02-3.situation Du Western

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S M

·z.m, 0 o·ol du Wt•slt•tn


A AnàJ Ba
La Grand R ut" W slctll d ' 19 >'1 u 1[Jr) Ill .lJPI '{
aLI UT
La Metamorph s du w Boy ..... ..
Vers une R ·conciliation racial ·· ····· ·· M 1 .LA y
Howard Hawks et Je Western . .. ............ . M PP.R z
/. Ford « and the Horse Soldi ers » .. .. . . . . • • . • G. M8SY.O NITz
Billy Le Kid ou la crise de croissance . .. . ... . R. BE A i""Uî

Anthony Mann « ou la sérénité crispée » . . .. . . J. WAG ~ER

Ce numéro double
FRANCe .. . 500 Frs
ËTRANGER . . 600 Frs

!. Sturges, « le 3e homme du W estern » ..... .

D. Daves, la noblesse et la logique . . . . . . . .. L.


Petit Dictionnaire des Sce'nans
. t es . . . . ..... . R. T ll.l.EUH
Note sur le Baroque et N. Ray 1... l' .. H r .
..
De cinq westerns exceptio
Les très belles heur s du
FILMOGRAPHIE DE TO
SORTIS EN FRANCE
PRESENCE
du CINEMA
REVUE MENSUELLE

Direction-Rédaction : Jean CURTELIN et Michel P~RS\

127, Champs-Elysées - PARIS (8e)


(BALZAC 53-54)

Le Numéro : 300 francs


(Etranger : 350 francs)

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6 MOIS FR. 1.700 2.000
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Rég lem ent par mandat ordinaire o u C. C. P.

C.C.P. PARIS 13.067-05


La
grande roule
du Western

ou

Le
Far-West
revisité
-
~954-1959
une étude de
l-l. kiEUPEYR.OUT
N ous ne professons aucun goût particuher pour la statistique.
C'est pourquoi, après avoir demandé au lecteur la permission de
l'ennuyer un peu en citant quelques chiffres, nous nous empressons
de souligner le caractère approximatif de nos calculs que nous esti-
mons cependant susceptibles d'aider à une évaluation du fait indus-
triel c western » dans le complexe économique hollywoodien, tel du
moins qu'il est possible d'en juger d'après les sorties de ses films
à Paris.
Du 30 juin 1954 au 30 mai 1959, soit durant cinq ans, 740 films
environ y furent présentés parmi lesquels comptent 160 westerns,
c'est-à-dire 21,6 % . Le décompte précis de ce fort contin gent de
galopades et de fusillades déferlant ainsi sur nos écrans pourrait
se prêter à la comparaison de l'importance de leur « consommation "
d'une année à l'autre, et, dans les limites d'une année, d'une saison
à l'autre. On subodore d 'ici les étonnantes conclusions découlant de
ces patients calculs. Un esprit malin ne manquerait pas d'établir
de subtils rapprochements avec, par exemple, les renseignements
de l'O.N.M. ou encore avec le montant du S.M.I.G., étant entendu
dans ce dernier cas que les abattements de zone ne jouent plus,
la province et Paris rivalisant d'intérêt pour le western.
Sur ces 160 westerns, liS d'entre eux ne firent l'objet d'aucune
réelle critique, autre que celle technique et corporative de la « Ciné-
matographie française» ou du «film français». Au mieux, ils furent
gratifiés de quelques lignes hâtives, violemment destructrices soit
par l'ironie, soit par le mépris le plus cinglant. Catégoriquement
massa.crés au champ d'honneur de la critique, incinérés, atomisés,
pulvérisés. De-ci, de-là, l'un d'eux fut honoré de quelques mots favo-
rables dans un fourre-tout critique où sa croix ne se distinguait des
autres que par la fleur tôt fanée dont elle fut décorée à la sauvette.
Ainsi, 71 % des westerns pré sentés se trouvèrent indifféremment ren-
voyés dans les Heureux Terrains des Galopades Eternelles. A raison ?
Certes oui, pour la plupart. A tort ? Pour les autres, car il para:ît
excessif de condamn er un réalisateur, fût-il spécialiste du c petit
western », sur le souvenir laissé par ses films antérieurs et l'on vit,
grâce au regretté André Bazin, une foule d'amateurs se porter pour
le « découvrir » devant le remarquable Sept hommes à abattre
(Seven men from now) de Bud BOETTICHER. Si une injustice peut
être réparé e d a ns ce cas précis, elle n'excuse pas toujours l'ostra-
cisme dont sont frappées aveuglément d'autres réalisations où d'heu-
reuses mais parcimonieuses surprises se trouvent ménagées au spec-
tateur épris du genre. Passé le double obstacle du titre et du nom
du metteur en scène, trop souvent considérés des cinéphiles par
références antérieures péjoratives, un western méconnu et obscur
peut se révéler digne d'intérêt. Tel est le cas de quelques-uns que
nous avons indu, par goût personnel, dans le lot suivant.
Il groupe les films qui, peu ou prou, mobilisèrent regards
plumes. La trace s'en révèle dans les dossiers d'extraits de presse
L'éternel " Texion Broo dwoy Il

dont nous disposons, pas toujours aussi m~:trquee


, qu e nousu ée.le JIdésire·
n•'n..
nans personnellement, parfois au contrm~e
_trop app}de camPI~
reste Pas moms que sans vouloir montrer d exrgences 0 cJin!S•
~us
dépasserd~
sances exagérées vis-à-Vis de l'opinion communément d'1Jll'

di(
lit
za_1ne~elui
l'égard du genre, ce chiffre ne nous paraît pas
ma1s n est-ce d, h . t'ble ces
westeJll'
que tout cinéphile un tant soit peu amateur deux q_ua·
dire,
, ?)
es . Pas
1 1 ec
·1 se hxera·t · 01r
" que,. d'estimer campaI
. · e Autant t pro.
sr· ce a n'est UI·rnerne s 1l en prenmt la . pe1n hauteu•
· ..,en noJl
clcnnés v 1 b[as ~uperflu, que la totalité des frlms
~r~en~ tro~
récents ,,
encore 8 '.Y ret;?uve, à l'exception de ceu x simpJe!!l<''1
ajouté quel Jusqu a notre proVince. Nous y avof boUt
l'espoir de <:!Juuet~f. rescapés de l'hécatombe signalée Pus 0 .~
Q s 1 ler ce ch . h . . ter'·
u . 0 't 1 01x, .c em1n fmsant. wes r
or qu'il
QuPorte bien p .
se .
en
~.s
, Ulsqu 11· pes chiffres
,
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. eqd e faire
nous apprennent
·os'
1 eJqtle5

':'é~s :f!::.~~e q~ll, ;:~er.


lnquagénair recree sans cesse et contmu . i qu 1·qeD
1 d'une alerte, il a pourtant souffert e<'
lu un effort a 1. sans mettre ses jours en
Pp Ique de réada ptation.
6
La d galopade

Fin 185:1, un centaine de westerns furent tournés à Hollywood.


1.~1p1 ductl n s'y maintenait donc à un niveau honorable tant a
ln (' lumbia (parfois sous ce label unique ou celui témoignant de
l1 • 1d ntre Gene Autin et la Columbia : Autin-Columbia), que
i m,· lt.ès maisons concurrentes d'envergure variée : R.K.O., Associa-
It cl .l\1tists, United Artists, Universel International. Wamer, Mono-
li' m. F .-, R public, M.G.M., British Lion ou Paramount. La grosse
m~ j litt' d s films procédait, en raison de leur devis, de leur
ni} t }mique et de leur propos de la série Z (grade qui, tel
n us 1 c n evons en France, ne concorde pas avec celui que
tt ~h H lly-w od où ils appartiennent à la série B, mais pou:
r mpr \·ec la hiérarchie établie de ce côté-ci de l' Atlcn::-
ntinuer ns de distinguer entre les catégories Z, B et A ,
"'ti n u prestige).
Autin ..:\utin-Columbia, vedette consacrée du tradition!le
de pupa Tim Holt. Johny Mack Brown, Clayton
~i: .... .:.:e J\ud.ie Mu..'"'Dh\·, Charles Starrett, n,· avr:.e
il.~. Ei~ tt R ,. R fers Rcmdoloh Scott. Roè. Ca:œeYo:J.,
·;u... \\ïls :: -,: ·aien er. de~ nroductions u~us coû-
. s -: ~c::>~es ;:-~:- .::i ·~u:s '"'O::::l.Sc:crées,·co:::.=e Ioel-.. k C:ec
...
.• ._·...... '"'•.:. •:,.."'
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. ·::: . . ~: . . ""·,-:_:~ . . s :~.s ~-.:.e Ge-o:;es _;.;.c._-:__,....,DŒ'..lC.. \ c:.....:::e • . :ex.


Le " Melting pot"

de la nouvelle série " B "

Les répercussions de cette évolution d'origine strictement écono


mique allaient être sensibles sur le plan artistique. Nantis désormais
d'une mission vitale pour le plein exercice de laquelle les moyens
par les ,..;. matériels ne leur étaient plus refusés, les westerns nouvelle manière
d'Hollrw '"'l· devaient réunir l'unanimité des suffrages des publics dont l'éventail
èrent la OOd. des âges ne connaissait aucune limite (5 à 85 ans) depuis longtemps.
e rabatlro. C'est dire combien s'imposait le respect d'une tradition de dyna·
avenir· e~t misme qui avait assuré le succès du genre. Les films devaient en
' 1 lllUne. tenir compte, même si, par ailleurs, leur scénario manifestait des
a a di9llité
et le grand velléités d'approfondissement relatives à la psychologie des person-
nages (à fouiller de façon plus généralisée qu'auparavant) et au
de deVis réalisme des situations, ouvertement réclamé des spectateurs.
connu.
implique Désormais, un western se travaillerait davantage au niveau du
cteursn script qu'à celui de la mise en scène, les chances de revivification
lui de le en ce domaine appartenant à des réalisateurs plus doués que la
majorité de ceux déjà consacrés dans la fabrication à la chaîne.
L'alliage requis par la conjoncture du temps exigeait donc un dosage
adroit qui permit, d'une part, aux amateurs de reconnaître l'essentiel
de leurs thèmes favoris et, d'autre part, de poursuivre l'évolution
vers un style plus sérieux - procédant d'une sorte de réalisme -
capable de satisfaire la part exigeante du public. En un mot, l' anec·
dote typique d u western ne pouvait plus se cantonner dans la médio-
crité et pourtant, ses prétentions se trouvaient en même temps limi·
tées. On conçoit que de telles exigences (qui, en fait, n'éta~ent
précises que de manière toute extérieure et superficielle) n'allcnent
pas manquer d'entraîner quelque flottement dans leurs applica~i~ns
propres au choix et au développement minutieux, du suj~t. .He~1t~·
tions qui se trouvaient multipliées par celles inherentes a 1 ass1m1·
lation par le western de la technique de l'écran large. arm
numéro un d'Hollywood dans sa lutte de reconquét du ma1 ·h
intérieur américain envahi par la T.V. Fort heureusem~nt, la yru·
dente politique des producteurs lancés dans cette entrepns , c<?plt?l
les incita à confier les responsabilités décuplées de la rt>nh ·ohon
de ces films grand format à des hommes expérimenté!->.
Le premier western en cinémascope fut l'œuvr d D vi
1
BUTTLER, routier du western d'ovanl·gtwn . Ln pour uit' dur
co:;man d - 1954) révéla les belles
·
perspecti
, 'Vea
sept jours (The l'hypergonar mais ne par~r~lt, pas a restituer
offertes au genre ~ au thème dramatique la sohdlt: don~ les avait
aux personnages e Bellah dans sa nouvelle du meme htre. Demi.
doté James Warner es initiateurs vers des normes plus clas
échec, 1'exper!e
' · nee ramena s ne s'avouant pas o bl"1gatouement
b _ ffice · pro.·
siques, l'encaisse ~u ox_ons de l'image, pour l'instant. L'histoire et
. Ile aux dimensio . . . "f"
portionne . .ent toujours la techmque, ce qu1 ne s1gm lait pas
la vedette pnmdm econde suffit à masquer les faiblesses de la
que le talent e 1a s
première.

Gordon DOUGLAS, très ho!mête arti~f;s )e c~n~~~ta de fai;e en


sorte que La charge sur ~a rivi~re rouge " 3
'.tpnm1 1veLmen~ realisé
3D maintienne sa reputation, au meme tl re que a p1ste des
~~man~hes (1957). Une histoire adroitement inscrite dans l'époque,
mais trop généreuse en facilités héritées de la convention, une sincé-
rité attachante dans le récit distinguaient nettement ce film de ceux
d'André de TOTH, copiste sans véritable talent, illustrateur simple·
ment appliqué aux effets laborieux mais prolifique . Et cependant,
La rivière de nos amours (1955) se suivait sans ennui grâce à Kirk
D~ugl~s et à un scénario historiquement déterminé par l'exposé de
f~ts reels pern;ettant une description assez exacte d 'une certain type
d :omme de _1 Ouest (,« The indian fighter »). Ce film valait mieux
~ Le cavall;r traque (1954), Les massacreurs du Kansas (1954) (TI
sen est passe des choses au Kansas, si l'on en croit les titres de
~:stte:ns d!) ,?~ Terreur à l'Ouest (1955) qui ne faisait que reprendre
1s Olre eJa contée d f"l d " c
James Cagney. ans un 1 rn u meme titre, avant~guerre, ave
A ~t' d
co e e ces homm " ' , s
continuaient d" es surs, pour Hollywood d'autres veteran
égale. evoquer l'ancienne épopée avec ude verdeur toujours
Hardiment en , ,
f,~nk LLOYD illu~~~~t sur la ~oie historique, à son accouturn~~
Qu amo, haut lieu de \'h~ne_ fOis encore l'assaut mexicain co~ ~
trio~:d le ,c!airon sonner~stoire du Texas, à San Antonio, en 1 a.: 3
lex vieil~me~c::üns livreront psss), D~vy Crockett et ses 180 corn~e
Santa ~ Inlsslon en proie eur dermer combat derrière les m~rs'ral
que son nUna. Fier et vigo~ux assauts répétés des troupes du gene ée
geste tém ne.1 na rIon en zna reuxh rnai s d' une a lure moms
1
. sp 0 ntande
l'évocatio~ gnait hautement re e 09~7), ce western aux allu~es out
que Frank i~s grandes heu de la perennité du fait manifest~ pbO!l
Parce que b O~d fût charg:e~ de l'histoire des U.S.A. Il étar,t ssie
éviter à s asee sur une 1 e la recréation de celles-cL re~ dû
1 on camp ongue p r raxt
a sotte senti agnon de ra 1que du métier qui au da!ls
de La car mentalité des ro~te, Michael CURTIZ de sombrer . é
eJC . avane h , on recent L ' ' Jotg!l
~ntner sa n eroïque et L . e fier rebelle (1958) bien e ~ail
auJourd'hui .,. . osdtalgie SUdist a Piste de Santa Fé (1940) où il sa><oJ'I
!:'er ue e avec rra"
10 · une conviction dans la na
/ ,,, l ' I l '
,,,,,,,,< ,,, 11 t,

'( 1 fh_IJ{;; 1" ( 'Il / 'o <,~,'~(


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Il
, bride abattue un cavalier courbé sur l'enco}
vers lequel galo~e a t au folklore de cette grande et singu]·~re
ffectïvemen · " d rere
appartient e 1 •t tou)· ours en rmson meme e son lyrisrn
aventure. L ··mage
1 P 1 · .
. h, que le temps et e souvenu lui ont ac .et
al e
't e de c1!C e , d 1 , d , qUls
du carac er . , 11 soit étouffee ans es mean res d une intn ·
Pourquoi faut·!~ q,u eesesentiellement à dépouiller le film de son progupe
·f· · Ile destinee os
arh 1c1e . . ? Le fait n 'est certes p a s n ouveau et si nous
1e
ent hrstonque · , .
pure~ , propos de ce film, ce n est que pour souhgner cornbien
:appe ons ~de parler de « renouvellement total du western :~ , Admet.
11 est erronecomme par le passe, , tt . t . h'
ce e m rus10n enva Issante de la
d
tons one, bl 1 , 11 ah'
1
romance dans l'Histoire, acc_epta e orsqu e e n e tr It pas cette
dernière comme se le permit sans vergogne ~~ward BURNS qui,
D avec les infâmes Pillards du Kansas (Quantnll s Rarders . 1957)
L adapte l'Histoire à la romance en la déformant de manière éhontée
et ridicule. Commençant par avertir le spectateur qu'il va assister
\ à c l'un des épisodes les plus dramatiques d es années troublées de
F la Guerre de Sécession, le sac de la petite ville de Lawrence (Kansas)
par les terribles guérillas de Quantrill » , le film se termine sans
tenir cette alléchante promesse et Quantrill q uitte la ville, qu'il était
I venu piller et incendier, avec une belle fille qu'il n'a même pas
violée. (Censure?)
1

f . De tels dénouements si contraires aux é vé nements ne sont pas


mt pour v~us confirmer dans votre croyance en l'historicité du
;;;~~ ! ~~ss~~~s-en 1~ P~_eine re~ponsabilité à leur auteur et n'en
funeste, ~es ·latitu~ont a . l image a peine grossie , par cet exe~P!:
qui les eng d es pnses avec les scénarios originels, ou }Ide
dans la b en ra par nombre de réalisateurs q u 'il faut cantonner
, asse couche de 1 , . B , , . otre
mepris envers leur , a sene . Et cependant, genera1Iser n
son négativisme. Elrcheve:nent procède d 'une attitude coupable par
propre les nécessit, e empeche de considérer selon leur import~nce
~ollywoodien dont ~: o~pressantes de l'environnement éconornlq~:
~:de ~u Western (et ~~~lms co~stituent d'idéales illustrations. T?~e
ur reserverait pas 1 a convient aussi à d'autres genres) qul . s
enonée Q . eur pa t · . d vo1e
no s. uo1 qu'on r nsquermt de s 'engager sur es où
us, nous sommes plapense de
, et s 1 ces1 productions , dans optique l'
Y dece1er ces royons
Passé ' ~es Westerns 1 e on es distinctions que nous. c dtJ
les pr~~~~htuèrent à pafti~~ ou moins respectueux de I'hénta~~er,
Petit écrC:re~ vagues d'ass e 1953-1954, et continuent de con;.sscrnl
chose que ·d es maisons d aut de Hollywood contre l'enva \ :rtltre
qu'il aitnait e retrouver la~ production n'exigèrent d'eux PC:s nt ce
satisfait q , comme il l'a· c::veur du public à qui elles offnre u·rl1CI
. ., ue le trna1t· t , . 'es ,..
agues de . marastne f t' e c est parce que le pubhC s . ièiJ'I e
alors être t OUhen et de u . conservé. Les seconde et trots retlt
aujourd'hu·t <xncées, le We ctonftrtnation des premiers succès ptlsotlt
tn en pl . s ern BileS
""'ent acquises t eltne exploitat· ayant ouvert la brèche. ntcrire·
·•,encé , e a. . ton de . f rrrne
sans .a. <xlitnent PUtssante tn . s pehtes victoires ra'='-- reco~·
"entables d:r les écrans ~C~tne à produire des filrns aleS crrll·
12 ces Victot' res. ? Ut
A ,
furent ' dans le western. actetlt9
n en pas douter, plus 1es
que leurs "directors » : Randolph Scott (10 westerns en cinq ans),
Audy Murphy (6), Rod Cameron (4), Fred Mac Murray, Rory Calhoun
(4), Joel Mac Crea, John Payne, Georges Montgomery, Forest Tucker
Dale Robertoon, parmi tant d'autres de moindre renommée, obscur~
comparses de leur aventure, personnages savoureux, silhouettes
typées dans un rôle souvent évanescent, mais d'une extrême impor-
tance dans le goût de leur public. Ainsi peut s'expliquer, parmi
d'autres motifs que le secret des dieux hollywoodiens, s'il nous était
livré, révèlerait avec plus de précision, l'existence toujours concrète
d'un metteur d'ordre mineur, abondamment fourni et qui unit dans
un propos identique que nous avons trop tendance à négliger des
réalisateurs de tempérament et de tendances fort diverses parfaite-
ment au fait de ce que l'on attend d'eux et de leurs films. Envoyons
ceux-ci à la trappe s'ils le méritent mais après avoir accordé à leurs
auteurs les circonstances atténuantes que nous ne pouvons leur
refuser.
Western in progress

Répétons-le, un réalisateu: ~e ~e~terns ne ?oit P_?S porter éternel-


lement l'hypothèque de la mediocnte ou des Insuffisances attestées
par certains de ses films. Considérons-le comme en puissance de
rachat et ceci de manière permanente. Le cas de Bud BOETTICKER,
pour ne citer que le plus connu et le plus r eprésentatif de ces
récentes années, a été déjà rappelé. Celui de G ordon DOUGLAS,
précédemment mentionné en cette étude, vaut d'ê tre signalé comme
significatif, du hien-fondé de cette marge laissée à l'espérance.

, , Une fois évaluée l'estime à accorder à l'obligatoire romance ,el


a l aff~ulat10n, le sujet véritable autour duquel celle-ci fut ordonnee
~pparmt : Les loups entre eux (The big land - 1956) méritait atten·
tion. ~ nouveau revivait l'époque du bétail le « long drive "• la
;""tutte. aventureuse de lourds troupeaux ad long des pistes, ve~
~n c e:n de ferP~rfois hypothétique, quelque part dans le Nord.
peut~tti~: 'i: r:~.rs <;ntreprend d'édifier la « ville • qui, seu~
bois de cet
U b ' lentot. sur la plaine se dressent les murs
' 1 . ' . . d vivats.
e ou e tram entre au m1heu ~s
em ryon de c·t 1 ,
n avenir s'ouvre D'" de
Chicago ont ah. e)a, les acheteurs venus de Saint-Loms ou
construit à Parti envd i l'hôtel
, · Un marché s'or ganise. L'Ouest se ti·
lution d'un lltotn~nt~:~nt des immensités. La justesse de rec:,~
diverses nùnutieu
(droitetnent tnené'::'tn~~~
Plia! de son histoire résultat de cent nota 1
ach~ve
observées, s' par la description.J'~
~~:que du bétail) pousG. 0 ,0UGLAS, d'un tumultueux « st~{vJ{S
répèt RtverJ ou d'un A SJ Breusst que ceux d 'un Howard ,Il s "
boy :''-'!Ut •lrigent un;. ~TTLER !San Antonio). Les the;.•co~<·
llli~e ens montré dans eg~ e. Inaîtrise de forme. Le mythe , ,cono-
surhu~~~is~erpétue, rna~~ r:aht? Inorale et sociale · a?tant q;~~el et
e. P u a Peu de son caractere arti
Raoul WA.
Propos qu Lsa l'A.n . d'autre
s ede Clen n'a · as de
es IrnpJacabJ confirmer cett '>'alt '>'raisemblablement P aiJIS
~<;t caméra nes (~he taU rn e accession au rang d'êtres hu~ois que
c~nk lane Ft~ d~lt Pas s'ocen - 1956). Il y réussit chaque Jastiqtl~
au~r. , Gc:tble :se 1, candide cup:r trop de l'avantageuse pau dotlt
Clte Par le bt le '>'igilQnt genlsse égarée dans le troupe v-é1ljetl
14 OJC-office (tou· « forernan ». A part cet incon alltlre6
Jours lui!), ce cinémascope au"
:; Porter ·
an ces
l
i

•ire roman
Q
. fu t c~

méritait
ong drive,
l es pistes, '
dans le

Robert Macaire et. . . non : Raoul Walsh et Joan Cr for


. tant point à retrouver le souffle Bll'lth1'9l
colossales ne .P~~:;;;bkou~ed River, référence quasi-obligatoir&
et large de, 1~m Plasti uement irréprochable, d'une ampleur
cycle du betml. . qu marquer le film, The tall men pêchàit
épisodique pou\e~v~~~!sistances d'un scénario qui n'~vait que
notre sens par iste battue et rebattue. La rnenhon du
tort d'empJunte\ u~:r~ nous évite de préciser. C'est alors que,
de ses ve letteWs-.ceh~ta
1 de Jacques TOURNEUR (1955) apparaît
n1 , A grand complet, les e'1'ement s essen t'1e1s d e l'exJtstetn~f':
contraste, e
def erna
in qua1e ed.es u« cattle towns » ' •villes de bovins
•, d et d'épais
. gaillards'
terminus de longues et rudes pistes : Ia ,fievre ehs nuk1t~ dukcow-boy.
· la furia des soirs de liesse, alcoo1 a gogo, c uc -a-1uc et faro,
~~cing-hall et bordels. La solitaire présence d_e ~·~omme à l'étoile
face au déchaînement de la violence la plus pnm1tive : Wyatt Earp
entré vivant dans sa légende pour n'en plus sortir, sali par les uns,
chanté par les autres.

L'Ouest est toujours là. Avec un degré variable d'habileté, cer-


tains de ces films en recomposent, fragment par fragment, un visage
de moins en moins conforme à celui déterminé par Yidéalisation
rassurante dont d'autres voulurent le doter antérieurement. Et pro-
gressivement, comme une veine qui court souterrainement pour
rejaillir ici et là, dans tout son éclat vigoureux perce une réalité
proche de celle a laquelle pensait le vieux et cher Bret Harte lors·
qu'il écri~ait, lui le témoin de cet Ouest défunt : « La vérité vraie
est plus etrange que la fiction. »

lf.i
Il

1.11, , 11 1 1111 d/•1 ,,,,,v .. , If","" Ir v' 111ll• r111 1Jr1n, lu pi(..,rre de touche
Ir w• ni""' '' r 111 Ir •il• ~till ,.,, 1• •npll dr 1: Mnnn, Doves, Brooks et
r1 '''"'"' , '"''1'''' vo11il•'u1 l"'" '' 'l"' rno11111 connuu? Duns lu purt la
,,, !11 '1'", 1 "' l'l" '' vlvt~nl• ,1,. 1'111'lt11 1 W' f: l< rn, lm; mythes s'effritent
1 11 '" 1""'''""11' 111 "'' d'1111IH 11 •••yll11 ''· 11 y a beau temps que
,.
11
1J W/\t.:\11 " ' '" ' '' l11 ''''' " ' <'l11"'/'' l11'• ro'iqw· (1941) où Custer rece-
'1 111 lill•' tt 111 '" ''"11<'1ll • '" 111111 t'nllttt H • lt ltt'" oH tn<dhcureux, mais héros
,., 1111l 1111 ,,,,. , cl ' i"" lull• l11' tn'iqll• <'olllto do Hatanés Peaux-Rouges
11""'' lo •til clto •li d" l',.1d1 • M• '" lu v t'" ih'• u' Bt iait jour et celle-ci,
l' •1111.1. Il clltP, '"Ill Pll1'1111 11 ntnlllll 1, ,'.clnlu en 1955 grâce à Sydney
1

: •. 1 . 1~ 1 '\ 1 11 ·1 , . ::'"'"" /ipll 1.11 l111 lunH•nlnbl de l'héroïque 7< de


"'' "'' "' , .,,,,,Ill 1 ~ ~ 1\ ( 'ttPic '· l't ·boy q\'1\l'l·al - y était contee
" "" " " 111 , il•ll '" ,\, "' '"' ' " ' • , 11 " · u11 1 ·1 os de 1notifs extrême·
"'' 111 •l•t•, 111 , 1 ,~~,, ., 1'PIIIIIIt 1111 1H'h' <f~ ccn.ation concernant non
11\, 11" "' 1 , t, '"' 1 1t, 1qtq n t,•tlll '" lt • dn 'h f nlilitctire, mais aussi
\ '""''i"' "'""'" \, \ ·~~· h111 111 '' , " : ,, l'''hH1n \ndi nne corrompue
t lllltl,"!t'•'l H 111'""'"''\. 11 ~,,,:u<,l\\1 h1 ck•gtetd t\ n progressive
1·1, .111 ""th \ 11 1 ' • ,1,111:• h1 htk tùhll '\.11 nde1nain mème
\ 1:·l t n:'\) m -qnifi ' ·r 1 western de
\ ,, , 1 , :\; d F rd L-! '
'\
UN MEURTRE
(Robert Taylor, dans " La dernière c h ass e " de R. Brooks)

d B
chrOJUq. 5
u 1en
. cons1'd,ere, b'l
1 atera
, 1emen,
t pourvu es des éléments
. hum.cnnue
capables d'attacher l'intérêt par leur se';Il visage vra•:el1a dyna~que
hlStonque conhnue donc d'imposer son enorme potenh ns queUe
et légendatre à des réalisateurs consciencieux. Nous v~rr?
les ensci·
P<>rte son • message> jusque dans l'actua lité, d édiant ; unSl
C 1 du passé à l'édification des hommes du present.
Cjlletnent lietS

(Silver
e!r~
. e a ne peut " plus évident qu'avec Quatre e_trang , es
r du gran d
ca'Va
DouglasLode) du venerable Alan DWAN' premier chrecteu
Fairbanks.

- ~ ~e n~mme -
dont le h 1 une petite ·a'VaJiers
. ville hien tranquille arrivent qui-·sant
ace~,
pa#si
c~tmre
Pour un°m: ô ironie - Mac Carthy. Se a:nme
de crime et" de la police, il vient chercher un ho concitof' ce
Or, la vérité . ntre lequel il dresse l'ensemble de ses eprocheS; •
qu'Ignorent leinnocente l'homme des laits qui lui s ont r uvenf co 10~
lllfnées; la Vflls gens. lla ptdement les consciences se tro s eal ppel
Prouver son in~ gronde et s'emporte contre le • coupable ;ar 0
qu·~cen~e Carth~e
ti"t.r1i
de la balle . celui-ci réussit à tuer Mac Ja /J
18 a hree sur ... une copie d e la cloche
marquée au chiffre 1876 (centenaire de I'lndépendance) qu'abrite Je
clocher.
On peut regretter le simplisme du symbole final mais ne pas
négliger de remarquer la stigmatisation directe et brutale de l' ef-
frayante versatilité d'une collectivité trop vite encline a vouer sa
foi au premier venu qui exploite sa bonne conscience sous les appa·
rences de la légalité.
Si l ver L ode reste à ce jour le film hollywoodien le plus violem-
ment anti-maca rthyste, comme l'accomplissement le plus net d'une
série de westerns visiblement hantés par la question de la conduite
des masses ou .des individus en des circonstances d'exception où
meurt la saine raison.
C'était au lendemain des temps sombres du juste sénateur, l'abou-
tissement du courant amorcé par le lointain et terrible Ox-bow
Incident (1943) de W.A. WELLMAN, épanoui avec High Noon de Fred
ZINNEMAN (1952) et couronné quelques mois après par Johny Gui-
tare et Un homme est passé. Peut-on alors persister à taxer le
western d'insignifiance, d'a-temporalité, d'abstraction totale au regard
du présent ? Richard BROOKS a répondu à cette question avec
La dernière chasse.

....•
. Brooks)
Militaires et indiens, cow-boys et pionniers, revus à la lumière
de plus en plus crue de la réalité ne sont pas les seuls objets de
l'entreprise de démythification et de démystification en cours dans
le western de notre temps. Le « gunman », sans lequel l'Ouest n'eût
pas été l'Ouest, vient d'en subir l'atteinte. c Le pistolier, et le pres-
tige attaché à sa personne autant qu'à c l'arme merveilleuse qu'il
porte à son côté », moderne avatar de l'épée magique du chevalier
médiéval des gestes anciennes. La légende ne le servant plus désor-
mais, il bascule dans la poussière de la banalité simplement
humaine, celle de la ville qu'autrefois, en un temps de gloire éphé-
mère, il aurait terrorisée. La ville et son incroyable pleutrerie, celle
qui paralyse les concitoyens du sheriff Kane de High Noon. La ville,
cette bourgade-type rencontrée d'un western à l'autre, immanquable-
ment arrimée à sa c Main street» où l'on sait maintenant que l'hiver
Y accumule sa boue et l'été y dépose sa poussière. La c city,, enfin,
que nous finissons par bien connaître, plus par ses aspects négatifs
que positifs, fait l'objet d'une étude sérieuse dans l'homme au fusil
(Man with a gun) de Richard WILSON (1955).
En noir et blanc, standard, sans vedette autre que Robert
Mitchum, l'exposé froid et sans pitié de la mesquinerie humaine.
Qu'est-ce qu'un c nettoyeur de villes,? Un héros d'un type particu-
lier ou un tueur à froid terrifiant d'assurance en lui-même et de haine
envers ses semblables? Sauveur ou assassin patenté par le conseil

19
1 . . rétracte ses engagements envers le tueur
municipal ? Quall;d ce ~~c\es affaires ne march;mt plus aussi bien
et sa besogne, c ~st ~ du gang. Et le tueur pese de sa présence
qu'au temps du re~ . ai·sses des braves commerçants du conseil
., t r les hrOirs-c , 1 t .
inqmetan e su . "t- Ile plus prospere que a erreur organisée
La paix, au fmt, sertm eau mieux de ses intérêts ? La loi du plu"
, h n fait son rou . l:i
ou c acu . 1 1 .. même si elle est mauvmse, on peut s'en
fort est touJour~ù aso~::ils donc les braves pionnie:s du passé ? Ce
acco:nmoder... ec et dur comme un coup de tnque, éveille des
Peht western » , s , . T , t ' ,
h ors d e son ,cadre etroit. 1e neo-wes ern, a cet egard
«.
resonances . , out H' h N P . ,
découle de la mentalite stigmatisee par 1~ or:n . ns entre ses
lus secrètes, les plus contrmres, VI1es ou nobles, le
ten dances 1es P " fl" d' d 1 ,.
« wes e
t rn » S •·
1 nterroge et connmt un • con It , or dre l'm ora qu Il doit
résoudre. Alors suivra l'action. Ainsi du heros e exc,ellent Coup
de fouet en retour (Backlash) de John STURGES, face a face avec
lui-même, ou du Johny Concho de Don MAC G UIRE. A l'autre extré-
mité, dans le clan des « gunmen » fatigués qui ont cru raccrocher
à jamais la ceinture aux pistolets, nous retrouvons le Glen Ford
de La première balle tue (The Fastest Gun A live - 1957 - Russel
Rouse), victime de son adresse au tir et de la réputation tenace
qu'elle lui valut, tout comme l'était Johny Rin go, tueur fuyant sa
renommée jusqu'aux solitudes secrètes du Far-We st, dans la Cible
humaine de Henry KING (1950).

Comr::e hanté par le problème moral du tueur, il est regrettable


que le meme Henry KING n'ait pas su éviter le pathos sentimental
et religie~x de son récent Bravados (1958), variation sur l'ambiguïté
de la notion de culpabilit' d'
· D
· d" "d ', . · "
e un m lVI u s engeant 1m-meme en JUS ·
· ti
cS~erl. ans le western, et contre toute attente tuer devient coupable.
1 a morale y gagn ff' ' . ·
la · , , e en a Irmant avec plus de force que Jamros
for~~:Ua~t~ eclatante du Bien sur le Mal, et cekr sous toutes les
renforceer lae propos de tous les sujets, ce n'est pas seulement pour
s argument d' h, b'
connue N'y . s une t ematique déjà ancienne et 1en
d'H 11 pas v Œr l' a r1gnement plus que Jamms .
0

rnme et ferrne
• ' pourrmt-on 0

0 d'ter·
e
croisade spirituelleo ef:~od ~~x côtés des animateurs de la grande
est le prédicateurs d hangehque dont Billy Graham, par .
en lurnière beauc e c oc ? Cet aspect édifiant du western est IIlJS
tels que La fureuro~~/ius explicitement qu'aup a ravant par des films
dde tuer pour défend orni?es de Henry HATHAWAY (a-t-on le
e la n0 f re sa VIe ? R . 1
trè . Ion de légitime d , · emise en question sur le p an u
Wi~l'recernrnent, par Les efense admise sur le plan juridique) d~
larn WYLER où la gra_n ds espaces (The big country - 1948)
se trouve · d. , non-v1olen h, '
devant dese lfiee en panacee , cce, c ere aux Quakers et a qu
et ton·f· vœux profond d' . es propos ne peuvent al 1er
sée hél Iant
1 ,
de l'·d
1 ,
ealisrne s un , . publi c P 1onge, dans le b am. ....,rw:u·-·
de l'ffnte~ des Pèlerins d arnl encain, constante dominante d'une
ls 01 te de ce Pays e0 a « Mayfl ower » et a ffirmée tou t au
Proposir
nous d lon appliquée a~ n peut penser ce que l'on veut de
' U tnérite , Western rn - ~.-nvv•···
2 quelle recèi a1s on ne peut douter, er·
0 e en rarnenant ainsi a u niveau de c
st regrettab.:
s senfune r

lr r ambigu·:
A L.
eme en jus:
mt coupab.e
1 que jama::
~s toutes e:
tlement po::
nne et b!e:
amais déte:·
le la grane:
)ar exemp!t
;tem est zr.::
rar des fib
r-t-on le circ;
l plan roo:::.
~ ridique o:
- 1948 C€
fY ·~·
ot à aana;..
raller qu c:;
Il urifi~·
crin P ~
1

d'une pe~~
ou t
au Jo::~...
t de ce.:<
u .-:·
r cro1°~
1 r.~·
.
Ur mo'tre de cérémon 'e :
eau de -·
vr enj e-u · la mort
2 odeurs , R. N1dmork et Robert Toylor
tain • d nos préoccupations d Hp ctntaurA ponHanta. lea hornlllta
t J a situations.
L dét rminiame des uneR orlcnto lo comporh mont doR
dans un sens qui, progmAHivom nt, concorno lu rûullt6 de p~~trea
toujours plus délibéro. Un exam~n ntt ntif do C( tto tondonr:e r
moins affirmüe selon l'intolliCJ ne doH He( nurioH AUffit ri. r jp Ua
ou rang des boutadoA la f amouuo d oc
au ' 1ara ti on. d'.L"lnthony
'If e eter:
Man
• Dans un western, les héros ne ponHent pua car s'ilH pena(1ient
ne serait plus un western 1 », typo achevé d'aphorisme parfait ' ce
donner au western les verges dont il oHt frappo. L'évolution prosp(
du genre dément cos paroles pour pou qu'on ne le méprise pa en 8
bloc. Phil KARLSON n'hésite pas, lui, à c faire penser • ses pe 8 en
nages du Salaire de la violence (The gunman's Walk _ 1957) raon.
le secours des artificeA. sana
t . 1
ho~

ment des
éalité de
:e tendance ~
:\t'a Les Grands M aÎtres

,s suffit èt r~ll~~t du Western a ctuel


'Anthony Mleter
Clt\.
p ensaient ·
Parfait '~
tion prés~
méprise P<l en~
• ses 'Pers~
alk - 1957\ s: Le bruit dont se trouvent entourés depuis cinq a ns le norr. et
l'œuvre d'Anthony MAN se justifie par une éclatante série de
westerns où la perfection de la mise en scène et celle des scénr...:rios
suscitèrent d'excellentes exégèses qui firent de lui le réalisc;teu~
numéro un du western. Depuis quelques temps, cependant, les fil ms
de Delmer DAVES parviennent à mettre en doute cette primauté
et l'on s'interroge : Man ou Daves? Les clans des thuriféraires se
constituent de part et d'autre, les arguments pour et les argument:;
contre se heurtent, encore timidement certes, mais il faudra hie~
que la question reçoive sa solution. Si l'on considère le «demie!"
Man ;p : L'homme de l'Ouest (The man from the West - 1958,, ~es
faiblesses de la thématique apparaissent indiscutables, opposées a
la rigueur de l'inspiration de Daves qui, avec moins d'éclat peut-
être, poursuit sa route tranquille vers la perfection, du moins avec
Cow-boy et 3 b . 10 pour Yuma.
Notre propos se situant dans une perspective générale, ce n'est
évidemment pas le lieu pour ouvrir le débat relatif aux qualités
propres de l'un et de l'autre. Toutefois, peut-on remarquer qu'avec
L'homme de l'Ouest, Man finit par succomber à l'excès de fidélite
à sa dominante essentielle qui lui fait préférer l'exaltation de la
personnalité de son personnage central, aux prises avec des situa-
tions désespérées au départ et dont il se tire à son avantage. \ La
force d'un personnage ... est dans sa personnalité; c'est la force de
sa détermination », déclare Man aux « Cahiers du Cinéma • .) Depuis
Je suis un aventurier jusqu'à son dernier western se continue le même
thème inséré dans différentes histoires. Si la maîtrise formelle réduit
par son aptitude à la préhension quasi-physique du décor naturel,
par son lyrisme, les sujets relèvent d'un style romanesque qui tranche
nettement, en raison de la démarche qu'il implique, avec les meil-
I:u,rs sujets abordés par des réalisateurs appartenant au groupe pr ' ·
Cite. Nous cr?ignons que Man ne se laisse trop enfermer en s n
propre «systeme» dramatique qui lui a imposé un type de super-
man moderne, jamais socialement défini d'une manière parfait et
q~i promène d'un film à l'autre son drame personnel eu des milieux
ou les p:rsonnages sont, eux, nettement caractérisés. Naturellem nt,
notre gout de l'exacte mise en situation de l'histoire nous incline
. Winchester 73, La charge des
préférer dans son œ~;r~ désert. beaucoup plus riches que}..e•s•.ua111a .
bleues et Du san~ d~ donnée de l'homme fort toujours
se réclamant de ~-~~ ~u:ous sommes, autant que d'autres, tout
1

Entendons-nous bi f · t·on du style, à la large perspective


'bl , la per ec 1 1
sens1 es a .~ tel panoramique ou te mouvement de
dècot~vr~ sur l~~~~ndevient toujours plus sensible actuellement
\procede dont_ d ses confrères), mais nous ne savons pas
Man et certams d e ant leur signification métaphysique.
rouler par terre ev

Car 1e Wes tern a les pieds ,


au sol, là où ses personnages enfon.
· · f h ·
cent leurs racines. Daves 1 a compns qu1 c; ranc ement opte pour
l e "' common man »· Moins esclave ,~ dedses themes que Man ne semble
l'"tre des siens, il campe sur 1 ecran u western une attachante gale-
ri~ de types de westerns auxquels il est possible ~e croire, sans toute-
fois se refuser l'efficacité d'un style fort acheve dans sa plénitude
expressive. Plus conscient de l'évolution du genre vers le réalisme
des hommes et des situations, Daves n'hésite pas à réaliser un
..,,. estem sans intrigue procédant du pur document (Co'w-boy), un
western romanesque (La colline des potences) ou, encore, un western
qui réunit une somme de notations pleine de sensibilité et de jus-
tesse (3 h. 10 pour Yuma), trois films révélateurs du souci kalei·
doxique qui anime sa passion du Vieil Ouest. Cet Ouest-là retrouve
chez Daves dans sa diversité géographique, sociale et humaine que
~'autres ne sai_siss_ent qu; fragmentairement. C'est qu'il sait faire
eprouver aux h1stoues qu il conte tous les contours d'un cadre dont
les données de tout ordre suffisent à déterminer la pensée et l'action
ts pe~sonnages qui vivent comme d'eux-mêmes leur aventure, au
r et a _me~u:e des événements, sans que l'on apercoive trop les
~uage~ mgem7usement élaborés de scénarios ferme~ent agencés.
Dan aun:f,la ligne droite, l'on sait où mènera la dernière bobine.
aves pre ere la flân · · 'elle
a permis d' ene qu1 ne livre ses desseins que lorsqu .
finale. A l'é ~~~mule; les éléments nécessaires à leur révélation
g de 1 un et de l'autre, le débat reste ouvert. ..

HAWKS leur manï t


Ces méandres d l' .
acho~, genérateurs de surprises, ow ur
1

communicative polnest e. un gout particulier. Fertile en bonne hurneon


H ard

d eveloppement
· . d'h umour, paresseuse dans le cours deskY
' l'h· ct uee
- 1954) nous e~por~s one de La captive aux yeux clairs (The big 5tl$
~e ~udolph MATE ~;ers _les mêmes « horizons lointains » qu~ cede
M~:s .et _Cla rk ve~s le ~~ms_ par le suj et commun : l'exportatit ()Ù
a e ecnvait en bell _olnta m Pacifique inconnu en 1804-180 . ,..Jl·
donnée H es 1mage 8 1 ' d ette rv
décla ' awks brode sur e reportage historique e c , e qoi
peu m~- une geste fcnneu elle avec le ton détendu du trouverelqoe
de to~~ ~Porte d' ailleura ~H dont les détnils lui échappent qupalJle
film. 0 ne et de tout f .. awks demeure le conteur génial ca 1 ull
u se rea . Cltrc udm tt nture . .
la ioiv des Plruit u plein a ) o re. Quelle belle ave. des. oll
d'~golR d soltdea trap f oumons lo grcmd nir des sohtu_ J'l'Cl
- anf; 1
1 ·n dl" PPurs fr · ·calns ,
1: o aouven~r
J
- rno Jr·o d 1 que C'P}lunco• ·c:unadi{.'lls e t amen le perge•8
-. ù ,(J VCJ]Jl.r• . 0 TO V •illé e n !lOUS par a eo!CJ
24 d 0 la p o uclre (Powde r Va lley) de
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senslbilit , ~
eurs d e e! ~
u souo
et Ouest-l' ~
· 1 ore"
I:X e et hUin -:
est qu'"I1 saJt·
014
urs d'un cadre'
la pensée el1 n Winchester 73 " un grand Western d'Anthony M ann
s leur avenht
n aperçoive nt
fermement alli
MARSHALL. Magie permanente du western : l'invitation permanente
la dernière ~ au spectateur à françhir la grande porte de l'écran ouverte sur les
seins que lor~ espaces d'un continent, pour faire irruption dans un monde rude et
~s a\ 1eur rev~ 1
beau saisi à ses origines.
reste ouvert.
King VIDOR l'a chanté avec Le grand passage (The North-West
o surprises, H: passage - 1940) et L'homme qui n'a pas d'étoile (The man whitout
'le en bonne L a star - 1954), merveilleuse variation polyphonique sur le thème du
ans le cours: détail et du barbelé, essentielle préoccupation d'une catégorie
d'hommes qui y vivent dès 1874 la fin d'une époque. S'il fallait se
!X clairs (The h satisfaire de deux films comme représentatifs de celle-ci, et conclure
lointains , qu: sur la perfection de leur contenu et de leur style, Red River et
un : l 'exporta:f The man without a star conviendraient parfaitement. Ils disent tout
u, en 1804-le: sur ce sujet.
. ue de c..
tonq trou~~ Il n'est pas aussi facile de cerner avec autant de chances de
n~u du en! ~ succès la réalité d'un homme dont les chroniques, souvent contra-
i echaPr .J ,: dictoires, ont laissé des visages imprécis. Le personnage du fameux
etllOJ
nteur g en~ Wyatt Earp, en particulier, et celui, plus controversé encore, de son
belle cfl uw: ami Doc Holliday retrouvent peu à peu à l'écran une espèce de
(l ir des s,o·c~ vérité conforme à celle qui se dégage de leurs biographies les plus
(1llle!l sérieuses. Réalisé à l'époque (1956) où la T.V. remettait en vogue.
5 et ar le
nous P )de'
er ValleY
en plusieurs émissions, le Marshall célèbre de l'Ouest, Règ
de comptes à O.K. Corral (Gunfight at ?.K. C?rral) ~e John
s'employa à donner de la terrible ~t legenda~re, f~s1ll~de une
honnête. Des hommes s'y entre~erent. QUI etment-1~s,? oLulra~~ 11
visiblement tenté, et réussi, de degager leur personnalite des
étroits où les enfermèrent des films antérieurs, à l'exception de
lent La poursuite infernale (My Darling Clementine) de John
Earp n'y est pas une machine hu~aine à tuer les mé?han.ts; ni
surhomme ni un tueur. Un homme simplement, tel que 1 avmt u 1o:ntrl!
J. TOURNEUR dans Wichita, et par là une nouvelle preuve
donnée de la reconsidération sérieuse, par les plus
scénaristes et réalisateurs, des mythes que le metteur en scène
tan avait cru si fermement établis.

Qui, aujourd'hui, pense à les remettre en selle, même dotés


nouvelle jeunesse? Pas même John FORD dont fut trop me~COltlU\ll&·
sa Prisonnière du désert (The Searchers - 1956), fresque mcxgnliticrue·
sur un scénario de Frank Nugent issu d'un roman d'Alan Le May.
L'odyssée solitaire d'Ethan Edwards, le Texan retour de guerre
à la recherche des enfants enlevés par les Comanches en rev•ou.-..
ne devait-elle pas être autrement célébrée qu'elle ne le fut?
préventions contre Ford sont tenaces et la bonne foi ne les en·tre1tie11t
pas toujours. Il est devenu de bon ton de glisser sur l'œuvre du
vieux maître au nom de sa fidélité à certains principes qu'il ne cache
pas. Mais pourquoi lui dénier sa foi en eux. Ford, avec ce we1ste~m;
plein .d~ beautés, continue toujours de «chanter la chanson rauque
du V1e1l Ouest», comme disait J.-G. Auriol. II mérite encore
nous l'écoutions.

'
avec ce
chanson
~rite encore

Un Tarzon des Cond61abrec:; • Gunr'qhl il lh O. K. C tr d


de cette rétrospective trop fra
. au terme . d , grnent
Re~!:;tent enff111.d du wes tern pour atte1n ' d
re a ces sornznet
. . s <let
<lire
.
part1e des bas· on s
, , es qm . le traverserent epms c1nq ans UeJ
, 1ai 8·
le,. brillants meteor profonde. Pour beaucoup de cinéph·I ssCtnt
"
hacun sa trace encore ALDRICH fut le fal·t d e Broneo A Pacbe (.A1 es , 1Q
cévélation de Robert du même titre de Paul I. Wellznan Pache
~ 1954) d'après le, r~mttanut révolte et force virile à l'image ,.:,"MassQ)
(Burt Lanc~s t er) , etm Id . ho surprenante d e v1gueur · d,ebridée··~elll.e
et . de
, l' ton dA ne , ' ' , rich
la rea Isa 1 • 1 nt On ne sut qu apres coup a qui l'on e
, bou1l onna · . . avait
dun sang eau venu qm, pour son prem1er western ho
, f . vec ce nouv d' d . , Uscu
a mre a . 1 t tant par la har 1esse e sa techmque qu ·
lait si radica em_ent , les conventions dans l'ensemble prudent: Pdar
Ile de son suJe , , l'h s u
gceenre B.Ien sur, " depuis quelques " annees,
. . omme
d t t d rouge n'
. étqit plus
· . ·nfecte » l'etre sangmnaue e an e films et de
la « vermme 1 , , . FORD l' . ,
davan ta ge de petits ecnts. DA VES . O
et
· ·
avmt montre sous un
' I d"
jour plus favorable et plus vrm. . r, VOlCl qu Un n 1en prenait a
1 i seul tout l'écran, hurlant sa hame des Blancs, confondant dans
c~lère et l'usurpateur au visage pâle et ses frères de race trop servile-
ment soumis à sa loi dominatrice. Massaï n 'était plus Hiawatha, le
héros faussement exotique du poème de Longfellow. Rien d'étonnant
à ce qu'il nous entraînât à sa suite dans l'ultime soubresaut d'une
lutte perdue d'avance. Qui fut Massaï en réalité? Sitting Bull?.
Quanah Parker? Black Keetle? Tous révoltés ulcérés par les agisse·
ments des Blancs, derniers porte-drapeau des nations indiennes a
l'agonie. La leçon de Massaï-Lancaster-Aldrich qui exaltaient la
nobless~ du v?incu ne devait pas être perdue pour le western, d'au·
t~t moms qu en septembre 1955 le maréchal Rondon, chef des Ser·
VIces pour la Protection des Indiens d'Amérique, la justifiait en invi·
tant les producteurs hollywoodiens à ne plus représenter l'Indien
fomme u?- être fourbe et cruel. Sydney SALKOW et G. SHERMANN
e compnrent, comme on l'a vu.

Par sa singula ·t' B L d rnière


chasse d R'1 h n e, roneo Apache se rapproche de a e
tificateures·· 1c ard BROOKS (The last hunt) metteur en scène démrs·
1 en est q · · ' ngage '
de son auteur C': .u1 ~ortmt le message violemment « e , ·que
personne n'a ~t ~ 1 etm~ d une honnêteté si brutale qu'en, Ame~ Ia
tnesure d'un ,e e Voir... Ce devait être une histoire geante, a
d, e epoque ' 1·1 ' · ue ·· ''
ec~~ra-t-il aux "' Cah· ou Y. ayait des gé ants en Amenq tr~s·
P<>sl~on a laquell lers_.du Cmema ». Tout fut écrit sur la acre
~ystematique des eb, . en hhgrane, se prêtait le suJ·et : du mas:,,tre
tnterp ' t . lsons à . une u ..
10 re atton était 0 8 . ce1Ul des Indiens. Pourtant, ,. ,. sur Ja
te~~e derniere ilnaJe ~~~Je pour peu que l'attention s'arretat sacré,
dan:~ entre les bra~ch e ~e la peau du bison blanc; do~~diefllle
tiol eque} repo r. ·t es dun arbre,
· ence d18 . 8 ....1 1a v ·r . cercueil à la modeTue 1 ur La
·
au n · Cllt-eUe n , lC lmc Innocente do Charlie le peuple
· e Pe:ut 1 · ' e r<:uaait , d'un
sait fc:rrnr.rn Ut rnérne c"t rC: com pas a tuer la croyance BROO.r.
TI'S e:JCPo·
ayunt .- ent sa hain d pns que par le cœur. bleS ell
g issant
sotn t outefois d' atté
c u racisme ,· · éra
et ses tenants m1s . n ell l"~
dans unr Inoff n~er la violeuce de son accusat~o s qt.ll
ens1vE h' .
· lslol!e de chasse aux b1son
t•tdtl11 · d. u l'ltll ll fttt rit '''f"tt
lt, 11 11 1 •' l'lll>lttltl! >, 1 1 Ill• t Id Ir ''
our un bilan

B. qu e non spécialisés dans le western, ces auteurs confir.


, Ient sa prétention à l'age " adu1te, ou' l' on ne peut pus 1 raconter
meren . . 'f' t L .. t, d
f pour en rire, d'histoires ms1gn1 1an es. a n~nve e emeure, bien

:~endu, l'un de ses d?fau_ts co~~énitaux, ~a1~ elle est aisément
contenue dans une categone precise de scenanos et comme telle
ne saurait compromettre l'ensemble. A l'autre extrémité, nous avons
vu le western aborder avec une claire vision des faits et des idées
qu'ils impliquaient une quantité de questions qui n e se pouvaient
résoudre, tant au niveau du scénario qu'à celui de la mise en scène,
que par une conception intelligente du résultat final. Les succès, les
réussites découlant de cet effort pèsent peu, il faut le reconnaître,
par rapport au nombre encore trop élevé d e sujets gâchés, conven-
tionnels jusqu'à la bêtise, mais que parvient parfois à sauver la
g;âce de quelque séquence ou de quelque a stuce. Ainsi continue
d aller le western, tiro:illé entre l'insouciance des uns et la foi des
cn:tres, au~si bien la ligne de partage entre eux ne se peut-elle
~ecele~ qu a:rec une extrême circonspection qui ne d oit pas se laisser
_ypnotiser ru par le nom du réalisateur ni par les a pparences exté-
neures de son tra ·1 F . , '
W"lli vœ · aut-11 accorder davantage de creance a un
e I am WY(MLE!llançan t des millions de d ollars à travers Les grands
spaces erci M W 1 ' ' R' h d
WILSON ui ' · Y ~r, ça, c est du m euble!) qu'a un 1c. ar.
fiant avecq u boucle un simple western standard mille fois plus slgDl'
ne maestria d'excellent a loi ?
Ces dernières · , . · n
ne:ment ce que cmq annees nous ont confirmé dans leur folso ·
· en scène. nous
IniSe EU pouvon~ ,attendre du western relatlvemen . t à sa
autrefois, et portee ~e se refere plus à des règles définies, C?~:
ses auteurs. Donc 1~ s nettement la marque de la personnahte
une forrne fixe t'e ne P_eut plus être question d'assimiler a u genrese
condir · s conhngences economiques
. Ions de produ t'
, , nt ,s ,...
qui mod1'f'1ere
1Uhon d 1 c Ion, en gr d . , . , ne re'lv
TV e a technique d an .e partie consecutives a ~ (d la
r~l~ti~u grand écran), sa er transx:ussion de l'image anii?e?, t~ute
ne l' e, ~ar la naïveté 1 ~ ogressive accession à une maJorite ('tale,
d'exc:~~lons .PC:s); l'inté:::s::t cong~nitale et par conséquent ;and
nux seutts reahsateurs à un ment dun nombre toujours plus à peU
rurent d: spécialistes qui 1: fat~~ori~ de films échapp~e peu ncoU·
PUls une dizaine d' osslhsalent avec applicatiOn, edo ...,a·
30
année 8 a, revivifier
. . . ses theme
, s raA•·
tiques et leur expression cinématographique. lssues du passage par
des stades divers assez nettement articulés entre eux pour que l'on
y reconnut, voici peu de temps. des espèces aisément classifiables
(série, sur-western, tradition, etc.), les tendances actuelles parvien-
nent à nous comme dépouillées de gangues successives qui freinaient
leur évolution vers une prise de conscience de leurs possibilités. Un
bon western d'aujourd'hui résulte de la confluence de courants, jus-
qu'alors épars, par son adroite synthèse des éléments acquis : les
notations psychologiques (sur-western) y alternent avec les normes
traditionnelles caractéristiques d'un respect des mythes, ou, tout à
l'opposé, utilisées pour les détruire au nom de la réalité passée.
C'est qu'il n'est plus possible aujourd'hui, dans le western comme
ailleurs, de tricher avec elle; aussi sommes-nous invités à revisiter
l'Ouest sans y chercher vainement l'écho des légendes qui nous
l'avait caché.
J.-L. RIEUPEYROUT.

31
caractères, et n e l'ignorent
lE héros du western, encore plus
que le chevalier moyenâgeux,
guère que les professeurs char·
gés d'enseigner à la jeunesse des
symbolise un certain ensemble de définitions du " genre épique", à
sentiments, courtoisie, loyauté, l'aide d'exemples tirés de l'Iliade
grand cœur etc. Du cow-boy au ou de la Chanson de Roland.
boy-scout il n'y a guère; du moins Sans vouloir rivaliser avec, jus-
dans l'imagination mythologique tement, ces p rofesseurs, il me pa·
banale. A un stade plus élevé de raît utile de noter qu'on retrouve
conscience cinématographique, dans le western - et de manière
tout spectateur assidu de wes- sensiblement plus pure que dans
terns sait que cette image d'Epi- n'importe quelle autre branch~_du
nal correspond aujourd'hui moins cinéma, et même que dans n ~~:
que jamais à une réalité; si nous porte quelle branche de l'activite
acceptons aujourd'hui comme artistique contemporaine) c~tte
une d?nnée la complexité psy _ évolution bien connue qui m~e
cholog1q~e - et la dégradation d'Eschyle à Euripide- ou de o·
mythologique corrélative _ du
mère à Virgile, ou tout ce·l~~
cow:boy,, reconnaissons qu'il n'y vous voudrez. Evolution qur
a la qu une question d'accoutu- , une sor·
~anc~, et de vitalité du genre . le passer les caracteres par he·
JO~r ou nous verrons un Galahad
te de dégradation, de rai:p:ocne
~Ul sera vrai psychologiquement ment de leur· rea , 11te
. ' qu ot1d1enrne··
ous aurons tendan
écrier qu·1·1 , . ce a nous
' ,
sure où, dans le temps, . se con·
,f
semble-t-il, e t cela dans, 10 igne
. nes d' a mt p 1 ,
hsateur ~· ' our e rea- ,
1, epoque ou' l' on pou vart ren 0u
d'une , que . un prétexte, que trer réellement Wyatt Earp
, affectation bizarre d' .
P1ace au mo en , , . avon William Cody. que
toute moder ne.y -age une mtrigue
Ryeupeyrout r a P P ela long·
L'on a souvent t f Wyatt Earp vécut as~f{ r tecb·
dit, que le wes terne étort.t justement temps pour être le con_sel econscx·
pee; de celle-ci il 1 al ':Ine épo- nique des premiers fll~s urtcxnt
a es pnncipaux crés à ses exploits; Sl po
~emporaineJ
connue qui n:e:,
ripide - ou de~·
e, ou tout ce ~­
Evolution qui ::
rctères par une~:
·on de rapproc:-
J •
·éalité quotidie:::
cela dans la ::.·
e temps, s'
n pouvait
t "Î/yatt Ec:rF

rappela .
' eut asseZ
~~e conseiller
• P.!S
.rn.~~
filtnS
. ,
ploits; 51
Gunfight at the vons nous saisir cette ~V<>!Uitioft
Burt Lancaster ( ble plus Voyons un peu.
0 K. Corral) n?us tsemplus corn-
. h lus v1van , , I.e vieillissement semble
proc e, P . etant d'evoca-
plexe, pl~s. vra~squcela doit donc bord être moins la conol::lt:ruerru..
tians anteneur , , eil· le côté posi- d'une nécessité évolutive
nous mettre e: e~dation de l'épi- une psychologie plus
tif de cette "d gr s le plus grand mais simplement le résultat
n'est meme pa jectif de l'utilisation d'
realisme,. ne
q?e. · n de plus hasardeux
connus, et restés célèbres, qui
ue d'affirmer que le personnage
~u'incarne Kirk Dougla~ est plus noncè rent a u x artifices du
quillage et jou e rent les rôles
pres, du vr-ai Doc Holhday , d, que leurs artères. Les grands
n'importe lequel de ses pre eces-
seurs. Et les mêmes remarques d'acteurs du western : Gary
peuvent être faites à propos . de per, John Wayne, Joel M
Tesse James, Johny Ringo ou Billy (très populaire a ux U.S.) sont
the Kid. pour l'indiquer. La
en e st le theme du "vieux
Prenons-en notre parti : peut- ster", ou du "vie ux
être dans de multiples années le
rangé, r epenti, e t que son
cinéma sera-t-il évolué au point
qu'un réalisateur s'amusera - à revient tracasser. De là nous
l'aide de témoignages d'époque sons facilement au thème déjà
- à faire un film exposant « qui plus ancien - mais si facilement
était vraiment Doc Holliday » - renouvelable, avec un peu de
un peu comme Guillemin dépiau- psychanalyse - du couple p~r:
tant un Jules de la Troisième. fils, sous toutes ses formes (lDl·
~?us n'en sommes pas là, et tiateur-initié: Henri Fonda-Tony
1evolution constatée n'est réelle Perkins dans Tin Star - et les
qu'à l'intérieur d'un imaginaire. "couples"' de Jicop le Proscrit, du
Evolu~on en outre partielle, Shérif même à la limite, du Vent.ot
de la Prairie. Ce dedou bl eme
myth:
1 , 1
progressive et mélangée. Tel ou
tel western contient, pour un élé- du héros est, sur le plan
ment " f"
"an . n~u , plusieurs éléments gique, un appauvrissement, .
lo .Ciens · La persistance mytho- me s'il semble rejoindre certcn:
1 91qul e ~a P,lus tenace est encore thèmes éternels. On le re~~uor·
e ro e Joue par l'h , .. f, . jusque dans des western~ ~e ce:
nine· r er01ne emi-
film~ o~~s f sont aujourd'hui les dinaires (S alaire de la Vlo ~~­
rent des e em~e a un rôle diffé- Van-Heflin-Tab Hunter). Il es Jlla·
héroïne _m1\~ls ~l?ssïques (pure fois - exceptionnellementcll~Jl,
dévoue à la fine e)vo~e~ qui se gnifié jusqu'a u mythe ~!In d'un
ment, 1e peu 'de etc. · D ou '. notarn- cornrne dans le meilleur ~ we~
nous laissent 1 souvemrs que
rnes des We t a plupart des fern-
des meilleurs a uteurs
terns : Backlash, (Coup
d! touet
s erns rnod
':)•e 1ct gentillesse d :rnes, mal- en re tou r) de John Sturges. 't de
(Tr ,

Metis es Interpretes. ·que allal


S1. 1a san te, p h ys1.. il ne, ....
. sur comb· ,
POints précis de la l~n d autres soi, a ux temps hero1que 'ow-b01
8
legende pou- est plus de même : le ceut Jlll-
peut ê tre tuberculeux. Il P
me être aveugle (Jicop, Le sb_érif). insultes, est-elle battue en brè h
Son métier (gardien de bestiaux, dans L'homme des vallées ~ 8
au fond) l'amène à sentir mau- dues et dans Les grands espac:r·
s,
sans pour ce1a qu on puisse 1
1
vais. (Cowboy, Dernière chasse).
Les deux titres de films que je cons1 erer comme vraiment d,a
"d ,
passée aujourd'hui. e-
viens de citer m 'amènent à une
parenthèse. Cowboy est un film Par contre, le domaine sacro-
qui a précisément pour but u~ saint de l'amitié virile a besoin
souci de réalisme (comme La Rl- aujourd'hui de tout le talent d'un
vière Rouge) et une "démystifica- réalisateur com me Hawks pour
tion" soigneuse du cowboy, telle garder son p a rfum ancien, dans
què la tenta naguère, dans des Rio Bravo, alors que déjà cer.
bandes dessinées d'une irrésisti- tains ont glissé, dans leurs films
ble drôlerie, la revue américaine des allusions extrêmement dis~
MAD. Que ce film reste cepen- crètes sur la possibilité d'un élé-
dant en marge de la production ment trouble. L'exemple le plus
du "western moderne" montre frappant en est Le trésor du
bien le sens de l'évolution ac- pendu, où les relations entre
tuelle : pas forcément vers plus Richard Widmark et Robert Tay-
de réalisme, mais vers plus de lor atteignent souvent un degré
complexité psychologique. d'ambiguïté très m arqué. L'on ne
Quant à la Dernière chasse, sait p lus guère, à vrai dire, de
ce film offre l'occasion de men- qui est jaloux Widmark face au
tionner que les évolutions, les couple amoureux constitué par
tendances, etc., que nous étu- Jake Wade et sa fiancée.
dions, s'observent de manière Et cela n ous amène à l'évolu·
moins contestable chez les tion du « méchant» . Un tueur
<purs " westernistes, c'est-à-dire n 'est pas seulement une bonne
chez les spécialistes du genre. brute ; il a souvent une exquise
Les westerns des « outsiders » sensibilité qui lui permet de faire
sont souvent parmi les très bons le mal en artiste, jouissant de la
mais les préoccupations de cha~ conscien ce q u'il en a , et des pen·
cun e~ font, selon le cas, plus, sées qu'il éveille chez les autres;
ou moms qu'un western, en tout ce peut être aussi un névrosé,
c~s ~tre chose. Cette remarque dont les ma uva is penchants s'ex·
~ apphque aux westerns signés pliquent p a r une psychanalyse
u}ler, Brooks, Wise, Ray, et parfois sommaire. L'un et l'autre
meme ~tevens ou Wyler. L'on type nous sont offerts par nx:é·
trouverait chez eux de nomb
exempl reux puisable Trésor du oendu : W1d·
th , es propres à renforcer la mark le sadique et' ·Henri Silv~,
ese eXJ?osée, mais ces exem- fils de pasteur, complexé. Mais
ple_s serment d'autant plus b"
trmres 'ï , ar 1- penson s aussi aux subtilités per·
t t qu 1 s a git en l'espèce de verses du gunman de Crépuscule
ou autre chose qu d
terns 100 % ,. _ e e « we,s- sanglant, de Jack Arnold ...
s' a git de films d co~me lorsqu il Comment s'étonner alors de la
Stur es e aves, Mann, place que prend dans le western
d'or g .ou autres. Ainsi, la règle
qul rnet le point d'h moderne, le sadisme ? Rw Bra V"O
1 •
e
du cowboy d onneur est un bon western « ancien!l
sa protnptitudans sa , fierté , d ans m~ière » , l'on y tue beaucods:
e a repondre aux
et Joyeusement; mais les Ill
36
&~
l r C'r ]Cl ~:IrQ~
'JJ::r., ..·,~ • ornl'l)q~·~
11
Jourq•t ,. sacres y sont en quelque sorte sa définition a évolué. L'on ne
. ar con t 'ltt· t ·• abstraits. Chez Ma nn, au con-
_nt d l're, .l~ l. traire (ou chez Sturges, ou même
craint plu~. certes, d'expliquer
Jourd'h _Clfl'llij.; do~ dans le Jugem ent d es flèches, de
aUJOurd'hui qu'un homme coura-
• Ul de . ., ~. r. geux peut avoir peur; la nou·
hsat ur tottt l'ile . Fuller), l'on ne craint pas de dé- veauté de H igh Noon ne consista
rd r colll.~'>- le . crire avec complaisance les con- pas à montrer un homme lâche,
son ' "'El b vulsions et l'agonie du cowboy
' Bravo PQrftlrq q~ ou de l'indien frappé d'une balle
mais un homme qui a peur, et
s ont gi· Qlors rr.~ ·, ou d'une flèche; lorsque la mort qui est cependant courage ux.
Par ailleurs. nous a vons v u com-
lssé 1 ~e
allusion . d<llls 1~ n'a pas fait son œuvre du pre- bien restreint est encore le do-
tes sur }Q s e:lCtrê~ ~ mier coup. une ou plusieurs maine des dérogations au fameux
t trouble . PLo~sibili!~'
e e.
b a lles (ou flèches) supplémen-
taires viendront p arachev er le
« point d'honneur »; dérogations
qui vont elles-mêmes dan.e le
p o nt en Jeernp1· trava il. Du sadisme nous p assons sens, non d'un refu~: du courage
du ' est Le ~ harmonieusement à l'érotisme,
· ou les h· mais d'une plus grande pureté
ard_ Widrnark reJ<l!io:, son vieux compère : la liaison de celui-ci.
atteignent et Ro: en est effectuée par le corps pan- Cette évolution du héros de
• .. , sotlven! telant de Julie London (1), for-
Igl.ute très Ill ~ cée à se déshabiller par les western est donc incontestable,
pl us guère , orque. tueurs concupiscents, qui mena- mais partielle et encore bien in-
, a \'r . complète. Elle ne se p oursuivra
est jaloux w·~~ O! t cent de tuer l'homme qu'elle
1 ll.!lOQrg, aime (L'homme de l'Ouest). Il que dans la mesure où le « gem e
~~~o~~e: ficanons~· faut de semblables biais pour
introduire dans le western une
western» gardera sa vitalité , ce
qui n'est pas obligatoire : l'on a
Cet
cela nous sophistication de la sensualité
, amène c
vu briller, puis décroître naguère,
d u c mechant ,, u que le genre appelle peu; en la les feux jetés par le film noir
1
matière, Quatre tueurs et une fille de gangsters. Une rétrospective
pas seulement Uii! reste une exception.
; il a souvent une récente de la Cinémathèque a
Quant au courage... voilà un permis de déplorer un certain
"bilité qui lui penne!: caractère qui persiste, m ême si
déclin des comédies musicales
al en artiste, jouisse
actuelles. D'ici un, deux, trois
cie n ce qu'il en a, el ans, en serons-nous contraints de
qu'il éveille chez le: (l ) Autre e xe mple : la manière dont
l'héroïne de Backlash soigne la b lessure parler de westerns au passé ?
eut être aussi un · d·- son futur omi, e n la cautérisant avec
le s mauvais pen~~ .111 fer rouge , e t e n déchirant son corsage
,.x ur le pcm seme nt... P.-L. THIRARD.
ent par une psyc:
• L'un t
is sommmre. rt .
n ous sont offe s;
ble Trésor duet'11
oen·••
pe,
le sadique plet
e pasteur, co~.~~~
. aux SUJI
ns aussl de Cr·
s du gunmar. A~o::
ant de Jack ~;
, ,tonner 1
m ent se dctfls e
rend, 1f.
q ue P sa d'sx1le
1 ,,
, 1e esterll ~
b on w ttle ~
,. 1
~ois '
l'on t Y,,. 1
men :
L.a JH"I'lllÎ(\re _qum;Lion qui He lH>se eoneernant ee qlti, 11 v ·r-
sioll ou pus, rq>rPSl!lÜ<' Ulte prol'ondl! <':volttLion cle r:tpporl.s >ri -
nellenH'lli, I·Wh<"•ma1 iqUPH et univoqlWH, a trait a. ~a pris. d
con sC'Ü'IH'c: qni _<'11 H<'rait ù, l'origine, u, ec~ remords qu'al ait
,.1)1·nuvt• l' 1\nH nqut• <'11 l'ac:<' du gt'•noeide dont <:lie SI! rendit
c·oup:tble.
Il ne fnudra11. pas s'i 11u::.;iouuer sur les beautés d'un remc>rd:
~mu s c>fficacitt'•.
Les rôb a.bilitutions t ardives pour (!U:gante!-{ qu'elles
soient sont, m<·nw trôs sincères, toujours vaines, fac:i lcs au demeu-
rant quand elles surviennent aprè'!s la liquidation totale au profi
d'une majorité des problèmes que posait l'insistante présence de
la minorité. Il est probable cependant qu'un remords collectif
diffus, un besoin d'exorciser la faute mêlé au plaisir un peu maso-
chiste d 'adorer ce qu'on a brûlé se manifeste chez n os auteurs d(!
western, y compris chez ceux qui n'ont eu d'autre ambition qut·
de se mettre au goüt du jour, et qu'inversement ceux même don t
la sincérité ne peut faire de doute (un naves, un Aldrich, un
Brooks dont tout l'œuvre est garant de leur volonté de dénoncer
le racisme d 'hier et d'aujourd'hui) ont dans une certaine mesure
obéi aux nécessités qui poussent un genre à se renouveler et qui
font que le western pro-indien représente aussi une forme parmi
d'autres d'une évolution qui ne pouvait pas ne pas se produire.
Et d'abord parce que le western, épopée d'une conquête, his-
prendre toire de la stabilisation territoriale et affective de cette conquête,
y a cnP'tr!:l11nk. J en nous montrant comment un peuple fruste dépasse un provi-
soire tumulte pour accéder à la civilisation ne pouvait faire autre-
de grands ment que réaliser en lui-même le devenir qu'il assignait à l'his-
échant blanc toire, c'est--à-dire se « civiliser » et cela impliquait entre autres
bien conséquences qu 'il regardât cette histoire d'un œil moins mani-
r d, l 'irré:médiaJ chéen.
deux parties De plus, l'évolution du cinéma vers le réalisme ( dan les
· ont dévolue domaines qui, tels le western, se devaient de cerner de plus eu
plus près la réalité dont ils partaient) conduisait à un respect de
plus en plus grand du contexte historique et psycholog·ique de

et
une reconciliation
a définir!~
ution qu
des raciale
U cons1'dérée et l'on se trouvait . ,. d' amené à faire
. · 1ainsi
rt au p0111 . t de vue de l'adversaire, ICI In 1en.
BI. n que ce 11e soit pas le cas · · du 1Grand , 1· Passage de
Vidor le filin doit trouver place ICI t?tarà e rea_ Ismlte sanglant
. ' t 1. lutte anti-indienne abou I un resu at ap]pré!Cia.blÀ
aclq~ledr , ca.Ollfe·. rer' aux indiens un degré d'existence supérieur
ce UI qu'on
celui e leur conced. · a it '· · L osrque_1es so ld a t s reçoi
· JUS~Udi~L
·
l'ordre d'anéantir le VIllage .ln u:~e s~ns t e~ar1ner . femmes
enfants, le filin, en allant. JUSqdu au ?~ te a VIolence,
des indiens des êtres de chair ~t e sa?g . on nou~ nous ser1toxm
proches, dont nous subissons 1 e~terl?unat1o~ . Il denonce, à
le moins, détnystifie, et le maniChéisme s In verse au moment
même où il devient absolu.
on peut dire enfin que la nature même d'un genre soumis à
des limitations analogues aux règles d'un jeu et qui en font
plus solidement structuré qui soit, éthiquement et mathémati·
quen1ent, postulait l'exploration à l'intérieur de cette structure
(cmrune le jeu postule à l'intérieur de ses règles l'exploration de
toutes les possibilités de combinaison offertes p ar les cartes ou
les pions) de tout le champ du possible westernien dont on voit
bien qu'il était déjà à l'état de virtualité da ns le premier western.
Ce qui fait la force du western fait d'ailleurs - ou fit - la
force de tout un cinéma américain, du burlesque (cas limite: on
vit par exemple un Buster Keaton épuiser absolument toutes les
possibilités d'un gag- l'escalier de Malec et les Fantômes- et c'est
d'un_t~l épui?ement que mourut le genre) du policier ou de la
co:ffiedie musicale. On voit donc que le western anti-indien appe-
l~lt le weste~ pro-indien commé le western épique - je schéma-
tise - appel~It le western psychologique ou documentaire et ~e
western séneux, le western mystificateur ou parodique. Il ~·agit
pour le w~stern de parcourir tout un champ de combinais?ns
co~e fait - de thèmes en variations - une constructiOn
musiCale. ~om~e il Y a une mathéma tique de la musique il Y a
une math ematique du western.
dant ~ ~~t bien
0
loin de la prise de conscience. On y revient cepent
dialectiqu~~e~~~e que ces différents points de vue ne pe~ve~~
progressive des J ~uer que dans le sens d'une prise de consCiefra-
elle la nôtre . la oblèmes qu~ posait l'époque et que pose à urs
sur une éthiq~e. mathématique du western débouche touJo
Si l'on consid , qui
crmsi:-;t<~ a reto~rnere len effet cette possibilité é'Mment_nire ou
()htient « (•bef i d~r e couple « chef blane-<'tnwnli indien >>, tlf'·
rn t , n lCn-ennPmi h1. ane >> tnms
. rdour
. cm , fHJUr ah:-;olu < u'il, . .~ saus qu<> cc . ' n 'till
snnplc~ a.rtlfl.('"" d 1 :->ott, :->Oit heauc:OllJ> l)lus sig11ificatlf q , · 1-
0
c narr~. t l'1011 · On a hiPtl donn('
C1I.elï, m~us uan:-; le• .
• '' · ' · . . à, 11
avautagf' ' 1ttll
de ('(1u - sens <'U<• J>r '
, - r>ag<~ technique . C , ,- , <'lH~ Jp n10t « avantag·~ >> d''l.llS
1
e ce
r l<Jurnemet1t IJUr< <P< nd.ult, :-><>Ullll·._. '' l" Io<>'lque d ,..e
·rn<'111 r ., ·~ ·~ ::-. 1 rn "
(j
· · ' orme •! du poiut ci P VU(', le wes .c
Stewart Granger et Debra Paget, dans • La dernière chasse •

verra contraint de progresser dans la voie d'une adhésion de plus


en plus authentique au « point de vue » subjectif de l'indien et
l'on ira de Geronimo en Big Chief Crazy Horse et en Sitting BulZ
(sans oublier le Cochise de La Flèche Brisée) pour aboutir enfin
à B ronco Apache où la primauté est donnée à la fois au person-
nage de l'indien et au point de vue subjectif de l'indien. Entre
temps on avait découvert qu'inversement il n'est nul besoin pour
faire un western « pro-indien » de faire de l'indien le principal
On y revient Cf personnage du film.
de vue ne pe~
prise de consc::. L'histoire de l'évolution du western est dominée par detLx
et que pose films
8 clefs : Le Massacre de Fort Apache ( 1948) et La Flèche
débouche tou: Brisée ( 1950 ). Si la sincérité de celui-ci et la franchise avec
laquelle il dénonçait la conduite des américains doit nous le faire
tenir pour plus important que celui-là, il n'en faut pas xnoin.~
étudier le cas de Fort Apache qui passa à l'époque pour un tno-
dèle d'honnêteté, voire de courage. Ford y dressait eff ctivetnent
l'esquisse d'un plaidoyer en faveur des indiens nmis la rni..l n
de cette hardiesse est sans doute tout sünplement que la n · e ·-
sité dans laquelle se trouvait le western d'évoluer ne pouvait
~anquer d'être ressentie avec acuité par un honnnr· à qui l'intel-
ligence certes ne fait pas défaut non plus qu€' 1€' s ns d ~ l'l)PP r-

1
,
t pour quoi . desireux ,de
.t
travailler dans le sen
. . r· . , ,,. s d
. . USSl il llC pOUVc1l ffi01I1S ctlr<, , HI] VOUlait
11 n plu ~~it;i~l;~nn d'houn<·tcté la butai Ile du Little' ~o.
qu r av c ~~nuer la parole à chacune des c~eux partif!s f~n ca lg
H rn. qu~.t si p~u qu'il se bùtera de revenir ~vec Rio Grl USe.
Il Y croy.n ·· · t d · Je carad f>nsP d' :tnde
{ 1950 au racisnle patno a~ . qui .. '• . : :t~ :
or. Inain!rnent
du « nco··WCS ern », 11 res~ass ·
J

t .,u·ct r sous couleur de • faire


t
dans La Prisonnière du neser , e:;tc·.rrlel
Plus l' . ffipe!uarre
,,.,,') ~ . ue
,1 l''Ineornnatt.
era
bilité entre les deux races.
Quoi qu'Il en smt des_ intentions de :F'ord, Fort ATJache se
trouve acquérir -· ne serait-ce que de par sa d~te - .une eertaine
inlportance. L'on y trouve notam~ent ~e qu1 ,all3:1t devenir _
avec l'irrespect de la parole donnee - 1 un des themes majeurs
du nouveau western indien : la volonté d es «ultras>> de l'un ou
l'autre bord de saboter toute possibilité d e coexistence pacifique.
C'est le thème qu'on peut voir annoncé dans le passage cité de
Union Pacifie, que développeront La Flèche B risée et plus récem-
ment Le Jugement des Flèches de Fuller et qu'avait abordé
Anthony Mann dans une brève mais cruelle et brillante séquence
de L'Appat.
Autre pierre angulaire du nouveau western (et qui devait
être utilisée par Ford dans La Prisonnière du Désert pour en faire
l'usage que j'ai dit) : les amours entre blancs et indiennes que
traitent La Flèche Brisée (auquel il faut toujours revenir), La
Captive aux yeux clairs de Hawks, La Dernière Caravane de
Daves et Le Jugement des Flèches les deux derniers sur la base
de l'intégration totale à la commu~auté indienne d'un blanc qui
a renié sa race. ·
.L'a.ccumulation des westerns pro-indiens ou des notation;
P!o-mdiennes dans le western ( pro fi tons de cette occasion po~·
citer L e ~erritoire des Comanches Tomahawk Mexico ... ) f~lt
QUF- ce qui - . encore apparraissait '
est~ d P. n aguere comme' révolutwn!_l
· atre ..
c.. ntev ~~u
m"' memP. les pl un acquis su r lequel t ablent plu s ou moins expi:ctitle"
d'un c·onte~~ t ~ us anodins · des western s indiens. I 1· s 'agi que..
1
~-o~t le_, par~:;e ~.u'a~c~~ :weste;m ne peut p lus igno~er ~ue de ce
pr;int de . .ruePZ'~ QUI 1 anime (Il serait intéressan t d'~tu~rer t su·
disteJ f::t à par:i .J~gemer~:t. des Flèches ) western pro-Indien : Joi!l
car tot..t n'a r .r. ~ ~~Ol Il Sera possible d'aller encore plU
. Pas étf~ fai t dans ce dom aine.
A r1artn d~ · vers Je
W(:stern " Plir: ,~. q u cJI Pf!Ut aussi se produire un retour ·•y re-
vh:ndra1 _ naJ~f~ ' 1 • C 'e:~st a lors mai s a lors seulement .1!1 dtl
·
rrcarttehf:i<-:rnr· lf· (j nqu S(· t r
. · ~ , rmw~ f:n faee d'une réelle 1n · verS1° n:at1 t
C<! i.te r}rJ n1 rJ ' l't~l?( ~ Tf !thUrJ'lf;lYJf!IJ1, !-.ÎITln Ji stP dP.S vale urS d ür5I1 co!1'
u
' -
·t
ŒJ ~an··
re bon·~ n rlit:nt-:. vi nl.Utnu,s : mauvé.d s blanes oppress~taire, c~
!' • - ~·

qul ..... ,a (~ ... y rnc lrnc~.


. . vaudr-.. tr . c·c~t IP, ("•"'
r • r saltt an""~> Jv5e
.. , . ., c:Ju .J·u<·,., t.;cie J
· ·t 1U<: hit:n d'a~tn;l-t~u·nq~f.! 1:il;n cl'{'>trf! plu:-. l CJn~uemen us.
T....e filrr: .. , ~ 1 k tn(;:nf.cndent autant fanon pl . tetlr
ai qui ~ f:t ~/'~uvre d<! Stu:..~.rt H<>isJPr honnête réal:U~ert 5
) mn(! habltud. <l'exr;Î(Jit;.;; de~ f ilons déC
2
pat' d'autres . . Héri~ant . Th ~ Lost Week-e nd, il en fit Une Vte
per due, de Hzgh_ Sl.erra .11 f1t ~a Peur au Ventre, et s'emparant
dU western pro-Indien, Il ratnenera consciencieusement le genre
au niveau d~ Zorro. De tels_hom:nef; sont précieux car il leur
arrive parfois .en pouss~nt JUsqu'a leurs limites les tendances
d 'UD genre de JOUer le role de révélateurs.
Le Justicier Solitaire est un récit lourdement symbolique ou
s'affrontent d'obstensibles abstractions.
Le masque, le signe de ralliement, et jusqu'à cette façon de
se déguiser en « bossu » pour avoir des rendez-vous secrets dans
un monastère : tout fait de notre justicier l'héritier spirituel de
zorro. Il est tout de blanc vêtu et monté sur un cheval blanc il
a pour compagnon un indien brun monté sur un cheval brun, 'un
même idéal les anime : défendre les indiens opprtmés.
Ceux-ci disent : «Les blancs ont une drôle de façon de con-
cevoir la paix ! » En retour ils se font traiter de sales indiens.
LeS blancs pour finir déclenchent la guerre aux cris de «Faisons
enfin ce qui a été trop longtemps remis : tirer à vue sur tout
indien».
Les deux troupes heureusement ne peuvent s'affronter car nos
justiciers réussissent à les tenir éloignées l'une de l'autre à coups
de bâtons de dynamite : une explosion à droite, une explosion
à gauche. Arrivent enfin les soldats convoqués par le justicier.
«Nous savons, nous, comment traiter les indiens», braillent les
blancs, allons-nous tolérer cette ingérence dans nos affaires ? h
Bien obligés. Là-dessus, les mauvais blancs sont punis et le justi-
cier s'éloigne. Il n'a jamais enlevé son masque : il le fera le jour
où sa tâche sera accomplie. ·
Le cas de ce film est exceptionnel car si l'on admet que
Bronco Apache et La Dernière Caravane, par exemple, le ret;o&P
rélrolutiall. nement du schéma classique se faisait conjointement avec
approfondissement psycho-sociologique qui leur faisait DEP1ASSBII
le manichéisme, Le Justicier Solitaire reste un des rares J.J.LtUJii:ii
le manichéisme soit vraiment INVERSE.
Mais si le western tend au dépassement plutôt qu'à :rillftl.._.il
res:sarlt n'étutdiB'E: sion du manichéisme, il continue toujours d'exiger que
blême, fût-ce le plus complexe, voie sa solution trancl~
dernier ressort par le recours à une solution extrême,
extrêmement violente : le manichéisme de l'action vi.em.t to\10.
en définitive sanctionner la réflexion.
En ce sens, le manichéisme, bien loin de oo~ntJregl!e
du western, lui est plus que jamais inh t
l'opposition entre la complexité des probl.em~95 :POSflil·
à laquelle il faut bien recourir pour 1
la tension morale, plus tragique est l wes1em.
AUSSi bien n'a-t-il jamai été qu ,l t j •
qu'aucun amate
eomœe une hêr
LE
w w

L w s N

Les dl ctl onn alros nous apprennont quo hl


mol anglais "hlps" traduit le françalr. "hcm-
ches". Milton Mtè.n.row, musicien d jnZ7
démodé, au teur d'une autobiogr p hi e au ndr
succès ép hémère, nous on dls11il plus long compte qu'Il nr~
"hips", " hippy ", no désigne pas spul mt>nl "r"mp 1i r.sago".
le démarche dt~s westernors et Jes jeunes
dévoyés, m is un comportement, presqut•
un art de vivre. Un e sorte de clandysnlf' où
111 reche rche d'une désinvolture é léqn nle trd
hit presque toujours le souci cl'eléqanto•
morale.
laure n Bacall, créée p11r Howard H.1wks, sur la première m1C]r. t1on
entrait dans "To hav and have not" en s'y <w long de ln f rneus~ Chd on Tr Il , 1

glissant avec l'eisanrt• et la sOreté d soi le docum ntair à ln haut ur d 1


des cow-boys et 5a L'çon de contourner l,•s di ., suffit i\ expliC]uer qu
t11bles des nlghtdubs, de pJrtir à la co n vie nn e irnm~d1<1t .rn nt ,\ l'
quête d'un e bouteille dfl whisky o u dt s't• n- de Ford dès C]Ut' 1'on son
gager à servir lu ceuse de~ armées a lli ées teurs du genr . Jusqu n
sur un rythrne d rumba a llait bi n au dell\ doux films, ln cht>v~s
du simple 1 u d scène': o n sortait w stern. Un spt c
convtllncu quo 1 dr mo ss ntl ol d l't xis "Vi va Villa ", slgn
tenc d'un hottHT1tl peut fort bit n s'ex f)rlm r
tout entier c.lan s l11 frt ço 11 C]U'il " d mnrcl H' r
d'un polr.~t A un IIUlrt.
Ct, souel elu fi •• 1 1'1 dt l' llurt n 't •. 1
point rtcclclt 111 11 1 d n l'c• rJVH cl Il rwks . A
propo•, dt "Homm a préfbr nt 1 a Bion·
dea", Il dtklu1 til . « lt1111 l~u·, Pl 1 M.ullyn
Monro {,l,tlt 111 tell 1111 rrl l>lt 11
dJ!'qiJt for •. qtru 1• lill uv.d •. qrH llo

, . li (

1 '"'' 1 llqtlt'
hAll ot 11 nd hllv<' not" ( divf'rtis~<;mr 11 t S!H ,
,.j~ ,.,. qq'jj rlr,it rf rr ('1 J'l' OA
rn jr, ftn~tlf'nH,nt .... i qrr1V" ), on ne
·ioule pi•J~ d'r•Jtrr> r•rÏ5 I}IJ /,(1(! JX; 1 c
,"t"' Ut traite' "Rio Brnvo" c.ottlll'ln un wcs
\'in'l' ,;; lror ri~-. Jr/ll~"mhlen~'!
~.-rn plli ('[ •.illlplf' .John w.,ynn, '" •.hcrilf.
"" Ill V~<•ilir•%" prr;ch'l 1 rln lo lll9" •
rejoi nt l'av,•ntu' "'r l\oq;HI d tlwcun d'eux ,·f'·.t tJnr.t i'l'l~nhJrf' ;10":.~ p.e-s,i~'lf .,•e ,.
~, 1 occa~ion dr~ (lotH1t' l ltt 1n0~.urr' tl~ -. 011
u·llr dtJ rnenr~11r d'hr,rnrn'l; d'il di><
~...,llrilflt' ( t de ~~~' Clt'IH~ro~;lt{~ diHl 1
dP'l ~ltu.t 1 11
,
1l-•ne, '" d6t<Khernent, nc; J; 'l·;()n; p'a' r
;i,ons ';1 peu f'''"; •;,.,,,h lilbl<'!>. l. 'ol>~lin<~tir:m
1

'''('JfifldÎirrJ l'l trm (k~ .j, rniP.r' t l'T'\ d'v·


vieiliMd ,) dt•tlil'UrPI uclif ( W,iller
'-~ Llr1
p, WJir, piiJ', librr: qu•J jrmii!IS, d<!ll:,~rr;n:.b -J
Sr<'iln,1nl. IJ dt•< ht•dnce d'<ln <~mi 1llcoollqu 1 •
1., (.r;dnt<; ',Upr rflufJ d" fl'H·1Îtrf! fr 1ole.
·"'nt le> t'XI)Ioils c0nsistent ~ rouler, saw.
tr,•nll•lt•r, une cigtHelte (Dean Martin), Le~ wc-;tcrw, de ~~rie /. ~?r·t tres S<;;, te •
,, 111 oL'r dune femme. Angie Dickinson, qui plus proche', r:le l'im<srJ<::rie tr~d ticr.r.e, e,
i'r•trt' en scène comme autrefo is lauren Ba- aussi cert..:;in::. "cornic~" qrJ! n':.'J~ r:o:..r.t-::'". ..
.:a1 appuyée au chambran le d'une porte. lassablement le~ c/plo ~', d'U-;.pa' 0 r g c"~
·.:-us deux évoluent dans un monde où la si dy. On 1 tro•;ve cette /'J•garit4 r· er t'::
3 ecision du geste devient· une question de le use qui fait croire à ta p ;r-:;té :::.•er- · <;·e,
1 ,e ou de mort, et résolvant des problè- qui semble, peut-étre à to:;rt, inhérc'te a 1~
.. ,es moraux, ils se décident avec la même spontanéité du folklore. Na': s; e: 1' ···,
30 mptitude , la même apparente légèreté d'Howard Hawks (et surtout "Rio Bravo"
:.-•e les tireurs légendaires des villes de ne nous offrent plus ces grards rr-:;~e- ·:
·ouest. Toute l'originalité de l'œuvre d'Ho- épiques que nous aimons retro_, ter dllr,: le~
''ard Hawks tient peut-être là, dans la per- films d'un Ford, ils ret iennent ceper•da•,; <~
:;étuelle improvisation du monde du wes- leçon essentielle de la geste amé-'ca'ne. " To
:ern transposée sur le plan moral. "Rio have and have not" relève pi •Js c· 'ec:eiT e-·
Bravo" est certes bien mieux qu'un film du western que "Le train sifflera trois fois"
ae plus dans l'œuvre de Hawks : une ré- qui fait songer aux drames psycl-,o'c;;':::.~e~
::c.:>nse. Une réponse à une question posée traités à l'allemande, dont a vcg..:e - ·
'oici dix ans , lors de la "Rivière Rouge". grande au cours des années quarante.
C est un film de la maturité, dont l a tran-
:'L' iflité surprend. L'auteur y semble si sûr Michel :.::~::z.

4
fondeur. C'est ainsi Que .,

FRITZ lANG six mois avec les Indiens ~ ~~ Yéea


un peu « navajo '> ). J'ai deJ~ Parle
vu des choses qu'u~ ét e fat~
voyait plus clairement QUera~ger
tochtone qui les voit toujou 1au.
y est habitué. Tout de suite .rs et

entre suis trouvé de Plain-pied


western. Ce qui me Plaisait ~
d.ie
Ille

dans _ ce genre était la simpl!ctté


des emotions. On est plus so.r de
gagner la partie sur ce qu'on veu
y mettre, sur le plan éthique.

deux - « Western Union '> se rattache


très fortement à l'histoire?
- Oui, ma documentation était
sans faill e. Je montrais que Fritz

portes
Lang avait assimilé la culture
américaine qui est très différente
de la culture européenne. Le héros
est un h omme simple, un homme
du peuple, comme vous et moi : ce
n'est jamais un héros nietschéen.
jamais un surhomme, ni super-
1111111111111111111111 ~ man, ni Mabuse. « Western Union '
est un peu tout ça.
- Qu'est-ce qui vous a attiré
dans le personnage de Frank
James?
- I l y avait d'abord l'homme qui
était fascinant. Et puis surtout.
- Comme réalisateur européen c'était un fugitif un « outlaw». De
et presque typiquement européen tous temps j'ai 'été passionné par
pour ne Pas dire allemand, com- les homme~ qui sont contre ceux
ment avez-vous Pu vous intégrer qui les entourent. Il Y ava it un au-
à ;-e ge~re spécifiquement améri-
catn qu est le western ? tre problème dans F rank James,a
c'était celui du démobilisé qu1 é
- Vous connaissez m
m'offrait d'êt 1
i
a v e. On Pris goüt à tuer à qu1 on a donnet qui
allemand re., e chef du cinéma un fusil pour faire la guerre rès Ja
train Pour e~~rkaiJpris le Premier continue à la faire bien ·~d!vfdU
vant Gœbb 1 · al donc fui de- cessation des hostilités. L nven-
suis arrtvé ea~ et Hitler. Lorsque je seul contre les lois ou les co ou-
un fugitif. u~ Et~ts-Unls, j'étals tians, voilà ce qui m'inté~e~J~s Je-
radlcaleme~t e P ase de ma vie mas ou Balzac, je ne sa 'accusait
~ait. Avec tou:fférente commen- quel, a dit : « Si on m Notre-
Je me suis j té ma Personnalité d'avoir volé les tours de m'en-
J'ai voulu 1 ~ dans l'Amérique ; Dame, je commencerais pa~ors de
ment Je mbrasser complète fuir et je me défendrais ne peut
11vres. et les
mefilsuis Plongé· dans les- France. » Tout le mond; vez-vous
tenter une app~ américains. Pour Pas touj our~; s'enfuir... arioier JeS
du Pays, l'at vou~he Plus complète que je fu~; le premier à ~atures de
Y Vivre en Pro- indiens avec leurs pe nit jarJI!! 15
48 guerre. Personne n'Y ava
qui vous a
nnage de

'abord 1
. Et puis
f, un (
été passlonri
1. sont contre
t. n y avait ur Des Niebelungen au "Tombeau Hindou"
ans Frank Jl
démobilisé ~· Luck » qui est le nom de la rou-
à qui on ad· pensé. En même tempH, j'ai aussi
peint les chevaux. lette verticale que l'on voit dans
Ire la guerre e: le film. On mc l'a refusé sous pré-
aire bien apw - Nous aimons beaucoup Ran - texte qu'en Europe, personne ne
'!n&l
Os• tUltéS. Lcon cho Notorlous ... eomprcndrait. Comprend-on mieux
lois ou l~s ·e: Mo1. aussi, je l'aime bien. Il Rancho Notorious ?
ul rn'tnteres.J,, Y avait là un personnage classique Parmi les westerns n:cents, Y
. ne sat~ P· du western : le dandy qui tire très rn a t- il un qui vous nit frappt' '?
Je Jll'act-
81 on de ,.·' Vite ct qui rencontre un jour qucl- << Sh:uw >> , d<' Gt'orgc.s Stl'Vt'ns.
(Ju'un qui tire plus vite que lul. qul <~st un tn s granct mm ...
s tours ar~
Mats j'al r(~crll le scénario com,plr-
enceraiS ~ bot tcmcnt transformé les personml.g'<'S ( Prtlpos l'l'l'llt'ill\s
ôfendr~e ne · afin (JU(' eela dl~vlcnne une cle mes par MlclH'l DI•;LAllAY!I~
] e J110n sa,veZ'' htsto1re. Mals le Ut.re n'est pas de ct Jt•:m W ONlŒ .)
-nfuif··: a.r!ol( mol : jt• vonlals l'appeler « Clnwk n
rnler a b tur~,
peitl .
eurs valt ~"
e n'Y ~
JI
LI<: RETOUR DE }~RANK JAMES»

Scénario : Sam Hellman.


Directeur de la photographie :
G "orge Barn es.
Décors : Thomas Little. Réal. : 1940
Costumes: Travis Banton.
:\fusique : David Buttolph. Sortie en France · 1948
Production: Darryl F. Zanuck.
Distribution : Henry Fon d a
IFrank James), Gene Tierney
Eleanor Stone) , Jackie Cooper
, Clem). Henry Hull (Rufus Todd),
John Carradine (Bob Ford), J. Ed-
ward Bromberg (Runyan).

c< WESTERN UNION »

Réal. . 1941 Scénario : Robert Carson.


Chefs opérateurs : Edward Cron-
jaber, Allen M . Davey.
Sortie en France : 194B
Décors : Thomas Little.
Distribution : Robert Young.
R a ndolph Scott, John Carractine.

« RANCHO NOTORIOUS »

Scénario ·· Daniel Taradasch


Directeur d , 1 ·
Hal Mohr. e a Photographie :
Dér:cm., : Robert p i
. r estley.
Dlstnbution . M·
1 Alir·e K · arlene Dlr·Lr·lc·ll
- ·"aneJ A . -
IF rank H~skel , rthur Kc•nnl~dy
chyJ, Glrn.·l~ ~~·Md l•'l~rt'(~r Cl•'r(m-
Uam Frawl, enry <Bl!tll 1, Wil -
d cy IBal<lyJ r·
a y 1 MaxinP) • 'l!'-i(! l•'t>rra
nancien. . ' John Havl·n fle Le·~

5
JO N
AND

JI THE HORSE S LDIE If

nee .. 19~
.. John dFord · est
· le grand
· , réalisateur
. amencain le plus neg ' 1·1ge' d es
tnbunes ' 1 · e' cnbquet cmematograph1que
d française qui sont , d't-
1 on, es
1
plu~ ec mrees _ - e su~t~ut. ;s collaborateurs des importantes revue!
cinematograph.Iques specwhsees et des mensuels tels que Les Cahiers
du Cinéma, Cinéma 59, Positif, le défunt Ecran, Arts et d'autres. Cette
lacune se doit d'être analysée.
Ford est essentiellement un poète instinctif bien qu'apparemment.
cela paraisse douteux aux yeux des critiques qui le tiennent pour malin
et pas aussi sincère que le génial Howard Hawks (sic) ... La poésie de
Ford est simple, digne et naît d'une profonde confiance dans l'humanité
DXIO~ ,
et ses valeurs essentielles, en l'observant dans ses devoirs petits et
Carsor. ordinaires, aussi bien que dans les grands. Son art peut atteindre le
lyrisme comme il le fait dans "The quiet man" ("L'Homme tranquille" '·
un de ses rares films dont les qualités sont reconnues des professionnels
de la critique française .
Il y a une quin zaine d'années, un critiquè lança l'absurde phrase:
«A bas Ford, vive W y ler! » qui soulignait l'illégitime incompréhension
des Français vis-à-vis d e Ford en tant que réalisateur. Le confondre avec
Wyler- ·habile a rtisan surtout, qui peut faire un excellent film avec un
bon scénario mais sans additifs personnels distinctifs - marquait déjà
une ignorance complète des ~ilms de Ford et signifiait soit un aveugle-
ment hypocrite des Français, soit une allergie à l'affinité naturelle ,de
Ford pour certains thèmes - se situant généralement dans une ere
passée, le plus souvent aux premiers jours de l'histoire américaine -
et. principalement dans le western. Pour s'en tenir à l'œ~;re de F?rd
1 pnmitivement limitée aux westerns, les meilleurs furent : My Darlmg 50
Clementine" ("La poursuite infernale"), "Young Mr Lincoln" \"Vers _
1952 destinée") - qui satisfait, avec une nuance rommitique, sa once!?~ n
du western : c'est l'histoire d'un homme qui, justement pou~· la ve?~e .
. JO; combat les injustices, dans ce cas l'aveuglement moral et ,l hypocnSle,
ce
puisque le jeune Lincoln sauve un garçon injustement accu~~ ~e meurtr~,
'· ' b'l t ' t yance R1o grande .
g race a sa simple intelligence, son ha 1 e e e sa cro · ,
::she wores a Y ellow ribbon" ("La charge héroïque''), "_W ~gonmaste~
Stage coach" ("La chevauchée fantastiqu~") se ressentmt dun
5
n n
f1ltS 1 yc
eiJlt r-aifle P9
i~ Jet }1 r 1 err u1
b 0r e imposé par Dudley Nichols qui ne lai .riO·, , wee pl s 1
trop littéraire ~t sy~, /~~ pour accéder au naturalisme poétique e~s~ aet~ par e
e eflee
~~ assez d~ir~~~:n~ h~bituellement de ~es acteurs préférés. Ouan~
l msance_ q,u , rio et n'est pas tente par des themes plus a-1..·
r'!l'
,:,.,t.f. .,., est rie
.,.. 1 11!•• Je·
Ford crOit a son scena d "Th F 't· , ,
~oiS e aliers et
•uJ.Jl-
. -
tieux qm se vou rme d . nt profonds, ,comme ans e
") Ugi IVe
t "Th ( 'Dieu est
") "I g Voyage Home" ('Le long voyage , e e Informer" .JeS C(fl. eJCclut le
mort , ,on
("Le moue h ard ") , son vrai temperamen
' t d mett
e
'
eur en scene est ~te .qul la vïolen
. (J!fl1fe , E
apparent. _ , , . ~a du devoir a r
Et quel est ce tempérament? Il est ~OUJOUrs a 1 mse dans de simples ~:e et erre. Cette
histoires sans prétentions où i~ peut vrmm,ent c~ntrer ses per~onnages et
les faire agir selon l'endroit, 1 epoqu~- et I_amb1ance. Ses _meilleurs films
.!a~ la!s
évitées F
:irees 'dère corn·
ont trait au héros confiant en ce qu Il fmt, capC:ble de JUgement clair, 3
!a consl
explicite, aux valeurs établies, incontest~es. Le he:~s accomplit s~ tâche wle. '
_ soit qu'il s'agisse de nettoyer une v~_n: e~plo.Itee .I?ar des scelérats, · . . le film est tre::
ljnsi 'al' t
ou d'attaquer un train, ou de combattre 1 InJUstice JUsqu au bout- digne- -~ tout à fait re IS .
ment, fermement, très loyalement, violemment si c'est nécessaire, mais ·êeu nombreux, envo
sans amertume ni ironie. Ces hommes sont fort moraux ,dévoués, résolus, ·:l ans en bataillon
absolus, mais puérils en amour (ici les femmes sont casanières plutôt i~on terrible du sa
que vraiment romantiques) et par-dessus tout, bons.
~lorsque Wayne q
Cependant Ford n'est pas un sentimental car son œuvre a toujours :! pas faire un en fe
un aspect vivant et turbulent qui donne de la force et de la substance
à l'ensemble. Il n'est pas roublard, mais robuste, concret, optimiste et ·crable des en fan ts-s
fermement convaincu de la grandeur de l'homme. Ford semblait avoir ~ aspects roman ti
décliné récemment quand il laissait le sentimentalisme s'insinuer dans :ïs dans l'enchevêtre
son œuvre habituellement classique, et faisait place à l'emphase dans
ses. weste~ns dén~mmés a~ultes qui comprenaient des études psycho-
~e Wayne part rejoj
..este soigner les ble
logiques simultanees des heros et des scélérats pour troubler leur essen-
tielle pureté. Par exemple dans "Rio Bravo" de Hawks, et "The
~c~pe
·~ SU! . d
et de la co
S~~chers" ("La prisonnière du désert") de Ford. Mais tout à coup, le VI e ses ho
uea' relllinis
VleÜ homr:ne montre que l'élan et l'esprit sont toujours là quand arrive ~~rre Ciliile cences
le bon SUJet. Comme Jean Renoir - qui a quelque chose de commun ~otolll' h· et donne
c;.ec Ford dans son attitude générale envers la vie - Ford peut encore . ,,op Iqu ,, d
~n du fihn e an
~~~ un, ~and film . _II l:;r I;rouvé avec son tout dernier "The Horse ~elle un : Ouelqu
d cti ers_ ( Les Cavahers ) realisé par les "United Artists" comme pro- ~~ t~:. e unp
u on mdépendante, avec John Wayne et William Holden. 1. e"lle. ''1r· ortant

Wayne joue à nou 1 - . d rnier, ·~~ . . YlV"e F


il p eu t expnmer
. un d- veau- ,sous a d1rechon de Ford: avec ce d e plus ~~ S<ttion d or
Profond de 1 - " e Ignite et un dévouement qui viennent u ·r PortC!n e th ètn
.~s et te de l' e
un code moUI-meme To 1
1 , · , ~s es acteurs masculins de Ford sem en W
bi t 0 vo1d
·1,~ sudist ctpp
Bond, Hen r~~ c est ev;dent dans leur jeu; il en est ainsi pour ar ~~4~sPect es .sont
cet aspect~eut~~t;~ d autr?s. C'est urr tribu à l'affabilité de Ford~è~': " titre ''t Poefiqu
et est justifié d b pas reellement celui d es acteurs hors de 5 ur Co4 es C e
ans eaucoup
comportement persan _ d e cas par leur vie quotidienne
- - et 1bon
e ~• hcllls·loh <lV'q]i
1
soldat qui durant 1 ~ · Ici, Wayne est, bien qu'à contre-cœur, un un ~ lj ct ~ on
, &s q• Un tQ} Pourr
groupe d'hommes d~ uerre ~ivile Américaine, doit faire P,én~trerune .~ eh-. e11t q .
station de chemin d n: le terntoire ennemi du Sud pour detruire b"e!l .~1 er~ '}ll'ess· U1
entendu, Nordiste. e er et ensuite ramener ses hommes. Il est, 1 :\e Ch ~ fi lon. C
··tll~~l.l~ fo~)C
Ainsi le thème du fil _
est secondé par un inte:f est SIU:plernent une tâche à accomphr. d
52
ectuel, mterprété par William Holden, 0
_ W ne
:ur ~~a··
et u
. s qu'ii
, 11 l'l'y cr
qui n'atteint
.
pas l'horizon direct de Wayne 11 y a quel
1 haine psy h 0 1 . d
f "bl d
ques al esses e
scénan o : , c:; , c oglque e Wayne pour les docteurs, car sa
femme a et~ tuee par un charlatan, la romance d'une jeune Sudiste ui
est elmmenee par les hommes de Wayne quand elle surprend l~ur
comp ot.
Mais lem:n est riche d';m amour (exprimé par la photographie)
pour les Cavc:rhers et leurs de~auts, et la simple vie d'hommes sous la
contrainte _q m excl~t les habltue~_les bravades et charges héroïques.
Qua~~ arnve la :'"IO,lence, ~Ile ~ mtro~uit avec un sens exalté de la
digrute et du devon a remphr: ,meme S I Ford y glisse un aspect roman-
tique ,d? la ~er:e._ Çette demiere :-- les ~o:r;eurs qu'elle engendre sont
suggerees ma~s ~vitees par une attitude genereuse qui abhorre la guerre
mais la considere comme un devoir - doit se faire dignement si
possible.
Ainsi le film est très romantique - dans le sens où les scènes ne
sont pas tout à fait réalistes, ainsi l'une d'elles dans laquelle les Sudistes,
trop peu nombreux, envoient contre l'ennemi un groupe d'enfants-soldats
de 13. ans en bataillon avec des fusils, conduits par un vieux prêtre .
La vision terrible du sacrifice d'enfants dans la démence de la guerre
cesse lorsque Wayne qui inspecte les alentours ordonne à ses hommes
de ne pas faire un enfer de cet endroit et de s'enfuir avant la venue
inexorable des enfants-soldats.
Les aspects romantiques, entre Wayne et la jeune Sudiste, sont
retenus dans l'enchevêtrement d'une étreinte finale et .non d'un baiser
lorsque Wayne part rejoindre ses troupes, la laissant avec le docteur
qui reste soigner les blessés. Le film fait un des meilleurs usages du
Cinémascope et de la couleur. L'allure nonchalante de Wayne sur son
cheval suivi de ses hommes, ou ses recherches laborieuses et lasses
sont des reminiscences de tableaux, et d'anciennes photographies de
la Guerre Civile et donnent un mouvement et un rythme primitivement
"cinématographique" dans leur juxtaposition avec le thème et la pro-
gression du film . Quelque soit l'accueil fait à son film en France, il
renouvelle une importante tradition créatrice de grands films. Aussi
peut-on redire: "Vive Ford".
L'utilisation de thè m es musicaux régionaux et folkloriques est une
partie importante de l'apport poétique de Ford à son sujet. Ici les thèmes
nordistes et sudistes sont utilisés et confondus pour donner, on peut le
répéter, un aspect poétique à la guerre ... En France "The Horse Soldiers"
aura pour titre "Les Cavaliers".
En conclusion on pourrait ajouter aussi que Ford a fait bien plus de
100 films. Il a un talent qui a depuis longtemps assimilé tous les moyens
techniques d'expression. Contrairement à "la ~cuvelle :ragu~", _on peut
le comparer à un flux et un reflux dans le cinema, ~ms qw lm~s~ son
empreinte chaque fois qu'il revient, et parfois, des tresors. ~ est eVldent
que sans "marées", il n'y aurait pas de "nouvelles vagues ·
Gene MOSKOWITZ.
(Traduit de l'anglais.)

53
ta
le weste
dDJlS fcr~eu
en tr
SI
ou

la cr1se de cro1ssance

n '1.l ~ a dans

le western "freudien" de type Anthony M
f d l' ff . ann une volonte
.
stdisation
de • d' h ' t en aveur e e et qm nuit un peu à 1 La
e ypes t ra dit·1onne1s (le cattle baron patriarc a nuance.
création arc ' th een,
, l' e'1ect re amazomenne,
.
1 1 t·l
a,
·né prome etc.) aboutit à de ' be 1 s
tre
PUl 1. h , . d, 1 1 , s eaux
titanesques c 19 es qm eve oppent a presence mythique au détriment
avoué de la r~elle profondeur.
Ainsi un film comme Le gaucher constitue-t-il la première excursion
perpendiculair? ~u genre : la figure légendaire de Billy le Kid, telle
que nous la decnt par exemple Walter Noble Burns, devient celle, plus
contemporaine, d 'un "rebelle sans cause". Si le déroulement méca-
nique, eschyli~z: ~e la tragédie : converg~nce de Pa: Garrett et de Billy
Bonney, reste 1c1 rmpla cable, la nouveaute du film reside da ns l'examen
détendu, cutané, fraternel d 'un type catalogué de mixed-up kid. Billy
devient l'un de ces débiles mentau x intelligents comme en a tant produit
cet après-guerre, un représentant innocent de la génération beat qui
n'aurait pas lu On the road, mais retrouverait instinctivem,ent les gestes
de Dean Moriarty. Dans l'interprétation stanislovskienne de Paul New-
man, la carrière criminelle du Kid est envisagée sous son aspect très
vraisemblable d'une crise de croissance.
Quoiqu'en disent les filmographies, le cinéma s'est contenté d' effleu-
rer les problèmes de l'adolescence. Seuls Kazan et Nicholas Ray ont
rendu juste compte de ces tourments abstraits de ce spleen musculaire,
de cette tension suicidielle de l'activité qu'un James Dean sut exprimer
pour la première fois sur un écran. Le gaucher s'inscrit droit dans
l'optique des exposés de Robert Lindner et Benjamin Fine sur la jeunesse
délinquante, mais en m ê m e temps, il scrute à fond la gestuaire des
vertes années dans ses p lus innocentes emphases. . .
. A~thur Penn est, je crois, le premier réalisateur contemporau~ qm
mt ose montrer des jeunes gens, gracieux comme des fauves, Jouer
entre eux et se livrer avec l'exubérance exaspérée des membre~ trop
tendus, au juvénile horse-play de l'adolescence, qui transforme le Jeune
garçon en un clown mimétique mettant à l'épreuve de la seconde son
orteil, sa narine, sa rage froide, son sens de l'humour ou son m~mbre
vi ·1 L , · · t 1 s les depres·
n · a cyclothymie surprenant des reactions senhmen a e '
sio · . . . · · d ' · ts dans leur nature1
ns mopmees, les brusques fou-rnes sont lCl epem . aloi et
le plus scabreux Billy Bonney commémorant par des Jeux de bf
une d anse de]a ,. , ·
vengeresse la mort e son pro
d tecteur ses ausses
' ·
funérailles sous un drap de lit à l'office du c;~paud cornu, ~es a~~es
de vandalisme au détriment de la farine mentent, de prfn ;e p d
Parmi les grandes scènes du cinéma freudien aupres de a anse
1 , tt t' 1 L\n l'

' '
Pl TIT

DICTIONNAIRE
D!S Pat

Scenaristes oger TAI LEUR

j)f

de W este rns

*
PRÉAMBULE

Le scénario dialogué, ou serts, ses Montagnes Rocheuses


screenplay, pouvant être légiti- et la promesse dorée de la Cali-
mement considéré comme une fornie.
jeune branche de la littérature dû- Le pré-western littéraire, c'est
ment titrée, il faut tout d'abord bien sûr Fenimore Cooper. Mais ::.::e.
désigner, aux scénaristes énumé- la marche vers l'Ouest inspirera
rés ci-dessous alphabétiquement, surtout les écrivains de tous or·
leurs ancêtres de la plage blan- dres. Le "Go west, young man"
che. D'autant que certains au- d'Horace Greely aura eu beau·
teurs, tels Thomas Dixon, A.B. coup de succès. Francis Parkman
Guthrie Jr ou Niven Busch, jouent avec The Oregon Trail, Emerson
sur les deux tableaux. Au com- Hough avec The Covered Wagon
mencement il y eut l'histoire et la (filmée par James Cruze), et plus
légende intimement mêlées, flan- près de nous Guthrie, avec The
quées de leurs chroniqueurs et Big Sky et The Way West, ac·
leurs chantres. Mais cette histoire compagnent les gens du voyage.
elle-même se divise en zones, dé- Puis le pionnier s'installe, soit en
coupées dans le temps et l'es- agriculteur dans le gras Middle·
pace, avec pour chacune une West (et ce sera la littérature de
littérature spécialisée. L'évolution "La Ferme" illustrée par le poète
ch:onolo'fque est aussi géogra- et prosateur Hamlin Garland et
~hlq~e, a mesure que la "fron- une nuée de femmes : Willa Ca·
here , recule toujours davantage ther, Marjorie Kinnan Rawlings.
vers 1 Ouest. Deux grandes pério- Dorothy Scarborough et autres
d~s, deux grands styles de pion- Edna Ferber); soit en éleveur. un
~l~rs : la forêt et la plaine. Sur peu plus à l'Ouest, et ce sera 1~
~ecran .techt;icoloré cela se tra- . ,
11tterature du Cowboy, mals · aussl
Ult auJourd hui par le pré-wes- 1
les conditions de vie étant Pu~
tern u d ommante · verte, et par le
';estero cr dominante ocre, le Mis-
dures encore et la loi assez
définie et appliquée - celle d~
rn:
f.oun crycmt e f ' , , d,
"N n m ete epw~sé, le Roi du Bétail peu scrupuleux, du
ear Country" f ·
ou "For r. (~,rant mt place Bad Man moins scrupuleux, 5
. . . ountry rlvec ses dé- Sheriff (ou du Marschall selon 1e
Jieux) chargé de les mettre d'ac- Bleues• d u pro-Blanc a
rd. Eugene Manlove Rhodes R
ge NouH passon . u pro- ou-
dco,finit ams1
. • tres
' ,.,
prec1semen t la ' . s lCl en revue d
gauch e a droite 01· ' e
t~ture de ce nouveau héros, le (L aughin B • lver I.a Farge
êowboy : « Si C?enghis Khan, (Choroke~ C~i~~) ~oblerWt Strange
,Alexandre. ~ap?leon et un cow- (Apac he ) J • au ellman ·
boY étaient reums. cela ferait seu- (M • ames Warner Bellah
lement quatre hommes ensem-
assacre- celui de Fort A ·h
John G N "h pac e),
!nd · W el ardt (Song of the
E ble ». The Log of a Cowboy,
d'Andy Adams. The Virginian, th IanH ars), Kernit Hunter (Unto
ese ills), Henry Imnan {0ld
d'Owen Wister, font date. Harvey S anta Fe Tra"l)1 Emest Haycox
fergusson (Le Chant du Loup), (B •
ug1es blow no more), Kenneth
frank Harris (Cowboy ) et James Roberts (Le Grand Passage).
Boyd (Bitter Creek) a ppartiennent
aussi à cette littérature, dont Bad- La Guerre Civile enfin ne man
ger Clark est le poète. et Bret que pas de spécialistes, de Ste-
Harte le grand précurseur. en phen Crane et Ambrose Bierce a
compagnie de son ami Mark Shelby Foote et Mackinlay Kan.
Twain et de O. Henry (The Heart tor, en n'ayant ga rde d'oublieJ
cette journaliste prolixe nommée
of the West), ceux-ci plus acces- Margaret Mitchell.
soirement mais avec l'humour
qu'on devine. *
L'action brutale et sanglante ne **
manque évidemment pas au long Parmi ses innombrables scénCI-
de ce dix-neuvième siècle amé- ristes, Hollywood compte peu
ricain; elle est le fait des bandits, d'auteurs entièrement dévolus au
de la guerre indien ne et de la western. Même un Borden ChClhe
guerre de Sécession. fait des escapades, en Alaska (Le
Chaque tueur, chaque sheriff Monde lui appartient) ou dCill::. le
un peu célèbre a son ou ses bio· Pacifique (Le Roi des Ilesj . .n.ussi
graphes attitrés. Ici, l'auteur im - n'a-t-on retenu ici, dans une liste
porte moins que le personnage. très peu exhaustive. de préfA-
Hi~kock, Wyatt Earp, Billy-the-Kid rence aux scénaristes de w es-
creent le folklore, comme au ciné- tems nombreux mais sans relief
rn~. par les vertus du star-system, (les Kenneth Gamet, David L:mg
Wdham Hart, W ill Rogers ou Ga· et autres Montgomery Pittman 1.
ry Cooper susciteront des œuvres les signataires d'œuvres mar ·
conçues à leur m e sure. quantes, même si elles le furent
Les écrivains traitant de la du fait seul de la mise en scène
guerre (ou de la vie indienne pré- Le réalisateur étant l'auteur d'tm
film, sans doute est-il impossible
sentent_ un éventail idéologique
de rendre une vraie justice au
au moms aussi large que celui
allant, au cinéma . du Grand Pas- scénariste.
sage ù La Charge des Tuniques Trève de préambules.

Voici de A à Y...
dtl tfera-
Héroïque et de Santa-Fe T . ·Ainal arquabl
trois "véhicules" d'Enol FI raJJ, t ofl~' reJll h
mais aussi trois mises en~· J; JeS BctckJaS, '
"
nes ext remement specta sce. 1 dll "'igne e
1.
res d'un Michaël Curtiz encu en.
,; fiC1"'
~~eS· de fla1
.
Jeune. v·1ent d e reparaîtrecore :;,aoa, ai n'a pa
Gerald Drayson ADAMS est jus- générique de Man Hunt (~ ·~0mrtle q L'Etoile
tement l'un des rares w~ster­ peur des hommes), western .·',rdor et v·nc
' vl ) de 1
nistes 100 %. A collabore no- cifiste d'Hathaway non dépour.
pa. ~-~e Star ' dernier
tamment à Wings of the Hawk, . , . duque1 d
vu d e qua11te.
de Budd Boetticher, à Taza son ;;llr uvre. Aban
of Cochise, de Douglas Sirk, et Niven BUSCH. New-Yorkais, Prin. ;1 un '1 collabore
à de nombreux films de George cetonien, rn ar i é à Teresa ,'""".,. ., 1 rames Ne -
Sherman, dont Chief Crazy- -~l avec L
Wright, ex-rédacteur en chef de : . ant des Monts
Horse (Le Grand Chef). Ti me (qui vient d'éreinter sau- ::i!V
resse Hibbs (
L'Etol·z
vagement son dernier bouquin), : un autre enfant,
Busch poursuit de front des car- j eChase, dont Fre
rières de romancier (Duel au

B
pour des shows t
:!ail,
Soleil, L'Acteur) et de scéna-
:fW!enaire dansant
riste. Ses westerns: Le Cava-
:nlm musical ne saur
lier du Désert, de Wyler, Duel
au Soleil, Les Furies, d'Antho· ' ~lus longtemps.
Michael BLANKFORT,_qui fut psy- ny Mann, La Vallée de la Peur
chiâtre de la Prison d'Etat du et Les A ventures du Capitaine
New-Jersey (cela se sent, dans Wyatt de Raoul Walsh, Le Dé-
Le Jongleur, de Dmytryk, par serteur de l'Alamo de Boetti·
exemple) s'était magistralement cher, Le Trésor de Pancho Villa
défoulé dans Texas (1942, avec de George Sherman. Un intel·
Glenn Ford et William Holden), lectualisme qui s'est bien affc?·
de George Marshall, un des bli avec les années, un certam
westerns les plus riches de fan- sadisme et un goût du baroque,
t~sie qui aient jamais été tour- par contre, bien conservés.
nes, très supérieur à La Vallée
de la ~oudre, comédie récente
~u meme Marshall. Il signe
egalement La Flèche Brisée de
Delmer
t Daves ' dont l'"Impor-
,
ance est b,ien connue, et essaie
sans sucees de transposer en
western la légende d'Œd"
d':Ils Tribute to a bad ma (ILpe
loi de 1.a prame),
c
Borden CHASE. Un très grand.~
b ert W1se.
••
mauvaisn Ro-a
fait un mci:riage d'amour ~::.
Anthony Mann·' ils furent en·
Robert BUCKNER C . reux e t eurent trois beau}Hfa·
jo 1· · et anc1en fants: Winchester 73, Le; ,re
urna lste globe-trotter rédi meurs et ce pur chef-d ~u un
avant et pendant la gea
tre les scripts d L'I guerr~, en- The Far C ountr_Y (!e Stllêbis·
de Gentleman er nsoumise et aventurier). Ecnt The JI wJcs
Conquérants d ImLe, ceux des holm Trail", sur lequel . 1~ su·
· e a Caravane réalise La Rivière Rouge,
(j (J
. t original du Vera-Cruz d'Al·
~ch ; les remarquables dialo Le lardin du Diable , aut cmt
d'
es du Backlash de John exce11entes choses, un tanti-
gu
Sturges. Il a Signe
. ' ega
' l ement net ambitieuses, comprises ou
Montana, de Ray Ennight,
non par ses réalisateurs.
L'Homme qui ,n'a. pas d ' étoile
de Vidor et L Etolle du Destin Carl FO.REMAN. Un seul western,
(Lone Star), de Vincent Sher- ce qui :.st compr~hensible puis-
man. duquel de rnier script il quet ce non-Americain" ne sau-
tire un livre. Aban donn é par rm 1on gtemps se plier a un
Mann, il collabore honteuse- ge"nre qui est l'Amérique elle-
ment avec James Neilson (Le meme.
• ,
Un seul western , .,....,..;
LLLU....LS
Survivant des Monts Lointains) qm n a pas fini d'influencer
et Jesse Hibbs (L'Etoile Brisée). Ho!lywood, et d'y porter ses
n a un autre enfant. une fille, frmts, savoureux ou amers. Un
Barrie Chase, dont Fred Astaire seul western: Higb Noon (Le
a fait, pour des shows télévisés, Train sifflera trois fois ).
sa partenaire dansante, et que
le film musical ne saurait négli-
Jules FURTHMAN. Vieux Hawk
ger plus longtemps.
sien-Stemberguien-Faulknérien.
Fordien aussi, puisqu'il fut dès
1921 et 1924 le scénariste de
l'auteur de My Darling Clemen-
tine, pour The Big Punch et
North Hudon Bay. Collabore a
six scripts de Hawks, dont deux
westerns, les magistraux The
Outlaw et Rio Bravo. Voilà un
Thomas DIXON. Né en 1864, mort
en 1946. Auteur d'une quaran- auteur qui, comme Borden Cha-
taine de romans et d e pièces se, mérite de figurer aux cotés
des plus grands écrivains de
sur la Reconstruction, p lus stric-
l'Ouest.
tement sudistes les uns que les
autres. Un spécimen : TI écrit
pour Griffith le scénario de
Naissance d'une Nati on , d'après
son roman " The Clansman".

G
James-Eward GRANT. Nombreux
scénarios depuis 1935, dont La
fièvre du oétrole, de Jack Con·
way. Réa'lisateur occasionnel.
A longtemps fait parler John
Fr~.k FENTON. Un moment pro- Wayne: Angel and the Bad
lifi~ue, il a disparu des écrans. Man, Sands of Iwo-Jima, Les
Scenariste depuis 1933, il signa Diables de Guadalcanal, Big
coup sur coup Ride Vaquera, ]im Mac Lain (inédit en France;
Fort Bravo, Riviere sans retour, le plus mac-carthyste de 1a s · ·
H ndo A signé récemment parmi les directors de H
~:~~e oViol~nt People, d~ R;dy wood : Clarence Brown Illy.
Maté et La Vallée de a ou- Cromwell, Frank Lloyd' rGnbn
Vidor. Au précurseur ie ~
clre, de George Marshall. western : il en co-signe d Pre-
qui se ressemblent à peu e~x, n MJLL~·
Frank GRUBER. Se par:,age e:nt~? comme 1e Jour · et la nuit,Pres
Le ,IÏ~~o fillllS qu 11
le Lüger et le Colt Fronher , Grand Passage, de King Vid oettts t par le
· ·en
1 thriller et le western, le ro- ~t Au Delà du Missouri, de ~t gerCil l'~nfer de
~ain et le scénario. Sur ce der- ham W ellman~. Cette incons- dans • ts rem
nier plan, il écrit les dialogues tance ou peut-etre ces regret deux sc~P • M
de petits westerns de Byron (tardifs), c'est toute l'histoire
l'Amérique.
d: arrachalent . ,
mentine (d'opres
Haskin et Terry Hopper· Le
beau scénario original de Back- ~onuné) et Run
Iash est la synthèse la plus har- rombre des pot
monieuse qu'il ait pu proposer cholas Ray.
de ses goûts antagonistes. Si-

L
gne également Tension at Ta-
ble Rock, de Charles-Marquis
Warren, intéressant mais beau-
coup moins original

A. B. GUTHRIE Jr. Né dans le Stuart N. LAKE. Ou le Joinville de


Montana en 1901, il pourrait "Wyatt Earp, Frontier Mar~­
être le frère jumeau de Gary hall". Ce pur spécialiste est a
Cooper. Il a écrit deux grands l'origine de quatre westems
romans: The Big Sky (1947), d'envergure: Wells Fargo de
dont Howard Hawks a tiré le Frank Lloyd, The Westerner _de
film que l'on sait, et The Way Wyler, My Darling Clementl~e
Wes! 0950), qui relate le voya- de Ford (d'après le bouqu:
ge dun groupe de pionniers, du
Précité) ' Winchester •t'73,. e
Missouri à l'Oregon, en 1846. Mann. Soit quatre trm es h1sto·
di-
Un seul scénario, celui de Sha- riques respectivement de la
ne, <:lue George Stevens, pour ' R Bean,
ligence, du Juge oy ara·
d~rmer .script tendrait èt prou- d'Earp et de la célèbre c
blen fau~, les choses, lui de- bine.
mande decrire, d'après un ro-
man de Jack Shaefer.
des ro·
Ala n LEMAY. Auteur . tire
1
man s d ,ou, S tuar t HeiS
L erGra!ld
Along came Jones ( e 15 }.u
Bill) , et Ford The Searc~~eu~ de
cinéma, est le collabor,Motl!lted
De Mille (North-We(2here!l!le),
Police), W a 1 s h ·Jis) c;eor·
t6
Sturges (W alking Hlt ~ de le!
Talbot JENNINGS , ge MarshalL etc. A 0 , 5 aV'ec
collaborateur dC estl un v~eux réalisation, sans sucee '
es Pus v1eux High Lonesome.
fi2
t q _wnd Ford gagne l'
Co~tment. Nug9nt 1 J1i.nc:Tleh:n
0Mu 1 1 Mun, Tho Rising of thn
, . On le trouve ncore
.oon).
g(\nc nquo de TuJscr, de Stu
fT('JHlor, du r/•u-mt Gunman'
Winston MILLEry_. l.~;H;. nombreux
petits films qu Il rod1gea lo ran- Wulk, d(J Phil Korlson, et, beo:u-
geraient. par leur monotome, ~oup plus curieusement, de
dans l'enfer des oubliés, ai Angel Face, de Preminger.
deux scripts remarqués ne l'en
arrachaient : My Darling Cle-
mentine (d'après le Lake sus-

s
nommé) et Run For Cover (A
J'ombre des potences), de Ni-
cholas Ray.

Laurence STALLINGS. Ce com-


battant de 1914 a tiré de son
expérience une pièce a su cees
What Priee Glory? 'filmée
deux fois) et un beau scèna:rio,
La Grande Parade, de King Vi-
Dudley NICHO LS . L'un des dor. On le retrouve auprès de
grands de Hollywood. Fait les Vidor, en 1933, pour Billy-the-
beaux jours de Ford (Stage- Kid, et en 1939, pour Le G!and
coah, et 12 autres, non-wes- Passage. Il est maintenant plus
terns) et de Hawks (The Big souvent le collaborateur de
Sky), les mauvais jou rs d'An- Ford : Three Godfathers, She
thony Mann (The Tin Star). Ce W ore à Y ellow Ribbon, The
ver qu'il n'est plus dans la Sun Shines Bright.
course. Il avait donné dans le
temps un bon scénario à Ha-
tha way, Rawhide (L'Attaque de
la Malle-Poste), et pour ses dé-
buts - sans lendemain - dans
la mise en scène n'avait fait
confiance qu'à Eugène O'Neill
fLe Deuil sied à Electre). w
Fr~nk NUGENT. Il débute en 1940
a la Fox. Il a maintenant rem-
pla~é Nichols en qualité de scé-
nanste attitré de John Ford :
Fort Apache, Three Godfathers,
Sbe W ore a Y ellow Ribbon,
Wagonmaster, The Searchers;
c:P.Bris • d'Erl wnrd Dmytr k
lm na position W PH torn d Yc.c;
~a!son dos !;'trnnqor!J, où l
rOI du hétndi! J'tiHH un rnau.
vaiH qucrrt- 1lüllr<, T,'Hornrn
Philip y RDAN. C Chi agoun, cie la Plaina, nn 1\ nt hon y Man
moyon., ]olmy Gnitar, df~ Nic:hon
n au ·n ' ma n 1942, st d1
dialoguist 1 ph.tR viru~ nt
H 11 wood. Un 8 ns socml tr A
kts llny, où Yordun l.c·rit Ron
pluH b nu dinloguo, ot onfin l.a
Les
uv rt (Man Crazy, d'Irving Charqc d('.<; Tunique'-~ llloues
L rn r, The Harder they ~ail, Mmm maj ur, critiquo tout~
d Robson), le goût deR situa- voltairionnc d< lu notion n ci-
tions extrêmes (Quand la Mara- vHümtion .
bunta Gronde de Byron Haskin,
The Big Combo de Joseph T.o· "'"'
·~
wis. une imagination dfrén 'e
(The Chase, d'Arthur Ripl y, ou la concluHion q ui s'impo~:~e, et lcr
encore The Big Combo). Cinq mi nno donc: pour ôtre reconnu
ou six westerns ne d ~paront lo Hcé: aoriste doit mottro la main
pas l'œuvre de l'auteur d'Anna à la cam 'ra.
tucasta (sa piece, deux fois fil
mée): du Souffle Sauvag , l'our vérifier cela, les au-
d'Hugo Fregonese. aux Brava- t urs do Wof:l torns intitulés I~a
Der-
dos, complètement sabotés par nière Caravane, Le Trésor de Jo
Henry King (un brave homme y Sierra Madre, Lo Jugement des
venge sa femme en tuant qua - FI •che~ ou T,a Dernière Chasse.
tre ... innocents), il y a : La Lan
Roger TAILLEUR.

r 1
Les Trois Maîtres
actuels
du Western : .

~·=•:::•:::•::•::•:• ~:::·::•-:•::•:::·:~
-- -

Roger TA.t A. MANN


l. STURGES
D. DAVE S

65
ANTHONY MANN
ou

JJ
LA SËNERITE CRISPEE JJ

UN E ÉTUDE DE JEAN WAGNER

L'homme est 1 cheval, immobile, la crosse


g rand, solide comme ces pierres autour de
de son fusil dépassant de sa selle. Aucune
lui, solide comme son cheval avec: qui, sou-
:olère, cependant, ne l'agite. Il est calme. Il
plement, il fait corps. Tel est le héros, plus
~ grave. Il a le visage impénétrable de
ou moins simplifié, de tous les films d'An-
Jtmmy Stewart. Il tourne lentement la tite
Un lent mouvement d . thony Mann. ( 1 )
. e grue panoramique
nous fa•~ découvrir de mystérieuses monta- Si j'ai ouvert ces notes succinctes en •1•
gnes qu1 'éf tuant le héros d'Anthony Mann, ces ' t qu'il
de vu a. trent majestueusement à perte
e, brulées par le soleil L'h est au cœur m&me des chansons de gesN•
· omme est
--. qui nous sont contées, c'est qu 'Il n'y •
d'action qui ne soit déterminée par la "' 0 ""
(1) J(l r.e parlura i
Moon, n6ghgeont se~ue. d..,, westerns d'Anthon phologie m&me du héros son anatomie, son
ffrtont loin d'iltre né~l!ms bjolocoers qui son~ adhérence aux hommes,' aux choses, aux
' ma auxquels je suis ogeo oa, ot sos outres
Ml!~er ,Story"' "Serenade;: na sensiblo ("Glenn outils, aux éléments .
h~g·~.o·~ Commond" et .. t ). <;>uond à "Stra.
•eu • Il ne me semblent e Petot ~rpent du Bon
L
Tous ses films peuvent se r..sum er par
t;:o'.~c~·1oc l'o~!eur "LpA~par~"
de wand chose l'aventure d'un homme qui s'est fi:IC•
1111

Ir:
dr d
"
-465 me sembl
lo même opti
· So, par con
6 d cet5 article, c'est equ~:n!rher dons le ca .
n ony Mann l'a
b ut précis, le plus souvent conc:re t ' •'"""
grosaler avec: fNquent traduction •n
O.f.
j
quo que sos Western, , • 1 ont
1ars. Quelques-uns de ses scénar~os
66
GNER

..
Ânlhony Pt•rkills
' ~
.. Tl NST.-\1' "
lent, c'est sans aucun enthousiasme, mala
cet •serd significatifs : dans "L'Appât", Ja·
aussi sans aucun comp lexe, sans aucun scru-
mes Stewart veut ses 5.000 dollars, il doit
pule. C'est, en somme, un primitif. S'il lui
donc ramener Robert Ryan, mort ou vif; à
la fin du film, malgré la romance avec arrive de se poser des questions, c'est seu.
Janet Leigh, il n'hésite pas à mettre le ca· lement lorsqu'on met en doute sa certi-
davre sur son cheval : l'important reste les tude : l'exemple le plus net est celui de
5.000 dollars, pas Janet Leigh. Dans "Les Victor Mature dans "La charge des tuni.
Affameurs", ce ne sont plus des dollars, ques bleues". C'est le plus apparemment
mais des vivres. Dans "Du sang dans le primitif des héros d'Anthony Mann, c'est
désert", comme un rappel de "L'Appât", pourtant celui qui se pose le plus de ques-
Henry Fonda vient toucher les 5.000 dol- tions. Tout le monde lui a démontré - et
lars, prime pour la mort d'un "Wanted"; il s'en est rendu compte - que Robert
enfin, dans "L'Homme de l'Ouest'", Gary Preston est un salaud, incompétent et nui-
Cooper vient à la recherche d'une institu· sible. C'est devenu pour lui une certitude.
trice, mais elle doit lui coûter 200 dollars, A partir de cette certitude, il va agir, c'est-
pas un sou de plus, pas un sou de moins. à-dire mettre Preston hors d'état de nuire en
le faisant glisser dans un piège. Il revient
triomphant. L'accueil qui lui est réservé 1~
Si le but apparaît souvent dérisoire eu
égard aux efforts dépensés par le héros, il
déconcerte : on n'a cessé de lui répéter que
n'en est pas de même pour lui pour qui le
Preston était nuisible, il met un terme à
but est devenu un absolu. Qu'il s'agisse de
son action et c'est lui qu'on accuse en fin
5.000 dollars, d'un frère à venger ou d'une
de compte. Il ne comprend plus : sa certi-
communauté à alimenter, pour le héros, le
tude est ébranlée et ne sera retrouvée que
problème reste le même. C'est sa certitude,
par la mort ultérieure de Preston.
certitude qui justifiera tous ses actes et qui
sera son critère. C'est pourquoi, à partir de Du reste, les héros "négatifs" de Mann
cette certitude, son drame ne peut se poser ont les mêmes caractéristiques que ses héros
qu'en termes de morale. Nous sommes loin "positifs". Qu'ils soient propriétaires ter-

de Zorro, justicier par principe. Au contraire, riens comme dans "Les Furies" ou
tous les actes des héros de Mann ont un "L'homme de la plaine", bandits non repen -
but égoïste ou tout au moins pratique. tis comme dans "les Affameurs", "Win-
chester 73" ou "L'homme de l'Ouest", ils liées à l'acti
S'il lui arrive de faire un acte gratuit, on
ressemblent comme des frères à leurs anta - ~ny Mann, sur le
peut se demander s'il n'entre pas dans son
geste une arrière-pensée bien précise. Ainsi,
gonistes. Souvent d'ailleurs, les uns et les d'établir un ét
dans "Les Affameurs", par exemple, James autres sont liés par un destin commun, si· et l'idée ( 3 ).
'lige
Stewart sauve la vie d'Arthur Kennedy. Ap- non par des liens de famille . Barbara Stan- de "L'homme de 1
paremment, c'est un simple sauvetage d'un wick est la fille de Walter Huston dans ~ali on convainca
~..,
homme voyant l'un de ses semblable "Les Furies"; dans "Les Affameurs" James ""~ longt
d"H" , s en Stewart est un gangster repenti dev:nt Ken· emps retiré
1 ICu 1te, mais, en fait, le chariot traverse · contre .__.
u~e région infestée d'Indiens. S'il sauve la ne dy, gangster non repenti. (Ils parlent tous 1· UQIS homm
u, le
VIe d'un autre blanc, n'est-ce pas pou . deux 1e meme• 1angage, ils se comprennent ~o· nombre et
• "d , r 1n- •r sans • '
t1m1 er 1 ennemi ? N'est-ce p as auss1. parce à demi-mot, c'est pourquoi il leur sera facile :ol11b etre vu
que ~ennedy peut être une recrue supplé- de faire route ensemble un bon moment . ) . at sin l' .
•liJre gu •er à
mentaire à la maigre cohorte ? D • Da
. ~s "L'h omme de l'Ouest", Gary Cooper a erreur .
d "D · e meme 1 !·~~Ire Peut être
ans u sang dans le désert" H , rad•s fait partie de la bande de Lee J . Cobb
. camp L
~de
Fonda aide Anthony p k"
,.
.' enry
er lns umquement dont il est le neveu. Et l'on sait ( 2) que si 1a rna •· • es
parce qu d a besoin du jeune sh "ff Anthony Mann avait été entièrement libre, · Le n1ere
toucher sa prime. en pour James Stewart aurait été le frè re de Ken· • Pour • troisième 1
. '\llth '
Aprës cette certitude au
d'A h cœur, le héros
nedy.
·~ 1 ~ qui :ny Mann
De cette certitude, les héros d 'Anthony ~ .Sont à a son ad
. nt ony Mann est un homme sere .in pour Mann f •rent d one leu r force, mais ce n'est, . Ide • arme •
qu• . un dollar est un d oIl ar, un revol ~c~ ntlq" s egal
un •nstrum~;nt pour tue ver comm e nou s l'avons vu qu 'un e force mo· \ 1 et es. Ils .
h r et un ennemi ~ so
q"el
omme a abattre Il ' . un raie. Ell e ost essontie ll:, e lle est détermi·
. · n a•me pas la viol lt /• ~t êtr ques lllè
pour la v 1olence S'ï i .
• '
once
Ul arrive d'être vio- ~
'dv er,a· e p .
rts p
( ~' ) " ( n iH c r '"' du C tn 6mn" n" 69 ~e~f •re. Et ,ar
' dt~ r c est
•ste
~~ ' lllai
~ \.j,j 6
1 ce
1,1 Ille d Pro
~ ~,.~os
Cii"\G u 1' ',
"'o'• ,...
.,~n t o . Copotn cl a nt , Joun • 'itnwa rt a h ., 11
rni t •
cflrn, d""' " 1. Aff n n1 ura" 1 • Jt t retrou n •c• n l qui fera trio
v r•l "• Anthony f>, rlcln a Il h au vo uloir , <1
C:oop r D'alllou,. mph r lrf
(l'a ll a is dl , preaqu tout ' lea ~hvt •
toul n volontl-, 'rnp rh er 1 lynchft (J , , 1 '" •poth&oaea l dtn film, d
d'nulrct 1/o m nia n ' lnte rv ln nn 1 nt p • , 11 11 0 •ont al"n lfic at• M1nn
IVfJs, ·~ue ce soit d•na "0
pourrn IJU ronu r on f·r ln . Mala 1 hit ro 1 u nrJ d• n lo d' •ert" "L'A a " u
me d la pl11ino". ' PP t o•J "l'h,.m.
do M nn at l>enucoup trop Ô<lulllhr6 pour
11 content r d rong ,. eon fr< in. Par nil- M•l • cette ruse (ou cette intuition , ~omme
ll. urs, ce n'oat pas un tro partlcullltrornont on V ~tut l ne serait rien 1
cottllud t trnpu . Il snit se bnttro, m 11 ; 1 11 ln natur • un, • contact • .,~~
' que dos-je, le contact, l'adh6-
rnpidemont Il' d n ous d • quo l'adv rsnlro ronco, la collu,lon do l'homme a 1 •
ros, 1es arbres l'onu Qu' vec es poe r-
sn it "di1tribu r 1 s upporcuts ou foire sa illi r
b ' ' . on me comprenne
li r sel musclos", co qui n'ost qu 'excoption lon : ol ne s'agit nullemont de retour à la
( pui 1 qu<' tous los porsonnngos do Mann ne terre. ( La vi llo qui doit se bitir dans "les
10 di ffor ncl nt, non pns par le ur muscul a- Affame urs", que je suis po urta nt loin de
ture, mais par leurs caractéristi q ues mora- cons idérer commo le mei lleur film d'An-
le• ). O'al llours , l'nutour do " Wincheste r 73" thony Mann, ma is l'on sait que certaines
n'hésite pas i\ los a moin drir physique me nt : pro uves mineures sont plus ré vélatrices des
Stewart a un o ba lle da ns lo b ras dans "J e tendances profondes d 'un réa lisateur que
suis un ave nturier" , une d ans la jambe da ns d'autres plus abouties ) où James Stewa rt et
" L'Appât", une d ons la main dans "l'hom- Arthur Kennedy font la chasse à l'indien .
mo do la pla ine " . Que lles armes leur ros- Les hommes se confondent à l'eau, à la
toni donc ? l ' inte llige nce , l' intuition et sur· fe uille de l'arbre, l'hom me au couteau en-
tout un e profonde adé quation de l'individu tre les dents devient un fa uve qui suit la
aux moyens mis à sa disposition. p iste et dont la peau ne se diffé rencie de
l'écorce de l'arbre que part l'aspect le plus
L'inte llige nce des héros de Mann est
extérieur. Et je ne parle pas de la joie
avant tout pragmatique . Ce sont des primi-
naïve de ces deux hommes qui retrouvent le
tifs dont les facultés inte llectuelles sont contact des éléments naturels. C'est même le
étroitement li ées à l'action, ce qui permet seul passage du film où leur amitié est
à Anthony Ma nn, s ur le plan de la mise en totale. Le passé qui les lie n'est rien à côté
scène, d'établir un étroit rapport entre de cette complicité. S'il est un réalisateur
l'image et l' idée ( 3 ). la p é nultième ba- pour qui une étude bachelardienne s'impo-
garre de "L' homme d e l'Ouest" en est un e serait, c'est Anthony Mann pour qui les élé-
démonstration conva inca nte. Gary Cooper, ments sont la base même de l'univers .
depuis longtemps ret iré d es voitures, est
seul contre trois ho m mes e ntrainés. Il a D'ailleurs, en fonction même de l'effica-
contre lui lo nom bre et, p our lui, de pou- cité initiale, cette complicité est une condi-
voir voir sans ê tre v u . Ce n'est donc pas tion essentielle. Ce problème lui tient à
cœur puisqu'il lui a consacré un film en-
un combat singul ie r, à pe ine loyal où la
tier : "Côte 465", où l'on voit deux person-
moindre e rre ur p e ut êt re fa tale à l'un com-
nages s'opposer. Tous deux ont un but pra-
me à l'a utre cam p. Les d e ux pre miers sont
t ique : la conquête de la colline . Robert
é liminés de la ma nière la plus classique du
Ryan est un homme pour qui cette conquête
monde. Le troisiè me, le plus dangereux,
est avant tout une question d'armes, d'ef.
sera pour Anthony Mann l'occasion de nou s
fectif, de volonté, c'est-à-dire toute les qua-
montrer à qui va son a dmiration. Les d e ux
lités habituelles aux heros de Mann , sauf
h&ros sont à armes égales dan s des condi-
une, l'adhérence à la nature, ce que j'ap-
tions identique s . Il s sont sé parés par un
Jie a i plutôt un résidu primitif. Par con-
plancher e t que lqu e s mètres. Le seul avan- pc r . 't"f
tre , Aldo Ray est, avant tout, un pnm~ t .
tage peut être pri s par celui qui saura où
Il faut le voir, dans une séquence admm•·
est l'adversaire . Et c'est un d étail concret
ble retrouver tout naturellement le corn·
(Pas ne uf, du reste, mais renouvelé par la por~ement du fauve . Il est assis, guettant
-----
(3) <..f. u <O p r,,pos lo ,,mor quobl e n itiquo
les deux Coréens qui vont l'attaquer ':;
derrière. Il ne les voit pas, il ne les ente 1
1. "L:Ho,lllno d<J I' O uost", r nr J<tJn Luc Godmd
o h1u1$ d11 Cin6 mo" n • 9:' ) pas. Il est assis sur le talus, prit à bond r,

6
g

lint l'évolution de s
, considérés chro
~ "lA charge des
]. STEWART Héros de " Je suis un aventurier

muscles te ndu s comme ceux d'un chat qui


Mais il reste une étape pour que l'adé- 1Illon sens
guette u proie, les yeux fixes. On voit les
quation du héros à ses fins soit totale : ··.l'optique chang e
dl hou e ttea d ea ennemis s'animer lentement
la connaissance parfaite de ses moyens ma- 1
penda n t qu ' il ra m è ne sa mitraillette lente- • ' simplement au
tériels, autrement dit, les mille et une fa-
ment en po si tion d o tir : est-il encore un !!, dans " les Cahie
çons de tirer rapidement et sOrement. Il ne
homm f!r, .io ce tte seconde ? On peut se le
suffit pas d'appuyer sur la gâchette au mo-
d m ander. D'ai ll e urs, Robert Ryan se le de-
mand ra a ussi, lui , pour qui un homme ment opportun, il faut être sOr de taper
r ste un ho mm e. Da ns un e séquence où dans le mille. C'est le sujet même de
Aldo lhy a t ué d e ux e nn e mi s qui te n- "Sang dan s le désert" qui n'est pas, comme
taient d faire p aner pour d os Am é ri- certa in s , obsédé s p a r la menace fasciste, ont
ricains, Robe rt Ryan, sortant de ses g o nds , pu l' inte rpré te r, un essai sur les misères et
lui cri : • lia a u raient pu itre d ea n a- g ra nd e u rs d e la condition d e s heriff, mais
tres », Aldo Ray répond : « Je les sena ..... se ul e m e nt la me ille u re m é thode pou r, a vec
Et R<:>b ri Ry•n, d'un air d égoOté, dit : des m o ye ns don nés, arriver à un a fin don-
" r 'est av c d 1 hommes comm vo ua qu'on née. C'est par l 'ac harne ma nt quotidien , in-
gagn 1 • ou rrt '·· " C n'est, hé las 1 que tunalf, t8tu, qu'A nth ony Perki ns pa ut mar·
nai . ( C' 11 pourquoi, d'ail leurs, ce chur d'un pna form contro aon adversa lra
est un d 1 pluo virulentes condamna ( uuf erruur, Il s'agit do Nav illa Bra nd ) at
la guerre, pareo qu l'attaquant l'ftbattre. lo film aorn ca long chamfnament
pr indp m m . ) Dans l'a luolu quo 'lut mène Jo héroo du la volonté abstraite
roa o' al li~é, c'est Aldo Ray qui a A la réalfaation concr~l•ta. Si jo me suis attu•
de longuement ur lo héros d'Anthony
Mann, c' t qu'JI conditionne entièrement la
.,

cène . L'ection n'inter ue qu m • n · m ''
. e en •
"''' t le réelis•teur, tauf en c., qu ' 11 1 "' On ne peut pa
.J'10cr• '"•" fair la m me ch •
"
,.~··ee 1 héros pa r d 'autr t moyens q u 1 1
. ls ertlficer. psychologlqu s, .. uf e n
h•b•tu•'elle permet d o 1• d.Lf'
tre~tl n °' · • Atoutona qu
au p~ouve av nt tout qu 'An ho
" •n '~r e n t rmes mo•ns un point commun •
ros, il conçoit tout d •et. 1 s
ce qu. en .cène ( 4 ) . L'erbre, la p ierr " Cale 1 l •na un b•Jt pr
de rn••• p a t eu public .. , dlt·il Il •
lus un décor, ma ls comme 1 di .. lt
11 •e•t P . A .. bee ucoup plua aux f • • •
,..,dré Baxln, un mi 11o u . pr.. a avoi r vu 1111 d' o forts, dLton• d61
un autre terme , rilaliat , •
wester 11 d'Anthony Mann, on ne po ut plu 1 qu'il doit f .
11 1
ea du h6rot , eu p 1
4r Jemes Stewart par e xemple uns '" '
boucle r. Le dét . le ceintu re qu 'li dQh
im•fil 111 " •
at 1 concret prend d l''
montag nes et, co qu• est plua rare , les tance . Dans "D •mpQr .
ses ,1 , J St , o t' u lang dans le d6sert" cetta
montagnes sans eur ames ewart . C est,
du reste, la seule justification de ces mou-
p •que sera syttilmatique : tout le
fondé sur 1
ri• m e1t
4nts de camera qui donnent aux films e comportement quof d' d
~ernv héros L t 1 t •en u
d'Anthony Mann cette souplesse grandiose, • . e s y e de grandiose devient précis
( meme les supporters de M
qui nous donne nt l'i~pression de découvrir é ann se sont po..
s s des questi ons : pourtant J... .
l'infini dans le momdre p lan, comme si ' . ,
d une vllle n ont rien d ' v• pH!rres
l'herbe que foul e le . sabot du cheval d e e commun a t ec
celles d'une montag ne ) "L' h
Jarnes Stewart était une com posan te mor- I'O , ... · omme de
uest présente une ad mirable synthese
phologique du héros; com me si James Ste- des deux optiques : pou r Gary Cooper le
wart était un infini dans un infini . (C'est dollar n'est plus seulement un mythe a~ant
du reste essentiellement ce qui le différen- une signification t ransce ndée , ma is il est
cie d'Howard Hawks de qui, à première devenu une belle pièce ronde qu'on prend
vue, on peut le rapprocher.) dans une bourse placée à un e ndroit bi en
On peut suivre l'évolution de son style à précis. Une sorte de synthèse de l'i nfini et
du quotidien, de l'espace et du li mité , tell e
travers ses films, considérés chronologique-
me semble être "L'homme de l'Ouest".
ment : jusqu'à "La charge des tuniques
bleues", Anthony Mann n'aura de cesse Au moment de clore ces notes sur une
u l aremurier ., d'être un chantre, un lyrique (Rohmer en a œuvre qui est loin, heureusement , d'être
appelé à Shakespeare et au romantisme : terminée, je ne peux m'empêcher de son-
il y manque à mon sens la folie ••• ). Avec ger à propos de ce poète, à un autre poète ,
ste une étape pour ~ "Côte 465", l'optique change (Anthony l'auteur de "A une sérénité crispée" ( ne
héros i ses firu ~~ Mann dira plus simplement au cours de serait-ce pas là la plus belle définition du
ce parfaite de ses l'entretien paru dans "Les Cahiers du Ci- héros de Mann ), à la première phrase de
"Feuillets d'Hypnos" : « Aut•nt que se
peut, enseigne à devenir efficace, pour le
(4) C'est une des raisons pour laquelle le nom but à aHeindre, mais pas au delà. Au delà
~·Anthony Mann est, en général, ignoré des cri-
l•ques officiels pour qui mise en scène veut le est fumée. Où il y a fumée, il y a chan-
plus souvent dire nombre de figurants ou gement. »
"conflit psychologique". Jean WAGNEI.

71
ohn STURGES
le troisième homme

du Western

UNE ÉTUDE DE YVES BOISSET

John Sturges n'a pas de chance: penser qu'il est avec Anthony
bien qu'il ait signé deux ou trois Mann et Delmer naves le troisième
des plus intéressant s westerns de maître du western moderne par op-
r e dcrnieres années, il est resté position au western classique d'un
mé crmnu, sinon même mépr isé des Allan Dwan ou d'un J acques Tour-
fanatiques du genre. Il est en effet n eur.
de bon ton de' se gausser de la b a - Il est délicat de parler de John
lourd1:-.c du r6allsateur de "Cun- Sturges dans la mesure où l'on ne
f lght a t OK Corral l, , de l'intellec - connaît en France que très impar-
tualis mr dç PU'!Otllle du metteur t'aHc)mcnt la carrière d'un réalisa;
n t>eèn e dr! " Ba(1 Day n t Blac:k teur particulièrement prollfiqu ·
H.o ,k" et d u ma u vals gofJL de · l 'a u puls(Ju 'U a réalisé vingt-htlit fil~~
l ur d • ~ Ba ckl ash " M a.l:-; pr>ut - Pll clou:t.e uns. De ces vingt-hUe
tr .,t, Il tem ps d e r( h a b111ter "' nous n'en connaissons être
fllm .,, qu
John Sturg~>s drmt tl r!st TH r mts de dou~e . dont sept peuvent
J. STURGES explique un jeu de scène à GINA

considérés comme des westerns, au cumentariste militaire à John


OlSSET sens le plus large du terme c',est- Sturges, dont les films révèlent
à-dire à celui d'intrigue mouve- presque tous une précision impla-
mentée se déroulant dans l'Ouest cable dans l'exposition détaillée du
américain. déroulement des scènes de vio-
John Sturges. qui avait débuté lence.
comme monteur à la RKO, fit ses Aussitôt démobilisé, Sturges sau-
premières armes sous la férule sé- ta dans le premier train pour Hol-
vère mais efficace de William Wy- lywood. Grâce à l'appui de Wyler.
ler. qui, en 1944 dirigeait pratique- qui avait d'excellentes raisons de
ment le service cinématographi- le recommander chaudement, il
que de l'armée américaine. Il réa- n'eût guère de peine à trouver du
lisa partiellement et de façon ano- travail, ,et commença à réaliser
nyme les scènes de combat d'un pour de très petits budgets toute
une série de films B. pour la plu-
assez grand nombre de films pro-
p:.ut policiers, dont on remarqua
duits sous l'égide de l'armée de très vite l'excellente facture. «The
l'Air et de la Marine· c'est ainsi Sign of the Ram » (Le Signe du
qu ' on lui doit la mise 'en scène de Bélier), qu'il réalisa en 1948 pour la
la Presque totalité des combats aé- Columbia avec Susan Peters. Ale-
riens du très fameux «Thunder- xander Knox et Phyllis Thaxter.
boit» que Wyler. en raison de sa comportait d'excellents moments
QUalité. finit par signer lui-même. de suspense tout comme «The
n est assurément resté quelque Capture» qu'il réalisa en 1949 pour
chose de cet apprentissage de do-
7'
la RKO avec Lew Ayres et Therese précieuses minutes pour sauver cet
Whrlght, et « Mystery Street» (Le inconnu. Un souffle passait lors-
mystère de la plage perdue), qu'tl que, son sauvetage terminé, l'éva-
réalisa en 1950 pour la MOM sur dé repartait seul dans la nuit. Mals
un scénario de Richard Brooks, désormais, John Sturges n'allait
avec Ricardo Montalban, Jan Ster- plus se consacrer qu'à ses grandes
ling, Sally Forest et Bruce Bennett. amours du western (1).
Mals son premier coup d'éclat fut Les westerns de John Sturges ont
l'excellent petit western moderne tous une exemplaire rigueur et une
qu'tl tourna en 1950 dans le Nevada simplicité d'excellent aloi, qui rat-
avec Randolph Scott et Ella Rai- trapent ce que la mise en scène
ness ; avec « The Walking Bills » pourrait avoir parfois d'un peu in-
tLes aventuriers du désert), John sistant. John Sturges est loin d'être
Sturges trouvait en effet d'emblée un styliste, et c'est à juste titre
un style qu'il avait vainement que l'on a pu lui reprocher le ca-
cherché dans la série noire. A ractère laborieux de ses mouve-
peine alourdies par un humour for- ments d'appareil et le léchage ar-
dien, dont Sturges allait très vite tificiel de ses cadrages. Au départ,
comprendre qu'il lui était inutile. Sturges a sans doute une concep-
les allées et venues de ces singu-
tion géométrique de la mise en
liers aventuriers du désert nous
scène; conception dangereuse, car
étalent décrites avec une rigueur
il faut être aussi génial que Fritz
et un sérieux qui conféraient à ce
petit film d'aventures une appa- Lang pour l'assumer valablement.
rence respectable qui intriguait. Le Mais entre l'idée et sa matérialisa-
contraste était si frappant entre tion sur la pellicule intervient,
l'humour du scénario et la gravité heureusement pour Sturges, la vie
impertubable de la mise en scène avec ses imprévus, son dynamisme
qu'on se prit à attendre avec cu- et son apport essentiel. De toutes
riosité les films de Sturges. Cette façons, les qualités de Sturges sont
curiosité fut récompensée par deux ailleurs que dans la pure mise en
excellents petits suspenses : Fun à scène. Cela, on l'avait compris dès
tendance sociale, « The People l'excellent «Escape from Fort Bra-
against 0' Bara », l'autre se hissant vo » réalisé en 1953 pour MGM,
parfois au niveau de la tragédie avec William Holden, Eleanor Par-
le très remarquable « Leopardy >~ ker et John Forsythe, «Fort Bra-
(La plage déserte ), réalisé en 1953 vo » fut pour beaucoup une révéla-
pour MGM, avec Barbara Stan- tion : toute la seconde partie qui
wlck, Barry Sulllvan et Ralph Mec - racontait la classique extermina-
ker. TI Y avait d'ailleurs quelque tion d'une poignée de Blancs par
chose d'une situation de west ern une t ribu d'Indien s, était en fait
dans la confrontation de cette consacrée à un documentaire pas-
femme, qui essaye désespérément sionnant sur la stratégie indienne.
de sauver de la marée mont ante Sturges déta1llait avec minutie les
son mari coincé sous une poutre moindres préparat ifs, analysait la
pourrie, et d'un gangster qui, tra- nécessité de ch aq ue geste, et souli-
qu(; par la police, perdra quelques gnait avec admiration la subtllitt
des ruses de guerre in diennes. On
sortait du film ivre du vent du dé -
sert et convaincu de la supériorité
cle l'arc sur le fusil. On en sor tait
aus:;l convutneu qu'un metteur en
Hcl"ne d<' grn.nd talent vennlt de se
r~onf1rmpr déflnltlvemcnt : par le
rr·fu~-; cl(• In. :-;('l"n<' t\ faire- et pa r
, ctrpn u lllLJJJI'Ill. cie la r~ll ­ 1111'1• (1 1
, )CtrCJ1lCsturgi'S rt•ut>sl::s;~.ll; t'fi . nw tle h rt nJ , •..
lelltfo!l, ns. .wr quPiqw~s hCI'tH~R rte t, 1·'''t ' 1 ·'•n,1 Ill. 1
'llll ehar,l<n 1 1
1 rf 1 l itt l'
JlS taire P ~gal w;t-w:r. :t 1lltrl:;:·mll I.P,o,,
11 " Il) ! ) '
tu, )111 1r ' rH ' '<: !111 l •} Ir
~ éiO con t ·c ·w raiL :.;au v(•t•:J t>:t r ~~r:t, I HHrJtrl(; tt 't·~. t. ~~~ vt au, 1;'1 ,t, (jU
:U·uf'l a.u ~ 1 ;tl.~ qu '1 1 :1.·m t w Htl 1. n V~><: ITI:J If.! IHI h f r t,;; IJt. J !'·~' IHI j ll>llt •l• r
nal l. n trH Llr · l 1\IJ t~rn· '1111
]'l1uJ11°ll~~ vidf' ~ra vll.é•. (J'r•nl. Pl'll IJI' ' ' • 1 11 l •t , 1 l • 1
'
ll :d llt, qu n v:q, ·. · .' e .lrr11: ,, 11 , rot
11 ne ~~~près <lill' Sl.u rgt•:.; :H· 1'11.
Il!. l•!t. l ' hlnr;,~,:~'~';IJf;l'~' fllrrt 1 tl Ita.
tenlPs re aupr<'s du g r an cJ Pll bfk b11.rtnt.:; IJr: l:l:w J.o .uf:r•·nt 1,. ha
connn:tn assez bon 1< Ua.d U:1y a t 11
D<m :tlH, l.vnr:hf: ,t. Il:~ . 6tnlt un .r
g,V'ec :;~oek » (Un h omme m;t. rw.s -
Jrm 1ll: rn :.~oln 11 1, , .:·tU ' ·t!~r:rnt n' a 1
JJlllck ·•ern m odern e c t pol11.1q ue, 1.ure:Jlr:rn r:n t - l'f·l 1 t.Jrl- lh rt 1
5é •
l wesoété par Spen cer T racy,, T{ o , ;
.. r.ntv.t r:•· 1.11Jr a-
r>r:au un TriiHflt•n• . • • ..J. l't t; .a
iiiterPr ,n Lee Mar vin, An n e I•'ran-
rt RYc.o ' è d ont on J. 1m., . ~ r. n Jlh.n '•' •'r l·t
"l r:r; ~~. l'rt:;:,a,r•g]r ~ • rat 1
be t Ernest Borgn se, h a blt,:.~,nt:; rk I;·I·Jr·'.'. r,rm t, I r:·; ~tut. re.
cls et un peu r apldem cn t, san s , ' · . r. •r,r· Y: 11 1
Par :;e d (::.;rJllrb r l<·r· ·· · · n ~ .•:nt,
voulu faire un immen se ch ef - 1eH ehry·1... t .....rr·n-,'l'rt
doute re En fait, si la mise en ,, ... r,urn,mt' rn
· · J 1.r,.~, 1 • fJill:
.., · ~" r fJ ~;r·h t·m&.tl" rr'·1 11m
1
r c"rc:• ' e J"Hmt
d'œuv d~ sturges avait gagné en 1
f:vldente:-; alJ~ .. 1 ~>n · ·>., ' : 1·;; t.rr1r1
scèn~esse et en efficacité, le HCé- '' > .... u rn·~ c·r·ar
thysmc ct à la " r·h ··· 'r- • u... ,, -
sou?0 et surtout le dialogue r évé- lè ' ·~·'·. . •l /. ,()f-
nari · • . e ,res,/, mal s on n i; r>r;u1. qu'admi-
ient de très genantes 1n s uffisan -
las Mais le film, comme tous les rer le tra1temrm t. vl ~~~ureux qu•
ce . 1 1 fa1t subir 1(: rf:allgaku r a um llJ!:t.
westerns de Sturges, va a t surtout
Nom; nous souvknrJron <. ! ()ngt.,~mp·
par l'insolite et le pittoresque des de la bag-arre dan ·-; lr.: .• alr>rm, au
détails. On n'a pas oublié l'atmos- cours de laquelle l't:tra ng-(:r, qut est
phère angoL~sante, et presque oni- manchot, sc débarra:-;sr; de deux
rique par le r affinement maniaque brute~; avec quelqu<::; prise:: de
des détails, de cette petite vllle de judo; c'est d'atllf~ur~-: là un des the-
37 habitants dont les rues désertes mes de détail favorls de Sturge...
sont perpétuellement balayées par qui adore les bagarres dan s les-
le vent du désert. Si les années ont quelles le h(:ros tres nettement dé-
passé, et si les jeeps ont remplacé favorisé au d(;part. finit par s'en
les carrioles, le décor n'a pas chan- tirer par son adresse ou :-;on astuce
gé et c'est bien celui du western : On retrouve ce thème dan l'ex -
sur un horizon de monta~nes :;au- traordlnaire stock-car dans les ro-
vages, une double rangée de mal- eben; : la jeep que eondult d'un
sons de bois jette un défl au d6- seul bras l'étranger est poursuivie
sert: sur les trottoirs en planches, par l'énorme voiture de l'assassin
les homm~..-~ sont allrmg-f.;:s, recueil- qui joue à la heurter, et à l'envoyer
lant prf:cleusernrmt l'ombre rare sur les rochers. La bagarre ttnnle
de-ô maisons. Le saloon est vld e a v cc est (;gaiement révélatrice de la ma-
sa drmblr: porte battante, ses fau- nkre de sturges; d'une extrême
~ull<i dr! rr,tln ct ;;rm plan() méca- brl~veté, mats d'une cxceptlonn Ue
1, ~ue. A la r(:ef.!ptton d(! l'hôtel, vlrJlc:nce : l'assassin s'approche de
('~~!que employé rêw: f;n se balan- la jeep sous laquelle, à bout de tor·
ir Lt :,ur un fauU!Uil à bascule. ees, :-;'est dtsslm ulé le justlct r, u~
u!~~ l'l':tranw:r arr! w~; Il e;;t seul et s'appr~te à le tuer lorsque. dans
quÎ vr-:nu falrr: Justlc:e d'un crime ~Jernle; ~rtort, ccl ut -ct lut Jette u~u
Pa3. : 1 ur f:trr: andrm, n'en p~sf: ·111 • d'essence enflammé
bou t , c Iement d'une
~ '1 ln~; lrJurd,!m,mt sur la cons- vlw.tge La ttn est éga ..
· ' ~· té ar sa t;écheresse m..-
R;Jek\• dP.s habitants de Black rare beau • P trav rse la
">n.t! 'bi'f. oct:narlr,, nous Ir: c:onnaiH- mc. IorRquc l'étranger ur les 1&-
~-tU,.~n. Pour être ef:l ul de mllle vllle ~>ans un regard u1 "?
· t.. Wf:nternH de ThomaR ehcs qu l l 'habitent et arrête
....,.,
aal· on et \l
qui comprenait deux films ble oPY ~e. téJ11°tgn
1 1 ng d l'imm nse rall de che-
min d f r qui se perd à l'horizon.
tincts et de qualité fort dlffén d1s- :;;. o'efl r des. trè.
lt' mclllcur étant un cxcellentrente, ~gueu réallsa1
Le train arrive et s'arr~te nu ml- quasi-documentaire, de la fusi~~clt,
li u du désert devant. cet homme dP., sotl
rges ne . .
s'C'
historique qui eut lieu le 26 ade ,~ stu l'aven tu
solitaire. L'étranger escalade le bre 1881 à Dodge City dan~cto­ · our
marchepied. aidé par un contrô- ranch qui s'appelait OK c'orrai un :Jlé P de ce sh
leur. Le t.rain repnrt, tandis que les Cette fusillade opposait au gan · ;:~que ul se tro
habitants de Black Rock restent là, -loi, q .
nvec toute une vic devant eux pour
des frères Clanton, soutenus Par 1: ~· la l'ex-comP11
tueur Johny Ringo, le sheriff .•Jivre ctre la li
ruminer le mauvais rèvc qu'Us
Wyatt Earp, secondé par ses frè- ~~ d
eren d tte r
viennent de faire. ~·es Morgan et Virgil, et par le
. r une « e
C'est égnlement d'un mauvais .è diQUer l'end!
JOUeuér professionnel Doc Holiday.
rrve qu'il s'agissait dans «Black- Le r ~it de ce règlement de comp- .:nctissimulé autrE
lash » (Coup de fouet en retour) tes ml-officiel, mi-privé (puisqu'en ~·ur dernier hold
,1 d
que Sturges réalisa en 1955 sur un fait Doc Holiday était surtout là . si, comme ar
excellent scénario de Frank Cru- pour se venger de Ringo qui lui ,, il sommeille un
ber. avec Richard Wldmark, Donna avait ravi sa maîtresse) est d'une itènes psychologi
Reed et John Mc Intire. Le sujet magnifique sécheresse, implacable
était d'une foisonnante simplicité, :ivellle pour les
et dépouillé comme ces documen- •, et son attaqu
qui racontait l'odyssée du justicier taires m111ta lr es dans lesquels Stur-
Jim Slater qui, en essayant d'iden- ges avait fait ses premières armes. dans la ville ab
tifier un gangster assassin, dé cou- Les bagarres ont la rigidité d'une :ait de rester co
vre que l'homme qu'li recherche lame d'acier, les regards se heur- d'anthologie.
est son père. L'aventure finit par tent et s'affrontent, les mains se ·iJI sur le désert; i
un extraordinaire duel au pisto- crispent sur les Colts, dont dépen- tabanes de la vil
let : isolés dans un infini désert de dent la vie et la mort. Sturges ana-
sable, le père et le fils s'affron- réussi à a ttein
lyse avec rigueur la stratégie du '&s savent que 1
tent : les larmes aux yeux, hurlant combat final, dont les fusils à ca-
de douleur au milieu de la tempête nons sciés déchirent les images ;:a Pas sans que l
et .du vent, le fils sera le tragique d'éclairs rageurs et tonnants. Mal- . at~aqués. Car
vamqueur de cet hallucinant com- heureusement, à cet extraordinaire ' sotent 1
bat. Plus que dans les péripéties .lblern • es Co
d'une intrigue d'ailleurs savam-
film d'hommes, se superposaient ~lllen~nt Présents
deux insupportables his toi res Par du sable
m~nt menée, l'intérêt du film rési-
d'amour dont Rhonda Fleming et un br .
dait surtout dans le personnage Lo Van Fleet avaient bien du mal lllaig Ulssem
co:nplexe et torturé de Richard à se dépêtrer, car c'est avec une .:age pres d' un b u
W~d:narck. Désespéré par sa propre
· as 1
belle lourdeur que sturges s'es- ne v Pus q
sceleratesse, Widmarck se débat sayait à un~ analyse psychologi- .Jtësen OYons les
~ssay~ désespérément d'échapper ~ que tout juste digne des nouvelles
, ee n
·Uies ous est
ui-meme, mais ne peut se dissi- sentimentales dont s'enorgueillit
m~ler plus longtemps qu'il n'est ... APrè;ualités d
l'almanach annuel de la Pacifie 'Ieuse ce long
qu un tueur, et que la soif de ven- Express. Visiblement abandonnés à
g~anc e par laquelle il se justifiait ~Ue SUbtUtt.
eux-mêmes, Kirk Douglas et Bur; . C se t:r e. 1
nlr> était qu'un alibi · Son d ucl avec
· Lanc a~;ter se laissaient à aller 1 ' ar e' ouve e
111
- Jeune fanfaron William C
be>ll lP leur p enchant bien naturel pour ~ Qet · est
a e Qu avec
.. ' - mon t re blen ' , lor ~qu'unamp-r ic-
t~u; <loul o ureu~em c ·nt sati"fal' t
cabotinage ct ' finalement. ceu:x aui
dù ~:~ffler. ; ~es fl
lPVrP~ ·1 ·
.• ' 1 ~avoure sa vlct i
'' aux tlr ale>nt le> mieux leur épingle ' qlles alsan t
PPttP rr·u~é,il· (t, Mai~ .I P. n N.aicnt les lntprprètcs seco~~
.
· ore. Ule de
bP:JU<·ou . . r 1 :-;ans doute> d ue
at clain':-> eommc Frank Faylen. LY15 \~tt ll.t d Plan
mr d\;. P plu~ aux tal<:nt~ du co BC't!.gcr. Earl Holliman et penn -t·laoean. t alls l, ai
Whlrnarek qu' l <"<'l
OK ('
-0
p YdHJl()~UP Hl ' • !X <ill
' urg<!.·. « Cuntl~ht ·tt
TT OPJ H'l'. ~Ue ~ollssi~ar 1<
» 1 ltc ·g l ~' • '
L v a.nd 1Viol \l fU t e et
,(lrJ'al
tP~ ~t OK ('( . nt. (!<: c·omp - S:tns <' Lre g('nlal. «The a' dtl)
, JI r:d J
tri!
1 ~' lll()lllra hic·n. J;u·k Wad<' » <Ll' trésor dU pen a ~ Il en.n"e ln. e<·t
.,
P6rt ' et 1. _
Otit <l
76 (' (!(
,.,..ent un excellent wes . le eommun de.s mctt •
éga ej.- cl<! we.stcrn . ~
to.it . 1 pour devoir beaucoup a • 1 ,t ou un a t
, : cun, en scèn·
é
terll·
qui, , s
Jv1ann et un peu a amuc1 rait montré l'Ind· u re au-
J\11tl1°!1Y •en témoign ait pas moins are ct tirant Pul~en tendant, son
fUller •. nue ur des très réclle.s qua Ool~n6, la tlèch .. , dans un plan
g.vec ,ng son réalisateur. Visible Lime, Sturg:: c qui atteint sa vlc-
. cs coupe à 1•1
litéS d~turges ne s'est guère pas- meme oü l'Indien l' nstant
1Jle!1t•. pour l'aventure dôsormai.s de son arc; avant ache la corde
s!OP~e ue de ce sheriff, ancien eu le temps de vol~ue nous ayom,
che, elle a dé. à Partir la flè-
claS51{a-Ioi, qui se trouve con traint 'on n' l .1 atteint son but P.t
11°rs-ivre rex-complice a uquel 11 l a Pus le t ' -
sir en plan · emps que de sai-
à.. 5 ~ de rendre la liberté pour ac- fractions derapproché les dernières
"1~0t r une « dette morale », et à seconde de la pé ét
ault ~ndiquer l'endroit auquel il tion de la flè ch e dans le corps
n ra-Il
tui .t1 dissimulé autrefois le butin Y a ainsi dans «Le trésor du p~n­
avalIeur dermer
de . h old -up commun. du » un plan presque génial qui dé-
rv{ais si, comme dans « OK Cor- c~it avec sadisme l'agonie d'Henry
, il sommeille un peu pendant Sllva cloué au mur par plusieurs
ra11/ , • flèches, et qui essaye malgré la
s scènes psychologiques, Sturges
1~ réveille pour les scènes de vio- douleur d'atteindre son revolver
5 et son attaque des Coman-
lence, pour achever l'Indien qui l'a blessé
ches dans la ville abandonnée mé- et qui gît à ses pieds, les jambes
riterait de rester comme un mor- fracassées d'une double décharge
ceau d'anthologie. Le crépuscule de fusil à canon court : les deux
tombe sur le désert ; isolés dans une ennemis meurent presque en même
des cabanes de la ville morte qu'ils temps, tous deux immobilisés et dé-
ont réussi à atteindre, les cinq figurés par la haine. Comme Dou-
Blancs savent que le soleil ne se glas Sirk, John Sturges a compris.
lèvera pas sans que les I ndiens les que loin de contrarier le mouve-
aient attaqués. Car pour invisibles ment, le cinémascope en multi-
qu'ils soient, les Comanch es sont pliait au contraire les possibilités
terriblement présents, p ar u n léger par deux puisqu'il est deux fois
crissement du sable sous les pieds plus vaste. La tentative d'évasion
nus, par un bruissement des bran- de Robert Taylor est à cet égard
une belle réussite : les deux héro ,
ches maigres d'un buisson fr ôlé au
passage. Pas plus que les héros, dévalent le ravin dans un nuage de
poussière, tandis que la caméra
nous ne voyons les Indiens dont
panoramique est légèrement en
la Présence nous est imposée par
sens inverse du mouvement, dont
les seules qualités de la mise en
scène l'efficacité est ainsi doublée. Si-
. · Apres · ce long suspense d'une
gnalons encore le très beau duel
~~~ncieuse subtilité, la violence de final des deux héros qui se cher-
t a.taque se trouve encore accen-
chent à travers les ruines de 1~
uee ..car c'est avec une furieuse ville abandonnée : sans atteindrr
SOUdamet·
tent , . e que les flèches se met- au lyrisme d'Anthony Mann, Stur-
des ba Siffler, faisant éclater le bois ges déploye peut-être ici une in-
les m~raques de planches. Les bal- vention et une violence plus per-
Iafulent dans l'air chaud ren- cutantes. Il convient également de
du su f '
sueur ocant par la poudre, la louer la complexité du personnagt'
1
théti~u: Poussière et le sang. L'es- de Clint, dont Richard Widmarck
de la . du film est en effet celle donne une interprétation qui sem-
être laVlülence, et là réside peut- ble par sa subtilité' ctHler l'an -
supériorité de Sturges sur
~-.

••
e (J1llt4~
ncor s mble-t-11 que l'es- grnnd spectacle dont on Peut ~J11S· t sturg
. nti 1 des arrière-plans troubles pérer le mellleur ou craindre e~­ ~ fttrletl ~lut d
et fascinant du personnage soient plre. e ~ f~11t, ~Jllpuct t
à m ttre ent.lt\n'mctlt au crédit de Car John Sturges n'est Pas ·de IS. ernPla1
11ntt.>rprt tl'.
On dlt t''g:llt'llH'tü grand bien de
core un au t eur. S ans musions en-
la valeur des scripts qu'on ~u~
i"
• 11t1 e" analY
tllrges
.'eS lence e
.. 'l yto
t c
gr a vi
l'original Tht> last Train from confie, il s'embarrasse général~­ ~~ bable
Gun-llill ~Lt:' dernier train de ment assez peu de l'intrigue t ~rtut' 5urtout
oun-Hill) que Sturges vient de fonce, par dessus les compllcatio~s ;rsté~e~st deve
termlnt'r pour la Paramount, avec sentimentales et psychologiques de ~nt ts experts
Kirk Douglas et Anthony Quinn. ses personnages, dont li se désin- ~en is «Es
Le tht'me du racisme y est, paraît- téresse presque toujours, jusqu'aux dePU
·:es et «The
il, a bordé avec une grande pudeur, moments privilégiés où Us cessent ~ro» Le plus
et ll': bagarre· sont d'une violence de penser et de parler pour agir. ~Jde ».
et d'une beauté rarement atteintes Alors Sturges se déchaîne : sa ca- ....Jraes est sans
D u
par Sturges lui-même. Plus inquié- méra vole d'un angle à l'autre du :1 n'être pas
tante paraît être la superproduc- décor, se jette sur l'ennemi ou dé- ·acteurs, ce qu
tion « Never so few » (La proie des couvre avec terreur un assalllant ~r un spécial
Yautours) dont l'auteur de «Black- qui a pris à revers le héros, se mul- :::rre dont les hé
lash >> vient de donner le premier tipliant et s'intégrant à l'action :;.; par des disco
tour de manivelle avec Frank Si- jusqu'à en devenir l'un des person- ::stes et des ex
natra et... Gina Lollobrigida. TI nages principaux, pendant 1es
s'agirait d'une aventure birmane à
:effet la pl upar
courtes mals fulgurantes scènes de
livrés à eu
''1i!S
:ntant de limit
;ourraient faire
œr Tracy ou Rob
~lisant ·auer to

.. 'l'lw la st train lronr (;unhtll"


arsèment chacun de
... ce quiMaPi"" .s'il a le sens du ment, <!c qu 11 ,
0reJ> ûli Ctnpf'Che d
11i5 filr11S· sturges a aussi, quand ccr autant qu'Us 1 ,, e J?;rlma-
se vernent,lui de la contemplation vr(!~-; a eux tn.t'n~efl e vouflratent. Li-
J11°t1 faut, cc licité : c'est en 0ffct et, Robert Ry~n :f;>:'1111 am Ilolcten
Jll~e 1a sirnP plaire dépoulllcmcnt IPur travan d'acteurt· honnêtement
et c un cxe~alyse les préparatifs lr>r ~>'cnnule ct no • Robert Tay
9-ve sturges et c'est avec une 1m- r:cr Tracy Burt ~ ennuie; Boen-
qtl~a. violence ravlté qu'il étudie la Douglas, Ànthony Q~~caster, l{trk
de turbable ~out celle des Indiens, SUva cabotinent le nn et Iienry
pe~tMie, surdevenu l'un des plus 1
n c, 1Cfl autres sans· s uns avec gê -
~~nt U es;xperts cinématographi- ch ar ct Wldm k • quant à Ri-
J11il1ents 1 «Esca p e from Fort nant devenu l'un des mestlll mainte -
arc . qui
a de PU
éues et s « The Law and Jack médlens d'Hollywood e d eurs co-
Bravo» e plus grave défaut de mond il ' ' one d u
e, s amuse comme un Petit
Wade». Lt sans doute fin alement fou à fignoler en toute liberté ses
sturges es as un grand dir ecteur Personnages en les imprégnant d
de n'être ~e qui est regrettable tout un contexte psychanalltiqu:
d'acteurs, pécialiste de western, des Plus savoureux. En fait, ce qui
pour un t ~es héros ne s'expriment manque encore à Sturges, c'est la
genre do~es discours, mais par des personnalité ; techniquement excel-
pas part des expressions. Il laisse lents, pleins de dynamisme et d'in-
gestes ela plupart du temps ses ac- vention, ses films manquent tout
en effeJvrés à eux-mêmes, se con- de même de cet éclair de génie
teurs \ de limiter les dégâts que qui illumine les œuvres de Mann,
tentanient faire à ses films Spen- de Fuller ou de Daves. John Stur-
pourra ges sera-t-il un jour un «grand '> ?
r Tracy ou Robert Taylor, en les Le débat reste ouvert.
ce
faisan t J'ouer toujours en mouve-
Yves BOISSET.

79
DE LM ER DAVES

11
No b 1 esse

et Logiqu e"

UNE ÉTUDE DE L OUIS SEGUIN

Ces qualités éclatantes que gré lui», comme on dit p~rfois


Gérard Legrand avait, avec sur- sottement, sorte· de l'ombre, ou se~l
prise, vu se manifester chez l'au- le fanatisme ésotérique des admi-
teur des Passagers de la nuit, peu rateurs de Destination Tokio et
s'E:n fallut que nous n'en relevions d'Ombres sur Paris entretenait une
plus jamais la présence, ou même mince flamme de parti-pris, il
que nous ne les vissions pas appa- n'allait pas falloir moins d'une
raître du tout. Ex-acteurs, ex-écri- bonne demi-douzaine de westerns.
vain, Delmer Daves semblait n'être Il faut s'en réjouir. Le plus noble
.,r,rti du film de guerre et du ~ mu ­ des genres révélant l'un des pl_ll?
skal ,, de série que pour allumer généreux metteurs en scène, voila
eommc.. par hasard les fusées du qui est une histoire morale et lo-
thrlller qui fit sa gloire, puis, obs- gique, digne en tous points de son
curf.ment, rttourner ù la Blhlc et héros ct de ~-;es préoccupations.
au . .· aventure~~ de la sérle B, pleines
d mauval:>es trammarenees. En En 1H50, I.a Flèche brisée inau-
fait p(J lr qu(~ (:c: u :-;urréallste mal gura une nouvelle considération
elu (( cycle indien >> , où ma nuance
BI
Delmer DA VES. à droite. se relaxe

remplaçait des <.;ppe>sitie>n.s m.:tl- t,.J.nsformer à force de counge et


honnêtes. De même qu'Anthony d'intelligence des événement::.. !e3
Mann avec I'"a Porte du Diable, autres héros indiens de Dave.: agi-
GU IN Daves non .seulement refusait de r:·J.t avec 13. même rigueur. L'.-\.igle
transformer l'adver!Saire tradition- solitaire sera un comb3.ttant pour
nel des blancs héros de l'Ouest en 0ui l'e 1.nemi n'en est pa. n.ï)in ·.
un sauvage féroce, fourbe et hur- p:1rfois, res.t:ectable et Richard
leur - « Les Indiens, dirait l'au- Widmarl{, le Co:nanche Todd de
tre, tous des nègres; et paresseux La dernière caravane. Bl~nc elevt
av~c ça ! » - mais, bien au con- par les Indiens, ne sera jam~i ·. du
traire, en fatsait un modèle de no- fait même de cette t'ducation. dupe
blesse .. De même que Debra PageL des légendes : l::t cruauté. chez .se~
malgre le rouge de :-;.1 peau, incar- frères d adoption. n·e~t que le rerlet
nait pour James Stewart un amour d'une juste rokn' et. ci:~Hlti>' P~~rt.
aussi éclatant que celui d'Hum il a appris clH'';; eu.· qu 11 n e~t J_!'t-
P~rcy Bogart et L1.uren BJ.call, de mals b0!1 dt' tendre la j mt' drt'lt'
meme Jeff Chandler-Cochise mon- apr('s que l'en st' stül. par inactver
~~ait le visage de L.t. vPrt.u la plus t.ane<'. laisse gifh'r la gaudw.
saeé~hle, d'une foree d'âme qui L-tlmcr :linH' :mssi ù l'lH'rdH'r .:'t'::'
tlre:ut, a la 11n tra~!quC' du film. (', <·mrl<'s du c,itc th's twt:s-l.!l loi.
bonr ~u ~ôsespoir môme qn<'lqw's Ull'<' ll l•'ord. tk J nbal :\ ( tn~ -bo).
Vi ne~-; ra1:-;ons de 1u Lter Pt. dt' · ·• Il: tl) P. Htr .... Ullll,
dl~~e. Au- dc:-;:-;u:-; <J'une mf'l('<' sor <'ll 11 ~:.; tnt ~ :n ,\
,., tout. lt' ctmlr.ttn• dun .u \ n
contr·dont tl:-; nP refn:-;eront pa.s l<'s r :t:<~ nm:mcLlbh•. Il r.rt•ud ln f~'I~llll
reuse ai~tf's Daves <•sL, fort lwn
Pacifr:t1 nt, tout lP <~ont.rain• <i'll•l <le ses mdllt':lrs nmts. a ptHll .~
s 1
' mais qu'Ile; S<lUI'.>IlL lyiC'.': ks P 1~~~ s·t'tl'! ~·t l't's· ,..
ntlh'lll
Glenn FORD, cynisme et grand cœur (3 h . 10' pour Yuma)

diligences et se montre enfin, lors-


qu'il :ai faut exercer le dur métier tain ridicule ne va p as sans éton-
d'éie\'eur, d'une fermeté bien plus ner. Mais l'explication découle na-
grande qu'il ne serait nécessaire. turellement : Daves ne prend
Cette sympathie est bien diffé- d'abord le parti de la cruauté que
rente de la virllité hawksienne, ou pour mieux se purger des trop bons
~ordlenne; elle est à la fois plus sentiments qui, non seulement sont
mûrle, plus subtile et plus sincère. à la source de la mauvaise littéra-
n y a du Sade chez Daves, par son ture, donc du mauvais cinéma,
goüt de défigurer à force d'ou- mais qui se révèlent plus immo-
·!'ance, dto sentiments à l'origine raux encore que ce qu'ils préten-
natu!'els r~t par cette sympathie dent combattre. La gentillesse, en
to Jo !'S acquisE: d'emblée au fort ce qu'elle est trop souvent syno-
contr(; le faible, moralement s'en- nyme de laisser-fair e et de lâcheté,
tend. Lf;s Ern(;st Borgutne, Van est plus dangereuse, plus perni-
Hemn et Jar;}: Lcmmon se voient cieuse que la violence réfléchie. La
re égu ~ au rang de erJmpar.<sf~S plus morale n'est pas innée, elle s'ap-
appllq '1(:~ que tres drJuf~s. Lr; monde prend. La dernière Caravane est
appartient de La t<'J f;f;he hrjséf: à une leçon de vie : pour vivre au
J.~ Or du HullarÙJ:.tis aux ,Ja,rnr~:-; grand jour il faut ::-;avoir souffrir,
S t aux 1.1: n Ladd. Les mais au~-;:-;1 :). l'occasion lnLtcr. voire
•.•~ tant c '~ 'ltertu, n'(Jnt ttwr, san:-; rPmorcls superflus.
QU l ·ur t> l(mU; :
)rJIJP ..,., A l'm·c·c• dr• c:rnlndre l'nt.tendrJssP-
• C'h 1 J::. •. r·r1 r",, lr·w· nH·nt, 011 .v rl't.ontl>l' Loujours; nutb
~ uralt du, •,(JU.· llllf! h <'ltttlt• clt• D:tv1·s SI' Lennhwrn le
lmJ. 1 Le, lP, t•lPVer· llllt;IIX cfll lllfl!HII' Il Sl' l'l'trOUVe
pr ·ml ·r rang ,., 1'1.! rJ 'J't•t:lu:l lr•t'llll'tlll'llL l':tlllJ>l' sur ses
1 couvr ,. rJ't111 < ,.,_ t1o• IX. plt•cl:-;, Ptll:-.que son cœur ne
':un 1llll. ou' 1 l>on f•sdl'rü. lors-
Jllll ' ll'llt'llllf.lï' IIIH' l f'llllllt
· 'Ill t•' c•lt. •l:lt ll' 1 t
1' 1111 ltOII·'•tlliH'Ill,, /\111::1 ::'t':Xpll!jllt
(j 1
1 'Il'. :' . Jlfl n:. , , , 11 :,·;• 1., 11 ' ', ;'' 'li ll, J••·n·an
el •11 t " l·'tl( ,, 1., 1• 1:tt' l '
n IIIH ' lllt
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.. plll:; t' lliiiii'G .'i 11•:: 1111: .
1 • •• 1 l' lqlll' Mt·l t • l~llfl rlqiJ. t;l.r la 1
]'lt"fO·• " 'llll.f'l'.'i , .1111.'• 111111 l'li c :til :;
gUI' lt ''to;tl.l' t•l pl"t'lll '. l'liJH': , tl!• Ill'
'lllf lit :. :,, n;(~:~, •;;\r :\r: •Jtlf!, Il utt
1errt' v.' \ ·tl~~~ ·r :; ·y o 11 v ri r urr" 1' :11 11, , t. t. flllf '' L:dt•t;l., c·L/ '', du r.:ript
Il un ~· tl• ur

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aJll:d~\ . t l ', 1• 11 •'•. dt' 1>t•lrnt•r 1>avt•:: pr·,. ''"liPI• ·t. til •. , . 1· 1
!lt' , ,., .,,'l' ;,,, .. J 'J'·' ·llX~.~ vfrltabl•·m• nt
Wt.:-it ' 1111 ,. rlll 'rvl'll lt•w: t• r·nl«'t' ll· 1 • . d.~ rn ~;P ,.n f) • - ,
t ,.n · ·•·:-~ t•aH!i:q~ c·r)l de· 1· ~ • ~~ ··nt· !Jan •
se 1111111 un · u:-:1· ~; PHrL!I · <Ill lîlrn (·t'~ nurl, l:h:vJil'!
d'rt . 1>1'11ra l'ar;t •l., 11111 , dlrl l.t :tnp:; (jill · l'l'rr .. JL, ~~n rn!;mp
C(\ 'soIl'111 ' Il'. llll1 1lH' l>:tVI':;, d(•JJIIL:t • nerrH
:u1 t.re·:,, l:(>tJ:;t.rult . . ••tJt· rtllt J .!1..! aux
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gér . ~;:, li("H<' du lt• gt' tHlaln• Omhl'«~s rnl :-;1 l'tl ··c·(·nc •'-1 f. ur UrtrJ l!lf.!e cl c
dans 11'cs· 'lVI'<' I.'Oist•au dt• l"anulls L1 •nt: ; 'n · ·· ·., .' •: ·· <!:m ~; 1)1:8 we<.-
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1\ l c·ur <:on :.; Lruc1.\()n tf: 'rra on.
s um·rpo:.; t: llnt <:on• Lr-~ft(JfCll~ se
e~ blnncll<' des 11ét:os .blanc cL r.onge t.lalc cl' un( • ri~ueu; /.- ~m 1spa-
~ VAi~k solit:ur(' , ln vcnmlllr r rorl· t ...:qulva ente
Ve !rrir I!'rt'JH:ll. dans Juba!; ln , . ~on.. a1e, cette construetion
pl .tu: d abord :.;es h<.:ros Par i d . .
d ~ 1 rr C't. ferme masochisi<' <le IJa rnysag-Ps
' ' "
pl am;, Jus m es
. te découverts
c~Uin(' des pot~~n<'('S, ~aria Seh.~~ll. ~~r. ces classiques mouvements
C'est sm'Lout l• clicia 1• arr. ll(•romc asccnd?-nts de la grue que La }'lè-
par excellence de Da v cs, qui s'in - (:.hc bnséc popularisa. Puis, à par-
troctuisit dans .Jubal ~\ la sul~c t.l! de La Colline des potences, la
d'une ranwanc mormone, s'api- luérarchic des caractères s'y reflé-
toya un peu pl us Lard sur un rené tant, cette architecture découvre
gat martyrise et déchira de sa pré- la verticale. L'Or du Hollandais où
sence les oppositions tendues de d'une part un pont divise les ra'ces.
3 b. 10 pour Yuma. A côté d'elles les caractères et la plaine et où
(J h.IO' pourYunJJ pèse bien peu l'inconstante Anna d'autre part les individus se trou-
Kashfi, qui reniait sa parole dans vent au plus profond d'eux-mêmes
eow-boy, le plus rigoureux, orga- dans les galeries souterraines
nisr. mais aussi le plus sec et cyni- d'une mine, fait la synthèse de ces
que film de son auteur. deux conceptions.
Si la noblesse est le commun Car, de plus en plus, il apparaît
dénominateur moral de ses wes- que Delmer Daves est, de tous les
terns, le style de Daves se présente westernistes. le plus intelligent.
plutôt sous l'angle voisin de la donc le pl us sensible.
construction soigneuse et soignée.
Srt>nariste. il appris à organiser Louis SEGUIN.

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ttoiJ. dlriJit:: qtJI•Iqlll'l: moi.:J, l•'ull•;r l;t:l, !1; Heul
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pl us générale à
faite de mépris la domination
qui trouve à s'ex et de cruauté et
ment dans le ~rimer essentielle-
dessus que se eurtre. C'est là-
,, La dernière ( généralement P~~effe le sadisme
cisme, au moins s~nt dans le ra-
lité), car outre à 1 état de virtua-
tuallsé d'asseoir le plaisir intellec-
la destruction d son existence sur
Chasse '' («Tuer, c'est 1 e celle de l'autre
Prouver qu'on a seule façon de
celui-ci éprou~~i~e », dit Charley)
plaisir de tuer M ans sa chair le
lité ressortissen.t cheurtrle. et sexua-
besom · de dominatiez mau m·erne
de ce plaisir dé · à on violente et
vait e·n J sexuel qu'li éprou-
1' . massacrant les bisons u
assouvira sur l'Indienne dont U
Richard BROOKS a massacré la famuie.
Bis<?ns, Indiens (les premiers
fourmssant un substitut provisoire
au meurtre différé des seconds)
d~ux . espèces qui ont en commun
d avo1r Charley pour dieu. Mais la
relation qui dans l'esprit de Char-
ce qui aurait pu n'être qu'un ley lie les bisons aux Indiens a
plaidoyer généreux mais froid ou en dehors de cela, de réels fonde~
e ur ~ laborieux devient ici par la grâce ments : le bison est le dieu de
l'Indien et par identification my-
d'une sincérité exaltée et d'un sens
inné de l'épopée un -admirable thique à son dieu, l'Indien est le
poème d'amour et de sang, où la bison. On nous donne de cette
démonstration, parfaitement inté- croyance une explication ration-
grée, trouve son expression par- nelle parfaitement valable : le
bison habille et nourrit l'Indien, il
faite. est tout pour lui car sans lui il
L'apport du wester n est ici de mourrait. Tuer le bison (et plus
permettre à l'affrontement raciste particulièrement le bison blanc,
de s'effectuer d ans u n climat de personnification du dieu) c'est
sauvagerie primitive pur de toute donc tuer doublement l'Indien,
position idéologique conceptuali- c'est attenter à ce qui mythique-
sée. Nous sommes aux sources du ment le constitue comme Indien et
mal, nous le voyons naître d'une sur le plan économique l'asphyxier.
volonté de puissance adornée de On voit le riche jeu de symboles
sadisme et qui trouvait tout natu- qui donne à l'épopée de Brooks une
rellement à s'exprimer dans le profondeur supplémentaire. Le
contexte des luttes primordiales film évolue de l'un à l'autre avec
des pionniers. En interrogeant les aisance, juxtapose à l'expli~ation
origines de son pays, Brooks nous marxiste la justification theolo~-
dévoile les origines du racisme, ses que («Leur religion est au~a~~~ :
e la nôtre~. répl1que
constantes aussi dans la mesure où
les expressions modernes du ra- ~~arley qui professait son n;~pr~
. les fausses croyances
cisme sont liées à des régressions
collectives à un stade de pensée ~Po~~s l'hallucinante mort ddee ~;:~
'ley, tra11i par , la peause protl'ger.
our
Primitive voisin de celui (lu'il ,
décrit. qu'Il avait cll?!s ~,~1 celle du bison
1
c'est une autre P. ' e finale pr -
blanc, qui d.an~_J~~l~~ du couple
1
Mais le racisme, antagonisme
fondamental, n'est pas un antago- sidera f\. ,1. ·
nisme nécessaire. Dans le cas pré- triomphant: r monwnt.." chappe
sent, sl Charley y cède, à l'Inverse Si Brooks pa ,. , . de la s ntlmen-
de Sandy, c'e:-;t que la lutte sert dc peu aux pit gcs
à al1menter chez lui une tertdance
ou de la sé'cheresse, il n'en pable de susciter. Il peut mainte-
r t pru moins qu'il a fait beau-
up plu. qu'tllustrer une démons- nant quitter cette vallée dans la-
tration. il a bâU sur un certain quelle 11 a franchi les étapes ini-
type de rapports humains une his- tiatrices du combat et de l'amour :
toirE' cruciale. sa vie d'homme l'attend.
On peut évoquer à propos de ce
film cet autre western de l'ado-
lescence qu'est A l'ombre des
potences de Nicholas Ray ( Où le ·
même Cagney jouait un autre rôle
de père adoptif) et déjà la diffé-
rence de tempé rament entre le
deux auteurs nous aidera à com-
''La Loi de prendre pourquoi Wise devait
échouer là où Ray a vai t réussi.
Le film comport e cependant une
séquence m a gistrale : la longue et
cruelle marche d es voleurs con-
la Prairie '' damnés à fou ler nu -pieds les ron-
ces et les cailloux du désert. C'est
d a n s d e tels m oments que Wise
peu t donn er sa m esure. faits de
cette violence ép u r ée dont il excelle
à rendre la tension secrète. Il n'en
de fait que plus regre tter (malgré une
direction d'acteur s excellente ) le
m a u vais emploi que Wise dans ce
Robert WISE film a fait d e ses possibilités.
Faut -il croire que son talent cita-
din s'est dilué dans les larges hori-
zons de l'Ouest ? On admettra en
tout cas qu'il ne pouvait faire
autrement que se noyer dans les
marécages douteux d'une senti-
mentalité par trop convention-
On attendait beaucoup de Wise, nell e.
ce fu t la première déception.
Curieuse histoire pourtant que
celle de l'adolescent qui, entré
enfan t dans la vallée de Roddock,
en ressor t promu à la dignité
d'homme. Fémin ité de Jocaste,
fruste virilité de Roddock : tels
sont les deux pôles entre lesquels
s'est faite son éducation sentimen-
tale . '' Le Jugement
Mais le jeune homm e n'a p as ét é
le seul à évoluer. Quand il y en t r a,
la violence régnait dans la vallée,
on Y pendait, et Jocaste impuis-
sante à civiliser Roddock ne pou- des Flèches ''
vait que constater : « La rage de
Pendre rend fou.» Le jour viendra
t'!Pendant où trois voleurs de che-
vaux se verront infliger pour tout de
supplie<' un(' cruelle marche dans
le d(:-~ert. C'e~;i qu'il y a quelque
r:ho~,e d<' chang(~ au royaume de
Haddock : l'adolescent a éié le S:1muel FULLER
eatalyseu~ d'une évoluLion que
Jc)castr> a elle seule LalL inca-

86
,::-! curieux d'opp ),'ll', ct \ll. l(
~1 , ,· :Hü't du we·t<•rn l'\(' Î 1
1
Jlt'lll\ i'
ll1:-;itllll 1 lill
1 llJO"''•
. •. llll llll lll' dP
Ill l'ill'· 1·t. d'lill l•' llil t'l' q ui t' Ill \, 11
i:tll1\ . 1•1 n ·pu t 11 ltlll t j u t lt \, .,. 111
;··~\~\\: ; •\' tlll' 111'11 lllld lli"h \\ : llo'i' l
~\·:-.: tn•nli:'lt' dt'dl'tlllt• 1.: 1 , 111
1 l''" d:\11:' lll\t ' d !' l\1 \l'l'ill' ' lll 'f'
I3rt ll "' . •
·r·t· 1ntt' ~yml>Pit'S t'l :tbs l t': t!'l Inn .
·1! ,.;

' it :1 ll's nrdonnt•r. :1 lt•s dom!'•
rt'l 1==-· ..
•r l' t :i !l'ur t'llltlt'l't't' k soufflt·
lit~ J't•ptlPl'l'. l<'ttlll'l', lui. dans unt•
( l
techtlÏQUt' . t
m:1g1s ra 1L' mais dont 1a
ctesinYolture .se moque bien cie
eonstruirc u n ensemble cohérent,
~e iette à corps perdu dans les dé -
Jicès du cynisme et de l'ambiguïté.
sujet. technique : tout da ns son
film (et jusqu'au mont a ge) est
grinçant. Il aime choquer. Il lui
importe peu de savoir si une idée
est juste ou non : si elle est gén é-
ralement admise, il est contre et
rien ne lui ferait plus plaisir que
d'apprendre qu'il a déconcerté
aussi bien une gauche avec la-
quelle il n'a fait que flirter qu'une
droite dont il s'est détaché.
Désinvolture, cynism e. ambiguïté,
sans doute ces mots le définissent-
ils, mais il ne fa ut p as oublier
qu'@_ définitive ils débouch ent sur
une générosité réelle plus ou moins
masquée par la peur de << s'y lais-
ser prendre ». S'il n 'a de cesse de
nous dérouter, c'est peut-être qu'il
est dérouté lui-même et peut-être
ne faut-il pas ch ercher ailleurs
l'origine d'un anticonformisme sys-
~é~atique au demeurant fort ré-
JOUissant et qui lui permet de ren-
v?~er dos-à-dos les différentes po-
sitions qu'il expose tout en coïnci-
da~t tour à tour avec elles au fur
et a mesure qu'il nous les expose.
Le héros du film est un Sudiste
i~i ?éclarc : « Je ne suis pas amé-
cam // , (L'Amérique yankee ne
·sau rait· étre sa patrie.) ct qui se
s ~~ue corpH et ame ù la cause des
sa~i.en~; ,auxquel~; il s'intègre (non
Vi s qu une ul tim<• plrouel.t<' ne
q;nne sugg(~rer une remise t'll
qufstion de Ka :-;ltuation) eL ehe:t.
ren il trouvera femme, mals sans
ces oncer pour autant à ses croyan -
. reltgleuses antérieures.
Là-dessu:-;, disloquant les eou-
81
auJC colt
d'E. DM

\Varlock : tel
du film et il dér
t!ons unanimis
Dmytryck a vou
avoulu que son
le western, il a v
...... -~·~1 sence d'un lieu
d'une hist oire et
Le film (lourd
Procède par à,
dans une directi
a~tre. Quand on
dire, Quand on
~~ltre : in tellig
1•· ·Je. Procédé e
ltlteret, m ais il
Partout
~l'yck . et touj
Uact · on ne s
autr OPte telle vo
sarct~ ~t Pourqu
donne b' en adop
Une Ientôt po
la né setnble pa
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lllle lo~ein ct u
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l'hCl l'h, >(
llltne
<) P·•g··
•Ht.· ~o lt
C'est. Wictmark (
ressant de savolrdont, il est inté-
en marge de la , qu Il était délà
rie . ses affinités ~~~lét~ en raison
loi> qui incarnera c cs hors-la-
L'homme expression valable d la Preml~re
lockienne. e 1a loi war-
On retrouve dan
1cs correspondanc~". 1e .film r outre
aus colts d'or " ques qui lui sont ~hf 8 Y~~analytl­
nersonnage de Q res · voir le
des hantises qu~l~~a~>, certaines
Dmytryck . 1 · n Propres à
d'E. DM YTR YCK (Widmark . c remords, la trahL<>on
par rapport à son
groupe, Quinlan Par rapport . au
marshall>, la loyauté, le bon droit
et .leu:s ambiguïtés, Préoccupations
qm deb?~ci;ent sur le problème de
~a c~mc11lat10n de la force et de la
JUstlce.
ck · tel est le titre original Mais à trop vouloir dire, on n'ar-
~t: et ù définit bien les ambi- ri~e l~ plus. souvent qu'à ne pou-
du unanimistes de l'auteur. VOlt n en due. Surtout quand on
tionstryck a voulu tout dire, et il est Dmytryck. Tout ce qui a trait
DmYulu que son western soit tout au personnage du marshall est ad-
a vo . l . l' mirablement dit, mais le film se
1 western, il a vou u e~pnmer es-
enee d'un lieu et d une époque, montre en définitive incapable de
~~une histoire et d'une psychologie. s'ordonner
force quelle
autour d'une ligne de
qu'elle soit ni par con-
Le film (lourd, confus, pesant) séquent de trouver sa for me adé-
procède par à-coups! progresse quate.
dans une direction pm s dans une
autre. Quand on y p arle, c'est tout L'œuvre cependant est suffisam-
dire, quand on y agit, pou! se ment comme
dense pour qu'on y ressente
un manque la perfection
battre : intelligemment systema- qu'elle postulait. Faut-il donc ex-
tlsé le procédé eut peut- être eu de
l'intérêt, mais il en va là comme manque de rigueur ?par
pliquer son échec le .simple
Il Y a Je crois
partout et toujours chez Dmy- autre chose, il y a tout simplement
tryck : on ne sait trop pourquoi chez Dmytryck une fondament~le
n adopte telle vole plutôt que telle incapacité à organiser une pensee,
autre et pourquoi lorsqu 'il se ha- une vie, une œuvre.
sarde à en adopter une il l'aban-
donne bientôt pour une a utre dont
U ne semble pas davantage sentir
la nécessité.
Historiquement, le film semble
réussir pourtant à p eindre de façon
authentique le climat de l'époque.
n Y a là une bonne analyse du
Passage d'une anarchie primitive
à un stade d'organisation au moins
"Duel dans
Policé et ce, grâce à un marshall
~tueur stipendié et bien pensant) Il
~nt la Présence finira par susci-
,r au sein du groupe l'éclosion
dune loi qui lui soit intérieure.
la boue
de R. FLEISCHER
~ Photo pa ge 8R : _....:01
L'b 0
Inrne au x colts d'or : Panorama 89
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rH;Uf rJrJrJ. f;~. ·-:;r; 1:::0!".r.f::rf":€:r :c;
'? lf;!'JrJ';f. ":. ~~ ;)c;.._!J.l; r_;c; ' . . (; ca ... :-:-_r;!'" ,
: ·(),', rJ<·'/f;r - r·F-~fi. ~ ur:~ r•v,.~a{,..,
_ntl:H.Jr;r. - G. ..":' p.trr:-.~': 'f;a~f;Jl;,····g_
i. J;1 ',r;her r.:.f::rn<;r en s ~t!c~:: ..
(](;
·.:-8. t_<; k ~i;n!r;
d _, :if;Li 011 êl'<=:xpr!-
ff.<;r 1a f 'Jgétef; f;s~enee d'un ma-
rn!; nt. f;r;.rf&.lt L .B.it étussi exploi-
ter a fr;nd ~.fJ 1t<:::; e:; ·;irtua!ltés
r;'un W;:.~J; '; J (j'Unf:: ar;tir;n prédse
f;t. lmlti;f; o us partic;ulieremtnt
'.'l 1.'&.g••. rJ'a(;Ur;n •tirJ!~nte, toute
t~,J~.1lt(;:. rlt;nt. 11 avait déjà a1
i1rr:u 1(; pr(efd(;mment mais aswr-
'.if:.<. rJ!; bl~n rJ'étutr!;s dont 11 . emb e
fJf; 1 tl. fi!.:U H!! d~PO b~t der.

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re. S[JtC il/es , esl Ir 1 1 - J p '.'i"'!e
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plujllé. » (BonJJct ) o P.lll,.nf tn~;r:-
ncsis ~ .) · " \11H'phr)gf· -

Petite note
sur le baroque
La lecture paranoïaque de, mettons, un traité de biologie, fournit
t S
souven ur tel ou tel problème
A' ·beaucoup
d' plush d'éclaircissements
· 1 que l'ana-
ême de ce problème. 1ns1, une emarc e essentiel ement analogique
ton e-
Iysedmt-elle une critique synthétique : l'intelligence procède par bonds

., John y GUITARE"
1
apparemment dlscont1nus et tire de la physiQue des ertstaux de tout auw.
lumtères que de l'examen du spectre lumineux.
Ce n'est pas dans un autre esprit qu'il faut aborder les Ugnea QUI
suivent. Nous affirmerons Que, de structure réalt~te. le cinéma nous est
apparu avoir une fonction baroque. Mals 11 est évident qu'une tout autre
détermination pouvait être Imaginée à partir de la même structure. Disona
plus simplement que la phylogenèse du cinéma n'est pas directement déduc-
tible de son ontogenèse.
Qu'on ne recherche cependant pas 1c1 ne serait-ce que l'écho de 1a
querelle QUI s'est développée autour d'un mot. ~L'intolérance et l'aver-
sion de Benedetto Croce pour i: les formes gonfl~eH de l'art baroque •,
les théories de WOittltn sur la substitution du werden au sein, la discus-
sion. toujours ouverte au sujet de l'origine du baroque, ne nous ont, à
aucun Instant, retenu. Et si nous avons balancé avant d'écarter jusqu'au
nom d'Eugenio d'Ors, c'est que chez lut la prJésie pr8vJent en sa faveur
du p us authentique synthétisme critique : le baroque, conclualt-U, c'est
,a femme et cela était bien pour nous séduire.
Que le western, cette parenthè:'..e du cinéma, passe pour le genre ma.~u­
lin par excellence, il n'y faut voir rien d'autre rJUe l'a!flrrr,atkm d'un
classicisme de fait. On .salt que la femme n'y renouvelle f.,; .!'épl:.odlqu~=;ment
cette dialectique de la perle et de l'huître sur l~J.f.{IJe!le m ûphül;;, un
Renoir, un Sternberg, ont fondé leur Weltansschauung. L€ décor s'y d~plofe
comme un panorama aux coordonnés résolument hi:toriq J.es. L'exotisme,
enfin, n'y projette que de petits crachats son(Jrc::s.
Le western a donc les pieds sur terre . ..!ai·; QJ.<<:: :a fem.rnt::, au détour
d'un saloon, s'y mette tout à coup à chevaucher ~e: cor. :;en~lons, et le
baroque surgit. Le décor délire, l'exoti'3me dÉ: plie 3e~ aLn~a ·1x, la femme
secrète, comme une gangrène, une féminité qui informe ~e film comme
une main son gant. La morale elle-même s'oxyde, et c'est peu dire. lohny
Guitare n'est plus seulement un we;:;tern.
J'entends bien que ce film, qui tisse autour de .Joan Cramord, veuve
n0ire, une tolle fort complexe, est un exemple unique. Mals la femme a
a~·autres ru.ses,
de moins mêmefilets.
subtils si, en des apparitions furtives, elle se laisse prendre

enuC'e:1: al0rs que


le temp::::: le femme
de la western... perd pied pour pou.sser la tête en bas. Voici

-~

André S. LABARTHE.
r---------- - -- -
1

Filmographie
'
~ complète
~

de tous les Westerns


lill Hlill Il 1Il 1Il 1Il 1Il 1Il 1Il Il 11111111111111111111111111111111111111 IIIJIIIIIIIIIIIIIIJIIIIIIIIII lill
'
1
sortis en France
1

de Janvier 1954
à Juin 1959
1._
-- -- -----
-- - -·

93
PREMIER SEMESTRE 1954
(J'tl
~·~s~ oeoi
LE DESERTEUR DE FORT-AJ.,AMO (THE MAN FROM THE ALAMO). ~al·· ~at
Sc. : S. Fisher et D.D. Beauchamp. - Réal. : Bud Boetticher. rnterP·
Interp. : Glenn Ford. Julia Adams.
g't cE'
!YfVS. Jose
DUEL SANS MERCI (THE DUEL AT SILVER CREE). Réal· .. l:W
Réal. : Don Siegel. ~ Sc. : G. Drayson Adams. 10terP· ·
Interp. : Audie Murphy, Faith Domergue.
cARAVANE
LE GANG DU TEXAS (TEXAS LAWMEN). , al · RaY
/ Re .•. Rü{
Réal. : Lewis Collins. - Sc. : J. Poland. :nterP· ·
Interp.: Johny Mac Brown.
.c!IARGE S
/ LA GRANDE BAGARRE (BLAZING BULLETS). ·;RJ.
Réal. : Wallace W. Fox. - Sc. : G. Daniels. ,;aJ.: Gord
Interp. : Johny Mac Brown. ;;rerp. : Gu.
JACK SLADE LE DAMNE. FEJLWE Q
Réal. : Harold Schuster. - Sc. : Warren Douglas. :CHEDJ.
Interp. : Mark Stevens, Dorothy Malone. '.éal.: Allan
:nterp. : Wil
LE LION ET LE CHEVAL.
/ Réal. : Louis King. - Sc. : Crane Wilbur.
Interp. : Steve Cochran, Bob Steele.

PANIQUE SAUVAGE AU FAR WEST (STAMPEDE).


Réal. : Lesley Selander. - Sc. : J.C. Champion et Bl. Edwards.
Interp.: Rod Cameron, J. Mac Brown, Gale Storm.

QUAND LA POUDRE PARLE (LAW AND ORDER).


Réal. : Nathan Juran. - Sc. : Bagni et Beauchamp.
Interp. : Ronald Reagan, Dorothy Malone.

LE SOUFFLE SAUVAGE (BLOWING WILD).


Réal. : Hugo Fregonese. - Sc. : Philip Yordan.
Interp. : Gary Cooper, Barbara Stanwyck, Anthony Quinn.

TEMPETE SUR LE TEXAS (GEN-PELP).


Réal.: Ray Nazarro. - Sc.: R. Schayer et Jac Dewitt.
Interp. : George Montgomery, Tab Hunter, Douglas Kennedy.

LE TRIOMPHE DE BUFFALO-BILL (PONY EXPRESS).


/ Réal. : Jerry Hopper. - Sc. : C. Marquis Warren.
Interp. : Charlton Heston, Rhonda Fleming, J a n Sterling.

LE TUEUR DU MONTANA CGUNSMOKE).


Rr;al. : Nathan Juran. Sc. : D.D. Beauch amp.
Jnterp. : Audle Murphy.

, J,A VAJ~LIŒ DES MASSACRES <MONTAN A DESPERADO ).


Rf:al. : Wallaec· W. I•'ox. Sc. · Dan Ullman.
Interp .Jc1hny Mac Brown

91
DEUXIEME SEMESTRE l !l!H

SA.UT D U FORT CLARK (WAR ARROW


!. I/A.S . George Sherman . - Se . : .John Mi >.
F.éal.P· Maureen O'Hara, Jeff Chanctlf'r chacl Hayes.
rnter . .
VB.EZ CET HOMME (RIDE THE MAN DO
Ci\P'f é 1 . Joseph Kan o. Sc. : L. Short WN >·
R tar·P· · Rod Cam eron. ·
rn e · ·
'
CA.RA.VA.NE DU D ESERT CCAMELS WEST).
J.,A .Réal.: RaY Na zarro. - Sc. : H . Essex et G. Holmel).
rnterp. : Rod Ca m eron .

cHARGE SUR LA RIVIERE ROUGE (THE CHARGE


LA AT FEATHER
RIVER).
· Réal. : Gordon Douglas. - Sc. : James R. Webb .
rnterp. : Guy Madison, Vera Miles.
LA FEMME QUI FAILLIT ETRE LYNCHEE (WOMAN THEY ALMOST
LYNCHED ) .
- Réal. : Allan Dwan. - Sc. : Steve Fisher.
rnterp. : William Holden, E. Parker, W. Campbell.

FORT BRAVO (ESCAPE FROM FORT BRAVO ).


rnterp. : John Lund, Brian Donlevy.
Réal. : John Sturges . - Sc . : Frank Fenton.

LA FURIE DU '.l'EXAS (FORT WORTH).


Réal.: Edwin L. Marin. - Sc. : John Twist.
Interp. : R. Scott, David Brian.

JE SUIS UN AVENTURIER (THE FAR COUNTRY ).


:amp. Réal. : A. Mann. - Sc. : Borden Chase.
Interp. : James Stewart, Ruth Roman, Corinne Calvet .

LA LOI DU COLT CAL JENNINGS OF OKLAHOMA) ·


Réal. : Ray Nazarro. - Sc. : A. Jennings et W. Irwin.
Interp. : Dan Duryea, Gale Storm.

LA PEUR DU SCALP (THE RALF BREED ).


Réal. : Stuart Gilmore. - Sc.· : R. Hardy.
Interp. : R. Young, Janis Carter.
LA POURSUITE DURA SEPT JOURS (THE COM~:~~~Ùon de Samuel
Réal.: David Buttler. - Sc. : Russel Hughes, -
Fuller .
Interp . : Guy Madison, James Whitmore, Joan Welden.

LE TRAITRE DU TEXAS (DANGEROUS WREN WETL


Réal. : Bud Boetticher Sc. : Louis Steven s.
Interp. : R. Ryan, Julia Adams . Rock Hudson .

VICTIME DU DESTIN (THE LAWLESS BREED>.


~al. : Raoul Walsh . -- Sc. : B ernard Gordon .
terp. : Rock Hudson, Julla Ad runs.
9.
PREMIER SEMESTRE 1955

L'AIGLE SOLITAIRE (DRUM-BEAT).


Réal. : D. Daves. - Sc. : Delmer naves.
Interp. : Alan Ladd, Audrey Dalton. Marlsa Pavan.
BRONCHO APACHE <APACHE).
Rl al. : R Aldrich. -- Sc. : James R. Webe.
Intcrp. : Burt Lancaster.
LE CAVALIER TRAQUE (RIDING SHOTGUN) .
Rt'al. : André de Toth. - Sc. : Tom Blackburn.
Interp. : R. Scott. Joan Weldon.
CHEVAUCHEES AVEC LE DIABLE (RIDE CLEAR OF DIABLO).
Réal. : Jesse Hibbs. - Sc. : G. Zuckerman.
Interp. : Audie Murphy, Dan Duryea, Abbe Lane.
LA FOLIE DE L'OR ( CRIPPLE CREEK).
Réal. : Ray Nazarro. - Sc. : R. Schayer.
Interp. : G. Montgomery, R. Egan.
LA GRANDE CARAVANE (JUBILEE TRAIL ) .
Réal. : Joseph Kane. - Sc. : G. Bristow.
Interp. : Vera Ralston, Forrest Tucker.
HONDO, L'HOMME DU DESERT (HONDO ) .
/ Réal.: John Farrow. - Sc.: J. Edwa rd G rant.
Interp. : J. Wayne, G. Page.
JOHNY GUITARE (JOHNY GUITARE) .
Réal.: N. Ray. - Sc. : R. Chanslor.
Interp. : J. Crawford, Sterling Hayden, E. Borgnine.
LA LANCE BRISEE (BROKEN LANCE).
-Réal.: E. Dmytryck. - Sc.: Richard Murphy.
Interp. : Sp. Tracy, R. Wagner. Jean Peters, R. Widmark, Katy Jurado.
LES MASSACREURS DU KANSAS (THE STRANGER WORE A GUN).
R éal. : André de Toth. - Sc. : Kenneth Gamet.
Int erp. : R. Scott, Cl. Trevor, Joan Weldon, Lee Marvin, E. Borgnine.
SEUL CONTRE TOUS (RAILS INTO LARAMIE).
R éal. : Jesse Hibbs. - Sc. : D.D. Beauchamp et J . Hoffman.
Interp . : John P a yne, Dan Duryea .
LE SOUF FLE DE LA VI OLENCE (THE VIOLENT MEN) .
Réal. : R udolph Mate. - Sc. : H a rry Kleiner .
Interp. : Ed. G. Robinson, G. For d , B . Stanwyck.
UN HOMME EST PASSE (BAD DAY AT BLACK ROCK ).
Real. : J. Sturges. Sc. : Mill ard Kau fm an.
Interp. : Sp. Tracy, R. Ryan, Anne Francis, E. Bor gnine, Lee Marvin.
LA VENGEANCE DE FRANK JAMES (GUNFI RE).
Réal. : William Berkc. Sc. : Victor WcsL.
IlltPrp . · Don Barry, R. Lowery.

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110M8R(<: HES PO'J't.:NCES 1RUN T•'OR CO VER>. ·~fgN'f · ROY Ii
nl : N. Rny. Se. : Winston MtlJer. ~ Réalâteve Fra
Inlt'rp. : Janws Cagtwy, Vivc!'a Lindfords, .John Derek, E. Borgnine. . R. T
rnterP· ·
J<'EMMES IIORS-I,A-1,01 10UTLAW WOMI~N). AVO SAL
Rt al. : S:-~mut'l Nt•wfl<'ld. Sc. : J.I<'r. White et G.W. George. (OLOR 1 . Joe K~
Jntl'rp. : Mark Windsor, R. Rober. Réaâiuck.
I,E J<~UWVE HE J,A HIŒ.NU:JtE CHANCE ŒMOKE SIGNAL). rntel'P· : John
/ Rt ni. : Jt'lTY lTOPJJl'r. - Sc. : G.I<,. Slavln ct G.W. George,
Inlerp.: Dana Andrews, Piper Laurie. l'DE FOUE~
C{IPRéal. : J. Stur
U•: hUANH CJU:F (CHŒI<, CRAZY IJORSE> . Interp. : Rich
Rt."•al. : G. Sht'rman. - Sc. : l•'r. Coen et G . Dray.son Aclams. U FURIEUSE C
Int('I'P. : Victor Mature. Susan BaU .
Réal. : Lesley
J,A HACHE SANGJ,ANTE <THE YELLOW TOMAHAWKl . Interp. : Ran
R(•al. : Lc.sley Sclandcr. - Se . : R. Alan Simmon.<>. t'HOMME AU F
Int.crp : Rory Calhoun, Pcgglc Cast.le. Réal. : Richar
Interp. : Robe
VIIOMME <lUI N'A PAS D'ETOILE (MAN WITIIOUT A STAR) .
R(•al. : King Vidor. - Sc. : Bordcn Chase ct D.D. Beauchamp. l'HOMME DE L
Intcrp. : Kirk Douglas, J. Crain, Cl. Trevor, W. Campbell. Rêat. : A. Man
J,A J,OJ DU PLUS I•'ORT (TJMBERJACK) . Interp. : Jarne
Réal. : Joc Kanc. - Sc. : Allen Rivkin. lHOMMES DES
Intcrp . : Sterling Hayden, Vera Ralston .
Réal. : Mlchae
I.E NE1"l'OYEUR tDESTRY). Interp. : Will
Rôal. : George Marshall. Sc. : Edm. H. North, d'après Max Brand. l'ROMME DU K
Intcrp. : Audie Murphy, Mari Blanchard.
Réal. : Burt L
I,ES PROSCRITS DU COI,ORADO <THE OUTCAST). Interp. : Burt
R(:al. : W. Wiincy. Sc. : J.K. Butler ct R. Wormserx, d'après Tod- lES IMPLACABLE
huntcr Ballard.
Intcrp. : John Derc, Joan Evans. Réal. : R. Wal
Fisher
CWATIŒ E'J'ItANGES CAVAUERS (SILVER LODE). lE Interp. : Clark
IU:al. : Alan Dwan. Sc . : Karen de Wolfe.
Intcrp . : John Payne, Li:-;abeLll ScotL, Dan Duryca . ~~~S~G~ DE
QUI EST LE TUAI'l'RE CTUMBLEWEED). Interp :VIIliam
~0 · · John
Hé•a l. : Nathan .Juran .
J .M . Luc:a s.
Sc. : Kt•nncLh Prrklns . - Adaptation de ~'l'RE
Inlt•rp , : Audi e Murplly , Lori Nelson .
Sc. . l'liEURs
, lnt·erpG. . Van M
. 'J'J".I ' I ~ H RULL <Sl'Ivl'INO BULL).
'D
/ \ · · .l\.Ory
HPal. · S. S a l k o w. Sc . · .Jack clt• WILL et. S. Salkow.
1nl.Prp : !J a l e~ Ho l><•rt.son , M a ry Mtlrplly . :~~~ l>E LA
l!lter_p .1\.11 an D
/ 'J'IlO J:-; 111-: IJ IU:S J>O U it 'I' UI•:It ( 'J 'IIIU;Ii; ITOUH S TO KI L L ). 1 alVl . . 13. S t~u
H.PUI . ' A il l'!• cl W!'l'h·r.
/\IPX Oot.t. lli ·ll.
H<: : H . /\ l:m S lnunon:-; \'1. H n y llll gg lns, ct'apn s
f~•U. ~ltE SANG
llll"t'JJ ,: l>:1na /\t~e l n·ws, I>o 11 :1 H i•t•cl. 't tltet.P. ~Qthnn J
l ' NE l~'l'lt/\Nt.:Jo:tŒ IJJ\NS J./\ VILI.E C::l' l'H/\N(; I•; L/\ l> Y IN 'l'OWNl .
S ~O · Ancttt. . IV
lü a l : MPrvyn LP Hoy Hc> .: I•'r B li LI.I t•r .
~è l)€tltt
c. ttl al. : 'l'· S DE
lllt rp · Clt<'I'J ' <i;u·:;on, U:lllll A nd n•ws, MII.I' I ll'l l. lt tert:> . . llll \Vlwl
'JI\ ~~lJlt · ~n nctoip
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tlter,~ A.lldt o tn~
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'NTURE I•'AN'J'AS1' l<~UI•: <MANy I
Hoy H.owl ano .
.f.,'J\\:éal. :
. S teve I•,razcc.
E:k . : llarryn~Rns 'I'() UJtOHf;J
rown <.:t, Guy 'r
rnterp. : R. T ny1or, E' · 1>m·ker, V. Mac Lagllm . rrJ:-;pr~r. d'at>rf!s
ORADO SALOON (THE ROAD TO DE
cOLRéal. : Joe Kane. Sc. : Horace Mc C NVEHJ.
G
ilick. oy ct Allen Rlvktn d'
Interp.: John Payne, Mona Freeman Lee J h __, BU!
• • apr(•"
OUP DE FOUET EN RETOUR (BACRLASB ' o n Cobb .
C Réal. : J. Sturges. - Sc. : Bord en Chase d! ·
rnterp. : Richard Widmark, Dona Reect 'w acprès Fr. Gruber.
• · ampbeU.
LA FURIEUSE CHEVAUCHEE (TAL MEN RIDING)
Réal. : Lesley Selander. - Sc. : J. Boffman d' ·
rnterp. : Randolph Scott, Dorothy Malone. · après Norman A. Fox.
L'HOMME AU FUSIL. (MAN WITH THE GUN).
Réal. : Richard Wilson. - Sc. : N.B. Jr Stone et R wu
rnterp. : Robert Mitchum, Jan Sterling. · son.
L'HOMME DE LA PLAI~ (THE MAN FROM LARAMIE).
Réal.: A. Mann.- Së .. Ph. Yordan, Fr. Burt, d'après Thomas T Flynn
Interp.: James Stewart, Arthur Kennedy, Athy O'Donnell. · ·
L'HOMMES J?ES PL~S CTH:E BOY FROM OKLAHOMA).
Réal. : Michael Curtiz. - Sc. : Michael Fessier.
Interp. : Will Rogers Jr, Lon Chaney.
L'HOMME DU KENTUCKY <THE KENTUCKIAN).
Réal. : Burt Lancaster. - Sc. : A.B. Guthrie Jr, d'après Felix Holt. . /
Interp. : Burt Lancaster, Dianne Foster, John Carradine.
LES L'IPLACABLES (TH:E TALL MEN).
Réal.: R. Walsh. - Sc. : Sidney Boehm et Fr. Nugent, d'après Clay
Fisher.
Interp. : Clark Gable, Jane Russel, R. Ryan, C. Mitchell.
LE PASSAGE DE SANTA-FE (SANTE-FE PASSAGE). _,-
Réal. : William Witney. - Sc. : Clay Fisher.
Interp.: John Payne, Fatuh Domergue, Rod Cameron.
QUATRE TUEURS ET UNE FILLE (FOUR GUNS TO THE BORDER). '1
Be.: G. Van Marter et Fr. Coen, d'après Louis L'Amour.
Interp.: Rory Calhoun, Coleen Miller, G. Nader.
1.4 REINE DE LA PRAIRIE (CATTLE QUEEN OF MONTANA).
Réai. : Allan Dwan. _ sc. : Thomas Blackburn.
Interp. : B. Stanwyck, Ronald Regan.
~!"lERE
1.4 ~~al.: Nathan
SANGLA. 'TE (DRUMS
Juran. - Sc.: John
ACROBSStle;~~
K. u
ta~~~~e Roman.
Interp. : Audie Murphy, Lisa Gaye.
~Real.
I«<DEURS DE L'AUBE (RADGE AT DA'X~~Ï>t de Horace Mc Coy.
: Tim Whelan. - Sc.: Fr. Gruber. -- uchànan.
Interp. : Randolph Scott, Forrest Tucker, E. B
R UR A L'OUES'I' (THE BOU~~ H~fe~Rjt
éai. : André de Toth. - Sc. : Wmston
Finlay Mc Dermlt.
Borgnlne.
Interp. : Randolph Scott, Dolores Dorm, E.
9
I>t~UXIEME SEMESTRE 195(;

LA CHARGES DES TUNIQUES BLEUES CTHE LAST FRONTIERJ.


a . : A. i~gJln) sc. : Ph . Yordan et Russel s. Hughes, d'après
R.E. Ro s.
Intrrp. : V. Mature. Guy Madison , J. Whitmore.
COMANCHE ( COMANCI-IE).
Réal.: G . Sherman. - Sc. : Carl Krueger .
Interp. : Dana Andrews, Linda Cristal.
/ LES DEMONS DU TEXAS (THE TALL TEXAN ) .
< Réal. : Elmo Williams. - Sc. : S. Roeca.
Interp. : Lloyd Bridges, Lee J . Cobb.
LA FEMME APACHE (APACHE WOMAN ) .
_, Réal. : Roger Corman. - Sc. : Lou Rusoff.
Interp. : Lloyd Bridges.
L'HOMME DE NULLE PART (JUBAL ).
Réal. : D. \lfaves.J - Sc. : Russel S . Hughes et D . Daves, d'après
P.I. We man.
Interp. : Glenn Ford, E. Borgnine, R . Steiger, Felicia Farr.
L'HOMME DE SAN CARLOS ( WALK THE PROUD LAND ).
Réal. : J. Hibbs. - Sc. : Gil Doud et J. Sher.
Interp. : Audie Murphy, Anne Bancroft.
LA HORDE SAUVAGE (THE MAVERICK QUEEN).
Réal. : Joe Kane. - Sc. : Kenneth Gamet et De Vallon Scott, d'après
Z. Grey.
Int erp. : B. Stanwyck, W. Ford.
/ JOHNY CONCHO.
Réal. : Don Mc Guire. - Sc.: D.P. Harmon et Don Mc Guire, d'après
D .P . Harmon.
I nterp. : Fr. Sinatra, W. Ford.
LA PRISONNIERE DU DESERT (THE SEARCHERS).
Réal. : J oh n iFOrd7- Sc. : Fr.S. Nugent, d'après Alan Le May.
Interp. : J . WiY"üë. N. Wood, Jeffrey Hunter, Vera Miles.
I~ARIVIERE DE NOS AMOURS (THE INDIAN FIGHTER).
Réal. : André de Toth. - Sc . : Fr. Da vis et Ben Recht, d'après Ben
Kadish.
Interp. : Kirk Douglas, Elsa Martinelli, Lon Ch aney.
UN .JEU RISQUE (WICHITA>.
Rùal. · .Jacque:-; V_rou_r_n'llil:l Sc. : D.B. Ullman.
Interp. : .Joel Mac Crea, Vera Miles.
VJLf,J<: SANS SOlJCf <A LAWLESS STREET).
/ lt( al : .J .JT . Lc:wl :-;. Sc. : Brad Warcl. Adaptation de K. Gamet.
IntPrp .. H,and()Jph Sc:()t,i .

V MATU RE
J•J, o ro I'"J,I, c ,l;~irl' de •· 1 he la sr h ·o n!icr
100
/

rt
PREMIER SEMESTRE 1957

MOUR. }'LEUR SAUVAGE (SHOTGUN).


Réal. : Lesley Selandcr. - Sc. : Clarck E. Reynolds et Rory Calhoun.
Interp. : Sterling Hayden , Yvonne de Carlo.
LES ANNEES SAUVAGES (THE RAWHIDE YEARS).
Réal. : Rudolph Mate. - - Sc. : Earl Fel ton. - Adaptation de R. Presnel Jr
C't D.D. Beauchamp, d'après Norman A. Fox.
IntC'rp. : Tony Curtis, Colleen Miller, A. Kennedy.
ATTAQUE A L'AUBE (THE FIRST TEXAN).
,. Ré'al. : Byron Haskin. - Sc. : Daniel B. Ullman.
Interp. : Joel Mac Crea, Felicia Farr.
COLLINES BRULANTES (THE BURNING HILLS) .
/ Réal. : Stuart Heisler. - Sc. : Irving Wallace, d'après Louis L'Amour.
Interp. : Tab Hunter, Earl Ho111man, Nathalie Wood.
CREPUSCULE SANGLANT (RED SUNDOWN) .
Réal. : Jack Arnold. - Sc. : Martin Berkeley, d'après Back Traü de
Lewis B. Patten.
Interp. : Rory Calhoun, Marthe Hyer.
LA DERNIERE CARAVANE (LAST WAGON).
Rear.Gwen
: Delmer
Bagn 0
Rfa esJ - Sc. : James Edw. Grant, Delmer Daves, d'après
1eguld.
Interp. : Richard Widmark, Felicia Farr, S. Kohner.

LE FILS DE ZORRO (SON OF ZORRO).


/ Réal.: Spencer Bennett et Fred C. Brannon.
Interp.: George Turner
LA PRI:mJ
/ GUET-APENS CHEZ LES SIOUX (DAKOTA INCIDRNT). Réal.;
Réal.: Lewis Foster. - Sc. : Fr. Louis Fox. Inter p.
Interp. : Linda Darnell, Dale Robertson.
JICOP LE PROSCRIT (THE LONELY MAN). LA PROIE
Réal. : Henry Lewin. - Sc. : Harry Essex et Robert Smith. Réal. ;
Interp. : J ack Palance, A. Perkins, Elaine Alken. et
Interp, ;
LA LOI DE LA PRAIRIE (TRIBUTE TO A BAD MAN).
Réal. : R. Wise. - Sc. : Michael Blankfort, d'après J. Shaefer.
Interp.: J . Cagney, Don Dubbins, I rène Papas.
LE MARIAGE E~ P OQR DEMAIN (TENNESSEE'S PARTNER).
Réal. : Allan Dwan. - Sc. : Bret Harte. - Adaptation de Milton
Krlms et .D. Beauchamp.
Interp.: John Payne, Ronald Reagan , Rhonda Fleming.
LA MONTAGNE JAUNE (THE YELLOW MOUNTAIN).
Réal.: Jesse Hlbbs. - Sc.: H. Channing Wire. - Adapt ation de
G. Zuckerman, Russel Hughes et Robert Fiees.
Interp. : Lex Barker, Mala Powers.
L'OR ET L'AMOUR (GREAT DAY IN THE MORNING).
Réal. : Jacque~o~l Tourneur,) Sc. : Lesser Samuels, d'après R. HardY
Andrew~;,
Inlerp. : V1rl{ln1a Mayo, Robert Stttck.

102
Audie MURPHY, bagarreur de "Walk the proud _land_"

LA PROIE DES HOMMES (RAW EDGE).


Réal. : J. Sherwood. - Sc. : Harry Essex et R. Hill, d'après W. Kozlenko
et J.B. Nablo. · /
Interp. : Rory Calhoun, Yvonne de Carlo. ..r
UGLEMENT DE COMPTE A O.K. CORRAL (GUNFIGHT AT THE O.K.
CORRAL).
Réal. : J. \Sturges. - Sc. : Léon Uris. .
Interp.: ~ ancas er, K. Douglas, Rhonda Fleming, Jo Van Fleet.
Earl Holman.
LE ROI ET QUATRE REINES (KING AND FOUR QUEENS).
RéaL : R. {WàïsiiJ- Sc. : M. Fitts et R.A. Simm~,;llS.
Interp.: C. Gabte, E. Parker, Jo Van Fleet. ~

LE SHERIF <THE PROUD ONES). d' ~- V-"'tne~


Réal. : Robert D. Webb. - Sc. : E. North et J. Petrnrrn, apr~::. - '
Athanas.
Interp. : R. Ryan, v. Mayo, Jeffrey Hunter.
\E~GE!NCE A L'AUBE (DAWN AT SOCORRO) .
.RéaL: G. Sherman. - Sc.: G. Zuckerman.
lnterp. : Rory Calhoun, Piper Laurie.
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, c . W11l r~r '!Wrrw.n, d'a pri!; ,c '•narlo '>rlglnal de
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PREMIER SEMESTRE HJ58

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R ('E 1 nn;N (THE VANISTIING AMERICAN).


Rt: 11. : Jot r:mt' .. · Se. : Aln.n Le Mny, d'après Zane Grey.
lnttrl .: Scott Brady, Ji'. Tuckcr.
D ~~~,.u.. ..u·~~~, LE DESERT (THE TIN STAR).
Rt nl. : A. )illiïïj - Sc. : Dudley Nichols, d'après B. Slater et J. Kane.
Int xp.: H. Fonda, A. Perklns.
oVBL D
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F RErR SUR L'OKLAHOMA (THE OKLAHOMAN). Réal.'
" Réal. : Francis D. Lyon. - Sc. : D.B. Ullman. Inte
Interp. : Joel Mac Crea.

LL ·coNNU DU RANCH (STRANGER AT MY DOOR).


Réal. : Wllliam Witney. - Sc. : B. Shipman.
Interp.: Mac Donald Marey, P. Medina.

JOE DAKOTA.
/ . : R. Bartlett. - Sc. : W. Tallman et Norman JoUey. LE GAU
Interp. : J. Mahoney.
Réal.:
G
LA JOURNEE DES VIOLENTS (DA Y OF A BAD MAN). Interp
Réal. : Harry Keller. - Sc. : L. Roman, d'après J.M. Cunningham.
Interp.: Fred Mac Murray, Joan Weldon.
LE JUST!
TE1.SION A ROCK-CITY (TENSION AT TABLE ROCK).
Réal. :
Réal. : Charles Marquis Warren. - Sc. : W. Miller, d'après Fr. Gruber. Interp.
Interp. : R. Egan, D. Malone, C. Mitchell.

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Réai. :
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IH•:11 ,. n:M I•', ' lM
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oow-·'u oY. ( COW BOY) .


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rntcrp. : G 1('1111 l Ol'Cl,
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•Tne k Lc~m rn on ' ort,h • cl' a.pri::: l•'r lr:url .

~ ... DANS LA SIERRA (THE LAST OJt' 'fJr-c•


pu.-. · "-' f•'AH'l' GUN
Réal. : G. Sherman. - Sc. : David P. II armon 8J ·
Jnterp. : Jack Mahoney, G . Roland . ·

LA FUREUR DES HOMMES (MAN HUNT).


Réal.: H. Hathaway. - Sc.: R. Buckner et w M .
rnterp. : Don Murray, Diane Varsi. . ayes.

LE GAUCHER (THE LEFT HANDED GUN ). ' ()(


--Réal.: Arthur ~ - Sc. : Leslle Stevens tiré de la téléplèce de
Gore Vidal, The death of Billy t h e Kid. '
Interp. : Paul Newman, Lita Milan.

LE JUSTICI~R SOLITAIRE (THE LONE RANGER) .


Réal. : Stuart Heisler. - Sc. : Herb Meadow.
Interp. : Clayton Moor e.

LA POURSUITE FANTASTIQUE (DRAGOON WELLS MASSACRE ).


Réal. : Harold Schuster. - Sc. : W. Douglas.
Interp. : Barry Sullivan.

TERREUR DANS LA VALLEE (GUN GLORY) .


Réal.: Ray Rowland. - Sc.: Ph. Yordan et W. Ludwig.
Interp.: Stewart Oranger, Rhonda Fleming.

LA VALLEE DE L'OR NOIR (CAMPBELL'S KINGDOM) .


Réal. : Ralph Thomas. - Sc. : Robin Estridge, d'après H. Inn~s.
Interp. : Dirk Borgade, Stanley Baker.

VIOLENCE DANS LA VALLEE (THE TALL STRANGER ).


Réal. : Thomas Carr. - Sc. : Chr. Knopf.
Interp. : Joel Mac Crea, Virginia Mayo.
1()7
P .MJER SEMESTRE 1959

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R al. : J.~r. Ar1r on. Sc. : J.K. Butler r:t Barry Shlpma.~ ·
Int rp. : St . Ma Nally, Pcggle Castlc. ' ·
L QJ,J,J 1<: IlES POTENCES rTIJE HANGING THEEJ . peu de g<:r
Rtnt. . n.1Daves.l Sc. : Wendcll Mayf_;s et H. Wf~lles au Ssl
·
. d'enthrJu
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lnt r rp. : Gary Cooper. Maria Schdl, K. Maldcn . · western. Ce n
aficionadrJS, s
LE J>FJSPt:RAilO I>l<: I,A I•J,J\INft~ reOLE YOUNGER GUNFIGHTERJ . ce qui .n'est J,
R nl. : R.G . Spri~gsteen . Sc. ~ D. Malnwarlng: l'ex:ceptJ_ü~ yc'
In t rp. : F r. LovcJOY. ~·r1 bjectJ
vJte . (I
L' ETOJLf: BRISEf: (RIDE A CROOKED T HATLJ . préféré un GJ n
R al. : Jess Hibbs. - Sc. : Bord cn Chase, d' a près G. Bruce~. Je westtrn d c ·
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~tait hêk. il suffisait d'y penser : l:'t ~nc<?re Hicupeyrout a énoncé
quelques n'rih's pn'mÎt'rcs tou.JOUrs honncs a rcentendre.
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Je folklore. l'luslotl"l' et la gc_ograph!c de ln VJ~l~le Am~nque. C'est pour-
~uoi son liYn' (toul comme, .JC l'espere, les acJdit1fs qu'1l nous mijote) au
heu d't'ln' le fnslitficnx travail d'historien que l'on pourrait craindre
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