Cours - Plan Émergence Au Maroc
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Cours - Plan Émergence Au Maroc
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Certes, le Maroc a connu la plus grande discontinuité industrielle en Afrique avec l'implantation
d'un site d'assemblage majeur de 400.000 véhicules par an à terme. Ce projet de 1 milliard
d'Euros d'investissements devrait créer à terme près de 36 000 emplois directs et indirects et
contribuer au développement massif et accéléré de l'industrie automobile marocaine.
La stratégie du Maroc pour le secteur automobile s'articule autour de :
• l'implantation d'équipementiers et constructeurs qui puissent élargir leur rayon
d'approvisionnement, vers les pays à bas coûts ;
• l'implantation de l'assemblage de spécialité (poids-lourds, bus, cars, carrosserie et autres
spécialités de niche) ;
• l'attraction d'un second constructeur majeur au Maroc à terme, pour concrétiser le potentiel du
Maroc mis en évidence par l'installation du premier constructeur.
L'impact estimé de ces potentiels se chiffre à près de 12 milliards de Dirhams de PIB
additionnels et se traduirait par la création d'environ 70000 nouveaux emplois dans l'ensemble du
secteur Automobile à l'horizon 2015.
Tenant compte de ces potentiels de développement majeurs, l'Etat marocain s'engage à mettre en
place des mesures concrètes permettant au pays de s'ériger en future base industrielle du secteur
Automobile international. Pour ce faire, les Parties s'accordent à mettre en place un plan d'action
volontariste de développement du secteur Automobile reposant sur les 6 initiatives suivantes :
une Offre Maroc Equipementiers, une Offre Maroc Constructeurs, une Offre Maroc
Constructeurs de spécialités, un programme de formation adapté au secteur, un programme ciblé
de promotion, des plateformes industrielles intégrées dédiées.
3°)- Aéronautique et Spatial :
Compte-tenu de la restructuration profonde que connaît le domaine Aéronautique et Spatial à
l'échelle internationale, cette industrie, en plein essor au Maroc, représente une opportunité
majeure. En effet, le secteur, en très forte croissance dans le monde, avec des carnets de
commande de près d'un millier d'avions pour les prochaines années et une croissance soutenue de
5% sur 20 ans, doit faire face à une refonte complète de sa carte industrielle avec l'arrivée de
concurrents dits « low-cost », l'exercice d'une forte pression sur les prix et des changements
technologiques majeurs.
La bataille pour conquérir de nouveaux marchés, notamment dans les pays émergents, oblige les
sociétés sous-traitantes à être plus compétitives tout en répondant aux exigences de sécurité et en
préservant la haute qualité des pièces fabriquées. La recherche constante de niches de
compétitivité est ainsi devenue une condition de survie pour toute la chaîne de valeur
aéronautique.
Au Maroc, ce secteur est constitué de véritables centres d'excellence couvrant la production, les
services, la maintenance et l'ingénierie.
4°)- Electronique :
Le domaine Electronique comprend deux branches très différentes : l'Electronique grand public
(composants en amont, produits bruns, produits blancs etc.) et l'Electronique de
spécialité/intégrée (électronique embarquée, industrielle, médicale etc.).
Le domaine de l'Electronique de spécialité, en croissance encore limitée au Maroc, présente un
potentiel très prometteur et peut contribuer fortement à l'industrialisation du pays. D'une part, les
caractéristiques de cette industrie, fortement consommatrice de main d'œuvre, produisant des
séries « customisées » de petite taille et d'une intensité capitalistique et technologique faible, lui
permettent de se développer au Maroc. D'autre part, le changement de structure de l'industrie
permettra au Maroc de développer des produits plus intégrés et à plus forte valeur ajoutée.
5°)- Textile et Cuir :
Le domaine Textile et Cuir constitue un domaine de première importance pour l'industrie
nationale avec un poids majeur dans les emplois (40% des emplois industriels) et une
contribution importante au PIB et aux exportations industriels (respectivement 13% et 27%).
Cependant, le bilan de développement du domaine Textile et Cuir est mitigé sur les dernières
2
années avec en particulier un recul important des exportations en 2005 lié à la levée temporaire
des quotas sur les produits chinois en Europe (recul des exportations de 10%). Depuis 2006, ce
domaine d’activité a bénéficié d'une fenêtre de sursis stratégique grâce à la réinstauration des
quotas sur les produits chinois, et au positionnement réussi du Maroc sur le segment du fast
fashion, à travers le développement de la sous-traitance pour un acteur de référence de ce
segment.
6°)- Agroalimentaire :
La filière agroalimentaire représente un domaine industriel primordial (environ 35% du PIB
industriel et 15 à 20% des entreprises industrielles, des emplois formels et des exports de
produits transformés). On constate néanmoins actuellement une stagnation globale du secteur à
tous les niveaux, du fait notamment d'un tissu d'acteurs fragile et peu compétitif.
Le Maroc se doit aujourd'hui de soutenir cette filière de façon volontariste, afin de profiter de ses
fondamentaux exceptionnels (ex., coûts de main d'œuvre, matières premières agricoles, tradition
culinaire et industrielle, position logistique) pour relancer sa croissance, favoriser
l'investissement et le renforcement du tissu des entreprises, et créer des emplois. Pour cela, il
convient de bâtir sur les opportunités majeures nées des initiatives stratégiques nationales
(notamment le lancement du Plan Maroc Vert donnant un nouveau souffle au secteur par la
relance de l'amont), d'une demande intérieure en forte croissance et d'un marché international
fortement demandeur des produits du « panier méditerranéen ».
L'impact estimé se chiffre à 10 milliards de Dirhams de PIB additionnels et se traduirait par la
création d'environ 24.000 nouveaux emplois directs à l'horizon 2015. Dans ce cadre, l'Etat
s'engage à appuyer le développement du secteur agroalimentaire à travers la promotion d'une
stratégie volontariste reposant sur cinq initiatives, à savoir : un plan de développement des
filières à fort potentiel à l'export, des plans de développement et de restructuration des filières
des denrées de base nationales, un plan d'appui ciblé en faveur des « filières intermédiaires », un
programme de formation adapté au secteur, et un réseau d'agropoles.