Lait 123
Lait 123
Lait 123
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Définitions
1/ Alimentaire (1er congrès International pour la Répression des Fraudes Alimentaires tenu à Genève en 1908)
Le lait est le produit intégral de la traite totale et ininterrompue d’une femelle laitière bien
portante, bien nourrie et non surmenée. Il doit être recueilli proprement et ne pas
contenir de colostrum.
2/ Réglementaire :
(Article 20 du DAHIR du 14 Octobre 1914) :
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2- Caséines en suspension
3- Gaz dissous : N2, O2, CO2...qui représentent 5% du
volume du lait
c/ sa variabilité :
La production et la composition du lait sont variables et dépendent de plusieurs
facteurs extrinsèques ou intrinsèques
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II/ Constantes physiques et physico-chimiques du lait
Elles sont utilisées pour évaluer la qualité du lait et pour des fins
technologiques
Constantes physiques et physicochimiques du lait de vache (frais et normale)
Constantes Valeurs
On distingue : (tableau1)
des éléments majeurs (Glucides, lipides, protides et matières salines)
Des éléments mineurs (enzymes et vitamines).
De plus, le lactose α peut exister sous forme anhydre ou sous forme mono-hydratée.
Le lactose β est sous forme anhydre et est plus soluble
Le lait à 15 °C contient 62% du lactose β et 38% du lactose α
(β-galactosidase).
b- réduction : le lactose est un sucre réducteur. Cette propriété est exploitée
pour son dosage. Ex : dosage du lactose par la méthode de Bertrand
a/ Fermentation lactique :
b/ Fermentation propionique :
d/ Transformation en diacétyl :
Lactose Diacétyl
Le microorganisme responsable est le streptococcus diacétyl lactis. Cette transformation
est recherchée, on la provoque dans le beurre pour améliorer la saveur.
III-2- Matière grasse (35 à 45 g/l)
Sa teneur est variable et se présente sous deux groupes (composés lipidiques et
composés liposolubles (insaponifiables)). La fraction prédominante sont les glycérides et
plus particulièrement les Triglycérides (200 A.G. ont été identifiés, le lait de chèvre
contient pratiquement deux fois plus d’A.G. volatils (C4 à C10) que le lait de vache.
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Physicochimie de la M.G.
La matière grasse se présente sous forme d’émulsion (huile en eau) de petites
particules sphériques, globules gras de 2 à 10 m . L’émulsion est stabilisée par
une très fine membrane de 5 à 10 nm d’épaisseur qui entoure les globules et a une
composition complexe.
La matière grasse à l’intétrieur des G.G. n’est pas homogène :
- Les T.G. les plus insaturés (à bat point de fusion, liquides à T° ambiante, sont au
centre des G.G.)
- Les T.G. les plus saturés (à haut point de fusion, solides, sont à la périphérie). Les
T.G. les plus insaturés sont protégés contre l’oxydation du lait se compose de
triglycérides (les composants dominants
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La structure de la membrane des G.G. est complexe, elle contient des
protéines, des phospholipides, des T.G. à haut point de fusion, des lécithines,
des céphalines, des matières insaponifiables(cholestérol, caroténoïdes)
des métaux, des enzymes. Tous ces constituants forment plusieurs couches
disposées de telle manière que les groupements hydrophiles soient orientés vers la
phase aqueuse et les groupements hydrophobes vers la phase lipidique, ce qui
permet le stabilité de la matière grasse dans le lait (émulsion).
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III-3- Matières azotées (33 à 35 g/l)
Les matières azotées contenues dans un litre de lait se répartissent
comme suit:
Lait
Protéines solubles +
Caséines Azote non protéique
- Sérum-albumine
- a -lactalbumine sont synthétisés au niveau de la glande mammaire
L’α-lactalbumine est très soluble dans l’eau et son pHi = 4,8. Son rôle essentiel est de
permettre la synthèse du lactose.
Les protéines solubles sont sensibles à la chaleur, ce qui provoque leur floculation. Mais
cette insolubilisation dépend beaucoup du degré de chauffage et des conditions 14
techniques, telles que l’acidification.
b- Globulines (ou immunoglobulines) : elles représentent 12% des protéines
solubles. Elles proviennt du sang. Leur teneur est élevée dans le colostrum
On en distingue 3 classes ( IgG – IgA – IgM).
III-3-2- Caséines
Caséine est le nom de groupe de la classe dominante des protéines du lait. Les
caséines forment facilement des polymères contenant des molécules de type
identique ou différent.
Ces polymères moléculaires sont sous forme de particules sphériques, s’appellent des
micelles caséiques. Comme ces micelles ne font que 0,4 microns, elles ne sont
visibles qu’au microscope électronique.
Les micelles sont constituées de trois types de caséines: αS, β et қ et des composés
salins ( Ca, P) sous forme de (PO4)2Ca3.
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L’hypothèse attribue à la cas қ une position préferentielle à la périphérie de
la micelle. Les sels de Ca jouent un rôle majeur dans l’édification de la
structure des micelles. Ainsi les cations Ca2+ peuvent constituer des
liaisons croisées entre les molécules de caséines et favoriser ainsi leur
agglomération.
Les micelles contiennent aussi le phosphate de calcium
inorganique ,ainsi la caséine se trouve sous forme de caséinate phosphate
de calcium.
On peut donc dire que la fraction minérale sous forme de phosphate joue le rôle de
ciment liant les différents caséines à l’intérieur d’une unité micellaire.
1- une répulsion électrostatique entre les micelles grâce à leurs charges négatives dues
à la prédominance de groupes carboxyliques libres (__COOH) sur les groupes aminés
(__NH2), de groupements d’a. phosphorique.
- 1ère phase : Phase germicide, pendant cette phase le nombre de microorganismes initial reste
constant ou diminue. Cette phase est caractérisée par destruction des microorganismes par des
substances lacténines (antimicrobiennes) qui sont thermolabiles. La durée de cette phase dépend
de la T° du lait, elle peut durer 2 à 4H, Et peut atteindre 16H si le lait a subit un refroidissement.
- 2ème phase : Acidification : Cette phase est l’œuvre des bactéries lactiques qui synthétisent l’a.
lactique ce qui diminue le pH du lait qui devient acide et donc défavorable pour la multiplication des
bactéries putréfiantes qui exigent un pH neutre.
Au fur et à mesure que le milieu est acide, il y aura inhibition des bactéries lactiques et sera plus
favorable aux germes acidophiles.
- 3ème phase : Neutralisation : les levures vont attaquer l’a. lactique pour pouvoir se developper et
par suite neutraliser le milieu.
- 4ème phase : Putréfaction, les bactéries putréfiantes inhibées au départ par l’acidification vont
pouvoir se multiplier en attaquant les substances organiques. Ces dernières serony dégradées
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jusqu’au stade de minéraux et de gaz.
IV-2- Sources de contamination du lait
Sont subdivisés en deux groupes
IV-2-1- Sources de contamination par voie intramammaire
Malgrè toutes les conditions d’hygiène et d’aseptie, on peut trouver des
microorganismes dans le lait. Ces derniers entrent par le canal du trayon.
Normalement, ces bactéries sont sans danger et ne sont que quelques dizaines ou
centaines par millilitre.
Toutefois, dans le cas d’inflammation bactérienne du pis (mammite), le lait est
fortement infecté par les bactéries, et risque même d’être impropre à la consommation,
sans parler de la souffrance de l’animal.
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IV-2-1- Sources de contamination par voie extramammaire
a - L’air
L’existence des poussières fines peut contribuer à la contamination du lait.
Ces poussières sont porteuses de spores de moisissures, de bactéries
sporulées, de microcoques et de streptocoques.
b - Fumier
C’est la source première de contamination du lait par les entérobactéries. Ce groupe
comprend des bactéries généralement inoffensives comme les coliformes (Escherichia,
Klebsiella, Citrobacter, Enterobacter).
La présence de coliformes est un indice de la possibilité de pollution fécale et suggère le
risque de contamination par d’autres entérobactéries telles Salmonella et Shigella, dont
la pathogènecité est bien établie.
La présence de coliformes dans le produit fini ne pose pas uniquement des problèmes
d’ordre hygiénique. Ces bactéries peuvent aussi être à l’origine de gonflement et de
mauvais goûts dans les fromages.
c - sources humaines
Le personnel responsable de la traite ne constitue pas sur le plan quantitatif une source
importante de contamination du lait. Toutefois, sur le plan quanlitatif, cette possibilité de
contamination n’est pas négligeable. Plusieurs bactéries pathogènes provenant du
trayeur ont été trouvées dans le lait. 21
d - L’équipement laitier
Le contact avec l’outillage de traite, la tuyauterie et le bassin de réfrigération
augmentent par un facteur de 2 à 50, selon la propreté de leurs surfaces, le
nombre de bactéries dans le lait frais. L’équipement laitier constitue donc, le
plus souvent, la principale source de sa population microbienne.
Contamination du lait
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I/ Conservation du lait par le froid
Le devlpt des bact. Lactiques, responsable de l’acidification est ralenti dès
que la T° du lait est au voisinage de 10°C et presque stoppée pour des T°
inférieures à 4°C. Par contre d’autres germes de contamination peuvent se
multiplier à basse T°.
Dans ces conditions, la conservation du lait par le froid ne peut être appliquée
efficacement qu’aux laits qui ont été récoltés dans des conditions d’hygiène parfaite
ou soit parcequ‘ils ont subit un traitement d’assainissement (chauffage).
C’est une technique très rarement utilisée :
-Réfrigération du lait (pratiqué en Suisse)
- Lait congelé (1897)
Les modifications de la solution colloïdale par le froid sont en grande partie réversibles
Mais seulement après un certain temps de conservation à la T° ambiante. 2
2- Diminution de la stabilité de l’émulsion de matière grasse :
Au fur et à mesure que la T° du lait s’abaisse, on assiste à une cristallisation
étagée des glycérides entrant dans la constitution des G.G. Ce sont les
glycérides membranaires les plus saturés qui cristallisent les premiers en se
Rétractant. Il s’ensuit l’apparition de fissures dans la membrane des G.G., à
Travers les quelles peuvent suinter les glycérides moins saturés encore liquides,
se trouvant à l’intérieur des G.G. Cette matière grasse libre tend à se répandre à la
surface des globules en leur faisant perdre leur affinité pour l’eau, ce qui est à l’origine
de la formation d’amas de globules se séparant facilement par gravité de la phase
aqueuse. Constitution rapide d’une couche épaisse de crème dans un lait refroidie
à 5 – 10 °C.
3- Développement de la lipolyse
Assez fréquemment, les modifications de la phase grasse s’accompagnent d’une
lipolyse entraînant l’apparition du goût de rance. Cette altération est provoquée par la
Lipase liée à la membrane de G.G. En recouvrant la surface extérieure des G.G., la
matière grasse libre se trouve en contact de cette lipase dont l’action est favorisée
II- Effet de la chaleur sur le lait
Les méthodes de conservation du lait par la chaleur sont les plus répandues dans
le monde entier.
L’action de la chaleur se distingue nettement de l’action du froid par le fait qu’elle permet
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Par contre, si le lait est chauffé à T° modérée, il renferme encore la flore lactique qui
peut se développer au cours de sa conservation acidification ± poussée, ce qui
empêche la proliferation des germes thermorésistants protéolytiques.
Conclusion : pas tous les laits crus sont pasteurisables. Seuls peuvent être traités, ceux
dont la qualité bactériologique est suffisante. La pasteurisation n’est donc pas capable
de transformer des mauvais laits en bons laits. Son objet est simplement de prolonger la
conservation des laits récoltés proprement, en les assainissant éventuellement s’ils
contiennent des germes pathogènes
II-1-2- Refroidissement
La flore du lait pasteurisé comporte tjrs une proportion importante de bact. Lactiques
thermophiles capables de se développer à T° 30 – 60 °C. IL ne faut pas donc maintenir
le lait à de telle T° pour éviter une acidification rapide.
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D’autre part certains .o thermorésistants peuvent se xx à T° ambiante.
Pour les paralyser, il est nécessaire de refroidir le lait pasteurisé très
Rapidement jusqu’à 3-4°C.
Le lait pasteurisé n’est pas complètement stabilisé, car les sporulés qui
subsistent peuvent se développer à très basse T°. Toutefois ce dévlpt est très lent pour
que le lait pasteurisé puisse se conserver pendant la courte période qui sépare le
moment du traitement et celui de la consommation.
II-2- Techniques de pasteurisation
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Les inconvénients :
-Encombrement des installations
-Lenteur du travail
- oxydation possible des vitamines par suite du brassage du lait à l’air libre
Ils fonctionnent en continu. Le lait s’écoule en couche mince, le long d’une ou deux
parois chauffantes.
Ces appareils sont en généralm à deux sections. La première parcourue par de l’eau
froide ramène le lait à une température de 15°C, la seconde dans laquelle circule 11
de la
saumure ou de l’eau glacée complète la réfrigération jusqu’à 4°C.
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Remarque : pour réaliser des gains en combustibles, on utilise les échangeurs
récupérateurs dont le principe est de réchauffer le lait cru par le lait pasteurisé.
En même temps, le lait chaud subit un refroidissement.
b-4- Homogénéisation
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Principe :
Le lait est projeté sous très forte pression (150 à 350 bars) dans un tubulure
à l’extrémité de laquelle il y a un clapet conique en métal dur, maintenu
énergiquement sur son siège au moyen d’un ressort dont la tension peut être
Réglée par un volant. Pour s’echapper, le lait doit passer à travers l’étroit passage
entre le clapet et son siège. La pulvérisation des G.G. est provoquée successivement
par le choc contre le clapet, le laminage réalisé entre celui-ci et son siège et la détente
du lait après le passage clapet (pression s’abaisse brutalement à 1 bar éclatement
des G.G.).
L’homogénéisation peut également s’effectuer en deux étages, le lait est d’abord projeté
contre une première valve sous P=200bars, puis contre une seconde valve (35 à 50 bars).
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IV- Stérilisation
On distingue 2 types de techniques :
-Techniques s’appliquant au lait préalablement conditionné en récipients hermétiques.
-Techniques s’appliquant au lait en vrac chauffé en flux continu
IV-1- Stérilisation en récipients hermétiques
La stérilisation est précédée d’une pasteurisation à haute T° ou préstérilisation, dont le
but est d’éliminer la plupart des germes afin d’opérer la stérilisation dans des conditions
thermiques moins sévères.
La préstérilisation est réalisée à 130-140 °C pdt 3 à 4 s. Immédiatement après le
chauffage, on refroidit le lait à 70 – 80 °C avant de le diriger vers l’homogénéisateur.
Le lait préstérilisé, homogénéisé, mis en récipients, est stérilisé dans les autoclaves
alimentés en discontinu ou en continu.
IV-1-1 Autoclaves à alimentation discontinue
Utilisées dans le cas de faible volumes traités. Les récipients à stériliser, disposés dans
des paniers restaient immobiles dans l’autoclave pdt tte la durée de chauffage.
Les récipients contenant le lait sont placés dans les alvéoles, paniers ou containers
solides d’un transporteur à chaîne leur faisant parcourir tout le circuit de l’appareil : le
lait est chauffé dans la première colonne jusqu’à 100°C, puis stérilisé dans la chambre
de vapeur à 110 – 120 °C puis refroidi dans la colonne de refroidissement.
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b- stérilisateurs pneumo-hydrostatiques :
Ds les stérilsateurs classiques, la pression qui régne à l’intérieur des récipients
Est trsè supérieure à celle des enceintes de traitement. Ds ces cdts, des
bouteilles en plastic peuvent se déformer et s’éclater. C’est pourquoi, ds les
stérilsateurs pneumo-hydrostatiques, la colonne de chauffage est soumise
à une pression supérieure à celle de la vapeur d’eau à la T° du traitement grâce à une
injection d’air comprimé dont la pression s’ajoute à celle de la vapeur.
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Les problèmes auxquelles sont rencontrées le chauffage indirect :
-Conditions d’écoulement du lait : l’écoulement doit être réalisé en régime
turbulent pour assurer un transfert thermique rapide. Les ech. à plaques
permettent d’atteindre plus rapidement le régime turbulent que les éch. tubulaires.
De même, il faut prévoir le temps nécessaire pour que le lait préchauffé atteigne la T° de
stérilisation U.H.T. Pour les ech. À plaque, il faudra 18 s pour passer de 75°C à 140°C,
alors que pr les ech. Tubulaires, il faut 32s.
Un désaérateur est utilisé avant le chauffage final afin d’éliminer l’O2 dissous et
certaines mauvaises odeurs.
IV-2-1- Chauffage direct
Dans ce cas, le lait et la vapeur sont mélangés intimement.
L’élévation de T° est Très rapide (instantanée), cependant une certaine condensation
de la vap. s’observe au cours du chauffage et provoque une dilution du lait d’environ
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Contraintes du chauffage direct :
-Echange thermique doit être extrêmement rapide : la T° 140 – 150 °C doit
être maintenue pdt un temps très court d’où nécessité de système de
contrôle sensible réagissant rapidement.
-La vap. en contact du lait ne doit contenir aucune substance étrangère
susceptible d’altérer la qualité du lait. Il est recommandé de préparer séparément
une vap. alimentaire à partir de l’eau potable adoucie.
-L’homogénéisation, pratiquée après stérilisation, doit être opérée de façon aseptique.
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