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Jean-Baptiste Lully

Bellérophon
Auvity · Perruche · Teitgen · Scheen
Alexiev · Getchell · Borghi Les Talens Lyriques
Chœur de Chambre de Namur
Christophe Rousset

Index
Bellérophon
Tragédie lyrique de Jean-Baptiste Lully (1632-1687)
sur un livret de Thomas Corneille (1625-1709)

Céline Scheen Les Talens Lyriques


Ingrid Perruche
Jennifer Borghi
Direction : Christophe Rousset
Cyril Auvity
Evgueniy Alexiev
Jean Teitgen
Robert Getchell

Chœur de Chambre de Namur

Index
La production de «Bellérophon» a été rendue possible
grâce au soutien du Cercle des Mécènes des Talens Lyriques.

Les Talens Lyriques sont soutenus par le Ministère de la Culture et de la Communication,


la Ville de Paris, la Fondation Annenberg et Le Cercle des Mécènes.

Coproduction Festival de Beaune / Cité de la musique / Centre de musique baroque de Versailles /


Les Talens Lyriques

Le Chœur de Chambre de Namur bénéficie du soutien de la Communauté française


Wallonie-Bruxelles (service de la musique et de la danse), de la Loterie Nationale,
de la Ville et de la Province de Namur.

Enregistré en concert à la Cité de la musique en décembre 2010


Direction artistique : Nicolas Bartholomée
Prise de son et mixage : Céline Grangey, Hannelore Guittet, Nicolas Bartholomée
Montage : Céline Grangey et Hannelore Guittet, studio Little Tribeca
Traductions : Mary Pardoe (anglais) ; Gudrun Meier (allemand)
Remerciements : le Festival de Beaune, le CMBV, la Cité de la Musique, Éditions Gran Tonante
Photos © : Caroline Doutre

Aparté - Little Tribeca


1, rue Paul Bert 93500 Pantin, France
©� 2010-2011 Aparté AP015
Fabriqué en France / Made in France

Index
Plages CD - Tracklisting - Index CD1
1. Ouverture

PROLOGUE
2. Petit prélude : Apollon ; Apollon et les Muses : Préparons nos concerts !
3. Marche pour l’entrée de Bacchus et de Pan
4. Bacchus ; Pan : Du fameux bord de l’Inde
5. Chœur d’Apollon et des Muses : Chantons, chantons le plus grand des mortels !
6. Chanson d’un berger (Menuet I) : Pourquoi n’avoir pas le coeur tendre ?
7. Entrée des AEgipans et des Ménades
8. Menuet pour les bergers
9. Bacchus et Pan : Tout est paisible sur la terre
10. Apollon : Quittez, quittez, de si vaines chansons !
11. Chœur d’Apollon, des Muses, de Bacchus et de Pan : Pour ce grand roi, redoublons nos efforts !
12. Ouverture (reprise)

ACTE PREMIER
13. Scène I : Sténobée, Argie : Non, les soulèvements d’une ville rebelle
14. Scène II : Sténobée, Philonoë : Reine, vous savez qu’en ce jour
15. Scène III : Sténobée, Argie : Et je croyais qu’une ardeur
16. Scène IV : Prélude ; Le Roi, Sténobée ; Bruit de trompettes ; Sténobée ; Marche des Amazones et des
Solymes – Bruit de trompettes : Contre Bellérophon, j’ai fait jusqu’à ce jour
17. Scène V : Le Roi, Bellérophon : Venez, venez goûter les doux fruits de la gloire
18. Chœur des Amazones et des Solymes : Quand un vainqueur est tout brillant de gloire
19. Premier air
20. Second air ; Choeur des Amazones et Solymes : Faisons cesser nos alarmes

ACTE SECOND
21. Scène I : Ritournelle ; Philonoë, deux Amazones : Amour mes vœux sont satisfaits
22. Scène II : Prélude ; Bellérophon, Philonoë : Princesse, tout conspire à couronner ma flamme
23. Scène III : Sténobée, Bellérophon : Ma présence ici te fait peine ?
24. Scène IV : Sténobée, Argie : Tu me quittes, cruel, arrête !
25. Scène V : Ritournelle ; Sténobée, Amisodar : Vous me jurez sans cesse une amour éternelle
26. Scène VI : Amisodar , seul: Que ce jardin ce change en un désert affreux ! (it)
27. Premier air
28. Scène VII : Amisodar, Magiciens : Parle, nous voilà prêts, tout nous sera possible
29. Second air
30. Chœur des Magiciens, Amisodar : La terre nous ouvre

Index
Plages CD - Tracklisting - Index CD2
ACTE TROISIÈME
1. Scène I : Ritournelle
2. Sténobée, Argie : Quel spectacle charmant pour mon coeur amoureux !
3. Scène II : Prélude ; Le Roi, Sténobée : Que de malheurs accablent la Lycie !
4. Scène III : Le Roi, Bellérophon : Vous venez consulter l’oracle d’Apollon ?
5. Scène IV : Le Roi, Philonoë, Bellérophon : Seigneur, à votre voix je viens joindre la mienne
6. Scène V : La Marche du Sacrifice ; 1er Chœur de Peuple : Le malheur qui nous accable
7. Le Sacrificateur ; 2e Chœur de Peuple ; Le Sacrificateur ; Symphonie ; 3e Chœur de Peuple ; Le
Sacrificateur ; 4 e Chœur de Peuple ; 5e Chœur de Peuple : Reçois, grand Apollon, reçois ce sacrifice !
8. Ritournelle ; Le Sacrificateur : Tout m’apprend qu’Apollon dans mes voeux s’intéresse
9. 6e Chœur de Peuple : Assez de pleurs
10. Le Sacrificateur : Digne fils de Latone et du plus grand des dieux !
11. La Pythie : Gardez tous un silence extrême !
12. Apollon ; Le Roi – Symphonie : Que votre crainte cesse !
13. Scène VI : Ritournelle ; Bellérophon, Philonoë : Dans quel accablement cet oracle me laisse !
14. Entr’acte (reprise Premier air, Acte premier)

ACTE QUATRIÈME
15. Scène I : Ritournelle : Amisodar : Quel spectacle charmant pour mon coeur amoureux !
16. Scène II : Argie, Amisodar : Il faut pour contenter la reine
17. Chœur – voix derrière le théâtre, Amisodar : Tout est perdu le monstre avance !
18. Scène III : Une Napée, une Dryade : Plaignons les maux qui désolent ces lieux !
19. Scène IV : Dieux des bois, une Napée, une Dryade : Les forêts sont en feu, le ravage s’augmente
20. Scène V : Le Roi, Bellérophon : Ah, Prince ! Où vous emporte une ardeur trop guerrière ?
21. Scène VI : Bellérophon, seul : Heureuse mort, tu vas me secourir
22. Scène VII : Prélude
23. Pallas, Bellérophon : Espère en ta valeur, Bellérophon, espère !
24. Chœur de Peuple : Quel horreur ! Quel affreux ravage !
25. Entr’acte

ACTE CINQUIÈME
26. Scène I : Prélude
27. Le Roi : Préparez vos chants d’allégresse !
28. Chœur de Peuple : Viens, digne sang des dieux, jouir de ta victoire !
29. Le Roi, Philonoë : Et toi, ma fille, abandonne ton âme
30. Chœur de Peuple : Ô jour pour la Lycie à jamais glorieuse
31. Scène II : Le Roi, Bellérophon, Philonoë, Choeur de peuple : Venez-vous partager l’allégresse publique ?
32. Scène III : Symphonie
33. Pallas : Connaissez le fils de Neptune ; Symphonie
34. Bellérophon, Philonoë : Enfin je vous revois princesse incomparable
Le Roi : Jouissez des douceurs que l’hymen vous prépare
35. Chœur de Peuple : Le plus grand des héros rend le calme à la terre
36. Premier air
37. Second air – Fanfare ; Chœur de Peuple : Les plaisirs nous préparent leurs charmes.

Index
Les Talens Lyriques Choeur de Chambre de Namur
Solistes - Soloists - Solisten Direction artistique
Leonardo Garcia-Alarcon
Prologue Répétiteur
Bacchus Robert Getchell Thibaut Lenaerts
Pan Evgueniy Alexiev Dessus
Apollon Jean Teitgen Armelle Cardot, Elke Janssens, Marie Jennes, Catherine Lybaert,
Un berger Cyril Auvity Amélie Renglet, Lieve Van Lancker, Caroline Weynants
Deux muses Jennifer Borghi et Céline Scheen Hautes-contre
Tragédie Jean-Christophe Clair, Mathieu Montagne, Jean-Christophe Henry,
Bellérophon Cyril Auvity Jean-Xavier Combarieu
Philonoë, Napée Céline Scheen Tailles
Sténobée, Amazone Ingrid Perruche Frédéric Bourdin, Jacques Dekoninck, Peter De Laurentiis,
Argie, Pallas, 2 e Amazone, Dryade  Jennifer Borghi Benoît Porcherot
Jobate (Roi de Lycie) Evgueniy Alexiev Basses
Amisodar, Apollon, Dieu des bois, Sacrificateur Jean Teitgen Grégory Decerf, Hubert Dény, Philippe Favette, Sergio Ladu,
La Pythie, dieux des bois Robert Getchell Jean-Marie Marchal

Orchestre - Orchestra - Orchester


Violons I
Gilone Gaubert-Jacques, Charlotte Grattard, Marie-Hélène
Landreau, Yuki Koike, Jean-Marc Haddad, Jonathan Guyonnet
Altos
Hautes-contre : Laurent Gaspar, Brigitte Clément ;
Tailles : Dáša Valentová, Delphine Grimbert ;
Quintes : Céline Cavagnac, Marta Paramo
Basses de violon
Emmanuel Jacques, Marjolaine Cambon, Emmanuel Girard,
Camilo Peralta, Jérôme Huille
Flûtes à bec
Stefanie Troffaes, Vincent Blanchard
Basson
Eyal Streett
Trompettes
Dave Hendry, Simon Munday
Timbales et autres percussions
Marie-Ange Petit
Continuo
Basses de violon : Emmanuel Jacques ;
Viole de Gambe : Kaori Uemura ; Luth : Brian Feehan ;
Clavecin : Stéphane Fuget
Direction et clavecin
Christophe Rousset

Index
l’entour de plusieurs thermes ; au travers de ce lorsqu’Argie lui fait part de la demande de la

Synopsis berceau, on découvre trois allées, dont celle du


milieu est terminée par un superbe palais en
éloignement. Les deux autres finissent à perte de
reine de faire disparaître le monstre. Il ne peut
s’y résoudre. Les dieux des bois se lamentent
du feu qui consume les forêts. Bellérophon
PROLOGUE – Le théâtre représente le Mont vue. promet de terrasser le monstre et refuse de
Parnasse. Apollon y est assis, accompagné des Tout à la joie de ses noces, Philonoë chante suivre Jobate qui veut calmer les dieux en
neuf Muses qui sont aussi assises des deux côtés. les louanges de son époux. Celui-ci la rejoint offrant un sacrifice à Neptune.
Louis XIV, héros pacificateur, est loué par et unis ses chants de bonheur aux siens. Le théâtre change et représente un paysage
Apollon qui invite Pan et Bacchus à se joindre à Les amants se séparent lorsque survient rempli de feu et de fumée, pour marquer le dégât
ses chants d’allégresse. Des troupes de bergers Sténobée, repoussée par Bellérophon qui que fait la chimère dans le pays.
et de bergères, d’AEgipans et de Ménades lui reproche de le harceler. Désarmée par ce Bellérophon se prépare au combat. Un nuage
les suivent et célèbrent le temps revenu de rejet, la reine lui avoue ses sentiments mais couvre la scène et laisse paraître Pallas dans
l’amour. En l’honneur du roi, Apollon imagine le prince, indifférent, la quitte. Argie pousse toute sa gloire  : celle-ci seconde le héros et
un spectacle pompeux retraçant l’histoire de alors sa maîtresse à la vengeance. Sténobée l’invite à rejoindre un char de triomphe vide
Bellérophon. commande à Amisodar de troubler les fêtes à ses côtés. Lorsque le monstre se présente,
du mariage en faisant paraître un monstre Bellérophon, chevauchant Pégase, fond sur elle
ACTE I – La ville de Patare, capitale du royaume affreux. Une cérémonie infernale voit naître et, à la troisième attaque, la blesse mortellement.
de Lycie. différentes créatures qui s’unissent en un Les peuples célèbrent cette victoire par une fête
Veuve du défunt Prétus, roi d’Argos, Sténobée colosse terrible : la Chimère. joyeuse.
confie à Argie les raisons de sa venue en  
Lycie : elle souhaite offrir la couronne de son ACTE III – Argie regrette d’avoir poussé la ACTE V – Une avant-cour d’un palais qui paraît
royaume à Bellérophon. Rendu jaloux par les reine dans une telle extrémité et se lamente être élevé dans la gloire. On y monte par deux
accusations de Sténobée, son époux avait exilé des ravages causés par le monstre. Obnubilée grands degrés qui forment les deux côtés de cette
Bellérophon à la cour de Jobate, roi de Lycie. par sa vengeance, Sténobée tente de persuader décoration en ovale et qui sont enfermés par deux
La fille de Jobate, Philonoë, paraît et apprend Jobate que Bellérophon est seul responsable grands bâtiments d’architecture d’une hauteur
à Sténobée qu’elle doit être unie à un époux. des malheurs qui frappent son royaume. Le extraordinaire. Les deux degrés et les galeries
Mais elle ne sait encore s’il s’agira de celui héros propose alors d’affronter le monstre, ce qui les environnent sont remplis de peuples de
qu’elle aime… Bellérophon. Désespérée par qui pousse Philonoë au désespoir, persuadée la Lycie, assemblés en ce lieu pour y recevoir
cette nouvelle, Sténobée songe à se venger. de la perte de celui qu’elle aime. Apollon est Bellérophon que Pallas doit ramener, après la
Elle se tourne vers le prince Amisodar, dont invoqué pour venir en aide au royaume  : la défaite de la Chimère.
les enchantements sont capables de faire naître Pythie qui paraît annonce qu’un des fils de Jobate annonce le retour de Bellérophon, que
un monstre affreux qui ravagera la contrée. Neptune terrassera le monstre mais que la Neptune a reconnu pour fils. Ses noces avec
Le roi Jobate annonce à la foule qu’il a fait princesse devra s’unir à lui. Les deux amants, Philonoë sont le prix de sa victoire. Sténobée
choix de Bellérophon comme gendre. Sténobée sont anéantis par la nouvelle et ne peuvent paraît et avoue être à l’origine des maux de
lui rappelle avec indignation que son époux résoudre à se séparer. la Lycie  : pour abjurer son crime elle s’est
avait envoyé ce prince en Lycie pour être mis empoisonnée et meurt. Bellérophon descend
à mort  : elle jure de venger la mémoire de ACTE IV – Des rochers fort hauts et fort des cieux aux côtés de Pallas. Le peuple
Prétus. Accompagné d’une troupe de Solymes escarpés, couverts de sapins et d’autres solitaires. l’acclame et célèbre son union : « Le plus grand
et d’Amazones, Bellérophon paraît pour Au fond parait un rocher de la même hauteur et des héros rend le calme à la terre ; il fait cesser
apprendre son union prochaine avec Philonoë. garni des mêmes arbres. Il est percé par trois les horreurs de la guerre. »
Le peuple manifeste sa joie par une grande grottes au travers desquelles on découvre un
fête. paysage à perte de vue.
Les méfaits de la Chimère sur le royaume de
ACTE II – Un jardin délicieux, au milieu duquel Lycie réjouissent Amisodar, qui pense en retirer
paraît un berceau en forme de dôme, soutenu à l’amour de Sténobée. Aussi est-il interloqué

Index
Bellérophon de changemens de theatre, & de musique »,
celle-ci ayant été composée par Marc-Antoine
Charpentier. Pressé par le temps, contrarié
(Fr. Bluche). Avec l’Espagne pointait également
un espoir de paix, et, dans cette pièce qui
s’achevait sur l’union du héros Bellérophon avec
par l’obligation de se séparer de son librettiste, Philonoë, l’on pouvait entrevoir la perspective
Par Jean Duron probablement désorienté aussi par une nouvelle du mariage princier qui se négociait alors : ce
méthode de travail, Lully se borna à transformer fut celui de Marie-Louise d’Orléans, la « jeune
Madame de Montespan eut enfin raison de la comédie de Psyché de 1671 en tragédie Mademoiselle », avec le roi d’Espagne Charles
Philippe Quinault. Délaissée par le roi en ce lyrique : les vers de Th. Corneille furent « faits II – Bellérophon fut repris à cette occasion, en
début de 1676, elle enrageait : Louis lui préférait & mis en Musique en trois semaines » (Mercure août 1679. Ainsi, sur le vaste théâtre du monde,
en effet l’une des filles d’honneur de la duchesse galant) et l’œuvre put être créée en avril 1678, Louis XIV s’imposait en artisan de la paix
d’Orléans. Cette M me de Ludres n’avait pas l’année de la parution de La Princesse de Clèves d’Europe, de cette paix si favorable aux arts :
même trente ans et M me de Sévigné soulignait de M me de La Fayette. Mais, cette Psyché n’eut « La protection qu’il donne aux beaux Arts les a
sa « divine beauté ». Le monarque pourtant pas le succès escompté et Th. Corneille songea toûjours fait joüir, pendant le cours même de la
balançait et en juillet, la Montespan pouvait à renoncer au théâtre lyrique. Ce qu’il aurait Guerre, de l’heureuse tranquillité qui leur est
triompher de nouveau. Mais dès le printemps peut-être fait sans l’intervention du roi qui si nécessaire » (Avant-propos du livret). Et pour
suivant, la belle Lorraine avait su tout à la fois souhaita le voir travailler à un nouvel opéra. que le message soit clair, Th. Corneille composa
« réveillé les désirs du roi » (Primi Visconti)… C’est ainsi que Corneille « se rembarqua sur un prologue donnant à voir Apollon, près de
et la colère de la marquise. Témoin privilégié, cette mer orageuse » (Maupoint) et proposa le la fontaine d’Hélicon, entouré des neuf Muses
M me de Sévigné se délectait dans ses lettres des sujet d’une nouvelle tragédie pour 1679. Le choix et saluant le souverain : « Le plus grand Roy de
persécutions que la « pauvre Io » subissait de la se porta sur le personnage de Bellérophon. l’Univers/ Vient d’asseurer le repos de la Terre ».
part de la « belle Isis ». Choix curieux au demeurant puisque ce Et le dieu de justifier le sujet de la tragédie qui
sujet reprenait, en le modifiant, celui d’une allait suivre : « Célébrons à ses yeux l’heureux
Isis, tragédie lyrique de Quinault et de Lully, tragédie déclamée que Quinault, le disgracié, Évènement,/ Qui jadis au Parnasse a donné la
parut peu avant ce retour en grâces – c’était en avait composée en 1671, peu avant sa première naissance ». Dans l’Avant-propos de son livret,
janvier 1677 – et l’œuvre tint l’affiche tout au long tragédie lyrique Cadmus & Hermione. L’œuvre Corneille s’était expliqué sur cette allusion :
de l’année. La pièce avait été écrite à la fin de 1676 avait été représentée à l’Hôtel de Bourgogne « Chacun sçait que ce Héros [Bellérophon]
alors que la Montespan rayonnait de sa victoire et avait obtenu un beau succès – Étienne Gros combatit autrefois la Chimère, monté sur
provisoire. Il est donc bien peu probable que le estime même qu’elle servit de modèle à Phèdre Pégase, & que ce fut d’un coup de pied de ce
librettiste ait cherché à prédire, dans cet opéra, le de Racine. Le succès de cette pièce de Quinault Cheval que nâquit la fameuse Fontaine qui
royal revirement, ni s’amuser à conter les déboires peut expliquer le choix fait par Corneille et inspire les Vers, & qui a fait naître la Poësie ».
de la favorite. Pourtant, Isis catalysa toutes les Lully. Quant à Quinault, il trouva peut-être là
rumeurs. Dès la création de l’œuvre, la cour fit le une sorte de consolation. Le sujet de Bellérophon tombait donc à point
rapprochement entre les persécutions que Junon nommé. De façon plus anecdotique, le public
« tonnante et triomphante » infligeait sur scène Le sujet parut d’actualité. La figure de ce pouvait reconnaître dans la Chimère – ce
à Io, et celles bien réelles qu’endurait Mme de chevalier corinthien, glorieux vainqueur des « monstre affreux » qui ruinait le royaume de
Ludres. Elle le faisait d’autant plus naturellement Amazones et des Solymes, acclamé par le peuple Lycie – l’allégorie des Réformés, contre lesquels
que, dans le Jupiter du théâtre, l’allusion à de Lycie qu’il avait délivré de la Chimère, Louis XIV promulgait alors « une triste série
Louis était, quant à elle, parfaitement limpide : renvoyait éminemment à celle du roi Louis d’édits contraignants » (Fr.  Bluche). Quelque
l’opéra servit donc aux ragots et Quinault tomba XIV, qui venait de prendre vaillamment Gand part aussi, le personnage du « sçavant magicien »,
malencontreusement en disgrâce. et Ypres sur le front du Nord. La signature du Amisodar, rappelait la sombre affaire des poisons
traité de Nimègue eut lieu en février 1679, au qui rebondissait, précisément à cette époque,
C’est ainsi que Lully fit appel à Thomas moment où la tragédie lyrique était créée sur avec l’arrestation de la Voisin soupçonnée de
Corneille pour son prochain opéra. Ce poète le théâtre de l’Académie royale de musique. La sorcellerie et de magie noire. Enfin, l’image
avait obtenu peu avant (en 1675) un beau succès gloire de Bellérophon faisait ainsi écho à celle de Bellérophon lui-même, dompteur de Pégase
avec une Circé, « tragédie ornée de machines, du monarque dont le « règne était à son zénith » et vainqueur des Amazones, arrivait à propos

Index
pour célébrer la construction, à Versailles et rapporter que « La scene des Nôces, fut faite années plus tard, en 1685, dans l’Idylle sur
précisément à cette époque, de la petite et contre le sentiment de l’auteur, & seulement la paix, les vers de Racine donneront au
de la grande Écurie : en effet, le personnage pour fournir des vers à la musique ». surintendant une nouvelle occasion de
de Bellérophon était de longue date associé repenser et la forme du discours musical et
à l’hippiatrique et à la cavalerie – voir par Malgré tout, la composition de l’œuvre arriva même la mise en chant des paroles. Il existe
exemple le beau traité de cavalerie écrit par à son terme et Bellérophon fut créé au Palais donc, semble-t-il, un subtil rapport entre
Georg Simon Winter, Bellerophon sive eques Royal le 31 janvier 1679 avec des décors de l’écriture d’un livret et la composition de la
peritus et Hippiater expertus, Nuremberg, 1678. Carlo Vigarani ; la pièce plut et « tint le musique, et l’on ne sera pas étonné de trouver
théâtre pendant neuf mois ». Le rôle-titre était des ressemblances inattendues, à presque
Enfin, par son côté chevaleresque, le sujet de chanté par M r Clédière, celui de Sténobée quinze ans de distance, entre la Médée de
Bellérophon ne pouvait que plaire à Louis, qui dans par M lle Saint-Christophe ; M r Beaumavielle Charpentier et le Bellérophon de Lully – tous
sa jeunesse s’était délecté de romans à la mode. jouait Jobate et M lle Aubry, Philonoë. L’année deux dus à la plume de Th. Corneille –, dans
Peut-être lui avait-on lu le fameux Polexandre de suivante, le 26 janvier 1680, l’œuvre fut donnée les récitatifs par exemple, mais aussi dans le
Gomberville qui avait fait l’objet d’une nouvelle à Saint-Germain-en-Laye en présence de Louis superbe air d’Amisodar à l’acte II, soutenu
édition « revue, changée et augmentée » en 1637 XIV : l’œuvre « plut tant au roi, qu’il en fit par un orchestre sonnant dans le grave.
chez Augustin Courbé. Dans la troisième partie de repeter deux fois […] des endroits qu’il avoit
ce roman dédié à Louis XIII, paraissait un chevalier trouvé beaux » (Beauchamps). En 1680, l’on Pour ce qui est de l’évolution proprement
Bellérophon combattant un serpent prodigieux, poursuivit les représentations parisiennes dite de la tragédie lyrique chez Lully, Jérôme
mais mourant, dévoré par la bête. Cet ouvrage de en alternance avec Proserpine – pour laquelle de La Gorce, dans la belle monographie qu’il
Gomberville – et non point de Jean de Gombaud Quinault avait retrouvé ses droits – et, par consacre au musicien, remarque notamment
comme il est trop souvent indiqué – servit de la suite, Bellérophon fut souvent repris, et fort judicieusement que c’est précisément
modèle au Ballet d’Alcidiane dansé par le jeune Louis notamment en 1682, 1688 (Lyon et Avignon), dans Bellérophon qu’apparurent les premiers
XIV en 1658. 1705, 1707 (Bruxelles), 1718, 1728, 1745… mais récitatifs accompagnés, que la danse trouva
aussi en 1773 « refait en partie d’après celui de une place mieux proportionnée au dessein
Comme on peut s’y attendre, la réalisation Lulli par Pierre Berton ». Privée de la musique général de l’action théâtrale – Isis, l’opéra
de Bellérophon ne fut pas sans problèmes et de Lully, la tragédie de Corneille poursuivit précédent, donnait au contraire une place
l’écriture de la pièce avec le poète s’avéra fort son chemin et fut « remise en musique par prépondérante au ballet. Cette question
laborieuse. Pour Thomas Corneille (qui écrira Stanislas Champein » en 1779 (manuscrit des grands équilibres entre l’action, le
plus tard, en 1693, le beau livret de Médée mis BnF). texte, la musique, la danse et tous les
en musique par Charpentier), c’était une grande autres ingrédients de l’opéra, trouve là dans
première ; quant à Lully, il devait se passer de Le travail en commun de Th. Corneille et Lully Bellérophon, une réponse originale que l’on
Quinault, s’adapter à un nouvel auteur et donc n’eut pourtant pas que des inconvénients ; doit peut-être à Thomas Corneille ou du moins
à une nouvelle manière de gérer les « paroles de même si leur collaboration s’arrêta là – la aux fermes discussions entre le librettiste et
musique ». De penser aussi la structure générale disgrâce de Quinault prit fin peu après la le musicien durant la genèse de l’œuvre. Les
de la pièce. Il fallut tout d’abord le secours création de l’opéra –, il est incontestable contemporains ne s’y trompèrent pas : dès le
de Fontenelle et de Boileau, celui-ci raillant qu’elle eut des conséquences extrêmement mois de mars 1679, le chroniqueur du Mercure
perfidiment les difficultés que rencontrait positives sur l’évolution de la tragédie lyrique. galant relevait et applaudissait cette nouvelle
Lully avec ce texte : « Corneille lui avait fait un Même s’il est toujours difficile de déterminer organisation théâtrale :
opéra où il ne comprenait rien ». Th. Corneille, avec précision les changements qu’entraîne
désemparé, s’en fut même consulter Quinault, sur un compositeur la collaboration avec – « le plaisir que j’y reçeus [à la
qui « commença par lui retrancher la moitié de un nouveau librettiste, il est indéniable que représentation de Bellérophon]
sa Pièce, tellement que pour sept ou huit cent Th. Corneille, dans sa manière de concevoir m’empécha d’estre surpris du grand
Vers qu’elle contient, Corneille fut contraint l’action, dans l’organisation des vers, dans monde que j’y trouvay. Ce n’est point
d’en faire deux mille » (Boscheron). Lully fut le choix et la couleur des mots, a permis à ce qu’on appelle Chansonnetes qui
intraitable avec le poète, et Beauchamps de Lully de s’exprimer différemment. Quelques l’y attire. Elles y sont en fort petit

Index
nombre, la grandeur du Sujet n’ayant les Solymes, puis les Amazones, et enfin « les Bellérophon la douceur des bois lorsque la
pû soufrir que l’Autheur soit sorty plus vaillants hommes de Lycie » (id.). Pas un scène s’emplit de feu et de fumée ; la Chimère
de sa matière. Ce que je remarquay n’en réchappa. « Tant de témoignages de force paraît, Pallas enlève le chevalier qui revient
qui plaisoit particulièrement dans cet & de valeur firent connoistre qu’il estoit de chevauchant Pégase pour détruire le monstre ;
Ouvrage, c’est d’y voir l’action suivie la race des Dieux ; le Roy le retint, luy donna à l’acte V, Bellérophon, reconnu comme fils
par tout, en sorte qu’il n’y ait aucune sa fille en mariage, avec la moitié de tous de Neptune, est reçu au palais de Patare dans
Scène qui n’ait de l’enchaînement avec les biens dont il jouïssoit ; Et les Lyciens luy la liesse populaire. Les noces du chevalier et
celle qui l’a précédée, ce qui n’y laisse donnèrent aussi le plus agréable païs de la de Philonoë concluent l’opéra.
aucun endroit languissant. Quand on Lycie » (id.).
observe cette conduite dans un Opéra ; L’œuvre fut éditée chez Ballard à Paris, en
que les divertissemens qu’on y fait entrer Comme le Bellérophon de Quinault, celui de grande partition d’orchestre, l’année même
naissent de la Pièce mesme, & font une Th. Corneille prend ses sources dans l’Iliade, de la création. Ce fut là aussi une grande
partie de l’action (ce que nous voyons mais aussi dans Apollodore et Hygin. Dans première, aucun des opéras précédents n’ayant
fort rarement,) que la Musique est d’un les deux cas, la scène se situe au milieu du eu un tel honneur.
aussi grand Homme que M. de Lully, XIVe siècle avant J.-C., en Asie Mineure, plus
& qu’on n’épargne rien pour le reste, il exactement à Patare (l’actuelle Patara turque)
est impossible que cet opéra manque de capitale de la Lycie. Mais la comparaison
succés ; & c’eft par cette raison que celuy des deux œuvres s’arrête là : chez Quinault,
de Bellerophon a esté au delà de tout ce Prétus, roi d’Argos dans le Péloponnèse, vient
qu’on a veu jusqu’icy de cette nature. » à Patare pour épouser Sténobée, la fille du roi
Jobate ; chez Th. Corneille, l’action se situe
Il faut dire que le sujet contribuait beaucoup plus tard : Prétus vient de mourir,
grandement à cette unité, le mythe offrant et sa veuve, Sténobée, est rentrée chez son
de riches situations et de nombreuses père à Patare où l’on s’affaire aux préparatifs
occasions de divertissements et de machines. du mariage de sa sœur, Philonoë, que le roi
Fils de Glaucus, roi d’Éphyre (Péloponnèse), a promise au vainqueur de la Chimère. À
Bellérophon avait tué par mégarde son frère. cet instant, Bellérophon a déjà terrassé les
Il avait dû s’enfuir et se réfugier chez Prétus, Amazones et les Solymes, qui sont à présent
dans le royaume voisin d’Argos. Ce prince reclus dans les geôles de Jobate.
avait épousé Sténobée, fille de Jobate, roi
de Lycie (Asie mineure). La reine s’éprit de Par commodité, Corneille a renversé la
Bellérophon qui repoussa ses avances. Pour chronologie des faits rapportés par Homère.
se venger, Sténobée le calomnia et Préteus Cela lui permet de construire un bel
envoya le chevalier en Lycie auprès de son ordonnancement de divertissements : à l’acte
beau-père, lui remettant « des lettres bien I, dans le palais royal, la joie des Amazones et
fermées, où il se plaignoit de luy priant son des Solymes libérés ; à l’acte II, des magiciens
beau-pere d’en tirer une prompte vengeance » qui transforment le « jardin délicieux » en un
(anonyme, L’Iliade d’Homère, nouvelle « désert affreux » où paraît la Chimère ; à l’acte
traduction, Paris, Barbin, 1682). Jobate qui, III, le roi Jobate et sa cour sont assemblés
comme on l’a dit, voulait donner sa fille dans le temple d’Apollon et implorent le
en mariage à celui qui réussirait à tuer la dieu : sacrifice et sacrificateurs, apparition
Chimère, l’accueillit d’abord avec faste ; d’Apollon en statue d’or, joie des Lyciens à
après quoi, ayant lu la lettre de Prétus, il l’annonce de l’oracle favorable ; à l’acte IV,
envoya Bellérophon combattre le monstre. dans un paysage de « rochers fort escarpés »,
Victorieux, le chevalier dut alors affronter les Napées et les Dryades chantent autour de

Index
Jean-Baptiste Lully
(1632-1687).

Originaire de Florence, Lully arriva en France


à l’âge de quatorze ans et entra au service de
mademoiselle de Montpensier afin d’aider
cette dernière à perfectionner son italien.
Parallèlement, il compléta sa formation musicale
puis, remarqué par Louis XIV, obtint son premier
poste à la Cour en 1653, en tant que compositeur
de la musique instrumentale. À partir de 1661,
année où il reçut ses lettres de naturalisation,
il fut successivement Surintendant de la
Musique du roi et Compositeur de la Chambre,
Maître de la Musique de la famille royale,
directeur de l’Académie royale de musique et
enfin Secrétaire du roi. Lully domina toute
la vie musicale en France pendant de longues
années et fut à l’origine de plusieurs formes
musicales qu’il conçut ou développa de manière
remarquable, comme le ballet de cour, le grand
motet, la comédie-ballet ou la tragédie en
musique. Ses ouvrages les plus célèbres sont
ses comédies-ballets (Le Bourgeois gentilhomme
ou Les Amants magnifiques), ses tragédies en
musique (Atys, Persée, Armide…) et certains
grands motets dont le Miserere, le Te Deum et le
De Profundis.

Index
Beyond this arbour can be seen three paths; the with a napæa and a dryad (a nymph of the wooded

Synopsis middle one leads to a superb palace in the distance,


and the other two disappear from sight.
Delighted to be marrying Bellerophon, Philonoe
dells and a wood-nymph), lament the destruction
of their once tranquil forest retreats. Bellerophon
vows he will slay the monster and refuses to follow
PROLOGUE – The scene represents Mount sings the praises of her husband-to-be. He joins Iobates, who wishes to appease the gods by offering
Parnassus. Apollo is seated there, with the nine her and together they sing of their happiness. a sacrifice to Neptune.
Muses, also seated, on either side of him. Seeing Sthenobœa approaching, Philonoe leaves. The countryside begins to be filled with fire and smoke
Apollo praises Louis XIV, “the world’s greatest Bellerophon is not at all pleased to see the queen. (showing the damage caused by the Chimaera).
king”, for bringing peace, and invites Pan and Disarmed by his rejection of her, she admits her Bellerophon prepares to fight the monster, certain
Bacchus to join him in his expressions of joy. They feelings for him, but the prince is indifferent and that he will perish (a son of Neptune is to kill the
arrive, accompanied respectively by shepherds he leaves. Argia encourages her mistress to obtain beast), but death will be welcome, since Philonoe
and shepherdesses, and ægipans and mænads, who her revenge. Sthenobœa orders Amisodarus to cannot be his wife. A cloud covers the scene and
celebrate “the blissful time of love”. In the king’s disrupt the wedding celebrations and he offers to Pallas appears in all her glory: she has come to
honour Apollo proposes to present “a charming summon a furious monster. Amisodarus, assisted encourage the hero and offer him her assistance.
spectacle” telling the story of Bellerophon. by other magicians, calls up from the underworld She invites him to enter the triumphal chariot she
three monsters, with the features of a dragon, a has brought with her and takes him away to the
ACT I – The city of Patara, capital of the kingdom of lion and a goat. He casts another spell to make heavens. The Chimaera appears and Bellerophon,
Lycia. the three monsters into one supremely terrifying riding the winged horse Pegasus, swoops down
Sthenobœa, widow of Proetus, king of Argos, creature: the Chimaera. from the skies. Three times he attacks it and the
confides to Argia that she has come to Lycia because third time the monster is mortally wounded and
she wishes to give the crown of her kingdom to ACT III – Argia regrets having encouraged the queen falls down dead among the rocks. The people of
Bellerophon. Made jealous by Sthenobœa’s (false) and laments the death and devastation caused by the Lycia celebrate the victory.
accusations, her husband had sent Bellerophon monster. Obsessed by her revenge, Sthenobœa tries
to the court of Iobates, king of Lycia. The latter’s to persuade Iobates that Bellerophon is the cause ACT V – The forecourt of a palace, decorated
daughter, Philonoe, appears and tells Sthenobœa of the calamities that are befalling his kingdom. with signs of victory. Two flights of steps curve
she is to be married; she does not know yet to Bellerophon offers to face the monster. Philonoe, towards the palace entrance, with two buildings of
whom, but hopes her husband will be the man she convinced that he will die, despairs. Apollo is extraordinary height on either side. The steps and
loves… Bellerophon. On learning this Sthenobœa invoked to come to the aid of the kingdom of Lycia. surrounding galleries are crowded with people,
is filled with despair and thinks of avenging what The Pythia appears and announces the oracle: the the inhabitants of Lycia, who have come to receive
she feels is an insult to her: for this she will turn monster will be slain by a son of Neptune, whom the Bellerophon after the defeat of the Chimaera. The
to Prince Amisodarus, who is in love with her; he princess must then marry. The lovers are shocked by goddess Pallas Athena is to accompany him on his
has magical powers and she will ask him to “call up this news; they vow that they will go on loving each return.
some dreadful monster to bring fire and devastation other whatever happens. King Iobates announces that Neptune has
to these parts”. King Iobates announces that he has recognised Bellerophon as his son. For his
chosen Bellerophon to be his son-in-law. Sthenobœa ACT IV – The scene is set among very high, steep victory the hero is to marry Philonoe. Sthenobœa
indignantly reminds him that her late husband had cliffs, with many fir trees growing on them. In the cliff arrives. She admits that she is the cause of Lycia’s
sent Bellerophon to Lycia to be put to death; she at the back of the stage, covered with the same trees, woes: to expiate her crime, she has taken poison;
swears to take her revenge: Bellerophon deserves to are three openings, through which the landscape can she dies. Bellerophon descends from the heavens
die. Preceded by Amazons and Solymes in chains, be seen far into the distance. with Pallas and is reunited with Philonoe. The
Bellerophon arrives and learns that he is soon to be Amisodarus, believing it will win him Sthenobœa’s people acclaim him: “The greatest of heroes
married to his beloved Philonoe. King Iobates orders love, is delighted to see the havoc wrought by the brings tranquillity to the earth; he brings the
the Amazons and Solymes to be set free; they rejoice. Chimaera. When Argia comes to tell him that the horrors of war to an end.” Then there is rejoicing
queen now wants him to destroy the monster, he in celebration of the wedding: “In the happy days
ACT II – A delightful garden, in the middle of which is taken aback; he is unable to reconcile himself a hero has restored to us, let us seek laughter and
is a dome-shaped arbour, supported by several statues. to carrying out her order. The gods of the woods, sport and pleasure!”

Index
Bellérophon For the libretto of his next opera Lully
turned therefore to Thomas Corneille. The
poet’s machine play Circé (involving stage
in Paris. The glory of Bellerophon thus reflected
that of the king, whose “reign was at its zenith”
(François Bluche). With Spain too there was
By Jean Duron machinery and frequent changes of décor), set hope for peace, and the play, ending with the
by Marc-Antoine Charpentier, had recently marriage of the hero Bellerophon to Philonoe,
Madame de Montespan finally got the better (1675) been outstandingly successful. Pressed hinted at the prospect of the royal wedding
of Philippe Quinault. Early in 1676 the king for time, annoyed at having to part with his that was then being negotiated, that of Marie-
had transferred his affections to Madame librettist, probably disconcerted as well by a Louise of Orléans, “la jeune Mademoiselle”, to
de Ludres, one of the ladies-in-waiting to new working method, Lully simply turned the King Charles II of Spain – Bellérophon was to be
the Duchess of Orléans. The latter was not 1671 comedy of Psyché into a tragédie lyrique. revived on that occasion, in August 1679. Thus, on
yet thirty and very beautiful – Madame de Thomas Corneille’s lines were “written and the world’s vast stage, Louis XIV stood out as an
Sevigné noted her “divine beauty” – and set in three weeks” (Mercure galant) and the architect of European peace – peace that was so
Louis’s official mistress of the past ten years work was presented in April 1678, the year necessary for the arts to flourish: “His patronage
was furious! But the king wavered, and in July of the publication of Madame de La Fayette’s of the Fine Arts has always enabled them, even
“La Montespan” was back in favour. However, La Princesse de Clèves. But Psyché was not the in wartime, to enjoy the happy tranquillity which
by the following spring the young lady from success that had been expected, and Thomas they so need” (Foreword to the libretto). And to
Lorraine had succeeded in “arousing the king’s Corneille considered never writing for opera make the message clear Thomas Corneille wrote
desires” (Primi Visconti)… as well as the again – and he might well have kept to that, a Prologue in which Apollo, seated with the
marchioness’s anger! Well placed as a witness, had the king not requested a new piece. And so nine Muses near the fountain of Helicon, salutes
Madame de Sevigné, in her correspondence, Corneille “set sail once more upon that stormy Louis: “The world’s greatest king/ Has secured the
delighted in the persecutions inflicted on sea” (Maupoint) and proposed a theme for a earth’s repose.” And the god goes on to justify the
“poor Io” by “fair Isis”. new tragédie, to be presented in 1679. He chose subject of the following Tragédie: “Let us celebrate
the story of Bellerophon – an odd choice, given before him the happy event/ Which long ago gave
Isis, a tragédie lyrique by Quinault and Lully, that, in 1671, shortly before his first tragédie birth to Parnassus.” Corneille had explained this
opened in January 1677, shortly before lyrique, Cadmus & Hermione, the disgraced allusion in his Foreword: “Everyone knows that
Madame de Ludres’s second triumph, and ran Quinault had written a spoken play on the same this Hero [Bellerophon], riding upon Pegasus,
throughout the year. The libretto had been subject, albeit treated differently. The latter, once fought the Chimaera and that the impact of
written at the end of 1676, when Madame which, according to Étienne Gros, later served the horse’s hoof created the famous Fountain that
de Montespan was still full of the joy of as the model for Racine’s Phèdre, had been inspires Verse, and gave birth to Poetry.”
her temporary victory. It is very unlikely, performed at the Hôtel de Bourgogne in Paris
therefore, that the librettist had either and had been highly acclaimed. Corneille and Thus the subject of Bellerophon was timely.
attempted to predict the king’s change of Lully may well have chosen the subject because More anecdotally, the public could recognise
heart in his opera, or had taken pleasure in of the play’s success – a fact that would also in the Chimaera, the “dreadful monster” that
recounting the woes of the king’s favourite. have been a consolation for Quinault. was devastating the kingdom of Lycia, an
Yet Isis acted as a catalyst for all the rumours. allegory of the Protestants, against whom
On seeing it, the court immediately made The subject seemed topical. The figure of the Louis XIV was issuing “an unhappy series
a connection between Juno’s treatment of Corinthian horseman, glorious conqueror of of restrictive edicts” (François Bluche).
Io on stage – “Juno thunders and triumphs,” the Amazons and the Solymes, acclaimed by the And the character of the “skilful magician”
wrote Madame de Sévigné – and the real-life people of Lycia for having rid them of the terrible Amisodarus recalled the sombre “affair of the
victimisation of Madame de Ludres. This was Chimaera, referred superbly to Louis XIV, who poisons”, which precisely at that time took
of course facilitated by the fact that Jupiter had recently shown his valour in taking Ghent a new twist with the arrest on suspicion of
in the opera clearly refers to Louis. Thus it and Ypres on the northern front. The Treaty of witchcraft and black magic of “La Voisin”
fuelled gossip, and unfortunately Quinault Nijmegen was signed in February 1679, just as (the midwife Catherine Monvoisin). Finally,
fell into disgrace and was temporarily the tragédie lyrique was presented on stage at the the image of Bellerophon himself, who
dismissed from court. Académie Royale de Musique (alias the Opéra) tamed Pegasus and conquered the Amazons,

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arrived opportunely to celebrate the building and, as Beauchamps reported, “the wedding and their colouring, undoubtedly enabled
at Versailles of the stables, the Petite and scene was included against the author’s Lully to express himself differently. A few
Grande Écuries. Indeed, Bellerophon had long judgement, and only to provide lines for the years later, Racine’s lines for Idylle sur la paix
been associated with horses and horsemanship music.” (1685) were to give the Superintendent of the
– see, for example, the fine treatise by Georg King’s Music another opportunity to rethink
Simon Winter, Bellerophon sive eques peritus Nevertheless, the composition of the work both the form of the musical discourse and
et Hippiater expertus (Nuremberg, 1678). was finally completed and Bellérophon was the setting of the words. So there does seem
presented at the Palais Royal on 31 January to be a subtle connection between the way the
Finally, the chivalrous aspect of Bellérophon 1679, with sets by Carlo Vigarani. It was an libretto is written and the way the music is
was bound to appeal to Louis, who in his youth immediate success and had a continuous run of composed, and although fifteen years separate
had taken such delight in fashionable romances. nine months. Monsieur Clédière took the title the two works, it is not surprising that we find
Perhaps the famous Polexandre by Gomberville role and Mademoiselle Saint-Christophe that unexpected similarities between Charpentier’s
had been read to him; a new, “revised, altered and of Sthenobœa; Monsieur Beaumavielle took Médée and Lully’s Bellérophon – each with a
enlarged” edition of that work dedicated to Louis the part of King Iobates, and Mademoiselle libretto by Thomas Corneille – not only in the
XIII had appeared in 1637, published by Augustin Aubry was Philonoe. The following year, recitatives, but also in certain airs: for example,
Courbé. Its third part features a horseman named on 26 January 1680, it was presented at Amisodarus’s superb air in Act II, supported
Bellerophon, who fights a monstrous serpent but in Saint-Germain-en-Laye in the presence of by an orchestra sounding in the low register,
the end dies, devoured by the creature. This book Louis XIV and “so pleased the king that he reminds us of one found in Médée.
by Gomberville (and not, as is so often stated, Jean interrupted the performance several times
de Gombaud) had served as the model for the Ballet to have sections repeated” (Beauchamps). As for the actual evolution in Lully’s writing,
d’Alcidiane, which had been danced by the young In 1680, further performances were given Jérôme de La Gorce, in his fine monograph on
Louis XIV in 1658. in Paris, alternating with Proserpine – for the composer, notes in particular (and most
which Quinault had been reinstated – and judiciously) that Bellérophon is the first of
Predictably, accomplishing Bellérophon subsequently Bellérophon was often revived, the composer’s tragédies lyriques to include
was not such an easy task, and writing the notably in 1682, 1688 (Lyon and Avignon), accompanied recitative, and that the ballet,
piece with the poet proved very laborious. 1705, 1707 (Brussels), 1718, 1728, 1745, but which had played a prominent role in his
For Thomas Corneille it was the first opera also in 1773, when it was “partly recomposed previous opera, Isis, is more harmoniously
libretto he had written entirely1 (later, in after Lully by Pierre Berton”. Without Lully’s in proportion with the other elements of the
1693, he was to write the fine text of Medée, music, Corneille’s tragédie went its own way work. We are indebted to Thomas Corneille,
with music by Charpentier). As for Lully, he and was “reset by Stanislas Champein” in 1779 or at least to the firm discussions that took
had to manage without Quinault and adjust (manuscript in the Bibliothèque nationale de place between the librettist and the composer
to a new author, with a different way of France in Paris). during the genesis of the work, for the fine
organising the “words to be set to music” and balance that exists in Bellérophon between
of working out the general structure of the The Corneille-Lully partnership did not have action, text, music, dance and all the other
piece. First of all the writers Fontenelle and only disadvantages, however. Although their ingredients of opera. Contemporaries noted
Boileau were called in to help; perfidiously collaboration ended there (Quinault’s period its originality. In March 1679 the chronicler
the latter mocked Lully’s difficulties with of disgrace was over shortly after the first of the Mercure galant wrote:
the text: “Corneille had written an opera for performance of Bellérophon), it undoubtedly had
him, in which he understood nothing.” Not an extremely positive effect on the evolution – “Such was the pleasure I received
knowing where to turn, Thomas Corneille of the tragédie lyrique. Although it is always [at the performance of Bellérophon]
went to consult Quinault, who “began by difficult to determine what changes exactly that I was not surprised at the
excising half the lines from his play, so that were brought about in a composer’s work by number of people I found there. It
for the seven or eight hundred it contains, his collaboration with a new librettist, Thomas is not what we call chansonnettes
Corneille was obliged to write two thousand” Corneille, through of the way he conceived the [ditties] that attracts them. Indeed,
(Boscheron). Lully was adamant with the poet action, organised the text and chose the words there are very few such pieces in

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the work, since the grandeur of the king to ambush him, Bellerophon vanquishes the received at the royal palace in Patara amidst
subject would not have permitted monster. “The king receiv’d him then, believing general rejoicing. The opera ends with the
the author to include anything that now/ That he descended was of heavenly race,/ wedding of Bellerophon and Philonoe.
was out of keeping. What I noticed And gave him half his pow’r, and land enough,/
that was particularly pleasing in And with his daughter’s marriage did him grace.” Bellérophon was published in full score by
this work was the continuity in the Ballard in Paris in 1679, not long after it was
action, so that every scene is linked Like Quinault’s Bellérophon, Thomas Corneille’s first performed. It was the first of Jean-
to the previous one, with the result version is based not only on the Iliad, but also Baptiste Lully’s tragédies lyriques to appear in
that there is not a dull moment. on Apollodorus and Hyginus. Both versions print.
When we observe in an opera that are set in Asia Minor, in the capital of Lycia,
the divertissements it includes arise Patara (now in Turkey), in the mid-fourteenth Translator’s Notes:
from the play itself and are part of century BC. But there the comparison ends. 1. The texts of the intermèdes in Psyché
the action (something we see very In Quinault, Proetus, king of Argos, comes to were the work of Molière.
rarely), that the music is by such a Patara to marry Sthenobœa, daughter of King 2. The quotations in this paragraph are
great man as M. de Lully, and that Iobates. In Corneille, the action takes place from the translation in verse of Homer’s
no pains have been spared for the much later: Sthenobœa, recently widowed, has Iliad by Thomas Hobbes (London, 1675).
rest, this work cannot fail to be a returned to her father’s court in Patara, where
success; for that reason the opera preparations are being made for the wedding of
Bellérophon surpassed everything her sister, Philonoe, whom Iobates, as we have
else of that nature that we have seen already mentioned, has promised to whoever
so far.” succeeds in slaying the Chimaera. At that point,
Bellerophon has already defeated the Solymes
It has to be said that the subject played an important and the Amazons.
part in giving the work such unity: the myth
offers rich situations and many opportunities For convenience, Corneille reversed the
for divertissements and the use of machinery. In chronology of the events related by Homer.
the legend, Bellerophon, son of Glaucus, king of This enabled him to create a neat pattern of
Ephyra (Corinth), accidentally kills his brother divertissements. In Act I, in the royal palace,
and is obliged to flee. He takes refuge at the the Amazons and Solymes express their
court of Proetus, king of neighbouring Argos. gladness at being set free. In Act II, the
The latter is married to Sthenobœa, one of the magicians turn the “delightful garden” into a
daughters of Iobates, king of Lycia (Asia Minor). “terrible wilderness”, in which the Chimaera
Sthenobœa falls in love with Bellerophon and appears. In Act III, King Iobates and his court
when he rejects her overtures, she falsely accuses assemble at the temple of Apollo to pray to
him to her husband. Proetus sends Bellerophon the god; a sacrifice is made, Apollo appears as
to his father-in-law in Lycia, with a message that a golden statue and the Pythia announces the
he is to be slain. Iobates welcomes Bellerophon oracle. In Act IV, in a landscape of “very high,
with all good will and feasts him, but then, steep cliffs”, the gods of the woods and the
having read the letter from Proetus commands wood-nymphs sing of the devastation of their
him to kill the Chimaera, “that by the monster he once tranquil retreats and the scene is filled
might be destroy’d”.2 Iobates has promised to give with fire and smoke; the Chimaera appears;
his daughter in marriage to whoever succeeds Pallas carries Bellerophon off to the heavens
in accomplishing that feat. After conquering in a chariot; he returns astride Pegasus to
the Solymes, then the Amazons, and finally destroy the monster. In Act V, Bellerophon,
destroying “the choicest Lycians”, sent by the now recognised as the son of Neptune, is

Index
Jean-Baptiste Lully
(1632-1687).

Born in Florence, Lully arrived in France at the


age of fourteen to join the household of Made-
moiselle de Montpensier, who wished to prac-
tise her Italian. At the same time he completed
his musical training then, having come to the
notice of Louis XIV, he obtained his first posi-
tion at the French court in 1653, as composer of
instrumental music to the King. In 1661 he was
appointed Surintendant de la Musique et Compo-
siteur de la Musique de la Chambre, and at the end
of that year he received his letters of naturali-
sation from Louis XIV. The following year he
was appointed to the position of Master of Mu-
sic to the royal family and later he became di-
rector of the Académie Royale de Musique (the
Opéra). In 1681 he attained the coveted office
of secrétaire du Roi. Lully dominated musical
life in France for many years and he invented,
or played an important part in the development
of, several musical forms, such as the ballet de
cour, the grand motet, the comédie-ballet and the
tragédie en musique. His most famous works
are his comédies-ballets (including Le Bourgeois
Gentilhomme and Les Amants Magnifiques), his
tragédies en musique (such as Atys, Persée, Armi-
de) and some of his grands motets, including the
Miserere, Te Deum and De Profundis.

Index
Pfosten gestützt; durch die Laube sind drei Wege zu Das Unheil, das die Chimäre im Königreich Lyki-

Handlung sehen, von denen der mittlere zu einem prächtigen


Schloss führt, während sich die beiden anderen in
der Ferne verlieren.
en anrichtet, freut Amisodar, der sich Hoffnun-
gen macht, nun Sthenoboias Liebe zurückzuge-
winnen. Daher ist er fassungslos, als ihm Argie
PROLOG – Apollo thront auf dem Parnass, zu beiden In der Freude über ihre Hochzeit singt Philonoe mitteilt, die Königin wünsche, dass er das Unge-
Seiten die neun Musen. ein Loblied auf ihren Bräutigam. Dieser gesellt heuer wieder verschwinden lasse. Er ist unschlüs-
Apollo rühmt Ludwig XIV. als Friedensstifter und sich zu ihr und stimmt in ihren Gesang ein. Die sig. Die Wald- und Flussgötter klagen, das Feuer
verkündet, dass auch Pan und Bacchus an den fro- Liebenden trennen sich, als Sthenoboia auftaucht. verbrenne die Wälder und lasse das Wasser ver-
hen Gesängen teilnehmen werden. Ägipanen, Mä- Bellerophon weist sie zurück und wirft ihr vor, siegen. Bellerophon verspricht, das Monster zur
naden, Schäfer und Schäferinnen folgen ihnen und sie bedränge ihn mit ihren Feindseligkeiten. Be- Strecke zu bringen, und lehnt es ab, Jobates zu
feiern die Wiederkehr der Liebe. Apollo fordert sie stürzt über diese Zurückweisung, gesteht sie folgen, der die Götter besänftigen und Neptun
auf, zu Ehren des Königs Bellerophons Geschichte ihm ihre wahren Gefühle, doch der Prinz lässt ein Opfer bringen will.
in ‘einem reizenden Schauspiel’ darzubieten. sich nicht beeindrucken und entfernt sich. Argie Zwischen Feuer und Qualm wird allmählich die
drängt ihre Herrin, diese Schmach nicht hinzu- Landschaft sichtbar, wo die Chimäre ihr Unheil an-
ERSTER AKT – Die Stadt Pataros, Hauptstadt des nehmen. Sthenoboia beauftragt Amisodar, die gerichtet hat.
Königreichs Lykien Hochzeitsfeiern zu stören, indem ein wütendes Bellerophon rüstet sich zum Kampf. Aus einer
Sthenoboia, die Witwe des Königs von Argos, of- Ungeheuer herbeiruft. In einer höllischen Be- Wolke tritt Pallas in all ihrer Pracht hervor. Sie
fenbart ihrer Vertrauten Argie die wahren Grün- schwörungszeremonie entstehen verschiedene verspricht, dem Helden beizustehen, und fordert
de, warum sie nach Lykien gekommen ist: Sie Gestalten, die sich zu einem schrecklichen Mons- ihn auf, in ihrem Triumphwagen an ihrer Seite
will Bellerophon die Krone ihres Reiches geben. ter – der Chimäre – vereinen. Platz zu nehmen. Als die Chimäre sichtbar wird,
Proitos, ihr verstorbener Gemahl, hatte ihren reitet Bellerophon auf Pegasus herbei, stürzt sich
Anschuldigungen geglaubt und aus Eifersucht DRITTER AKT – Argie beklagt die Verwüstun- auf das Ungeheuer und verwundet es beim dritten
Bellerophon an den Hof des lykischen Königs gen, die das Ungeheuer angerichtet hat und be- Angriff tödlich. Das Volk feiert diesen Sieg mit
Jobates in die Verbannung geschickt. Philonoe, dauert, dass sie die Königin in eine so trostlose einem Freudenfest.
Jobates’ Tochter, erscheint und berichtet ihr, sie Situation gebracht hat. Sthenoboia, von ihren Ra-
solle verheiratet werden, wisse aber noch nicht, chegelüsten besessen, versucht Jobates zu über- FÜNFTER AKT – Vorhof eines prächtigen Palastes
ob der für sie bestimmte Gemahl derjenige sei, zeugen, dass allein Bellerophon für das Unheil in ovaler Form, zu dem auf beiden Seiten zwei grosse
den sie liebt… Bellerophon. Aus Verzweiflung verantwortlich sei, das sein Reich in Angst und Freitreppen führen, rechts und links zwei mächtige Ge-
über diese Neuigkeit sinnt Sthenoboia auf Rache. Schrecken versetzt. Bellerophon erklärt sich be- bäude von beträchtlicher Höhe. In den Laubengängen,
Sie wendet sich an den Prinzen Amisodar, der ein reit, den Kampf mit dem Monster aufzunehmen. die sie umgeben, und auf den beiden Freitreppen drängt
wütendes Ungeheuer herbeizaubern kann, das Philonoe ist verzweifelt, weil sie befürchtet, den sich das lykische Volk, das sich hier zum Empfang Bel-
über das Land Schrecken verbreiten wird. König Geliebten zu verlieren. Apollo wird angefleht, er lerophons versammelt hat, den Pallas nach dem Sieg
Jobates teilt dem Volk mit, er habe Bellerophon möge dem Land zu Hilfe kommen: Die Pythia er- über die Chimäre zurückbringen wird.
zum Schwiegersohn erwählt. Sthenoboia erin- scheint und verkündet, einer der Söhne Neptuns Jobates verkündet die Rückkehr Bellerophons,
nert ihn empört daran, der Prinz sei von ihrem werde das Ungeheuer niederstrecken, doch die den Neptun als seinen Sohn anerkannt hat. Sei-
Gemahl nach Lykien geschickt worden, um getö- Prinzessin müsse ihn zum Gemahl nehmen. Die ne Heirat mit Philonoe sei die Belohnung für sei-
tet zu werden. Sie schwört, Proitos’ Gedächtnis beiden Liebenden sind bestürzt über diese Nach- nen Sieg. Sthenoboia erscheint und gesteht, dass
zu rächen. Bellerophon erscheint in Begleitung richt und versprechen einander, trotz ihres Un- sie für das Unglück Lykiens verantwortlich war.
einer Truppe von Solymen und Amazonen und glücks zu ihrer Liebe zu stehen. Um ihre Schandtat zu sühnen, habe sie Gift ge-
erfährt von seiner bevorstehenden Hochzeit mit nommen, das bereits zu wirken beginne. Pallas
Philonoe. Das Volk bekundet seine Freude mit VIERTER AKT – Sehr hohe und schroffe Felsen, mit bringt Bellerophon in ihrem Wagen auf die Erde
einem großen Fest. Tannen und vereinzelten anderen Bäumen bedeckt. Im zurück. Das Volk jubelt ihm zu und feiert sei-
Hintergrund ein ebenso hoher, ebenfalls mit Bäumen ne Hochzeit: ‘Der grösste aller Helden bringt der
ZWEITER AKT – Ein herrlicher Garten, in des- bewachsener Felsen mit drei Grotten, durch die hindurch Erde die Ruhe zurück. Er beendet die Schrecken des
sen Mitte sich eine Laube befindet, von mehreren eine Landschaft zu sehen ist, die sich in der Ferne verliert. Krieges.’

Index
ließ. Die Oper schürte also den Klatsch, und Das Thema schien Aktualität zu haben. Die Fi-

Bellérophon
Jean Duron
Quinault fiel fatalerweise in Ungnade.

Daher wandte sich Lully bei seiner nächsten


gur des korinthischen Ritters, des ruhmreichen
Bezwingers der Amazonen und Solymen, beju-
belt vom lykischen Volk, das er von der Chimäre
Oper an Thomas Corneille. Dieser Dichter hat- befreit hatte, lieferte hervorragende Parallelen
Madame de Montespan hatte sich endlich gegen te kurz zuvor (1675) mit Circé, einer Tragödie zu Ludwig XIV., der im Holländischen Krieg
Philippe Quinault durchgesetzt. Als der König mit der Musik von Marc-Antoine Charpentier, gerade Gent und Ypern im Norden eingenom-
sie zu Beginn jenes Jahres 1676 verlassen hatte, wechselnden Bühnenbildern und einem beacht- men hatte. Der Friedensvertrag von Nijmegen
raste sie vor Wut: Ludwig XIV. zog ihr doch tat- lichen Einsatz der Bühnenmaschinerie, einen wurde im Februar 1679 unterzeichnet, genau zu
sächlich eine der Ehrendamen der Herzogin von schönen Erfolg erzielt. Die Zeit drängte, Lul- der Zeit, als die tragédie lyrique im Theater der
Orléans vor. Diese Madame de Ludres war keine ly war verärgert, weil er sich von seinem Lib- Académie Royale Uraufführung hatte. Bellero-
dreißig Jahre alt, und Madame de Sévigné pries rettisten hatte trennen müssen, und vielleicht phons Ruhm spiegelte demnach den Erfolg des
ihre ‘göttliche Schönheit’. Der Monarch aller- machte ihm auch eine neue Arbeitsmethode zu Monarchen wider, dessen ‘Herrschaft sich auf
dings war seiner Sache nicht so ganz sicher, und schaffen, und so begnügte er sich damit, die aus ihrem Höhepunkt befand’ (Fr. Bluche). Hoff-
im Juli konnte die Montespan wieder frohlo- dem Jahr 1671 stammende Komödie Psyché zu nung gab es auch für einen Frieden mit Spani-
cken. Aber schon im nächsten Frühjahr gelang einer tragédie lyrique umzuarbeiten: Die Verse en, und dieses Stück, das mit der Verbindung
es der Schönen aus Lothringen, ‘das Verlangen von Th. Corneille waren, wie der Mercure ga- des Helden Bellerophon mit Philonoe endete,
des Königs neu zu entfachen’ (Primi Visconti)… lant berichtete, innerhalb von drei Wochen ver- deutete die Aussicht auf eine Fürstenhochzeit
und den Zorn der Marquise. Als privilegierte tont, und das Werk konnte im April 1678 aufge- an, die damals ausgehandelt wurde: Marie-Lou-
Zeugin ergötzte sich Madame de Sévigné in ih- führt werden – in jenem Jahr, als La Princesse ise d’Orléans, ‘la Grande Mademoiselle’, sollte
ren Briefen an den Gehässigkeiten, welche die de Clèves von Madame de La Fayette im Druck den spanischen König Karl II. heiraten – Bel-
‘arme Io’ vonseiten der ‘schönen Isis’ zu erdul- erschien. Doch diese Psyché hatte nicht den er- lérophon wurde zu diesem Anlass im August
den hatte. hofften Erfolg, und Th. Corneille trug sich mit 1679 wieder aufgeführt. Auf diese Weise festig-
dem Gedanken, in Zukunft ganz auf die Opern- te Ludwig XIV. seine Position auf der großen
Isis, Quinaults und Lullys tragédie lyrique, war bühne zu verzichten. Was er vielleicht getan Weltbühne als Stifter des Friedens in Europa,
kurz vor dieser Rückkehr in die Gunst des Kö- hätte ohne die Intervention des Königs, der von eines Friedens, der den Künsten so förderlich
nigs – das war im Januar 1677 – auf die Bühne ihm eine neue Oper zu sehen wünschte. Somit war: ‘Die Protektion, die er den Schönen Küns-
gekommen und hielt sich ein ganzes Jahr lang begab sich Corneille erneut ‘auf dieses stürmi- ten zuteil werden lässt, sogar während des Krie-
im Spielpan. Quinault hatte das Stück Ende sche Meer’ (Maupoint) und schlug als Thema ges, war stets der heiteren Ruhe zuträglich, die
1676 geschrieben, als sich die Montespan in ih- für eine neue tragédie lyrique, die im folgenden sie so sehr benötigen’ (Vorwort des Librettos).
rem vorläufigen Sieg sonnte. Es ist daher we- Jahr – 1679 – aufgeführt werden sollte, die Fi- Und damit die Botschaft verstanden wurde, ver-
nig wahrscheinlich, dass der Librettist in die- gur des Bellerophon vor. Immerhin eine merk- fasste Th. Corneille einen Prolog, der Apollo,
ser Oper versucht hatte, den Sinneswandel des würdige Wahl, denn Corneille griff damit auf umgeben von den neun Musen, an der Quelle
Königs vorauszusagen oder sich an den Enttäu- den Stoff zurück, den der in Ungnade gefallene des Helikon zeigte, wo der Gott der Dichtkunst
schungen der Favoritin zu ergötzen. Gleichwohl Dichter Quinault 1671 in einer Verstragödie ver- und des Gesangs den Herrscher begrüßte – ‘Der
brachte Isis die Gerüchte in Gang. Seit der Ur- arbeitet hatte, kurz vor Cadmus & Hermione, sei- größte König des Universums / hat der Welt
aufführung des Werkes sah der Hof eine Ver- ner ersten tragédie lyrique. Dieses Werk war da- Ruhe zugesichert’ – und das Thema der nun fol-
bindung zwischen der Niedertracht, mit der ‘die mals im Hôtel de Bourgogne mit beachtlichem genden tragédie rechtfertigte: ‘Und feiern wir in
donnernde und triumphierende’ Juno der Nym- Erfolg aufgeführt worden – Étienne Gros meint einem reizenden Schauspiel / vor seinen Augen
phe Io auf der Bühne zusetzte, und den sehr sogar, Racine habe es als Vorlage für seine Phèd- das glückliche Ereignis, / das einst den Parnass
realen Verfolgungen, denen Madame de Ludres re benutzt. Der Erfolg, den Quinault mit diesem hervorgebracht hat’. Im Vorwort zum Libretto
ausgesetzt war. Er zog diese Parallelen umso Stück hatte, könnte Corneille und Lully bewo- hatte Corneille diese Anspielung erläutert: ‘Je-
selbstverständlicher, als sich in der Weise, wie gen haben, sich für diesen Stoff zu entscheiden. der weiß, dass dieser Held [Bellerophon] einst,
der Jupiter des Bühnenstücks dargestellt war, Für Quinault allerdings dürfte er Balsam auf auf Pegasus reitend, gegen die Chimäre ge-
die Anspielung auf Ludwig nicht übersehen seine Wunden gewesen sein. kämpft hat und dass durch einen Fußtritt dieses

Index
Pferdes die berühmte Quelle entsprang, die zu Bellérophon-Projekts nicht ohne Probleme. Als und auch danach stand Bellérophon noch häufig
Versen inspiriert und die Dichtkunst hervorge- mühselige Angelegenheit erwies sich die Erstel- auf dem Spielplan, vor allem in den Jahren 1682,
bracht hat.’ lung der Textfassung mit dem neuen Dichter: 1688 (Lyon und Avignon), 1705, 1707 (Brüssel),
Für Thomas Corneille (der später – 1693 – das 1718, 1728, 1745… aber auch 1773, ‘teilweise neu
Das Thema Bellerophon kam also genau im schöne Libretto zu Médée schreiben würde, das erstellt von Pierre Berton nach der Fassung von
rechten Augenblick. In der eher anekdotischen von Charpentier vertont wurde) war es eine Lully’. Corneilles tragédie ging ihren Weg ohne
Schilderung konnte das Publikum in der Chi- große Premiere; Lully hingegen, der auf Quin- Lullys Musik und wurde von Stanislas Cham-
märe – jenem ‘schrecklichen Ungeheuer’, das im ault verzichten musste, hatte sich auf einen neu- pein 1779 ‘neu vertont’ (MS Franz. Nationalbi-
Königreich Lykien sein Unwesen trieb – eine en Verfasser einzustellen – und damit auf eine bliothek).
Allegorie auf die Protestanten erkennen, gegen neue Art der Verarbeitung des ‘musikalischen
die Ludwig XIV. damals ‘eine traurige Folge von Textes’. Nicht zu vergessen die allgemeine Anla- Die gemeinsame Arbeit von Th. Corneille und
Zwangsedikten’ (Fr. Bluche) erließ. In gewisser ge des Werkes. Zunächst war die Unterstützung Lully hatte allerdings nicht nur missliche Seiten;
Weise erinnerte die Figur des ‘gelehrten Zaube- von Fontenelle sowie Boileau nötig, der gehäs- auch wenn ihre Zusammenarbeit beendet war
rers’ Amisodar auch an die finstere Giftaffäre, sig über die Schwierigkeiten lästerte, denen – Quinault kam kurz nach der Uraufführung der
die genau zu dieser Zeit wieder aufflackerte, als Lully in diesem Text begegnete: ‘Corneille hatte Oper wieder zu Ehren –, hatte sie unbestritten
die Wahrsagerin La Voisin unter dem Verdacht ihm eine Oper gemacht, in der er nichts ver- außerordentlich positive Konsequenzen für die
der Hexerei und Schwarzen Magie festgenom- stand.’ Th. Corneille war so verstört, dass er sich Entwicklung der tragédie lyrique. Wenngleich
men wurde. Und auch Bellerophon, der Pegasus sogar bei Quinault Rat holte, der ‘ihm zunächst es immer noch schwierig ist, genau zu bestim-
gezähmt und die Amazonen besiegt hatte, kam einmal die Hälfte seines Stückes wegstrich, men, welche Veränderungen die Arbeit mit ei-
gelegen, um den Bau – in Versailles und genau so dass Corneille für die sieben- oder achthun- nem neuen Librettisten mit sich bringt, lässt sich
in dieser Zeit – der großen und kleinen Écurie dert Verse, die es enthält, zweitausend liefern nicht leugnen, dass Th. Corneille in der Weise,
zu feiern, denn die Assoziation dieser Figur mit musste’ (Boscheron). Lully war unnachsichtig wie er die Handlung anlegte, wie er seine Ver-
Pferdezucht und Reitkunst war schon recht alt mit dem Dichter, und Beauchamps berichtete: se verfasste, seine Wortwahl traf und bestimmte
– ein schönes Beispiel ist die Abhandlung von ‘Die Hochzeitsszene ging dem Autor gegen den Farben einsetzte, den Komponisten dazu inspi-
Georg Simon Winter, Bellerophon sive eques pe- Strich und diente allein dem Zweck, Verse für rierte, andere Ausdrucksformen zu finden. Ein
ritus … oder wolberittener Cavallier und wohler- die Musik zu liefern’. paar Jahre später – 1685 – erhielt Lully durch Ra-
fahrener Ross-Arzt, Nürnberg 1678. cines Verse in Idylle sur la paix eine weitere Ge-
Trotz alledem war die Komposition des Werkes legenheit, die Form des musikalischen Vortrags
Auch die ritterliche Thematik Bellerophons dann doch eines Tages abgeschlossen, und Bel- sowie die gesangliche Vertonung des Textes er-
dürfte Ludwigs Gefallen gefunden haben, der lérophon wurde am 31. Januar 1679 mit der Büh- neut zu überdenken. Offenbar ist also zwischen
sich in seiner Jugend für die höfisch-galanten nenausstattung von Carlo Vigarani im Palais der Texterstellung eines Librettos und der Kom-
Romane seiner Zeit begeistert hatte. Vielleicht Royal uraufgeführt; das Stück fand Gefallen position der Musik eine subtile Verbindung
hatte man ihm Gombervilles berühmten Polex- und ‘hielt sich neun Monate lang auf der Büh- vorhanden, und es dürfte nicht überraschen,
andre vorgelesen, der 1637 in einer ‘durchgese- ne’. Die Titelrolle wurde von Bernard Clédière dass sich, im zeitlichen Abstand von fast fünf-
henen, veränderten und erweiterten Ausgabe’ gesungen, die Rolle der Sthenoboia übernahm zehn Jahren, zwischen Charpentiers Médée und
bei Augustin Courbé erschienen war. Im drit- Mademoiselle Saint-Christophe; François Beau- Lullys Bellérophon – beide Texte aus der Feder
ten Teil dieses Romans, Ludwig XIII. gewidmet, mavielle sang Jobates und Mademoiselle Aubry von Th. Corneille – unerwartete Ähnlichkeiten
tauchte ein Ritter namens Bellérophon auf, der Philonoe. Im folgenden Jahr, am 26. Januar 1680, finden lassen, zum Beispiel in den Rezitativen,
gegen eine gewaltige Schlange kämpfte, doch wurde das Werk in Saint-Germain in Gegenwart aber auch in der wunderbaren Arie Amisodars
von dem Ungeheuer verschlungen wurde. Auf Ludwigs XIV. aufgeführt: Es ‘gefiel dem König im zweiten Akt, die von tiefen Orchesterklängen
diesem Werk von Gomberville – nicht von Jean so sehr, das er zweimal […] die Stellen wiederho- begleitet wird.
de Gombaud, wie recht häufig zu lesen ist – ba- len ließ, die er schön gefunden hatte’ (Beauch-
sierte das Ballett Alcidiane, in dem der junge amps). 1680 wurden in Paris die Aufführungen Was die Entwicklung im engeren Sinne der tra-
Ludwig 1658 als Tänzer mitgewirkt hatte. im Wechsel mit Proserpine – Quinault hatte in- gédie lyrique bei Lully betrifft, so betont Jérô-
Wie zu erwarten, verlief die Realisierung des zwischen wieder Gnade gefunden – fortgesetzt, me de La Gorce in seiner sehr klugen Mono-

Index
graphie über den Komponisten, dass die ersten Allerdings trug das Thema sehr viel zu dieser Ein- Nach Proitos’ Tod ist Sthenoboia, seine Witwe,
begleiteten Rezitative in Bellérophon zu finden heit bei, denn der Mythos bietet eine Fülle von Si- zu ihrem Vater nach Pataros zurückgekehrt, wo
sind und der Tanz einen Platz erhielt, der auf die tuationen und Gelegenheiten, divertissements ein- Vorbereitungen getroffen werden zur Hochzeit
Gesamtkonzeption der Bühnenhandlung besser zufügen und die Bühnenmaschinerie in Gang zu ihrer Schwester Philonoe, die der König dem Be-
abgestimmt war – in Lullys vorheriger Oper Isis setzen. Bellerophon, der Sohn des Glaukos, König zwinger der Chimäre versprochen hat. Zu diesem
hingegen lag ein Schwergewicht auf dem Ballett. von Ephyra (Peleponnes), hatte aus Versehen sei- Zeitpunkt hat Bellerophon bereits die Amazonen
Diese Frage der Gewichtung von Handlung, Text, nen Bruder getötet. Er musste fliehen und ließ sich und Solymen besiegt, die sich als Gefangene in
Musik, Tanz und allen anderen Ingredienzen der am Hof des Königs Proitos im benachbarten Ar- Jobates’ Gewahrsam befinden.
Oper wird in Bellérophon auf originelle Weise gos nieder. Dieser hatte Sthenoboia geheiratet, die
gelöst, was Thomas Corneille zu verdanken sein Tochter des lykischen Königs Jobates. Sie verliebte Der Einfachheit halber hat Corneille die Chrono-
mag – oder zumindest den harten Diskussionen sich in Bellerophon, der ihre Avancen jedoch zu- logie der von Homer berichteten Ereignisse ver-
zwischen dem Librettisten und dem Komponisten rückwies, und verleumdete ihn aus Rache. Proitos tauscht, was ihm die Möglichkeit gab, eine Fülle
während der gemeinsamen Arbeit an diesem Werk. schickte den Ritter nach Lykien mit ‘wohlversie- von Divertissements einzufügen: im ersten Akt,
Die Zeitgenossen erkannten das deutlich: Bereits gelten Briefen, in denen er sich über ihn beklag- im Palast des Königs, die Freude der Amazonen
im März 1679 begrüßte der Chronist des Mercure te und seinen Schwiegervater bat, schnell Rache und Solymen über ihre Befreiung; im zweiten
galant diese neue Form der Bühnenunterhaltung: zu üben’ (Homers Ilias, nach der anonymen franz. Akt die Zauberer, die den ‘herrlichen Garten’ in
Übersetzung von 1682). Jobates, der, wie es hieß, eine ‘schauderhafte Wüste’ verwandeln, in der
‘… das Vergnügen, das ich [bei der Auf- seine Tochter demjenigen zur Frau geben wollte, die Chimäre auftaucht; im dritten Akt König Jo-
führung von Bellérophon] empfand, ließ dem es gelänge, die Chimäre zu töten, bereitete bates und sein Hof, die sich im Tempel des Apol-
mich nicht überrascht sein, dort so viel Bellerophon einen ehrenvollen Empfang; als er je- lo versammeln und den Gott um Beistand an-
feine Gesellschaft vorzufinden. Es sind doch Proitos’ Botschaft gelesen hatte, erteilte er flehen – Opfer und Opferpriester, Erscheinung
keineswegs die sogenannten chansonnet- ihm den Auftrag, das Ungeheuer unschädlich zu Apollos als goldene Statue, Freude der Lykier bei
tes, die dorthin locken. Sie sind in sehr machen. Der kühne Ritter zog gegen die Solymen der Verkündung des günstigen Orakels; im vier-
geringer Zahl vorhanden, und die Größe zu Felde, bekämpfte die Amazonen und entging ten Akt, in einer Landschaft mit ‘sehr hohen und
des Themas hat nicht darunter zu leiden einem Hinterhalt, den ihm ‘die tapfersten Män- schroffen Felsen’, Napäen und Dryaden, die in
brauchen, dass sich der Autor von seiner ner Lykiens’ (id.) gelegt hatten. Niemand entkam Bellerophons Gegenwart die Beschaulichkeit der
Materie entfernt hat. Wie ich bemerkt ihm. ‘So viele Zeugnisse seiner Kraft und Tap- Wälder besingen, während sich die Bühne mit
habe, hat an diesem Werk besonders ge- ferkeit ließen erkennen, dass er göttlichen Ge- Feuer und Qualm füllt; die Chimäre taucht auf,
fallen, dass der Handlung überall gefolgt blüts war; der König hielt ihn zurück und gab Pallas lässt Bellerophon in ihren Wolkenwagen
wurde, dass es also keine einzige Szene ihm seine Tochter zur Frau, dazu die Hälfte aller steigen, er kehrt, auf Pegasus reitend, zurück und
gibt, die nicht mit der vorhergehenden Güter, die er besaß; und die Lykier gaben ihm die vernichtet das Ungeheuer; im fünften Akt wird
verbunden gewesen wäre, so dass es nir- vorzüglichsten Ländereien Lykiens’ (id.). Bellerophon, den Neptun als seinen Sohn aner-
gendwo langweilig wird. Wenn man be- kannt hat, von der jubelnden Menge im Palast
merkt, wie diese Oper angelegt ist, dass Wie Quinaults Bellérophon verwendet auch Th. des Königs in Pataros empfangen; die Hochzeit
sich die eingefügten divertissements aus Corneilles Version als Quelle Homers Ilias, dane- des Ritters mit Philonoe beschließt die Oper.
dem Stück selbst ergeben und einen Teil ben aber auch die Bibliothek Apollodors und das
der Handlung ausmachen (was wir äu- mythographische Handbuch des Hyginus. In bei- Das Werk erschien als große Orchesterpartitur
ßerst selten sehen), wenn die Musik von den Fällen spielt die Handlung in der Mitte des noch im Jahr der Uraufführung bei Ballard in
einem so großen Mann wie Monsieur de 14. Jahrhunderts v. Chr. in Kleinasien, in Pataros, Paris. Auch das war eine große Premiere, denn
Lully stammt und man auch sonst nichts der Hauptstadt Lykiens, dem heutigen Patara in keiner der früheren Opern war eine solche Ehre
unversucht lässt, dann ist unmöglich, der Türkei. Aber damit enden auch schon die Ge- zuteil geworden.
dass diese Oper keinen Erfolg hat; und meinsamkeiten: Bei Quinault kommt Proitos, der
aus diesem Grund hat Bellerophon alles König von Argos, nach Pataros, um Sthenoboia,
übertroffen, was bisher in dieser Art zu die Tochter des Königs Jobates, zu heiraten; bei
sehen war.’ Th. Corneille finden die Ereignisse später statt:

Index
Jean-Baptiste Lully
(1632-1687).

Der gebürtige Florentiner kam mit vierzehn


Jahren nach Frankreich und trat als Italie-
nischlehrer in den Dienst von Mademoiselle
de Montpensier. Parallel dazu setzte er seine
musikalische Ausbildung fort und erhielt 1653
seinen ersten Posten als Komponist von Instru-
mentalmusik am Hof Ludwigs XIV., der auf ihn
aufmerksam geworden war. 1661 bekam er sei-
ne Naturalisationsurkunde als Franzose, wurde
Surintendant de la Musique du roi, danach Kam-
merkomponist des Königs, Musiklehrer der Kö-
nigsfamilie, Leiter der Académie royale de mu-
sique und schließlich persönlicher Sekretär des
Königs. Lully dominierte lange Jahre das ge-
samte Musikleben Frankreichs, schuf verschie-
dene musikalische Formen oder entwickelte sie
auf beachtliche Weise weiter, darunter das bal-
let de cour, die als grand motet bezeichnete Son-
derform der Motette, die comédie-ballet sowie
die tragédie en musique. Seine berühmtesten
Werke sind seine comédies-ballets (Le Bourgeois
gentilhomme, Les Amants magnifiques), seine tra-
gédies en musique (Atys, Persée, Armide u.a.) und
einige grands motets, darunter das Miserere, Te
Deum und das De Profundis.

Index
Bellérophon
(31 janvier 1679)

Tragédie lyrique en Tragédie lyrique in five Tragédie lyrique in einem


un prologue et cinq actes acts and a prologue Prolog und fünf Akten
de Jean-Baptiste Lully sur un by Jean-Baptiste Lully von Jean-Baptiste Lully
livret de Thomas Corneille

Les personnages Dramatis personae Personen


Prologue Prologue Prolog

Apollon Apollon Apollon


Bacchus Bacchus Bacchus
Pan Pan Pan
Les neuf Muses The nine Muses Die neun Musen
Chœurs d’AEgipans, de Ménades, Choruses of AEgipans, Mænads, Chöre der Ägipanen, Mänaden,
de bergers et de bergères Shepherds and Shepherdesses Schäfer und Schäferinnen

Tragédie Tragédie Tragédie

Amisodar, prince lycien, savant en magie et Amisodarus, prince of Lycia, a skilful Amisodar, lykischer Prinz, erfahren in Magie
amoureux de Sténobée magician, in love with Sthenobœa und in Sthenoboia verliebt
Apollon Apollo Apollon
Philonoë, fille de Jobate, roi de Lycie Philonoe, daughter of Iobates, king de Lycia Philonoe, Tochter des Jobates, König von
Argie, confidente de Philonoë Argia, her confidant Lykien
Bellérophon Bellerophon Argie, ihre Vertraute
Jobate, roi de Lycie Iobates, king of Lycia Bellerophon
La Pythie The Pythia Jobates, König von Lykien
Pallas Pallas Die Pythia
Sténobée, veuve de Prétus, roi d’Argos Sthenobœa, widow of Proetus, king of Argos Sthenoboia, Witwe des Proitos, Pallas
Sacrificateur, ministre du temple d’Apollon High Priest, Ministers of the temple of Apollo, König von Argos
Amazones, Solymes, Driades, Napées, Priests and Priestesses Opferpriester, Tempelpriester im Apollotempel
magiciens, dieux des bois, sacrificateurs, Amazons, Solymes, Dryads (Wood-nymphs), Amazonen, Solymen, Dryaden, Napäen,
prêtresses, paysans et paysannes Napæads (Nymphs of the dell), Magicians, Magier, Waldgötter, Tempeldiener,
Chœur de Peuple Gods of the woods, Peasants Priesterinnen, Bauern und Bäuerinnen
Chorus of the people of Lycia Chor des Volkes

Index
CD1
PROLOGUE PROLOGUE PROLOG
1. Le théâtre représente une agréable vallée en forme 1. The scene represents a pleasant valley with delightful 1. Die Bühne zeigt ein Tal mit sanft abfallenden Hängen, im
de coteaux délicieux, au fond desquels apparait le hillsides; beyond are the twin summits of Mount Hintergrund der Parnass mit zwei Gipfeln und dazwischen die
Mont Parnasse à double sommet, et entre les deux la Parnassus, between which the fountain of Helicon Quelle des Helikon; Apollo thront auf diesem Gebirge, zu bei-
source de la fontaine d’Hélicon ; Apollon est assis en has its source; Apollo is seated on Parnassus in the den Seiten neben ihm sitzend die neun Musen.
haut de cette montagne, accompagné des neuf Muses company of the nine Muses, who are seated on either
qui sont aussi assises des deux côtés. side of him.
2. Apollo
2. Apollon 2. Apollo Musen, lasst uns singen und musizieren!
Muses, préparons nos concerts ! Ye Muses, let us prepare our concerts! Der größte König des Universums
Le plus grand roi de l’univers The world’s greatest king hat der Welt Ruhe zugesichert.
Vient d’assurer le repos de la terre, Has secured the earth’s repose. Über dieses glückliche Tal breitet er seine Wohltaten.
Sur cet heureux vallon, il répand ses bienfaits. He lavishes his favours on this happy vale. Nach dem Wüten des Krieges wollen wir
Après avoir chanté les fureurs de la guerre, After singing of the furies of war, nun die Wonnen des Friedens besingen!
Chantons les douceurs de la paix ! Let us now sing of the joys of peace!
Chor der Musen und Apollo
Chœur des Muses et Apollon The Muses and Apollo Nach dem Wüten des Krieges wollen wir
Après avoir chanté les fureurs de la guerre, After singing of the furies of war, nun die Wonnen des Friedens besingen!
Chantons les douceurs de la paix ! Let us now sing of the joys of peace!
Apollo
Apollon Apollo Der erhabene König hat die Zwietracht beseitigt.
Par cet auguste roi la discorde est bannie. By this august king, discord has been banished. Für alle Götter ist sein Ruhm so verlockend,
Pour tous les dieux sa gloire a tant d’appâts, His glory has such charms for all the Gods dass Pan selbst, unseren Zank vergessend,
Que Pan lui-même, oubliant nos débats, That Pan himself, forgetting our disputes, hierher kommt, um die Harmonie unserer Gesänge zu
Vient ici de nos chants augmenter l’harmonie. Comes hither to magnify the harmony of our songs. vollenden.
Bacchus ainsi que lui va se joindre avec nous, And Bacchus, as well as he, is to join us, Auch Bacchus wird sich zu uns gesellen, um unsere ge-
Pour rendre nos accords plus charmants et plus To make our strains sweeter and more charming. meinsamen Lieder betörender und süßer zu gestalten.
doux.
3. Bacchus enters from one side of the stage, 3. Bacchus erscheint von der einen Seite in Begleitung von
3. Bacchus entre ici d’un côté accompagné d’AEgipans accompanied by AEgipans and Maenads; Pan enters Ägipanen und Mänaden, Pan von der anderen Seite, mit Schä-
et de Ménades, et Pan entre de l’autre, suivi de bergers from the other side, followed by Shepherds and fern und Schäferinnen im Gefolge.
et de bergères. Shepherdesses.
4. Bacchus
4. Bacchus 4. Bacchus Vom berühmten Gestade Indiens,
Du fameux bord de l’Inde, où toujours la victoire From India’s famous shore, where victory wo stets der Sieg die Völker meinem Gesetz unterstellt
Rangea les peuples sous ma loi, Has always brought the people under my rule, hat,
Je viens prendre part à la gloire I come to share in the glory komme ich herbei, am Ruhm eines Siegers teilzuhaben,
D’un vainqueur aussi grand que moi. Of a victor as great as myself. der mir ebenbürtig ist.

Pan Pan Pan


J’ai quitté les forêts où je tiens mon empire, I have left the forests where I hold my dominion Ich habe die Wälder verlassen, wo ich meinen Hofstaat
Pour venir comme vous admirer ce héros. To come, like you, to admire this hero. halte,
Nos plaines et nos bois lui doivent leur repos. Our plains and woods are indebted to him for their um mit euch diesen Helden zu feiern.
C’est par lui seul que tout respire. repose. Unsere Fluren und Wälder verdanken ihm ihre Ruhe.
Thanks to him alone everything breathes once more. Nur durch ihn schöpfen sie Atem.

Index
5. Chœur d’Apollon et des Muses, de Bacchus et 5. Chorus of Apollo and the Muses, Bacchus and 5. Chor Apollos und der Musen, Bacchus und Pan Lasst
de Pan Pan. uns singen, den Größten der Sterblichen besingen!
Chantons, chantons le plus grand des mortels ! Let us sing, sing of the greatest of mortals! Lasst uns einen König besingen, der unserer Altäre würdig ist!
Chantons, chantons un roi digne de nos autels ! Let us sing, sing of a king worthy of our honours! Durch ihn erblühen wieder unsere Fluren.
Par lui tous nos champs refleurissent. Thanks to him all our meadows are flowering once more. Durch ihn kehren friedliche Freuden zurück.
Les tranquilles plaisirs par lui sont de retour. He has brought the return of tranquil pleasures. Nur von seinem Namen hallt unser Echo wider.
De son nom seul, nos échos retentissent. Our echoes resound with his name alone. Wenn wir noch seufzen, so nur noch aus Liebe.
Si l’on soupire encore, ce n’est plus que d’amour. If we still sigh, it is only with love. Nur Heiterkeit in unseren trauten Winkeln.
Tout rit dans nos douces retraites. All is pleasant in our sweet retreats. Nichts stört mehr den Klang unserer Musettes.
Rien ne vient plus troubler le son de nos musettes. Now there is nothing to disturb the sound of our musettes. Lasst uns singen, den Größten der Sterblichen besingen!
Chantons, chantons le plus grand des mortels ! Let us sing, sing of the greatest of mortals! Lasst uns einen König besingen, der unserer Altäre wür-
Chantons, chantons un roi digne de nos autels ! Let us sing, sing of a king worthy of our honours! dig ist!

Les bergers et bergères commencent ici une entrée, The Shepherds and Shepherdesses begin an entrée, Nach dem Entrée der Schäfer und Schäferinnen singt ein
après laquelle un berger chante les deux couplets then a Shepherd sings the following verses while they Schäfer die beiden folgenden Couplets, in die Tänze eingefügt
suivants qui sont entremêlés de danses. dance. sind.

6. Chanson d’un berger 6. Shepherd’s song 6. Lied eines Hirten


Pourquoi n’avoir pas le cœur tendre ? Why not have a tender heart? Warum kein zartes Herz haben?
Rien n’est si doux que d’aimer. For nothing is sweeter than loving. Nichts ist so süß wie die Liebe.
Peut-on aisément s’en défendre ? Is it easy to forbear? Kann man sich ihrer leicht erwehren?
Non, non, non, l’amour doit tout charmer. No, no, no, love must charm all things. Nein, nein, nein, die Liebe verzaubert alle.

Que sert la fierté dans les belles ? What is the point of beauties being proud? Was nützt den Schönen der Stolz?
Tout aime enfin à son tour. For in the end each one loves in turn. Alle lieben irgendwann einmal.
Voit-on des rigueurs éternelles ? Do we see severity that lasts forever? Wer könnte sich ihr ewig verschließen?
Non, non, non, rien n’échappe à l’amour. No, no, no, nothing can escape love. Nein, nein, nein, keiner entgeht der Liebe.

7-8. Après cette chanson, les AEgipans et les Ménades 7-8. After this song, entrée for the AEgipans and 7-8. Nach diesem Lied mischen sich die Schäfer und Schäferin-
font une entrée, puis les bergers et les bergères se Maenads, then the Shepherds and Shepherdesses join nen in das Entrée der Ägipanen und Mänaden, und alle tanzen
mêlent à eux, et ils dansent tous ensemble. them, and they all dance together. gemeinsam.

9. Pan 9. Pan 9. Pan


Tout est paisible sur la terre, All is peaceful on earth! Alles ist friedlich auf der Erde!
Voici l’heureux temps des amours ! This is the blissful time of love! Das ist eine glückliche Zeit für die Liebe!

Bacchus Bacchus Bacchus


Ils n’ont plus à craindre la guerre, No longer do they have to fear war, Sie brauchen den Krieg nicht mehr zu fürchten,
Qui des amants troublait les plus beaux jours. Which upset lovers’ happiest days. der Verliebten die schönsten Tage vergällte.

Pan Pan Pan


Aimez bergers, aimez bergères, Love, shepherds! Love, shepherdesses! Liebt, ihr Schäfer! Liebt, ihr Schäferinnen!
Suivez, suivez vos plus tendres désirs. Follow, follow your most loving desires. Folgt, folgt eurer zärtlichen Sehnsucht.

Bacchus Bacchus Bacchus


Si l’amour a des maux il a mille plaisirs If love has pains, it also has a thousand Auch wenn die Liebe Verdruss bereitet,
Qui rendent ses peines légères. Pleasures, which make its sufferings light. so lindern tausend Freuden ihren Schmerz.

Pan et Bacchus Pan and Bacchus Pan und Bacchus


Si l’amour a des maux, il a mille plaisirs If love has pains, it also has a thousand Auch wenn die Liebe Verdruss bereitet,
Qui rendent ses peines légères. Pleasures, which make its sufferings light. so lindern tausend Freuden ihren Schmerz.

Index
10. Apollon 10. Apollo 10. Apollo
Quittez, quittez de si vaines chansons ! Cease, cease these vain songs! Lasst diese unnützen Lieder verstummen!
Il faut par de plus nobles sons Today with nobler sounds Wir müssen heute durch edlere Klänge
Honorer en ce jour le héros de la France. We must honour France’s hero. dem Helden Frankreichs Ehre erweisen.
Transformons-nous en ce moment, Let us this moment transform ourselves, Wechseln wir nun unsere Gestalt.
Et dans un spectacle charmant, And in a charming spectacle Und feiern wir in einem reizenden Schauspiel
Célébrons à ses yeux l’heureux événement Celebrate before him the happy event vor seinen Augen das glückliche Ereignis,
Qui jadis au Parnasse a donné la naissance. Which long ago gave birth to Parnassus. das einst den Parnass hervorgebracht hat.
Allons, pour ce grand roi, redoublez vos efforts ! Come, for this grand king redouble your efforts, Auf, für diesen großen König geht mit Eifer zu Werke!
Préparez vos plus doux accords ! Prepare your sweetest strains! Stimmt eure anmutigsten Lieder an!

11. Chœur d’Apollon et des Muses, de Bacchus et 11. Chorus of Apollo and the Muses, Bacchus and 11. Chor Apollos und der Musen, Bacchus und
de Pan Pan. Pan
Pour ce grand roi, redoublons nos efforts ! For this grand king, let us redouble our efforts, Für den großen König gehen wir mit Eifer zu Werke!
Préparons nos plus doux accords ! Prepare our sweetest strains! Singen wir unsere anmutigsten Lieder!

12. Fin du prologue 12. End of the Prologue 12. Ende des Prologs

TRAGÉDIE TRAGÉDIE TRAGÉDIE

ACTE I ACT I ERSTER AKT


Le théâtre représente une avant-cour du palais du roi, The stage represents a forecourt of the royal palace; Die Bühne zeigt einen Vorhof des Königspalastes, im Hin-
au fond de laquelle paraît un grand arc de triomphe, at the end is a large triumphal arch, beyond which the tergrund ist ein grosser Triumphbogen zu sehen, dahinter ist
et au-delà, on découvre la ville de Patare, capitale du city of Patara, capital of the kingdom of Lycia, can be die Stadt Pataros erkennen, die Hauptstadt des Königreichs
Royaume de Lycie. seen. Lykien.

Scène Première Scene One Erster Auftritt


Sténobée, Argie Sthenobœa, Argia Sthenoboia, Argie

13. Sténobée 13. Sthenobœa 13. Sthenoboia


Non, les soulèvements d’une ville rebelle No, the risings of a rebellious city Nein, die Aufstände in einer rebellierenden Stadt
Ne m’ont point fait quitter Argos. Did not make me leave Argos: waren für mich nicht der Grund, Argos zu verlassen.
C’est l’amour seul, fatal à mon repos, The God of Love alone, cruel Cupid, Allein die Liebe, die mir die Ruhe raubt,
C’est le cruel amour qui dans ces lieux m’appelle. Who gives me no peace, calls me here. die grausame Liebe ist es, die mich an diesen Ort ruft.
Prétus n’est plus, et désormais sa mort Proetus is no more and by his death Proitos lebt nicht mehr, und sein Tod
Me rend maîtresse de mon sort. I am henceforth mistress of my fate. bestimmt mich zur Herrin meines Schicksals.
Je puis donner un diadème I have a diadem to bestow and come Ich habe ein Diadem zu vergeben
Et viens en cette cour faire un dernier effort To this court to make one last effort und komme an diesen Hof, mich zum letzten Male
Sur le cœur d’un ingrat que j’aime. To win the heart of the ingrate I love. um das Herz eines Undankbaren zu bemühen.

Argie Argia Argie


Quoi ! De Bellérophon, l’outrageante froideur What! Bellerophon’s offensive coldness Was! Bellerophons beleidigende Kälte
Ne peut de cet amour dégager votre cœur ? Cannot rid your heart of that love? kann Euer Herz nicht von dieser Liebe befreien?

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Malgré tous mes malheurs, je serais trop heureuse Despite all my woes, only too happy would I be All meinem Unglück zum Trotz wäre ich nur zu glück-
Si les mépris pouvaient guérir l’amour. Could marks of contempt cure me of my love. lich,
Ma fierté, dès longtemps, par un juste retour, Long ago, my pride, justifiably, wenn mich Verachtung von meiner Liebe heilen könnte.
M’aurait fait triompher de ma flamme amoureuse. Would have made me triumph over my passion. Mein Stolz, der zu Recht wiederkehrte,
Mais hélas ma tendresse augmente chaque jour. But alas, my fondness increases by the day! hätte meine Liebesflamme schon lange besiegen sollen.
Malgré tous mes malheurs… Despite all my woes, etc. Doch ach! Meine Zuneigung wächst mit jedem Tag.
All meinem Unglück zum Trotz…
Index
Argie Argia Argie
Contre Bellérophon, votre aveugle colère Upon Bellerophon you should have vented Gegen Bellerophon musste Euer blindwütiger Zorn
Aux plus sanglants effets devait s’autoriser. Your blind anger, with its direst effects. mit höchster Grausamkeit zu Werke gehen.
L’amour vous le fait voir toujours digne de plaire. Love makes you see him worthy of your fondness, Die Liebe zeigt ihn Euch Eurer Gunst noch immer würdig.
C’est assez pour vous apaiser. And that is enough to appease you. Das reicht, Euch zu beschwichtigen.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Hélas ! A quel excès je portai ma vengeance ! Alas! To what extreme I took my vengeance! Ach! Wie weit habe ich meine Rache getrieben!
Je l’accusai, malgré son innocence, Despite his innocence, I accused him Ich beschuldigte ihn, der unschuldig war, in mir eine sündhafte
De vouloir m’inspirer une coupable ardeur. Of seeking to inspire in me a reprehensible passion. Glut wecken zu wollen.
Ce fut pour lui ravir et l’honneur et la vie In order to deprive him of his honour and his life, Ehre und Leben sollten ihm genommen werden,
Que Prétus l’envoya chez le roi de Lycie. Proetus sent him to the king of Lycia. als Proitos ihn zum König von Lykien schickte.
Et quels troubles alors ne sentit point mon cœur ! And what emotions I felt in my heart! Und nicht die geringste Bestürzung hat damals mein Herz verspürt!
En vain, quand l’amour est extrême, When love is extreme, wanting the downfall Vergeblich, wenn die Liebe grenzenlos ist,
On veut perdre un ingrat qui nous ose outrager. Of an ingrate who dares to insult us is of no avail. sucht man einen Undankbaren zu verlieren, der uns zu schmähen wagt.
On prend dans ses malheurs plus de part que lui- We feel his misfortunes more than he does himself. Man nimmt an seinem Unglück mehr Anteil als er selbst.
même. Alas, how it pains us to take revenge Ach, wenn man sich an seiner Liebe rächen muss, so hat die Ra-
Hélas, quand il se faut venger de ce qu’on aime, On the one we love! che ihren Preis!
Qu’il en coûte pour se venger !
Argia Argie
Argie Fear no more! This invincible hero, Sorgt Euch nicht mehr! Diesem unbesiegbaren Helden,
Ne redoutez plus rien ! Ce héros invincible, So often exposed to the most dreadful of perils, der so viele Male schrecklichsten Gefahren trotzte,
Aux plus affreux périls tant de fois exposé, Has found nothing impossible for his bravery. standen, tüchtig wie er ist, alle Möglichkeiten offen.
A sa valeur a trouvé tout possible. What triumph for you, were it to be easy Welch ein Triumph für Euch, wenn es Euch leicht gewesen wäre,
Quel triomphe pour vous, s’il vous était aisé To make his heart respond at last! sein Herz endlich zu erweichen!
De rendre enfin son cœur sensible !
Sthenobœa Sthenoboia
Sténobée At least Bellerophon has never loved anyone. Indessen hat Bellerophon nie geliebt.
Du moins, Bellérophon n’a jamais rien aimé. He devotes himself to glory. Dem Ruhm gilt sein ganzes Streben,
C’est à la gloire qu’il se donne. And perhaps his heart will be allured und sein Herz lässt sich sicher locken
Et son cœur peut être charmé By the offers of my crown. durch die Aussicht auf meine Krone.
Par les offres de ma couronne. Hope, you who beguile unhappy lovers, Hoffnung, du Verführerin der unglücklich Liebenden!
Espoir qui séduisez les amants malheureux, Why, why do you stay my vengeance? Warum, warum sollte ich meine Rache aufschieben?
Pourquoi, pourquoi suspendre ma vengeance ? I know, I know how dangerous you are. Ich weiß, ich weiß, wie gefährlich du bist.
Je sais, je sais combien vous êtes dangereux. I know you will maintain my passion Ich weiß, du wirst mein Feuer schüren und noch heftiger bren-
Je sais que vous allez entretenir mes feux And make it keener still. nen lassen.
Et redoubler leur violence. And yet you enter my amorous heart Immerhin kehrst du in mein verliebtes Herz zurück,
Cependant vous rentrez dans mon cœur amoureux And I feel it is in connivance with you. und ich fühle, dass es sich mit dir verbündet.
Et je sens qu’avec vous il est d’intelligence. Hope, you who beguile, etc. Hoffnung, du Verführerin...
Espoir qui séduisez…
Scene 2 Zweiter Auftritt
Scène 2 Sthenobœa, Philonoe, Argia, Sthenoboia, Philonoe, Argie,
Sténobée, Philonoë, Argie,
14. Philonoe 14. Philonoe
14. Philonoë Queen, you know that my father Königin, Ihr wisst, dass mein Vater
Reine, vous savez qu’en ce jour, Is to give me a husband today. mir heute einen Gemahl bestimmen wird.
Je reçois un époux de la main de mon père. I await his choice among the many Ich erwarte die Wahl, die er treffen wird
J’attends le choix qu’il en doit faire Suitors that crowd his court. unter all den Bewerbern, die am Hof
Entre tous ces amants qui remplissent sa cour. Persuade him to make his decision versammelt sind.
Obtenez qu’il n’en délibère Only with Love’s agreement. Tragt Sorge, dass er die Entscheidung

Index
Que de concert avec l’amour. How sweet it is to find in a lover we choose to nur einvernehmlich mit Amor treffen wird.
Qu’il est doux de trouver dans un amant qu’on aime love Welche Wonne, in einem Geliebten
Un époux que l’on doit aimer ! A husband we must love out of duty! einen Gemahl zu finden, den man lieben muss!
Lorsque le cœur a choisi de lui-même When the heart of its own free will has chosen Hat sich das Herz selbst den Einzigen erwählt,
Le seul objet qui pouvait l’enflammer, The only object that could set it ablaze, der es entflammen konnte,
Qu’il est doux de trouver… How sweet it is to find in a lover, etc. welche Wonne ist es dann, in dem Geliebten…

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Quoi princesse, à l’amour, vous auriez pu vous rendre ? O princess, could you have given in to love? Was, Prinzessin, Ihr hättet Euch der Liebe hingeben können?

Philonoë Philonoe Philonoe


En vain, j’ai voulu m’en défendre. In vain I wished to forbear. Vergeblich wollte ich ihr trotzen.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Et qui donc aimez-vous ? And whom then do you love? Und wen liebt Ihr?

Philonoë Philonoe Philonoe


Un héros que les Dieux A hero whom the Gods have made Einen Helden, der dank der Götter
Ont fait des conquérants l’exemple glorieux, The glorious paragon of heroes, zum strahlenden Vorbild siegreicher Kämpfer wurde,
Estimé dans la paix, redouté dans la guerre. Esteemed in peacetime, feared in war. im Frieden geschätzt, im Krieg gefürchtet.
Il est et la terreur et l’amour de la Terre. He is both the terror and the love of this world. Er ist der Schrecken und der Liebling der Erde.
Si pour chercher à vaincre, il court dans les hasards, If, undaunted by hazards, he seeks to conquer, Wenn er auf dem Weg zum Sieg in Bedrängnis gerät,
A ses premiers efforts, ses ennemis se rendent. His enemies surrender at his first endeavours. so ergeben sich seine Feinde sobald er heranstürmt.
Et s’il aime, il n’est point de cœur qui se défende And if he loves, no heart can resist Und wenn er liebt, so gibt es kein Herz, das sich
De ses premiers regards. His first glances. seiner ersten Blicke erwehren könnte.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Ah ! C’est Bellérophon ! Ah, it is Bellerophon! Ach! Das ist Bellerophon!

Philonoë Philonoe Philonoe


C’est lui, je le confesse. It is he, I confess. Er ist es, ich bekenne es.
Ne condamnez point ma tendresse ! Do not condemn my feelings! Rügt nicht meine Zuneigung!
Quand mille exploits fameux parlent pour un amant, When a thousand famous deeds speak Wenn tausend große Taten für einen Geliebten sprechen,
Peut-on résister un moment ? For a lover, can one resist for a moment? wer kann dann lange widerstehen?
Après avoir vaincu deux nations guerrières, Having conquered two warfaring nations, Nach dem Sieg über zwei kriegerische Völker
Bellérophon amène en ces lieux fortunés Bellerophon is bringing to this happy place führte Bellerophon in diese glückseligen Gefilde
Les Amazones prisonnières The Amazons as prisoners die Amazonen als Gefangene
Et les Solymes enchaînés. And the Solymes in chains. und die Solymen in Ketten.
Il possède mon cœur, je puis tout sur son âme. He has my heart, I have every power over his soul. Ihm gehört mein Herz, über seine Seele habe ich alle Macht.
Reine, favorisez une si belle flamme ! Queen, favour so fair a flame. Königin, unterstützt eine so schöne Liebe.

Scène 3 Scene 3 Dritter Auftritt


Sténobée, Argie Sthenobœa, Argia Sthenoboia, Argie

15. Sténobée 15. Sthenobœa 15. Sthenoboia


Et je croyais qu’aucune ardeur And I thought no passion Und ich glaubte, nie hätte
N’eût jamais enflammé son cœur ? Had ever inflamed his heart! eine Glut ihr Herz entflammt?

Argie Argia Argie


Un cœur qui paraît invincible A heart that seems invincible Ein Herz, das unbesiegbar erscheint,
Peut être un temps sans se laisser charmer. May go for a while without letting itself be charmed. mag sich eine Weile dem Zauber verschließen können.

Index
Mais on a beau se défendre d’aimer, But however much you resist love, there comes Doch wie sehr man sich auch gegen die Liebe wehrt,
Le moment vient d’être sensible. A moment when you have to give in. die Zeit kommt, dass man für sie empfänglich wird.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


C’en est fait ! L’outrage est trop grand ! It’s all over! This insult is too great. Das reicht nun! Die Schmach ist zu groß.
Si ses cruels refus faisaient tort à ma gloire, Though his cruel rebuffs injured my honour, Wenn er zu Unrecht meinen Ruhm grausam verschmähte,
Du moins il m’était doux de croire At least I found comfort in believing so war mir immerhin der Gedanke angenehm,
Que mon cœur soupirait pour un indifférent. That my heart longed for one who was indifferent. dass sich mein Herz nach einem Gleichgültigen sehnte.
Mais il aime, et c’est là ce qui me désespère. But he is in love, and that fills me with despair. Doch er liebt, und das bringt mich zur Verzweiflung.
Une autre a fait ce que je n’ai pu faire. Another has succeeded where I have failed. Eine Andere hat geschafft, was mir nicht gelungen ist.
Venez, haine, vengeance et versez dans mon cœur Come, hatred, vengeance, pour into my heart Kommt herbei, Hass, Rache, und gießt in mein Herz
Votre poison le plus funeste ! Your deadliest poison! euer schändlichstes Gift!
Vous ne sauriez m’inspirer trop d’horreur For an ingrate whom I loathe Ihr könnt mir nicht genug Grauen einflößen
Pour un ingrat que je déteste. You cannot inspire too much aversion in me. vor einem Undankbaren, den ich verabscheue.
Suivons, suivons ce désespoir ! Let us give way, give way to this despair! Folgen wir, folgen wir dieser Verzweiflung!
Il faut pour venger mon outrage In order to avenge this insult, Um meine Schmach zu rächen,
Qu’Amisodar serve ma rage. Amisodarus shall avail me in my rage. muss Amisodar meinem Zorn willfahren.
Son art dans les Enfers lui donne tout pouvoir. His art gives him all power in the underworld. Seine Kunst gibt ihm in der Hölle alle Macht.
Il en peut évoquer quelque monstre effroyable He can call up some dreadful monster Er kann ein schreckliches Ungeheuer herbeiholen,
Qui porte le ravage et la flamme en ces lieux. To bring fire and devastation to these parts. das an diesen Ort Feuer und Verwüstung bringt.
Il m’aime et si sur lui je veux jeter les yeux… He loves me, and if I choose to look upon him… Er liebt mich, und wenn ich auf ihn ein Auge…

Argie Argia Argie


Le roi vient, contraignez l’ennui qui vous accable. The king is coming; control your overwhelming vexation. Der König kommt, verbergt, was Euch bedrückt.

Scène 4 Scene 4 Vierter Auftritt


Le roi, Sténobée, Argie*, Suite du roi King Iobates, Sthenobœa, Argia, the King’s retinue Der König, Sthenoboia, Argie, Gefolge des Königs
* ne chante pas dans cette scène, est
uniquement mentionnée sur le livret

16. Le roi 16. King Iobates 16. Der König


Contre Bellérophon, j’ai fait jusqu’à ce jour Until now I have done unto Bellerophon Mit Bellerophon habe ich bis heute
Ce que Prétus devait attendre What Proetus must have expected das getan, was Proitos vom pflichtbewussten Eifer
De l’aveugle zèle d’un gendre. Of a son-in-law’s blind zeal. eines Schwiegersohns erwartete.
Vous vouliez comme lui qu’il pérît dans ma cour. Both you and he wanted him to die at my court. Ihr wolltet wie er, dass er an meinem Hof getötet werde.
D’abord sans connaître son crime, At first, without knowing his offence, Anfangs, ohne sein Verbrechen zu kennen,
J’abandonnai sa tête aux rigueurs de son sort. I left him to the severity of his fate. überantwortete ich seinen Kopf seinem harten Schicksal.
Prétus croyait sa perte légitime ; Proetus deemed his death justified; Proitos fand seinen Verlust legitim;
C’était assez pour résoudre sa mort. That was enough for me to decide that he should die. das genügte, um seinen Tod zu beschließen.
Mais enfin il est temps de vous ouvrir mon âme. But now the time has come to speak my mind. Doch jetzt wird es Zeit, euch meine Seele zu öffnen.
Après qu’il s’est rendu l’appui de mes états, Since he has supported my dominions, Nachdem er die Stütze meines Reichs geworden ist,
Je dois me conserver son bras. I must keep him in my service. muss ich mir seinen Beistand erhalten.
Ma fille est l’objet de sa flamme. He is in love with my daughter; Meiner Tochter gehört seine Liebe.
Aujourd’hui, de ma main, elle attend un époux. Today I am to choose her husband, Heute soll ich ihr einen Gemahl bestimmen.
C’est lui que je choisis. And he is my choice. Er ist es, den ich erwähle.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Ciel ! Que me dites-vous ? Heavens! What are you saying? Himmel! Was sagt Ihr!
Choisir Bellérophon ! Et qui l’aurait pu croire ? You choose Bellerophon! Who could have believed it! Bellerophon erwählt! Ach, wer hätte das gedacht!

Index
Le roi King Iobates Der König
Ses exploits l’ont rendu digne de cette gloire. His deeds have made him worthy of that honour. Seine Taten erweisen ihn dieser Ehre würdig.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Songez-vous que Prétus vous demanda sa mort ? Do you remember that Proetus requested his death? Ihr bedenkt, dass Proitos von Euch seinen Tod verlangte?

Le roi King Iobates Der König


Les dieux ne m’ont point fait arbitre de son sort. The Gods have not made me arbiter of his fate. Die Götter haben mich nicht zum Richter über sein
Schicksal bestimmt.
Sténobée Sthenobœa
Quoi ! Vous soutenez un coupable ? What, you support one who is guilty? Sthenoboia
Was! Ihr unterstützt einen Schuldigen?
Le roi King Iobates
Quoi ! Votre haine est implacable ! Oh, your hatred is implacable! Der König
Was! Euer Hass ist unerbittlich?
Sténobée et le roi Sthenobœa
Ah ! Cessez de vous obstiner ! Ah, cease your stubbornness! Sthenoboia
Ach! Seid nicht so eigensinnig!
Le roi King Iobates
Malgré votre jalouse envie… Despite your jealous desire… Der König
Trotz Eurer eifersüchtigen Missgunst…
Sténobée Sthenobœa
Malgré vos soins pour lui sauver la vie… Despite your pains to save his life… Sthenoboia
Trotz Eurer Sorge, ihm das Leben zu retten…
Le roi King Iobates
… Il mérite le prix que je veux lui donner. … he deserves the prize that I shall give him! Der König
…verdient er die Belohnung, die ich ihm geben will.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


… Il mérite la mort que je veux lui donner. … he deserves to die and I shall kill him! …verdient er den Tod, den ich ihm geben will.
À ce bruit éclatant, je connais qu’il s’avance. That loud noise tells me he is coming. An dem gewaltigen Lärm erkenne ich, dass er sich nähert.
Je ne vous dis plus rien, mais vous devez songer I say no more, but you must remember Ich sage nichts mehr, doch Ihr solltet bedenken,
Que, si vous négligez le soin de ma vengeance, That if you fail to see to my vengeance, wenn Ihr missachtet, dass ich auf Vergeltung sinne,
Je suis reine, et puis me venger. I am a queen, and may take my revenge. ich bin Königin und weiß mich zu rächen.

Après que Sténobée soit sortie, on voit entrer une When Sthenobœa has gone out, a troupe of Amazons and Nachdem sich Sthenobaia entfernt hat, tritt eine Truppe Ama-
troupe d’Amazones et de Solymes enchaînées, ceux qui Solymes enters in chains, led by armed men. Their march zonen und Solymen in Ketten auf, geführt von Waffenträgern.
les conduisent portent des armes. La marche que cette betokens Bellerophon’s triumph. After the Amazons and Ihr Aufmarsch ähnelt einem Triumphzug für Bellerophon, der
troupe fait sur le théâtre est une espèce de triomphe pour Solymes have passed before the king and have taken their erscheint, nachdem die Amazonen und Solymen am König vor-
Bellérophon, qui entre après que les Amazones et les places, Bellerophon enters. beigezogen sind und ihren Platz eingenommen haben.
Solymes soient passés devant le roi, et aient pris leur place.

Scène 5 Scene 5 Fünfter Auftritt


Le roi, Bellérophon, troupe d’Amazones et de Solymes King Iobates, Bellerophon, a troupe of Amazons and Solymes Der König, Bellerophon, Truppe der Amazonen und Solymen

17. Le roi 17. King Iobates 17. Der König


Venez, venez goûter les doux fruits de la gloire Come, come taste the sweet fruits of glory Kommt, kommt und kostet die süßen Früchte des Ruhms,
Qui dans tout l’univers vous fait tant de jaloux ! That throughout the world make so many jealous of you. den im ganzen Universum Euch so viele neiden.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Seigneur, quand on combat pour vous, My lord, in fighting for you, Majestät, wenn man für Euch kämpft,
N’est-on pas sûr de la victoire ? Is one not certain of victory? ist man dann nicht des Sieges sicher?
Index
Le roi King Iobates Der König
Après avoir rangé deux peuples sous mes lois, After bringing two nations under my rule, Nachdem Ihr zwei Völker meinen Gesetzen unterwarft,
Prince, votre rare vaillance Prince, your rare valour Prinz, bliebe Eure ungewöhnliche Tapferkeit
Demeurerait sans récompense Would be unrewarded ohne Belohnung, wäre nicht
Si ma fille n’était le prix de vos exploits. Were not my daughter the prize for your deeds. meine Tochter der Preis für Eure Taten.
Vous l’aimez, elle vous aime. You love her, she loves you. Ihr liebt sie, und sie liebt Euch.
Soyez heureux, j’y consens ! Be happy together, I give my consent. Werdet glücklich, ich bin einverstanden.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Ah ! Seigneur, puis-je encore me connaître moi- Ah, my lord, I am overjoyed! Ach! Majestät, kann ich mich selbst noch erkennen?
même  ?
King Iobates Der König
Le roi Valour can obtain anything of grateful hearts. Dem Tüchtigen gewährt die Dankbarkeit alles.
La valeur obtient tout des cœurs reconnaissants. A hero elevated by glory alone Ein Held, den der Ruhm erhöht,
Un héros que la gloire élève Is but half rewarded, wird nur zur Hälfte belohnt.
N’est qu’à demi-récompensé. And that is but little if love does not complete Das ist wenig, wenn nicht die Liebe vollendet,
Et c’est peu si l’amour n’achève What glory has begun. was der Ruhm begonnen hat.
Ce que la gloire a commencé.
Bellerophon Bellerophon
Bellérophon Surprised by so many honours, Überwältigt von so viel Ehre kann ich nur schweigen.
Surpris de tant d’honneurs, je ne puis que me taire. I can but keep silence. What service could be great Welcher Dienst wäre groß genug, sie zu verdienen?
Quel service assez grand pouvait les mériter ? enough to deserve them? Ich wäre zu verwegen gewesen,
J’eusse été trop téméraire I would have been too bold hätte ich gewagt, mich meiner Taten zu rühmen.
Si j’eusse osé m’en flatter. Had I dared to hope for such a thing, Ich, den ein Bruder aus Ephyre verbannte,
Moi, qu’un frère a chassé d’Ephyre I, who was driven by my brother from Ephyra, wo mein Vater Glaukos herrschte.
Où mon père Glaucus avait donné la loi. Where my father Glaucus had ruled.

Le roi King Iobates Der König


Etre l’appui de mon empire, Being the strength of my empire is enough Schon allein, weil Ihr die Stütze meines Reiches seid,
C’est mériter assez d’y régner après moi. To deserve to reign over it when I am gone. verdient Ihr es, dort nach mir zu herrschen.
Qu’aucun ne garde ici des sujets de tristesse ! Let there be here no cause for unhappiness here! Traurige Untertanen soll es hier nicht mehr geben!
À vos captifs, je rends la liberté. I give your captives their freedom. Euch Gefangenen gebe ich die Freiheit zurück.

Bellérophon, aux Amazones et aux Solymes Bellerophon, to the Amazons and Solymes Bellerophon, zu den Amazonen und Solymen
Faites tous voir votre allégresse Let all of you show your gladness Zeigt allen, wie sehr ihr euch freut,
En sortant de captivité ! At being set free! nun nicht mehr Gefangene zu sein!

Le roi et Bellérophon étant sortis, ceux qui ont conduit When the king and Bellerophon have left, those who led Nachdem sich der König und Bellerophon entfernt haben,
les Amazones et les Solymes leur ôtent les fers et in the Amazons and Solymes remove their chains chains nehmen die Begleiter der Amazonen und Solymen ihren Ge-
rendent l’épée aux unes et la lance aux autres. and return their swords or spears to them. fangenen die Ketten ab und geben den Amazonen ihre Degen
und den Solymen ihre Lanzen zurück.
18. Amazones 18. Amazons
Quand un vainqueur est tout brillant de gloire When a conquering hero is dazzling with glory, 18. Amazonen
Qu’il est doux de porter ses fers ! How sweet it is to be in his chains! Wenn ein Sieger so ruhmreich ist,
Solymes Solymes wie angenehm ist es dann, seine Ketten zu tragen!
Celui qui nous soumet commande à la victoire, He who brings us under subjection commands victory, Solymen
Il soumettra tout l’univers. He will cause the whole world to submit. Wer uns dem Sieg unterstellt hat,
Amazones et Solymes Amazons and Solymes wird das ganze Universum unterwerfen.
Disons cent fois ce qu’on ne peut trop dire ! Let us say a hundred times what we cannot say enough: Amazonen und Solymen
Heureux qui vit sous son empire ! Happy is he who lives under that hero’s dominion! Sagen wir hundertmal, und das ist nicht oft genug:
Glücklich, wer unter seiner Herrschaft lebt!

Index
19. Les Amazones et les Solymes commencent ici leurs 19. Here the Amazons and Solymes begin their dances, 19. Die Amazonen und Solymen beginnen hier ihre Tänze
danses et chantent ensuite les paroles suivantes, dont before singing the following words; each couplet is und singen danach die folgenden Worte, jedes Couplet nach
chaque couplet se chante après une entrée. sung after one of the entrées. einem Entrée-

20. Amazones et Solymes 20. Amazons and Solymes 20. Amazonen und Solymen
Faisons cesser nos alarmes ! Let us cease to be afraid and enjoy Sorgen wir uns nun nicht mehr!
Goûtons les biens que rend la liberté ! The good things that freedom brings! Genießen wir die Freuden der Freiheit!
Celui dont chacun craint les armes He who in battle is feared by all Er, dessen Waffen alle fürchten,
A fait finir notre captivité. Has ended our captivity. hat unserer Gefangenschaft beendet.
Un sort si plein de charmes A fate so full of charms Ein Schicksal so voller Wonnen
Met notre gloire enfin en sûreté. At last keeps our honour safe. stellt endlich unseren Ruhm auf sicheren Boden.
Rompons le cours de nos larmes ! Let us shed no more tears! Gebieten wir unseren Tränen Einhalt!
Nos déplaisirs ont assez éclaté ! We have voiced our grievances enough! Unseren Kummer haben wir laut genug geäußert!
Celui dont chacun… He who in battle is feared by all, etc. Er, dessen Waffen alle fürchten…

ACTE II ACT II ZWEITER AKT

Le théâtre représente un jardin délicieux, au milieu The scene is set in a delightful garden, in the middle Ein herrlicher Garten, in dessen Mitte sich eine Laube be-
duquel paraît un berceau en forme de dôme, soutenu à of which is a dome-shaped arbour, supported by several findet, von mehreren Pfosten gestützt; durch die Laube sind
l’entour de plusieurs termes ; au travers de ce berceau, statues. Beyond this arbour can be seen three paths; drei Wege zu sehen, von denen der mittlere zu einem präch-
on découvre trois allées, dont celle du milieu est the middle one leads to a superb palace in the distance, tigen Schloss führt, während sich die beiden anderen in der
terminée par un superbe palais, en éloignement. Les and the other two disappear from sight. Ferne verlieren.
deux autres finissent à perte de vue.

Scène 1 Scene 1 Erster Auftritt


Philonoë, deux Amazones Philonoe, two Amazons Philonoe, zwei Amazonen

21. Philonoë 21. Philonoe 21. Philonoe


Amour, mes vœux sont satisfaits. God of Love, my wishes have been fulfilled. Amor, meine Wünsche sind erfüllt.
Il m’est doux de porter tes chaînes. It is sweet for me to be enslaved to you. Mit Wonne trage ich deine Ketten.
Et j’oublie aujourd’hui les peines And now I forget the sorrows Und ich vergesse heute den Kummer,
Qui, de mon cœur, avaient troublé la paix. That unsettled my heart. der mein Herzensruhe trübte.
Cruelles inquiétudes ! Cruel anxieties! Grausame Ungewissheiten!
Soupirs languissants ! Yearning sighs! Schmachtende Seufzer!
Si j’ai souffert vos tourments les plus rudes, Though I suffered your harshest torments, Wenn ich durch euch die ärgsten Qualen erlitt,
Je n’ai pas trop payé les douceurs que je sens. I did not pay too dearly for the delights I now enjoy. so habe ich die Wonnen, die ich fühle, nicht zu teuer
bezahlt.

Première Amazone First Amazon Erste Amazone


Les douceurs que l’amour fait trouver dans ses chaînes, The delights which Cupid causes the happiest of lovers Die Wonnen, die Amor in seinen Ketten finden lässt,
Aux plus heureux amants ont coûté des soupirs. To discover in his bondage have cost sighs. haben auch sehr glücklich Verliebte seufzen lassen.

Deuxième Amazone Second Amazon Zweite Amazone


Les plaisirs qui n’ont point commencé par des peines, Pleasures that did not begin with sorrows, Freuden, die nicht durch Schmerzen begannen,
Ne sont jamais de vrais plaisirs. Are never true pleasures. sind keine wahren Freuden.

Philonoë Philonoe Philonoe


Chantez, chantez la valeur éclatante Sing, sing of the glorious valour Besingt, besingt die vortrefflichen Taten
Du plus grand des héros ! Of the greatest of heroes! des größten aller Helden!
Si la Lycie est triomphante, If Lycia is triumphant, Wenn Lykien siegreich ist,
C’est à lui qu’elle doit sa gloire et son repos. To him it owes its glory and its repose. so verdankt es ihm seinen Ruhm und seine Ruhe.

Index
Première Amazone First Amazon Erste Amazone
Que de lauriers sur une seule tête ! How many laurels on a single head! So viel Lorbeer auf einem einzigen Haupt!
Avec lui la victoire a peine à respirer ! With him Victory almost has too much glory! Die Siegesgöttin lässt er kaum Atem schöpfen!

Deuxième Amazone Second Amazon Zweite Amazone


De l’univers entier il eût fait la conquête, He would have conquered the whole world, Das ganze Universum wäre von ihm erobert worden,
Si son grand cœur n’eût su se modérer. Had his great heart not been able to restrain itself. hätte sein großes Herz sich nicht zu mäßigen gewusst.

Les deux Amazones The two Amazons Beide Amazonen


Chantons, chantons la valeur éclatante Sing, sing of the glorious valour Besingen wir die vortrefflichen Taten
Du plus grand des héros ! Of the greatest of heroes! des größten aller Helden!
Si la Lycie est triomphante, If Lycia is triumphant, Wenn Lykien siegreich ist,
C’est à lui qu’elle doit sa gloire et son repos. To him it owes its glory and its repose. so verdankt es ihm seinen Ruhm und seine Ruhe.

Scène 2 Scene 2 Zweiter Auftritt


Philonoë, Bellérophon, Amazones Philonoe, Bellerophon, Amazons Philonoe, Bellerophon, Amazonen

22. Bellérophon 22. Bellerophon 22. Bellerophon


Princesse, tout conspire à couronner ma flamme. Princess, everything is preparing for my happiness. Prinzessin, alles verbündet sich, meiner Liebe zu huldigen.
Tout s’apprête pour mon bonheur. Everything is getting ready for my happiness. Alles schickt sich an, mein Glück zu feiern.
Sentez-vous les plaisirs qui règnent dans mon âme ? Do you feel the pleasures that reign in my soul? Spürt Ihr die Wonnen, die meine Seele beherrschen?
Et les mêmes transports charment-ils votre cœur ? And do the same transports charm your heart too? Und die gleichen Empfindungen betören Euer Herz?

Philonoë Philonoe Philonoe


L’amour qui nous unit par de si douces chaînes Love that unites us with such sweet bonds Die Liebe, die uns durch so süße Ketten verbindet,
A dès longtemps uni tous nos désirs. Long has united all our desires. vereint schon seit langem unser Sehnen.
A vos soupirs, cent fois j’ai mêlé mes soupirs. A hundred times I have mingled my sighs with yours. Zu Euren Seufzern haben sich oft meine Seufzer gesellt.
Et si j’ai partagé vos peines, And if I shared your sorrows, Und wenn ich Eure Qualen teilte,
Je dois partager vos plaisirs. I must share your pleasures too. muss ich auch Eure Wonnen teilen.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Qu’un si doux aveu doit me plaire ! How pleasing to me is so sweet a confession! Wie muss ein so zartes Geständnis mich erfreuen!
Qu’il rend mon destin glorieux ! How glorious it makes my destiny! Möge es meinem Schicksal zum Ruhm gereichen!

Philonoë Philonoe Philonoe


Quand ma bouche pourrait se taire, Even if my mouth could be silent, Könnte mein Mund schweigen,
L’amour ferait parler mes yeux. Love would speak through my eyes. so ließe die Liebe meine Augen sprechen.

Philonoë et Bellérophon Philonoe and Bellerophon Philonoe und Bellerophon


Que tout parle à l’envi de notre amour extrême ! Let everything vie to speak of our great love! Alle mögen wetteifern, unsere große Liebe zu rühmen!
A ses transports, abandonnons nos cœurs ! Let us give up our hearts to its transports! Überlassen wir unsere Herzen ihren innigen Gefühlen,
Et pour goûter toujours de nouvelles douceurs, And in order to savour the pleasures over and over, und um immer wieder neue Wonnen zu empfinden,
Disons-nous cent fois : « Je vous aime ! » Let us say a hundred times: I love you! sagen wir einander hundertmal: Ich liebe dich!

Philonoë, voyant Stenobée Philonoe, seeing that Sthenobœa is approaching Philonoe, als sie Sthenoboia erblickt
Prince, adieu. Mon devoir m’appelle auprès du roi. Prince, farewell. My duty calls me to the king. Prinz, lebt wohl. Meine Pflicht ruft mich zum König.
Je vous laisse le soin d’entretenir la reine. I leave you to speak with the queen. Ich überlasse Euch der Gesellschaft der Königin.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Quel cruel supplice pour moi ! What cruel suffering for me! Welch grausame Marter für mich!

Index
Scène 3 Scene 3 Dritter Auftritt
Sténobée, Bellérophon Sthenobœa, Bellerophon Sthenoboia, Bellerophon

23. Sténobée 23. Sthenobœa 23. Sthenoboia


Ma présence ici te fait peine ? Does my presence here pain you? Meine Gegenwart hier bereitet dir Qual!

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Il est vrai, je frémis lorsque je vous revois. Indeed, seeing you again makes me shudder. Es stimmt, ich erzittere bei Eurem Anblick.
Quel destin ennemi vous amène en Lycie ? What alien destiny brings you to Lycia? Welch widriges Geschick führt Euch nach Lykien?
Y venez-vous chercher à troubler mon repos ? Do you come to disturb my peace? Wollt Ihr hier meine Ruhe behindern?
Vous m’avez fait bannir d’Argos. You had me banished from Argos. Ihr habt mich aus Argos verbannen lassen.
Ne verrai-je jamais votre haine adoucie ? Shall I never see your hatred relent? Werde ich je erleben, dass sich Euer Hass legt?

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


S’il te souvient des maux que je t’ai faits, If you remember the sufferings I caused you, Wenn er dich an das Übel erinnert, das ich dir angetan habe,
Qu’il te souvienne aussi de ma tendresse extrême. Remember too how much I loved you. so möge er dich auch an meine große Zärtlichkeit erinnern.
Ne me reproche point, ingrat, que je te hais, Reproach me not, ingrate, for hating you, Wirf mir nicht vor, Undankbarer, dass ich dich hasse,
Ou reproche-moi que je t’aime. Or else reproach me for loving you as well. oder wirf mir vor, dass ich dich liebe.
J’ai tâché de te perdre, et j’ai cru le vouloir. I tried to destroy you; I thought that was what I wanted. Ich habe versucht, dich zu verlieren, und glaubte, ich wollte es.
J’ai suivi les transports d’une aveugle vengeance ; I followed the transports of blind revenge. Ich habe mich einer blinden Rache überlassen.
Mais plus à mon amour j’ai fait de violence, But the more I acted contrary to my love, Doch je heftiger ich meine Liebe zu bezwingen suchte,
Plus sur mon cœur il a pris de pouvoir. The more power it gained over my heart. um so mehr bemächtigte sie sich meines Herzens.
Et je ne t’ai jamais haï qu’en apparence. And I have never done more than pretend to hate you. Ich habe dich immer nur zum Schein gehasst.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Vous m’avez sans relâche accablé de malheurs. Constantly you heaped misfortunes upon me. Ihr habt mich unablässig mit Unglück überhäuft.
Je n’ai point reconnu l’amour dans vos fureurs. I did not recognise love in your fury. Ich konnte in Eurem Wüten keine Liebe erkennen.
Si l’amour quelquefois s’abandonne à la rage, If love sometimes gives in to rage, Wenn sich die Liebe zuweilen dem Zorn überlässt,
Est-il toujours amour, même quand il outrage ? It is still love, even when it offends. so ist es immer noch Liebe, auch wenn sie verletzt.
Mais vous, toujours constante à me persécuter But you, ever constant in persecuting me, Doch Ihr, stets bestrebt, mir nachzustellen,
Vous n’avez épargné ma gloire ni ma vie. You have spared neither my honour nor my life. habt weder meine Ehre noch mein Leben geschont.
Et je ne dois rien écouter And I must listen to nothing Ich sollte mir von meiner tödlichsten Feindin
De ma plus mortelle ennemie. That my mortal enemy has to say. kein Wort mehr anhören.

Scène 4 Scene 4 Vierter Auftritt


Sténobée, Argie Sthenobœa, Argia Sthenoboia, Argie

24. Sténobée 24. Sthenobœa 24. Sthenoboia


Tu me quittes, cruel, arrête ! Il fuit, hélas ! You leave me, cruel one! Stay! Alas, he has fled! Du verlässt mich, Grausamer, bleibe! Er eilt fort, ach!
Mon amour voit sa honte et n’en profite pas. My love sees his shame and takes no advantage. Meine Liebe erkennt seine Schmach und nutzt sie sich.
Vous ne sauriez guérir le mal qui me tourmente, Feeble returns of futile resentment, Du wirst den Schmerz, der mich quält, nicht heilen können,
Faibles retours d’un impuissant dépit. You will not be able to cure the sickness that tortures me. zaghaft wiederkehrende, ohnmächtiger Verdruss.
Des mépris d’un ingrat, ma flamme se nourrit. My flame subsists on the contempt of an ingrate. An der Verachtung eines Undankbaren nährt sich meine Flamme.
Elle devrait s’éteindre et devient plus ardente. It ought to go out, but instead it burns more strongly. Sie hätte verloschen sollen und lodert nur noch glühender.
L’amour trop heureux s’affaiblit, Love that is too happy wanes, Die allzu glückliche Liebe ermattet,
Mais l’amour malheureux s’augmente. But unrequited love waxes firmer. doch die unglückliche Liebe wächst.

Argie Argia Argie


Quoi ! Vous pourriez toujours souffrir Well, you could always go on Was! Ihr könnt tatsächlich ertragen,
Qu’on vous brave, qu’on vous dédaigne ? Letting him defy and spurn you! dass man Euch trotzt, Euch geringschätzt?

Index
Sténobée Sthenobœa Sthenoboia
Non, il faut dans son sang que mon amour s’éteigne  ! No, in his blood my love must be extinguished! Nein, es ist nötig, dass in seinem Blut die Liebe zu mir verlöscht!
Perdons tout, faisons tout périr ! We shall lose everything, everything shall perish! Vernichten wir alles, richten wir alles zugrunde!

Scène 5 Scene 5 Fünfter Auftritt


Sténobée, Amisodar Sthenobœa, Amisodarus Sthenoboia, Amisodar

25. Sténobée 25. Sthenobœa 25. Sthenoboia


Vous me jurez sans cesse une amour éternelle. Constantly you swear to me everlasting love. Ihr schwört mir unablässig Eure ewige Liebe.
Croirai-je, Amisodar, croirai-je vos serments ? Amisodarus, am I to believe your oaths? Sollte ich, Amisodar, sollte ich Euren Schwüren glauben?
Me serez-vous assez fidel Will you be true enough to refuse Werdet Ihr mir so treu ergeben sein,
Pour ne refuser rien à mes ressentiments ? Nothing my resentment asks of you? meinem Groll nichts abzuschlagen?

Amisodar Amisodarus Amisodar


Lorsque l’amour vous asservit mon âme, When love enthralled my soul to you, Wenn Euch die Liebe meine Seele dienstbar macht,
Votre insensible cœur devait se contenter Your feelingless heart so sollte Euer gefühlloses Herz sich begnügen,
De ne pas répondre à ma flamme. Merely ignored my flame. meiner Flamme nichts zu entgegnen.
Pourquoi, pourquoi, me faire encore l’outrage d’en douter ? Why insult me further by doubting my love? Warum fügt Ihr mir noch die Schmach zu, daran zu zweifeln?
Vos mépris, votre indifférence Your scorn, your indifference Eure Verachtung, Eure Gleichgültigkeit
Me touchent moins que cette offense. Affect me less than that offence. berühren mich weniger als diese Kränkung.
Je meurs pour vos divins appâts I am dying for your heavenly charms Ich sterbe für Eure göttlichen Reize
Et viens vous demander pour toute récompense And I ask you, as my only reward, und erbitte von Euch als einzigen Lohn,
Que vous n’en doutiez pas. Not to doubt it. dass Ihr nicht daran zweifelt.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Bellérophon m’a fait une mortelle injure. Bellerophon has done me a mortal injury, Bellerophon hat mir eine tödliche Beleidigung zugefügt.
Le roi la connaît et l’endure. As the king knows, but he bears with it. Der König kennt sie und nimmt sie hin.
Il le choisit pour gendre, au lieu de le punir. Instead of punishing him, he takes him as his son-in-law. Er erwählt ihn zum Schwiegersohn, statt ihn zu strafen.
Troublons l’hymen qui se prépare Let us disrupt the wedding now in preparation Stören wir die bevorstehende Vermählung
Par une vengeance barbare With a cruel vengeance, durch eine so grausame Rache,
Dont le seul souvenir The mere memory of which dass allein die Erinnerung an sie
Fasse trembler tout l’avenir ! Will make all tremble in times to come! ihre ganze Zukunft erschüttern wird

Amisodar Amisodarus Amisodar


Je puis de la nuit infernale From the infernal darkness Ich kann aus der Dunkelheit der Hölle
Faire sortir un monstre furieux. I can summon a furious monster. ein wütendes Ungeheuer holen.
Mais, vous-même, tremblez d’exercer en ces lieux But you yourself are fearful Doch Ihr selbst solltet Euch fürchten,
Une vengeance si fatale ! Of wreaking so fatal a vengeance here! in diesen Gefilden eine so unheilvolle Rache ins Werk zu setzen!
Préparez-vous à voir nos peuples alarmés Be prepared to see our people alarmed Seid darauf gefasst, dass unsere Völker
Et nos villes tremblantes ! And our cities quaking! sich erheben und unsere Städte erbeben werden!
Le monstre couvrira de torrents enflammés With blazing torrents the monster will cover Das Ungeheuer wird mit Flammenströmen
Nos campagnes fumantes. Our smouldering countryside, unsere rauchenden Fluren überdecken.
Et nos champs ne seront semés And our fields will be sown Und auf unsere Felder werden nur
Que des restes affreux de victimes sanglantes. With the terrible remains of bloody victims. grausige Reste der blutigen Opfer gesät werden.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Que ce spectacle sera doux May this spectacle delight Wie vergnüglich wird dieses Schauspiel
A la fureur qui me transporte ! The fury that transports me! für den Zorn sein, der mich bewegt!
Hâtez-vous, hâtez-vous Hasten, hasten Eilt Euch, eilt Euch,
De servir mon courroux ! To serve my wrath! meiner Wut zu dienen!
Faites ouvrir la Terre et que le monstre en sorte  ! Let the earth open and the monster emerge! Lasst die Erde öffnen, möge das Monster nur kommen!
Hâtez-vous, hâtez-vous… Hasten, hasten, etc. Eilt Euch, eilt Euch…
Index
Amisodar Amisodarus Amisodar
Jusqu’au fond des Enfers, je vais me faire entendre  ! I shall be heard to the very depths of the Bis tief in die Hölle will ich meinen Ruf ertönen lassen!
Fuyez, Reine, fuyez ! underworld! Eilt fort, Königin, eilt fort!
Vos yeux seraient trop effrayés Begone, Queen, begone! Eure Augen werden sich zu sehr entsetzen
De l’horreur qu’en ces lieux mes charmes vont Your eyes would be too terrified vor den Schrecken, die an diesem Ort meine Zauberkunst
répandre. By the horror that my spells are going to spread. verbreiten wird.

Scène 6 Scene 6 Sechster Auftritt

26. Amisodar, seul 26. Amisodarus, alone 26. Amisodar, allein


Que ce jardin se change en un désert affreux ! Let this garden be changed into a terrible wilderness! Verwandle sich dieser Garten in eine schauderhafte Wüste!

Le jardin disparaît et l’on voit à sa place une espèce The garden vanishes and in its place appears a great Der Garten verschwindet, und an seiner Stelle taucht, in
de prison horrible, taillée dans les rochers, et percée cliff with what looks like a horrible prison hewn den Felsen gehauen, eine Art Gefängnis von unendlich
à perte de vue, avec plusieurs chaînes, cordages et deep into the rock, with chains, ropes and iron grids scheinender Tiefe auf; überall liegen Ketten, Stricke und
grilles de fer qui la remplissent de toutes parts. everywhere. Eisengitter.

Noirs habitants du séjour ténébreux ! Dark inhabitants of this shady abode, Dunkle Bewohner der finsteren Stätte!
Pour m’écouter, dans vos demeures sombres, Increase, if that may be, the silence of the Shades, Um mich an diesem düsteren Ort zu vernehmen,
Redoublez, s’il se peut, le silence des ombres ! That you, in your sombre dwellings, may hear me! verdoppelt, wenn möglich, die Stille der Schatten!
Et vous, à me servir employés tant de fois, And you, called betimes to serve me, Und ihr, die ihr mir so oft zu Diensten wart,
Ministres de mon art, accourez à ma voix ! Ministers of my art, I summon you! Gehilfen meiner Kunst, eilt auf meinen Ruf herbei!

27. Quatre magiciens et quatre magiciennes 27. Four male and four female Magicians appear; in their 27. Vier Zauberer und vier Zauberinnen erscheinen
paraissent et témoignent, en dansant, l’ardeur avec dancing they show their eagerness to serve Amisodarus. und bezeugen tanzend, mit welchem Eifer sie Ami-
laquelle ils se préparent à servir Amisodar. Après Then other Magicians, fourteen in all, join Amisodarus sodar zu Diensten sein werden. Nach diesem Ent-
cette entrée, d’autres magiciens au nombre de for the following scene rée ergänzen weitere vierzehn Zauberer die folgende
quatorze, viennent faire avec lui la scène suivante. Szene.

Scène 7 Scene 7 Siebenter Auftritt


Amisodar, Magiciens Amisodarus, Magicians Amisodar, Zauberer

2 8. Magiciens 28. Magicians 28. Zauberer


Parle, nous voilà prêts, tout nous sera possible. Speak, we are ready; Everything is within our power. Sprich, wir sind bereit, alles wird uns möglich sein.

Amisodar Amisodarus Amisodar


Faisons sortir un monstre horrible ! Let us conjure up a horrible monster! Lassen wir ein schreckliches Monster frei!
Pour l’évoquer, employez l’Achéron, To summon it, employ the Acheron, Um es zu beschwören, nehmt den Acheron,
Le Cocyte, le Phlégéton ! Cocytus and Phlegethon! den Kokytos, den Phlegeton in euren Dienst!
Faites que votre voix dans tout l’Enfer résonne ! Let your voices resound throughout the underworld! Lasst eure Stimmen in der ganzen Hölle erschallen!
C’est moi qui vous l’ordonne ! It is my command! Ich bin es, der es euch gebietet!

Les magiciens se jettent ici contre terre pour The Magicians prostrate themselves for the Die Zauberer werfen sich zu Boden, um das Ungeheuer
l’évocation. evocation. zu beschwören.

Magiciens Magicians Zauberer


Par ce pressant commandement, By this urgent command, Auf diesen dringenden Befehl möge sich
Promptement, promptement, Promptly, promptly schleunigst, schleunigst
Que le Ténare s’ouvre, Let Tænarum open, Tenaros öffnen,
Que l’Enfer se découvre ! Let the underworld be revealed! die Hölle sich offenbaren!

Index
Cocyte, Phlégéton, il nous faut du secours. Cocytus! Phlegethon! We need your aid. Kokytos! Phlegeton! Wir brauchen euren Beistand.
Pour nous entendre, arrêtez votre cours ! To hear us, cease your course! Um uns zu hören, unterbrecht euren Lauf!

Amisodar Amisodarus Amisodar


Poursuivez ! Que pour moi, votre pouvoir éclate  ! Continue! Impress me with your power! Fahrt fort! Für mich möge sich eure Macht mehren!
Par Cerbère et la triple Hécate ! By Cerberus and the triple Hecate, Durch Kerberos und die dreifache Hekate!
Parlez, pressez, appelez à grand bruit Speak, urge, call with great noise Hebt an, eilt euch, ruft mit großem Getöse
Et la mort et la nuit ! On both death and darkness! den Tod und die Nacht herbei.

Les magiciens se jettent de nouveau contre terre. The Magicians again prostrate themselves. Die Zauberer werfen sich noch einmal zu Boden.

Magiciens Magicians Zauberer


Nuit, Mort, Cerbère, Hécate, Erèbe, Averne, Night! Death! Cerberus! Hecate! Erebus! Nacht! Tod! Kerberos! Hekate! Erobos! Avernos!
Noires filles du Styx, que la fureur gouverne ! Avernus! Düstere Töchter des Styx, den die Wut beherrscht!
Entendez nos cris, servez-nous ! Dark daughters of the Styx, ruled by fury! Hört unsere Rufe, seid uns zu Diensten!
Nous travaillons pour vous. Hear our cries, serve us! Wir mühen uns für euch.
We are working for you.
Amisodar Amisodar
Le charme est fait et les monstres vont paraître, Amisodarus Der Zauber ist gelungen, die Ungeheuer werden erschei-
La terre s’ouvre et me le fait connaître. The spell is cast, the monsters will now appear. nen.
Rendons aux sombres déités The earth is about to open and it tells me so. Die Erde öffnet sich und offenbart sie mir.
Les honneurs que de nous elles ont mérités. Let us render to the sombre divinities Erweisen wir den düsteren Gottheiten
The honours they have deserved of us. die Ehren, die sie von uns verdienen.
29. La terre s’ouvre et on en voit sortir trois
monstres qui s’élèvent au-dessus de trois bûchers, 29. The earth opens up and three monsters emerge and rise 29. Die Erde öffnet sich; drei Ungeheuer, das erste in
l’un en forme de dragon, l’autre de lion et le dernier each above a pyre. One of them has the features of a dragon, der Gestalt eines Drachens, das zweite eines Löwen und
de bouc. Trois des magiciens montent dessus. another those of a lion, and the third those of a goat. das dritte einer Ziege, erscheinen und richten sich über
Après quoi les quatre, qui ont déjà dansé, font une Three of the Magicians climb onto their backs. drei Scheiterhaufen auf. Drei der Zauberer besteigen
nouvelle entrée avec les quatre magiciennes, pour Then the four who danced previously perform sie. Nachdem vier von ihnen getanzt haben, erscheinen
marquer leur joie de ce que le charme a réussi. Leur another entrée with the four female Magicians, sie noch einmal in Begleitung der vier Zauberinnen und
danse étant finie, les trois magiciens, qui sont sur expressing their joy that the spell has worked. bekunden ihre Freude, dass die Beschwörung gelungen
les monstres, chantent alternativement les paroles When their dance is over, the three Magicians ist. Nach ihrem Tanz singen die drei Zauberer, die sich
suivantes avec les autres magiciens. mounted on the monsters sing the following words, auf den Monstern befinden, im Wechsel mit den übrigen
alternating with the other Magicians. Zauberern.

30. Chœur des Magiciens, Amisodar 3 0. Magicians 30. Zauberer


La terre nous ouvre The earth has opened up Die Erde öffnet uns
Ses gouffres profonds. For us its deep chasms. ihre tiefen Abgründe.
L’Enfer se découvre. The underworld is revealed. Die Hölle offenbart sich.
Chantons, triomphons ! Let us sing, let us exult! Singen wir, triumphieren wir!
On voit l’onde noire We see the dark water Wir sehen, wie der düstere Strom
Pour nous s’arrêter. For us cease to flow. seinen Lauf unterbricht.
Victoire ! Victoire ! Victoire ! Victory! Victory! Victory! Sieg! Sieg! Sieg!
Nous avons la gloire We have the glory Wir haben den Ruhm,
De tout surmonter. Of overcoming everything. alles zu überwinden.
Triomphe ! Victoire ! Triomphe ! Victoire ! Triumph! Victory! Triumph! Victory! Triumph! Sieg! Triumph! Sieg!
Nous avons la gloire We have the glory Wir haben den Ruhm,
De tout surmonter. Of overcoming everything. alles zu überwinden.
Non, non, rien ne peut nous résister. No, no, nothing can resist us! Nein, nein, nichts kann uns trotzen.

Index
Amisodar Amisodarus Amisodar
Un monstre seul causerait plus d’effroi. A single monster would be more terrifying. Ein einzelnes Monster würde mehr Grauen verbreiten.
Il faut unir ces trois monstres ensemble. These three monsters must be made into one. Wir müssen die drei Ungeheuer zusammenfügen.
Par un charme plus fort et plus digne de moi, By a stronger spell, more worthy of me, Durch einen stärkeren, mir eher geziemenden Zauber
Faisons qu’un seul corps les assemble ! Let us bring them together in one body! wollen wir sie in einem Körper vereinen!
Pour en venir à bout, descendons aux Enfers ! In order to do so, let us descend into the underworld, Zu diesem Zweck steigen wir hinab in die Hölle!
Les gouffres nous en sont ouverts. Whose chasms gape before us! Ihre Abgründe stehen uns offen.

Tout s’abyme, et la terre se referme. Chasms open up, then the earth closes again. Alle verschwinden im Abgrund, und die Erde verschliesst sich
wieder.

Index
CD2
Acte III Act III Dritter Akt

1. Le théâtre représente le vestibule du fameux temple 1. The stage represents the vestibule of the famous temple 1. Die Bühne zeigt die Vorhalle des berühmten Tempels, wo
où Apollon rendit les oracles dans la ville de Patare. in the city of Patara, where Apollo delivered oracles. The Apollo in der Stadt Pataros seine Orakel sprach. Dieser Tempel
Ce temple paraît d’abord fermé dans le fond, et ne temple itself, at the back of the stage, is closed at first, ist zunächst verschlossen im Hintergrund zu sehen und öffnet
s’ouvre que lorsque la cérémonie commence à paraître. opening only when the ceremony is about to begin. sich erst mit Beginn der Zeremonie.

Scène 1 Scene 1 Erster Auftritt


Sténobée, Argie Sthenobœa, Argia Sthenoboia, Argie

2. Argie 2. Argia 2. Argie


Que vous faites couler et de sang et de larmes ! What blood and tears you cause to flow! Wie viel Blut, wie viele Tränen lasst Ihr vergießen!
Dans ces tristes climats, In these unhappy regions, In diesen traurigen Gefilden
Tout tremble, tout est en alarmes. Everything trembles, everything is in a state of alarm. zittern alle, sind alle in Aufruhr.
On voit régner partout l’image du trépas. Everywhere we look the image of death prevails. Wohin man sieht, nur Tod und Vernichtung.
Et le monstre animé par la force des charmes And the monster, quickened by the force of those spells, Und das Ungeheuer, durch Zauberkraft zum Leben erweckt,
Marque de mille morts la trace de ses pas. Leaves a thousand deaths in its wake. hinterlässt unzählige Tote auf seinem Weg.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Lieux désolés et remplis de carnage, Desolate places, filled with carnage, Trostloses Land, in ein Blutbad getaucht!
Campagnes où le monstre a semé tant d’horreur, Countryside, where the monster has spread such horror, Fluren, wo das Ungeheuer so viel Schrecken gesät hat!
Ne me reprochez point ma jalouse fureur, Do not reproach me for my jealous fury, Tadelt nicht meine eifersüchtige Wut,
Dont votre embrasement est le fatal ouvrage. Which fatally has caused you to blaze. deren tödliches Werk die Feuersbrunst ist.
L’amour désespéré qui règne dans mon cœur The despairing love which rules in my heart Die hoffnungslose Liebe, die mein Herz regiert,
Vous venge assez de ce ravage. Avenges you enough for this devastation. ist Strafe genug für diese Verwüstung.

Argie Argia Argie


Quoi ! Vous ne goûtez point la secrète douceur What! You do not savour the secret pleasure Was! Ihr genießt nicht das geheime Glück, die Vermählung
D’avoir troublé l’hymen qui vous outrage ! Of having disrupted the wedding that insults you? zu hintertreiben, die Euch beleidigt!

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Impuissante vengeance ! Inutile secours ! Futile vengeance! Unavailing relief! Ohnmächtige Rache! Vergebliche Hilfe!
De quoi peux-tu servir, quand on aime toujours ? What is the point, when I still love him? Wozu kannst du nützlich sein, wenn die Liebe fortbesteht!
Les plus cruels transports que la fureur inspire The cruellest transports that fury inspires Selbst die grausamsten Ausbrüche, die dein Zorn entfesselt,
Consolent mal un amour outragé. Are poor comfort for love that has been insulted. sind für eine verschmähte Liebe wenig Trost.
Ce malheureux amour, après s’être vengé, After taking revenge, this wretched love Diese unglückliche Liebe lässt, auch nachdem sie sich
N’en fait pas moins sentir son tyrannique empire. Makes me feel none the less the tyranny of its rule. gerächt hat,
Impuissante vengeance… Futile vengeance, etc. ihre tyrannische Herrschaft spüren.
Ohnmächtige Rache…

Scène 2 Scene 2 Zweiter Auftritt


Sténobée, le Roi Sthenobœa, King Iobates Sthenoboia, der König

3. Le roi 3. King Iobates 3. Der König


Que de malheurs accablent la Lycie ! What calamities overwhelm Lycia! Welch ein Unglück sucht Lykien heim!
Si le Ciel lui gardait de si funestes coups, If Heaven reserved such fatal blows for her, Wenn der Himmel so heftige Schläge schon plante,
Index
Avant qu’il fit sur elle éclater son courroux, If only it could have taken my life bevor er seinen Zorn auf dieses Land entlud,
Que ne m’a-t-il ôté la vie ! Before giving vent to its wrath! warum hat er mir nicht das Leben genommen?
Je ne vois en tous lieux que des marques d’effroi, Everywhere I see only signs of terror, Ich sehe an allen Orten nur Spuren des Schreckens,
Que des objets qui m’épouvantent. Only things that appal me. nur Dinge, die mich entsetzen.
Et je partage comme roi And as king I share Und als König nehme ich teil
Les maux que mes sujets ressentent. The woes of my subjects. an dem Ungemach, das meine Untertanen erleiden.

Sténobée Sthenobœa Sthenoboia


Quand vous voyez vos peuples abattus, In seeing your people downcast, Wenn Ihr Eure Völker so geschwächt seht,
Reconnaissez du Ciel la justice suprême ! Recognise Heaven’s supreme justice! gesteht dem Himmel die oberste Gerechtigkeit zu!
Vous n’avez pas vengé l’injure de Prétus. Since you did not avenge the wrong Ihr habt Proitos‘ Beleidung nicht gerächt.
Il l’a vengée lui-même. Suffered by Proetus, he himself has done so. Er hat sie selbst gerächt.
Bellérophon victorieux Victorious Bellerophon is the cause Mit seinen Siegen verursacht Bellerophon
Cause tous les malheurs dont votre cœur soupire. Of all the calamities that make your heart sigh. all das Unheil, das Euch so große Sorgen bereitet.
C’est contre lui seul que les dieux It is against him alone that the Gods Allein gegen ihn haben die Götter
Ont envoyé le monstre furieux Have sent this furious monster, das wütende Ungeheuer geschickt,
Qui désole tout votre empire. Which is ravaging the whole of your kingdom. das Euer ganzes Reich so tief betrübt.
Que sa valeur en délivre ces lieux, Let his bravery free this place, Soll seine Tapferkeit das Land von ihm befreien,
Puisque son crime vous l’attire ! Since it is his crime that brings it here! denn seine Untat hat es zu Euch gelockt!

Scène 3 Scene 3 Dritter Auftritt


Bellérophon, le roi Bellerophon, King Iobates Bellerophon, der König

4. Bellérophon 4. Bellerophon 4. Bellerophon


Vous venez consulter l’oracle d’Apollon ? You come to consult the oracle of Apollo? Ihr habt das Orakel Apollos befragt?

Le roi King Iobates Der König


Je viens lui demander ce qu’il faut que j’espère. I come to ask what I am to expect. Ich habe ihn gefragt, was ich erhoffen kann.
De mes états, c’est le dieu tutélaire. Apollo is the tutelary divinity of my states. Er ist der Schutzgott meines Reiches.
Il écoute ma voix, quand j’implore son nom. When I pray to him, he heeds my voice. Er hört meine Stimme, wenn ich seinen Namen rufe.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Ce dieu qui chérit la Lycie, This God, who cherishes Lycia, Dieser Gott, der Lykien sehr zugetan ist,
Dans ses malheurs, voudra la secourir. Will help her in her misfortunes. will ihm in seinen Unglück beistehen.
Et l’encens qu’en ces lieux vous lui venez offrir And the praise you come to offer here Und der Weihrauch, den Ihr ihm darbrachtet,
Rendra du Ciel la colère adoucie. Will appease Heaven’s wrath. wird den Zorn des Himmels besänftigen.
Mais quand le monstre immole à sa fureur But when the monster sacrifices to its fury Doch wenn das Ungeheuer seiner Wut
Tout le sang qu’il trouve à répandre, All the blood it can find to shed, so viel Blut opfert, wie es finden kann,
Verrai-je, sans rien entreprendre, Shall I see everything here filled with horror, werde ich dann tatenlos zusehen müssen,
Que par lui dans ces lieux tout soit rempli d’horreur  ? Without taking any action? dass es das ganze Land mit Entsetzen erfüllt?

Le roi King Iobates Der König


Ah ! Prince, songez-vous que trois monstres ensemble Ah, Prince, do you realise that in one terrible monster Ach! Prinz, Bedenkt Ihr, dass drei Ungeheuer gemeinsam
Sont unis dans ce monstre affreux ? Three monsters together are united? in diesem schrecklichen Monster vereint sind?
A son aspect, il n’est rien qui ne tremble, At the sight of it, there is nothing that does not tremble, Keiner, der bei seinem Anblick nicht erzitterte,
De sa brûlante haleine il pousse mille feux. With its burning breath it emits a thousand flames. mit seinem feurigen Atem speit es tausend Flammen.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Ces trois monstres unis n’ont rien qui m’épouvante. These three monsters in one have nothing that terrifies me. Die drei Ungeheuer, in einem vereint, schrecken mich nicht,
Plus le combat coûte au vainqueur, The more the fight costs the victor, Je mehr der Kampf den Sieger kostet,
Plus la victoire est éclatante, The more resounding the victory, um so strahlender ist sein Sieg,
Et c’est ce qui flatte un grand cœur. And that is what flatters a great heart. und genau das schmeichelt einem großen Herzen.
Index
Scène 4 Scene 4 Vierter Auftritt
Philonoë, Bellérophon, le Roi Philonoe, Bellerophon, King Iobates Philonoe, Bellerophon, der König

5. Philonoë 5. Philonoe 5. Philonoe


Seigneur, à votre voix je viens joindre la mienne. My lord, I come to join my voice with yours, Majestät, zu Eurer Stimme will ich meine gesellen.
Aux vœux que vous offrez, je viens mêler mes pleurs, Add my tears to your votive offerings Eure Bitten will ich mit meinen Tränen begleiten
Et demander au Ciel que la Lycie obtienne And pray to Heaven for Lycia’s misfortunes und vom Himmel erflehen,
La fin de ses malheurs. To be at an end. er möge Lykiens Unglück beenden.

Le roi King Iobates Der König


Contre le monstre qui les cause, Bellerophon wishes to show his courage Gegen das Ungeheuer, das es herbeiführt,
Bellérophon veut employer son bras. By fighting the monster that is their cause. wird Bellerophon seinen Arm erheben.
Consentirez-vous qu’il s’expose ? Do you consent to his risking his life? Billigt Ihr, dass er ihm begegnet?

Philonoë Philonoe Philonoe


Ah ! Vous-même, Seigneur, vous n’y consentez pas. Ah, you yourself, my lord, do not consent. Ach! Ihr selbst, Majestät, seid nicht einverstanden.
Souffrirez-vous qu’il coure où la mort est certaine ? Will you let him go with reckless haste to a certain death? Könnt Ihr dulden, dass er dorthin eilt, wo sein Tod sicher ist?

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


On court à la victoire en s’exposant pour vous. In facing danger for you we hasten to victory. Ich eile dem Sieg entgegen, um für Euch ihm zu trotzen.
Croyez-en l’ardeur qui m’entraîne. Believe in the ardour that impels me. Glaubt an das Feuer, das mich anspornt.
Hélas ! Sans les frayeurs dont la Lycie est pleine, Alas, were it not for the terrors that beset Lycia, Ach! Ohne die Schrecken, von denen Lykien erfüllt ist,
Je serais déjà votre époux. I would already be your husband! wäre ich schon Euer Gemahl.

Philonoë Philonoe Philonoe


Espérons tout des dieux ; un violent orage Let us set all our hope in the Gods. A violent storm Setzen wir unsere Hoffnung auf die Götter.
Amène quelquefois le calme le plus doux. Sometimes brings in its wake the sweetest calm. Ein heftiges Unwetter bringt zuweilen heiterste Ruhe.

Le roi King Iobates Der König


Le temple s’ouvre. Entrons. Et par un juste hommage, The temple is opening. Let us enter and by a just Der Tempel öffnet sich. Treten wir ein. Und durch ehrliche
Méritons que le Ciel apaise son courroux. tribute, Huldigung
Show ourselves worthy of Heaven allaying its wrath. verdienen wir uns, dass der Himmel seinen Zorn besänftigt.
Scène 5
Philonoë, Bellérophon, Le roi, le sacrificateur, Scene 5 Fünfter Auftritt
ministres du temple, Philonoe, Bellerophon, King Iobates, the High Priest, Philonoe, Bellerophon, der König, der Opferpriester, Tem-
Chœur de peuple. Ministers of the temple, peldiener,
Chorus of the people of Lycia. Chor des Volkes

6. Chœur de peuple 6. Chorus of the people of Lycia 6. Chor des Volkes


Le malheur qui nous accable For the calamity that befalls us Das Unheil, das uns niederdrückt,
Demande un dieu favorable. Of a benign God we require the aid. braucht einen günstig gestimmten Gott.
Entends-nous, grand Apollon ! Hear us, great Apollo! Erhöre uns, großer Apollo!
Par la défaite du serpent Python, By the defeat of the serpent Python, Du, der du den Python vernichtet,
Par l’éclat de la gloire By the splendid glory du, den seit deinem Sieg
Qui suivit ta victoire, That followed your victory, strahlender Ruhm umgibt,
Viens nous secourir ! Come to our aid! eile uns zu Hilfe!
Hâte-toi, sauve-nous, ou bien nous allons périr. Hasten to save us, or else we shall die. Eile herbei, errette uns, oder wir werden untergehen.
Nos soupirs te font connaître Our sighs inform you Unsere Seufzer berichten dir,
Le malheur qui les fait naître. Of the misfortune that is their cause. welches Unglück uns betroffen hat.
Entends-nous, grand Apollon… Hear us, great Apollo, etc. Höre uns, großer Apollo…

Index
7. Le sacrificateur 7. The High Priest 7. Der Opferpriester
Reçois, grand Apollon, reçois ce sacrifice ! Receive, great Apollo, receive this sacrifice! Empfange, großer Apollo, empfange dieses Opfer!
Fais que le Ciel nous soit propice ! Make Heaven propitious to us! Stimme uns den Himmel gnädig!

10. Chœur de peuple Chorus of the people of Lycia Chor des Volkes
D’un cœur soumis, nous t’adressons nos vœux. With meek heart, we pray to you. Demütigen Herzens richten wir an dich unsere Gebete.
Ecoute, écoute un peuple malheureux ! Hear, oh hear an unhappy people! Erhöre, erhöre ein unglückliches Volk!

11. Le sacrificateur, versant du vin sur la tête de la victime The High Priest, pouring wine onto the head of the victim Der Opferpriester, schüttet Wein auf den Kopf des Opfertiers
Par ce vin répandu, fais cesser nos alarmes ! By this libation, let our fears be at an end! Dank des Weins, den wir vergießen, beende unsere Sorgen!
Arrête le cours de nos larmes ! Cause our flooding tears to cease! Stille den Fluss unserer Tränen!
Tu vois quel triste sort nous accable aujourd’hui. You see the unhappy fate that overwhelms us now. Du siehst, welch trauriges Los uns heute bedrückt.
Prête-nous ton appui ! Lend us your support! Gewähre uns deine Hilfe!
Vous, qu’à me seconder, un zèle ardent anime, You who, prompted by your ardent zeal, assist me, Ihr, die ihr dienstbeflissen mir zur Hand gehen wollt,
Avancez, il est temps d’immoler la victime. Step forward. The time has come to sacrifice the victim. tretet vor, es ist Zeit, das Opfer darzubringen.

12. Les ministres du temple s’avancent auprès du The Ministers of the temple step forward to join the High Die Tempeldiener treten zum Opferpriester und töten das Op-
sacrificateur, et immolent la victime. Priest, and sacrifice the victim. fertier.

Chœur de peuple Chorus of the people of Lycia Chor des Volkes


Dieux qui connaissez nos malheurs ! Gods, you who know of our misfortunes, Götter, die ihr unser Unglück kennt!
Laissez-vous toucher de nos pleurs ! Be touched by our tears! Lasst euch von unseren Tränen berühren!

Le sacrificateur, montrant le cœur de la victime The High Priest, holding up the heart of the victim Der Opferpriester, zeigt das Herz des Opfertiers
Espérons, espérons ! Let us have faith! Hoffen wir, hoffen wir!
Je ne vois que signes favorables. I see but auspicious signs. Ich sehe nur günstige Zeichen.
Nos vœux au ciel doivent être agréables. Our prayers must have pleased the Heavens. Unser Flehen dürfte dem Himmel angenehm sein.

Chœur de peuple Chorus of the people of Lycia Chor des Volkes


Après un augure si doux, After so sweet an omen, Nach einem so günstigen Omen
Tâchons de mériter que les dieux soient pour nous. Let us endeavour to be worthy of the Gods’ support. wollen wir uns der Gunst der Götter würdig erweisen.

Le peuple danse ici à l’entour du feu et chante ensuite Here the people dance around the fire, before singing Das Volk tanzt um das Feuer und singt das erste Couplet.
ce premier couplet. the following verse.

Chœur de peuple Chorus of the people of Lycia Chor des Volkes


Montrons notre allégresse ! Let us show our gladness Zeigen wir unserer Freude!
Ne parlons plus de chagrin ! And speak no more of sorrow! Schweigen wir von unserem Gram!
Renonçons à la tristesse ! Let us give up sadness, Entsagen wir unserer Traurigkeit!
Nos malheurs vont prendre fin. Our misfortunes are about to end! Unser Unglück wird enden.
Quand le Ciel est propice à nos vœux, When Heaven is propitious to our prayers, Wenn der Himmel unser Flehen erhört,
Bannissons l’ennui qui nous presse ! Let us banish the anxiety that oppresses us! wollen wir die lähmenden Sorgen vergessen!
Nous allons tous être heureux. We are all going to be happy. Wir werden alle glücklich sein.

Le Ciel veut qu’on espère. Heaven wants us to have faith. Der Himmel will, dass wir hoffen.
Il adoucit son courroux. It calms its wrath. Er mildert seinen Zorn.
Notre hommage a su lui plaire, Our tribute has found favour, Unsere Huldigung fand sein Gefallen,
Tout s’est déclaré pour nous. Everything is now on our side. alles steht zu unseren Gunsten.
Bannissons les soupirs de ces lieux ! Let us banish sighs Vertreiben wir die Seufzer von diesem Ort!
Ne craignons plus rien de contraire ! And no longer fear adversity! Fürchten wir keine Unbill mehr!
Nos maux ont touché les dieux. Our misfortunes have touched the Gods. Unser Unglück hat die Götter berührt.
Index
8. Le sacrificateur 8. The High Priest 8. Der Opferpriester
Tout m’apprend qu’Apollon dans nos vœux Everything tells me that Apollo is heedful of our Alles lässt erkennen, dass Apollo ein Ohr für unser Flehen
s’intéresse. prayers. hat.
Redoublez à l’envi vos marques d’allégresse ! Vie in expressing your gladness! Wetteifert, um eure Freude noch deutlicher zu zeigen!

9. Chœur de peuple 9. Chorus of the people of Lycia 9. Chor des Volkes


Assez de pleurs After our misfortunes Genug Tränen
Ont suivi nos malheurs. We have shed enough tears. haben unser Unglück beweint.
De notre zèle, Witness the faithful ardour Sieh unseren Eifer,
Vois l’ardeur fidèle ! Of our zeal! unsere tiefe Ergebenheit!
C’est en toi seul que notre espoir est mis. In you alone we set our trust. Nur auf dich setzen wir unsere Hoffnung.
Viens de nos maux adoucir les atteintes. Come, lessen the effects of our woes. Mildere unser heftiges Ungemach.
Finis nos plaintes, End our laments, Beende unsere Klagen,
Calme nos craintes ! Allay our fears! lindere unsere Angst!
Fléchis pour nous les destins ennemis ! Move the hostile Fates to have mercy on us! Besänftige die feindseligen Schicksalsgöttinnen!
L’amour languit, troublé de nos alarmes, Cupid mopes, troubled by our woes. Amor ist ermattet, durch unsere Sorgen verstört.
Rappelle ici tous ses charmes, Call hither all his charms once more, Bringe all seinen Zauber zurück,
Toi que ses traits ont tant de fois soumis. O you, who so often have succumbed to his arrows! du, der so oft seinen Reizen erlag!

Un monstre affreux A terrible monster Ein schreckliches Ungeheuer


Nous rend tous malheureux. Is making us all unhappy. macht uns alle unglücklich.
Fais de sa rage Cause its devastating rage Sorge dafür,
Cesser le ravage ! To cease! dass seine rasende Wut endet!
C’est en toi seul que notre espoir est mis… In you alone we set our trust, etc. Nur auf dich setzen wir unsere Hoffnung…

10. Le sacrificateur 10. The High Priest 10. Der Opferpriester


Digne fils de Latone et du plus grand des dieux ! Worthy son of Latona and of the greatest of the Gods, Würdiger Sohn der Leto und des größten der Götter!
Parle, et daigne régler le destin de ces lieux ! Speak! Pray settle the destiny of this land! Offenbare dich und geruhe, das Schicksal dieses Landes zu
wenden!
L’autel qui a paru s’enfonce et la Pythie sort de son The altar that appeared earlier now disappears and the
antre, les cheveux épars. En même temps, on entend Pythia, with dishevelled hair, emerges from her cave. Der Altar sinkt in die Erde, und mit wirrem Haar tritt die Pythia
de grands éclats de tonnerre: le temple tremble et on At the same time, great rolls of thunder are heard: the aus ihrer Höhle, von Donnergrollen begleitet. Der Tempel erzit-
le voit tout brillant d’éclairs. temple quakes and it is lit by dazzling flashes of lightning. tert, von Blitzen erleuchtet.

11. La Pythie 11. The Pythia 11. Pythia


Gardez tous un silence extrême ! Let all keep perfect silence! Verharrt ganz still!
Apollon vous entend et va parler lui-même. Apollo has heard you and is about to speak. Apollo hört euch und wird selbst sprechen.
Son approche déjà fait briller les éclairs. At his approach lightning flashes. Blitze künden schon, dass er naht.
Entendez résonner le sifflement des airs ! Hear the whistling wind resound! Hört, wie die Luft zischt!
Ecoutez le bruit du tonnerre ! Listen to the noise of thunder! Lauscht dem Donnergrollen!
Voyez trembler et le temple et la terre ! See how the temple and the earth quake! Seht den Tempel und die Erde erzittern!
Il va paraître, je le vois. He is about to appear, I see him! Er wird erscheinen, ich sehe ihn.
A son aspect, frémissez comme moi ! Like me, tremble at the sight of him! Erzittert bei seinem Anblick, so wie ich!

La Pythie se penche vers la terre, tandis qu’Apollon The Pythia bows down low as Apollo appears in the form Die Pythia beugt sich zur Erde, während Apollo als goldene
paraît en statue d’or et prononce l’oracle qui suit. of a golden statue and pronounces the following oracle. Statue erscheint und sein Orakel verkündet.

12. Apollon 12. Apollo 12. Apollo


Que votre crainte cesse ! Fear no more! Fürchtet euch nicht mehr!
Un des fils de Neptune apaisera pour vous For you a son of Neptune shall appease Einer der Söhne Neptuns wird für euch
Le céleste courroux. Heavenly wrath. den Zorn des Himmels beschwichtigen.

Index
Pour l’en récompenser, il faut que la princesse As his reward, the princess Um ihn für diesen Dienst zu belohnen,
Le prenne pour époux. Must take him as her husband. muss ihn die Prinzessin zum Gemahl nehmen.

La Pythie s’enfonce dans l’antre d’où elle est sortie. The Pythia goes back into the cave from which she Die Pythia versinkt wieder in ihrer Höhle. Apollo verschwindet,
Apollon disparaît et le peuple se retire. emerged. Apollo disappears, and the people withdraw. das Volk entfernt sich.

Le roi, à Bellérophon et Philonoë King Iobates, to Bellerophon and Philonoe Der König, zu Bellerophon und Philonoe
Vous l’avez entendu. Je n’ai rien à vous dire. You have heard. I have nothing to say. Ihr habt es gehört. Ich habe euch nichts zu sagen.
Je plains vos déplaisirs, comme vous j’en soupire. I feel for your grief, like you I sigh. Ich bedaure euren Verdruss, beklage wie ihr seinen Spruch.
Mais rien n’est préférable au repos de ces lieux. But nothing is preferable to peace in this land. Doch der Ruhe dieser Gefilde gebührt der Vorzug.
Soumettons-nous aux dieux ! Let us submit to the Gods. Unterwerfen wir uns den Göttern.

Scène 6 Scene 6 Sechster Auftritt


Philonoë, Bellérophon Philonoe, Bellerophon Philonoe, Bellerophon

13. Bellérophon 13. Bellerophon 13. Bellerophon


Dans quel accablement cet oracle me laisse ! In what desolation the oracle leaves me! Wie sehr bedrückt mich dieser Orakelspruch!

Philonoë Philonoe Philonoe


Ah, cruelle surprise ! Ah, cruel surprise! Ach, grausame Überraschung!

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Ô funeste revers ! Oh, fateful setback! O unglückselige Wende!
Quoi ! Je vous perds, belle princesse ? I am losing you, fair princess! Was! Ich verliere Euch, schöne Prinzessin!

Philonoë Philonoe Philonoe


Quoi ! Bellérophon, je vous perds ? Oh, Bellerophon, I am losing you! Was! Bellerophon, ich verliere Euch!

Bellérophon et Philonoë Bellerophon and Philonoe Bellerophon und Philonoe


Hélas ! N’avons-nous eu le destin favorable Alas, did we have such an auspicious destiny Ach! War uns das Schicksal günstig,
Que pour mieux ressentir le coup qui nous But to feel all the more keenly the blow we now damit wir den Hieb, der uns zu Boden streckt, deutlicher
accable ? receive? spüren?

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Mes vœux allaient être contents. My wishes were about to be fulfilled. Mein Flehen sollte in Erfüllung gehen.

Philonoë Philonoe Philonoe


Jamais sort n’eût été plus heureux que le nôtre. Never would a fate have been happier than ours. Nie wäre ein Los glücklicher gewesen als das unsere.

Bellérophon et Philonoë Bellerophon and Philonoe Bellerophon und Philonoe


Qui croirait que deux cœurs si tendres, si constants, Who would believe that two hearts so loving, so constant Wer könnte glauben, dass zwei so zärtliche, so treue Herzen
Ne fussent pas destinés l’un pour l’autre ? Were not meant for each other? nicht für einander bestimmt wären?

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Vous ne serez donc point à moi ? So you will not be mine? Ihr werdet also nicht mir gehören?
Quel prix d’une ardeur si fidèle ! What a price to pay for so faithful a passion! Welch ein Preis für eine so treue Liebe!

Philonoë Philonoe Philonoe


N’y pensons plus. Let us think of it no more. Denken wir nicht mehr daran!

Index
Bellérophon Bellerophon Bellerophon
Quoi ! Vous pourrez, cruelle, What! Cruel one, you will be capable Was! Ihr werdet Euch also, Grausame,
Engager ailleurs votre foi ? Of plighting your troth elsewhere? auf andere Weise binden können?

Philonoë Philonoe Philonoe


Brisez, brisez une fatale chaîne ! Break, break a fatal chain! Zerbrecht die unheilvolle Kette!
Quand j’ai reçu l’hommage de vos vœux, When I received the tribute of your homage, Als ich Euer huldreiches Versprechen erhielt,
Je croyais que le Ciel consentirait sans peine I thought it would be easy for Heaven glaubte ich, der Himmel würde uns ohne Mühe
Que l’hymen nous rendît heureux. To allow us to be happy in wedlock; eine glückliche Ehe gewähren.
Et je n’attendais pas l’oracle rigoureux I did not expect a harsh oracle Ich war nicht gefasst auf das strenge Orakel,
Qui nous sacrifie à sa haine. To sacrifice us to its hatred. das uns seinem Hass opfert.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Non, non, quoiqu’il ait ordonné, No, no, whatever its command, Nein, nein, wenngleich es befohlen wurde,
On ne verra jamais que ma flamme s’éteigne. Never shall my flame be seen to go out. wird meine Flamme nie verlöschen.
Je n’examine point ce qu’il faut que je craigne I shall not consider what I have to fear Ich erforsche nicht, welches Unheil
De l’oracle fatal qui vient d’être donné. From the fatal oracle just pronounced. in dem Orakelspruch verborgen liegt.
Que le destin jaloux d’une flamme si belle Let destiny, jealous of so fair a flame, Soll mich das Schicksal noch heftiger peinigen,
Me porte encore des coups plus rigoureux ! Deal me blows that are severer still! wenn es mir eine so schöne Liebe neidet.
Au moins, je puis être fidèle, At least I can be faithful, Indessen vermag ich treu zu sein,
Si je ne saurais être heureux ! If I cannot be happy! auch wenn ich nicht glücklich sein kann!

Philonoë Philonoe Philonoe


Se peut-il que le Ciel contre un amour si tendre Can it be that Heaven, on so tender a love, Wie kann der Himmel eine so zärtliche Liebe
Exerce toutes ses rigueurs ? Brings such great severity to bear? mit solcher Heftigkeit behindern?

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


De ses ordres cruels, l’amour doit-il dépendre ? Must love depend on its cruel commands? Sollte von seinen grausamen Befehlen unsere Liebe ab-
hängig sein?

Philonoë Philonoe Philonoe


Aimons-nous malgré nos malheurs ! Let us love each other despite our misfortunes! Lieben wir uns trotz unseres Unglücks!
Ce n’est pas au destin à séparer les cœurs. It is not for destiny to separate loving hearts. Dem Schicksal steht es nicht zu, Herzen zu trennen.

Acte IV Act IV Vierter Akt

14. Des rochers fort hauts et fort escarpés, couverts 14. The scene is set among very high, steep cliffs, with 14. Sehr hohe und schroffe Felsen, mit Tannen und ver-
de sapins et d’autres solitaires, font la décoration de many fir trees growing on them. In the cliff at the back einzeloten anderen Bäumen bewachsen. Im Hintergrund
cet acte. Au fond du théâtre paraît un rocher de la of the stage, covered with the same trees, are three ein ebenso hoher, ebenfalls mit Bäumen bewachsener
même hauteur et garni des mêmes arbres. Il est percé openings, through which the landscape can be seen far Felsen mit drei Grotten, durch die hindurch eine Land-
par trois grottes au travers desquelles on découvre un into the distance. schaft zu sehen ist, die sich in der Ferne verliert.
paysage à perte de vue.

Scène 1 Scene 1 Erster Auftritt

15. Amisodar, seul 15. Amisodarus, alone 15. Amisodar, allein


Quel spectacle charmant pour mon cœur amoureux  ! What a charming spectacle for my amorous heart! Welch reizendes Schauspiel für mein verliebtes Herz!
Ces morts de tous côtés étendus dans les plaines, For me the dead that lie sprawling on these plains Diese Toten, die zu allen Seiten in der Ebene hingestreckt liegen,
Me sont de sûrs garants de la fin de mes peines. Are a sure guarantee that my woes are at an end. sind mir sichere Garanten, dass mein Leiden enden wird.
Tout périt pour me rendre heureux. Everything perishes for my happiness. Alles vergeht, um mich glücklich zu machen.
Fontaines, tarissez ! Embrasez-vous, montagnes ! Springs, run dry! Mountains, blaze! Brunnen, versiegt! Dörrt aus, ihr Berge!

Index
Brûlez, forêts ! Séchez, campagnes ! Burn, forests! Fields, grow arid! Brennt, ihr Wälder! Vertrocknet, ihr Felder!
Toutes les horreurs que je vois All the horrors I see Alle Schrecken, die ich sehe,
Sont autant de sujets de triomphe pour moi. Are as many triumphs for me. sind für mich ein Grund zu jubeln.
Quand on obtient ce qu’on aime, When you obtain the one you love, Wenn man erhält, was man liebt,
Qu’importe à quel prix ! What does it matter how much you paid, ist der Preis doch gleichgültig!
Que tout l’univers surpris Or that the whole world, taken aback, Soll das gesamte Universum bestürzt
Condamne l’amour extrême Condemns a love so extreme die grenzenlose Liebe verdammen,
Qui coûte tant de sang, de larmes et de cris ! That costs so much in blood, tears and cries? die so viel Blut, so viele Tränen und Wehklagen kostet!
Quand on obtient ce qu’on aime… When you obtain the one you love, etc. Wenn man erhält, was man liebt…

Scène 2 Scene 2 Zweiter Auftritt


Argie, Amisodar Argia, Amisodarus Argie, Amisodar

16. Argie 16. Argia 16. Argie


Il faut, pour contenter la reine, Now, to satisfy the queen, the monster Um der Königin zu willfahren,
Rendre le monstre à l’éternelle nuit. Must be returned to everlasting night. muss das Ungeheuer in die ewige Nacht zurück.
Bellérophon, au désespoir réduit, Bellerophon, reduced to despair, Bellerophon, nun weniger verzweifelt,
S’apprête à le combattre et sa perte est certaine. Is preparing to fight it and his death is certain. schickt sich an, es zu bekämpfen, und sein Untergang ist gewiss.
Mais cette prompte mort finit trop tôt sa peine. But such a quick death ends his suffering too soon. Doch dieser rasche Tod beendet zu früh seinen Schmerz.
Quand un fatal oracle est contraire à ses vœux, If, when a fatal oracle is contrary to his wishes, Wenn ein verhängnisvolles Orakel seinen Wünschen entgegensteht,
S’il ne souffre longtemps, il n’est point malheureux, He does not suffer for long, he is not grieved wenn er nicht lange leidet, so ist er doch nicht weniger unglücklich,
Puisqu’un fils de Neptune épouse la princesse. At the princess marrying the son of Neptune. denn ein Sohn Neptuns heiratet die Prinzessin.
Laissez vivre l’ingrat dans ces jaloux transports ! Let the ingrate live to suffer his jealousy! Lasst den Unglücklichen leben in seiner aufwallenden Eifersucht!
Voir aux mains d’un rival l’objet de sa tendresse, To see the one he loves in the hands of a rival Das Ziel seiner Zärtlichkeit in den Händen eines Rivalen zu sehen,
C’est tous les jours endurer mille morts. Is to die a thousand times each day. bedeutet, jeden Tag tausend Tode zu sterben.

Amisodar Amisodarus Amisodar


Le laisser vivre ! Let him live! Ihn am Leben lassen!
Ah, dieux ! Que faut-il que je pense ? Ah, Gods! What am I to think? Ach, Götter! Was soll ich denken?
Je vois pour lui la reine s’alarmer I see the queen beginning to fear for him Ich sehe, dass die Königin um ihn bangt,
Lorsque sa mort est prête à remplir sa vengeance. Just when his death is about to fulfil her vengeance. da nun sein Tod bevorsteht, der ihre Rache erfüllen wird.
Est-ce le haïr ou l’aimer ? Is that hating him or loving him? Heißt das, sie hasst ihn, sie liebt ihn?

Argie Argia Argie


Montrez que votre cœur ne cherche qu’à lui plaire  ! Show that your heart seeks only to please her! Zeigt, dass Euer Herz nur danach strebt, ihr zu gefallen!
Pourquoi pénétrer dans le sien ? Why try to fathom hers? Warum ihres ergründen?
Quand l’objet aimé parle, un amant doit tout faire When his beloved speaks, a lover must do everything Wenn die Geliebte spricht, muss ein Liebender alles tun
Et n’examiner rien. And inquire into nothing. und darf keine Fragen stellen.

Amisodar Amisodarus Amisodar


Non, non, que mon rival périsse ! No, no, let my rival die! Nein, mein Rivale soll zugrunde gehen!
Est-ce à moi d’empêcher qu’il ne perde le jour ? Is it for me to prevent him from losing his life? Soll gar ich verhindern, dass er ums Leben kommt?

Argie Argia Argie


Il faut faire à la reine encore ce sacrifice, You must make this sacrifice to the queen, Ihr müsst der Königin dieses Opfer bringen
Ou renoncer à votre amour. Or give up your love. oder auf Eure Liebe verzichten.

17. Chœur de peuple, derrière le théâtre 17. Chorus, behind the stage 17. Chor des Volkes, hinter der Bühne
Tout est perdu, le monstre avance ! All is lost, the monster advances! Alles ist verloren, das Ungeheuer naht!
Sauvons-nous, sauvons-nous ! Let us flee! Let us flee! Retten wir uns, retten wir uns!

Index
Amisodar Amisodarus Amisodar
Le monstre approche, éloignez-vous. The monster approaches, begone! Das Monster naht, entfernt euch.

Argie Argia Argie


Ciel ! Ciel ! Contre sa fureur, embrasse ma défense ! Heaven! Heaven! Against its fury, take my defence! Himmel! Himmel! Gib mir Kraft gegen seine Wut!

Scène 3 Scene 3 Dritter Auftritt

18. Une Napée et une Dryade 18. A Napæa and a Dryad 18. Eine Napäa und eine Dryade
Plaignons, plaignons les maux qui désolent ces lieux ! Let us pity the ills that afflict this place! Beklagen wir das Unheil, das diese Gefilde verheert!
Les pleurs qu’ils font couler devraient toucher les dieux. The tears they cause ought to touch the Gods. Die Tränen, die sie weinen, sollten die Götter rühren.
Il n’est plus d’herbe dans les plaines. There is no grass in the plains. Es gibt kein Gras mehr in der Ebene.
Il n’est plus d’eau dans les fontaines. There is no water in the springs. Es gibt kein Wasser mehr in den Brunnen.
Tout périt. Tout tarit. Everything is dying. Everything is running dry. Alles geht zugrunde. Alles verdorrt.
Quel excès d’ennuis ! What great anxieties! Welch unendlicher Verdruss! Welches Leid!
Quelles peines ! What woes! Beklagen wir das Unheil, das diese Gefilde verheert!
Plaignons, plaignons… Let us pity, etc. Die Tränen, die sie weinen, sollten die Götten rühren.

Scène 4 Scene 4 Vierter Auftritt


Une Napée, une Dryade, Dieux des bois A Napæa, a Dryad, Gods of the woods Eine Napäa, eine Dryade, Götter der Wälder

19. Dieux des bois 19. Gods of the woods 19. Waldgötter
Les forêts sont en feu, le ravage s’augmente. The forests are on fire, the devastation is increasing. Die Wälder lodern, das Land wird immer mehr verwüstet.
Ce n’est partout qu’épouvante et qu’horreur. Everywhere is but horror and dread. Überall herrschen nur Furcht und Entsetzen.

Napée et Dryade Napæa and Dryad Napäa und Dryade


Du monstre, comme vous, nous sentons la fureur. Like you, we feel the monster’s fury. Wie ihr erfahren wir das Wüten dieses Ungeheuers.
Voyez cette plaine brûlante ! Behold the burning plain! Seht nur dieses brennende Tal!

Dieux des bois Gods of the woods Waldgötter


Hélas ! Que sont-ils devenus, Alas! What has become of these woods, Ach! Was ist aus diesen Wäldern geworden,
Ces bois dont nous faisions nos retraites Once our tranquil retreats? die unsere friedliche Zuflucht waren?
tranquilles  ?
Napæa and Dryad Napäa und Dryade
Napée et Dryade These waters, which sprang up in our fertile plains, Die Wasser, die sich in unsere fruchtbaren Ebenen
Ces eaux qui sortaient dans nos plaines fertiles ? These waters, alas, have ceased to flow. ergossen, ach, diese Wasser fließen nicht mehr.
Ces eaux, hélas, ne coulent plus.
Gods of the woods Waldgötter
Dieux des bois What sad fears! Welche traurige Bedrängnis!
Que de tristes alarmes ! What reasons for weeping! Welch Quelle der Tränen!
Que de sujets de larmes !
All together Alle
Tous To appease Heaven, which witnesses so many calamities, Um den Himmel milde zu stimmen, der all das Unglück sieht,
Pour adoucir le Ciel, qui voit tant de malheurs, Let us join our sighs with our tears! lasst uns gemeinsam weinen und klagen!
Joignons nos soupirs et nos pleurs !
Scene 5 Fünfter Auftritt
Scène 5 Bellerophon, King Iobates Bellerophon, der König
Bellérophon, Le roi
2 0. King Iobates 20. Der König
2 0. Le roi Ah, Prince! Where is this too belligerent Ach, Prinz! Wohin drängt Euch diese allzu kriege-
Ah, prince ! Où vous emporte une ardeur trop guerrière ? ardour taking you? rische Lust?

Index
En vain, à cent périls on vous a vu courir. In vain we have seen you risk a hundred perils. Vergeblich hat man Euch zu hundert Gefahren eilen sehen.
En vain, votre grand nom remplit la Terre entière. In vain your great name is known throughout the world. Vergeblich erfüllt Euer großer Name die ganze Welt.
Vous cherchez un combat où vous allez périr. You seek a combat in which you are going to die. Ihr sucht einen Kampf, in dem Ihr umkommen werdet.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Je ne vais point combattre un monstre redoutable I am not going to fight a fearsome monster Ich werde nicht ein gefürchtetes Ungeheuer bekämpfen,
Pour remplir de mon nom l’univers étonné. In order to fill the amazed universe with my name. um die erstaunte Welt mit meinem Namen zu erfüllen.
Je vais, amant infortuné, I am going, as a disconsolate lover, Ich werde, da mich mein Liebesglück verlassen hat,
Finir un sort trop déplorable. To end a fate that is too deplorable. ein höchst beklagenswertes Schicksal erfüllen.
Cent fois, jusqu’à ce triste jour, Until this unhappy day, a hundred times Hundertmal bis zu diesem traurigen Tag
J’ai hasardé ma vie en cherchant la victoire. I have risked my life in seeking victory. habe ich für den Sieg mein Leben aufs Spiel gesetzt,
Ce que j’ai fait, animé par la gloire, What I did, driven by glory, Was ich getan habe, vom Ruhm gelockt,
Ne le pourrai-je faire, animé par l’amour ? Shall I not be able to do, driven by love? kann ich das nicht auch tun, von der Liebe beflügelt?

Le roi King Iobates Der König


Suivre un amour trop téméraire, To follow love too rashly Einer zu kühnen Liebe zu folgen, bedeutet,
C’est vous livrer vous-même au plus funeste sort. Is to give yourself up to the deadliest fate. dass Ihr Euch selbst dem widrigsten Schicksal ausliefert.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Accablé de malheurs, puis-je craindre la mort  ? Overwhelmed by misfortunes, can I fear death? Vom Unglück niedergedrückt, sollte ich den Tod fürchten?

Le roi King Iobates Der König


Ménagez votre vie, elle m’est toujours chère. Take care of your life, it is still dear to me. Schont Euer Leben, es ist mir immer noch teuer.
Par ces aimables nœuds By the delightful bonds Bedenkt, welch zärtliche Fesseln
Que je vous destinais avec mon diadème ! I intended for you with my diadem, ich mit meinem Diadem für Euch bestimmte!
Par la princesse même ! By the princess herself Denkt an die Prinzessin!
Accordez, accordez quelque chose à mes vœux. Pay some heed to my wishes. Verschließt, verschließt Euch nicht meinen Wünschen.
Je vais faire à Neptune offrir un sacrifice. I am going to have a sacrifice made to Neptune. Ich werde Neptun ein Opfer bringen lassen.
Allons, allons savoir ses volontés ! Come, let us discover what is his pleasure. Auf, erfahren wir sein Begehren.
Peut-être il nous sera propice ? Perhaps he will be propitious to us. Vielleicht ist er uns günstig gestimmt.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


En vain, Seig neur, vous me f lat tez, In vain, my lord, you flat ter me. Vergeblich, Majestät, schmeichelt Ihr mir.
Puisqu’à son fils, vous devez la princesse, Since you must give the princess to his son, Ihr schuldet die Prinzessin seinem Sohn,
Au moins, en combattant, laissez-moi faire voir At least let me show by fighting also lasst mich kämpfen, damit ich beweisen kann,
Que mon amour méritait sa tend resse. That my love was worthy of her tenderness. dass meine Liebe ihrer Zärtlichkeit würdig wäre.

Le roi King Iobates Der König


A h, que je crains pour vous ce fatal désespoir  ! Ah, how that fatal despair makes me fear for you! Ach, wie sehr fürchte ich für Euch diese verhängnisvolle
Ad ieu ! Quand le péril ne vous peut émouvoir, Farewell! If danger cannot daunt you, Verzweiflung!
Je dois vous cacher ma faiblesse. I must conceal from you my weakness. Lebt wohl! Wenn die Gefahr Euch nicht bewegen kann,
so muss ich Euch meine Ohnmacht verbergen.

Scène 6 Scene 6 Sechster Auftritt

On commence à voir ici tout le paysage de l’enfoncement The countryside visible in the background begins to Zwischen Feuer und Qualm wird allmählich die Landschaft sicht-
du théâtre rempli de feu et de fumée (pour marquer le be filled with fire and smoke (showing the damage bar, wo die Chimäre ihr Unheil angerichtet hat.
dégât que fait la chimère dans le pays). caused by the Chimaera).

21. Bellérophon, seul 21. Bellerophon, alone 21. Bellerophon, allein


Heureuse mort, tu vas me secourir Happy death, you will save me Glücklicher Tod, du wirst mir beistehen

Index
Dans mon malheur extrême. In my great misfortune. in meinem größten Unglück.
Je cours m’offrir au monstre, assuré de périr. Sure of dying, I hasten to offer myself up to the monster. Ich eile dem Monster entgegen, meines Endes sicher.
Mais je m’en fais un bien suprême. But I consider it a supreme good. Doch dies betrachte ich als höchste Wohltat.
Quand on a perdu ce qu’on aime, When one has lost what one loves, Wenn man verloren hat, was man liebt,
Il ne reste plus qu’à mourir. All that is left is to die. bleibt nur der Tod noch übrig.

Scène 7 Scene 7 Siebenter Auftritt


Pallas, Bellérophon, Chœur de peuple Pallas, Bellerophon; Chorus of the people Pallas, Bellerophon, Chor des Volkes
derrière le théâtre. of Lycia (behind the stage) in den Kulissen

22. On voit ici Pallas dans un char de nuages, du 22. Pallas appears in a chariot of cloud, on the 22. Pallas rechts in einem Wolkenwagen; ein weiterer,
côté droit, et en même temps paraît un autre char right, while another chariot, unoccupied, descends leerer Wagen taucht links auf und senkt sich
vide qui descend jusques sur le théâtre, du côté stage left. zu Boden.
gauche.
23. Pallas, in her chariot 23. Pallas, in ihrem Wagen
23. Pallas, dans son char Trust in your valour, Bellerophon! Hoffe auf deine Tüchtigkeit, Bellerophon!
Espère en ta valeur, Bellérophon, espère ! Pallas descends from Heaven to offer her Pallas steigt vom Himmel herab, um dir Bestand zu
Pallas descend du Ciel pour t ’offrir son secours. assistance. leisten.

Bellérophon Bellerophon Bellerophon


Déesse, en vain tu prends soin de mes jours, Goddess, in vain you look after my life, Göttin, vergeblich sorgst du dich um mein Leben,
Quand la mort seule peut me plaire. When all I want is death. wenn allein der Tod mich lockt.

Pallas Pallas Pallas


Ton sort est marqué dans les cieux. Your fate is written in the Heavens. Dein Schicksal ist im Himmel niedergelegt.
Viens, monte dans ce char et t ’abandonne aux Come, climb into this chariot, and commit Komm, steige in diesen Wagen und begib dich in
dieux ! yourself to the Gods! die Hand der Götter!

Bellérophon monte dans le char et est enlevé sur le Bellerophon climbs into the chariot and is carried Bellerophon steigt zu Pallas in den Wagen, der sich
cintre, avec Pallas. Cependant, on entend le peuple off with Pallas. in die Höhe erhebt. Das Volk bringt seine tiefe Ver-
qui exprime sa désolation par les vers suivants. The people of Lycia nevertheless express their grief. zweiflung zum Ausdruck.

2 4. Chœur de peuple, derrière le théâtre 24. Chorus of the people of Lycia, behind the stage 24. Chor des Volkes, hinter der Bühne
Quelle horreur ! Quel affreux ravage ! What horror! What dreadful devastation! Wie entsetzlich! Welch schreckliches Wüten!
Le monstre redouble sa rage ! The monster redoubles its rage! Das Ungeheuer gebärdet sich immer wilder!

Pendant qu’on entend les cris des peuples épouvantés, The people are terror-stricken and cry out as the Von Entsetzensschreien des Volkes begleitet, er-
la Chimère paraît au fond du théâtre et en même Chimaera appears at back of stage and at the same scheint im Hintergrund die Chimäre, während Belle-
temps Bellérophon, monté sur Pégase, fond du haut time Bellerophon, riding Pegasus, swoops down on rophon auf Pegasus herbeireitet und sich aus der Luft
de l’air ; après un premier combat avec la Chimère, il the monster, then after this first attack flies up into auf das Ungeheuer stürzt. Nach einem ersten Kampf
se sauve dans les airs et traverse tout le théâtre. the air, crossing the whole of the stage. mit dem Monster hebt er sich in einem weiten Bogen
in die Lüfte.
Chœur de peuple, derrière le théâtre pendant le combat Chorus of the people of Lycia, behind the stage
de Bellérophon while Bellerophon is fighting Chor des Volkes, hinter der Bühne während Bellero-
Un héros s’expose pour nous. A hero for us endangers his life. phons Kampf
Dieux ! Soutenez son bras et conduisez ses coups ! Gods, support his arm, guide his blows! Ein Held begibt sich für uns in Gefahr.
Götter! Stützt seinen Arm und lenkt seine Hiebe!
Bellérophon fond une seconde fois sur la Chimère, au Bellerophon swoops down again, this time Bellerophon stürzt sich noch einmal auf die Chimäre und
milieu du théâtre et après qu’il a disparu un moment en attacking the Chimaera centre stage, then he flies greift nach einem Ritt durch die Luft das Ungeheuer zum
s’élevant sur le cintre, il paraît pour la troisième fois et off. He appears yet again and attacks the monster dritten Mal an, verwundet es diesmal tödlich, reitet drei
attaque de nouveau la Chimère,la blesse à mort et se a third time, mortally wounding it, before flying Runden in der Luft und entschwindet in den Wolken. Die

Index
sauve en l’air, faisant son vol en rond et après trois tours, up, circling three times and disappearing into the Chimäre fällt tot zwischen die Felsen, was das Volk zu Freuden-
on le voit se perdre dans les nues. Cependant la Chimère clouds. Meanwhile the Chimaera falls down dead stürmen veranlasst.
tombe morte entre les rochers, ce qui donne lieu à la joie among the rocks. The people rejoice.
que marque le peuple.
Chorus of the people of Lycia, behind the stage Chor des Volkes, hinter der Bühne
Chœur de peuple, derrière le théâtre The monster is defeated! What glory! Das Ungeheuer ist besiegt, welch ein Ruhm!
Le monstre est défait, quelle gloire ! Bellerophon is victorious! Bellerophon trägt den Sieg davon.
Bellérophon remporte la victoire !

25. Entr’acte 25. Entr’acte 25. Entr’acte

Acte V Act V Fünfter Akt


26. Le théâtre représente une avant-cour d’un palais 26. The stage represents the forecourt of a palace, 26. Vorhof eines prächtigen Palastes in ovaler Form, zu
qui paraît être élevé dans la gloire. On y monte par decorated with signs of victory. Two flights of dem auf beiden Seiten zwei grosse Freitreppen führen,
deux grands degrés qui forment les deux côtés de steps curve towards the palace entrance, with two rechts und links zwei mächtige Gebäude von beträchtli-
cette décoration en ovale et qui sont enfermés par buildings of extraordinary height on either side. cher Höhe. In den Laubengängen, die sie umgeben, und
deux grands bâtiments d’architecture d’une hauteur The steps and surrounding galleries are crowded auf den beiden Freitreppen drängt sich das Volk, das sich
extraordinaire. Les deux degrés et les galeries qui with people, the inhabitants of Lycia, who have hier zum Empfang Bellerophons versammelt hat, den Pal-
les environnent sont remplis de peuples de la Lycie, come to receive Bellerophon after the defeat of las nach dem Sieg über die Chimäre zurückbringen wird.
assemblés en ce lieu pour y recevoir Bellérophon que the Chimaera. The goddess Pallas Athena is to
Pallas doit ramener, après la défaite de la Chimère. accompany him on his return.
Erster Auftritt
Scène 1 Scene 1 Philonoe, der König, Chor des Volkes
Philonoë, le Roi, Chœur de peuple Philonoe,, Chorus of the people of Lycia
27. Der König
27. Le roi 27. King Iobates Stimmt eure freudigen Gesänge an!
Préparez vos chants d’allégresse ! Prepare your songs of gladness! Mein Volk, an diesen Ort
Peuples, c’est en ce lieu Que, pour notre bonheur, Here, for our delight, my people, wird Pallas, zu unserem Segen,
Pallas doit ramener un illustre vainqueur Pallas is to accompany an illustrious victor, einen glanzvollen Sieger zurückbringen,
Que le Ciel pour époux destine à la princesse. Chosen by Heaven to wed the princess. den der Himmel als Gemahl für die Prinzessin bestimmt hat.
Enfin nos vœux ont réussi. At last our prayers are answered. Endlich haben sich unsere Wünsche erfüllt.
Un oracle confus faisait notre infortune. We misunderstood an oracle that was unclear, Ein verwirrendes Orakel hatte unser Unglück bewirkt.
Mais cet oracle est éclairci. But now its meaning is known. Doch jetzt ist dieses Geheimnis aufgeklärt.
Bellérophon est le fils de Neptune. Bellerophon is the son of Neptune. Bellerophon ist der Sohn Neptuns.
Pour nous le déclarer, dans son temple, à nos yeux, Just now, when in his temple he appeared to us, Um das zu verkünden, in seinem Tempel, vor unseren Augen,
Ce dieu des mers vient de paraître. The God of the seas told us so. ist dieser Meeresgott soeben erschienen.
Lui-même pour son sang a daigné He himself deigned to recognise Er selbst geruhte, diesen siegreichen Helden
Reconnaître ce héros glorieux. This glorious hero as his flesh and blood. als sein Blut anzuerkennen.
D’une nymphe jalouse, il craignit la colère. Fearing the anger of a jealous nymph, Er fürchtete den Zorn einer eifersüchtigen Nymphe.
Et quand Bellérophon reçut de lui le jour, When Bellerophon, his son, was born, Und als Bellerophon zur Welt kam,
Il voulut que Glaucus feignit d’être son père. He asked Glaucus to act as his father. wollte er, dass sich Glaukos als sein Vater ausgebe.
Il revient triomphant, célébrez son retour ! He returns triumphant, celebrate his return! Er kehrt siegreich wieder, feiert nun seine Rückkehr!

28. Chœur de peuple 28. Chorus of the people of Lycia 28. Chor des Volkes
Viens, digne sang des dieux, jouir de la victoire ! Come, worthy blood of the Gods, enjoy this victory! Komm, würdiges Blut der Götter, genieße diesen Sieg!
Chacun est charmé de ta gloire. Every one of us is charmed by your glory. Alle freuen sich über deinen Ruhm.
Et pour chanter tes grands exploits, And to praise your great deeds, Und um deine großen Taten zu besingen,
Nous allons tous unir nos voix. We are going to sing all together. wollen wir gemeinsam unsere Stimmen erheben.

29. Le roi 29. King Iobates 29. Der König


Et toi, ma fille, abandonne ton âme And you, my daughter, give yourself up Und du, meine Tochter, gib dich

Index
Aux transports de ta flamme ! To the transports of love! den Regungen deiner Liebe hin!
Bellérophon t’est donné pour époux. Bellerophon is to be your husband. Bellerophon wird dir zum Gemahl gegeben.

Philonoë Philonoe Philonoe


Après tant de rudes alarmes, After so many terrible fears, Können wir nach so harter Bedrängnis
Pouvons-nous trop goûter les charmes Can we savour too much the charms die Wonne einer so glücklichen Wende
D’un changement si doux ? Of so sweet a change? im Übermaß genießen?

Le roi King Iobates Der König


Qu’il est grand, ce héros qui ne voit point How great is a hero who sees no obstacles Weil er ein großer Held ist, sieht er die Hindernisse nicht,
d’obstacles That fate does not set against him in vain! die ihm das Schicksal vergeblich bereitet!
Que le sort contre lui ne forme vainement !
Philonoe Philonoe
Philonoë If a hero is loving, he can overcome anything: Um überall zu siegen, reicht es, dass ein Held liebt.
Pour tout vaincre, il suffit qu’un héros soit amant. Valour and love always work miracles. Tapferkeit und Liebe bewirken stets Wunder.
La valeur et l’amour font toujours des miracles.
30. Chorus of the people of Lycia 30. Chor des Volkes
30. Chœur de peuple O day! O day forever glorious for Lycia, O welch ein Tag! Welch ein Tag für den ewigen Ruhm Lykiens,
Ô jour ! Ô jour pour la Lycie à jamais glorieux In which the blood of our kings is united with the wo sich das Blut unserer König mit dem Blut der Götter vereint!
Où le sang de nos rois s’unit au sang des dieux ! blood of the Gods!

Scène 2 Scene 2 Zweiter Auftritt


Philonoë, Sténobée, Argie, Le roi, Chœur de Philonoe, Sthenobœa, Argia, King Iobates, Chorus of Philonoe, Sthenoboia, Argie, der König, Chor des Volkes
peuple the people of Lycia
31. Der König
31. Le roi 31. King Iobates Wollt Ihr nicht in die allgemeine Freude einstimmen?
Venez-vous partager l’allégresse publique ? You come to share in the public rejoicing? Endlich erklärt sich der Himmel zu unseren Gunsten.
Enfin pour nous le Ciel s’explique. At last Heaven has made itself clear: Neptun hat Bellerophon als seinen Sohn anerkannt.
Neptune a reconnu Bellérophon pour fils. Neptune has recognised Bellerophon as his son.
Sthenoboia
Sténobée Sthenobœa Ich weiß alles. Grausame Götter! Ihr habt es also er-
Je sais tout. Dieux cruels ! Vous l’avez donc I know it all. Cruel Gods! You have thus permitted laubt!
permis  ! this!
Der König
Le roi King Iobates Ist Belleropon der Grund für diese Klage?
Bellérophon cause-t-il cette plainte ? Is Bellerophon the cause of that complaint?
Sthenoboia
Sténobée Sthenobœa Es stimmt, er allein hat meine Verzweiflung bewirkt!
C’est lui seul, il est vrai, qui fait mon désespoir  ! He alone, indeed, is the source of my despair! Von feurigster Liebe zu ihm war meine Seele erfasst.
Du plus brûlant amour, j’eus pour lui l’âme My soul was smitten by the most ardent love for him. Doch um sein Herz zu berühren, fehlte mir die Macht.
atteinte. And I did not have the power to touch his heart. Stets verschmähte der Undankbare meine Zärtlichkeit.
Et pour toucher son cœur, j’ai manqué de pouvoir. The ingrate always scorned my tenderness. Darauf gefasst, sehen zu müssen, wie er die Prinzessin
Toujours, l’ingrat dédaigna ma tendresse. On the point of seeing him wed the princess, heiratet,
Prête à lui voir enfin épouser la princesse, I wanted to upset your hateful plans. wollte ich Eure schändlichen Pläne durchkreuzen.
J’ai voulu renverser vos odieux projets. Amisodarus loved me, I got him to use his spells. Amisodar hat mich geliebt, ich habe seinen Zauber
Amisodar m’aimait, j’ai fait agir ses charmes. And the monster, through him, spreading fear wirken lassen.
Et le monstre, par lui, remplissant tout d’alarmes, everywhere, Und das Ungeheuer, das durch ihn alle in Schrecken versetzte,
N’a versé que pour moi le sang de vos sujets. Has shed but for me your subjects’ blood. hat allein für mich das Blut Eurer Untertanen vergossen.

Le roi King Iobates Der König


Le traître! qu’on l’arrête… The traitor! Let him be arrested… Der Verräter! Legt ihn in Ketten…

Index
Sténobée Sthenobœa Sthenoboia
Il s’est mis par la fuite He has fled, thus saving himself Er hat sich durch Flucht
A couvert de votre poursuite. From your pursuit. Eurer Verfolgung entzogen.
Mais il traîne avec lui son crime et son amour. But with him he drags his crime and his love. Doch er schleppt sein Verbrechen und seine Liebe als Last
mit sich.
Le roi King Iobates
Quoi ! Le Ciel souffre encore que vous voyiez What! And Heaven allows you to go on living? Der König
le jour ! Was! Der Himmel duldet noch, dass Ihr am Leben seid?
Sthenobœa
Sténobée I have anticipated its hatred all I can. Sthenoboia
J’ai prévenu tout ce que peut sa haine. The justice I administer unto myself Gegen seinen Hass bin ich gewappnet.
La justice que je me rends Has made me, by poison, put an end to my Die Gerechtigkeit, die ich mir gewähre,
M’a fait par le poison mettre fin à ma peine. suffering. hat mich veranlasst, durch Gift meinen Schmerz zu beenden.
Je le sens qui déjà coule de veine en veine. Already I feel it flowing through my veins. Ich spüre schon, wie es mir durch die Adern rinnt.
Déjà, le jour se cache à mes regards mourants. Already the day is growing dark before my Der Tag verdunkelt sich bereits vor meinen sterbenden Bli-
Vous, de qui la rigueur m’a toujours poursuivie dying eyes. cken.
Avec ses plus funestes traits, Pitiless Gods, you whose severity Ihr, die ihr mich stets unerbittlich verfolgtet
Dieux inhumains, j’abandonne la vie, Has always pursued me with its most fatal darts, mit Euren unbarmherzigen Hieben,
Etes-vous satisfaits ? I give up this life: unmenschliche Götter, ich scheide dahin,
Et toi, cruel amour, reçois une victime Are you now satisfied? seid ihr zufrieden?
Que tu cherchais à t ’immoler. And you, cruel God of Love, receive a victim Und du, grausamer Amor, empfange ein Opfer,
Je meurs pour expier le crime That you sought to sacrifice to yourself. das du dir auserkoren hattest.
Des feux dont tu m’as fait brûler. I die to expiate the crime Ich sterbe, das sträfliche Feuer zu sühnen,
Je n’ai pu m’affranchir de ton barbare empire Of the fires you made me burn. das du in mir entzündet hattest.
Qu’en renonçant au jour. I have only been able to free myself Aus deiner grausamen Gewalt kann ich mich nur be-
Vois mes derniers soupirs, impitoyable amour ! From your cruel authority by giving up my life. freien,
J’expire… Witness my last sighs, indem ich dem Leben entsage.
O pitiless God of Love! I die… Höre meine letzten Seufzer, unerbittlicher Amor!
Philonoë Ich erlösche…
Quel excès de fureur ! Philonoe
What excessive fury! Philonoe
Le roi Welch rasende Wut!
Sa mort en est le prix. King Iobates
Mais oublions et son crime et sa peine ! It has cost her her life. Der König
Voici Bellérophon que Pallas nous ramène. But let us forget both her crime and her grief! Ihr Tod ist dafür der Preis.
Son triomphe doit seul occuper nos esprits. Here comes Bellerophon, returned to us by Doch vergessen wir ihr Verbrechen und ihr Leid!
Pallas. Hier ist Bellerophon, den uns Pallas zurückbringt.
Scène 3 His triumph must be our only consideration. Nur seinem Triumph soll unsere Achtsamkeit gehören.
Philonoë, Pallas, Bellérophon, Le roi, Chœur de
peuple. Scene 3 Dritter Auftritt
Philonoe, Pallas, Bellerophon, King Iobates, Philonoe, Pallas, Bellerophon, der König, Chor des Volkes
32. On voit Pallas dans un char et Bellérophon Chorus of the people of Lycia
avec elle. Tandis qu’elle descend, le peuple marque 32 . Pallas appears in her chariot; Bellerophon is 32. Pallas erscheint mit Bellerophon in einem Wagen.
sa joie par le son des timbales, des trompettes, et with her. As she descends, the people express their Während sie ihrem Gefährt entsteigt, bringt das Volk
de tous les autres instruments. joy with the sound of kettledrums, trumpets, and zum Klang von Pauken, Trompeten und allen anderen
all the other instruments. Instrumenten seine Freude zum Ausdruck.
33. Pallas
Connaissez le fils de Neptune 33. Pallas 33. Pallas
Dans ce jeune héros ! Recognise in this young hero Erkennt den Sohn Neptuns
A sa seule valeur, vous devez le repos The son of Neptune! in diesem jungen Helden!

Index
Qui succède à votre infortune. To his valour alone you owe the peace Nur seiner Tapferkeit verdankt ihr den Frieden,
Pallas le ramène en ces lieux. That comes after your misfortunes. der auf euer Missgeschick folgt.
C’est lui qui doit épouser la princesse. Pallas returns him to this city. Pallas bringt ihn in diese Gefilde zurück.
Faîtes en tous paraître une entière allégresse He is to marry the princess. Er ist es, der die Prinzessin heiraten soll.
Et rendez grâce aux dieux ! Let every one of you show perfect gladness Sorgt dafür, dass alle fröhlich sind,
And give thanks unto the Gods! und sagt den Göttern Dank!

Bellérophon descend du char et Pallas est enlevée Bellerophon descends from the chariot and Pallas Bellerophon entsteigt dem Wagen, und Pallas erhebt sich
sur le cintre. flies away. in die Lüfte.

3 4. Bellérophon 3 4. Bellerophon 34. Bellerophon


Enfin je vous revois, princesse incomparable. Princess beyond compare, at last I see you again. Endlich sehe ich Euch wieder, wunderbare Prinzessin.

Philonoë Philonoe Philonoe


Ô changement à mes vœux favorable ! Oh blessed change, in accordance with my wishes! O glückliche Wende meiner Wünsche!

Bellérophon et Philonoë Bellerophon and Philonoe Bellerophon und Philonoe


Quel plaisir de voir en ce jour What a delight to see Welche Freude, an diesem Tag zu erleben,
Le destin céder à l’amour ! Destiny yielding to Love on this day! wie sich das Schicksal der Liebe fügt!

Le roi King Iobates Der König


Jouissez des douceurs que l’hymen vous prépare  ! Be forever blessed with the joys of marriage! Genießt die Wonnen, die euch die Vermählung berei-
Vivez heureux, vivez toujours amants ! Live happily, live forever in love! tet!
Que tous vos moments Let all your moments Lebt glücklich, stets in Liebe verbunden!
Soient doux et charmants ! Be sweet and charming! Mögen alle eure Stunden
Et qu’un bonheur sans fin répare And may endless happiness make up for heiter und angenehm sein!
Ce qu’un sort rigoureux vous causa de The torments caused by a harsh fate! Und unendliches Glück möge euch vergelten,
tourments  ! was ein hartes Schicksal euch an Qualen bereitete.
35 - 3 6. Chorus of the people of Lycia
35 -36. Chœur de peuple The greatest of heroes brings tranquillit y to 35-36. Chor des Volkes
Le plus grand des héros rend le calme à la Terre. the earth; Der größte aller Helden bringt der Erde die Ruhe zu-
Il fait cesser les horreurs de la guerre. He brings the horrors of war to an end. rück.
Jouissons à jamais des douceurs de la paix ! May we be forever blessed with the joys of Er beendet die Schrecken des Krieges.
peace! Genießen wir ewig die Wonnen des Friedens!

37. Chœur de peuple 37. Chorus of the people of Lycia 37. Chor des Volkes
Les plaisirs nous préparent leurs charmes. Pleasures prepare for us their charms. Herrliche Freuden stehen uns bevor.
Ne songeons plus qu’à passer de beaux jours ! Let us think only of spending happy days! Trachten wir nur danach, angenehme Tage zu verbringen!
Si le Ciel nous fit verser des larmes, If Heaven made us shed tears, Wenn uns der Himmel Tränen vergießen ließ,
Un heureux sort en arrête le cours. An auspicious fate has now caused them to cease. so trocknet sie uns ein glückliches Geschick.
Puisqu’un héros fait cesser nos alarmes, Since a hero brings our distress to an end, Da ein Held unsere Schrecken beendet hat,
Cherchons les ris, les jeux et les amours ! Let us seek laughter and sport and love! wollen wir lachen, spielen und uns lieben!
Que la paix qui succède à la peine How easily we forget our sighs Wie der Friede, der auf das Leid folgt,
Fait aisément oublier les soupirs ! When peace follows pain! doch leicht die Sorgen vergessen lässt!
Si le Ciel nous soumit à sa haine, If Heaven subjected us to its hatred, Wenn der Himmel uns hasste,
Un heureux sort satisfait nos désirs. An auspicious fate now satisfies our desires. so stillt ein glückliche Wende unsere Sehnsucht.
Dans les beaux jours qu’un héros nous ramène, In the happy days a hero has restored to us, In den schönen Tagen, die ein Held uns zurückbringt,
Cherchons les ris, les jeux et les plaisirs ! Let us seek laughter and sport and pleasure! wollen wir lachen, spielen und uns lieben!

Index
Les interprètes

Cyril AUVITY a également interprété Tamino dans La Flûte


enchantée. Ses enregistrements (une vingtaine
en tout, y compris des DVD) se répartissent
Zerlina dans Don Giovanni et Papagena dans
La Flûte enchantée de Mozart. Plus récemment
elle est Gilade dans Farnace de Vivaldi sous la
Ténor entre plusieurs labels, dont Erato, Naïve, direction de Jordi Savall, ainsi que La Musica
EMI/Virgin et Zig-zag Territoires, qui a par et Euridice dans l’Orfeo de Monteverdi sous la
Ancien étudiant de l’Université et du ailleurs immortalisé son ensemble l’Yriade. baguette d’Andrea Marcon. Elle est l’invitée de
Conservatoire de Lille, Cyril Auvity est Au cours de la saison écoulée, on a pu voir plusieurs festivals en Europe et se produit en
remarqué par William Christie et fait ses Cyril Auvity dans Amadis de Lully (rôle-titre) concert avec l’Orchestre Philharmonique de
débuts sous sa direction au Festival d’Aix-en- aux opéras d’Avignon et de Massy, Platée de Liège, Musica Antiqua Köln, La Fenice, Café
Provence en 2000 dans le rôle de Telemaco (Il Rameau (Mercure) à l’Opéra National du Zimmerman, le Ricercar Consort ou encore Les
Ritorno d’Ulisse in patria) de Monteverdi. Il Rhin et La Calisto de Cavalli au Théâtre des Talens Lyriques avec lesquels elle interprète
se spécialise alors dans la musique ancienne Champs-Élysées. En 2010-2011, il interprétera Scylla et Glaucus de Leclair, Orphée de Rameau
et travaille aux côtés des plus grands chefs Bellérophon dans l’œuvre homonyme de Lully et la Pastorale de Noël de Charpentier. En 2008
baroques : Christophe Rousset, Gabriel aux côtés des Talens Lyriques et Christophe elle participe aux Folles Journées de Nantes,
Garrido, Paul McCreesh, Jane Glover, Rousset, ainsi que Morphée dans une nouvelle Bilbao et Tokyo, interprète des madrigaux de
Emmanuelle Haïm ou encore Hervé Niquet, production d’Atys du même Lully, sous la Monteverdi avec l’ensemble B’Rock sous la
qui le dirige dans Pygmalion de Rameau au direction de William Christie. direction de Skip Sempé, retrouve les Talens
Théâtre du Châtelet, ainsi que dans Callirhoé de Lyriques pour le Requiem de Campra à Essen,
Destouches à Montpellier. Si son répertoire est ainsi qu’aux festivals d’Aix-en-Provence,
essentiellement baroque (n’en témoignent que
ses projets récents : une nouvelle production
Céline SCHEEN de Beaune et de Saint-Denis, et chante les
Vespro della Beata Vergine de Monteverdi avec
de La Sallustia de Pergolèse en création Philippe Herreweghe en Toscane. En 2009
Soprano elle retrouve La Fenice de Jean Tubéry pour
mondiale à Montpellier et à Jesi, Partenope
de Haendel dans plusieurs théâtres italiens plusieurs productions autour de Purcell, et Les
Née en 1976, Céline Scheen complète sa Talens Lyriques dans un programme Campra
avec Ottavio Dantone, ou bien la création de
formation à la Guildhall School of Music and et Charpentier. Elle collabore également avec
Thésée de Lully au Théâtre des Champs-Élysées
Drama de Londres auprès de Vera Rosza. Elle est Capriccio Stravagante pour des concerts à
et à l’Opéra de Lille avec Emmanuelle Haïm),
lauréate de plusieurs concours, dont celui des Ambronay et à Helsinki, avec L’Arpeggiata
l’artiste s’illustre également dans le répertoire
Voix nouvelles. À l’opéra, elle incarne Frasquita pour une production de Cavalieri à Sablé, et
classique : il a en effet pris part à la tournée
dans Carmen de Bizet, Vespetta dans Pimpinone avec La Simphonie du Marais pour Atys de Lully
du Médecin malgré lui de Gounod, et a joué
de Telemann, Grilletta dans Lo Speziale de (concerts à La Chabotterie et enregistrement
Don Ottavio dans le Don Giovanni de Mozart
Haydn, Lucy dans The Telephone de Menotti, pour Accord/Universal). En mars 2010, elle
dirigé par Emmanuel Krivine à la Cité de la
le coryphée dans Alceste de Gluck ou encore renoue avec la scène à l’Opéra du Rhin dans
Musique. À Montpellier, il a repris ce rôle et

Index
Platée de Rameau avec Christophe Rousset, France, sous les directions de Kurt Masur (Elias le Concours international de Chant Hilde Zadek
puis chante dans la Messe en si de Bach sous de Mendelssohn) et Emmanuel Krivine (Manfred (Vienne, 2009) et le Concours international Hans
la direction de Jordi Savall. Elle retrouve de Schumann), mais elle est également invitée Gabor Belvedere (Vienne, 2009). Elle collabore
Christophe Rousset, notamment à Beaune, puis en récital dans de nombreux festivals, aux côtés avec Christophe Rousset, Sébastien d’Hérin,
à Versailles pour Bellérophon de Lully, ainsi que d’artistes comme Alexandre Tharaud, Olivier Guy van Waas, Roberto Benzi, Giovanni Pacor
Philippe Herreweghe en Italie à l’Accademia Baumont, Christophe Coin, Philippe Bernold, ou encore Pietro Mianiti, dans un répertoire qui
delle Crete Senesi (Toscane), pour des airs de Abdel Rahman El Bacha, etc. Ingrid Perruche s’étend du baroque à la musique contemporaine,
Mozart et les Lagrime di San Pietro de Lassus. a par ailleurs enregistré la Missa pro Defunctis et se produit également beaucoup en Allemagne
de Gossec, Agrippina de Haendel et la Troisième et en Autriche en tant qu’interprète de lieder et
Symphonie de Gorecki. Récemment, elle a tenu de musique de chambre. En 2010-2011, elle a pris
Ingrid PERRUCHE le rôle de Mélisande dans une production de
Pelléas et Mélisande de Debussy due à l’Opéra de
plusieurs engagements à la Salle philharmonique
de Liège, au Palazzetto Bru Zane/ Centre de
Rouen, et elle sera, à la fin du mois de décembre musique romantique française (Venise), à la Cité
Soprano 2010, Véronique dans l’opéra homonyme d’André de la Musique (Paris) et au Theater an der Wien,
Messager à Saint-Étienne. en collaboration avec Les Talens Lyriques (C.
Après une licence de Lettres et un premier prix Rousset), Les Agrémens (Guy van Waas) et Les
de chant et de musique de chambre à Orléans, Nouveaux Caractères (Sébastien d’Hérin), et elle
Ingrid Perruche entre au CNSMD de Lyon, où
elle obtient son prix avec mention très bien, puis
se perfectionne au CNSMD de Paris avec Glenn
Jennifer BORGHI enregistrera notamment La mort d’Abel (Eve) de
Rodolphe Kreutzer pour Ricercar.
Chambers; elle décroche alors plusieurs prix de Mezzo-soprano

Evgueniy ALExIEV
concours internationaux (Concours International
de Mélodie Française du Triptyque, de Saint- Parallèlement à ses études de Lettres classiques et
Chamond, de Marmande) avant d’être nommée médiévales à l’Université de Princeton, la mezzo-
« Révélation artiste lyrique de l’année » aux soprano italo-américaine Jennifer Borghi suit des
Victoires de la musique classique. Au cours de sa cours de chant avec Ronald Cappon. Après avoir Baryton
carrière, elle se produit fréquemment aux côtés obtenu sa licence en Lettres comparatives en 2002,
de Jean-Claude Malgoire, tant au concert que dans elle poursuit, grâce à une bourse de la Commission Né en Bulgarie, Evgueniy Alexiev étudie le chant
des productions lyriques : on peut ainsi l’entendre Fulbright, sa formation au conservatoire de au Conservatoire National de Sofia auprès de
dans Les Nozze di Figaro (La Comtesse) et Don Mannheim et participe à toute une série de Nicolas Vassilev, soliste de l’Opéra de la ville. Au
Giovanni (Zerlina), repris récemment au Théâtre masterclasses avec Jard van Nes, Robin Bowman, cours de l’année 1993, il se voit invité à l’Opéra
des Champs-Élysées, Giulio Cesare (Cleopatra), Susan Manoff et Christophe Rousset, Jane Rhodes, de Marseille pour un concert avec l’association
donné à l’Opéra de Nancy et à Caen, ou Orphée Grace Bumbry et Charles Spencer. Elle fait ses M. Del Monaco puis à l’Opéra d’Avignon par
(Eurydice) de Gluck. Elle travaille également débuts en Italie en 2007 dans les productions de Raymond Duffaut, pour le « Tremplin des Jeunes
avec d’autres chefs, tels que Christophe Rousset Lucia di Lammermoor et Madama Butterfly réalisées Chanteurs », et remporte le premier prix d’Opéra
pour Cadmus et Hermione de Lully et Vénus et dans le cadre du « Circuito lirico lombardo » au concours d’Alès. Finaliste du Concours de la
Adonis de Desmarets, Hervé Niquet pour Callirhoé et, en 2008, travaille plusieurs rôles lyriques Chambre Syndicale des Directeurs de Théâtres
de Destouches ou encore Michel Plasson pour d’opéras de Monteverdi, Rameau et Haendel Lyriques Français, il est remarqué par Antoine
Le Premier Cercle de Gilbert Amy, par ailleurs avec Christophe Rousset à l’Académie musicale Bourseiller, qui l’engage pour jouer dans Don
enregistré pour Harmonia Mundi. Le public a déjà Chigiana à Sienne et à l’Académie musicale de Giovanni, et interprète peu de temps après avec
pu l’applaudir au Quartz de Brest, à la Bibliothèque Villecroze. Jennifer Borghi est lauréate de divers Jean-Claude Malgoire le rôle de Don Basilio,
Nationale, au Musée d’Orsay, à la salle Pleyel ainsi concours internationaux de chant lyrique dont les dans Le Barbier de Séville de Paisiello. En 1995, il
qu’aux opéras de Lyon, Montpellier, Mulhouse, « Metropolitan Opera National Council Auditions » intègre le Centre de Formation Lyrique de l’Opéra
Nancy, Rennes, Tourcoing, Versailles… ou encore (États-Unis, 2006), le Concours international de National de Paris et est finaliste du Concours
au Sadler’s Wells à Londres. En concert, elle chant baroque « Francesco Provenzale » (Naples, International de Chant « Luciano Pavarotti » à
chante notamment avec l’Orchestre National de 2008), le Grand Prix Maria Callas (Athènes, 2009), Philadelphie. Il participe alors à différentes

Index
productions en France, dont Eugène Onéguine à Fernando)…, Dijon dans la flûte enchantée et Lucia Versailles, il se rend aux Pays-Bas pour recevoir
l’Opéra de Lille et La Didone de Cavalli à l’Opéra di Lammermoor (Raimondo), Nantes dans Pirame et l’enseignement de Margreet Honig au Sweelinck
Comique sous la direction de Christophe Rousset, Thisbé de Rebel et Francœur, mais aussi au Théâtre Conservatorium d’Amsterdam, puis poursuit
qu’il retrouvera plus tard pour Roland de Lully et de Metz, à Rouen, Massy, Saint-Étienne, etc. –, il sa formation en musique ancienne auprès
Zoroastre de Rameau. Entre 1998 et 2000, Evgueniy s’est également distingué à plusieurs reprises à du ténor Howard Crook. Le ténor se produit
Alexiev intègre en Allemagne une troupe au l’étranger, que ce soit en Belgique dans The Rake’s régulièrement en tant que soliste au sein
sein de laquelle il explore des rôles plus variés progress à la Monnaie de Bruxelles, en Suisse dans d’ensembles tels que l’Orchestre des Champs-
les uns que les autres : Le Comte et Figaro dans Simon Boccanegra (Pietro) à l’Opéra de Genève ou Élysées, Les Talens Lyriques, Il Fondamento,
Le Nozze di Figaro, Escamillo dans Carmen, en Irlande dans Das Rheingold (Fasolt) à Dublin. La Stagione Frankfurt, Le Concert des Nations,
Enée dans Didon et Enée, Peter dans Haensel und Jean Teitgen a entrepris plusieurs tournées aux Les Folies Françoises, Amaryllis, Concerto
Gretel d’Engelbert Humperdinck… Il se produit côtés, notamment, de Christophe Rousset dans Köln, Al Ayre Espan ~ol, le Choeur et Orchestre
ensuite ponctuellement sur différentes scènes Cadmus et Hermione au Capitole de Toulouse et de la Radio Suisse-Italienne ou I Barocchisti.
internationales comme Amsterdam, Prague, à l’Opéra de Versailles, de la compagnie Opéra Sur la scène baroque, il a chanté les rôles de
Thessalonique, New York, etc., sans jamais Nomade avec laquelle il a entre autres interprété Mercure dans Persée et Astolphe dans Roland
toutefois rompre le lien avec les institutions le Prince Gremin dans Eugène Onéguine ou encore de Lully, Glaucus dans Scylla et Glaucus de
d’Outre-Rhin. À l’occasion de l’Année Verdi, de l’Orchestre National d’île de France. Durant Leclair et Eurimaco dans Il Ritorno d’Ulisse de
il interprète des rôles comme Rigoletto, Iago l’été 2004, il endosse le rôle de Colline dans La Monteverdi, tous trois dirigés par Christophe
(Otello), Ford (Falstaff), Amonasro (Aïda) et Bohème de Puccini au Théâtre de Tarascon, puis Rousset, ainsi que La Furie dans Isis de Lully,
Rodrigue (Don Carlos) dans une série de concerts dans plusieurs châteaux en France. Il s’investit Polinice dans Oedipe a Colone de Sacchini et
à Munich et Berlin, et poursuit dans ce répertoire également dans le domaine contemporain, en Renaud dans Armide de Lully (deux opéras
au Grand-Théâtre de Tours, sous la direction de chantant dans Les Orages Désirés de Gérard Condé enregistrés par Naxos). Il a également tenu le
Jean-Yves Ossonce-Renato. Plus récemment, il avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France rôle-titre dans Hippolyte et Aricie de Rameau
réinvestit les Opéras (Montpellier, Nice, Opéra ou dans Un renard à l’Opéra (Mark) d’Isabelle avec l´Opera Lafayette à Washington D.C., et
Comique, etc.) et festivals de France (festival de Aboulker, créé pour le Grand Théâtre de Limoges, a interprété Gomatz et Podestat dans l’opéra
Radio France, Festival de Chartres, de Lacoste) ; et n’hésite pas à revêtir les habits de comédien mis en scène par Jerôme Deschamps et Macha
quant à ses projets futurs, ils comptent notamment pour la pièce de théâtre Od ombra od omo mis Makeïeff, Mozart Short Cuts, sous la direction de
Platée (Momus) à l’Opéra National du Rhin et Le en scène par Lukas Hemleb au Théâtre National Laurence Equilbey. Par ailleurs, Robert Getchell
Barbier de Séville (Figaro) au Festival d’Antibes. de Strasbourg. En concert, il se réapproprie la a été invité aux festivals d’Utrecht, Ambronay,
Quatorzième Symphonie de Chostakovitch avec Beaune, et Fribourg, et donne de nombreux
l’Orchestre de Poitou-Charentes et le Stabat Mater concerts d’oratorios aux Pays-Bas, en Allemagne
Jean TEITGEN de Dvorak à Tours. Parmi ses futurs engagements,
citons Trouble in Tahiti de Bernstein à l’Opéra
et en France (il s’est notamment produit dans
les Passions de Bach, le Requiem de Mozart ou
de Nancy, Aïda à Avignon, Le Viol de Lucrèce et encore le Messie de Haendel). Sa discographie
Basse Falstaff à Nantes, Rigoletto à Saint-Étienne et comprend tant des œuvres baroques que des
L’Amour des trois oranges à Genève. créations contemporaines, et il a récemment
Après avoir obtenu une maîtrise de Sciences enregistré, pour Naïve Classique, Die sieben
économiques à l’université de Rouen, Jean Teitgen letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze de
entre au CNSMD de Paris, où il obtient un Prix
de chant et un Diplôme de Formation Supérieure,
puis y effectue un cycle de perfectionnement
Robert GETCHELL Haydn avec l’Akademie für Alte Musik Berlin
et le Chœur de Chambre Accentus. En 2010, il
a chanté les rôles d’Artémidore et du Chevalier
qu’il termine en 2003. S’il est un habitué des Tenor Danois dans Armide de Gluck à New York, sous
scènes françaises – il s’est en effet déjà produit la direction de Ryan Brown, et a interprété
aux Opéras de Nancy dans Wozzeck, Les Noces de C’est aux États-Unis, son pays natal, que Ferrando dans Così fan Tutte au théâtre de
Stravinsky ou Pelléas et Mélisande, Avignon dans I Robert Getchell entreprend ses premières Tourcoing et au Théâtre des Champs-Élysées
Puritani (Sir Lord Walton – le personnage s’appelle études musicales. Après un passage à la sous la direction de Jean-Claude Malgoire.
Lord Walton), Rigoletto (Sparafucile), Fidelio (Don maîtrise du Centre de musique baroque de
Index
Choeur de Chambre Bettencourt 2006, décerné à Paris par l’Académie
française des Beaux-Arts, et l’Octave de la Musique
2007, catégorie « musique classique », par le Conseil
Champs-Élysées (Giulio Cesare, Ariodante, Semele,
La Calisto), à l’Opéra de Lausanne (La Didone, La
Capricciosa corretta, Roland, La Grotta di Trofonio),

de Namur de la Musique de la Communauté française de


Belgique. Depuis le mois de janvier 2010, la direction
au Théâtre du Capitole (Temistocle, L’Incoronazione
di Poppea), au Théâtre du Châtelet (Mitridate), à
artistique de l’ensemble a été confiée au jeune chef l’Opéra Comique (Zoroastre), à la Salle Pleyel, à
C’est en 1987, à l’initiative du Centre de Chant Choral argentin Leonardo García Alarcón. l’Opéra Royal de Versailles, au Nederlandse Opera
de la Communauté française de Belgique, que le (Poppea, Alcina, Tamerlano, Zoroastre, Castor et
Chœur de chambre de Namur voit le jour. Dès ses Pollux), au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles
premiers pas, cet ensemble à géométrie variable
décide d’aborder les grandes œuvres du répertoire
choral (oratorios de Haendel, messe, motets et
Les Talens Lyriques (Médée de Cherubini, Semele), au Theater an der
Wien (Ariodante, Partenope), au Concertgebouw
d’Amsterdam, au Barbican Centre, ou encore au
passions de Bach, Requiem de Mozart et Fauré, Les Talens Lyriques sont un ensemble de Carnegie Hall. Leur discographie comprend de
œuvres contemporaines…) tout en s’attachant à musique vocale et instrumentale créé en 1991 par grands succès gravés chez Decca, Fnac Music,
défendre le patrimoine musical de sa région d’origine Christophe Rousset. Son nom, choisi en référence Auvidis, Naïve, Ambroisie ou Virgin Classics.
(concerts et enregistrements consacrés à Lassus, au sous-titre d’un opéra de Rameau, Les Fêtes Depuis 2007, l’ensemble s’emploie également à
Rogier, Hayne, Fiocco, Gossec, Grétry,…). Invité d’Hébé (1739), témoigne de l’attrait du chef pour faire découvrir la musique baroque aux jeunes
régulier des festivals les plus réputés – non seulement l’Europe musicale des XVIIe et XVIIIe siècles, qu’il générations au travers de résidences et d’ateliers
en Belgique, mais aussi dans le reste de l’Europe, au contribue à faire revivre avec bonheur dans une pédagogiques réalisés dans les collèges parisiens.
Canada et aux États-Unis –, le chœur s’est en outre démarche alliant la (re)découverte de partitions et Les Talens Lyriques sont membres fondateurs de
déjà produit avec l’Orchestre Philharmonique de de compositeurs méconnus ou oubliés (Antigona la FEVIS (Fédération des Ensembles Vocaux et
Liège, l’Orchestre National de Lille, le Koninklijk de Traetta, Armida Abbandonata de Jommelli, Instrumentaux Spécialisés) et du PROFEDIM
Filharmonisch Orkest van Vlaanderen, le Concerto La Grotta di Trofonio de Salieri, Bauci e Filemone (Syndicat professionnel des Producteurs, Festivals,
Armonico Budapest, le Ricercar Consort, La Grande de Gluck) à l’interprétation des grands chefs- Ensembles, Diffuseurs Indépendants de Musique).
Écurie et la Chambre du Roy, La Petite Bande, Les d’œuvre du répertoire (Alcina de Haendel ou Die www.fevis.com www.profedim.org
Musiciens du Louvre, les Amsterdamse Bach Solisten, Entführung aus dem Serail de Mozart) – le tout sur
l’ensemble La Fenice, La Stagione Frankfurt, Les instruments d’époque. Si la création des Talens
Talens Lyriques et l’ensemble Les Agrémens. Il
travaille par ailleurs régulièrement sous la direction
de chefs prestigieux tels que Jean Tubéry (directeur
Lyriques représente l’aboutissement d’une passion
pour l’art lyrique et qu’une attention particulière
est ainsi naturellement portée à l’opéra, l’ensemble
Christophe ROUSSET
artistique de 2002 à 2008), Éric Ericson, Erik van explore également d’autres formes musicales Direction
Nevel, Louis Devos, Marc Minkowski, Timothy françaises de la même époque (motet, madrigal,
Brown, Kenneth Montgomery, Pierre Cao (chef cantate, air de cour) ainsi que le répertoire sacré C’est en grandissant à Aix-en-Provence, où il
principal de 1992 à 1995), Jean-Claude Malgoire, (Oratorios, Stabat Mater, Leçons de Ténèbres, assiste aux répétitions du festival d’Art Lyrique,
Simon Halsey, Sigiswald Kuijken, Peter Phillips, Litanies, Passions). Ses diverses collaborations avec que Christophe Rousset développe une passion
Pierre Bartholomée, Patrick Davin (co-directeur des metteurs en scène tels que Pierre Audi, Jean- pour l’esthétique baroque et pour l’opéra. Dès
artistique de 2002 à 2005), Roy Goodman, Michael Pierre Vincent, Lindsay Kemp, Eric Vigner, Jérôme l’âge de treize ans, il décide d’assouvir son goût
Schneider, Philippe Pierlot, Philippe Herreweghe, Deschamps et Macha Makeïeff, Marcial di Fonzo prononcé pour la découverte du passé par le
Jordi Savall, Christophe Rousset, Eduardo López Bo, Nicolas Joël et plus récemment Krzysztof biais de la musique en étudiant le clavecin à
Banzo, Guy Van Waas, etc. Auteur d’une trentaine Warlikowski, Zhang Huan, Mariame Clément ou La Schola Cantorum de Paris avec Huguette
d’enregistrements réalisés par les firmes Ricercar, David McVicar répondent pour leur part au désir Dreyfus, puis au Conservatoire Royal de la Haye
Erato, Deutsche Harmonia Mundi, Virgin, Cyprès, de Christophe Rousset de lier l’approche scénique dans la classe de Bob van Asperen. À vingt-deux
Eufoda, K617 et Astrée-Auvidis, le Chœur de à l’interprétation musicale, indissociables selon lui. ans, il remporte premier prix ainsi que le prix
Chambre de Namur s’est vu attribuer le Grand Prix Les Talens Lyriques se produisent régulièrement du public du septième concours de clavecin de
de l’Académie Charles Cros en 2003, le Prix Liliane sur les plus grandes scènes de France, d’Europe Bruges (1983). Alors qu’il est remarqué par la
et des États-Unis, notamment au Théâtre des presse internationale et les maisons de disques
Index
comme claveciniste, Christophe Rousset débute
sa carrière de chef, avec Les Arts Florissants
d’abord, puis Il Seminario Musicale ensuite,
avant de fonder son propre ensemble, Les Talens
Lyriques, en 1991. Aujourd’hui, il est invité à
diriger dans les festivals, opéras et salles de
concert du monde entier (De Nederlandse
Opera, Théâtre des Champs-Élysées, Teatro
Real de Madrid, Carnegie Hall, Festival d’Aix-
en-Provence, Theater an der Wien, Opéra Royal
de Versailles, Théâtre Royal de la Monnaie de
Bruxelles, etc.). Sa discographie à la tête des
Talens Lyriques est quant à elle considérable,
et il a remporté de grands succès avec, entre
autres, la bande-son du film Farinelli (Auvidis),
Mitridate de Mozart (Decca), Persée et Roland de
Lully (Astrée, Ambroisie) ou Tragédiennes avec
Véronique Gens (Virgin Classics). En tant que
claveciniste, Christophe Rousset a enregistré
plusieurs intégrales d’œuvres pour clavecin
(François Couperin, Jean-Philippe Rameau,
Jean-Henri d’Anglebert et Antoine Forqueray) ;
il a également consacré plusieurs disques aux
pièces de Jean-Sébastien Bach (Partitas, Variations
Goldberg, Suites Françaises, Klavierbüchlein für
Wilhelm Friedemann…) ainsi que, trois albums
distincts dédiés à Pancrace Royer, Jean-Philippe
Rameau et Johann Jakob Froberger (sur les
instruments du Musée de la Musique de Paris).
Ses deux derniers enregistrements parus chez
Aparté (Louis Couperin, Bach Fantasy) ont
reçu de nombreuses distinctions de la presse
internationale. Mû par une véritable volonté de
transmettre, le chef se consacre à la recherche
musicale au travers des éditions critiques et des
monographies (il a notamment publié, en 2007,
celle de Rameau chez Actes Sud), mais aussi à la
formation de jeunes musiciens (il a enseigné le
clavecin et la musique de chambre à l’Accademia
Musicale Chigiana de Sienne après avoir été
professeur au CNSMD de Paris). Il collabore
également régulièrement avec des structures
d’insertion professionnelle. Christophe
Rousset est Officier des Arts et Lettres et
Chevalier dans l’Ordre national du Mérite.

Index
The performers

Cyril AUVITY labels, including Erato, Naïve, EMI/Virgin and


Zig-zag Territoires; for the latter, he has also re-
corded with his ensemble L’Yriade. During the
Euridice in Orfeo (Monteverdi) conducted
by Andrea Marcon. She appears at vari-
ous festivals in Europe and in concert with
Tenor past season, Cyril Auvity has appeared in Lully’s the Liège Philharmonic Orchestra, Musica
Amadis (title role) at the opera houses in Avig- Antiqua Köln, La Fenice, Café Zimmerman,
Cyril Auvity studied at Lille University and non and Massy, Rameau’s Platée (Mercure) at the the Ricercar Consort, Les Talens Lyriques
Conservatoire. After coming to the notice of Opéra National du Rhin, and Cavalli’s La Calisto (Leclair’s Scylla et Glaucus, Rameau’s Orphée,
William Christie, he made his début at the Aix- at the Théâtre des Champs-Élysées. During the Charpentier’s Pastorale de Noël), and so on.
en-Provence Festival in 2000 as Telemaco in 2010-11 season Cyril Auvity will be taking the In 2008 she took part in the ‘Folles Journées’
Monteverdi’s Il Ritorno d’Ulisse in patria. Specia- title role in Lully’s Bellérophon with Les Talens in Nantes, Bilbao and Tokyo, sang madrigals
lising in early music, he has worked with some Lyriques and Christophe Rousset, and the part by Monteverdi with the ensemble B’Rock
of the major conductors of Baroque: Christophe of Morphée in a new production of Atys, also by directed by Skip Sempé, joined Les Talens
Rousset, Gabriel Garrido, Paul McCreesh, Jane Lully, conducted by William Christie. Lyriques for the Campra Requiem in Essen
Glover, Emmanuelle Haïm and Hervé Niquet. and subsequently at the Aix-en-Provence,
With the latter has taken part in Rameau’s Pyg- Beaune and Saint-Denis festivals, and par-
malion in Paris (Théâtre du Châtelet) and in Cal-
lirhoé by Destouches in Montpellier. Although
Céline SCHEEN ticipated in Monteverdi’s Vespro della Beata
Vergine with Philippe Herreweghe in Tuscany.
his repertoire is essentially Baroque – as may be In 2009 she took part in several Purcell pro-
Soprano ductions with La Fenice and Jean Tubéry,
seen from his recent projects: world première
of a new production of Pergolesi’s La Sallustia in and in a programme of works by Campra and
Born in 1976, Céline Scheen completed her Charpentier with Les Talens Lyriques. She
Montpellier, and later in Jesi, Handel’s Partenope
training at the Guildhall School of Music and has also worked with Capriccio Stravagante
at several Italian theatres with Ottavio Dantone,
Drama in London, where she worked with (concerts at Ambronay and in Helsinki),
or the first performance of Lully’s Thésée at the
Vera Rosza. She has won several competi- L’Arpeggiata (Cavalieri production at Sablé)
Théâtre des Champs-Élysées and at Lille Opéra
tions, including ‘Voix Nouvelles’. Her operatic and La Simphonie du Marais (Lully’s Atys, in
with Emmanuelle Haïm – Cyril Auvity also per-
roles include Frasquita (Carmen, Bizet), concert at La Chabotterie and recording for
forms the Classical repertoire: indeed, he took
Vespetta (Pimpinone, Telemann), Grilletta Accord/Universal). In March 2010, she retur-
part in Gounod’s Le Médecin malgré lui on tour,
(Lo Speziale, Haydn), Lucy (The Telephone, ned to the stage with the Opéra du Rhin in
and has sung the part of Don Ottavio in Mozart’s
Menotti), Coryphée (Alceste, Gluck), Zerlina Rameau’s Platée with Christophe Rousset,
Don Giovanni conducted by Emmanuel Krivine
(Don Giovanni, Mozart) and Papagena (Die before taking part in Bach’s B minor Mass
at the Cité de la Musique in Paris. In Montpel-
Zauberflöte, Mozart). More recently she has conducted by Jordi Savall. With Christophe
lier, he took the same role again and also that
taken the parts of Gilade in Farnace (Vivaldi), Rousset, notably at Beaune, then Versailles,
of Tamino in Die Zauberflöte. He has recorded
conducted by Jordi Savall, and La Musica and Céline Scheen has appeared recently in Lully’s
a total of twenty or so CDs or DVDs for several

Index
Bellérophon, and with Philippe Herreweghe Abdel Rahman El Bacha, and so on. Ingrid ging from Baroque to contemporary music, and
she has sung Mozart arias and the Lagrime di Perruche has recorded Gossec’s Missa pro she also appears frequently in Germany and
San Pietro by Orlande de Lassus in Italy, at Defunctis, Handel’s Agrippina and Gorecki’s Austria in programmes of lieder and chamber
the Accademia delle Crete Senesi in Tuscany. Third Symphony. She was recently Mélisande music. Her engagements for 2010-11 include
in Debussy’s Pelléas et Mélisande at the opera concerts at the Salle Philharmonique in Liège,
house in Rouen, and at the end of December the Palazzetto Bru Zane/ Centre de musique
Ingrid PERRUCHE 2010, she will be taking the title role in
Véronique by André Messager in Saint-Étienne.
romantique française in Venice, the Cité de la
Musique in Paris and the Theater an der Wien
in Vienna, in collaboration with Les Talens
Soprano Lyriques (C. Rousset), Les Agrémens (Guy van
After obtaining a degree in French literature
and first prizes for singing and chamber music
Jennifer BORGHI Waas), Les Nouveaux Caractères (Sébastien
d’Hérin). Her recordings will include La mort
d’Abel (Eve) by Rodolphe Kreutzer for Ricercar.
in Orléans, Ingrid Perruche studied at the Lyon Mezzo-soprano

Evgueniy ALExIEV
Conservatoire, then at the Paris Conservatoire
with Glenn Chambers; at that time she won Jennifer Borghi began her vocal studies with
several prizes in international competitions Ronald Cappon at Princeton University, while
(Le Triptyque French Mélodie Competition, completing a bachelor’s degree in Comparative
Saint-Chamond, Marmande), before receiving Literature. In 2002 she was awarded a Fulbright Baritone
a French Classical Music Award (Victoire) in Fellowship to the Hochschule für Musik und
2005 as the most promising young opera sin- darstellende Kunst in Mannheim, Germany. Born in Bulgaria, Evgueniy Alexiev studied
ger. She has often appeared, both in concert She has also followed a whole series of mas- singing with Nicolas Vassilev at the National
and in operatic productions, with Jean-Claude terclasses with Jard van Nes, Robin Bowman, Conservatory in Sofia. In 1993 he was invited
Malgoire: Les Nozze di Figaro (The Countess) Susan Manoff and Christophe Rousset, Jane to the Marseille Opéra for a concert with the
and Don Giovanni (Zerlina), productions Rhodes, Grace Bumbry and Charles Spencer. Mario Del Monaco Society, and to Avignon
recently revived at the Théâtre des Champs- Jennifer Borghi made her Italian début in 2007 Opéra by Raymond Duffaut for ‘Tremplin des
Élysées in Paris; Giulio Cesare (Cleopatra) in the productions in Lombardy (‘Circuito Jeunes Chanteurs’, an event showcasing young
in Nancy and Caen, and Orphée (Eurydice) lirico lombardo’) of Lucia di Lammermoor singers. The same year, he won first prize at
by Gluck. She also works with Christophe (Donizetti) and Madama Butterfly (Puccini), the international competition in Alès, and was
Rousset (Lully’s Cadmus et Hermione, Vénus et and in 2008 she studied several roles in ope- a finalist in a one organised by the Chambre
Adonis by Desmarets), Hervé Niquet (Callirhoé ras by Monteverdi, Handel, and Rameau with Syndicale des Directeurs de Théâtres Lyriques
by Destouches), Michel Plasson (Le Premier Christophe Rousset at the Accademia Chigiana Français. He came to the notice of Antoine
Cercle by Gilbert Amy, which was also recor- in Siena and at the Académie musicale de Bourseiller, who engaged him to take part in
ded for Harmonia Mundi). Ingrid Perruche Villecroze in Provence. She has earned high Don Giovanni, and shortly after that he sang
has appeared at Le Quartz in Brest, the distinctions in many international singing com- the part of Don Basilio in Paisiello’s Il Barbiere
Bibliothèque Nationale, Musée d’Orsay and petitions, including the Metropolitan Opera di Siviglia with Jean-Claude Malgoire. In 1995
Salle Pleyel in Paris, at the opera houses of National Council Auditions (USA, 2006), the Evgueniy Alexiev studied at the Centre de
Lyon, Montpellier, Mulhouse, Nancy, Rennes, Francesco Provenzale International Baroque Formation Lyrique at the Paris Opéra (now
Tourcoing, Versailles, etc., and at Sadler’s Singing Competition (Naples, 2008), the Maria known as the Atelier Lyrique) and reached the
Wells in London. In concert she has sung, for Callas Grand Prix (Athens, 2009), the Hilde finals of the Luciano Pavarotti International
example, with the Orchestre National de France Zadek International Singing Competition Singing Competition in Philadelphia. He then
under Kurt Masur (Elias by Mendelssohn) and (Vienna, 2009) and the Hans Gabor Belvedere took part in various productions in France,
Emmanuel Krivine (Schumann’s Manfred), Competition (Vienna, 2009). She works with including Tchaikovsky’s Eugene Onegin (Lille
and she gives recitals at many festivals with Christophe Rousset, Sébastien d’Hérin, Guy Opéra), and Cavalli’s La Didone at the Opéra
artists such as Alexandre Tharaud, Olivier van Waas, Roberto Benzi, Giovanni Pacor, Comique in Paris, conducted by Christophe
Baumont, Christophe Coin, Philippe Bernold, Pietro Mianiti and others in a repertoire ran- Rousset. Then came Lully’s Roland and Zoroastre
Index
by Rameau, also conducted by Rousset. In Metz, Rouen, Massy, Saint-Étienne, and so on. Conservatory in Amsterdam, then specialising
1998-2000, Evgueniy Alexiev toured Germany, He has also given highly acclaimed performan- in early music interpretation with Howard
taking a variety of roles, including The Count ces abroad: in The Rake’s progress (Stravinsky) at Crook. He appears regularly as a soloist with
and Figaro in Le Nozze di Figaro (Mozart), the Théâtre de la Monnaie in Brussels, as Pietro ensembles such as the Orchestre des Champs-
Escamillo in Carmen (Bizet), Aeneas in Dido in Simon Boccanegra (Verdi) at the Geneva Élysées, Les Talens Lyriques, Il Fondamento, La
and Aeneas (Purcell), Peter in Hänsel und Gretel Opera House, or as Fasolt in Das Rheingold Stagione Frankfurt, Le Concert des Nations, Les
(Humperdinck). He then appeared on various (Wagner) in Dublin. Jean Teitgen has taken Folies Françoises, Amaryllis, Concerto Köln,
international stages in Amsterdam, Prague, part in several tours, notably with Christophe Al Ayre Espan ~ol, the Chorus and Orchestra of
Thessaloniki, New York, etc., while continu- Rousset (Cadmus et Hermione at the Capitole the Radio Svizzera Italiana, and I Barocchisti.
ing to perform in Germany. During Verdi Year in Toulouse and at the Royal Opera House at On the operatic stage Robert Getchell has taken
(2001) he sang the title role in Rigoletto, Iago Versailles), Opéra Nomade (Prince Gremin in the roles of Mercure in Persée and Astolphe
(Otello), Ford (Falstaff), Amonasro (Aïda) and Tchaikovsky’s Eugene Onegin, amongst other in Roland (both by Lully), Glaucus in Scylla et
Rodrigue (Don Carlos), in a series of concerts roles), and the Orchestre National d’Île-de- Glaucus (Leclair) and Eurimaco in Il Ritorno
given in Munich and Berlin, then he went on to France. In summer 2004 he took on the role d’Ulisse in patria (Monteverdi), these conduc-
perform that repertoire at the Grand-Théâtre of Colline in Puccini’s La Bohème at the the- ted by Christophe Rousset, and the parts of La
in Tours with Jean-Yves Ossonce-Renato. More atre in Tarascon and then at several French Furie in Isis (Lully), Polinice in Oedipe a Colone
recently, Evgueniy Alexiev has appeared at châteaux. He also performs contemporary (Sacchini) and Renaud in Lully’s Armide (the
the Montpellier and Nice opera houses and works, such as Les Orages Désirés by Gérard last two operas recorded by Naxos). He has
at the Opéra Comique (Paris), as well as at Condé with the Orchestre Philharmonique de also taken the title role in Rameau’s Hippolyte
various festivals in France (Festival de Radio Radio France or Un renard à l’Opéra by Isabelle et Aricie with Opera Lafayette in Washington
France-Montpellier, Chartres, Lacoste). His Aboulker, first performed at the Grand Théâtre D.C., and those of Gomatz and the Podesta in
future plans include Platée (Momus) at the in Limoges, and he does not hesitate to take Mozart Short Cuts, an work put together and
Opéra National du Rhin and Il Barbiere di on acting roles, as in Od ombra od omo, direc- conducted by Laurence Equilbey and directed by
Siviglia (Figaro) at the Antibes Festival. ted by Lukas Hemleb at the Théâtre National Jerôme Deschamps and Macha Makeïeff. Robert
in Strasbourg. In concert, he has sung in Getchell has been invited to sing at various
Shostakovich’s Fourteenth Symphony with the festivals, such as those of Utrecht, Ambronay,
Jean TEITGEN Orchestre de Poitou-Charentes and in Dvorak’s
Stabat Mater in Tours. His future engagements
Beaune and Fribourg. He often sings oratorios
in concert in the Netherlands, Germany and
include Trouble in Tahiti (Bernstein) in Nancy, France; these include the J. S. Bach Passions,
Bass Aïda (Verdi) in Avignon, The rape of Lucretia the Mozart Requiem and Handel’s Messiah.
(Britten) and Falstaff (Verdi) in Nantes and Robert Getchell has recorded many works, ran-
After graduating with a Masters degree in Rennes, Rigoletto (Donizetti) in Saint-Étienne, ging from the Baroque period to the present
Economics from the University of Rouen, Jean and Love of three oranges (Prokofiev) in Geneva. day. He recently recorded Haydn’s Die sieben
Teitgen entered the Paris Conservatoire, where letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze with
he was awarded a prize for singing and obtai- the Akademie für Alte Muzik Berlin and the
ned his Higher Training Diploma (DFS), before
going on to take the advanced course, which
he completed in 2003. He appears regularly at
Robert GETCHELL Accentus Chamber Choir (Naïve Classique). In
2010 he sang the roles of Artémidore and the
Danish Knight in Gluck’s Armide, conducted by
the opera houses in France: Nancy, for Wozzeck Ténor Ryan Brown in New York, and he was Ferrando
(Berg), Les Noces (Stravinsky), Pelléas et in Mozart’s Così fan Tutte, conducted by Jean-
Mélisande (Debussy); Avignon, as Lord Walton Robert Getchell began his musical studies Claude Malgoire, at the theatre in Tourcoing
in I Puritani (Bellini), Sparafucile in Rigoletto in the United States at the University of and at the Théâtre des Champs-Élysées in Paris.
(Verdi), Don Fernando in Fidelio (Beethoven); Massachusetts. He went on to study French
Dijon, in Die Zauberflöte and as Raimondo in Baroque music at the Centre de Musique
Lucia di Lammermoor (Donizetti); Nantes, in Baroque de Versailles, before continuing his
Pirame et Thisbé (Rebel and Francœur); and also studies with Margreet Honig at the Sweelinck
Index
Choeur de Chambre and Astrée-Auvidis. The chamber choir received
the Grand Prix de l’Académie Charles Cros in
2003, the Prix Liliane Bettencourt 2006, awarded
and David McVicar. Les Talens Lyriques appear
regularly at major venues in France, Europe and
the United States, and notably at the Théâtre des

de Namur in Paris by the Académie Française des Beaux-


Arts, and the Octave de la Musique 2007 (classi-
Champs-Élysées in Paris (Giulio Cesare, Ariodante,
Semele, La Calisto), Lausanne Opéra (La Didone,
cal music category), which is awarded each year La Capricciosa corretta, Roland, La Grotta di Trofo-
The Chœur de Chambre de Namur (Namur to artists of the French Community of Belgium. nio), the Théâtre du Capitole in Toulouse (Temi-
Chamber Choir) was created in 1987 by the Cho- In January 2010 the young Argentinian conductor stocle, L’Incoronazione di Poppea), the Théâtre du
ral Centre of the French Community of Belgi- Leonardo García Alarcón took over as artistic di- Châtelet in Paris (Mitridate), the Opéra Comique
um. Since the very beginning of its existence, rector of the ensemble. in Paris (Zoroastre), Salle Pleyel, the Royal Ope-
this ensemble, which varies in size according to ra House at Versailles, the Nederlandse Opera,
the requirements of the repertoire, has perfor- Amsterdam (Poppea, Alcina, Tamerlano, Zoroast-
med the major works of the choral repertoire
(including Handel oratorios, Bach’s Mass, motets
and Passions, the Mozart and Fauré Requiems,
Les Talens Lyriques re, Castor et Pollux), the Théâtre de la Monnaie,
Brussels (Médée by Cherubini, Handel’s Semele),
Theater an der Wien, Vienna (Ariodante, Parten-
contemporary works, and so on), while champi- The vocal and instrumental ensemble Les Talens ope), the Concertgebouw Amsterdam, the Bar-
oning the musical heritage of its native region Lyriques was formed in 1991 by Christophe Rous- bican Centre in London, New York’s Carnegie
(concerts and recordings of works by Lassus, Ro- set. ‘Les Talens Lyriques’, the subtitle of Rameau’s Hall, and so on. Les Talens Lyriques have made
gier, Hayne, Fiocco, Gossec, Grétry, and others). opera Les Fêtes d’Hébé (1739), is an illustration of many successful recordings for Decca, Fnac Mu-
Regularly invited to appear at the major festi- Christophe Rousset’s passion for European music sic, Auvidis, Naïve, Ambroisie and Virgin Clas-
vals, not only in Belgium, but also in the rest of the seventeenth and eighteenth centuries, to sics. Since 2007 Les Talens Lyriques have contri-
of Europe and in Canada and the United States, the (re)discovery of which he has made a very buted to making the Baroque repertoire better
the choir has performed with the Orchestre Phil- significant contribution. Les Talens Lyriques are known to young people, through residencies and
harmonique de Liège, the Orchestre National de dedicated to performance on period instruments workshops at schools in Paris. The ensemble is
Lille, the Koninklijk Filharmonisch Orkest van of a varied repertoire, from the revival of little a member of FEVIS (Fédération des Ensembles
Vlaanderen, the Concerto Armonico Budapest, known or forgotten scores and composers – Anti- Vocaux et Instrumentaux Spécialisés) and PRO-
the Ricercar Consort, La Grande Écurie et la gona (Traetta), Armida Abbandonata (Jommelli), FEVIS (Syndicat Professionnel des Ensembles
Chambre du Roy, La Petite Bande, Les Musiciens La Grotta di Trofonio (Salieri), Bauci e Filemone Vocaux et Instrumentaux Spécialisés).
du Louvre, the Amsterdamse Bach Solisten, the (Gluck) – to the recognised masterpieces, such
ensemble La Fenice, La Stagione Frankfurt, Les as Handel’s Alcina or Mozart’s Die Entführung
Talens Lyriques and the ensemble Les Agrémens.
It works regularly under well-known conductors
such as Jean Tubéry (artistic director 2002-08),
aus dem Serail. Although the creation of Les Ta-
lens Lyriques stems from a passion for opera,
which needless to say plays an important part in
Christophe ROUSSET
Eric Ericson, Erik van Nevel, Louis Devos, Marc its repertoire, the ensemble also explores other Conductor
Minkowski, Timothy Brown, Kenneth Montgo- French musical forms of the same period (mo-
mery, Pierre Cao (principal conductor 1992-95), tet, madrigal, cantata, air de cour) as well as the Christophe Rousset’s passion for the Baroque
Jean-Claude Malgoire, Simon Halsey, Sigiswald sacred repertoire (oratorios, Stabat Mater, Tene- aesthetic and for opera dates from his youth
Kuijken, Peter Phillips, Pierre Bartholomée, Pa- brae, Litanies, Passions). For Christophe Rousset, in Aix-en-Provence, where he would attend
trick Davin (joint artistic director 2002-05), Roy the theatrical approach is indissociable from the rehearsals for the Festival d’Art Lyrique. At
Goodman, Michael Schneider, Philippe Pierlot, aspect of musical interpretation, as may be seen the age of thirteen, to satisfy his keen inte-
Philippe Herreweghe, Jordi Savall, Christophe from the ensemble’s various collaborations with rest in discovering the past through music, he
Rousset, Eduardo López Banzo, Guy Van Waas, stage directors such as Pierre Audi, Jean-Pierre took up the harpsichord. That led him to the
etc. The choir has made some thirty CD recor- Vincent, Lindsay Kemp, Eric Vigner, Jérôme De- Schola Cantorum in Paris, where he studied
dings, for the labels Ricercar, Erato, Deutsche schamps and Macha Makeïeff, Marcial di Fonzo with Huguette Dreyfus, then to the Royal
Harmonia Mundi, Virgin, Cyprès, Eufoda, K617 Bo, Nicolas Joël, and more recently Krzysztof Conservatory in The Hague, to work with Bob
Warlikowski, Zhang Huan, Mariame Clément van Asperen. At twenty-two he won the presti-
Index
gious First Prize, as well as the Public Prize, in Chigiana in Siena. He also works with struc-
the Seventh Bruges International Harpsichord tures devoted to the integration of young
Competition (1983). Christophe Rousset’s per- musicians into a work environment. Christophe
formances as a harpsichordist soon attracted Rousset is an Officier des Arts et Lettres and
the attention of the international press as well a Chevalier of the Ordre National du Mérite.
as record companies. He began his career as a
conductor with Les Arts Florissants, then Il
Seminario Musicale, before forming his own
ensemble, Les Talens Lyriques, in 1991. He is
now invited to conduct at festivals, opera hou-
ses and concert halls all over the world: De
Nederlandse Opera (Amsterdam), Théâtre des
Champs-Élysées (Paris), Teatro Real (Madrid),
Carnegie Hall (New York), Aix-en-Provence
Festival, Theater an der Wien (Vienna), Royal
Opera House (Versailles), Théâtre Royal de la
Monnaie (Brussels), and so on. He has made
many very successful recordings with Les
Talens Lyriques, including the original sound-
track of the film Farinelli (Auvidis), Mozart’s
Mitridate (Decca), Lully’s Persée and Roland
(Astrée, Ambroisie) and Tragédiennes with
Véronique Gens (Virgin Classics). As a harp-
sichordist Christophe Rousset has recorded
the complete harpsichord works of François
Couperin, Jean-Philippe Rameau, Jean-Henri
d’Anglebert and Antoine Forqueray; he has
also made several recordings of works by J. S.
Bach (Partitas, Goldberg Variations, Harpsichord
Concertos, English Suites, French Suites,
Klavierbüchlein für Wilhelm Friedemann) and
three separate albums devoted to Pancrace
Royer, Jean-Philippe Rameau and Johann Jakob
Froberger, played on instruments belonging to
the Musée de la Musique in Paris. His latest
recordings, for the Aparté label, Louis Couperin
and Bach Fantasy, have received many distinc-
tions from the international press. Christophe
Rousset also devotes time to musical research;
he has published critical editions and a mono-
graph on Jean-Philippe Rameau (Actes Sud,
2007). He is also dedicated to the training of
young musicians. He was professor at the Paris
Conservatoire, but now he teaches the harp-
sichord and chamber music at the Accademia

Index
Die Besetzung

Cyril AUVITY Einspielungen (insgesamt rund zwanzig, ein-


schließlich DVDs) verteilen sich auf verschie-
dene Labels, darunter Erato, Naïve, EMI/Virgin
Zauberflöte. Unlängst war sie Gilade in Vival-
dis Farnace unter Jordi Savall sowie La Musica
und Euridice in Monteverdis Orfeo unter And-
Tenor und Zig-zag Territoires, wo auch ein Album mit rea Marcon. Die Sängerin erhielt Einladungen
seinem eigenen Ensemble L’Yriade erschienen zu verschiedenen europäischen Festivals und
Cyril Auvity, Absolvent der Universität und des ist. In der vergangenen Saison war Cyril Auvity gab Konzerte mit dem Orchestre Philharmo-
Konservatoriums in Lille, wurde von William in Lullys Amadis (Titelrolle) an den Opernhäu- nique de Liège, Musica Antiqua Köln, La Fe-
Christie entdeckt und debütierte 2000 beim sern in Avignon und Massy, in Rameaus Platée nice, Café Zimmerman, dem Ricercar Consort
Festival d’Aix-en-Provence in der Rolle des Te- (Mercure) an der Opéra National du Rhin in sowie dem Ensemble Les Talens Lyriques, mit
lemaco (Il Ritorno di Ulisse in patria) von Mon- Straßburg und in Cavallis La Calisto am Théât- dem sie in Leclercs Scylla et Glaucus, Rameaus
teverdi. Er hat sich auf alte Musik spezialisiert re des Champs-Élysées zu hören. 2010/11 singt Orphée und Charpentiers Pastorale de Noël auf-
und arbeitet mit renommierten Barockdirigen- er die Titelrolle von Lullys Oper Bellérophon trat. 2008 nahm sie an den Folles Journées in
ten zusammen: Christophe Rousset, Gabriel mit dem Ensemble Les Talens Lyriques unter Nantes, Bilbao und Tokio teil, sang Madrigale
Garrido, Paul Mc Creesh, Jane Glover, Emma- der Leitung von Christophe Rousset sowie Mor- von Monteverdi mit dem Ensemble B’Rock un-
nuelle Haïm sowie Hervé Niquet, unter dessen phée in einer Neuproduktion von Atys, eben- ter der Leitung von Skip Sempé, war mit den
Leitung er in Rameaus Pygmalion am Théâtre du falls von Lully, unter William Christie. Talens Lyriques in Campras Requiem in Essen
Châtelet und in Destouches’ Callirhoé de Des- sowie auf den Festivals in Aix-en-Provence, Be-
touches in Montpellier auftrat. Sein Repertoire aune und Saint-Denis zu hören und sang Mon-
hat er vorwiegend der Barockmusik gewidmet
(wie seine jüngsten Projekte zeigen: Neupro-
Céline SCHEEN teverdis Vespro della Beata Vergine mit Philippe
Herreweghe in der Toskana. 2009 war sie mit
duktion von Pergolesis La Sallustia als Weltur- Jean Tubérys Ensemble La Fenice an verschie-
Sopran denen Produktionen mit der Musik Purcells
aufführung in Montpellier und Jesi; Händels
Partenope an verschiedenen italienischen The- sowie mit den Talens lyriques an einem Pro-
Céline Scheen, 1976 geboren, beendete ihre gramm mit Campra und Charpentier beteiligt.
atern mit Ottavio Dantone; Premiere von Lul-
Ausbildung an der Guildhall School of Music Mit Cappriccio Stravagante gab sie Konzerte in
lys Thésée am Théâtre des Champs-Élysées und
and Drama in London bei Vera Rosza. Sie ist Ambronay und Helsinki, mit L’Arpeggiata ar-
an der Oper Lille mit Emmanuelle Haïm), aber
Preisträgerin verschiedener Wettbewerbe, da- beitete sie an einer Produktion von Cavalieri
auch im klassischen Repertoire erzielt er be-
runter Les Voix nouvelles. Ihre Opernrollen in Sablé, mit La Simphonie du Marais folgte
achtliche Erfolge. So nahm er an der Tournee
sind u.a. Frasquita in Bizets Carmen, Vespetta Lullys Atys (Konzerte in der Chabotterie und
von Gounods Médecin malgré lui teil, sang Don
in Telemanns Pimpinone, Grilletta in Haydns Einspielung für Accord/Universal). Im März
Ottavio in Mozarts Don Giovanni unter Em-
Lo Speziale, Lucy in Menottis The Telephon, 2010 war sie wieder an der Opéra du Rhin zu
manuel Krivine in der Cité de la Musique und
die Koryphäe in Glucks Alceste sowie Zerlina hören, in Rameaus Platée mit Christophe Rous-
anschließend in Montpellier. Eine weitere Mo-
in Mozarts Don Giovanni und Papagena in der set, danach sang sie Bachs Messe in h-moll un-
zart-Rolle war Tamino in der Zauberflöte. Seine

Index
ter der Leitung von Jordi Savall. Wieder mit Wells in London. Im Konzert singt sie vor al- Prix Maria Callas (Athen, 2009), der Internationa-
Christophe Rousset folgten Aufführungen von lem mit dem Orchestre National de France, un- le Gesangswettbewerb Hilde Zadek (Wien, 2009)
Lullys Bellérophon, vor allem in Beaune, dann ter Kurt Masur (Mendelssohns Elias) und Em- und der Internationale Belvedere-Wettbewerb
in Versailles, mit Philippe Herreweghe sang sie manuel Krivine (Schumanns Manfred), hat aber Hans Gabor (Wien, 2009). Sie arbeitet mit Chris-
Mozart-Arien in Italien an der Accademia delle auch Solokonzerte auf verschiedenen Festivals tophe Rousset, Sébastien d’Hérin, Guy van Waas,
crete senesi und die Lagrime di San Pietro von gegeben, wo sie mit Künstlern wie Alexandre Roberto Benzi, Giovanni Pacor sowie Pietro Mi-
Orlando di Lasso. Tharaud, Olivier Baumont, Christophe Coin, aniti in einem Repertoire, das Musik des Barocks
Philippe Bernold, Abdel Rahman El Bacha u.a. bis hin zur Moderne umfasst und tritt auch häu-
auftrat. Ingrid Perruche hat Gossecs Missa pro fig in Deutschland und Österreich als Interpretin
Ingrid PERRUCHE Defunctis, Händels Agrippina und Goreckis Drit-
te Symphonie eingespielt. Unlängst sang sie die
von Liedern und Kammermusik auf. In der Saison
2010/11 hat sie Engagements übernommen, die sie,
weibliche Titelrolle in einer Produktion der in Zusammenarbeit mit Les Talens Lyriques, Les
Sopran Oper Rouen von Debussys Pelléas et Mélisande, Agrémens und Les Nouveaux Caractères, in die
und für Ende Dezember 2010 ist die Titelrolle Salle philharmonique in Liège, in den Palazzet-
Nach einem geisteswissenschaftlichen Studie- von André Messagers Oper Véronique in Saint- to Bru Zane/Centro di musica romantica francese
nabschluss und einem Ersten Preis in Gesang Étienne geplant. in Venedig, in die Cité de la musique und an das
und Kammermusik in Orléans studierte Ingrid Theater an der Wien führen. Zudem erschien bei
Perruche am Nationalkonservatorium in Lyon, Ricercar eine Einspielung der Oper La mort d’Abel
das sie mit Auszeichnung beendete. Am Kon-
servatorium in Paris folgte ein Aufbaustudium Jennifer BORGHI von Rodolphe Kreutzer, in der sie Eva singt.

Evgueniy ALExIEV
bei Glenn Chambers. Bei internationalen Wett-
bewerben (Concours International de Mélo- Mezzosopran
die Française du Triptyque, in Saint-Chamond
und Marmande) gewann sie verschiedene Prei- Die amerikanische Mezzosopranistin italienischer
se, 2005 war sie Gewinnerin des Victoire de la Abstammung nahm parallel zu ihrem Studium Bariton
musique classique. Im Konzertsaal und auf der der Altphilologie und Literatur des Mittelalters
Opernbühne tritt sie häufig unter der Leitung an der Universität Princeton Gesangsunterricht Der gebürtige Bulgare studierte am National-
von Jean-Claude Malgoire auf. So ist sie häu- bei Ronald Cappon. Nach ihrem Abschluss 2002 konservatorium in Sofia Gesang bei dem Solis-
fig in Le Nozze di Figaro (Gräfin) und Don Gio- setzte sie mit einem Fulbright-Stipendium ihr Ge- ten der Oper Sofia Nicolas Vassilev. 1993 gab er
vanni (Zerlina) zu hören, in einer Produktion, sangsstudium an der Musikhochschule Mannheim auf Einladung der Oper in Marseille ein Kon-
die unlängst am Théâtre des Champs-Élysées fort und besuchte eine Reihe Meisterklassen, bei zert mit der Association M. Del Monaco, trat an
wieder aufgenommen wurde, in Giulio Cesare Jard van Nes, Robin Bowman, Susan Manoff und der Oper Avignon in der von Raymond Duffaut
(Cleopatra) an den Opernhäusern in Nancy und Christophe Rousset, Jane Rhodes, Grace Bumbry initiierten Konzertreihe «Tremplin des Jeunes
Caen sowie in Glucks Orphée (Eurydice). Auch und Charles Spencer. 2007 debütierte sie in Itali- Chanteurs» auf und gewann im Opernwett-
mit anderen Dirigenten arbeitet sie zusammen: en in Produktionen von Lucia di Lammermoor und bewerb in Alès den Ersten Preis. Als Finalist
Unter Christophe Rousset trat sie in Lullys Madama Butterfly im Rahmen des Circuito lirico im Wettbewerb des Verbandes französischer
Cadmus et Hermione und Desmarests Vénus et lombardo, und 2008 studierte sie bei Christophe Opernbühnen fand er die Aufmerksamkeit von
Adonis auf, unter Hervé Niquet in Callirhoé von Rousset an der Accademia musicale Chigiana in Antoine Bourseiller, der ihn für eine Produkti-
Destouches, unter Michel Plasson in Le premier Sienna und an der Académie musicale in Villecro- on von Mozarts Don Giovanni engagierte. Kurze
Cercle von Gilbert Amy, in einer Produktion, ze verschiedene Rollen in Opern von Montever- Zeit später sang er unter der Leitung von Jean-
die Harmonia Mundi eingespielt hat. Applau- di, Rameau und Händel ein. Jennifer Borghi ist Claude Malgoire Don Basilio in Le Barbier de
dieren konnte ihr das Publikum im Quartz in Preisträgerin verschiedener internationaler Wett- Séville von Paisiello. 1995 studierte er am Cen-
Brest, in der Bibliothèque Nationale, im Mu- bewerbe im Operngesang, darunter die Metropo- tre de Formation Lyrique der Pariser Oper und
sée d’Orsay, in der Salle Pleyel, an der Oper litan Opera National Council Auditions (USA, wurde Finalist im Internationalen Pavarotti-
Lyon, in Montpellier, Mulhouse, Nancy, Ren- 2006), der Concours international de chant baroque Wettbewerb in Philadelphia. Danach sang er in
nes, Tourcoing, Versailles… sowie im Sadler’s «Francesco Provenzale» (Neapel, 2008), der Grand zahlreichen Produktionen in Frankreich, dar-
Index
unter Eugen Onegin an der Oper in Lille und La und Francœur, aber auch in Metz, Rouen, Massy, bei dem Tenor Howard Crook auf die Interpre-
Didone von Cavalli an der Opéra Comique unter Saint-Étienne und anderen Städten. Im Ausland tation Alter Musik. Getchell tritt regelmäßig
Christophe Rousset, mit dem er später auch in war er ebenfalls mehrfach zu hören: in Belgien als Solist mit renommierten Ensembles auf:
Lullys Roland und Rameaus Zoroastre zusam- in The Rake’s progress am Monnaie in Brüssel, in Orchestre des Champs-Élysées, Les Talens Ly-
menarbeitete. 1998 bis 2000 sang Evgueniy Ale- der Schweiz in Simon Boccanegra (Pietro) an der riques, Il Fondamento, La Stagione Frankfurt,
xiev auf einer Deutschlandtournee Rollen, wie Oper Genf sowie in Irland im Rheingold (Fasolt) Le Concert des Nations, Les Folies Françoises,
sie unterschiedlich nicht sein können: Graf und in Dublin. Jean Teitgen hat verschiedene Tour- Amaryllis, Concerto Köln, Al Ayre Espan ~ol,
Figaro in Le Nozze di Figaro, Escamillo in Car- neen unternommen, vor allem unter Christophe Chor und Orchester des Rundfunks der italie-
men, Enée in Didon et Enée, Peter in Hänsel und Rousset, er trat in Cadmus et Hermione am Capi- nischsprachigen Schweiz sowie I Barocchisti.
Gretel von Engelbert Humperdinck… Weitere tole in Toulouse und an der Oper Versailles auf, Auf der Barockbühne singt er die Rollen des
Engagements führten ihn in international re- mit der Compagnie Opéra Nomade als Fürst Gre- Mercure in Lullys Persée und Astolphe in Ro-
nommierte Opernhäuser in Amsterdam, Prag, min in Eugen Onegin sowie mit dem Orchestre land, Glaucus in Leclairs Scylla et Glaucus und
Thessaloniki, New York u.a., daneben blieb er National d’Île de France. Im Sommer 2004 sang Eurimaco in Il Ritorno d’Ulisse von Monteverdi,
den deutschen Bühnen verbunden. Anlässlich er die Rolle des Colline in Puccinis La Bohème alle drei Werke unter der Leitung von Chris-
des Verdi-Jahres sang er Rollen wie Rigoletto, am Théâtre de Tarascon, danach in verschiedenen tophe Rousset, La Furie in Lullys Isis, Polinice
Iago (Otello), Ford (Falstaff), Amonasro (Aida) französischen Schlössern. Auch für das moderne in Sacchinis Oedipe a Colone sowie Renaud in
und Rodrigo (Don Carlo) in einer Konzertreihe Repertoire engagiert sich der Sänger und war in Lullys Armide (zwei Opern, die von Naxos ein-
in München und Berlin und erweiterte dieses Les Orages désirés von Gérard Condé mit dem Or- gespielt wurden). In Rameaus Hippolyte et Ari-
Repertoire mit Auftritten als Renato am Grand- chestre Philharmonique de Radio France sowie cie sang er die Titelrolle mit der Opera Lafay-
Théâtre in Tours unter Jean-Yves Ossonce. In als Mark in der Uraufführung des neuen Wer- ette in Washington D.C., in der Oper Mozart
jüngerer Zeit war er wieder häufiger auf Opern- kes Un renard à l’Opéra von Isabelle Aboulker am Short Cuts von Jerôme Deschamps und Macha
bühnen (Montpellier, Nizza, Opéra Comique, Grand Théâtre de Limoges zu hören. Seine ko- Makeïeff unter Laurence Equilbey Gomatz und
u.a.) und Festivals (Radio France, Chartres, La- mödiantische Seite zeigte er in dem Theaterstück den Podestaten. Ferner folgte er Einladungen
coste) in Frankreich zu hören; zu seinen Pro- Od ombra od omo in der Inszenierung von Lukas zu den Festivals in Utrecht, Ambronay, Beau-
jekten zählen vor allem Platée (Momus) an der Hemleb am Théâtre National de Strasbourg. Im ne und Fribourg und gab zahlreiche Oratori-
Opéra National du Rhin und Le Barbier de Sévil- Konzertsaal widmete er sich der 14. Symphonie enkonzerte in den Niederlanden, Deutschland
le (Figaro) beim Festival d’Antibes. Schostakowitschs sowie Dvořáks Stabat Mater und Frankreich (hervorzuheben sind die Pas-
in Tours. Als weitere Auftritte sind Bernsteins sionen von Bach, das Requiem von Mozart so-
Trouble in Tahiti an der Oper Nancy, Aida in Avi- wie Händels Messiah). Seine Diskographie um-
Jean TEITGEN gnon, The Rape of Lucretia und Falstaff in Nantes,
Rigoletto in Saint-Étienne und Die Liebe zu den
fasst ebenso viele Barockwerke wie moderne
Kompositionen, und unlängst hat er, für Naïve
drei Orangen in Genf geplant. Classique, Die sieben letzten Worte unseres Er-
Bass lösers am Kreuze von Haydn mit der Akademie
für Alte Musik Berlin und dem Kammerchor
Nach Abschluss seines Wirtschaftsstudiums an
der Universität Rouen studierte Jean Teitgen am
Conservatoire National Supérieur de Musique
Robert GETCHELL Accentus eingespielt. 2010 sang er die Rollen
des Artémidore und des Dänischen Ritters in
Glucks Armide in New York unter Ryan Brown,
in Paris, wo er einen Preis erhielt und seine Ge- Tenor Ferrando in Così fan tutte in Tourcoing und am
sangsausbildung 2003 beendete. Auf französi- Théâtre des Champs-Élysées unter der Leitung
schen Bühnen ist Teitgen eine bekannte Größe: Der in den USA geborene Sänger begann seine von Jean-Claude Malgoire.
Auftritte an der Oper Nancy in Wozzeck, Les No- Gesangsausbildung in seiner amerikanischen
ces von Strawinsky und Pelléas et Mélisande, in Heimat. In Frankreich studierte er Barockmu-
Avignon in I Puritani (Sir Lord Walton), Rigoletto sik am Centre de musique baroque in Versailles,
(Sparafucile), Fidelio (Don Fernando)…, in Dijo- setzte sein Studium in den Niederlanden bei
nin der Zauberflöte und Lucia di Lammermoor (Rai- Margreet Honig am Sweelinck Conservatori-
mondo), in Nantes in Pirame et Thisbe von Rebel um in Amsterdam fort und spezialisierte sich
Index
Choeur de Chambre foda, K617 und Astrée-Auvidis erschienen sind,
und erhielt 2003 den Grand Prix de l’Académie
Charles Cros, 2006 den Prix Liliane Bettencourt
Krzysztof Warlikowski, Zhang Huan, Maria-
me Clément oder David McVicar entspricht
Christophe Roussets Bedürfnis, die Art der

de Namur der Académie française des Beaux-Arts in Paris,


2007 den Octave de la Musique in der Kategorie
szenischen Gestaltung mit der musikalischen
Interpretation, die seiner Meinung nach nicht
«klassische Musik» des Conseil de la Musique zu trennen sind, in Einklang zu bringen. Les Ta-
Der Kammerchor Namur wurde 1987 auf Ini- de la Communauté française de Belgique. Seit lens Lyriques treten regelmäßig auf den großen
tiative des Centre de Chant Choral de la Com- Januar 2010 liegt die künstlerische Leitung des Bühnen Frankreichs, der übrigen europäischen
munauté française de Belgique gegründet. Seit Ensembles in den Händen des jungen argenti- Länder und der Vereinigten Staaten auf, vor al-
seinen Anfängen widmet sich dieses in seiner nischen Dirigenten Leonardo García Alarcón. lem am Théâtre des Champs-Élysées (Giulio Ce-
Größe variable Ensemble den großen Werken sare, Ariodante, Semele, La Calisto), an der Oper
der Chorliteratur (Händels Oratorien, Bachs Lausanne (La Didone, La Capricciosa corretta, Ro-
Messe, Motetten, Requien von Mozart und Fau-
ré, zeitgenössische Werke u.a.) sowie dem mu-
sikalischen Erbe der Heimatregion (Konzerte
Les Talens Lyriques land, La Grotta di Trofonio), am Théâtre du Capi-
tole (Temistocle, L’Incoronazione di Poppea), am
Théâtre du Châtelet (Mitridate), an der Opéra
und Einspielungen, die Orlando die Lasso, Ro- Das Ensemble für Vokal- und Instrumentalmu- Comique (Zoroastre), in der Salle Pleyel, an der
gier, Hayne, Fiocco, Gossec, Grétry u.a. gewi- sik Les Talens Lyriques wurde 1991 von Christo- Opéra Royal de Versailles, an der Nederland-
met sind). Auf Einladung renommierter Festi- phe Rousset gegründet. Sein Name, der sich auf se Opera (Poppea, Alcina, Tamerlano, Zoroast-
vals ist der Chor in Belgien sowie den übrigen den Untertitel der Oper Les Fêtes d’Hébé (1739) re, Castor et Pollux), am Théâtre de la Monnaie
Ländern Europas, in Kanada und in den USA von Rameau bezieht, ist der Beweis, welche An- in Brüssel (Médée von Cherubini, Semele), am
regelmäßig aufgetreten. Außerdem war er zu ziehungskraft die europäische Musik des 17. Theater an der Wien (Ariodante, Partenope), im
hören mit dem Orchestre Philharmonique de und 18. Jahrhunderts auf den Dirigenten ausübt. Concertgebouw Amsterdam, im Barbican Cen-
Liège, dem Orchestre National de Lille, dem Er erweckt sie zu neuem Leben, indem er auf tre sowie in der Carnegie Hall. Ihre Diskogra-
Koninklijk Filharmonisch Orkest van Vlaande- gelungene Weise (wieder)entdeckte Partituren phie umfasst Aufnahmen, die bei Decca, Fnac
ren, dem Concerto Armonico Budapest, dem Ri- und verkannte oder vergessene Komponisten Music, Auvidis, Naïve, Ambroisie sowie Virgin
cercar Consort, La Grande Écurie et la Chambre (Antigona von Traetta, Armida Abbandonata Classics veröffentlicht wurden und großen Er-
du Roy, La Petite Bande, Les Musiciens du Lou- von Jommelli, La Grotta di Trofonio von Salieri, folg haben. Seit 2007 hat sich das Ensemble zur
vre, den Amsterdamse Bach Solisten, dem En- Glucks Bauci e Filemone) mit der Interpretati- Aufgabe gesetzt, die Barockmusik den jüngeren
semble La Fenice, La Stagione Frankfurt, Les on der großen Meisterwerke des Repertoires Generationen nahezubringen, und veranstaltet
Talens Lyriques sowie dem Ensemble Les Agré- (Händels Alcina oder Mozarts Entführung aus Projekttage und Workshops in den weiterfüh-
mens. Er arbeitet regelmäßig unter der Leitung dem Serail) verbindet – und das alles mit zeitge- renden Pariser Schulen. Les Talens Lyriques
namhafter Dirigenten wie Jean Tubéry (Künst- nössischen Instrumenten. Wenn die Gründung sind Mitglied der berufsspezifische Interessen-
lerischer Leiter von 2002 bis 2008), Eric Ericson, der Talens Lyriques das konkrete Ergebnis einer verbände FEVIS und PROFEVIS in Frankreich.
Erik van Nevel, Louis Devos, Marc Minkows- Leidenschaft für die Kunst des Operngesangs
ki, Timothy Brown, Kenneth Montgomery, Pi- darstellt und die Aufführungen der Musiker
erre Cao (Erster Dirigent von 1992 bis 1995),
Jean-Claude Malgoire, Simon Halsey, Sigiswald
Kuijken, Peter Phillips, Pierre Bartholomée,
die Aufmerksamkeit auf ganz natürliche Weise
auf die Oper lenken, so erkundet das Ensemble
auch andere Formen französischer Musik aus
Christophe ROUSSET
Patrick Davin (Künstlerische Co-Direktor von dieser Epoche (Motette, Madrigal, Kantate, Air Dirigent
2002 bis 2005), Roy Goodman, Michael Schnei- de cour) sowie das Repertoire der geistlichen
der, Philippe Pierlot, Philippe Herreweghe, Jor- Werke (Oratorien, Stabat Mater, Leçons de In Aix-en-Provence, wo er aufwuchs, besuchte
di Savall, Christophe Rousset, Eduardo López Ténèbres, Litaneien, Passionen). Seine Zusam- Christophe Rousset häufig Proben des Opern-
Banzo, Guy Van Waas u.a. Der Chor hat rund menarbeit mit Regisseuren wie Pierre Audi, festivals und begeisterte sich für die Ästhetik
dreißig CDs eingespielt, die bei Ricercar, Erato, Jean-Pierre Vincent, Lindsay Kemp, Eric Vig- der Barockmusik und Oper. Schon mit drei-
Deutsche Harmonia Mundi, Virgin, Cyprès, Eu- ner, Jérôme Deschamps und Macha Makeïeff, zehn Jahren fasste er den Entschluss, seinen
Marcial di Fonzo Bo, Nicolas Joël und unlängst ausgeprägten Wissensdurst zu stillen und die
Index
Vergangenheit auf dem Weg über die Musik zu (2007 veröffentlichte er bei Actes Sud eine Ar-
entdecken. Er studierte Cembalo an der Schola beit über Rameau), widmet sich der Ausbildung
Cantorum in Paris bei Huguette Dreyfus, dann junger Musiker (nach einem Lehrauftrag am
am Koninklijk Conservatorium in Den Haag in Pariser Nationalkonservatorium unterrichtet er
der Klasse von Bob van Asperen. Mit zweiund- Cembalo an der Accademia Musicale Chigiana
zwanzig Jahren erhielt er den Publikumspreis in Sienna) und arbeitet mit Institutionen zur
beim 7. Cembalowettbewerb in Brügge (1983). beruflichen Eingliederung zusammen. Christo-
Während internationale Presse und Schallplat- phe Rousset ist Officier des Arts et Lettres und
tenfirmen auf sein Cembalospiel aufmerksam Chevalier dans l’Ordre national du Mérite.
wurden, sammelte er erste Erfahrungen als Di-
rigent, zunächst mit dem Ensemble Les Arts
Florissants, dann Il Seminario Musicale, und
1991 gründete er sein eigenes Ensemble, Les
Talens Lyriques. Heute erhält er als Dirigent
Einladungen von Festivals, Opernbühnen und
Konzerthäusern in aller Welt (De Nederland-
se Opera, Théâtre des Champs-Élysées, Teatro
Real de Madrid, Carnegie Hall, Festival d’Aix-
en-Provence, Theater an der Wien, Opéra Royal
de Versailles, Théâtre Royal de la Monnaie in
Brüssel u.a.). Seine Diskographie als Musikali-
scher Leiter der Talens Lyriques ist beachtlich;
besondere Erfolge erzielte er mit der Filmmu-
sik zu Farinelli (Auvidis), Mozarts Mitridate
(Decca), Lullys Persée et Roland (Astrée, Amb-
roisie) sowie Tragédiennes mit Véronique Gens
(Virgin Classics). Als Cembalist hat Christo-
phe Rousset verschiedene Gesamtaufnahmen
mit Werken für Cembalo eingespielt (François
Couperin, Jean-Philippe Rameau, Jean-Henri
d’Anglebert und Antoine Forqueray); mehrere
Einspielungen widmete er den Werken Johann-
Sebastian Bachs (Partiten, Goldberg-Variaitonen,
Französische Suiten, Klavierbüchlein für Wilhelm
Friedemann u.a.) sowie jeweils ein Album den
Werken von Pancrace Royer, Jean-Philippe
Rameau und Johann Jakob Froberger (auf Ins-
trumenten des Pariser Musée de la Musique).
Seine jüngsten Einspielungen, die bei Aparté
erschienen (Louis Couperin, Bach Fantasy), ha-
ben zahlreiche Auszeichnungen der Fachpres-
se erhalten. Vom Wunsch beseelt, ein wahrer
Vermittler zu sein, bietet der Dirigent ein wis-
senschaftlich fundiertes Konzept auf der Basis
kritischer Werkausgaben und Monographien

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Enregistré en concert à la Cité de la musique en décembre 2010

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