Chap 3 (Conception D'un Port) (Version Corrigée)
Chap 3 (Conception D'un Port) (Version Corrigée)
Chap 3 (Conception D'un Port) (Version Corrigée)
En matière de conception, les principaux éléments à prendre en compte sont les suivants :
• l'utilisation des infrastructures à protéger (telles que les quais, les bassins portuaires) et l'étendue de la
protection nécessaire ;
• la durée d’indisponibilité acceptable ;
• la durée de vie des infrastructures et par conséquent celle de la digue ;
• le niveau de maintenance admissible et la facilité de mise en œuvre;
• l'impact environnemental acceptable.
Conception d’un port
Le plan de masse est un plan qui a pour objectif de visualiser l'ensemble du projet. Au niveau duquel figurent de
multiples renseignements.
• Largeur du chenal
Le déplacement d’un navire flottant sur un liquide est défini comme la masse de liquide déplacé : il s’exprime
donc en une unité de masse ou volume, généralement la tonne et le m3. Ce déplacement est donc égal au
volume de la partie de la coque immergée.
Le roulis :
Mouvement de rotation alternatif autour de l’axe longitudinal du
bateau. Le bateau s'incline alternativement sur tribord et sur bâbord.
Le cavalement :
Mouvement de translation suivant l’axe longitudinal.
Le bateau avance et recule alternativement.
Le tangage :
Mouvement de rotation autour de l’axe transversal du bateau.
Le bateau oscille alternativement d'avant en arrière.
L’embardée :
Mouvement de translation le long de l’axe transversal.
Le bateau se déplace alternativement sur bâbord et sur tribord
Le lacet :
Mouvement de rotation autour de l’axe vertical.
Le bateau effectue un mouvement de rotation sur lui-même.
Le pilonnement :
Mouvement de translation vertical du bateau.
Le bateau effectue un mouvement de haut en bas.
Conception d’un port
Les normes utilisées pour tirer des recommandations relatives au dimensionnement du plan de masse d’un port sont:
Technical standards and commentaries for port and harbour facilties in Japan
1. Distance d’arrêt
1. Distance d’arrêt
Avec
Plusieurs facteurs rentrent dans la détermination de la profondeur du chenal d’accès. Ces facteurs dépendent des
conditions climatiques, la vitesse d’avancement du navire, la position du chenal,... Le tableau ci-dessous tiré de PIANC
permet de donner une estimation de la profondeur du chenal nécessaire pour assurer un accès sécuritaire des navires à
l’intérieur du port.
Conception d’un port
Avec:
𝑊𝐵𝑀 Largeur basique du chenal
𝑊𝑖 Largeurs additionnelles liées aux facteurs environementaux
𝑊𝐵𝑅 marge par rapport à la limite rouge
𝑊𝐵𝐺 marge par rapport à la limite verte
Marge par rapport aux limites du chenal (WBR et WBG) Vitesse du navire (nœuds) Chenal intérieur Chenal extérieur
Rapide 0.2 B 0.2 B
modérée 0.1 B 0.1 B
Pente douce (inférieure à 1/10) lente 0.0 B 0.0 B
Rapide 0.7 B 0.7 B
modérée 0.5 B 0.5 B
Pente des bords du chenal supérieure à 1/10 lente 0.5 B 0.5 B
Rapide 1.3 B 1.3 B
modérée 1.0 B 1.0 B
Pente des bors du chenal raide (supérieure à 1/10) et dur lente 0.5 B 0.5 B
Conception d’un port
Selon PIANC, la largeur de la passe d’entrée devra être supérieur ou égale à la longueur du navire.
Selon les standards japonais, Il est recommande de considérer une largeur qui fait une fois la
longueur du navire.
Conception d’un port
• Selon l’AIPCN, Le diamètre du cercle d’évitage devra être supérieur ou égale à deux fois la
longueur du navire avec l’assistance des remorqueurs. Les recommandations peuvent
passer à un diamètre de 1.8 fois la longueur du navire comme un minimum.
• Le diametre du cercle d’évitage devra être supérieur ou égale à trois fois la longueur du
navire sans assistance du remorqueur.
Conception d’un port
Cette section décrit l'étape de la conception détaillée. Cette étape est par nature plus compliquée que la
phase de conception et implique l’utilisation de méthodes empiriques et de modèles numériques ou
physiques afin d’assurer une précision plus réaliste de la profondeur à l’intérieur du port (Chenal, Cercle
d’évitage et poste d’amarrage).
Conception d’un port
La première composante de l’UKC brut est liée à l’incertitude statique. Le tirant d’eau du navire n’est pas toujours connu
avec une certitude absolue. Il est généralement mesuré avec une précision limitée au port de départ, surtout si la densité
de l’eau est différente de celle du port d’arrivée ou lorsque les conditions de houle autour des marques de tirant d’eau sur
la coque du navire rendent difficile une lecture précise. Une autre cause d'incertitude pourrait être l'inclinaison statique
d'un côté causée par un déséquilibre de la charge ou des dommages au navire. Par conséquent, il faut tenir compte de
cette incertitude.
Conception d’un port
La deuxième composante de l'UKC brut est la variation de la densité de l'eau. Les différences de densité d'eau entraînent
des différences de tirant d'eau. Si un navire pénètre dans une eau de densité inférieure, le tirant d'eau augmente.
Le tirant d'eau d'un navire augmentera d'environ 2 à 3% en eau douce par rapport à l'eau de mer.
Conception d’un port
3- Squat
Le phénomène de squat, ou d'enfoncement dynamique apparaît lorsqu'un navire est en mouvement avec une profondeur
d'eau faible sous la quille (tirant d'eau important par rapport à la profondeur disponible). Cet effet est notable sur les
navires ayant une forme parallélépipédique, donc un coefficient de bloc proche de 1 comme pour les pétroliers.
3- Squat
Le squat est un déplacement régulier vers le bas consistant en une translation et une rotation dues au flux d'eau en
dessous de la coque du navire.
Barrass (2004) a proposé la formule «raccourcie» suivante pour le maximum de squat SMax pour toutes les configurations
de chenaux, qui est relativement «conviviale».
S=As/Ac
As=B*T
Conception d’un port
3- Squat
Lors du virage d’un navire, l’inclinaison se produit en fonction de la vitesse du navire, de sa vitesse de rotation, de la
hauteur métacentrique et des forces exercées sur le navire.
L’enfoncement de la quille du navire lors d’un virage dans des conditions vent est calculé comme suit:
Canal Panama
Conception d’un port
L'angle d'inclinaison (en RAD) dû aux forces du vent peut être calculé comme suit:
L'angle d'inclinaison dû aux forces du vent peut être calculé comme suit:
L'angle d'inclinaison dû aux forces du vent peut être calculé comme suit:
(X = DWT or GT)
AV, F
Av, l
Conception d’un port
T : le triant d’eau
KGw : Hauteur entre la quille du navire et le centre de la prise au vent DWT : port en lourd
GT : Gross tonnage
Avec KGw = T+ ((Avl/Lpp)/2) (X = DWT or GT)
AV, F
Av, l
Δ : déplacement du navire en N
: : (g: le poids spécifique de l'eau de
mer (10.06 kN/m3))
(ρw al densité de l’eau de mer (1,025 kg/m3 or
1.025 tonnes/m3)
GM : Distance entre le centre de gravité et le
métacentre (m).
Conception d’un port
• KG = KB+BM-GM
• UC = Vitesse du navire (m/s)
• Rc: rayon de giration
Cette méthode suppose que la longueur du navire Lpp est égale à la longueur
d'onde λ et que la largeur du navire B correspond à la moitié de λ :
Dans le domaine de la conception des navires et de la conception des structures flottantes, le RAO est utilisé
pour déterminer le comportement probable d’un navire lorsqu’il opère en mer.
Il est généralement obtenu à partir des modèles de conception de navire testés dans un bassin (modèle
physique), ou à partir de logiciel (CFD : Computational fluid dynamics).
Principe
La méthode RAO consiste à modéliser le navire projet est de lui faire subir un spectre Wight noise.
B= Largeur du navire
Avec :
Hs= hauteur significative de la houle
= Longueur d’onde
2π/T
Avec :
Hs= hauteur significative de la houle
= Longueur d’onde
6- UKC- Net
le UKC-Net requis correspond à ce qui constitue une marge de «sécurité» pour le navire après soustraction des autres
facteurs de navire.
Conception d’un port
les incertitudes au niveau du lit : relative à l’erreur lors de la réalisation d’un levé bathymétrique (0,1m à0,15m)
les changements de fond entre le dragage : La tolérance pour les changements de fond entre le dragage est liée à
la sédimentation ou à l'envasement possible entre les travaux de dragage (Variable entre 0,2-1m). Nécessité de
réaliser des levés bathymétriques annuels.
Conception d’un port
Profondeur de dragage
Conception d’un port
Les digues à talus sont des ouvrages principalement constitués d'enrochement naturel. En règle générale, on
utilise de l’enrochement naturel ou des blocs artificiels pour la carapace côté mer qui doivent protéger l’ouvrage
de l’attaque de la houle. Les blocs d’enrochement naturel ou artificiel de la carapace sont généralement placés
avec soin afin d’obtenir une imbrication efficace et, de fait, renforcer la stabilité.
Conception d’un port
La section transversale d’un ouvrage à talus conventionnel a, la plupart du temps, une géométrie simple, c'est-
à-dire une section trapézoïdale dont les talus latéraux sont habituellement de pente comprise entre 4/3 et 2/1.
Dans certains cas, il est possible qu’une berme ait été intégrée au talus afin d’accroître la dissipation de l’énergie
de la houle et de permettre l’utilisation de blocs plus petits. Ce concept est appelé digue à berme.
Conception d’un port
Les digues à talus sont intéressantes parce que leur talus côté mer force la houle de tempête à déferler et que,
de ce fait, son énergie est dissipée, ce qui entraîne seulement une réflexion partielle. Ces ouvrages sont
également très nombreux pour les raisons suivantes :
• L'enrochement naturel est un matériau généralement disponible et il peut souvent être fourni par des
carrières locales ;
• Lorsque des blocs d’enrochement artificiel sont nécessaires, ils ne font appel qu’à des techniques de
construction simples ;
• Si les ouvrages sont convenablement construits, ils ne subiront qu’une augmentation progressive du
dommage lorsque les conditions de dimensionnement auront été dépassées et la dégradation résultante sera
progressive et non rapide.
• Grâce à leur flexibilité, ces ouvrages ne sont pas très sensibles aux tassements différentiels.
NB: Les digues à talus classiques utilisent un plus grand volume de matériau naturel comparé à d’autres ouvrages tels
que les digues verticales ou les appontements sur pieux. Il est par conséquent crucial d’étudier avec soin la disponibilité
des matériaux et d’analyser les conséquences sur les coûts, en fonction de la méthode de construction proposée.
Conception d’un port
Les digues à talus sont des ouvrages constitués de matériaux rocheux, habituellement protégés par une
carapace de blocs d’enrochement naturel ou de blocs artificiels de plus grandes dimensions. Les digues servent
généralement à mettre à la disposition des navires des eaux calmes pour l’amarrage ou le mouillage, à l’abri de
la houle ou des courants.
Plusieurs variantes sont envisageables, qui dépendent principalement de la fonction de la digue, de l’accès, de
l’utilisation faite de la face arrière, des exigences en matière de hauteur de crête ainsi que des considérations
économiques ou des exigences de maintenance.
Conception d’un port
Cet ouvrage est principalement utilisé en tant que protection de port. Le mur de couronnement ou l'élément
de crête, qui intègre souvent une voie de circulation, permet l’accès le long de la digue. Cette caractéristique
est essentielle lorsque le côté arrière est le lieu d’opérations portuaires, telles que l'amarrage (quai) ou le
stockage (plate-forme). Si l’ouvrage n’intègre ni quai ni plate-forme, le mur de couronnement fournit un accès
au musoir et pour les opérations de maintenance de la digue.
Conception d’un port
3-Digue à berme
Dans ce cas, le talus côté mer présente une berme en enrochement naturel.
Conception d’un port
La sélection d’un type de digue dépendra de plusieurs facteurs dont les coûts, la constructibilité, la disponibilité
des matériaux localement ainsi que les préférences du maître d'ouvrage.
Les digues en caisson sont souvent privilégiées en eau plus profonde, dans la mesure où les quantités
d'enrochement nécessaires pour une digue à talus augmentent de manière significative avec la profondeur. La
hauteur d’eau à laquelle l’option « caisson » devient plus rentable varie d’un site à l’autre, toutefois les digues
en caisson, y compris les digues mixtes verticalement placées sur un soubassement, sont généralement
préférables pour des hauteurs d’eau supérieures ou égales à 15 m.
Les digues à talus ont de meilleures propriétés de dissipation de l’énergie de la houle que les digues verticales
et peuvent donc être privilégiées si l’on souhaite réduire le phénomène de réflexion de la houle.
Conception d’un port
Tracé en plan
Tracé en plan
Conception d’un port
Tracé en plan
Influence de la nécessité de protéger les postes à quai
La pénétration de la houle dans un port dépend de l’orientation de celui-ci par rapport à la houle incidente et de
la largeur de sa passe d'entrée. La perturbation de la houle à l’intérieur du port à des postes à quai spécifiques
dépend également du degré de dissipation de l’énergie sur les bords des bassins.
Par exemple, on pourra préférer des murs verticaux pour l'amarrage mais ceux ci peuvent engendrer
d’importants phénomènes de réflexion de la houle et par conséquent accroître l’agitation dans le port.
Une passe étroite et convenablement orientée peut réduire la longueur de la digue requise pour un niveau
donné d'agitation de la houle acceptable dans le port. Toutefois, la conception de l’entrée doit tenir compte des
impératifs en matière de navigation, comme l’espace requis pour les manœuvres.
La modélisation numérique et physique de la houle et des courants peut servir à optimiser le tracé en plan des
digues portuaires afin de garantir une protection adéquate des postes à quai.
Conception d’un port
Tracé en plan
Dans les sites exposés, ces critères peuvent avoir des conséquences
importantes sur la conception des sections transversales des digues.
Il est nécessaire de procéder à une analyse des conditions
d’exploitation
Tracé en plan
Pour les grands ports de commerce conçus pour des navires de grande taille à fort tirant d’eau, les exigences en
matière de protection des postes à quai et des chenaux de navigation sont généralement plus importants que la
nécessité de minimiser les coûts de maintenance et de dragage.
Cependant, dans les ports de moindre envergure s'avançant peu dans la mer, l’envasement de l’entrée du port
peut devenir un facteur économique et opérationnel significatif. Dans ces cas, le coût lié à une digue plus longue
peut compenser les coûts de dragage de maintenance pendant toute la vie de l'aménagement. Cette
optimisation des coûts conduit à un tracé pour lequel la somme des coûts de construction et de maintenance
des digues et des coûts de dragage de maintenance est minimalisée.
Conception d’un port
Tracé en plan
Tracé en plan
2012
2019
Conception d’un port
Tracé en plan
Tracé en plan
2010
Conception d’un port
Tracé en plan
2019
Conception d’un port
Tracé en plan
2004
Conception d’un port
Tracé en plan
2009-2019
Conception d’un port
Tracé en plan
Tracé en plan
Le choix d’un type d’ouvrage peut avoir un effet sur le comportement de la houle à l’intérieur du port et la
configuration du port peut varier selon les différentes options d’ouvrage.
Ainsi, la réflexion de la houle sur un mur vertical imperméable est sensiblement supérieure à la réflexion d'un
caisson perforé ou d'un talus perméable d’une digue. Plus la réflexion de la houle est importante, plus les
conditions d'agitation sont susceptibles de causer des périodes d’indisponibilité pour les activités portuaires et
le tracé en plan devra être élaboré en tenant compte de cet élément.
Conception d’un port
Tracé en plan
Considérations économique
Il est généralement possible de faire des économies importantes en minimisant la longueur de la digue. Il est à
noter que le coût des études de modélisation numérique ou physique équivaut en moyenne au coût de
construction d’un à deux mètres de digues et que les économies réalisées peuvent être égales au coût de
plusieurs dizaines de mètres de digue. Les simulations de navigation de base sont du même ordre de coût.
Conception d’un port
Analyse de la rupture
Le dimensionnement d’une digue nécessite une analyse hydraulique, structurelle et géotechnique, qui devrait
couvrir tous les modes de rupture identifiés. Les modes de rupture les plus fréquents, qui correspondent plus
particulièrement aux digues à talus et aux digues en caisson sont :
Conception d’un port
Analyse de la rupture
Le dimensionnement d’une digue nécessite une analyse hydraulique, structurelle et géotechnique, qui devrait
couvrir tous les modes de rupture identifiés. Les modes de rupture les plus fréquents, qui correspondent plus
particulièrement aux digues à talus et aux digues en caisson sont :
Conception d’un port
Analyse de la rupture
L’ELS renvoie à la performance de l’ouvrage dans des conditions normales et définit la fonction
que l’on demande à l’ouvrage de remplir. Ainsi il peut être demandé à une digue de fournir un
certain degré de protection afin de limiter l’agitation d'un port à un niveau acceptable. Le
dépassement de l’ELS peut ne pas entraîner un dommage ou une rupture de la digue mais
signifiera qu’elle ne remplit pas la fonction requise.
Analyse de la rupture
Digues à talus
Dans le cas des digues à talus, les ruptures sont généralement dues soit à l’action de la houle soit à des
facteurs géotechniques (comme un grand glissement, une rupture des fondations ou une érosion
interne) qui sont influencés par le poids propre, les actions hydrauliques et les actions sismiques.
L’érosion de la butée de pied, les grands glissements, l’érosion interne, les dommages hydrauliques et
un franchissement important pouvant entraîner l’érosion de la crête et du talus arrière sont les
principales causes de dommage majeur.
Il faut procéder à des vérifications pour chacun de ces modes de rupture potentiels. Les essais sur
modèles physiques sont de la plus haute importance pour évaluer le comportement de l’ouvrage face à
l’action de la houle
Conception d’un port
Analyse de la rupture
Digues en caisson
Certaines digues mixtes verticales ont rompu à cause des forces d’impact très importantes causées par
les vagues déferlantes, qui peuvent être à l’origine de l’instabilité de l’ouvrage en caisson sur sa base en
enrochement.
Il existe une documentation spécialisée dans le calcul des actions qui s’exercent sur les ouvrages en
caisson et dans l’évaluation de leur stabilité (Goda, 2000 ; Miyata et al., 2003). D’autres analyses et de
nouvelles recommandations sur la conception des digues en caisson, incluant l’évaluation des forces
exercées par les vagues déferlantes, sont disponibles dans le rapport du projet européen sur les outils
de dimensionnement probabilistes pour les digues verticales (PRObabilistic design tools for VERtical
BreakwaterS ou PROVERBS)
Conception d’un port
L’ouvrage est composé entre autre d’un noyau en tout-venant d’abattage (éventuellement de matériaux
alternatifs comme des galets dragués. Une carapace en enrochement naturel ou des blocs en béton protège le
talus côté mer, la crête et une partie du talus côté port. Un filtre – ou une sous-couche – est souvent nécessaire
entre le noyau et la carapace, respectant les règles de filtre. Une butée de pied est souvent mise en place pour
soutenir la carapace. Il est également possible de placer une protection anti-affouillement côté mer afin
d'empêcher l’affouillement du fond marin devant l'ouvrage qui affecterait la stabilité de la digue.
Conception d’un port
Revanche de la crête, Rc
La hauteur de la crête (RC) est généralement déterminée par le débit franchissant, sur la base des
exigences d’exploitation fixées pour l’ouvrage. Dans certaines situations, l’aspect visuel de l’ouvrage
peut également entrer en ligne de compte. La revanche minimale de la crête, Rc (m), est déduite
des exigences en matière de franchissement et vis-à-vis de la stabilité, de l'exploitation et de la
sécurité
Conception d’un port
Largeur de la crête, B
La largeur de la crête, B (m), doit être suffisante pour permettre qu’au moins 3 blocs
d’enrochement naturel ou artificiel soient placés sur la crête. Cet impératif est
particulièrement important si l’on s’attend à un franchissement significatif. Dans le cas de
l’enrochement naturel, une largeur de crête de trois ou quatre blocs est une valeur
minimale classique. Les blocs situés sur la crête doivent être placés avec une imbrication
ou une densité de pose maximale pour une stabilité optimale face à l’action de la houle
Conception d’un port
Largeur de la crête, B
Angle du talus, α
L’angle du talus, α (°), adopté lors du dimensionnement de la face avant doit idéalement être
aussi élevé que possible afin de minimiser le volume de l’ouvrage mais il dépend de la stabilité
hydraulique et géotechnique. En règle générale, la pente n’est pas plus raide que 3/2, sauf dans
le cas de blocs artificiels pour lesquels la pente la plus adaptée est généralement recommandée
par le développeur du bloc. La pente peut alors aller jusqu’à 4/3. Cet angle peut être comparé à
l’angle de repos naturel du matériau déversé sous l’eau.
En règle générale, le talus arrière est construit aussi incliné que possible, mais toutefois
rarement au-delà de 4/3.
Conception d’un port
Conception du musoir
Conception du musoir
Les principaux paramètres d’un musoir sont le rayon et la pente du talus. Le rayon d’un musoir doit être
choisi en fonction de Hs au niveau d'eau de projet (au repos). Si l’on ne dispose pas de suffisamment
de blocs de grande taille, la pente du talus du musoir devra être réduite par rapport à celle de
la section courante afin de garantir la stabilité.
Il faut alors prendre garde à ne pas réduire la largeur du chenal d’accès et à ne pas dépasser la
portée de la grue utilisée pour la construction.
La réduction de la hauteur de la crête au niveau du musoir permet une plus grande dissipation
de l’énergie grâce au franchissement et réduit l’impact sur l’ouvrage. Cette mesure permet
d’élaborer un dimensionnement économique car elle réduit le volume de matériau et la taille
requise des blocs d’enrochement.
Conception d’un port
Conception du musoir
Lors de la conception des musoirs, il faut également tenir compte des éventuels futurs
prolongements de la digue. Le démantèlement et l’enlèvement de gros blocs dans le cadre de
modifications futures n’est pas une tâche aisée, en particulier s’il s’agit de blocs à forte
imbrication.
La transition entre la section courante et le musoir est un point singulier et sa conception doit
faire l’objet d’une attention particulière. La transition peut présenter un changement de taille
et de type de blocs d’enrochement du côté mer aussi bien que du côté terre
Conception d’un port
Création du MNT
Conception d’un port
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Conception d’un port
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