Resf 2022
Resf 2022
Resf 2022
RAPPORT ECONOMIQUE,
SOCIAL ET FINANCIER
ANNEXE A LA LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE 2022
Préparé
Sous la direction de Madame le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement
Présenté par :
Aux Etats-Unis, après une évolution de 5,6% en 2021, le taux d’accroissement du PIB en volume
se situerait à 4,0% en 2022. Toutefois, la propagation du variant Omicron et le niveau élevé de
l’inflation pourraient affecter les perspectives de croissance.
Dans la plupart des autres pays avancés, parmi lesquels le Royaume-Uni (+4,7%) et le Canada
(+4,1%), la croissance resterait solide en 2022.
En Russie, en dépit des tensions socio-politiques, les données montreraient une expansion
économique de 2,8% en 2022. Cette prévision optimiste s’expliquerait par le maintien à des
niveaux relativement haut des cours de l’or noir et du gaz, dont le pays reste un des principaux
producteurs. Néanmoins, cette prévision pourrait être remise en cause en cas de levée par les
pays occidentaux de l’embargo sur les produits pétroliers russes.
En Asie, la Chine voit sa reprise menacée par la forte hausse du coût des matières premières,
en particulier du charbon, dont le pays est très dépendant pour alimenter ses centrales
électriques, ce qui a pour corollaire une augmentation des coûts de production pour les
entreprises. En raison de ces facteurs, la croissance du Produit Intérieur Brut réel est projetée à
4,8% pour l’année 2022. En Inde, la performance économique est anticipée à +9,0% sur la
même période.
En Amérique latine, la bonne tenue des prix des matières premières a entrainé une révision
des perspectives économiques. Ainsi, le PIB évoluerait de +2,4%. Le PIB brésilien croitrait quant
à lui de 0,3%. Au Mexique, l’expansion économique s’établirait à 2,8%.
L’intensification des conflits et des tensions géopolitiques, ainsi qu’un climat d’incertitude
pèserait sur l’activité économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et ce, malgré la
hausse des prix du pétrole sur les marchés. Il est par conséquent prévu une croissance de 4,3%.
Dans ce contexte, la croissance du PIB réel reviendrait à 3,1% en 2022 contre 1,4% en 2021
porté principalement par un rebond des activités pétrolières. A moyen terme, l’activité
économique de la CEMAC devrait croître de 2,5% en 2023, de 2,1% en 2024 et de 2,8% en
2025, après 3,1% en 2022, sous l’impulsion du secteur non pétrolier.
Le pétrole
L’année 2022 serait marquée par une forte volatilité si l’offre s’avérait insuffisante sur le marché
de l’or noir. En effet, malgré la volonté de l’Opep+ d’assouplir ses quotas, ses membres ne
pourront pas faire face au surcroît de demande. De même, les tensions géopolitiques (conflit
russo-ukrainien, attaques des plateformes pétrolières dans les principaux pays producteurs)
réduisent fortement les capacités de production. Dans ce contexte, le cours du baril Brent
fluctuerait autour de 110,8 dollars.
Les céréales
Le marché des céréales serait marqué en 2022 par des pressions inflationnistes sur les intrants
de culture, les tensions géopolitiques (guerre Russie-Ukraine) et les conditions climatiques.
Dans ces conditions, la production mondiale serait amputée de 2 Mt à 774,6 Mt selon le
Département Américain à l’Agriculture. En moyenne, l’indice des prix des céréales gagnerait
5%, avec notamment un cours moyen du blé qui se porterait à 261,45 $/tonne.
Les oléagineux
La production mondiale d’oléagineux serait perturbée par le conflit russo-ukrainien (les deux
pays représentant 73% de la production mondiale de soja). Ce déficit devrait amener les
entreprises européennes et américaines à porter leurs choix sur l’huile de palme. Pour sa part,
l’offre de l’huile de palme devrait croître de 1,3%, dans un contexte de durcissement des
politiques environnementales dans les grands pays importateurs d’huile de palme et de respect
de normes de production agricole durable. Dans ces conditions, les cours de l’huile de palme
seraient très volatiles et se situeraient à 832,09 USD/tonne métrique contre 723,56 USD/tonne
dans la loi de finances initiale.
Le caoutchouc
En 2022, la demande sera plus faible que prévu face à une offre en amélioration chez les
principaux producteurs. Cette situation serait exacerbée par la résurgence des cas de
contamination au coronavirus en Chine et les mauvaises performances du Japon. Dans le même
temps, les tensions géopolitiques et la flambée des cours du pétrole vont renforcer la volatilité
des cours sur le marché de ce produit. Ainsi, le prix moyen du caoutchouc naturel s’afficherait
à 98,9 cents/livre.
Le café
L’Organisation Internationale du Café (OIC) prévoit une campagne 2021/2022 en baisse de
2,1% soit une production mondiale estimée à 167,2 Ms. Parallèlement, l’OIC projette une
hausse de la demande de 3,3% à 170,3 Ms sur la période. En conséquence, les prix de l’Arabica
Le cacao
Le marché mondial enregistrerait un déficit de 181 000 tonnes de fèves en 2021/2022 contre
un surplus de 215 000 tonnes en 2020/2021, soit une production estimée à 4,95 Mt. Dans un
contexte de poussée de pressions inflationnistes, de relèvement des coûts de transport et de
tensions géopolitiques, le marché du cacao serait volatile. De ce fait, le prix moyen du cacao
se situerait à 2 355,96 USD/tonne.
Le sucre
En 2021/2022, la demande mondiale de sucre pourrait dépasser l’offre de 0,8 million de tonnes
comparativement à la campagne précédente. Ce déficit serait causé une nouvelle fois par les
mauvaises conditions météorologiques au Brésil. Malgré les bonnes performances attendues
de la Thaïlande (+39%) et de l’Union Européenne (+12%), la guerre en Ukraine devrait
davantage réduire l’offre en provenance de la mer noire. Dans ces conditions, le prix moyen
du sucre roux se stabiliserait à 15,49 cents/lb
L’or
En 2022, le marché de l’or serait influencé par un léger relèvement des taux d’intérêt nominaux
et un renforcement du dollar, dans un contexte d’inflation élevée et persistante et à une
volatilité des marchés (Covid-19, tensions géopolitiques, etc.) de demande robuste provenant
des banques centrales et la bijouterie. De ce fait, le prix moyen de l’or serait proche de 1 913,9
dollars américains l’once.
Dans le cadre du nouveau programme appuyé par le FMI à travers le Mécanisme Elargi de Crédit
(MEDC) et la poursuite de la mise en œuvre du plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-
2023 de l’économie nationale, le Gouvernement entend accélérer les réformes économiques,
financières et sociales en cours, tout en tenant compte du contexte d’intensification de la guerre en
Ukraine et ses effets sur la croissance mondiale, d’une part et de la levée des mesures restrictives de
lutte contre la Covid-19 depuis mars 2022, d’autre part.
La production pétrolière nationale de 2022 progressait un peu plus faiblement qu’initialement soit
+7,1% par rapport aux réalisations de 2021 (10,04 millions de TM) pour se situer à 10,75 millions de
tonnes métriques (67,7 millions de barils) contre 10,9 millions de tonnes métriques dans la loi de
finances initiale. Cette évolution s’expliquerait, entre autres, par l’arrivée à maturité de plusieurs
champs, la suspension ou l’arrêt de certains projets de développement. Dans ce contexte, le prix
moyen du baril de pétrole gabonais est désormais projeté à 80,0 dollars contre 60,0 dollars dans la
loi de finances initiale.
En 2022, la filière pêche devrait tirer profit de l’installation des équipements, notamment les
chambres froides, nouvellement mis en service au quai de débarquement d’Owendo.
La branche de l’agro-industrie connaitrait une consolidation de l’activité en 2022, portée par les huiles
et corps gras (+11,5% à 34 000 tonnes), l’eau minérale et la production des boissons gazeuses et
alcoolisées.
L’activité dans le secteur des BTP serait influencée, en 2022, par l’accélération de nombreux chantiers
notamment la poursuite des travaux de réhabilitation de voiries urbaines à Libreville et Port-Gentil, la
finalisation des tronçons routiers et l’accélération des travaux des infrastructures ferroviaires. Le
démarrage de nouveaux projets et la poursuite des travaux de « la Transgabonaise » devraient
permettre d’accroître l’activité du secteur. En conséquence, la production progresserait de 7,7%.
II.2.6. Le commerce
En 2022, le chiffre d’affaires du commerce général se redresserait de 1,8% à 959,4 milliards FCFA. Ce
regain d’activité s’expliquerait par la sortie progressive de la crise sanitaire du covid-19 grâce au
programme de vaccination et à la levée des mesures gouvernementales restrictives.
La branche des autres services serait marquée par un affermissent de son activité en 2022, en lien
avec la reprise dans plusieurs secteurs et la finalisation de certains travaux de construction de
logements. Ainsi, le chiffre d’affaires des services évoluerait de +0,8%.
L’activité des transports et auxiliaires de transport s’affermirait en 2022, du fait de la bonne tenue des
secteurs minier et forestier. Ainsi, le volume global de marchandises acheminées par rails et
manipulées dans les différents ports, progresserait de 16,2%. Dans le même temps, l’activité du
segment du transport aérien enregistrerait une reprise.
L’année 2021 s’est caractérisée par un retour à la croissance, en dépit de la persistance de la pandémie
de la Covid-19 survenue en 2020. Cette embellie a été soutenue par une relance des investissements
privés, la poursuite des réformes structurelles avec la mise en œuvre des projets du Plan
d’Accélération de la Transformation (PAT), appuyé par un nouvel accord avec nos partenaires
économiques et financiers dans un contexte national d’allègement des mesures restrictives.
Rapport économique, social et financier | LFR 2022 10
Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 1,5% en 2021, tiré par l’activité hors pétrole
(+2,5%), malgré une nouvelle baisse de la production pétrolière (-6,7% contre -1,2% en 2020).
Tableau n°1 : évolution du taux de croissance du PIB réel en %.
Sur le plan de l’offre de production, l’ensemble des secteurs a enregistré des performances positives
: l’activité des secteurs secondaire et tertiaire s’est améliorée respectivement de 8,0% (contre -6,5%
en 2020) et de 2,6% (contre -4,4% en 2020) alors que le dynamisme des branches du secteur primaire
s’est consolidé à +1,8% (contre +4,2% en 2020).
L’évolution de l’activité dans le secteur primaire proviendrait d’une part de la progression de l’activité
minière (+13,7%) résultant de la consolidation de la production des principaux gisements de
manganèse (Franceville, Moanda, Okondja et Ndjolé). D’autre part, les performances de la branche
Agriculture (+10,0%) résulterait de la progression de l’agriculture de rente (+38,7%), essentiellement
en raison d’un accroissement de la production d’huile de palme (+52,6% à 107,336 milliers de tonnes).
Toutefois, cette progression de l’activité du secteur primaire serait atténuée par la contreperformance
dans la branche pétrolière (-6,7%), en raison du respect des quotas fixés par l’Opep.
L’accroissement dans le secteur secondaire est lié au dynamisme de l’industrie du bois (+33,1%)
suite à la forte reprise de la demande locale et internationale (notamment chinoise et européenne)
et d’un meilleur approvisionnement des usines en grumes. De même, l’activité des BTP se
consoliderait de 18,1% grâce notamment à la relance des grands travaux de voirie, de la
Transgabonaise, des barrages hydroélectriques, de la réhabilitation du chemin de fer.
La croissance dans les Autres Industries (+5,2%) résulte du regain des activités des BTP et de la
montée en puissance des activités dans la ZERP de Nkok. Enfin, le dynamisme des industries agro-
alimentaires (+3,9%) est lié à l’accroissement de la production industrielle d’huile raffinée et au
rebond de la demande locale, particulièrement en eau et boissons gazeuses en lien avec l’allègement
des mesures de lutte contre la Covid-19.
En 2021, suivant l’optique demande, l’activité économique a été soutenue aussi bien par la demande
intérieure (+3,8%) que par la demande extérieure (+2,9%).
Par ailleurs, la hausse de la demande intérieure a également été atténuée par un léger regain de la
consommation privée de 0,6 points de croissance (-1,4%) dans un contexte de maîtrise des tensions
inflationnistes.
La progression de la demande extérieure est expliquée par la progression des exportations hors
pétrole (+12,2%) en dépit du recul des importations de biens (-2,4%). La hausse des exportations
hors-pétrole résulte de la fermeté des activités dans les mines (+14,5%) porté par un relèvement de
la demande asiatique en particulier, les rentes (+14,4%) et les bois sciés (+14,5%) encouragé par le
dynamisme de la demande internationale du bois notamment dans les pays émergents.
II.4.1. L’emploi
En 2021, les effectifs de la fonction publique ont augmenté de 2,6% pour se situer à 100 295 agents
comparativement à l’année précédente. Cette situation s’explique par les régularisations des
situations des agents en présalaire dans les différentes administrations publiques. Cette décision vient
mettre fin au gel des régularisations pour le compte des fonctionnaires des secteurs dits non
prioritaires.
Par contre, la Main d’Œuvre Non Permanente (MONP) continue à enregistrer une baisse de ses
effectifs (-3,6%) en glissement annuel. La poursuite de la politique de mise à la retraite systématique
des agents atteints par la limite d’âge explique cette situation.
Tableau n°2 : évolution de l’emploi dans le secteur public (hors collectivité locale).
En 2021, les effectifs de la fonction publique se sont établis à 87 176 agents contre 84 168 agents à
la même période un an plus tôt. La quasi-totalité des administrations ont enregistré une
augmentation de leur effectif excepté dans l’administration centrale (-0,7%).
Le repli des effectifs dans l’administration centrale relève des départs à la retraite compensés par les
régularisations des situations administratives enregistrés au sein de ladite administration.
La masse salariale du secteur public (hors collectivités locales), à fin décembre 2021, a légèrement
progressé de 0,8% à 651,6 milliards FCFA, sous l’effet de la hausse de la Solde permanente (+1,0%),
malgré la baisse des salaires de la MONP (-2,4 %).
Tableau n°4 : évolution de la masse salariale du secteur public (en milliard FCFA).
Au terme de l’année 2021, la progression de 2,7% à 645,0 milliards FCFA de la Solde permanente
résulte du recrutement et des régularisations des situations administratives, conformément à l’Arrêté
n°0331/PM/MEFPTEP du 31 décembre 2020.
Cette réforme a permis le reclassement et le changement de statut des diplômés sortis des grandes
écoles, ainsi que celui des agents en présalaire des secteurs prioritaires.
La hausse de la masse salariale a été plus prononcée dans les Administrations économiques (+3,3%)
et du développement (+1,7%).
Toutefois, certains départements ministériels ont enregistré une baisse de leur rémunération, il s’agit
notamment de l’administration des Transports (-2,3%) ; les autres administrations (-8,9%) et
l’administration de l’Education (- 1,5%).
En matière des prix, l’année 2021 a été marquée par une atténuation des pressions inflationnistes. En
effet, en moyenne annuelle, le taux d’inflation, mesuré par l’Indice Harmonisé des Prix à la
Consommation (IHPC) s’est située à +1,1% contre +1,3% en 2020.
Cette maitrise de l’inflation résulte notamment du maintien des mesures gouvernementales de lutte
contre la vie chère et des prix à la pompe depuis mars 2020. Ainsi, on observe une baisse de l’inflation
des Produits alimentaires & Boissons non alcoolisées (+1,3% contre +1,7%), des Transports (+2,5%
contre +7,0%), des Communications (+0,3% contre +2,1%), des Loisirs et Culture (+0,2% contre
+0,4%) et de l’Enseignement (+2,6% contre +2,7%).
Le taux d’inflation des Produits alimentaires & Boissons non alcoolisées a fléchi de 0,4 point, en raison
du maintien des mesures de lutte contre la vie chère et l’accentuation des activités de contrôles des
prix, en dépit d’un relèvement des cours internationaux des produits de base (indice FAO). Cette
diminution concerne les produits tels que :
• la volaille, avec les cuisses de poulet dont le prix moyen a baissé de 3 points à 1 232 FCFA le
kilogramme ;
• les légumes frais, en particulier, l’aubergine verte locale (de 955 FCFA à 918 FCFA en moyenne
le kilogramme) et le gombo frais (de 3 067 FCFA à 2 930 FCFA le kilogramme) suite à
l’augmentation de l’offre sur le marché, en lien avec la mise sur le marché des produits issus
des exploitations du programme GRAINE;
La désinflation des transports est consécutive au maintien des prix à la pompe depuis mars 2020. La
baisse de l’inflation de la communication découle des offres promotionnelles (téléphone, internet).
En revanche, on observe une persistance des tensions inflationnistes sur les postes suivants :
« Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+0,2% contre -0,8%), « Meubles. Articles
de ménage et entretien courant de la maison » (+2,1% contre 0,6%), « Restaurants et hôtels » (+1,3%
contre +0,9%) et « biens et services divers » (+1,5% contre +0,1%), « Santé » (+0,03% contre -0,6%).
Cette tendance est liée au maintien des mesures restrictives de la COVID-19.
En conséquence, le taux est resté de nouveau inférieur à la norme communautaire (+3%).
A la fin de l’année 2021, la situation monétaire large rapportée à l’évolution du secteur réel, des
finances publiques et au secteur extérieur, serait marquée par :
Elle devrait s’affermir de 6,2% à 2 539 milliards FCFA à fin décembre 2021, sous l’effet de la hausse
des avoirs extérieurs nets (42,3%). Au niveau de ses composantes, on noterait une augmentation des
dépôts collectés (+5,3% à 2100,4 milliards FCFA).
La quasi-monnaie
Elle se situerait à 722 milliards FCFA sur la période d’étude, consécutivement à la reconstitution
progressive de l’épargne des agents économiques.
Les ressources extra-monétaires s’établiraient à 214,3 milliards FCFA à fin décembre 2021.
Au cours de la période sous revue, les contreparties de la masse monétaire (avoirs extérieurs nets et
crédit intérieur) se consolideraient de 5,2% à 2 753,3 milliards FCFA.
Les Avoirs Extérieurs Nets du système bancaire s’apprécieraient fortement de 42,3% à 529,3
milliards FCFA à fin décembre 2021, en rapport avec la hausse des avoirs extérieurs nets de la Banque
Centrale (passant de 310,2 milliards à 467,6 milliards FCFA).
Le crédit intérieur
En rapport avec les finances publiques, la situation nette débitrice de l’Etat s’établirait à 1 005,9
milliards FCFA en fin décembre 2021 contre 1 094,8 milliards FCFA un an plus tôt. Cette situation
traduirait l’effort de remboursement de la dette de l’Etat contractée auprès du système bancaire. Par
conséquent, la Position Nette du Gouvernement (PNG) s’améliorerait pour s’établir à 1 063,0
milliards FCFA en 2021 contre 1 151,9 milliards FCFA l’année précédente.
Les crédits à l’économie se raffermiraient de 7,1% à 1 218 milliards FCFA. Cette évolution serait
tributaire des concours octroyés au secteur privé non financier, représentant environ 90% du total
des crédits.
De plus, les principaux taux d’intervention ont été fixés ainsi qu’il suit :
En outre, la BEAC s’est fixée comme objectif d’avoir un niveau de réserves de change en mois
d’importations des biens et services suffisant d’au moins 3 mois.
A fin décembre 2021, la position globale du Gabon par rapport aux critères de surveillance
multilatérale fait ressortir que deux critères n’ont pas été respectés sur les quatre. Il s’agit du solde
budgétaire de référence et de la non accumulation d’arriérés. Sur la base des nouvelles hypothèses
du cadrage macroéconomique et budgétaire, l'état de la convergence se présente comme suit :
Observations
Norme 2020 2021
2021
Solde budgétaire de référence (% PIB) * ≥ -1,5% -3,4% -2,1% Non Respecté
Taux d’inflation ≤3 % 1,4% 1,1% Respecté
Le taux d’endettement public ≤70 % 71,1% 60,4% Respecté
Non accumulation d’arriérés : Arriérés < 120 jours 49,8 Non Respecté
Intérieurs Arriérés < 120 jours
Extérieurs Arriérés < 120 jours 49,8
Source : DGEPF.
En 2021, le critère sur le solde budgétaire de référence s’est établi à -2,1% du PIB. Il est resté non
conforme avec la norme communautaire (≥ -1,5%). On note cependant une amélioration de ce déficit
de 0,7 points par rapport à 2020.
Le critère sur le taux d’inflation s’est établi à +1,1% en 2021, en-deçà de la norme communautaire
de 3%. Cette évolution est liée à une maitrise des tensions inflationnistes en raison du maintien des
mesures de lutte contre la vie chère et du renforcement des contrôles des prix.
Le critère sur le taux d’endettement s’est établi à +60,4% du PIB en 2021 (inférieur à la norme
communautaire fixée à 70% du PIB). Cette situation est imputable à une reprise de l’activité
économique conjuguée aux efforts faits par les autorités en matière de paiement de la dette publique.
A fin décembre 2021, le critère sur la non-accumulation d’arriérés n’a pas été respecté.
A fin mars 2022, le solde net d’exécution, obtenu par consolidation du solde des opérations de
trésorerie et de financement et le solde budgétaire global, s’établit à 82,4 milliards FCFA.
Le montant total des recettes du budget de l’Etat, net des ristournes, a atteint 400 milliards FCFA,
pour une prévision annuelle de 2.016,3 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 20%. En tenant
compte des recettes des correspondants (Collectivités locales, des organismes internationaux,
CNAMGS, etc.), ces recettes s’établissent à 436 milliards FCFA.
A périmètre constant, les recettes budgétaires brutes sont en hausse de 8,7% par rapport aux
encaisses réalisées en 2021 qui se chiffraient à 401 milliards FCFA.
Le taux de change moyen FCFA/USD s’est situé à 584,494 FCFA contre 544,165 FCFA sur la même
période en 2021, soit une hausse de 7,4%, en lien avec les inquiétudes des investisseurs relatives au
manque d'avancée des négociations entre l'Ukraine et la Russie, la perspective de voir la Banque
centrale américaine relever ses taux d'intérêt de base, la dépréciation de l’euro causée par le conflit
en Ukraine et de potentielles nouvelles sanctions occidentales contre la Russie.
Ainsi, à fin mars 2022, les recettes pétrolières ont enregistré une hausse de 33,8 milliards FCFA par
rapport au niveau encaissé sur la même période en 2021 (113,6 milliards FCFA) pour se situer à 147,4
milliards FCFA. Cette hausse s’explique principalement par les performances de la RMP (+24,2
milliards FCFA) et du profit-oil (+18,5 milliards FCFA). Sur le premier trimestre 2022, les recettes ont
été exécutées à 21,2% de la LFI 2022 du niveau prévu.
Tableau 7 : Exécution des recettes pétrolières au premier trimestre 2022 (en milliards FCFA)
Mars 2021 (1) Mars 2022 (2) (2) – (1) LFI 2022 Taux d’exécution LFI 2022
IS 17,3 13,7 -3,5 151,1 9,1%
RMP 63 87,2 24,2 276,1 31,6%
Autres 30,4 46,4 16 258,1 18,0%
Transfert SOGARA 2,9 -2,9 8,5 0,0%
TOTAL 113,6 147,4 33,8 693,8 21,2%
Source : Cellule Technique –CICMB, DGCPT.
Ces résultats trimestriels, bien que favorables, pourraient être affectés par la résurgence des cas de
contamination à la Covid-19 et l’impact de la crise en Ukraine sur l’économie mondiale.
En revanche, les recettes générées par l’IS sont en baisse de 2% pour s’établir à 58,9 milliards FCFA.
A fin mars 2022, le financement extérieur s’est traduit par des tirages au titre des prêts projets pour
un montant de 7,9 milliards FCFA sur une prévision annuelle de 130,0 milliards FCFA.
S’agissant du marché intérieur, sur une prévision annuelle de 351,4 milliards FCFA, les tirages
exécutés se situent à 133,5 milliards FCFA sur la période.
Sur une prévision de 1.841,87 milliards FCFA, les dépenses ordonnancées et réglées au budget
général à fin mars 2022, se chiffrent respectivement à 321,55 milliards FCFA et 271,03 milliards
FCFA soit des taux d’exécution base ordonnancement et règlement de 17,47% et 14,7%.
Tableau 11 : Exécution des dépenses par titre (en millions FCFA)
Taux
Titres et catégories LFI 2022 Ordonnances Règlements Taux Ordo
Règl
Titre 1. Charges financières de la dette 316 911 53 773 53 773 17,0% 17,0%
Titre 2. Dépenses de personnel 684 006 170 351 170 351 24,9% 24,9%
Titre 3. Dépenses de biens et services 284 990 33 410 6 225 11,7% 2,2%
Titre 4. Dépenses de transfert 192 974 54 097 32 602 28,0% 16,9%
Titre 5. Dépenses d’investissement 326 497 7 859 7 859 2,4% 2,4%
Titre 6. Autres dépenses 36 500 2 062 220 5,6% 0,6%
TOTAL 1 841 877 321 551 271 030 17,5% 14,7%
Source : Cellule Technique –CICMB, DGCPT, DGBFIP.
Ce poste de dépenses est composé de 20,54 milliards FCFA au titre des charges d’intérêts sur la
dette extérieure et de 33,23 milliards FCFA pour le compte de la dette intérieure.
Les intérêts sur la dette intérieure se répartissent en intérêts intérieurs conventionnés pour 28,80
milliards FCFA et ceux liés à la gestion de la trésorerie de l’État à hauteur de 4,4 milliards FCFA.
❖ Dépenses de personnel
Au premier trimestre 2022, les règlements au titre des dépenses de personnel ont atteint 170,35
milliards FCFA sur une prévision annuelle de 684 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 24,9%.
Dans cette catégorie de dépenses, la solde permanente représente 159,96 milliards FCFA
correspondant à un taux d’exécution de 25,4% de la prévision annuelle estimée à 630,81 milliards
FCFA, tandis que les autres éléments de rémunération ont été exécutés à hauteur de 18,8%.
Rapport économique, social et financier | LFR 2022 19
❖ Les dépenses de biens et services
Prévues à 284,99 milliards FCFA, les dépenses de biens et services ont été ordonnancées à hauteur
de 33,4 milliards FCFA, pour un niveau de règlement de 6,2 milliards FCFA à fin mars 2022, soit un
taux d’exécution base ordonnancement de 12% par rapport à la prévision annuelle.
Nonobstant, les liquidations d’un niveau de 16 milliards FCFA, les remboursements de TVA
enregistrent une exécution de 4,3%. Les attributions de produits quant à elles enregistrent une
exécution de 315 millions FCFA, soit un taux d’exécution de 3,6% par rapport à la prévision annuelle.
❖ Autres dépenses
Prévues à 36,5 milliards FCFA, à fin mars 2022, les autres dépenses ont été ordonnancées à hauteur
de 2,06 milliards FCFA, soit un taux d’exécution base ordonnancement de 5%.
En 2022, le budget de l’Etat comprend onze (11) comptes spéciaux dont dix (10) comptes d’affectation
spéciale, à savoir les pensions, les prestations familiales et sociales, la promotion audiovisuelle et
cinématographique, la promotion du sport, la formation pour l'emploi, le service universel des
communications électroniques, la valorisation du patrimoine de l'Etat et contrôle de la qualité des
produits pétroliers, le financement de l'habitat, et le service public de l'eau et de l'électricité et un (1)
compte de commerce, développement durable de la pêche dont l’exécution est présentée ci-après.
Rapport économique, social et financier | LFR 2022 20
Le compte d’affectation spéciale « Pensions » retrace les recettes et les dépenses de l’ensemble des
régimes de pensions de retraite. Il a été exécuté en recettes à 6,6 millions FCFA et en dépenses à
hauteur de 18,24 millions FCFA.
Le compte d’affectation « Formation pour l’emploi » a enregistré une exécution de 597 millions
FCFA en recettes contre 74 millions FCFA en dépenses.
Le compte d’affectation « Salubrité publique » affiche une exécution de 3,0 milliards FCFA en
recettes contre 1,8 milliard FCFA en dépenses ;
Les charges de trésorerie et de financement, ont été exécutées à hauteur de 164,5 milliards FCFA
sur une prévision annuelle de 852,36 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 19,3%. Ces dépenses
se répartissent entre :
▪ les amortissements extérieurs : 10,4 milliards FCFA ;
▪ les amortissements intérieurs : 77,7 milliards FCFA ;
▪ les autres amortissements : 76,4 milliards FCFA.
Les ressources de trésorerie et de financement ont été mobilisées pour 176,36 milliards FCFA sur
une prévision annuelle de 792,07 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 22,3%. Elles sont
composées des prêts projets pour 7,9 milliards FCFA, des émissions de titres publics pour 133,5
milliards FCFA et du financement non bancaire pour 35,04 milliards FCFA.
Tableau 13 : Exécution des flux de trésorerie à fin mars 2022 (en millions FCFA)
Exécution
LF 2022 Taux d'exécution
à fin mars
Charges de financement et de trésorerie
Amortissement (dette extérieure) 214 838 10 410 4,8%
Amortissement des prêts du secteur bancaire 355 192 77 687 21,9%
Autres amortissements 127 147 76 412 60,1%
Correspondants du Trésor
Prêts et avances 155 188 0%
Total 852 364 164 508 19,3%
Sur le plan international, les tensions géopolitiques, notamment la survenance du conflit en Ukraine,
devraient exercer une pression à la hausse sur les cours du baril de pétrole. De même, les
fondamentaux d’une demande forte post pandémie couplée à une offre contrainte de l’Opep+
(certains membres ne disposent pas de capacités pour tenir l’engagement d’augmenter de 400 000
barils/jour en mars 2022 comme convenu) continueraient de soutenir ces cours. Et selon les prévisions
du Fond Monétaire International, la croissance mondiale ralentirait à 3,6% en 2022, contre 4,1% dans
les prévisions de décembre 2021 en raison de ce contexte économique mondial difficile.
En outre, sur le plan national, la suspension des mesures restrictives de riposte contre la pandémie
devrait relancer l’activité dans la plupart des secteurs. De plus, l’activité bénéficierait de l’accélération
des projets d’investissement inscrits dans le Plan d’Accélération de la Transformation. Ainsi, tous les
secteurs contribueraient positivement à la croissance.
Sur la base des réalisations à fin 2021, des résultats des enquêtes économiques nationales d’avril
2022, de l’observé conjoncturel du premier trimestre 2022 et en tenant compte des perspectives
révisées des prévisions de l’économie mondiale, les principales hypothèses macroéconomiques sont
arrêtées comme suit :
- une production pétrolière en baisse de 2,04% pour s’établir à 10,750 Mt en 2022 contre 10,98
Mt dans la loi de finances initiale;
- une amélioration du prix de pétrole gabonais de 33,3% à 80 dollars le baril contre 60 dollars
le baril dans la loi de finances initiale ;
- une appréciation du taux de change USD/FCFA pour se situer à 591,8 FCFA le dollar US contre
543,2 FCFA le dollar US dans les prévisions initiales;
- une hausse de 4,9% des exportations de manganèse à 9,707 millions de tonnes par rapport
aux prévisions initiales de 9,257 millions de tonnes;
- un prix de la tonne de manganèse en hausse de 20,3% à 143,7 USD comparativement à la loi
de finances initiale ;
- une amélioration de la production de bois transformé de 29,6% à 1518,8 milliers de tonnes
par rapport à la loi de finances initiale.
Du point de vue de la production, la performance économique interne serait portée par l’ensemble
des secteurs en 2022. Comparativement à la loi de finances initiale 2022, ces prévisions sont en hausse
pour les secteurs secondaire et tertiaire et en baisse pour le secteur primaire.
Le secteur primaire serait en hausse par rapport à 2021 mais ralentirait à 6,6% en 2022 contre +7,1%
dans la LFI. La bonne tenue du secteur serait tributaire :
• de la hausse d’activité dans l’Agriculture (+5,4% contre +7,5% dans la LFI), en lien avec la
hausse de la production de l’huile de palme de 0,5% à 107 872 tonnes et de celle du
caoutchouc en progression de 20,8% à 13,968 mille tonnes en 2022, dans un contexte
d’accélération de la mise en œuvre du Programme de Développement Agricole et Rural
(PADAR-FIDA) ;
• de la hausse de la production pétrolière suite à l’arrêt des quotas de production de l’accord
de l’OPEP+ et de l’optimisation des champs matures;
• de la bonne tenue de la branche minière (+9,9% contre +6,9% dans la LFI) attribuable au
dynamisme des nouveaux gisements de manganèse;
• la hausse des performances dans l’exploitation forestière (+4,3% contre +3,5% dans la LFI),
serait tributaire d’une augmentation de la demande des industries du bois.
Le secteur secondaire serait en hausse de +3,9% en 2022 contre +3,5% dans la loi de finances initiale.
Ces performances résulteraient de :
• la progression des industries du bois de +6,5% contre 3,2% dans la LFI, liée au relèvement
de la demande locale et internationale, à l’accélération de la politique visant la transition de
l’activité vers les 2ème et 3ème transformation et à la mise en production de 2 nouvelles
Zones d’Investissements Stratégiques (à Lambaréné et dans le Haut Ogooué) ;
• la consolidation de l’activité de l’industrie minière (+6,1%) ;
Du point de vue de la demande, l’activité serait soutenue en 2022 aussi bien par la demande intérieure
que par la demande extérieure.
La demande intérieure progresserait de 4,7% (contre +7,9% initialement prévu) en 2022. Celle-ci serait
principalement tirée par la reprise de l’investissement public à +2,2% et la poursuite de la relance de
l'investissement privé (+9,6% contre +9,8% en 2021) résultant de l’évolution dans les secteurs pétrole
et hors pétrole (mines et transport), dans un contexte de tensions inflationnistes et de hausse de la
consommation globale.
La hausse de la demande extérieure (+7,4% contre 11,9% dans la LFI) proviendrait de la croissance
des importations des biens (+8,1%) et de l’augmentation des exportations des biens (+6,1%), en lien
avec la bonne tenue de l’activité d’exportation de pétrole (+5,4%), de rente (+5,0%), de mines (+8,5%)
et de bois (+6,1%).
I.3. Situation du Gabon par rapport aux critères de convergence communautaire en 2022-
2024
• le déficit primaire hors recettes pétrolières (% du PIB hors pétrole) est projeté à 6,2% en
2022. Il serait de -4,9% en moyenne sur la période 2022-2024 contre -6,8% en 2019-2021 ;
• le taux de pression fiscale hors recettes pétrolières est projeté à 12,8% en moyenne et
resterait en dessous de la norme communautaire (≥17%) ;
• le ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales hors pétrole devrait diminuer de 8,8
points (53,5% en 2022-2024 contre 62,3% en 2019-2021), en raison de la progression des
recettes fiscales hors pétrole et de la poursuite des efforts de maitrise des dépenses salariales
de l’Etat ;
• le ratio des dépenses de fonctionnement sur recettes fiscales (salaires, biens et services,
transferts et intérêt sur la dette rapportés aux recettes fiscales) connaitrait une baisse de
13,7 points par rapport à la période 2019-2021. Cette tendance à la baisse résulterait du
rythme de progression moins important des dépenses de fonctionnement comparativement
à celui des recettes fiscales.
L’emploi
En 2022, le marché du travail serait marqué par une hausse de l’emploi dans le secteur privé suite à
la levée de toutes les mesures de restriction liées à la crise sanitaire de covid-19. Ces perspectives
seraient portées dans plusieurs secteurs de l’économie notamment les BTP, le commerce, les
transports, les services et les mines.
De même, le secteur public enregistrerait une légère hausse qui proviendrait essentiellement de la
régularisation des situations administratives des agents en présalaire et en attente d’intégration d’une
part et des nouveaux recrutements dans les secteurs prioritaires (Santé, Education et Défense).
Les salaires
En 2022, la masse salariale du secteur privé serait fortement liée aux performances de l’activité
économique et des recrutements engendrés par le processus de relance économique. Dans le même
temps, la masse salariale du secteur public augmenterait légèrement sous l’effet de la hausse des
effectifs.
Rapport économique, social et financier | LFR 2022 27
Les prix
Les tensions inflationnistes seraient persistantes en 2022 pour un taux d’inflation à 3%. Le taux
d’inflation serait en hausse de 1,6 point par rapport à la loi de finances initiale. Cette évolution serait
liée entre autres à l’accroissement des prix de l’énergie, des coûts des transports et des produits
alimentaires.
Depuis 2020, l’économie mondiale est affectée par la crise sanitaire. Cette détérioration de la situation
économique a entraîné, au plan national, une baisse des recettes publiques et commande de prendre
des mesures stratégiques pour accélérer la transformation du Gabon, pour renforcer l’économie, le
système social, le système de santé et d’éducation en vue d’améliorer les conditions de vie des
citoyens.
Pour l’efficience de sa politique budgétaire, le Gouvernement maintiendra les efforts déjà consentis
en matière de mobilisation des recettes et d’affermissement de l’efficacité des dépenses.
Dans un contexte marqué par la levée des mesures restrictives de lutte contre la covid-19, le
Gouvernement prévoit de poursuivre les actions de mobilisation des recettes à travers les nouveaux
axes de politique fiscale, en général, et de dépenses fiscales, en particulier.
Pour accroitre ses recettes fiscales, le Gouvernement maintiendra sa politique axée sur l’élargissement
de l’assiette de l’impôt et l’amélioration du système fiscal de recouvrement. Les mesures y relatives
porteront spécifiquement sur :
• la réduction du champs et/ou la durée des avantages fiscaux, ainsi que le contrôle de la
réalisation des contreparties pour lesquelles ces avantages sont accordés aux contribuables;
• l’encadrement des nouvelles exonérations fiscales et douanières avec la mise en place d’une
commission spéciale dédiée à la surveillance des modalités d’exécution et de contrôle des
contreparties associées ;
• l’annulation des exonérations accordées en dehors du cadre légal ;
• le renforcement des moyens des administrations fiscales et douanières afin de faciliter et de
systématiser les contrôles conjoints (DGI/DGDDI) sur les produits exonérés ;
• le relèvement des taux et la réforme des exonérations accordées dans le cadre du
programme de lutte contre la vie chère ;
• l’application progressive d'un taux réduit (10%) en lieu et place de l'exonération totale de
TVA applicable à certains produits et services (hors champ des exonérations prévues par la
directive CEMAC) ;
• la suppression des exonérations des patentes, doits d'enregistrement et contributions
foncières pour les entreprises du secteur minier et application de la retenue à la source ;
• la réintégration des produits exonérés dans la liste des produits soumis à la CSS ;
• la suppression des exonérations des contributions foncières pour les ZIS & ZES.
Le Gouvernement poursuivra le nettoyage du fichier des agents de l’Etat. A cet effet, l’accent sera
mis sur :
• l’élaboration d'une stratégie à moyen terme sur l’évolution de la masse salariale précisant les
réformes et évolutions nécessaires en matière de recrutements et de politique salariale ;
• la mise en œuvre du plan progressif d'apurement dans le budget des arriérés de solde ;
• le renforcement de gestion de la solde pour ne plus créer/accumuler de retards/arriérés en
matière de solde sur la période du programme ;
• l’élaboration des fiches de postes ;
• la tenue des conférences de répartition des postes budgétaires dans le but de maîtriser les
recrutements dans la fonction publique.
Pour poursuivre les efforts de maîtrise des dépenses relatives aux transferts et subventions, le
Gouvernement intensifiera des mesures visant à faciliter la prise en charge des coûts sociaux des
• la proposition d’une première liste des SPP et des AAI à restructurer ou à supprimer ;
• la mise en place, suivant les recommandations des travaux de la task force (SPP, AAI), d’un
cadre juridique rénové, relatif au pilotage stratégique, à la gouvernance et à la surveillance
financière des établissements publics de l'État, qui visera à conditionner la création
d’établissements publics à des études préalables ;
• le reporting des données financières, patrimoniales et de ressources humaines en vue de
rendre l’information budgétaire et financière des SPP plus complète au Parlement ;
• la réflexion sur le développement, d’un module dédié dans VECTIS permettant de consolider
l’ensemble des informations des SPP ;
• le renforcement des capacités à identifier, quantifier et gérer les risques budgétaires liés aux
SPP ;
• l’amélioration de la qualité de l’annexe budgétaire relative aux opérateurs pour avoir une
couverture exhaustive en présentant l’ensemble des informations financières sur ces entités,
y compris leurs ressources.
Sur le plan sectoriel, les engagements entrepris dans le cadre de la mise en œuvre des douze (12)
batailles contenues dans le PAT et regroupées selon trois (3) pivots (pivot économique, pivot social
et pivot transverse) se poursuivront.
Pour ce faire, une allocation budgétaire globale de 365,8 milliards FCFA est prévue dans le PLFR
2022. Cette allocation comprend 325,6 milliards FCFA du budget général et 40,3 milliards FCFA
des comptes spéciaux.
Ecart
Le pivot économique a pour objectif de préparer les secteurs productifs de demain en gérant le
déclin progressif du pétrole et en accompagnant la montée en puissance de nouveaux secteurs. En
vue de poursuivre la réalisation des batailles engagées dans ce pivot, le Gouvernement consentirait
une dotation de 17,6 milliards FCFA contre 21,3 milliards FCFA en LFI 2022, soit une baisse de 3,8
milliards FCFA.
Le Gouvernement entend poursuivre la préparation des secteurs productifs d’avenir qui devrait se
traduire en 2022 par le renforcement de la sécurité alimentaire tout en développant les filières
exportatrices, à travers notamment le maintien de la mise en place de zones agricoles à forte
productivité et agropoles. Dans ce cadre, un don du partenaire chinois de 5,7 milliards FCFA est
attendu pour la mise en place d’une Base de vulgarisation des techniques agricoles (BVTA).
De même, le Gouvernement ambitionne de poursuivre sa politique axée sur la distribution des terres
agricoles dans les zones à forte productivité agricole (ZAP) et le programme semencier. A cet effet,
l’accent sera également mis dans le développement du secteur halieutique à travers :
Parallèlement, la filière pêche notamment la transformation thonière serait structurée. Aussi, la mise
en œuvre de l’accord de pêche signée entre la République Gabonaise et la commission de l’Union
Européenne se poursuivra. Ce qui se traduirait par la reconduction des 3 milliards FCFA ouverts en
LFI dans le cadre du Fonds de Commerce « Développement durable de la pêche et l’aquaculture »
ressources budgétaires supplémentaires avec la création en LFI d’un compte de commerce évaluées
à 3 milliards FCFA.
Aussi, dans le cadre de la protection du poumon forestier gabonais et pour garantir la sécurité des
populations autochtones, le Gouvernement bénéficiera des dons de l’ordre de 658 millions FCFA.
De plus, une dotation globale de 1,5 milliard FCFA provenant des Provisions pour investissement
diversifié et en Hydrocarbures (PID PIH) est prévue pour la Protection de la côte du CAP LOPEZ.
En ce qui concerne le pivot social, le Gouvernement entend poursuivre la création des conditions
d’un nouveau pacte social fondé sur une contribution accrue du secteur privé, une efficacité
renforcée des services publics et la préservation des principaux filets sociaux.
A ce titre, une enveloppe budgétaire de 90,3 milliards FCFA prévue pour les investissements
permettra au Gouvernement de consolider sa politique de lutte contre la précarité, les inégalités
sociales et de renforcer le dispositif de protection sociale.
o En matière de santé
Afin d’améliorer la prévention et l’offre d’accès aux soins, les efforts du Gouvernement se
poursuivront sur la période. Sur le plan de la médecine préventive, le Gouvernement mettra en œuvre
des programmes de sensibilisation et d’éducation des populations sur les thèmes de l’hygiène et des
maladies, tout en poursuivant l’intensification de la vaccination notamment celle contre la Covid-19.
Dans le cadre de l’offre de soins aux populations, les actions suivantes sont programmées pour
l’exercice 20222 :
• renforcement des structures sanitaires (PNDS II-AFD) – FINEX : 2,2 milliards FCFA ;
• construction, achèvement et réhabilitation des structures et équipement de santé sur
l’ensemble du pays : 4,7 milliards FCFA ;
• construction et réhabilitation des logements d’astreinte : 1,4 milliard FCFA.
• équipements médicotechniques : 1,4 milliard FCFA.
Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, des financements extérieurs sont attendus.
Il s’agit :
• appui budgétaire covid 19 (BDEAC) : 15 milliards FCFA ;
• appui sanitaire au Covid-19 (BIRD) : 59 millions FCFA ;
• plan national de vaccination contre la covid 19 (BIRD) : 10,6 milliards FCFA.
S’agissant des investissements de protection sociale, un montant de 1,1 milliard FCFA serait
consenti pour conduire les actions suivantes :
• réhabilitation de deux Centres pour Enfants Autistes et Trisomiques : 125 millions FCFA ;
• relogement des personnes à mobilité réduite : 500 millions FCFA.
Par ailleurs, en sus des mesures annoncées ci-dessus, le Gouvernement entend lancer :
L’éducation nationale
Afin d’améliorer la qualité des enseignements au pré primaire, au primaire, au secondaire général et
technique, d’augmenter l’offre en salles de classes, et de garantir de meilleures conditions
d’apprentissage, le Gouvernement poursuivra l’exécution des chantiers de construction, de
réhabilitation, d’achèvements et d’acquisition des établissements scolaires.
En outre, la mise en œuvre des activités du programme Gabon Egalité dans le secteur de l’éducation
mobilisera une dotation de 1,3 milliard FCFA destinée à la réhabilitation des sanitaires des
établissements scolaires.
L’enseignement supérieur
La formation professionnelle
A cet effet, une dotation de 28,5 milliards FCFA est prévue dont 25,6 milliards FCFA au titre des
financements extérieurs, sur le projet d’Appui employabilité des jeunes cofinancé par la Banque
Africaine de Développement (BAD) et la Banque Mondiale (BIRD).
Dans le cadre de la mise en œuvre du pivot transverse, le Gouvernement entend poursuivre les efforts
entrepris dans la réalisation des grands projets d’infrastructures routières et d’assainissement,
énergétiques et de transports. Aussi un montant global de 258 milliards FCFA est-il prévu.
De cette dotation, un montant de 13,6 milliards FCFA attendue au titre du compte d’affectation
spéciale « Valorisation du patrimoine de l'Etat et contrôle des produits pétroliers » précisément à
travers le programme « Gestion du patrimoine routier » servira principalement à l’entretien des routes
à l’intérieur du pays et aux travaux d’urgence.
En matière d’accessibilité à l’eau potable par l’ensemble des ménages du grand Libreville et des
populations en milieu rural, les efforts consentis par les plus hautes autorités se poursuivront à
travers :
• l’accélération du Programme Intégré pour l’Alimentation en Eau Potable et l’Assainissement
de Libreville (PIEPAL) pour un montant de 11 milliards FCFA ;
• l’accès aux services de base et renforcement des capacités des services ruraux à travers un
financement de la BIRD à hauteurs de 8,3 milliards FCFA .
En ce qui concerne les infrastructures de transport, un accent particulier sera mis sur la poursuite de
de la réhabilitation du Transgabonais avec la participation de l’AFD pour un montant de 10 milliards
FCFA.
En outre, en vue de maintenir le niveau de sécurité et de sûreté des aéroports un montant de près
de é milliards seront consentis.
Le budget de l’Etat, constitué des recettes et des dépenses, comprend le budget général, les budgets
annexes et les comptes spéciaux.
Les ressources et les dépenses de l’Etat sont constituées des recettes et des dépenses budgétaires,
d’une part, et des ressources et charges de trésorerie, d’autre part.
Les opérations budgétaires se chiffrent respectivement en recettes et en dépenses à 2.239,4
milliards FCFA et 2.102,2 milliards FCFA pour le PLFR 2022. De ces opérations, il en résulte un solde
budgétaire global excédentaire de 137,2 milliards FCFA, en lien principalement avec l’embellie
enregistrée dans le secteur pétrolier.
Par catégorie, les dépenses du budget général et celles des comptes spéciaux se chiffrent
respectivement à 1.950,2 milliards FCFA et 152 milliards FCFA.
Les recettes (nettes de prélèvements) prévues pour couvrir ces dépenses s’élèveraient à 2.087,4
milliards FCFA pour le budget général et 152 milliards FCFA au titre des comptes spéciaux.
Les recettes budgétaires sont constituées de recettes fiscales, dons, legs et fonds de concours, des
cotisations sociales et des autres recettes. Elles n’intègrent pas la part patronale de l’Etat et les prestations
familiales et sociales qui sont des transferts effectués des recettes du budget général aux comptes
spéciaux. Au sein de chaque titre, les recettes budgétaires se répartissent entre les recettes pétrolières et
les recettes hors pétrole.
Les recettes budgétaires se chiffreraient à 2.335,5 milliards FCFA contre 2.016,38 milliards FCFA arrêtés
dans la LFI 2022, soit une hausse de 319,2 milliards FCFA.
Tableau n°19 : Répartition des recettes budgétaires (en millions de FCFA)
Titres et catégories LFI 2022 LFR 2022 Ecart LFR 2022/LFI 2022
RECETTES BUDGETAIRES Valeur %
Titre 1 : Recettes fiscales 1 296 724 1 372 853 76 129 6%
Titre 2 : Dons, legs et fonds de concours 53 888 53 888 0 0%
Titre 3 : Cotisations sociales 36 372 36 372 0 0%
Titre 4 : Autres recettes 629 330 872 384 243 054 39%
TOTAL RECETTES 2 016 314 2 335 497 319 183 16%
Sources : DGI, DGDDI, DGEPF, DGH, DGBFIP.
Les recettes pétrolières affichent un niveau de 1.012,3 milliards FCFA contre 693,8 milliards FCFA
arrêtés dans la LFI 2022, soit une hausse de 318,6 milliards FCFA. Les recettes issues de ce secteur se
répartissent en recettes fiscales et non fiscales.
Au titre des recettes fiscales, le produit des impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital,
encore appelés impôts sur les sociétés pétrolières, s’établirait à 229,9 milliards FCFA contre 151,1
milliards FCFA prévus dans la LFI 2022, soit une hausse de 318,6 milliards FCFA.
Les autres recettes ou recettes non fiscales, réparties entre les revenus des participations et les revenus
du domaine pétrolier s’établiraient à 783,08 milliards FCFA contre 542,7 milliards FCFA, soit une
progression de 240,4 milliards FCFA, en lien principalement avec les revenus du domaine pétrolier,
notamment la redevance pétrolière (+99,7 milliards FCFA) et le contrat de partage (+140,6 milliards FCFA).
Tableau n°20 : Recettes pétrolières (en millions FCFA)
Les recettes hors pétrole resteraient stables à 1.322,5 milliards FCFA. Elles se décomposent ainsi qu’il
suit :
Tableau n°21 : Recettes hors pétrole (en millions FCFA)
Ecart LFR 2022/LFI 2022
LIBELLE DE LA RESSOURCE LFI 2022 LFR 2022
Valeur %
A. TITRE 1 : RECETTES FISCALES (Brut) 1 145 619 1 143 554 -2 065 -0,2%
Impôts et taxes directs 437 964 416 969 0 0,0%
Impôts sur les sociétés 265 819 265 986 166 0,1%
Impôts sur les personnes 161 902 131 348 -30 554 -18,9%
Impôts sur les revenus des capitaux 10 242 19 635 9 393 91,7%
Impôts et taxes indirects 707 655 726 585 18 931 102,7%
Droits et taxes sur la propriété 8 526 14 654 6 128 71,9%
Taxes sur les biens et services 331 696 351 246 19 550 5,9%
Taxes formation professionnelle 4 572 4 198 -374 -8,9%
Droits et taxes de douanes 338 100 338 165 65 0,0%
Autres recettes fiscales 24 761 18 322 -6 439 -26,4%
B. RECETTES FISCALES NETTES 1 145 619 1 143 554 -2 065 -0,2%
C. TITRE 2 : DONS, LEGS ET FONDS DE CONCOURS 53 888 53 888 0 0,0%
D. TITRE 3 : COTISATIONS SOCIALES 36 372 36 372 0 0,0%
Cotisations de sécurité sociale 0 0 0
Cotisations de retraite 25 592 25 592 0 0,0%
Cotisations CNAMGS 10 780 10 780 0 0,0%
E. TITRE 4 : AUTRES RECETTES 86 643 88 710 2 066 2,5%
Revenus de la propriété 19 043 21 498 2 455 12,9%
Revenus de participations 7 230 8 044 814 11,3%
Revenus du domaine foncier 1 606 1 856 250 15,5%
Revenus du domaine minier 8 624 9 769 1 145 13,3%
Revenus du domaine forestier 1 582 1 828 247 15,6%
Ventes des biens et services 0 0
Recettes diverses 67 600 67 212 -389 -1,0%
TOTAL DES RECETTES (b+c+d+e) 1 322 523 1 322 524 2 0,0%
Sources : DGI, DGH, DGELF.
Les dépenses budgétaires comprennent les charges financières de la dette, les dépenses de personnel,
les dépenses de biens et services, les dépenses de transferts, les dépenses d’investissement et les autres
dépenses.
Les dépenses budgétaires, hors CAS, connaitraient une hausse de 5,9 %, soit 108,3 milliards FCFA pour
se situer à 1.950,2 milliards FCFA contre 1.841,9 milliards FCFA dans la LFI 2022.
Rapport économique, social et financier | LFR 2022 43
Tableau n°22 : Présentation des dépenses par titre (en millions FCFA)
Ecart LFR 2022/LFI 2022
Titres et catégories LFR 2022 LFR 2022
Valeur %
Titre 1. Charges financières de la dette 316 911 330 147 13 236 4,18%
Titre 2. Dépenses de personnel 684 006 684 006 0 0,00%
Titre 3. Dépenses de biens et services 284 990 292 488 7 498 2,63%
Titre 4. Dépenses de transfert 192 974 270 717 77 743 40,29%
Titre 5. Dépenses d’investissement 326 497 325 671 -825 -0,25%
Titre 6. Autres dépenses 36 500 47 195 10 695 29,30%
TOTAL 1 841 877 1 950 224 108 347 5,88%
Source : DGBFIP.
Les charges financières de la dette enregistreraient une hausse de 13,2 milliards FCFA dans la LFR 2022
liée au service de la dette extérieure (+8,4 milliards FCFA) et intérieure (+4,8 milliards FCFA). Elles se
situeraient à 330,1milliards FCFA contre 316,9 milliards FCFA dans la LFI 2022.
Les dépenses de personnels demeureraient stables au niveau de la loi de finances initiale à 684 milliards
FCFA.
Tableau n°24 : Les dépenses des biens et services (en millions FCFA)
Ecart LFR 2022/LFI 2022
Titres et catégories LFI 2022 LFR 2022
Valeur %
Titre 3. Dépenses de biens et services 284 990 292 488 7 498 3%
Remboursement TVA hors pétrole 53 891 30 785 -23 106 -43%
Remboursement TVA pétrole - 48 437 48 437 -
Dépenses Covid 35 527 11 277 -24 615 -69%
Utilités publiques 15 680 15 680 0 0%
Gabon égalité 2 074 2 074 0 0%
Prime d'assurance 1 421 1 421 0 0%
Inhumation et aides aux familles 1 838 1 838 0 0%
Elections 6 285 7 306 1 021 16%
Autres biens et services 159 100 164 797 5 697 4%
Attributions de Produits 8 809 8 873 65 1%
DG Santé (Lutte contre le tabagisme) 196 217 21 11%
Licence de transports (DGTT) 81 81 0 0%
Cartes grises (DGTT) 61 61 0 0%
Permis de conduire (DGTT) 41 41 0 0%
DG Marine Marchande 116 116 0 0%
Fonds de soutien minier 0,7 0,7 0,0 0%
ADP Industrie 71 71 0 0%
ADP Commerce 470 470 0 0%
Redevance Examen et concours 1 019 1 019 0 0%
Ristournes issues de la délivrance des diplômes et
306 306 0 0%
des médailles
Ristournes issues des autorisations et
66 66 0 0%
renouvellements d'emploi aux travailleurs étrangers
Ristournes issues des contrôles-DG Travail 462 462 0 0%
Fonds Souverain de la République Gabonaise 1 306 1 509 203 16%
ADP procédures judiciaires 1 057 897 -160 -15%
Ristournes DGCC 421 421 0 0%
Riposte Covid-19 (produit des tests PCR) 3 135 3 135 0 0%
Source : DGBFIP.
Rapport économique, social et financier | LFR 2022 45
I.2.4 Les dépenses de transferts
Les dépenses de transferts enregistreraient une hausse de 77,7 milliards FCFA par rapport à la LFI 2022,
tirées essentiellement par les subventions relatives aux prix des produits pétroliers (+71,5 milliards FCFA)
et à la farine (3 milliards FCFA).
En effet, dans un contexte marqué par le conflit russo-ukrainien, le prix du baril de pétrole connaitrait
une augmentation significative qui devrait entrainer une flambée des prix du carburant à la pompe. La
stabilisation desdits prix exige des efforts supplémentaires de la part des pouvoirs publics. Ce qui explique
le relèvement de la subvention des produits pétroliers.
De même, pour pallier les effets de la hausse du cours du blé, le Gouvernement maintiendrait le prix de
la farine grâce à une subvention de 3 milliards FCFA prévue dans le PLFR.
Par ailleurs, en vue de garantir la continuité de l’émission de nos chaînes de radio et télévision, une
dotation de 1,3 milliard FCFA serait consentie au secteur de la communication.
Les autres dépenses enregistreraient une hausse de 10,7 milliards FCFA pour s’établir à 47,2 milliards
FCFA, contre 36,5 milliards FCFA dans la LFI 2022. Cette variation serait principalement imputable aux
coûts sociaux de restructuration (+9,6 milliards FCFA) et la gestion du conflit homme éléphants (+1
milliard FCFA).
Tableau n°27 : Les autres dépenses (en millions FCFA)
Au titre de la LFR 2022, les comptes spéciaux s’équilibreraient en recettes et en dépenses à 152 milliards
FCFA, contre 150,7 milliards FCFA dans la LFI 2022.
Les CAS retracent les opérations budgétaires financées au moyen des recettes particulières qui sont, par
nature, en relation directe avec les dépenses concernées.
Tableau n°29 : L’équilibre des comptes d’affectation spéciale (en millions FCFA)
LFI 2022 LFR 2022
Intitulés des Comptes d'affection Ecart
Recettes Dépenses Recettes Dépenses
Pensions 78 256 78 256 78 256 78 256 0
Prestations familiales 16 500 16 500 16 500 16 500 0
Promotion audiovisuelle et cinématographique 1 342 1 342 1 487 1 487 144
Promotion du sport 4 413 4 413 4 889 4 889 476
Formation pour l'emploi 4 572 4 572 4 198 4 198 -374
Service universel des communications
2 441 2 441 2 441 2 441 0
électroniques
Valorisation du patrimoine de l’Etat et contrôle
16 457 16 457 18 209 18 209 1 751
de la qualité des produits pétroliers
Financement de l'habitat 8 124 8 124 7 460 7 460 -664
Service public de l'eau et de l'électricité 7 974 7 974 7 974 7 974 0
Salubrité publique 7 200 7 200 7 200 7 200 0
TOTAL 147 280 147 280 148 613 148 613 1 334
Source : DGBFIP.
Les comptes de commerce retracent les opérations à caractère industrielles et commerciales effectuées
à titre accessoire par des services de l’Etat non dotés de la personnalité morale. Les évaluations des
recettes et prévisions de dépenses de ces comptes ont un caractère indicatif. Ils doivent être présentés
et exécutés en équilibre.
Les opérations de trésorerie et de financement retracent les ressources et les charges de trésorerie et de
financement. Celles-ci affichent des niveaux respectifs de 960,1 milliards FCFA et 1 097,2 milliards
FCFA, soit un solde de -137,2 milliards FCFA équilibrant celui des opérations budgétaires arrêté à 137,2
milliards FCFA.
Tableau n°31 : Les ressources et les charges de trésorerie et de financement (en millions FCFA)
Écart LFR 2022/LFI 2022
Ressources et charges de trésorerie et de financement LFI 2022 LFR 2022
Valeur %
Charges de trésorerie et de financement 852 364 1 097 238 244 874 29%
Ressources de trésorerie et de financement 920 285 960 087 39 802 4%
Solde des opérations de financement et de trésorerie 67 921 -137 151
Solde budgétaire global -67 921 137 151
Solde net 0 0
Source : DGBFIP.
Les ressources de trésorerie et de financement s’établiraient à 960,1 milliards FCFA contre 920,3
milliards FCFA dans la LFI 2022, soit une hausse de 4% (39,8 milliards FCFA) portée par les tirages sur
prêts programmes (+60%) et l’émission des titres publics sur marché intérieur (+17%). Toutefois, cet
accroissement serait atténué par une diminution des droits de tirages spéciaux (-4%).
Les charges de financement et de trésorerie se chiffreraient à 1.097,2 milliards FCFA contre 852,4
milliards FCFA dans la LFI 2022, soit une hausse de 244,8 milliards F CFA.
Fait à Libreville, le