02-3.situation Du Western
02-3.situation Du Western
02-3.situation Du Western
Ce numéro double
FRANCe .. . 500 Frs
ËTRANGER . . 600 Frs
ou
Le
Far-West
revisité
-
~954-1959
une étude de
l-l. kiEUPEYR.OUT
N ous ne professons aucun goût particuher pour la statistique.
C'est pourquoi, après avoir demandé au lecteur la permission de
l'ennuyer un peu en citant quelques chiffres, nous nous empressons
de souligner le caractère approximatif de nos calculs que nous esti-
mons cependant susceptibles d'aider à une évaluation du fait indus-
triel c western » dans le complexe économique hollywoodien, tel du
moins qu'il est possible d'en juger d'après les sorties de ses films
à Paris.
Du 30 juin 1954 au 30 mai 1959, soit durant cinq ans, 740 films
environ y furent présentés parmi lesquels comptent 160 westerns,
c'est-à-dire 21,6 % . Le décompte précis de ce fort contin gent de
galopades et de fusillades déferlant ainsi sur nos écrans pourrait
se prêter à la comparaison de l'importance de leur « consommation "
d'une année à l'autre, et, dans les limites d'une année, d'une saison
à l'autre. On subodore d 'ici les étonnantes conclusions découlant de
ces patients calculs. Un esprit malin ne manquerait pas d'établir
de subtils rapprochements avec, par exemple, les renseignements
de l'O.N.M. ou encore avec le montant du S.M.I.G., étant entendu
dans ce dernier cas que les abattements de zone ne jouent plus,
la province et Paris rivalisant d'intérêt pour le western.
Sur ces 160 westerns, liS d'entre eux ne firent l'objet d'aucune
réelle critique, autre que celle technique et corporative de la « Ciné-
matographie française» ou du «film français». Au mieux, ils furent
gratifiés de quelques lignes hâtives, violemment destructrices soit
par l'ironie, soit par le mépris le plus cinglant. Catégoriquement
massa.crés au champ d'honneur de la critique, incinérés, atomisés,
pulvérisés. De-ci, de-là, l'un d'eux fut honoré de quelques mots favo-
rables dans un fourre-tout critique où sa croix ne se distinguait des
autres que par la fleur tôt fanée dont elle fut décorée à la sauvette.
Ainsi, 71 % des westerns pré sentés se trouvèrent indifféremment ren-
voyés dans les Heureux Terrains des Galopades Eternelles. A raison ?
Certes oui, pour la plupart. A tort ? Pour les autres, car il para:ît
excessif de condamn er un réalisateur, fût-il spécialiste du c petit
western », sur le souvenir laissé par ses films antérieurs et l'on vit,
grâce au regretté André Bazin, une foule d'amateurs se porter pour
le « découvrir » devant le remarquable Sept hommes à abattre
(Seven men from now) de Bud BOETTICHER. Si une injustice peut
être réparé e d a ns ce cas précis, elle n'excuse pas toujours l'ostra-
cisme dont sont frappées aveuglément d'autres réalisations où d'heu-
reuses mais parcimonieuses surprises se trouvent ménagées au spec-
tateur épris du genre. Passé le double obstacle du titre et du nom
du metteur en scène, trop souvent considérés des cinéphiles par
références antérieures péjoratives, un western méconnu et obscur
peut se révéler digne d'intérêt. Tel est le cas de quelques-uns que
nous avons indu, par goût personnel, dans le lot suivant.
Il groupe les films qui, peu ou prou, mobilisèrent regards
plumes. La trace s'en révèle dans les dossiers d'extraits de presse
L'éternel " Texion Broo dwoy Il
di(
lit
za_1ne~elui
l'égard du genre, ce chiffre ne nous paraît pas
ma1s n est-ce d, h . t'ble ces
westeJll'
que tout cinéphile un tant soit peu amateur deux q_ua·
dire,
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es . Pas
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. · e Autant t pro.
sr· ce a n'est UI·rnerne s 1l en prenmt la . pe1n hauteu•
· ..,en noJl
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ajouté quel Jusqu a notre proVince. Nous y avof boUt
l'espoir de <:!Juuet~f. rescapés de l'hécatombe signalée Pus 0 .~
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vers lequel galo~e a t au folklore de cette grande et singu]·~re
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aventure. L ··mage
1 P 1 · .
. h, que le temps et e souvenu lui ont ac .et
al e
't e de c1!C e , d 1 , d , qUls
du carac er . , 11 soit étouffee ans es mean res d une intn ·
Pourquoi faut·!~ q,u eesesentiellement à dépouiller le film de son progupe
·f· · Ile destinee os
arh 1c1e . . ? Le fait n 'est certes p a s n ouveau et si nous
1e
ent hrstonque · , .
pure~ , propos de ce film, ce n est que pour souhgner cornbien
:appe ons ~de parler de « renouvellement total du western :~ , Admet.
11 est erronecomme par le passe, , tt . t . h'
ce e m rus10n enva Issante de la
d
tons one, bl 1 , 11 ah'
1
romance dans l'Histoire, acc_epta e orsqu e e n e tr It pas cette
dernière comme se le permit sans vergogne ~~ward BURNS qui,
D avec les infâmes Pillards du Kansas (Quantnll s Rarders . 1957)
L adapte l'Histoire à la romance en la déformant de manière éhontée
et ridicule. Commençant par avertir le spectateur qu'il va assister
\ à c l'un des épisodes les plus dramatiques d es années troublées de
F la Guerre de Sécession, le sac de la petite ville de Lawrence (Kansas)
par les terribles guérillas de Quantrill » , le film se termine sans
tenir cette alléchante promesse et Quantrill q uitte la ville, qu'il était
I venu piller et incendier, avec une belle fille qu'il n'a même pas
violée. (Censure?)
1
•ire roman
Q
. fu t c~
méritait
ong drive,
l es pistes, '
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lf.i
Il
1.11, , 11 1 1111 d/•1 ,,,,,v .. , If","" Ir v' 111ll• r111 1Jr1n, lu pi(..,rre de touche
Ir w• ni""' '' r 111 Ir •il• ~till ,.,, 1• •npll dr 1: Mnnn, Doves, Brooks et
r1 '''"'"' , '"''1'''' vo11il•'u1 l"'" '' 'l"' rno11111 connuu? Duns lu purt la
,,, !11 '1'", 1 "' l'l" '' vlvt~nl• ,1,. 1'111'lt11 1 W' f: l< rn, lm; mythes s'effritent
1 11 '" 1""'''""11' 111 "'' d'1111IH 11 •••yll11 ''· 11 y a beau temps que
,.
11
1J W/\t.:\11 " ' '" ' '' l11 ''''' " ' <'l11"'/'' l11'• ro'iqw· (1941) où Custer rece-
'1 111 lill•' tt 111 '" ''"11<'1ll • '" 111111 t'nllttt H • lt ltt'" oH tn<dhcureux, mais héros
,., 1111l 1111 ,,,,. , cl ' i"" lull• l11' tn'iqll• <'olllto do Hatanés Peaux-Rouges
11""'' lo •til clto •li d" l',.1d1 • M• '" lu v t'" ih'• u' Bt iait jour et celle-ci,
l' •1111.1. Il clltP, '"Ill Pll1'1111 11 ntnlllll 1, ,'.clnlu en 1955 grâce à Sydney
1
d B
chrOJUq. 5
u 1en
. cons1'd,ere, b'l
1 atera
, 1emen,
t pourvu es des éléments
. hum.cnnue
capables d'attacher l'intérêt par leur se';Il visage vra•:el1a dyna~que
hlStonque conhnue donc d'imposer son enorme potenh ns queUe
et légendatre à des réalisateurs consciencieux. Nous v~rr?
les ensci·
P<>rte son • message> jusque dans l'actua lité, d édiant ; unSl
C 1 du passé à l'édification des hommes du present.
Cjlletnent lietS
(Silver
e!r~
. e a ne peut " plus évident qu'avec Quatre e_trang , es
r du gran d
ca'Va
DouglasLode) du venerable Alan DWAN' premier chrecteu
Fairbanks.
- ~ ~e n~mme -
dont le h 1 une petite ·a'VaJiers
. ville hien tranquille arrivent qui-·sant
ace~,
pa#si
c~tmre
Pour un°m: ô ironie - Mac Carthy. Se a:nme
de crime et" de la police, il vient chercher un ho concitof' ce
Or, la vérité . ntre lequel il dresse l'ensemble de ses eprocheS; •
qu'Ignorent leinnocente l'homme des laits qui lui s ont r uvenf co 10~
lllfnées; la Vflls gens. lla ptdement les consciences se tro s eal ppel
Prouver son in~ gronde et s'emporte contre le • coupable ;ar 0
qu·~cen~e Carth~e
ti"t.r1i
de la balle . celui-ci réussit à tuer Mac Ja /J
18 a hree sur ... une copie d e la cloche
marquée au chiffre 1876 (centenaire de I'lndépendance) qu'abrite Je
clocher.
On peut regretter le simplisme du symbole final mais ne pas
négliger de remarquer la stigmatisation directe et brutale de l' ef-
frayante versatilité d'une collectivité trop vite encline a vouer sa
foi au premier venu qui exploite sa bonne conscience sous les appa·
rences de la légalité.
Si l ver L ode reste à ce jour le film hollywoodien le plus violem-
ment anti-maca rthyste, comme l'accomplissement le plus net d'une
série de westerns visiblement hantés par la question de la conduite
des masses ou .des individus en des circonstances d'exception où
meurt la saine raison.
C'était au lendemain des temps sombres du juste sénateur, l'abou-
tissement du courant amorcé par le lointain et terrible Ox-bow
Incident (1943) de W.A. WELLMAN, épanoui avec High Noon de Fred
ZINNEMAN (1952) et couronné quelques mois après par Johny Gui-
tare et Un homme est passé. Peut-on alors persister à taxer le
western d'insignifiance, d'a-temporalité, d'abstraction totale au regard
du présent ? Richard BROOKS a répondu à cette question avec
La dernière chasse.
....•
. Brooks)
Militaires et indiens, cow-boys et pionniers, revus à la lumière
de plus en plus crue de la réalité ne sont pas les seuls objets de
l'entreprise de démythification et de démystification en cours dans
le western de notre temps. Le « gunman », sans lequel l'Ouest n'eût
pas été l'Ouest, vient d'en subir l'atteinte. c Le pistolier, et le pres-
tige attaché à sa personne autant qu'à c l'arme merveilleuse qu'il
porte à son côté », moderne avatar de l'épée magique du chevalier
médiéval des gestes anciennes. La légende ne le servant plus désor-
mais, il bascule dans la poussière de la banalité simplement
humaine, celle de la ville qu'autrefois, en un temps de gloire éphé-
mère, il aurait terrorisée. La ville et son incroyable pleutrerie, celle
qui paralyse les concitoyens du sheriff Kane de High Noon. La ville,
cette bourgade-type rencontrée d'un western à l'autre, immanquable-
ment arrimée à sa c Main street» où l'on sait maintenant que l'hiver
Y accumule sa boue et l'été y dépose sa poussière. La c city,, enfin,
que nous finissons par bien connaître, plus par ses aspects négatifs
que positifs, fait l'objet d'une étude sérieuse dans l'homme au fusil
(Man with a gun) de Richard WILSON (1955).
En noir et blanc, standard, sans vedette autre que Robert
Mitchum, l'exposé froid et sans pitié de la mesquinerie humaine.
Qu'est-ce qu'un c nettoyeur de villes,? Un héros d'un type particu-
lier ou un tueur à froid terrifiant d'assurance en lui-même et de haine
envers ses semblables? Sauveur ou assassin patenté par le conseil
19
1 . . rétracte ses engagements envers le tueur
municipal ? Quall;d ce ~~c\es affaires ne march;mt plus aussi bien
et sa besogne, c ~st ~ du gang. Et le tueur pese de sa présence
qu'au temps du re~ . ai·sses des braves commerçants du conseil
., t r les hrOirs-c , 1 t .
inqmetan e su . "t- Ile plus prospere que a erreur organisée
La paix, au fmt, sertm eau mieux de ses intérêts ? La loi du plu"
, h n fait son rou . l:i
ou c acu . 1 1 .. même si elle est mauvmse, on peut s'en
fort est touJour~ù aso~::ils donc les braves pionnie:s du passé ? Ce
acco:nmoder... ec et dur comme un coup de tnque, éveille des
Peht western » , s , . T , t ' ,
h ors d e son ,cadre etroit. 1e neo-wes ern, a cet egard
«.
resonances . , out H' h N P . ,
découle de la mentalite stigmatisee par 1~ or:n . ns entre ses
lus secrètes, les plus contrmres, VI1es ou nobles, le
ten dances 1es P " fl" d' d 1 ,.
« wes e
t rn » S •·
1 nterroge et connmt un • con It , or dre l'm ora qu Il doit
résoudre. Alors suivra l'action. Ainsi du heros e exc,ellent Coup
de fouet en retour (Backlash) de John STURGES, face a face avec
lui-même, ou du Johny Concho de Don MAC G UIRE. A l'autre extré-
mité, dans le clan des « gunmen » fatigués qui ont cru raccrocher
à jamais la ceinture aux pistolets, nous retrouvons le Glen Ford
de La première balle tue (The Fastest Gun A live - 1957 - Russel
Rouse), victime de son adresse au tir et de la réputation tenace
qu'elle lui valut, tout comme l'était Johny Rin go, tueur fuyant sa
renommée jusqu'aux solitudes secrètes du Far-We st, dans la Cible
humaine de Henry KING (1950).
rnme et ferrne
• ' pourrmt-on 0
0 d'ter·
e
croisade spirituelleo ef:~od ~~x côtés des animateurs de la grande
est le prédicateurs d hangehque dont Billy Graham, par .
en lurnière beauc e c oc ? Cet aspect édifiant du western est IIlJS
tels que La fureuro~~/ius explicitement qu'aup a ravant par des films
dde tuer pour défend orni?es de Henry HATHAWAY (a-t-on le
e la n0 f re sa VIe ? R . 1
trè . Ion de légitime d , · emise en question sur le p an u
Wi~l'recernrnent, par Les efense admise sur le plan juridique) d~
larn WYLER où la gra_n ds espaces (The big country - 1948)
se trouve · d. , non-v1olen h, '
devant dese lfiee en panacee , cce, c ere aux Quakers et a qu
et ton·f· vœux profond d' . es propos ne peuvent al 1er
sée hél Iant
1 ,
de l'·d
1 ,
ealisrne s un , . publi c P 1onge, dans le b am. ....,rw:u·-·
de l'ffnte~ des Pèlerins d arnl encain, constante dominante d'une
ls 01 te de ce Pays e0 a « Mayfl ower » et a ffirmée tou t au
Proposir
nous d lon appliquée a~ n peut penser ce que l'on veut de
' U tnérite , Western rn - ~.-nvv•···
2 quelle recèi a1s on ne peut douter, er·
0 e en rarnenant ainsi a u niveau de c
st regrettab.:
s senfune r
lr r ambigu·:
A L.
eme en jus:
mt coupab.e
1 que jama::
~s toutes e:
tlement po::
nne et b!e:
amais déte:·
le la grane:
)ar exemp!t
;tem est zr.::
rar des fib
r-t-on le circ;
l plan roo:::.
~ ridique o:
- 1948 C€
fY ·~·
ot à aana;..
raller qu c:;
Il urifi~·
crin P ~
1
d'une pe~~
ou t
au Jo::~...
t de ce.:<
u .-:·
r cro1°~
1 r.~·
.
Ur mo'tre de cérémon 'e :
eau de -·
vr enj e-u · la mort
2 odeurs , R. N1dmork et Robert Toylor
tain • d nos préoccupations d Hp ctntaurA ponHanta. lea hornlllta
t J a situations.
L dét rminiame des uneR orlcnto lo comporh mont doR
dans un sens qui, progmAHivom nt, concorno lu rûullt6 de p~~trea
toujours plus délibéro. Un exam~n ntt ntif do C( tto tondonr:e r
moins affirmüe selon l'intolliCJ ne doH He( nurioH AUffit ri. r jp Ua
ou rang des boutadoA la f amouuo d oc
au ' 1ara ti on. d'.L"lnthony
'If e eter:
Man
• Dans un western, les héros ne ponHent pua car s'ilH pena(1ient
ne serait plus un western 1 », typo achevé d'aphorisme parfait ' ce
donner au western les verges dont il oHt frappo. L'évolution prosp(
du genre dément cos paroles pour pou qu'on ne le méprise pa en 8
bloc. Phil KARLSON n'hésite pas, lui, à c faire penser • ses pe 8 en
nages du Salaire de la violence (The gunman's Walk _ 1957) raon.
le secours des artificeA. sana
t . 1
ho~
ment des
éalité de
:e tendance ~
:\t'a Les Grands M aÎtres
d eveloppement
· . d'h umour, paresseuse dans le cours deskY
' l'h· ct uee
- 1954) nous e~por~s one de La captive aux yeux clairs (The big 5tl$
~e ~udolph MATE ~;ers _les mêmes « horizons lointains » qu~ cede
M~:s .et _Cla rk ve~s le ~~ms_ par le suj et commun : l'exportatit ()Ù
a e ecnvait en bell _olnta m Pacifique inconnu en 1804-180 . ,..Jl·
donnée H es 1mage 8 1 ' d ette rv
décla ' awks brode sur e reportage historique e c , e qoi
peu m~- une geste fcnneu elle avec le ton détendu du trouverelqoe
de to~~ ~Porte d' ailleura ~H dont les détnils lui échappent qupalJle
film. 0 ne et de tout f .. awks demeure le conteur génial ca 1 ull
u se rea . Cltrc udm tt nture . .
la ioiv des Plruit u plein a ) o re. Quelle belle ave. des. oll
d'~golR d soltdea trap f oumons lo grcmd nir des sohtu_ J'l'Cl
- anf; 1
1 ·n dl" PPurs fr · ·calns ,
1: o aouven~r
J
- rno Jr·o d 1 que C'P}lunco• ·c:unadi{.'lls e t amen le perge•8
-. ù ,(J VCJ]Jl.r• . 0 TO V •illé e n !lOUS par a eo!CJ
24 d 0 la p o uclre (Powde r Va lley) de
s Pers 01111
nchern.ell Qg~:~
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J.YlQl'l
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en_core, llllUJ!
senslbilit , ~
eurs d e e! ~
u souo
et Ouest-l' ~
· 1 ore"
I:X e et hUin -:
est qu'"I1 saJt·
014
urs d'un cadre'
la pensée el1 n Winchester 73 " un grand Western d'Anthony M ann
s leur avenht
n aperçoive nt
fermement alli
MARSHALL. Magie permanente du western : l'invitation permanente
la dernière ~ au spectateur à françhir la grande porte de l'écran ouverte sur les
seins que lor~ espaces d'un continent, pour faire irruption dans un monde rude et
~s a\ 1eur rev~ 1
beau saisi à ses origines.
reste ouvert.
King VIDOR l'a chanté avec Le grand passage (The North-West
o surprises, H: passage - 1940) et L'homme qui n'a pas d'étoile (The man whitout
'le en bonne L a star - 1954), merveilleuse variation polyphonique sur le thème du
ans le cours: détail et du barbelé, essentielle préoccupation d'une catégorie
d'hommes qui y vivent dès 1874 la fin d'une époque. S'il fallait se
!X clairs (The h satisfaire de deux films comme représentatifs de celle-ci, et conclure
lointains , qu: sur la perfection de leur contenu et de leur style, Red River et
un : l 'exporta:f The man without a star conviendraient parfaitement. Ils disent tout
u, en 1804-le: sur ce sujet.
. ue de c..
tonq trou~~ Il n'est pas aussi facile de cerner avec autant de chances de
n~u du en! ~ succès la réalité d'un homme dont les chroniques, souvent contra-
i echaPr .J ,: dictoires, ont laissé des visages imprécis. Le personnage du fameux
etllOJ
nteur g en~ Wyatt Earp, en particulier, et celui, plus controversé encore, de son
belle cfl uw: ami Doc Holliday retrouvent peu à peu à l'écran une espèce de
(l ir des s,o·c~ vérité conforme à celle qui se dégage de leurs biographies les plus
(1llle!l sérieuses. Réalisé à l'époque (1956) où la T.V. remettait en vogue.
5 et ar le
nous P )de'
er ValleY
en plusieurs émissions, le Marshall célèbre de l'Ouest, Règ
de comptes à O.K. Corral (Gunfight at ?.K. C?rral) ~e John
s'employa à donner de la terrible ~t legenda~re, f~s1ll~de une
honnête. Des hommes s'y entre~erent. QUI etment-1~s,? oLulra~~ 11
visiblement tenté, et réussi, de degager leur personnalite des
étroits où les enfermèrent des films antérieurs, à l'exception de
lent La poursuite infernale (My Darling Clementine) de John
Earp n'y est pas une machine hu~aine à tuer les mé?han.ts; ni
surhomme ni un tueur. Un homme simplement, tel que 1 avmt u 1o:ntrl!
J. TOURNEUR dans Wichita, et par là une nouvelle preuve
donnée de la reconsidération sérieuse, par les plus
scénaristes et réalisateurs, des mythes que le metteur en scène
tan avait cru si fermement établis.
'
avec ce
chanson
~rite encore
31
caractères, et n e l'ignorent
lE héros du western, encore plus
que le chevalier moyenâgeux,
guère que les professeurs char·
gés d'enseigner à la jeunesse des
symbolise un certain ensemble de définitions du " genre épique", à
sentiments, courtoisie, loyauté, l'aide d'exemples tirés de l'Iliade
grand cœur etc. Du cow-boy au ou de la Chanson de Roland.
boy-scout il n'y a guère; du moins Sans vouloir rivaliser avec, jus-
dans l'imagination mythologique tement, ces p rofesseurs, il me pa·
banale. A un stade plus élevé de raît utile de noter qu'on retrouve
conscience cinématographique, dans le western - et de manière
tout spectateur assidu de wes- sensiblement plus pure que dans
terns sait que cette image d'Epi- n'importe quelle autre branch~_du
nal correspond aujourd'hui moins cinéma, et même que dans n ~~:
que jamais à une réalité; si nous porte quelle branche de l'activite
acceptons aujourd'hui comme artistique contemporaine) c~tte
une d?nnée la complexité psy _ évolution bien connue qui m~e
cholog1q~e - et la dégradation d'Eschyle à Euripide- ou de o·
mythologique corrélative _ du
mère à Virgile, ou tout ce·l~~
cow:boy,, reconnaissons qu'il n'y vous voudrez. Evolution qur
a la qu une question d'accoutu- , une sor·
~anc~, et de vitalité du genre . le passer les caracteres par he·
JO~r ou nous verrons un Galahad
te de dégradation, de rai:p:ocne
~Ul sera vrai psychologiquement ment de leur· rea , 11te
. ' qu ot1d1enrne··
ous aurons tendan
écrier qu·1·1 , . ce a nous
' ,
sure où, dans le temps, . se con·
,f
semble-t-il, e t cela dans, 10 igne
. nes d' a mt p 1 ,
hsateur ~· ' our e rea- ,
1, epoque ou' l' on pou vart ren 0u
d'une , que . un prétexte, que trer réellement Wyatt Earp
, affectation bizarre d' .
P1ace au mo en , , . avon William Cody. que
toute moder ne.y -age une mtrigue
Ryeupeyrout r a P P ela long·
L'on a souvent t f Wyatt Earp vécut as~f{ r tecb·
dit, que le wes terne étort.t justement temps pour être le con_sel econscx·
pee; de celle-ci il 1 al ':Ine épo- nique des premiers fll~s urtcxnt
a es pnncipaux crés à ses exploits; Sl po
~emporaineJ
connue qui n:e:,
ripide - ou de~·
e, ou tout ce ~
Evolution qui ::
rctères par une~:
·on de rapproc:-
J •
·éalité quotidie:::
cela dans la ::.·
e temps, s'
n pouvait
t "Î/yatt Ec:rF
rappela .
' eut asseZ
~~e conseiller
• P.!S
.rn.~~
filtnS
. ,
ploits; 51
Gunfight at the vons nous saisir cette ~V<>!Uitioft
Burt Lancaster ( ble plus Voyons un peu.
0 K. Corral) n?us tsemplus corn-
. h lus v1van , , I.e vieillissement semble
proc e, P . etant d'evoca-
plexe, pl~s. vra~squcela doit donc bord être moins la conol::lt:ruerru..
tians anteneur , , eil· le côté posi- d'une nécessité évolutive
nous mettre e: e~dation de l'épi- une psychologie plus
tif de cette "d gr s le plus grand mais simplement le résultat
n'est meme pa jectif de l'utilisation d'
realisme,. ne
q?e. · n de plus hasardeux
connus, et restés célèbres, qui
ue d'affirmer que le personnage
~u'incarne Kirk Dougla~ est plus noncè rent a u x artifices du
quillage et jou e rent les rôles
pres, du vr-ai Doc Holhday , d, que leurs artères. Les grands
n'importe lequel de ses pre eces-
seurs. Et les mêmes remarques d'acteurs du western : Gary
peuvent être faites à propos . de per, John Wayne, Joel M
Tesse James, Johny Ringo ou Billy (très populaire a ux U.S.) sont
the Kid. pour l'indiquer. La
en e st le theme du "vieux
Prenons-en notre parti : peut- ster", ou du "vie ux
être dans de multiples années le
rangé, r epenti, e t que son
cinéma sera-t-il évolué au point
qu'un réalisateur s'amusera - à revient tracasser. De là nous
l'aide de témoignages d'époque sons facilement au thème déjà
- à faire un film exposant « qui plus ancien - mais si facilement
était vraiment Doc Holliday » - renouvelable, avec un peu de
un peu comme Guillemin dépiau- psychanalyse - du couple p~r:
tant un Jules de la Troisième. fils, sous toutes ses formes (lDl·
~?us n'en sommes pas là, et tiateur-initié: Henri Fonda-Tony
1evolution constatée n'est réelle Perkins dans Tin Star - et les
qu'à l'intérieur d'un imaginaire. "couples"' de Jicop le Proscrit, du
Evolu~on en outre partielle, Shérif même à la limite, du Vent.ot
de la Prairie. Ce dedou bl eme
myth:
1 , 1
progressive et mélangée. Tel ou
tel western contient, pour un élé- du héros est, sur le plan
ment " f"
"an . n~u , plusieurs éléments gique, un appauvrissement, .
lo .Ciens · La persistance mytho- me s'il semble rejoindre certcn:
1 91qul e ~a P,lus tenace est encore thèmes éternels. On le re~~uor·
e ro e Joue par l'h , .. f, . jusque dans des western~ ~e ce:
nine· r er01ne emi-
film~ o~~s f sont aujourd'hui les dinaires (S alaire de la Vlo ~~
rent des e em~e a un rôle diffé- Van-Heflin-Tab Hunter). Il es Jlla·
héroïne _m1\~ls ~l?ssïques (pure fois - exceptionnellementcll~Jl,
dévoue à la fine e)vo~e~ qui se gnifié jusqu'a u mythe ~!In d'un
ment, 1e peu 'de etc. · D ou '. notarn- cornrne dans le meilleur ~ we~
nous laissent 1 souvemrs que
rnes des We t a plupart des fern-
des meilleurs a uteurs
terns : Backlash, (Coup
d! touet
s erns rnod
':)•e 1ct gentillesse d :rnes, mal- en re tou r) de John Sturges. 't de
(Tr ,
et
une reconciliation
a définir!~
ution qu
des raciale
U cons1'dérée et l'on se trouvait . ,. d' amené à faire
. · 1ainsi
rt au p0111 . t de vue de l'adversaire, ICI In 1en.
BI. n que ce 11e soit pas le cas · · du 1Grand , 1· Passage de
Vidor le filin doit trouver place ICI t?tarà e rea_ Ismlte sanglant
. ' t 1. lutte anti-indienne abou I un resu at ap]pré!Cia.blÀ
aclq~ledr , ca.Ollfe·. rer' aux indiens un degré d'existence supérieur
ce UI qu'on
celui e leur conced. · a it '· · L osrque_1es so ld a t s reçoi
· JUS~Udi~L
·
l'ordre d'anéantir le VIllage .ln u:~e s~ns t e~ar1ner . femmes
enfants, le filin, en allant. JUSqdu au ?~ te a VIolence,
des indiens des êtres de chair ~t e sa?g . on nou~ nous ser1toxm
proches, dont nous subissons 1 e~terl?unat1o~ . Il denonce, à
le moins, détnystifie, et le maniChéisme s In verse au moment
même où il devient absolu.
on peut dire enfin que la nature même d'un genre soumis à
des limitations analogues aux règles d'un jeu et qui en font
plus solidement structuré qui soit, éthiquement et mathémati·
quen1ent, postulait l'exploration à l'intérieur de cette structure
(cmrune le jeu postule à l'intérieur de ses règles l'exploration de
toutes les possibilités de combinaison offertes p ar les cartes ou
les pions) de tout le champ du possible westernien dont on voit
bien qu'il était déjà à l'état de virtualité da ns le premier western.
Ce qui fait la force du western fait d'ailleurs - ou fit - la
force de tout un cinéma américain, du burlesque (cas limite: on
vit par exemple un Buster Keaton épuiser absolument toutes les
possibilités d'un gag- l'escalier de Malec et les Fantômes- et c'est
d'un_t~l épui?ement que mourut le genre) du policier ou de la
co:ffiedie musicale. On voit donc que le western anti-indien appe-
l~lt le weste~ pro-indien commé le western épique - je schéma-
tise - appel~It le western psychologique ou documentaire et ~e
western séneux, le western mystificateur ou parodique. Il ~·agit
pour le w~stern de parcourir tout un champ de combinais?ns
co~e fait - de thèmes en variations - une constructiOn
musiCale. ~om~e il Y a une mathéma tique de la musique il Y a
une math ematique du western.
dant ~ ~~t bien
0
loin de la prise de conscience. On y revient cepent
dialectiqu~~e~~~e que ces différents points de vue ne pe~ve~~
progressive des J ~uer que dans le sens d'une prise de consCiefra-
elle la nôtre . la oblèmes qu~ posait l'époque et que pose à urs
sur une éthiq~e. mathématique du western débouche touJo
Si l'on consid , qui
crmsi:-;t<~ a reto~rnere len effet cette possibilité é'Mment_nire ou
()htient « (•bef i d~r e couple « chef blane-<'tnwnli indien >>, tlf'·
rn t , n lCn-ennPmi h1. ane >> tnms
. rdour
. cm , fHJUr ah:-;olu < u'il, . .~ saus qu<> cc . ' n 'till
snnplc~ a.rtlfl.('"" d 1 :->ott, :->Oit heauc:OllJ> l)lus sig11ificatlf q , · 1-
0
c narr~. t l'1011 · On a hiPtl donn('
C1I.elï, m~us uan:-; le• .
• '' · ' · . . à, 11
avautagf' ' 1ttll
de ('(1u - sens <'U<• J>r '
, - r>ag<~ technique . C , ,- , <'lH~ Jp n10t « avantag·~ >> d''l.llS
1
e ce
r l<Jurnemet1t IJUr< <P< nd.ult, :-><>Ullll·._. '' l" Io<>'lque d ,..e
·rn<'111 r ., ·~ ·~ ::-. 1 rn "
(j
· · ' orme •! du poiut ci P VU(', le wes .c
Stewart Granger et Debra Paget, dans • La dernière chasse •
1
,
t pour quoi . desireux ,de
.t
travailler dans le sen
. . r· . , ,,. s d
. . USSl il llC pOUVc1l ffi01I1S ctlr<, , HI] VOUlait
11 n plu ~~it;i~l;~nn d'houn<·tcté la butai Ile du Little' ~o.
qu r av c ~~nuer la parole à chacune des c~eux partif!s f~n ca lg
H rn. qu~.t si p~u qu'il se bùtera de revenir ~vec Rio Grl USe.
Il Y croy.n ·· · t d · Je carad f>nsP d' :tnde
{ 1950 au racisnle patno a~ . qui .. '• . : :t~ :
or. Inain!rnent
du « nco··WCS ern », 11 res~ass ·
J
L w s N
, . li (
1 '"'' 1 llqtlt'
hAll ot 11 nd hllv<' not" ( divf'rtis~<;mr 11 t S!H ,
,.j~ ,.,. qq'jj rlr,it rf rr ('1 J'l' OA
rn jr, ftn~tlf'nH,nt .... i qrr1V" ), on ne
·ioule pi•J~ d'r•Jtrr> r•rÏ5 I}IJ /,(1(! JX; 1 c
,"t"' Ut traite' "Rio Brnvo" c.ottlll'ln un wcs
\'in'l' ,;; lror ri~-. Jr/ll~"mhlen~'!
~.-rn plli ('[ •.illlplf' .John w.,ynn, '" •.hcrilf.
"" Ill V~<•ilir•%" prr;ch'l 1 rln lo lll9" •
rejoi nt l'av,•ntu' "'r l\oq;HI d tlwcun d'eux ,·f'·.t tJnr.t i'l'l~nhJrf' ;10":.~ p.e-s,i~'lf .,•e ,.
~, 1 occa~ion dr~ (lotH1t' l ltt 1n0~.urr' tl~ -. 011
u·llr dtJ rnenr~11r d'hr,rnrn'l; d'il di><
~...,llrilflt' ( t de ~~~' Clt'IH~ro~;lt{~ diHl 1
dP'l ~ltu.t 1 11
,
1l-•ne, '" d6t<Khernent, nc; J; 'l·;()n; p'a' r
;i,ons ';1 peu f'''"; •;,.,,,h lilbl<'!>. l. 'ol>~lin<~tir:m
1
4
fondeur. C'est ainsi Que .,
portes
Lang avait assimilé la culture
américaine qui est très différente
de la culture européenne. Le héros
est un h omme simple, un homme
du peuple, comme vous et moi : ce
n'est jamais un héros nietschéen.
jamais un surhomme, ni super-
1111111111111111111111 ~ man, ni Mabuse. « Western Union '
est un peu tout ça.
- Qu'est-ce qui vous a attiré
dans le personnage de Frank
James?
- I l y avait d'abord l'homme qui
était fascinant. Et puis surtout.
- Comme réalisateur européen c'était un fugitif un « outlaw». De
et presque typiquement européen tous temps j'ai 'été passionné par
pour ne Pas dire allemand, com- les homme~ qui sont contre ceux
ment avez-vous Pu vous intégrer qui les entourent. Il Y ava it un au-
à ;-e ge~re spécifiquement améri-
catn qu est le western ? tre problème dans F rank James,a
c'était celui du démobilisé qu1 é
- Vous connaissez m
m'offrait d'êt 1
i
a v e. On Pris goüt à tuer à qu1 on a donnet qui
allemand re., e chef du cinéma un fusil pour faire la guerre rès Ja
train Pour e~~rkaiJpris le Premier continue à la faire bien ·~d!vfdU
vant Gœbb 1 · al donc fui de- cessation des hostilités. L nven-
suis arrtvé ea~ et Hitler. Lorsque je seul contre les lois ou les co ou-
un fugitif. u~ Et~ts-Unls, j'étals tians, voilà ce qui m'inté~e~J~s Je-
radlcaleme~t e P ase de ma vie mas ou Balzac, je ne sa 'accusait
~ait. Avec tou:fférente commen- quel, a dit : « Si on m Notre-
Je me suis j té ma Personnalité d'avoir volé les tours de m'en-
J'ai voulu 1 ~ dans l'Amérique ; Dame, je commencerais pa~ors de
ment Je mbrasser complète fuir et je me défendrais ne peut
11vres. et les
mefilsuis Plongé· dans les- France. » Tout le mond; vez-vous
tenter une app~ américains. Pour Pas touj our~; s'enfuir... arioier JeS
du Pays, l'at vou~he Plus complète que je fu~; le premier à ~atures de
Y Vivre en Pro- indiens avec leurs pe nit jarJI!! 15
48 guerre. Personne n'Y ava
qui vous a
nnage de
'abord 1
. Et puis
f, un (
été passlonri
1. sont contre
t. n y avait ur Des Niebelungen au "Tombeau Hindou"
ans Frank Jl
démobilisé ~· Luck » qui est le nom de la rou-
à qui on ad· pensé. En même tempH, j'ai aussi
peint les chevaux. lette verticale que l'on voit dans
Ire la guerre e: le film. On mc l'a refusé sous pré-
aire bien apw - Nous aimons beaucoup Ran - texte qu'en Europe, personne ne
'!n&l
Os• tUltéS. Lcon cho Notorlous ... eomprcndrait. Comprend-on mieux
lois ou l~s ·e: Mo1. aussi, je l'aime bien. Il Rancho Notorious ?
ul rn'tnteres.J,, Y avait là un personnage classique Parmi les westerns n:cents, Y
. ne sat~ P· du western : le dandy qui tire très rn a t- il un qui vous nit frappt' '?
Je Jll'act-
81 on de ,.·' Vite ct qui rencontre un jour qucl- << Sh:uw >> , d<' Gt'orgc.s Stl'Vt'ns.
(Ju'un qui tire plus vite que lul. qul <~st un tn s granct mm ...
s tours ar~
Mats j'al r(~crll le scénario com,plr-
enceraiS ~ bot tcmcnt transformé les personml.g'<'S ( Prtlpos l'l'l'llt'ill\s
ôfendr~e ne · afin (JU(' eela dl~vlcnne une cle mes par MlclH'l DI•;LAllAY!I~
] e J110n sa,veZ'' htsto1re. Mals le Ut.re n'est pas de ct Jt•:m W ONlŒ .)
-nfuif··: a.r!ol( mol : jt• vonlals l'appeler « Clnwk n
rnler a b tur~,
peitl .
eurs valt ~"
e n'Y ~
JI
LI<: RETOUR DE }~RANK JAMES»
« RANCHO NOTORIOUS »
5
JO N
AND
nee .. 19~
.. John dFord · est
· le grand
· , réalisateur
. amencain le plus neg ' 1·1ge' d es
tnbunes ' 1 · e' cnbquet cmematograph1que
d française qui sont , d't-
1 on, es
1
plu~ ec mrees _ - e su~t~ut. ;s collaborateurs des importantes revue!
cinematograph.Iques specwhsees et des mensuels tels que Les Cahiers
du Cinéma, Cinéma 59, Positif, le défunt Ecran, Arts et d'autres. Cette
lacune se doit d'être analysée.
Ford est essentiellement un poète instinctif bien qu'apparemment.
cela paraisse douteux aux yeux des critiques qui le tiennent pour malin
et pas aussi sincère que le génial Howard Hawks (sic) ... La poésie de
Ford est simple, digne et naît d'une profonde confiance dans l'humanité
DXIO~ ,
et ses valeurs essentielles, en l'observant dans ses devoirs petits et
Carsor. ordinaires, aussi bien que dans les grands. Son art peut atteindre le
lyrisme comme il le fait dans "The quiet man" ("L'Homme tranquille" '·
un de ses rares films dont les qualités sont reconnues des professionnels
de la critique française .
Il y a une quin zaine d'années, un critiquè lança l'absurde phrase:
«A bas Ford, vive W y ler! » qui soulignait l'illégitime incompréhension
des Français vis-à-vis d e Ford en tant que réalisateur. Le confondre avec
Wyler- ·habile a rtisan surtout, qui peut faire un excellent film avec un
bon scénario mais sans additifs personnels distinctifs - marquait déjà
une ignorance complète des ~ilms de Ford et signifiait soit un aveugle-
ment hypocrite des Français, soit une allergie à l'affinité naturelle ,de
Ford pour certains thèmes - se situant généralement dans une ere
passée, le plus souvent aux premiers jours de l'histoire américaine -
et. principalement dans le western. Pour s'en tenir à l'œ~;re de F?rd
1 pnmitivement limitée aux westerns, les meilleurs furent : My Darlmg 50
Clementine" ("La poursuite infernale"), "Young Mr Lincoln" \"Vers _
1952 destinée") - qui satisfait, avec une nuance rommitique, sa once!?~ n
du western : c'est l'histoire d'un homme qui, justement pou~· la ve?~e .
. JO; combat les injustices, dans ce cas l'aveuglement moral et ,l hypocnSle,
ce
puisque le jeune Lincoln sauve un garçon injustement accu~~ ~e meurtr~,
'· ' b'l t ' t yance R1o grande .
g race a sa simple intelligence, son ha 1 e e e sa cro · ,
::she wores a Y ellow ribbon" ("La charge héroïque''), "_W ~gonmaste~
Stage coach" ("La chevauchée fantastiqu~") se ressentmt dun
5
n n
f1ltS 1 yc
eiJlt r-aifle P9
i~ Jet }1 r 1 err u1
b 0r e imposé par Dudley Nichols qui ne lai .riO·, , wee pl s 1
trop littéraire ~t sy~, /~~ pour accéder au naturalisme poétique e~s~ aet~ par e
e eflee
~~ assez d~ir~~~:n~ h~bituellement de ~es acteurs préférés. Ouan~
l msance_ q,u , rio et n'est pas tente par des themes plus a-1..·
r'!l'
,:,.,t.f. .,., est rie
.,.. 1 11!•• Je·
Ford crOit a son scena d "Th F 't· , ,
~oiS e aliers et
•uJ.Jl-
. -
tieux qm se vou rme d . nt profonds, ,comme ans e
") Ugi IVe
t "Th ( 'Dieu est
") "I g Voyage Home" ('Le long voyage , e e Informer" .JeS C(fl. eJCclut le
mort , ,on
("Le moue h ard ") , son vrai temperamen
' t d mett
e
'
eur en scene est ~te .qul la vïolen
. (J!fl1fe , E
apparent. _ , , . ~a du devoir a r
Et quel est ce tempérament? Il est ~OUJOUrs a 1 mse dans de simples ~:e et erre. Cette
histoires sans prétentions où i~ peut vrmm,ent c~ntrer ses per~onnages et
les faire agir selon l'endroit, 1 epoqu~- et I_amb1ance. Ses _meilleurs films
.!a~ la!s
évitées F
:irees 'dère corn·
ont trait au héros confiant en ce qu Il fmt, capC:ble de JUgement clair, 3
!a consl
explicite, aux valeurs établies, incontest~es. Le he:~s accomplit s~ tâche wle. '
_ soit qu'il s'agisse de nettoyer une v~_n: e~plo.Itee .I?ar des scelérats, · . . le film est tre::
ljnsi 'al' t
ou d'attaquer un train, ou de combattre 1 InJUstice JUsqu au bout- digne- -~ tout à fait re IS .
ment, fermement, très loyalement, violemment si c'est nécessaire, mais ·êeu nombreux, envo
sans amertume ni ironie. Ces hommes sont fort moraux ,dévoués, résolus, ·:l ans en bataillon
absolus, mais puérils en amour (ici les femmes sont casanières plutôt i~on terrible du sa
que vraiment romantiques) et par-dessus tout, bons.
~lorsque Wayne q
Cependant Ford n'est pas un sentimental car son œuvre a toujours :! pas faire un en fe
un aspect vivant et turbulent qui donne de la force et de la substance
à l'ensemble. Il n'est pas roublard, mais robuste, concret, optimiste et ·crable des en fan ts-s
fermement convaincu de la grandeur de l'homme. Ford semblait avoir ~ aspects roman ti
décliné récemment quand il laissait le sentimentalisme s'insinuer dans :ïs dans l'enchevêtre
son œuvre habituellement classique, et faisait place à l'emphase dans
ses. weste~ns dén~mmés a~ultes qui comprenaient des études psycho-
~e Wayne part rejoj
..este soigner les ble
logiques simultanees des heros et des scélérats pour troubler leur essen-
tielle pureté. Par exemple dans "Rio Bravo" de Hawks, et "The
~c~pe
·~ SU! . d
et de la co
S~~chers" ("La prisonnière du désert") de Ford. Mais tout à coup, le VI e ses ho
uea' relllinis
VleÜ homr:ne montre que l'élan et l'esprit sont toujours là quand arrive ~~rre Ciliile cences
le bon SUJet. Comme Jean Renoir - qui a quelque chose de commun ~otolll' h· et donne
c;.ec Ford dans son attitude générale envers la vie - Ford peut encore . ,,op Iqu ,, d
~n du fihn e an
~~~ un, ~and film . _II l:;r I;rouvé avec son tout dernier "The Horse ~elle un : Ouelqu
d cti ers_ ( Les Cavahers ) realisé par les "United Artists" comme pro- ~~ t~:. e unp
u on mdépendante, avec John Wayne et William Holden. 1. e"lle. ''1r· ortant
53
ta
le weste
dDJlS fcr~eu
en tr
SI
ou
•
la cr1se de cro1ssance
•
n '1.l ~ a dans
•
le western "freudien" de type Anthony M
f d l' ff . ann une volonte
.
stdisation
de • d' h ' t en aveur e e et qm nuit un peu à 1 La
e ypes t ra dit·1onne1s (le cattle baron patriarc a nuance.
création arc ' th een,
, l' e'1ect re amazomenne,
.
1 1 t·l
a,
·né prome etc.) aboutit à de ' be 1 s
tre
PUl 1. h , . d, 1 1 , s eaux
titanesques c 19 es qm eve oppent a presence mythique au détriment
avoué de la r~elle profondeur.
Ainsi un film comme Le gaucher constitue-t-il la première excursion
perpendiculair? ~u genre : la figure légendaire de Billy le Kid, telle
que nous la decnt par exemple Walter Noble Burns, devient celle, plus
contemporaine, d 'un "rebelle sans cause". Si le déroulement méca-
nique, eschyli~z: ~e la tragédie : converg~nce de Pa: Garrett et de Billy
Bonney, reste 1c1 rmpla cable, la nouveaute du film reside da ns l'examen
détendu, cutané, fraternel d 'un type catalogué de mixed-up kid. Billy
devient l'un de ces débiles mentau x intelligents comme en a tant produit
cet après-guerre, un représentant innocent de la génération beat qui
n'aurait pas lu On the road, mais retrouverait instinctivem,ent les gestes
de Dean Moriarty. Dans l'interprétation stanislovskienne de Paul New-
man, la carrière criminelle du Kid est envisagée sous son aspect très
vraisemblable d'une crise de croissance.
Quoiqu'en disent les filmographies, le cinéma s'est contenté d' effleu-
rer les problèmes de l'adolescence. Seuls Kazan et Nicholas Ray ont
rendu juste compte de ces tourments abstraits de ce spleen musculaire,
de cette tension suicidielle de l'activité qu'un James Dean sut exprimer
pour la première fois sur un écran. Le gaucher s'inscrit droit dans
l'optique des exposés de Robert Lindner et Benjamin Fine sur la jeunesse
délinquante, mais en m ê m e temps, il scrute à fond la gestuaire des
vertes années dans ses p lus innocentes emphases. . .
. A~thur Penn est, je crois, le premier réalisateur contemporau~ qm
mt ose montrer des jeunes gens, gracieux comme des fauves, Jouer
entre eux et se livrer avec l'exubérance exaspérée des membre~ trop
tendus, au juvénile horse-play de l'adolescence, qui transforme le Jeune
garçon en un clown mimétique mettant à l'épreuve de la seconde son
orteil, sa narine, sa rage froide, son sens de l'humour ou son m~mbre
vi ·1 L , · · t 1 s les depres·
n · a cyclothymie surprenant des reactions senhmen a e '
sio · . . . · · d ' · ts dans leur nature1
ns mopmees, les brusques fou-rnes sont lCl epem . aloi et
le plus scabreux Billy Bonney commémorant par des Jeux de bf
une d anse de]a ,. , ·
vengeresse la mort e son pro
d tecteur ses ausses
' ·
funérailles sous un drap de lit à l'office du c;~paud cornu, ~es a~~es
de vandalisme au détriment de la farine mentent, de prfn ;e p d
Parmi les grandes scènes du cinéma freudien aupres de a anse
1 , tt t' 1 L\n l'
' '
Pl TIT
DICTIONNAIRE
D!S Pat
j)f
de W este rns
*
PRÉAMBULE
Voici de A à Y...
dtl tfera-
Héroïque et de Santa-Fe T . ·Ainal arquabl
trois "véhicules" d'Enol FI raJJ, t ofl~' reJll h
mais aussi trois mises en~· J; JeS BctckJaS, '
"
nes ext remement specta sce. 1 dll "'igne e
1.
res d'un Michaël Curtiz encu en.
,; fiC1"'
~~eS· de fla1
.
Jeune. v·1ent d e reparaîtrecore :;,aoa, ai n'a pa
Gerald Drayson ADAMS est jus- générique de Man Hunt (~ ·~0mrtle q L'Etoile
tement l'un des rares w~ster peur des hommes), western .·',rdor et v·nc
' vl ) de 1
nistes 100 %. A collabore no- cifiste d'Hathaway non dépour.
pa. ~-~e Star ' dernier
tamment à Wings of the Hawk, . , . duque1 d
vu d e qua11te.
de Budd Boetticher, à Taza son ;;llr uvre. Aban
of Cochise, de Douglas Sirk, et Niven BUSCH. New-Yorkais, Prin. ;1 un '1 collabore
à de nombreux films de George cetonien, rn ar i é à Teresa ,'""".,. ., 1 rames Ne -
Sherman, dont Chief Crazy- -~l avec L
Wright, ex-rédacteur en chef de : . ant des Monts
Horse (Le Grand Chef). Ti me (qui vient d'éreinter sau- ::i!V
resse Hibbs (
L'Etol·z
vagement son dernier bouquin), : un autre enfant,
Busch poursuit de front des car- j eChase, dont Fre
rières de romancier (Duel au
B
pour des shows t
:!ail,
Soleil, L'Acteur) et de scéna-
:fW!enaire dansant
riste. Ses westerns: Le Cava-
:nlm musical ne saur
lier du Désert, de Wyler, Duel
au Soleil, Les Furies, d'Antho· ' ~lus longtemps.
Michael BLANKFORT,_qui fut psy- ny Mann, La Vallée de la Peur
chiâtre de la Prison d'Etat du et Les A ventures du Capitaine
New-Jersey (cela se sent, dans Wyatt de Raoul Walsh, Le Dé-
Le Jongleur, de Dmytryk, par serteur de l'Alamo de Boetti·
exemple) s'était magistralement cher, Le Trésor de Pancho Villa
défoulé dans Texas (1942, avec de George Sherman. Un intel·
Glenn Ford et William Holden), lectualisme qui s'est bien affc?·
de George Marshall, un des bli avec les années, un certam
westerns les plus riches de fan- sadisme et un goût du baroque,
t~sie qui aient jamais été tour- par contre, bien conservés.
nes, très supérieur à La Vallée
de la ~oudre, comédie récente
~u meme Marshall. Il signe
egalement La Flèche Brisée de
Delmer
t Daves ' dont l'"Impor-
,
ance est b,ien connue, et essaie
sans sucees de transposer en
western la légende d'Œd"
d':Ils Tribute to a bad ma (ILpe
loi de 1.a prame),
c
Borden CHASE. Un très grand.~
b ert W1se.
••
mauvaisn Ro-a
fait un mci:riage d'amour ~::.
Anthony Mann·' ils furent en·
Robert BUCKNER C . reux e t eurent trois beau}Hfa·
jo 1· · et anc1en fants: Winchester 73, Le; ,re
urna lste globe-trotter rédi meurs et ce pur chef-d ~u un
avant et pendant la gea
tre les scripts d L'I guerr~, en- The Far C ountr_Y (!e Stllêbis·
de Gentleman er nsoumise et aventurier). Ecnt The JI wJcs
Conquérants d ImLe, ceux des holm Trail", sur lequel . 1~ su·
· e a Caravane réalise La Rivière Rouge,
(j (J
. t original du Vera-Cruz d'Al·
~ch ; les remarquables dialo Le lardin du Diable , aut cmt
d'
es du Backlash de John exce11entes choses, un tanti-
gu
Sturges. Il a Signe
. ' ega
' l ement net ambitieuses, comprises ou
Montana, de Ray Ennight,
non par ses réalisateurs.
L'Homme qui ,n'a. pas d ' étoile
de Vidor et L Etolle du Destin Carl FO.REMAN. Un seul western,
(Lone Star), de Vincent Sher- ce qui :.st compr~hensible puis-
man. duquel de rnier script il quet ce non-Americain" ne sau-
tire un livre. Aban donn é par rm 1on gtemps se plier a un
Mann, il collabore honteuse- ge"nre qui est l'Amérique elle-
ment avec James Neilson (Le meme.
• ,
Un seul western , .,....,..;
LLLU....LS
Survivant des Monts Lointains) qm n a pas fini d'influencer
et Jesse Hibbs (L'Etoile Brisée). Ho!lywood, et d'y porter ses
n a un autre enfant. une fille, frmts, savoureux ou amers. Un
Barrie Chase, dont Fred Astaire seul western: Higb Noon (Le
a fait, pour des shows télévisés, Train sifflera trois fois ).
sa partenaire dansante, et que
le film musical ne saurait négli-
Jules FURTHMAN. Vieux Hawk
ger plus longtemps.
sien-Stemberguien-Faulknérien.
Fordien aussi, puisqu'il fut dès
1921 et 1924 le scénariste de
l'auteur de My Darling Clemen-
tine, pour The Big Punch et
North Hudon Bay. Collabore a
six scripts de Hawks, dont deux
westerns, les magistraux The
Outlaw et Rio Bravo. Voilà un
Thomas DIXON. Né en 1864, mort
en 1946. Auteur d'une quaran- auteur qui, comme Borden Cha-
taine de romans et d e pièces se, mérite de figurer aux cotés
des plus grands écrivains de
sur la Reconstruction, p lus stric-
l'Ouest.
tement sudistes les uns que les
autres. Un spécimen : TI écrit
pour Griffith le scénario de
Naissance d'une Nati on , d'après
son roman " The Clansman".
G
James-Eward GRANT. Nombreux
scénarios depuis 1935, dont La
fièvre du oétrole, de Jack Con·
way. Réa'lisateur occasionnel.
A longtemps fait parler John
Fr~.k FENTON. Un moment pro- Wayne: Angel and the Bad
lifi~ue, il a disparu des écrans. Man, Sands of Iwo-Jima, Les
Scenariste depuis 1933, il signa Diables de Guadalcanal, Big
coup sur coup Ride Vaquera, ]im Mac Lain (inédit en France;
Fort Bravo, Riviere sans retour, le plus mac-carthyste de 1a s · ·
H ndo A signé récemment parmi les directors de H
~:~~e oViol~nt People, d~ R;dy wood : Clarence Brown Illy.
Maté et La Vallée de a ou- Cromwell, Frank Lloyd' rGnbn
Vidor. Au précurseur ie ~
clre, de George Marshall. western : il en co-signe d Pre-
qui se ressemblent à peu e~x, n MJLL~·
Frank GRUBER. Se par:,age e:nt~? comme 1e Jour · et la nuit,Pres
Le ,IÏ~~o fillllS qu 11
le Lüger et le Colt Fronher , Grand Passage, de King Vid oettts t par le
· ·en
1 thriller et le western, le ro- ~t Au Delà du Missouri, de ~t gerCil l'~nfer de
~ain et le scénario. Sur ce der- ham W ellman~. Cette incons- dans • ts rem
nier plan, il écrit les dialogues tance ou peut-etre ces regret deux sc~P • M
de petits westerns de Byron (tardifs), c'est toute l'histoire
l'Amérique.
d: arrachalent . ,
mentine (d'opres
Haskin et Terry Hopper· Le
beau scénario original de Back- ~onuné) et Run
Iash est la synthèse la plus har- rombre des pot
monieuse qu'il ait pu proposer cholas Ray.
de ses goûts antagonistes. Si-
L
gne également Tension at Ta-
ble Rock, de Charles-Marquis
Warren, intéressant mais beau-
coup moins original
s
nommé) et Run For Cover (A
J'ombre des potences), de Ni-
cholas Ray.
r 1
Les Trois Maîtres
actuels
du Western : .
~·=•:::•:::•::•::•:• ~:::·::•-:•::•:::·:~
-- -
65
ANTHONY MANN
ou
JJ
LA SËNERITE CRISPEE JJ
Ir:
dr d
"
-465 me sembl
lo même opti
· So, par con
6 d cet5 article, c'est equ~:n!rher dons le ca .
n ony Mann l'a
b ut précis, le plus souvent conc:re t ' •'"""
grosaler avec: fNquent traduction •n
O.f.
j
quo que sos Western, , • 1 ont
1ars. Quelques-uns de ses scénar~os
66
GNER
..
Ânlhony Pt•rkills
' ~
.. Tl NST.-\1' "
lent, c'est sans aucun enthousiasme, mala
cet •serd significatifs : dans "L'Appât", Ja·
aussi sans aucun comp lexe, sans aucun scru-
mes Stewart veut ses 5.000 dollars, il doit
pule. C'est, en somme, un primitif. S'il lui
donc ramener Robert Ryan, mort ou vif; à
la fin du film, malgré la romance avec arrive de se poser des questions, c'est seu.
Janet Leigh, il n'hésite pas à mettre le ca· lement lorsqu'on met en doute sa certi-
davre sur son cheval : l'important reste les tude : l'exemple le plus net est celui de
5.000 dollars, pas Janet Leigh. Dans "Les Victor Mature dans "La charge des tuni.
Affameurs", ce ne sont plus des dollars, ques bleues". C'est le plus apparemment
mais des vivres. Dans "Du sang dans le primitif des héros d'Anthony Mann, c'est
désert", comme un rappel de "L'Appât", pourtant celui qui se pose le plus de ques-
Henry Fonda vient toucher les 5.000 dol- tions. Tout le monde lui a démontré - et
lars, prime pour la mort d'un "Wanted"; il s'en est rendu compte - que Robert
enfin, dans "L'Homme de l'Ouest'", Gary Preston est un salaud, incompétent et nui-
Cooper vient à la recherche d'une institu· sible. C'est devenu pour lui une certitude.
trice, mais elle doit lui coûter 200 dollars, A partir de cette certitude, il va agir, c'est-
pas un sou de plus, pas un sou de moins. à-dire mettre Preston hors d'état de nuire en
le faisant glisser dans un piège. Il revient
triomphant. L'accueil qui lui est réservé 1~
Si le but apparaît souvent dérisoire eu
égard aux efforts dépensés par le héros, il
déconcerte : on n'a cessé de lui répéter que
n'en est pas de même pour lui pour qui le
Preston était nuisible, il met un terme à
but est devenu un absolu. Qu'il s'agisse de
son action et c'est lui qu'on accuse en fin
5.000 dollars, d'un frère à venger ou d'une
de compte. Il ne comprend plus : sa certi-
communauté à alimenter, pour le héros, le
tude est ébranlée et ne sera retrouvée que
problème reste le même. C'est sa certitude,
par la mort ultérieure de Preston.
certitude qui justifiera tous ses actes et qui
sera son critère. C'est pourquoi, à partir de Du reste, les héros "négatifs" de Mann
cette certitude, son drame ne peut se poser ont les mêmes caractéristiques que ses héros
qu'en termes de morale. Nous sommes loin "positifs". Qu'ils soient propriétaires ter-
hé
de Zorro, justicier par principe. Au contraire, riens comme dans "Les Furies" ou
tous les actes des héros de Mann ont un "L'homme de la plaine", bandits non repen -
but égoïste ou tout au moins pratique. tis comme dans "les Affameurs", "Win-
chester 73" ou "L'homme de l'Ouest", ils liées à l'acti
S'il lui arrive de faire un acte gratuit, on
ressemblent comme des frères à leurs anta - ~ny Mann, sur le
peut se demander s'il n'entre pas dans son
geste une arrière-pensée bien précise. Ainsi,
gonistes. Souvent d'ailleurs, les uns et les d'établir un ét
dans "Les Affameurs", par exemple, James autres sont liés par un destin commun, si· et l'idée ( 3 ).
'lige
Stewart sauve la vie d'Arthur Kennedy. Ap- non par des liens de famille . Barbara Stan- de "L'homme de 1
paremment, c'est un simple sauvetage d'un wick est la fille de Walter Huston dans ~ali on convainca
~..,
homme voyant l'un de ses semblable "Les Furies"; dans "Les Affameurs" James ""~ longt
d"H" , s en Stewart est un gangster repenti dev:nt Ken· emps retiré
1 ICu 1te, mais, en fait, le chariot traverse · contre .__.
u~e région infestée d'Indiens. S'il sauve la ne dy, gangster non repenti. (Ils parlent tous 1· UQIS homm
u, le
VIe d'un autre blanc, n'est-ce pas pou . deux 1e meme• 1angage, ils se comprennent ~o· nombre et
• "d , r 1n- •r sans • '
t1m1 er 1 ennemi ? N'est-ce p as auss1. parce à demi-mot, c'est pourquoi il leur sera facile :ol11b etre vu
que ~ennedy peut être une recrue supplé- de faire route ensemble un bon moment . ) . at sin l' .
•liJre gu •er à
mentaire à la maigre cohorte ? D • Da
. ~s "L'h omme de l'Ouest", Gary Cooper a erreur .
d "D · e meme 1 !·~~Ire Peut être
ans u sang dans le désert" H , rad•s fait partie de la bande de Lee J . Cobb
. camp L
~de
Fonda aide Anthony p k"
,.
.' enry
er lns umquement dont il est le neveu. Et l'on sait ( 2) que si 1a rna •· • es
parce qu d a besoin du jeune sh "ff Anthony Mann avait été entièrement libre, · Le n1ere
toucher sa prime. en pour James Stewart aurait été le frè re de Ken· • Pour • troisième 1
. '\llth '
Aprës cette certitude au
d'A h cœur, le héros
nedy.
·~ 1 ~ qui :ny Mann
De cette certitude, les héros d 'Anthony ~ .Sont à a son ad
. nt ony Mann est un homme sere .in pour Mann f •rent d one leu r force, mais ce n'est, . Ide • arme •
qu• . un dollar est un d oIl ar, un revol ~c~ ntlq" s egal
un •nstrum~;nt pour tue ver comm e nou s l'avons vu qu 'un e force mo· \ 1 et es. Ils .
h r et un ennemi ~ so
q"el
omme a abattre Il ' . un raie. Ell e ost essontie ll:, e lle est détermi·
. · n a•me pas la viol lt /• ~t êtr ques lllè
pour la v 1olence S'ï i .
• '
once
Ul arrive d'être vio- ~
'dv er,a· e p .
rts p
( ~' ) " ( n iH c r '"' du C tn 6mn" n" 69 ~e~f •re. Et ,ar
' dt~ r c est
•ste
~~ ' lllai
~ \.j,j 6
1 ce
1,1 Ille d Pro
~ ~,.~os
Cii"\G u 1' ',
"'o'• ,...
.,~n t o . Copotn cl a nt , Joun • 'itnwa rt a h ., 11
rni t •
cflrn, d""' " 1. Aff n n1 ura" 1 • Jt t retrou n •c• n l qui fera trio
v r•l "• Anthony f>, rlcln a Il h au vo uloir , <1
C:oop r D'alllou,. mph r lrf
(l'a ll a is dl , preaqu tout ' lea ~hvt •
toul n volontl-, 'rnp rh er 1 lynchft (J , , 1 '" •poth&oaea l dtn film, d
d'nulrct 1/o m nia n ' lnte rv ln nn 1 nt p • , 11 11 0 •ont al"n lfic at• M1nn
IVfJs, ·~ue ce soit d•na "0
pourrn IJU ronu r on f·r ln . Mala 1 hit ro 1 u nrJ d• n lo d' •ert" "L'A a " u
me d la pl11ino". ' PP t o•J "l'h,.m.
do M nn at l>enucoup trop Ô<lulllhr6 pour
11 content r d rong ,. eon fr< in. Par nil- M•l • cette ruse (ou cette intuition , ~omme
ll. urs, ce n'oat pas un tro partlcullltrornont on V ~tut l ne serait rien 1
cottllud t trnpu . Il snit se bnttro, m 11 ; 1 11 ln natur • un, • contact • .,~~
' que dos-je, le contact, l'adh6-
rnpidemont Il' d n ous d • quo l'adv rsnlro ronco, la collu,lon do l'homme a 1 •
ros, 1es arbres l'onu Qu' vec es poe r-
sn it "di1tribu r 1 s upporcuts ou foire sa illi r
b ' ' . on me comprenne
li r sel musclos", co qui n'ost qu 'excoption lon : ol ne s'agit nullemont de retour à la
( pui 1 qu<' tous los porsonnngos do Mann ne terre. ( La vi llo qui doit se bitir dans "les
10 di ffor ncl nt, non pns par le ur muscul a- Affame urs", que je suis po urta nt loin de
ture, mais par leurs caractéristi q ues mora- cons idérer commo le mei lleur film d'An-
le• ). O'al llours , l'nutour do " Wincheste r 73" thony Mann, ma is l'on sait que certaines
n'hésite pas i\ los a moin drir physique me nt : pro uves mineures sont plus ré vélatrices des
Stewart a un o ba lle da ns lo b ras dans "J e tendances profondes d 'un réa lisateur que
suis un ave nturier" , une d ans la jambe da ns d'autres plus abouties ) où James Stewa rt et
" L'Appât", une d ons la main dans "l'hom- Arthur Kennedy font la chasse à l'indien .
mo do la pla ine " . Que lles armes leur ros- Les hommes se confondent à l'eau, à la
toni donc ? l ' inte llige nce , l' intuition et sur· fe uille de l'arbre, l'hom me au couteau en-
tout un e profonde adé quation de l'individu tre les dents devient un fa uve qui suit la
aux moyens mis à sa disposition. p iste et dont la peau ne se diffé rencie de
l'écorce de l'arbre que part l'aspect le plus
L'inte llige nce des héros de Mann est
extérieur. Et je ne parle pas de la joie
avant tout pragmatique . Ce sont des primi-
naïve de ces deux hommes qui retrouvent le
tifs dont les facultés inte llectuelles sont contact des éléments naturels. C'est même le
étroitement li ées à l'action, ce qui permet seul passage du film où leur amitié est
à Anthony Ma nn, s ur le plan de la mise en totale. Le passé qui les lie n'est rien à côté
scène, d'établir un étroit rapport entre de cette complicité. S'il est un réalisateur
l'image et l' idée ( 3 ). la p é nultième ba- pour qui une étude bachelardienne s'impo-
garre de "L' homme d e l'Ouest" en est un e serait, c'est Anthony Mann pour qui les élé-
démonstration conva inca nte. Gary Cooper, ments sont la base même de l'univers .
depuis longtemps ret iré d es voitures, est
seul contre trois ho m mes e ntrainés. Il a D'ailleurs, en fonction même de l'effica-
contre lui lo nom bre et, p our lui, de pou- cité initiale, cette complicité est une condi-
voir voir sans ê tre v u . Ce n'est donc pas tion essentielle. Ce problème lui tient à
cœur puisqu'il lui a consacré un film en-
un combat singul ie r, à pe ine loyal où la
tier : "Côte 465", où l'on voit deux person-
moindre e rre ur p e ut êt re fa tale à l'un com-
nages s'opposer. Tous deux ont un but pra-
me à l'a utre cam p. Les d e ux pre miers sont
t ique : la conquête de la colline . Robert
é liminés de la ma nière la plus classique du
Ryan est un homme pour qui cette conquête
monde. Le troisiè me, le plus dangereux,
est avant tout une question d'armes, d'ef.
sera pour Anthony Mann l'occasion de nou s
fectif, de volonté, c'est-à-dire toute les qua-
montrer à qui va son a dmiration. Les d e ux
lités habituelles aux heros de Mann , sauf
h&ros sont à armes égales dan s des condi-
une, l'adhérence à la nature, ce que j'ap-
tions identique s . Il s sont sé parés par un
Jie a i plutôt un résidu primitif. Par con-
plancher e t que lqu e s mètres. Le seul avan- pc r . 't"f
tre , Aldo Ray est, avant tout, un pnm~ t .
tage peut être pri s par celui qui saura où
Il faut le voir, dans une séquence admm•·
est l'adversaire . Et c'est un d étail concret
ble retrouver tout naturellement le corn·
(Pas ne uf, du reste, mais renouvelé par la por~ement du fauve . Il est assis, guettant
-----
(3) <..f. u <O p r,,pos lo ,,mor quobl e n itiquo
les deux Coréens qui vont l'attaquer ':;
derrière. Il ne les voit pas, il ne les ente 1
1. "L:Ho,lllno d<J I' O uost", r nr J<tJn Luc Godmd
o h1u1$ d11 Cin6 mo" n • 9:' ) pas. Il est assis sur le talus, prit à bond r,
6
g
lint l'évolution de s
, considérés chro
~ "lA charge des
]. STEWART Héros de " Je suis un aventurier
71
ohn STURGES
le troisième homme
du Western
John Sturges n'a pas de chance: penser qu'il est avec Anthony
bien qu'il ait signé deux ou trois Mann et Delmer naves le troisième
des plus intéressant s westerns de maître du western moderne par op-
r e dcrnieres années, il est resté position au western classique d'un
mé crmnu, sinon même mépr isé des Allan Dwan ou d'un J acques Tour-
fanatiques du genre. Il est en effet n eur.
de bon ton de' se gausser de la b a - Il est délicat de parler de John
lourd1:-.c du r6allsateur de "Cun- Sturges dans la mesure où l'on ne
f lght a t OK Corral l, , de l'intellec - connaît en France que très impar-
tualis mr dç PU'!Otllle du metteur t'aHc)mcnt la carrière d'un réalisa;
n t>eèn e dr! " Ba(1 Day n t Blac:k teur particulièrement prollfiqu ·
H.o ,k" et d u ma u vals gofJL de · l 'a u puls(Ju 'U a réalisé vingt-htlit fil~~
l ur d • ~ Ba ckl ash " M a.l:-; pr>ut - Pll clou:t.e uns. De ces vingt-hUe
tr .,t, Il tem ps d e r( h a b111ter "' nous n'en connaissons être
fllm .,, qu
John Sturg~>s drmt tl r!st TH r mts de dou~e . dont sept peuvent
J. STURGES explique un jeu de scène à GINA
••
e (J1llt4~
ncor s mble-t-11 que l'es- grnnd spectacle dont on Peut ~J11S· t sturg
. nti 1 des arrière-plans troubles pérer le mellleur ou craindre e~ ~ fttrletl ~lut d
et fascinant du personnage soient plre. e ~ f~11t, ~Jllpuct t
à m ttre ent.lt\n'mctlt au crédit de Car John Sturges n'est Pas ·de IS. ernPla1
11ntt.>rprt tl'.
On dlt t''g:llt'llH'tü grand bien de
core un au t eur. S ans musions en-
la valeur des scripts qu'on ~u~
i"
• 11t1 e" analY
tllrges
.'eS lence e
.. 'l yto
t c
gr a vi
l'original Tht> last Train from confie, il s'embarrasse général~ ~~ bable
Gun-llill ~Lt:' dernier train de ment assez peu de l'intrigue t ~rtut' 5urtout
oun-Hill) que Sturges vient de fonce, par dessus les compllcatio~s ;rsté~e~st deve
termlnt'r pour la Paramount, avec sentimentales et psychologiques de ~nt ts experts
Kirk Douglas et Anthony Quinn. ses personnages, dont li se désin- ~en is «Es
Le tht'me du racisme y est, paraît- téresse presque toujours, jusqu'aux dePU
·:es et «The
il, a bordé avec une grande pudeur, moments privilégiés où Us cessent ~ro» Le plus
et ll': bagarre· sont d'une violence de penser et de parler pour agir. ~Jde ».
et d'une beauté rarement atteintes Alors Sturges se déchaîne : sa ca- ....Jraes est sans
D u
par Sturges lui-même. Plus inquié- méra vole d'un angle à l'autre du :1 n'être pas
tante paraît être la superproduc- décor, se jette sur l'ennemi ou dé- ·acteurs, ce qu
tion « Never so few » (La proie des couvre avec terreur un assalllant ~r un spécial
Yautours) dont l'auteur de «Black- qui a pris à revers le héros, se mul- :::rre dont les hé
lash >> vient de donner le premier tipliant et s'intégrant à l'action :;.; par des disco
tour de manivelle avec Frank Si- jusqu'à en devenir l'un des person- ::stes et des ex
natra et... Gina Lollobrigida. TI nages principaux, pendant 1es
s'agirait d'une aventure birmane à
:effet la pl upar
courtes mals fulgurantes scènes de
livrés à eu
''1i!S
:ntant de limit
;ourraient faire
œr Tracy ou Rob
~lisant ·auer to
79
DE LM ER DAVES
11
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aJll:d~\ . t l ', 1• 11 •'•. dt' 1>t•lrnt•r 1>avt•:: pr·,. ''"liPI• ·t. til •. , . 1· 1
!lt' , ,., .,,'l' ;,,, .. J 'J'·' ·llX~.~ vfrltabl•·m• nt
Wt.:-it ' 1111 ,. rlll 'rvl'll lt•w: t• r·nl«'t' ll· 1 • . d.~ rn ~;P ,.n f) • - ,
t ,.n · ·•·:-~ t•aH!i:q~ c·r)l de· 1· ~ • ~~ ··nt· !Jan •
se 1111111 un · u:-:1· ~; PHrL!I · <Ill lîlrn (·t'~ nurl, l:h:vJil'!
d'rt . 1>1'11ra l'ar;t •l., 11111 , dlrl l.t :tnp:; (jill · l'l'rr .. JL, ~~n rn!;mp
C(\ 'soIl'111 ' Il'. llll1 1lH' l>:tVI':;, d(•JJIIL:t • nerrH
:u1 t.re·:,, l:(>tJ:;t.rult . . ••tJt· rtllt J .!1..! aux
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gér . ~;:, li("H<' du lt• gt' tHlaln• Omhl'«~s rnl :-;1 l'tl ··c·(·nc •'-1 f. ur UrtrJ l!lf.!e cl c
dans 11'cs· 'lVI'<' I.'Oist•au dt• l"anulls L1 •nt: ; 'n · ·· ·., .' •: ·· <!:m ~; 1)1:8 we<.-
J nt• •tnearn:t
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a dol~b!(.'~v;·<·:·L· 't.D ~lr<<,l· nclr a. <le même
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et \ I"It't•h(' bdst·t· : Marlsa Pn.vntl
de k~ctn'Y Da1 ton, pronw:-;scs rong-C'
1\ l c·ur <:on :.; Lruc1.\()n tf: 'rra on.
s um·rpo:.; t: llnt <:on• Lr-~ft(JfCll~ se
e~ blnncll<' des 11ét:os .blanc cL r.onge t.lalc cl' un( • ri~ueu; /.- ~m 1spa-
~ VAi~k solit:ur(' , ln vcnmlllr r rorl· t ...:qulva ente
Ve !rrir I!'rt'JH:ll. dans Juba!; ln , . ~on.. a1e, cette construetion
pl .tu: d abord :.;es h<.:ros Par i d . .
d ~ 1 rr C't. ferme masochisi<' <le IJa rnysag-Ps
' ' "
pl am;, Jus m es
. te découverts
c~Uin(' des pot~~n<'('S, ~aria Seh.~~ll. ~~r. ces classiques mouvements
C'est sm'Lout l• clicia 1• arr. ll(•romc asccnd?-nts de la grue que La }'lè-
par excellence de Da v cs, qui s'in - (:.hc bnséc popularisa. Puis, à par-
troctuisit dans .Jubal ~\ la sul~c t.l! de La Colline des potences, la
d'une ranwanc mormone, s'api- luérarchic des caractères s'y reflé-
toya un peu pl us Lard sur un rené tant, cette architecture découvre
gat martyrise et déchira de sa pré- la verticale. L'Or du Hollandais où
sence les oppositions tendues de d'une part un pont divise les ra'ces.
3 b. 10 pour Yuma. A côté d'elles les caractères et la plaine et où
(J h.IO' pourYunJJ pèse bien peu l'inconstante Anna d'autre part les individus se trou-
Kashfi, qui reniait sa parole dans vent au plus profond d'eux-mêmes
eow-boy, le plus rigoureux, orga- dans les galeries souterraines
nisr. mais aussi le plus sec et cyni- d'une mine, fait la synthèse de ces
que film de son auteur. deux conceptions.
Si la noblesse est le commun Car, de plus en plus, il apparaît
dénominateur moral de ses wes- que Delmer Daves est, de tous les
terns, le style de Daves se présente westernistes. le plus intelligent.
plutôt sous l'angle voisin de la donc le pl us sensible.
construction soigneuse et soignée.
Srt>nariste. il appris à organiser Louis SEGUIN.
H'
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ttoiJ. dlriJit:: qtJI•Iqlll'l: moi.:J, l•'ull•;r l;t:l, !1; Heul
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l';'' Mwlwf 1>P.I ,/\11/\ YF
pl us générale à
faite de mépris la domination
qui trouve à s'ex et de cruauté et
ment dans le ~rimer essentielle-
dessus que se eurtre. C'est là-
,, La dernière ( généralement P~~effe le sadisme
cisme, au moins s~nt dans le ra-
lité), car outre à 1 état de virtua-
tuallsé d'asseoir le plaisir intellec-
la destruction d son existence sur
Chasse '' («Tuer, c'est 1 e celle de l'autre
Prouver qu'on a seule façon de
celui-ci éprou~~i~e », dit Charley)
plaisir de tuer M ans sa chair le
lité ressortissen.t cheurtrle. et sexua-
besom · de dominatiez mau m·erne
de ce plaisir dé · à on violente et
vait e·n J sexuel qu'li éprou-
1' . massacrant les bisons u
assouvira sur l'Indienne dont U
Richard BROOKS a massacré la famuie.
Bis<?ns, Indiens (les premiers
fourmssant un substitut provisoire
au meurtre différé des seconds)
d~ux . espèces qui ont en commun
d avo1r Charley pour dieu. Mais la
relation qui dans l'esprit de Char-
ce qui aurait pu n'être qu'un ley lie les bisons aux Indiens a
plaidoyer généreux mais froid ou en dehors de cela, de réels fonde~
e ur ~ laborieux devient ici par la grâce ments : le bison est le dieu de
l'Indien et par identification my-
d'une sincérité exaltée et d'un sens
inné de l'épopée un -admirable thique à son dieu, l'Indien est le
poème d'amour et de sang, où la bison. On nous donne de cette
démonstration, parfaitement inté- croyance une explication ration-
grée, trouve son expression par- nelle parfaitement valable : le
bison habille et nourrit l'Indien, il
faite. est tout pour lui car sans lui il
L'apport du wester n est ici de mourrait. Tuer le bison (et plus
permettre à l'affrontement raciste particulièrement le bison blanc,
de s'effectuer d ans u n climat de personnification du dieu) c'est
sauvagerie primitive pur de toute donc tuer doublement l'Indien,
position idéologique conceptuali- c'est attenter à ce qui mythique-
sée. Nous sommes aux sources du ment le constitue comme Indien et
mal, nous le voyons naître d'une sur le plan économique l'asphyxier.
volonté de puissance adornée de On voit le riche jeu de symboles
sadisme et qui trouvait tout natu- qui donne à l'épopée de Brooks une
rellement à s'exprimer dans le profondeur supplémentaire. Le
contexte des luttes primordiales film évolue de l'un à l'autre avec
des pionniers. En interrogeant les aisance, juxtapose à l'expli~ation
origines de son pays, Brooks nous marxiste la justification theolo~-
dévoile les origines du racisme, ses que («Leur religion est au~a~~~ :
e la nôtre~. répl1que
constantes aussi dans la mesure où
les expressions modernes du ra- ~~arley qui professait son n;~pr~
. les fausses croyances
cisme sont liées à des régressions
collectives à un stade de pensée ~Po~~s l'hallucinante mort ddee ~;:~
'ley, tra11i par , la peause protl'ger.
our
Primitive voisin de celui (lu'il ,
décrit. qu'Il avait cll?!s ~,~1 celle du bison
1
c'est une autre P. ' e finale pr -
blanc, qui d.an~_J~~l~~ du couple
1
Mais le racisme, antagonisme
fondamental, n'est pas un antago- sidera f\. ,1. ·
nisme nécessaire. Dans le cas pré- triomphant: r monwnt.." chappe
sent, sl Charley y cède, à l'Inverse Si Brooks pa ,. , . de la s ntlmen-
de Sandy, c'e:-;t que la lutte sert dc peu aux pit gcs
à al1menter chez lui une tertdance
ou de la sé'cheresse, il n'en pable de susciter. Il peut mainte-
r t pru moins qu'il a fait beau-
up plu. qu'tllustrer une démons- nant quitter cette vallée dans la-
tration. il a bâU sur un certain quelle 11 a franchi les étapes ini-
type de rapports humains une his- tiatrices du combat et de l'amour :
toirE' cruciale. sa vie d'homme l'attend.
On peut évoquer à propos de ce
film cet autre western de l'ado-
lescence qu'est A l'ombre des
potences de Nicholas Ray ( Où le ·
même Cagney jouait un autre rôle
de père adoptif) et déjà la diffé-
rence de tempé rament entre le
deux auteurs nous aidera à com-
''La Loi de prendre pourquoi Wise devait
échouer là où Ray a vai t réussi.
Le film comport e cependant une
séquence m a gistrale : la longue et
cruelle marche d es voleurs con-
la Prairie '' damnés à fou ler nu -pieds les ron-
ces et les cailloux du désert. C'est
d a n s d e tels m oments que Wise
peu t donn er sa m esure. faits de
cette violence ép u r ée dont il excelle
à rendre la tension secrète. Il n'en
de fait que plus regre tter (malgré une
direction d'acteur s excellente ) le
m a u vais emploi que Wise dans ce
Robert WISE film a fait d e ses possibilités.
Faut -il croire que son talent cita-
din s'est dilué dans les larges hori-
zons de l'Ouest ? On admettra en
tout cas qu'il ne pouvait faire
autrement que se noyer dans les
marécages douteux d'une senti-
mentalité par trop convention-
On attendait beaucoup de Wise, nell e.
ce fu t la première déception.
Curieuse histoire pourtant que
celle de l'adolescent qui, entré
enfan t dans la vallée de Roddock,
en ressor t promu à la dignité
d'homme. Fémin ité de Jocaste,
fruste virilité de Roddock : tels
sont les deux pôles entre lesquels
s'est faite son éducation sentimen-
tale . '' Le Jugement
Mais le jeune homm e n'a p as ét é
le seul à évoluer. Quand il y en t r a,
la violence régnait dans la vallée,
on Y pendait, et Jocaste impuis-
sante à civiliser Roddock ne pou- des Flèches ''
vait que constater : « La rage de
Pendre rend fou.» Le jour viendra
t'!Pendant où trois voleurs de che-
vaux se verront infliger pour tout de
supplie<' un(' cruelle marche dans
le d(:-~ert. C'e~;i qu'il y a quelque
r:ho~,e d<' chang(~ au royaume de
Haddock : l'adolescent a éié le S:1muel FULLER
eatalyseu~ d'une évoluLion que
Jc)castr> a elle seule LalL inca-
86
,::-! curieux d'opp ),'ll', ct \ll. l(
~1 , ,· :Hü't du we·t<•rn l'\(' Î 1
1
Jlt'lll\ i'
ll1:-;itllll 1 lill
1 llJO"''•
. •. llll llll lll' dP
Ill l'ill'· 1·t. d'lill l•' llil t'l' q ui t' Ill \, 11
i:tll1\ . 1•1 n ·pu t 11 ltlll t j u t lt \, .,. 111
;··~\~\\: ; •\' tlll' 111'11 lllld lli"h \\ : llo'i' l
~\·:-.: tn•nli:'lt' dt'dl'tlllt• 1.: 1 , 111
1 l''" d:\11:' lll\t ' d !' l\1 \l'l'ill' ' lll 'f'
I3rt ll "' . •
·r·t· 1ntt' ~yml>Pit'S t'l :tbs l t': t!'l Inn .
·1! ,.;
•
' it :1 ll's nrdonnt•r. :1 lt•s dom!'•
rt'l 1==-· ..
•r l' t :i !l'ur t'llltlt'l't't' k soufflt·
lit~ J't•ptlPl'l'. l<'ttlll'l', lui. dans unt•
( l
techtlÏQUt' . t
m:1g1s ra 1L' mais dont 1a
ctesinYolture .se moque bien cie
eonstruirc u n ensemble cohérent,
~e iette à corps perdu dans les dé -
Jicès du cynisme et de l'ambiguïté.
sujet. technique : tout da ns son
film (et jusqu'au mont a ge) est
grinçant. Il aime choquer. Il lui
importe peu de savoir si une idée
est juste ou non : si elle est gén é-
ralement admise, il est contre et
rien ne lui ferait plus plaisir que
d'apprendre qu'il a déconcerté
aussi bien une gauche avec la-
quelle il n'a fait que flirter qu'une
droite dont il s'est détaché.
Désinvolture, cynism e. ambiguïté,
sans doute ces mots le définissent-
ils, mais il ne fa ut p as oublier
qu'@_ définitive ils débouch ent sur
une générosité réelle plus ou moins
masquée par la peur de << s'y lais-
ser prendre ». S'il n 'a de cesse de
nous dérouter, c'est peut-être qu'il
est dérouté lui-même et peut-être
ne faut-il pas ch ercher ailleurs
l'origine d'un anticonformisme sys-
~é~atique au demeurant fort ré-
JOUissant et qui lui permet de ren-
v?~er dos-à-dos les différentes po-
sitions qu'il expose tout en coïnci-
da~t tour à tour avec elles au fur
et a mesure qu'il nous les expose.
Le héros du film est un Sudiste
i~i ?éclarc : « Je ne suis pas amé-
cam // , (L'Amérique yankee ne
·sau rait· étre sa patrie.) ct qui se
s ~~ue corpH et ame ù la cause des
sa~i.en~; ,auxquel~; il s'intègre (non
Vi s qu une ul tim<• plrouel.t<' ne
q;nne sugg(~rer une remise t'll
qufstion de Ka :-;ltuation) eL ehe:t.
ren il trouvera femme, mals sans
ces oncer pour autant à ses croyan -
. reltgleuses antérieures.
Là-dessu:-;, disloquant les eou-
81
auJC colt
d'E. DM
\Varlock : tel
du film et il dér
t!ons unanimis
Dmytryck a vou
avoulu que son
le western, il a v
...... -~·~1 sence d'un lieu
d'une hist oire et
Le film (lourd
Procède par à,
dans une directi
a~tre. Quand on
dire, Quand on
~~ltre : in tellig
1•· ·Je. Procédé e
ltlteret, m ais il
Partout
~l'yck . et touj
Uact · on ne s
autr OPte telle vo
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Ooi ll. Stad Une U
!tuicé ete d'orgu
do eur ce. gr:).
t ll.t 1 StiPendié
d~t at~ Pres~:'ncc
lllle lo~ein ct u
~Qnt lu
"'
l'hCl l'h, >(
llltne
<) P·•g··
•Ht.· ~o lt
C'est. Wictmark (
ressant de savolrdont, il est inté-
en marge de la , qu Il était délà
rie . ses affinités ~~~lét~ en raison
loi> qui incarnera c cs hors-la-
L'homme expression valable d la Preml~re
lockienne. e 1a loi war-
On retrouve dan
1cs correspondanc~". 1e .film r outre
aus colts d'or " ques qui lui sont ~hf 8 Y~~analytl
nersonnage de Q res · voir le
des hantises qu~l~~a~>, certaines
Dmytryck . 1 · n Propres à
d'E. DM YTR YCK (Widmark . c remords, la trahL<>on
par rapport à son
groupe, Quinlan Par rapport . au
marshall>, la loyauté, le bon droit
et .leu:s ambiguïtés, Préoccupations
qm deb?~ci;ent sur le problème de
~a c~mc11lat10n de la force et de la
JUstlce.
ck · tel est le titre original Mais à trop vouloir dire, on n'ar-
~t: et ù définit bien les ambi- ri~e l~ plus. souvent qu'à ne pou-
du unanimistes de l'auteur. VOlt n en due. Surtout quand on
tionstryck a voulu tout dire, et il est Dmytryck. Tout ce qui a trait
DmYulu que son western soit tout au personnage du marshall est ad-
a vo . l . l' mirablement dit, mais le film se
1 western, il a vou u e~pnmer es-
enee d'un lieu et d une époque, montre en définitive incapable de
~~une histoire et d'une psychologie. s'ordonner
force quelle
autour d'une ligne de
qu'elle soit ni par con-
Le film (lourd, confus, pesant) séquent de trouver sa for me adé-
procède par à-coups! progresse quate.
dans une direction pm s dans une
autre. Quand on y p arle, c'est tout L'œuvre cependant est suffisam-
dire, quand on y agit, pou! se ment comme
dense pour qu'on y ressente
un manque la perfection
battre : intelligemment systema- qu'elle postulait. Faut-il donc ex-
tlsé le procédé eut peut- être eu de
l'intérêt, mais il en va là comme manque de rigueur ?par
pliquer son échec le .simple
Il Y a Je crois
partout et toujours chez Dmy- autre chose, il y a tout simplement
tryck : on ne sait trop pourquoi chez Dmytryck une fondament~le
n adopte telle vole plutôt que telle incapacité à organiser une pensee,
autre et pourquoi lorsqu 'il se ha- une vie, une œuvre.
sarde à en adopter une il l'aban-
donne bientôt pour une a utre dont
U ne semble pas davantage sentir
la nécessité.
Historiquement, le film semble
réussir pourtant à p eindre de façon
authentique le climat de l'époque.
n Y a là une bonne analyse du
Passage d'une anarchie primitive
à un stade d'organisation au moins
"Duel dans
Policé et ce, grâce à un marshall
~tueur stipendié et bien pensant) Il
~nt la Présence finira par susci-
,r au sein du groupe l'éclosion
dune loi qui lui soit intérieure.
la boue
de R. FLEISCHER
~ Photo pa ge 8R : _....:01
L'b 0
Inrne au x colts d'or : Panorama 89
e
e
)"~,...,.,.,
.._ ~
c.- "_.
........ ........ ;.-. ~
Petite note
sur le baroque
La lecture paranoïaque de, mettons, un traité de biologie, fournit
t S
souven ur tel ou tel problème
A' ·beaucoup
d' plush d'éclaircissements
· 1 que l'ana-
ême de ce problème. 1ns1, une emarc e essentiel ement analogique
ton e-
Iysedmt-elle une critique synthétique : l'intelligence procède par bonds
., John y GUITARE"
1
apparemment dlscont1nus et tire de la physiQue des ertstaux de tout auw.
lumtères que de l'examen du spectre lumineux.
Ce n'est pas dans un autre esprit qu'il faut aborder les Ugnea QUI
suivent. Nous affirmerons Que, de structure réalt~te. le cinéma nous est
apparu avoir une fonction baroque. Mals 11 est évident qu'une tout autre
détermination pouvait être Imaginée à partir de la même structure. Disona
plus simplement que la phylogenèse du cinéma n'est pas directement déduc-
tible de son ontogenèse.
Qu'on ne recherche cependant pas 1c1 ne serait-ce que l'écho de 1a
querelle QUI s'est développée autour d'un mot. ~L'intolérance et l'aver-
sion de Benedetto Croce pour i: les formes gonfl~eH de l'art baroque •,
les théories de WOittltn sur la substitution du werden au sein, la discus-
sion. toujours ouverte au sujet de l'origine du baroque, ne nous ont, à
aucun Instant, retenu. Et si nous avons balancé avant d'écarter jusqu'au
nom d'Eugenio d'Ors, c'est que chez lut la prJésie pr8vJent en sa faveur
du p us authentique synthétisme critique : le baroque, conclualt-U, c'est
,a femme et cela était bien pour nous séduire.
Que le western, cette parenthè:'..e du cinéma, passe pour le genre ma.~u
lin par excellence, il n'y faut voir rien d'autre rJUe l'a!flrrr,atkm d'un
classicisme de fait. On .salt que la femme n'y renouvelle f.,; .!'épl:.odlqu~=;ment
cette dialectique de la perle et de l'huître sur l~J.f.{IJe!le m ûphül;;, un
Renoir, un Sternberg, ont fondé leur Weltansschauung. L€ décor s'y d~plofe
comme un panorama aux coordonnés résolument hi:toriq J.es. L'exotisme,
enfin, n'y projette que de petits crachats son(Jrc::s.
Le western a donc les pieds sur terre . ..!ai·; QJ.<<:: :a fem.rnt::, au détour
d'un saloon, s'y mette tout à coup à chevaucher ~e: cor. :;en~lons, et le
baroque surgit. Le décor délire, l'exoti'3me dÉ: plie 3e~ aLn~a ·1x, la femme
secrète, comme une gangrène, une féminité qui informe ~e film comme
une main son gant. La morale elle-même s'oxyde, et c'est peu dire. lohny
Guitare n'est plus seulement un we;:;tern.
J'entends bien que ce film, qui tisse autour de .Joan Cramord, veuve
n0ire, une tolle fort complexe, est un exemple unique. Mals la femme a
a~·autres ru.ses,
de moins mêmefilets.
subtils si, en des apparitions furtives, elle se laisse prendre
-~
André S. LABARTHE.
r---------- - -- -
1
Filmographie
'
~ complète
~
de Janvier 1954
à Juin 1959
1._
-- -- -----
-- - -·
93
PREMIER SEMESTRE 1954
(J'tl
~·~s~ oeoi
LE DESERTEUR DE FORT-AJ.,AMO (THE MAN FROM THE ALAMO). ~al·· ~at
Sc. : S. Fisher et D.D. Beauchamp. - Réal. : Bud Boetticher. rnterP·
Interp. : Glenn Ford. Julia Adams.
g't cE'
!YfVS. Jose
DUEL SANS MERCI (THE DUEL AT SILVER CREE). Réal· .. l:W
Réal. : Don Siegel. ~ Sc. : G. Drayson Adams. 10terP· ·
Interp. : Audie Murphy, Faith Domergue.
cARAVANE
LE GANG DU TEXAS (TEXAS LAWMEN). , al · RaY
/ Re .•. Rü{
Réal. : Lewis Collins. - Sc. : J. Poland. :nterP· ·
Interp.: Johny Mac Brown.
.c!IARGE S
/ LA GRANDE BAGARRE (BLAZING BULLETS). ·;RJ.
Réal. : Wallace W. Fox. - Sc. : G. Daniels. ,;aJ.: Gord
Interp. : Johny Mac Brown. ;;rerp. : Gu.
JACK SLADE LE DAMNE. FEJLWE Q
Réal. : Harold Schuster. - Sc. : Warren Douglas. :CHEDJ.
Interp. : Mark Stevens, Dorothy Malone. '.éal.: Allan
:nterp. : Wil
LE LION ET LE CHEVAL.
/ Réal. : Louis King. - Sc. : Crane Wilbur.
Interp. : Steve Cochran, Bob Steele.
91
DEUXIEME SEMESTRE l !l!H
VItE FA
110M8R(<: HES PO'J't.:NCES 1RUN T•'OR CO VER>. ·~fgN'f · ROY Ii
nl : N. Rny. Se. : Winston MtlJer. ~ Réalâteve Fra
Inlt'rp. : Janws Cagtwy, Vivc!'a Lindfords, .John Derek, E. Borgnine. . R. T
rnterP· ·
J<'EMMES IIORS-I,A-1,01 10UTLAW WOMI~N). AVO SAL
Rt al. : S:-~mut'l Nt•wfl<'ld. Sc. : J.I<'r. White et G.W. George. (OLOR 1 . Joe K~
Jntl'rp. : Mark Windsor, R. Rober. Réaâiuck.
I,E J<~UWVE HE J,A HIŒ.NU:JtE CHANCE ŒMOKE SIGNAL). rntel'P· : John
/ Rt ni. : Jt'lTY lTOPJJl'r. - Sc. : G.I<,. Slavln ct G.W. George,
Inlerp.: Dana Andrews, Piper Laurie. l'DE FOUE~
C{IPRéal. : J. Stur
U•: hUANH CJU:F (CHŒI<, CRAZY IJORSE> . Interp. : Rich
Rt."•al. : G. Sht'rman. - Sc. : l•'r. Coen et G . Dray.son Aclams. U FURIEUSE C
Int('I'P. : Victor Mature. Susan BaU .
Réal. : Lesley
J,A HACHE SANGJ,ANTE <THE YELLOW TOMAHAWKl . Interp. : Ran
R(•al. : Lc.sley Sclandcr. - Se . : R. Alan Simmon.<>. t'HOMME AU F
Int.crp : Rory Calhoun, Pcgglc Cast.le. Réal. : Richar
Interp. : Robe
VIIOMME <lUI N'A PAS D'ETOILE (MAN WITIIOUT A STAR) .
R(•al. : King Vidor. - Sc. : Bordcn Chase ct D.D. Beauchamp. l'HOMME DE L
Intcrp. : Kirk Douglas, J. Crain, Cl. Trevor, W. Campbell. Rêat. : A. Man
J,A J,OJ DU PLUS I•'ORT (TJMBERJACK) . Interp. : Jarne
Réal. : Joc Kanc. - Sc. : Allen Rivkin. lHOMMES DES
Intcrp . : Sterling Hayden, Vera Ralston .
Réal. : Mlchae
I.E NE1"l'OYEUR tDESTRY). Interp. : Will
Rôal. : George Marshall. Sc. : Edm. H. North, d'après Max Brand. l'ROMME DU K
Intcrp. : Audie Murphy, Mari Blanchard.
Réal. : Burt L
I,ES PROSCRITS DU COI,ORADO <THE OUTCAST). Interp. : Burt
R(:al. : W. Wiincy. Sc. : J.K. Butler ct R. Wormserx, d'après Tod- lES IMPLACABLE
huntcr Ballard.
Intcrp. : John Derc, Joan Evans. Réal. : R. Wal
Fisher
CWATIŒ E'J'ItANGES CAVAUERS (SILVER LODE). lE Interp. : Clark
IU:al. : Alan Dwan. Sc . : Karen de Wolfe.
Intcrp . : John Payne, Li:-;abeLll ScotL, Dan Duryca . ~~~S~G~ DE
QUI EST LE TUAI'l'RE CTUMBLEWEED). Interp :VIIliam
~0 · · John
Hé•a l. : Nathan .Juran .
J .M . Luc:a s.
Sc. : Kt•nncLh Prrklns . - Adaptation de ~'l'RE
Inlt•rp , : Audi e Murplly , Lori Nelson .
Sc. . l'liEURs
, lnt·erpG. . Van M
. 'J'J".I ' I ~ H RULL <Sl'Ivl'INO BULL).
'D
/ \ · · .l\.Ory
HPal. · S. S a l k o w. Sc . · .Jack clt• WILL et. S. Salkow.
1nl.Prp : !J a l e~ Ho l><•rt.son , M a ry Mtlrplly . :~~~ l>E LA
l!lter_p .1\.11 an D
/ 'J'IlO J:-; 111-: IJ IU:S J>O U it 'I' UI•:It ( 'J 'IIIU;Ii; ITOUH S TO KI L L ). 1 alVl . . 13. S t~u
H.PUI . ' A il l'!• cl W!'l'h·r.
/\IPX Oot.t. lli ·ll.
H<: : H . /\ l:m S lnunon:-; \'1. H n y llll gg lns, ct'apn s
f~•U. ~ltE SANG
llll"t'JJ ,: l>:1na /\t~e l n·ws, I>o 11 :1 H i•t•cl. 't tltet.P. ~Qthnn J
l ' NE l~'l'lt/\Nt.:Jo:tŒ IJJ\NS J./\ VILI.E C::l' l'H/\N(; I•; L/\ l> Y IN 'l'OWNl .
S ~O · Ancttt. . IV
lü a l : MPrvyn LP Hoy Hc> .: I•'r B li LI.I t•r .
~è l)€tltt
c. ttl al. : 'l'· S DE
lllt rp · Clt<'I'J ' <i;u·:;on, U:lllll A nd n•ws, MII.I' I ll'l l. lt tert:> . . llll \Vlwl
'JI\ ~~lJlt · ~n nctoip
t é\l.l . .<'\. v
tlter,~ A.lldt o tn~
tJ. : n t cl('
a noolp]
'NTURE I•'AN'J'AS1' l<~UI•: <MANy I
Hoy H.owl ano .
.f.,'J\\:éal. :
. S teve I•,razcc.
E:k . : llarryn~Rns 'I'() UJtOHf;J
rown <.:t, Guy 'r
rnterp. : R. T ny1or, E' · 1>m·ker, V. Mac Lagllm . rrJ:-;pr~r. d'at>rf!s
ORADO SALOON (THE ROAD TO DE
cOLRéal. : Joe Kane. Sc. : Horace Mc C NVEHJ.
G
ilick. oy ct Allen Rlvktn d'
Interp.: John Payne, Mona Freeman Lee J h __, BU!
• • apr(•"
OUP DE FOUET EN RETOUR (BACRLASB ' o n Cobb .
C Réal. : J. Sturges. - Sc. : Bord en Chase d! ·
rnterp. : Richard Widmark, Dona Reect 'w acprès Fr. Gruber.
• · ampbeU.
LA FURIEUSE CHEVAUCHEE (TAL MEN RIDING)
Réal. : Lesley Selander. - Sc. : J. Boffman d' ·
rnterp. : Randolph Scott, Dorothy Malone. · après Norman A. Fox.
L'HOMME AU FUSIL. (MAN WITH THE GUN).
Réal. : Richard Wilson. - Sc. : N.B. Jr Stone et R wu
rnterp. : Robert Mitchum, Jan Sterling. · son.
L'HOMME DE LA PLAI~ (THE MAN FROM LARAMIE).
Réal.: A. Mann.- Së .. Ph. Yordan, Fr. Burt, d'après Thomas T Flynn
Interp.: James Stewart, Arthur Kennedy, Athy O'Donnell. · ·
L'HOMMES J?ES PL~S CTH:E BOY FROM OKLAHOMA).
Réal. : Michael Curtiz. - Sc. : Michael Fessier.
Interp. : Will Rogers Jr, Lon Chaney.
L'HOMME DU KENTUCKY <THE KENTUCKIAN).
Réal. : Burt Lancaster. - Sc. : A.B. Guthrie Jr, d'après Felix Holt. . /
Interp. : Burt Lancaster, Dianne Foster, John Carradine.
LES L'IPLACABLES (TH:E TALL MEN).
Réal.: R. Walsh. - Sc. : Sidney Boehm et Fr. Nugent, d'après Clay
Fisher.
Interp. : Clark Gable, Jane Russel, R. Ryan, C. Mitchell.
LE PASSAGE DE SANTA-FE (SANTE-FE PASSAGE). _,-
Réal. : William Witney. - Sc. : Clay Fisher.
Interp.: John Payne, Fatuh Domergue, Rod Cameron.
QUATRE TUEURS ET UNE FILLE (FOUR GUNS TO THE BORDER). '1
Be.: G. Van Marter et Fr. Coen, d'après Louis L'Amour.
Interp.: Rory Calhoun, Coleen Miller, G. Nader.
1.4 REINE DE LA PRAIRIE (CATTLE QUEEN OF MONTANA).
Réai. : Allan Dwan. _ sc. : Thomas Blackburn.
Interp. : B. Stanwyck, Ronald Regan.
~!"lERE
1.4 ~~al.: Nathan
SANGLA. 'TE (DRUMS
Juran. - Sc.: John
ACROBSStle;~~
K. u
ta~~~~e Roman.
Interp. : Audie Murphy, Lisa Gaye.
~Real.
I«<DEURS DE L'AUBE (RADGE AT DA'X~~Ï>t de Horace Mc Coy.
: Tim Whelan. - Sc.: Fr. Gruber. -- uchànan.
Interp. : Randolph Scott, Forrest Tucker, E. B
R UR A L'OUES'I' (THE BOU~~ H~fe~Rjt
éai. : André de Toth. - Sc. : Wmston
Finlay Mc Dermlt.
Borgnlne.
Interp. : Randolph Scott, Dolores Dorm, E.
9
I>t~UXIEME SEMESTRE 195(;
V MATU RE
J•J, o ro I'"J,I, c ,l;~irl' de •· 1 he la sr h ·o n!icr
100
/
rt
PREMIER SEMESTRE 1957
102
Audie MURPHY, bagarreur de "Walk the proud _land_"
1" 1
A PERKfNS el ]. PA LANCE d:u1s ·· Jiet)p. l' i rtlSCtlt ,
v
itl
PREMIER SEMESTRE HJ58
JOE DAKOTA.
/ . : R. Bartlett. - Sc. : W. Tallman et Norman JoUey. LE GAU
Interp. : J. Mahoney.
Réal.:
G
LA JOURNEE DES VIOLENTS (DA Y OF A BAD MAN). Interp
Réal. : Harry Keller. - Sc. : L. Roman, d'après J.M. Cunningham.
Interp.: Fred Mac Murray, Joan Weldon.
LE JUST!
TE1.SION A ROCK-CITY (TENSION AT TABLE ROCK).
Réal. :
Réal. : Charles Marquis Warren. - Sc. : W. Miller, d'après Fr. Gruber. Interp.
Interp. : R. Egan, D. Malone, C. Mitchell.
L4 PoUR
Réai. :
!nterp,
IH•:11 ,. n:M I•', ' lM
1
I•'U 'J ' Ill
• ' ,,, •, I'I,,K
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tr' ri h h ur du n
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Jean BOU
fOSITIF :
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23-25, rue du C'hf'rchr· M'J '
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de Cinéma
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~ous le répét ons. Depuis la mort de l'« Ecran Français », la presse cinéma-
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~ous aYons fondé en juillet « SEMAINE DU CINEMA» et publié deux
numér os-tests. Nous avons a insi établi sur ces numéros - brouillons notre
formule à venir.
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Je soussigné ......................................................................................·................................... . ...................... _......
Adresse : ......................................................................... :.......................................................................... -.............. .
déclare m'abonner pour 1 an - 6 mois - à la revue « Semaine du
Cinéma» à compter du No ................ et verse la somme de ..................... ..... .
bur!e~a,t par :
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2) Vous prie de m'adresser le numéro ............ de « Semaine du Cinéma •
et verse la somme de ........................ .................. par : ................ ... .. ................. ..
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PRÉSENCE
du CINEMA
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REVUE MENSUELLE
127, Champs-Elysées - PARIS (8e)
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Juillet
Nos 2-3 Sep t em bre - Situation du Western . . . . 500 frs
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Octobre
Nos 4-5 -Le Cinéma des Blousons Noirs. 500 frs
Novembre
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No 6 - Décembre - Histoire du Burlcsgue . . . . · 300 frs