Cours 5

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Traitements physico-chimiques de la pollution soluble

Neutralisation des rejets


industriels La simplicité des traitements de neutralisation n’est
souvent qu’apparente, car leur mise en œuvre implique
toujours l’application des mesures suivantes :
Presque tous les procédés industriels de fabrication — mélange énergique de l’eau à traiter avec un réactif
donnent lieu à des effluents résiduaires acides ou le plus souvent sous forme liquide ;
basiques. — ajustement automatique du taux de réactif en
Les eaux résiduaires acides proviennent principalement fonction d’une valeur de consigne sur l’effluent traité par
des opérations de décapage des métaux, des conserveries asservissement à une mesure de pH ;
de fruits, de la teinture de la laine, de la fabrication des — mise en œuvre d’un réacteur pouvant assurer :
acides proprement dits, etc., tandis que les eaux • une dispersion aussi rapide et complète que
résiduaires alcalines peuvent être issues des tanneries, du possible du ou des réactifs dans l’eau à traiter,
dégraissage des textiles, de teintures à la cuve, de
• une position judicieuse de l’organe de mesure du pH
blanchisseries, de la fabrication de l’acétylène, de
diverses opérations de lavage industrielles, etc. par rap- port à l’introduction du ou des réactifs,
• un temps de contact suffisant pour que les réactions
Acidité et basicité ne signifient pas pollution au sens mises en jeu soient totales à la sortie des appareils.
strict du terme, mais il n’en est pas moins vrai que les
nuisances résultant d’un excès d’acidité ou de basicité Lors de très fortes fluctuations de composition de l’eau
peuvent être considérables. à traiter, l’opération de régulation est souvent rendue
délicate; c’est pourquoi on préfère assurer la
D’une façon générale, les effluents trop acides ou neutralisation par une addition échelon- née des réactifs
alcalins entraînent la corrosion des matériaux de dans un réacteur à étages multiples généralement deux,
construction courants, provoquent la mort de la faune et voire trois, bassins successifs en cascade.
de la flore de nos milieux naturels (rivières et lacs), et
affectent les procédés d’épuration biologique de nos Dans la même optique et aussi par souci d’économie en
stations de traitement, en inhibant les actions réactifs, l’industriel a toujours intérêt, s’il a des rejets à la
enzymatiques et la croissance microbienne. fois acides et alcalins, à construire une bâche tampon qui
assurera une préneutralisation réciproque si sa capacité
Ces traitements concernent : est suffisante.
— la neutralisation des effluents dans la plage des pH Notons que si les cinétiques des réactions de
correspondant aux normes réglementaires, avant rejet au neutralisation avec les acides chlorhydriques (HCl) –
milieu naturel ; sulfurique (H2SO4) et la soude (NaOH) sont
— la correction du pH avant un stade de traitement généralement très rapides (inférieur à 5 min) ; il n’en
ultérieur qu’il soit physico-chimique (ajustement du est pas de même avec la chaux qui nécessite un temps
pH de coagulation par exemple) ou biologique (pour de contact de l’ordre de l’heure. Pour minimiser cet
éviter d’altérer la croissance bactérienne). inconvénient, on a développé des réacteurs à
La neutralisation de l’alcalinité des effluents est recirculation accélérée qui, par des moyens purement
généralement réalisée en les mélangeant avec les acides hydrauliques, permettent une homogénéisation parfaite
sulfuriques ou chlorhydriques, réactifs industriels avec des réactifs avec l’eau à neutraliser, en réduisant de
lesquels les réactions sont pratiquement instantanées. façon notable les temps de séjour de l’eau dans
l’enceinte du réacteur.
L’acidité des eaux résiduaires industrielles est
neutralisée en mélangeant les effluents avec des réactifs
alcalins comme la soude (NaOH) ou la chaux éteinte
Ca(OH)2 sous forme de lait de chaux, ou encore en
procédant à leur filtration sur un produit alcalino-terreux
: marbre, dolomie calcinée, etc..
combinaison éventuellement avec un rayonnement
Entraînement des polluants volatils ultraviolet) ; soit des réactifs oxydants liquides (dioxyde
par stripping de chlore, hypo- chlorite de sodium, peroxyde
Le stripping, terme anglais assez difficile à traduire d’hydrogène, acide monopersulfuri- que (acide de
simplement en français, correspond à l’entraînement de gaz Caro), etc.
ou produits volatils dissous dans l’eau par l’action d’un Il existe de nombreuses applications à la dépollution
autre gaz, en réalisant en fait une désorption. des rejets industriels qui concernent plus particulièrement
Le domaine du stripping, dont l’efficacité sera optimale les eaux résiduaires industrielles (ERI).
que dans une zone de pH bien déterminée, pouvant se
situer fort loin de la neutralité, concerne les produits * Domaine d’utilisation des réactifs
soufrés (hydrogène sulfuré H2S, gaz sulfureux, les
sulfures...), azotés (ammoniac dissous NH 3, ions  Réactifs oxydants liquides
ammoniumNH + ) et certaines matières organiques à En utilisant ces réactifs, on traite :
4
caractère volatil (solvants, phénols, alcools...).
— les eaux cyanurées du traitement superficiel des
Les rejets industriels susceptibles d’être traités par métaux (ateliers de galvanoplastie), du lavage des gaz de
stripping sont issus de : hauts-fourneaux ou de la synthèse chimique. L’oxydation
— l’industrie pétrochimique (extraction de l’hydrogène est réalisée selon la nature et la composition des
sulfuré et de l’ammoniac des eaux acides et des composés cyanurés par les composés chlorés, le peroxyde
condensats) ; d’hydrogène, les peracides (acide monopersulfurique et
— la tannerie et la fabrication de cellulose et pâte à ses sels) ;
papier (pro- cédé dit au sulfate) dont les eaux résiduaires — les condensats chargés d’hydrazine : oxydation par
sont chargées de composés sulfurés ; H2O2 (peroxyde d’hydrogène) ;
— les cokeries au niveau des eaux ammoniacales — les bains nitrites en galvanoplastie : oxydation par
renfermant par ailleurs des composés phénoliques. H2O2 + Fe++ (réactif de Fenton) ou l’acide
Dans la pratique, le stripping est réalisé dans des tours monopersulfurique H2SO5 ;
de contact où l’on fait ruisseler l’eau à traiter dans un — les rejets industriels renfermant des dérivés soufrés
contre-courant de gaz extracteur. Ces tours sont remplis (sulfites, thiosulfates, sulfures) par oxydation au
d’un matériau de contact : anneaux de Raschig, coke, peroxyde d’hydrogène, etc. ;
pouzzolane, remplissages plastiques tels qu’utilisés dans — les rejets industriels renfermant des composés
les réfrigérants atmosphériques modernes, etc. phénoliques : oxydation par le réactif de Fenton (H 2O2 +
Le gaz extracteur peut être de l’air, mais plus souvent Fe++).
de la vapeur ou des gaz de fumée, parfois du gaz naturel.
Très souvent le débit de gaz vecteur doit être  Réactifs oxydants gazeux
particulièrement important par rapport au débit d’eau à  En utilisant l’air ou l’oxygène, avec éventuellement
traiter. un catalyseur métallique (fer, cobalt, manganèse), on
Pour limiter au maximum les risques de pollutions traite :
atmosphériques, les produits volatils entraînés par le —les soudes usées riches en composés soufrés ;
gaz vecteur sont détruits par combustion dans un four — les eaux résiduaires de décapage chargées en ions
ou récupérés dans des solutions où ils sont fixés et/ou
ferreux Fe++.
oxydés.
Traitements d’oxydo-réduction  En utilisant l’ozone en combinaison éventuellement

Ces réactions sont mises en œuvre pour modifier l’état avec des rayons ultraviolets, on traite :
de certains métaux (fer divalent chrome hexavalent...) ou — les rejets contenant de faibles concentrations de
certains composés soufrés et cyanurés afin : micropolluants minéraux (cyanures) ou organiques
— soit de les rendre insolubles et de les éliminer par (phénols, pesticides...) ;
précipitation ; — les rejets de l’industrie textile ou des papeteries à
— soit de les transformer en composés encore l’issue d’une épuration biologique en vue de leur
solubles, mais non toxiques. décoloration ;
— bon nombre de rejets industriels traités par voie
* Principales techniques d’oxydation physico-chimiques et/ou biologique en vue d’un
On peut procéder par oxydation physique (à l’air ou à traitement d’affinage permettant l’élimination
l’oxygène) et par oxydation chimique en utilisant : complémentaire de la DCO résiduelle ou « talon dur ».
— soit des oxydants gazeux (chlore ou ozone en
Applications aux rejets cyanurés

L’application majeure des procédés d’oxydation est


constituée par la détoxication des rejets cyanurés des
ateliers de galvanoplastie.
Les oxydants utilisés sont :
— soit des composés chlorés (chlore gazeux et
hypochlorite de sodium appelé communément eau de
Javel) ;
— soit des peracides (acide monopersulfurique H 2SO5
appelé acide de Caro et ses sels : les persulfates de
sodium ou d’ammonium).
L’oxydation des cyanures alcalins (cyanures de sodium,
potassium, d’ammonium) et des cyanures métalliques
(cyanures de zinc, plomb, cadmium, etc.), réalisée en
milieu alcalin, s’effectue en deux étapes successives : la
transformation des cyanures en cyanates très peu
toxiques, puis ultérieurement la décomposition des cyana-
tes à l’état d’azote et de bicarbonate.
Oxydation par les composés chlorés
Les mécanismes réactionnels mis en jeu dans
l’oxydation des cyanures en cyanates par les composés
chlorés s’effectue en réalité en deux étapes.
Il y a d’abord formation de chlorure de cyanogène
(CNCl) composé volatil aussi toxique que l’ion cyanure,
détruit ultérieurement, en milieu alcalin, par hydrolyse en
cyanate (CNO-) selon les réactions :
stade cyanate, 1 kg de cyanure libre (CN-) présent dans
Nous récapitulons dans le tableau 1, les quantités de un rejet industriel préalablement amené au pH optimal
réactifs oxydants nécessaires pour oxyder, jusqu’au de réaction.
CN– + ClO– + H2 O  CNCl +2 OH- (1)
(hypochlorite de sodium) Tableau 1 – Oxydation des cyanures
(chlorure de cyanogène)
Stœchiométrie
CNCl + 2 OH  Cl + CNO + H2O (2) Réactifs oxydants pour 1 kg de Pratique
industrielle
CN
Le pH du milieu réactionnel aura une forte incidence
Eau de Javel à 47-50 degré chlo- 18 20
sur la cinétique de la réaction (2) ; l’hydrolyse, qui rométrique (NaClO)............(L)
s’effectue, pour des pH de 12,5 et 10,5, respectivement Acide de Caro (solution com- 22 24
en 15 et 35 min, nécessitera plusieurs heures à pH = 9,5 merciale à 200 g/L) H2SO5...(L)
et devient incomplète pour des valeurs de pH infé- Chlore gazeux Cl2................(kg) 2,75 3
rieures à 9,5. Soude NaOH..................(kg) 3,1 3,5

L’oxydation peut être poussée au-delà du stade


cyanate, avec dégradation totale en azote et CO 2 :

2 CNO– + 3 ClO– + H2 O  2 HCO– + N2


3 (3)
Techniques de réduction
La réaction (3) qui exige un excès de réactif ne se
justifie pas, étant donné que la faible toxicité des
cyanates permet le rejet dans la plupart des cas. Leur domaine d’application est extrêmement varié ;
citons, à titre d’exemple, la possibilité d’utilisation des
Il faut noter que les dangers d’une détoxication réactifs de réduction dans le traitement des nitrites qui, au
utilisant les composés chlorés résident dans une lieu d’être oxydés en ions nitrates, peuvent très bien être
mauvaise régulation du pH du milieu réactionnel, qui transformés en azote à l’aide d’acide aminosulfonique
entraîne un dégagement de CNCl (chlorure de NH2SO3H.
cyanogène) ou dans l’introduction d’un excès de réactifs
qui se retrouve dans les effluents traités en laissant ainsi Il n’en reste pas moins vrai que le traitement de
du chlore actif nocif pour la faune et flore des rivières. réduction le plus utilisé est celui appliqué à l’épuration
des eaux résiduaires chromatées (chromates,
Une détoxication fiable implique obligatoirement une bichromates), issues des ateliers de galvanoplastie, dont
chaîne de mesures redox et pH, avec commande
le rejet est interdit par suite de la forte toxicité de l’ion
d’introduction des réactifs sans défaillance.
Cr6+.
Oxydation par l’acide monopersulfurique (acide de Caro) Le but du traitement est de réduire le chrome hexavalent,
très toxique, en chrome trivalent de toxicité moindre
L’oxydation des composés cyanurés par l’acide (déchromatation), éliminé par ailleurs à l’état d’hydrate, par
monopersulfurique H2SO5 (acide de Caro) permet précipitation en milieu alcalin (pH  8,5), puis décantation.
d’éviter la formation de chlorure de cyanogène, tout en
La réduction peut être obtenue selon deux méthodes
parvenant au stade cyanate (CNO-) en quelques minutes à
condition d’opérer à un pH du milieu réactionnel supérieur utilisant :
à 9,5 : — soit l’anhydride sulfureux et ses dérivés (sulfite de
sodium Na2SO3, bisulfite de soude NaHSO3) ;
— soit le sulfate ferreux heptahydrate ou le fer
métallique.

CN + H2SO5 Le traitement de réduction généralement réalisé en


 CNO + (4)
H2SO4 milieu acide, s’effectue suivant les réactions :
règle l’injection aussi bien de l’acide que de la soude
On peut pousser l’oxydation au-delà avec un excès nécessaire (asservissement à une sonde de pH).
de réactif oxydant en vue d’une dégradation totale des
cyanates comme pour les composés chlorés. Mais à — avec le bisulfite de sodium :
l’échelle industrielle, seul le premier stade d’oxydation H2Cr2O7 + 3 NaHSO3 + 3 H2SO4  Cr2(SO4)3 + 3 NaHSO3 +
est mis en œuvre pour des raisons économiques.
4 H2O (5)
L’emploi de l’acide de Caro dans la pratique,
s’effectue suivant un mode opératoire des plus — avec le sulfate ferreux :
simples, en utilisant un dispositif automatique qui
H2Cr2O7 + 6 FeSO4 + 6 H2SO4  Cr2(SO4)3 + 3 Fe2(SO4)3 + 7
H2O (6)

La réaction (5) est pratiquement instantanée pour des


pH < à 2,5, mais la cinétique de réaction diminue
rapidement lorsque le pH augmente (seuil critique pH :
3,5).
La réduction avec le sulfate ferreux [réaction (6)],
produit de récupération de faible valeur marchande, est
plus tolérante et peut être réalisé à un pH < à 6, avec
régulation.
Les tableaux 2 et 3 donnent : Tableau 3 – Bilan massique des boues produites par la
— les quantités de réactifs nécessaires pour la réduction de 1 kg réduction de 1 kg de chromate
de chromate (Cr6+) ;
— les quantités de boues produites (en kg) dans la réduction Production de
boues (kg)
de 1 kg de Cr6+. Réactifs de réduction Neutralisants
À l’échelle industrielle, la réduction des chromates est généra-
lement réalisée en utilisant le bisulfite de sodium, réactif plus FeSO4,7H2O Chaux 12,4
onéreux que le sulfate ferreux, mais générant une quantité de boue Soude 4,2
moindre (3 à 4 fois moins importante). NaHSO3 Chaux 4
Soude 1,1
Mise en œuvre industrielle des réactions d’oxydo-
Tableau 2 – Réduction des chromates réduction
L’application la plus courante réside dans le traitement
Stœchiométrie de détoxication en circuit ouvert ou à eau perdue, des
pour 1 kg de Pratique
Réactifs de réduction
industrielle eaux de rinçage d’un atelier de galvanoplastie.
Cr6+
Le schéma de principe des installations de traitement
Bisulfite de sodium (solution 5,7 6,5 correspon- dantes est représenté par la figure 1.
commerciale à 530 g/L) On réalise une oxydation alcaline des cyanures (temps
NaHSO3................................. (L)
de contact 10 à 15 min), une réduction acide des effluents
Acide sulfurique H2SO4.......(kg) 0,95 1 chromatés (temps de contact 5 min), puis une
Sulfate ferreux 16 20
neutralisation réciproque en ajustant le pH à une valeur
FeSO4,7H2O....................(kg) de 8 à 8,5 en vue de l’obtention d’une précipitation
optimale des hydroxydes métalliques. L’effluent
Acide sulfurique H2SO4......(kg) 1,9 2 neutralisé est ensuite acheminé vers un décanteur, où
seront séparés gravitairement les hydroxydes.

Na OH Cl2
ou Na ClO
Ca(OH)2 H2 SO5

Adjuvant
H2 SO4 Na OH
pH rH ou ou
HCl Ca (OH)2

Effluents
cyanurés t = 10 à 15 min
Décantation
Oxydation pH
Contrôle
pH final
Effluents acides
et alcalins

Neutralisation Précipitation
des hydroxydes
métalliques
H2 SO4 Na HSO3
Rejet
ou ou SO2
HCl ou Fe
SO4
Conditionnement et
séchage des boues

pH rH

Effluents
chromatés t = 5 min

Figure 1 – Installation d’épuration : circuit ouvert sans recyclage


d’eau
Traitements de précipitation par voie chimique

10
La précipitation chimique regroupe un certain nombre de

Métal dissous
0

procédés qui réalisent tous l’application de la loi de


Bertholet : on ajoute à l’eau un réactif soluble qui, par

(mg/L)
permutation ou combinaison avec les ions indésirables
préexistants, forme un composé insoluble ou très peu
soluble qui précipite jusqu’à sa limite de solubilité (détermi- Zn Ni Cd
née par le produit de solubilité, cette dernière grandeur Cr Cu
Fe (III)
pouvant subir des variations importantes en fonction de la 10
température, de la force ionique, de la nature des autres ions
dissous, etc.).
L’aboutissement de ces réactions de précipitation
combinées sou- vent avec une neutralisation des rejets,
est toujours une séparation solide-liquide, mettant en
œuvre des traitements classiques de décantation,
flottation, voire filtration.
1
Pour accélérer les cinétiques des réactions chimiques et
augmenter le rendement du traitement, il est souvent
nécessaire de recourir aux techniques d’ensemencement
facilitées en utilisant des décanteurs à contact de boues
(type Turbocirculator) qui réalisent un contact intime
entre l’eau qui pénètre dans l’appareil et les précipités
antérieurement formés.
0,1
Les traitements de précipitation s’appliqueront en
particulier aux rejets industriels contenant les polluants
suivants :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
— les composés précipitables par le calcium : sulfite,
pH
sulfates, phosphate, fluorure... ; Les valeurs résiduelles des ions métalliques peuvent
— les composés précipitables sous forme de sels évoluer de 0,1 à 2 mg/L suivant les métaux et cela
insolubles de fer ou complexables : sulfure, phosphate, indépendamment des hydroxydes pouvant rester en
dispersion colloïdale et par suite imparfaitement séparés
cyanure, sulfocyanure. lors de la décantation.
Précipitation des métaux L’action de la chaux peut conduire, en fonction du pH ; à
Elle concerne l’élimination des métaux dissous deux réactions :
rencontrés principalement dans les effluents industriels — la précipitation d’hydroxyapatite de calcium dans une
du traitement des surfaces métalliques, des lixiviats zone de pH de 6 à 8 :
d’hydrométallurgie et des eaux de lavage de gaz de
combustion d’ordures ménagères et de déchets indus- HPO4 2– + Ca2+ + OH–  (PO4)2Ca3
triels.
Le procédé le plus fréquent, consiste par simple — puis la précipitation du phosphate tricalcique
neutralisation de ces effluents acides, à précipiter les (PO4)2Ca3 à un pH de 9 à 12. À pH > 9-10, la chaux
métaux sous forme d’hydroxydes. réagit par ailleurs avec les bicarbonates, et avec le
Le pH de précipitation maximale de tous les métaux ne magnésium éventuellement présent, pour donner des
coïncidant pas ; on est contraint de rechercher une zone coprécipités phosphate de calcium magnésie, calcite
optimale du pH réactionnel qui peut évoluer de 7 à 10,5 présentant des solubilités résiduelles de l’ordre du mg/L.
suivant les valeurs minima- les recherchées pour
l’élimination des métaux les plus nuisibles. Parfois, on  Déphosphatation par des sels d’aluminium (Al 3+) et
procède à plusieurs précipitations successives, à des pH ferriques (Fe3+)
échelonnés, en vue d’une récupération sélective des On obtient des précipités de phosphates d’aluminium et
différents métaux. La figure suivante indique la zone de fer AlPO4 et FePO4 très peu solubles, mais à l’état
optimale de pH pour la précipitation des métaux. colloïdal, qui sont éliminés par adsorption sur un excès
d’hydroxyde métallique.
Précipitation des composés anioniques : fluorures et Les dosages réellement requis pour la précipitation sont
phosphates supérieurs aux prévisions théoriques de la stœchiométrie
(environ 1,5 à 2 fois).
Élimination des fluorures
L’efficacité des sels métalliques et de la chaux vis-à-vis
L’élimination des flurorures par précipitation concerne
de la précipitation des phosphates est fonction du pH
les effluents acides de lavage des gaz d’incinération, les
comme le met en évidence la figure suivante.
rejets de la métallurgie de l’aluminium et ceux de
l’industrie de l’acide phosphorique et du verre .
L’agent de neutralisation sera toujours la chaux, Applications industrielles
 Industrie automobile : traitement de détoxication des
éventuellement complétée par du chlorure de calcium
rejets du TTS (tunnel de traitement de surface)
(CaCl2) si l’on doit obtenir de faibles valeurs résiduelles
La figure 4 fournit le schéma de fonctionnement des
de F-. installations de traitement. Les caractéristiques ainsi que
La réaction de précipitation : celles des effluents avant et après traitement sont données
dans le tableau suivant.
2 F- + Ca2+  CaF2 Les performances épuratoires obtenues sont
conduit à un précipité de fluorine CaF2 dont la solubilité excellentes ; la qualité de l’eau traitée est conforme aux
dépend du pH (ajusté généralement entre 8 et 9), mais normes de rejet au milieu naturel.
aussi de la salinité du milieu réactionnel, ce qui permet
 Industrie des engrais : production d’acide
selon les cas de viser des concentrations résiduelles en F - phosphorique et de superphosphates
entre 15 et 30 mg/L.
Le traitement des rejets a pour objet : la neutralisation
Élimination des phosphates
de l’acidité et la précipitation des fluorures et des
phosphates.
Les phosphates, responsables des phénomènes
d’eutrophisation des lacs et cours d’eaux à débit lent, En raison des fortes acidités présentes, le traitement
sont présents essentiellement dans les rejets d’usines doit s’effectuer en deux étapes (neutralisation et
d’engrais phosphatés avec présence de silice SiO2 et précipitation) :
– 2— à pH 4, l’addition de chaux ou, sous certaines
d’acide fluorhydrique HF, et à degré moindre dans les précautions, de CaCO3, conduit à la précipitation de
purges des chaudières et des circuits de refroidissement. –fluorine
3 CaF2 et de CaHPO4. Le précipité étant
cristallin, la réaction peut être assurée
AlPO avantageuse- ment
 Deux modes de précipitation peuvent être envisagés dans un décanteur à recyclage4 des boues type
–4
par réaction avec la chaux (pour les effluents acides) ou Turbocirculator ou Densadeg de la firme Degrémont ;
avec les sels d’aluminium et de fer conduisant à —
–5
à pH 8,5-9, l’adjonction
FePO4
de chaux conduit à la
Apatite

l’obtention des phosphates métalliques pour les rejets précipitation massive de boues Apatite +hydrophiles
calcite de
non acides. Déphosphatation chimique par la chaux –silicoaluminates
6 et de phosphates tricalciques
Apatite
Ca3(PO4)2.
lg/(Pdissous) (P en mol · L1)

–7

–8
2 3 4 5 6 7 8 0 11 12
10 pH
Apatite Ca3 (PO4)2 · Ca2PO4 (F, Cl)
Calcite (CaCO3)

.
Tableau 4 – Caractéristiques de l’installation de la figure 4 et de ses effluents
Effluents Installation de traitement
Éléments Avant traitement Après traitement
pH ....................................................... 7à8 7,5 à 8,5 • Bac tampon 200 m3 homogénéisé : effluents
TTS (hors chrome hexavalents).
DCO..............................(mg/L) 70 à 300 15 à 150 • Réduction du chrome hexavalent en chrome
trivalent.
MEST..........................(mg/L) 100 à 700 < 30 • Coagulation par sel métallique.
6+....................................... • Neutralisation à la chaux par régulation pH.
Cr (mg/L) 48 < 0,1
Cr total............................(mg/L) 60 <2 • Floculation par polyélectrolyte.
Fe.................................(mg/L) 10 à 40 <5 • Flottation par eau pressurisée sur
Sediflotazur Ø 4 500 mm.
Ni.................................(mg/L) 2à3 <2 • Conditionnement des boues et déshydratation
(en mélange avec boues de peintures) sur
filtre presse avec un minimum de siccité des
gâteaux de 30 %.
Zn.................................(mg/L) 1à7 <1 • Contrôle des rejets.
P...................................(mg/L) 10 à 40 < 10
Hydrocarbure....................(mg/L) 5à8 <1
Effluent
TTS avec
Cr6+
Bisulfite de sodium
Acide

Sels de fer Bac tampon


TTS
Chaux Déchromatation
Chaux
Polymère
Acide Anionique
Antimousse

Bac tampon

Coagulation

Neutralisation

Floculation

- pH
Contrôle
- turbidité
des rejets
- débit

Flottation
Reprise boues

Cuves de chaulage
et de stockage
des boues

Filtrat

Filtre
presse
Boues
déshydratées

Figure 4 – Installation de détoxication des rejets du TTS


Le volume de boues à épaissir doit inciter au choix
d’une décantation en lagune ou la mise en œuvre d’un Rappels des mécanismes mis en jeu
décanteur-épaississeur.
La précipitation de phosphates tricalciques Ca3(PO4)2 L’adsorption définit la propriété de certains matériaux de
et de fluoro- apatite Ca3 (PO4)2 CaF2, permet d’obtenir fixer à leur surface des molécules organiques extraites de la
des teneurs résiduelles en F- inférieures à 10 mg/L. phase liquide ou gazeuse dans laquelle ils sont immergés.
La figure 5 fournit le schéma de fonctionnement d’une Le phénomène de base mis en jeu est un transfert de
installation de traitement d’eaux résiduaires issues de la masse à partir de la phase liquide ou gazeuse vers la
production d’acide phosphorique. surface du matériau adsorbant, à laquelle le composé
organique a tendance à se lier.
Traitements d’adsorption La capacité d’adsorption de l’adsorbant dépend :
— de la surface développée ou surface spécifique du
L’adsorption est l’un des moyens de traitement mis à
matériau. Les adsorbants industriels (essentiellement
la disposition du traiteur d’eau pour éliminer les
matières organiques non dégradables dissoutes les charbons actifs) développent des surfaces
biologiquement. spécifiques de 1 000 à 1 500 m2/g caractéristiques
d’une grande microporosité ;
1re étape

Décanteur
accéléré
Stockage
effluents

Réacteur 1

Ca(OH)2 ou CaCO3
2e étape

Épaississement
Ca(OH)2 des boues Rivière

Réacteur 2

Figure 5 – Fonctionnement d’une installation de traitement d’eaux résiduaires issues de la production d’acide phosphorique
faible importance (inférieur à 20 g/m3).
— de la concentration de la substance organique en Charbon en grains
solution. À la limite, il s’établit un équilibre entre la
concentration de la solution et la masse de polluant Sa granulométrie est comprise entre 0,5 à 2 mm. Il est
adsorbée par unité de masse de l’adsorbant. On peut utilisé sous forme de lit filtrant (hauteur de couche 2 à 3
l’exprimer sous la forme de la loi de Freundlich à m) traversé par l’eau à traiter, dont les polluants se
l’équilibre : trouvent ainsi soumis à une extraction méthodique par la
masse de charbon qui va se saturer progressive- ment
x/m = KC1/n
selon le déplacement du front d’adsorption dans la
avec x/m masse de polluant par unité de masse de colonne de filtration.
l’adsorbant, Sur le plan de la technologie, on peut mettre en œuvre
C concentration résiduelle du liquide en le charbon actif en grains selon trois agencements (figure
polluant, 6) :
K et n constantes à une température donnée ;
— lits fixes simples: ils utilisent une technologie
— des caractéristiques hydrodynamiques de l’échange
voisine de la filtration sur sable, cette technique est
et tout particulièrement du temps de contact des phases surtout utilisée dans les traitements de potabilisation ;
solide-liquide ;
— lits fixes en série : ils utilisent plusieurs colonnes en
— de l’énergie de liaison, c’est-à-dire de l’affinité de la
surface de l’adsorbant pour la substance organique, donc série (généralement trois) régénérées par permutation. Un
de la nature des pro- duits à adsorber. Cette affinité est système d’extraction à contre-courant est ainsi organisé ;
souvent elle-même fonction du pH. — lits mobiles : ils fonctionnent à contre-courant, la base
du lit pouvant être fluidisée.

Principaux adsorbants. Schémas de mise en œuvre


À coté des adsorbants naturels argileux (du type Éléments de dimensionnement des installations
bentonite et montmorillonite) les adsorbants développés de traitement par charbon actif
à l’échelle industrielle sont de natures diverses. On citera Le calcul technique et économique d’une colonne
les alumines, les résines synthé- tiques adsorbantes d’adsorption repose sur la connaissance de trois
neutres ou comportant des radicaux échangeables, paramètres essentiels.
comme des ions de même polarité, et surtout les
charbons actifs de loin les plus utilisés.  Capacité de saturation de l’adsorbant vis-à-vis du
produit adsorbé
Il s’agit de matériaux carbonés de nature minérale
(coke, anthracite, houille) ou organique (tourbe, bois, Cette capacité (exprimée en masse de substance
noix de coco...) préparés par carbonisation et activation organique adsorbée par kilogramme de charbon mis
chimique pour augmenter leur microporosité et en œuvre) doit être supérieure à 300 g DCO/kg pour
développer ainsi leur surface spécifique qui peut qu’un traitement sur charbon soit exploitable.
atteindre 1 500 à 2 000 m2/g.
Les charbons actifs sont disponibles sous deux formes:
les charbons en poudre et en grains.

5.1.1 Charbon pulvérulent


Il se présente sous forme de particules fines
(granulométrie 10 à 50 µm) et est introduit en continu
dans l’eau avec les réactifs de conditionnement
(coagulants-floculants). Il se trouve inséré dans les «
flocs » et est extrait avec eux au niveau de la clarification
réalisée généralement par décantation.
Moins cher que le charbon en grains (facteur 2 à 3), il
présente l’avantage de permettre un surdosage en cas de
pollution de pointe, d’avoir une cinétique d’adsorption
très rapide tout en ne nécessitant qu’un investissement
réduit. Son inconvénient majeur est qu’il est
pratiquement impossible à régénérer... on travaille donc
en charbon perdu, ce qui réduit son utilisation
essentiellement pour des dosa- ges discontinus ou de
1 étage Plusieurs combinaison judicieusement choisie de solvants ou de
étages régénérants ioniques) sont également à prendre en
Le charbon à
régénérer est
compte.
Le charbon à complètement
régénérer est saturé
partiellement
Principales applications industrielles
saturé Zone Les charbons actifs sont essentiellement utilisés en
d'adsorption
traitement d’affinage d’eaux potables ou d’eaux
industrielles de haute pureté avant utilisation, pour
a principe
éliminer les micropolluants organiques dis-sous souvent
à l’origine de goûts et saveurs désagréables.
En traitement d’eaux résiduaires industrielles,
l’adsorption sur charbon est mise en œuvre lorsque
l’effluent n’est pas biodégradable ou lorsqu’il contient
des éléments toxiques organiques susceptibles de
perturber l’épuration biologique appliquée à des
composés normalement biodégradables.
I II III I II III Cette technique est utilisée également en traitement
En régénération Passe en tertiaire : le charbon ayant pour objet de fixer les
régénération composés organiques dissous, réfractaires au traitement
b lits fixes en série
biologique situé en amont. Elle permet ainsi d’éliminer
une grande proportion de la DCO résiduelle, c’est-à-dire
Appoint en charbon
le « talon dur » de la pollution organique.
Effluent Charbon régénéré Deux exemples courants d’application sont donnés.

Unité de
régénération

Lit
compact
Lit mobile
fluidisé
Charbon
épuisé Charbon à
régénérer
Eau à
Eau usée traiter

c lits mobiles
Traitement d’eaux résiduaires de synthèse de produits
pharmaceutiques

Les rejets de l’usine contiennent un mélange de


produits facilement biodégradables comme les
solvants légers (méthanol, éthanol, acides acétique et
formique) et des composés peu ou non biodégradables,
parfois toxiques (solvants chlorés, chlorophénols,
insecticides divers...), les premiers étant en
concentration nette- ment supérieure aux seconds.
Figure 6 – Adsorption sur lits de charbon actif en grains (CAG) Le traitement selon un schéma classique, comportant
un traite- ment physico-chimique (coagulation-
floculation, flottation) suivi d’un traitement par boues
 Charge volumique minimale d’adsorption activées en aération prolongée, donne des performances
Cette charge exprime le quotient du débit horaire à épuratoires très variables, par ailleurs, insuffisantes pour
traiter par le volume d’adsorbant utilisé. protéger le milieu récepteur. Cela peut aisément
Sa connaissance définit le volume minimal de s’expliquer dans la mesure où la biomasse épuratrice doit
l’adsorbant pour traiter le débit horaire d’effluent. s’adapter sans cesse en fonction de la fabrication à de
nombreux produits organiques dont certains sont peu ou
pas biodégradables et peuvent présenter un caractère
Les mécanismes d’adsorption se révèlent être, dans la
quasi- totalité des cas, des mécanismes lents. Il est rare inhibiteur, voire toxique plus ou moins marqué.
que l’on puisse travailler à des vitesses supérieures à 2 La chaîne de traitement modifiée, en intercalant en
volumes d’eaux résiduaires par volume de charbon et par
heure [(2 vol/(vol · h)], ce qui implique que les quantités
amont de l’épuration biologique, un traitement sur
de charbon à mettre en œuvre soient souvent très charbon en grains, a per- mis de retenir sélectivement les

importantes.
Réactivation de l’adsorbant produits organiques non biodégradables toxiques et par
suite de retrouver un effluent plus apte à la
Les possibilités économiques de réactivation soit par biodégradation. Le traitement sur lits fixes en série a
voie thermique (désorption vers 900/1 000 ˚C dans un permis de fixer 300 à 500 g DCO/kg charbon avec un
four), soit par voie chimique (élution par une taux de travail de 1,5 vol/ (vol · h).
combinaison judicieusement choisie de La figure 7 permet de comparer les performances
épuratoires enregistrées.

Traitement tertiaire sur lit de charbon de rejets issus de


l’industrie textile

L’usine textile pratique essentiellement le blanchiment,


l’impression et un peu de teinture ; les matières traitées
sont surtout le coton, mais aussi la fibranne et le tergal.
Les rejets fortement colorés [> 2500 mg/L
(platine/cobalt)] présentent une pollution organique
importante, essentiellement colloïdale et dissoute (DCO :
1 380 mg/L) de biodégradabilité moyenne sans plus
(DBO5 : 300 mg/L).
Le traitement selon un schéma classique, comportant
des prétraitements (tamisage, homogénéisation –
neutralisation) suivis d’une épuration biologique par
boues activées (en aération prolongée), permet
d’aboutir à des performances épuratoires satisfaisantes
(abattement de 75 % à 80 % de la DCO et de plus de
85 % de la DBO5), mais l’eau traitée restait colorée
[500 à 600 mg/L (Pt/Co)].
Une filtration sur charbon actif en grains, sur l’eau issue
du traite- ment biologique permettait de ramener la
couleur à moins de 60 mg/L (Pt/Co) et corrélativement
d’abaisser la DCO au-dessous de 80 mg/L. L’eau ainsi
traitée a une qualité qui lui permet d’être recy- clée en
usine pour des usages non nobles, tel que les rinçages.
Les résultats sont obtenus pour une percolation assurée à
2 vol/(vol · h), la capacité d’adsorption étant de l’ordre
de 500 à 600 g DCO/kg char- bon.
La figure 8 permet de comparer les rendements
d’épuration enregistrés.

Traitements par échange d’ions

Le cycle d’utilisation d’un échangeur est définit par la


capacité d’échange de la couche correspondant à une
masse d’ions échangeables et, par conséquent, à un
certain volume d’eau traitée entre deux régénérations.
Le cycle comporte quatre étapes :
— la fixation : traversée de la couche de résine de haut
en bas par le volume d’eau défini ci-dessus ;
— le détassage de la couche de résine à contre-courant ;
— la régénération : passage de haut en bas du réactif
régénérateur convenablement dilué ;
— le rinçage : élimination par un lavage de haut en bas
à l’eau, du régénérant imprégnant la résine.
Pour la mise en œuvre des résines, on peut concevoir,
sur le plan technologique, des chaînes d’échangeurs :
— à lits fixes ;
— à lits superposés ;
— à lits mélangés ;
— à lits mobiles.
Eau résiduaire
industrielle (brute)
DCO 3 000 mg/L
DBO5 1 200 mg/L
MEST 290 mg/L Réglementation
Homogénéisation Homogénéisation Valeurs seuils des concentrations
Neutralisation Neutralisation à ne pas dépasser :
MEST “ 35 mg/L
DCO “ 125 mg/L

Coagulation Coagulation DBO5 “ 30 mg/L


Floculation Floculation

Aéroflottation Aéroflottation

DCO 2 000 à 3 000


mg/L
DBO5 340 à 1 000
mg/L MEST “
Boues activées 30 mg/L Lits de charbon
(aération actif en grain
prolongée)
DCO 1 500 à 1 800 mg/L
DCO 400 à 800 mg/L DBO5 700 à 900 mg/L
Rejet DBO5 50 à 120 mg/L MEST
traité
MEST 30 à 60 Boues activées
mg/L “ 10 mg/L
Performances (aération
d'épuartion (%) prolongée)
DCO 73 à 86
DCO 90 à 150 mg/L
DBO5 90 à 95 Rejet
MEST 76 à 90 traité DBO5 “ 30
mg/L
MEST “ 30
Performances
mg/L
d'épuration (%)
DCO 95 à 97
DBO5 “ 98
MEST “ 90

a sans charbon b avec charbon en grains

Figure 7 – Filière de traitement avec intégration d’un traitement sur charbon actif en amont d’une épuration biologique (boues activées)
Eau résiduaire
industrielle (brute)
DCO 1 380 mg/L
DBO5 300 Réglementation
mg/L
MEST 120 mg/L Valeurs seuils des concentrations
Tamisage Tamisage
Homogénéisation Couleur 2 500 mg/L Homogénéisation à ne pas dépasser :
Neutralisation (Pt/Co) Neutralisation MEST < 35 mg/L
DCO < 125 mg/L
DBO5 < 30 mg/L
Couleur < 100 mg/L (Pt/Co)
Boues Boues
activées activées
DCO 250 à 300 mg/L
DBO5 30 à 50 mg/L
Rejet
traité MEST
Couleur 30 à 50 mg/L
(Pt/Co) 500 à 600 mg/L
Lit fixe de
charbon actif
DCO “ 80
DBO5 mg/L
Rejet
traité MEST “ 10
mg/L
Couleur mg/L
50 mg/L
Performances Performances (Pt/Co)
d'épuration (%) d'épuration (%)
DCO 78 à 82 DCO > 94
DBO5 83 à 90 DBO5 > 95
MEST 60 à 75 MEST > 92
Couleur 80 Couleur > 98
(Pt/Co) (Pt/Co)

a sans charbon b avec charbon en grains

Figure 8 – Filière de traitement avec lit de charbon actif en affinage tertiaire

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