081,2 2 182,3 4,9%
Crédits bruts 1 630,1 1 442,7 1 415,5 -1,9%
Créances en souffrance 235,1 182,5 168,0 -7,9%
Provision pour dépréciation des comptes de la clientèle 163,9 123,8 126,1 1,9%
CREDITS NETS 1 466,2 1 318,9 1 589,4 20,5%
CAPITAUX PERMANENTS 310,5 375,8 470,5 25,2%
VALEURS IMMOBILISEES 251,6 265,6 315,9 18,9%
AUTRES POSTES NETS 23,5 11,2 3,4 -69,6%
EXCEDENT / DEFICIT DE TRESORERIE 758,0 883,7 750,9 -15,0%
TOTAL DU BILAN 2 695,0 2 656,4 3 045,1 14,6%
Source : COBAC
28
II.17.2 Les opérations avec la clientèle
Les ressources collectées par le secteur bancaire ont augmenté de 4,9% à 2 182,3 milliards de FCFA
au troisième trimestre 2021.
Les ressources à vue se sont consolidées de 6% à 1 500,7 milliards de FCFA, portées principalement
par la hausse des dépôts des privés (+4%) et des dépôts des non-résidents. Ces dépôts représentent
les principales ressources du système bancaire, soit 68,8% du total des dépôts contre 68% à la
même période l’année précédente.
Les ressources à terme collectées auprès de la clientèle, essentiellement constituées des comptes à
terme et des comptes de dépôts à régime spécial (bons de caisse) sont en hausse de 2,8% à 573,1
milliards contre 557,4 milliards de FCFA un an plus tôt. En septembre 2021, ces ressources ont
représenté 26,3% du total des dépôts collectés.
Sur la période sous revue, les dépôts publics se sont contactés de 7,9% à 97 milliards de FCFA,
représentant ainsi 4,4% du total des dépôts collectés contre 5,1% à la fin même période en 2020.
Les dépôts des entreprises publiques suivent la même tendance baissière (-18,9%) à 63,7 milliards
de FCFA. Par contre, les dépôts du secteur privé non financier ont augmenté de 4% à 1 806,1
milliards de FCFA.
Au 30 septembre 2021, les crédits bruts distribués se sont relevés de 18,9% à 1 715,5 milliards de
FCFA contre 1 442,7 milliards un an auparavant, tirés essentiellement par les crédits accordés au
secteur privé. En effet, les crédits octroyés au secteur privé sont en hausse de 19,3% à 1 172,2
milliards de FCFA à la fin du troisième trimestre 2021, soit 68,3% de l’ensemble des crédits bruts
distribués.
En glissement annuel, les crédits octroyés à l’Etat ont connu un affermissement de 9,6% à 422,3
milliards de FCFA en septembre 2021. Ils ont représenté 24,6% du total des crédits contre 26,7%
en septembre 2020. Les crédits consentis aux entreprises publiques qui ont représenté 0,5% du
total des crédits bruts, ont régressé de 4,8% à 8 milliards de FCFA à la fin de septembre 2021
contre 8,4 milliards un an auparavant.
29
Enfin, on note une légère amélioration des opérations de crédit-bail dont l’encours s’élève à 16
milliards de FCFA en septembre 2021 contre 15,9 milliards un an plus tôt.
Evolution des crédits bruts par type de bénéficiaires (en milliards de FCFA)
Crédits distribués 30/09/2019 30/09/2020 30/09/2021 2021/2020
Crédits à l'Etat 406,2 385,3 422,3 9,6%
Crédits aux entreprises publiques 8,8 8,4 8,0 -4,8%
Crédits au secteur privé 1 122,8 982,3 1 172,2 19,3%
Crédits aux non-résidents 57,4 31,8 73,2 130,2%
Encours financier des opérations de
crédit-bail 17,3 15,9 16,0 0,6%
Autres créances 17,6 19,0 23,8 25,3%
TOTAL CREDITS BRUTS 1 630,1 1 442,7 1 715,5 18,9%
Source : COBAC
A fin septembre 2021, l’activité du secteur microfinance a été caractérisée par une augmentation
simultanée des ressources et des emplois. Cette analyse de l’activité porte essentiellement sur onze
(11) établissements dont huit (8) sociétés anonymes.
Le secteur de la microfinance compte 19 EMF, dont six (6) coopératives d’épargne et de crédit (qui
évoluent au sein d’un réseau) et treize (13) sociétés anonymes. Cette répartition consacre toujours,
le contrôle du secteur par les sociétés anonymes, qui collectent l’épargne et accordent des crédits
aux tiers.
30
Le développement de l’activité des EMF entamée en septembre 2019 s’est poursuivi jusqu’en 2021,
à la même période. En effet, une (1) agence supplémentaire a été agréée. Toutefois, les activités
sont majoritairement concentrées à Libreville, Port-Gentil, Franceville et Oyem.
La dynamique portée par la création d’agences s’est traduite par l’augmentation de la clientèle. En
effet, le secteur a enregistré une hausse de 12,9% de sa clientèle qui passe de 233.649 usagers à fin
septembre 2020 à 263.926 clients en 2021 à la même période. Quatre principaux établissements
(FINAM, LOXIA, EDG et Express-Union) regroupent à eux seuls près de 91% des clients du
secteur.
La clientèle-cible des EMF reste axée sur les particuliers salariés ou des personnes justifiant de
ressources ou revenus permanents réguliers, particulièrement les PME/PMI, les Commerçants et
Artisans, les Retraités et les Etudiants boursiers.
Parallèlement, l’effectif du secteur a augmenté de 8,34% pour atteindre 727 salariés à fin septembre
2021, à la suite de nouveaux recrutements dans les agences.
A fin septembre 2021, les fonds propres des EMF ont diminué de 20% à 8,4 milliards de FCFA,
contre 10,5 milliards de FCFA en 2020, suite à la dégradation de la situation financière de trois (3)
EMF de deuxième catégorie.
En revanche, l’analyse des indicateurs d’intermédiation fait apparaitre une embellie de l’activité,
traduisant l’accès de la population aux services financiers. En effet, les dépôts collectés se sont
élevés à 72,3 milliards de FCFA, en hausse de près de 16,0%, contre 62,4 milliards de FCFA en
2020. Cette évolution résulte principalement des performances commerciales des leaders du
secteur.
L’analyse par type de dépôts fait ressortir une prépondérance des dépôts à vue qui représentent
environ 75% de l’encours total. De plus, les crédits à la clientèle se sont consolidés de près de 30%
à 70,4 milliards de FCFA, corrélés au relèvement du taux de bancarisation et aux efforts
d’accompagnement des besoins d’exploitation des petites et moyennes entreprises.
31
80
70
60
50 fonds propres
40 encours de dépôts
30 encours de crédits
20
10
0
septembre 2019 septembre 2020 septembre 2021
La structure des taux d’intérêts est restée identique par rapport à ce qu’elle était en septembre 2020,
malgré une forte concurrence entre les établissements. Les taux créditeurs varient de 4,5% à 5% et
les taux débiteurs de 14 à 24% par an.
II.19 LA SITUATION DES ETABLISSEMENTS FINANCIERS
A fin septembre 2021, cette branche d’activité regroupe deux établissements financiers dont les
principales activités se résument au crédit automobile, crédit-bail et au crédit d’équipement.
Au troisième trimestre 2021, les ressources des établissements financiers se sont établies à 31,4
milliards de FCFA contre 25,6 milliards de FCFA sur la même période en 2020, en hausse de
22,7%. Les banques ont à nouveau accordé leur confiance aux établissements financiers en leur
apportant leur concours. Cette évolution s’est traduite par le renforcement des dettes bancaires de
47,3% à 24,5 milliards de FCFA.
Cependant, les capitaux propres des établissements déclinent de -23,0% à 6,9 milliards de FCFA.
Au 30 septembre 2021, les emplois ont progressé de 2,9% à 25,3 milliards de FCFA, à la faveur de
la relance simultanée du crédit à court terme et du crédit-bail, respectivement de 47,4% à 4,1
milliards de FCFA et de 2,2% à 18,2 milliards de FCFA. Cette dynamique résulte essentiellement
du plan de relance de Finatra à travers le carnet de commande de sa production malgré la COVID-
19. Cette production aurait pu être plus élévée si le crédit à moyen terme n’avait enregistré une
baisse de 25,3% à 3,0 milliards de FCFA, en lien avec l’arrêt d’activité d’Alios Gabon.
32
Evolution des emplois au deuxième trimestre 2021 (en milliards de FCFA)
Sur la période d’analyse, on note une baisse des créances impayées de 1,7% à 4,2 milliards de FCFA,
corrélée aux retards observés dans les délais de remboursement des crédits consécutifs à l’arrêt
d’activité d’Alios.
Evolution du chiffre d’affaires par branche aux 3 emeTrimestre 2019, 2020 et 2021
3èmes trimestres Var % Répartition CA
En milliards de FCFA 2019 2020 2021 T3-20/T3-19 En %
Branches Non vie 66,7 66,96 64,33 -3,9% 78,6%
Branche Vie 14,4 14,62 17,55 20,0% 21,4%
Total 81,1 81,58 81,88 0,4% 100%
Source : compagnies d’assurances
La collecte pour le compte de la branche Non Vie a régressé de 3,9 % en glissement annuel pour
s’établir à 64,33 milliards au troisième trimestre. Cette contre-performance est la résultante d’une
régression des segments classiques de l’Assurance Dommage, particulièrement « l’Automobile » (-
11,2% à 14,91 milliards), « Total Transports » (-10% à 5,07 milliards) et « Responsabilité Civile
Générale » (-13% à 5,05 milliards). Cette branche représente 79% de l’encours des primes du
secteur.
Ainsi, 71% du chiffre d’affaires du secteur est détenu par les groupes OGAR, SANLAM,
ASSINCO et la société AXA sur la période
33
Evolution des cotisations par segment au 3emeTrimestre 2019, 2020 et 2021 (en milliards de FCFA)
20 18,9
17,35
18 16,59 16,33 16,79 17,23
16,05
16 15,61
14,91
14
12 10,88 T3-19
10 9,57
8,80 T3-20
8
T3-21
6
4
2
0
Incendie Automobile Total Transp. Malad/Asssist
Le chiffre d’affaires de l’activité Vie et capitalisation a augmenté de 20% à 17,55 milliards de FCFA
au troisième trimestre 2021 par rapport à la même période en 2020. Cette évolution s’explique par
l’accroissement des souscriptions des contrats dans les segments « Epargne/retraite » (+22% à
11,51 milliards), « Décès » (+18% à 5,79 milliards). Ces deux segments ont détenu environ 99% du
total des émissions de la branche. Celle-ci représente 21% du total des primes du secteur.
Evolution du chiffre d’affaires par segment aux 3eme Trim.2018, 2019 et 2020 (en milliards de FCFA)
14,00
12,00 11,51
9,44
10,00 9,19
8,00 T3-19
5,79 T3-20
6,00 4,85 4,90
4,00 T3-21
Le total des commissions versées aux intermédiaires a enregistré une hausse de 42,2 % à 12,42
milliards de FCFA au troisième trimestre 2021 par rapport la même période en 2020 suite à
l’augmentation du niveau d’affaires apportées dans la branche Vie. Ainsi, les commissions versées
pour le compte des activités Non Vie ont progressé de 42,8% à 11,72 milliards. Dans le même
sillage, celles de la branche Vie ont connu la même tendance haussière, se situant à 700 millions au
troisième trimestre 2021.
La charge totale des sinistres payés a progressé de 4% pour s’établir à 34,68 milliards de FCFA à
fin septembre 2021 par rapport à la même période en 2020, portée par la croissance du segment
Vie.
La branche Non Vie représente environ 60% des sinistres réglés du secteur. La charge des
prestations est recul de 13,5% pour s’établir à 20,90 milliards de FCFA, à fin septembre 2021 par
rapport à la même période en 2020. En revanche, les indemnisations de la branche Vie et
capitalisation ont enregistré une augmentation 48,3% à 13,78 milliards à fin septembre 2021. Les
règlements de cette branche représentent environ 40% des sinistres payés du secteur.
34
III. LES GRANDEURS MACROECONOMIQUES EN SEPTEMBRE 2021
L’analyse par fonction de consommation révèle que l’atténuation des pressions inflationnistes
observée à fin septembre 2021 provient de la baisse de l’inflation des Produits alimentaires &
Boissons non alcoolisées (+1,2% contre +2%), Communications (+0,3% contre +2%), de la Santé
(-4,8% contre +3,6%).
En effet, s’agissant des produits alimentaires, on note une déflation du pain (-5,4% contre +7,1%),
des légumes frais en fruit ou racine (-1,6% contre +3,5%) et des légumes frais en feuilles (-0,5%
contre +6,5%), principalement due au fléchissement des prix du kilogramme d’aubergine verte
locale (de 4,6% à 921 FCFA) et de gombos frais (de 3,4% à 2 937 FCFA).
Le maintien des mesures liées à la vie chère et le renforcement des contrôles des prix en dépit d’un
relèvement des cours internationaux des produits de bases (indice FAO) expliquent essentiellement
l’évolution des prix des produits alimentaires.
En revanche, on observe une persistance des tensions inflationnistes sur les postes suivants : «
Logement, Eau, Gaz, Électricité et autres combustibles » (+0,2% contre -1,2%), les « Meubles,
Articles de ménage et entretien courant de la maison » (+2,7% contre -0,6%), « Transports » (+5,1%
contre +4,5%), « Loisirs et culture » (+0,3% contre +0,2%), « Enseignement » (+3,4% contre
+2,5%), « Restaurants et hôtels » (+1,4% contre -0,3%) et « biens et services divers » (+1,3% contre
-0,3%).
La hausse des prix sur le poste « Enseignement » est essentiellement liée à l’augmentation des frais
de scolarisation.
III.1.2. L’analyse sectorielle
A fin septembre 2021, le découpage sectoriel laisse apparaitre une atténuation des pressions
inflationniste liée à la désinflation dans les secteurs primaire (+1,0% contre +3,7%) et tertiaire
(+0,2% contre +2,9%). En revanche, dans le secteur secondaire, on note une inflation (+0,8%
contre -0,4%).
En termes de durabilité, on relève une hausse des prix des biens de consommation durable (+1,2%
contre -0,8%) et semi-durable (+0,4% contre -3,1%). Inversement, les prix des biens non durables
35
et des services ont enregistré une désinflation respectivement de + 1, 1% (contre +1,9%) et de
+0,2% (contre +2,9%).
Par origine, on observe une inflation des produits importés (+1,2% contre +1,1%) et une
désinflation des produits locaux (+0,5% contre +2,6%).
Evolution du taux d’inflation
taux d'inflation trimestriel Janvier-septembre Glissement
Regroupements Pond 2020 2021 Indice moyen Variation (%) mensuel (en
T4 T1 T2 T3 2020 2021 2020 2021 %)
INDICE NATIONAL (base 100
= 2018) 10000 1,8 1,6 0,9 0,5 101,9 103,0 1,2 1,0 0,6
Produits alimentaires et boissons
non alcoolisées
4029 1,3 1,4 1,0 1,2 102,7 103,9 2,0 1,2 1,3
Céréales non transformées 484 0,0 2,2 2,1 1,1 101,0 102,8 0,0 1,8 1,7
Pains 144 -5,1 -5,8 -6,5 -3,9 103,7 98,1 7,1 -5,4 -5,8
Bœufs 129 2,1 -0,2 0,1 1,0 99,8 100,1 2,8 0,3 0,2
Volaille 326 -2,7 -0,4 2,6 5,7 104,3 107,0 2,3 2,6 7,3
Poissons frais 254 -0,2 6,0 3,9 7,8 99,2 105,1 -2,7 5,9 9,1
Poissons et autres produits séchés ou
fumés
106 6,7 10,0 7,0 4,9 106,8 114,5 7,5 7,2 11,5
Huiles raffinées 420 2,9 -1,8 4,0 7,1 99,3 102,4 0,1 3,1 6,5
Légumes frais en fruit ou racine 195 -2,2 -3,7 -5,7 5,0 108,0 106,3 3,5 -1,6 7,8
Légumes frais en feuilles 96 -2,1 2,7 -4,5 0,6 103,4 102,9 6,5 -0,5 1,0
Tubercules. Plantain 205 -7,5 -0,5 -0,6 2,7 108,9 109,4 4,8 0,5 4,8
Boissons alcoolisées et tabac 170 0,0 0,7 -0,4 -0,9 100,6 100,5 -0,4 -0,2 -1,1
Articles d'habillement et
chaussures 525 3,0 -0,5 0,0 -1,6 100,6 99,9 -1,4 -0,7 -2,4
Logement. eau. gaz. électricité et
autres combustibles
1543 0,1 0,5 0,4 -0,3 100,4 100,6 -1,2 0,2 -0,4
Alimentation en eau 88 3,0 -0,4 -0,6 -2,0 100,3 99,3 -3,2 -1,0 -2,8
Eléctricité 308 1,7 0,5 0,0 -2,0 100,5 100,0 -1,2 -0,5 -3,3
Gaz 67 5,9 -2,4 0,0 -4,7 99,1 96,7 -1,2 -2,4 -6,9
Meubles. articles de ménage et
entretien courant de la maison
380 0,3 2,2 3,2 2,7 99,4 102,1 -0,6 2,7 3,8
Santé 231 14,0 -1,3 -0,9 -10,7 103,7 99,0 3,6 -4,5 -13,9
Transports 813 1,1 8,5 2,4 4,5 104,1 109,3 4,5 5,1 7,1
Carburants et lubrifiants 248 4,2 -7,0 1,4 -4,9 100,0 96,3 1,1 -3,6 -7,8
Communications 555 7,9 0,3 1,2 -0,4 102,0 102,4 2,0 0,3 -1,0
Loisirs et culture 459 0,1 0,5 0,2 0,2 99,9 100,2 0,2 0,3 0,9
Enseignement 324 -0,7 2,9 2,9 4,3 102,5 105,9 2,5 3,4 5,9
Restaurants et hôtels 588 -3,3 0,2 1,1 2,9 99,5 100,9 -0,3 1,4 5,7
Biens et services divers 383 -0,9 0,7 1,6 1,8 99,5 100,8 -0,3 1,3 3,2
Source : DGSTAT/DGEPF
: Déflation (-) et désinflation (inflation à la baisse)
III.2. L’EMPLOI
A fin septembre 2021, le secteur public (hors collectivités locales) compte 102 522
agents contre 101 255 à la même période en 2020, soit une progression de 1,3%. Cette
augmentation résulte de l’accroissement des effectifs de la fonction publique en dépit
de la diminution du nombre d’agents de la Main d’Œuvre Non Permanente (MONP).
36
III.2.1 La variation des effectifs par département
A fin septembre 2021, les effectifs de la fonction publique enregistrent une hausse de 1,9%, pour
se situer à 89 303 agents, suite aux régularisations des situations administratives des agents en attente
de postes budgétaires.
En effet, plusieurs administrations ont connu des augmentations des effectifs au cours de cette
période. Il s’agit essentiellement des Administrations économique (+8,9%) et sociale (+2,2%).
En revanche, seule l’Administration du Développement a connu une diminution de ses effectifs de
3,9%.
FIN SEPTEMBRE
En milliards de FCFA 2020 2021 Var 21/20
Pouvoirs Publics 23 110 23 557 1,9
Administration Générale 16 182 16 183 0,0
Administration Economique 7 033 7 662 8,9
Administration du Développement 3 565 3 425 -3,9
Administration des Transports 1 034 1 054 1,9
Administration de l'Education 25 555 26 049 1,9
Administration Sociale 11 089 11330 2,2
Autres 43 44 2,3
TOTAL 87 611 89 303 1,9
Source : DGBFIP
Les effectifs de la MONP ont diminué de 3,1% à 13 219 agents à fin septembre 2021
comparativement à la même période l’année précédente. Ce repli est consécutif à la politique de
non remplacement systématique des agents de cette catégorie admis à faire valoir leurs droits à la
retraite. Il s’agit d’une des mesures d’ajustements préconisées par le gouvernement dans l’optique
de réduire la masse salariale de l’Etat.
37
III.3.1. La solde permanente par Administration
Au cours de la même période, la solde permanente a augmenté de 2,5 % pour s’établir à 484,9
milliards de FCFA, suite aux opérations liées aux reclassements et entrée en solde des agents
publics, conformément à l’application du plan de régularisation 2020 – 2021, instruit par l’Arrêté
n°0331/PM/MEFPTEP du 31 décembre 2020.
De même que les effectifs, la hausse des rémunérations dans les départements a été portée par les
administrations économiques (+4,7%), les administrations centrale (+4,2%), du développement
(+3,4%) et des pouvoirs publics (+2,9%).
Toutefois, l’Administration des transports a enregistré une baisse de 0,8% de leurs rémunérations.
Evolution de la Solde permanente par département
Janvier-Septembre
En milliards de FCFA
2020 2021 Variation
Pouvoirs Publics 123,3 126,9 2,9%
Administration Générale 84,0 87,6 4,2%
Administration Economique 36,2 37,9 4,7%
Administration du Développement 18,4 19,0 3,4%
Administration des Transports 4,9 4,8 -0,8%
Administration de l'Education 148,7 150,3 1,1%
Administration Sociale 57,0 57,9 1,6%
Autres 0,5 0,5 -
TOTAL 472,9 484,9 2,5%
Source : DGBFIP
La masse salariale de la Main d’Œuvre Non Permanente (MONP) au titre des neuf (9) premiers
mois de l’année 2021 a progressé de 0,7% pour se situer à 28,5 milliards de FCFA. Cette légère
hausse résulte des ajustements de la nouvelle gestion des fichiers des agents de l’intérieur du pays
et la maitrise des effectifs suite à l’arrêt des remplacements systématiques et des recrutements.
III.4. LE COMMERCE EXTERIEUR
Au terme des neuf premiers mois de l’année 2021, le commerce extérieur du Gabon s’est caractérisé
par un relèvement des exportations (+3,9%) et une baisse des importations (-9,5%). Ainsi, le solde
commercial a augmenté de 14,9% à 1 373,9 milliards de FCFA.
Evolution du commerce extérieur à fin septembre 2021
Evolution trimestrielle
Janvier-Septembre
En milliards de FCFA 2020 2021
T4 T1 T2 T3 2020 2021 Variation
Exportations (1) 830,1 597,4 856,1 815,3 2 184,6 2 268,8 3,9%
Importations (2) 333,4 299 316,1 279,8 989,3 894,9 -9,5%
Echanges (1) + (2) 1 163,6 896,4 1 172,1 1 095,1 3 173,9 3 163,6 -0,3%
Solde commercial 496,7 298,4 540 535,5 1 195,3 1 373,9 14,9%
Taux de couverture 249,0% 199,8% 270,8% 291,4% 220,8% 253,5% -
Sources : DGDDI
Par ailleurs, en variation trimestrielle, on note une baisse des indicateurs sur le troisième trimestre :
les exportations et les importations ont diminué respectivement de 4,4% et de 11,5% par rapport
au 2ème trimestre 2021.
38
Source : DGDDI
Les exportations totales ont connu une hausse de 3,9% à 2 268,8 milliards de FCFA sur les neuf
premiers mois de 2021, consécutive au renforcement des ventes à l’export du secteur hors pétrole
(+25,0%), en dépit du recul des exportations de pétrole (-3,9%).
A fin septembre 2021 :
- le prix du Brent a augmenté de 62,2% à 74,6 dollars le baril en moyenne par rapport à la
même période en 2020 ;
- la production nationale de pétrole brut a baissé de 8,3% à 54,63 millions de baril, en lien
avec la poursuite de l’application des quotas OPEP+ pour rééquilibrer le marché mondial de l’or
noir ;
- le taux de change s’est déprécié de -6% à 548,4 FCFA le dollar US par rapport à 2020.
La progression des exportations du secteur hors pétrole est tributaire des bonnes performances des
ventes de la quasi-totalité des produits excepté les produits « caoutchouc » et « poissons et produits
de la pêche ».
Les exportations des bois sciés se sont accrues de 13,9% à 320 milliards de FCFA. Cette progression
est liée à l’augmentation de la demande internationale de bois débités, soutenue par le renforcement
du tissu industriel dans la zone de Nkok et la bonne tenue des prix du bois débité (+8,7% à 748,7
$/m3) en particulier.
Les ventes de minerais de manganèse ont augmenté de 13,6% à 208,6 milliards de FCFA de janvier
à septembre 2021, tirées notamment par la demande internationale d’acier favorisée par les bonnes
performances réalisées dans les gisements d’Okouma, Okondja et Biniomi.
Les ventes d’huile de palme ont triplé, passant de 8,7 milliards de FCFA en 2020, à 29,7 milliards
de FCFA en septembre 2021. Cette évolution s’explique par la hausse de la demande extérieure
contenue grâce aux bons rendements dans les plantations de Mouila et d’Awala.
Toutefois, un paradoxe demeure toujours : le manganèse reste toujours le troisième produit
exporté, derrière le bois.
39
Evolution des exportations en valeur à fin septembre 2021
Evolution trimestrielle
Janvier-Septembre
En milliards de FCFA 2020 2021
T4 T1 T2 T3 2020 2021 Variation
Exportations de pétrole brut 528,8 389,1 604,1 542,1 1 597,9 1 535,3 -3,9%
Exportations hors pétrole 301,4 208,3 252 273,19 586,6 733,4 25,0%
Bois sciés et ouvrages 128,6 88,5 124 107,5 280,9 320 13,9%
Minerais de manganèse 76,9 65,8 58,1 84,7 183,6 208,6 13,6%
Produits dérivés du pétrole 58,1 33,5 31,4 42,2 60 107,1 78,5%
Huile de palme 10,9 4,9 13,7 11,1 8,7 29,7 241,0%
Silico-manganèse 7,9 2,4 8,4 8,8 14,7 19,6 33,5%
Or sous forme brute 0 0 0 8,3 1,6 8,3 -
Caoutchoucs naturels 2,2 0 1,5 2,06 5,1 3,6 -30,7%
Poissons et produits de la pêche 0,4 0,3 0,3 0,26 1,1 0,9 -21,1%
Autres 16,4 12,9 14,6 8,3 31,1 35,7 15,0%
Exportations Totales 830,1 597,4 856,1 815,3 2 184,6 2 268,8 3,9%
Source : DGDDI
A fin septembre 2021, les importations des biens se sont contractées de 9,5% par rapport à la même
période en 2020, suite à la baisse de la facture d’équipements (-24,9%), des biens intermédiaires (-
1%) et énergétique (-15,8%).
La baisse des commandes des biens d’équipements résulte de la réduction des investissements du
secteur pétrolier face à l’incertitude liée à la propagation du coronavirus. Il en est de même pour
les biens intermédiaires (-1% à 231,5 milliards de FCFA).
En revanche, les importations des biens de consommation finale ont progressé de 4,0% à 313,6
milliards de FCFA. Cette augmentation s’explique en particulier par la hausse de la facture des biens
non alimentaires tels que les produits pharmaceutiques (+7,6%).
Evolution des importations en valeur à fin septembre 2021
Evolution trimestrielle
Janvier-Septembre
2020 2021
En milliards de FCFA T4 T1 T2 T3 2020 2021 Variation
Biens de consommation finale dont : 111,3 116,8 83,9 148,7 344,7 349,4 1,4%
Produits alimentaires 76 81,3 82,9 80,3 250,7 244,5 -2,5%
Produits pharmaceutiques 15,2 13,2 16,1 15,6 41,7 44,9 7,6%
Biens d'équipement 130,7 94,7 123,5 47,2 353,1 265,4 -24,9%
Biens intermédiaires 70,6 73,7 91,2 66,6 233,7 231,5 -1,0%
Energie 20,9 13,7 17,5 17,4 57,7 48,6 -15,8%
Importations Totales 333,4 298,9 316,1 279,8 989,3 894,9 -9,5%
Source : DGDDI
De janvier à septembre 2021, tout comme en 2020, l’exécution du budget s’est soldée par un
excédent primaire et des déficits des soldes base ordonnancements et base caisse.
L’excédent primaire s’est fortement accru pour s’établir à 90,2 milliards de FCFA suite à
l’accroissement des recettes budgétaires (+1,9%) et à la baisse des dépenses primaires (-3,7%).
Le solde base ordonnancements a enregistré un déficit de 118,3 milliards de FCFA, en
atténuation par rapport à celui enregistré à la même période en 2020 du fait essentiellement du repli
des dépenses budgétaires (-2,8%).
40
Dans le même temps, le déficit du solde base caisse s’est contracté, passant de 129,2 milliards
de FCFA à 65,3 milliards de FCFA en lien avec la l’accumulation des instances du Trésor.
Evolution des soldes budgétaires
2020 2021 Janvier-Septembre
En milliards de FCFA
T4 T1 T2 T3 2020 2021 21/20
Recettes pétrolières 194,5 113,6 117,2 168,3 401,7 399,1 -0,6%
Recettes hors pétrole* 301,8 274,1 286,8 250,5 786,8 811,4 3,1%
Recettes totals 496,3 387,7 404,1 418,8 1 188,4 1 210,5 1,9%
Dépenses de fonctionnement 273,4 221,5 273,7 366,6 861,0 861,8 0,1%
Dépenses d'investissement 94,2 18,3 30,1 64,6 147,3 113,0 -23,3%
Autres dépenses 46,0 59,1 48,0 38,4 155,4 145,5 -6,4%
Dépenses primaires 413,6 298,9 351,8 469,6 1 163,7 1 120,3 -3,7%
Intérêts sur la dette 94,0 72,4 77,0 59,1 203,0 208,5 2,7%
Dépenses totals 507,6 371,3 428,8 528,7 1 366,6 1 328,8 -2,8%
Solde primaire 82,7 88,8 52,2 -50,8 24,7 90,2 264,5%
Solde base ordonnancements -11,3 16,4 -24,8 -109,9 -178,2 -118,3 -33,6%
Variations des arriérés -33,7 -18,2 -45,2 116,3 49,0 53,0 8,0%
Solde base caisse -44,9 -1,8 -69,9 6,4 -129,2 -65,3 -49,4%
*Y compris recettes comptes spéciaux et dons
Source : DGCPT
Au terme des neuf (9) premiers mois de l’année 2021, au titre des recettes, un montant de 1 210,5
milliards de FCFA a été collecté (soit 71,0% du collectif budgétaire) contre 1 188,4 milliards l’année
précédente. La hausse des recettes budgétaires (+1,9 %) est imputable à l’accroissement des recettes
hors pétrole.
Sur une prévision de 482,6 milliards de FCFA dans la Loi de Finances Rectificative (LFR) de 2021,
82,7% des recettes pétrolières ont été collectées. Comparativement aux neuf (9) premiers mois de
l’année 2020, les recettes pétrolières ont reculé de 0,6 % à 399,1 milliards de FCFA suite au repli
des recettes issues de l’impôt sur les sociétés pétrolières, nonobstant la hausse des prix.
Par catégorie, la réalisation des recettes pétrolières a été de 106,0% pour la redevance minière
proportionnelle, 78,9% pour les impôts sur les sociétés, 61,2% pour les autres recettes et 44,4%
pour les transferts Sogara.
Evolution des recettes pétrolières
2020 2021 Janvier-Septembre
En milliards de FCFA
T4 T1 T2 T3 2020 2021 21/20
Impôts sur les sociétés 65,6 17,3 18,5 13,0 158,9 48,7 -69,4%
Redevance Minière Proportionnelle 34,4 63,0 61,5 100,1 142,1 224,6 58,1%
Autres 88,7 30,4 35,7 54,3 98,2 120,4 22,7%
Transferts SOGARA 5,9 2,9 1,5 1,0 2,5 5,4 116,6%
Total des recettes pétrolières 194,5 113,6 117,2 168,3 401,7 399,1 -0,6%
Source : DGCPT
Arrêtées à 1 223,4 milliards de FCFA dans la LFR 2021, les recettes hors pétrole se sont établies à
811,4 milliards de FCFA de janvier à septembre, soit un taux de réalisation de 66,3%. Leur hausse
41
(+3,1%) comparativement à celles collectées sur la même période en 2020 résulte particulièrement
des performances réalisées en matière d’encaissement des droits de douane (+3,8% à 240,3
milliards de FCFA) et des taxes sur les biens et services (+25,4 % à 122,6 milliards de FCFA). Cette
évolution est jugulée par la contreperformance opérée en matière de perception des impôts directs
(-2,3% à 219,5 milliards de FCFA, en lien avec la baisse de la collecte de l’impôt sur les personnes
physiques (-22,7 % à 77,4 milliards de FCFA)), et des recettes en comptes spéciaux (-13,8 % à 76,3
milliards de FCFA).
Par catégorie, l’objectif annuel des autres recettes hors pétrole a largement été dépassé (+119,9
points). Par ailleurs, la réalisation a été de 79,0% pour les droits de douane, 55,8% pour les recettes
des comptes spéciaux, 53,8% pour les impôts directs et 40,2% pour les taxes sur les biens et
services.
Evolution des recettes hors pétrole
2020 2021 Janvier-Septembre
En milliards de FCFA
T4 T1 T2 T3 2020 2021 21/20
Droits de douanes 78,1 69,6 86,7 84,0 231,6 240,3 3,8%
Taxes sur les biens et services 36,7 36,1 53,1 33,5 97,8 122,6 25,4%
dont TVA 19,7 12,7 38,3 12,8 43,3 63,7 47,3%
Impôts directs 78,5 86,1 78,9 54,5 224,6 219,5 -2,3%
Autres recettes 65,2 57,3 47,8 47,5 140,9 152,6 8,3%
Total hors comptes spéciaux 258,4 249,0 266,5 219,6 694,8 735,1 5,8%
Recettes comptes spéciaux 43,4 25,0 20,4 30,9 88,5 76,3 -13,8%
Dons 0,0 0,0 0,0 0,0 3,5 0,0 -100,0%
Total de recettes hors pétrole 301,8 274,1 286,8 250,5 786,8 811,4 3,1%
Source : DGCPT
A fin septembre 2021, les dépenses budgétaires cumulées ont enregistré une baisse de 2,8% à 1
328,8 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 67,3% des prévisions révisées. Hors paiement
des intérêts de la dette publique (dépenses primaires1), elles ont reculé de 3,7% à 1 120,3 milliards
de FCFA.
III.5.3.1. Les dépenses de fonctionnement
Budgétisées à 1 164,4 milliards de FCFA dans la LFR 2021, les dépenses de fonctionnement ont
été exécutées à hauteur de 74,0%. Comparativement aux dépenses effectuées de janvier à
septembre 2020, elles ont été quasi-stables (+0,1 % à 861,8 milliards de FCFA).
Les dépenses de personnel ont été exécutées à hauteur de 77,2%, soit un montant de 528,8 milliards
de FCFA. Comparativement aux neuf (9) premiers mois de l’année précédente, elles se sont
renforcées de 2,7% du fait de l’accroissement de la solde permanente (+2,5% à 484,9 milliards de
FCFA), des autres dépenses de personnel (+12,4% à 15,3 milliards de FCFA) et du traitement de
la main d’œuvre non permanente (+0,7% à 28,5 milliards de FCFA), en lien notamment avec
l’entrée en solde de certains agents ainsi que la régularisation progressive des agents MONP non
pris en compte lors de la centralisation des données.
1
Les dépenses primaires sont constituées des dépenses de fonctionnement, des dépenses d’investissement et des autres
dépenses n’intégrant pas le paiement des intérêts de la dette publique.
42
Budgétisées à 285,7 milliards de FCFA, les dépenses sur biens et services se sont repliées de 12,8%
à 152,5 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 53,4%. La diminution de ce titre de
dépenses, par rapport au niveau atteint à la même période en 2020, se justifie essentiellement par
la maitrise des dépenses réalisées pour les autres biens et services (-10,9 % à 145,3 milliards de
FCFA) et des dépenses relatives à la consommation de l’électricité et l’eau (-20,7% à 7,2 milliards
de FCFA).
Les dépenses réalisées au titre des transferts et subventions ont été, quant à elles, exécutées à
hauteur de 93,2%, soit 180,5 milliards de FCFA. Elles ont augmenté de 5,4% suite à l’accroissement
des dépenses relatives au soutien des prix des carburants (+78,7% à 17,7 milliards de FCFA).
III.5.3.2. La charge de la dette
Au titre des paiements d’intérêts sur la dette publique, un montant de 208,5 milliards de FCFA a
été réglé, soit 71,0% du montant prévu dans la LFR. Par comparaison à l’année précédente, le
règlement des intérêts de la dette a augmenté de 2,7% suite au renforcement du paiement des
intérêts de la dette intérieure (+54,0 % à 107,1 milliards de FCFA), malgré le repli enregistré dans
le règlement des intérêts liés à la dette extérieure (-24,0 % à 101,4 milliards de FCFA).
III.5.3.3. Les dépenses d’investissement
Au cours des neuf (9) premiers mois de l’année, les dépenses d’investissement ont été exécutées à
hauteur de 32,0%, soit 113,0 milliards de FCFA. Comparativement à la même période en 2020, les
dépenses publiques d’investissement ont baissé de 23,3% en raison de la diminution du
financement sur ressources propres et de la faible mobilisation des financements extérieurs.
Par source de financement, le taux d’exécution des dépenses d’investissement sur ressources
propres s’est établi à 51,1%. En intégrant les projets sur dons et les projets sur fonds de concours
dans les projets sur financements extérieurs, le taux de réalisation des investissements financés par
des ressources extérieures se situe à 17,7%.
III.5.3.4. Les autres dépenses
Les autres dépenses ont été évaluées à 145,5 milliards de FCFA de janvier à septembre 2021 contre
155,4 milliards de FCFA à la même période une année plus tôt. Leur diminution (-6,4 %) est liée
au fléchissement des dépenses engagées pour la valorisation du patrimoine de l’Etat (-22,9 % à 12,9
milliards de FCFA) et des dépenses des comptes spéciaux (-6,7 % à 109,7 milliards de FCFA), en
dépit du renforcement des dépenses exécutées dans le cadre de la prise en charge des malades
(+23,1% à 23,8 milliards de FCFA) et de la promotion du sport (+246,7 % à 11,4 milliards de
FCFA).
43
Evolution des dépenses budgétaires
2020 2021 Janvier-Septembre
En milliards de FCFA
T4 T1 T2 T3 2020 2021 21/20
Fonctionnement 273,4 221,5 273,7 366,6 861,0 861,8 0,1%
Salaires et traitements 168,3 172,6 171,9 184,3 514,9 528,8 2,7%
Biens et services 27,4 11,9 49,0 91,6 174,8 152,5 -12,8%
Transferts et subventions 77,7 36,9 52,8 90,8 171,2 180,5 5,4%
Investissements 94,2 18,3 30,1 64,6 147,3 113,0 -23,3%
Ressources propres 68,5 6,0 19,7 51,4 84,0 77,1 -8,2%
Finex 25,6 12,3 10,4 13,2 63,3 35,9 -43,3%
Autres dépenses 46,0 59,1 48,0 38,4 155,4 145,5 -6,4%
Prêts nets y c prise de participation -2,4 2,9 -4,9 -10,3 -1,5 -12,3 -
FER 1,9 6,1 3,5 3,4 16,8 12,9 -22,9%
CNAMGS 5,5 9,1 6,5 8,2 19,3 23,8 23,1%
FNDS 2,4 3,0 1,9 6,5 3,3 11,4 246,7%
Comptes spéciaux 38,6 38,0 41,1 30,6 117,6 109,7 -6,7%
Total dépenses primaires 413,6 298,9 351,8 469,6 1 163,7 1 120,3 -3,7%
Intérêts sur la dette 94,0 72,4 77,0 59,1 203,0 208,5 2,7%
Total dépenses 507,6 371,3 428,8 528,7 1 366,6 1 328,8 -2,8%
Source : DGCPT
La baisse des règlements résulte de la contraction des paiements de la dette extérieure (-65,8%),
suite au repli des règlements de la dette des marchés financiers internationaux (-88,3%), de la dette
multilatérale (-15,5%) et bilatérale (-7,0%), en dépit de la hausse des règlements au titre de la dette
commerciale (+27,0%).
Les paiements ont été particulièrement observés sur la dette intérieure (+22,9%), représentant
58,3% des règlements de la période à 341,2 milliards de FCFA contre 244,3 milliards de FCFA de
paiement de la dette extérieure.
Le règlement de la dette extérieure concerne particulièrement la dette commerciale qui augmente
de 27,0% pour s’établir à 80,11 milliards de FCFA. Aussi, il intègre le paiement d’arriérés à hauteur
de 39,16 milliards de FCFA, dont 23,35 milliards auprès des multilatéraux, 14,39 milliards auprès
des commerciaux et 1,40 milliard de FCFA auprès des bilatéraux.
44
Evolution du règlement de la dette publique
Evolution trimestrielle
En milliards de Janvier-Septembre
2020 2021
FCFA
T4 T1 T2 T3 2020 2021 Poids Variation
Dette extérieure 81,3 35,9 112,8 244,4 714,1 244,35 41,7% -65,8%
Multilatérale 30 12,9 39,6 52,4 62 52,42 9,0% -15,5%
Bilatérale 14,5 0,2 17,9 49,2 52,9 49,18 8,4% -7,0%
Commerciale 11,2 4,9 11,1 80,1 63,1 80,11 13,7% 27,0%
Marché financier
25,7 17,9 44,3 62,6 536,2 62,64 10,7% -88,3%
Internat.
Dette intérieure 105,6 25,8 211,1 341,2 277,7 341,2 58,3% 22,9%
Bancaire 46,2 17,2 50 70,8 91,4 70,76 12,1% -22,6%
Moratoires 10,0 1,6 92,8 121,2 43,1 121,16 20,7% 181,1%
Divers 1,0 2,5
Marché financier
48,3 7,0 68,3 149,3 140,7 149,28 25,5% 6,1%
Rég.
Total 186,9 61,7 323,9 585,6 991,8 585,55 100,0% -41,0%
Source : DGD
De janvier à septembre 2021, l’Etat gabonais a bénéficié des décaissements sur emprunts extérieurs
et intérieurs. Le montant total des décaissements s’est établi à 694 milliards de FCFA. Ce montant
est en baisse de 38,1% par rapport au niveau atteint à la même période une année plus tôt.
Ce repli résulte de la faible mobilisation des fonds extérieurs (99,3 milliards contre 897,5 milliards
de FCFA à fin septembre 2020, soit une baisse de 88,9%).
Toutefois, les tirages sur le marché financier régional, qui ont représenté 85,7 % de l’enveloppe
globale, progressent de plus de 100% pour s’établir à 594,7 milliards de FCFA.
Evolution des tirages sur financement
Evolution trimestrielle
Janvier-Septembre
En milliards de FCFA 2020 2021
T4 T1 T2 T3 2020 2021 Poids Variation
Dette extérieure 25,7 12,3 22,6 99,3 897,5 99,3 14,31% -88,9%
Multilatérale 11,6 10 13,6 85,8 272,7 85,8 86,4% -68,5%
Bilatérale 8,6 2,3 6,3 10,8 24,3 10,8 10,9% -55,6%
Commerciale 5,5 2,7 2,7 5,3 2,7 2,7% -49,1%
Marché financier Inter. - 595,2
Dette intérieure 161,7 152,6 409,3 594,7 223,1 594,7 85,7% 166,6%
Marché financier Rég. 161,7 152,6 409,3 594,7 223,1 594,7 85,7% 166,6%
Total 187,4 164,9 431,9 694 1120,6 694,0 -38,1%
Source : DGD
Sur les neuf premiers mois de l’année 2021, l’encours de la dette du Gabon a connu une hausse de
14,6% pour se situer à 6 689,3 milliards de FCFA. Cette hausse du stock de la dette publique
s’explique par l’augmentation du stock de la dette intérieure (+52,0%), en dépit de la baisse de la
dette extérieure (-0,6%).
La hausse de la dette intérieure provient de l’augmentation de la quasi-totalité des composantes
notamment marché financier régional (+94,4%), bilatérale (+81,4%) et bancaire (+7,1%).
45
A fin septembre 2021, la structure du portefeuille de la dette publique est composée de 61,5% de
la dette extérieure et de 38,5% de la dette intérieure contre 71,0% de la dette extérieure et 29,0%
de la dette intérieure à la même période en 2020.
Evolution du stock de la dette publique
Evolution trimestrielle
En milliards de Janvier-Septembre
2020 2021
FCFA
T4 T1 T2 T3 2020 2021 Poids Variation
Dette extérieure 4052,5 4131,47 4075,4 4116,6 4142,2 4116,6 -0,6%
Multilatérale 1627,9 1634,2 1616 1666,4 1645,8 1666,4 24,90% 1,3%
Bilatérale 841,4 864,1 850,5 842,7 858,5 842,7 12,60% -1,8%
Commerciale 269,1 271 265,5 227,1 273,6 227,1 3,40% -17,0%
Marché financier
1314,1 1362,17 1343,4 1380,4 1364,3 1380,4 20,60% 1,2%
International
Dette intérieure 2244,1 2295 2464,4 2572,7 1693 2572,7 52,0%
Bancaire 887,6 884,9 861,8 840,4 784,6 840,4 12,60% 7,1%
Moratoires 575,7 544,2 479,1 465,1 256,4 465,1 7,00% 81,4%
Divers 865,9
Marché financier
780,8 1123,5 1267,2 652 1267,2 18,90% 94,4%
Régional
Total 6296,6 6426,47 6539,8 6689,3 5835,2 6689,3 0 14,6%
Source : DGD
46
CONCLUSION
Au regard des résultats du secteur réel au terme du troisième trimestre de l’année 2021, on relève
par rapport aux deux premiers trimestres, une nouvelle accélération de la reprise d’activité, à travers
les productions réalisées par de nombreuses branches du secteur hors pétrole. Qu’il s’agisse des
BTP, du bois, de l’huile de palme ou des industries agroalimentaires, la tendance reste globalement
à la hausse par rapport aux six premiers mois et à la même période en 2020, malgré les nouvelles
baisses enregistrées dans les secteurs de la production de pétrole brut et le commerce général.
Malgré ces progrès, la situation de l’économie comporte encore des risques, notamment ceux liés
au ralentissement de l’économie chinoise qui pourrait impacter à la baisse la demande des produits
exportés. A cela s’ajoute les effets encore mal évalués des nouveaux pics épidémiologiques liés aux
nouveaux variants du coronavirus sur l’activité économique mondiale et nationale.
La croissance annuelle globale demeure estimée à +1,5% en 2021. Toutefois, malgré le risque d’une
baisse plus prononcée de la production pétrolière initialement attendue à -5,5%, la croissance
globale pourrait être plus forte qu’anticipée dans la loi de finances rectificative, au regard des
performances des activités hors pétrole, notamment l’industrie du bois, les mines, les BTP et
l’agriculture de rente.
47
EQUIPE DE REDEACTION
Directeur
M. IKAPI Éric
Directeur Adjoint
Chefs de Service
Chargés d’Etudes
Mme. MATSANGA Carla Marlène ép. BOUASSA
Mme. OKOUMBA ALILA Hortense
Mme. ESSENE OGNANE Sandrine
Mme. KODIVO MOUCKALA Louise Emmanuelle
Mme. OYE NKIET ép. BASSIVA Diane Christelle
Mme. NYINZE Gildas Armande
M. ENGANGOYE NKORI Huygens
M. EMVO EKORO Jonathan
M. NZIENGUI MOMBO Amour
M. EKOMY NGUEMA Yvan Bertin
M. ABOUROU EYA Lucien
M. ODOUMA Larick
Directeur
M. Anicet OGANDAGA
Directeur adjoint
M. Jean Justin NANG ONDO
Chefs de Service
Chargés d’Etudes
48
Mme. ONGOURI MOUBOTOTO AGNES
M. Wilfried ALLOGHE EYEGHE
M. OBANDJI Guy Ulrich
M. Florent MANEMBE
M.ODJA SACHA LEE MARINO
M ASSEMI LIONEL
Chefs de Service
Chargés d’Etudes
Mme. Estimée BOUABE NDJALATSIA ép. NDOUNOU
Mme. Elzy Yolène BOUYOU
Mme. Anuarite LOUBAKI-DIMBOU
Mme. Laetitia Farelle NGANA MALANDA
Mme. Prudence Castella YEBESSE Epse BADDJIMBA
M. Gildas Romaric MATANGOYE
M. Brice YOUOMO
M. Patrick Patrici NZUE EDOU
M. Dorlan Mael ODJAGA
M. Zéphirin EYAGUI
M. Kevin Regis IDIEDIE BAMBEDA
M. Jean Martin LIBAMA
M. Fred MOUYENDI MOUYENDI
M. Euloge-Bernardin LENGOUNGA
M. Georges Freddy MOUNANGA
Chefs de Service
49
Chargés d’Etudes
50