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Jean-Baptiste Lully
Bellérophon
Auvity · Perruche · Teitgen · Scheen
Alexiev · Getchell · Borghi Les Talens Lyriques
Chœur de Chambre de Namur
Christophe Rousset
Index
Bellérophon
Tragédie lyrique de Jean-Baptiste Lully (1632-1687)
sur un livret de Thomas Corneille (1625-1709)
Index
La production de «Bellérophon» a été rendue possible
grâce au soutien du Cercle des Mécènes des Talens Lyriques.
Index
Plages CD - Tracklisting - Index CD1
1. Ouverture
PROLOGUE
2. Petit prélude : Apollon ; Apollon et les Muses : Préparons nos concerts !
3. Marche pour l’entrée de Bacchus et de Pan
4. Bacchus ; Pan : Du fameux bord de l’Inde
5. Chœur d’Apollon et des Muses : Chantons, chantons le plus grand des mortels !
6. Chanson d’un berger (Menuet I) : Pourquoi n’avoir pas le coeur tendre ?
7. Entrée des AEgipans et des Ménades
8. Menuet pour les bergers
9. Bacchus et Pan : Tout est paisible sur la terre
10. Apollon : Quittez, quittez, de si vaines chansons !
11. Chœur d’Apollon, des Muses, de Bacchus et de Pan : Pour ce grand roi, redoublons nos efforts !
12. Ouverture (reprise)
ACTE PREMIER
13. Scène I : Sténobée, Argie : Non, les soulèvements d’une ville rebelle
14. Scène II : Sténobée, Philonoë : Reine, vous savez qu’en ce jour
15. Scène III : Sténobée, Argie : Et je croyais qu’une ardeur
16. Scène IV : Prélude ; Le Roi, Sténobée ; Bruit de trompettes ; Sténobée ; Marche des Amazones et des
Solymes – Bruit de trompettes : Contre Bellérophon, j’ai fait jusqu’à ce jour
17. Scène V : Le Roi, Bellérophon : Venez, venez goûter les doux fruits de la gloire
18. Chœur des Amazones et des Solymes : Quand un vainqueur est tout brillant de gloire
19. Premier air
20. Second air ; Choeur des Amazones et Solymes : Faisons cesser nos alarmes
ACTE SECOND
21. Scène I : Ritournelle ; Philonoë, deux Amazones : Amour mes vœux sont satisfaits
22. Scène II : Prélude ; Bellérophon, Philonoë : Princesse, tout conspire à couronner ma flamme
23. Scène III : Sténobée, Bellérophon : Ma présence ici te fait peine ?
24. Scène IV : Sténobée, Argie : Tu me quittes, cruel, arrête !
25. Scène V : Ritournelle ; Sténobée, Amisodar : Vous me jurez sans cesse une amour éternelle
26. Scène VI : Amisodar , seul: Que ce jardin ce change en un désert affreux ! (it)
27. Premier air
28. Scène VII : Amisodar, Magiciens : Parle, nous voilà prêts, tout nous sera possible
29. Second air
30. Chœur des Magiciens, Amisodar : La terre nous ouvre
Index
Plages CD - Tracklisting - Index CD2
ACTE TROISIÈME
1. Scène I : Ritournelle
2. Sténobée, Argie : Quel spectacle charmant pour mon coeur amoureux !
3. Scène II : Prélude ; Le Roi, Sténobée : Que de malheurs accablent la Lycie !
4. Scène III : Le Roi, Bellérophon : Vous venez consulter l’oracle d’Apollon ?
5. Scène IV : Le Roi, Philonoë, Bellérophon : Seigneur, à votre voix je viens joindre la mienne
6. Scène V : La Marche du Sacrifice ; 1er Chœur de Peuple : Le malheur qui nous accable
7. Le Sacrificateur ; 2e Chœur de Peuple ; Le Sacrificateur ; Symphonie ; 3e Chœur de Peuple ; Le
Sacrificateur ; 4 e Chœur de Peuple ; 5e Chœur de Peuple : Reçois, grand Apollon, reçois ce sacrifice !
8. Ritournelle ; Le Sacrificateur : Tout m’apprend qu’Apollon dans mes voeux s’intéresse
9. 6e Chœur de Peuple : Assez de pleurs
10. Le Sacrificateur : Digne fils de Latone et du plus grand des dieux !
11. La Pythie : Gardez tous un silence extrême !
12. Apollon ; Le Roi – Symphonie : Que votre crainte cesse !
13. Scène VI : Ritournelle ; Bellérophon, Philonoë : Dans quel accablement cet oracle me laisse !
14. Entr’acte (reprise Premier air, Acte premier)
ACTE QUATRIÈME
15. Scène I : Ritournelle : Amisodar : Quel spectacle charmant pour mon coeur amoureux !
16. Scène II : Argie, Amisodar : Il faut pour contenter la reine
17. Chœur – voix derrière le théâtre, Amisodar : Tout est perdu le monstre avance !
18. Scène III : Une Napée, une Dryade : Plaignons les maux qui désolent ces lieux !
19. Scène IV : Dieux des bois, une Napée, une Dryade : Les forêts sont en feu, le ravage s’augmente
20. Scène V : Le Roi, Bellérophon : Ah, Prince ! Où vous emporte une ardeur trop guerrière ?
21. Scène VI : Bellérophon, seul : Heureuse mort, tu vas me secourir
22. Scène VII : Prélude
23. Pallas, Bellérophon : Espère en ta valeur, Bellérophon, espère !
24. Chœur de Peuple : Quel horreur ! Quel affreux ravage !
25. Entr’acte
ACTE CINQUIÈME
26. Scène I : Prélude
27. Le Roi : Préparez vos chants d’allégresse !
28. Chœur de Peuple : Viens, digne sang des dieux, jouir de ta victoire !
29. Le Roi, Philonoë : Et toi, ma fille, abandonne ton âme
30. Chœur de Peuple : Ô jour pour la Lycie à jamais glorieuse
31. Scène II : Le Roi, Bellérophon, Philonoë, Choeur de peuple : Venez-vous partager l’allégresse publique ?
32. Scène III : Symphonie
33. Pallas : Connaissez le fils de Neptune ; Symphonie
34. Bellérophon, Philonoë : Enfin je vous revois princesse incomparable
Le Roi : Jouissez des douceurs que l’hymen vous prépare
35. Chœur de Peuple : Le plus grand des héros rend le calme à la terre
36. Premier air
37. Second air – Fanfare ; Chœur de Peuple : Les plaisirs nous préparent leurs charmes.
Index
Les Talens Lyriques Choeur de Chambre de Namur
Solistes - Soloists - Solisten Direction artistique
Leonardo Garcia-Alarcon
Prologue Répétiteur
Bacchus Robert Getchell Thibaut Lenaerts
Pan Evgueniy Alexiev Dessus
Apollon Jean Teitgen Armelle Cardot, Elke Janssens, Marie Jennes, Catherine Lybaert,
Un berger Cyril Auvity Amélie Renglet, Lieve Van Lancker, Caroline Weynants
Deux muses Jennifer Borghi et Céline Scheen Hautes-contre
Tragédie Jean-Christophe Clair, Mathieu Montagne, Jean-Christophe Henry,
Bellérophon Cyril Auvity Jean-Xavier Combarieu
Philonoë, Napée Céline Scheen Tailles
Sténobée, Amazone Ingrid Perruche Frédéric Bourdin, Jacques Dekoninck, Peter De Laurentiis,
Argie, Pallas, 2 e Amazone, Dryade Jennifer Borghi Benoît Porcherot
Jobate (Roi de Lycie) Evgueniy Alexiev Basses
Amisodar, Apollon, Dieu des bois, Sacrificateur Jean Teitgen Grégory Decerf, Hubert Dény, Philippe Favette, Sergio Ladu,
La Pythie, dieux des bois Robert Getchell Jean-Marie Marchal
Index
l’entour de plusieurs thermes ; au travers de ce lorsqu’Argie lui fait part de la demande de la
Index
Bellérophon de changemens de theatre, & de musique »,
celle-ci ayant été composée par Marc-Antoine
Charpentier. Pressé par le temps, contrarié
(Fr. Bluche). Avec l’Espagne pointait également
un espoir de paix, et, dans cette pièce qui
s’achevait sur l’union du héros Bellérophon avec
par l’obligation de se séparer de son librettiste, Philonoë, l’on pouvait entrevoir la perspective
Par Jean Duron probablement désorienté aussi par une nouvelle du mariage princier qui se négociait alors : ce
méthode de travail, Lully se borna à transformer fut celui de Marie-Louise d’Orléans, la « jeune
Madame de Montespan eut enfin raison de la comédie de Psyché de 1671 en tragédie Mademoiselle », avec le roi d’Espagne Charles
Philippe Quinault. Délaissée par le roi en ce lyrique : les vers de Th. Corneille furent « faits II – Bellérophon fut repris à cette occasion, en
début de 1676, elle enrageait : Louis lui préférait & mis en Musique en trois semaines » (Mercure août 1679. Ainsi, sur le vaste théâtre du monde,
en effet l’une des filles d’honneur de la duchesse galant) et l’œuvre put être créée en avril 1678, Louis XIV s’imposait en artisan de la paix
d’Orléans. Cette M me de Ludres n’avait pas l’année de la parution de La Princesse de Clèves d’Europe, de cette paix si favorable aux arts :
même trente ans et M me de Sévigné soulignait de M me de La Fayette. Mais, cette Psyché n’eut « La protection qu’il donne aux beaux Arts les a
sa « divine beauté ». Le monarque pourtant pas le succès escompté et Th. Corneille songea toûjours fait joüir, pendant le cours même de la
balançait et en juillet, la Montespan pouvait à renoncer au théâtre lyrique. Ce qu’il aurait Guerre, de l’heureuse tranquillité qui leur est
triompher de nouveau. Mais dès le printemps peut-être fait sans l’intervention du roi qui si nécessaire » (Avant-propos du livret). Et pour
suivant, la belle Lorraine avait su tout à la fois souhaita le voir travailler à un nouvel opéra. que le message soit clair, Th. Corneille composa
« réveillé les désirs du roi » (Primi Visconti)… C’est ainsi que Corneille « se rembarqua sur un prologue donnant à voir Apollon, près de
et la colère de la marquise. Témoin privilégié, cette mer orageuse » (Maupoint) et proposa le la fontaine d’Hélicon, entouré des neuf Muses
M me de Sévigné se délectait dans ses lettres des sujet d’une nouvelle tragédie pour 1679. Le choix et saluant le souverain : « Le plus grand Roy de
persécutions que la « pauvre Io » subissait de la se porta sur le personnage de Bellérophon. l’Univers/ Vient d’asseurer le repos de la Terre ».
part de la « belle Isis ». Choix curieux au demeurant puisque ce Et le dieu de justifier le sujet de la tragédie qui
sujet reprenait, en le modifiant, celui d’une allait suivre : « Célébrons à ses yeux l’heureux
Isis, tragédie lyrique de Quinault et de Lully, tragédie déclamée que Quinault, le disgracié, Évènement,/ Qui jadis au Parnasse a donné la
parut peu avant ce retour en grâces – c’était en avait composée en 1671, peu avant sa première naissance ». Dans l’Avant-propos de son livret,
janvier 1677 – et l’œuvre tint l’affiche tout au long tragédie lyrique Cadmus & Hermione. L’œuvre Corneille s’était expliqué sur cette allusion :
de l’année. La pièce avait été écrite à la fin de 1676 avait été représentée à l’Hôtel de Bourgogne « Chacun sçait que ce Héros [Bellérophon]
alors que la Montespan rayonnait de sa victoire et avait obtenu un beau succès – Étienne Gros combatit autrefois la Chimère, monté sur
provisoire. Il est donc bien peu probable que le estime même qu’elle servit de modèle à Phèdre Pégase, & que ce fut d’un coup de pied de ce
librettiste ait cherché à prédire, dans cet opéra, le de Racine. Le succès de cette pièce de Quinault Cheval que nâquit la fameuse Fontaine qui
royal revirement, ni s’amuser à conter les déboires peut expliquer le choix fait par Corneille et inspire les Vers, & qui a fait naître la Poësie ».
de la favorite. Pourtant, Isis catalysa toutes les Lully. Quant à Quinault, il trouva peut-être là
rumeurs. Dès la création de l’œuvre, la cour fit le une sorte de consolation. Le sujet de Bellérophon tombait donc à point
rapprochement entre les persécutions que Junon nommé. De façon plus anecdotique, le public
« tonnante et triomphante » infligeait sur scène Le sujet parut d’actualité. La figure de ce pouvait reconnaître dans la Chimère – ce
à Io, et celles bien réelles qu’endurait Mme de chevalier corinthien, glorieux vainqueur des « monstre affreux » qui ruinait le royaume de
Ludres. Elle le faisait d’autant plus naturellement Amazones et des Solymes, acclamé par le peuple Lycie – l’allégorie des Réformés, contre lesquels
que, dans le Jupiter du théâtre, l’allusion à de Lycie qu’il avait délivré de la Chimère, Louis XIV promulgait alors « une triste série
Louis était, quant à elle, parfaitement limpide : renvoyait éminemment à celle du roi Louis d’édits contraignants » (Fr. Bluche). Quelque
l’opéra servit donc aux ragots et Quinault tomba XIV, qui venait de prendre vaillamment Gand part aussi, le personnage du « sçavant magicien »,
malencontreusement en disgrâce. et Ypres sur le front du Nord. La signature du Amisodar, rappelait la sombre affaire des poisons
traité de Nimègue eut lieu en février 1679, au qui rebondissait, précisément à cette époque,
C’est ainsi que Lully fit appel à Thomas moment où la tragédie lyrique était créée sur avec l’arrestation de la Voisin soupçonnée de
Corneille pour son prochain opéra. Ce poète le théâtre de l’Académie royale de musique. La sorcellerie et de magie noire. Enfin, l’image
avait obtenu peu avant (en 1675) un beau succès gloire de Bellérophon faisait ainsi écho à celle de Bellérophon lui-même, dompteur de Pégase
avec une Circé, « tragédie ornée de machines, du monarque dont le « règne était à son zénith » et vainqueur des Amazones, arrivait à propos
Index
pour célébrer la construction, à Versailles et rapporter que « La scene des Nôces, fut faite années plus tard, en 1685, dans l’Idylle sur
précisément à cette époque, de la petite et contre le sentiment de l’auteur, & seulement la paix, les vers de Racine donneront au
de la grande Écurie : en effet, le personnage pour fournir des vers à la musique ». surintendant une nouvelle occasion de
de Bellérophon était de longue date associé repenser et la forme du discours musical et
à l’hippiatrique et à la cavalerie – voir par Malgré tout, la composition de l’œuvre arriva même la mise en chant des paroles. Il existe
exemple le beau traité de cavalerie écrit par à son terme et Bellérophon fut créé au Palais donc, semble-t-il, un subtil rapport entre
Georg Simon Winter, Bellerophon sive eques Royal le 31 janvier 1679 avec des décors de l’écriture d’un livret et la composition de la
peritus et Hippiater expertus, Nuremberg, 1678. Carlo Vigarani ; la pièce plut et « tint le musique, et l’on ne sera pas étonné de trouver
théâtre pendant neuf mois ». Le rôle-titre était des ressemblances inattendues, à presque
Enfin, par son côté chevaleresque, le sujet de chanté par M r Clédière, celui de Sténobée quinze ans de distance, entre la Médée de
Bellérophon ne pouvait que plaire à Louis, qui dans par M lle Saint-Christophe ; M r Beaumavielle Charpentier et le Bellérophon de Lully – tous
sa jeunesse s’était délecté de romans à la mode. jouait Jobate et M lle Aubry, Philonoë. L’année deux dus à la plume de Th. Corneille –, dans
Peut-être lui avait-on lu le fameux Polexandre de suivante, le 26 janvier 1680, l’œuvre fut donnée les récitatifs par exemple, mais aussi dans le
Gomberville qui avait fait l’objet d’une nouvelle à Saint-Germain-en-Laye en présence de Louis superbe air d’Amisodar à l’acte II, soutenu
édition « revue, changée et augmentée » en 1637 XIV : l’œuvre « plut tant au roi, qu’il en fit par un orchestre sonnant dans le grave.
chez Augustin Courbé. Dans la troisième partie de repeter deux fois […] des endroits qu’il avoit
ce roman dédié à Louis XIII, paraissait un chevalier trouvé beaux » (Beauchamps). En 1680, l’on Pour ce qui est de l’évolution proprement
Bellérophon combattant un serpent prodigieux, poursuivit les représentations parisiennes dite de la tragédie lyrique chez Lully, Jérôme
mais mourant, dévoré par la bête. Cet ouvrage de en alternance avec Proserpine – pour laquelle de La Gorce, dans la belle monographie qu’il
Gomberville – et non point de Jean de Gombaud Quinault avait retrouvé ses droits – et, par consacre au musicien, remarque notamment
comme il est trop souvent indiqué – servit de la suite, Bellérophon fut souvent repris, et fort judicieusement que c’est précisément
modèle au Ballet d’Alcidiane dansé par le jeune Louis notamment en 1682, 1688 (Lyon et Avignon), dans Bellérophon qu’apparurent les premiers
XIV en 1658. 1705, 1707 (Bruxelles), 1718, 1728, 1745… mais récitatifs accompagnés, que la danse trouva
aussi en 1773 « refait en partie d’après celui de une place mieux proportionnée au dessein
Comme on peut s’y attendre, la réalisation Lulli par Pierre Berton ». Privée de la musique général de l’action théâtrale – Isis, l’opéra
de Bellérophon ne fut pas sans problèmes et de Lully, la tragédie de Corneille poursuivit précédent, donnait au contraire une place
l’écriture de la pièce avec le poète s’avéra fort son chemin et fut « remise en musique par prépondérante au ballet. Cette question
laborieuse. Pour Thomas Corneille (qui écrira Stanislas Champein » en 1779 (manuscrit des grands équilibres entre l’action, le
plus tard, en 1693, le beau livret de Médée mis BnF). texte, la musique, la danse et tous les
en musique par Charpentier), c’était une grande autres ingrédients de l’opéra, trouve là dans
première ; quant à Lully, il devait se passer de Le travail en commun de Th. Corneille et Lully Bellérophon, une réponse originale que l’on
Quinault, s’adapter à un nouvel auteur et donc n’eut pourtant pas que des inconvénients ; doit peut-être à Thomas Corneille ou du moins
à une nouvelle manière de gérer les « paroles de même si leur collaboration s’arrêta là – la aux fermes discussions entre le librettiste et
musique ». De penser aussi la structure générale disgrâce de Quinault prit fin peu après la le musicien durant la genèse de l’œuvre. Les
de la pièce. Il fallut tout d’abord le secours création de l’opéra –, il est incontestable contemporains ne s’y trompèrent pas : dès le
de Fontenelle et de Boileau, celui-ci raillant qu’elle eut des conséquences extrêmement mois de mars 1679, le chroniqueur du Mercure
perfidiment les difficultés que rencontrait positives sur l’évolution de la tragédie lyrique. galant relevait et applaudissait cette nouvelle
Lully avec ce texte : « Corneille lui avait fait un Même s’il est toujours difficile de déterminer organisation théâtrale :
opéra où il ne comprenait rien ». Th. Corneille, avec précision les changements qu’entraîne
désemparé, s’en fut même consulter Quinault, sur un compositeur la collaboration avec – « le plaisir que j’y reçeus [à la
qui « commença par lui retrancher la moitié de un nouveau librettiste, il est indéniable que représentation de Bellérophon]
sa Pièce, tellement que pour sept ou huit cent Th. Corneille, dans sa manière de concevoir m’empécha d’estre surpris du grand
Vers qu’elle contient, Corneille fut contraint l’action, dans l’organisation des vers, dans monde que j’y trouvay. Ce n’est point
d’en faire deux mille » (Boscheron). Lully fut le choix et la couleur des mots, a permis à ce qu’on appelle Chansonnetes qui
intraitable avec le poète, et Beauchamps de Lully de s’exprimer différemment. Quelques l’y attire. Elles y sont en fort petit
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nombre, la grandeur du Sujet n’ayant les Solymes, puis les Amazones, et enfin « les Bellérophon la douceur des bois lorsque la
pû soufrir que l’Autheur soit sorty plus vaillants hommes de Lycie » (id.). Pas un scène s’emplit de feu et de fumée ; la Chimère
de sa matière. Ce que je remarquay n’en réchappa. « Tant de témoignages de force paraît, Pallas enlève le chevalier qui revient
qui plaisoit particulièrement dans cet & de valeur firent connoistre qu’il estoit de chevauchant Pégase pour détruire le monstre ;
Ouvrage, c’est d’y voir l’action suivie la race des Dieux ; le Roy le retint, luy donna à l’acte V, Bellérophon, reconnu comme fils
par tout, en sorte qu’il n’y ait aucune sa fille en mariage, avec la moitié de tous de Neptune, est reçu au palais de Patare dans
Scène qui n’ait de l’enchaînement avec les biens dont il jouïssoit ; Et les Lyciens luy la liesse populaire. Les noces du chevalier et
celle qui l’a précédée, ce qui n’y laisse donnèrent aussi le plus agréable païs de la de Philonoë concluent l’opéra.
aucun endroit languissant. Quand on Lycie » (id.).
observe cette conduite dans un Opéra ; L’œuvre fut éditée chez Ballard à Paris, en
que les divertissemens qu’on y fait entrer Comme le Bellérophon de Quinault, celui de grande partition d’orchestre, l’année même
naissent de la Pièce mesme, & font une Th. Corneille prend ses sources dans l’Iliade, de la création. Ce fut là aussi une grande
partie de l’action (ce que nous voyons mais aussi dans Apollodore et Hygin. Dans première, aucun des opéras précédents n’ayant
fort rarement,) que la Musique est d’un les deux cas, la scène se situe au milieu du eu un tel honneur.
aussi grand Homme que M. de Lully, XIVe siècle avant J.-C., en Asie Mineure, plus
& qu’on n’épargne rien pour le reste, il exactement à Patare (l’actuelle Patara turque)
est impossible que cet opéra manque de capitale de la Lycie. Mais la comparaison
succés ; & c’eft par cette raison que celuy des deux œuvres s’arrête là : chez Quinault,
de Bellerophon a esté au delà de tout ce Prétus, roi d’Argos dans le Péloponnèse, vient
qu’on a veu jusqu’icy de cette nature. » à Patare pour épouser Sténobée, la fille du roi
Jobate ; chez Th. Corneille, l’action se situe
Il faut dire que le sujet contribuait beaucoup plus tard : Prétus vient de mourir,
grandement à cette unité, le mythe offrant et sa veuve, Sténobée, est rentrée chez son
de riches situations et de nombreuses père à Patare où l’on s’affaire aux préparatifs
occasions de divertissements et de machines. du mariage de sa sœur, Philonoë, que le roi
Fils de Glaucus, roi d’Éphyre (Péloponnèse), a promise au vainqueur de la Chimère. À
Bellérophon avait tué par mégarde son frère. cet instant, Bellérophon a déjà terrassé les
Il avait dû s’enfuir et se réfugier chez Prétus, Amazones et les Solymes, qui sont à présent
dans le royaume voisin d’Argos. Ce prince reclus dans les geôles de Jobate.
avait épousé Sténobée, fille de Jobate, roi
de Lycie (Asie mineure). La reine s’éprit de Par commodité, Corneille a renversé la
Bellérophon qui repoussa ses avances. Pour chronologie des faits rapportés par Homère.
se venger, Sténobée le calomnia et Préteus Cela lui permet de construire un bel
envoya le chevalier en Lycie auprès de son ordonnancement de divertissements : à l’acte
beau-père, lui remettant « des lettres bien I, dans le palais royal, la joie des Amazones et
fermées, où il se plaignoit de luy priant son des Solymes libérés ; à l’acte II, des magiciens
beau-pere d’en tirer une prompte vengeance » qui transforment le « jardin délicieux » en un
(anonyme, L’Iliade d’Homère, nouvelle « désert affreux » où paraît la Chimère ; à l’acte
traduction, Paris, Barbin, 1682). Jobate qui, III, le roi Jobate et sa cour sont assemblés
comme on l’a dit, voulait donner sa fille dans le temple d’Apollon et implorent le
en mariage à celui qui réussirait à tuer la dieu : sacrifice et sacrificateurs, apparition
Chimère, l’accueillit d’abord avec faste ; d’Apollon en statue d’or, joie des Lyciens à
après quoi, ayant lu la lettre de Prétus, il l’annonce de l’oracle favorable ; à l’acte IV,
envoya Bellérophon combattre le monstre. dans un paysage de « rochers fort escarpés »,
Victorieux, le chevalier dut alors affronter les Napées et les Dryades chantent autour de
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Jean-Baptiste Lully
(1632-1687).
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Beyond this arbour can be seen three paths; the with a napæa and a dryad (a nymph of the wooded
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Bellérophon For the libretto of his next opera Lully
turned therefore to Thomas Corneille. The
poet’s machine play Circé (involving stage
in Paris. The glory of Bellerophon thus reflected
that of the king, whose “reign was at its zenith”
(François Bluche). With Spain too there was
By Jean Duron machinery and frequent changes of décor), set hope for peace, and the play, ending with the
by Marc-Antoine Charpentier, had recently marriage of the hero Bellerophon to Philonoe,
Madame de Montespan finally got the better (1675) been outstandingly successful. Pressed hinted at the prospect of the royal wedding
of Philippe Quinault. Early in 1676 the king for time, annoyed at having to part with his that was then being negotiated, that of Marie-
had transferred his affections to Madame librettist, probably disconcerted as well by a Louise of Orléans, “la jeune Mademoiselle”, to
de Ludres, one of the ladies-in-waiting to new working method, Lully simply turned the King Charles II of Spain – Bellérophon was to be
the Duchess of Orléans. The latter was not 1671 comedy of Psyché into a tragédie lyrique. revived on that occasion, in August 1679. Thus, on
yet thirty and very beautiful – Madame de Thomas Corneille’s lines were “written and the world’s vast stage, Louis XIV stood out as an
Sevigné noted her “divine beauty” – and set in three weeks” (Mercure galant) and the architect of European peace – peace that was so
Louis’s official mistress of the past ten years work was presented in April 1678, the year necessary for the arts to flourish: “His patronage
was furious! But the king wavered, and in July of the publication of Madame de La Fayette’s of the Fine Arts has always enabled them, even
“La Montespan” was back in favour. However, La Princesse de Clèves. But Psyché was not the in wartime, to enjoy the happy tranquillity which
by the following spring the young lady from success that had been expected, and Thomas they so need” (Foreword to the libretto). And to
Lorraine had succeeded in “arousing the king’s Corneille considered never writing for opera make the message clear Thomas Corneille wrote
desires” (Primi Visconti)… as well as the again – and he might well have kept to that, a Prologue in which Apollo, seated with the
marchioness’s anger! Well placed as a witness, had the king not requested a new piece. And so nine Muses near the fountain of Helicon, salutes
Madame de Sevigné, in her correspondence, Corneille “set sail once more upon that stormy Louis: “The world’s greatest king/ Has secured the
delighted in the persecutions inflicted on sea” (Maupoint) and proposed a theme for a earth’s repose.” And the god goes on to justify the
“poor Io” by “fair Isis”. new tragédie, to be presented in 1679. He chose subject of the following Tragédie: “Let us celebrate
the story of Bellerophon – an odd choice, given before him the happy event/ Which long ago gave
Isis, a tragédie lyrique by Quinault and Lully, that, in 1671, shortly before his first tragédie birth to Parnassus.” Corneille had explained this
opened in January 1677, shortly before lyrique, Cadmus & Hermione, the disgraced allusion in his Foreword: “Everyone knows that
Madame de Ludres’s second triumph, and ran Quinault had written a spoken play on the same this Hero [Bellerophon], riding upon Pegasus,
throughout the year. The libretto had been subject, albeit treated differently. The latter, once fought the Chimaera and that the impact of
written at the end of 1676, when Madame which, according to Étienne Gros, later served the horse’s hoof created the famous Fountain that
de Montespan was still full of the joy of as the model for Racine’s Phèdre, had been inspires Verse, and gave birth to Poetry.”
her temporary victory. It is very unlikely, performed at the Hôtel de Bourgogne in Paris
therefore, that the librettist had either and had been highly acclaimed. Corneille and Thus the subject of Bellerophon was timely.
attempted to predict the king’s change of Lully may well have chosen the subject because More anecdotally, the public could recognise
heart in his opera, or had taken pleasure in of the play’s success – a fact that would also in the Chimaera, the “dreadful monster” that
recounting the woes of the king’s favourite. have been a consolation for Quinault. was devastating the kingdom of Lycia, an
Yet Isis acted as a catalyst for all the rumours. allegory of the Protestants, against whom
On seeing it, the court immediately made The subject seemed topical. The figure of the Louis XIV was issuing “an unhappy series
a connection between Juno’s treatment of Corinthian horseman, glorious conqueror of of restrictive edicts” (François Bluche).
Io on stage – “Juno thunders and triumphs,” the Amazons and the Solymes, acclaimed by the And the character of the “skilful magician”
wrote Madame de Sévigné – and the real-life people of Lycia for having rid them of the terrible Amisodarus recalled the sombre “affair of the
victimisation of Madame de Ludres. This was Chimaera, referred superbly to Louis XIV, who poisons”, which precisely at that time took
of course facilitated by the fact that Jupiter had recently shown his valour in taking Ghent a new twist with the arrest on suspicion of
in the opera clearly refers to Louis. Thus it and Ypres on the northern front. The Treaty of witchcraft and black magic of “La Voisin”
fuelled gossip, and unfortunately Quinault Nijmegen was signed in February 1679, just as (the midwife Catherine Monvoisin). Finally,
fell into disgrace and was temporarily the tragédie lyrique was presented on stage at the the image of Bellerophon himself, who
dismissed from court. Académie Royale de Musique (alias the Opéra) tamed Pegasus and conquered the Amazons,
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arrived opportunely to celebrate the building and, as Beauchamps reported, “the wedding and their colouring, undoubtedly enabled
at Versailles of the stables, the Petite and scene was included against the author’s Lully to express himself differently. A few
Grande Écuries. Indeed, Bellerophon had long judgement, and only to provide lines for the years later, Racine’s lines for Idylle sur la paix
been associated with horses and horsemanship music.” (1685) were to give the Superintendent of the
– see, for example, the fine treatise by Georg King’s Music another opportunity to rethink
Simon Winter, Bellerophon sive eques peritus Nevertheless, the composition of the work both the form of the musical discourse and
et Hippiater expertus (Nuremberg, 1678). was finally completed and Bellérophon was the setting of the words. So there does seem
presented at the Palais Royal on 31 January to be a subtle connection between the way the
Finally, the chivalrous aspect of Bellérophon 1679, with sets by Carlo Vigarani. It was an libretto is written and the way the music is
was bound to appeal to Louis, who in his youth immediate success and had a continuous run of composed, and although fifteen years separate
had taken such delight in fashionable romances. nine months. Monsieur Clédière took the title the two works, it is not surprising that we find
Perhaps the famous Polexandre by Gomberville role and Mademoiselle Saint-Christophe that unexpected similarities between Charpentier’s
had been read to him; a new, “revised, altered and of Sthenobœa; Monsieur Beaumavielle took Médée and Lully’s Bellérophon – each with a
enlarged” edition of that work dedicated to Louis the part of King Iobates, and Mademoiselle libretto by Thomas Corneille – not only in the
XIII had appeared in 1637, published by Augustin Aubry was Philonoe. The following year, recitatives, but also in certain airs: for example,
Courbé. Its third part features a horseman named on 26 January 1680, it was presented at Amisodarus’s superb air in Act II, supported
Bellerophon, who fights a monstrous serpent but in Saint-Germain-en-Laye in the presence of by an orchestra sounding in the low register,
the end dies, devoured by the creature. This book Louis XIV and “so pleased the king that he reminds us of one found in Médée.
by Gomberville (and not, as is so often stated, Jean interrupted the performance several times
de Gombaud) had served as the model for the Ballet to have sections repeated” (Beauchamps). As for the actual evolution in Lully’s writing,
d’Alcidiane, which had been danced by the young In 1680, further performances were given Jérôme de La Gorce, in his fine monograph on
Louis XIV in 1658. in Paris, alternating with Proserpine – for the composer, notes in particular (and most
which Quinault had been reinstated – and judiciously) that Bellérophon is the first of
Predictably, accomplishing Bellérophon subsequently Bellérophon was often revived, the composer’s tragédies lyriques to include
was not such an easy task, and writing the notably in 1682, 1688 (Lyon and Avignon), accompanied recitative, and that the ballet,
piece with the poet proved very laborious. 1705, 1707 (Brussels), 1718, 1728, 1745, but which had played a prominent role in his
For Thomas Corneille it was the first opera also in 1773, when it was “partly recomposed previous opera, Isis, is more harmoniously
libretto he had written entirely1 (later, in after Lully by Pierre Berton”. Without Lully’s in proportion with the other elements of the
1693, he was to write the fine text of Medée, music, Corneille’s tragédie went its own way work. We are indebted to Thomas Corneille,
with music by Charpentier). As for Lully, he and was “reset by Stanislas Champein” in 1779 or at least to the firm discussions that took
had to manage without Quinault and adjust (manuscript in the Bibliothèque nationale de place between the librettist and the composer
to a new author, with a different way of France in Paris). during the genesis of the work, for the fine
organising the “words to be set to music” and balance that exists in Bellérophon between
of working out the general structure of the The Corneille-Lully partnership did not have action, text, music, dance and all the other
piece. First of all the writers Fontenelle and only disadvantages, however. Although their ingredients of opera. Contemporaries noted
Boileau were called in to help; perfidiously collaboration ended there (Quinault’s period its originality. In March 1679 the chronicler
the latter mocked Lully’s difficulties with of disgrace was over shortly after the first of the Mercure galant wrote:
the text: “Corneille had written an opera for performance of Bellérophon), it undoubtedly had
him, in which he understood nothing.” Not an extremely positive effect on the evolution – “Such was the pleasure I received
knowing where to turn, Thomas Corneille of the tragédie lyrique. Although it is always [at the performance of Bellérophon]
went to consult Quinault, who “began by difficult to determine what changes exactly that I was not surprised at the
excising half the lines from his play, so that were brought about in a composer’s work by number of people I found there. It
for the seven or eight hundred it contains, his collaboration with a new librettist, Thomas is not what we call chansonnettes
Corneille was obliged to write two thousand” Corneille, through of the way he conceived the [ditties] that attracts them. Indeed,
(Boscheron). Lully was adamant with the poet action, organised the text and chose the words there are very few such pieces in
Index
the work, since the grandeur of the king to ambush him, Bellerophon vanquishes the received at the royal palace in Patara amidst
subject would not have permitted monster. “The king receiv’d him then, believing general rejoicing. The opera ends with the
the author to include anything that now/ That he descended was of heavenly race,/ wedding of Bellerophon and Philonoe.
was out of keeping. What I noticed And gave him half his pow’r, and land enough,/
that was particularly pleasing in And with his daughter’s marriage did him grace.” Bellérophon was published in full score by
this work was the continuity in the Ballard in Paris in 1679, not long after it was
action, so that every scene is linked Like Quinault’s Bellérophon, Thomas Corneille’s first performed. It was the first of Jean-
to the previous one, with the result version is based not only on the Iliad, but also Baptiste Lully’s tragédies lyriques to appear in
that there is not a dull moment. on Apollodorus and Hyginus. Both versions print.
When we observe in an opera that are set in Asia Minor, in the capital of Lycia,
the divertissements it includes arise Patara (now in Turkey), in the mid-fourteenth Translator’s Notes:
from the play itself and are part of century BC. But there the comparison ends. 1. The texts of the intermèdes in Psyché
the action (something we see very In Quinault, Proetus, king of Argos, comes to were the work of Molière.
rarely), that the music is by such a Patara to marry Sthenobœa, daughter of King 2. The quotations in this paragraph are
great man as M. de Lully, and that Iobates. In Corneille, the action takes place from the translation in verse of Homer’s
no pains have been spared for the much later: Sthenobœa, recently widowed, has Iliad by Thomas Hobbes (London, 1675).
rest, this work cannot fail to be a returned to her father’s court in Patara, where
success; for that reason the opera preparations are being made for the wedding of
Bellérophon surpassed everything her sister, Philonoe, whom Iobates, as we have
else of that nature that we have seen already mentioned, has promised to whoever
so far.” succeeds in slaying the Chimaera. At that point,
Bellerophon has already defeated the Solymes
It has to be said that the subject played an important and the Amazons.
part in giving the work such unity: the myth
offers rich situations and many opportunities For convenience, Corneille reversed the
for divertissements and the use of machinery. In chronology of the events related by Homer.
the legend, Bellerophon, son of Glaucus, king of This enabled him to create a neat pattern of
Ephyra (Corinth), accidentally kills his brother divertissements. In Act I, in the royal palace,
and is obliged to flee. He takes refuge at the the Amazons and Solymes express their
court of Proetus, king of neighbouring Argos. gladness at being set free. In Act II, the
The latter is married to Sthenobœa, one of the magicians turn the “delightful garden” into a
daughters of Iobates, king of Lycia (Asia Minor). “terrible wilderness”, in which the Chimaera
Sthenobœa falls in love with Bellerophon and appears. In Act III, King Iobates and his court
when he rejects her overtures, she falsely accuses assemble at the temple of Apollo to pray to
him to her husband. Proetus sends Bellerophon the god; a sacrifice is made, Apollo appears as
to his father-in-law in Lycia, with a message that a golden statue and the Pythia announces the
he is to be slain. Iobates welcomes Bellerophon oracle. In Act IV, in a landscape of “very high,
with all good will and feasts him, but then, steep cliffs”, the gods of the woods and the
having read the letter from Proetus commands wood-nymphs sing of the devastation of their
him to kill the Chimaera, “that by the monster he once tranquil retreats and the scene is filled
might be destroy’d”.2 Iobates has promised to give with fire and smoke; the Chimaera appears;
his daughter in marriage to whoever succeeds Pallas carries Bellerophon off to the heavens
in accomplishing that feat. After conquering in a chariot; he returns astride Pegasus to
the Solymes, then the Amazons, and finally destroy the monster. In Act V, Bellerophon,
destroying “the choicest Lycians”, sent by the now recognised as the son of Neptune, is
Index
Jean-Baptiste Lully
(1632-1687).
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Pfosten gestützt; durch die Laube sind drei Wege zu Das Unheil, das die Chimäre im Königreich Lyki-
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ließ. Die Oper schürte also den Klatsch, und Das Thema schien Aktualität zu haben. Die Fi-
Bellérophon
Jean Duron
Quinault fiel fatalerweise in Ungnade.
Index
Pferdes die berühmte Quelle entsprang, die zu Bellérophon-Projekts nicht ohne Probleme. Als und auch danach stand Bellérophon noch häufig
Versen inspiriert und die Dichtkunst hervorge- mühselige Angelegenheit erwies sich die Erstel- auf dem Spielplan, vor allem in den Jahren 1682,
bracht hat.’ lung der Textfassung mit dem neuen Dichter: 1688 (Lyon und Avignon), 1705, 1707 (Brüssel),
Für Thomas Corneille (der später – 1693 – das 1718, 1728, 1745… aber auch 1773, ‘teilweise neu
Das Thema Bellerophon kam also genau im schöne Libretto zu Médée schreiben würde, das erstellt von Pierre Berton nach der Fassung von
rechten Augenblick. In der eher anekdotischen von Charpentier vertont wurde) war es eine Lully’. Corneilles tragédie ging ihren Weg ohne
Schilderung konnte das Publikum in der Chi- große Premiere; Lully hingegen, der auf Quin- Lullys Musik und wurde von Stanislas Cham-
märe – jenem ‘schrecklichen Ungeheuer’, das im ault verzichten musste, hatte sich auf einen neu- pein 1779 ‘neu vertont’ (MS Franz. Nationalbi-
Königreich Lykien sein Unwesen trieb – eine en Verfasser einzustellen – und damit auf eine bliothek).
Allegorie auf die Protestanten erkennen, gegen neue Art der Verarbeitung des ‘musikalischen
die Ludwig XIV. damals ‘eine traurige Folge von Textes’. Nicht zu vergessen die allgemeine Anla- Die gemeinsame Arbeit von Th. Corneille und
Zwangsedikten’ (Fr. Bluche) erließ. In gewisser ge des Werkes. Zunächst war die Unterstützung Lully hatte allerdings nicht nur missliche Seiten;
Weise erinnerte die Figur des ‘gelehrten Zaube- von Fontenelle sowie Boileau nötig, der gehäs- auch wenn ihre Zusammenarbeit beendet war
rers’ Amisodar auch an die finstere Giftaffäre, sig über die Schwierigkeiten lästerte, denen – Quinault kam kurz nach der Uraufführung der
die genau zu dieser Zeit wieder aufflackerte, als Lully in diesem Text begegnete: ‘Corneille hatte Oper wieder zu Ehren –, hatte sie unbestritten
die Wahrsagerin La Voisin unter dem Verdacht ihm eine Oper gemacht, in der er nichts ver- außerordentlich positive Konsequenzen für die
der Hexerei und Schwarzen Magie festgenom- stand.’ Th. Corneille war so verstört, dass er sich Entwicklung der tragédie lyrique. Wenngleich
men wurde. Und auch Bellerophon, der Pegasus sogar bei Quinault Rat holte, der ‘ihm zunächst es immer noch schwierig ist, genau zu bestim-
gezähmt und die Amazonen besiegt hatte, kam einmal die Hälfte seines Stückes wegstrich, men, welche Veränderungen die Arbeit mit ei-
gelegen, um den Bau – in Versailles und genau so dass Corneille für die sieben- oder achthun- nem neuen Librettisten mit sich bringt, lässt sich
in dieser Zeit – der großen und kleinen Écurie dert Verse, die es enthält, zweitausend liefern nicht leugnen, dass Th. Corneille in der Weise,
zu feiern, denn die Assoziation dieser Figur mit musste’ (Boscheron). Lully war unnachsichtig wie er die Handlung anlegte, wie er seine Ver-
Pferdezucht und Reitkunst war schon recht alt mit dem Dichter, und Beauchamps berichtete: se verfasste, seine Wortwahl traf und bestimmte
– ein schönes Beispiel ist die Abhandlung von ‘Die Hochzeitsszene ging dem Autor gegen den Farben einsetzte, den Komponisten dazu inspi-
Georg Simon Winter, Bellerophon sive eques pe- Strich und diente allein dem Zweck, Verse für rierte, andere Ausdrucksformen zu finden. Ein
ritus … oder wolberittener Cavallier und wohler- die Musik zu liefern’. paar Jahre später – 1685 – erhielt Lully durch Ra-
fahrener Ross-Arzt, Nürnberg 1678. cines Verse in Idylle sur la paix eine weitere Ge-
Trotz alledem war die Komposition des Werkes legenheit, die Form des musikalischen Vortrags
Auch die ritterliche Thematik Bellerophons dann doch eines Tages abgeschlossen, und Bel- sowie die gesangliche Vertonung des Textes er-
dürfte Ludwigs Gefallen gefunden haben, der lérophon wurde am 31. Januar 1679 mit der Büh- neut zu überdenken. Offenbar ist also zwischen
sich in seiner Jugend für die höfisch-galanten nenausstattung von Carlo Vigarani im Palais der Texterstellung eines Librettos und der Kom-
Romane seiner Zeit begeistert hatte. Vielleicht Royal uraufgeführt; das Stück fand Gefallen position der Musik eine subtile Verbindung
hatte man ihm Gombervilles berühmten Polex- und ‘hielt sich neun Monate lang auf der Büh- vorhanden, und es dürfte nicht überraschen,
andre vorgelesen, der 1637 in einer ‘durchgese- ne’. Die Titelrolle wurde von Bernard Clédière dass sich, im zeitlichen Abstand von fast fünf-
henen, veränderten und erweiterten Ausgabe’ gesungen, die Rolle der Sthenoboia übernahm zehn Jahren, zwischen Charpentiers Médée und
bei Augustin Courbé erschienen war. Im drit- Mademoiselle Saint-Christophe; François Beau- Lullys Bellérophon – beide Texte aus der Feder
ten Teil dieses Romans, Ludwig XIII. gewidmet, mavielle sang Jobates und Mademoiselle Aubry von Th. Corneille – unerwartete Ähnlichkeiten
tauchte ein Ritter namens Bellérophon auf, der Philonoe. Im folgenden Jahr, am 26. Januar 1680, finden lassen, zum Beispiel in den Rezitativen,
gegen eine gewaltige Schlange kämpfte, doch wurde das Werk in Saint-Germain in Gegenwart aber auch in der wunderbaren Arie Amisodars
von dem Ungeheuer verschlungen wurde. Auf Ludwigs XIV. aufgeführt: Es ‘gefiel dem König im zweiten Akt, die von tiefen Orchesterklängen
diesem Werk von Gomberville – nicht von Jean so sehr, das er zweimal […] die Stellen wiederho- begleitet wird.
de Gombaud, wie recht häufig zu lesen ist – ba- len ließ, die er schön gefunden hatte’ (Beauch-
sierte das Ballett Alcidiane, in dem der junge amps). 1680 wurden in Paris die Aufführungen Was die Entwicklung im engeren Sinne der tra-
Ludwig 1658 als Tänzer mitgewirkt hatte. im Wechsel mit Proserpine – Quinault hatte in- gédie lyrique bei Lully betrifft, so betont Jérô-
Wie zu erwarten, verlief die Realisierung des zwischen wieder Gnade gefunden – fortgesetzt, me de La Gorce in seiner sehr klugen Mono-
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graphie über den Komponisten, dass die ersten Allerdings trug das Thema sehr viel zu dieser Ein- Nach Proitos’ Tod ist Sthenoboia, seine Witwe,
begleiteten Rezitative in Bellérophon zu finden heit bei, denn der Mythos bietet eine Fülle von Si- zu ihrem Vater nach Pataros zurückgekehrt, wo
sind und der Tanz einen Platz erhielt, der auf die tuationen und Gelegenheiten, divertissements ein- Vorbereitungen getroffen werden zur Hochzeit
Gesamtkonzeption der Bühnenhandlung besser zufügen und die Bühnenmaschinerie in Gang zu ihrer Schwester Philonoe, die der König dem Be-
abgestimmt war – in Lullys vorheriger Oper Isis setzen. Bellerophon, der Sohn des Glaukos, König zwinger der Chimäre versprochen hat. Zu diesem
hingegen lag ein Schwergewicht auf dem Ballett. von Ephyra (Peleponnes), hatte aus Versehen sei- Zeitpunkt hat Bellerophon bereits die Amazonen
Diese Frage der Gewichtung von Handlung, Text, nen Bruder getötet. Er musste fliehen und ließ sich und Solymen besiegt, die sich als Gefangene in
Musik, Tanz und allen anderen Ingredienzen der am Hof des Königs Proitos im benachbarten Ar- Jobates’ Gewahrsam befinden.
Oper wird in Bellérophon auf originelle Weise gos nieder. Dieser hatte Sthenoboia geheiratet, die
gelöst, was Thomas Corneille zu verdanken sein Tochter des lykischen Königs Jobates. Sie verliebte Der Einfachheit halber hat Corneille die Chrono-
mag – oder zumindest den harten Diskussionen sich in Bellerophon, der ihre Avancen jedoch zu- logie der von Homer berichteten Ereignisse ver-
zwischen dem Librettisten und dem Komponisten rückwies, und verleumdete ihn aus Rache. Proitos tauscht, was ihm die Möglichkeit gab, eine Fülle
während der gemeinsamen Arbeit an diesem Werk. schickte den Ritter nach Lykien mit ‘wohlversie- von Divertissements einzufügen: im ersten Akt,
Die Zeitgenossen erkannten das deutlich: Bereits gelten Briefen, in denen er sich über ihn beklag- im Palast des Königs, die Freude der Amazonen
im März 1679 begrüßte der Chronist des Mercure te und seinen Schwiegervater bat, schnell Rache und Solymen über ihre Befreiung; im zweiten
galant diese neue Form der Bühnenunterhaltung: zu üben’ (Homers Ilias, nach der anonymen franz. Akt die Zauberer, die den ‘herrlichen Garten’ in
Übersetzung von 1682). Jobates, der, wie es hieß, eine ‘schauderhafte Wüste’ verwandeln, in der
‘… das Vergnügen, das ich [bei der Auf- seine Tochter demjenigen zur Frau geben wollte, die Chimäre auftaucht; im dritten Akt König Jo-
führung von Bellérophon] empfand, ließ dem es gelänge, die Chimäre zu töten, bereitete bates und sein Hof, die sich im Tempel des Apol-
mich nicht überrascht sein, dort so viel Bellerophon einen ehrenvollen Empfang; als er je- lo versammeln und den Gott um Beistand an-
feine Gesellschaft vorzufinden. Es sind doch Proitos’ Botschaft gelesen hatte, erteilte er flehen – Opfer und Opferpriester, Erscheinung
keineswegs die sogenannten chansonnet- ihm den Auftrag, das Ungeheuer unschädlich zu Apollos als goldene Statue, Freude der Lykier bei
tes, die dorthin locken. Sie sind in sehr machen. Der kühne Ritter zog gegen die Solymen der Verkündung des günstigen Orakels; im vier-
geringer Zahl vorhanden, und die Größe zu Felde, bekämpfte die Amazonen und entging ten Akt, in einer Landschaft mit ‘sehr hohen und
des Themas hat nicht darunter zu leiden einem Hinterhalt, den ihm ‘die tapfersten Män- schroffen Felsen’, Napäen und Dryaden, die in
brauchen, dass sich der Autor von seiner ner Lykiens’ (id.) gelegt hatten. Niemand entkam Bellerophons Gegenwart die Beschaulichkeit der
Materie entfernt hat. Wie ich bemerkt ihm. ‘So viele Zeugnisse seiner Kraft und Tap- Wälder besingen, während sich die Bühne mit
habe, hat an diesem Werk besonders ge- ferkeit ließen erkennen, dass er göttlichen Ge- Feuer und Qualm füllt; die Chimäre taucht auf,
fallen, dass der Handlung überall gefolgt blüts war; der König hielt ihn zurück und gab Pallas lässt Bellerophon in ihren Wolkenwagen
wurde, dass es also keine einzige Szene ihm seine Tochter zur Frau, dazu die Hälfte aller steigen, er kehrt, auf Pegasus reitend, zurück und
gibt, die nicht mit der vorhergehenden Güter, die er besaß; und die Lykier gaben ihm die vernichtet das Ungeheuer; im fünften Akt wird
verbunden gewesen wäre, so dass es nir- vorzüglichsten Ländereien Lykiens’ (id.). Bellerophon, den Neptun als seinen Sohn aner-
gendwo langweilig wird. Wenn man be- kannt hat, von der jubelnden Menge im Palast
merkt, wie diese Oper angelegt ist, dass Wie Quinaults Bellérophon verwendet auch Th. des Königs in Pataros empfangen; die Hochzeit
sich die eingefügten divertissements aus Corneilles Version als Quelle Homers Ilias, dane- des Ritters mit Philonoe beschließt die Oper.
dem Stück selbst ergeben und einen Teil ben aber auch die Bibliothek Apollodors und das
der Handlung ausmachen (was wir äu- mythographische Handbuch des Hyginus. In bei- Das Werk erschien als große Orchesterpartitur
ßerst selten sehen), wenn die Musik von den Fällen spielt die Handlung in der Mitte des noch im Jahr der Uraufführung bei Ballard in
einem so großen Mann wie Monsieur de 14. Jahrhunderts v. Chr. in Kleinasien, in Pataros, Paris. Auch das war eine große Premiere, denn
Lully stammt und man auch sonst nichts der Hauptstadt Lykiens, dem heutigen Patara in keiner der früheren Opern war eine solche Ehre
unversucht lässt, dann ist unmöglich, der Türkei. Aber damit enden auch schon die Ge- zuteil geworden.
dass diese Oper keinen Erfolg hat; und meinsamkeiten: Bei Quinault kommt Proitos, der
aus diesem Grund hat Bellerophon alles König von Argos, nach Pataros, um Sthenoboia,
übertroffen, was bisher in dieser Art zu die Tochter des Königs Jobates, zu heiraten; bei
sehen war.’ Th. Corneille finden die Ereignisse später statt:
Index
Jean-Baptiste Lully
(1632-1687).
Index
Bellérophon
(31 janvier 1679)
Amisodar, prince lycien, savant en magie et Amisodarus, prince of Lycia, a skilful Amisodar, lykischer Prinz, erfahren in Magie
amoureux de Sténobée magician, in love with Sthenobœa und in Sthenoboia verliebt
Apollon Apollo Apollon
Philonoë, fille de Jobate, roi de Lycie Philonoe, daughter of Iobates, king de Lycia Philonoe, Tochter des Jobates, König von
Argie, confidente de Philonoë Argia, her confidant Lykien
Bellérophon Bellerophon Argie, ihre Vertraute
Jobate, roi de Lycie Iobates, king of Lycia Bellerophon
La Pythie The Pythia Jobates, König von Lykien
Pallas Pallas Die Pythia
Sténobée, veuve de Prétus, roi d’Argos Sthenobœa, widow of Proetus, king of Argos Sthenoboia, Witwe des Proitos, Pallas
Sacrificateur, ministre du temple d’Apollon High Priest, Ministers of the temple of Apollo, König von Argos
Amazones, Solymes, Driades, Napées, Priests and Priestesses Opferpriester, Tempelpriester im Apollotempel
magiciens, dieux des bois, sacrificateurs, Amazons, Solymes, Dryads (Wood-nymphs), Amazonen, Solymen, Dryaden, Napäen,
prêtresses, paysans et paysannes Napæads (Nymphs of the dell), Magicians, Magier, Waldgötter, Tempeldiener,
Chœur de Peuple Gods of the woods, Peasants Priesterinnen, Bauern und Bäuerinnen
Chorus of the people of Lycia Chor des Volkes
Index
CD1
PROLOGUE PROLOGUE PROLOG
1. Le théâtre représente une agréable vallée en forme 1. The scene represents a pleasant valley with delightful 1. Die Bühne zeigt ein Tal mit sanft abfallenden Hängen, im
de coteaux délicieux, au fond desquels apparait le hillsides; beyond are the twin summits of Mount Hintergrund der Parnass mit zwei Gipfeln und dazwischen die
Mont Parnasse à double sommet, et entre les deux la Parnassus, between which the fountain of Helicon Quelle des Helikon; Apollo thront auf diesem Gebirge, zu bei-
source de la fontaine d’Hélicon ; Apollon est assis en has its source; Apollo is seated on Parnassus in the den Seiten neben ihm sitzend die neun Musen.
haut de cette montagne, accompagné des neuf Muses company of the nine Muses, who are seated on either
qui sont aussi assises des deux côtés. side of him.
2. Apollo
2. Apollon 2. Apollo Musen, lasst uns singen und musizieren!
Muses, préparons nos concerts ! Ye Muses, let us prepare our concerts! Der größte König des Universums
Le plus grand roi de l’univers The world’s greatest king hat der Welt Ruhe zugesichert.
Vient d’assurer le repos de la terre, Has secured the earth’s repose. Über dieses glückliche Tal breitet er seine Wohltaten.
Sur cet heureux vallon, il répand ses bienfaits. He lavishes his favours on this happy vale. Nach dem Wüten des Krieges wollen wir
Après avoir chanté les fureurs de la guerre, After singing of the furies of war, nun die Wonnen des Friedens besingen!
Chantons les douceurs de la paix ! Let us now sing of the joys of peace!
Chor der Musen und Apollo
Chœur des Muses et Apollon The Muses and Apollo Nach dem Wüten des Krieges wollen wir
Après avoir chanté les fureurs de la guerre, After singing of the furies of war, nun die Wonnen des Friedens besingen!
Chantons les douceurs de la paix ! Let us now sing of the joys of peace!
Apollo
Apollon Apollo Der erhabene König hat die Zwietracht beseitigt.
Par cet auguste roi la discorde est bannie. By this august king, discord has been banished. Für alle Götter ist sein Ruhm so verlockend,
Pour tous les dieux sa gloire a tant d’appâts, His glory has such charms for all the Gods dass Pan selbst, unseren Zank vergessend,
Que Pan lui-même, oubliant nos débats, That Pan himself, forgetting our disputes, hierher kommt, um die Harmonie unserer Gesänge zu
Vient ici de nos chants augmenter l’harmonie. Comes hither to magnify the harmony of our songs. vollenden.
Bacchus ainsi que lui va se joindre avec nous, And Bacchus, as well as he, is to join us, Auch Bacchus wird sich zu uns gesellen, um unsere ge-
Pour rendre nos accords plus charmants et plus To make our strains sweeter and more charming. meinsamen Lieder betörender und süßer zu gestalten.
doux.
3. Bacchus enters from one side of the stage, 3. Bacchus erscheint von der einen Seite in Begleitung von
3. Bacchus entre ici d’un côté accompagné d’AEgipans accompanied by AEgipans and Maenads; Pan enters Ägipanen und Mänaden, Pan von der anderen Seite, mit Schä-
et de Ménades, et Pan entre de l’autre, suivi de bergers from the other side, followed by Shepherds and fern und Schäferinnen im Gefolge.
et de bergères. Shepherdesses.
4. Bacchus
4. Bacchus 4. Bacchus Vom berühmten Gestade Indiens,
Du fameux bord de l’Inde, où toujours la victoire From India’s famous shore, where victory wo stets der Sieg die Völker meinem Gesetz unterstellt
Rangea les peuples sous ma loi, Has always brought the people under my rule, hat,
Je viens prendre part à la gloire I come to share in the glory komme ich herbei, am Ruhm eines Siegers teilzuhaben,
D’un vainqueur aussi grand que moi. Of a victor as great as myself. der mir ebenbürtig ist.
Index
5. Chœur d’Apollon et des Muses, de Bacchus et 5. Chorus of Apollo and the Muses, Bacchus and 5. Chor Apollos und der Musen, Bacchus und Pan Lasst
de Pan Pan. uns singen, den Größten der Sterblichen besingen!
Chantons, chantons le plus grand des mortels ! Let us sing, sing of the greatest of mortals! Lasst uns einen König besingen, der unserer Altäre würdig ist!
Chantons, chantons un roi digne de nos autels ! Let us sing, sing of a king worthy of our honours! Durch ihn erblühen wieder unsere Fluren.
Par lui tous nos champs refleurissent. Thanks to him all our meadows are flowering once more. Durch ihn kehren friedliche Freuden zurück.
Les tranquilles plaisirs par lui sont de retour. He has brought the return of tranquil pleasures. Nur von seinem Namen hallt unser Echo wider.
De son nom seul, nos échos retentissent. Our echoes resound with his name alone. Wenn wir noch seufzen, so nur noch aus Liebe.
Si l’on soupire encore, ce n’est plus que d’amour. If we still sigh, it is only with love. Nur Heiterkeit in unseren trauten Winkeln.
Tout rit dans nos douces retraites. All is pleasant in our sweet retreats. Nichts stört mehr den Klang unserer Musettes.
Rien ne vient plus troubler le son de nos musettes. Now there is nothing to disturb the sound of our musettes. Lasst uns singen, den Größten der Sterblichen besingen!
Chantons, chantons le plus grand des mortels ! Let us sing, sing of the greatest of mortals! Lasst uns einen König besingen, der unserer Altäre wür-
Chantons, chantons un roi digne de nos autels ! Let us sing, sing of a king worthy of our honours! dig ist!
Les bergers et bergères commencent ici une entrée, The Shepherds and Shepherdesses begin an entrée, Nach dem Entrée der Schäfer und Schäferinnen singt ein
après laquelle un berger chante les deux couplets then a Shepherd sings the following verses while they Schäfer die beiden folgenden Couplets, in die Tänze eingefügt
suivants qui sont entremêlés de danses. dance. sind.
Que sert la fierté dans les belles ? What is the point of beauties being proud? Was nützt den Schönen der Stolz?
Tout aime enfin à son tour. For in the end each one loves in turn. Alle lieben irgendwann einmal.
Voit-on des rigueurs éternelles ? Do we see severity that lasts forever? Wer könnte sich ihr ewig verschließen?
Non, non, non, rien n’échappe à l’amour. No, no, no, nothing can escape love. Nein, nein, nein, keiner entgeht der Liebe.
7-8. Après cette chanson, les AEgipans et les Ménades 7-8. After this song, entrée for the AEgipans and 7-8. Nach diesem Lied mischen sich die Schäfer und Schäferin-
font une entrée, puis les bergers et les bergères se Maenads, then the Shepherds and Shepherdesses join nen in das Entrée der Ägipanen und Mänaden, und alle tanzen
mêlent à eux, et ils dansent tous ensemble. them, and they all dance together. gemeinsam.
Index
10. Apollon 10. Apollo 10. Apollo
Quittez, quittez de si vaines chansons ! Cease, cease these vain songs! Lasst diese unnützen Lieder verstummen!
Il faut par de plus nobles sons Today with nobler sounds Wir müssen heute durch edlere Klänge
Honorer en ce jour le héros de la France. We must honour France’s hero. dem Helden Frankreichs Ehre erweisen.
Transformons-nous en ce moment, Let us this moment transform ourselves, Wechseln wir nun unsere Gestalt.
Et dans un spectacle charmant, And in a charming spectacle Und feiern wir in einem reizenden Schauspiel
Célébrons à ses yeux l’heureux événement Celebrate before him the happy event vor seinen Augen das glückliche Ereignis,
Qui jadis au Parnasse a donné la naissance. Which long ago gave birth to Parnassus. das einst den Parnass hervorgebracht hat.
Allons, pour ce grand roi, redoublez vos efforts ! Come, for this grand king redouble your efforts, Auf, für diesen großen König geht mit Eifer zu Werke!
Préparez vos plus doux accords ! Prepare your sweetest strains! Stimmt eure anmutigsten Lieder an!
11. Chœur d’Apollon et des Muses, de Bacchus et 11. Chorus of Apollo and the Muses, Bacchus and 11. Chor Apollos und der Musen, Bacchus und
de Pan Pan. Pan
Pour ce grand roi, redoublons nos efforts ! For this grand king, let us redouble our efforts, Für den großen König gehen wir mit Eifer zu Werke!
Préparons nos plus doux accords ! Prepare our sweetest strains! Singen wir unsere anmutigsten Lieder!
12. Fin du prologue 12. End of the Prologue 12. Ende des Prologs
Index
Que de concert avec l’amour. How sweet it is to find in a lover we choose to nur einvernehmlich mit Amor treffen wird.
Qu’il est doux de trouver dans un amant qu’on aime love Welche Wonne, in einem Geliebten
Un époux que l’on doit aimer ! A husband we must love out of duty! einen Gemahl zu finden, den man lieben muss!
Lorsque le cœur a choisi de lui-même When the heart of its own free will has chosen Hat sich das Herz selbst den Einzigen erwählt,
Le seul objet qui pouvait l’enflammer, The only object that could set it ablaze, der es entflammen konnte,
Qu’il est doux de trouver… How sweet it is to find in a lover, etc. welche Wonne ist es dann, in dem Geliebten…
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Mais on a beau se défendre d’aimer, But however much you resist love, there comes Doch wie sehr man sich auch gegen die Liebe wehrt,
Le moment vient d’être sensible. A moment when you have to give in. die Zeit kommt, dass man für sie empfänglich wird.
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Le roi King Iobates Der König
Ses exploits l’ont rendu digne de cette gloire. His deeds have made him worthy of that honour. Seine Taten erweisen ihn dieser Ehre würdig.
Après que Sténobée soit sortie, on voit entrer une When Sthenobœa has gone out, a troupe of Amazons and Nachdem sich Sthenobaia entfernt hat, tritt eine Truppe Ama-
troupe d’Amazones et de Solymes enchaînées, ceux qui Solymes enters in chains, led by armed men. Their march zonen und Solymen in Ketten auf, geführt von Waffenträgern.
les conduisent portent des armes. La marche que cette betokens Bellerophon’s triumph. After the Amazons and Ihr Aufmarsch ähnelt einem Triumphzug für Bellerophon, der
troupe fait sur le théâtre est une espèce de triomphe pour Solymes have passed before the king and have taken their erscheint, nachdem die Amazonen und Solymen am König vor-
Bellérophon, qui entre après que les Amazones et les places, Bellerophon enters. beigezogen sind und ihren Platz eingenommen haben.
Solymes soient passés devant le roi, et aient pris leur place.
Bellérophon, aux Amazones et aux Solymes Bellerophon, to the Amazons and Solymes Bellerophon, zu den Amazonen und Solymen
Faites tous voir votre allégresse Let all of you show your gladness Zeigt allen, wie sehr ihr euch freut,
En sortant de captivité ! At being set free! nun nicht mehr Gefangene zu sein!
Le roi et Bellérophon étant sortis, ceux qui ont conduit When the king and Bellerophon have left, those who led Nachdem sich der König und Bellerophon entfernt haben,
les Amazones et les Solymes leur ôtent les fers et in the Amazons and Solymes remove their chains chains nehmen die Begleiter der Amazonen und Solymen ihren Ge-
rendent l’épée aux unes et la lance aux autres. and return their swords or spears to them. fangenen die Ketten ab und geben den Amazonen ihre Degen
und den Solymen ihre Lanzen zurück.
18. Amazones 18. Amazons
Quand un vainqueur est tout brillant de gloire When a conquering hero is dazzling with glory, 18. Amazonen
Qu’il est doux de porter ses fers ! How sweet it is to be in his chains! Wenn ein Sieger so ruhmreich ist,
Solymes Solymes wie angenehm ist es dann, seine Ketten zu tragen!
Celui qui nous soumet commande à la victoire, He who brings us under subjection commands victory, Solymen
Il soumettra tout l’univers. He will cause the whole world to submit. Wer uns dem Sieg unterstellt hat,
Amazones et Solymes Amazons and Solymes wird das ganze Universum unterwerfen.
Disons cent fois ce qu’on ne peut trop dire ! Let us say a hundred times what we cannot say enough: Amazonen und Solymen
Heureux qui vit sous son empire ! Happy is he who lives under that hero’s dominion! Sagen wir hundertmal, und das ist nicht oft genug:
Glücklich, wer unter seiner Herrschaft lebt!
Index
19. Les Amazones et les Solymes commencent ici leurs 19. Here the Amazons and Solymes begin their dances, 19. Die Amazonen und Solymen beginnen hier ihre Tänze
danses et chantent ensuite les paroles suivantes, dont before singing the following words; each couplet is und singen danach die folgenden Worte, jedes Couplet nach
chaque couplet se chante après une entrée. sung after one of the entrées. einem Entrée-
20. Amazones et Solymes 20. Amazons and Solymes 20. Amazonen und Solymen
Faisons cesser nos alarmes ! Let us cease to be afraid and enjoy Sorgen wir uns nun nicht mehr!
Goûtons les biens que rend la liberté ! The good things that freedom brings! Genießen wir die Freuden der Freiheit!
Celui dont chacun craint les armes He who in battle is feared by all Er, dessen Waffen alle fürchten,
A fait finir notre captivité. Has ended our captivity. hat unserer Gefangenschaft beendet.
Un sort si plein de charmes A fate so full of charms Ein Schicksal so voller Wonnen
Met notre gloire enfin en sûreté. At last keeps our honour safe. stellt endlich unseren Ruhm auf sicheren Boden.
Rompons le cours de nos larmes ! Let us shed no more tears! Gebieten wir unseren Tränen Einhalt!
Nos déplaisirs ont assez éclaté ! We have voiced our grievances enough! Unseren Kummer haben wir laut genug geäußert!
Celui dont chacun… He who in battle is feared by all, etc. Er, dessen Waffen alle fürchten…
Le théâtre représente un jardin délicieux, au milieu The scene is set in a delightful garden, in the middle Ein herrlicher Garten, in dessen Mitte sich eine Laube be-
duquel paraît un berceau en forme de dôme, soutenu à of which is a dome-shaped arbour, supported by several findet, von mehreren Pfosten gestützt; durch die Laube sind
l’entour de plusieurs termes ; au travers de ce berceau, statues. Beyond this arbour can be seen three paths; drei Wege zu sehen, von denen der mittlere zu einem präch-
on découvre trois allées, dont celle du milieu est the middle one leads to a superb palace in the distance, tigen Schloss führt, während sich die beiden anderen in der
terminée par un superbe palais, en éloignement. Les and the other two disappear from sight. Ferne verlieren.
deux autres finissent à perte de vue.
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Première Amazone First Amazon Erste Amazone
Que de lauriers sur une seule tête ! How many laurels on a single head! So viel Lorbeer auf einem einzigen Haupt!
Avec lui la victoire a peine à respirer ! With him Victory almost has too much glory! Die Siegesgöttin lässt er kaum Atem schöpfen!
Philonoë, voyant Stenobée Philonoe, seeing that Sthenobœa is approaching Philonoe, als sie Sthenoboia erblickt
Prince, adieu. Mon devoir m’appelle auprès du roi. Prince, farewell. My duty calls me to the king. Prinz, lebt wohl. Meine Pflicht ruft mich zum König.
Je vous laisse le soin d’entretenir la reine. I leave you to speak with the queen. Ich überlasse Euch der Gesellschaft der Königin.
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Scène 3 Scene 3 Dritter Auftritt
Sténobée, Bellérophon Sthenobœa, Bellerophon Sthenoboia, Bellerophon
Index
Sténobée Sthenobœa Sthenoboia
Non, il faut dans son sang que mon amour s’éteigne ! No, in his blood my love must be extinguished! Nein, es ist nötig, dass in seinem Blut die Liebe zu mir verlöscht!
Perdons tout, faisons tout périr ! We shall lose everything, everything shall perish! Vernichten wir alles, richten wir alles zugrunde!
Le jardin disparaît et l’on voit à sa place une espèce The garden vanishes and in its place appears a great Der Garten verschwindet, und an seiner Stelle taucht, in
de prison horrible, taillée dans les rochers, et percée cliff with what looks like a horrible prison hewn den Felsen gehauen, eine Art Gefängnis von unendlich
à perte de vue, avec plusieurs chaînes, cordages et deep into the rock, with chains, ropes and iron grids scheinender Tiefe auf; überall liegen Ketten, Stricke und
grilles de fer qui la remplissent de toutes parts. everywhere. Eisengitter.
Noirs habitants du séjour ténébreux ! Dark inhabitants of this shady abode, Dunkle Bewohner der finsteren Stätte!
Pour m’écouter, dans vos demeures sombres, Increase, if that may be, the silence of the Shades, Um mich an diesem düsteren Ort zu vernehmen,
Redoublez, s’il se peut, le silence des ombres ! That you, in your sombre dwellings, may hear me! verdoppelt, wenn möglich, die Stille der Schatten!
Et vous, à me servir employés tant de fois, And you, called betimes to serve me, Und ihr, die ihr mir so oft zu Diensten wart,
Ministres de mon art, accourez à ma voix ! Ministers of my art, I summon you! Gehilfen meiner Kunst, eilt auf meinen Ruf herbei!
27. Quatre magiciens et quatre magiciennes 27. Four male and four female Magicians appear; in their 27. Vier Zauberer und vier Zauberinnen erscheinen
paraissent et témoignent, en dansant, l’ardeur avec dancing they show their eagerness to serve Amisodarus. und bezeugen tanzend, mit welchem Eifer sie Ami-
laquelle ils se préparent à servir Amisodar. Après Then other Magicians, fourteen in all, join Amisodarus sodar zu Diensten sein werden. Nach diesem Ent-
cette entrée, d’autres magiciens au nombre de for the following scene rée ergänzen weitere vierzehn Zauberer die folgende
quatorze, viennent faire avec lui la scène suivante. Szene.
Les magiciens se jettent ici contre terre pour The Magicians prostrate themselves for the Die Zauberer werfen sich zu Boden, um das Ungeheuer
l’évocation. evocation. zu beschwören.
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Cocyte, Phlégéton, il nous faut du secours. Cocytus! Phlegethon! We need your aid. Kokytos! Phlegeton! Wir brauchen euren Beistand.
Pour nous entendre, arrêtez votre cours ! To hear us, cease your course! Um uns zu hören, unterbrecht euren Lauf!
Les magiciens se jettent de nouveau contre terre. The Magicians again prostrate themselves. Die Zauberer werfen sich noch einmal zu Boden.
Index
Amisodar Amisodarus Amisodar
Un monstre seul causerait plus d’effroi. A single monster would be more terrifying. Ein einzelnes Monster würde mehr Grauen verbreiten.
Il faut unir ces trois monstres ensemble. These three monsters must be made into one. Wir müssen die drei Ungeheuer zusammenfügen.
Par un charme plus fort et plus digne de moi, By a stronger spell, more worthy of me, Durch einen stärkeren, mir eher geziemenden Zauber
Faisons qu’un seul corps les assemble ! Let us bring them together in one body! wollen wir sie in einem Körper vereinen!
Pour en venir à bout, descendons aux Enfers ! In order to do so, let us descend into the underworld, Zu diesem Zweck steigen wir hinab in die Hölle!
Les gouffres nous en sont ouverts. Whose chasms gape before us! Ihre Abgründe stehen uns offen.
Tout s’abyme, et la terre se referme. Chasms open up, then the earth closes again. Alle verschwinden im Abgrund, und die Erde verschliesst sich
wieder.
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CD2
Acte III Act III Dritter Akt
1. Le théâtre représente le vestibule du fameux temple 1. The stage represents the vestibule of the famous temple 1. Die Bühne zeigt die Vorhalle des berühmten Tempels, wo
où Apollon rendit les oracles dans la ville de Patare. in the city of Patara, where Apollo delivered oracles. The Apollo in der Stadt Pataros seine Orakel sprach. Dieser Tempel
Ce temple paraît d’abord fermé dans le fond, et ne temple itself, at the back of the stage, is closed at first, ist zunächst verschlossen im Hintergrund zu sehen und öffnet
s’ouvre que lorsque la cérémonie commence à paraître. opening only when the ceremony is about to begin. sich erst mit Beginn der Zeremonie.
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7. Le sacrificateur 7. The High Priest 7. Der Opferpriester
Reçois, grand Apollon, reçois ce sacrifice ! Receive, great Apollo, receive this sacrifice! Empfange, großer Apollo, empfange dieses Opfer!
Fais que le Ciel nous soit propice ! Make Heaven propitious to us! Stimme uns den Himmel gnädig!
10. Chœur de peuple Chorus of the people of Lycia Chor des Volkes
D’un cœur soumis, nous t’adressons nos vœux. With meek heart, we pray to you. Demütigen Herzens richten wir an dich unsere Gebete.
Ecoute, écoute un peuple malheureux ! Hear, oh hear an unhappy people! Erhöre, erhöre ein unglückliches Volk!
11. Le sacrificateur, versant du vin sur la tête de la victime The High Priest, pouring wine onto the head of the victim Der Opferpriester, schüttet Wein auf den Kopf des Opfertiers
Par ce vin répandu, fais cesser nos alarmes ! By this libation, let our fears be at an end! Dank des Weins, den wir vergießen, beende unsere Sorgen!
Arrête le cours de nos larmes ! Cause our flooding tears to cease! Stille den Fluss unserer Tränen!
Tu vois quel triste sort nous accable aujourd’hui. You see the unhappy fate that overwhelms us now. Du siehst, welch trauriges Los uns heute bedrückt.
Prête-nous ton appui ! Lend us your support! Gewähre uns deine Hilfe!
Vous, qu’à me seconder, un zèle ardent anime, You who, prompted by your ardent zeal, assist me, Ihr, die ihr dienstbeflissen mir zur Hand gehen wollt,
Avancez, il est temps d’immoler la victime. Step forward. The time has come to sacrifice the victim. tretet vor, es ist Zeit, das Opfer darzubringen.
12. Les ministres du temple s’avancent auprès du The Ministers of the temple step forward to join the High Die Tempeldiener treten zum Opferpriester und töten das Op-
sacrificateur, et immolent la victime. Priest, and sacrifice the victim. fertier.
Le sacrificateur, montrant le cœur de la victime The High Priest, holding up the heart of the victim Der Opferpriester, zeigt das Herz des Opfertiers
Espérons, espérons ! Let us have faith! Hoffen wir, hoffen wir!
Je ne vois que signes favorables. I see but auspicious signs. Ich sehe nur günstige Zeichen.
Nos vœux au ciel doivent être agréables. Our prayers must have pleased the Heavens. Unser Flehen dürfte dem Himmel angenehm sein.
Le peuple danse ici à l’entour du feu et chante ensuite Here the people dance around the fire, before singing Das Volk tanzt um das Feuer und singt das erste Couplet.
ce premier couplet. the following verse.
Le Ciel veut qu’on espère. Heaven wants us to have faith. Der Himmel will, dass wir hoffen.
Il adoucit son courroux. It calms its wrath. Er mildert seinen Zorn.
Notre hommage a su lui plaire, Our tribute has found favour, Unsere Huldigung fand sein Gefallen,
Tout s’est déclaré pour nous. Everything is now on our side. alles steht zu unseren Gunsten.
Bannissons les soupirs de ces lieux ! Let us banish sighs Vertreiben wir die Seufzer von diesem Ort!
Ne craignons plus rien de contraire ! And no longer fear adversity! Fürchten wir keine Unbill mehr!
Nos maux ont touché les dieux. Our misfortunes have touched the Gods. Unser Unglück hat die Götter berührt.
Index
8. Le sacrificateur 8. The High Priest 8. Der Opferpriester
Tout m’apprend qu’Apollon dans nos vœux Everything tells me that Apollo is heedful of our Alles lässt erkennen, dass Apollo ein Ohr für unser Flehen
s’intéresse. prayers. hat.
Redoublez à l’envi vos marques d’allégresse ! Vie in expressing your gladness! Wetteifert, um eure Freude noch deutlicher zu zeigen!
La Pythie se penche vers la terre, tandis qu’Apollon The Pythia bows down low as Apollo appears in the form Die Pythia beugt sich zur Erde, während Apollo als goldene
paraît en statue d’or et prononce l’oracle qui suit. of a golden statue and pronounces the following oracle. Statue erscheint und sein Orakel verkündet.
Index
Pour l’en récompenser, il faut que la princesse As his reward, the princess Um ihn für diesen Dienst zu belohnen,
Le prenne pour époux. Must take him as her husband. muss ihn die Prinzessin zum Gemahl nehmen.
La Pythie s’enfonce dans l’antre d’où elle est sortie. The Pythia goes back into the cave from which she Die Pythia versinkt wieder in ihrer Höhle. Apollo verschwindet,
Apollon disparaît et le peuple se retire. emerged. Apollo disappears, and the people withdraw. das Volk entfernt sich.
Le roi, à Bellérophon et Philonoë King Iobates, to Bellerophon and Philonoe Der König, zu Bellerophon und Philonoe
Vous l’avez entendu. Je n’ai rien à vous dire. You have heard. I have nothing to say. Ihr habt es gehört. Ich habe euch nichts zu sagen.
Je plains vos déplaisirs, comme vous j’en soupire. I feel for your grief, like you I sigh. Ich bedaure euren Verdruss, beklage wie ihr seinen Spruch.
Mais rien n’est préférable au repos de ces lieux. But nothing is preferable to peace in this land. Doch der Ruhe dieser Gefilde gebührt der Vorzug.
Soumettons-nous aux dieux ! Let us submit to the Gods. Unterwerfen wir uns den Göttern.
Index
Bellérophon Bellerophon Bellerophon
Quoi ! Vous pourrez, cruelle, What! Cruel one, you will be capable Was! Ihr werdet Euch also, Grausame,
Engager ailleurs votre foi ? Of plighting your troth elsewhere? auf andere Weise binden können?
14. Des rochers fort hauts et fort escarpés, couverts 14. The scene is set among very high, steep cliffs, with 14. Sehr hohe und schroffe Felsen, mit Tannen und ver-
de sapins et d’autres solitaires, font la décoration de many fir trees growing on them. In the cliff at the back einzeloten anderen Bäumen bewachsen. Im Hintergrund
cet acte. Au fond du théâtre paraît un rocher de la of the stage, covered with the same trees, are three ein ebenso hoher, ebenfalls mit Bäumen bewachsener
même hauteur et garni des mêmes arbres. Il est percé openings, through which the landscape can be seen far Felsen mit drei Grotten, durch die hindurch eine Land-
par trois grottes au travers desquelles on découvre un into the distance. schaft zu sehen ist, die sich in der Ferne verliert.
paysage à perte de vue.
Index
Brûlez, forêts ! Séchez, campagnes ! Burn, forests! Fields, grow arid! Brennt, ihr Wälder! Vertrocknet, ihr Felder!
Toutes les horreurs que je vois All the horrors I see Alle Schrecken, die ich sehe,
Sont autant de sujets de triomphe pour moi. Are as many triumphs for me. sind für mich ein Grund zu jubeln.
Quand on obtient ce qu’on aime, When you obtain the one you love, Wenn man erhält, was man liebt,
Qu’importe à quel prix ! What does it matter how much you paid, ist der Preis doch gleichgültig!
Que tout l’univers surpris Or that the whole world, taken aback, Soll das gesamte Universum bestürzt
Condamne l’amour extrême Condemns a love so extreme die grenzenlose Liebe verdammen,
Qui coûte tant de sang, de larmes et de cris ! That costs so much in blood, tears and cries? die so viel Blut, so viele Tränen und Wehklagen kostet!
Quand on obtient ce qu’on aime… When you obtain the one you love, etc. Wenn man erhält, was man liebt…
17. Chœur de peuple, derrière le théâtre 17. Chorus, behind the stage 17. Chor des Volkes, hinter der Bühne
Tout est perdu, le monstre avance ! All is lost, the monster advances! Alles ist verloren, das Ungeheuer naht!
Sauvons-nous, sauvons-nous ! Let us flee! Let us flee! Retten wir uns, retten wir uns!
Index
Amisodar Amisodarus Amisodar
Le monstre approche, éloignez-vous. The monster approaches, begone! Das Monster naht, entfernt euch.
18. Une Napée et une Dryade 18. A Napæa and a Dryad 18. Eine Napäa und eine Dryade
Plaignons, plaignons les maux qui désolent ces lieux ! Let us pity the ills that afflict this place! Beklagen wir das Unheil, das diese Gefilde verheert!
Les pleurs qu’ils font couler devraient toucher les dieux. The tears they cause ought to touch the Gods. Die Tränen, die sie weinen, sollten die Götter rühren.
Il n’est plus d’herbe dans les plaines. There is no grass in the plains. Es gibt kein Gras mehr in der Ebene.
Il n’est plus d’eau dans les fontaines. There is no water in the springs. Es gibt kein Wasser mehr in den Brunnen.
Tout périt. Tout tarit. Everything is dying. Everything is running dry. Alles geht zugrunde. Alles verdorrt.
Quel excès d’ennuis ! What great anxieties! Welch unendlicher Verdruss! Welches Leid!
Quelles peines ! What woes! Beklagen wir das Unheil, das diese Gefilde verheert!
Plaignons, plaignons… Let us pity, etc. Die Tränen, die sie weinen, sollten die Götten rühren.
19. Dieux des bois 19. Gods of the woods 19. Waldgötter
Les forêts sont en feu, le ravage s’augmente. The forests are on fire, the devastation is increasing. Die Wälder lodern, das Land wird immer mehr verwüstet.
Ce n’est partout qu’épouvante et qu’horreur. Everywhere is but horror and dread. Überall herrschen nur Furcht und Entsetzen.
Index
En vain, à cent périls on vous a vu courir. In vain we have seen you risk a hundred perils. Vergeblich hat man Euch zu hundert Gefahren eilen sehen.
En vain, votre grand nom remplit la Terre entière. In vain your great name is known throughout the world. Vergeblich erfüllt Euer großer Name die ganze Welt.
Vous cherchez un combat où vous allez périr. You seek a combat in which you are going to die. Ihr sucht einen Kampf, in dem Ihr umkommen werdet.
On commence à voir ici tout le paysage de l’enfoncement The countryside visible in the background begins to Zwischen Feuer und Qualm wird allmählich die Landschaft sicht-
du théâtre rempli de feu et de fumée (pour marquer le be filled with fire and smoke (showing the damage bar, wo die Chimäre ihr Unheil angerichtet hat.
dégât que fait la chimère dans le pays). caused by the Chimaera).
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Dans mon malheur extrême. In my great misfortune. in meinem größten Unglück.
Je cours m’offrir au monstre, assuré de périr. Sure of dying, I hasten to offer myself up to the monster. Ich eile dem Monster entgegen, meines Endes sicher.
Mais je m’en fais un bien suprême. But I consider it a supreme good. Doch dies betrachte ich als höchste Wohltat.
Quand on a perdu ce qu’on aime, When one has lost what one loves, Wenn man verloren hat, was man liebt,
Il ne reste plus qu’à mourir. All that is left is to die. bleibt nur der Tod noch übrig.
22. On voit ici Pallas dans un char de nuages, du 22. Pallas appears in a chariot of cloud, on the 22. Pallas rechts in einem Wolkenwagen; ein weiterer,
côté droit, et en même temps paraît un autre char right, while another chariot, unoccupied, descends leerer Wagen taucht links auf und senkt sich
vide qui descend jusques sur le théâtre, du côté stage left. zu Boden.
gauche.
23. Pallas, in her chariot 23. Pallas, in ihrem Wagen
23. Pallas, dans son char Trust in your valour, Bellerophon! Hoffe auf deine Tüchtigkeit, Bellerophon!
Espère en ta valeur, Bellérophon, espère ! Pallas descends from Heaven to offer her Pallas steigt vom Himmel herab, um dir Bestand zu
Pallas descend du Ciel pour t ’offrir son secours. assistance. leisten.
Bellérophon monte dans le char et est enlevé sur le Bellerophon climbs into the chariot and is carried Bellerophon steigt zu Pallas in den Wagen, der sich
cintre, avec Pallas. Cependant, on entend le peuple off with Pallas. in die Höhe erhebt. Das Volk bringt seine tiefe Ver-
qui exprime sa désolation par les vers suivants. The people of Lycia nevertheless express their grief. zweiflung zum Ausdruck.
2 4. Chœur de peuple, derrière le théâtre 24. Chorus of the people of Lycia, behind the stage 24. Chor des Volkes, hinter der Bühne
Quelle horreur ! Quel affreux ravage ! What horror! What dreadful devastation! Wie entsetzlich! Welch schreckliches Wüten!
Le monstre redouble sa rage ! The monster redoubles its rage! Das Ungeheuer gebärdet sich immer wilder!
Pendant qu’on entend les cris des peuples épouvantés, The people are terror-stricken and cry out as the Von Entsetzensschreien des Volkes begleitet, er-
la Chimère paraît au fond du théâtre et en même Chimaera appears at back of stage and at the same scheint im Hintergrund die Chimäre, während Belle-
temps Bellérophon, monté sur Pégase, fond du haut time Bellerophon, riding Pegasus, swoops down on rophon auf Pegasus herbeireitet und sich aus der Luft
de l’air ; après un premier combat avec la Chimère, il the monster, then after this first attack flies up into auf das Ungeheuer stürzt. Nach einem ersten Kampf
se sauve dans les airs et traverse tout le théâtre. the air, crossing the whole of the stage. mit dem Monster hebt er sich in einem weiten Bogen
in die Lüfte.
Chœur de peuple, derrière le théâtre pendant le combat Chorus of the people of Lycia, behind the stage
de Bellérophon while Bellerophon is fighting Chor des Volkes, hinter der Bühne während Bellero-
Un héros s’expose pour nous. A hero for us endangers his life. phons Kampf
Dieux ! Soutenez son bras et conduisez ses coups ! Gods, support his arm, guide his blows! Ein Held begibt sich für uns in Gefahr.
Götter! Stützt seinen Arm und lenkt seine Hiebe!
Bellérophon fond une seconde fois sur la Chimère, au Bellerophon swoops down again, this time Bellerophon stürzt sich noch einmal auf die Chimäre und
milieu du théâtre et après qu’il a disparu un moment en attacking the Chimaera centre stage, then he flies greift nach einem Ritt durch die Luft das Ungeheuer zum
s’élevant sur le cintre, il paraît pour la troisième fois et off. He appears yet again and attacks the monster dritten Mal an, verwundet es diesmal tödlich, reitet drei
attaque de nouveau la Chimère,la blesse à mort et se a third time, mortally wounding it, before flying Runden in der Luft und entschwindet in den Wolken. Die
Index
sauve en l’air, faisant son vol en rond et après trois tours, up, circling three times and disappearing into the Chimäre fällt tot zwischen die Felsen, was das Volk zu Freuden-
on le voit se perdre dans les nues. Cependant la Chimère clouds. Meanwhile the Chimaera falls down dead stürmen veranlasst.
tombe morte entre les rochers, ce qui donne lieu à la joie among the rocks. The people rejoice.
que marque le peuple.
Chorus of the people of Lycia, behind the stage Chor des Volkes, hinter der Bühne
Chœur de peuple, derrière le théâtre The monster is defeated! What glory! Das Ungeheuer ist besiegt, welch ein Ruhm!
Le monstre est défait, quelle gloire ! Bellerophon is victorious! Bellerophon trägt den Sieg davon.
Bellérophon remporte la victoire !
28. Chœur de peuple 28. Chorus of the people of Lycia 28. Chor des Volkes
Viens, digne sang des dieux, jouir de la victoire ! Come, worthy blood of the Gods, enjoy this victory! Komm, würdiges Blut der Götter, genieße diesen Sieg!
Chacun est charmé de ta gloire. Every one of us is charmed by your glory. Alle freuen sich über deinen Ruhm.
Et pour chanter tes grands exploits, And to praise your great deeds, Und um deine großen Taten zu besingen,
Nous allons tous unir nos voix. We are going to sing all together. wollen wir gemeinsam unsere Stimmen erheben.
Index
Aux transports de ta flamme ! To the transports of love! den Regungen deiner Liebe hin!
Bellérophon t’est donné pour époux. Bellerophon is to be your husband. Bellerophon wird dir zum Gemahl gegeben.
Index
Sténobée Sthenobœa Sthenoboia
Il s’est mis par la fuite He has fled, thus saving himself Er hat sich durch Flucht
A couvert de votre poursuite. From your pursuit. Eurer Verfolgung entzogen.
Mais il traîne avec lui son crime et son amour. But with him he drags his crime and his love. Doch er schleppt sein Verbrechen und seine Liebe als Last
mit sich.
Le roi King Iobates
Quoi ! Le Ciel souffre encore que vous voyiez What! And Heaven allows you to go on living? Der König
le jour ! Was! Der Himmel duldet noch, dass Ihr am Leben seid?
Sthenobœa
Sténobée I have anticipated its hatred all I can. Sthenoboia
J’ai prévenu tout ce que peut sa haine. The justice I administer unto myself Gegen seinen Hass bin ich gewappnet.
La justice que je me rends Has made me, by poison, put an end to my Die Gerechtigkeit, die ich mir gewähre,
M’a fait par le poison mettre fin à ma peine. suffering. hat mich veranlasst, durch Gift meinen Schmerz zu beenden.
Je le sens qui déjà coule de veine en veine. Already I feel it flowing through my veins. Ich spüre schon, wie es mir durch die Adern rinnt.
Déjà, le jour se cache à mes regards mourants. Already the day is growing dark before my Der Tag verdunkelt sich bereits vor meinen sterbenden Bli-
Vous, de qui la rigueur m’a toujours poursuivie dying eyes. cken.
Avec ses plus funestes traits, Pitiless Gods, you whose severity Ihr, die ihr mich stets unerbittlich verfolgtet
Dieux inhumains, j’abandonne la vie, Has always pursued me with its most fatal darts, mit Euren unbarmherzigen Hieben,
Etes-vous satisfaits ? I give up this life: unmenschliche Götter, ich scheide dahin,
Et toi, cruel amour, reçois une victime Are you now satisfied? seid ihr zufrieden?
Que tu cherchais à t ’immoler. And you, cruel God of Love, receive a victim Und du, grausamer Amor, empfange ein Opfer,
Je meurs pour expier le crime That you sought to sacrifice to yourself. das du dir auserkoren hattest.
Des feux dont tu m’as fait brûler. I die to expiate the crime Ich sterbe, das sträfliche Feuer zu sühnen,
Je n’ai pu m’affranchir de ton barbare empire Of the fires you made me burn. das du in mir entzündet hattest.
Qu’en renonçant au jour. I have only been able to free myself Aus deiner grausamen Gewalt kann ich mich nur be-
Vois mes derniers soupirs, impitoyable amour ! From your cruel authority by giving up my life. freien,
J’expire… Witness my last sighs, indem ich dem Leben entsage.
O pitiless God of Love! I die… Höre meine letzten Seufzer, unerbittlicher Amor!
Philonoë Ich erlösche…
Quel excès de fureur ! Philonoe
What excessive fury! Philonoe
Le roi Welch rasende Wut!
Sa mort en est le prix. King Iobates
Mais oublions et son crime et sa peine ! It has cost her her life. Der König
Voici Bellérophon que Pallas nous ramène. But let us forget both her crime and her grief! Ihr Tod ist dafür der Preis.
Son triomphe doit seul occuper nos esprits. Here comes Bellerophon, returned to us by Doch vergessen wir ihr Verbrechen und ihr Leid!
Pallas. Hier ist Bellerophon, den uns Pallas zurückbringt.
Scène 3 His triumph must be our only consideration. Nur seinem Triumph soll unsere Achtsamkeit gehören.
Philonoë, Pallas, Bellérophon, Le roi, Chœur de
peuple. Scene 3 Dritter Auftritt
Philonoe, Pallas, Bellerophon, King Iobates, Philonoe, Pallas, Bellerophon, der König, Chor des Volkes
32. On voit Pallas dans un char et Bellérophon Chorus of the people of Lycia
avec elle. Tandis qu’elle descend, le peuple marque 32 . Pallas appears in her chariot; Bellerophon is 32. Pallas erscheint mit Bellerophon in einem Wagen.
sa joie par le son des timbales, des trompettes, et with her. As she descends, the people express their Während sie ihrem Gefährt entsteigt, bringt das Volk
de tous les autres instruments. joy with the sound of kettledrums, trumpets, and zum Klang von Pauken, Trompeten und allen anderen
all the other instruments. Instrumenten seine Freude zum Ausdruck.
33. Pallas
Connaissez le fils de Neptune 33. Pallas 33. Pallas
Dans ce jeune héros ! Recognise in this young hero Erkennt den Sohn Neptuns
A sa seule valeur, vous devez le repos The son of Neptune! in diesem jungen Helden!
Index
Qui succède à votre infortune. To his valour alone you owe the peace Nur seiner Tapferkeit verdankt ihr den Frieden,
Pallas le ramène en ces lieux. That comes after your misfortunes. der auf euer Missgeschick folgt.
C’est lui qui doit épouser la princesse. Pallas returns him to this city. Pallas bringt ihn in diese Gefilde zurück.
Faîtes en tous paraître une entière allégresse He is to marry the princess. Er ist es, der die Prinzessin heiraten soll.
Et rendez grâce aux dieux ! Let every one of you show perfect gladness Sorgt dafür, dass alle fröhlich sind,
And give thanks unto the Gods! und sagt den Göttern Dank!
Bellérophon descend du char et Pallas est enlevée Bellerophon descends from the chariot and Pallas Bellerophon entsteigt dem Wagen, und Pallas erhebt sich
sur le cintre. flies away. in die Lüfte.
37. Chœur de peuple 37. Chorus of the people of Lycia 37. Chor des Volkes
Les plaisirs nous préparent leurs charmes. Pleasures prepare for us their charms. Herrliche Freuden stehen uns bevor.
Ne songeons plus qu’à passer de beaux jours ! Let us think only of spending happy days! Trachten wir nur danach, angenehme Tage zu verbringen!
Si le Ciel nous fit verser des larmes, If Heaven made us shed tears, Wenn uns der Himmel Tränen vergießen ließ,
Un heureux sort en arrête le cours. An auspicious fate has now caused them to cease. so trocknet sie uns ein glückliches Geschick.
Puisqu’un héros fait cesser nos alarmes, Since a hero brings our distress to an end, Da ein Held unsere Schrecken beendet hat,
Cherchons les ris, les jeux et les amours ! Let us seek laughter and sport and love! wollen wir lachen, spielen und uns lieben!
Que la paix qui succède à la peine How easily we forget our sighs Wie der Friede, der auf das Leid folgt,
Fait aisément oublier les soupirs ! When peace follows pain! doch leicht die Sorgen vergessen lässt!
Si le Ciel nous soumit à sa haine, If Heaven subjected us to its hatred, Wenn der Himmel uns hasste,
Un heureux sort satisfait nos désirs. An auspicious fate now satisfies our desires. so stillt ein glückliche Wende unsere Sehnsucht.
Dans les beaux jours qu’un héros nous ramène, In the happy days a hero has restored to us, In den schönen Tagen, die ein Held uns zurückbringt,
Cherchons les ris, les jeux et les plaisirs ! Let us seek laughter and sport and pleasure! wollen wir lachen, spielen und uns lieben!
Index
Les interprètes
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Platée de Rameau avec Christophe Rousset, France, sous les directions de Kurt Masur (Elias le Concours international de Chant Hilde Zadek
puis chante dans la Messe en si de Bach sous de Mendelssohn) et Emmanuel Krivine (Manfred (Vienne, 2009) et le Concours international Hans
la direction de Jordi Savall. Elle retrouve de Schumann), mais elle est également invitée Gabor Belvedere (Vienne, 2009). Elle collabore
Christophe Rousset, notamment à Beaune, puis en récital dans de nombreux festivals, aux côtés avec Christophe Rousset, Sébastien d’Hérin,
à Versailles pour Bellérophon de Lully, ainsi que d’artistes comme Alexandre Tharaud, Olivier Guy van Waas, Roberto Benzi, Giovanni Pacor
Philippe Herreweghe en Italie à l’Accademia Baumont, Christophe Coin, Philippe Bernold, ou encore Pietro Mianiti, dans un répertoire qui
delle Crete Senesi (Toscane), pour des airs de Abdel Rahman El Bacha, etc. Ingrid Perruche s’étend du baroque à la musique contemporaine,
Mozart et les Lagrime di San Pietro de Lassus. a par ailleurs enregistré la Missa pro Defunctis et se produit également beaucoup en Allemagne
de Gossec, Agrippina de Haendel et la Troisième et en Autriche en tant qu’interprète de lieder et
Symphonie de Gorecki. Récemment, elle a tenu de musique de chambre. En 2010-2011, elle a pris
Ingrid PERRUCHE le rôle de Mélisande dans une production de
Pelléas et Mélisande de Debussy due à l’Opéra de
plusieurs engagements à la Salle philharmonique
de Liège, au Palazzetto Bru Zane/ Centre de
Rouen, et elle sera, à la fin du mois de décembre musique romantique française (Venise), à la Cité
Soprano 2010, Véronique dans l’opéra homonyme d’André de la Musique (Paris) et au Theater an der Wien,
Messager à Saint-Étienne. en collaboration avec Les Talens Lyriques (C.
Après une licence de Lettres et un premier prix Rousset), Les Agrémens (Guy van Waas) et Les
de chant et de musique de chambre à Orléans, Nouveaux Caractères (Sébastien d’Hérin), et elle
Ingrid Perruche entre au CNSMD de Lyon, où
elle obtient son prix avec mention très bien, puis
se perfectionne au CNSMD de Paris avec Glenn
Jennifer BORGHI enregistrera notamment La mort d’Abel (Eve) de
Rodolphe Kreutzer pour Ricercar.
Chambers; elle décroche alors plusieurs prix de Mezzo-soprano
Evgueniy ALExIEV
concours internationaux (Concours International
de Mélodie Française du Triptyque, de Saint- Parallèlement à ses études de Lettres classiques et
Chamond, de Marmande) avant d’être nommée médiévales à l’Université de Princeton, la mezzo-
« Révélation artiste lyrique de l’année » aux soprano italo-américaine Jennifer Borghi suit des
Victoires de la musique classique. Au cours de sa cours de chant avec Ronald Cappon. Après avoir Baryton
carrière, elle se produit fréquemment aux côtés obtenu sa licence en Lettres comparatives en 2002,
de Jean-Claude Malgoire, tant au concert que dans elle poursuit, grâce à une bourse de la Commission Né en Bulgarie, Evgueniy Alexiev étudie le chant
des productions lyriques : on peut ainsi l’entendre Fulbright, sa formation au conservatoire de au Conservatoire National de Sofia auprès de
dans Les Nozze di Figaro (La Comtesse) et Don Mannheim et participe à toute une série de Nicolas Vassilev, soliste de l’Opéra de la ville. Au
Giovanni (Zerlina), repris récemment au Théâtre masterclasses avec Jard van Nes, Robin Bowman, cours de l’année 1993, il se voit invité à l’Opéra
des Champs-Élysées, Giulio Cesare (Cleopatra), Susan Manoff et Christophe Rousset, Jane Rhodes, de Marseille pour un concert avec l’association
donné à l’Opéra de Nancy et à Caen, ou Orphée Grace Bumbry et Charles Spencer. Elle fait ses M. Del Monaco puis à l’Opéra d’Avignon par
(Eurydice) de Gluck. Elle travaille également débuts en Italie en 2007 dans les productions de Raymond Duffaut, pour le « Tremplin des Jeunes
avec d’autres chefs, tels que Christophe Rousset Lucia di Lammermoor et Madama Butterfly réalisées Chanteurs », et remporte le premier prix d’Opéra
pour Cadmus et Hermione de Lully et Vénus et dans le cadre du « Circuito lirico lombardo » au concours d’Alès. Finaliste du Concours de la
Adonis de Desmarets, Hervé Niquet pour Callirhoé et, en 2008, travaille plusieurs rôles lyriques Chambre Syndicale des Directeurs de Théâtres
de Destouches ou encore Michel Plasson pour d’opéras de Monteverdi, Rameau et Haendel Lyriques Français, il est remarqué par Antoine
Le Premier Cercle de Gilbert Amy, par ailleurs avec Christophe Rousset à l’Académie musicale Bourseiller, qui l’engage pour jouer dans Don
enregistré pour Harmonia Mundi. Le public a déjà Chigiana à Sienne et à l’Académie musicale de Giovanni, et interprète peu de temps après avec
pu l’applaudir au Quartz de Brest, à la Bibliothèque Villecroze. Jennifer Borghi est lauréate de divers Jean-Claude Malgoire le rôle de Don Basilio,
Nationale, au Musée d’Orsay, à la salle Pleyel ainsi concours internationaux de chant lyrique dont les dans Le Barbier de Séville de Paisiello. En 1995, il
qu’aux opéras de Lyon, Montpellier, Mulhouse, « Metropolitan Opera National Council Auditions » intègre le Centre de Formation Lyrique de l’Opéra
Nancy, Rennes, Tourcoing, Versailles… ou encore (États-Unis, 2006), le Concours international de National de Paris et est finaliste du Concours
au Sadler’s Wells à Londres. En concert, elle chant baroque « Francesco Provenzale » (Naples, International de Chant « Luciano Pavarotti » à
chante notamment avec l’Orchestre National de 2008), le Grand Prix Maria Callas (Athènes, 2009), Philadelphie. Il participe alors à différentes
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productions en France, dont Eugène Onéguine à Fernando)…, Dijon dans la flûte enchantée et Lucia Versailles, il se rend aux Pays-Bas pour recevoir
l’Opéra de Lille et La Didone de Cavalli à l’Opéra di Lammermoor (Raimondo), Nantes dans Pirame et l’enseignement de Margreet Honig au Sweelinck
Comique sous la direction de Christophe Rousset, Thisbé de Rebel et Francœur, mais aussi au Théâtre Conservatorium d’Amsterdam, puis poursuit
qu’il retrouvera plus tard pour Roland de Lully et de Metz, à Rouen, Massy, Saint-Étienne, etc. –, il sa formation en musique ancienne auprès
Zoroastre de Rameau. Entre 1998 et 2000, Evgueniy s’est également distingué à plusieurs reprises à du ténor Howard Crook. Le ténor se produit
Alexiev intègre en Allemagne une troupe au l’étranger, que ce soit en Belgique dans The Rake’s régulièrement en tant que soliste au sein
sein de laquelle il explore des rôles plus variés progress à la Monnaie de Bruxelles, en Suisse dans d’ensembles tels que l’Orchestre des Champs-
les uns que les autres : Le Comte et Figaro dans Simon Boccanegra (Pietro) à l’Opéra de Genève ou Élysées, Les Talens Lyriques, Il Fondamento,
Le Nozze di Figaro, Escamillo dans Carmen, en Irlande dans Das Rheingold (Fasolt) à Dublin. La Stagione Frankfurt, Le Concert des Nations,
Enée dans Didon et Enée, Peter dans Haensel und Jean Teitgen a entrepris plusieurs tournées aux Les Folies Françoises, Amaryllis, Concerto
Gretel d’Engelbert Humperdinck… Il se produit côtés, notamment, de Christophe Rousset dans Köln, Al Ayre Espan ~ol, le Choeur et Orchestre
ensuite ponctuellement sur différentes scènes Cadmus et Hermione au Capitole de Toulouse et de la Radio Suisse-Italienne ou I Barocchisti.
internationales comme Amsterdam, Prague, à l’Opéra de Versailles, de la compagnie Opéra Sur la scène baroque, il a chanté les rôles de
Thessalonique, New York, etc., sans jamais Nomade avec laquelle il a entre autres interprété Mercure dans Persée et Astolphe dans Roland
toutefois rompre le lien avec les institutions le Prince Gremin dans Eugène Onéguine ou encore de Lully, Glaucus dans Scylla et Glaucus de
d’Outre-Rhin. À l’occasion de l’Année Verdi, de l’Orchestre National d’île de France. Durant Leclair et Eurimaco dans Il Ritorno d’Ulisse de
il interprète des rôles comme Rigoletto, Iago l’été 2004, il endosse le rôle de Colline dans La Monteverdi, tous trois dirigés par Christophe
(Otello), Ford (Falstaff), Amonasro (Aïda) et Bohème de Puccini au Théâtre de Tarascon, puis Rousset, ainsi que La Furie dans Isis de Lully,
Rodrigue (Don Carlos) dans une série de concerts dans plusieurs châteaux en France. Il s’investit Polinice dans Oedipe a Colone de Sacchini et
à Munich et Berlin, et poursuit dans ce répertoire également dans le domaine contemporain, en Renaud dans Armide de Lully (deux opéras
au Grand-Théâtre de Tours, sous la direction de chantant dans Les Orages Désirés de Gérard Condé enregistrés par Naxos). Il a également tenu le
Jean-Yves Ossonce-Renato. Plus récemment, il avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France rôle-titre dans Hippolyte et Aricie de Rameau
réinvestit les Opéras (Montpellier, Nice, Opéra ou dans Un renard à l’Opéra (Mark) d’Isabelle avec l´Opera Lafayette à Washington D.C., et
Comique, etc.) et festivals de France (festival de Aboulker, créé pour le Grand Théâtre de Limoges, a interprété Gomatz et Podestat dans l’opéra
Radio France, Festival de Chartres, de Lacoste) ; et n’hésite pas à revêtir les habits de comédien mis en scène par Jerôme Deschamps et Macha
quant à ses projets futurs, ils comptent notamment pour la pièce de théâtre Od ombra od omo mis Makeïeff, Mozart Short Cuts, sous la direction de
Platée (Momus) à l’Opéra National du Rhin et Le en scène par Lukas Hemleb au Théâtre National Laurence Equilbey. Par ailleurs, Robert Getchell
Barbier de Séville (Figaro) au Festival d’Antibes. de Strasbourg. En concert, il se réapproprie la a été invité aux festivals d’Utrecht, Ambronay,
Quatorzième Symphonie de Chostakovitch avec Beaune, et Fribourg, et donne de nombreux
l’Orchestre de Poitou-Charentes et le Stabat Mater concerts d’oratorios aux Pays-Bas, en Allemagne
Jean TEITGEN de Dvorak à Tours. Parmi ses futurs engagements,
citons Trouble in Tahiti de Bernstein à l’Opéra
et en France (il s’est notamment produit dans
les Passions de Bach, le Requiem de Mozart ou
de Nancy, Aïda à Avignon, Le Viol de Lucrèce et encore le Messie de Haendel). Sa discographie
Basse Falstaff à Nantes, Rigoletto à Saint-Étienne et comprend tant des œuvres baroques que des
L’Amour des trois oranges à Genève. créations contemporaines, et il a récemment
Après avoir obtenu une maîtrise de Sciences enregistré, pour Naïve Classique, Die sieben
économiques à l’université de Rouen, Jean Teitgen letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze de
entre au CNSMD de Paris, où il obtient un Prix
de chant et un Diplôme de Formation Supérieure,
puis y effectue un cycle de perfectionnement
Robert GETCHELL Haydn avec l’Akademie für Alte Musik Berlin
et le Chœur de Chambre Accentus. En 2010, il
a chanté les rôles d’Artémidore et du Chevalier
qu’il termine en 2003. S’il est un habitué des Tenor Danois dans Armide de Gluck à New York, sous
scènes françaises – il s’est en effet déjà produit la direction de Ryan Brown, et a interprété
aux Opéras de Nancy dans Wozzeck, Les Noces de C’est aux États-Unis, son pays natal, que Ferrando dans Così fan Tutte au théâtre de
Stravinsky ou Pelléas et Mélisande, Avignon dans I Robert Getchell entreprend ses premières Tourcoing et au Théâtre des Champs-Élysées
Puritani (Sir Lord Walton – le personnage s’appelle études musicales. Après un passage à la sous la direction de Jean-Claude Malgoire.
Lord Walton), Rigoletto (Sparafucile), Fidelio (Don maîtrise du Centre de musique baroque de
Index
Choeur de Chambre Bettencourt 2006, décerné à Paris par l’Académie
française des Beaux-Arts, et l’Octave de la Musique
2007, catégorie « musique classique », par le Conseil
Champs-Élysées (Giulio Cesare, Ariodante, Semele,
La Calisto), à l’Opéra de Lausanne (La Didone, La
Capricciosa corretta, Roland, La Grotta di Trofonio),
Index
The performers
Index
Bellérophon, and with Philippe Herreweghe Abdel Rahman El Bacha, and so on. Ingrid ging from Baroque to contemporary music, and
she has sung Mozart arias and the Lagrime di Perruche has recorded Gossec’s Missa pro she also appears frequently in Germany and
San Pietro by Orlande de Lassus in Italy, at Defunctis, Handel’s Agrippina and Gorecki’s Austria in programmes of lieder and chamber
the Accademia delle Crete Senesi in Tuscany. Third Symphony. She was recently Mélisande music. Her engagements for 2010-11 include
in Debussy’s Pelléas et Mélisande at the opera concerts at the Salle Philharmonique in Liège,
house in Rouen, and at the end of December the Palazzetto Bru Zane/ Centre de musique
Ingrid PERRUCHE 2010, she will be taking the title role in
Véronique by André Messager in Saint-Étienne.
romantique française in Venice, the Cité de la
Musique in Paris and the Theater an der Wien
in Vienna, in collaboration with Les Talens
Soprano Lyriques (C. Rousset), Les Agrémens (Guy van
After obtaining a degree in French literature
and first prizes for singing and chamber music
Jennifer BORGHI Waas), Les Nouveaux Caractères (Sébastien
d’Hérin). Her recordings will include La mort
d’Abel (Eve) by Rodolphe Kreutzer for Ricercar.
in Orléans, Ingrid Perruche studied at the Lyon Mezzo-soprano
Evgueniy ALExIEV
Conservatoire, then at the Paris Conservatoire
with Glenn Chambers; at that time she won Jennifer Borghi began her vocal studies with
several prizes in international competitions Ronald Cappon at Princeton University, while
(Le Triptyque French Mélodie Competition, completing a bachelor’s degree in Comparative
Saint-Chamond, Marmande), before receiving Literature. In 2002 she was awarded a Fulbright Baritone
a French Classical Music Award (Victoire) in Fellowship to the Hochschule für Musik und
2005 as the most promising young opera sin- darstellende Kunst in Mannheim, Germany. Born in Bulgaria, Evgueniy Alexiev studied
ger. She has often appeared, both in concert She has also followed a whole series of mas- singing with Nicolas Vassilev at the National
and in operatic productions, with Jean-Claude terclasses with Jard van Nes, Robin Bowman, Conservatory in Sofia. In 1993 he was invited
Malgoire: Les Nozze di Figaro (The Countess) Susan Manoff and Christophe Rousset, Jane to the Marseille Opéra for a concert with the
and Don Giovanni (Zerlina), productions Rhodes, Grace Bumbry and Charles Spencer. Mario Del Monaco Society, and to Avignon
recently revived at the Théâtre des Champs- Jennifer Borghi made her Italian début in 2007 Opéra by Raymond Duffaut for ‘Tremplin des
Élysées in Paris; Giulio Cesare (Cleopatra) in the productions in Lombardy (‘Circuito Jeunes Chanteurs’, an event showcasing young
in Nancy and Caen, and Orphée (Eurydice) lirico lombardo’) of Lucia di Lammermoor singers. The same year, he won first prize at
by Gluck. She also works with Christophe (Donizetti) and Madama Butterfly (Puccini), the international competition in Alès, and was
Rousset (Lully’s Cadmus et Hermione, Vénus et and in 2008 she studied several roles in ope- a finalist in a one organised by the Chambre
Adonis by Desmarets), Hervé Niquet (Callirhoé ras by Monteverdi, Handel, and Rameau with Syndicale des Directeurs de Théâtres Lyriques
by Destouches), Michel Plasson (Le Premier Christophe Rousset at the Accademia Chigiana Français. He came to the notice of Antoine
Cercle by Gilbert Amy, which was also recor- in Siena and at the Académie musicale de Bourseiller, who engaged him to take part in
ded for Harmonia Mundi). Ingrid Perruche Villecroze in Provence. She has earned high Don Giovanni, and shortly after that he sang
has appeared at Le Quartz in Brest, the distinctions in many international singing com- the part of Don Basilio in Paisiello’s Il Barbiere
Bibliothèque Nationale, Musée d’Orsay and petitions, including the Metropolitan Opera di Siviglia with Jean-Claude Malgoire. In 1995
Salle Pleyel in Paris, at the opera houses of National Council Auditions (USA, 2006), the Evgueniy Alexiev studied at the Centre de
Lyon, Montpellier, Mulhouse, Nancy, Rennes, Francesco Provenzale International Baroque Formation Lyrique at the Paris Opéra (now
Tourcoing, Versailles, etc., and at Sadler’s Singing Competition (Naples, 2008), the Maria known as the Atelier Lyrique) and reached the
Wells in London. In concert she has sung, for Callas Grand Prix (Athens, 2009), the Hilde finals of the Luciano Pavarotti International
example, with the Orchestre National de France Zadek International Singing Competition Singing Competition in Philadelphia. He then
under Kurt Masur (Elias by Mendelssohn) and (Vienna, 2009) and the Hans Gabor Belvedere took part in various productions in France,
Emmanuel Krivine (Schumann’s Manfred), Competition (Vienna, 2009). She works with including Tchaikovsky’s Eugene Onegin (Lille
and she gives recitals at many festivals with Christophe Rousset, Sébastien d’Hérin, Guy Opéra), and Cavalli’s La Didone at the Opéra
artists such as Alexandre Tharaud, Olivier van Waas, Roberto Benzi, Giovanni Pacor, Comique in Paris, conducted by Christophe
Baumont, Christophe Coin, Philippe Bernold, Pietro Mianiti and others in a repertoire ran- Rousset. Then came Lully’s Roland and Zoroastre
Index
by Rameau, also conducted by Rousset. In Metz, Rouen, Massy, Saint-Étienne, and so on. Conservatory in Amsterdam, then specialising
1998-2000, Evgueniy Alexiev toured Germany, He has also given highly acclaimed performan- in early music interpretation with Howard
taking a variety of roles, including The Count ces abroad: in The Rake’s progress (Stravinsky) at Crook. He appears regularly as a soloist with
and Figaro in Le Nozze di Figaro (Mozart), the Théâtre de la Monnaie in Brussels, as Pietro ensembles such as the Orchestre des Champs-
Escamillo in Carmen (Bizet), Aeneas in Dido in Simon Boccanegra (Verdi) at the Geneva Élysées, Les Talens Lyriques, Il Fondamento, La
and Aeneas (Purcell), Peter in Hänsel und Gretel Opera House, or as Fasolt in Das Rheingold Stagione Frankfurt, Le Concert des Nations, Les
(Humperdinck). He then appeared on various (Wagner) in Dublin. Jean Teitgen has taken Folies Françoises, Amaryllis, Concerto Köln,
international stages in Amsterdam, Prague, part in several tours, notably with Christophe Al Ayre Espan ~ol, the Chorus and Orchestra of
Thessaloniki, New York, etc., while continu- Rousset (Cadmus et Hermione at the Capitole the Radio Svizzera Italiana, and I Barocchisti.
ing to perform in Germany. During Verdi Year in Toulouse and at the Royal Opera House at On the operatic stage Robert Getchell has taken
(2001) he sang the title role in Rigoletto, Iago Versailles), Opéra Nomade (Prince Gremin in the roles of Mercure in Persée and Astolphe
(Otello), Ford (Falstaff), Amonasro (Aïda) and Tchaikovsky’s Eugene Onegin, amongst other in Roland (both by Lully), Glaucus in Scylla et
Rodrigue (Don Carlos), in a series of concerts roles), and the Orchestre National d’Île-de- Glaucus (Leclair) and Eurimaco in Il Ritorno
given in Munich and Berlin, then he went on to France. In summer 2004 he took on the role d’Ulisse in patria (Monteverdi), these conduc-
perform that repertoire at the Grand-Théâtre of Colline in Puccini’s La Bohème at the the- ted by Christophe Rousset, and the parts of La
in Tours with Jean-Yves Ossonce-Renato. More atre in Tarascon and then at several French Furie in Isis (Lully), Polinice in Oedipe a Colone
recently, Evgueniy Alexiev has appeared at châteaux. He also performs contemporary (Sacchini) and Renaud in Lully’s Armide (the
the Montpellier and Nice opera houses and works, such as Les Orages Désirés by Gérard last two operas recorded by Naxos). He has
at the Opéra Comique (Paris), as well as at Condé with the Orchestre Philharmonique de also taken the title role in Rameau’s Hippolyte
various festivals in France (Festival de Radio Radio France or Un renard à l’Opéra by Isabelle et Aricie with Opera Lafayette in Washington
France-Montpellier, Chartres, Lacoste). His Aboulker, first performed at the Grand Théâtre D.C., and those of Gomatz and the Podesta in
future plans include Platée (Momus) at the in Limoges, and he does not hesitate to take Mozart Short Cuts, an work put together and
Opéra National du Rhin and Il Barbiere di on acting roles, as in Od ombra od omo, direc- conducted by Laurence Equilbey and directed by
Siviglia (Figaro) at the Antibes Festival. ted by Lukas Hemleb at the Théâtre National Jerôme Deschamps and Macha Makeïeff. Robert
in Strasbourg. In concert, he has sung in Getchell has been invited to sing at various
Shostakovich’s Fourteenth Symphony with the festivals, such as those of Utrecht, Ambronay,
Jean TEITGEN Orchestre de Poitou-Charentes and in Dvorak’s
Stabat Mater in Tours. His future engagements
Beaune and Fribourg. He often sings oratorios
in concert in the Netherlands, Germany and
include Trouble in Tahiti (Bernstein) in Nancy, France; these include the J. S. Bach Passions,
Bass Aïda (Verdi) in Avignon, The rape of Lucretia the Mozart Requiem and Handel’s Messiah.
(Britten) and Falstaff (Verdi) in Nantes and Robert Getchell has recorded many works, ran-
After graduating with a Masters degree in Rennes, Rigoletto (Donizetti) in Saint-Étienne, ging from the Baroque period to the present
Economics from the University of Rouen, Jean and Love of three oranges (Prokofiev) in Geneva. day. He recently recorded Haydn’s Die sieben
Teitgen entered the Paris Conservatoire, where letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze with
he was awarded a prize for singing and obtai- the Akademie für Alte Muzik Berlin and the
ned his Higher Training Diploma (DFS), before
going on to take the advanced course, which
he completed in 2003. He appears regularly at
Robert GETCHELL Accentus Chamber Choir (Naïve Classique). In
2010 he sang the roles of Artémidore and the
Danish Knight in Gluck’s Armide, conducted by
the opera houses in France: Nancy, for Wozzeck Ténor Ryan Brown in New York, and he was Ferrando
(Berg), Les Noces (Stravinsky), Pelléas et in Mozart’s Così fan Tutte, conducted by Jean-
Mélisande (Debussy); Avignon, as Lord Walton Robert Getchell began his musical studies Claude Malgoire, at the theatre in Tourcoing
in I Puritani (Bellini), Sparafucile in Rigoletto in the United States at the University of and at the Théâtre des Champs-Élysées in Paris.
(Verdi), Don Fernando in Fidelio (Beethoven); Massachusetts. He went on to study French
Dijon, in Die Zauberflöte and as Raimondo in Baroque music at the Centre de Musique
Lucia di Lammermoor (Donizetti); Nantes, in Baroque de Versailles, before continuing his
Pirame et Thisbé (Rebel and Francœur); and also studies with Margreet Honig at the Sweelinck
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Choeur de Chambre and Astrée-Auvidis. The chamber choir received
the Grand Prix de l’Académie Charles Cros in
2003, the Prix Liliane Bettencourt 2006, awarded
and David McVicar. Les Talens Lyriques appear
regularly at major venues in France, Europe and
the United States, and notably at the Théâtre des
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Die Besetzung
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ter der Leitung von Jordi Savall. Wieder mit Wells in London. Im Konzert singt sie vor al- Prix Maria Callas (Athen, 2009), der Internationa-
Christophe Rousset folgten Aufführungen von lem mit dem Orchestre National de France, un- le Gesangswettbewerb Hilde Zadek (Wien, 2009)
Lullys Bellérophon, vor allem in Beaune, dann ter Kurt Masur (Mendelssohns Elias) und Em- und der Internationale Belvedere-Wettbewerb
in Versailles, mit Philippe Herreweghe sang sie manuel Krivine (Schumanns Manfred), hat aber Hans Gabor (Wien, 2009). Sie arbeitet mit Chris-
Mozart-Arien in Italien an der Accademia delle auch Solokonzerte auf verschiedenen Festivals tophe Rousset, Sébastien d’Hérin, Guy van Waas,
crete senesi und die Lagrime di San Pietro von gegeben, wo sie mit Künstlern wie Alexandre Roberto Benzi, Giovanni Pacor sowie Pietro Mi-
Orlando di Lasso. Tharaud, Olivier Baumont, Christophe Coin, aniti in einem Repertoire, das Musik des Barocks
Philippe Bernold, Abdel Rahman El Bacha u.a. bis hin zur Moderne umfasst und tritt auch häu-
auftrat. Ingrid Perruche hat Gossecs Missa pro fig in Deutschland und Österreich als Interpretin
Ingrid PERRUCHE Defunctis, Händels Agrippina und Goreckis Drit-
te Symphonie eingespielt. Unlängst sang sie die
von Liedern und Kammermusik auf. In der Saison
2010/11 hat sie Engagements übernommen, die sie,
weibliche Titelrolle in einer Produktion der in Zusammenarbeit mit Les Talens Lyriques, Les
Sopran Oper Rouen von Debussys Pelléas et Mélisande, Agrémens und Les Nouveaux Caractères, in die
und für Ende Dezember 2010 ist die Titelrolle Salle philharmonique in Liège, in den Palazzet-
Nach einem geisteswissenschaftlichen Studie- von André Messagers Oper Véronique in Saint- to Bru Zane/Centro di musica romantica francese
nabschluss und einem Ersten Preis in Gesang Étienne geplant. in Venedig, in die Cité de la musique und an das
und Kammermusik in Orléans studierte Ingrid Theater an der Wien führen. Zudem erschien bei
Perruche am Nationalkonservatorium in Lyon, Ricercar eine Einspielung der Oper La mort d’Abel
das sie mit Auszeichnung beendete. Am Kon-
servatorium in Paris folgte ein Aufbaustudium Jennifer BORGHI von Rodolphe Kreutzer, in der sie Eva singt.
Evgueniy ALExIEV
bei Glenn Chambers. Bei internationalen Wett-
bewerben (Concours International de Mélo- Mezzosopran
die Française du Triptyque, in Saint-Chamond
und Marmande) gewann sie verschiedene Prei- Die amerikanische Mezzosopranistin italienischer
se, 2005 war sie Gewinnerin des Victoire de la Abstammung nahm parallel zu ihrem Studium Bariton
musique classique. Im Konzertsaal und auf der der Altphilologie und Literatur des Mittelalters
Opernbühne tritt sie häufig unter der Leitung an der Universität Princeton Gesangsunterricht Der gebürtige Bulgare studierte am National-
von Jean-Claude Malgoire auf. So ist sie häu- bei Ronald Cappon. Nach ihrem Abschluss 2002 konservatorium in Sofia Gesang bei dem Solis-
fig in Le Nozze di Figaro (Gräfin) und Don Gio- setzte sie mit einem Fulbright-Stipendium ihr Ge- ten der Oper Sofia Nicolas Vassilev. 1993 gab er
vanni (Zerlina) zu hören, in einer Produktion, sangsstudium an der Musikhochschule Mannheim auf Einladung der Oper in Marseille ein Kon-
die unlängst am Théâtre des Champs-Élysées fort und besuchte eine Reihe Meisterklassen, bei zert mit der Association M. Del Monaco, trat an
wieder aufgenommen wurde, in Giulio Cesare Jard van Nes, Robin Bowman, Susan Manoff und der Oper Avignon in der von Raymond Duffaut
(Cleopatra) an den Opernhäusern in Nancy und Christophe Rousset, Jane Rhodes, Grace Bumbry initiierten Konzertreihe «Tremplin des Jeunes
Caen sowie in Glucks Orphée (Eurydice). Auch und Charles Spencer. 2007 debütierte sie in Itali- Chanteurs» auf und gewann im Opernwett-
mit anderen Dirigenten arbeitet sie zusammen: en in Produktionen von Lucia di Lammermoor und bewerb in Alès den Ersten Preis. Als Finalist
Unter Christophe Rousset trat sie in Lullys Madama Butterfly im Rahmen des Circuito lirico im Wettbewerb des Verbandes französischer
Cadmus et Hermione und Desmarests Vénus et lombardo, und 2008 studierte sie bei Christophe Opernbühnen fand er die Aufmerksamkeit von
Adonis auf, unter Hervé Niquet in Callirhoé von Rousset an der Accademia musicale Chigiana in Antoine Bourseiller, der ihn für eine Produkti-
Destouches, unter Michel Plasson in Le premier Sienna und an der Académie musicale in Villecro- on von Mozarts Don Giovanni engagierte. Kurze
Cercle von Gilbert Amy, in einer Produktion, ze verschiedene Rollen in Opern von Montever- Zeit später sang er unter der Leitung von Jean-
die Harmonia Mundi eingespielt hat. Applau- di, Rameau und Händel ein. Jennifer Borghi ist Claude Malgoire Don Basilio in Le Barbier de
dieren konnte ihr das Publikum im Quartz in Preisträgerin verschiedener internationaler Wett- Séville von Paisiello. 1995 studierte er am Cen-
Brest, in der Bibliothèque Nationale, im Mu- bewerbe im Operngesang, darunter die Metropo- tre de Formation Lyrique der Pariser Oper und
sée d’Orsay, in der Salle Pleyel, an der Oper litan Opera National Council Auditions (USA, wurde Finalist im Internationalen Pavarotti-
Lyon, in Montpellier, Mulhouse, Nancy, Ren- 2006), der Concours international de chant baroque Wettbewerb in Philadelphia. Danach sang er in
nes, Tourcoing, Versailles… sowie im Sadler’s «Francesco Provenzale» (Neapel, 2008), der Grand zahlreichen Produktionen in Frankreich, dar-
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unter Eugen Onegin an der Oper in Lille und La und Francœur, aber auch in Metz, Rouen, Massy, bei dem Tenor Howard Crook auf die Interpre-
Didone von Cavalli an der Opéra Comique unter Saint-Étienne und anderen Städten. Im Ausland tation Alter Musik. Getchell tritt regelmäßig
Christophe Rousset, mit dem er später auch in war er ebenfalls mehrfach zu hören: in Belgien als Solist mit renommierten Ensembles auf:
Lullys Roland und Rameaus Zoroastre zusam- in The Rake’s progress am Monnaie in Brüssel, in Orchestre des Champs-Élysées, Les Talens Ly-
menarbeitete. 1998 bis 2000 sang Evgueniy Ale- der Schweiz in Simon Boccanegra (Pietro) an der riques, Il Fondamento, La Stagione Frankfurt,
xiev auf einer Deutschlandtournee Rollen, wie Oper Genf sowie in Irland im Rheingold (Fasolt) Le Concert des Nations, Les Folies Françoises,
sie unterschiedlich nicht sein können: Graf und in Dublin. Jean Teitgen hat verschiedene Tour- Amaryllis, Concerto Köln, Al Ayre Espan ~ol,
Figaro in Le Nozze di Figaro, Escamillo in Car- neen unternommen, vor allem unter Christophe Chor und Orchester des Rundfunks der italie-
men, Enée in Didon et Enée, Peter in Hänsel und Rousset, er trat in Cadmus et Hermione am Capi- nischsprachigen Schweiz sowie I Barocchisti.
Gretel von Engelbert Humperdinck… Weitere tole in Toulouse und an der Oper Versailles auf, Auf der Barockbühne singt er die Rollen des
Engagements führten ihn in international re- mit der Compagnie Opéra Nomade als Fürst Gre- Mercure in Lullys Persée und Astolphe in Ro-
nommierte Opernhäuser in Amsterdam, Prag, min in Eugen Onegin sowie mit dem Orchestre land, Glaucus in Leclairs Scylla et Glaucus und
Thessaloniki, New York u.a., daneben blieb er National d’Île de France. Im Sommer 2004 sang Eurimaco in Il Ritorno d’Ulisse von Monteverdi,
den deutschen Bühnen verbunden. Anlässlich er die Rolle des Colline in Puccinis La Bohème alle drei Werke unter der Leitung von Chris-
des Verdi-Jahres sang er Rollen wie Rigoletto, am Théâtre de Tarascon, danach in verschiedenen tophe Rousset, La Furie in Lullys Isis, Polinice
Iago (Otello), Ford (Falstaff), Amonasro (Aida) französischen Schlössern. Auch für das moderne in Sacchinis Oedipe a Colone sowie Renaud in
und Rodrigo (Don Carlo) in einer Konzertreihe Repertoire engagiert sich der Sänger und war in Lullys Armide (zwei Opern, die von Naxos ein-
in München und Berlin und erweiterte dieses Les Orages désirés von Gérard Condé mit dem Or- gespielt wurden). In Rameaus Hippolyte et Ari-
Repertoire mit Auftritten als Renato am Grand- chestre Philharmonique de Radio France sowie cie sang er die Titelrolle mit der Opera Lafay-
Théâtre in Tours unter Jean-Yves Ossonce. In als Mark in der Uraufführung des neuen Wer- ette in Washington D.C., in der Oper Mozart
jüngerer Zeit war er wieder häufiger auf Opern- kes Un renard à l’Opéra von Isabelle Aboulker am Short Cuts von Jerôme Deschamps und Macha
bühnen (Montpellier, Nizza, Opéra Comique, Grand Théâtre de Limoges zu hören. Seine ko- Makeïeff unter Laurence Equilbey Gomatz und
u.a.) und Festivals (Radio France, Chartres, La- mödiantische Seite zeigte er in dem Theaterstück den Podestaten. Ferner folgte er Einladungen
coste) in Frankreich zu hören; zu seinen Pro- Od ombra od omo in der Inszenierung von Lukas zu den Festivals in Utrecht, Ambronay, Beau-
jekten zählen vor allem Platée (Momus) an der Hemleb am Théâtre National de Strasbourg. Im ne und Fribourg und gab zahlreiche Oratori-
Opéra National du Rhin und Le Barbier de Sévil- Konzertsaal widmete er sich der 14. Symphonie enkonzerte in den Niederlanden, Deutschland
le (Figaro) beim Festival d’Antibes. Schostakowitschs sowie Dvořáks Stabat Mater und Frankreich (hervorzuheben sind die Pas-
in Tours. Als weitere Auftritte sind Bernsteins sionen von Bach, das Requiem von Mozart so-
Trouble in Tahiti an der Oper Nancy, Aida in Avi- wie Händels Messiah). Seine Diskographie um-
Jean TEITGEN gnon, The Rape of Lucretia und Falstaff in Nantes,
Rigoletto in Saint-Étienne und Die Liebe zu den
fasst ebenso viele Barockwerke wie moderne
Kompositionen, und unlängst hat er, für Naïve
drei Orangen in Genf geplant. Classique, Die sieben letzten Worte unseres Er-
Bass lösers am Kreuze von Haydn mit der Akademie
für Alte Musik Berlin und dem Kammerchor
Nach Abschluss seines Wirtschaftsstudiums an
der Universität Rouen studierte Jean Teitgen am
Conservatoire National Supérieur de Musique
Robert GETCHELL Accentus eingespielt. 2010 sang er die Rollen
des Artémidore und des Dänischen Ritters in
Glucks Armide in New York unter Ryan Brown,
in Paris, wo er einen Preis erhielt und seine Ge- Tenor Ferrando in Così fan tutte in Tourcoing und am
sangsausbildung 2003 beendete. Auf französi- Théâtre des Champs-Élysées unter der Leitung
schen Bühnen ist Teitgen eine bekannte Größe: Der in den USA geborene Sänger begann seine von Jean-Claude Malgoire.
Auftritte an der Oper Nancy in Wozzeck, Les No- Gesangsausbildung in seiner amerikanischen
ces von Strawinsky und Pelléas et Mélisande, in Heimat. In Frankreich studierte er Barockmu-
Avignon in I Puritani (Sir Lord Walton), Rigoletto sik am Centre de musique baroque in Versailles,
(Sparafucile), Fidelio (Don Fernando)…, in Dijo- setzte sein Studium in den Niederlanden bei
nin der Zauberflöte und Lucia di Lammermoor (Rai- Margreet Honig am Sweelinck Conservatori-
mondo), in Nantes in Pirame et Thisbe von Rebel um in Amsterdam fort und spezialisierte sich
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Choeur de Chambre foda, K617 und Astrée-Auvidis erschienen sind,
und erhielt 2003 den Grand Prix de l’Académie
Charles Cros, 2006 den Prix Liliane Bettencourt
Krzysztof Warlikowski, Zhang Huan, Maria-
me Clément oder David McVicar entspricht
Christophe Roussets Bedürfnis, die Art der
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Enregistré en concert à la Cité de la musique en décembre 2010
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