EVALUATION DE L'ENTREPRISE Retraité (Avec Page de Garde)
EVALUATION DE L'ENTREPRISE Retraité (Avec Page de Garde)
EVALUATION DE L'ENTREPRISE Retraité (Avec Page de Garde)
L’ENTREPRISE»
EXPERT-COMPTABLE DIPLOME
COMMISSAIRE AUX COMPTES
CERTIFIE EN NORMES IFRS
SOMMAIRE
SECTION 1: DEFINITIONS ET FACTEURS DE BASE DE L’EVALUATION .......................1
1.1 Définitions
Evaluer une entreprise, c’est estimer approximativement sa valeur. Il existe plusieurs
définitions de l’évaluation qui sont fonctions de l’environnement de sa réalisation :
sur le plan financier, évaluer une entreprise c’est estimer la valeur d’un
portefeuille d’actifs en termes d’investissement pour l’acquéreur et de
désinvestissement pour le vendeur,
sur le plan juridique, évaluer une entreprise c’est évaluer le patrimoine des
actionnaires qui sont les propriétaires de l’entreprise,
d’un point de vue économique, évaluer une entreprise c’est estimer un
potentiel industriel ou commercial générateur de revenus.
Selon J.M. Keynes, la valeur fondamentale d’une entreprise correspond à une
estimation de la valeur actuelle des flux futurs de revenus attachés à la détention de
son capital.
En résumé, on peut retenir que l’évaluation d’une entreprise consiste à
déterminer le prix le plus probable auquel une transaction pourrait
se conclure dans des conditions normales de marché .
1.2 Valeur et prix
Il ne faut pas confondre une évaluation d’entreprise avec un prix sur lequel le vendeur
et l’acquéreur finissent par se mettre d’accord.
Evaluer une entreprise consiste à proposer une fourchette de valeur et en aucune manière à
déterminer un prix. Le prix d’une entreprise suppose une notion de transaction et de
confrontation d’une offre et d’une demande. Le prix est une somme d'argent due par
l'acquéreur au vendeur au moment où les deux parties se sont mises d'accord sur
l'évaluation.
Au contraire, la valeur n’implique pas nécessairement qu’il y ait volonté de transaction. Si le prix
est une donnée objective, la valeur est nettement plus subjective. Selon la personne concernée,
la valeur d’une même entreprise peut être très différente.
L’évaluation est toujours préalable et nécessaire ; c’est l’élément de base de la
négociation. Mais c’est de la négociation que se dégagera le prix effectivement payé.
Des éléments subjectifs peuvent influencer la détermination du prix.
L’écart entre l’évaluation d’une entreprise et son prix de cession peut être plus ou moins
forte selon :
- l’urgence de la transaction,
- la rareté de l’affaire,
- la pluralité ou non d’acquéreurs,
- le montant net minimum que le vendeur entend retirer de sa vente, faute de quoi il
préférera ne pas vendre.
La conduite d’une mission d’évaluation est un processus qui comporte plusieurs étapes.
Préparation de mission
Diagnostic interne
Diagnostic externe
Perspective stratégique et
business plan
Evaluation
Négociation
Prix
1- (1 i) -n
VR = Bx
i
B
VR =
i
B est le résultat des activités ordinaires après impôt ou résultat d’exploitation net
d’impôt ou encore résultat retraité.
On retient généralement un résultat moyen sur les trois derniers exercices.
Les résultats nets d’impôt des trois derniers exercices de la société RENDAS sont les
suivants :
1- (1 i) -n
VF= Dx
i
D
VF =
i
Le taux exigé par les investisseurs pour ce type d’activité est de 12%
Travail à faire
Calculer le dividende moyen, la valeur financière et la valeur de l’entreprise
3.1.3 Modèle de Gordon Shapiro
Ce modèle est basé sur l’hypothèse d’un taux de croissance du dividende croissant.
Si D1 est le dividende par action de la période t, nous avons la valeur de rentabilité Vo
donnée par la relation :
D
Vo = 1
ig
Avec: D1 = Do (1+g)
i = taux d’actualisation
g = taux de croissance prévisionnel des dividendes
i >g
Ce modèle ne peut s’appliquer qu’aux entreprises de forte croissance
Travail à faire
Calculer la valeur de rentabilité selon le modèle de Gordon Shapiro et déduire la
valeur de la société Shapiros.
V= CAFG t (1 i )-t
VO FTt x 1 R
t
t 1
Le fait de retenir un horizon infini trouve sa justification dans le fait que la durée de
vie d’une entreprise est, sauf exception, indéfinie. La durée légale de 99 ans ne signifie
pas que la société cesse d’exister à l’issue de ce laps de temps, mais qu’il est nécessaire
de modifier les statuts lorsque cette échéance approche. Mais si la durée est indéfinie,
pourquoi retenir un horizon infini ? Tout d’abord parce que retenir un horizon fini serait
purement arbitraire et reviendrait à considérer que la société n’a plus aucune valeur au-
delà de cet horizon. Par ailleurs, en matière de valeur, il n’y a pas de grande différence
entre une actualisation sur 50 ans ou sur un million d’années car plus un flux est éloigné
dans le temps, plus sa valeur actualisée tend vers zéro.
D’un point de vue opérationnel, il n’est évidemment pas possible de faire des prévisions
sur un tel horizon. C’est pourquoi l’horizon de l’entreprise va être décomposé en deux
phases, la première sur laquelle vont être réalisées des prévisions, et une seconde sur
laquelle l’évolution des flux de trésorerie va être modélisée :
FTn 1
VTn
R-g
avec :
FTDn1
VT =
CMPC - g
FTDn 1 FTD
= de la dernière période n x (1+g)
FTDn1
VT =
CMPC
FTDn 1 FTD
Avec : =
Les flux de trésorerie disponibles (FTD) correspondent aux flux dégagés par l’activité
de l’entreprise, après déduction d’un impôt normatif et de la trésorerie nécessaire à la
réalisation des investissements futurs :
Le point de départ de l’estimation des FTD est le résultat avant déduction des intérêts
d’emprunts (résultat d’exploitation ou résultat opérationnel). En effet, ces FTD doivent
notamment servir à rémunérer les créanciers financiers sous la forme d’intérêts. A ce
résultat, il faut déduire un impôt normatif au taux de droit commun, calculé sur le
résultat d’exploitation ou opérationnel. Mais un résultat compatible n’est pas un flux de
trésorerie pour deux raisons. Tout d’abord, il est calculé après dotation aux
amortissements et provisions d’exploitation (DAP) et ajout des reprises sur
amortissements et provisions d’exploitation (RAP), qui n’ont aucune incidence directe en
matière de trésorerie. Pour les neutraliser dans le dans le calcul des FTD, il faut donc
ajouter les DAP et déduire les RAP. En second lieu, du fait du principe de comptabilité
d’engagement, il peut exister un décalage entre l’enregistrement comptable d’un produit
ou d’une charge et sa traduction en terme de flux de trésorerie. C’est pour cette raison
que la variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFE) est déduite ce qui
permet de passer d’un solde comptable à un solde de trésorerie. Enfin, les
investissements qui seront à réaliser dans le futur sont déduits l’année de leur
réalisation car il s’agit d’autant d’argent qui ne pourra être reversé aux apporteurs de
fonds.
1 2 3 4 5
CAF 46 500 46 500 51 000 52 500 52 500
Variation du BFR - 1 500 - 1 500 - 3 000
Investissements - 10 000 - 21 000
Prix de cession HT brut 5 000
Travail à faire
Evaluer l’entreprise selon la méthode Discounted cash flow en calculant :
La valeur finale ou résiduelle
La valeur globale de l’entreprise
La valeur actuelle de l’endettement
La valeur des fonds propres de l’entreprise.
PRINCIPE GENERAL
L’évaluation patrimoniale est une évaluation bilantielle de l’entreprise. En effet, la valeur
de l’entreprise est calculée à partir des éléments de son patrimoine, synthétisés dans le
bilan. En pratique, lors d’une évaluation, il est nécessaire de travailler sur un bilan
certifié par un commissaire aux comptes afin de s’assurer de la fiabilité des
informations fournies.
La méthode des valeurs patrimoniales est intéressante dans la mesure où elle est souvent
considérée comme une valeur plancher. En effet, l’entreprise est alors évaluée comme un
bien statique sans tenir compte de sa capacité à dégager des résultats.
Elle vaut au moins ses capitaux propres. De ce fait, les méthodes patrimoniales sont les
moins contestables et les plus simples à mettre en œuvre.
Elles trouvent tout leur intérêt quand la rentabilité de l’entreprise est faible.
Actif fictif
Actif
immobilisé Dettes
financières Endettement total
Actifs Provisions
réels
pour
risques
Actif et charges
circulant Dettes
+ circulantes
Trésorerie +
de l’actif Trésorerie
du passif
Actif net = Total Actifs (autres que fictifs) – Total Dettes (y compris provisions
pour risques et charges)
L’actif net comptable est calculé directement sur la base de la valeur comptable des
postes du bilan. Il s’agit d’un bilan après affectation du bénéfice. Les dividendes dont la
distribution est envisagée doivent donc être retranchés des capitaux propres avant le
calcul de l’actif net comptable.
L’actif net comptable ne constitue qu’une approche très imparfaite de la valeur de
l’entreprise. Les valeurs comptables figurant au bilan sont en effet, souvent éloignées
des valeurs réelles. Le calcul de l’actif net comptable ne représente qu’une première
étape conduisant ensuite au calcul de l’actif net comptable corrigé.
Dans l’espace OHADA, seuls les impôts exigibles sont comptabilisés ; or certains postes
de bilan sont grevés d’une fiscalité certaine, non exigible au jour d’élaboration du bilan,
à échéance plus ou moins lointaine. Cette fiscalité est qualifiée de fiscalité différée.
La fiscalité différée active (créance fiscale non comptabilisée) trouve son origine :
Dans les décalages temporaires entre la fiscalisation et la comptabilisation d’une
charge (congés payés, amortissement différé, déficits fiscaux reportables, etc .) ;
Dans les charges activées non imposées immédiatement telles que les frais
d’établissement, prime de remboursement des obligations, les charges à répartir et
éventuellement les frais de recherche et de développement,.
La fiscalité latente est fondée sur des éventualités dépendantes d’actes de gestion
futurs. Cette fiscalité conditionnelle liée à la réalisation d’une opération, d’une décision,
d’un évènement est très hypothétique. L’évaluation doit tenir compte cependant de deux
types de fiscalité latente :
L’imposition des plus values latentes sur éléments de l’actif hors exploitation pour
lesquels une cession est envisagée ;
La fiscalité latente liée aux corrections introduites lors de l’évaluation. Par
exemple : les économies d’impôt liées à une augmentation des provisions ou des
amortissements.
ANCC= capital propres – Actif fictif + Values + Impôts différés actif – impôts différés passif+
impôt latent
Nota :
L’impôt différé est calculé sur la valeur bilantielle (exemple : la subvention
d’investissement représente la différence entre la subvention reçue et la reprise
de cette même subvention). L’impôt différé passif sur cette subvention égale à :
Subvention figurant au bilan X taux d’impôt de droit commun.
ANCC d’exploitation =ANCC – Biens hors exploitation +/- impôt latent sur plus-
value sur bien hors exploitation.
CAPITAUX PROPRES ET
ACTIF IMMOBILISÉ
RESSOURCES ASSIMILEES
Charges immobilisées Capital (4 500 actions de 10 000 F) 45 000
Frais d'établissement 960
Charges à répartir 1 800 Primes et Réserves
Primes de remboursement 1 290 Primes d'émission 28 500
Réserves 57 687
Immobilisations incorporelles Résultat de l'exercice 15 750
Frais de recherche et de développement 3 720 Autres capitaux propres
Brevets, Licences, Logiciels 14 490 Subventions d'investissement 1 043
Provisions réglementées 9 000
Immobilisations corporelles
Terrains 43 980 TOTAL CAPITAUX PROPRES (I) 156 980
Bâtiments 58 605
DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES
Matériel 20 568
ASSIMILEES
Matériel de Transport 4 568 Emprunt obligataire 19 500
Emprunt auprès des organismes financiers 5 250
TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I) 149 981 Provisions pour risques et charges 8 100
ACTIF CIRCULANT
Stocks 19 500 TOTAL DETTES FINANCIERES (II) 32 850
Créances clients 44 348 TOTAL RESSOURCES STABLES (I+II) 189 830
Charges constatées d’avance 600
PASSIF CIRCULANT
TOTAL ACTIF CIRCULANT (II) 64 448 Dettes fournisseurs 28 259
Dettes Fiscales et Sociales 5 175
TRESORERIE-ACTIF
Valeurs à encaisser (VMP) 750 Produits constatés d’avance 345
Banques, Chèques postaux, Caisse 8 670
TOTAL PASSIF CIRCULANT (III) 33 779
TOTAL TRESORERIE ACTIF (III) 9 420
Ecarts de conversion - Actif (IV) 270 Ecarts de conversion - Passif (IV) 510
TOTAL GENERAL ( I+II+III+IV) 224 119 TOTAL GENERAL (I+II+III+IV) 224 119
En retenant les informations suivantes :
Les frais de recherche et de développement sont des charges récurrentes ;
Les charges à répartir correspondent à des frais d’acquisition d’immobilisations ;
Une provision pour perte de change a été constatée à hauteur de 150 KF ;
Une provision pour risque de 540 KF ne correspond pas à un risque réel ;
Le résultat fera l’objet d’une distribution de dividendes de 11 700 KF ;
Le taux de l’impôt sur les bénéfices est de 25 % ;
Les provisions réglementées représentent les amortissements dérogatoires
Au cours de la mission d’évaluation de la société KABATAS, on vous communique la
valeur d’usage ou d’utilité des biens, c’est à dire le prix qu’il serait raisonnable de
décaisser pour obtenir des actifs immobilisés équivalents (en KF).
Frais d’établissement -
Frais de Recherche et de développement -
Brevets 16 186
Fonds commercial 28 974
Marque 28 380
Terrains 49 050
Bâtiments 69 750
Matériel industriel 18 000
Matériel de transport 4 793
Travail à faire
1. Déterminer l’Actif Net Comptable Corrigé selon les deux méthodes et la valeur
mathématique de l’action.
2. Recalculer l’ANCC et déduire l’ANCC d’exploitation en supposant qu’il existe à l’actif
du bilan de la société KABATAS parmi les terrains, un terrain spéculatif d’une valeur
réelle de 1000 KF et dont la valeur comptable nette au bilan est de 800 KF.
Cette méthode a pour ambition d’apporter une correction à la méthode de l’actif net
comptable. Les incidences de l’évolution des prix sont corrigées par l’affectation d’un
indice aux valeurs comptables d’origine.
Inconvénients
La valeur des actifs peut être fortement biaisée par l’utilisation d’indices
arbitrairement choisis. A performance constante, tous les matériels ne suivent pas une
courbe parallèle à l’évolution de l’indice générale des prix (par exemple le matériel
informatique). Cette méthode n’est efficace que dans un environnement inflationniste où
l’actif est réévalué à partir d’indices représentant l’évolution du pouvoir d’achat. La
valeur de l’entreprise calculée à partir des indices généraux peut être faussée dans
certains cas, par des plus-values artificielles.
Supposons que dans le bilan de la société Aquarius, l’âge des valeurs des différentes
rubriques soit le suivant :
Postes du bilan Age du poste Montant au bilan
Immobilisations incorporelles 6 ans 30,000
Immobilisations corporelles 6 ans 520,000
Immobilisations financières 3 ans 60,000
stock et en cours 3 mois 260,000
créances 6 mois 360,000
Disponibilités 1 mois 40,000
Capital 8 ans 500,000
Réserves 4 ans 60,000
Résultat 6 mois 120,000
Emprunt 3 ans 180,000
Fournisseurs 4 mois 340,000
Dettes fiscales 2 mois 70,000
Travail à faire
Calculer les valeurs réévaluées des éléments du bilan sachant que le taux d’inflation
est de 8% puis déterminer l’Actif Net Réévalué.
La valeur de liquidation doit prendre en compte l‘imposition des plus values de cession,
mais également les frais induites par la liquidation : indemnité de licenciement,
honoraires des liquidateurs, les pénalités de rupture des contrats en cours.
Valeur de liquidation = [(Valeurs liquidative) – (impôts sur plus value + frais induits
par la liquidation)]
Lors de la fusion de deux sociétés, la parité d’échange adoptée se fonde sur leurs
valeurs respectives. Ces valeurs appelées valeurs de fusion sont déterminées en
respectant la même méthodologie d’évaluation pour les deux sociétés.
Pour leur détermination, ces valeurs tiennent compte des incidences de la fiscalité
relative à la fusion.
3.5.1.1 Le goodwill
Principe
Hypothèse
Soient :
n = une année
Bn = le bénéfice prévu (RAO après impôt)
An = actif nécessaire à l’exploitation
r = le taux de rentabilité exigé de l’actif
Rn = rente du goodwill pour l’année n
On en déduit :
Rn = Bn – r*An
Valeur du goodwill
Le goodwill se définit comme la valeur actualisée des rentes de goodwill prévues.
Soient :
n = nombre limité d’année. En pratique au delà d’un seuil de 5 ans, la
prévision de la rente de goodwill devient incertaine ;
i = le taux d’actualisation de la rente de goodwill ;
GW = le goodwill
Rn = rente du goodwill pour l’année n
Lorsque qu’il s’agit d’une suite infinie de rentes perpétuelles supposée constantes,
L’actif net de la société Goodas est de 480 000 000 dont 30 000 000 de fonds
commercial. Le résultat prévisionnel de l’année 1 est estimé à 42 000 000 en croissance
de 15 % par an pendant 5 ans (durée probable de la rente).
Le taux de rendement (r) attendu par l’actionnaire est de 10 %.
Travail à faire
Les méthodes de calcul de la rente du goodwill diffère selon l’interprétation faite des
paramètres de calcul de cette rente de goodwill : (Rn = Bn- rxAn) .
L’actif économique (An) et le bénéfice économique prévu (Bn) peuvent diverger selon les
interprétations qui leur sont données.
Exemple
Solution
Calcul de l'actif net comptable corrigé (ANCC)
Actif net comptable = 1 500
+ Plus-value liée au fonds de commerce = 100
- impôts différés passif = 21 KF x 25% = 5,25
Soit 1 594,75.
Rente du goodwill à partir de l'ANCC
RAO avant impôt = 120
RAO après impôt = 120 x (1- 25 %) = 90
ANCC hors fonds de commerce = 1 594,75 - 400 = 1 194,75
Superbénéfice = (90 - 4 % x 1 194,75) = 42,21
Goodwill = 42, 21 (1 – (1 + 10%)-5/ 10%) = 160,01
Valeur de la société par la rémunération de l'ANCC
Valeur société = ANCC (hors fonds de commerce) + Goodwill
Soit 1 194,75 + 160,01 = 1 354,76 KF.
L'action vaut donc (1354,76/1600)=0,846725KF soit 846,725 francs.
Calcul des CPNE
CPNE = valeur d'utilité de l'actif immobilisé (hors fonds de commerce) + BFE normatif
Soit 2 000 - 400 + 50 = 1 650 KF
Goodwill à partir des CPNE
Résultat CPNE avant impôt = RAO avant impôt - produits hors exploitation + dettes
financières LT
Soit 120 - 2 + 5 = 123 KF
Résultat CPNE après impôt = 92,25 KF
Superbénéfice = (92,25 - 4 % x 1650) = 26,25 KF
1- (1 + 9%)-5
Goodwill = 26,25 = 102,1€
9%
В - r x VSB В - r x ANCC
GW = GW =
i i
В - r x VSB В - r x ANCC
V = ANCC + ou V = ANCC +
i i
ANCC VRD
VE =
2
B
ANCC
V = r = ANCC + B r x ANCC
2 i
La rente est obtenue grâce à actualisation d’une suite limitée de goodwill. Pour
déterminer la valeur de l’entreprise, le goodwill ainsi calculé est ajoutée à l’ANCC.
1 1 i n
V = ANCC + (B-r x ANCC)
i
1 1 i n
V = ANCC + (B-r x VSB)
i
PER
PEG =
g
Valeur boursière
PSR=
CA
Avec les méthodes comparatives, une entreprise va être valorisée à partir d’un
échantillon d’entreprises qui lui sont comparables. Cette approche se rencontre très
fréquemment dans le secteur de l’immobilier et des cessions de fonds de commerce.
Dans l’immobilier, le prix au mètre carré sert de référence pour la plupart des
transactions, dès lors qu’il existe un marché actif. De la même façon, il est de coutume
de céder un fonds de commerce sur la base d’un multiple de son chiffre d’affaires.
Dans le cas d’une société, le principe est identique. Des sociétés qui sont similaires en
termes d’activité et de performance se doivent d’avoir des multiples proches. Un
échantillon d’entreprises comparables à celle qui doit être évaluée est constitué. Pour
chacune des sociétés de l’échantillon, un multiple est estimé. Ce multiple correspond au
rapport entre la capitalisation boursière ou la valeur globale de l’entreprise et un
inducteur de valeur. Le multiple moyen est ensuite appliqué à l’inducteur de la société
étudiée afin d’en estimer la valeur.
Pour la mise en œuvre de la méthode, plusieurs conditions de cohérence doivent être
respectées. Il faut, tout d’abord, qu’il y ait cohérence entre le numérateur et le
dénominateur.
Vcp ou VGE
Multiple
Inducteur de valeur
Il existe deux types de numérateurs : la valeur de marché des capitaux propres (V cp) et
la valeur globale de l’entreprise (VGE), qui est égale à la somme de ses capitaux propres
et de ses dettes financières. Dans les deux cas, le numérateur doit être évalué en valeur
de marché et jamais d’après les montants comptables. Pour les capitaux propres, il s’agit
de la capitalisation boursière ou du cours du titre si le calcul se fait par action. Pour ce
qui est des dettes financières, leur valeur de marché est souvent assimilée à leur valeur
comptable, sauf dans le cas où la dette fait l’objet d’une cotation (dette obligataire), ce
qui est assez rare.
Capitaux
Valeur globale de Propres (Vcp)
l’entreprise
Dettes
(VGE)
Financières (Vdf)
Les multiples de résultats sont les plus utilisés pour évaluer les entreprises. Le plus
connu est le PER, qui est le multiple du résultat net. Mais d’autres multiples sont
fréquemment utilisés, notamment le PER relatif, le PEG (Price Earning to Growth) et
l’EBITDA. Dans leur utilisation, il ne faut pas perdre de vue les hypothèses qui les sous-
tendent. Les ignorer, c’est prendre le risque de valoriser les sociétés de façon erronée.
Le PEG est utilisé par un certain nombre d’analystes comme un moyen plus efficace que
le PER pour sélectionner les titres qui seraient sous-évalués. La méthode consiste à
diviser le PER d’un titre par le niveau anticipé de croissance de ses bénéfices. De cette
façon, la comparaison entre titres devient plus pertinente puisque la composante
croissance du PER est atténuée.
Pour le calcul du PEG, il faut retenir les mêmes paramètres pour l’ensemble des sociétés
qui vont être comparées. Ainsi, l’horizon du taux de croissance (à un an, par exemple)
doit être le même pour toutes les sociétés. Pour ce qui est du PER, il faut retenir le PER
actuel, et non un PER anticipé. En effet, le taux de croissance anticipé est intégré dans
le cours du titre, qui sert de base au calcul du PER actuel. Une fois estimé le PEG du
secteur, la valeur d’une action se calcule comme suit :
Le calcul d’un PER relatif consiste à rapporter le PER d’une société au PER moyen de son
marché de cotation, soit :
PER société
PER relati f
PERmarché
Cette méthode permet de tenir compte des différences de PER qui peuvent exister
entre différents marchés. La méthode ne présente donc un intérêt que lorsque
l’échantillon est composé de sociétés cotées dans des pays différents. Pour valoriser
une société à partir d’un PER relatif, il faut multiplier le PER relatif par le PER du
marché de cotation de la société à évaluer et par son BPA, soit, dans notre cas :
C’est un multiple qui a connu un très grand succès au début des années 2000. Son
utilisation très fréquente dans certains secteurs s’explique par le fait qu’une part non
négligeable des sociétés présentait des résultats négatifs, ce qui rendait impossible
l’utilisation du PER.
Pour ce qui est de son utilisation en matière d’évaluation, il faut prendre garde au fait
qu’il s’agit d’un multiple de la valeur globale de l’entreprise (VGE) et non de ses capitaux
propres. En effet, l’Ebitda (il correspond approximativement à l’EBE) permet de
rémunérer l’ensemble des apporteurs de fonds (actionnaires et créanciers financiers).
d’où :
EXERCICE EVALUATION
Travail à faire
1- calculer les multiples sectoriels
2- Estimer la valeur de PIGAM sur la base de ces deux multiples
économique et rentabilité des capitaux propres) tient au fait qu'elles ne prennent pas en compte
le risque pris par les actionnaires, et donc le coût d’opportunité qu'ils supportent. Une société a
une rentabilité positive dès lorsqu’elle fait des bénéfices. Or, faire des bénéfices (disons 100
millions de francs) ne signifie pas créer de la valeur si, compte tenu du risque qu'ils prennent, les
Tous les modèles de mesure de la création de valeur se fondent sur la même logique, celle de la
vont percevoir le résultat obtenu (les actionnaires et/ou les créanciers Financiers).
Avant de pouvoir estimer la rentabilité attendue, il faut identifier les apporteurs de fonds qui
vont en bénéficier.
Remarque
Un résultat calculé avant déduction des intérêts d'emprunts sert à rémunérer l'ensemble des
fonds (actionnaires et créanciers financiers). Elle doit donc être confrontée au coût du
capital (CMPC), qui mesure la rentabilité exigée par l'ensemble des apporteurs de fonds.
La rentabilité des capitaux propres mesure la rémunération des seuls actionnaires. C’est
donc le coût des fonds propres (Rc) qui doit lui être opposé.
coût du capital :
Il Y a ainsi création de valeur lorsque Ka, t est supérieure à CMPCt, c'est-à-dire lorsque
création de valeur totale, c'est-à-dire tenant compte de celle passée, mais également de
celle à venir, telle qu'anticipée par le marché. Elle s’estime par différence entre la
obligataires, soit aux émetteurs eux-mêmes. On parle dans ce dernier cas de notes «
La note peut être différente pour les différents emprunts d'une même entité dès lors qu'ils
prévoient des clauses de protection des créanciers différentes. Cette note permet aux
dette ainsi que son remboursement. Les trois principales agences de notation sont Standard and
Les agences de notation utilisent deux échelles de notes: une pour le court terme,
risque de crédit à plus d'un an. La note correspond à des lettres pouvant être
accompagnées de + ou de - : de triple AAA pour les entreprises très sûres jusqu'D pour
les entreprises dont le risque de défaillance est très élevé. En dessous de BBB-, les
notation permet aux émetteurs de définir le taux d'intérêt minimum à verser aux
prêteurs. Les obligations notées Aaa (AAA) jusqu'à Baa (BBB) sont qualifiées de
Investment Grade ou High Grade et leur risque est considéré comme faible. A l'inverse,
les obligations classées de Ba (BB) à C (D) sont dénommées obligations à haut rendement
pourries).
Standard &
Moody's Poor's et Niveau de risque
Fitch
Aaa AAA Risque quasi nul
Aa1 AA+
Aa2 AA Bonne capacité à faire face à ses
engagements
Aa3 AA-
Investment
Grade A1 A+ Catégorie supérieure des obligations
A2 A
de qualité moyenne
A3 A-
Baa1 BBB+
Baa2 BBB Solvabilité moyenne
Baa3 BBB-
Ba1 BB+ Catégorie supérieure des obligations
Ba2 BB Incertitudespéculatives
quant à la capacité de
l'emprunteur
Ba3 BB-
à honorer ses engagements
B1 B+
Faible capacité de l'emprunteur à faire
B2 B
Speculative à ses engagements
B3 B-
Grade
Caa1 CCC+ Qualité médiocre. Risque très important
Caa2 CCC paiement des intérêts et de remboursement
Caa3 CCC - du capital
Emprunt très spéculatif.
Ca CC
Défaillance quasi certaine
C DDD Faillite
Standard
Moody's Fitch Niveau de risque
& Poor's
A-1+ F1+
P-1 Qualité de crédit la plus élevée
Investment A-1 F1
Grade P-2 A-2 F2 Bonne qualité de crédit
P-3 A-3 F3 Qualité de crédit correcte
B B Titres spéculatifs
Speculative
Not Prime C C Risque important de défaut
Grade
D D Défaut de paiement